Origine du dogme antinucléaire (Michel Gay) France French

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Origine du dogme antinucléaire Par Michel Gay et Jacques de Selliers Le 04 novembre 2015 26Be1

La radioactivité, impalpable, invisible et sans odeur, est un sujet naturellement angoissant. Elle incite au mensonge antinucléaire afin d’attiser les peurs irrationnelles. Où est la vérité ? Où est la manipulation ? Qui a raison ? Est-ce celui qui annonce que le radon, en Forêt Noire, provient de Tchernobyl, ou celui qui fait remarquer que c’est un gaz naturel issu du sol ? Est-ce celui qui annonce que la radioactivité a provoqué des millions de morts suite à la catastrophe de Tchernobyl, ou celui qui annonce 31 morts ? Est-ce celui qui annonce que le nuage radioactif qui, depuis Tchernobyl, a survolé la France est mortel, ou celui qui annonce que ses retombées ne présentent aucun danger pour la santé de la population ? La vérité serait-elle quelque part au milieu ? Mais où est le milieu entre 31 morts et des millions ? Si un objet est blanc, mais que certains affirment qu’il est noir, doit-on définir un « compromis » pour dire qu’il est gris ? S’il est blanc, la vérité est qu’il est blanc. Au nom de quel principe devrait-on dire qu’il est gris ? Pour faire plaisir à qui ? Devant la déferlante antinucléaire, soutenue par des médias instillant la peur auprès du public, il apparaît nécessaire de détromper les populations. Car il y a tromperie ! Mais quand la manipulation, l’idéologie antinucléaire et parfois l’ignorance gangrènent les esprits, il est difficile de faire entendre une voix différente dans ce tintamarre émotionnel issu de la pensée unique d’une époque. A l’origine du mouvement antinucléaire, il y a surtout, en 1969, le « Comité Anti-Tsunami » (Don’t Make a Wave Committee), un petit groupe d’activistes s’opposant aux essais nucléaires américains dans les îles Aléoutiennes : selon eux, ces essais allaient créer un tsunami qui ravagerait les côtes canadiennes. Les essais eurent lieu sans même qu’une vaguelette n’arrive jusqu’au Canada. Cependant, le Comité Anti-Tsunami réussit à mobiliser l’opinion publique, suite à quoi les États-Unis arrêtèrent leurs essais sur ces îles après 1971. En 1972, ce comité se renomma… Greenpeace ! Très rapidement, Greenpeace se diversifia dans d’autres combats, notamment contre la chasse à la baleine et… le nucléaire civil ! Grâce à ses bateaux, ses actions étaient spectaculaires et largement relayées par la presse. Greenpeace se développa ainsi en une remarquable « pompe à fric », récoltant par ses actions médiatiques le soutien financier de millions d’adhérents. Un célèbre leader écologiste, Brice Lalonde, a clairement expliqué le mécanisme « totalitaire » à l’origine de la désinformation antinucléaire par les mouvements écologistes[1] : « L’écologie politique est devenue une caricature de force politique, le croupion des acteurs classiques de l’ère industrielle, la voiture balai du marxisme-léninisme agonisant. (…) Les meneurs du mouvement écologiste ont lâché prise et abandonné à luimême un débat majeur qu’ils avaient délibérément choisi de lancer : le nucléaire (ayant longtemps hésité entre les centrales et la bagnole). Le conflit ouvert est mobilisateur, il

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