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18. OCCUPATION DU TERRITOIRE
from Plan d'urbanisme
by GNITIC
18. OCCUPATION DU TERRITOIRE
L’actuelle ville de Chapais s’est développée à partir de son implantation d’origine, en fonction d’un développement d’aspect concentré.
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Le périmètre urbain20
Chapais possède une structure urbaine plutôt compacte et bien organisée. Le périmètre d’urbanisation de Chapais comprend majoritairement les secteurs de part et d’autre de la route 113 (boulevard Springer). Il couvre une superficie de 3,27 km2 et est entièrement desservi par les services d’aqueduc et d’égout.
Le développement de Chapais et la densification de son tissu urbain se sont donc articulés et consolidés autour de cette artère principale, entre la 1re Avenue à l’ouest et la 6e avenue à l’est, qui se distingue donc des autres secteurs de la ville. C’est entre l’intersection de la 3e avenue, en contrebas de l’hôtel de ville vers la 1re avenue à l’ouest qu’on retrouve une concentration de commerces et de services et des équipements collectifs et institutionnels à caractère local et régional.
Ce périmètre d’urbanisation comprend des secteurs vacants pour du développement résidentiel (100 ha bruts). Il s’agit pour l’essentiel de terrains vacants disséminés au travers de la trame urbaine existante.
Finalement, la particularité du territoire urbanisé de Chapais est qu’il est entouré des terres du domaine de l’État limitant son développant au-delà du périmètre urbain.
20 À noter que nous n’avions pas les données géomatiques pour délimiter le périmètre urbain actuel, donc nous y sommes allés avec toutes les zones à l’exception de la zone 35-CN qui l’entoure.
Source : AZIMUT Solutions géomatiques
L’activité commerciale
L’activité économique de la ville se compose entre autres, d’activités commerciales locales, à savoir des commerces de proximité principalement localisés le long du boulevard Springer. Pour les achats semi-réfléchis ou réfléchis, les Chapaisiens se tournent vers Chibougamau ou encore le commerce en ligne de plus en plus populaire.
En 2017, le Plan de diversification économique fait mention de la présence d’une trentaine de commerces, excluant les petites entreprises individuelles de services et de biens. La présence de ces commerces est cependant fragile et repose essentiellement sur le maintien de la population à Chapais. En effet, pour ne pas réitérer les événements de 1990 et le déclin de l’activité commerciale à la suite de la fermeture de la mine Opémiska, des efforts doivent être mis pour le maintien des commerces de proximité. Car après avoir connu des commerces fermés et des façades abandonnés, Chapais doit lutter contre cette désertification commerciale et la vacance des bâtiments commerciaux. Une ville qui possède des commerces en activité a des atouts qui, à eux seuls, permettent de comprendre le maintien d’un centre-ville animé.
C’est pourquoi, depuis quelques années, la Ville procède régulièrement à des analyses lui permettant de disposer d’une bonne connaissance des différents segments de clientèles et d’influencer une présence commerciale en faveur d’une bonne adéquation entre l’offre et la demande. Plus récemment, elle a engagé des démarches de marketing afin d’affiner sa stratégie de communication et d’élaborer des outils de promotion pertinents.
De plus, au fil des ans, le noyau urbain a perdu de nombreux commerces et le cadre bâti de ce secteur s’est dégradé. Maintenant, on déplore son caractère peu attirant et son manque de dynamisme. Dans ce contexte de dévitalisation, il serait intéressant de miser sur des outils d’embellissement et d’aménagement afin de créer un milieu de vie plus dynamique.
Les secteurs industriels
Actuellement, on retrouve deux (2) secteurs majeurs zonés industriels sur le territoire de la ville de Chapais.
Une autre zone localisée au sud-est du boulevard Springer, sur la rue de l’Assainissement, est composée de trois (3) propriétés. Créée en 2013, ce secteur accueille notamment IAMGOLD corporation. À noter que deux (2) terrains appartenant à la Ville sont vacants et disponibles pour accueillir de petites industries.
Enfin, Chapais possède un parc industriel offrant beaucoup de possibilités aux entrepreneurs. Situé au sud du territoire, ce pôle d’activités industrielles laisse entrevoir des opportunités intéressantes de développement industriel dans les années à venir. Il joue donc un rôle majeur dans le développement et l’attractivité de la ville. En effet, pôle économique principal, le parc industriel de Chapais a pris sa place au sein de la ville et remplit bien sa vocation industrielle de vitrine chargée de promouvoir le territoire.
Par ailleurs, le Plan de diversification économique 2017-2020 fait état de 19 terrains développés dans le parc industriel de Chapais. De ces 19 terrains, 17 sont occupés et deux (2) appartenant à la Ville sont vacants, destinés au développement de futures industries. Enfin, quatre (4) terrains sont loués au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN).
Le parc industriel de Chapais est actuellement occupé par :
• L’usine de cogénération Chapais-Énergie ; • La carothèque ; • Des bâtiments destinés à l’entreposage ; • Des entreprises de camionnage ; • Les Serres bleues ; • Le dépôt municipal de briques, béton et asphalte.
Un parc industriel en pleine expansion (aménagement projeté)
Source : Extrait de la demande déposée au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles dans le cadre du Programme relatif à une cession de terres à titre gratuit des terres du domaine de l’État en faveur des municipalités nordiques (2019). Mise à jour en janvier 2021

L’usine de cogénération s’était engagée à mettre en opération un projet industriel qui revaloriserait 15 % de la vapeur rejetée par l’usine. Ce projet résidait dans la construction, d’un complexe de serres sur une superficie de 115 000 m2 . Ces dernières ont débuté leur production à la fin de 2020.
Par ailleurs, l’entreprise souhaite optimiser ses activités et permettre l’approvisionnement de Chapais-Énergie en biomasse forestière. Cependant, cette nouvelle activité nécessite des terrains qui actuellement ne sont pas disponibles. C’est pourquoi, en raison de l’importante croissance du secteur industriel à Chapais et du fait que les terrains qui bordent l’actuel parc industriel appartiennent à l’État, complexifiant d’autant plus son développement, la Ville de Chapais a déposé en janvier 2019 une demande au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles afin de bénéficier du Programme relatif à une cession de terres à titre gratuit des terres du domaine de l’État en faveur des municipalités nordiques, dans le but d’acquérir à titre gratuit des terres publiques à des fins industrielles.
Cette demande viendra sans aucun doute pallier le manque d’espace et permettrait de renforcer le rôle de Chapais dans l’économie locale et régionale et de véhiculer une image forte des entreprises déjà implantées et des futurs investisseurs. Les fonds qui seront générés et les infrastructures mises en place constituent une opportunité pour la Ville de développer ces secteurs et rendre les terrains accessibles à des fins de développement industriel.
Le secteur minier
Plusieurs projets miniers autour et à Chapais, en cours ou à venir, permettent de croire à des phases de production d’ici 5 à 10 ans. Ces projets, à différents stades d’avancement, sont soumis aux études de préfaisabilité, faisabilité, d’impact environnemental et social.
La Ville a donc tout intérêt à multiplier les contacts d’affaires auprès des différentes minières actives sur le territoire.
Les projets miniers qui sont énumérés dans les pages suivantes, par secteurs, sont tirés de la demande déposée au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles dans le cadre du Programme relatif à une cession de terres à titre gratuit des terres du domaine de l’État en faveur des municipalités nordiques.
Secteur de Chapais
Mine Opémiska
La compagnie QC Copper & Gold, anciennement Power Ore, nouvellement propriétaire des claims du camp minier traditionnel de la mine Opémiska, s’engage à forer 20 000 m dans la prochaine année.
Projet de relance du camp minier traditionnel de Chapais
Naît d’une collaboration entre la Corporation de développement économique de Chapais (CDEC), la Table jamésienne de concertation minière (TJCM), la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM), l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et les principaux détenteurs de droits miniers du camp minier traditionnel de Chapais, le projet de numérisation des données géologiques des puits de forages vise à découvrir le prochain gisement qui mènera à l’ouverture d’une mine d’importance dans la région de Chapais.
Secteurs à proximité de Chapais
Projet Scott (Yorbeau Ressources inc.)
Localisé près de Chapais, le projet Scott a un potentiel de 319 millions de livres de cuivre, 1,4 milliard de livres de zinc, 14,3 millions d’onces d’argent et 128 900 onces d’or.
Les forages ont débuté en 2019 pour localiser l’extension possible du gisement à l’ouest de la faille Gwillim.
Monster Lake (IAMGOLD)
Le gisement Monster Lake, situé à une quarantaine de kilomètres au sud de Chapais, contient des ressources présumées à haute teneur de 1 109 700 tonnes de minerai à 12,4 g d’or par tonne (g/T Au) pour 433 300 onces d’or contenu.
Secteur de la région Nord-du-Québec
Mine Éléonore (Newmont)
La mine Éléonore est un important gisement aurifère située dans la ceinture de roches vertes/méta sédimentaires de la portion sud-est du réservoir Opinaca sur le territoire de la Baie-James dans le Nord québécois, au 52e parallèle.
Mine Renard (Stornoway)
La mine Renard se trouve à 250 km au nord de la communauté crie de Mistissini et à 350 km au nord-est de Chibougamau. Elle est située dans la région de la Baie-James, au nord des monts Otish. C’est la première mine de diamants au Québec. Après 18 ans de travail préparatoire (évaluation, conception, autorisation et financement), l’exploitation commerciale de la mine a débuté en 2017.
Métaux BlackRock
Le projet Métaux BlackRock est un projet de mine à ciel ouvert, situé dans le complexe géologique du lac Doré et localisé à une distance d’environ 60 km au sud-est de Chibougamau, à environ 80 km à l’est de Chapais et à une centaine de kilomètres de la communauté d’Oujé-Bougoumou. La durée d’exploitation de la mine de fer-vanadium initialement prévue à 13 ans sera prolongée à 43 ans.

La forêt
Chapais est d’origine minière puisqu’elle a été constituée en 1955 sous la Loi sur les mines, et Opémiska Copper mines était le principal employeur à l’époque. Cependant, l’ouverture de la scierie de Barrette-Chapais ltée (1974 Paradis et fils) a permis de diversifier les activités économiques du territoire touchant à la fois aux secteurs de l’exploitation, de la transformation, du soutien aux opérations et de l’aménagement.
Aujourd’hui, l’industrie forestière domine l’économie de Chapais et est un gros employeur. À titre d’exemple, Barrette-Chapais qui construit actuellement les infrastructures de son usine Granule 777 inc. emploie près de 500 travailleurs (330 emplois directs et 150 emplois indirects).
De plus, en 1995, Chapais-Énergie voit le jour en réponse à une demande du Gouvernement du Québec et procède à l’exploitation de la biomasse forestière en ouvrant la première usine de cogénération du Québec. Il s’agit d’un système de production de l’électricité à partir de résidus des scieries, une alternative écologique pour la production d’énergie. Cette usine de cogénération, appartenant aujourd’hui à Nexolia, désire créer autour de l’usine de cogénération un secteur vapeur formé d’industries s’alimentant en énergie par les rejets de vapeur de l’usine, permettant la mise en place d’une économie circulaire basée sur une structure de symbiose industrielle.
Ainsi, c’est par l’implantation de projets industriels d’envergure utilisant comme source d’énergie la vapeur de l’usine de cogénération que la Ville de Chapais mise afin de diversifier son économie. C’est dans cette optique qu’elle souhaite agrandir son parc industriel dont le seul et unique but est de pouvoir y accueillir des projets porteurs. À cet effet, plusieurs projets en cours de développement ou à venir découlent de l’usine de cogénération, tels que :
• Les Serres bleues ; • La création d’un secteur vapeur par Nexolia ; • une usine d’extractibles par Sourceia et la Corporation de développement économique de Chapais (CDEC) : « Projet d’implantation de la première usine à économie circulaire d’éco-extraction de la biomasse agroforestière du Nord-du-Québec visant la production d’ingrédients actifs agroforestiers québécois homologués et certifiés pour desservir différents marchés à haute valeur ajoutée nationaux et internationaux. »21 ;
• Une production d’huiles essentielles (BoréA) fabriquées à partir de résidus forestiers.
21 Demande déposée au ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles dans le cadre du Programme relatif à une cession de terres à titre gratuit des terres du domaine de l’État en faveur des municipalités nordiques.