MUST #33 - MEDIAS

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samedi 11 avril 2015 :: Île aux Canards :: 18h00 - 02h00

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TRANSIT

Birthday

Billetterie :: Ticket ::5000 Fr

(Pass + Taxi Boat + 1 conso)

uniquement en prévente à partir du 23 mars, jusqu’au 10 avril. Interdit aux canetons de -18 ans

Infos :: Entrée limitée à 300 canards. Restauration BBQ toute la nuit. Navette aller de 18h à 22h.+rappel Embarquement au ponton du Méridien.

Prévente :: Photo Discount (A.Vata) Megafun (centre Alma) Sodival (Ducos) Atelier Gautier (Foch)

Web :: myspace.com/transiteventsnc FaceBook :: cocco musik


photo Marc Le Chélard / Purple

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Mardi 18 novembre 2014, 9 : 00, dans les bureaux de Must. Comme chaque fin d’année, c’est l’heure du dernier comité de rédaction de Must. A l’ordre du jour : Programmer les lignes éditoriales 2015… 16:00 : Après des heures de brainstorming, de divagations en tous genres, de oui, de non, de super !!! Euh… non. Bon ok… Les quatre numéros ont leur thème. Must 33 – Mars 2015 sera consacré aux médias. Mercredi 7 janvier 2015, 11 : 00, dans les bureaux de Charlie Hebdo. Comme chaque fin d’année, c’est l’heure du dernier comité de rédaction… Je ne sais comment ressentir le fait que le premier numéro de Must ait été prévu pour un spécial Médias quand on voit l’ignominie des faits qui ont touché en plein cœur des métiers qui représentent un des principes fondamentaux de la démocratie : la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté tout-court. Malgré cette triste coïncidence, j’espère que ce numéro saura vous apporter un souffle de ces libertés qui doivent être toujours défendues pour lutter contre le terrorisme et le fanatisme. Et pour rebondir sur ces métiers d’information et d’ouverture, Must vous fait entrer dans cet univers le plus simplement possible, à travers des rencontres avec des journalistes, des rédacteurs, des blogueurs, des éditeurs, avec un tour d’horizon des pays où l’information est une quête quotidienne pour le plus grand nombre.

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Edito

Nous médias, artistes, photographes, dessinateurs, chanteurs, écrivains, philosophes et tous les autres… Continuons de porter haut la force de nos idées.

Joana Chergui

Article 11 de la Déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789 « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » Article 19 de Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

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numéro 33

Médias sta f f Directrice de publication Joana Chergui Rédaction en chef Joana Chergui Direction artistique, maquette et mise en page Virginie « Purple » Le Quéau Montage pub Idaho Design Comité de rédaction Frederique de jode / Coralie Cochin Karine Coen / Virginie Purple Joana Chergui / Antoine Bertram

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Equipe commerciale Celine Abouab / Jeanne B. / Joana Chergui / JF Waca

M o d e & a rt s h o o t Photographe Marc Le Chelard Direction artistique Virginie « Purple » Le Quéau Maquillage Karine Coen Coiffure Kim / MKM Modèles Stan & Kim

Imp ress ion Artypo Tirage 3 000 exemplaires

C o nta c t s Amazone 15 rue du Dc Guéguan – Quartier Latin Téléphone 26 20 10 Joana Chergui direction@must.nc – 77 79 77 Marie-Line Taméha – gestion@amazone.nc – 78 02 07 Rédaction redaction@must.nc – 26 20 10 Virginie Le Quéau pao@must.nc – 26 20 10 Jeanne B jeanneb@must.nc – 77 17 50 Céline Abouab – c.abouab@gmail.com – 77 44 70

D i st r i b ut i o n TOTEM Numéro ISSN 1955 5997 Ce numéro 33 de Must est une publication trimestrielle réalisée par AMAZONE, distribuée dans tous les points de presse de Nouvelle-Calédonie. Toute reproduction, même partielle, des textes et des photos réalisés pour cette parution est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur. Edition trimestrielle des mois de mars, avril & mai 2015.



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numéro 33

Médias


Sommaire

P 10 ----------------- Fax

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P 12 ----------------- INTERV IE W : véron ique pa lo m a r

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P 1 4 - - - - - - - - - - - - - - - - - l ’ h u m e u r d ’ a n t o i n e : l e j o u r n a l i s t e s i l e n c i e u x P 1 6 - - - - - - - - - - - - - - - - - C A P R I C E D E STA R P 1 8 - - - - - - - - - - - - - - - - - r u n way : P O D I U M S D ’ A I L L E U R S P 22 ----------------- BEAUTé P 30 ----------------- MODE hommme : monsieur je t'aime P 42 ----------------- WEEKEND : lon dr es P 5 0 - - - - - - - - - - - - - - - - - V O YA G E : l e s p ay s d e l a d é s i n f o r m at i o n p 60 ----------------- no pas a r a n ch a r l ie p 6 2 - - - - - - - - - - - - - - - - - d o s s i e r : g r a n d s r e p o rt e r s P 76 ----------------- s hoot : les pet i ts pa p iers P 8 8 - - - - - - - - - - - - - - - - - ro u e l i b r e : b mw x 6 P 9 4 - - - - - - - - - - - - - - - - - M a d M e n M u st P 98 ----------------- High Tech P 100 ---------------- Jeux Vidéos P 1 0 4 - - - - - - - - - - - - - - - - C i n e M u st P 1 1 0 - - - - - - - - - - - - - - - - - M u s i k P 1 1 4 - - - - - - - - - - - - - - - - Pag e à Pag e P 1 1 6 - - - - - - - - - - - - - - - - ass i et t e g o u r m a n d e av e c Ô m é di t e r r a n é e P 1 1 8 - - - - - - - - - - - - - - - - r z n c o nt r e : j u l i e n r av e l P 120 ---------------- zoo m loca l : les médi as du ca illo u P 1 3 2 - - - - - - - - - - - - - - - - v i e d e s e nt r e p r i s e s P 1 4 0 - - - - - - - - - - - - - - - - A g e n d a C u lt u r e l P 146 ---------------- Carnet


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Du vintage chez Christie’s

Hermès, Chanel, Louis Vuitton, Gucci ou Bottega Veneta... Le 9 mars, la maison Christie’s a réuni des sacs et accessoires de créateurs vintage lors d’une vente aux enchères exceptionnelle. Après Hong Kong et Londres l’an passé, elle aura lieu pour la première fois à Paris dans son espace de l’avenue Matignon, dans le huitième. Des accessoires et des sacs griffés de seconde-main, notamment les mythiques modèles Kelly, Constance ou Bolide de chez Hermès, ainsi que des éditions limitées So Black du Birkin. Des lots d’exception qui ont d’abord été exposés avant d’être mis aux enchères…

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on dit merci Le Birkin d'Hermès, matte himalaya niloticus crocodile, estimé entre 40 000 et 50 000 euros.

Le Birkin d'Hermès, alligator, autruche et lézard, estimé entre 35 000 et 45 000 euros.

Quatre étudiants ingénieurs de l’université de Caroline du Nord viennent de créer la start-up Undercover Colors. Leur idée ? Le premier vernis à ongles antiviol, capable de détecter le GHB (la drogue du violeur) dans un verre d’alcool, donnant l’alerte en changeant de couleur. Génial.


Apple Watch… enfin ! En septembre 2014, en pleine Fashion Week parisienne, Apple inaugurait en grande pompe sa première montre connectée chez Colette en présence d’Anna Wintour entre autres… Un cadran ultra intelligent, décliné en trois modèles : l’Apple Watch, l’Apple Watch Sport et l’Apple Watch Edition, dont les multitudes de pixels colorés se métamorphosent en myriades de papillons, fleurs... Le tout contrastant avec les différents bracelets, de l’or rose chaleureux au caoutchouc sport de couleur vive, mixé avec un cadre en alu. Côté high-tech, ces nouveaux gadgets mêlent fonctions sportives, applications pour garder la forme et, pour la première fois dans le monde des gadgets intelligents, style et expression personnelle. Un objet 2.0 fonctionnant en tandem avec l’iPhone, qui sera disponible en ce début 2015.

Baromètre 2014 de la liberté de la presse Source : RSF

66 Journalistes 11 Collaborateurs 19 Net-citoyens et citoyens-journalistes

tués

119 journalistes 8 citoyens-journalistes

enlevés 178 journalistes 178 citoyens-journalistes

emprisonnés 139 journalistes 20 citoyens journalistes

exilés

E X P O P H A RE : « D A V I D B O W IE I S » Après son immense succès londonien, présentée au Victoria & Albert Museum de Londres en 2013, l’exposition DAVID BOWIE IS est présentée dans une version légèrement remaniée à Paris en mars pour l’ouverture de la Philharmonie de Paris. Cette rétrospective retrace, à travers ses archives personnelles, les 50 ans de carrière de l’iconique chanteur britannique. Clichés, vidéos, costumes, manuscrits, dessins ou instruments de musique... Soit plus de 300 objets uniques qui témoignent de son évolution artistique hors norme et de son influence sur la pop culture. Une expérience sonore et visuelle qui signera la première exposition de la Philharmonie de Paris, un centre culturel incluant la Cité de la Musique dont l’ouverture a eu lieu en janvier.

Jusqu’au 31 mai 2015.

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Inter View

Véronique Palomar

V é r o n i q u e P a l o m a r e st r é d a c t r i c e e n c h e f d e l a p a rt i e m a g a z i n e s d a n s l e g r o u p e d e s N o u v e l l e s C a l é d o n i e n n e s . To u j o u rs

en

boucl age,

elle

gère

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magazines

et

d ' a ut r e s

s u p p l é m e nt s

à

l ' i nt é r i e u r

d'une

équipe

de

1 5 p e r s o n n e s . C ' e st u n e b at ta nt e d o nt l a v i e é t r a n g e e st j a l o n n é e d e v o ya g e s e t d ' e x p é r i e n c e s i n s o u p ç o n n a b l e s , u n e f e m m e f r a n c h e a u p a r l e r v r a i , u n o i s e a u r a r e d a n s u n m o n d e m é d i at i q u e t r o p s o u v e nt p o l i c é .

p r o p o s r e c u e i l l i s p a r a nto i n e b e rt r a m

M u st : Q u e l a é t é v o t r e p a r c o u r s a va nt d'a r r i ver ici ? p a l o m a r : J’ai commencé à travailler à la Dépêche du Midi puis pour un journal de Tennis en France. Assez vite, je suis partie à La Réunion où j’ai touché à pleins de formes de journalisme, travaillant pour le Journal de l’Île puis dans d’autres quotidiens, j’ai fait de la radio, de la télé, jusqu’à une émission d’humour qui ressemblait au journal des Nuls… Enfin j’ai été embauché par un journal (Le Réunionnais) où je m’occupais des magazines. Je suis resté dans les magazines pour le groupe Hersant, j’en ai créée, notamment le Femmes du Journal de l’Île. La Réunion ça a duré 23 ans, je suis arrivée ici où j’ai passé un entretien d’embauche et voilà…

Hemingway. C’est quelqu’un pour qui j’ai une profonde admiration, il incarne une forme de journalisme et d’écriture qui n’existe plus, magnifique et flamboyante.

tualité ou de société. Il faut comprendre que chaque titre possède son langage et ses sujets de prédilection… ce sont des univers différents, la justesse du propos est d’être emphatique avec le lecteur : « un journal qui fonctionne est un journal qui ressemble à ses lecteurs » (S. July). C’est vers cela que nous tendrons sans vouloir plaire à tout le monde, il faut donner un sens à ce qu’on dit.

Q u e p e n s e z - vo u s d e s m é d i a s e n n o uv e l l e Calédonie ?

P o u r q u o i v o s m a g a z i n e s n e v o nt p a s p l u s l o i n d a n s l a l i b e rt é d e t o n e t d e

Je suis étonnée par leur nombre. Tout ça fonctionne assez bien, il y a encore beaucoup de choses à faire et c’est très intéressant.

d i v e rt i r ?

trempe, tout est fluide, au bout de 5 minutes j’étais passionnée par ses propos.

véron ique

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V o s é d i t o s s o nt - i l s t o u j o u r s d a n s l e t h è m e d u m aga z i n e ( F e m m e s , L o ca l , etc . ) ?

Pas forcément, si c’est un thème porteur oui. Si c’est un thème sur lequel je n’ai pas d’avis alors je parle plutôt d’un sujet dans l’air du temps. Le principe de l’éditorial étant, à mes yeux, de parler aux gens en prise directe, d’être sincère.

S i v o u s a v i e z p u i nt e r v i e w e r q u e l q u ' u n d e c é l è b r e , vo us a u r i e z c h oi s i …

E n ta nt q u e j o u r n a l i st e , c o m m e nt v o y e z v o u s l ’ é v o l ut i o n d e l a p r e s s e , d e l a T V e t d e l a r a d i o f a c e à I nt e r n e t ?

Je crois que la presse papier va changer, on aura une presse d’analyse et de fond ou une presse de divertissement pur. La presse d’information instantanée se fera peut-être plus sur Internet. Mais je ne suis ni spécialiste ni visionnaire, peut-être y aura-t-il une substitution totale.

Cel a vous p ren d beaucou p de te mps à écrire ?

Ê t e s - v o u s l i m i t é e o u c o nt r ô l é e d a n s c e

On ne passe jamais suffisamment de temps pour écrire un éditorial, je passe beaucoup de temps à y penser et il s’ordonne dans ma tête, avoir le temps est un luxe.

que vo us di tes ? Subissez-vo us des r e m a rques ou de la censure ?

Jamais. Ni moi ni mes équipes, ni personne.

propos

?

e st - c e

pa rc e

qu’ils

d o i v e nt

On essaie d’être de moins en moins politiquement correct, c’est une révolution qui prendra du temps, les jeunes journalistes sont prudents et pratiquent parfois l’auto-censure. Ici, certaines choses et certains sujets restent sensibles. On essaye de trouver un ton plus moderne, quant à mes éditoriaux, j’essaye d’y mettre un peu d’impertinence. Vo us r ecevez des cr i t iques po u r ça ?

Non c’est l’inverse, les gens sont dans l’attente de ce genre de choses, ils veulent de l’investissement et des prises de position, même à l’encontre de leurs propres opinions. Il y a encore du travail, tant du côté du lectorat que de la profession. Parfois je trouve que mes équipes ne vont pas assez loin, mais pour mener l’investigation il nous faudrait plus de temps.

C o m m e nt t r o u v e z - v o u s a l o r s l a j u st e s s e Q u e l l e é ta i t diff icile ?

votre

i nt e rv i e w

la

plus

J’ai eu la trouille pour interviewer Albert Jacquard (chercheur et essayiste français, ndlr), j’étais très impressionné par sa culture et j’ai eu peur de ne pas être à la hauteur. Pourtant quand on questionne des personnes de cette

dans le propos ? même sur des magazines vo us po u r r iez abor der des choses

Pensez-vo us qu’il y a assez de di vers i té

plus sens ibles…

Si tout le monde fait son métier correctement, oui, mais nous ne sommes pas nombreux et tout le monde doit pouvoir travailler, on ne fait une presse sereine que si elle n’est pas aux abois.

Sur Local on va essayer d’être de plus en plus proche des gens, nous voulons nous intéresser à leurs préoccupations. J’encourage les journalistes à être plus à l’écoute sur des sujets d’ac-

dans les médi as calédon iens ?


© Au de-Em il ie Dor ion / LNC

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En bref… S i g n e A st r o l o g i q u e Vierge ascendant Lion D at e d e n a i s s a n c e 16 septembre 1960 Ton in su r le ca illo u Ce qu’il y a sous l’eau T o n o ut s u r l e c a i l l o u L’hiver est trop froid et interminable T o n p l at p r é f é r é Le couscous Dans la vie tu adores Mon métier, rire et écrire D a n s l a v i e t u d é t e st e s La paperasse, l’argent et me répéter Qualité Enthousiaste D é f a ut Parler trop


Le journaliste

silencieux p a r a nto i n e b e rt r a m

(…) Il est subjugué par le ton et la liberté

des propos, ses opinions vacillent et il a trouvé sa vocation : il sera journaliste.

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Jacques habite Sarlat, nous sommes en 1874 et il a 17 ans. Un jour de foire, il tombe sur un marchand de journaux, des journaux de Paris, il y a même un journal écrit en anglais. Ayant acheté le « Luciole », il lit que les prussiens aiment aussi peu la guerre que les français, que la 3è république affronte encore les royalistes, plein d’autres choses sur l’église, la répression des communards, l’Amérique, les colonies et les avancées électriques. Il est subjugué par le ton et la liberté des propos, ses opinions vacillent et il a trouvé sa vocation : il sera journaliste.

tas d’êtres extraordinaires aux connaissances sans fond. L’immersion est totale, il change de vêtements, de vocabulaire, de manières, il mime ses idoles et assoit sa pensée. Ses articles prennent du corps, le propos tend au politique, à l’insoumission, cela ne l’empêchant pas de fréquenter comtesses et notables, arrières d’assemblées et corporations en tous genres. Son nom commence à prendre de la valeur dans des cercles littéraires, on parle de lui comme d’un confrère, certes un confrère paysan, mais un confrère.

Deux ans plus tard ayant obtenu son certificat d’étude, son père lui accorde quelques sous et le droit d’aller à Paris pour réaliser son rêve. Paris étant Paris, il est terrassé le premier jour par le monde, la violence de la misère et le mépris des bourgeois. Ici tout s’achète et le mérite sert les rentiers. Les journaux auxquels il s’adresse le renvoient sans façon. Après de maigres mois, le voilà vendeur de journaux à défaut d’en être la plume. Mais le soir, dans sa mansarde râpée ou dans les bouges des ruelles, il espère encore pouvoir un jour prendre part aux propos éclairants de la presse libre, pouvoir témoigner des avancées du monde sur la nature. Étant bon vendeur, il est repéré par un imprimeur qui lui ouvre ses portes. À partir de là, au son des presses et des bacs de lettres en plomb, il rencontre les typographes, les graveurs et les maquettistes, toutes les petites mains fabriquant le journal. Jacques est apprécié, ses propos mesurés, son tempérament optimiste, il est citoyen et réformateur, humble par devant. Recommandé par un ancien de l’atelier, il commence de petites rubriques sur la vie de quartier, les jours de marché, les commémorations. Il fera ça pendant 3 ans, jusqu’en 1879, puis on lui accorde de nouvelles chroniques, plus mondaines.

En 1882, après un hiver rigoureux, le peuple de Paris réclame plus de justice et de partage. Jacques, conscient du problème social, rédige un article à charge sur les privilèges des royalistes et de la bourgeoisie commerçante. Magnifique article, visionnaire et poignant. Le lendemain il est renvoyé. Le directeur préfère se séparer de Jacques à cause du scandale chez la comtesse Lasaure et l’outrage aux commerçants de la rue du Veau d’or. Dans la foulée, des anciens communards l’embauchent et le félicite, il intègre le journal « Le Parigot ». Bannit chez les notables, il n’en devient que plus populaire ailleurs. Certains hommes politiques l’aiment bien pour son humanisme et il est amené à réaliser des entretiens avec eux pour publication. Lorsqu’ensuite il se retrouve dans les bistrots populaires, il est pris à partie par des jaloux et des polémistes. On lui demande de justifier telle entrevue avec un royaliste, tel manque de discernement sur le comte de Chambord, les joutes verbales l’amenuisent, d’autant qu’elles se produisent partout, au théâtre, au journal, chez l’imprimeur, parfois même avec les femmes. Il commence à être moins virulent dans ses articles, arrondissant un angle sur untel, omettant une part d’ombre sur un autre. Dorénavant il veut irriter mais sans blesser, raconter mais séduire. Heureusement son exutoire reste le théâtre où il peut sans entrave critiquer ouvertement des pièces minables, des vaudevilles sans ambition. Il est chassé des boulevards, harassé par les acteurs, son nom rime avec vilénie chez les artistes et l’on critique en retour ce paysan parvenu qui se prend pour un connaisseur.

Maintenant il sort dans les théâtres et est invité partout, ses amis journalistes l’introduisent dans des cercles intellectuels, il retrouve au restaurant des artistes, des philosophes, des progressistes, des scientifiques, tout un


Les années passent et ses amis parisiens finissent par se détourner de lui, trop lisse, trop faux, à vouloir plaire il a déçu, à soigner ses relations il en a perdu son caractère. Il traverse les années 1890 sans encombre, laissant à d’autres le soin de parler d’Indochine ou d’anarchie. Il reprend une place d’arrière-garde dans le journal, traitant des quartiers et des innovations technologiques, il parle de science. Lorsqu’arrive 1900 et ses idées nouvelles, Jacques est prêt. Le débat sur la liberté d’association fait rage et ni les citoyens ni les bourgeois ne veulent voir revenir les corporations. Pourtant, il faut bien un cadre pour s’associer, rien n’arrête le progrès. Jacques réussit un article parfaitement lâche où il n’éclaire ni les uns ni les autres, c’est son triomphe. 5 ans plus tard lorsqu’arrive le débat sur la séparation de l’église et de l’état, il ne peut s’empêcher de prendre le parti pour la république laïque. Il se permet alors un papier anticlérical de premier ordre et taille sans manières un costume à l’église. Ce propos étant à la mode à Paris, l’article ne donne pas suite à des esclandres. Cependant il reçoit bientôt une lettre de son père qui, ayant lu l’article, préfère le renier plutôt que d’entendre ses arguments. Dans les campagnes, la foi est encore ancrée et Jacques est abandonné par sa famille pratiquante. Il termine sa vie sans plus écrire avec courage et quand en 1914 la guerre meurtrière s’annonce, il se garde bien d’en entrevoir la boucherie stupide. S’enterrant dans un silence qui le ronge doucement, il découvre trop tard comment il a raté sa vie en se fiant à l’avis des autres. L’autre a toujours plus de remontrances que de conseils, car il est plus facile de critiquer que de bâtir. Le jour de sa mort, peiné par le sort des vieux qu’on laisse errer sans soin sur les bancs publics, il pense écrire quelque chose et en cherche le titre. Perdu dans ses pensées, il ne perçoit pas qu’il est lui-même seul, vieux, et assis sur un banc.

15 l’humeur d’antoine


Caprice

de star

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Dalidol Limited Je le veux

# parce que dalidol comme l’idole, la femme unique, la muse adulée, moi, quoi. # pour débuter ma collection d’œuvres d’art # parce qu’ il est unique sur le territoire, comme moi. s ac da l id ol l im i ted b r a c e l e t d a l i st y l e disponibles chez deci-delà



runway Pa r v i rgi n i e # p u r pl e #

spécial hommes

Les nouveaux Explorateurs

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de gaucha à droite : roberto cavalli • dsquared2 • etro • vivienne westwood • diesel black gold


Il y a longtemps que le vent n’avait pas soufflé aussi folk. Des jeunes musiciens aux blogueurs, des artistes aux passants dans la rue, toute la population masculine alternative n’a l’air de jurer que par cet état d’esprit et ce look aux influences ethniques, souffle de liberté et de confort, qui n’aura donc pas échappé aux créateurs pour la saison automne-hiver 2015-2016. Quelque part entre Corto Maltèse, Jack Sparrow et Marco Polo, ce nouvel explorateur est plus dandy, plus précieux que ses ancêtres mal rasés. Sur lui, la peau de bête et le poncho (les pièces à lui piquer) affirment toute leur virilité.

On assiste à un joyeux patchwork d’imprimés, de vêtements qui semblent de seconde main, de gros lainages rassurants, de couvertures de mamie dans lesquelles on s’enroule et de bottines d’alpinisme en cuir vieillies. La peur du ridicule est totalement refoulée, les influences et les inspirations illimitées : un univers photographique, un lieu, une capitale, une expo, un café… L’important c’est de capter l’air ambiant, la température, le vent qu’il fait dehors : un esprit authentique, une soirée au coin du feu où l’on raconte ses anecdotes de voyage, au rythme de chansons acoustiques.

les matières

les couleurs

les accessoires

La fourrure, le velours, le cuir et la laine.

Moutarde pétrole, rouille… des teintes « salies »

Le poncho, l’écharpe XXL, les médailles militaires.

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vivienne westwood • louis vuitton • richard james • etro (x3) • burberry prorsum (x2) • moschino


Fashion Academy

p e u c o n n u s d u g r a n d p u b l i c , i l e x i st e d a n s l a s p h è r e f a s h i o n d e n o m b r e u x c o n c o u r s q u i p e r m e t t e nt a u x j e u n e s c r é at e u r s , a u x é t u d i a nt s d e s é c o l e s d e d e s i g n , d e s e f a i r e c o n n a î t r e , d e g a g n e r u n p e u d ' a r g e nt , e t p o u r q u o i p a s , d ' e nt r e r d a n s n o s d r e s s i n g s . p et i t to u r d ' h o r i z o n d u m e i l l e u r d e l a p r o m ot io n 2 0 1 5 .

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ximon lee

it Thomas Ta

Herpen Iris Van

H&M Design Awards

Le prix LVMH

ANDAM fashion award

Cela fait maintenant quatre ans que la marque suédoise récompense les jeunes créateurs. Cette année, sur les 400 portfolios reçus, 8 seulement eurent la chance de présenter leurs créations devant un jury de créateurs à Londres. Un jury qui choisit d’innover cette année en distinguant pour la première fois un créateur de mode masculine : Ximon Lee. Originaire de Hong Kong mais installé à New York, il reçoit ainsi une dotation de 50 000 euros. Outre cette dotation, le lauréat de 24 ans aura également l’opportunité de développer certains modèles de sa collection pour les commercialiser chez H&M l’année prochaine.

Ce qui rend ce concours unique, c’est son jury, choisi parmis les directeurs artistiques des différentes marques du groupe, autant dire les meilleur du monde ! En novembre dernier, Karl Lagerfeld, Marc Jacobs, Nicolas Guesquières et Raf Simons (quelle consécration !) ont désigné Thomas Tait comme talent à suivre. Le jeune créateur canadien basé à Londres gagne ainsi la somme rondelette de 300 000 € et un an de mentorat assuré par une équipe dédiée chez LVMH. En effet le groupe offre un suivi personnalisé de douze mois dans des domaines d’expertise aussi variés que la propriété intellectuelle, le marketing ou encore la production et la distribution.

Fondée par le Ministère de la Culture et de la Communication en 1989, l’ANDAM Fashion Award (Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode) récompense les jeunes créateurs, offrant soutien financier et logistique aux lauréats, pour le développement de leurs marques. Le jury prestigieux de sa 25ème édition, composé entre autres de Xavier Romatet, PDG de Condé Nast France, Pierre Bergé, François-Henri Pinault, Renzo Rosso ou encore Ellen Von Unwerth, a désigné cette année Iris Van Herpen comme lauréate de son « Grand Prix », la dotant ainsi d’une bourse de 250 000 €. La créatrice hollandaise présentait en mars 2013 sa toute première collection.


flash

Le retour de Galliano

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Une centaine d’invités installés sur deux rangs de chaises blanches, dans une pièce immaculée simplement jalonnée de spots, au 4ème étage du 62, Buckingham Gate. Trois mois après sa nomination à la tête de la direction artistique de Maison Martin Margiela (MMM), annoncée le 6 octobre par le groupe OTB (Diesel, Marni, Viktor & Rolf...), John Galliano présentait le 13 janvier à Londres sa première collection « artisanale » (haute couture en langage MMM). Et il a fait sobre, apparaissant furtivement à la fin, dans une de ces blouses blanches qui habillent tout le personnel Margiela façon laborantins. Toute l’attention est donc bien allée au vêtement, comme le préconise depuis toujours MMM. Et là, l’affaire s’est avérée plutôt convaincante dans le registre prise de greffe. Si la première partie, à dominantes noir et rouge, était plutôt gallianesque, avec ces immenses et spectaculaires créatures comme sorties de mangas, à traines en tulle, strassées jusqu’au visage, la deuxième partie, immaculée et crème, regorgeait de codes margielesques : la déconstruction, les robes-patrons, en toiles d’atelier « work in progress », le blanc transparent, les coutures ostensibles... Sous les applaudissements d’un public conquis, qui comptait notamment les fidèles Kate Moss et Anna Wintour, le créateur Alber Elbaz (Lanvin) et le photographe Nick Knight, c’est près de quatre ans après avoir été mis au ban de la mode que le créateur britannique fait enfin un retour réussi. Rappelons la sortie de route antisémite du créateur en février 2011, qui avait entraîné son licenciement par la maison Christian Dior. John Galliano y œuvrait depuis 1996, soit quinze ans d’une collaboration à succès (la période Galliano a correspondu à un bond spectaculaire des ventes, passées de 200 à 826 millions d’euros.) u

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pa let te de co u leu rs L’esprit Kingdom of Colors capturé dans une palette graphique frappée des armoiries personnelles de Mr Dior. Une poudre perfectrice matifiante, un enlumineur nacré et un blush corail pour le teint. Un fard violet profond à nuancer d’une ombre argent, une touche lumière vert d’eau et un eyeliner noir pour le regard. Un gloss iridescent ou corail et un rouge à lèvres rose poudré pour le sourire.

B. Balenciaga no uv ea u pa r f u m B.Balenciaga ouvre la voie à une nouvelle tendance olfactive : une fragrance boisée verte. Frais et séduisant, le parfum libère ses premières notes vertes d’edamame et de clochette de muguet. Au fur et à mesure, B.Balenciaga laisse place à une note d’iris révélant une essence poudrée, avant de diffuser des notes de fond boisées plus sombres de bois de cachemire. Inspiré par le mariage entre le classique et le moderne, le flacon de B.Balenciaga reflète, d’une manière contemporaine, l’héritage de la maison de couture.


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Dommage que la cravate ne soit pas offerte avec…

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Vanity MUST pa r ka r in coen

martine nollet Un parcours semé d‘épreuves qui n‘a fait que renforcer sa volonté de s‘en sortir. Aprés son arrivée en Calédonie en 1986 et quelques petits boulots , Martine commence à RFO en 1988 où elle fait ses premiers pas en tant que speakerine, suivis de plusieurs années d‘émissions tv et radio. Elle est journaliste mais également artiste peintre, et sa peinture traduit une grande sensibilité emprunte de réalisme et de fantaisie. Son style est décalé, il peut être classique, sportif, parfois même destroy . Sa montre : Une Thomas Sabo noire Vêtement fétiche : Elle aime la diversité mais si elle ne devait en choisir qu‘un, ce serait un jean.

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Son parfum : Plusieurs qu‘elle identifie à ses vêtements, son humeur ou son état d’esprit : Shalimar, L‘Instant Magique et La petite robe noire de Guerlain, mais aussi Aromatics Elixir de Clinique.

Son dessert : Crêpes au sirop d‘érable. Sa boisson : Eau gazeuse et thé Earl Grey. Ses fleurs fétiches : Les Roses et les Gerberas.

La faute de goût : Ce sont plus des comportements comme l‘hypocrisie, le manque de respect et le mensonge. Pour le reste, chacun devrait pouvoir s’habiller comme il le souhaite, car une faute de goût peut se transformer en originalité.

Dans sa salle de bains : Des

savons Roger & Gallet parce que l‘odeur lui rappelle son enfance et que l‘on ne guérit jamais vraiment de son enfance. Mais aussi des produits de beauté, du maquillage et des bijoux fantaisies, des trucs de fille !

Sa madeleine de Proust : L‘odeur des sapins qui lui rappellent son enfance dans une forêt d‘arbres centenaires, et le souvenir des cinq années passées à découvrir la nature, les champignons, les fleurs d ‘acacia, le miel et la chasse à courre.

Chaussures fétiches :

Elles ont toutes quelque chose de particulier qu‘elle aime, leur confort, leur originalité ou leur couleur mais si elle devait n‘en choisir qu‘une ce serait une paire de baskets, des Spring Court blanches.

Sa définition de l’élégance : C’est savoir porter ce qui nous va le mieux, c’est avoir du goût sans vulgarité, c’est être en harmonie. L‘élégance, c’est intuitif.

© ma rc le chél a r d

La qualité indispensable :

Ses produits de maquillage : Chez Guerlain, la Crème Orchidée Impériale, les Météorites, la Terracotta Numéro 2, le mascara noir et le rouge à lèvres numéro 261 Shine automatique. Et chez M.A.C, le crayon Khôl Blooz.

La gentillesse, que l’on considère parfois à tort comme une marque de faiblesse, mais pour Martine avoir du respect et un minimum d‘empathie envers les autres, savoir écouter, se mettre à la place des autres pour mieux comprendre est une qualité précieuse.

Audrey Hepburn pour la beauté, l‘intelligence et l‘élégance et Gabrielle, la chanteuse soul.

Ses inspirations :

Son rituel quotidien : Une toilette à l‘eau froide, appliquer une bonne crème de jour et se maquiller. Méditer quelques instants pour bien commencer la journée et remercier l‘univers de la chance que l‘on a d‘être en vie, en bonne santé et entourés des êtres chers à nos coeurs.

Lieu fétiche :

C’est quoi la beauté pour toi Martine ? :

Sa déco : Du gris, du rose avec son meuble préféré, un chiffonnier argenté avec des miroirs, le meuble qui cache ses secrets… ses trésors.

Le truc qui l’apaise :

Son plat préféré : Toute la cuisine végéta-

peindre et lire.

rienne.

C’est subjectif, et elle se voit dans le regard avant tout. C‘est un tout, ce n’est pas seulement esthétique, c’est aussi des petits riens indescriptibles. Oui, il est agréable de regarder des beautés comme Miss Univers mais combien en croiser vous dans la vraie vie ?

La nature, qui ressource et apaise, un endroit avec des arbres centenaires.



Beauté

R DV

pa r ka r in coen

Mon rendez-vous avec

Johan NouWEN Chirurgien Esthétique

A 28

prés une année passée en Asie, Johan décide de partir deux mois au Mali au sein de Médecins Sans Frontières pour exercer dans les dispensaires de brousse. Mais il ne s‘y sent pas trés utile en tant que généraliste. à son retour, il décide de passer le concours de chirurgie ORL et Cervico faciale d‘où il sort premier, ce qui lui permet d‘exercer sur toute la chirurgie de la face et du cou. Il y pratique beaucoup en cancérologie durant plusieurs années. Il est également spécialiste en ORL pédiatrique, en chirurgie du cou, ET (là est la partie qui nous intéresse dans cet article) en chirurgie esthétique du visage. Parce qu‘il est temps de tirer un trait définitif sur les idées reçues et souvent fausses qui circulent sur cette spécialité. Tout d‘abord, contrairement à ce que l‘on imagine, il n‘y a pas que les chirurgiens esthétiques qui ont le droit de pratiquer celle-ci. Ainsi, Johan, en tant que spécialiste de la face et du cou, a tout à fait le droit d‘exercer sur le visage, il lui est juste interdit de le mentionner sur sa plaque. Pour lui le déclic à ce sujet à lieu quand il voit un vrai changement physique soudain chez sa maman, entre 48 et 52 ans, qui est encore jeune dans sa tête, mais qui se sent vieille en se regardant dans le miroir. Il réalise alors le côté gratifiant de pouvoir améliorer le bien-être des gens, en luttant contre les effets implacables du temps qui passe. à l’heure où l’on vit plus longtemps et en meilleur état, cette chirurgie aide aussi à mieux vieillir, car elle peut être reconstructrice, plastique et esthétique. En douze ans d’exercice, dont huit ans en Nouvelle Calédonie, le Dr Nouwen a appris à bien cibler les demandes de ses patients et à poser les limites. Par exemple, un nez qui n’ira pas avec un menton n’a aucun intêret, il aide ses patients à trouver un bon équilibre esthétique entre ce qu’ils souhaitent et le raisonnable, et surtout à être réalistes, tout cela avec diplomatie, car la chirurgie esthétique ne remplace pas une psychothérapie. Si malaise plus profond il y a, un nouveau nez ne changera rien. Lors de la première consultation, Johan informe, fais une simulation par

ordinateur, montre des exemples et remet un devis. Il ne propose jamais, il attend que la patiente amène le sujet sur ce qu’elle veut changer. S’en suivent trois semaines de réflexion, puis un second rendez-vous a lieu pour fixer la date de l’opération, et une « check list » pour s’assurer d’être bien en phase avec le projet du patient qui doit être en raisonnance avec l’oeil esthétique de Johan. En chirurgie esthétique, tu ne dois pas seulement faire du bien, tu dois aussi faire du beau. Pendant l’opération, Johan agit comme un sculpteur pour donner une vraie dimension du joli aux visages qu‘il opère. Il demande d’ailleurs toujours l’avis de l’infirmière présente. C’est un challenge et une remise en question permanente. Concernant l’opération, voici son déroulement : la patiente entre le matin et est opérée à midi. Aprés l’administration d’un anti-douleur fort et d’une anesthésie légère , elle entre comme dans un demi sommeil. S’en suivent deux heures d’opération. Puis cinq minutes aprés environ, la patiente se réveille, et trois quart d’heure aprés, les pansements et les drains sont enlevés. La patiente peut rentrer chez elle le soir même avec d’autres pansements à garder deux jours. Nous sommes donc trés loin de l’image opératoire inquiétante d’un lifting par exemple, et ça c’est plutôt une bonne nouvelle. Les seuls soucis de cicatrisation arrivent surtout chez les gros fumeurs, entraînant parfois une nécrose des tissus. Donc, encore une bonne raison de cesser de fumer ! Il n’y a pas d‘âge idéal pour avoir recours au lifting, bien que cinquante ans semble être le mieux. Celui-ci est conseillé avant que le visage ne « tombe » trop et nous ne sommes pas tous égaux face à ça. La qualité de la peau et l’hygiène de vie y sont pour beaucoup, ainsi que la génétique. Il faut aussi savoir que 15% d’hommes y ont recours aujourd’hui, à la fameuse « crise de le cinquantaine ». La chirurgie esthétique s’est largement démocratisée ces dernières années, alors si vous voulez revenir en arrière de dix à quinze ans, vous savez désormais qui aller voir.

Pour en savoir plus, visitez le site d’informations du Dr Nouwen : www.orl.nc


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en

Londres

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D es quartiers historiques au x nouveau x centres de gravit é à l ’ E st , L ondres magn é tise par son ambiance avant - gardiste et ce petit grain de folie qu ’ elle cultive . L ondon is the place to be .

par fr é d é rique de jode


illustration migy B


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Plus de 7000 pubs

Vous avez bien lu. Londres regorge Samedi. Londres s’éveille, enveloppée d’une des rues du quartier de Covent Garden. Des de pubs à l’ambiance chaleureuse brume évanescente. Comme dans un odeurs de bacon, d’oeufs, de pancakes et où la bière coule à flots. Impossible de tableau de James Tuner. Depuis la fenêtre de thé s’élèvent déjà de la Piazza, la place quitter la ville sans en avoir fait l’expérience. de ma chambre épurée de l’Hôtel St Martins principale. Assise à la terrasse du Covent Mes préférences : Cittie of York pour son Lane, designé par Philippe Starck, la ville Garden Kitchen devant un breakfast so bâtiment classé. Old Coffee House pour offre un aspect surréaliste et poétique. british, je m’amuse du spectacle des artistes son côté vintage. Old Brewery pour son Comme si le temps s’était arrêté. Ce n’est qui captent l’attention des touristes du classique Fish and chips. The Driver pour sa bien sûr qu’une impression. A peine sortie, monde entier avant qu’ils ne s’engouffrent terrasse sur le toit. St. Stephen’s Tavern les bruits de la ville me rattrapent et font dans le centre commercial chic et populaire, en face du Parlement pour se mêler écho à mes pas qui résonnent sur les pavés autrefois un marché de fruits et légumes. aux journalistes politiques.

Historique.

Cosmopolite, multiculturelle, excentrique, explosive, la ville captive entre modernité et tradition. Sa skyline de verre et d’acier ne ternit pas la splendeur des monuments emblématiques et des immeubles de style victorien qui la caractérisent. Bien au contraire ! A la pointe de l’art, de la mode, Londres affirme son avant-gardisme, le revendique même. Et, paradoxalement, les Londoniens restent attachés à la famille royale qui fait souvent la une des tabloïds, à l’indétrônable Reine Elisabeth II dont le jubilé de diamant a été fêté en 2012. Dans le cœur historique de la ville, devant la National Gallery sur Trafalgar Square, je ne résiste pas à admirer les œuvres de Klimt, de Léonard

de Vinci ou les Tournesols de Van Gogh. Après cette parenthèse culturelle, je longe St James Park. Croisant l’abbaye de Westminster, mes pensées s’envolent vers la princesse Diana dont la mort tragique a endeuillé tout un peuple. Devant Buckingham Palace, la « maison » de la Reine, la relève de la garde offre l’une des attractions préférées des touristes. Regarder ces hommes droits comme des piquets marcher un grand chapeau en peau d’ours sur la tête me ramène vers une autre époque. Le rouge de leur uniforme qui claque et qui se décline sur les bus impériaux et les cabines téléphoniques renvoie aux images d’Epinal de la capitale.


Expos à ne pas rater Audrey Hepburn. Portraits d’une icône. Du 2 juillet au 18 octobre 2015. A la National Portrait Gallery Sonia Delaunay du 15 avril au 9 août 2015. A la Tate Modern.

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Shopping time. Londres est un trésor pour les fashionistas et les addicts du shopping. Direction le quartier de Knightsbridge qui abrite des boutiques de luxe, Chanel, Louboutin, Vuitton, Dior entre autres, et le célébrissime Harrods, où il n’est pas rare de croiser des beautiful people. Si vous êtes comme Carry Bradshaw qui disait « Shopping is my cardio », vous serez dans votre élément dans ces temples haut de gamme. A deux pas, c’est au Fifth Floor que je m’installe pour déjeuner. Situé au dernier étage du grand magasin Harvey Nichols, ce restaurant glamour offre depuis ses baies vitrées une vue magique sur Londres. Chouchoutée par une équipe attentionnée, dégustant un filet de rouget mariné d’une sauce au safran, je me laisse envahir par une douce paresse avant d’être happée par l’énergie de la cité. Je flâne dans Hyde Park, poumon vert de Londres et lieu de concerts mémorables, où des joggeurs dépassent des gentlemen, des familles pique-niquent. Un petit air de campagne revigorant près de Mayfair. Ce quartier carte postale, refuge du Londres d’hier, avec le légendaire Connaught Hotel, son architecture victorienne, ses galeries d’art, ses clubs intimistes, me séduit par son atmosphère surannée et sophistiquée. Tout comme dans un autre genre l’illustre rue d’Oxford Street avec ses 300 magasins. De quoi donner le tournis. Une foule compacte m’emporte. Des groupes de filles aux allures improbables perchées sur des talons vertigineux se ruent chez Primark, une institution, tandis que les touristes achètent un souvenir à l’effigie de la reine. Un vrai tourbillon !

L’effervescence de Soho. Il est 16h, l’heure du tea time ! C’est dans le quartier de Soho au Camellia’s Tea House, caché dans une cour intérieure, que je m’abandonne délicieusement à cette tradition sacrée. Les scones sont divins ! J’en profite pour me perdre quelques heures dans ce quartier en ébullition au passé sulfureux avec ses sex shop, aujourd’hui devenu très hype où les bars huppés, les clubs, les salles de concert se sont multipliés. Plongée nostalgique dans les années 60 en arpentant Carnaby Street, tout près de Piccadilly Circus, ce centre névralgique entouré de panneaux publicitaires flashy pour une ambiance très américaine autour de la symbolique statue d’Eros. Dans Carnaby Street, les Beatles, les Rolling Stones, The Who ont laissé leur empreinte et leur légende. Un must ! Des années 1960, je passe sans transition au XIXe siècle. C’est au restaurant Kettners, fondé en 1860 par Auguste Kettners, chef de Napoléon III, que je jette mon dévolu. J’aime sa déco old fashion, sa cuisine raffinée et son bar à champagne ! Par-dessus tout l’idée que le génial Oscar Wilde et la romancière Agatha Christie étaient des habitués de l’établissement. Londres est une capitale insomniaque. Les oiseaux de nuit fileront au Maddox club, un des lieux les plus courus de la ville. Mais sans moi qui tombe de sommeil !

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Go East.

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Dimanche. Le temps s’est enfin adouci. Je suis tentée par le marché de Notting Hill ou les puces de Camden mais c’est l’East End qui me fait de l’œil. Le nouveau centre de gravité de Londres s’étend à l’est de la City et au nord de la Tamise. Ses quartiers ouvriers en pleine mutation, décrits par Charles Dickens et théâtre des crimes de Jack l’éventreur, affichent désormais une image populaire et branchée. Symbole de cette renaissance à Stratford, le centre commercial de Westfield avec son dôme en verre qui trône avec ses 175 000 mètres carrés. Signe également de cette « branchitude », le Great Eastern Hotel signé Terence Conran, aux briques rouges de style victorien. Au coeur de Brick Lane, les boutiques de design, les concept stores, les enseignes bio, les commerces de fripes vintage font florès, faisant la joie des Londoniens férus de déco, des jeunes créateurs, des hipsters et des bobos. Old truman brewery, une ancienne brasserie datant du XVIIIe siècle reconvertie en sanctuaire du design, regorge de bureaux, de restaurants, de boutiques, de galeries et accueille des marchés de « second hand ». Une foule bigarrée y arpente ses allées dans un esprit village convivial. Dans les quartiers plus au nord de Hoxton et Shoreditch, l’architecture alterne entre anciennes manufactures, immeubles en béton et maisons victoriennes. Des entrepôts reconvertis en lofts design donnent à l’ensemble un côté très new-yorkais. Le milieu arty se donne désormais rendez-vous à l’est entre vernissages et happenings. Dans une ancienne fabrique de pianos des années 1920, le marchand d’art Jay Jopling a ouvert en 2000 la White Cube Gallery. Ce lieu avant-gardiste expose la crème de l’art contemporain anglais. L’enfant terrible Damien Hirst mais aussi le duo star Gilbert et George en font sa renommée. Avant-gardiste aussi le restaurant Tramshed qui sert des viandes et des poulets fermiers dans un décor signé justement de Damien Hirst. Dans l’immense salle, une œuvre de l’artiste : dans un caisson transparent rempli de formol bleu turquoise, une vache et un coq. Subversif à souhait.

Sur la Tamise.

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L’après-midi me donne envie de voguer sur la Tamise, le fleuve mythique de Londres. Rêvasser sur ses eaux tout en admirant le paysage conclut en douceur ce week-end. Mon regard glisse vers les buildings hallucinants de la City, la Cathédrale SaintPaul, s’arrête sur l’architecture majestueuse du parlement britannique et sur Big Ben, la grande cloche de 13,5 tonnes installée dans la Tour Elizabeth, symbole de Londres. L’autre rive affiche un lifting réussi. Une métamorphose qui témoigne d’une ville en constante mutation. Défilent sous mes yeux, le London Eye, une roue de 135m de hauteur, construite dans le cadre des célébrations de l’an 2000, la Tate Modern aménagée dans une ancienne usine électrique qui concentre une collection d’art moderne et contemporain qui fait des envieux. Londres a aussi la folie des hauteurs. The Shard, signé Renzo Piano, avec sa silhouette profilée et sa spectaculaire flèche de verre de 310 m, est le plus grand gratte-ciel d’Europe. Depuis sa plate-forme à 360° au 72e étage, Londres est visible à plus de 60 mètres à la ronde. Vertigineux et magique lorsque les lumières enflamment la ville à la tombée de la nuit. u


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LES pays de la désinformation

I l y a les pires et les moins pires , il y a des pays o ù l ' on tue des journalistes , d ' autres o ù on les empêche de parler et ceu x o ù on leur impose de dire ce qu ' il faut . R eporters sans fronti è res nous donne en d é tail le classement mondial de la libert é de la presse 2 0 1 4 , dont nous faisons ici un condens é . A vant ce petit tour d ' hori z on des bouchers de l ' information , rappelons - nous qu ' au x États - U nis la premi è re cha î ne d ' information t é l é F o x N ews , dit souvent n ' importe quoi sur n ' importe qui , comme si le reste du monde n ' é tait compos é que de barbares .



L’Érythrée L’Afrique reste un continent privilégié si vous voulez apprendre à vous taire. Cependant en Érythrée on va plus loin, pas moins de 28 journalistes emprisonnés, suppression de toute presse privée, on s’ennuie pas sous le régime d’Issayas Afeworki. Les médias publics occultent l’histoire contemporaine, pas de satellites ni connexion Internet, bref si vous voulez ne rien savoir, foncez-y on baillonne gratuitement.

720 journalistes tués dans le monde depuis 2005 52 2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

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La somalie Un climat super pour tous les amoureux de l’info danger : ici le journaliste est reçu à coup de voiture piégée. Les informations qui tuent pour des nouvelles sanglantes, les milices islamistes font des interviews à la kalachnikov et arrachent les antennes satellites pour un journal TV écran noir. L’info menace provient aussi du gouvernement qui interdit des radios et confisque le matériel. Pour s’en sortir, certains médias logent les journalistes dans leurs locaux de travail pour éviter qu’ils sortent : un journaliste qui ne sort pas c’est parfait.

2013

2014


l’arabie saoudite L’Arabie Saoudite n’est déjà pas le meilleur pays pour une blogueuse mode, mais pour les autres c’est pire. Le royaume applique une censure implacable à ses propres médias et à Internet, multipliant les condamnations de netcitoyens. Mais il y a mieux, en cas de critique religieuse on fouette et on enferme, demandez à Raif Badawi en ce moment au centre d’une grande émotion mondiale. Partez là-bas pour informer et on risque d’attendre longtemps votre article.

raif badawi

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le yémen Un pays formidable pour la captivité de l’information. Tous les ingrédients sont réunis pour briser du journaliste à tout va : divers groupes armés, islamistes liés à Al-Qaida, rebelles houties, mouvement sécessionniste ou conservateurs religieux, tous s’en prennent aux acteurs de l’information. Mais ce n’est qu’un début car les partis politiques jouent eux aussi un super rôle : les médias leurs appartiennent et l’info n’en est que plus orientée. S’ajoute à ça la méfiance des forces de sécurité du pays. Voilà donc le tableau, plus de 350 personnes attaquées en 2013 avec une belle impunité pour les agresseurs, peu d’enquêtes sur ces exactions, peu de sanctions, tribunaux d’exception et peines privatives de liberté pour les journalistes, un menu tout compris, entrée plat dessert prison.


Les 5 pays les plus meurtriers pour les journalistes en 2014

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15 Syrie 7

Palestine

6

Ukraine

4

Irak

4

Libye


La syrie Ah la Syrie, le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Simple, 130 acteurs de l’information tués depuis 2011. Un joli tableau : d’un côté l’armée régulière de Bachar el Assad tuant les témoins gênants, de l’autre les islamistes enlevant et jugeant de façon arbitraire. Ce n’est pas tout, même les zones kurdes empêchent la libre information. Les acteurs syriens de l’information fuient massivement pour se taire ailleurs. La Syrie est à l’information ce que le tabac est à la santé : un cancer.

L’irak Depuis l’invasion américaine, c’est le chaos et la guerre civile pour tous. On bénéficie des tensions confessionnelles entre sunnites et chiites tout comme les entraves de la part des autorités et des forces de sécurité. Un climat génial pour étouffer l’info tranquille ou assassiner des journalistes sur la route du fascisme religieux.

l’iran 55 voyage

Ah l’Iran, là aussi un classique. Les autorités imposent un contrôle strict de l’information. Tout est censuré, le nucléaire, les droits de l’homme, la situation syrienne… Une des plus grandes prisons pour les pros des médias avec pas moins de cinquante journalistes sous les verrous. En attendant le changement promis par le régime, on peut toujours s’envoyer des lettres que personne ne reçoit, sauf la police.

Le Turkménistan et L’Ouzbékistan Quand on a pas d’idées, on a des pipelines. Ces deux magnifiques pays peuvent tout se permettre : il sont protégés de la communauté internationale par leur position stratégique de pétroliers. Au choix, torture, emprisonnement, disparition, contrôle total des médias, l’arsenal bien ficelé des régimes totalitaires. Beaucoup de journalistes enfermés et détenus dans des conditions effroyables, privés de soin, en danger de mort. Ses dernières années ils pauffinent la censure d’Internet, se situant ainsi tout proche de la Corée du Nord dans le classement de la liberté de la Presse. Être sans papiers, ça se passe aussi en kiosque.


La chine On a beau dire, les communistes ça sait prodiguer le silence. Là-bas on a un département de la Propagande, une censure permanente d’Internet, pour se connecter à Facebook c’est mort, on emprisonne sous des prétextes fallacieux, on limite la presse étrangère. Chaque scandale de corruption dénoncé est suivi d’une dégradation publique, d’une arrestation pour « fausses informations ». En fait, mal parler d’un officiel provoque le même effet. Ces résultats font de la Chine un véritable modèle de censure et de répression. Ce modèle essaime ailleurs dans la région pour le plaisir des sourds et muets.

l’inde 56

L’Inde établit un record, avec pas moins de huit journalistes et un collaborateur des médias tués, dont la moitié au cours de représailles préméditées. Ce bilan dépasse même celui du Pakistan, longtemps le pays le plus meurtrier au monde pour les journalistes. C’est grâce à des menaces multiples : mafia, forces de sécurité, manifestants, groupes armés. L’inefficacité des autorités locales à mener des enquêtes, parfois tout juste expédiées, et l’inertie des autorités fédérales pour lutter contre l’impunité favorisent l’insécurité et l’autocensure. Allez-y pour faire des photos de monuments, pas des critiques politiques…

29 Chine Les 5 plus grandes prisons pour les journalistes

28 Erythrée 19 Iran 16 Egypte 13 Syrie

le vietnam

La corée du nord

C’est beau le Vietnam, on y renforce la répression et le contrôle de l’info, on surveille Internet plus que la baignade, d’ailleurs 34 blogueurs sont emprisonnés. C’est magique, il y a même une loi qui rend illégal l’usage des blogs et réseaux sociaux pour partager de l’info sur l’actualité. Prenons par exemple un journaliste rêvant d’aller en prison, il lui suffirait de commenter l’actualité sur Twitter pour que son rêve se réalise.

Indémodable, tous les organismes de presse du pays sont contrôlés par l’État. L’information d’hier, d’aujourd’hui et de demain concerne les exploits immortels de Kim-Jong Il, dieu vivant, et l’on vénère sans limites le bonheur affamant qu’il prodigue au bon peuple esclave. En cas de doute, les journalistes sont invités dans des camps de concentration où ils disparaissent tranquillement. Une destination phare pour tous ceux qui veulent entendre l’information avec un pistolet sur la tempe.


le honduras Avec son taux d’homicide proche de celui d’un pays en guerre, le Honduras a vu 30 de ses journalistes être tués en une décennie dont 27 à la suite du coup d’état de 2009. L’impunité règne et les professionnels des médias composent entre attentats, menaces et agressions. Ici aussi, l’armée, la police, les cartels et les milices corrigent les fautes de grandes feuilles blanches, informer c’est comme rouler à contre-sens sur la voie rapide : risqué.

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conclusion La carte parle d’elle-même, dans les pays colorés en noir on assassine et on enferme, dans ceux colorés en rouge pareil mais un peu moins, nous n’avons détaillé ici que quelques pays parmi d’autres. Partout dans le monde l’oligarchie en place fricote allègrement avec des médias majoritaires pour contrôler, influencer et désinformer. Plus grave, de grandes puissances présentées comme démocratiques ou tout du moins comme «stables» s’en donnent elles-aussi à cœur joie pour orienter l’information et réécrire l’histoire. Par exemple la France se situe au 39e rang mondial, derrière la Slovénie, le Surinam, le Ghana, le Costa Rica et la Jamaïque, suivez mon regard… À moins d’être en Europe du Nord, en Finlande ou en Norvège, aux Pays-bas ou au Danemark, il faut partout se méfier des propos gratifiant ou lapidaires des éditorialistes et de la soi-disant liberté de la presse, bref, vous avez largement la possibilité de ne pas savoir, sur toutes les chaines. u

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No Pasaran Charlie par antoine bertram

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Dans un monde où le savoir est à portée de main, l’ignorance est un choix.


A

ller Charlie c’est parti, fallait pas me réveiller ! Tu détestes les politicards autant que les curés, tu détestes la morale bienpensante et le politiquement correct, cette façon vicieuse d’être gentil partout. T’as vu tous ces cons prendre parti pour toi, du Grand Rabbin à Marine Le Pen, pressés de te soutenir devant le tsunami d’indignation populaire. Ils te récupèreront Charlie, tous ces cons qui ne connaissent rien à la Commune, la libre pensée, l’anticléricalisme, l’antimilitarisme, ils feront de toi un pin’s, comme ils ont fait du Che un logo pour T-shirt. Toi, tu sais Charlie, tu sais que «je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrais pour que vous ayez le droit…» Ta gueule ! des phrases toutes faites pour des blaireaux répétant des éléments de langage, manipulés à la psychologie sociale, manipulés par des politiques et des réactionnaires ne servant que leurs propres intérêts, manipulés par de l’information inutile et creuse, du Petit Journal au Monde, de toi Charlie à BFMTV, le bon peuple avalant 24h par jour l’info en tube dans son crâne rongé par le vide, oubliant dès le lendemain l’insoutenable scandale de la veille. Mais toi au moins, tu les secoues tout le temps, transgresseur, pas sage et moi je t’aime pour ça, même si l’ère de Philippe Val et le renvoi de Siné sur ordre de Sarkozy m’a quelque peu refroidi. Alors parlons-leur encore, crions sur eux comme depuis 200 ans. Aux États-Unis on ne peut pas montrer des seins à la télé ni dire « fuck », par contre, on peut vendre des armes à feux à des mineurs. Mon traitement de texte corrige automatiquement le mot « fuck », la technologie m’impose la morale dominante. L’ordre des choses n’existe pas, les cartes ne sont qu’un discours sur le monde, les frontières des lignes imaginaires. C’est marrant mais les animaux n’ont pas de montre et ne sont pas en retard. Les mœurs, la morale, cette façon habile de créer des tabous et des interdits, plus de lois pour plus de liberté... dans le mur. Si nous sommes fait à l’image de Dieu, Dieu fait-il caca ? At-il des poils disgracieux ? Et sa femme, elle en dit quoi ? Nous sommes nos meilleurs flics, nos meilleurs geôliers, nos meilleurs prisonniers. Nous le sommes car nous avons été dès la naissance conditionnés et orientés pour devenir de bons petits soldats, une bonne petite femme soumise, 8h par jour du boulot au dodo, école-travail-famille-cercueil, dressés à la cloche et au lever du drapeau. Nous nous manipulons nous-mêmes, et toi Charlie Hara Kiri, tu nous mets le nez dedans. Les conceptions morales sont préconçues, ce qui est sale ne l’est que sous l’angle d’une

éthique, ici judéo-chrétienne, là-bas bouddhiste, là encore animiste et là végétarienne. Essaye de respecter tous les interdits de toutes les religions, ça risque de piquer un peu… Socrate, Aristote, Confucius, la Bible, le Coran, Descartes, Voltaire, Hugo, Nietzche, Einstein, Harry Potter, c’est marrant comme les prophètes se pointent à des époques où on ne peut pas filmer. L’éducation, la science, la philosophie, la quête de la connaissance, qui a voulu tuer Galilée pour avoir dit que la terre tournait autour du soleil ? C’est marrant mais en occident on a brûlé des milliers de femmes en les accusant de sorcellerie, en fait elles voulaient juste parler à table. Ce n’était pas une idée de Rousseau ça. En NouvelleCalédonie, il est commun de ne pas montrer ses seins, pourtant les hommes peuvent se mettre torse-nu, qui a envoyé des missionnaires partout dans le monde pour vous apprendre à vous cacher ?

Mon traitement de texte corrige automatiquement le mot « fuck », la technologie m’impose la morale dominante. On a peur de la mort inéluctable, c’est trop dur d’être tout seul, t’as peur du noir, tu te répètes que Merlin Dumbledore Gandalf t’attendra au bout du tunnel, mais ces croyances ne nous protègeront pas de la disparition. Oui, tu vas mourir et pour ce qu’il y a après, on n’a jamais reçu la carte postale. Célébrons la vie au lieu d’en faire une réalité coercitive, défaisons-nous de nos chaines mentales, de nos complexes, ne soyons pas fiers d’être garants de notre propre prison. Dans un monde où le savoir est à portée de main, l’ignorance est un choix. Nous sommes une meute, comme les loups, comme les rats, perpétuellement dans un rapport dominant-dominé, chaque révolution recrée cet équilibre. Aujourd’hui, 80 personnes sur terre possèdent autant que 3,5 milliards mais il faut des intégristes à deux balles butant des dessinateurs de presse pour qu’on s’indigne enfin. Nous sommes confinés entre des murs que nous avons battis nous-mêmes. Confinés par l’obsession de l’identité, de la réussite individuelle, un seul modèle perdure depuis la fin de la guerre froide : chacun pour

sa peau et plus pour moi. Deux choses détruisent la paix : l’orgueil et l’ignorance. Nous voudrions pouvoir définir le monde au travers du prisme de l’absolu, savoir enfin si le bon côté est blanc ou noir. Mais il est gris, la Vérité n’existe pas, c’est une solution temporaire et spatiale dans un contexte prédéfinit. Nous fabriquons des ghettos depuis 40 ans, en dehors de la ville, appartements bondés, familles trop nombreuses, déracinées, ne connaissant pas les codes, les enfants vivent dehors avec le sentiment d’être relégués pour toujours. De Sarcelles à Dumbéa-Sur-Mer, c’est tout un modèle de société, d’urbanisme et de politique qui est à revoir, méritocratie absente, rond-points, banques et assurances, on tue les ressources naturelles, on pollue tout, c’est le progrès en contre-sens. Nous sommes manipulés par des politiques et des théologiens qui ne servent que leurs propres intérêts, du FN menant au fascisme d’extrême droite par repli sur soi (Hitler ça vous branche?), aux religieux menant à la frustration patriarcale par repli sur soi (les femmes en burqa ça vous branche?), avec leurs formules toutes faites, leurs raccourcis populistes, sur le chômage, la croissance, le complot, le remède miracle à la connerie, la vie après la mort (quelqu’un a vu des photos ?). L’Occident ment sur les musulmans, le choc des civilisations est une propagande, l’insécurité est une invention des serruriers. « Juifs, catholiques, musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit » (Iam - La fin de leur monde). Les religions imposent une vie basée sur les inepties de leurs livres poussiéreux n’ayant jamais protégé une mère célibataire, Ève la fautive. Les politiques mentent sur la propriété privée, la répartition des richesses, la valeur des choses et les priorités géopolitiques : diviser pour mieux régner, un os pour occuper les chiens. Le pouvoir, l’argent, la revanche, la survie, tout est méprisable, dégueulasse, vaniteux, et ces gens-là se proposent d’en être les chefs. C’est ça que dénonce Charlie Hebdo, beaucoup plus même et c’est salutaire. Nous vous combattons tous, nous les républicains laïques, de la Bastille à Gaza, de Santiago à Manille, de Bejing à Colombine, partout nous affrontons l’ignorance se glorifiant d’ellemême, nous gardons l’humanisme comme seul phare. No pasaran Charlie, no pasaran, et nous le peuple silencieux, on ne lâche pas l’affaire, on corrige la bêtise enfant par enfant, homme par homme, par l’humour et l’irrévérence, la parole libre, le débat, la connaissance et l’esprit critique.

07 61 sommaire spécial


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Dossier par coralie cochin

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Grands reporters

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Les aventuriers de l’info

O n le s i m a g i n e l a m i n e f at i g u é e , u n c a r n e t g r i f f o n n é d a n s u n e m a i n , u n a p p a r e i l p h o t o o u u n e caméra dans l’autre, parcourant le monde au péril de leur vie. Si le mythe perdure, le métier a b e a u c o u p é v o l u é c e s d e r n i è r e s a n n é e s m a i s i l r e s t e t o u t a u s s i d a n g e r e u x d a n s d e n o m b r e u x p ay s . R e n c o n t r e av e c d e u x g r a n d s r e p o r t e r s , s y m b o le s d ’ u n e p r o f e s s i o n e n p le i n e m u tat i o n .


© philippe rochot

Liban, 1975


L’interview de Philippe Rochot, Grand reporter à France Télévisions

Prix Albert-Londres en 1986, alors qu’il était otage à Beyrouth, Philippe Rochot a couvert une bonne partie des conflits de cette planète. Loin de se définir comme un reporter de guerre, le journaliste plébiscite les reportages de tous horizons, avec une simplicité et un humanisme déconcertants.

Must : Devenir grand reporter, c’était un rêve de gamin ?

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Philippe Rochot : Oui. Quand on est jeune à Dijon, on a plutôt envie d’en sortir. On veut découvrir le monde, vivre au rythme de l’actualité. à mes débuts j’étais attiré par l’écrit et la photo. C’était l’époque de la Guerre du Vietnam. J’avais demandé à faire mon service national là-bas, au titre de la coopération dans un journal francophone. On m’a répondu que ce n’était pas possible mais on m’a proposé d’assurer des émissions en français pour une radio en Arabie saoudite. C’est là-bas qu’est née ma passion pour les pays arabo-musulmans.

Le 8 mars 1986, alors que vous couvrez le conflit au Liban pour Antenne 2, vous êtes pris en otage avec votre équipe. Vous ne serez libéré qu’après 105 jours de captivité. Un reporter de guerre est-il préparé à ça ?

Je n’y étais pas préparé mais je connaissais la situation au Liban. En novembre 1985, j’avais refusé de retourner à Beyrouth car je trouvais la situation trop dangereuse. Quatre otages français avaient été faits prisonniers par les milices du Hezbollah. Mais en 1986, il se disait que les otages allaient être libérés. La perspective semblait plus rassurante. Or, le jour où l’on m’a proposé de repartir, nous avons appris l’exécution du sociologue Michel Seurat par le Jihad islamique. Comme j’étais sur une dynamique de départ, je suis parti quand même. Dès notre arrivée, la situation était très mauvaise. J’ai été capturé avec mon équipe (NDLR : Georges Hansen, Aurel Cornea, Jean-Louis Normandin) sur la route de l’aéroport, une zone très risquée.

Ces risques font-ils partie du métier ?

Dans cette profession, il y a une très forte pression de la direction. Elle se doit d’assurer votre protection et en même temps elle vous met une pression qui peut compromettre votre sécurité, en vous demandant d’aller là où la concurrence est allée. Je me souviens qu’à la conférence du 20 h d’Antenne 2, lorsque nous avons appris la mort de Michel Seurat, on s’est tout de suite dit : « TF1 a une équipe sur place et pas nous ». Dans ces conditions, c’était très difficile de reculer.


« Il est plus facile de filmer la guerre que la paix »

63 dossier

Retrouvez ses reportages en images sur http ://philrochot.wix.com/40-ans-de-reportage


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Y a-t-il une part d’adrénaline à couvrir ces conflits ?

L’adrénaline, on peut l’avoir au début, quand on est jeune et enthousiaste. Puis on arrive à une certaine routine, on connaît mieux les choses, on est plus posé. Au Liban, j’avais passé ce stade pour avoir déjà couvert pas mal de conflits, comme l’Afghanistan, la guerre Iran-Irak… Mais à la télévision française, on ne travaille pas avec des gardes du corps, comme peuvent le faire les Américains. Nous étions sous la protection du Hezbollah. C’est lui qui organisait les cérémonies que nous couvrions, le jour où nous avons été enlevés. C’est ce même Hezbollah qui nous a pris en otage, en agissant sous des prête-noms, tels que « l’organisation de la justice révolutionnaire » ou le « jihad islamique ». Ce mouvement chiite soutenait l’Iran, qui se considérait en guerre avec la France.

Comment retrouve-t-on la force d’aller en reportage après une expérience aussi choquante ?

J’ai voulu reprendre mon métier assez vite, mais pas sur ce type d’opérations un peu « chaudes ». Je suis parti comme correspondant d’Antenne 2 en Allemagne, où je suis resté cinq ans. J’ai eu la chance de vivre la chute du mur de Berlin, qui était une sorte de lot de consolation après ce qui m’était arrivé au Liban. Puis, après l’Allemagne, j’ai eu envie de retourner dans ces pays arabo-musulmans que j’aime beaucoup.

Vos reportages sur le Liban vous ont valu le prestigieux prix Albert-Londres audiovisuel. Quelle a été votre réaction ?

En ce qui me concerne, c’était un peu spécial car je ne m’étais pas présenté à ce prix. J’étais encore otage à Beyrouth. Mais je m’étais beaucoup donné, c’est vrai, sur la couverture de ces événements. Mes confrères ont eu l’idée de présenter ces sujets pour moi et ça a marché. Certainement que le fait d’avoir été otage a donné le coup de pouce final. J’ai appris la nouvelle en sortant. J’ai été doublement heureux.

Vous êtes marié et père de trois filles. Etait-ce difficile de concilier ce métier avec une vie de famille ?

Au contraire, pour les enfants, je trouve que c’est très positif d’avoir un parent qui part à l’étranger faire des reportages, qui leur raconte plein de choses à son retour. Et puis, j’ai été aussi correspondant à l’étranger pendant vingt ans. J’ai donc emmené ma famille. Mes deux filles aînées parlent couramment l’allemand, et ma dernière fille parle le chinois qu’elle a étudié pendant les six années où j’étais correspondant en Chine. Après, c’est vrai qu’il y a des départs qui se font un peu rapidement, des absences qui sont parfois longues. Je me souviens de cette mission en Afghanistan en 1980 pendant l’occupation soviétique, pour laquelle j’étais parti à pied du Pakistan. Pendant un mois de demi, je n’ai pas pu donner de nouvelles. Avec mon cameraman on a marché pendant 500 km jusqu’à la région de Kaboul. C’était le seul moyen d’entrer car les Soviétiques ne donnaient pas de visa. Nous étions avec un groupe de moudjahidins. C’est d’ailleurs mon meilleur souvenir de reportage car nous vivions vraiment comme eux, à leur rythme.

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Vous avez couvert diverses régions du monde. Comment s’imprègne-t-on aussi rapidement à chaque voyage ?

Je pense qu’il faut avoir une certaine ouverture d’esprit, de ne pas juger les gens mais plutôt essayer de comprendre leur fonctionnement. Comprendre pourquoi en Syrie le régime est aussi dur, pourquoi en Irak le dictateur Sadam Hussein a réussi à s’imposer… Il faut s’intéresser à leur histoire, connaître la diversité des communautés.

Vous avez été correspondant en Chine, où la liberté d’expression est bien mince. Quels souvenirs en gardez-vous ?

J’ai vraiment beaucoup aimé la Chine car c’est un pays d’images, un pays de couleurs. Les gens ont un rapport à l’image différent des Européens. Ils ne sont pas méfiants, ils sont même plutôt fiers d’être filmés. Après, il y a les autorités qui surveillent, bien sûr. J’ai été arrêté plusieurs fois. Mais on arrive toujours à contourner les obstacles.

En 40 ans de carrière, vous avez aussi vu évoluer la place des femmes dans votre métier…

Oui, c’est frappant de constater qu’à mon arrivée au service reportages d’Antenne 2, il n’y avait pas de femme alors qu’aujourd’hui, elles sont majoritaires dans ce service. Et elles s’en sortent très bien. Les femmes journalistes abordent les choses avec un regard différent et arrivent plus facilement à pénétrer dans les familles. C’est le cas de la journaliste Anne Nivat qui, habillée d’une burqa, parvient à pénétrer dans les familles afghanes et à capter des informations, des impressions que nous, en tant qu’hommes, ne pourrions pas avoir. Je me souviens aussi de Madeleine Riffaud, une journaliste de l’Humanité assez remarquable pour sa couverture du Vietnam, côté Viêt-cong. Elle apportait réellement quelque chose de plus dans l’information.

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Avec la précarisation du métier de journaliste, on voit de plus en plus de reporters freelance prendre des risques pour des sommes dérisoires. Est-ce le signe d’une profession qui va mal ?

Ça prouve à la fois la détermination des journalistes à exercer leur métier, mais ça montre aussi les risques que cela peut représenter. Jean-François Leroy, le fondateur de Visa pour l’image, refuse de prendre les reportages de journalistes qui ont pris de gros risques pour essayer de percer. Il ne veut pas tomber dans ce jeu dangereux. C’est vrai que c’est toujours payant de montrer la guerre. C’est plus facile à filmer que la paix. Il y a, dans la guerre, quelque chose d’esthétique, de dramatique. Faire des images de paix qui soient percutantes est beaucoup plus difficile. Je pense pourtant qu’il y a des milliers de reportages à faire dans le monde, autre que la Syrie et Daech… Il faut faire preuve d’imagination et trouver des sujets qui permettront de percer.

Quels sont vos souvenirs de reportages « positifs » ?

C’est vrai que sur les biographies, on a tendance à aligner les conflits que l’on a couverts. Mais j’ai aussi le souvenir de très beaux reportages dans des régions tout à fait calmes. J’avais fait un sujet sur l’ours des Pyrénées pour Envoyé Spécial ou sur la fonte des glaciers d’Europe, mais aussi des portraits comme Georges Charpak, Prix Nobel de physique… Ce sont des sujets tout aussi passionnants. Je ne me présente d’ailleurs pas comme un journaliste de guerre mais plutôt comme un passionné du monde arabo-musulman. S’il est vrai qu’il y a souvent des guerres dans cette région, il y a aussi plein de sujets à faire sur la culture, l’économie…

C’est aussi une manière de faire évoluer le regard des téléspectateurs sur ces pays ?

Oui, je crois qu’il faut faire l’effort de montrer autre chose que la violence dans les pays arabomusulmans. Je me souviens de reportages sur les écoles coraniques en Indonésie. Certaines enseignent effectivement le jihad mais d’autres abordent les questions d’écologie. C’est passionnant et pourtant, ça attire moins que les reportages où l’on voit des enfants apprendre le maniement des armes.


« Je pense qu’il y a des milliers de reportages à faire dans le monde, autres que la Syrie et Daech… Il faut faire preuve d’imagination. »

© philippe rochot

Anne Nivat Irak Afghanistan Traque de Ben Laden 2001


Le projet Aksor, le retour des enfants arméniens


L’argent,

le nerf de la guerre Il est loin le temps où même les quotidiens régionaux envoyaient leurs journalistes aux quatre coins du globe. Beaucoup, y compris les télévisions nationales, jouent désormais la carte de la rentabilité. « Certaines grosses enquêtes peuvent prendre deux ans. C’est un luxe qu’une télévision ne peut plus se payer, observe Philippe Rochot. Il faut que le journaliste soit rentable. On l’envoie une semaine sur le terrain pour faire des plateaux, montrer qu’il est là puis on le fait revenir à Paris. » à contre-courant de cette tendance, certaines petites boîtes de productions prennent le temps de faire des magazines de longue haleine, qu’elles revendent ensuite aux grandes chaînes. Les reporters freelance s’organisent eux aussi pour réaliser des projets que les grands journaux ne peuvent plus financer. « Aujourd’hui, nous refusons de partir en reportage à perte, même si ça nous est tous arrivé un jour », indique Daphné Gastaldi, journaliste radio en Nouvelle-Calédonie de novembre 2011 à mars 2013, et co-fondatrice

de We Report. Ce jeune collectif de journalistes indépendants, né à Lyon en juillet 2014, a eu recours au financement participatif – crowdfunding en anglais – pour monter un important projet autour du centenaire arménien. Pendant deux semaines, quatre journalistes du collectif suivront le parcours de neuf Français issus de la diaspora arménienne dans le sud-est de la Turquie. « On avait une superbe histoire à raconter mais qu’on ne voulait pas perdre, sachant qu’aucun média n’arriverait à financer les frais de ce voyage », explique Daphné Gastaldi. En deux jours seulement, We report a lancé une levée de fonds sur la plateforme KissKissBankBank, avec textes, photos et petite vidéo pour présenter son projet aux futurs donateurs. Le collectif s’est fixé un montant de 4 500 euros pour couvrir les transports, l’hébergement et les frais de fixeur. A l’heure où nous imprimions Must, 50 % de la collecte était déjà atteinte. De ce voyage naîtra un reportage multimédia, avec textes, photos, sons et vidéo destinés à la presse française et européenne.

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Mitja Rietbrock

Journaliste reporter d’images à la Télévision nationale suisse « La chute du mur de Berlin m’a donné le goût de vivre l’Histoire »

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Quand le mur est tombé, il avait 18 ans. Témoin de la marche de l’Histoire dans son propre pays, le jeune munichois s’est découvert une vocation, ce jour-là, pour le grand reportage. Seul avec sa caméra, Mitja Rietbrock, 43 ans, a rencontré les rebelles de Benghazi en Libye, l’ancien garde du corps de Ben Laden au Yémen et les rescapés du séisme en Haïti. Dans le jargon journalistique, Mitja Rietbrock fait partie des JRI : les journalistes reporters d’images. Ce sont eux qui interviewent, filment et commentent leurs reportages. Aussi multitâches que des couteaux suisses. Et de plus en plus recherchés par les rédactions.

Lybie

« Mitja, changez de métier, vous êtes vraiment mauvais. » Cette petite phrase assassine, il ne l’a jamais oubliée. C’était il y a vingt ans, quand le jeune étudiant allemand, inscrit en licence de Lettres modernes à Tours, faisait ses débuts à la Nouvelle République. Touché mais pas coulé, il s’est juré ce jourlà d’envoyer à ce rédacteur en chef peu amène la liste de ses prix les plus prestigieux, dès qu’il percerait dans le métier. La moisson s’est révélée meilleure qu’il ne l’espérait mais l’esprit revanchard a disparu. Diplômé de l’école de journalisme de Lille en 1998, le reporter a forcé le destin bien des fois pour parvenir à ses fins. « Deux ou trois ans avant moi, les promotions de jeunes journalistes trouvaient du travail dès leur sortie de l’école. La situation a changé en peu de temps. Moi, personne n’est jamais venu me chercher. » A défaut d’opportunités, il marche au culot. A Marseille, il frappe à la porte de M6 et leur propose d’être « testé » gratuitement pendant quelques jours avec cette petite phrase qui en dit long sur sa détermination : « vous ne le regretterez pas ! » Essai réussi. Il est envoyé dans les locales de la chaîne aux quatre coins de l’Hexagone.

Haiti


à Paris, une boîte de production lui donne sa chance. Il réalise ses premiers 26 minutes pour « Zone Interdite » et « Envoyé Spécial », tout en travaillant pour Arte. C’est là qu’il rencontre Andrea, la future maman de ses deux petites filles. « Je l’ai suivie en Suisse et j’ai dû tout recommencer à zéro. » L’audace paie à nouveau. Alors que la Télévision nationale suisse l’éconduit plusieurs fois, il se faufile dans la cafétéria de la chaîne et appelle la rédaction sur un poste fixe. Plutôt que d’envoyer les vigiles, celle-ci est bluffée. « Ils m’ont dit : on recherche des journalistes comme vous, qui ne se découragent pas au premier obstacle. » Rapidement, on l’envoie dans les « shiting countries ». Des pays meurtris par la guerre ou les catastrophes naturelles, laissant une population exsangue mais toujours généreuse. « Moins les gens ont et plus ils donnent. Ça m’a souvent frappé en reportage. » Des victimes de la guerre civile en Sierra Leone aux rescapés du tremblement de terre en Haïti, il cherche « à donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ». Au fil du reportage, des liens se tissent. « Tu arrives

dans un pays comme journaliste et tu repars bien souvent comme un ami. » Seul sur le terrain, le rôle du JRI n’est pas sans difficulté. « C’est à la fois dur physiquement, car tu portes le matériel, mais aussi psychologiquement car tu dois préparer les gens à l’interview. Mais le grand avantage d’être seul, c’est que tu es très proche de tes protagonistes. » En 2011, le « Printemps arabe » met un terme à ses missions périlleuses. Alors qu’il est envoyé en Libye, son hôtel est pris pour cible par les hommes de Kadhafi. La bombe explose dans le hall sans faire de victimes. Mais la mort n’est pas passée bien loin. « J’aime ce métier, mais je ne suis pas prêt à risquer ma vie pour lui », confie le père de famille. L’an dernier, il a fait une exception. Il s’est rendu en Somalie pour faire le portrait de Mahamed Abdiliaahi Ibraahim, un poète hors du commun qui, « à la force de ses mots, lutte contre le fanatisme religieux et la piraterie qui ronge son pays ».

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Petit glossaire

du Grand Reporter • Sécurité •

Sur les zones de conflit, le gilet pare-balles est de rigueur. Le niveau de sécurité peut être renforcé en fonction du pays et des moyens de la rédaction. « Pour mon voyage en Somalie, j’ai investi sur trois gardes du corps armés de kalachnikovs. Là-bas, le gros risque, ce sont les enlèvements », estime Mitja Rietbrock, qui a réalisé plusieurs reportages en Afrique. « Au Nigéria, mon rédacteur en chef avait deux possibilités pour assurer ma protection. Il a choisi la version économique. Il a opté pour des gardes du corps sans armes. L’un d’eux se défendait avec sa ceinture, l’autre, un albinos, était adepte du karaté. » Aussi limitée soit-elle, la protection s’est révélée efficace.

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• Fixeur •

à l’ombre des projecteurs, ce collaborateur est là pour faciliter le travail du reporter, pour l’aiguiller vers les bons interlocuteurs, traduire si besoin et surtout le protéger dans les zones à risques. Le fixeur est parfois journaliste lui-même, dans son propre pays. Mais il est possible de faire appel à un non professionnel qui a une excellente connaissance du terrain.

• Numérique •

Le passage de l’analogique au numérique a bouleversé la profession. La grosse Betacam et le Nagra ancienne génération ont laissé la place à des technologies plus souples et surtout plus légères. « Je tourne avec une très petite caméra, mais très professionnelle, la CANON XF200, indique Mitja Rietbrock. C’est très pratique pour filmer dans des pays où je travaille « under cover ». Elle passe pour une caméra de touriste tout en prenant des images et un son superbes. » La révolution numérique est telle que certains reporters se servent désormais de leur I-Phone 6 pour tourner des images, notamment en caméra cachée. u



SHOOT

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PhOtO Marc Le Chélard # post-prod & montage virginie Purple # Make up Karin COen # MOdèle

KIM



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Roue libre Pa r j o a n a c h e r g u i

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Le clan des X s’agrandit B M W X 6 , s e c o n d e g é n é r at i o n


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X

Le design extraverti du nouveau X6 allie la polyvalence et la robustesse d’une BMW X à l’élégance sportive typique des coupés de la marque. À l’intérieur, l’habitabilité généreuse et confortable est associée à des traits sportifs spécifiques et à une ambiance respirant le luxe. Des packs design et finitions permettent de mettre encore mieux en avant le style exclusif de ce nouveau X. Sa dotation standard est tout aussi exclusive. Les projecteurs bi-xénon, la Navigation multimédia Professional, les roues en alliage léger de 19 pouces, la commande automatique du hayon et la boîte Steptronic sport à 8 rapports avec palettes de commande au volant en font partie au même titre que la sellerie cuir, la direction DirectDrive à démultiplication variable et le pack Safety (alerte pré-collision, freinage d’urgence automatique, détection piéton...).

Charisme

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Le long capot moteur, le grand empattement, le porte-à-faux réduit à l’avant et l’habitacle reculé sont les traits BMW. La ligne de ceinture haute, les grands passages de roues et le faible écart entre l’essieu avant et le tableau de bord signalent l’appartenance de ce Sports Activity Coupé à la famille des X. Outre l’assise surélevée, les riches matériaux et les surfaces raffinées créent une ambiance somptueuse à bord. La sportivité s’exprime à travers le poste de conduite orienté vers le conducteur et à travers les éléments de commande et d’affichage.

Lignes accentuées, contours tranchants… À l’avant, les lignes de contours en X distinguant le bouclier, la protection anti-encastrement gris argent mat, les naseaux BMW et la disposition des phares ronds doubles et des antibrouillards, sont autant de traits distinctifs typiques des X. Les grands ensembles optiques rejoignent les naseaux d’un côté et pénètrent loin sur les côtés de caisse de l’autre. Les bandeaux en chrome galbés et le traité tridimensionnel des sources de lumière soulignent le naturel « high level » des projecteurs bi-xénon.

Fonctionnalité raffinée, dynamisme et confort… Les reliefs et la structure horizontale des surfaces superposées d’après le principe du « layering » soulignent la largeur du tableau de bord qui, comme les frises de portes, arbore une surface « softskin » haut de gamme parée de surpiqûres noires. Notre modèle est dotée de sièges Advanced à l’avant habillés de cuir/alcantara anthracite. La sellerie cuir est proposée en 6 coloris, dont les nouvelles variantes cognac et rouge avec surpiqûres noire. Les différents types de l’éclairage d’ambiance font encore mieux ressortir le lien lumineux entre le tableau de bord et le revêtement des portes. Le système iDrive permet de choisir la couleur de la lumière (bleue, blanche et orange).

La technologie black panels pour le combiné d’instrumentation (surface noire mate que présente l’écran contact coupé). Seuls certains détails, comme les graduations des instruments ronds, restent visibles. Le volant sport, gainé cuir, aux touches multifonctions et aux palettes de commande, le sélecteur de vitesses et la banquette arrière trois places rabattable et fractionnable (40/20/40) avec des rangements généreux ajoutent au style. La commande automatique du hayon fait également partie de la dotation standard du X6 (ouverture / fermeture activées de la télécommande et depuis le siège conducteur, via une impulsion sur la touche dédiée).


xDrive De nombreux automobilistes ont plébiscité la technologie 4 motrices intelligentes xDrive et profitent chaque jour, quelles que soient les conditions, de son instinct de sécurité accru. En effet, si de plus en plus de personnes choisissent la technologie xDrive, c’est non seulement parce que la répartition du couple sur quatre roues procure la meilleure motricité possible indépendamment des conditions climatiques et de l’état de la chaussée, mais aussi parce que ce système de transmission intégrale permanent offre la particularité d’être intelligent car il est proactif, extrêmement rapide et entièrement variable. Les capteurs électroniques du « Contrôle Dynamique de la Stabilité » permettent en effet de détecter toute amorce de survirage ou de sous-virage en cas de vitesse excessive en courbe et d’anticiper tout désagrément grâce à une transmission ciblée du couple. La technologie xDrive est alors capable de transmettre en 1/10ème de seconde 100% du couple à l’essieu présentant la meilleure adhérence au sol, offrant ainsi un maximum de sécurité.

91 roue libre


X

Options et propositions ConnectedDrive Le système Hi-Fi Bang & Olufsen High End Surround Sound System ainsi que le nouveau système de divertissement Professional pour les passagers arrière permettent d’amplifier le plaisir de conduire comme le confort. ConnectedDrive comprend des systèmes d’aide au conducteur et des services de mobilité dont certains sont uniques. Comme l’Affichage tête haute HUD couleur BMW, le pack Advanced Safety avec Pilote automatique en embouteillage sur autoroute, le système de manœuvre entièrement automatique Park Assist, le système Surround View à 360°, le système de vision nocturne BMW Night Vision avec éclairage dynamique des piétons et des animaux et l’indicateur de la limitation de vitesse ainsi que des tous les services ConnectedDrive et le Divertissement en ligne sont disponibles en option. L’Appel d’urgence intelligent fait partie de la dotation de série.

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Fiche technique Essai : BMW X6 M50d carrosserie Longueur / largeur / hauteur (à vide) 4909 / 1989 / 1702 Empattement 2933 Réservoir env. 85 l PTMA 2900 kg Volume du compartiment à bagages 580 à 1525 l moteur Cylindres / Soupapes 6 cylindres en ligne / 4 soupapes Technologie moteur BMW M Performance TwinPower Turbo à triple turbo Cylindrée réelle 2993 cm³ Puissance 381 ch Boîte de vitesse B.V.A. à 8 rapports et fonction Steptronic performances routières Accélération 0 à 100 km/h 5,2 s Vitesse maxi. 250 km/h consommation Cycle urbain 7,2 Cycle extra 6,3 CO 2 (g/km) 174 Norme antipollution respectée Euro 6


Premium

P ZerO LE PRESTIGE ALLIANT TECHNOLOGIE ET QUALITÉ La référence du segment Ultra Haute Performance, il est caractérisé par un dessin de bande de roulement asymétrique. Conçu pour les véhicules prestigieux, sportifs et de grosses cylindrées, il peut également équiper des véhicules exigeants de moyennes cylindrées. caractériStiqueS techniqueS Excellente rigidité latérale et meilleure réponse aux changements de direction grâce à une épaule composée de larges pavés très rigides. Structure plus rigide garantissant une surface de contact constante et optimisée. Trois larges rainures longitudinales pour une évacuation rapide de l’eau.

hOmOLOgatiOnS :

Alfa Romeo, Aston Martin, Audi, Audi Quattro, Bentley, BMW, BMW - M Series, BMW - Mini, Chrysler - Jeep, Chrysler - SRT, Ferrari, Ford - USA, GM - Buick, GM - Cadillac, GM - Chevrolet, Jaguar, Lamborghini, Lotus, Maserati, McLaren, Mercedes, Mercedes AMG, Pagani, Porsche, Volvo, VW

BénéFiceS PrOduit Sublime les performances en conduite sportive. Hauts niveaux de traction et de freinage même à haute vitesse.

TABLEAU DES PERFORMANCES

Largeur : 205 - 355 SérieS : 25 - 60 janteS : 17 - 21 indiceS de viteSSe : W, Y, (Y), ZR disponible en version run Flat

MOUILLÉ

SPORT

CONFORT LONGÉVITÉ

r CB en 4x sa ns nt pa e fra m e ai

is

P

SEC

71, rue e. unger 71, rue e. unger Montagne coupée Montagne coupée

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26 32 36 SanS rendez-vouS ouvert en continu


MMM mad men m ust

Margot Robbie

La bombe australienne, Margot Robbie, a été découverte dans le film «Le Loup de Wall Street». Depuis, la jolie tigresse blonde et son charme envoûtant ne quitte pas les fantasmes de la gente masculine. Visiblement amatrice de mots doux, l’ex-blonde devenue brune a posté une citation pour le moins inspiré. «Les hommes n’aiment pas la plus belle femme au monde. Ils aiment la femme qui est capable de faire de leur monde le plus beau». Elle sera bientôt de retour dans les salles avec un thriller d’action « Diversion » (Focus en V.O), aux côtés de Will Smith.

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Leryn franco

Leryn Franco va vous faire aimer le javelot. Pas forcément pour ses performances sportives, mais plus pour sa plastique de rêve. Un corps parfait qu’elle n’hésite pas à dévoiler dans des publicités, magazines masculins et autres calendriers sexy. La Paraguayenne, qui est considérée comme l’une des plus belles athlètes, a des atouts à faire valoir. Ce n’est donc pas pour rien qu’elle a été élue première dauphine de Miss Univers Paraguay en 2006 et première princesse à l’élection Miss Bikini Univers la même année. À la fois modèle et athlète spécialisée dans le lancer du javelot, Leryn Franco a plus d’une corde à son arc.


Bar Rafaeli Même si elle n’a pas forcément le prénom le plus facile à porter, Bar Rafaeli a à peu près tout le reste pour elle. Un sourire Colgate, une crinière toujours impeccable qui n’a d’égale que sa plastique de poupée Barbie et pour couronner le tout, elle sait comment se mettre en valeur sans avoir l’air d’avoir fait beaucoup d’effort. Le top model israélien de 29 ans révélé par des shootings plutôt sexy, notamment pour le magazine Sport Illustrated, a obtenu la reconnaissance internationale grâce à son histoire d’amour médiatisée avec Leonardo DiCaprio. Depuis quelques années, la belle blonde a réussi à faire le grand écart en prenant tout à la fois la pose pour des marques sexy et pour des maisons de luxe et a même lancé une marque de lingerie baptisée under.me.

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Mad Men… Watch ! rICHArD MILLE rM 61-01 YoHAN BLAKE La RM 61-01 Yohan Blake est inspirée de la RM 59-01 Tourbillon dévoilée en 2012 en hommage au médaillé olympique, auréolé du statut de deuxième homme le plus rapide au monde sur 100 et 200 mètres. Cette montre abrite le calibre squeletté RMUL2 en titane grade 5 pour des performances optimales. La lunette et le fond sont en TZP-N, une céramique noire ultra rigide combinant une faible densité, une extrême résistance aux rayures et un coefficient de conductivité thermique très faible. Composée de zirconium à 95 % stabilisé par de l’yttrium, la céramique TZP-N est microbillée et ses angles sont polis à la main. La carrure est réalisée en carbone NTPT®, matériau léger et ultra résistant. La forme étirée du boîtier permet d’oter tout frottement sur le poignet du sprinteur. 55 h de réserve de marche, développée dans une optique sportive, cette montre bénéficie d’une exceptionnelle résistance aux impacts, validée par les tests faits à plus de 5000 G. Le boîtier est complété par des protège-couronne en titane assurant l’intégrité de la couronne. Les ponts traversant le mouvement sont anodisés et peints à la main. Edition limitée : 30 pièces, en nanotubes de carbone et titane. (Env. 102 000 euros).

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Mad Men… Motor ! F E L I N E o N E : u N r o A D S T E r D E L u X E S I G N E YA C o u B A Epuré et angulaire, le design de Yacouba Galle est caractéristique. Grâce à sa structure en titane, carbone et aluminium aéronautique utilisés pour le cadre, le réservoir, le carénage ou encore les jantes, la « Feline One » se targue d’un poids plume de 155 kg. De son côté, le moteur 3 cylindres de 803 cm3 développe une puissance de 170 cv pour un résultat qui devrait faire des étincelles. Elle ne sera en revanche produite qu’en petite série et proposée à un tarif tout aussi exclusif. Le lancement des 50 exemplaires numérotés débutera à partir de début 2016. Il sera alors possible de passer sa commande avec un large choix de personnalisations pour un prix qui débutera aux alentours de 250.000 €. www.feline-motorcycles.com



high tech

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news

Caméscope 4K Ultra HD Panasonic 98

Avec un capteur de 8 millions de pixels couplé à une optique Leica Dicomar et un zoom optique 20X stabilisé (Hybrid OIS+) comme base technique, le camescope Panasonic WX970 intègre une technologie HDR. Ce procédé d’amélioration de l’image bien connu en photo, est a priori inédit dans la capture vidéo grand public. Pour rappel, le mode HDR permet de filmer des sujets ou objets, même à contre-jour. Pour cela, le caméscope enregistre simultanément deux vidéos en 30 images par seconde, avec des niveaux d’exposition différents. Le processeur obtient ensuite le meilleur rendu possible. Environ 160 000 F.

BROON : Voiture de Sport Electrique sous Android pour Enfant Plus la peine d’avoir 16 ans pour apprendre à conduire ! Avec la nouvelle voiture de sport électrique Broon F830, votre enfant de 5 ans pourra s’initier aux joie de la conduite. Ce nouveau modèle cabriolet dispose d’une tablette Android amovible de 7 pouces qui fait office de tableau de bord et qui sert également de centre multimédia. Ce petit bijou de technologie coute environ 85 000 F. Pas si cher finalement pour une voiture de sport pour enfant ?

LG TV OLED ULTRA HD 4K 77’ Soyons clair ce n’est plus une télé… chaque caractéristique du téléviseur OLED de LG a été étudié pour optimiser votre expérience visuelle. La légère courbure de l’écran permet d’avoir une distance égale entre les yeux et n’importe quel point de l’écran, fournissant la plus naturelle des sensations, en immersion totale dans l’image. Qualité d’image inégalée 4 fois supérieure à celle du full HD, design innovant, contraste infini, 100 fois plus rapide qu’un téléviseur classique en accélération graphique, son parfait, le téléviseur OLED incurvé de LG a reçu de nombreuses récompenses, et c’est bien normal. Environ 2 900 000 F.


Enceintes Samsung à 360° Samsung fait sensation avec ses enceintes WAM7500 et WAM6500 dont la conception ovale sort vraiment de l’ordinaire. Prévues pour être installées dans toutes les pièces et fonctionner selon le principe du multiroom, ces enceintes offrent un son à 360 degrés, conséquence : la qualité sonore serait la même quel que soit la position de l’utilisateur autour de l’enceinte. Reste à savoir maintenant quand, et surtout à quel prix, seront proposées ces deux nouvelles enceintes Samsung au look futuriste…

IO Hawk, le Segway miniature Petit, léger et fun, l’IO Hawk est peut-être le moyen de déplacement urbain du futur. Son autonomie de 15-20 km est loin d’être ridicule et peut répondre à la majorité des besoins de déplacement quotidiens, en complément des transports en commun par exemple. Comme le Segway, l’IO Hawk se contrôle par inclinaison du corps. Un basculement vers l’avant lui donnera l’ordre d’aller tout droit et un déséquilibre d’un côté permettra de faire des tours sur place. L’IO Hawk est vendu 220 000 F.

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jeux

vid é o

no man's sky

ou visiter 18 trillions de planètes No Man’s Sky sortira courant 2015, il devrait offrir aux

gamers

des

milliards

de

planètes

à

explorer,

toutes différentes et peuplées d’animaux bizarres.

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La promesse est presque incroyable : jeu de science-fiction, No Man’s Sky offrira d’abord au joueur un univers immense à explorer. Vraiment immense puisqu’on devrait y trouver 18 446 744 073 709 551 616 planètes. 18 trillions, pas une de moins. Sean Murray, qui a conçu le jeu a calculé que si une de ces planètes était “découverte” chaque seconde, il faudrait 584 milliards d’années pour cartographier l’ensemble du monde de No Man’s Sky. Il y a un truc : les designers et programmeurs fixent les règles, élaborent des algorithmes et c’est ensuite le programme qui produit les lieux, leur topographie, la végétation, les créatures

qui les peuplent en fonction des paramètres établis par les développeurs. Cela revient à introduire de l’aléatoire dans le design. Tout l’enjeu et toute l’excitation que suscite No Man’s Sky viennent de là : la possibilité annoncée d’explorer des mondes que vraiment personne, y compris les auteurs du jeu, n’aura vu. Il y aura du pilotage de vaisseau et de la gestion de ressources, du commerce et du combat spatial. Le but sera de rejoindre le centre de la galaxie mais on nous jure que la “direction” du joueur sera subtile, que rien ne sera forcé. Que le voyage, unique, personnel, comptera plus que la destination, comme la vie quoi…

PS4 PC


L i f e I s S t r a n g e e s t u n j e u e n 5 é p i s o d e s q u i va r é v o lu t i o n n e r le c o n c e p t d e s j e u x n a r r at i f s à c h o i x / c o n s é q u e n c e s , e n p e r m e t ta n t a u j o u e u r / j o u e u s e d e r e m o n t e r d a n s le t e m p s a f i n d ’ i n f lu e n c e r le p a s s é , le p r é s e n t e t l ’ av e n i r .

Vous incarnez Max une étudiante en photographie revenant dans sa ville natale Arcadia Bay. En sauvant la vie de son amie d’enfance Chloe, elle découvre qu’elle peut remonter dans le temps. Les deux jeunes filles se trouvent bientôt confrontées au revers sordide d’Arcadia Bay, à mesure qu’elles apprennent la vérité sur la disparition d’une autre étudiante. En même temps, Max commence à avoir des visions

prémonitoires, et tente de comprendre les implications de son pouvoir. Car modifier le passé peut avoir des conséquences désastreuses sur l’avenir… Il y a un style, un ton, un souffle. Quelques maladresses d’écriture mais surtout beaucoup de pistes qui s’ouvrent, de possibilités, de choses à vivre, à jouer, à imaginer. C’est une histoire d’adolescence qui par bonheur ne fait que commencer...

101 jeux vidéo

PS3+4 Xbox 360 Xbox One PC


jeux

vid é o

Grow Home D a n s s a v o lo n t é d e d o n n e r à s e s é q u i p e s le t e m p s d e l a i s s e r l i b r e c o u r s à le u r c r é at i v i t é , U b i s o f t a é d i t é d e s j e u x plus confidentiels que les blockbusters auxquels l'entreprise nous a habitués. De ce processus est né Grow Home, développé par Reflections. Bien loin de sa zone de confort, le studio nous extirpe de l'environnement urbain pour n o u s p r o p u l s e r d a n s u n e av e n t u r e n e t t e m e n t p lu s b u c o l i q u e .

Votre histoire commence par une longue chute. Propulsé de votre vaisseau spatial surplombant à 2.000 mètres d’altitude un monde végétal, vous incarnez B.U.D. pour Botanical Utility Droid, sorte de Wall E. sur pattes chargé d’explorer la galaxie pour trouver une nouvelle espèce de plante capable d’approvisionner son monde en oxygène. Mais avant de regagner votre monde d’origine, il faudra monter

à bord de votre vaisseau situé 2 kilomètres au-dessus de vous. En dépit de l’aspect maladroit et aviné des déplacements du BUD, les commandes du jeu constituent assurément le point fort de Grow Home, que vous optiez pour le clavier ou pour le pad. En effet, on comprend instantanément de quelle manière diriger le droïde et l’on se surprend très régulièrement à tenter d’explorer des zones très

difficilement accessibles pour le seul plaisir de l’escalade. Concernant la direction artistique, certains seront sensibles à cet univers épuré, dont les nuances de couleurs confèrent à l’ensemble une atmosphère paisible et reposante, d’autres seront rebutés par ce minimalisme. La bande originale est quant à elle assez discrète mais parvient sans peine à restituer la dimension aérienne du jeu.

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PC

En bref

retour sur evolve On vous avait parlé de ce jeu dans un précédent numéro de Must, mais sa sortie a fait un gros bide. Ce n’est pas tant la qualité du jeu lui-même qui est décriée, mais le nombre de contenus additionnels payants.

Les témoignages affluent et c’est l’industrie qui est visée : pour l’achat du jeu à 8 000 francs, les contenus montent eux à 10 000 francs en plus. En résumé, pour profiter pleinement du jeu il vous faudra débourser une

belle petite somme et la politique commerciale de l’éditeur l’a plombé… Dommage pour un jeu asymétrique multijoueurs permettant d’incarner plusieurs types de personnages.



Cinémust Pa r c o r a l i e c o c h i n

news

Une furieuse envie d’aller au ciné Du suspense, de l’action et une bonne dose de magie… Il s’en passe de belles dans nos s a l le s o b s c u r e s p o u r c e p r e m i e r s e m e s t r e . P a r m i le s f i l m s le s p lu s at t e n d u s , o n r e t i e n d r a Fast and Furious 7 et à la poursuite de Demain. Côté séries, on vous conseille un nouveau p o l a r , B o s c h , a u s s i b i e n f i c e lé q u e le s r o m a n s d e M i c h a e l C o n n e l ly . N o r m a l , l ’ a u t e u r à succès a été choisi comme scénariste de la série.

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Sortie mars

fast & furious 7

Ils passent la vitesse supérieure Les fans de la saga sont formels : le 7e volet de Fast and Furious est le plus réussi. Dans ce nouvel opus réalisé par James Wan, on retrouve tous les personnages importants de la série (Vin Diesel, Paul Walker, Tyrese Gibson…), auxquels s’ajoute une nouvelle recrue : l’acteur et catcheur Dwayne Johnson, très bon dans le rôle de l’agent fédéral Luke Hobbs.

Parfaitement mené du début à la fin, le scénario offre des plans spectaculaires et des cascades bluffantes, tout en respectant un subtil équilibre entre les scènes d’action et l’histoire. Sans vous dévoiler la fin, on peut déjà vous garantir que la course-poursuite finale dans les rues de Rio de Janeiro fera, à coup sûr, figure d’anthologie dans l’histoire du cinéma.


à la poursuite de demain

Et si c’était vrai ? Déjà bien occupés par la sortie de leurs dernières productions (Into The woods, les Nouveaux héros, Cendrillon), les studios Disney Pixar s’apprêtent à balancer un nouvel OVNI dans la galaxie des films de science-fiction. Tomorrowland (rien à voir avec le festival belge de musique électro…) ou A la poursuite de demain dans sa traduction française, se présente comme une sorte de Magicien d’Oz rétrofuturiste, où l’art de l’émerveillement cher à la maison Disney retrouve tout son sens. Casey, une ado, tombe sur un mystérieux pin’s (ça, c’est pour le côté rétro) qui lui permet de rejoindre Tomorrowland, un univers parallèle aux décors totalement futuristes. Frank, joué par l’irrésistible Georges Clooney, accompagne Casey dans cette folle épopée où « tout peut arriver », comme l’annonce le teaser. En laissant plâner le mystère sur ce qui attend cet étonnant duo, Disney joue avec les nerfs de ses fans mais promet de belles surprises. Allez, on vous donne un indice quand même : c’est Hugh Laurie (Docteur House) qui a été choisi dans le rôle du méchant.

Sortie fin mai

105 cinémust


Cinémust news • su ite

Sortie mars

selma

Une lutte historique

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Vingt ans après le Malcom X de Spike Lee, un autre militant défendant les droits civiques des Afro-américains fait l’objet d’un biopic. Selma, d’Ana DuVernay, retrace le combat historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Cette campagne périlleuse s’achèvera par une longue marche qui partira de la ville de Selma jusqu’à Montgomery, en Alabama. Pacifique à l’origine, cette manifestation tournera pourtant au chaos, avec de nombreuses violences qui feront des victimes dans les communautés noires et blanches. Porté par sa foi en la nature humaine, Martin Luther King parviendra néanmoins à rallier une partie de ses adversaires à sa cause et à faire plier le président Johnson sur le droit de vote. Plus conventionnel que Malcom X, et sans doute un peu caricatural dans la présentation de certains personnages, Selma présente de véritables qualités cinématographiques. Si ce film arrive sans doute un peu tard (plus de cinquante ans après l’assassinat du Dr. King), il révèle à quel point la question raciale est toujours d’actualité, comme l’ont montré les récents événements de Ferguson.

Sortie mars

big eyes

Plein la vue Tim Burton fait une entorse à son répertoire sombre et fantastique pour réaliser un biopic à l’univers kitsch. Big Eyes relate l’histoire vraie et scandaleuse de l’une des plus grandes impostures du petit monde de l’art : celle de Walter Keane, un peintre à succès des années 60, célèbre pour ses tableaux représentant des enfants aux yeux immensément tristes. Un jour, le monde découvre que ce n’est pas Walter mais sa femme Margaret qui est à l’origine de ces toiles. Si Amy Adams (La Nuit au Musée 2, Her) est convaincante dans le rôle d’une Margaret en plein éveil artistique, Christoph Waltz n’est clairement pas au même niveau. Esthétique, léger, un brin féministe, Big eyes n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre de Tim Burton, mais il est certainement l’un de ses films les plus humains.


Cinémust le coin des sér ies

allegiance

Le retour de la Guerre froide

Une famille d’espions russes infiltrée au pays de l’Oncle Sam, ça ne vous rappelle rien ? En lançant la saga Allegiance en février, la chaîne NBC devait bien se douter qu’on la comparerait à The Americans, une série culte sur le KGB et la CIA. Thriller d’espionnage familial, Allegiance n’est pas très original et un peu manichéen (on vous laisse deviner qui, des Américains ou des Russes, sont les gentils et les méchants). Mais la série, sobre et classe, est tout de même bien menée, avec des acteurs plutôt bons dans leurs rôles. C’est déjà ça…

the slap

L’onde de choc

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Du travail de pro Vous aimez les polars de Michael Connelly ? Vous allez adorer Bosch, la nouvelle série policière de l’année. Poursuivi par son passé, Harry Bosch, un inspecteur de police vétéran tente, non sans mal, de mener à terme ses enquêtes. Il faut dire que dans son département, personne n’a l’intention de lui faciliter la tâche. Interprétée par un Titus Welliver très crédible dans le rôle de l’inspecteur Bosch, la série nous plonge dans le Los Angeles de Michael Connelly, comme si on était. Le premier épisode a été diffusé début février sur Amazon.

Adapté du roman éponyme de Christos Tsiolkas, The Slap (La Gifle en français) avait fait les beaux jours d’Arte, lors de sa diffusion en 2013. Cette série de huit épisodes commence par une simple gifle assenée à un gosse turbulent lors d’un pique-nique familial. De ce geste malheureux, mais somme toute assez commun, s’ensuit une réaction en chaîne autour de la question de l’éducation, révélant épisode après épisode les fêlures de chacun. Non contents d’avoir découvert ce petit bijou australien, tout en subtilités, les Américains viennent d’adapter la Gifle à leur sauce. Diffusé depuis le 12 février sur NBC, le remake américain n’a pas lésiné sur le casting avec Uma Thurman (Pulp Fiction), Peter Sarsgaard (Jarhead), Zachary Quinto (Heroes) et Melissa George, qui s’était illustrée dans la version australienne de la série. A en juger le teaser, l’adaptation américaine s’annonce utra-tendue elle aussi.

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Cinémust l a s c è n e c u lt e Pa r v i rgi n i e # p u r pl e #

Rosebud… orson welles • 1941 v o i c i X a n a d u , l a va s t e p r o p r i é t é d e K a n e : e n q u e l q u e s i m a g e s , W e l le s n o u s d o n n e le t o u r n i s . P l a n s f i x e s t o u t j u s t e p a r c o u r u s p a r l a b r u m e o ù s ' e n ta s s e n t le s p r e u v e s m at é r i e l le s d e l a d é m e s u r e d u m a î t r e d e s l i e u x . S o u d a i n , « r o s e b u d » , K a n e d é c è d e , l a b o u le à n e i g e s e b r i s e . T o u t e s t l à : u n e d e s p lu s g r a n d e s énigmes du cinéma mondial est posée dans ces deux minutes trente.

Une pancarte filmée en gros plan « No trespassing », interdiction immédiatement transgressée par la caméra franchissant les grilles.

Pédigree Oscar d u m e i l le u r scénario original 1941

É lu M e i l le u r f i l m d e t o u s le s t e m p s en 2002 par 1 0 8 r é a l i s at e u r s e t 1 4 4 c r i t i q u e s i n t e r n at i o n a u x

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Pourquoi c’est culte Se succèdent ensuite des plans d’un immense manoir situé sur une colline, la demeure se présentant imperturbablement au fond de l’image avec, en ligne de mire, une pièce éclairée tandis que monuments et objets divers se profilent à l’avant-plan.

L’art pictural a sa chapelle Sixtine, la littérature, sa Recherche du temps perdu, la sculpture, son Penseur, la musique, sa 9e symphonie, le cinéma, lui, a Citizen Kane. Pourquoi est-il régulièrement considéré comme le meilleur film de tous les temps ? Réponse : L’AUDACE. Tout, absolument tout dans ce film est empreint d’une audace absolue : le scénario, la mise en scène, la lumière, le découpage, le maquillage, les décors, les effets spéciaux et j’en passe... De grandes innovations narratives ont été, non pas inventées, mais fixées par ce film : la profondeur de champ immense, le récit chapitré, les flash-backs, la contre-plongée qui s’impose enfin au cinéma après des centaines d’essais foireux, le retour des effets spéciaux (un peu laissés de côté depuis la fin des années 20)...

Ils lui rendent hommage

On se rapproche de cette fenêtre éclairée et on pénètre dans la pièce. Devant l’ouverture se détache une silhouette sur sa couche, une main tenant une boule de verre. Les lèvres de l’homme s’articulent pour prononcer « Rosebud » avant que la boule ne tombe à terre.

Une scène, un nom, une technique, un personnage, on ne compte plus les références à ce film cultissime. Dans The Dark Knight de Christopher Nolan, le plan qui révèle au spectateur l'entrée de la batcave est un travelling descendant sur une grille qui mentionne « no trespassing ». Dans Kill Bill : Volume 1 de Quentin Tarantino, l'une des premières scènes où l'on voit dans l'ombre la mariée agonisante sur le sol est une référence au début de Citizen Kane où l'on voit dans l'ombre Charles Foster Kane mourant sur son lit. Et biensûr le non moins culte « Monde de merde » prononcé par Georges Abitbol avant de mourir, dans La Classe Américaine.


Cinémust pa lm a rès 2015

87e Oscars Birdman D’Alejandro González Iñárritu, John Lesher et Arnon Milchan

Eddie Redmayne Pour le rôle de Stephen Hawking dans The Theory of Everything

Julianne Moore Pour le rôle du Dr Alice Howland dans Still Alice

Birdman Alejandro González Iñárritu, Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo

The Grand Budapest Hotel Musique d’Alexandre Desplat

Césars 40e m e i l le u r film

m e i l le u r acteur

m e i l le u r e actrice

m e i l le u r scénario

m e i l le u r e musique

Timbuktu D’Abderrahmane Sissako

Pierre Niney Pour le rôle de Yves Saint Laurent dans Yves Saint Laurent

Adèle Haenel Pour le rôle de Madeleine dans Les Combattants

Timbuktu Abderrahmane Sissako et Kessen Tall

Timbuktu Musique d’Amine Bouhafa

109 cinémust

Le Chill Out Café - Restaurant

37 rue de Verdun – 98 800 Nouméa Réservation : 28 42 21 Ouvert :

Du lundi au vendredi de 6h30 à 15h Ainsi que

Le jeudi et vendredi soir de 18h30 à 21h


Mzk u

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Pa r v i rgi n i e # p u r pl e #

The Voice(s)

Parce qu’il y a encore des chanteurs

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Asaf Avidan

Brigitte

Gold Shadow

A Bouche Que Veux-Tu

Une voix radicalement androgyne, une chanson – One Day/Reckoning Song – remixée par le DJ allemand Wankelmut et des concerts déboussolants d’énergie avaient fait triompher l’album Different Pulses et transformé Asaf Avidan en phénomène planétaire. Première sortie événement de 2015, son second album solo, Gold Shadow, confirme brillamment que le talent du chanteur israélien à la coupe iroquoise ne se limite pas au beau bizarre. Les aigus de sa voix, sur le fil du rasoir, entre passion brûlante et sensualité glacée, n’ont pas fini de nous troubler. Avec un parti pris d’élégance et de sobriété, ces douze chansons illustrent les variations sentimentales avec une réjouissante diversité stylistique (pop des années 1950, jazz années 1930, rock anguleux, ballade folk, blues primitif, reggae…). L’interprète multiplie les voyages temporels et transgenres, incarnant des doubles de Bob Dylan, Leonard Cohen et même Bob Marley.

Elégance surannée, voix douces et harmonies aériennes : le duo Brigitte est bien de retour. Les deux parisiennes, qui s’étaient faites connaître avec leur reprise déroutante de “Ma Benz” de NTM en 2010, nous livrent un deuxième album. Fausses soeurs siamoises, Sylvie Hoarau et Aurélie Saada ont oublié d’être sottes et font de À Bouche Que Veux-Tu une nouvelle clé d’entrée à leur univers ludique. La musique, comme la vie, semble un jeu dans la bouche carmin de Brigitte, déesse à deux têtes d’une contrée où la malice sert de monnaie. Sous des airs légers, Brigitte est un concept habité par deux Barbarella de la pop, deux amazones de la rime, des super-héroïnes de la chanson bien tournée et de la gamelle bien roulée. À Bouche Que Veux-Tu confirme que la pop française s’est trouvée un nouveau point d’ancrage solide avec Brigitte, duo qui a plus d’un tour dans son sac à main.

On adore : « Bang Bang »

On adore : « Embrassez-vous »


Sélection

Chansons engagées L’engagement des chanteurs n’a pas toujours donné que du bon. On se souvient avec commisération du Live Aid, et nos oreilles saignent encore régulièrement à l’écoute des jérémiades de Bono sur la paix dans le monde. Mais quelques fois, quelques fois, art et politique font bon ménage, et le chanteur sait se muer également en porte parole des faibles, des opprimés, des laissés pour compte sans sombrer dans le ridicule. La preuve avec cette liste non-exhaustive.

John Lennon

P O W e r to t h e p e o p l e Single de 1971

Serge Gainsbourg

a u x e n f a nt s d e l a c h a n c e Extrait de l’album You’re Under Arrest En 1987

Pink Floyd

a n o t h e r b r i c k i n t h e wa l l Extrait de l’album The Wall En 1979

Noir Désir

Benjamin Clementine At Least For Now

Auteur, compositeur et interprète, l’anglais Benjamin Clementine a démarré sa carrière dans les rues de Paris, sans un sou, avec un piano jouet et une guitare. Comme un certain Keziah Jones en son temps, il est repéré dans le métro par un producteur. Depuis, à chaque concert, la même ovation. Remué, magnétisé, transporté, le public finit debout, bras levés, acclamant cet homme dont, moins de deux heures avant, il ne connaissait aucune chanson. Au clavier comme au chant, sa délicatesse mélodique peut côtoyer une brutalité animale. Nourrie de douleur et de sensualité, magnifiée par la spectaculaire beauté du garçon – qui fit d’ailleurs une brève carrière de mannequin –, une urgence narcissique enflamme l’expressionnisme de sa voix et de son piano.

On adore : « Cornerstone »

L'homme pressé Extrait de l’album 666.667 Club En 1996

Grandmaster Flash

the message Single de 1982 Sur le label Sugar Hill Records

Bob Dylan

m a st e r s o f wa r Extrait de l’album The Freewheelin’ Bob Dylan En 1963

111 musik


Magic Opus Après un succès dépassant les frontières de la musique électronique et de la France, Rone revient avec un nouvel album, Creatures. Un monde peuplé de petits démons, d’angoisses et de nouvelles têtes.

Rone Creatures

112

C’est peu dire qu’Erwan Castex avait créé la sensation en 2013 : son « Tohu Bohu » avait provoqué un de ces ramdams ! Souvenez-vous, la France de l’électro se rêvait avec son « Paul Kalkbrenner de chez nous » – simple, look antistar, binoclard discret – les foules se massaient à

le même effet que de grosses bestioles, mi-candides, mi-féroces, qui évoluent dans des décors oniriques mais faits d’éléments familiers.

ses concerts, dont une affiche à l’Olympia, et le label Infiné brillait comme à la Fête des Lumières. Finalement, une grosse année après ce succès qui aurait pu le glacer, Rone nous présente douze « Creatures » tout droit sorties du tréfonds de ses synapses et mises en scène sur la pochette par sa compagne, l’illustratrice Liliwood. Si la signature onirique est toujours de mise, le pitch a ralenti et donne à voir un peu plus de son univers et de son écriture. Par exemple, le morceau « Mortelle » (featuring Etienne Daho, oui monsieur) et son ambiance en clair-obscur à la David Lynch dévoile une nouvelle facette du producteur. Plénitude assurée. Les douze titres aux nombreux invités font

tion irréprochable, que l’on sent pourtant sorti des tripes beaucoup plus que du cerveau.

Libéré en partie des angoisses techniques de la production, épaulé par François Baurin et Yvan Ginoux, Rone livre un album à la réalisa-

Un disque choral où l’on retrouve le violoncelliste Gaspar Claus, des nouveaux venus (Bryce Dessner de The National, le trompettiste Toshinori Kondo, Bachar Mar-Khalifé), des chanteurs pop (François sans ses Atlas Mountains et Etienne Daho), et même les gazouillements de sa fille. Rone rassemble cette hétéroclite bande et son électronique toute en respirations et grands espaces tire aussi bien sur le hip-hop que sur le jazz ou l’expérimental, elle mélange analogique et organique : formule d’alchimiste pour fabriquer un opus magique.


Sélection

En boucle dans ton Ipod ? Coralie Cochin la plume Rone « Beast » Extrait de l’album « Tohu Bohu »

Joana Chergui

big boss Brigitte « A bouche que veux tu » Extrait de l’album « A bouche que veux tu »

Purple

pa p i l lo n b l e u Björk « Stonemilker » Extrait de l’album « Vulnicura »

Antoine Bertram po èt e di s pa r u Saycet « Volcano » Extrait de l’album « Mirage »

Céline Abouab

p r o d u c a st i n g Mark Ronson feat. Bruno Mars « Uptown Funk » Extrait de l’album « Uptown Special »

Karin Coen

da r k p r incess SIA « Chandelier » Extrait de l’album « Leater »

Fred de Jode

t h e voic e Deepchord « Amsterdam Remnant » Extrait de l’album « Hash-Bar Remnants »

113 musik


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Grands reporters

à page

par fr é d é rique de jode

Des ouvrages chocs à la biographie d’un des plus grands reporters, Must vous propose de découvrir des enquêtes passionnantes, fruit d’un long travail d’investigation journaliste. à dévorer sans modération.

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poudre blanche

légende

extra pure

albert londres,

Depuis Gomorra, son best-seller sur la mafia italienne, sorti en 2006, Roberto Saviano vit sous protection policière. La mafia napolitaine l’a menacé de mort. Huit ans après, le journaliste italien récidive, cette-fois-ci en s’attaquant au trafic international de la cocaïne. Une enquête sur cinq ans passionnante qui nous emmène du Mexique à la Russie, en passant par la Colombie, le Nigéria, les Etats-Unis, l’Espagne et la France. Une immersion dans les coulisses tentaculaires de ce marché ô combien florissant, entre ultra-violence des cartels et montages sophistiqués financiers pour blanchir l’argent de la drogue. D’après Roberto Saviano, le marché de la poudre blanche est estimé à plus de 300 milliards d’euros pour une production entre 788 tonnes et 1060 tonnes par an. La France serait « la seconde porte d’entrée de la cocaïne en Europe, après l’Espagne », en raison de ses liens avec l’Afrique, désormais « la plateforme mondiale de la cocaïne ». «Nul marché et nul investissement ne rapportent autant que la coke», écrit l’écrivain qui va jusqu’à dire que ce sont les centaines de milliards de dollars du narcotrafic qui ont sauvé en partie les banques lors de la crise des subprimes de 2008. Une investigation qui fait froid dans le dos. Extra pure. Voyage dans l’économie de la cocaïne Roberto Saviano Gallimard

vie et mort d'un grand reporter, 1884-1932 C’est incontestablement, un mythe, un modèle pour tout journaliste. Né en 1884, Albert Londres fait ses premiers pas dans le journalisme en 1904, devient chroniqueur au Palais Bourbon avant de parcourir pendant 18 ans la planète pour informer sur l’état du monde. Il se rend en URSS, Asie, Inde, poursuit par la Guyane, l’Algérie, l’Afrique, le Proche-Orient, l’Europe de l’Est, la Chine. Le grand reporter lutte, au travers de ses récits, contre les injustices, en dénonçant par exemple les conditions inhumaines des forçats au bagne de Cayenne. En 1932, Albert Londres part pour Le Journal en Chine, plongée dans le chaos. Le 16 mai, un incendie se déclare sur le paquebot George-Philippar qui le ramène en France. Albert Londres meurt dans la catastrophe. Du journalisme, il écrivait : « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie». Depuis 1933, le Prix Albert Londres Prix récompense chaque année les meilleurs reporters francophones. Albert Londres, vie et mort d’un grand reporter, 1884-1932 Pierre Assouline Folio Gallimard


choc Dans la peau d'une djihadiste Convertie à l’islam, Mélodie rencontre sur Facebook le chef français d’une brigade islamiste qui l’appelle à rejoindre le djihad en Syrie, « tombe amoureux » d’elle et la demande en mariage. Mais derrière Mélodie, se cache la journaliste Anna Erelle qui se fait passer en avril 2014 sur son profil Facebook pour une jeune fille désireuse de partir faire son djihad. Son objectif : comprendre tous les ressorts du djihadisme numérique. Son prétendant n’est autre que Abou-Bilel, un djihadiste de 38 ans, basé à Raqqa, en Syrie, proche d’Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’Etat islamique. Au bout d’un mois d’’enquête, ayant appris des informations essentielles sur l’organisation terroriste, décrypter l’embrigadement via le Web, elle coupe les ponts avec Abou-Bilel et publie un article. En Syrie, les terroristes comprennent la supercherie et elle est menacée de mort. Aujourd’hui, elle publie dans ce livre le fruit de son enquête qui montre le visage des terroristes de l’Etat islamique et leur barbarie. Sous un pseudo. Dans la peau d’une djihadiste Anna Erelle Robert Laffont

gossip

les amazones de la république C’est un livre qui a fait parler de lui. Dévoiler les relations intimes entretenues par les différents présidents de la République française avec des femmes journalistes a forcément un petit côté voyeur à la Voici ou Closer. Renaud Revel s’en est lui même défendu en évoquant « que les journalistes politiques ont souvent occupé une place prépondérante en lisière de leur métier. Au point que certaines d’entre elles, tombées amoureuses sur leur sujet, ont influé sur le destin de ces derniers. » Dernier exemple en date, la relation sulfureuse entre Valérie Trierweiler et François Hollande qui a tourné au Vaudeville. A chaque président, ses préférences.Valéry Giscard d’Estaing ne succombait pas au charme des femmes journalistes, préférant les actrices glamour. François Mitterrand, homme à femmes, fut proche de Sylvie Pierre-Brosolette, journaliste au Point et de l’ex grand reporter de TF1, Marine Jacquemin. Tandis que Jacques Chirac « fut sans doute le seul président de la Vème République à avoir sérieusement envisagé de claquer la porte du domicile conjugal pour une femme, journaliste de surcroit ». Jacqueline Chabridon, journaliste au Figaro, dont il est tombé amoureux dans les années 1970. Quant à Nicolas Sarkozy, Renaud Revel prend des gants pour parler d’une relation avec Laurence Ferrari qui remonte à l’automne 2007, quelques semaines avant sa rencontre avec Carla Bruni. Les Amazones de la République Renaud Revel Pocket

115 page à page


miam assiette gourmande

par le restaurant Ô Méditerranée Julien venderbergue, jeune Chef du restaurant Le Ô Méditerranée, accompagné de son Second vincent Mirarcelli, vous proposent de découvrir une cuisine nouvelle et additionnelle, des plats simples, revisités aux goûts du jour.

Filet de bœuf

en croûte et son palet de pommes de terre 116


ingrédients p o u r

4

p e r s o n n e s

800 gr de filet de bœuf 1 kg de pommes de terre 1 rouleau de pâte feuilletée Sel/poivre 4 œufs 40 gr de crème liquide

Baie des Citrons - Tél. : 27 28 88

Le filet de bœuf en croûte

Découper le filet de bœuf en pavés et les saisir à la poêle très rapidement pour obtenir une cuisson bleue. Laisser refroidir environ 20 mn au frigidaire. Dérouler la pâte feuilletée, la couper en 4 parts égales en forme de triangle puis envelopper les pavés de bœuf. Etaler une dorure de jaune d’œuf puis réserver au froid.

1.

2.

3. 117 miam

Le palet de pommes de terre

Eplucher puis cuire les pommes de terre jusqu’à obtention d’une purée bien lisse. Saler et poivrer à chaud puis incorporer la crème liquide et les 4 œufs. Faire chauffer une poêle antiadhésive avec une noisette de beurre. Disposer la purée en forme de palet à l’aide d’une cuillère et faire griller chaque côté environ 1 mn puis réserver au frais.

Dressage

4.

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Préchauffer le four à 200° C. Quand le four est à température, enfourner les filets de bœuf environ 8 mn pour une cuisson saignante. Pendant ce temps, faire chauffer les palets environ 4 mn au four puis dresser le tout dans les assiettes. Il n’y a plus qu’à déguster !

Astuce du Chef

Quelques grains de poivre vert infusés dans de la crème et quelques gouttes de jus de veau donneront une sauce douce et relevée à la fois.


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rencontre Pa r f r é d é r iq u e d e j o d e

Julien Ravel

Le goût des affaires S i d e p u i s s e pt a n s J u l i e n R av e l e st l e d i r e c t e u r d e P l a n e t M e d i a , s o c i é t é q u i a l a n c é l e m a g a z i n e T é l é N C , s a c a r r i è r e p r o f e s s i o n n e l l e l ' a m e n é à e x e r c e r d a n s d e m u lt i p l e s a c t i v i t é s . R e n c o nt r e av e c u n e nt r e p r e n e u r d a n s l ' â m e . Julien Ravel, un homme qui sait saisir les opportunités que lui offre la vie. à l’âge de 18 ans, son bac en poche, il n’hésite pas à prendre un avion pour la Guyane rejoindre un ami. « Je devais rester un mois pour les vacances et je m’y suis installé pendant quatre ans », sourit Julien Ravel. Après avoir enchainé les petits boulots, il devient le directeur commercial de la chaine de télévision guyanaise KKC. Sa première expérience dans les médias. En 1991, Julien Ravel est à Nouméa. « J’avais envie de connaître un autre environnement que la Guyane où j’avais en quatre années, disons, fait le tour. J’ai donc accepté l’invitation d’un ami à venir le rejoindre. »

Multicarte A son arrivée en Nouvelle-Calédonie, il a 22 ans, son goût d’entreprendre le pousse à se lancer dans le prêt-à-porter masculin en ouvrant la boutique Cotton Club, poussé par l’idée que l’offre vestimentaire manquait cruellement aux hommes. Un peu aussi il l’avoue pour satisfaire son côté « coquet » ! Une affaire qu’il revend au bout de deux ans. Changement de cap. Il part en métropole pour se former à la gestion de patrimoine. « A mon retour, je faisais du conseil sur les produits financiers. » Une fonction qu’il occupe pendant quatre ans… jusqu’au jour où il décide de s’associer pour rependre un garage de voitures d’occasion. Drôle d’idée, non ? « C’était encore une opportunité que j’ai saisie. Je n’ai pas entrepris de longues études avec une direction bien tracée. Ce qui

explique pourquoi, je m’intéresse à beaucoup de domaines. Lorsqu’une affaire se présente et qu’elle a du potentiel, je trouve passionnant de la développer, et je n’hésite pas, sans bien sûr, avoir pris le temps de la réflexion. » Une affaire de garage qui a prospéré puisqu’en deux ans 300 voitures ont été vendues. Mais d’autres aventures l’attendent. Notamment dans le secteur de l’édition puisqu’il quitte le garage pour vendre des magazines institutionnels. En 2003, il lance avec Franck Caromel, le Guide de l’investisseur en Nouvelle-Calédonie qui fait un carton. « Nous avions publié 2500 exemplaires dans un premier temps, il a fallu en tirer à nouveau 1500 exemplaires. » Cette même année, Julien Ravel souhaite quitter le Caillou pour des raisons personnelles. Mais la Calédonie le rappelle rapidement. De nouveau, il va poursuivre sa carrière dans l’édition, en vendant des espaces publicitaires pour un magazine japonais, avant de créer Abeille Com, une société d’affichages 4x3. En 2008, Julien Ravel porte alors son regard vers les Etats-Unis. Il a des amis à Los Angeles qu’ils visitent. Surtout, il va y rencontrer sa future épouse. « J’étais très souvent là-bas. C’est pourquoi j’ai envisagé de créer un business en relation avec les Etats-Unis et d’ouvrir une boutique de prêt-à-porter féminin. »

Télé NC : un nouveau challenge C’est à cette même époque qu’Olivier Bilon propose à Julien Ravel de s’associer pour lancer un magazine de programme télé gratuit. Banco ! Télé NC voit le jour. « Je n’ai pas mis

longtemps à dire « allons-y » car je connaissais déjà le milieu de l’édition, Olivier aussi évidement. Dans les premiers temps, nous étions 7 jours sur 7 sur le feu. L’hebdo est très énergivore et demande un travail intense. Même maintenant d’ailleurs, il n’y a pas de temps mort. En 2014, je n’ai pas pu prendre de vacances ». En sept ans, le magazine télé qui ne parle pas que de la télé a su prendre ses marques dans le paysage médiatique calédonien. « Il prend tellement ses marques que nous avons décidé de passer le tirage cette année à 33 000 exemplaires, confirme Julien Ravel, le directeur de Planet Media. Une évolution qui témoigne que nous avions eu raison de nous lancer dans ce challenge et que notre magazine correspond aux attentes des Calédoniens. » Un magazine donc en bonne santé qui a fait des petits : des hors-série qui sortent régulièrement. Depuis 2012, un nouveau journal a été créé : Sport Mag consacré à l’actualité du sport en Nouvelle-Calédonie. Le directeur de Planet Media mène ses journées tambour battant entre la régie pub, le portefeuille de clients, les relations commerciales. « Dans le domaine professionnel, ce que je souhaite, c’est qu’avant tout que l’entreprise marche pour que je gagne ma vie, que tout le monde gagne sa vie mais surtout que tout le monde soit heureux. » Julien Ravel confie qu’il a une bonne étoile et de la chance. « Mais finalement, ce n’est pas tant d’avoir de la chance qui compte, mais de savoir ce que vous allez faire de cette chance qui se présente sur votre chemin ».

119 rencontre


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Zoom

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local Pa r f r é d é r i q u e d e j o d e

Les médias du Caillou

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U n p e t i t t e r r i to i r e e t p o u rta nt l a N o uv e l l e - C a l é d o n i e n ' a p a s à r o u g i r d e s o n p ay s a g e m é d i at i q u e . U n q u o t i d i e n , d e s m a g a z i n e s g é n é r a l i st e s o u s p é c i a l i s é s , u n j o u r n a l s at i r i q u e , c i n q r a d i o s e t d e u x c h a î n e s d e t é l é l o c a l e s , d e s w e b z i n e s , b l o g s e t s i t e s p a rt i c i p at i f s . . . T o u r d ' h o r i z o n e n i m a g e s d e s m é d i a s q u i f o nt l ' a c t u .



De gauche à droi te : Bri ce Pi chard, techni ci en du son

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Auréli e Chevali er, scri pte N ad in e Goapana, journali ste présentatri ce du journal télévi sé

télé

Gaëlle Roussel, scri pte D av e Wah éo-Hnasson, journali ste et présentateur du journal télévi sé Gwe n Q u em ener, journali ste et présentatri ce du journal télévi sé R én é M olé, opérateur de pri ses de vue

Le JT Le JT du soir de NC 1ere, le rendez-vous incontournable de l’information en Nouvelle-Calédonie, – la grand-messe de 19h30 – plébiscité par une très grande majorité de la population. Les journalistes expliquent et décryptent les événements forts de l’actualité calédonienne et de la région avec le souci d’impartialité et d’indépendance que met en avant la chaîne de télévision généraliste locale, intégrée à France Télévision, autrefois connue sous le sigle RFO. Toutes les opinions politiques s’y expriment. Pour la rentrée 2015, ce sont les journalistes Nadine Goapana, Gwen Quemener et Dave Waheo-Hnasson qui présentent le JT au cours de la semaine. Le week-end, ils passent le relais aux journalistes et présentateurs Alexandre Rosada, Charlotte Rich et Nathalie Daly. Le dimanche : un invité politique est mis à l’honneur. Autour des journalistes, il y a bien sûr toute une équipe : un rédacteur en chef, des journalistes sur le terrain, des opérateurs de prises de vue, des techniciens du son, des scriptes... Des femmes et des hommes de l’ombre dont la profession est indispensable.


De ha u t e n b a s e t de g a u c he à dr o it e : L o t t ie Ma de mo ise l le L La baronne Ma de mo ise l le K E mma G a b r ie l le Hu m L il i

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blog

Mademoiselle L Mademoiselle L, ce webzine féminin calédonien, a vu le jour il y 3 ans. « Je voulais créer un webzine qui ressemble à toutes le femmes ou presque. Un endroit où elles auraient l’impression d’être avec des copines virtuelles », raconte Mademoiselle L. Un ton décalé, de l’humour, des pages mode, des conseils beauté, des sujets de société légers et parfois graves comme les violences faites aux femmes, font le succès de ce mag en ligne. Mademoiselle L s’investit aussi en organisant des événements caritatifs pour des associations telles que Sos Violences sexuelles, les petits pansements du cœur ou encore Les petites sœurs des pauvres. L’équipe rédactionnelle s’est étoffée avec l’arrivée cette année de quatre nouvelles chroniqueuses. Toujours imaginative, Mademoiselle L fourmille de projets : une émission web, peut être même un magazine papier collector à la fin de l’année, des jeux et des soirées... Avec toujours le désir de renforcer les relations interactives avec ses lectrices.


Must

Personne n’avait osé lancer un magazine luxe et haut de gamme en Nouvelle-Calédonie... Jusqu’au jour où Joana Chergui accepte de relever le défi. En 2007, elle crée Les Editions Amazone et lance Must. Mode, beauté, art de vivre, voyage, culture, s’égrènent au fil de ses pages. Mais le magazine se veut aussi culotté, décalé avec des articles de fond impertinents, doublé d’une volonté clairement affichée par l’équipe d’apporter un soin tout particulier à l’esthétisme de la maquette et des images. Avec des couv si soignées qu’elles captent le regard. Must, c’est un bel objet précieux que l’on aime feuilleter et que l’on garde.

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a n t o i n e bert ram

fréd é ri que de jode

céli ne abouab

jeanne b.

c o r a l ie c o c hin


Depuis huit ans, le magazine s’est installé dans le paysage médiatique calédonien. Si son esprit originel n’a pas changé, il a bien sûr évolué et s’est renouvelé au fil du temps. Le désir de vous surprendre à chaque numéro, de vous faire partager nos grains de folie à vous qui nous êtes fidèles, est toujours aussi vif. Notre engagement n’a pas faibli d’un pouce et nous prenons tous un immense plaisir à chaque numéro à vous offrir une information de qualité. En témoigne ce numéro sur les médias. Vous l’aurez compris. Must est unique sur le Caillou.

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m ar i lo o ta me ha

v irgin ie purple

m arc le chélard

joana chergui

ka r in c o e n


radio

d e ga uc he à dr oi t e : gé gé jo zo l i ve

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La Matinale d’Océane Océane existe depuis 2002. Si la radio a connu quelques turbulences, elle n’a jamais cessé d’émettre. Aux commandes du 6-9, l’animateur Gégé, épaulé par les journalistes Olivier Surgent, alias Zolive et Georges Jorro, dit Jo. Une équipe qui a la pêche. La matinale d’Océane, c’est un rendezvous que les Calédoniens ne manquent pas, surtout pour le fameux coup de gueule à partir de 7h05, après le flash info. Le principe du coup de gueule : les auditeurs appellent l’antenne et en direct ils nous font partager leur agacement, leur colère sur des sujets politiques, de société ou sur ce qu’ils vivent au quotidien. Un concept qui fonctionne très bien.


fr a nc k t hé r i a ux

Calédosphère Premier média participatif 100% calédonien sur la Toile, comme il se décrit, Calédosphère fait de plus en plus souvent le buzz. Fondé en octobre 2006 par un féru d’Internet, Franck Thériaux (en photo), qui vit aujourd’hui en métropole, le blog est axé sur l’actualité générale, sociale, économique et politique de la Nouvelle-Calédonie et va même au-delà du récif. Depuis sa création, l’équipe s’est étoffée de rédacteurs et de chroniqueurs, la plupart signant leurs articles par leurs pseudos. Pour n’en citer que quelques-uns : Rita qui couvre les sujets sensibles, JNC, ancien journaliste à la retraite, ou encore Caton et Machiavel. Calédosphère sème les graines de la discorde. Ses adeptes défendent ce média coûte que coûte alors que ses détracteurs n’hésitent pas à descendre ses méthodes. Pratiquant plus ou moins une ligne éditoriale neutre, Calédosphère est aujourd’hui perçu à la solde de Calédonie Ensemble. Franck Thériaux s’en défend en rappelant que son média revendique une liberté d’expression et de ton, s’attachant à sortir des affaires sensibles qui dérangent, quitte à être l’objet de procédures judiciaires. Franck Thériaux entend faire fi de ses attaques et continuer à informer que cela plaise ou non. Contre vents et marées.

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Les Nouvelles Calédoniennes Le Caillou ne compte qu’un seul quotidien d’informations générales : Les Nouvelles Calédoniennes. Fondé par Roger Brissaud et Edouard Ventrillon en 1971, le journal a été racheté en 1987 par le Groupe Hersant. Marqué politiquement par le Rassemblement pour la Calédonie dans la République de Jacques Lafleur, il impose depuis une dizaine d’années une ligne éditoriale plus neutre. En mai 2013, changement de direction. Les Nouvelles Calédoniennes sont rachetées, ainsi que la radio NRJ et les IRN, par des investisseurs locaux, Jacques Jeandot et sa famille, actionnaires majoritaires, le reste du capital se partageant entre les sociétés Montagnat et Lavoix. Un changement d’actionnaires qui avait déclenché avant son officialisation un mouvement de grève des journalistes pour défendre la liberté d’expression et l’indépendance de la ligne éditoriale. Depuis 2014, c’est Patrick Blain qui est le rédacteur en chef des Nouvelles-Calédoniennes. Ce journaliste de 61 ans a débuté sa carrière à l’Equipe et a notamment exercé au Parisien.

presse

De haut en bas et de gauche à droi te : vi ctor Rai son : photographe Di di er Gressi er: correcteur M arti n Chouraqui : journali ste (pages NC) Françoi se Trom eur : journali ste, Chef du servi c e N o u mé a - G r a n d- N o u mé a Tom i slav Govekar, journali ste, Chef du servi ce N o u v e l le - C a lé do n ie Fabi en Dubedout, journali ste (pages brousse) Charli e René, journali ste (pages NC) Juli en Ci ni er, journali ste, secrétai re de rédacti o n Gédéon Ri chard, journali ste (pages Noum éa) M ari on Le Roy, journali ste (pages NC) Pi erri ck Chatel, journali ste, responsable dévelop p e me n t W e b Stéphani e Chenai s, journali ste (pages Noum éa) Patri ck Blai n, rédacteur en chef Esther Cunéo, journali ste (pages NC) Juli a Tri nson, journali ste, secrétai re de rédacti o n Sophi e Pecquet, journali ste, secrétai re de rédac t io n Ni colas Le Breton, journali ste, responsable du se r v ic e SR Jean-Frédéri c Gallo, journali ste (pages NC) Chri sti ne Lavi sse, assi stante de la rédacti on Yann M ai nguet, journali ste (pages NC) Kathleen Rengnet, journali ste, secrétai re de réda c t io n Céli ne Houi llon, journali ste, secrétai re de rédac t io n

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Le Chien Bleu l' uni que journal sati ri que

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En 1998, Etienne Dutailly, ancien journaliste des Nouvelles-Calédoniennes, fonde le mensuel, Le Chien Bleu -référence au très populaire Bouvier australien importé sur le Caillou- à une époque où la presse était sous surveillance. Le journal que l’on peut qualifier de Canard Enchaîné calédonien, dénonce avec verve les travers, les scandales et les collusions du monde politico-économique. Il revendique son insolence et sa totale liberté d’expression. Pas de courbettes non plus face aux annonceurs, puisque le Chien bleu ne vit que du bon vouloir de ses lecteurs et de ses souscripteurs. Des affaires, Etienne Dutailly en a mis en lumière plus d’une au cours des dix-sept années d’existence du journal. « Je me souviens en particulier du Watergate calédonien sous le gouvernement Thémereau. Le Chien Bleu a été le seul média à informer sur la découverte de micros cachés à la présidence du gouvernement et au gouvernement. » Autour d’Etienne Dutailly, une équipe constituée de quelques journalistes mais surtout de spécialistes dans des domaines divers. Une équipe qui préfère rester discrète, loin des projecteurs. Le fondateur du Chien Bleu ne s’est pas fait que des amis. On se souvient de l’agression extrêmement brutale qu’il a subie en 2002 dans les locaux de son journal. Malgré les intimidations et les violences, Etienne Dutailly n’a pas flanché. Le directeur du Chien Bleu n’est pas prêt de se museler.


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Vie des entreprises

Porsche

monte en puissance

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En 2014, Porsche AG est passé à la vitesse supérieure. La marque allemande a livré 189 850 nouvelles voitures dans le monde. Une augmentation de 17 % par rapport à 2013. La marque progresse dans toutes les régions où elle est présente. En Asie-Pacifique, 4846 bolides ont été vendus, soit une augmentation de 53 % par rapport à 2013. Et sur le Caillou ? « En 2014, nous avons vendu 31 Porsche, note Hervé Gibus, directeur marketing du groupe Jeandot, concessionnaire de la marque Porsche sur le territoire. La marque Porsche prend activement part à la croissance des SUV Premium. » Elle a su séduire les inconditionnels mais a aussi attiré une nouvelle clientèle. Notamment avec le lancement de la Porsche Macan. Ce véhicule de luxe qui se veut l’entrée

de la gamme pour Porsche n’a pas failli à sa réputation, commercialisé à 7,5 millions de francs. « Notre ambition pour l’année 2015 est de parvenir à 47 livraisons », souhaite Hervé Gibus. Porsche en Nouvelle-Calédonie se base sur le lancement du nouveau Cayenne, sur le dynamisme du modèle Macan ainsi que sur un ensemble de déclinaisons avec des lignes plus sportives, plus esthétiques et une motorisation plus puissante. « Les dernières versions hybrides ou Diesel devraient finir de convaincre les derniers hésitants », affirme Hervé Gibus. Sans compter sur la relation privilégiée que le concessionnaire entretient avec ses clients passionnés par l’excellence de Porsche en développant professionnalisme et qualité de service. Porsche, un univers à part.

macan turbo


Solutions d’investissement sur mesure !

Transpacific Wealthcare est le cabinet de conseil en investissement financier de Jérôme Châtenay, basé à Auckland depuis 2012, qui a pour vocation d’offrir des solutions d’investissement à des clients privés, prioritairement francophones. Son cœur de métier est centré sur la recherche d’opportunités d’investissement offertes par les marchés actions/obligations néo-zélandais et australien parallèlement aux grandes places financières internationales. Soutenu par une équipe d’analystes financiers spécialisés et suivant un processus de conseil en investissement discipliné, ils sont là pour offrir une prestation de conseil sur mesure adaptée au profil de l’investisseur.

info@twcare.co.nz - www.twcare.co.nz Tél : +64 (0) 21 052 9339

So food Ouverture mi-mars de « so food » à la baie des Citrons (anciennement « La Cabana »). Un restaurant qui se voudra convivial avec une cuisine « Fraicheur », en fonction du marché. Des légumes issus de l’agriculture raisonnée autant que faire se peut… Le labo-cuisine ouvert sur la terrasse devant les clients. Des incontournables comme le tartare de bœuf au couteau préparé devant le client, le tartare de thon, des mezzés, feuilles de vignes, fallafels ou autres cigares au foie et pour ceux qui connaissent, la salade « cuite » ! Des desserts maison…. Autant de produits frais et originaux pour régaler nos papilles. Une équipe dynamique, dans un cadre agréable et convivial, on en salive déjà !

Ouvert du mardi au dimanche de 11h30 à 14h et de 19h à 22h

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Vie des entreprises

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© olivier oswald

El Casablanca

Restaurant & Traiteur Marocain Tajines, pastilla, couscous, thé à la menthe… Pour les amateurs, et ils sont nombreux, de la cuisine orientale, El Casablanca nous invite à venir nous délecter de mets aux multiples saveurs et à nous enivrer du parfum de ses épices ....... Dans un décor typiquement marocain puisque presque toute la décoration vient de Rabat, Casablanca, Fès et bien d’autres villes du Maroc... Un beau voyage pour un beau projet. Fatna nous accueillera à partir de mi-mars pour le restaurant, en attendant on peut toujours faire appel à elle avec son service traiteur pour les anniversaires, mariages et toutes les fêtes qui nous passent par la tête !

Du mardi au samedi de 11h à 14h30 et de 19h à 22h30 143 route de l’Ansa Vata, Nouméa Tél. : 789 221 – 298 908


SHOWCA SE

in v estiss’immo

restau rant la case

Créée au mois de janvier 2003 par Franck et Sophie GENIE, l’agence Investiss’immo est idéalement située dans la galerie La Promenade de l’hôtel Hilton à l’Anse Vata. L’agence Investiss’immo est depuis plus de 10 ans spécialisée dans la transaction, l’expertise et la vente de vos biens, la vente de vos parts sociales et de vos fonds de commerce. Franck, calédonien, et Sophie son épouse associée, entourés de leur équipe, ont une parfaite connaissance du marché de l’immobilier. Ils sauront vous apporter conseil et professionnalisme en vous accompagnant pour la vente ou l’achat de vos biens. Confier vos projets immobiliers à l’agence Investiss’immo, c’est l’assurance d’une parfaite prise en charge qui transforme vos projets en réalité !

Désormais, le mercredi, dès 18H, c’est à LA CASE que ça se passe ! Guillaume et sa nouvelle équipe vous y accueille pour « l’Apéro Rosé », dress code pink obligatoire ! Retrouvez également tapas, pizza et snacking tout au long de la journée dans ce lieu de vie permanent où vous serez servis de 6h à 23h. Les petits déjeuners originaux, les déjeuners conviviaux et les dîners tranquilles de ce restaurant-brasserie sauront vous satisfaire. Tous les jeudis et samedis soirs, LA CASE vous propose des concerts, et chaque dernier samedi du mois, c’est « Moules-frites » le midi et le soir ! Venez retrouver toute la sympathique équipe de La Case pour passer un moment dans un cadre magnifique et une ambiance détendue.

Galerie La Promenade Promenade Roger Laroq ue - Anse Vata Tél : 25 33 34 Du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 14h à 18h Le vendredi de 8h à 11h30 et de 13h30 à 17h

15, rue Jules Garnier Baie de l’Orphelinat Tél : 28 24 24 Du lundi au samedi De 6h à minuit

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Lavazza, n°1 de l’espresso italien

Nouméa Skydiv e

De la haute technologie pour une grande simplicité, la LB Compact de chez Lavazza se glisse partout, chez vous comme au bureau, grâce à ses petites dimensions, seulement 13 cm de large… Elle utilise le système Lavazza Blue dont le café est issu des meilleurs arabicas et robustas du monde torréfiés exclusivement en Italie. Cette gamme se décline en 11 saveurs pour tous les mordus d’espresso. Lavazza c’est également une large gamme de machines de toutes tailles pour la maison, le bureau, l’entreprise, la restauration… qui permet d’avoir le meilleur de l’espresso italien quel que soit l’endroit où l’on se trouve.

Le parachute, voici une idée originale et inoubliable pour vos cadeaux ! Des baptêmes de chute libre en parachute biplace… Nouméa Skydive vous propose tous les weekends sur le Kuendu Beach des sauts en tandem, sensations fortes à la portée de tout le monde ! Et pour les plus intrépides l’occasion de pratiquer seul le parachutisme. La PAC, progression accompagnée en chute, formation de 7 sauts, est organisée toutes les 1ères semaines de vacances scolaires sur Poé. Vous effectuerez vos sauts avec votre propre parachute à 4 000 m, encadré par des moniteurs BEES 1er PAC TANDEM. Depuis juin 2014, profitez du nouvel avion 8 places.

Lavazza – La Boutiq ue Baie de l’Orphelinat Tél. 29 80 50 Du lundi au vendredi : 9 h - 17 h 30 / Samedi : 9 h – 12 h Lavazza Store Ducos Le Centre Du lundi au vendredi : 8 h - 16 h Tél. 24 02 11

Souvenirs garantis avec vidéo et photos… Tarifs Groupe et C.E.

www.parachutisme.nc Facebook : Nouméa Skydive Tél. : 77 32 21


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Immosud

Partirtranquille.com en NC

Située au 21 rue Baudelaire à Magenta dans une villa calme et arborée, l’agence IMMOSUD a ouvert ses portes le 2 février 2015. Cette entreprise familiale et dynamique est gérée par Corinne, calédonienne de 3 générations et Deborah, sa fille, diplômée d’une licence de centrale de gestion en 2014. Apres 20 ans d’expérience et de commercialisation en transaction et gestion avec son mari, Corinne décide d’ouvrir sa propre agence avec Deborah; elle reste néanmoins associée à son mari sur IMMO NORD Koné, crée en 2011. IMMOSUD c’est avant tout de la transaction, de la vente, des estimations et surtout le conseil professionnel. Dans un cadre agréable, convivial, avec un accueil chaleureux, c’est ainsi que Corinne et Deborah Saturnin vous recevront…

Vous ne pouvez pas emporter votre maison, votre chien ou vos plantes en voyage, alors autant partir tranquille ! Concept dans l’air du temps avec un réseau de 6 agences dans le monde, Partirtranquille.com met à profit son expérience des îles du monde et déploie son offre de services en Nouvelle-Calédonie. Une agence qui va centraliser, coordonner et encadrer les demandes de propriétaires qui s’absentent et qui doivent laisser leur habitation inoccupée, avec les demandes des adhérents à la Charte Partirtranquille.com, souhaitant voyager en proposant de garder une habitation. Les propriétaires et locataires Calédoniens qui cherchent un service de proximité et une expérience des DOM TOM seront conquis par Marie-Emilie FELLMANN, responsable des agences Nouvelle-Calédonie & Polynésie de Partirtranquille.com

Tél. : 28 84 10 – www.immosud.nc

Tél. : 91 58 88 – nouvellecaledonie@partirtranquille.com


SHOWCA SE

l’hacienda

l’étrav e

La pâtisserie l’Hacienda vous propose à emporter ou à déguster sur place ses petits déjeuners avec ses viennoiseries chaudes, ses donuts et ses muffins, ses plats du jour (spécialités vietnamiennes, sashimi de thon), ses salades de crudités aux céréales bio (aubergines grillées, fruits de mer, avocat, salade césar, Bum Bo crevettes, rougaille de papaye verte...), sa gamme végétarienne, ses sandwiches au pain complet variés, ses pâtisseries maison (crumble poire/chocolat, soufflé au citron, tarte aux fruits du jour), sans oublier la pause « Cup of Tea » pour sa fameuse tarte au citron meringuée !

Telle la pointe d’un bateau tournée vers le lagon, l’Etrave, située à l’angle du complexe Hilton sur l’anse vata, se définit comme un « bar-confort » où sont privilégiés la tranquillité et la sécurité grâce à sa grande terrasse sur le jardin central et une salle climatisée cosy. Vous pourrez y tester une carte abondante de cocktails classiques ou originaux (plus de 80), avec ou sans alcool. L’Etrave est déjà considérée comme un lieu de rencontre tant pour le travail que la détente. Ce lieu est ouvert tous les jours de l’année et met à disposition un accès wifi libre. Une adresse déjà bien connue des habitués depuis août 2007 !

Toute l’equipe de l’Hacienda vous acceuille avec le sourire depuis 40 ans !

23, rue de Sébastopol – Centre ville Tél. : 28 67 20 Ouvert du lundi au vendredi De 6 h à 18 h en continu.

Complexe Hilton Anse Vata- Nouméa Tél.: 25 94 40 Dimanche-lundi : 9h-22h /Mardi-jeudi: 9h-00h Vendredi et samedi : 9h-1h

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ambre et lumière

POL’ATTITUDE NOUMéA

club zen

Nouveau à Magenta Ouémo - Maître Artisan - Un espace zen et chaleureux vous est dédié : coiffure, lissages brésiliens, mariages, esthétique, massages (Lomi Lomi massage ancestral hawaïen unique sur le territoire), onglerie, barbier, des professionnelles à votre écoute. Accueil, sourire et savoir faire. Avec ou sans RDV. Wifi - clim - espace fumeur.

Pol’Attitude vous propose des cours de pole dance pour débutants, inter 1, 2 & 3, tous les soirs à partir de 17h. Les cours durent 1h (échauffements, pratique et étirements). Apprentissage de figures « trick » et d’enchainement de plusieurs figures « combo ». NOUVEAU ! Cette année, l’école ouvre ses portes aux hommes. Quel que soit votre âge, votre morphologie ou votre niveau sportif, vous pouvez tous vous lancer et venir vous éclater tout en sculptant votre corps. Pol’Attitude organise des soirées entre copines, des enterrements de vie de jeune fille et des anniversaires (possibilité de spectacle). Corner shopping avec les marques : Bad Kitty, Dragon Fly, Pol Candy, Itac, Mighty Grip et Dry Hand. Les tarifs : le cours est à 2 500 F et la carte de 10 cours (sur 4 mois) à 20 000 F.

Parmi les massages proposés par le club Zen (l’espace détente du club Moving), le massage Californien vous permet de soulager les tensions liées au stress, vous aide à éliminer les toxines et favorise la circulation sanguine et lymphatique, en plus d’un assouplissement de vos muscles et articulations. c’est un massage relaxant par excellence.

11 rue Arnold Daly - Ouémo Tél : 20 67 21 Du lundi 13 h au samedi 16 h En continu FB : ambre et lumière

Du lundi au vendredi de 17h à 20h Rue de Sébastopol (à côté de Hirtzel) – Quartier Latin Tél. : 76 19 36

Club Zen 9, avenue Foch Tél : 27 34 61 ou 77 70 21 Du lundi au vendredi De 8h à 20h Le samedi 8h à 18h


Vie des entreprises

La Nouvelle Twingo 50 nuances…

Vivre mieux

AvEC DoMICILE SErvICES DOMICILE SERVICES a ouvert ses portes le 1er mars. Leur raison d’être : vous apporter du bien-être et une meilleure qualité de vie au quotidien. Ne plus vous préoccuper des tâches ménagères, confier vos enfants en toute confiance, profiter de votre jardin, obtenir une aide à domicile pour les personnes âgées et/ou handicapées, savoir sur qui compter en cas de problème, avoir plus de temps pour vous, consacrer plus de temps à ceux que vous aimez, … Pour vous permettre de vivre mieux, ils conçoivent des services personnalisés basés sur la qualité, la qualité de leurs prestations, mais aussi la qualité de leur relation client (accueil, analyse des besoins, suivi personnalisé, traitement des réclamations, continuité du service, …), le professionnalisme avec des intervenants compétents, qu’ils forment, accompagne et guident tout au long de leur mission, la liberté et la simplicité en proposant une solution de service tout compris.

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41 rue du 18 juin à magenta Tél. : 54 64 64 www.domicileservices.nc

Mardi 17 février, beau lancement organisé par le groupe Jeandot pour la nouvelle Twingo au Cinécity : Une soirée fille pour l’avant Avant-première de « 50 nuances de Grey ». Champagne et cupcakes avec 2 beaux garçons pour nous recevoir…. Et 2 nouvelles Twingo super sexy exposées. Après avoir dit bonjour à tout le monde, but une coupette et manger un cupcake, j’ai parlé à la Nouvelle Twingo qui me faisait de l’œil, elle m’a dit : « Moi, c’est la ville que j’aime, avec ses ronds-points, ses carrefours, ses feux tricolores. Un obstacle ? Oublié ! Un coin de rue ? Esquivé ! Avec mes 5 portes, je joue à saute-bouchons, je me faufile, je suis libre. 3,59 m seulement mais un intérieur spacieux, lumineux, avec des couleurs, des astuces et plein de rangements ... Je suis Nouvelle Twingo, pleine d’optimisme et j’ai l’avenir devant moi, pour vous ! » Je ne sais pas si la cravate de Mr Grey est en cadeau avec la voiture, elle ne me l’a pas dit…



agenda culturel mars+avril+mai

Local Hakuth

Première exposition personnelle de Michaël Hüsser L’exposition est une adaptation personnelle des motifs des gravures sur bambou et des formes représentées dans l’art kanak. Œuvres et créations littéraires originales s’enveloppent, créant de multiples résonances. www.michael-husser.com

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D u 5 m a rs a u 6 av r i l Jeu di 26 ma rs à 18h : Af ter wor k C o n c e rt i m p r o ( t r i o j a m j a m )

Maison du Livre

La Vénus au phacochère De Christian Siméon À partir de 12 ans - 1H15

Misia, reine du tout Paris de la Belle Époque, nous montre à quel point les femmes étaient modernes. Quand son mari publie dans son journal l’article de Strinberg : « De l’infériorité de la femme », Misia s’insurge. Elle nous emporte dans une belle, mais longue quête vers la liberté où la femme se rebelle, s’assume et s’émancipe cherchant à trouver une légitimité dans une société qui commence à peine à lui accorder une petite place. Seule en scène, Alexandra Lamy joue trois rôles, occupe tout l’espace, et nous offre un spectacle fascinant. Les 12 et 13 mars à 20 h Le 14 mars à 18 h le 15 mars à 14 h et à 18 h

Théâtre de l’Ile


L’histoire & l’endroit Écrit et mis en scène par Pierre Gope Avec la troupe du théâtre du Nord

Dans un monde où les animaux ont la parole, nous assistons à la construction du centre culturel de Hienghène. le grand chef Lézard a décidé que la culture soignerait les maux de la société kanak et lui rendrait l’image essentielle. Les chefferies du bord de mer et celles des vallées se retrouvent pour travailler sur le projet, mais la mort attend au détour d’un chemin... un texte fort sur l’histoire qui révèle, au final, la sagesse et la vision de JeanMarie Tjibaou. D u 2 a u 4 av r i l à 1 9 h bord de mer

CCT

Tritute to Herbie Hancock

Le Cercle des illusionnistes D’Alexis Michalik À partir de 10 ans - 1H50

Entrez dans le cercle, car la vie n’est pas une ligne droite, la vie est un cercle. Un horloger créateur d’automates, un bottier et cinéaste, un voleur du dimanche et bien d’autres personnages vont vous offrir une parenthèse enchantée où les destins se croisent et les rencontres sont impromptues. Vous allez traverser les siècles et les espaces, passer de surprise en surprise et suivre les subtils fils invisibles qui relient les êtres entre eux et donnent du sens à l’Histoire. C’est drôle, émouvant et passionnant. L e 2 4 av r i l à 2 0 h L e s 2 5 et 2 6 av r i l à 1 8 h

Théâtre de l’Ile

Le 31 ma rs à Kou mac l e 1 er Av r i l à K o n é L e s 2 & 3 av r i l a u C o n s e rvato i r e de Mus ique de Nou méa Avec Christophe Leloil (trompette), Samuel Favreau (basse), Nicolas Arias, Alex Harvey, Stéphane Fernandez, Johan Cazalas.

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agenda culturel mars+avril+mai

Local La Tempête d’après Shakespeare De Pierre Gope, la Troupe du Nord À partir de 14 ans - 1H10

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Prospero le magicien, est victime d’une conspiration orchestrée par son frère Antonio. Il se retrouve, avec sa fille Miranda, prisonnier sur une île où il vit entouré d’Ariel et Caliban. Une nuit, Prospero fait échouer le bateau de ses ennemis. Se déroule alors sous nos yeux, une course contre le temps, vingt-quatre heures pour tout résoudre et retrouver sa place légitime. La Tempête est l’une des plus belles pièces de théâtre au monde. Cette comédie jubilatoire dissèque le cœur humain et ses travers, mais aussi ses grandeurs avec humour et émotion. Les 9 et 10 ma i à 18h

Théâtre de l’Ile

Etre ou paraître

Théâtre du Corps Pietragalla – Derouault Transe chorégraphique – À partir de 10 ans – 1H20 Aux côtés du pianiste Yannaël Quenel, Julien Derouault fait entendre les mots d’Aragon et de Shakespeare qui dialoguent subtilement avec son corps. Il convoque les poètes, leur demande leur avis, le chemin à prendre. Une véritable performance d’acteur-danseur. De l’émotion pure, une invitation à vivre sa vie à toute allure, un hymne époustouflant à la liberté. Les 20, 21 et 22 ma i à 20h Le 23 mai à 18h

Théâtre de l’Ile


Conservatoire de Musique de Nouméa

L’homme qui rit

De Victor Hugo, Compagnie Collectif 8 À partir de 12 ans – 1H10 Invitation dans l’univers des fêtes foraines, où l’illusion tient une place prépondérante. Véritable voyage initiatique entre spectacle vivant et arts visuels, tous les sens seront en éveil grâce à cette œuvre foisonnante et baroque. Victor Hugo qui martelait « le genre humain existe » nous offre ici un vibrant plaidoyer humaniste d’une actualité déroutante. Un chef d’œuvre ! Les 4 et 5 ju in à 20h Le 6 juin à 18h

Théâtre de l’Ile

Le Concert sans retour

CINQ DE COEUR Pascale Costes, Hélène Richer, Sandrine Montcoudiol, Patrick Laviosa, Fabian Ballarin Cinq acrobates de la voix se livrent ici à une exhibition dont ils perdent tout contrôle ! Dans une pluie d’images et de sons, Brahms bouscule Scorpions, Michel Jonas se confronte au « chanteur de Mexico », Schubert tutoie Mylène Farmer, Queen tient la dragée haute à Saint-Saëns… Jeudi 21 & vendredi 22 mai

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Divertimento

ENSEMBLE TRIELEN Michel Hoffmann, Hautbois, Christophe Dravers, Clarinette & Philippe David, Basson Créé en 2005, l’Ensemble Trielen, trio d’anches, occupe rapidement une place privilégiée dans la pratique artistique de cette formation. Un troisième disque pour eux, consacré à cette génération de compositeurs français - Jacques Ibert, Darius Milhaud, Henri Tomasi, Georges Auric, Alexandre Tansman - dont l’originalité donne une fois encore à l’Ensemble Trielen l’occasion de faire « sonner » de manière unique hautbois, clarinette et basson réunis. J e u di 2 3 & v e n d r e di 2 4 av r i l

Déjà Vu Expo photo d’Audrey Dang

44 photographies, pauses, portraits, perceptions, perspectives, populations (…) prises dans différents pays et juxtaposées en fonction d’une esthétique commune, de milieux similaires, d’un angle de vue… D u 7 a u 2 4 av r i l

C.C. Mont Dore


agenda culturel mars+avril+mai

International Opéra Bastille Paris

Opéra Bastille Paris

Le Lac des Cygnes

Le Roi Arthus

Puisant aux sources des anciennes légendes nordiques, Tchaïkovski compose en 1876 son premier ballet, Le Lac des Cygnes, d’une singulière douceur et mélancolie. Dans la version que Rudolf Noureev imagine pour le Ballet de l’Opéra en 1984, le prince Siegfried prend toute son ampleur psychologique. Personnage romantique et déchiré, il fuit une réalité imposée pour se réfugier dans un monde imaginaire et fantastique. Il introduit également la figure de Rothbart, précepteur manipulateur et machiavélique, donnant une dimension plus complexe à ce chef-d’œuvre du ballet d’action.

Enfin Le Roi Arthus à l’Opéra de Paris ! Le rare chef-d’œuvre de Chausson lui était destiné et il y arrive (bien) plus d’un siècle après sa composition. Chausson a trouvé et donne aux amours funestes de Lancelot et de Guenièvre, au désespoir et à la grandeur d’Arthus, les couleurs rêvées d’un Moyen Âge hérité du romantisme et revu par le symbolisme. Aux côtés de Sophie Koch et Roberto Alagna, Thomas Hampson revient à l’Opéra de Paris pour interpréter le majestueux roi Arthus et Philippe Jordan dirige cette fresque grandiose pour son entrée au répertoire.

Première le 11 mars 2015 à 19h30 D u 1 1 m a rs a u 9 av r i l 2 0 1 5

Première le 16 mai 2015 à 19h30 Du 16 mai au 14 juin 2015

RUDOLF NOUREEV

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ERNEST CHAUSSON

Palais Garnier Paris

Les Enfants du Paradis JOSÉ MARTINEZ

S’appuyant essentiellement sur le scénario poétique de Prévert que réalisa magistralement Marcel Carné, le danseur étoile José Martinez signe avec Les Enfants du paradis son premier grand ballet pour la Compagnie. Le chorégraphe fait revivre un Paris disparu, celui du Boulevard du Crime de la première moitié du XIXè siècle, de ses artistes, ses théâtres et ses cabarets. Première le 28 mai 2015 à 19h30 Du 28 mai au 6 juin 2015


Sinead o’Connor

Festivals

I ’ M N OT B O S SY I ’ M T H E B O S S OPERA DE SYDNEY le 19 mars

The Gipsy Kings B L U E S O N B R O A D B E A C H M U S I C F E ST I VA L du 21 au 24 mai www.bluesonbro a dbeach.com 4 jours de divertissement non-stop sur des scènes extérieures dans les rues de Broadbeach.

Concerts >>>

J A ZZ à S A I N T - G E R M A I N - D E S - P R è S d u 2 1 m a i a u 1 er j u i n w w w . f e st i va l j a z z s a i ntg e r m a i n p a r i s . c o m --------------W E LO V E G R E E N les 30 et 31 ma i a u Pa r c d e B a g at e l l e à Pa r i s www.welovegr een.fr Avec Christine and the Queens, Django Django, Joey Bada$$...

2 5 t h a n n i v e r s a ry to u r B r o a d b e a c h : J U P I T E R S T H E AT R E l e 5 av r i l à 1 9 h 3 0

Anastacia

R E S U R R E CT IO N A U ST R A L I A 2 0 1 5 S y d n e y : A u STA R E V E N T C E N T R E l e 2 9 av r i l à 1 9 h G o l d C o a st : J U P I T E R S H OT E L & C A S I N O le 2 mai à 19h M e l b o u r n e : A u PA L A I S T H E AT R E le 7 mai à 19h

AC/DC

A u STA D E D E F R A N C E les 23 & 26 mai

Brigitte

P a r i s : à l ’ O ly m p i a les 5 & 6 mai

Charlie Winston

Pa r i s : à L A CIGA L E l e 3 1 m a r s e t l e 1 er av r i l

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Carnet pratique Mode Hermès • 24 07 77 St-Germa in • 28 22 48 Fight Sho p • 23 70 87

Beauté 146

Imporlux • 25 04 04 I n st i t ut D o m i n i q u e • 2 6 4 4 9 4 Amphora • 27 50 06

Art & culture C e n t r e C u lt u r e l T j i b a o u • 4 1 4 5 4 5 T h é ât r e d e l ’ I l e • 2 5 5 0 5 0 C e nt r e d ’ A rt • 2 5 0 7 5 0 C o n s e rvato i r e d e m u s i q u e • 2 4 6 3 1 5 C o m p a c t M é g a sto r e • 2 4 3 5 3 5 As de trèfle • 27 82 41

Auto P r e st i g e M o to r s - B M W • 4 4 3 0 0 0

numéro 33


07 sommaire

SANS RENDEZ-VOUS


06


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