LALIBERATION TAISNIERESDE 2, 3 ET 4 SEPT 1944 « ce ne fut pas facile » Entretiens par JC GUILLAUMIN EDITION DU 1ER NOVEMBRE 2018

222 LA LIBERATION DE TAISNIERES SUR HON LES 2, 3 ,4 septembre Table des matiéres 2 Carte de Taisnières……………………………… …………………………………………………………3 Lieux dits…………………………………………………………………………………………………………..4 Préambule …………………………………………………………………………………………………………5 Taisniéres au fil des heures…………………………………………… 11 Le Gard…………………………………………………………………… ..13 Les Jeunes Résistants Morts pour la France..………………………………….……… 18 Les blessés allemands, L’hopital de campagne chez Abrassard……………………………….31 La stèle 35 Souvenirs……………………………………………………………………………………….36 La résistance……………………………………………………………………………………44 La chaussée du Bois…………………………………………………………………………….51 La Carlotte………………………………………… ……………………… …….….. 55 Les Tués de la Chaussée…………………………… ……………………… …….... 58 Les Fusillés du Fort………………………………………………………… …..… …..68 L'arrivée des Américains à la Ferme Duby Chaussée Brunehaut………………….. ………. .73 Albert Dalle……………………………………………………………………………………..78 Souvenirs ……………………………………………………………………………………….79 La Résistance ………………………………………………………………… Choël………………………………………………………………………..……84…. 115et 116 Moral des troupes allemandes………………………………………………….… … 49 Demade……………………………………………………………………………………….…65 Chaussée du Bois Das Reich…………………………………………………………………… ……… 55 Riez de l'Erelle……………………………………………………. 58 Souvenirs…………………………………………………………………………………… .57 Chemin des Potiers et le Camp perdu……………………………………………………….....95 Au Camp Perdu …………………………….…….99 Lieu du combat ……………………………………………………………….87 Au camp perdu………………………………………………………………….99 Anicet Mathieuu………………………………………………………………100 Ca c’est Taisnières……………………………………………………………..101 Prisonniers et morts militaires………………………………………………..103 L'aviation dans la Libération…………………………………………………105 Un gentil sincier………………………………………………………………..107 Nos témoins…………………………………… . …… …………...………....108 Illustrations …………………………………………………………………...109












333 TAISNIERES SURHON AXES DE FUITES DES ALLEMANDS 5 TUESRESISTANTSJEUNES FORGE DEPARTWALLERANDDESRESISTANTS Avant LeaméricainegardeGardvers 13h Grosse Haie 17h Ferme Duby 2FUSILLÉSCIVILS MaisonAbrassard Hopital de campagne La Carlotte 2 CHARS PROBABLES101MORTDETRUITSUSSURMORTS DETRUITJAGTPANTHER GRANGE DE LA GILLOTFERME 2 TUESCIVILS FERME LEBON INCENDIEE 1 AMERCAIN TUE 5 ALLEMANDS TUES 1 AMERICAIN TUE AU BURODON FERME DU GARD 2 CHARS PROBABLES10DETRUITSUSMORTSUS UN ALLEMAND TUE EMPLACEMENT DES CANONS ECRASANTUSLES SS A SARS 20 MORTS ALLEMANDS

44 aaa Lieux dits ABRASSARD CAMP PERDU CHAUSSEECARLOTTEDU BOIS CHAUSSEE NOIREMOUTONLOUISLEGILLOTDUCHATEAUDUBYCROISADECROISADECIMETIEREBRUNEHAUTDAVIDFATREdFORTFEMME RIEZ DE L’ERELLE STELE DES WALLERANDFUSILLE

Ces souvenirs ont été enregistrés au domicile des habitants, prévenus à l’avance, sans interventions de notre part, sauf à faire préciser quelque point particulier.SurDemade, le sujet n’est jamais abordé volontairement.
Les exposés, souvent en patois, ont été transcris en langage courant en essayant de ne pas trahir le coté pittoresque de certaines opinions.
555 PREAMBULE
Le coté franc, naturel et authentique des témoignages apparait clairement et les recoupements que l’on peut faire de l’un à l’autre des participants le montre aisément. En cas de désaccord une courte note, en noir, le précise, la priorité étant donnée au témoin oculaire.
Nous avons choisi de reproduire anonymement chaque témoignage qui sont simplement séparés les uns des autres par un changement de couleur.
Ils étaient en uniforme, armés (un revolver pour vingt participants) et ils partaient de bon cœur, refusant les conseils de prudence des Anciens. Ils méritent notre respect: par leur action ils ont terrorisé les représentants d’une armée pourtant bien entrainée et qui tenait tête au monde entier. Peut être est ce à leur action que Taisnières n’a pas été rasée. Grâce leur en soit Jamaisrendue.il n’est dit du mal des Allemands, y compris par ceux qui ont eu à en souffrir directement. Les pertes américaines sont données à titre indicatif, d’une part les pertes réelles confirmées par nos témoins, d’autre part les pertes probables: quatre chars ayant été détruits, leurs équipages (5 hommes par char) ont été ajoutés au total des pertes Leestimées.Consul Général des Etats Unis Richard Huckapy que j’avais invité aux commémorations du soixantième anniversaire de notre Libération, après m’avoir longuement vanté en excellent français la suprématie de l’organisation US, m’a rappelé trois mois après pour s’excuser de ne pouvoir me fournir le nombre de leurs pertes ainsi que le nom des victimes. Dans ces conditions j’ai cru bon de ne pas donner le nom ni le grade des pertes alSeulslemandes.seront nommés les Morts français. JCG
Les Jeunes fusillés ont été déclaré « Morts pour la France » par le gouvernement.
Aucun ordre chronologique n’a été adopté.
d'après les témoignages de ses habitants
Après le débarquement du 6 Juin, les Allemands se battent avec acharnement pendant trois mois face au rouleau compresseur américain. Ils doivent finalement céder et brutalement décident fin Août de ramener vers l'Allemagne leurs meilleures troupes; fin 1944, ils se regrouperont dans les Ardennes où durant l'hiver suivant ils tiendront tête aux Alliés.
Début septembre de très nombreuses troupes allemandes défilent donc à Taisnières, sur la chaussée Brunehaut, en direction de Gognies et de Binche et sur la chaussée du Bois en direction de Mons. Le samedi 2 septembre, Taisnières est rempli d'Allemands attendant la nuit pour poursuivre leur route à l'abri des regards de l'aviation, la moindre cour de ferme est remplie de troupes et de véhicules, ce qui est une façon de se protéger au milieu de la population. Cette astuce ne marchera pas toujours puisque Gognies fut rasée par l'aviation américaine et les troupes allemandes qui s'y trouvaient détruites. Certains disent que les SS à tête de mort étaient à Taisnières; le fait est possible puisque les restes de la division SS "Das Reich" , 2 iéme SS Panzer Korps, celle d'Oradour sur Glane, seront attaqués et détruits en partie le soir même dans le Bois de Sars et à Sars la Bruyère. Sur la route de Mons la circulation est bloquée depuis le samedi matin (le 2) alors que les Américains sont encore loin; la route est embouteillée comme pour un départ en vacances tellement les Allemands sont nombreux à vouloir partir.
666 LA LIBERATION DE TAISNIERES-SUR HON les 2 , 3 et 4 septembre 1944
Taisnières est un village français sur la frontière franco-belge. Ce fut toujours un lieu de passage des invasions et il y a 300 ans le siège de la bataille de Malplaquet qui arrêta l’invasion de la France prévue par Malbrouk.
Les éléments de la première armée américaine, la plus vieille unité de l'armée US, dite Big Red One, ont débarqués dés le 6 juin, ont conquis le Cotentin et participé à la bataille de Falaise puis après avoir libéré Paris suivent l'axe Compiègne Saint Quentin Valenciennes, Liége, le tracé de la future autoroute A 2. Voyant la fuite des Allemands, les Américains accélèrent à partir de Laon une division blindée, la 3 ème DB US, dite « Fer de lance » (Spearhead), commandée par le Général Rose, qui reçoit l’ordre de foncer sur Mons le 1er septembre à 7 heures du matin. Au soir elle sera à Avesnes.
Le samedi 2 septembre, l'avant garde de la colonne du Colonel Boudinot contourne Bavay, occupée par les ennemis, arrive au Gard vers midi venant de La Longueville et s’arrête à Blaregnies à 1 h 45 du matin. Une autre colonne libère Feignies à 15 heures et une troisième Maubeuge à 16 heures. En trois jours ces blindés avanceront de 200 km et le 2 septembre au soir occupent la route de Maubeuge à Mons que 60.000 Allemands, prisonniers dans la poche de Valenciennes, tenteront de franchir à tout prix: ce sera la bataille de la poche de Mons commençant à Malplaquet, au Riez de l'Erelle. Il y aura 4 .000 Allemands tués et 30 000 prisonniers au cours des trois jours suivants.
L’ARRIVEE DES SHERMANAU GARD LE SAMEDI 2 SEPTEMBRE 1944 VERS MIDI PHOTO D’ARCHIVES
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Depuis le samedi matin, 7 heures, l'aviation américaine intervient violemment, à Taisnières, sur la chaussée Brunehaut, qu'elle prend en enfilade en détruisant les convois qui s'y trouvent. Plus d'une trentaine d'Allemands seront tués et enterrés sur place.
Vers midi, ce samedi 2 septembre, les premiers chars américains sont vus dans la plaine du Gard venant de La Longueville. Évidemment, s'agissant d'une opération de guerre, les Américains ne se déplacent pas sur les routes mais en plein champ où il est plus facile de manœuvrer, et où l'on évite de rencontrer des mines ou de tomber dans une embuscade.

Ces chars seront pourtant pris à partie par un char Jagdtpanther allemand, embossé devant la Carlotte; deux chars américains seront détruits à l'Est du Gard sans que l'on sache avec certitude le sort des équipages. Un troisiéme char sera détruit à la ferme Duby et un quatriéme à 150m à l’ouest.. Les Américains feront donner leur aviation qui détruira le Panther et il y aura plusieurs dizaines de morts et de blessés allemands qui seront ensuite soignés dans Taisnières. En début d'après midi du samedi 2 septembre les chars américains restants, probablement 6, traversent la chaussée Brunehaut. Tout en restant sur les hauteurs, on suppose qu'ils atteignent le Riez de l'Erelle en continuant à travers champs, entre le cimetière et les premiers virages situés à leur droite.
Les éléments de la division "Das Reich" cachés dans Taisnières ne se manifestent pas, pas plus que les éléments signalés au cimetière! En fin d'après midi du 2 septembre, arrive au carrefour du chemin des Grosses Haies et de la voie Blanche une colonne de chars américains; les tankistes très décontractés ont ouvert les tourelles de leur char et répondent aux chaleureux signes de bienvenue du Français présent. Trois minutes après venant cette fois d'Aulnois, c'est une colonne allemande qui défile devant notre Français ébahi. A quelques minutes près il y aurait eu un beau combat de chars là où, trois cents ans avant, l'armée hollandaise avait été détruite par les Français. Au même moment, lors d'un combat disproportionné, les jeunes résistants de Taisnières sont repérés par les Allemands situés vers la Mairie et abattus dans les champs en contrebas du cimetière, à quelques centaines de mètres du passage des Américains. Puis les Allemands s'en vont par la chaussée du Bois vers le Bois de Sars et Sars la Bruyére où ils seront détruits par l'aviation américaine et les canons de La Longueville arrivés à Malplaquet.
probable que c'est cette patrouille d'avant garde qui repère un convoi hippomobile dans les virages du chemin de l'Erelle, là où le chemin est creux et le fait détruire par l'artillerie située au Gros Chêne: un Allemand sera tué ainsi que vingt huit chevaux. Le reste du convoi, à l'entrée du chemin coté Malplaquet, sera déttelé et abandonné sur place.
Pendant ce temps, là une patrouille en Jeeps fouille la ferme du Gard.
En fin d'après midi quatre résistants de Malplaquet se saisissent d'une soixantaine d'Allemands qu'ils enferment dans une écurie.
Au cours de la nuit du samedi au dimanche les Allemands s'enfuirent vers Feignies mais sont remplacés par d'autres arrivants, l'avant garde des Américains étant partie sur Mons. Le dimanche matin, 3 septembre, les Allemands qui traversent Malplaquet libèrent leurs camarades emprisonnés et repèrent les quatre résistants qui ne s'étaient pas cachés: deux s'enfuient et deux sont attrapés et aussitôt fusillés devant le fort.
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L'avant de la colonne blindée atteint la Voie Blanche et s'engage vers la croisade Fatrée, dite maintenant des Arcades, et poursuit tout droit vers la Grosse Haie, où elle arrive vers 17 heures.Ilest
Des habitants de Malplaquet éloignent un étalon qui gênait les Allemands dans les prairies de la croisade Fatrée et revenant sur la grande route ne voient pas les Américains mais entendent très bien la fusillade contre les jeunes résistants.
Le dimanche en début d'après midi, alors que les Allemands continuent à fuir, l'aviation intervint et deux Taisnièrois sont tués et deux autres blessés sur la chaussée du Bois..
Pourtant pendant encore plusieurs jours des Allemands réapparaîtront, mais sans idée de combattre. Ils seront faits prisonniers au fur et à mesure par la Résistance.
Le chassé croisé américain allemand continuera toute la nuit.
Les P47 américains vont pilonner sans arrêts les deux chaussées de Taisnières.
-Allemands: 35 La Libération de Taisnières ne fut donc pas un défilé tranquille avec de beaux jeunes gens bien rasés, dans des véhicules étranges, distribuant du chewwing gum, des cigarettes et des bas de soie. La première Taisnièroise qui les vit, agèe de 16 ans, en a encore des regrets: "Ils étaient sales, ils nous ont collés au mur pendant que les autres fouillaient toute la ferme et ils sont C'étaitrepartis"l'avant garde combattante, le samedi vers midi. Les chewing gum vinrent le lendemain.
Un quart d'heures après, le premier char américain venant de Bavay est signalé au croisement de la rue du Centre et de la chaussée du Bois.
Le lundi matin une colonne de véhicules hippomobiles, de piétons, de cyclistes et de chars allemands se présente au chemin de la Bondoise. Elle se heurte à un barrage d'infanterie américaine arrivée 24 heures après son avant garde et placé à l'extrémité du chemin, avant d'atteindre la route de Mons, à l'emplacement de la station de comptage du Gaz.
________________________________________JCG_______
A une date non encore déterminée des combats auront lieu entre le groupe des résistants de la Douane et les Allemands, un douanier sera tué et deux autres blessés.
Au cours de ces journées les pertes seront les suivantes: -Français: 10 tués, 8 résistants, 2 civils, Américains: indéterminées car leurs morts sont ramassés immédiatement. 15 avec certitudes, 30 possibles si l'on compte les équipages des 4 chars détruits.
Les Allemands sont démoralisés et le combat dure plusieurs heures avant qu'ils ne refluent, laissant dix tués, enterrés sur place. Trois soldats américains seront également tués dans le chemin des Potiers dont le premier Noir que certains habitants de Taisnières verront.
La nuit du dimanche au lundi sera marquée par le passage de troupes allemandes qui viennent d'on ne sait où puisque Bavay aurait été libérée donc enfin interdite au passage des troupes qui fuyaient le dimanche en début après midi .
Le lundi matin les blessés allemands soignés au centre de Taisnières sont évacués par les Américains vers Bavay. Puis le calme revenant, la Libération de Taisnières peut être fixée à ce lundi.
Dans l'après midi Gognies est soumis à un fort bombardement qui s'entendra de Taisnières: 400 allemands y seront tués.
Sur la chaussée du Bois un Américain sera tué.
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1010 JAC TAISNIERES MALPLAQUET 1944 Ces jeunes gens s’apprêtent à monter sur scène pour jouer une pièce autorisée par l’occupant pour gagner quelque argent afin d’envoyer des colis de douceurs à nos prisonniers qui pour la plupart vont rester de 4 à 5 ans enAllemagne. (JeunesseAgricole Catholique)

TAISNIERES AU FIL DES HEURES La Libération de Taisniéres aurait pu se dérouler de la manière suivante: après le départ discret des troupes allemandes, de nuit, des troupes américaines seraient arrivées : de beaux gosses avec cheving gum, des bas nylon, du chocolat et des cigarettes. Ils défilaient sur des véhicules jamais vus, avec des filles sur les genoux et toute la population applaudissant, des drapeaux à toutes les fenêtres.
ATaisnières ça ne s’est pas passé ainsi: ce fut la pagaille la plus totale et il y eut plus de 60 Vendredimorts.1septembre
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1944 ATaisnières de puis le 15 aout, de nombreuses troupes allemandes circulent sur la chaussée Brunehaut en direction de gognies Chaussée et de Binche et sur la chausse du Bois en direction de Mons. Samedi 2 septembre 1944: Les premiers Américains arrivent vers midi à la ferme du Gard; comme il fait très chaud « ils sont sales et nous alignent contre un mur » ,Taisnières est envahi d’Allemands attendant la nuit pour poursuivre leur route à l’abri des regards de l’aviation américaine, la moindre cour de ferme est remplie de troupes, d’armement et de véhicules, ce qui est une façon de se protéger au milieu de la population civile servant de bouclier. Cette ruse ne marchera pas toujours puisque Gognies se ra complètement rasée dés le lendemain par l’aviation US avec plusieurs centaines de victimes françaises, belges et allemandes. Dans la journée des résistants de Malplaquet enferment desAllemands dans des écuries.Au
D’autresAllemands arrivent, libèrent leurs camarades et fusillent deux des résistants.Vers 18 h l’aviation intervient chaussée du Bois, tuant deux Français. Elle précède les chars qui arrivent de Bavay. Les P47 vont pilonner nos deux chaussées. La nuit suivante fort passage des troupes allemandes dont on ignore la provenance.
cours de la nuit du samedi au dimanche lesAllemands s’enfuient mais seront remplacés par d’autres arrivants. Dimanche 3 septembre 1944.
121212Lundi 4 septembre 1944 Chemin de la Bondoise, un détachement d’infanterie américaine arrivé 24 h après l’avant garde bloque la route à l’emplacement de la station du Gaz. Le combat, contre desAllemands démoralisés durera une dizaine d’heure: une dizaine d’Allemands seront enterrés sur place et trois soldats américains seront tués dans le chemin des Potiers dont le premier Noir jamais vu jusqu’alors à Taisnières. Sur la chaussée au bureau de la Douane unAméricain sera tué. Le lundi matin l’armée américaine évacue les blessés allemands vers Bavay.
Allemands: 35 tués.
Pendant plusieurs jours desAllemands continueront à apparaitre; ils seront faits prisonniers par la résistance. Au cours de ces journées les pertes seront les suivantes: -Français: 10 tués, dont - 8 résistants, y compris Choël. 2 civils Américains: 5 avec certitudes 20 probables avec équipages de 4 chars détruits.
Le Gard Il était temps qu’ils s’en aillent, car on a appris par la suite que le commandement américain installé à la ferme du Gard avait dit à Aimé Brasseur, le père de Régine: « Il était temps que les Allemands partent, parce que l’on ne pouvait pas supporter plus longtemps leur présence ici; nos avant gardes étaient déjà au dessus de Mons le samedi en fin d’après midi alors que les Allemands réoccupaient le terrain et isolaient les Américains qui étaient passés et si les Allemands n’étaient pas partis, Taisnières c ’était les forteresses volantes, le tapis de bombes."
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Dix minutes après la visite d’un commando allemand à la recherche de provisions de route ils reçurent dans leur ferme du Gard les premiersAméricains libérateurs.

1414 Ferme du Gard à Taisnières Surhon D’après nos archives familiales cette ferme est exploitée depuis environ 1650 par la famille Brasseur,.Aimé étant le dernier a du quitter les lieux vers l’an 2000 soit plus de 300 ans d’affilée. On peut voir en bas au centre le pigeonnier du haut duquelAimé Brasseur a vu « toute la plaine pleine de petites voitures » Photo Witterkoer.

Un jeune officier allemand avait été tué en 1940 dans le virage du Gard, debout contre le talus. J’ai vu sa tombe dans le jardin de la ferme du Gard , le maire m’ayant envoyé à l’époque pour faire un plan de l’emplacement précis de la tombe: son père était un officier de rang élevé et avait demandé au maire de bien vouloir s’occuper de la tombe de son fils. En fait, il était mort comme les Français en faisant son devoir AD Je me souviens bien quand lesAméricains sont arrivés. » Ils étaient sales, couverts de poussière
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Les premiers Américains arrivés de La Longueville par la plaine du Gard prenaient la chaussée Brunehaut en travers. Deux chars américains ont été détruits sur la plaine du Gard probablement par un char allemand qui se trouvait à la Carlotte.
»
Les premiers Américains en jeep sont passés bientôt 24 heures avant les troupes à pied. Le matin même, une unité allemande est venue au Gard, avec à la tête une femme, qui s’appelait Frida. Ils ont demandé du ravitaillement, des poules et ils en ont tué cinq; à ce moment là est arrivée une estafette qui a du crier. Ils ont abandonné tout et sont partis. Comme ça commençait à tirer de partout, nous sommes descendus à la cave.Au bout d’un moment papa est remonté à la fenêtre du haut qui donnait sur la plaine vers La Longueville; quand il est redescendu, il a dit : « Je ne sais pas ce que c’est mais il y a des petites voitures plein la plaine ». Des Jeeps? On n’en avait jamais vu mais c’était ça.
« Y a des petites voitures, tout plein de petites voitures ».

Question : « Aimé Brasseur avait chez lui l’Etat Major américain ? » C’est ceux qu’ont fouillé ? Ils ne sont pas restés. Ils n’ont fait que passer. Je suis formelle.
Question : Aimé Brasseur aurait dit : « Les Américains m’ont dit : « Heureusement que les Allemands sont partis sinon c’était les forteresses volantes sur Taisnières » » Je ne me rappelle pas que mon père a dit ça, mais les Allemands venaient de quitter: ils étaient partis. On entendait bien la bataille. Ca bagarrait bien, On était dans la cave. Ils occupaient toute la plaine de la Longueville. "Y a des petites voitures plein la plaine" Ils arrivaient, je ne sais pas trop d’où. Y s’est dit: " C’est pas des Allemands ça!". Une demi-heure après ils étaient à la maison. Mais malheureusement nous on n’a pas eu grand contact. Ils sont partis directement sur Mons à mon avis, on ne les a plus revus. Je ne sais même pas s’ ils sont rentrés dans le village. Les Allemands du Riez de l’Erelle ont été mitraillés par avion (Non. Il pourrait s'agir d'un tir d’artillerie à partir du Gros Chêne). En allant chez la grand mère ils étaient déjà partis. Et c’est après qu’il est revenu une colonne allemande. On a de la chance que les Allemands soient partis sinon ça se serait passé ici. A cinq minutes prés, y aurait eu la rencontre. Régine
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Une demi heure, une heure après, on a entendu ouvrir le portail : ç’étaient les Américains. Nous sommes remontés et ils nous ont mis au mur. Ils ont fouillé toute la maison. La paille. On n’a pas osé bouger pendant un bon moment, et comme ils n’ont pas trouvé d’Allemands ils sont partis. C’est tout ce qu’on a vu des Américains. Peu après est passée une colonne allemande sur la grande route (Chaussée Brunehaut).
Question : Peu de temps après vous êtes montés chez la grand mère à Malplaquet et vous n’avez plus vu d’Américains ? Ah non ! Que des corps allemands. La grand mère dans sa cave n’a rien vu du tout.
C’était début septembre, j’étais en pension à Aulnoye et on avait été renvoyées suite aux bombardements.Les Américains arrivaient au milieu des champs mais je ne saurais dire à quelle heure.
bien. « Y a des petites voitures, tout plein de petites voitures ». A mon avis, les Allemands ont du arriver vers midi. Le temps de tuer les poulets, une petite heure. Les Américains ont du suivre juste après la débandade des Allemands. Oui, il y a eu un deuxième char détruit plus haut mais je ne rappelle plus si c’est un allemand ou un américain
Peu de temps après Papa et moi, nous sommes partis à pieds du Gard par Surhon, pas par les champs, par la grande route (chaussée Brunehaut) Il y avait des corps allemands tout le long de la route. Arrivés à Malplaquet en regardant vers le Riez de l’Erelle on a vu tous ces cadavres, de morts, de chevaux, ç’était un truc de Croix Rouge qui avait été attaqué là, il y a eu des morts. Nous sommes allés voir ma grand mère qui habitait où j’habite maintenant ; on n’a pu jamais vu d’Américains. On les a vu arriver à la ferme, on a été déçus, on n’a pas eu ni pu faire l’accueil qu’on aurait voulu, parce qu’ils nous ont mis au mur pendant qu’ils allaient tout fouiller. Et pis après y sont partis. On ne s’est pas fait une joie de les recevoir. Les autres nous disaient : « On a eu des cheving gums, des chocolats » et nous rien du tout. Y sont venus, y sont repartis. Après Papa est descendu sur les champs, il a vu repasser un char américain avec cette allemande dessus. En sortant de chez nous ils ont du se faire attraper tout de suite. Les Américains devaient être sur la plaine. Les Allemands qui veenaient de nous qui tter étaient sur un char américain servant sanz doute de bouclier; Frida était en civil. Mais elle menait toujours sa troupe. Elle parlait français.Jemesouviens
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Les Allemands sont repassés par la grande route, car papa, à son poste d’observation en haut, a vu une colonne allemande qui redescendait(?)
sont arrivés venant de la Longueville, au croisement de la route du Gard vers Feignies, les chars ne sont pas passés au croisement, ils ont coupé les haies en travers, pour éviter des mines sur la route, toutes les haies étaient franchies en travers et écrasées et ils ont pris la route Bavay Taisnières en travers.
On était gamine on allait voir dedans.Yaurait pu y trouver des balles, des grenades… Régine Triquet
Papa a dit : « La rencontre aurait du avoir lieu à la ferme ».
Un char a été démoli chez Duby avec un américain de tué. Un autre char a été détruit sur la plaine du Gard dans le secteur de la maison Brasseur, en se dirigeant vers la Longueville, c'est sur la gauche dans une cuvette, ce char ayant été détruit par le Tigre de la Carlotte (donc le vendredi pm) lui-même ayant été démoli par l’aviation américaine. Le char américain s’est pris un projectile dans l’avant, et je n’ai jamais su ce qu’il est advenu des Quandoccupants.lesAméricains
Le char Tigre de la Carlotte est resté longtemps sur le coté de la route. Très longtemps.
Celui du chemin Gilles Borieux est resté aussi très longtemps.
Les Allemands sont repassés par la grande route, car papa, à son poste d’observation en haut, a vu une colonne allemande qui redescendait(?)
Le char Tigre de la Carlotte est resté longtemps sur le coté de la route. Très longtemps.
Sur une heure de temps on a vu lesAllemands, lesAméricains.
On était gamine on allait voir dedans.Yaurait pu y trouver des balles, des grenades…
Sur une heure de temps on a vu lesAllemands, lesAméricains.
Papa a dit : « La rencontre aurait du avoir lieu à la ferme ».
Celui du chemin Gilles Borieux est resté aussi très longtemps.
Le plus jeune de mes frères , qui avait 10 ans de moins que moi, était à surveiller car il ne pensait qu’à une chose, ç’était de prendre les armes desAllemands. Il avait encore pris un revolver et le cachait en dessous de la paille.
C’est là que ça a commencé, ruelleAca, prés de la Mairie. J'avais 18 ans. On habitait ici en famille, mes parents, ma sœur et mes 2 frères.
Quand ça s’est passé, tout était calme, vers 2/3 heures de l’après midi, peut être. Les Américains venaient de franchir le Riez de l'Erelle. Il arrivait des Allemands en quantité, y’avait les nôtres et puis tous les autres. Ils arrivaient en courant, en chargeant les armes, et puis ils sont partis en criant; on s’est demandé ce qui se passait.
Derrière la maison, dans la pâture, à la pompe, on dit que c’est le point le plus bas, ils ont attrapé les jeunes et ils les ont abattus.
181818LES JEUNES RESISTANTS MORTS POUR LAFRANCE
UnAllemand est arrivé, le matin du 2 septembre, on peut pas dire qu’il était terrible. Il parlait français, je l’ai su seulement après, quand il m’a montré les cartes d’identité des hommes qui avaient été tués. Il est venu avec le monsieur qui habitait en face de chez moi, où il y avait un cordonnier (la maison dans le virage) monsieurAbel Druard; ç’est lui qu’était chargé par les Allemands d’aller réveiller les gens pour mettre leurs soldats dans toutes les maisons. On pense que tous ces Allemands ont après été tués à Sars. On m’a dit que c’étaient ceux qui avaient fait Oradour sur Glane. Au matin ils nous avaient demandé du beurre et des œufs. Ma mère leur a dit que les œufs étaient partis au Ravitaillement, ils n'ont pas fait d’histoire. Y’en avait un qu’avait été blessé par les "terrorists", comme ils disaient. On l’a installé de l’autre côté, tout près de la fenêtre. Il y est resté tout le temps; il pouvait plus marcher. Y’avait une roulante. Ils étaient certainement sur leur garde, car ils sentaient les Américains arriver derrière eux. Les Résistants agissaient aussi. C’est certainement pour ça qu’il y avait quelqu’un en haut de la grange, pour faire le guet. Il n'y avait pas de paille jusqu’en haut mais on a vu qu’ils avaient mis des ballots pour arriver à hauteur de l’œil de bœuf. Du haut de la grange on voit bien la plaine.On pense bien que c’est de là qu’ils ont vus les Résistants arriver.
La stèle des fusillés n’est pas au point exact où ils ont été tués. Les résistants suivaient le fond du fossé. Ils semblaient être cachés.
Les Allemands étaient arrivés le matin.(samedi 2 septembre) Ils sont partis vers 4/5 heures de l’après midi. Il y en avait partout et il y avait eu une bataille, au bosquet de la Carlotte.(non )
Quand ils ont vu lesAllemands arriver, ils sont remontés pour se sauver, le long du bosquet qui existait à ce moment là, et qui appartenait à Madame de Winter (née Gordien Williot) Ils s’en allaient sur Feignies.
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Ces demoiselles de Taisnières, appartenant à la JAC (JeunesseAgricole Catholique) ’apprêtent à monter sur scène pour une de leur prestation théâtrale donnée au bénéfice des Prisonniers de guerre de la commune. Les bénéfices seront utilisés pour envoyer des colis de douceurs à ceux qui seront éloignés de leur famille pour cinq ans. La responsable de ce bénévolat fut LiaAbrassart de le rue du Centre qui m a avouée que le plus difficile était de répartir les rôles, chaque artiste voulant le premier.












(2iéme SS PANZER KORPS, « Das REICH » signalée à Sars la Bruyére le 2 septembre, probablement une compagnie de cette unité) GENEVIEVE GILLOT
Mon père avait une fourche en dessous de son lit, pour se défendre.Alors lesAllemands ont demandé ce que la fourche faisait là; alors il a répondu: « C’est pour se défendre contre les terroristes ». Après ils ont récupéré les matraques; ils ont joué avec, ça a duré une demi-heure, peutêtre, et puis tout le monde est parti. Ici dans la cour il y avait une auto, une petite Rosengart. Ils sont partis avec la voiture. Ca a été vite, ils ont pris toutes leurs affaires et les voilaC'étaitpartis.à peine 17 heures; on avait une personne qui venait traire, et elle est arrivée juste avant qu’ils s’en aillent. C’était une Belge, elle avait une de ces gamelle! Donc elle arrive et elle me crie : « Ouais, les Américains, ils sont … » On lui dit: « Tais toi ! », etpas moyen de la faire taire. Ensuite est arrivé le petit lieutenant avec son revolver; il a fait le tour de la pièce; il a dit : « Où est le petit jeune ? » et puis il est parti. Il a dit « Je veux deux kilos de beurre et je ne sais plus combien d’œufs »et il a dit « Tout de suite ! » et je vous assure que là, je les ai donnés tout de suite pour qu’il parte plus vite. Le grand chef est descendu . Il est venu et quand il a été prés de la porte, il a sorti de ses poches des cartes d’identité. Moi je les ai reconnus. Il y avait celui qui habitait chez Marie Madeleine Mouton, que sa fiancée elle habitait par là, et l’autre ç’était un gars de Hon, mais il était fiancé avec une fille de Taisnières.
Quand les Allemands sont revenus à notre maison il y avait un feldwebel qui voulait faire passer papa par la fenêtre; s'il avait pu l’attraper, il l’aurait tué. Mais il y en avait un autre, qui avait l’air plus conciliant, qui parlait bien Français et qui a dit: "Bon, les trois hommes, contre l’armoire" ( mon père et mes 2 frères), et ils les ont surveillés avec une arme; ils ont visité la maison et ils ont dit: "Si ont trouve un petit quelque chose montrant que vous êtes des "Terrorists", on fusille tout le monde".
C’était des S.S.Ace moment là, on savait ce que c’était !
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Les Allemands on ne peut pas dire qu’ils ont été désagréables du tout ou de choses comme ça; à part vraiment en dernière minute. On a dit que c’était des S.S, ils avaient l’insigne, et j’vous dirai : quand ils sont partis, on peut pas dire qu’ils nous ont brutalisés.
On a encore eu plus peur, parce qu’avec mon frère… ! Fallait qu’y soit à l’affût de tout. Ils ont visité toute la maison; ils ont pris les bagues, tout ce qu'ils trouvaient; mon frère avait aussi fait des matraques, parce qu’il fallait bien se défendre, avec des pneus et je ne sais pas quoi, il y en avait une pendue à chaque lit. Il y avait des voleurs qui s’introduisaient dans les maisons, des terroristes; il y en avait, des vrais terroristes, des FFI quoi ! Mais il y avait les autres!
Il n'y avait que ces deux là que je connaissais, les autres on en a entendu parler après; donc lesAllemands ont montré leurs cartes d’identité: « Vous les connaissez ? » et puis, pendant ce temps là le Docteur Colson a téléphoné, pour savoir ce qui se passait; les Allemands étaient là; le téléphone était là (elle montre la pièce d’à côté, là où se trouvaient les Allemands). On le connaissait bien, vraiment bien, le Docteur Colson et j’ai dit : « Je ne vous connais pas Monsieur ». Il a compris, pensez donc, c’est un gars futé ! (Le docteur Colson était le chef de la Résistance à Bavay) Au début de l'après midi, mes frères ne savaient pas trop quoi faire, ils avaient vingt, vingt deux ans et le plus jeune dix ans de moins. Ma maman leur dit: " Vous allez coucher là-bas dans les pâtures, où y’a un peuplier; vous serez à l’ombre et en même temps vous serez tranquilles" Peu de temps après, ç'estlà que les jeunes ontété rattrapés etfusillés. Si mes frères y avaient été, ils auraient eux aussi été chopés par lesAllemands. Donc, après, on s’est demandé : « Et les garçons qu’est ce qu’ils sont devenus?». C’est vrai qu’il y avait des gens qui étaient vraiment inconscients. « J’va t’en voir au garage à coté, et alors j’vois là Charles Raison, le futur maire, habillé en F.F.I, avec son foulard, son machin et sa croix d’je n’sais pas de quoi, plus un petit réfugié…"
Le chef des jeunes, Demade, qui n’a pas été tué, habitait tout près de chez Stievenard, c’était la maison Wallerand, c’était une forge; mais les jeunes étaient trop inexpérimentés. Demade, il était déjà plus vieux et quand ils se sont vus pris, ils se sont cachés dans les récoltes, je ne me rappelle plus ce que c’était comme récolte, mais avant d’attraper les autres récoltes il fallait qu’ils traversent la plaine, alors ils ont été tués et y’en a certain qui ont dit qu’ils avaient été achevés par des balles de revolver. Ceux qui ont tué les jeunes venaient de chez nous, mais il y avaient des soldats d’ailleurs, desAllemands d’ailleurs. Les jeunes allaient rejoindre une autre bande à Feignies. Ce jour là, (ou le lendemain?) entre Feignies etGognies, il ya eu des combats où les Allemands ontperdu beaucoup de monde. Au bois de Sars ce sont les Américains qui ont bombardé; on n'a pas vu, mais on a entendu. Les Résistants il y en a eu qui ont eu la vie sauve dont le chef Delattre, ou bien Dematte. (Demade) Al’époque il y avait des haies dans la plaine et même un bosquet. Oui des clôtures. C’était, en regardant de la Mairie, une parcelle sur la droite du bosquet.Acent mètres du fossé, dans le trou. Il est vrai que s’ils étaient passés sans bruit, ils auraient été moins vite repérés. Ils n'auraient vraiment pas eu beaucoup de chances de s'en sortir, parce qu’après ils auraient été vraiment à découvert. Ils venaient de la chaussée du Bois, à travers les pâtures Berlaimont et ils ne devaient pas savoir qu’il y avait des Allemands dans Taisnières. C’est étonnant qu’ils ne l'aient pas su, car depuis des jours de retraite, il y avait des Allemands partout. Carlier, je ne m’souviens plus d’où il est ; les autres je les connaissais bien. Il n’était pas de Bavay, peut être de Mecquignies ou d’Obies. Non, non, ils n’ont pas tous été tués. Il y en a deux qui sont passés ici, à la ferme Stiévenard et deux chez ma femme, qu’habitait à l’époque à 500 mètres d’ici. Jules Delfosse (qu’était chef cantonnier à Bavay, et qui avait le béret percé par une balle, qu'a dû passer pas loin !) sont passés ici. Leur chef, c’était Demade (il était maréchal-ferrant chez Wallerand, à 200 mètres); ç’était pas un gars de Taisnières; il est arrivé avec la guerre, puis après il est reparti. Il y avait aussiAndré Baron, 50 ans environ, qui travaillait chez Bostyn et Duby Peintre qui habitait Chaussée du Bois. Les fusillés étaient armés, je l’garantis. Ils avaient été ce jour-là chercher des revolvers chez Demade. (Armés ou pas, les opinions varient) Oui, y’a encore un rescapé dans ces gars (en 2002); y’a sa maman qu’habite ici sur la chaussée: Jean Brohet. Lui il habite sur Maubeuge; il a 74/75 ans, et il ne doit pas être en bonne santé ! Jean Liénard et Jean Brohet sont revenus à la maisonAuquier; ils avaient leurs uniformes bleus et on leur a donné des vêtements civils. Il y avait une bonne à la maison, une polonaise; elle a ramassé les costumes, elle a été les cacher. Il y avait unAllemand dans la pâture, qui a tiré sur un qu’est rentré, et on voit encore la trace de la balle sur la façade. Quatre survivants garantis, peut être plus et le chef. Il n’y a pas eu de combat. Ils n'ont pas tiré. Ils sont partis de chez Demade, pour aller vers Feignies; ils ont été vus de Taisnières par les S.S. Cinq se sont sauvés et ils se sont cachés derrière le massif en maçonnerie d' une pompe électrique qu’était là. Ça faisait peut être 80 cm de large; ils se sont cachés derrière et n'ont plus pu se sauver; les Allemands les ont abattus à bout portant. Les autres étaient partis.
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Le chassis du Jagt est resté longtemps devant le château Louis et tout Taisnières est venu s’y faire photographier.
Char Jagtpanther produit par les Allemands à la fin de la guerre, considéré comme le meilleur des chars .
Son excellente artillerie, qui peut se juger ici par la longueur de son canon (à comparer à celle du Sherman américain) en fait un excellent chasseur de char, d’où son nom; àTaisniéres, avant de finir sous les tirs de l’aviation US, il détruira depuis la Carlotte, 4 Scherman à hauteur et derrière la ferme DUBY.
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Ce n’est pas un Jagtpanther ?

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On a toujours dit que c’était des gamins sans défense. Ils avaient été enrôlés par le maréchal- ferrant. Et Gaston Génarte il travaillait ici, moi je le connaissais; Eugène Mascart, j’avais été à l’école avec lui, à Bavay. C’était surtout des jeunes sans défense! Ils avaient 15/16 ans, 17 ans; c’est pas avec ça qu’on fait des soldats. Ils essayaient de rejoindre Feignies, parce que le rassemblement de ce réseau était là-bas. « Les jeunes, ils n'avaient qu’un seul revolver avec une seule cartouche ! Et ils allaient attaquer l’armée d’S.S à Taisnières!"
"Je ne sais pas s’ils en avaient chacun un, mais le mien il en avait toujours un, un vieux" Mon fils, s’en est sorti. Il a eu de la chance, parce que, quand il s’est sauvé, il a été au châteauAuqier. La Polonaise les a fait rentrer, mais ils étaient poursuivis par deux Allemands et on voit encore la trace d'une balle dans le mur. Ils sont montés en haut, et la Polonaise a poussé les meubles pour fermer la porte de la chambre. Les deux Allemands sont arrivés : « Terrorist, Terrorist ». « Non, non », qu’elle répond, « J’les ai pas vu ». Mon fils il dit à s’copain : « S’ils montent l’escalier, on va les rinverser dans le bas, on va prendre leurs armes et on va les tuer » Et après, ils sont rentrés par la Louvière, ils sont revenus en se cachant. M’papa l’a dit : « Il est parti, il revindra pu ! ». Quand il est revenu, y passaient desAllemands qu’était armés comme pas un ; c’était une armée d' S.S qu’était à Taisnières, avec des chenilles; il s’a mis dans le fossé, les chenillettes lui sont passées au ras du nez. Il a eu peur! On ne savait pas le tenir ! Et s' p'pa qu'était prisonnier ! Celui qui était avec lui c’était Georges Sottiaux" "M’fils il est sur Maubeuge". "Demade, leur chef, c’est lui qui les a entraînés. C’est pas un gars de Taisnières, ç’était un étranger. Il a fait tuer les gamins!" "Ah ben, son père était prisonnier. Et les Américains sont arrivés tout de suite, on a fait une fausse porte (arc de triomphe) mais y’a des Allemands qui sont arrivés par derrière eux ! Ils se sont rencontrés dans le bois, ils ont été bombardés, y’a eu beaucoup de tués. Nous, on étaient cachés, on étaient tout joyeux, mais les Américains c’était la folie complète ! Et après, vers 9/10 heures du soir, les Allemands ils revenaient par le petit chemin ici, ils venaient du Radeau, et ils se tiraient les uns sur les autres".
Parmi les fusillés, il y avait de Taisnières, le fils de Monsieur Decroix de la Chaussée, qui était ouvrier agricole chez Stiévenard et qui habitait avant d’arriver chez Marie Odile Toilliez, un de Hon-Hergies et deux autres de Bavay.(et un quatrième d’Amfroipret) ( Michel Delcroix : une rue d’Hon porte son nom) Madame Brohet Ca a été un crime. Mon grand père, qui tenait le café à coté du cimetière,Alexandre Duchateau, a vu ce qui se passait; il a vu arriver à travers champs,Albert Dalle avec un revolver à la main; (faux: Rien en mains m’a dit Albert) il a été au devantde lui; ya ses copains qui ontété tués, … Madeleinez zMenotti Le lendemain, Papa et moi sommes partis voir mes grand parents; il y avait encore plein d’Allemands et ce n’étaient pas des SS. MonsieurAbrassart, le père de Lia, dit à Papa : « Est ce que tu veux venir avec moi voir si mes vaches ne sont pas tuées ». Les Anglais étaient déjà à la Carlotte (ç’étaient des Américains mais le lapsus est courant, les gens se rappelant 1918). Mon grandpère a abaissé le fusil d’unAllemand, sinon ils étaient tués tous les deux. C’était la fin, ils étaient méchants. Il y avait des Allemands plein Taisnières, plein partout. Chez nous il y avait des batteries de DCAsous le Tilleul. Les jeunes ont été tués dans le Vivier, ils étaient à découvert* et les chars allemands au cimetière, Régine Hélin
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Je n'ai pas vu les rescapés. Je ne donne que les noms de ceux que j’ai vu passer. Les autres n’ont pas été fusillés. En fait les jeunes qui se sont fait tuer, étaient passés chez moi avec l’idée que j’allais grossir leur nombre. Mon père n’avait pas voulu que je m‘en aille avec eux et, je l'en remercie tous les jours de ne pas m’avoir laissé partir. Le jour même, en fin d’après midi, on est allé avec le père de Michel Delcroix à travers champs pour essayer de les retrouver; il était très inquiet pour son fils qui n’était pas rentré. On est passé pas loin d’eux mais on ne les a pas vus; ils étaient abattus, allongés sur le terrain; on a continué notre route jusqu’au café qui se trouvait au coin du cimetière, chezAlexandre Duchateau Nous sommes rentrés dans le café; ç’était rempli d’Allemands très excités et qui manifestèrent aussitôt l’intention de nous faire un mauvais sort. Il y en a plusieurs qui ont pris leur fusil et ils nous ont tiré par le bras. Alexandre Duchateau qui avait été prisonnier de 14 18 et qui connaissait un peu d’allemand les a persuadés que nous étions des simples d’esprit, qui cherchions nos bêtes dans les pâtures; finalement ils se sont calmés et nous ont flanqués dehors avec un signe impératif, « Allez vous en et qu’on ne vous revoie plus ». On était à la limite. On n’a pas retrouvé les jeunes, et pourtant on est repassé pas loin d’eux. C’est seulement le lendemain que les corps ont été découverts. C’est Demade qui les a embarqués. Ils n’étaient plus tellement chauds de continuer leur route, quand ils sont passés chez moi. Mon père les a interpellés en tentant de les dissuader : « Vous allez être tous tués, ça va pas durer longtemps ». Ils avaient un revolver en tout et pour tout ; ils s’amusaient avec, en plus. Albert Dalle GRANGE GILLOT C’est de l’un des oeils de bœuf qu’une sentinelle allemande aperçut dans la plaine les jeunes résistants qui quittaient la maison Wallerand, forgeron, lieu de rassemblement des FFI sous le commandement de DEMADE, dit le « Maréchal » (maréchal ferrant)

Parmi les jeunes survivants il y avait Jean Brohet, Sottiaux et doncAlbert Dalle,( je ne faisait pas partie du groupe de jeunes qui ont été tués. Je suis parti à leur recherche avec le père du jeune Michel Delcroix, rien d’autre. m’a dit Albert Dalle)… ils doivent savoir si les jeunes étaient accompagnés par Demade tout seul ou si il y avait quelqu’un d’autres. Les jeunes ont été tués dans le milieu de l’après midi, et ils sont restés sur place, disait mon grand père. Nous avons appris par Jean Brohet, qu’Yvon Carlier était originaire d’Amfroipret. Jean Brohet a refusé de nous recevoir : " Je ne veux plus entendre parler de cette affaire".
"Vous voyez le bois, sur la ligne de crête, vers le cimetière, ils sont passés dans le fond, ils étaient trois, il y avait du maïs, et le quatrième s’est cavalé, il a passé ici, c’était un résistant, ç’était Dematte, il est revenu chez Auquier, les Allemands étaient dans la grange, chez Douai, en observation et ils regardaient avec des lunettes d’approche, ils ont vu les FFI, ils ont tiré dessus, à deux équipes, une équipe qui tirait, l’autre qui avançait, ils les ont pris comme ça, ils ont été tués tout prés du cimetière. Moi j’étais avec une autre équipe. Je suis né en 18, j’avais 26 ans. Ici, Brohet, il avait un revolver, il a jeté son revolver (quand il est rentré chez Auquier) dans le puits, heureusement qu’les Allemands y n’ont rin vu, autrement …ils auraient passé à la casserole !" Et le dénommé Demade ? " Il travaillait là (la grande maison, à droite en montant, à 200m après le carrefour) où tu vois l’pignon. Il n’était pas de Taisnières. J’l’ai perdu de vue". Ce sont des jeunes qui ont été travaillés, entraînés, dans une soi disant résistance; il y en avait un, il avait 18 ans (17) avec des revolvers; est-ce que tout le monde en avait, je ne crois pas, alors qu’il y avait une colonne allemande, qui passait à Malplaquet, ils se sont faits dégringoler. Ils se sont fait attraper comme des lapins. Les jeunes résistants ont été abattus le 2 septembre en milieu d’après midi et mon père le 3 septembre dans l’après midi.
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Nous nous sommes rendus à Amfroipret où nous avons eu le certificat de décès d’Yvon Carlier, où le monument aux morts de la commune porte l’inscription Yvon Carlier-F.T.P, où la rue Yvon Carlier va de la route Bavay Le Quesnoy au centre du bourg et où la maison natale de Carlier se trouve à droite en arrivant sur la place.
Carlier: "J’l’ai pas tellement connu, parce que j’avais 7 ans à l’époque. Il s’était engagé dans la Résistance, et il a été tué le lendemain. Ses parents habitaient juste au bout de la rue, la dernière maison ; mais ils n’étaient pas d’accord pour qu’il s’engage. Et j’me rappelle, notre voisin, qu’était à peu près du même âge, et il est venu se déshabiller ici, pour mettre l’uniforme, et laisser ses sabots; ils sont là restés. C’est tous ce que je sais."
J’en ai connu un de survivant, celui qui les avait emmenés quand ils sont passés prés de chez moi, le dénommé Demade. C’était un charron et lui il a réchappé. On en dit beaucoup de mal, mais ça ne m’étonne pas, car il a pu s’en sortir et eux, totalement inexpérimentés, c’était la fleur au fusil qu’ils allaient s’attaquer aux SS, car ç’était une division de SS, les SS "tête de mort". D’ailleurs j’aurai pu récupérer des souvenirs autour de chez moi, là où habite le belge, Max; il y avait sur le terrain des tas de fanions triangulaires jaunes avec la tête de mort abandonnés par tous ces gars là.( Il s'agit probablement des fanions qui servaient à baliser les champs de mines) A. Dalle
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Les jeunes résistants ont été retrouvés le samedi après-midi . Quand lesAméricains ont enlevé les blessés chez nous, (le lundi) il y a une maman qui est venue; ç’était Madame Mascart; elle avait été chercher son fils mort, son mari était avec elle. Elle a demandé aux Américains de conduire le corps de son fils à Bavay et ils ont répondu : « Nous avons ordre de prendre des blessés, pas des cadavres » C’est donc un fermier de Sur Hon qui dit : « Je vais atteler un cheval et je vais te reconduire ». Le fermier c’était Fréhaut. (le père du maire actuel de Bavay).
LIA Abrassard
Mon père avait fait la guerre de 14. Il savait de quoi il parlait. Leur adhésion était improvisée, c’était l’emballement de la Libération. Ils étaient en uniforme, très disparates. LesAllemands venaient d’être bousculés par lesAméricains, ils étaient repliés vers le cimetière de Taisnières où pas mal ont été liquidés. Les Américains arrivaient de La Longueville par la plaine du Gard pour prendre la route de Malplaquet en travers. LesAllemands étaient partout, même au café du cimetière où il y avait un peloton très excité avec des blessés; ç’était la déroute pour eux. Ils ont vu arriver quelques jeunes avec Demade; ils les ont laissé approcher, au dire du grand père de Madame Minotti, Alexandre Duchateau; il a vu desAllemands tirer derrière les jeunes pour qu’ils ne puissent pas se sauver et ensuite expédier des obus fumigènes devant, en faisant un barrage ; quelques soldats sont partis à l’abri de ce nuage et sont tombés sur les jeunes sans qu’ils aient le temps de réagir, de faire quoique ce soit.
Ensuite lesAllemands sont revenus au café et c’est dans cette équipe là que je suis tombé avec le père de Delcroix. Les soldats ont commencé à recharger les fusils et c’est à ce moment là que le grand père de Madame Minotti leur a fait croire que l’on était un peu désaxés, sonnés par la guerre, qu’on avait des vaches et qu’on les cherchait ; il a fait rigoler lesAllemands ; ils nous ont mis dehors et on est reparti par où on était venus mais j’avais du mal à faire marcher mes jambes; elles me semblaient peser 50 kg. Ils ont été frappés à la tête, ils ont été achevés ; y en avait qui avaient des coups de hache à la tête. Un revolver pour eux tous. Le nommé Delcroix était simple, je ne dis pas simple d’esprit, il était immature, il avait une vingtaine d’année mais il parlait comme un gamin de 12 14 ans. Genarte n’était pas du tout du même genre. Delcroix n’allait pas au collège. A.D. Chez Gillot, il y avait un état major. Chez nous, ils nous avaient pris deux chevaux en quarante, un cheval et la voiture, mais là, ils ne sont pas parvenus à remettre l’auto en route; ça a duré des heures; ils sont allés chercher un vieux et lui, sur une demi-heure de temps, il a remis l’auto en ordre. On disait qu’ils faisaient des bons de réquisition; je dis à Papa : « On a déjà perdu deux chevaux ». Mon père dit : « Je vais pas aller me faire tuer, me faire ramasser pour ça» Etbien moi j’y suis parti chez Gillot. Ça a été assez long et ils m’ont répondu « Notre colonel dort » Il dormait et j’étais toujours là. Madame Gillot me dit : « Il y en a un qui traverse la cour. Il a l’air sympathique. Je vais aller lui demander ». Lui il m’a introduit dans le bureau de l’état-major; par l’entrebaillement d’une porte, j’ai vu un grand chef qui m’a fait un bon de réquisition. Il a signé ce bon et mis le cachet de son régiment. Peu après, il y a eu l’attaque des FFI dans la plaine et celui qui a signé le papier est parti, avec d’autres, pour achever tous ces malheureux et quand il est revenu il a dit : « Monsieur Gillot vous ne serez plus ennuyé par les Terrorists ! Je les ai tués moi-même » .Ala Libération, les gendarmes français ont fait une enquête pour essayer de le retrouver. Ils ont pris l’ordre de réquisition avec le cachet du régiment.
Le char de la Carlotte est un jagt sur chassis Panther sans tourelle tournante.
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la brasserie Brasseur, ç'était Paul Jacmain, mais après c’était des Fréhaut dont le petit fils est maintenant maire de Bavay. Il est le fils de Jacques Fréhaut. Il avait un an de plus que moi. Ils étaient là pendant la guerre. C’est son grand-père qui a attelé pour ramener les corps des 2 fusillés de Bavay chez eux.( Non, son père) Albert Dalle Mon grand père exploitait la ferme de la brasserie à Sur Hon. Il s’appelait Gaston Fréhaut et avait deux fils , mon père Jacques et mon oncle Jean-Marie, qui habite maintenant rue des Rocs à Houdain. C’est mon père, Jacques Fréhaut, alors âgé de 16 ans, mon oncle en avait alors douze, qui a attelé pour ramener le corps de Mascart à Bavay. Mascart avait la tête fendue en deux. Alain Fréhaut Mais les Allemands avec une lunette, de chez Gillot, y z’avaient pas besoin d’un coup de fusil. Les jeunes sont arrivés en travers; y z’ont eu qu’à mitrailler ; y z’auraient été blessés achevés à bout portant. Ils étaient neuf et dans ces neufs là il y en a eu cinq de tués, trois qui ont rebroussé chemin et le quatrième c’est un dénomméAndré Baron; au lieu de retourner sur l’maison Wallerand, il a traversé tout à découvert, tout en zigzaguant et avec les balles qui le poussaient au cul, il est arrivé au coin d’l ‘pâture Lebon, il a voulu sauter au dessus d’l’haie et en sautant il a pris une balle dans l’fesse. Il est alors parti tout d’travers. C’était l’commis d’chez Deschamp au Bléron. Pour l’savoir, il faudrait contacter MarieAimée Deschamp, l’femme Lefebvre de Gussignies. (Non, il travaillait chez Bosthyne) Elle vit encore, la mère du moutonnier.
Demade: il devait avoir 25 ans. Un solide gaillard. En ce temps là, m’papa a toujours dit : «Ca va ainsi ». Il ne voulait pas que j'y aille. L’maréchal était avec les jeunes et il a rebroussé chemin sur s’maison. Chez Wallerand. Il y avait beaucoup de haies à ce moment là et il n’était pas facile de voir ce qui se passait comme maintenant. Albert Dalle je ne sais pas s’il n’y était pas? Alexandre Duchateau y m’a dit : « Albert Dalle, il a failli y passer . LesAllemands étaient énervés, y buvaient, y m’doit un grand merci car il avait soit un revolver, (non, pas armé) soit un brassard, ( oui mais en poche) et j’l’ai mis dans le corps de pompe, y avait un chapeau, j’ai dit à lesAllemands qu’il travaillait au cimetière». QuandAlbert il a eu disparu,Alexandre a été reprendre le revolver où le brassard (oui, glissé furtivement sous un seau avant d’entrer dans le café, heureusement sans avoir été vu!) , je ne sais plus. Il l’a mis ailleurs, car il a eu peur que lesAllemands le trouve. (Les corrections sont de Albert Dalle lui même) ELIE LECOCQ
Delcroix : je l’ai très bien connu mais pas Genarte . On a dit que l’alarme avait été donnée parce que, en passant une clôture, un fusil chargé sans cran d’arrêt, le coup de feu est parti et la sentinelle de chez Gillot a crié tout de suite. Elle a du penser qu’on attaquait l’état major. Là dessus les Allemands sont partis, ils ont fusillé les jeunes et l’on a même dit qu’ils les avaient achevés à la hache. Certains soldats avaient au ceinturon une espèce de petit outil qui ressemblait à une hache; très peu avaient ça. Peut-être que ç’était pour se dépanner quand ils étaient enlisés. Ceux qu’étaient chez nous, ont pas participé à ça. Je connaissais Mascart. Il était de Bavay. Il devait avoir 18 ans . Y s’était lancé dans les FFI.A
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Il s’est sauvé derrière, les Allemands ici dans la pâture où y a eu un de tué (plus tard), je pense que c’est ce jour là, et ils ont aligné Jean Brohet et Jean Sottiau ; Jean, il a monté les escaliers pour rentrer dans la cuisine, et la balle était à 30cm du coin dans le mur. Jean Brohet a reçu des éclats de briques, il a traversé la cuisine et sauté par la fenêtre de l’autre coté ? Arrivé à s’maison, il a traversé la route; il y avait un char allemand; mon Jean, il a traversé devant le char allemand, il s’est jeté dans le fossé, le char est arrivé, Jean y s’est fait tout petit dans le fossé et le char est passé par dessus. Le trou chez Georges Auquier n’a jamais été rebouché. Peut être que les nouveaux l’ont fait. Il est vrai que s’ils étaient passés sans bruit ils auraient été moins vite repérés. Ils avaient vraiment pas beaucoup de chances parce qu’après ils étaient vraiment à découvert. Ils venaient de la chaussée du Bois, à travers les pâtures Berlaimont et ils ne savaient pas qu’il y avait des Allemands dans Taisnières.
C’est étonnant qu’ils ne l'aient pas su car des jours de retraite il y avait des Allemands partout
Achille Lebon, père, "Ils marchent à la mort"
Jean Brohet n’était pas avec les jeunes. Il était emmanché au garage Raison ou ici. Il est arrivé chez Stiévenard , il y avait des Allemands tout plein, il a mis son revolver sur la pierre du puits, et un des Stiévenard qui l’a vu, l’a poussé du pied pour le faire tomber dans le puit.
C'est Charles Raison qui a envoyé les jeunes qu'ont été tué le samedi après midi. On a dit ça.Les(faux)corps de trois des suppliciés furent ramenés le lendemain sur le trinqueballe de Sylvain Duby, peintre et vitrier de son état, qui sera tué le jour même devant sa maison par un tir de l'aviation américaine.
Les Américains sont passés dans le courant de l’après-midi. Les jeunes ont été fusillés après que les Américains soient passés. De toute façon les jeunes étaient voués à la disparition il y avait des Allemands partout.
Mon grand père qui habitait au Riez Chartiau a vu les malheureux jeunes monter sur la plaine à découvert et il les a entendus crier quand ils ont été tués..
Le plus proche des jeunes fusillés était Michel Delcroix , son père avait fait l'autre guerre, et Demade récupérait un peu les jeunes comme résistants, son père l'a incité à partir, à faire son devoir; il l'a bien regretté par après bien sûr, il est parti en compagnie de Baron qui habitait chez Bostine, comme ouvrier, un appelé Molle de Bavay, Claude Liénart, Dalle (non) qui habitait dans le coin, et puis Mascart de Bavay. Le baron avait été soldat: il avait quand même un peu d’expérience par rapport aux jeunes, par rapport à un Michel Delcroix qui était un peu simple. Ces jeunes n'étaient quand même pas formés pour dire d'aller au combat. À plus forte raison que leur chef Demade ne les a pas accompagné quand il les a envoyés. Ah non il n'est pas parti avec. Il se tenait toujours à quartier, par exemple il disait qu'il ne pouvait plus coucher chez lui parce qu'il avait des documents compromettants, il disait qu'il faisait partie de la Résistance et qu'il était chef,
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Nous avons appris qu'il avait mis des munitions le long du jardin du voisin, les "Blahon" et le long de notre mur de jardin. Il ne pouvait pas rester car si ça avait été découvert lui était bien à l'abri, mais les voisins en aurait eu une bonne si les Allemands étaient venus.
Cinq jeunes gens tués bétement comme ça! Le baron n'a rien eu mais le peintre a eu un projectile dans le talon. Le baron avait environ 35 ans le peintre avait environ 22 ans. Il habitait à la maison qui fait le coin pour aller au moulin Williot. Après il est parti habiter devant l'Etang des Rocs. Je ne sais pas s'il y avait une deuxième équipe (bien sûr que si puisqu'elle en cite deux survivants) Je n'avais jamais entendu parler que Michel Delcroix était résistant. Delcroix habitait chez Menu, du même coté que nous, donc sur Taisnières. Le père Delcroix portait du charbon chez André Carlier et le fils ne travaillait pas encore. Peut être qu'il allait donner un coup de main chez Stiévenard car à l'époque la main d'œuvre manquait.et les gens allaient facilement en ferme. Chaussées (400 Taisnières
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---------------------------------Probablement après les bombardements de Gognies-
morts) à 6km dans le N de

La veille il y avait eu une bataille, au bosquet de la Carlotte.(non) Il y a eu beaucoup de blessés.(Il semble que la Carlotte est été un lieu de regroupement temporaire des blessés allemands) Les blessés ont été amenés dans la maisonAbrassart, que c’est Denis maintenant (au carrefour de la rue du Centre et du vieux chemin de Mons) J’y ai été le soir, quand on a dit que les Américains arrivaient. Là c’était inimaginable. Il y avait des blessés dans toutes les pièces. Y’en avait un qu’avait la bouche emportée par une grenade et qu’a joué du piano.
J’m’en rappelle, y’en avait un, jeune, y fallait qu’y reste parce que c’est lui qui s’occupait des blessés.Nousétions au centre des évènements du fait que nous avons eu tous les blessés allemands qui sont revenus des combats de la Carlotte. Cette bataille entre lesAllemands et lesAméricains a eu lieu au bosquet. Notre maison émerge de tout le reste. On a l’impression que leur capitaine leur avait dit de se replier sur cette maison là. Ils sont arrivés comme des hommes qui s’étaient battus, ils étaient énervés, ils demandaient toujours « Capitaine, Capitaine ».Après, ils se sont couchés parce qu’ils étaient éreintés. A ce moment là, est entré un espèce d’énergumène avec un revolver, prêt à faire feu, son casque était camouflé avec du maïs et quand il a vu tous ces hommes là étendus, il a baissé un petit peu ; il a parlé avec eux et on a bien compris qu’il disait qu’il allait chercher un docteur. Je crois que c’était dans l’après midi. Donc dans l’après midi du dimanche. On a été libéré le lundi trois (4) Ce fameux énergumène est revenu après avec un médecin qui parlait bien le français, qui a mis une sentinelle en bas et un drapeau de croix rouge à la grille. Tous les blessés qui étaient sur la plaine ont vu le drapeau et sont arrivés chez nous. Des vraiment touchés il y en avait une quinzaine. Et après des ambulances qui en amenait encore des plus graves. C’était le dimanche. La bataille, ç’était le dimanche et je m’en rappelle bien. Et les voilà installés sommairement, cette table-ci était remplie de médicaments, de morphine surtout et un peu de pansements, mais ils n’avaient aucun grand équipement de soins. Le soir, vers cinq heures et demi, six heures du soir, la sentinelle est remontée toute énervée « Terrorist, Terrorist ».Alors j’ai demandé au médecin qui parlait bien français ce qu’il voulait dire avec « Terrorist ». « Il y a un chef gaulliste qui est venu et il a dit:
313131LES BLESSESALLEMANDS CHEZABRASSARD
Tous les blessés du coin étaient ramenés là. Et après, c’était le lendemain, j’suis allé voir des blessés chezAbrassart. Oh! ç’était infernal. Charles Raison avec je ne sais plus qui, était parti à la croisade David pour aller chercher les Américains, pour qu'ils prennent les blessés. Aun moment il est passé un chef allemand; il a dit qu’il fallait monter à l’attaque, et ceux qu’étaient pas trop blessés devaient partir.
Tous ces hommes là avaient besoin d’être soignés, ils avaient de la mitraille dans le corps. On se demandait qui était le chef gaulliste ! Et le lendemain matin il est venu: ç’était Charles Raison, le futur maire. Donc il est parti avec le médecin. LesAméricains passaient à la croisade David. Il voulait leur demander du secours et de venir enlever les blessés. Ils ont fait signe à un tank, qui s’est arrêté, qui a fait monter le médecin et qui est parti avec. On l’a plus revu. Pendant ce temps là, on ne rigolait pas, car on était sans médecin, sans infirmier. Les hommes commençaient à divaguer; il y en avait un qui avait toute la bouche emportée; dans le lit il y avait le capitaine, il est resté jusqu’au soir, dans l’ambulance ouverte; on voyait juste ses chaussettes grises par la porte arrière, « Celui là on le descend pas; il désire mourir dans l’ambulance » et au soir il était encore là. Il y en avait dans toutes les pièces. Dans une petite chambre, il y avait un grand blessé dans le lit mais ils l’ont retiré pour mettre le capitaine.Lanuit s’est passée comme ça et puis le lendemain dans la cour tous les voisins venaient voir, et je dis à une dame : « C’est quand même formidable qu’on dit qu’il y a des Américains dans le village ; ils ont bien vu le drapeau croix rouge. Ils auraient bien pu venir voir ce qui se passait ici ». Elle me dit : « J’en ai vu deux chez le boucher Frappart en train de boire du champagne. Alors si tu veux, je vais aller les chercher ». Elle est revenue avec deux Américains, un très grand, et un, un peu plus petit ; le très grand avait un petit grade et il a eu une attitude que je n’ai jamais comprise, il m’a donné son fusil : « Tenez!» Entre parenthèses, il était lourd, lourd son fusil.Au bout d’un moment quand on a eu repris ses esprits, il a été dans la pièce où se trouvait le grand blessé; j’ai voulu lui rendre son fusil: « Non ! ». L’autreAméricain avait son fusil quand même. Les Allemands n’en menaient pas large.Les Américains étaient très décontractés, c’est peut être pas la même chose actuellement en Irak. Le grand a demandé si quelqu’un parlait l’anglais. Y en avait pas. Donc il a sorti une phrase en français, sûrement apprise depuis le débarquement, qu’il répétait sans arrêt; j’la connais encore par cœur : « Bonjour, vous êtes prisonniers des soldats américains, la guerre est finie pour vous. Vous serez bien traités, bien boire, bien manger. Tout de suite partir Angleterre »Alors je les ai conduits au capitaine qui était dans la chambre. Ils sont arrivés, ils ont claqué leurs talons; l’Allemand a fait ça, un salut à moitié hitlérien, pas bien haut.(Lia lève la main à hauteur de l’épaule) Et l’Américain a recommencé : « Bonjour, vous êtes prisonniers des soldats américains,…. »…
Et puis il a soulevé le drap, ce capitaine avait un sparadrap qui lui enveloppait tout le corps, il avait percé le matelas avec son sang, percé le sommier et il y avait une flaque par terre; lesAméricains lui ont demandé si ç’était leurs avions qui ont fait çà et il a dit que oui.
J’avais 24 ans et j’avais encore quelques notions d’anglais et je leur ai dit : « C’n’est pas l’tout, il faut venir enlever tous ces hommes là » Oui, oui, qu’ils ont dit ; pour le moment nous partons à Bavay avec des prisonniers à pied et après, tout de suite, au tour des blessés avec les ambulance. Nous, on disait : « On n’les reverra plus » Ca a pas raté.A5 heures du soir, les ambulances américaines arrivent avec des Jeep équipées avec 3 brancards sur le devant. Ils ont fait le tour des blessés, ils ont vu les plus gravement atteint et tout le monde est parti.
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demande que nous nous rendions, mais j’ai répondu que nous sommes des militaires et que nous ne nous rendrions qu’à des militaires, pas à des civils »Alors le chef gaulliste a dit : « On va aller chercher des militaires, demain matin, pour me conduire aux Américains »
LIA ABRASSARD
Cette table ci était couverte de médicament. J’ai dit : « Vous prenez vos médicaments ? » « Non, pour vous, pour la population civile ». C’était le lundi soir. On a été libéré le lundi après midi, le médecin est parti le lundi matin, la bataille de la Carlotte a eu lieu très tôt, le dimanche dans l’après midi. Les premiers blessés sont arrivés à ce moment là. Le capitaine blessé qui était chez nous était le capitaine qui était dans le char Tigre de la Carlote (ça en fait deux avec celui de A.Dalle).
Je suis chrétienne et j’ai été très contente de la façon dont lesAméricains ont traité nos blessés allemands. Beaucoup d’humanité."Moi c’est ainsi que je comprends la guerre, sans brutalité".
LIA LIEU DU COMBAT DES JEUNES RÉSISTANTS.
Sur le grand chemin de Mons, derrière la stèle, à 200m, dans la partie basse, là où il y avait une prise d’eau; dans la zone sombre, au milieu du blé, cinq jeunes résistants tombèrent en combatant.
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Photo Bethsabée Ory

Al’angle de la chaussée du Bois et de la ruelle Delecour, le pére d’Albert Dalle fut tué en même temps que le peintre Duby, à la porte de sa maison, par un chasseur américain qui « nettoyait » la chaussée, avant l’arrivée des chars venant de Bavay
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353535LASTELE Vieux chemin de Mons, au droit du cimetière, on doit préciser que le s jeunes sont morts au combat et non « lâchement assassiné » L’endroit exact des combats se trouve à deux cent mètre derrière la stèle au point bas de la plaine. La stèle a été remise en bord de route pour qu'elle soit plus facile d’accès, mais ç’est maintenant à deux cent mètres de l’endroit où les jeunes ont été tués.
Ca doit être Maurice Deguerre qui l’a faite. C’est un ancien cantonnier; il est mort; la plaque, a été faite par la municipalité.
Je pense que c’est peut-être Monsieur Fruit qui l’a fait faire. Au début, j’ai souvent vu Monsieur Giraud avec les enfants des écoles, les plus grands, aller jusqu’à la stèle vers le 11 novembre. Ils mettaient un bouquet, du moins les premières années. Al’époque il y avait des haies dans la plaine et même un bosquet avec des haies. C’était, en regardant de l'église, une parcelle sur la droite du bosquet. A trou.dansfossé,dumètrescentle

Faut voir la tête desAllemands quand y z'ont vu le cheval sortir de la chambre et essayer de descendre les escaliers Bof, nous on était sous notre pont, avec 3 mètres de terre au dessus.
Plusieurs témoins ont fait le lapsus d'appeler Anglais nos libérateurs américains car en 1918 ce sont lesAnglais qui ont libéré Taisnières. Le jour où j’ai vu le char de la Carlotte, avant d’y arriver, sur le pont au dessus de l’Hogneau, après le carrefour de Sur Hon, il y avait un corps en plein milieu de la route avec un uniforme kaki; il était incorporé au macadam, grand, étendu et on voyait sa montre écrasée à son poignet. Ca devait être un prisonnier car il n’était pas habillé comme les Allemands. Les Allemands traînaient beaucoup de prisonniers avec eux; ils se faisaient suivre. C’est un gars qui a du être tué et tous les blindés lui ont passé dessus; il était vraiment incrusté dans le macadam. (La tenue de combat des troupes allemandes était kaki. Ce pouvait également être un Américain mais c’est peu probable). Avant d’arriver à Sur Hon, venant de Taisnières, dans le virage où il y a maintenant un parterre et où il y avait avant une cabine électrique, à l’entrée des Cavés, il y a une première maison sur la gauche et en face il y avait une haie qui n’existe plus. Au pied de la haie il y avait une pièce de 88 allemande; les deux artilleurs étaient complètement déchiquetés. Il y en a un qui était sur l’affût du canon, sur le dos, complètement croqué, les pieds qui pendaient d’un coté et de l’autre. Probablement un travail de l’aviation.
J’habite entre 2 routes, j’étais dans le jardin; y’a des chars américains qui passent, le chef du char assis sur sa tourelle; j’les applaudis au passage; lesAméricains allaient des Arcades vers la Belgique; j’reviens sur la façade de l’habitation, j’entends un ferraillage de diable sur l’autre route, ç’étaient des chars allemands qui venaient de la Belgique, et y’a eu à peu près 5 mn entre les 2 passages, je ne sais pas par quel mystère ils ne se sont pas croisés, c’était certainement dans l’après-midi du ___________________Christian2.
Génard_________
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SOUVENIRS: Chez lesAbrassart il y avait une belle petite jument des Pyrénées. Quand lesAllemands ont envahi la maison, Lia l’a mise à l’abri, car lesAllemands prenaient les chevaux. On a donc caché Sophie dans une petite chambre; on lui a fait monter les escaliers, et comme les Allemands se sont incrustés plusieurs jours, il a bien fallu sortir Sophie !
LIA Une année, non pas par résistance, j’avais choisi une pièce de Dickens; il fallait soumettre le programme à la Kommandantur, à Bavay. Quinze jours avant de jouer, ça revient refusé. Nous n’avions plus de programme. On s’est affolée. J’ai été trouver la présidente de la Croix Rouge qui était Madame Mange, la femme de l'instituteur. (Mme Alice Mange, Institutrice)Elle m’a dit : « Jouez quand même ! » Mais on n'avait plus qu’une petite pièce d’un acte et un petit ballet. « Jouez quand même, vous allez avoir une salle archi comble » Et ça a été comme ça, l’esprit de résistance des gens contre lesAllemands a fait que tout le monde est venu au spectacle, Ca a duré même pas une petite heure.
Il y a unAméricain qui a été tué au Camp Perdu , René Paquet l’a vu; en continuant le chemin vers les trucs de gaz, l’Américain était sur la route, les bras allongés, c’était un noir. Acet endroit là, il y a eu au moins une dizaine d’Allemands qui ont été tués et enterrés dans le champ au dessus de la ferme de la femme à Jarosse, Irène Husniaux, épouse Jean Jarosz) La tombe d’un mitrailleur allemand se trouvait au Riez de l’Erelle, à mi-chemin du cimetière et de l’endroit où habite Christian Dalle. Probablement descendu par les Américains venant de La Longueville. Le médecin allemand, qui est parti et qui n’est plus revenu, avait donc laissé sa trousse de toilette et un pyjama de toute beauté . Nous avions un petit domestique et je lui ai donné le pyjama en lui disant : « Tu le mettras quand tu te marieras!» Mais le médecin étaitgrand comme ça et le domestique petit comme ça. Et quand il a marié une fille de Taisnières que nous connaissions très bien, j’ai demandé à Simone: « Et Jojo, le soir de ses noces, est ce qu’il a mis le pyjama ? ». Elle m’a dit: « Oui ». On a eu aussi beaucoup de seringues et toutes sortes de choses. J’en ai donné à beaucoup de gens. Des paquets entiers de gaze à une petite jeune fille de Bavay, qui avait un cancer. LIA Pierre, le mari d’Odette, était chez nous quand lesAméricains sont arrivés. De la guerre, on avait conservé du mousseux d’une fête qu’on donnait pour les prisonniers et ce qu’on n’avait pas vendu, on se l’est partagé, en payant bien sûr. J’en avais deux bouteilles en disant « Quand les Anglais arriveront, on les donnera aux Anglais » (Lia se trompe d’une guerre) Je suis descendue à la cave et je suis remontée avec mes deux bouteilles mais les Américains devaient en être saturés, ils ont pas voulu; donc Pierre me dit : « Donne les moi » et ils ont été boire les bouteilles dehors. Par contre j’avais fait mûrir des tomates, sur l’appui de la fenêtre: lesAméricains les ont mangées; ça, ils mordaient là dedans, ils faisaient bonne chère avec des tomates crues!
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Avec Geneviève, (Geneviève Gillot qui a épousé par la suite Lucien Douai) beaucoup plus jeune que moi, on a beaucoup fait de manifestations pendant la guerre pour les prisonniers, les enfants de prisonniers, les Noëls. C’est grâce à nous que la jeunesse de Malplaquet s’est rassemblée avec celle de Taisnières. On faisait des séances théâtrales au profit des prisonniers. Mais le problème c’est qu’il fallait arriver à trouver un rôle à tout le monde ; et tout le monde voulait un beau rôle.
LIA
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La nuit du samedi au dimanche y avait les FFI ?Y avait un cultivateur qui habitait au Bléron, desAllemands y ont suivis le convoi. Ils ont criés Terrorist terrorist, y sont rentrés dans une écurie y sont montés à l’échelle et il a tiré l’échelle. Y s ‘ont jeté des grenades partout.Etl
LIA____
’autre, Jules Tavers un petit bonhomme. Les Américains passaient sur la chaussée. Il voit desAllemands errants derriére chez lui. Il prend son fusil de chasse et va vers eux. Le chef parlait français. Il a rigolé :" Rentre chez toi; J'ai pas fait toute la guerre pour me rendre à un civil".________________________________________
J’ai connu après la Libération un cultivateur à Feignies; lesAllemands lui avaient embarqué un chariot, trois chevaux. Le valet dit au patron: "C’est moi qui va y aller, c’est mes chevaux". Puis pas de nouvelles, pas de nouvelles, pas de nouvelles;... il est revenu six semaines après avec le chariot et les chevaux. Celui qui était à la Ferme de l’Ermite. Un cultivateur qui n’avait pas peur. Le samedi ou le dimanche y passe avec un tombereau à 3 roues; réquisitionné; les Allemands mettent toutes leurs affaires dans le chariot; v’la qui passe à Blaregnies : « Je ne vois plus les Allemands qui m’avaient demandé à prendre leur barda » Les hommes étaient peut être fatigués, ils ne savaient pas suivre. Y tourne à droite. Personne l’a suivi; y fait 500m; il était caché; y avait un cliquet au tombereau; y bascule le tombereau dans le fossé et il est revenu. « Delmarle qui s'appelait».
L’occupant de la ferme de l’Ermite en 1944 ç’était Gustave Delmarle. Il avait trois enfants dont un de mon âge, Gaston qui vit à Blaugies, à coté de chez Lia. A. DALLE AQuévy le samedi y avait un mariage, à la cave. C’était pas un « mariage de guerre » comme ils disent en patois en Belgique ; là c’était un vrai mariage. On les a bien connus.
Aun moment y avait desAllemand qu’étaient pas loin et qui nous ont tiré dessus. Ils étaient camouflés derrière la haie dans les pâtures. On les avaient vus. Mon père, il arrête une jeep et leur montre: lesAllemands qui nous tirent dessus. C’est pas passé loin.__
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Alors il est venu deuxAllemands au café « Chez Convenu » , Cornut Edmond, oncle de Michel Delcroix((FFI) et un monsieur m’a dit : « N’t’inquétes nin ! j’vas les amuser ! » et il leur a payé à boire au comptoir ; ils ne sont jamais venus voir dans la salle ce qu’on jouaient; ça a été vraiment réconfortant de voir l’accueuil de toute la population : ç’était l’esprit de résistance contre les boches. LIA Il y a une dizaine d’années est sorti à Mons un livre qui s’appelait la poche de Mons. Dans ce livre on parlait de Taisnières, de Malplaquet sauf une petite erreur. Parlant des blessés de chez nous, ils disent que ç’était au calvaire de Malplaquet, or c’est le calvaire de Taisnières; ç’est l’entrée de la route du nouveau cimetière. Le calvaire ç’était au cimetière. Le calvaire était installé entre les deux marronniers.
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Ils nous ont fait creuser des trous tout le long de la route avant la Libération, de la profondeur d’un homme pour 5 hommes, un fossé d’un coté de la route, l’autre de l’autre ? Ca a surtout servi à enterrer leurs morts.____________
Elie Lecocq
Auaffaire.Gardon
Les SS ont traversé Sars la Bruyère en lançant des grenades dans toutes les caves. Il y a eu de nombreux morts. Mes grands-parents habitaient sur la place de Sars c’est ainsi que j’ai connu l’
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a vu aussi des SS. Ils voulaient à manger. Ils voulaient du jambon. Papa et Maman disaient qu’ils ne comprenaient pas. Les SS ne savaient pas le dire ; ils ont mis leur derrière en arrière et caressé leurs fesses ( Cela mimé par une dame distinguée de Malplaquet vaut son pesant de …jambon !) Ils avaientdes grenades toutautourd’eux. Ils avaient des insignes spéciaux de SS. Ils ont pris du pain parce qu’on cuisait nous même. Ils étaient en side-car. Régine Hélin L’Dimanche on éto libéré, c’était fini ; le samedi Bavay était libéré ; y passaient des Américains partout, sur l’chaussée. L’drapeau français roulé dans l’bas d’l’dresse, il était lavé. L’lundi, qui faisait tout juste jour, v’la qu’j’intin du bruit. On s’léve. Mon dieu, des Américains, j’sors l’drapeau. Et j’men vais mettre ça au pied d’el maison dans un trou dans le mur ? C’était un petit drapeau. Mon dieu, des soldats habillés en kaki, mais un brassard rouge avec l’croix gammée. L’drapeau fut vite enlevé. Une demi heure après, ç’étaient des chars, suivis d’un convoi avec des chevaux et des chars russes (voiture à chevaux attelés à la russe), des side-cars, y avait un avion de repérage et y sont arrivés au chemin des Potiers, et là y avait des Américains. Pour moi le lundi, ç’était fini. Deux jours après, j’ai ressorti mon drapeau, car quand on est pris un coup… Après, on a pu rien vu, rien entendu. Le lundi la guerre était finie. Le mercredi au matin, troisAllemands sortent de la grange, sans armes; elles étaient dans la paille : « Merde, v’là qu’ça recommince ». Ils ont venu vers nous, et ils nous ont demandé à manger, « Guerre finie ! » Ils étaient couchés dans le tas de paille. Certainement depuis le lundi. « Quand le loup il a faim il sort du bois » Ils nous ont montré des photos de leur famille. Ils se sont lavés un petit coup dans le lavabo. Ils voulaient se rendre mais pas aux terroristes. On avait peur. Ils étaient en vert. Je m’apprêtais pour aller trouver lesAméricains, sur la chaussée. Jules Bavay qui s’amène. Il les voit, se retourne à s'maison, il sort un revolver qu’il avait sans doute ramassé à droite, à gauche. Il est parti avec les troisAllemands et a été les remettre aux Américains. Il a fait trois prisonniers. Et il a eu une médaille de guerre ! On a retrouvé les trois fusils, le ceinturon, deux boites de cartouches. Ils ne voulaient plus voir de chefs allemands, ni de terroristes. Et les armes ont été récupérées par les pillards. Ici il y avait un camion tout plein de revolvers. Des gros, des beaux. Ils ont vite été disparus. Nos troisAllemands ne voulaient pas se rendre aux terroristes. Depuis la Normandie ils étaient harcelés sans arrêts.
Madame Suzange, collaboratrice notoire. Elle habitait dans une maison neuve (à l’époque) au bout de la chaussée du Bois, à droite. C’était une Belge dont on ne sait rien. Elle passait pour avoir plein pouvoir auprès des Allemands:
L’année d’après, je vais à la chasse, i z' avait nettoyé la tombe, c’est mon dieu pas possible, i z’avait nettoyé 10 m à coté. J’l dis au cantonnier; i dit : « Non, non ! » "Ah bon, oh bin ça va"; après j’ai bin vu qu’ça s’affaissait où qu'j'avais dit, ç’était bien là qu’il était. Les années passent et six ans après on déterre les morts. On avait eu l’air de rigoler quand j’avais dit ça. Y z ont rien trouvé. Madeleine (Minotti), elle raconte mon histoire à Charles Raison, le'mayeur. Un jour il arrive, « Tu sais où tu l’as enterré l’Allemand parce qu’ on ne trouve pas le corps ». « Ah bon ! Ben vous avez toujours fait arranger la tombe là où il n’était pas ! » « Tu saurais m’dire aujourd’hui, d’où c’est qu’il est ? » "Ben oui". DeuxAllemands et le cantonnier du coin et Charles Raison il dit : « On va voir si m’homme il a vraiment de la mémoire ». Malgré tout j’étais pas fier. J’dis : « C’est là qu’il est ». L’Allemand, avec s’béche, y découvre un peu de veste bleu , v’là tout. L’cantonnier qui entretenait les tombes s’appelait Jules Carlier( ?), le mari de Blanche, travaillait comme cantonnier sur Bavay. Jules habitait avec Blanche dans la maison qui fait le coin de la Chaussée du Bois et de la rue du Centre. A la débâcle ils partirent avec les de Winter comme réfugiés à Marmande. Jules fut nommé Garde du corps de la petite Agnés (3 ans) Se promenant tout le jour ils faisaient « chapelle » en divers lieu, Jules présentant ses civilités au patron et Agnés assise sur la bordure du trottoir attendait. C’est ainsi qu’on repérait en fin d’après midi où était Jules ». Ernest Laurent y faisait Taisnières. __________ Elie LECOCQ_________________ D…..qu’est mort en déportation avait été dénoncé par sa belle fille qui voulait être tranquille pendant que son mari était prisonnier. Le maire de pendant la guerre, Monsieur Hélin. Elise Bévaire et sa soeur qu’étaient jeunes à l’époque et qui habitaient sur la chaussée Brunehaut étaient parties épandre le fumier. De loin elles voient un homme étendu sur un tas de fumier. Elle passent au loin mais à un moment il n’y avait plus que ce tas à épandre. Comme elles avaient peurs elles ont été chercher un homme qu’est venu. En s’approchant il a vu qu’il était mort et que c’était le mayeur qu’était venu voir son domestique un peu plus Laloin.famille est venue le rechercher mais pour rentrer chez eux ils devaient passer par la douane à la Croisade David. Les douaniers ont fermés les yeux et tout est rentré dans l’ordre. Personne a rien su à tel point que Madeleine Minotti pensait qu’il était mort dans son lit! (MM était secrétaire de Mairie) ___________________________
L’Allemand que j’ai enterré, avait 18 ans comme moi, et il était du mois de mai comme moi. Quand on l’a enterré j’avais fait le trou juste à côté; on l’a pris à deux, moi comme j’étais costaud, j’ai pris du coté de la tête mais quand on l’a soulevé, on a vu qu’il était coupé en deux. Une rafale, carrément coupé en deux.
-Le fils d’un paysan avait été arrêté dans une rafle ; elle le fit libérer. Le même paysan eut un jour un cheval de réquisitionné ; il alla voir Madame Suzange qui régla le problème aussitôt.
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Madame Minotti:….Elle était enceinte quand son mari a été tué. Elle ne sympathisait plus beaucoup avec les gens, Madeleine. Elle a subi l’influence de Mademoiselle Pature, ce qui lui donnait une certaine culture, beaucoup d’instruction , d’éducation et elle a beaucoup gagnée à la fréquenter.J ’ai vu plusieurs fois Madame Choel parce qu’ici, dans la famille, quand il y avait l’occasion d’un banquet, c’étaient des gens de Blaugies qui assurait les service. Ils prenaient Madame Choel parce que le cuistot était un douanier belge qui était au poste de Blaregnies et qui connaissait bien les Choel. Je suis arrivée à Taisnières lorsque j’avais 5 ans et j’y ai vécu 45 ans. Y avait une bonne mentalité dans ce temps là et j’espère que ça continue. Nous avons passé une période exceptionnelle au niveau du rapprochement, quoiqu’il y avait quelque fois des haines terribles, des jalousies. Lia, avec sa très forte personnalité, fut la cheville ouvrière du rapprochement entre la jeunesse de Malplaquet et celle de Taisnières. Mon grand père tenait la ferme que j’ai vendue à Monsieur Benoit. Aux Belles Epines, en labourant mon pére a trouvé un rond de serviette sur lequel il avait gravé L’écusson des anglais et « Honni soit qui mal y pense » J’ai donné ça à un cousin. Souvenir de Malplaquet où du passage desAnglais en 1914 et enLia1918?Abrasssard
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Madame Suzange passait pour collaboratrice de la Chaussée. C’était une dame. On en a beaucoup parlé. J’ai bien connu son petit fils. Il était à la gare d’Aulnois Quévy. Chaque fois que je le voyais je pensais à sa grand-mère. Le Maire, pendant la guerre, était un peu collaborateur. Un jour au théatre de Lia il a fait un discours pour encourager les jeunes à partir au STO. C’était en 1942. Les Maires étaient tenus à transmettre à leurs administrés les instructions de la préfecture qui pouvaient être de la propagande. Les Allemands avaient l’habitude de prendre les Maires pour otages et nombreux furent fusillés à ce titre en France. Partir au STO (Service du travail Obligatoire en Allemagne) était à cette époque un devoir car les Allemands avaient promis qu’à chaque départ volontaire un prisonnier de guerre serait renvoyé en France; mais les Allemands ne tinrent pas leur promesse. Le volontaire le plus célèbre du STO fut Georges Marchais qui devint ensuite secrétaire général du parti communiste français. Ah! Simonne; quand nous étions jeunes; bien avant la guerre, avant qu’elle ne se marie, il y avait un modeste petit cinéma muet qui venait une fois tous les 15 jours à Taisnières: j’y allais avec mes parents et Simonne autorisée avec Blanche. C’était son chaperon. Nous nous installions l’une près de l’autre au cinéma et elle me racontait le début de ses amours avec un chauffeur d’autobus, qu’elle avait connu en allant au marché à Bavay par l’autobus, car le bus à l’époque ramassait les gens de Taisnières. C’était une très belle personne Simonne et quand il y avait une procession elle faisait Jeanne d’Arc: elle était superbe.
4343 CES demoiselles de la JAC s’apprêtent à monter sur scène

Pourtant nous avons eu un vrai résistant même s'il n'était Taisniérois que d'adoption.
Son fils reçut à l'âge de 5 ans la Croix de Guerre destinée à son père avec la citation suivante: L'adjudant Joseph Minotti, Mort pour la France,….. -------------------------------J’avais 17 ans en 1944, j’suis bien au courant, mais on ne me disait pas tout, comme ça si j’étais arrêté j’pouvais pas dire ce que j’savais pas. Mon père s’est un peu occupé de la Résistance.
Un monsieur M….., qui faisait soi disant partie de cette Résistance, et qui était de Bavay, m’a dit : « Vous avez travaillé à la Mairie, vous y avez des entrées plus faciles que moi, pourriez vous me faire un certificat comme quoi j’étais dans la Résistance » ; ç’était quelques années après, 4 à 5 ans, je lui dit : « Vous avez un témoignage ? », « Non » " Je ne vous ferez pas de certificat ; ce n’est pas parce que mon mari a été fusillé par les Allemands que j’ai le droit de faire un certificat".
Charles Raison : on parle d’une affaire dont je n’ai jamais eu connaissance. Charles Raison aurait été arrêté, je ne comprends pas. Tout n’est pas vrai dans la Résistance, il y avait les vrais mais il y en avait d’autres; à Maubeuge, en entrant à Joyeuse ce n’était qu’un défilé de personnes dont certaines de Taisnières qui avaient le brassard, qui étaient résistants et je leur ai dit : « Qu’est ce que vous foutez là ? » « On est de la Résistance » « Mais de quelle heure ? » Madeleine se rendit souvent après la Libération à la caserne Joyeuse, ancien siége de la Gestapo, espérant y obtenir des nouvelles de son mari. Madeleine Menotti
444444 La Résistance:
Joseph Minotti était prisonnier lorsqu'il fut rapatrié en Novembre 1943 vers son usine qui le réclamait, la Fabrique de Fer. Mais pour lui, militaire dans l’âme, le retour à la maison ne pouvait signifier l'inaction et il partit aussitôt marié au maquis de la forêt de Mormal.
Parler de la Résistance paraît difficile en ce qui concerne Taisnières. Bien évidemment ceux qui faisaient de la Résistance ne le criaient pas sur les toits, c'était pour eux une question de survie. On verra au fil des témoignages qu'il y eut un noyau de résistance sans que l'on sache ce qui a pu être fait sous ce nom.
Lors de l'attaque de ce maquis par les Allemands il disparut au combat.
Charles Raison était F.F.I . Demade c’est un peu la dernière minute, un petit peu avant, mais pas du départ ! Un autre réseau? Nous on était surtout avec le réseau Pâture. Y’avait un cheval toujours harnaché, et on attendait le message personnel à la radio. Mon père allait récupérer les armes parachutées à La Folie. Pâture était l’ancien boucher de Hon Hergie. Demade faisait il de la politique? On sait pas trop, mais quand sa femme prenait son vélo, on disait, elle va porter des armes ou des tracts. J’pense qu’il faisait partie de l’équipe à Raison.
Pierre, mon mari ( Watier) et Michel Bauwe étaient plutôt chargés de récupérer les parachutistes, qu’ils conduisaient au docteur Colson, à Bavay. Je pense qu’il y avait une parenté entre les Demade et les Fréhaut. Je parle de Demade qui était le principal responsable, mais il y en avait d’autres, mais je ne veux pas dire de nom car il est mort, et qui faisait soi disant partie de la Résistance alors que ce n’est pas vrai, … Il n’avait rien à voir avec Charles Raison… il y avait Demade et il y avait Ch Raison derrière, mais eux n’ont pas été pris, ils ne se sont pas montrés, ce sont les malheureux gosses, un crime, un crime, et heureusement que Demade a quitté Taisnières car les familles ne voulaient plus en entendre Charlesparler. Raison a été le Maire de la Libération jusqu’à sa mort au cours des années 60. Il était garagiste.
Joseph Minotti était prisonnier lorsqu'il fut rapatrié en Novembre 1943 vers son usine qui le réclamait, la Fabrique de Fer. Mais pour lui, militaire dans l’âme, le retour à la maison ne pouvait signifier l'inaction et il partit aussitôt marié au maquis de la forêt de Mormal. Lors de l'attaque de ce maquis par les Allemands il disparut au combat.
Aucune idée de la Résistance à Taisnières. Je ne sais pas qui en faisait partie, je ne sais pas s’il y en avait beaucoup. Charles Raison faisait des clous à trois pointes pour faire crever les camions J’en ai fait avec le frére de Charles Raison, sans me rendre D’autant plus qu’à cause de ces clous là j’ai passé par une belle porte. C’était des clous à trois pointes. Vous pouviez les jeter n’importe comment, il y avait toujours une point en l’air. Madeleine Minotti Je travaillais à l’époque à Maubeuge, à l’Inspection du Travail. Le trente aout notre patron nous a dit: »On va fermer. Ca risque de barder. Les Américains approchent. Chacun doit retourner. »
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On est donc revenu par la route nationale de Maubeuge jusqu’à Bavay. J’étais avec un collégue qui habitait Bavay. On faisait la route à deux. En arrivant à hauteur du garage Renault actuel (carrefour de Croix Mesnil) on s’est trouvé dans une colonne allemande où tous les véhicules étaient crevés en bordure de la route; il y en avait de chaque coté.Et les Allemands en train de réparer. Un père et son fils seront fusillés à Douzies ce même jour par des Allemands sans doute non contents d’être crevés. Il y a une plaque au dessus de la porte de leur maison.. Quand on l’a vu, on ne » pouvait plus s’en aller’. Il fallait continuer et là encore c’était du coton; on n’avançait pas, pas plus l’autre que moi, et le route est longue du garage Renault jusqu’au Mottes où il y a une petite route sur la droite par où s’échapper;. Ca fait un bout de chemin: je peux vous dire que je n’avais plus de sueur parce que j’avais la peau sèche et à tout moment on s’attendait à être fusillé car il ne leur en fallait pas tant que ça aux Allemands pour abattre quelqu’un. Donc arrivés à hauteur des Mottes, on s’est sauvé à toute vitesse par le route de droite sans même parler ensemble.: en moins de 5 minutes j’étais chez moi. C’était le 30 aout 1944.
Charles Raison était F.F.I . Demade c’est un peu la dernière minute, un petit peu avant, mais pas du départ ! Un autre réseau?Nous on était surtout avec le réseau Pâture. Y’avait un cheval toujours harnaché, et on attendait le message personnel à la radio. Mon père allait récupérer les armes parachutées à La Folie.
Pâture était l’ancien boucher de Hon Hergie. Demade faisait-il de la politique? On sait pas trop, mais quand sa femme prenait son vélo, on disait, elle va porter des armes ou des tracts. J’pense qu’il faisait partie de l’équipe à Raison.
Son fils reçut à l'âge de 5 ans la Croix de Guerre destinée à son père avec la citation suivante: L'adjudant Joseph Minotti, Mort pour la France,…..
Parler de la Résistance paraît difficile en ce qui concerne Taisnières. Bien évidemment ceux qui faisaient de la Résistance ne le criaient pas sur les toits, c'était pour eux une question de survie.
On verra au fil des témoignages qu'il y eut un noyau de résistance sans que l'on sache ce qui a pu être fait sous ce Pourtantnom.nous avons eu un vrai résistant même s'il n'était Taisniérois que d'adoption.
J’avais 17 ans en 1944, j’suis bien au courant, mais on ne me disait pas tout, comme ça si j’étais arrêté j’pouvais pas dire ce que j’savais pas. Mon père s’est un peu occupé de la Résistance.
Albert Dalle
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Charles Raison : on parle d’une affaire dont je n’ai jamais eu connaissance. Charles Raison aurait été arrêté, je ne comprends pas. Tout n’est pas vrai dans la Résistance, il y avait les vrais mais il y en avait d’autres; à Maubeuge, en entrant à Joyeuse ce n’était qu’un défilé de personnes dont certaines de Taisnières qui avaient le brassard, qui étaient résistants et je leur ai dit : « Qu’est ce que vous foutez là ? » « On est de la Résistance » « Mais de quelle heure ? » Madeleine se rendit souvent après la Libération à la caserne Joyeuse, ancien siége de la Gestapo, espérant y obtenir des nouvelles de son mari. Madeleine Menotti
Pierre, mon mari et Michel Bauwe étaient plutôt chargéss de récupérer les parachutistes, qu’ils conduisaient au docteur Colson, à Bavay. Je pense qu’il y avait une parenté entre les Demade et les Fréhaut. Je parle de Demade qui était le principal responsable, mais il y en avait d’autres, mais je ne veux pas dire de nom car il est mort, et qui faisait soi-disant partie de la Résistance alors que ce n’est pas vrai, … Il n’avait rien à voir avec Charles Raison… il y avait Demade et il y avait Ch Raison derrière, mais eux n’ont pas été pris, ils ne se sont pas montrés, ce sont les malheureux gosses, un crime, un crime, et heureusement que Demade a quitté Taisnières car les familles ne voulaient plus en entendre parler.
Charles Raison a été le Maire de la Libération jusqu’à sa mort au cours des années 60. Il était garagiste.
Un monsieur M….., qui faisait soi-disant partie de cette Résistance, et qui était de Bavay, m’a dit : « Vous avez travaillé à la Mairie, vous y avez des entrées plus faciles que moi, pourriez vous me faire un certificat comme quoi j’étais dans la Résistance » ; ç’était quelques années après, 4 à 5 ans, je lui dit : « Vous avez un témoignage ? », « Non » " Je ne vous ferez pas de certificat ; ce n’est pas parce que mon mari a été fusillé par les Allemands que j’ai le droit de faire un certificat".
S’m'man qu’elle avait l’air malheureuse, Rose Fréhaut, grand mère du Maire de Bavay. Son mari était prisonnier. Y avait que des ouvriers pour faire leur travail. Quand j’allais à l’école, elle était là, toute seule, une malheureuse. Parce que c’était une femme qui travaillait. C’était pas une femme à ….. j’l’a vois encore, une figure ronde avec tous ses cheveux mal faits, comme moi, une travailleuse. Elles ont eu du malheur, leur n’homme prisonnier, à rester avec des ouvriers pour faire leur travail, mais qu’fallait suivre par derrière pour voir comment le travail il était fait. Celle là et Madame Henriiette Cabuzel elles ont été malheureuses.
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Odette Groix née Crapez de Hon qu’habitait là où Jean Bureau il est, aussi.
Les gaufres de la collaboration. Comme partout les commerçants étaient très mal vus pendant la guerre car ils vendaient ce qui manquait le plus, la nourriture, et un marché noir important existait en la matière. Cet opprobre rejaillit aussi à Taisnières et notamment sur Madame X. Un jour donc deux joyeux lurons buvaient un coup chez X. et l’un deux, le dénommé Crapez, beau père de Jean Bureau, remarqua dans un coin, sous une serviette, un seau de gaufres en train d’attendre; il imagina aussitôt à qui elles pouvaient être destinées. Il fit signe à son copain de faire durer la conversation le plus longtemps possible. Ce qui était prévu finit donc par arriver et les gaufres continuant à monter finirent par déborder sans que la maîtresse de maison ne réagisse pour ne pas dévoiler le pot aux roses. La conversation continua donc comme si de rien n’était. Et finalement deuxAllemands arrivèrent, comme s’ils étaient attendus. Nos deux comparses s’éclipsèrent avec discrétion. Et puis la Libération vint et Lia eut besoin des Américains. Justement deux étaient attablés chez la dite commerçante en train de boire le champagne. Le veau Lecocq La Résistance locale était représentée à Hon Hergies par le boucher Patûre. Il passe pour avoir diriger un réseau efficace qui reçut plusieurs parachutages d’armes et réussit à faire passer la frontière à de nombreux évadés. Mais il fallait bien nourrir la population.Acette fin Patûre n’hésitait pas à abattre de façon clandestine des veaux disponibles et non déclarés. "Bien sûr, il payait le prix et revendait normalement. Lui ne faisait pas de marché noir" Un jour il abattit donc d’un léger coup de marteau entre les deux yeux un jeune veau de 150kg chez les Lecocq. Il était venu de très bon matin pour pouvoir le ramener à Hon Hergies dans une remorque de vélo. C ’était quand même lourd et la remorque était attelée au vélo et aux deux enfants du boucher, sa fille et son fils, par des cordes. Le problème était de ne pas se faire prendre d’ou la marche de bon matin et il fallait passer devant chez un concurrent qui avait des relations avec les Allemands. D’ou le convoi discret, matinal et….qui arriva heureusement à ses fins.
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Canon Howister US de 105 (portée 10 km) Installée d’abord au «Gros Chêne » cette batterie détruisit le convoi hippomobile du Riez de L’Erelle puis fut déplacée à la pâture Jacmain (Ttiot Paul) pour arroser à Sars la Bruyére les restes de la Division « das Reich » qui avaient sévis à Taisnières dans l’après midi.

49 PROBABLEMENT BOMBARDEMENT DE GOGNIES

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Les Deschamps au Bléron pendant la guerre abattaient dans le petit bosquet dit du Bois Thery pour les Belges qui mourraient de faim bien plus que nous. Les Belges y venaient à pieds. Tous les fermiers y ont fait des affaires. Y venaient chercher du lait turbiné dans des brocs émaillés. Une Belge, elle avait mis ses œufs dans le broc et le lait par dessus. Y traversaient les pâtures pour rejoindre le cimetière de Taisnières et après rentrer chez eux.Atravers les champs et les douaniers: "Qu’est ce que z' avez?" "et votre lait?"» Non qu’elle dit et elle jette tout par terre avec les œufs. "Vous n’l’aurez nin " L’lait turbiné pour faire du fromage. Et l’burre : on le moulait à plat pour que les passeuses puissent se le fixer sur les cuisses où les douaniers ne pensaient pas à palper. Dans ce temps là on faisait le beurre bien plat pour quelles le mette dans des poches exprès qu’elles avaient dans leur combinaison, sur le coté. Quand ils ont déterré les Allemands en 1959, il y avait un appelé Christian, et toute une bande de Français ; ils avaient déterré dans le Vercors, en Bretagne, et quand ils ont ouvert la tombe au bout de notre champ pour avoir l'Allemand ils en ont trouvé deux dont un sans tête. …. Le cafetier qui habitait en bas faisait partie de la bande qui avait enterré:" Là, on en a mis qu'un, on a du recouvrir que le lendemain et sans doute, pendant le temps de la nuit, on a du y mettre un corps". Est-ce un corps d'Allemand? Ou un corps de civil, nous ne le savons pas. Et on ne saura jamais. Et il n'y avait qu'une croix. J'ai pensé autre chose; il y a trois Allemands qui sont restés sans retourner; et ils étaient au petit fort là derrière, c'était un nid de mitrailleuse (il a du être enterré en 2002 car il génait les cultures) .(Chemin au Gard partant vers Feignies) LesAllemands déterrés ont été emmenés à Haubourdin Toutes leurs médailles ont été remises à la mairie. En demandant à un témoin oculaire si c'était le cadavre d'un homme ou d'une femme il a répondu: "Je ne sais pas, il n'avait plus de tête"
Conflit de génération Sa mère ayant eu 20 ans en 1938 ne rêvait que de cheveux courts, la coiffure à la garçonne et elle que de cheveux longs. Elle rêvait même d'une coiffure à la mode avec des boucles longues sur le coté appelées anglaises. A6 ans enfermée toute la journée dans une cave les rêves reviennent à l'esprit y compris si c'est le samedi 3 septembre 1944 , à 17h30, quand les SS passent devant la maison se rendant à Sars la Bruyère où ils seront décimés. Et l'on entend une petite voie réclamer: "J'veux des anglaises" et lui répond la voix du l’imposant Bothuyne "C'est quand même nin l’momint d'parler d'Inglaises!"
Pendant la retraite allemande il est arrivé un autobus de notables. Ils ont démontés les portes de la grange pour pouvoir rentrer. C'était des notables, des gens qui travaillaient dans la banque, des notaires, des gens bien. Ils nous ont demandé des pommes de terre et ils les ont payés. Je pense qu'ils n'ont pas eu le temps de les manger car il est arrivé un autre allemand qui a crié: "Américains"
51 51 CHAUSSEE DU BOIS. La forge Wallerand: Un des compagnons nommé Demade l’avait transformée en lieu de rencontre pour les jeunes de la région Taisnières, Hon Hergies, Bavay,Amfroipré. Le chef Demade, surnommé « le Maréchal » et une vingtaine de jeunes vêtus en guise d’uniforme de bleus de travail et brassard FFI partirent de la forge vers Feignies armés d’un seul rePourvolver.leur malheur lesAllemands, la meilleure armée du monde mais terrorisée par les « Terrorist » les repérèrent et cinq n’en revinrent pas. Le chef se sauva et disparut de la région car les gens voulaient lui faire la peaux.

Aucune idée sur la résistance à Taisnières. Je ne sais pas qui en faisait partie, je ne sais pas s’il y en avait beaucoup. Charles Raison faisait des clous à trois pointes pour faire crever les camions J’en ai fait avec le frère à Charles Raison, sans me rendre compte de la gravité de ce que je faisais. D’autant plus qu’à cause de ces clous là j’ai passé par une belle porte. Je travaillais à l’époque à Maubeuge à l’Inspection du Travail. Le trente août, notre patron nous a dit : « On va fermer ; ça risque de barder; les Américains approchent; chacun doit retourner »
Albert Dalle
Les cours de ferme servaient à mucher les chars et l’artillerie .Ici le moulin Williot.
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On est donc revenu par la route nationale de Maubeuge jusque Bavay. J’étais avec un collègue qui habitait Bavay. On faisait la route à deux. En arrivant à hauteur du garage Renault actuel, (Carrefour de Croix Mesnil) on s’est trouvé dans une colonne allemande où tous les véhicules étaient crevés en bordure de la route ; il y en avait de chaque coté. Et lesAllemands en train de réparer. ( qui fusillérent deux passsants qui passaient par là)

Un Français voulait tuer tous les blessés allemands. Je ne dirai pas son nom, il n’existe d’ailleurs certainement plus. Chez nous, mon père était parti voir ses bêtes dans les pâtures; quand ce bonhomme est arrivé, il voulait tuer lesAllemands, parce qu’il avait tellement collaboré, qu’il avait la trouille, il voulait faire une geste d’éclat. Je lui dit: « Si vous voulez les tuer, vous les ramenez chez vous et vous les tuez chez vous » Nous avions une vieille tante qui avait 84 ans et elle a dit « Sortez, je suis maître chez moi. » et il est sorti. Je ne sais pas s’ils les auraient tués. Oui c’était un de Taisnières. Il a eu des enfants, des petits enfants, à quoi bon le dénoncer.
Quand on l’a vu, on ne pouvait plus s’en aller, il fallait continuer et là encore les jambes ç’étaient du coton ; on n’avançaient pas, pas plus l’autre que moi, et la route est longue du garage Renault jusqu’aux Mottes où il y a une petite route à droite par où s’échapper. Ca fait un bout de chemin; je peux vous dire que je n’avais plus de sueur parce que j’avais la peau sèche et à tout moment on s’attendait à être fusillé car il ne leur en fallait pas tant que ça auxAllemands pour abattre quelqu’un. Le même jour ils ont tués un père et son fils à l’entrée de Douzies. D’ailleurs il y a une plaque sur la porte de la maison. Donc, arrivés à hauteur des Mottes, on s’est sauvé à toute vitesse par la route de droite sans même parler ensemble ; en moins de 5 minutes j’étais chez moi. C’était le 30 août 1944.
Nous, on a eu un FFI longtemps au Gard. L’adjudant de gendarmerie de Maubeuge. Il était caché. C’était Paul…On le connaissait pas. Il s’était enfui .Un responsable FFI de la Longueville est venu demander à mes parents de le prendre. On ne l’avait jamais vu, ni de la tête ni des pieds. Mais il s’était enfui du commissariat de police, avec des armes. Il est resté chez nous au moins un mois. Tous les soirs il partait à des réunions. On le faisait passer pour quelqu’un de la famille. Du jour au lendemain on l’a tutoyé. Paul, Maman a dit que c’était de sa famille de Belgique. Voilà. Paul Godard. Il restait à la ferme. Il faisait le jardin. Il n’allait pas sur les champs. Mais le soir, vers 10 11 heures il dégageait. Il avait un ceinturon avec une arme et il logeait en haut, à la maison. Un jour lesAllemands cherchaient après les chevaux, y a un ouvrier qui dit : « V’là les Allemands qu’arrivent ! » Maman elle a pris le ceinturon avec l’arme qu’était restée dans la chambre, elle a fait le tour du jardin je ne sais pas combien de fois, et elle l’a mise dans une touffe d’iris. On avait la frousse. Ca ne s’oublie pas. Y avait des FFI de dernières minutes, les vrais, les faux à Taisnières, je ne veux pas dire. Mais Paul n’avait rien à voir avec Taisnières. Y a eu Romain Catherine qu’a fait partie d’un groupe de REGINErésistants. Madame "B" de Bavay a été tondue. C’est parce qu’elle s’entendait avec les Allemands, ç’était pas de la collaboration.
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Le fameux chef gaulliste, Charles Raison, le dimanche soir, y s’amène chez nous, en disant : « Au garage il y a une trentaine de prisonniers. Il n‘y a plus qu’ici qu’il y a encore des Allemands. Je vais te les amener ». Mon père a dit : « Tu peux me les amener. On va les mettre au dessus des étables; on va tirer l’échelle et ils seront prisonniers»
C’était des clous à trois pointes. ( 2 pointes dont une toujours en haut, ; donc à 2 coudes). Vous pouviez les jeter n’importe comment, il y avait toujours une pointe en l’air. Il n’y avait pas une cellule de résistants notoires.
545454 Et l’jour que c’est arrivé, qu’on a entendu au poste les messages personnels (Radio Londres)….. D’la guerre m’papa avait des parents en Belgique. Un jour il est arrivé un bonhomme, c’était d’nos familles qui l’avait envoyé, c’était un parisien qu’était arrivé à Blaregnies, il a écrit à sa femme, une lettre d’ici, et on a dit : « Terminé », caron ne savaitjamais. Il étaitun petit coup connu et le maréchal voulait m’enrôler, et le jour du message, y savait l’code, c’était arrivé d’Blaregnies, en tout cas y savait; une heure après, la femme de Paul Houriez qui habitait en face du presbytère, arrive en vélo avec tout un barda. Elle dit, « j’peux aller derrière », on savait l’message. Il n’a pas osé mettre son uniforme et s’brassard à Taisnières; les deux douaniers sont arrivés, Paul qui restait à la chambre du champêtre; y se sont habillés ici, et direction le bois des Lanières, Feignies, j’crois bien. C’était l’vendredi, il était une heure et demi , mais pas avec Choël mais Choël avait peut être rendez vous au même endroit. Il a reçu un message personnel à la radio.
Message de Londres: " QUAND JE TOUCHES JE PAIE".C'était le signal du départ , le Jevendredi.nepense pas que Demade y fasse partie du groupe à Raison. Peut-être bien qui faisait de la politique. Mais à ce moment là on ne parlait pas politique. Y en a un que s’papa a travaillé chez Demade , Serge Comtesse, en face de chez JPLeroi,… Je ne savais pas que Demade tenait un bistrot, ni qu’il faisait le marchand de poisson, ni qu’il habitait pas chez Wallerand. AHon ç’était de la vraie résistance…. Charles Raison il faisait de la résistance avec Gilbert du Camp Perdu, , Choël ça devait être sur Feignies.
La Résistance : oui et non! Il y a bien eu un petit accrochage au Camp Perdu avec les Allemands quand ils sont remontés, là en bas dans le bocage. Mais je n'ai pas de détails.
FLAK 88 portée 8km en tir horizontal et DCA en tir vertical.

Les chars américains étaient entre les deux talus au-dessus de la ferme du Gard, en allant vers la Longueville, et ils tiraient vers la chaussée Brunehaut.Ala Carlotte, c’était un Tigre allemand. Le char allemand a détruit les deux chars américains, et c’est l’aviation américaine qui est venue détruire le char Tigre de la Carlotte. Les carcasses des chars américains sont restées longtemps sur place, et Jacques Renaut a réussi à récupérer un barbotin de l'un d'eux dans une ferme des environs. Geneviève Mouton née Louis Le lendemain du décès de mon père je suis parti en direction de Bavay en vélo pour prévenir une tante. Il n’était pas recommandé de prendre la Chaussée du Bois, là où il y a la station, car il y avait desAllemands dans les pâtures qui tiraient sur les gens. Je suis passé par la chaussée Brunehaut et là j’ai revu à nouveau les Américains qui étaient le long de la chaussée avec des Allemands tués à différents endroits; j’en ai vu des écrasés.
Jean Renaut
La Carlotte Il y avait un char allemand à la Carlotte, qui suite à ça devait détruire Taisnières, mais un avion américain a détruit le char. Le char était en train de refaire le plein de munition quand l'aviation a attaqué et le camion a brulé en dégageant une forte fumée noire. Il n'y a pas de traces de feu sur le char. Mais la maison prés de la Carlotte a brulé entièrement avec ses dépendances.
On avait installé des matelas à la cave et il y avait des docteurs allemands. Il y avait des morts allemands sur la route jusqu'à la croisade David et on les a enterrés dans des tranchées dans les prairies. Il y en avait tout le long de la route. Mon grand pére a failli être tué dans la cour par un tir d'obus. Le pont de Surhon sur la chaussée a été détruit; on passait par un gué sur le coté.
Pour moi il n'y a pas eu de combats à la Carlotte.(C’est une habitante de La Carlotte ( à l’époque) qui témoigne) Les Allemands avaientmis une grande croix rouge dans le jardin, derrière la maison. Il y avait beaucoup de blessés mais pas d'ici. On était là et je n'ai pas entendu de combats.
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Ala Carlotte on avait fait une tranchée dans la cour prés du bosquet. Pendant la guerre, quand on voyait des fusées jetées surAulnoye qui annonçaient des bombardements on partait à la tranchée . Je suis de 29, en 44 j'avais 15 ans. C'est à la Libération qu'un char a été détruit chez nous, ce char a été tiré de la route Gilles Baurieux derrière le Gard. Il a été vu de la plaine et tiré de par là. Dans le char il y a eu un mort qui a été enterré chez nous, un tout jeune.Au début on l'a mis à la laiterie et puis après on l'a enterré dans l'entrée du bosquet. Ils sont venus le rechercher après. On a eu de l'aviation dans le jardin: il est tombé une bombe, une petite, et une autre prés de la buanderie. La petite maison avant d'arriver chez mon frère (à la Carlotte) a été détruite au moment de la Libération: elle a brûlé et a été reconstruite avec les dommages de guerre. Quand lesAméricains sont arrivés sur la route on est partis à la grille et on les a acclamés: ils nous jetaient du café,….
Albert Dalle D'après un spécialiste de Surhon le char allemand de la Carlote n'est pas un Tigre mais un Jagdpanther, un très fameux chasseur de chars qui ne ratait jamais son coup mais que les Allemands ne possédaient qu'en très petit nombre.
Les premiers Américains arrivés de La Longueville par la plaine du Gard prenaient la chaussée Brunehaut en travers. Un char américain a été détruit sur la plaine du Gard par un char allemand qui se trouvait à la Carlotte : le char était dans le fossé et la photo est ici (dans le livre de Penant) et il y a quelqu’un qui est perché sur le char ; on ne voit que ses jambes; c’est moi. J’ai aussi donné une photo du matériel allemand abandonné au Camp Perdu.
Ne figure sur la liste des tués allemands qu’un Obergefreiter qui doit être un caporal-chef; Les combats de la Carlotte c’était dans l’après midi. Donc dans l’après midi du dimanche trois. On a été libéré le lundi quatre.(donc ils n’ont pas eu lieu le premier jour de la libération, le samedi 2). Le char Tigre a été atteint par deux bombes incendiaires, une sur le char, l'autre sur la maison d'a coté. Pour moi il a brulé avec les bombes incendiaires.
Le char allemand était dans le fossé face à la Carlotte, et a détruit le char américain sur la plaine du Gard ; il a été lui-même détruit par un avion américain. J’ai vu l’un des occupants du char allemand, un officier, le 4 septembre en me rendant à Bavay chez une tante, pour lui annoncer le décès de mon père. En remontant à vélo la Carlotte j’ai vu le char bien sur la droite et l’Allemand était sur la gauche, dans le fossé, à genoux, la tête dans la buse d’écoulement du fossé; il avait voulu se protéger comme ça et avait été atteint à la nuque. Je vois encore ses épaules toutes chamarrées. Ca devait être une grosse tête! Albert Dalle
Le char tirait du milieu de la route et été détruit là, juste en face de la maison qui se trouve un peu plus bas que la Carlotte, vers Sur Hon, de l'autre coté de la route. Les voitures pour passer devaient s'engager dans la pâture et ressortir là où il y a maintenant une entrée. Le char a essayé de se cacher sous les sapins, car il y avait des sapins entre chaque gros arbres mais vu la largeur des chenilles, un métre, il n'a pas pu y arriver.
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L'Obergefreiter KRICKE a été enterré chez Louis . C'est un caporal chef de l'armée régulière et non un SS. Peut être la grosse tête à Mr Dalle? Caporal Chef: confie t on un Panther à un cabo? Oui quand il n' y a personne d'autre pour s'en occuper. Il y a eu des blessés dans la cave et le salon de la Carlotte. On soignait les blessés mais dans la bande il y en avait qui voulait nous faire un mauvais coup. Mais il y en avait d'autres qui intervenaient pour les calmer. Il y a les excités et puis il y a lesDansautres.le salon ils avaient fait un dépôt de munitions. Il y a eu des combats derrière ( mais contre qui?) etla maison a eu des coups d'obus. Effectivement on voit très bien la maisonAbrassart de la Carlotte. Venant de Sur Hon, après la Carlotte il y avait un chemin pour rentrer dans la propriété où un véhicule s'était caché. Il a été détruit (Voir 2 photos) On voit sur les photos encore la grille toujours existante sur la droite. Sur la photo du char le petit garçon est Monsieur Louis.
La maison en face de la Carlotte était occupée par Charles Duriau. L'officier allemand tué avait la tête engagée dans l'entrée de la pâture juste au dessus de la maison Duriau Ici il n'y a eu qu'unAllemand d'enterrè. Geneviève Mouton née Louis
575757 Char allemand JAGTPANTHER, un des 5 exemplaires construits par lesAllemands et détruits par l’aviation US après avoir luimême détruit 4 chars américains. Sur le char un futur Monsieur Louis. Debout son garde du corps..

Le dimanche, et dés qu’on l’a su, ma mère s’est rendue chez Michel Delcroix, le long de la Chaussée, pour essayer de soutenir moralement la famille et après un certain temps je suis descendu avec mon père pour aller la rejoindre. Quand nous sommes arrivés à la Chaussée, qui était encombrée de toute sorte de véhicules, il y avait encore des munitions qui explosaient et desAllemands tués le long de la route; on avait aussi l’intention de passer chez une sœur de mon père qui habitait à coté de chez Delcroix pour voir s’il n’était rien arrivé chez elle; c’est en arrivant sur la Chaussée qu’un avion américain est arrivé au ras des haies ; il nous a repéré ; il a ouvert le feu; c’était la chasse à l’homme ; il dégageait le terrain devant les chars qui commençaient à avancer sur cette route et qui venaient de Bavay.Mon
père a été tué devant mes yeux J’ai continué tout de suite pour aller retrouver ma mère et lui dire ce qui était arrivé. C’est là que j’ai vu le premier char américain. Chez Duby c’était pas un café. C’était un peintre. Peut-être qu’avant c’était un café. La maison Delcroix se trouve en bas de la Chaussée du Bois, à partir du carrefour en bas de la rue du Centre; en remontant c’est la première maison sur la gauche, à 100 m du carrefour, donc à Hon. C'est pourquoi on a déclaré la mort de Michel Delcroix à Hon.
Marcel Scréve Les jeunes résistants ont été abattus le Samedi 2 septembre en milieu d’après midi et mon père le 3 septembre dans l’après midi.
C’est là que mon père était né. Il y a encore des traces de mitraille dans les pierres bleues qui font l’encadrement de la porte Des éclats de mitraillage d’avion. Ce jour là, les Américains tiraient sur lesAllemands qui étaient sur la route. Le petit chemin Delcour, pour aller à ma maison, était plein de matériels allemands, des canons antichar, qui étaient abandonnés. Ca a posé un problème pour le passage du cercueil de mon père. Quelques jours après il fallait l’enterrer et on n’aurait pas pu passer tellement il y avait de matériels; je suis descendu sur la Chaussée, le lendemain de la mort de mon père; là les Américains passaient en montant vers la Belgique, venant de Bavay et avec mon anglais scolaire j’ai pu expliquer aux soldats ce qui s’était passé en leur demandant de dégager le terrain: çà n’a pas été long.Un quart d’heure après il n’y avait plus rien du tout. A.D.
C'était la fin d'après midi, peut être 17 heures.Auparavant, en début d'après midi, deux camions de munition allemands avaient explosé devant chez Marie Odile , mettant le feu à sa maison et détruisant sa grange. On ne sait pas si c'est l'aviation qui a détruit les camions.
Le trois, ma mère était partie chez les Delcroix qui n’avaient pas de nouvelles de leur fils et au sortir de notre chemin, un quart d’heure avant que le premier char américain n’apparaisse au carrefour de chez Blanche, un avion américain a tiré à vue, mon père et Duby ont été tués devant moi et Marcel Scréve blessé au bras.
585858 Les Tués de la Chaussée. J’ai été blessé au bras quand, le Dimanche 3 septembre 1944, Duby et Dalle ont été tués. Duby restait là, il tenait le café, dans la petite maison juste au-dessus du chemin.Alors il était sur sa porte, et l’avion est arrivé; il a tué Dalle dans le chemin. L’avion venait de Bavay, un peu en travers de la route, puis il a tué Duby et moi j’ai fait un bond, heureusement, et c’était une balle doum doum, ça m’a déchiré le pull-over et m’chemise; j’ai passé belle. Duby était sur sa porte, et Dalle était dans le chemin.
Mon père a été tué au poteau de béton qui est encore là, à un mètre de la Chaussée et Duby devant sa porte: j’ai encore l’image de Sylvain Duby dans les yeux. Il est tombé sur le seuil et s’est répandu sur deux niveaux, les pieds sur le trottoir, le reste dans la maison. Il était ouvert en deux.
"V'nez ici, m'fille, v'nez vous mettre à l'abri" criaitAlbertDalle père, après m'tante , Madame Lebon, qui avait une vingtaine d'années à l'époque; elle a vu sa maison brûler, elle est partie à travers champs au milieu desAllemands en débandade. Elle a continuée et elle est arrivée au chemin de la Bondoise. Ici il y a eu des camions allemands arrétés devant et mitraillés par les Américains ce qui a mis le feu à un camion de munitions qui était juste en face de la porte de la maison, le long du mur, et un autre devant la grange qui a pris feu avec le foin et la paille qu'elle contenait. La maison commençait par prendre feu, les chassis des fenêtres, les volets, les rideaux et les couvertures de la chambre du devant prenaient feu, les vitres qui éclatent et papa portait de l'eau au sceau pour essayer d'éteindre, il était comme un fou, il a réussi à stopper le feu il y avait énormément de dégâts, des trous au plafond, un impact de balle dans la grande glace, que ma mère
Je voyais mon père à genoux avec une balle dans le dos; il s’est rendu compte de ce qui lui arrivait. Ca a duré 15 à 20 secondes, il m’a embrassé et sans dire un mot il est tombé; l’avion est repassé une deuxième fois mais sans tirer. Quand mon père est tombé, j’ai instinctivement traversé la route pour me mettre à l’abri et je suis rentré dans la maison d’en face dont je suis ressorti tout aussitôt pour retourner vers mon père. Je pensais qu’il me suivait et c’est là que j’ai assisté à ses dernières secondes. LesAméricains dégageaient le terrain devant leurs chars. Il y avait trop de tout sur la route. Au moment où mon père a été tué, sachant que ma mère était chez Delcroix, je suis tout de suite parti la retrouver: elle a compris ce qui s’était passé en me voyant arriver seul. Mon père avait une sœur qui habitait sur la chaussée juste devant chez Delcroix. On est sorti trop tôt, c’est sûr. C’est arrivé souvent. Mon père était pourtant bien prudent, il savait ce que c’était que la guerre, mais on n'entendait plus de tirs. Il n’y avait plus d’Allemands. Ils avaient quitté le secteur. A.D. Sur la chaussée du Bois ils ont tué unAméricain sur l’ancienne douane, de dessus le petit mur. Il existe cor l’petit mur chez Jean Pierre. J’y ai porté des fleurs pendant des mois. Un autreAméricain a été tué au Camp Perdu. Sur le chemin, derrière le gaz, pour aller aux étangs. Il a été tué contre le talus, c’était un Noir. Chez Jean Pierre Leroi, il y avait des Allemands à la Louvière qui tiraient sur nous, sur des Américains qui passaient. Léon Brabant, le père à madame Frappart, était sur le banc et il a eu une balle dans le pouce (un peu plus bas que chez Duby) par le même avion. M’homme il a arrosé toute la Chaussée.Dansl'incendie de chez Toyer c'est un camion de munition allemand qui a été mitraillé.
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Les Allemands qui étaient le long de la haie et qui m'ont vu courir n'ont fait aucun geste. Pour moi ils étaient aussi effrayés que moi.
Ca faisait moins de travail que lorsque l'on faisait son beurre que l'on portait à domicile, vers Sous le Bois Maubeuge. Notre porte perforée par les balles a été atteinte par les balles de l'explosion du camion allemand. Elles sont bien alignées dans le haut de la porte. Notre façade a été aussi toute mitraillée et l'on voit encore les traces y compris sur le seuil de porte. Sur la pierre d'entrée aussi. Les maisons d'en face n'ont rien eu car le camion était garé contre notre façade. A ce moment là j'étais déjà au Camp Perdu.
Quand je suis revenu le lendemain du Camp Perdu mon mari est revenu avec moi et mon père déblayait déjà le carin; il passait encore des Allemands qui pensaient que mon père et mon mari était des personnes qui pillaient. Papa avait été prisonnier pendant cinq ans donc ils savait encore quelques mots d'allemand et il a dit "ici mein Haous » qu'il a dit" (Ici c'est ma maison ) et lesAllemands n'ont plus rien dit .
Pour reconstruire la grange démolie, comme on ne trouvait pas de briques en 44 on a fait nettoyer les briques. Et on a eu du ciment par priorité puisqu'on était sinistré et qu'on avait besoin de la grange pour travailler.et achever les récoltes pour nourrir les bêtes. On a commencé a ralentir l'exploitation en 1992, puis en 94 mais ça faisait déjà longtemps que nous n'avions plus de vaches laitières. On faisait uniquement de l'engraissement, Il achetait les bovins en Cote d'Or, on les nourrissait et on les revendait Ce qui n'était pas terminé était fini en étable après.
Albert Dalle va nous dire si lorsqu'il est passé pour aller chez Delcroix et que son père a été tué si ça brulait chez les Toyez.
Maman et moi étions à la cave avec 5Allemands. Ils étaient bardés de grenades, ils ne disaient rien. Ils n’étaient pas à leur aise non plus, ils étaient arrivés comme nous.
O.Toyez.
Aun certain moment j'avais tellement peur, maman m'a dit d'essayer de monter à l'abri que mon père avait fait dans le haut de la prairie, mais il y avait des Allemands tout le long de la haie en montant dans la prairie, je n'étais pas à l'aise non plus, je ne suis pas descendu dans l'abri, j'ai traversé les prairies je suis arrivé derrière la maison d'Albert Dalle (qui sera tué le jour même) :"Mais m'fille d'où partez vous comme ça."- "J'vais au camp Perdu mais je ne connaissais pas le chemin" Je fréquentais déjàAchille Lebon, mon futur mari ; j'vais aller là bas et par là il n'y a sans doute rien, j'ai eu trop peur. Si vous voulez bien m'indiquer le chemin. Je suis passé à coté de la chapelle Fenain, et je suis arrivé à la deuxième ferme sur la droite, chez Lebon. Là il n'y avait rien. Ici mon père prenait l'eau de la cave puis après au ruisseau où il y avait un genre de puisard, et il n'a pas eu une égratignure. C’est incroyable non! Ce qu'il voyait c'est qu'on ne soit pas dehors, les réparations on les fera après. La porte d'entrée est maintenant au mélange, c'est là que l'on faisait le mélange cochon et elle porte encore les traces de Laballes.maison d'après a aussi pris feu et le camion qui a explosé il y avait unAllemand qui conduisait et l'on voyait son cadavre calciné à la portière. Odile Toyer épouse LEBON Au Camp Perdu, les Allemands venaient de la direction du cimetière et refluaient plein nord vers le bois de Sars. Le chauffeur du camion allemand a été complétement brûlé; c'était pas beau à voir Il a été enterré dans la pâture à Jules Brabant.
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Acoté de notre grange il y avait un carin, une remise avec un banc de menuisier, la réserve de bois pour le chauffage, de l'outillage, et en dessous l'entrée de la prairie.
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ATaisnieres les blessés américains ont été enlevés le jour même (pas de témoignages)
Les ambulances ne prennent pas les morts? Ceux ci seront enterrés sur place récupérés quelqus années après pour être regroupés dans des cimetières militaires allemands.
Les Allemands ont été déménagés le lendemain de l’hôpital provisoireAbrassart vers Bavay.
AMBULANCEAMERICAINE

6363JOSEPH MINOTTI ET MADELEINE DUCHATEAU

Ala fin de la guerre, j’étais à Taisnières, la maison où reste Quené. Je suis née à Surhon, là où habite Madame Mouton, juste au croisement, mais sa fille est née à Taisnières. Les jeunes fusillés ça s’est passé chez Gillot. Demade était plus malin qu’eux, il connaissait les chemins, il a su se faufiler, et il s’en est sorti; donc ils ont été vus par lesAllemands qui les ont poursuivis et les ont abattus. Demade n’était pas de Taisnières. Il habitait à côté de chez nous, là où habite la fille à Patrice; il a fait le marchand de poisson, il a fait un peu de tout. Il est parti rester sur la Chaussée. Quand on est arrivé chez lui, le poisson on le sentait, le docteur m’a dit : « Tu vas tout désinfecter à l’eau de Javel ». Il venait du côté d’Avesnes. Il était parent avec les Fréhaut, celui qui est maire à Bavay; c’est un garçon d’un garçon de Taisnières, qui était cousin avec Demade. Les grands-parents d’Alain Fréhaut habitaient la grosse ferme, dite « la Brasserie ». On allait au bal avec eux tous, Demade, Fréhaut et Marcel Scrève. Demade était là avant la guerre. Demade, en 1947, habitait encore à la Chaussée, chez Marie Odile Toilliez (non) et ils ont eu une fille (ne figure pas dans l’état civil de Taisnières-sur-Hon) à ce moment-là.Après il a disparu, et on ne sait pas ce qu’il est devenu. Il avait aussi des garçons. Je pense qu’ils sont repartis du côté d’Avesnes. Demade devait s’appeler Gaston. Demade faisait de la politique, on sait pas trop, mais quand sa femme prenait son vélo, on disait, elle va porter des armes ou des tracts.( Gustave) Demade était apprenti forgeron, chez mon grand père, à Landrecies. Il était né à Preux aux Bois. Bruno Loiseau
Je ne saurais dire s'il était communiste. Je le connaissais bien Demade.Ama connaissance il ne faisait pas de politique.
Je ne sais pas comment l’opération a été organisée et sûrement mal organisée. On ne part pas à cinq s’attaquer à une division SS. Gustave Demade, un voisin, a entraîné les jeunes; il tenait un bistrot dans le quartier; il avait la réputation de rassembler.
Demade: Il fait l'unanimité contre lui. On a même dit qu'il était communiste, mais ceux qui l'ont bien connu ne le pensent pas. Né à Preux aux Bois en 1919 il est décédé à Lille en 1962.
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Armait les résistants quand lesAhglais voulaient bien leur en parachuter. Certains ont dit qu à Hon Hergies ils en avaient.
MITRAILLETE STEN

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Je ne sais pas s’il faisait réellement parti d’un mouvement de résistance, je ne sais pas s’il était avec Charles Raison. On était voisin, ses enfants venaient chercher du lait, il avait la réputation d’être un FFI : « Y en avait des vrais, y en avait des pas vrais, y avait de tout » On dit qu’il est parti du coté de Maroille. Il n’était pas d’origine de là-bas ? Il ne manifestait pas que c’était un communiste. Demade ça me dit quelque chose. Il habitait la petite maison en venant par ici, après chez Lia, les petites maisons sur la gauche. Y vendait du poisson. Le maréchal, Dematte, c’était pour nous le maréchal. Ici c’était une petite ferme et on avait toujours des bricoles à réparer. J’y allais toujours et on essayait d’enrôler. Il nous baratinait comme il faisait à tous les autres, mais moi je suis d’un tempérament pas franc, plutôt trouillard; j’en parle à Papa car Maman était décédée. « Ne t’mèle surtout jamais d’ça »-« En 14, j’ai fait les Dardanelles, j’ai eu l’fiévre, j’ai été blessé; ne te méles surtout jamais d’ça; et m’frére qu’a été tué, j’crois qu’c’est suffisant pour la famille ». Mais y n’parlait point trop, il a pu trop rin dit mais d’l’air de rin, quand y avait quelque chose à faire au maréchal on’n’m’ envoyait pu. Ca s’est passé ainsi. Elie lecocq Nous, on avait une terre qui arrivait presque à la pâture Godard, et y avait des meules de gerbes d’avoine mises à sécher dans les champs et l’maréchal y m’a dit: « Si on a réchappé c’est grâce à tes meules de grains, …. »
Demade il allait cacher des affaires dans le bout du jardin de Marie Odile Toilliez, le long du ruisseau. Y z’y aurait passé si on avait trouvé.
Amon avis Demade n'est pas parti. Il travaillait à l'ancienne forge qui se trouve en montant après chez moi. Chez Wallerand mais pas chez nous. Dans notre grange on, remisait les nourritures pour les bétes. IL s'est quand même fait mal voir et il a disparu aussitôt. (Pourtant un article de journal non daté le cite présidant une cérémonie patriotique comme chef de la section n° ) Ala Libération Demade était là avec sa femme et son drapeau. Et sa jupe courte!
LES FUSILLES DU FORT
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ANTOINE MARTINEZ Maire de Taisnières RICHARD HUCKAPY Consul Général des Etats Unis. Devant le Fort des Fusilles.

Puis plus rien du tout plus rien? Et le soir est arrivé. Donc 20h -2 h de passage donc arrivée vers 18h.
Dans la nuit de samedi à dimanche on était ici, les Américains ne s’occupaient pas des Allemands, les FFI ont pris quelques prisonniers et ils les ont mis dans les écuries de la maison de mon beau-frère, la maison Lambrecht. Dans la nuit, quand les prisonniers ont vu que ç’étaient des Allemands qui repassaient, ils ont ouvert les portes et ils ont rien dit. Le lendemain, une chose qu’ils n’auraient jamais du faire, les FFI se sont promenés, les Allemands les ont reconnus et les ont tués au fort ; il y en a deux autres qui se sont sauvés, un s’appelait «Hianne» On savait que les Américains arrivaient; peut-être par les journaux. On savait que le débarquement avait eu lieu et on attendait. On a vu les Allemands qui repartaient sur Mons. Ils vont arriver (les Américains) On mettait son oreille par terre sur le sol pour entendre le son du canon. Le 2 septembre on voyait les Allemands: y passaient des colonnes allemandes et de grosses autos vertes, on disait, ça c'est les grosses légumes. On était dans ses maisons et on ne bougeait plus.et ça commençait à tirailler partout, Ils ont tout abandonné, ils étaient terrorisés, et le lendemain on a été récupérer dans les voitures des carnassières avec le poil apparent. On a fait des descentes de lit avec. Tout à l'abandon. Il y a longtemps qu'elles sont usées.
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Mon pére est arrivé avec d'autres personnes 5 6 hommes, avec quatre Allemands qu'ils avaient mis dans les étables derrière, et il y en avait partout dans toutes les étables, devant, à coté ...Ils avaient faits des prisonniers, c'était pas bien compliqué ils se rendaient tous, ils ont fait le verrou et papa m'a dit viens voir tous les Allemands qui sont là. Ils étaient pas méchants, On est revenu ici. Ils étaient 5 6 dont Monsieur Hianne, On va attendre le matin pour aller encore faire des prisonniers. Mais plus d'Américains. Je suis parti coucher. Vers minuit Papa vient me dire au revoir, Ecoute Francine nous on va se sauver parce que c'est les Allemands qui reviennent,on s'en va se cacher dans les pâtures, ils sont partis à 5 6 7 je ne sais pas, je suis reparti retrouver mes grands parents, car maman était morte, on a dormi à trois dans le lit, Le matin est arrivé (donc le dimanche) et là ça bombardait. On est parti dans l'abri dans le jardin, une tranchée non couverte de deux métres de profondeur en L avec une escalier pour descendre qui nous permettait de jeter de temps en temps un œil dehors. Il y avait quelques chaises et une toute petite table. On craignait un bombardement. Les autres allaient dans les caves. La journée a passé, on entendait tirailler; vers 3 4 heures de l'aprés midi il y a un voisin qui savait qu'on était dans la tranchée; ça y est vous pouvez venir les Américains sont là! On est parti acclamer les Américains. On les a acclamés, on leur donnait à boire, des fruits, on était tellement heureux Vers 8 heures du soir on vient me dire qu'on avait retrouvé mon papa fusillé dans le blockhaus.avec un autre Monsieur,c'était DeIlsrumelle.habitait au Riez de l'Erelle. 45
Mon père était du siécle donc il avait 44 ans.
Francine Jacmain née Lambrecht
Hianne est mort il y a une dizaine d'années.
papa et monsieur Destrumelle partir avec les Allemands. Ils les ont tués dans le fort. Papa il avait un trou au milieu du front donc il a bien regardé de face, tandis que monsieur Destrumelle avait tourné la tête et s'était protégè de la main et il avait un trou sur le coté et dans la Monsieurmain.
696969Après on a su par Monsieur Hianne, qui habitait au coin du bois, que quand ils sont partis d'ici ils sont allés chez Wattier, la dernière ferme du Riez de l'Erelle. Et là ils ont passé la nuit,. chez Marie aux Neiges. Ils ont attendu qu'il fassae clair, et au petit jour ils sont revenus à trois avec monsieur Hianne. Mon papa et monsieur Destrumelle. On va voir à Malpalquet qu'est ce qui se Ilspasse!sont tombés sur deuxAllemands qui étaient armés, eux n'étaient pas armés, ils se sont battus à trois contre les deuxAllemands, mais Hianne a réussi à s'échapper et il est reparti au Riez de Ill'Erelle.avumon
Francine Jacmain née LAMBRECHT devant l’écurie où les prisonniers allemands furent enfermés

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Après le passage desAméricains on est parti voir dans le Riez de l'Erelle.
On regardait dans les voitures desAllemands j'ai même rapporté à mon père une paire de bottines. Dans l'après midi on a dit tiens v'la lesAméricains et plus d'Allemands on ne s'est pas demandé ce que les autres étaient devenus. Ils zéétaient partis dans les petites rues, sauvés de tous les cotés. Tout heureux on acclamait lesAméricains mais ils ne se sont pas arrètés ils ont passés pendant une heure et demi deux heures Puis plus rien du tout plus rien? Et le soir est arrivé. Donc 20h 2 h de passage donc arrivée vers 18h. Mon pére est arrivé avec d'autres personnes 5 6 hommes, avec quatreAllemands qu'ils avaient mis dans les étables derrière, et il y en avait partout dans toutes les étables, devant, à coté ...Ils avaient faits des prisonniers, c'était pas bien compliqué ils se rendaient tous, ils ont fait le verrou et papa m'a dit viens voir tous lesAllemands qui sont là. Ils étaient pas méchants, On est revenu ici. Ils étaient 5-6 dont Monsieur Hianne, On va attendre le matin pour aller encore faire des prisonniers. Mais plus d'Américains. Je suis parti coucher. Vers minuit Papa vient me dire au revoir, Ecoute Francine nous on va se sauver parce que c'est les Allemands qui reviennent,on s'en va se cacher dans les pâtures, ils sont partis à 5 6 7 je ne sais pas, je suis reparti retrouver mes grands parents, car maman était morte, on a dormi à trois dans le lit, Le matin est arrivé (donc le dimanche) et là ça bombardait. On est parti dans l'abri dans le jardin, une tranchée non couverte de deux métres de profondeur en L avec une escalier pour descendre qui nous permettait de jeter de temps en temps un œil dehors. Il y avait quelques chaises et une toute petite table. On craignait un bombardement. Les autres allaient dans les caves. La journée a passé, on entendait tirailler; vers 3 4 heures de l'aprés midi il y a un voisin qui savait qu'on était dans la tranchée; ça y est vous pouvez venir les Américains sont là! On est parti acclamer lesAméricains. On les a acclamés, on leur donnait à boire, des fruits, on était tellement heureux Vers 8 heures du soir on vient me dire qu'on avait retrouvé mon papa fusillé dans le blockhaus.avec un autre messieur c'était Destrumelle. Il habitait au Riez de l'Erelle. Après on a su par Monsieur Hianne, qui habitait au coin du bois, que quand ils sont partis d'ici ils sont allés chez Wattier, la dernière ferme du Riez de l'Erelle. Et là ils ont passé la nuit,. chez Marie aux Neiges. Ils ont attendu qu'il fassae clair, et au petit jour ils sont revenus à trois avec monsieur Hianne. Mon papa et monsieur Destrumelle. On va voir à Malpalquet qu'est ce qui se passe! Ils sont tombés sur deuxAllemands qui étaient armés, eux n'étaient pas armés, ils se sont battus à trois contre les deuxAllemands, mais Hianne a réussi à s'échapper et il est reparti au Riez de Ill'Erelle.avumon papa et monsieur Destrumelle partir avec les Allemands. Ils les ont tués dans le fort. Papa il avait un trou au milieu du front donc il a bien regardé de face, tandis que monsieur Destrumelle avait tourné la tête et s'était protégè de la main et il avait un trou sur le coté et dans la main. Monsieur Hianne est mort il y a une dizaine d'années. Mon père était du siécle donc il avait 44 ans. Belge il souhaitait se faire naturaliser.
Francine Jacmain
71 Madame Jacmain Lambrecht et sa Belle Fille Chantal Jacmain Maire de Taisnières sur Hon.

Quand on est descendu au chemin on a été surpris de tout ce qu'on a vu: aux haies après ma maison, (vers Sur Hon) il y a un blé, et après des haies, on ne pouvait plus passer, des camions, une grosse pièce d'artillerie qui remontait sur la Belgique,
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L'arrivée des premiersAméricains à la ferme Duby, J'étais ici jeune mariée, jeune mère de famille, j'avais 20 ans en 1944, à la ferme Duby, chaussée Brunehaut, en haut de la cote venant de Sur Hon.. Mon mari est mort en 2001; Le2 septembre j'étais là; je m'en souviens comme si c'était hier. Nous allions chercher nos bêtes dans les champs pour pouvoir faire la traite du matin à la maison, mais nous n'avons jamais pu traire car à chaque fois que nous nous mettions sous les bêtes, les avions américains arrivaient pour mitrailler les Allemands qui repartaient sur l'Allemagne. Nous avons versé le lait que nous avions dans l'écrémeuse et nous sommes partis à l'abri que mon mari avait fait à une centaine de mètres de la ferme donc de la route, au bout de la prairie dans le coin. On trayait vers 6h - 6h30. Nous avions un réfractaire, l'oncle de mon mari, qui avait assisté à l'affaire du faubourg de Mons où ils ont libéré des Russes. Le capitaine Braut et le douanier Glineur se sont fait fusiller. Mon oncle était employé à la capitainerie des douanes et il a eu peur de représailles, donc il est venu se cacher ici pendant la Libération; et aussi Philippe Bataille a été tué. Mon oncle est venu avec nous dans l'abri. On n'entendait rien; "Mais par où ils vont venir les Américains?", "Par la route, parachutés?" Dans l'après midi on a commencé à entendre des bruits dans les champs; c'étaient les chars d'assaut qui venaient du Gros Chêne; oui, début d'après midi. Des chars sont passés au ras de notre abri; mais il y avait toujours desAllemands dont certains couchés sur notre abri, en position pour tirer sur les chars américains; mais les cartouches elles ne font pas grand chose sur un char. LesAllemands n'avaient pas vu que nous étions en dessous. Une accalmie. Ma belle mère va voir ce qui se passe à la maison. On entendait lesAllemands qui manipulaient leurs culasses au dessus de nous. Nous avions un chien qui s'est détaché de la maison tellement il avait peur et il est venu pour nous retrouver; quand il n'y a eu plus de bruit, on l'a fait rentrer mais il a fallu se coucher dessus pour l'empêcher de repartir. "Il n'y a plus de vitres à la maison, tout est cassé; il y a des trous d'obus partout" (il y en avait six en tout) C'était peut-être desAllemands qui avaient tiré du cimetière, car il y avait une grosse pièce au cimetière. Ils avaient vue sur notre maison et sur lesAméricains qui arrivaient.Quand je suis remontée avec ma petite fille qui avait six semaines, je suis passée au large; il y avait unAllemand étendu par terre, il avait du sang partout; dans la cour, il y avait un petit char américain, un Shermann, et unAméricain avait ses jambes coupées à hauteur du genou; il est mort tout de suite, juste en face de la fenêtre; lesAméricains sont venus le chercher et nous ne savons pas ce qu'il est devenu; il y avait unAllemand de tué en bas de notre cour, en retrait, après la grange.
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Quand on est descendu au chemin on a été surpris de tout ce qu'on a vu: aux haies après ma maison, (vers Sur Hon) il y a un blé, et après des haies, on ne pouvait plus passer, des camions, une grosse pièce d'artillerie qui remontait sur la Belgique, des chevaux tués; on passait par la prairie d'en face pour descendre.
Le Tigre de la Carlotte tirait sur la croisade David, les Américains l'ont attaqué par avion et ont laché des bombes. Il y a eu des tués dans le char et il y en a qui ont été à la Carlotte se faire soigner. Madame Duby
Ferme Duby Traversée de la chaussée Brunehaut L’avant garde des chars américains arrivée par l’arrière du jardin se présenta à l’entrée de la ferme. Le premier char fut détruit probablement par le Jaghtpanther de la LeCarlotte.binômede ce char à 100 m à l’ouest fut détruit dans les mêmes conditions en traversant la haie. Il a aussi été dit que ces deux chars avaient été détruits par un canon anticchar embusqué au cimetière.
Madame DUBY .Le char SCHERMAN détruit voulait traverser la route où se trouve la voiture en direction du cimetiére (arbres sur la crête.)
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Nous avons encore ici les clefs du char, c'est des grosses clefs car ils n'ont pas de petits boulons sur un char. Mon mari disait: "Il faut que je m'en défasse car ça fait du poids sur le plafond." Cette caisse de mécanicien de char ainsi qu’un établi de mécanicien ont été donné à un collectionneur qui ne manque pas de la faire figurer à chacune des expositions qu’il fait) Le Tigre on allait souvent le voir; il est resté longtemps. Il était énorme Les autres chars sont partis mais je ne sais pas par où puisque nous étions dans notre abri.En supplément il y en a un qui a renversé notre four, les haies ont été écrasées par les chars: on le voie encore maintenant, un peu plus bas vers chez Mouton Ici il y a eu 35 morts allemands quand on les a déterrés en 1959, mais on en a amené de la chaussée d'Hon aussi. Il y en a un qu'on n'a pas su ravoir car il était enterré dans un endroit humide et on n'a pas retrouvé le corps.
Aun moment il y avait septAllemands dans l'abri; j'étais toute seule avec ma petite fille; ils fumaient et ça faisait tousser ma petite fille. Je leur ai dit: "Malheur la guerre" et quand ils ont vu que la petite elle toussait, ils ont jetés leurs mégots. Y avait pas que des mauvais mais tout le monde n'était pas comme ça. Au riez de l'Erelle il y avait des dégâts, c'était le soir ou dans la nuit, très rapproché de nous. (On peut penser que cela s'est passé en fin d'après midi du samedi) Ici, il y avait des chevaux avec des charrettes, dans le fossé; au milieu il y avait des chars et encore autres choses; des gros camions et sur le coté des vélos, des hommes à pied avec leur vélo à la main. Ils avançaient quand même car à la croisade David il y en avait qui allait tout droit et d'autres à gauche. Ceux qui allaient tout droit se sont faits tuer à Gognies.
Char et camions sont en langage de l’époque des voitures hypomobiles.
UnAméricain est descendu dans l'abri; parmi eux il y avait un espagnol. Ma belle mère a dit:" Un petit" L'Américain est remonté et a crié à ses copains: "Baby!"
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Dans la plaine on ne voyait plus rien du tout, il n'y avait plus de bétail, plus de chevaux, les bêtes avaient sauté de peur par dessus les clôtures . Le char dans notre cour a été détruit par la grosse pièce qui était au calvaire de Taisnières, au cimetière. Elle était pointée dans notre direction car eux ils savaient par où les Américains allaient arriver.Mais
vous savez il n'y avait pas énormément de chars , peut-être 10 au maximum; une grosse dizaine de chars, c'était tout le bout! Les autres, c'étaient des jeeps. Celui qu'était dans la cour était le premier char américain LesAméricains ne savaient pas beaucoup parler français mais ils nous ont dit:" Il faut partir ce soir , pas rester ici car nous allons mettre un char au coin de votre maison et il va certainement revenir des troupes allemandes," Ils se sontmis en position derrière la maison avec le canon dirigé sur la Carlotte. Mais les Allemands ne sont venus que plus tard Il n'y a pas eu de combat à ce moment là. Un des chars est descendu pour aller vers Sur Hon à moins qu'il ne soit venu de la plaine, et il s'est fait amocher par les Allemands à la première maison après la mienne. Deux chars ont été détruits ici et un derrière sur les champs. Il a brûlé complètement celui-là. Il a été atteint par la pièce du calvaire. Trois ou quatre, ils ont été brûlés.
Tout était récupéré et mis dans des sacs en toile cirée kaki à l'extérieur et noirâtre à l'intérieur. S'il y avait une blessure à un bras ou à doigt ils le signalaient .pour savoir comment ils avaient été tués. Celui qui avait été écrasé par un char devant la prairie Mouton, sur la route avant d'arriver au croisement, on a vu longtemps l'emplacement.
Il y en avait un enterré derrière la maison qui a été retapée, il n'avait que 18 ans. Dans la prairie en face c'est un blé, il y en avait un il avait encore ses chaussettes.
Mon beau père en 40 en rentrant de Cambrai, la maison était pleine d'Allemands qui ne voulaient pas les laisser rentrer, en fouillant son chariot ils ont trouvé son fusil de chasse. Ils l'ont accusé d'avoir tué l'officier allemand du Gard, un lieutenant. Ils les ont mis au mur. Les Allemands avaient ouvert le réservoir à lait et ils avaient pris du lait qu'ils faisaient bouillir. Et ils l'ont laissé sauver. Donc il a coulé partout et ils ont marché dedans et tous les carreaux cassés venus dans la maison (donc explosion extérieure) des morceaux de briques mélangés. Le jour de la Libération! . Il y a un obus qui a traversé le pignon de la grange et le pignon de l'écurie. Il a été s'encastrer dans le foin. Et il n'a pas éclaté. Il y avait un réfractaire, un monsieur de Feignies, qui dormait là, il nettoyait sa chambre toutes les semaines avec un balai: "Je ne sais pas ce qui se passe là haut, je retire toujours de la terre en dessous de mon lit" Ils ont enlevé le lit, il y avait un obus sur le plancher. Il y avait aussi un grand obus dans notre cour et il y avait un monsieur de Saint Etienne qui parlait avec son accent: "Attends ma fille, je vais te l'enlever cet obus" et il a été le mettre du coté de la route. Il avait fait 14 18. Je n'avais plus aussi peur. Mon mari était aussi réfractaire de la classe 42. Il travaillait au jardin habillé en toile bleue. Non, on essayait justement de ne pas être habillé en toile bleue. Ils les auraient pris pour des FFI. LesAllemands passaient sur la route mais n'ont jamais rien dit. Un jour, avant la Libération, ils sont venus pendant la nuit, ils ont demandé à ma belle mère d'allumer la lampe de cour, et d'ouvrir une porte d'écurie où ils ont réparé leur pneu de vélo.On ne savait pas qui était résistant, qui ne l'était pas. Mais il y en avait un qui venait ici chercher du beurre. Il était caché dans le bois des Lanières avec d'autres. Madame DUBY
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Ici ça n'a duré qu'une seul jour; mais le dimanche on était libéré. Nous n'avons plus vu d'Allemands. Mon mari, dans les champs, il en a vu trois qui regagnait la maison que l'on vient de retaper en dessous de la mienne; les Allemands étaient camouflés en dessous de petits arbustes autour de l'étang. J'ai toujours pensé qu'il y en a deux qui voulaient se rendre et un qui ne voulait pas et qu'on lui a coupé la tête et qu'on l'a enterré ici. C'est ce que jeQuandpense.ils déterraient les morts allemands, ils lavaient les os les uns à la fois, même les phalanges des doigts.
J'ai tremblé, j'ai eu peur, mon dieu, mon dieu.
Albert Dalle, 20 ans en 44, à l’entrée du chemin DELECOUR où se trouvait sa Pendantmaison.
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Au même moment et au même endroit un autre Taisnièrois sera tué devant sa maison et deux autres blessés un peu plus haut. Peu de temps auparavant les jeunes résistants partirent par ce chemin vers leur destin espérant entrainerAlbert avec eux: mais son pére refusa. C’est toujours par ce chemin qu’Albert partit plus tard avec le pére d’un des jeunes résistants: ils tombérent sur les Allemands qui arrosaient leur exploit au café DuCetchateau.enfant de Taisnieres fit carrière dans une importante fonderie d’acier moulé à Marpent comme chef du personnel.
la Libération il a circulé dans tout Taisnières en vélo au lieu de rester dans sa cave. Il sera notre témoin essentiel. Acet emplacement son pére fut tué devant ses yeux par un chasseur américain qui « nettoyait la chaussée » devant les chars.

Il y a un autre char américain qui a été détruit dans la cour de Raymond Duby (14, Chaussée Brunehaut) sur la droite, en montant de la croisade de Sur Hon vers la croisade David. Un char américain venant de La Longueville est arrivé dans la cour Duby. Il a été détruit par un panzerfaust allemand qui était sur la route. Le soldat allemand attendait le char et l’a tiré à bout portant. Un des occupants du char a été sorti avec une jambe coupée. Il est mort sur le trottoir de chez Raymond . Madame Duby, qui venait de se marier, était avec son mari dans un abri qui se trouvait dans la cour de la ferme, avec leur fille qui n’avait que quelques mois et les parents de Raymond ; ils ont entendu les chars passer et à un certain moment un Américain a ouvert la porte de l’abri. L’Américain avait une grenade à la main mais il a vu suffisamment vite que c’était des civils ; il a sorti la gamine à Raymond Duby, elle s’appelle Maryse, à bout de bras et la montrant aux autres Américains il leur a crié : « Baby, Baby ! » C’était le samedi . (Un autre char a aussi été détruit par le Tigre de la Carlotte sur le chemin qui monte du Gard vers Feignies. Raymond Duby, 4 mois avant de mourir, n’a pas parlé du deuxième char) Aimé Brasseur n’était pas un homme à dire n’importe quoi et très rapidement il a passé l’information pour dire qu’on l’avait passé belle. Les blindés américains allaient trop vite et ils ne pouvaient pas prendre le risque de laisser des Allemands dans tous les coins; ils n’étaient pas suivis d’assez prés par les des troupes à pied ; aussi bien le ravitaillement en munition manquait.
Le char Duby était déchenillé suite à un coup venant du cimetière. Ils sont venus le
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Il y avait une colonne blindée importante (le samedi 2) quand ils sont arrivés de La Longueville; on entendait les chenilles de l’endroit où j’habitais sur la chaussée du Bois; on ne savait pas ce que ç’était et ç’était énorme et le canon des deux cotés qui tirait Le bombardement de Gognies, le dimanche après midi s’entendait très bien aussi. J’ai des photos de tout le matériel détruit dans le bois des Lanières et à Gognies. C’est spectaculaire ; les Allemands ont perdu au moins 4 à 500 hommes là-dedans. Dans le Bois de Sars il y a eu la même chose mais en moins important. J’avais 19 ans en 1944. J’habitais ici. Mon épouse habitait chez JP Leroy, sur la chaussée du Bois. J’ai entendu quand les jeunes ont été fusillés. La Libération a du se passer un samedi, le 2 septembre. Nous étions ici. Au moins quinze jours avant, il a commencé à passer des Allemands, à pieds, en vélo, des chars , des chariots à cheval. Plus la Libération approchait, plus il y en avait sur la route. Sur la chaussée du Bois , dit Madame, ç’était pareil, d’ailleurs les routes sont parallèles.
787878 DIVERS
Les restes d'un des soldats allemands a été enterré vers la croisade David. Puis on a trouvé une mine juste à coté que l'on a fait sauter et le corps a été pulvérisé une deuxième fois.
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Le soldat qui a eu les jambes coupées chez Duby ne devait pas faire partie de l'équipage du char car il avait un fusil coupé à la même hauteur.
Il y avait une voiture allemande qui était retournée au caveau en face. Comme une Vedette (voiture des années 60) Il y avait des gens autour qui voulaient la remettre sur ses pneus et la ramener chez Hubert Prévost, ici en bas à droite. Les Allemands qui la conduisaient étaient cachés dans un trou d'un sapin à l'ancienne tombe; nous ne le savions pas; ils auraient pu tirer sur nous. Et des chevaux, des chevaux tués, il y en avait deux de tués à l'entrée du chemin de la sucrerie.
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Ils sont venus par la Grosse haie; ce s’rait ceux de Christian Génard) Ils ont coupés la route ici, chez Baudoux. LesAméricains ont du repartir ensuite vers la Belgique car on ne les. a pas vus ensuite. Une heure après il est arrivé desAméricains par la grande route.
Les Allemands s’étaient mis dans les petites routes, les petits chemins, les Grosses Haies, Taisnières...Et ils cherchaient surtout des prairies avec des arbres pour se camoufler ou des petits cheminss encaissés pour être à l’abri.
Halftrack US et sa mitrailleuse de 50 lors du soixantième défilé de la libération à Taisnières
Cet après midi là, tout d’un coup, la route était bouchée tellement il y avait d’Allemnds.
On n’aurait pas pu traverser la route. LesAméricains sont arrivés par Aulnois Quévy.

Cet après-midi là, tout d’un coup, la route était bouchée tellement il y avait d’Allemands. On n’aurait même pas pu traverser la route. LesAméricains sont arrivés par Aulnois Quévy. Ils sont venus par la Grosse Haie.(ce serait ceux de Christian?) Ils ont coupé la route ici, chez Baudoux. LesAméricains ont du repartir vers la Belgique car on ne les a pas vu ensuite. Une heure ou deux après il est arrivé des Américains par la grande route. Les Allemands s’étaient mis dans les petites routes, les petits chemins. Les Grosses Haies, Taisnières…. Et ils cherchaient surtout des prairies avec des arbres, pour se camoufler ou des petits chemins encaissés pour être à l’abri.
TOMBES ALLEMANDESAU CAMP PERDU. Les casques portant une décoration sont habituels dans l’armée allemande et ne sont pas l’apanage des troupes SS comme certains l ‘ont dit. Les identités et matricules de ces morts sont archivés à la mairie de TaisTousnières.ces corps allemands ont été ramassés après la guerre par un organisme suisse épaulé par des Français réquisitionnés
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818181 CAISSONS D’ARTILLERIE HYPOMOBILES AU RIEZ DE L’ERELLE; Ils ont été enterrés aux virages du chemin.

Paul Jacmain ---------------------------------------
Les Américains sont arrivés ; il était ben cinq heures et demi, six heures. Ceux qu’avaient coupé la route précédemment étaient déjà partis sur la Belgique. Il est passé pas mal d’Américains , de chars , des Jeep, des camions, des canons; ils ont même fait monter desAllemands sur leurs chars, mais ils ne s’occupaient pas des Allemands, pas du tout; ils ont passé pendant je ne sais combien de temps, et puis dans la nuit on s’est aperçu que ç’étaient des Allemands à nouveau . Beaucoup ont été surpris, beaucoup avaient mis des drapeaux; il y a une paire de maisons où ils ont tiré dans les façades, dans les drapeaux, et pis le lendemain les Allemands continuaient toujours à passer. LesAllemands suivaient lesAméricains. Mais le dimanche, ça ne s’est plus passé pareil. Pour moi y a des Allemands qui s’étaient resaisis un petit coup, y s’étaient regroupés et y commençaient à tirailler sur les Américains. Et là, les Américains ont riposté. Ils ont tiré à partir de chez Jean Watier, jusqu’à ce qu’on arrive à la plaine; c’était plein d’Allemands, plein de chariots, plein de tout. Il paraît que c’était un char qu’était sur la route de La Longueville, qui a bombardé le Riez de l’Erelle. Des chevaux morts jusque sur les talus, des épaves. Il y avait eu 28 chevaux de tués. (Un marchand de chevaux vous parle mais il n’a pas compté les Allemands tués !) C’est le dimanche matin, un char américain qui a tiré tout de suite après dîner.(midi) LesAméricains sont arrivés en nombre, ils se sont arrêtés, ils ont mis tout leur matériel en route et ils sont entrés dans la prairie, derrière la maison. Ils ont mis 7 à 8 canons en batterie, sur Sars la Bruyére ( 5,250km). Ils ont étendu un grand, grand drapeau américain dans la prairie. C’était pour l’aviation, pour qu'ils sachent que c’étaient desAméricains. Ils ont bombardé je ne sais pas combien de temps, et après ils ont replié leurs choses. Pendant ce temps là il y a desAllemands qui ont riposté du Camp Perdu. Il y a eu 10 Allemands de tués le dimanche après midi au Camp Perdu prés de chez Prévost. (le lundi matin)Le dimanche soir quand ça s’est apaisé, les Américains ont repassé et les Allemands on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Le lundi il est encore passé desAllemands, ç’étaient les derniers. C’étaient les Américains, c’étaient lesAllemands, c’étaient lesAméricains. On ne savait plus quoi et à Gognies un vrai carnage. J’y ai été deux jours après. LesAméricains ont tout poussé dans le fossé pour ouvrir le route, qu’il y ait un bonhomme ou pas, tout au fossé. Au bulldozer.
Les premiers chars américains sont arrivés d’Aulnois, peut être de Bettignies et c’est eux qui ont bloqué la circulation plus loin. La circulation était arretée depuis le samedi matin à Taisniéres et sur la route du cimetière. On appellerait ça un embouteillage. Quand y avait des Allemands, lesAméricains les prenaient sur leur char, ça devait leur servir de bouclier. Y en a qui sont montés devant la maison mais le char est passé dans le fossé et il a manqué de peu qu’ils tombent. Il y avait un soldat allemand dans le fond de la sucrerie. C’est unAméricain qui est allé le chercher. L’Allemand est venu avec tout son barda sur le dos, il est venu avec les mains en l’air et il a monté dans la camionnette, s’4X4. Maman lui a parlé en allemand, et elle a dit : « Faut pas le tuer parce qu’il s’est rendu ». L’Allemand était blond avec des lunettes blanches (en métal). Il a monté dans la camionnette et il nous a fait au revoir. On aurait dit un curé. Ca fait drôle. J’dis à Maman: « Il va pas le tuer ? » - « Ben non, il s’a rendu ! »
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Mais desAllemands suivaient desAméricains et avaient installés une mitrailleuse sur le pont. Mon père avait récupéré un petit vélo, il a retraversé pour aller le rechercher. Il a été tué mais d'autres douaniers ont été blessés, Duthu, Maestralli.
Il faudrait voir le fils Lussier dont le père était dentiste à Feignies et qui s'est beaucoup occupé de mon père.il habite Hergies Les Choël habitait chemin de la Bondoise vers le croisement du Camp Perdu. Quand j'étais gosse le chemin était plein de débris d'engins militaires, des chariots abandonnés, des grenades, Comme j'étais gamin on m'avait interdit de toucher à la moindre ferraille. J'appelai ça des machins de grenades. Au Camp Perdu il y a eu un dénommé Z devant le café du violon: sa main a sauté sur une grenade alors qu'il nettoyait sa haie. Madame Choël épouse du tué: Je suis né en 1914, 30ans en 44 Mon fils Bernard avait deux ans; Mon mari est né en 1909, il a été 5 ans en Indochine Il était aux douanes en 1935 à Malplaquet. Il faisait partie des FFI depuis le 1er Juin 44 Paul Hourrier blessé à Malplaquet: il était douanier à Hon, il habitait en face du presbytère de LeTaisnières.brigadier Choêl et ses collègues pilotérent vers la frontière belge par le Coron des Lanières une colonne américaine ayant Mons pour but. Dés sa mission remplie le groupe FFI revenait vers Malplaquet lorsque au pont des Laniéres réoccupé par les Allemands ils se heurtèrent à une mitrailleuse, alors qu'ils essayaient de leur barrer le passage. Le brigadier Choêl fut tué à son poste de combat, … ainsi que Paul Hourrier atteint par une balle à la cuisse droite (blessé) Le brigadier Choêl reçut la légion d'honneur à titre posthume. (faux) Mon mari a été tué le 3 septembre, le dimanche matin, en même temps que François Lambrecht et Jean Destrumelle étaient fusillés. Ils sont partis le samedi soir, Bernard qu'avait deux ans a fait au revoir à son papa avec la main. Il s'est rendu à la douane comme d'habitude. Le samedi ils avaient faits des prisonniers allemands. On leur a dit de conduire des prisonniers à la gare de Feignies et si vous n'y allez pas vous serez radiés de la douane, leur a dit le brigadier Morel; ils sont passés par le bois. En revenant par la voie ferrée, le dimanche matin, près d'une petite cabane, il y avait une mitrailleuse installée sur le pont, alors que les douaniers pensaient que c'était encore lesAméricains. Il est déclaré mort pour la France .
Le brigadier Duthu venait de Menton.il habitait là où on a mis la plaque des Suisse (chez Me TonAuquier)pèreest photographié en train de visiter une voiture; Il était aussi au poste de Malplaquet, « chez la Belle en Cuisse ».avant le monument, à coté de la ferme Baudoux
Sur le pont passaient desAméricains, ils ne se sont donc pas méfiés.
838383 CHOËL Le Brigadier Choél , douanier, a été tué en service commandé sur le pont du Chemin de Fer, en allant à Gognies. Bernard Choël (son fils) Je sais qu'il est parti le matin; ils ont traversé la voie de chemin de fer aux Laniéres à l'endroit où il y a une petite cabane on la voit du pont. Ils conduisaient des prisonniers allemands à Feignies.
848484 JEUNESSE AGRICOLE CATHOLIQUE DE TAISNIERES 1941

Ala retraite desAllemands, à partir du 31 août, on sentait la déroute ; il y en avait qui passaient seuls, ou à cheval ou dans des charrettes récupérées; j’ai vu un galonné allemand dans une petite voiture confortable, attelée d’un magnifique cheval; il conduisait au fouet; il prenait la Après(fuite.non, le médecin est parti le lundi matin, c’est donc le dimanche soir) il ya le phénomène dont je vous ai parlé, il parlait avec le médecin et le médecin me dit : « C’est un officier de carrière. Il a dans l’idée qu’il va continuer à se battre J’ai beau lui dire que nous sommes encerclés, qu’il n’y a plus rien à faire, il veut absolument continuer ».
Le fameux chef gaulliste, Charles Raison, le dimanche soir, y s’amène chez nous, en disant : « Au garage il y a une trentaine de prisonniers. Il n‘y a plus qu’ici qu’il y a encore des Allemands. Je vais te les amener ». Mon père a dit : « Tu peux me les amener. On va les mettre au dessus des étables; on va tirer l’échelle et ils seront prisonniers» Mais le fameux phénomène, a remis l’échelle et ceux qui ont voulu le suivre sont partis, le soir venu, à travers la plaine pour regagner le Camp Perdu. Et là ils ont été bouzillés, sans doute par les Américains. Il y a une photo prise par Albert Dalle montrant une dizaine de tombes allemandes au Camp Perdu C’est ceux qui sortaient de chez nous, c’est cette équipe là. Partis dans la plaine par la prairie de la maison. On a entendu pendant la nuit du lundi au mardi, on a entendu cette fusillade. ?????(ca ne va pas aux dates)<< Les Allemands ! ç’étaient un ramassis de toute sorte. Y z’étaient en déroute. On a vu ça en 40 ! ç’était la même chose. Chez nous y avait deux SS.Avec un ruban ici ( en bas de la manche et cousu en biais) et c’était marqué « Das Reich », en travers de la manche. Y en avait un tout jeune. Ils ont tous brûlé leurs livrets militaires dans le poêle, et ils ont brûlé des drapeaux, des drapeaux, des drapeaux et avec le tisonnier y tapaient, y tapaient, tapaient. Ils ont enlevé leurs ceinturons avec leur revolvers; y avait un gros tas, ils ont tout abandonné.
On avait les SS dans la maison; quand ils sont partis il y en a un qui est resté un peu en arrière, il est revenu à la maison, il parlait français et il nous a demandé des vêtements civils … en demandant où étaient les Américains.
Le dimanche soir il y avait encore desAllemands; certains se sont fait tuer par des Français qui les recherchaient; il y en a eu au bois Verdeau derrière Hon-Hergies en direction de Houdain. Il y avait trois SS qui ont été abattus par un ancien légionnaire qui était dans son élément. Une tête brulée, avec plusieurs autres. Il s’appelait VITGER.
Il y a eu des officiers allemands tués dans ce coin là, en deux endroits différents. Un dans la cour à Jules Douché et il en a été témoin; il a vu dans sa cour les soldats envoyer une grenade dans les jambes d’un officier de rang élevé qui voulait engager une contre offensive. Il a vu l’officier sauter. L’officier les haranguait pour remonter à l’attaque. Jules Douché n’aimait pas beaucoup en parler comme s’il craignait qu’on l’appelle à témoigner officiellement sur le sujet. Il y a eu quelque chose dans le même genre chez Henri Prévost, l’ancien porte drapeau de la musique, dont le fils Jean-Pierre (JPP) tient maintenant la ferme. Un officier allemand a été abattu là par ses hommes. Les Allemands se battaient entre eux.
Le dimanche 3 septembre je les ai vu remonter à l’assaut, dans la plaine vers Hon (La Louvière ?); il y en avait partout avec leur panzerfaust et armes et bagages, attaquant les Américains, mais ça a avorté rapidement.
858585 Moral des troupes allemandes.
86 86 Lieu du combat PLAINE DERRIERE LASTELE Où 5 Jeunes Résistants furent tués Dans le champ de blé à gauche à 200m environ là où une trainée noire apparait. Les Jeunes étaient partis de la maison Wallerant , blanche dans la ligne des arbres. La plaine comportait dans son centre un bosquet appartenant à Simonne de Winter le reste étant parcellisé par des haies bocagères qui permirent à une quinzaine de jeunes d’échapper auxAllemands.

Au Camp Perdu où un officier allemand voulait entraîner ses hommes à l’attaque des Américains et où l’un de ses hommes lui a envoyé une grenade dans les pieds, c'était peutêtre le phénomène qu’était chez nous et qui est parti avec une dizaine de soldats. LesAllemands étaient vraiment vaincus à ce moment là. C’était la même chose qu’en 40. Une armée en déroute, c’est une armée en déroute. Ils ont peur, toujours dans la conversation revenait : « Malheur la guerre ». Ils n’auraient pas dit ça quand ils étaient vainqueurs. Ou alors ils sont terribles et pour un oui pour un nom ils mettent un homme au mur.Il y en avait qui revenaient de Normandie, ils avaient une frousse bleue. « Ah les petits chemins encaissés ! » Quand ils étaient pris là dedans, ils ne savaient pas se sauver nulle Cpart. ’était un amalgame de nombreux régiments, la plupart avaient enlevé leurs insignes. Y avait desAllemands couchés dans les champs de pomme de terre pour se faire oublier. Un capitaine fanatique, qui était chez Henri Prévost, disait : « Coûte que coûte » et les soldats allemands qui voulaient arrêter, y z’étaient dans l’écurie d’Henri Prévost, et lui il était là, il gueulait, le revolver à la main, et puis y en a eu un autre derrière qui l’a aligné. Devant la porte de l’écurie et ils l’ont mis sur le tas de fumier. Andrée Carle elle dit qu’c’est sur son talus qu’il a été tué.A5 mètres prés il est toujours mort.Henri
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Vous n’entendiez que le mot : « Terrorist, Terrorist ». Ils étaient affolés et il n’aurait pas fallu leur faire un croc en jambe; vous auriez été mis au mur tout de suite. Ils étaient dans un état d’énervement épouvantable.
Leur problème c’était de ne pas être reconnu; seulement il y en a un qui a retiré sa veste un moment ; il avait tatoué sur l’avant bras : « SS ». Il y avait même des Ukrainiens là dedans ; ils avaient l’écusson Ukraine, des collaborateurs d’Ukraine. C’était un ramassis de toute sorte de régiments. Il y avait même unAlsacien tout jeune, qui avait du s’engager à l’armée de force parce que ses parents avaient une chocolaterie à Strasbourg et sinon on allait saisir tous leurs biens. Je le considérais comme étant Français et je lui dis : « La guerre sera bientôt finie » et il m’a répondu: « La guerre n’est pas prête de finir et le dernier bataillon qui restera sera un bataillon allemand » Il a récité ce qu’on lui avait appris… comme les Américains !
Prévost était prisonnier. C’est sa mère qui racontait ça. Nos troisAllemands ne voulaient pas se rendre aux terroristes. Depuis la Normandie ils étaient harcelés sans arrêts. Les Allemands en kaki: qu’est ce que c’était ? Ceux qu’ont ici passé, ils venaient du Bois Verdiau. Le lundi. LIA
Il y en avait beaucoup avec des side-cars et ils faisaient le tour et revenaient toujours; ils essayaient de se sauver, et c’est à cause d’un tout petit pont qu’ils ne pouvaient pas passer; c’est un pont que j’ai vu après, sur la Belgique, un petit ruisseau de rien du tout, de Hon-Hergies vers Blaugies. Ils étaient encerclés. Ils ne pouvaient pas emprunter les grandes routes. Ils cherchaient les petits coins, se croyant plus à l’abri. C’étaient toujours les mêmes qui revenaient, tout l’après midi.
Le dimanche, prés desArcades, il y avait une prairie pleine de pommiers. Les Allemands sont entrés dedans avec leurs chevaux et des chariots empruntés dans la Somme, des chevaux de labours. Il y avait un étalon de deux ans. Bien sûr il cherchait à monter sur les chevaux. Et comme on était la ferme la plus prés, ils nous ont fait savoir qu’il fallait changer le cheval. C’était un étalon à Baudoux ; Marcel est venu avec son fils, qu’avait une dizaine d’années, mon frère, on a pris le cheval et on est parti le mettre dans des prairies plus retirées, derrière la maison des vieux. Et à ce moment là on a entendu la fusillade, contre les jeunes. On a vu lesAllemands le long des haies armer leurs fusils, ils étaient sur le pied de guerre. On est sorti à la grande route au pont de la rivière.
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Juste avant le midi, un officier allemand avait demandé à ma mère de lui faire une omelette. Il parlait très bien le français et après avoir mangé il est parti avec ses armes.A Malplaquet, ils étaient toujours bloqués et ne savaient pas aller, ni d’un coté ni de l’autre. Quand on est sorti sur la route, c’est peut-être le gamin qui nous a sauvé la vie; on a passé entre les Allemands, tellement y en avait, et on a tombé sur l’officier : « Qu’est ce que vous faites ici ? » « Je vous reconduis chez vous, parce que nos hommes sont énervés, ils ont peurs. » LesAllemands y nous regardaient; on suivait l’officier. Il a dit : « Rentrez chez vous ! et surtout, mettez vous dans la cave et ne bougez plus » Baudoux et son fils sont restés ici au moins 4 heures.
Question :" Il y en avait un ,chez vous qui jouait très bien du piano ?" C’est celui qui avait la bouche emportée. Il était déglingué. Les deux SS qui étaient chez nous étaient en kaki. Chez Gillot je ne sais pas. Celui qui m’a donné le papier dans l’entrebaillement de la porte, il était en kaki. Notre voiture a été bouzillée à Sars la Bruyère. On l’a retrouvéedans le fossé à coté du château, probablement déblayée par lesAméricains, après une attaque de leur aviation. On s’en est aperçu un mois ou deux après. ASars la Bruyére il faudrait aller voir le comte s’il vit encore. Parmi les jeunes fusillés, on a dit qu’il y en avait un qui avait été achevé à la hache. Mais je ne l'ai pas vu. Je n’ai vu que celui qui s’est vanté de les avoir abattus. Mais après la guerre quand les gendarmes français ont fait leur enquête pour essayer de retrouver ce régiment, ils sont venus chercher le papier chez nous. Nous avons été appelés à trois, Monsieur Gillot, son fils et moi, à Lille, pour être confrontés avec le bonhomme qu’on avait retrouvé. Nous sommes partis au train de 6 heures du matin , il n’y avait qu’un train avec retour à 8 heures du soir et nous avons passé la journée à Lille dans un immeuble qui servait de tribunal militaire pour les gens qui avaient collaboré; on a passé la journée en attente ; il devait arriver par le train de Strasbourg et il n’est jamais arrivé. Le soir les officiers français nous ont dit de repartir et qu’éventuellement nous serions rappelés pour une confrontation ; on n'a jamais entendu reparler de rien. Mon bon de réquisition doit normalement être toujours dans les archives de la gendarmerie de Bavay.
La division SS das Reich, du moins une de ses compagnies, étaient à Taisnieres le 2 septembre 1944. J’ai pris la photo de cette tombe et je l’ai encore. On voit les casques allemands sur des bouts de bois et sur l’un on distingue l’écusson de la division « Das Reich ».
898989Das Reich
909090 Le Riez de l'Erelle Vers la Longueville à l’entrée du Gros Chêne, çà porte un nom, il s’est fait que les Américains tiraient sur un convoi d’Allemands avec des chevaux, et des chariots qu’ils avaient volés à Bruges, c’était marqué Bruges sur les camions, et ils tiraient sur le convoi au Riez de l’Erelle; ce convoi a été bouzillé complètement, les gars se sont sauvés chez Jean Watier, le beau père d’Odette, et quand la bataille a eu été finie ils ont été achever leurs chevaux. Quand on a été enterrer un FFI qui avait été tué par lesAllemands à Malplaquet, ça puait, ça puait, ça puait. Il faisait chaud au mois de septembre. Et il y avait unAllemand tué au pied d’un petit buisson d’épines, qu’on a enterré sur notre prairie et une délégation suisse de la croix rouge est revenue le rechercher, plusieurs années après. Il avait été enterré sommairement, on voyait les phalanges des mains; Eugéne Watier pourrait raconter tout ça.
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Un des réquisitionné pour déblayer la route nous a dit que les caissons de munition avaient été poussés dans les trous d’obus et les trous remblayés: deux maisons furent construites desssus. Le gros des combats ça a été le lundi, tandis qu’au Riez de l’Erelle ça a été deux jours avant donc le samedi. Le convoi hippomobile y a été détruit dans les deux virages du Riez de l’Erelle.Les Allemands que j’ai rencontrés au cimetière ce jour là étaient surexcités, certains blessés, un obus était même tombé dans le cimetière de Taisniéres. Une cinquantaine de chevaux ont été enterrés rapidement ainsi qu’un mitrailleur. Après on a tiré du coté de la Longueville. On a tiré sur le cimetière de Taisnières. Même que le caveau Scréve Lambrecht a été plein d’éclats d’obus. Ils ont du refaire la dalle. C’étaient des chevaux qui retournaient. Ils allaient du Riez de l’Erelle vers la grande route; les hommes s’sont muchés et les chevaux, y hennissaient, tous perdus et nous on entendait de la maison. On était dans l’écurie parce qu’il y avait du fourrage au dessus et que si un obus venait à passer, ça nous aurait protégé. Michel Bauwe disait : « C’est beau mais ravise ça, les malheureux qui sont en train de se faire tuer ! » Je ne saurais pas vous dire en quelle année. Et lesAméricains qui disaient qu’il ne fallait pas regarder et qu’il fallait s’en aller.
Nous avons une terre aux Belles Epines et en labourant mon père a trouvé un rond de serviette sur lequel il y avait l’écusson des anglais « Honni soit qui mal y pense » J’ai donné ça à un cousin. Mon grand père tenait la ferme que j’ai vendue à Mr « Benoit » J’ai donné beaucoup de papiers à l’ancien conservateur du musée de Bavay, Jean Claude Carmelet.
J’ai donné une photo de la musique de Taisnières à Marcel Scréve qui l’a donnée à Christian Génart. On y voit mon grand-père, couché devant, par terre, car, comme il était grand, il aurait caché les autres.
919191SOUVENIRS
L’Allemand a été tué en 1940 ; il s’appelait Roland Grashonn. C’était un jeune lieutenant de 21 ans. Il est maintenant enterré àAssevent. Il y a une dizaine d ’années je suis allé àAssevent et j’ai trouvé sa tombe. Ses parents étaient d’Aix la Chapelle, et son père est venu pendant plus d’un an sur la tombe de son fils, qui était au milieu de notre jardin.
Quand il y a eu le grand bombardement de Cologne il a du être tué parce qu’il était aussi dans l’armée le père, et on a plus jamais eu de nouvelles. Quelques mois après que nous soyons rentrés d’évacuation, le père est arrivé avec un cercueil de zinc , on l’a mis au grenier et il y est resté des mois.
Il était enterré en pleine terre dans une couverture, parce qu’il a été tué au Gard et on enterrait sur place.Au milieu des plates bandes !. J’avais des photos mais je les ai brûlées parce que je ne voulais pas que mes enfants trouvent des photos d’Allemands dans la maison.Après la Libération, mais je ne sais pas quand? un planeur militaire du type utilisé au débarquement, peut être un Waco s'est posé dans les champs du fond du Franne, le long du chemin qui part derrière la Sucrerie.. Il y est resté longtemps jusqu'à ce que les fermiers le pousse en bordure du bois ou il a finit de pourrir dans le bois l'Abesse. Je pense qu'il allait dans lesArdennes; dans la contre offensive allemande desArdennes. C'est le jour où il y a eu une vente publique chez le marchand de bestiaux Meurisse de Malplaquet
Un jeune officier allemand a été enterré prés de la ferme du Gard en 1940. Il a été tué dans le virage du Gard ; on l’a retrouvé debout contre le talus. Il s’appelait Roland Grashoff.
Il a été tué en 40 lors de la bagarre avec les Français. Ils sont venus y mettre une croix avec une grande couronne. J’avais 15 ans. On l’a emmené avec tous les autres Allemands, peut être dix ans après. Son corps était, m’a dit ma mère, parfaitement conservé. Pas en décomposition du tout. Il avait une sœur qui s’appelait Marguerite, qui devait être de mon âge. Son père, quand il venait, dans son jargon le faisait comprendre. Il nous montrait les photos. Après plus jamais on a entendu parler de lui.
Ici, le lundi, est arrivée une colonne totalement différente de celle du vendredi. Le vendredi, il n’est passé aucuns Américains. Le lundi, on a entendu tirer sur Malplaquet.
Un jour en 40 ? On va à la chasse avec Jean Brohet qui avait mon age et mon cousin qu’avait 4 ans de plus. Jean avait un fusil et les Allemands étaient déjà par ici. « Y a quelque chose dans le canon on ne sait pas l’avoir » On a été au Bois Griffon, prés des étangs ; on a mis le fusil entre deux étaux, une ficelle de 30 m et de derrière un arbre on a tiré. Le fusil a explosé. Un jour on battait dans la grange et la locomobile était juste le long de la maison. Un moment les hommes y criaient; En jetant les hommes dans l'batteuse, y 's ont jetés un obus qu'était tombé dans le grenier. Tout le monde s'a taillé! Y en a un qu'a pris l'obus et qu'a été le mettre dans le jardin. Madame Suzange avait beaucoup de relations avec les Allemands mais il y en avait une autre , Louisette D,,,,,, qui a fait envoyer son beau père en déportation où il est mort. Comme ça elle était libre pendant que son mari Maurice était en déportation. Elle a dénoncé le beau-pére aux Boches Ils habitaient Voie Blanche à coté de chez Christian. Il avait caché deux fusils de chasse sous un tas de fagots UnAllemand a dit: "Triste pour Monsieur D….." Ils l'ont emmené à la Mairie et Madeleine (Menotti, la secrétaire de mairie) liui a donné un casse-croûte. On ne sait pas ce qu'il est devenu. Il a n'a jamais eu de certificat de décès.
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On. avait eu des bombes tout autour de la ferme mais c’était des petites bombes à l’époque. Nous n’avons eu aucuns dégâts. A l’évacuation, on est parti un mois et demi en voiture mais le personnel, parti en voitures à cheval n’avait pas dépassé Cambrai et était donc revenu. On était en Mayenne. C’est grâce à eux que l’on ne nous a pas tout pillé. Le bétail n’avait rien mais dans la maison tout était pris comme ici d’ailleurs.
9393 TOMBES ALLEMANDES 10 soldtas tués au Camp Perdu. PhotoAlbert Dalle.

Le Chemin des Potiers et le Camp perdu Y a eu du combat corps à corps, y a eu dixAllemands de tués là, et j’crois trois Américains ; après, lesAllemands qui sont arrivés, étaient habillés en vert.Après on a su que cette colonne là elle venait du bois Verdiau. (Les Allemands pouvaient indistinctement être habillés en vert de gris, uniforme de sortie, ou en kaki, tenue de combat) Les trois quarts desAllemands en avaient jusque là ; ils étaient poursuivis depuis la Normandie. Vers midi, v’là les blessés qu’arrivent. « On fait pas d’omelettes sans casser d’œufs », ils rapatriaient leurs blessés chez Lebon, où y a une grande pièce; là, c’était la salle d’opération de leur hôpital de campagne. Mais comme ça s’accentuait et que lesAméricains avaient l’air d’avancer, ils sont partis à la maison d’en bas et là ils ont opéré. Sur le chemin de la Noire femme, la première maison à gauche. La bagarre au chemin des Potiers va s’arrêter.Des Américains dans le chemin des Potiers, une mitrailleuse. Y a unAllemand ; c’est pour dire, y en avaient des pour et y en avait des contre; y en a un qu’a rampé dans une pièce de betterave, à « Alphonse Ménard » de 30 ares, il arrivait en rampant, grenade à s’main, au fusil mitrailleur qui visait la maisonAnicet Matthieu, qu’a tout vu; deux ou troisAllemands , grenade à manche dévissée, prêts à tirer sur la ficelle d’armement, mais y a unAméricain qu’était vers l’usine à gaz, l’compteur, qui l’a vu et qui l’a aligné.
Le chemin des Potiers est celui qui va vers les étangs. Ici, il était vers trois heures, le lundi ; ils passaient ; on éto à la cave car ça péto quand même; les bottes passaient par le soupirail d’l cave.et papa y dit : « Quand ça va être calmé, y a du grillage en haut j’vais aller l’chercher » Y’en avo un dans l’pâture, contre les chats, mais ils avaient qu’à l’tirer et mettre une grenade. Si y en a un, on y a droit. Il a mis l’grillage dedans, c’coup là. Et pis on éto dans l’deuxième cave. Et v’la la porte d’l maison qui s’ouvre et on entend : « Rreichdreich » ! On r’monte , un officier allemand, un lieutenant et un soldat, un fusil mitrailleur, des balles, des cartouches. D’avo une carte qu’éto là au mur avec des tas d’épingles pour suivre la retraite desAllemands. On éto pas fiers, j’vous l’dit; on voyait ben qu’ç’éto pas un fanatique, et y m’dit : « Toi ». Moi, pas m’papa et y déplie une carte, et y montre Mons. "Où passer ?" Mons, c’est par là, y dit:. « Américains ». Sars la Bruyére , y dit : « Américains ». J’ai vu qu’il était pas agressif. Du coup j’dis Feignies, y dit: « Américains » Bavay, y dit: : « Américains ». J’dis Hon-Hergies ! « ah » qui dit : « Hon-Hergies ! Valenciennes ! Ah! Mais, Américains, Américains partout ». Il a replié sa Lcarte.
’autre, y vient par ici, y avait une glace, d’l’eau dans l’lavabo. Il remet ses cheveux en place. Il avait une grande gabardine verte.Avant d’sortir, il a regardé ses plis, impeccables. Les v’la partis. On les a regardés monter fiers comme un paon ; l’autre, avec ses trois mètres de cartouches d’fusil mitrailleur à l’main, à pieds qui z’étaient et on les a vu rentrer dans la cour des Lebon. On a su après par Monsieur Lebon père, j’étais copain avecAchille, qu’était pas avec le maréchal parce que s’père il a dit : « On a déjà donné en 14 », et y avait une meule de fagots pour allumer le four à pain, dans le coin , dans l’avant cour droite, et il est arrivé trois chars américains sur l’terre de Madame Clotilde, (Clotilde Williot, épouse Gordien) c’est nous qui l’occupait, y avait des pommes de terre, et les chars sont arrivés dans les pommes de terre, y avait 20 ares de pommes de terre, et ils ont tourné sur place, vous voyez, avec les chenilles, et de là, direction la meule d’fagots, mais cet imbécile là il a tiré sur les chars, au fusil-mitrailleur ; ils étaient à 400 mètres ; un coup d’obus (du 47mm ?), des petits obus de char, mais gros comme une canette de bière, on a trouvé un dans notre tas d’paille ; l’vieux Lebon y dit « Dix minutes après, y repasso, mais y avo pu d’plis , tout délabré» Il a pas été tué, mais il avait du sang sur lui et l’ordonnance y sa taillé et il a disparu mais lui il a repassé à l’barrière en face, et il est parti direction l’chemin d’la Noire Femme, les cheveux un peu en bataille.
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René Paquet a vu un Noir américain mort, allongé sur la route, au chemin des Potiers. Paul Jacmain aussi
Au chemin des Potiers lesAméricains avaient installé une mitrailleuse de 12,7 à l'endroit où le chemin débouche sur celui du gaz, et elle était braquée sur Taisnières, et il y avait quelques voltigeurs autour, la mitrailleuse elle a tiré car après il y avait un gros tas de douilles. Et les Allemands voulaient neutraliser cette mitrailleuse, ils voulaient passer et il y a unAméricain qui a tué deuxAllemands avec une grenade, et lui s'est fait tuer aussi. Il y avait unAméricain dans les maisons à coté de chezAnicet et Edith, et du haut où il était il a vu unAllemand dans les betteraves qui voulait s'approcher de la mitrailleuse et descendre ses serveurs. Mais l'Américain l'a eu.
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Le lendemain quand ça s'est apaisé unAméricain est arrivé en Jeep de la Belgique et a dit: "Il y en a encore un dans les betteraves" Il a signalé que c'est lui qui l'avait tué.
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J'étais dans la cave avec les blessés allemands; je revois leur visage comme si c'était d'aujourd'hui et je les verrais je les reconnaitrais tout de suite.
Lorsque j'étais chez les Lebon, dans la matinée du lundi il est arrivé des Allemands, la maison du camp perdu était envahie d'Allemands, ils ont installés un canon dans la cour, et moi je suis revenue. Chez Henri Prévost il y a un machin qu'a brulé, une écurie.
La femme de Jean Jarosz habitait juste à coté et s'appelait Gilbert.(au Camp Perdu)
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Sur le champ d’pétotes, y en a un, pour dire, c’est moi qui l’ait enterré celui-là, qui dans l’pâture Baudoux, mais dans ce temps là c’était à XX ; il était derrière une tête de saule, un chargeur de 5 cartouches, il en restait deux et une grenade dégoupillée, dévissée, il n’avait qu’à tirer sur l’ficelle ; et quand on a pris ses papiers pour les porter en Mairie, Pierre, il vous dira le nom, 18 ans, et ç’est moi qui l’est enterré avec Gaston Ansseau, le grand père àAndréAnsseau, on était un petit coup réquisitionné parce qu’il y avait des chevaux à enterrer, ç’était peut-être le mercredi, il faisait chaud, et tué le lundi quand les chars ils sont venus. Pour moi il a pensé qu’il allait faire sauter un char. ________________________
979797 L’aviation à la LibérationLightning US



989898 Au Camp Perdu AMalplaquet, depuis quelques jours, on voyait des Allemands qui passaient avec des chariots, des chevaux, des camions; le samedi nous sommes partis à la ferme chez Delbouve, ma mère étant seule puisque mon père était prisonnier. Comme en début d'après midi ça commençait à tirailler, nous sommes descendu à la cave.Aun moment, grand calme plat, plus un bruit, et on a vu la première Jeep américaine avec des fleurs sur le capot. Et des drapeaux. Et ça a continué au ralenti et des chars sont arrivés. On a été les voir, ça a duré pendant quelques heures. On s'est considéré comme libéré et étant gamin j'ai été voir au Riez de l'Erelle ce qui s'était passé. Il y avait des chariots d'enchevêtrés mais sans chevaux. Je suis revenu avec un sac à dos d'Allemand. Il faisait noir et un char m'a suivi. Je ne sais de quel pays il était. J'ai sauté dans le grand fossé et le char est passé à coté de moi. J'ai eu une frousse bleue. J'ai aussi pris une fameuse raclée en arrivant car on cherchait après moi depuis un bon moment.Onest allé se coucher et le lendemain au lever du jour ma mère se lève et regarde par les claires voies sur la route où il y avait du trafic et elle dit: "Revla lesAméricains" En fait c'était desAllemands qu'étaient ressortis et qu'avaient laissé passer les Américains; et on s'est retrouvé chez Delbouve. On a passé la journée là-bas, dans la cave. Pendant ce temps là les avions américains pilonnaient Gognies.Avant de partir on les voyait de la maison. Les Américains sont revenus l'après midi. C'était le grand flot du dimanche. Quelques jours après dans l'avant midi, j'étais bien installé aux toilettes dans le jardin de la maison et j'entends quelque chose; j'ouvre la porte un petit peu et je vois unAllemand dans l'allée avec son sac et son fusil; il a contourné la maison. Je me suis rhabillé en vitesse et j'ai longé le mur pour voir où c'est qu'il allait. Il a traversé la route, sauté dans une pâture. Je suis foncé chez Legrand, où habitait Clément Lebouc: "Y'a un Allemand". Il a pris son fusil et il a fait l'Allemand prisonnier. Et il est revenu avec. Le lundi 4 septembre 1944, jusqu'ici on n'avait rien vu sauf un camion d'Américains qui était venu faire un petit tour sur le chemin de la Bondoise, je pense que c'était le dimanche, donc le lundi vers 7 heures nous entendons un convoi passer sur le chemin, on croyait que c'était des Américains puisqu'on les avaient vus la veille. Grande surprise ce sont desAllemands, qui venaient paraît-il de Compiégne. On nous a dit qu'ils étaient 2000 hommes. Ils sont stoppés par desAméricains se trouvant prés de la maison, en fait à la station de comptage du gaz. Dans le chemin qui va vers chezAndré Leroi. Le premier Américain et le premierAllemand ont été tués dans le chemin qui va vers les étangs. Un soldat allemand frappe à la porte avec la crosse de son fusil. Mon père qu'était en train de faire sa toilette, va lui ouvrir; il est mis en joue, heureusement que sa machine était enrayée. Il restera toute la journée avec la moitié du visage rasé.Aussitôt la maison est envahie par desAllemands qui réclament du café et à manger. Bientôt la cave est remplie de blessés et l'on me demande des draps pour faire des pansements. D'ailleurs draps, matelas et couvertures seront emportées avec les blessés. Vers 1 heures, un officier allemand nous demande de quitter la maison. On part chez les voisins. Mon père et mon frère de 18 ans sont retenus par les Allemands. Ils sont mis en joue, les Américains donnent l'assaut et mon père et mon frère arrivent à nous rejoindre quelques instants plus tard. Ce qui m'a le plus surpris c'est qu'il n'y avait aucunAllemand chez nos voisins.Au cours de la matinée un soldat allemand a tiré sur son officier devant la porte de la maison et l'a raté. La balle est passée au ras du casque de l'officier et on l'a entendu rugir. En rentrant on trouve notre maison détruite, sans plus de toiture et des murs par terre. Les armoires sont vides.
Chez les voisins il y avait trois prisonniers allemands dans le grenier, Le dimanche à Malplaquet quand les chars sont passés tout le monde était sorti sur les trottoirs et faisait la fête.
Quand je suis sorti ce n'était qu'unAllemand, ça faisiat drôle.dans les terres. Les Américains allaient jusqu'en Belgique et une dame nous a dit "Il était temps que ça cesse sinon ils allaient faire appel à l'aviation" Il y avait trois fusils mitrailleurs autour de la maison. Il y a eu onzeAllemands de tués et troisAméricains. Ala mairie il y a un dossier avec le nom des Allemands et des trois Américains; Il y en avait trois d'enterrés juste en face de la maison. Et des chevaux…. Aprés ils les ont tous regroupés dans la pature à Jean Pierre Prévost. Les Américains étaient emmenés tout de suite. Sur nos petites charettes pour ramener du foin ils ont mis un matelas dessus et emmenés leurs blessés…(vers chez Lebon et après à la Noire Femme?) Et mon frére qu'avait 18 ans il est parti récupérer des armes et des munitions. La veille il était parti au Bléron garder des prisonniers allemands et il était revenu avec un fusil. Donc le dimanche. Il le met en dessous de son lit et il dit: "Si comme ça il en vient un pendant l'nuit, …" et mes parents ils ont rigolés. Mais le lendemain on n'y a pas pensé tout de suite mais tout d'un coup il a eu peur, : "et mon fusil qu'est chargé!" et unAllemand qui nous dit:"Beaucoup de terrorists , Madame," Il y a un officier qui a été arracher nos pois de senteur pour en faire une tresse autour de son casque et s'en faire un camouflage. "Pleure pas petite, guerre bientôt finie" On me renvoyait toujours dans la cave avec les blessés, et il y avait un jeuneAllemand qui venait toujours, et son chef venait toujours le rechercher pour se remettre en face. Et à un moment il n'est plus revenu. Il venait d'être tué en face. C'est à croire qu'il le sentait venir.
999999 ANICET MATHIEU ET SON EPOUSE NEEFILLEUR
Char Tigre allemand

100 100 Ça c est TAISNIERES sur HON Le chemin de la Noire Femme, Lorsque le Docteur E...sentit en lui même monter une crise de vacancite il la soigna en se trouvant un jeune remplaçant bien diplômé qui fut mis en service immédiatement. Celui cil reçut sans tarder un appel urgent pour se rendre au chemin de la noire Femme. S y transportant aussitôt il eut la chance de rencontrer un indigène qui ne manqua pas de lui marquer sa surprise en le dévisageant de façon insistante.Ilyalongtemps qu’elle est partie la femme noire et on ne sait même pas où »?
Dépité notre jeune et dévoué praticien repartit penaud à sa maison, se demandant en pensant à sa récente vie de carabin s il n’y avait pas là dedans un relent de bizutage.
Aussitôt rentré le téléphone sonna à nouveau: « Qu’est ce que vous faites? On vous attend à la Noire Femme! » Il y retourna donc et fut reçu par toute la famille inquiète, mais étonnée par la blancheur de ses dents contrastant avec la couleur de son visage pourtant habituelle dans sa ville natale de Bamako.
De la même façon et dans un souci de parité qui ne peut qu’être loué, les hommes douteux sans être pour autant mauvais sont enterrés dans uns champ (qui se dit « camp « en patois).D’où le camp des âmes perdues...Parmi ces hommes mis de coté on trouve au Moyen Age des eunuques dont une « usine » les produisait en Lorraine et fournissait notre région
Le Camp Perdu, Là, je connaissais, il s’agissait du camp où les Français se réunirent au soir de la bataille de Malplaquet après avoir empêché les Anglais de franchir la frontière et de se saisir de Louis XIV pour le traiter comme ils firent deLeNapoléon.Campfut donc un lieu de réjouissance.Faux Mais où est donc la vérité? Un de mes amis belge, avocat de surcroit, donc sachant tout, interpréte des lieux dit des deux cotés de la frontière, Maître B ,voulut bien m’éclairer: une noire femme est une femme à l âme noire; donc une femme de mauvaise vie telle une actrice de théâtre ou pire encore, qui ne peut décidément pas être enterrée avec de bonnes chrétiennesDonc le chemin de la Noire Femme indique où se trouve leur cimetière.





























































101101101JAGTPANTHER DETRUIT PAR L’USAIR FORCE Ce char construit en fin 43 sur chasssis Panther est équipé d’une artillerie remarquable démontée ici. Il a détruit à Taisnieres 4 SCHERMAN US. Dont l’armement était nettement inférieur. Photo couleur exceptionnelle à l’époque prise par un douanier de Bavay.

Ils étaient beaucoup en véhicules hippomobiles et ils réquisitionnaient tout dans les fermes pour remplacer les chariots cassés et les chevaux fatigués. Ils ont pris une plumée maison dans le Bois de Sars. Au Camp Perdu ce sont 9 allemands qui ont été enterrés. 56% des corps des soldats américains sont retournés aux USA. Reste 44% restés en France. Où sont-ils? A Bony au N d'Amiens ? Où serait-ce un cimetière de la première guerre Possiblemondiale.aussi dans les Ardennes belges. Les Allemands ont été récupéré en 1958 sauf celui dont le corps était perdu et qui n'a été retrouvé qu'en 1959 (voir Elie Lecocq). Il s'agissait d' Alois Lennen qui a été enterré à la pâture Corbeau, au Riez Chartiau. Ils ont du faire des recherches parce que le cantonnier cherchait à une quinzaine de mètres de l'endroit exact. Ils ont recherchés avec des baguettes de cuivre. Mon père a participé à l'enterrement desAllemands au chemin des Potiers et aussi de l'Américain qui a été tué là. Il avait reconstitué sa carabine qui était en trois pièces et l'a fiché sur la tombe. Le lendemain elle avait été volée. Il a regretté toute sa vie de ne pas l'avoir gardée en souvenir de cetAméricain. Dans le quartier de la Noire femme on n'a pas vu d'Américains, mais beaucoup d'Allemands. Je ne sais plus quel jour j'ai vu des Américains avec une colonne de prisonniers qui allait vers la Belgique. Et une automitrailleuse derrière, les Allemands colonne par trois, mains sur la tête. Il y a eu unAméricain de tué au burodon (Bureau de Hon), à la route qui va sur la Folie; il a été enterré sur le territoire de Hon. L'Allemand qui a tiré aurait été caché chez Guislain Sottiau, d'autres disent que c'est un embusqué chez JPLeroi. Lucienne Caillaux a porté des fleurs sur la tombe de l'Américain pendant des mois. C'est FernandAuquier, qu'était charron, qu'a fabriqué un cerceuil comme il a pu car c'était pas son métier. Les Américains l'ont récupéré après avec les fleurs. J'ai vu passer le camion.
Après la maison Paul Jacmain il y a une maison seule et c'est là que 3 Allemand sont été enterré.Le lundi, dans le courant de la journée, aux Décavés, à la cabine électrique, j'ai vu des Allemands venant à travers champs de la direction du cimetière. Ils avaient les bras en l'air. Ils venaient se rendre auxAméricains qui étaient sur la chaussée.
Toutes les colonnes allemandes qui remontait la Chaussée du Bois ont bien été mitraillées, ça a même mis le feu chezAbel Toyez.Ala maison Frappart, Léon Brébant a été blessé au même moment qu'Albert Dalle a été tué.
Madame était à Malplaquet , chez Loiselet. Elle a vu passer des prisonniers, peut-être une centaine, mais là ils allaient vers Bavay.
102102102 PRISONNIERS ET MORTS MILITAIRES
Le 35 éme allemand mort à Taisnières a été déchiqueté dans la pâture de Jules Douchy, ici en bas. C'est peut être un de ses hommes qui l'a fait sauter d'une grenade.
L'Américain du chemin des Potiers a été emmené tout de suite? Certains disent qu'il y en avait deux et même trois.
103103103SOLDATS ALLEMANDS PRISONNIERS Ils seront expédiés dés le lendemain enAngleterre.

Un planeur Horta s'est posé peu de temps après la Libération au Fond de Franne. C'était un Horta d'origine anglaise nettement différent des planeurs américains de transport de type LaWaco.date exacte n'a pu être déterminée; on sait simplement que c'était le jour d'une vente chez le marchand de bestiaux de Malplaquet "Meurisse" Ce planeur a fini ses jours tiré par un tracteur dans le bois de l'Abbesse. Pour les chercheurs de trésor il faut savoir que lesAméricains où lesAnglais étaient intervenus dés la pose accidentelle de ce planeur pour récupérer tous ses appareils de navigation.
--------------------Elie a trouvé un réservoir supplémentaire d'avion en carton bituminé.
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-------------------Le P47 Mustang chasseur bombardier d’attaque au sol a été l’avion américain utilisé à Taisniéres où ils avaient la maitrise absolue du ciel.
Les avions dans la Libération de Taisnières Quand les avions piquaient sur le Bois de Sars on voyait de la fumée derrière eux. Je croyais que les avions lançaient de la fumée. En fait c'était les mitrailleuses qui fumaient.
-------------------Un jour il est passé des P38 ( avion Lightning américain) et j'admirai les deux queues de l'avion; j'ai vu quelque chose qui tombait et qui roulait, j'suis venu prévenir les parents et foutre l'panique partout. C'était un réservoir supplémentaire qu'il larguait. Y a des gens qu'on courut pour essayer de récupérer quelques gouttes d'essence.
du planeur du Fond de Franne a été montré lors d'une exposition à La Longueville en 2004. A. Barbéra parle d'un bombardier abattu au dessus de Taisnières en 1943. Peu avant la Libération il y a eu un combat d'aviation au dessus du Camp Perdu et un des avions pour s'alléger s'est débarrassé d'une bombe, ce qui était courant en pareil cas; elle est tombée sur le chemin des Potiers juste à coté d'une petite maison qui se trouve là, toute seule. Je jouais avec des copains qui y habitaient. La mère voulait nous envoyer à la cave. Nous on est restés dans les escaliers et tout d'un coup la maison a tremblé comme une vieille bicoque, a tremblé à mourir. Jean Gilbert qu'était dans la plaine, au bout de son champ; la bombe est tombée à 50 m de lui et se son gamin; Robert Gilbert, il s'est couché dessus pour le protéger.
L'hypothèse a été émise que ce planeur pouvait servir au ravitaillement au moment de la bataille desArdennes et donc se serait posé accidentellement à Taisniéres en fin d'année 1944.Laphoto
105105105Articles de presse

Continuant à farfouiller dans son tiroir il en sortit un jouet d’enfant , une maquette de char. « Ca c’est un Tigre et c’est écrit dessus » En fait c’était bien gravé , mais dessous et je lui fis remarquer pour faire le malin. Sentant venir un conflit inéluctable, je voulais prendre les devants.
106106106UN GENTIL SINCIER Lors d’un printemps récent, une brise légère nous apportait la douceur venant des pays chauds et encourageait à entreprendre une promenade en campagne, vers le coin le plus bucolique de Taisnières. Ce fut d’aller au Gard de Surhon, à la source.
Aprés avoir bu dans le creux de la main un peu d’eau bien fraîche de la dite source, je m’en revins par la passerelle de l’Hogneau, ce qui m’amena à passer devant les bâtiments d’une exploitation agricole dont le patron est toujours prêt à échanger quelque idées sur le temps qu’il va faire.
Je ne pouvais passer là sans cogner à sa porte.
Le Maître de maison vint aussitôt m’ouvrir et avec son éternel sourire m’invita à entrer. Il s’installa à la place qui lui revenait, au bout de la grande table traditionnelle, là où il y a un tiroir. Après avoir longtemps fourgonné dans sa boite à trésor il en sorti une photo que nous connaissons bien celle du Tigre de la Charlotte détruit par l’aviation américaine en 44.«La reconnaissez vous? », « Bien sûr » comme tout Taisnières disait : « C’est le Tigre de la Charlotte »
Mais imperturbable mon hôte continua et gardat la photo sur la table , photo en couleur SVP, ce qui n’était pas habituel à l’époque Je me dis intérieurement en comparant le nombre de barbotins et de galets de roulements que ces accessoires fondamentaux sur un char n’étant pas les mêmes sur la photo et sur la maquette qu’ik y avait bien un problème quelque part. Mon hôte, toujours aussi sûr de lui, resortit une nouelle maquette, celle évidement d’un Jagtpanther, le nouveau char vedette de la Wehrmacht. C’était comme on s’en doute une reproduction fidéle de la photo. « L’autre jour, lors de votre grande conférence devant tout Taisnières, vous n’avez pas manqué comme tout le monde, de confondre Tigre et Jagtpanther. Je n’ai pas voulu faire le malin devant tout le monde, mais comme aujourd’hui nous sommmes entre nous, je n’hésite plus à vous signale ce point »
Moralité : « Mieux vaut être défendu par un bon sincier que se prendre pour un historien » Ceux qui n’hésitent pas à appeler les Taisnièrois des Taigneux ne connaissent évidemment pas mon gentil sincier. JCG
Monsieur Pierre Jénard et Madame, née Loiselet 7 et 8 ans en 1944 -Monsieur Louis de la Carlotte. -Bernard Choël de Feignies. Madame Paul Choël 30 ans en 1944 Madame Francine Jacmain 19 ans en 1944 née Lambrecht Madame Achille Lebon, née Marie Odile Toilliez 79 ans. Agnés de Winter.
ultérieure . JCG
107107107 Nos 33 témoins oculaires: Lucien Douai et Madame, née Geneviève Gillot, ruelle Aca.
Madame Pierre Watier (82 ans), Grand Chemin, à Taisnières.
-Alain Fréhaux maire de Bavay. -Madame Geneviève Mouton née Louis, de la chaussée Brunehaut N°11
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Monsieur Degaye, habitant d’Amfroipret, qui avait 7ans à l'époque.
-Christian Jenart de la Voie Blanche.
Madame Thérése Duby chaussée Brunehaut. Monsieur Jacques Renaut rue Gilles Baurieux Monsieur et Madame Anicet Mathieu, Madame née Filleur, 10 ans à l'époque Elise Bévaire de la sucrerie de la chaussée Brunehaut.
Autres témoignages: Maires de ChantalTaisnieres:Jacmain -Antoine Martinez -Gérard Drancourt -Bruno Loiseau, Secrétaire de Mairie.
Régine Triquet, Chaussée de Mons à Malplaquet, au Gard à l’époque. 15 ans en 44.
M. Marcel Scréve, 84 ans, demeurant chaussée du Bois.
-Elie Lecocq chemin de la Bondoise.
-Jocelyne Descamps de Malplaquet.+ -Philippe Drancourt de Hon. -Martial Duchêne. André Ansseau Alain Fréhaux maire de Bavay. François Duriez Adjoint au Maire de Bavay Michel Prévot, fils du Maire de Taisnières AntoineCORRECTEURSMartinez, maire de Taisnières, qui a ressorti son encrier d’encre rouge de directeur d’ AlbertécoleDalle qui a bien voulu calligraphier ses remarques au BIC vert. Compléments d’informations: Si vous avez des complémentss qui pourraient intéresser nos concitoyens ou des documents et même des erreurs à corriger n’hésitez pas à en faire part. à: Jeanclaudeguillaumin@yahoo.frIlspourraientfigurerdansuneédition
-Madame Marthe Brohet, 96 ans en 2002. Décédée en 2003.
M. Paul Stievenard et Madame, née Marguerite-Marie Auquier, 29, Chaussée du Bois.
Paul Jacmain, 101,chaussée de Mons à Malplaquet. 19 ans en 44.
-Bruno Loiseau, Secrétaire de Mairie. Monsieur et Madame Minotti. Albert Dalle .(né en 1922) habite à Jeumont. Lia Abrassart 136, rue de la Frontiére Blaugies
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108108108 ILLUSTRATIONS Carte de Taisssnières-Surhon ……………………………………….…………………………3 Arrivée des Sherman au Gard……………………………………………………………….…6 Régine et ses parents………………………………………………………………..…………...13 La ferme du Gard……...………………………………………………………..………………14 Une Jeep………………………………………………………………………………………….15 JAC 1……………………………………………………………………………………………..19 Madame Douai Gillot L’œil de bœuf……………………………………...………………….....……………………….24 Jagpanther……………………………………………………………………………………….22 Panther et Jagtpanther………………………………………………………………...………..27 Bombardement…………………………………………………………………………………..30 Combat des jeunes résistants…………………………………………………………………...33 Ruelle Delecour Dalle…….…………………………………………………………………….34 Shermann M4…………………………………………………………………………………...34 Stéle des Fusillés……………………………...………………………………………………...35 Fantassin allemand……………………………………………………………………………...38 JAC 2…………………………………………………………………………………………….43 Howister 105 US……...…………………………………………;;;……………………………48 Maison détruite de Gognies….……………………………………………..…………………. 49 Maison Wallerand…La forge, départ des Jeunes Résistants……………………………….51 Moulin Williot…………………………………………………………………………………...52 Howister 88………………………………………………………………...……………………54 Louis sur le Jagt……………….…………………………………..……………………………57 Journal des douanes…………………………………………………………………………….61 Ambulance US………………………………………………………………………………..…62 Minotti Duchateau…………………………………………………………………………… .63 Sten ……………………………………………………………………………………………...65 Antoine Martinez, Maire de Taisnières au fort des Fusillés avec le Consul des Etats Unis .67 Madame Jacmain Lambrecht………………………………………………………………….69 Madame le Maaire de Taisnières………………………………………………………………71 Madame Duby…………………………………………………………………………………..74 Albert Dalle ……………………………………………………………………………………..77 Half track………………………………………………………………………………………..79 Tombes allemandes……………………………………………………………………………..80 Caissons d’artillerie…………………………………………………………………………….81 JAC3…………………………………………………………………………………………….84 Lieu du combat des jeunes……………………………………………………………………..86 Tombes allemandes……………………………………………………………………………..93 Avions américains………………………………………………………………………………97 Tigre détruit……………………………………………………………………………………..99 Jagt de Taisnières………………………………..…………………………………………….101 Prisonniers…………………………….…………….…………………………………………103 Coupures de joureaux…………………………………………..……………………………..105 JAC 4……………………………………………………………………………………...……109 JAC5……………………………………………………………………………………………110 Ferme Bon-Toyer……………………………………………………………………………....111 Chene Villars…………………………………………………………………………………...112 La Belle en Cuisse……………………………………………………………………………...113
109109109JAC Taisnières en 1944

110110110 JEUNESSEAGRICOLE CATHOLIQUE DE TAISNIERES EN 1941 Sous la direction de LiaAbrassard et genevève Gillot ces demoiselles vont monter sur scéne pour…..

FERME BON TOYER Chaussée du BOIS camion de munitions allemand sstationné dans le renfoncement, nettoyé par un avion américain prit feu, explosa et mit le feu à la ferme
Un
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CHENE VILLARS
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Planté par Malplaquer-Hainaut avec l’aide du Marquis de Vogué héritier de Villars à l’endroit où il fut exfiltré après avoir été blessé par un tir ennemi. Le terrain appartient à la famille Leroi-Taisne qui en assure l’entretien.

113113113Le brigadier Choel officiant avant la guerre. Le lieu de son intervention porte un nom qui a assuré une part de la renommée internationale de Malplaquet: c’est « La Belle en Cuisse » D’après Madame Choel
