L’enseignement à distance: Quelles évolutions pour quelles avancées?
permettent pas de formuler des conclusions définitives. En effet les résultats d’innovations pédagogiques sont trop tributaires de facteurs tels que le degré de conviction des enseignants concernés. La plupart des expériences pilotes, menées par des pionniers, donnent d’excellents résultats. Mais ceuxci sont rarement retrouvés ensuite lors de leur généralisation. En revanche, la recherche s’avère utile pour guider la mise au point des logiciels. Différents critères peuvent être appliqués pour juger de la valeur d’une application. Parmi les qualités qui permettent de se prononcer positivement à l’égard d’un logiciel éducatif figurent des éléments tels que la démarche pédagogique adoptée, le type d’interactions proposées à l’apprenant, la capacité d’adaptation du logiciel aux différences individuelles, son degré d’ouverture pour des développements ultérieurs, etc. La mise au point de de système de formation utilisant les TIC ou encore de logiciels éducatifs de qualité n’est pas chose facile. Elle nécessite en effet la collaboration de différents spécialistes: ceux de la matière à enseigner, ceux des sciences de l’éducation et, des informaticiens. Pour le formateur, cela signifie d’être capable de mieux déterminer le couple objectifs/supports pédagogiques le plus adapté. Il doit pour cela connaître les possibilités et limites des différents outils pour savoir choisir et savoir travailler avec les spécialistes. Egalement, il doit être capable de bâtir un scénario de formation centré sur l’apprenant, alternant formation présentielle et nouveaux modes. Il s’agit alors pour lui de raisonner en terme d’arborescence et non plus de manière linéaire. Aussi, il doit être une personne ressource, un guide, un animateur chargé de réguler la relation des formés à leur formation (en leur évitant un trop grand isolement, en les motivant et en suscitant le désir d’apprendre). Enfin le formateur doit en concevant la formation trouver le juste équilibre entre ergonomie et pédagogie : rendre aisé l’apprentissage sans céder à la tentation de le rendre sans difficultés, c’est-à-dire continuer à rendre problématique le savoir-faire et encourager le questionnement de l’apprenant-utilisateur. Ces exigences tendent du point de vue de la technologie vers une pédagogie des systèmes hybrides qui devra réunir deux conditions : les applications doivent tout d’abord respecter les besoins des apprenants en matière de cohérence tant au niveau social que global. La reconstitution d’une cohérence dans l’hypertexte requiert la refonte des dispositifs pédagogiques au plan linguistique 213