Haiti-Observateur: Journal du 5-12 mars 2014

Page 1

Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 1

ENglish PagEs :

3, 11

Kreyòl : Paj 6

haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VoL. XXXXIV, No. 11 New York : Tel : (718) 812-2820; •

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820

haiti_observateur@yahoo.com

Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10

New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 5 - 12 mars 2014

KIDNAPPING ET BANDISTISME (SUITE)

Sonson Lafamilia : Un colis encombrant pour Martelly Retourné au pays, après son pèlerinage à Washington, à Paris et à Bruxelles, Michel Martelly est projeté au centre d’un des plus gros scandales de son gouvernement, se voyant obligé de gérer l’affaire Sonson Lafamilia, de son vrai nom Woodly Éthéard, également connu sous le sobriquet Gwo Sonson. Un des membres de l’équipe chargée de la sécurité personnelle du chef de l’État, l’intéressé est recherché par la Police nationale en relation avec le kidnapping de l’homme d’affaires Sami Azzi, après que sa résidence à Frères eut été perquisitionnée par des agents de la PNH. Il aurait, apprend-on, gagné le maquis, attendant, dit-il, le retour d’Europe de son « patron », « ami », « protecteur » et « partenaire », qui n’est autre que le chef de l’État. Bien que M. Martelly ait regagné ses pénates, vendredi 28 février (dans l’article sur le « Le banditisme et le kidnapping » publié dans la précédente édition d’H-O, il était mentionné que le président haïtien avait regagné la

capitale haïtienne dès le week-end précédent), Gwo sonson n’a toujours pas montré le bout de son nez. De toute évidence, les garanties qu’il escomptait recevoir de son protecteur, pour retourner en circulation, tardent encore à lui être signifiées. Et pour cause ! Car bien que Martelly dans le passé, par le biais de son ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, ait arraché Éthéard des griffes de la justice, suite à son arrestation pour kidnapping et assassinat, la présente situation de Sonson Lafamilia présente des contours bien différents. L’esclandre provoqué par le kidnapping de M. Azzi, consécutivement au débarquement d’une cargaison de cocaïne destinée à ce même individu, met Michel Martelly dans une situation précaire par rapport aux derniers engagements qu’il a pris envers les Américains et les Français. En effet, d’aucuns laissent croire que le président haïtien va s’efforcer de tenir son « amis » le plus éloigné de lui que possible, car ne voulant pas donner l’im-

pression qu’il est en train de fricoter avec un trafiquant de drogue doublé d’un assassin, d’un criminel de droit commun. Dans son raisonnement, c’est déjà embarrassant que ses liaisons avec Évinx Daniel, dont la « disparition » depuis déjà plus de deux mois, continue de défrayer la chronique et qu’il est éclaboussé par le scandale de la drogue de Port-Salut dans laquelle Daniel était impliqué jusqu’au cou. Les accusations portées contre le président haïtien dans l’affaire Daniel et la manière dont le dossier a été géré par le ministre de la Justice, en plus de l’attitude « je m’en fous de ce qu’on pense » affichée par Sweet Mickey avaient retenu l’attention des responsables étrangers, surtout américains, de la lutte contre les stupéfiants. Par exemple, au sein de cette communauté engagée dans la campagne antidrogue, le comportement de M. Martelly à l’égard d’Évinx Daniel a été jugé « très bizarre ». Par exemple, on comprend difficilement le motif pour lequel le prési-

dent d’Haïti avait opté pour aller s’afficher en public avec ce trafiquant de drogue bien connu, après que son nom eut été lié à une cargaison de marijuana qu’il aurait soit disant récupérée dans la baie de Cayes. Le cas Evinx Daniel diffère de celui de Sonson

Lafamilia D’aucuns estiment que entre Evinx Daniel et Sonson Lafamilia, les deux cas sont similaires. Car l’un et l’autre sont des amis du président, en plus d’être ses partenaires. On affirme que Martelly a investi dans les entreprises de DaSuite en page 15

MARTELLY DE RETOURNE AVEC UN CAHIER DE CHARGES

Nouveau cabinet ministériel, Duvalier, Aristide, élections et des arrestations au menu

DELAISSANT L’IMAGE PROJETEE A L’ETRANGER ET L’EFFONDREMENT DE LA GOURDE

Martelly jette sa « gouillade» aux Gonaïves (Collaboration spéciale)

Au Carnaval 2014, aux Gonaïves, le président Martelly esquisse des pas avec Shabba, chanteur de Djakout Mizik.

Au mépris de l’accueil que lui avaient réservé les principales capitales internationales, lors de sa tournée qui prenait fin le mercredi 26 février dernier, le président Michel Joseph Martelly reprenait ses anciennes habitudes sitôt débarqué à la capitale. Washington, Paris, Rome et Bruxelles n’ont vraisemblablement pas réussi à raviver un relent de prestige chez l’homme, ni d’ailleurs chez sa femme, la première dame Sophia Saint-Rémy Martelly, dont l’air de sainte-ni-touche affiché au Vatican reste un déni des actions qui lui valent d’être trainées en justice pour dilapidation des fonds publics par Mes. Newton SaintJuste et consorts. Suite en page 2

La campagne de charme qu’a entamée l’ex-président JeanClaude Duvalier se répercute dans le transport en commun. Ici, une camionnette affiche fièrement la photo de l’ex-président-àvie (photo Mirabel). xelles, en passant par Rome et (Collaboration Paris, sont enfin dévoilés. Michel spéciale) Martelly est revenu à son port Les dessous du long pèlerinage d’attache avec un cahier de charqui a vu le président haïtien se Suite en page 2 promener de Washington à Bru-

Did You Know? Volume 2, Issue 25 By Garry Emmanuel Processed foods may look convenient and taste good; however, the salt, sugar, and Trans fats they contain are harmful to your health. Processed foods have been

linked to many chronic diseases and health conditions that are rampant in the world today. What are processed foods? Suite en page 3


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 2

2

Haïti-observateur

5 - 12 mars 2014

DELAISSANT L’IMAGE PROJETEE A L’ETRANGER ET L’EFFONDREMENT DE LA GOURDE

Martelly jette sa « gouillade» aux Gonaïves Suite de la page 1 Véritable bête de scène et amuseur public de premier ordre, le président Martelly est arrivé à la cité de l’indépendance tout-feu-tout -flamme, dès le premier jour gras (dimanche 2 mars). Entouré de quelques compagnons de beuverie que sécurisaient plus d’une vingtaine de policiers de l’escouade d’élite du Palais national. Il n’a pas attendu pour jeter sa « gouillade » à la ville mythique de l’épopée de 1804 qui devient ainsi la troisième région à servir de tremplin pour étendre le pillage des caisses de l’État aux prévaricateurs de tous ordres. 5 millions $ pour trois jours de bamboche Dans un pays qui vit de la mendicité internationale, la bagatelle d’USD 5 millions $ a été investie par le gouvernement Martelly/ Lamothe afin de « décentraliser » le carnaval. C’est le prétexte officiel utilisé pour se renflouer et satisfaire l’appétit glouton de l’entourage des chefs de l’exécutif, alors que, selon des estimations d’experts, un million de dollars serait nettement suffisant pour couvrir trois jours de bamboche populaire. Dans les rues des Gonaïves, on ne voit que des miettes, la manne n’étant pas tombée. Cinq millions de dollars représentent la moitié des sommes engagées dans les travaux de réfection des théâtres Rex et Triomphe, au Champs-deMars. Il faudrait le tiers pour défrayer les arriérés de salaire des professeurs qui ont passé les fêtes de fin d’année sur la dèche. Pire encore, il faudra dans quelques mois parer à la menace de famine qui pointe à l’horizon après plus de six mois de sécheresse dans les principales régions du pays. Certains milieux qualifient un tel investissement de frivole, alors que le ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir Villedrouin, met tout son poids dans la balance pour justifier le coté touristique de l’événement et sa rentabilité. Dans la réalité, il s’agit d’une opportunité pour enrichir le pouvoir et ses acolytes. On affirme même que moins d’un million de dollar aurait

atterri à la cité de l’indépendance. Tout un travail de saupoudrage a été effectué en procurant des gallons de peinture aux riverains, tandis que quelques kilomètres d’asphalte attirent la curiosité des visiteurs. Quant aux fameux stands construits expressément pour accueillir des visiteurs, selon certains Gonaïviens, il s’agit d’un travail « made in Port-auPrince à 90% ». Peu d’ouvriers locaux ont été engagés tout comme au nouvel hôtel dont la construction se poursuivait encore au deuxième jour

les hôteliers, qui tirent la vache maigre depuis des années, pourront se renflouer grâce à la générosité présidentielle. Un carnaval calqué sur mesure pour les Martelly/Lamothe et leurs comparses Comme il l’a si bien dit, lors d’une interview, « Kanaval mwen an, stand mwen yo, se pou moun vi n pran plezi yo tèt kale. M pap kite moun vi n fè manifestasyion isit la ». C’était pour Martelly de justifier l’élimination de

Les festivaliers au Carnaval 2014, aux Gonaïves. gras (3/3/2014). Dans ce cas précis, on va de conjectures en conjectures. Personne aux Gonaïves ne connaît encore le nom du ou des propriétaires. Ceux qui sont dans le secret des dieux affirment qu’il s’agirait d’un investissement des fonds publics. Dans tous les cas, l’improvisation est à son paroxysme. Afin de montrer qu’il s’agit d’un succès financier, la ministre BalmirVilledrouin a affirmé que 1 900 chambres d’hôtel sont remplies à la Côte des Arcadins mais, ce sont les musiciens et autres favoris du pouvoir qui y logent. Ces chambres, qui coûtent en moyenne USD 250 $ par jour, en tarif forfaitaire de fin de semaine, ont paradoxalement augmenté à 400 USD la nuitée, le petit déjeuner continental compris. D’après les déclarations de la ministre, ces chambres auraient baissé à 200 USD/nuit. Donc,

certains groupes à succès au défilé. Ainsi, Don Kato, RAM, Chale, Vwadèzil… ont systématiquement subi le coup de massue de Sweet Micky. Parallèlement, les fils du président, Olivier et Sandro, trônent en maîtres et seigneurs. Kaselezo est le titre pompeux de la meringue carnavalesque d’Olivier Martelly, fils aîné du couple présidentiel. Fraîchement marié à une déesse de la bourgeoisie libano-syrienne des hauteurs, celle-ci serait présentement enceinte. Ce qui justifierait un tel titre qui fait allusion à l’accouchement. Quant à son jeune frérot, Sandro, malgré son état d’adolescent, il se déhanche comme un diable et dit des insanités dignes de Sweet Micky. Ces deux énergumènes sont des fous du volant. On les voit régulièrement, conduisant des tout-terrains Ford Xtreme qui ouvrent le cortège prési-

dentiel. Dans les rues de Port-auPrince, on dit qu’ils « jouissent de l’argent du pouvoir » (ya p jwi lajan pouvwa papa yo). Dans les coulisses, quatre groupes ont été qualifiés d’office. Il s’agit de Diakout #1, T-Micky, T-Vice et Kreyòl la. Ces trois derniers seraient, avons-nous appris, des groupes composés essentiellement de tirouge. Une appellation qui prend force et visibilité depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Joseph Martelly. Ceux-ci se paient pratiquement du plaisir sur le dos des contribuables, abandonnés à végéter en bas, dans le brouhaha de la poussière des chars carnavalesques. Tandis que les stands officiels regorgent de boissons et de fins mets préparés par des chefs et de grands restaurateurs de Pétion-ville. Contrairement à l’an dernier, Boukman Experyans, qui avait été saboté au carnaval national qui se tenait au Cap-Haïtien, refait surface aux Gonaïves. Ce groupe racine mythique fait amende honorable, s’il faut répéter ce qui se dit dans les cercles du pouvoir. Au deuxième jour du carnaval des Gonaïves, Manzè a adressé un message de salutation spéciale au président Martelly, heureux du retour au bercail de ses anciens frères musiciens. Le pays peut-il se payer de telles dépenses ? La mise en coupe réglée du carnaval par le gouvernement Martelly/ Lamothe devra faire l’objet d’une attention spéciale de la part des deux chambres. Sinon, députés et sénateurs habilités à contrôler les dépenses de l’État, seront complices de la dilapidation des fonds publics orchestrée sous ce fallacieux prétexte. Théoriquement, rien n’autorise la clique à Martelly à s’emparer des prérogatives relevant des mairies. Tout aussi bien du parachutage d’un comité carnavalesque constitué de favoris ou se retrouvent d’anciennes flammes de Sweet Micky et ses comparses redoutables. Dans un petit pays comme Haïti, les secrets les mieux gardés se retrouvent dans toutes les conversations. Pour simple exemple, le clan Al Khall est chouchouté au point de se

retrouver à la direction de tous les comités présidentiels chargés de telles festivités. Les Saba, les Chancy et d’autres inconditionnels de Sweet Micky sont les dénominateurs communs qui manipulent des sommes faramineuses à toutes ces fêtes populaires, avons-nous appris. Plusieurs centaines de milliers de dollars sont engloutis dans la construction des stands et des dépenses liées à l’intendance. En peu de temps, un membre de cette confrérie aura construit deux maisons au Boulevard des entrepreneurs, à Belleville, sur la route de Frères. Ces constructions, qui périclitaient depuis des années, émergent miraculeusement de leur lenteur. Haïti est un pays en banqueroute. Le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, se retrouve parmi les serviteurs serviles du pouvoir qui ne réagissent pas selon les prérogatives de leur fonction. La fuite des capitaux, dans ce contexte de déblocage de fonds en devises fortes, a facilité l’effondrement de la gourde. Malgré le support de la Banque centrale, la monnaie nationale, la gourde, recule vertigineusement. Il faut actuellement quarante-quatre gourdes pour un dollar américain. Et si la tendance se maintient, des experts prédisent quarante-cinq gourdes à court et moyen terme, et finalement cinquante gourdes pour le dollar américain avant la fin de l’année 2014. C’est le contexte de la loi de l’offre et de la demande qui favorise de tels désordres dans la spéculation. L’argent de la drogue et celui soustrait des fonds publics est rapidement converti en monnaie américaine. Contrairement à certaines banques privées, la Banque de la République d’Haïti (BRH) jouerait une part prépondérante dans ce désordre, selon ces mêmes experts. Et il s’agit pratiquement d’une course contre la montre quand un gouvernement comme celui des Martelly/ Lamothe est le moteur principal de cette banqueroute. Loin d’enrayer ce mouvement d’effondrement de la gourde, le carnaval des Gonaïves accentue le phénomène. Sans l’adoption de mesures restrictives s’étendant aux membres de la famille présidentielle et à leurs associés, il faudra s’attendre au pire.

MARTELLY DE RETOURNE AVEC UN CAHIER DE CHARGES

Nouveau cabinet ministériel, Duvalier, Aristide, élections et des arrestations au menu Suite de la page 1 ges très lourd. N’ayant pu solutionner de luimême sa situation avec les grands corps de l’État, l’impasse dans laquelle il a délibérément placé le cardinal Chibly Langlois, la faillite de l’État haïtien, qui atteint un trou sans fond avec l’effondrement de la gourde, l’inaction des deux têtes de l’exécutif face aux signaux de nos principaux bailleurs de fonds, le recours au banditisme en système de gouvernement, et surtout le retour d’Haïti parmi les lieux de transit de la drogue, restent parmi les préoccupations constantes des pays amis d’Haïti. En effet, le pèlerinage à ces endroits stratégiques ne laisse aucun doute que l’avenir de ce gouvernement ne tient qu’à l’aboutissement de certaines échéances.

Partout, avons-nous appris, le même message a été adressé, comme une litanie, au président Martelly. Il devra mettre au pas ses associés d’hier et d’aujourd’hui impliqués dans des crimes crapuleux et la dilapidation des fonds publics. Leur arrestation lui a été suggérée en des termes « courtois ». Il a aussi consenti à réaliser des élections libres et transparentes cette année. Et, pour sa plus grande édification, le président américain, Barak Obama, a clairement déclaré, lors d’un point de presse, à la Maison-Blanche, que ces élections auront lieu cette année (2014) en Haïti.

Duvalier, Aristide et leurs comparses, deux tares dans la problématique haïtienne

Un tour de passe-droit verra les

Les duvaliéristes ne jouissent apparemment pas de la popularité de leur bienfaiteur, comme l’atteste cette affiche disgracieuse qui prolifère dans le haut de Bourdon et d’autres quartiers de la capitale (photo Mirabel) ex-présidents Jean-Claude Duva- 2001-2004) appréhendés, déférés lier (1971-1986) et Jean-Bertrand par devant leurs juges naturels, Aristide (1991, 1994-1996 et précédemment à l’obtention

d’une mesure de clémence assortie de garde-à-vue, avons-nous appris. Une source diplomatique, à la capitale haïtienne, nous a confirmé que cette solution à l’amiable est intervenue pour trancher définitivement le problème haïtien. Michel Joseph Martelly, qui n’était pas bien vu dans les principales capitales occidentales, aurait accepté le deal sans toutefois être habilité à jouir des mêmes prérogatives. Jouant aveuglément au politicien au-dessus de tout soupçon, malgré des preuves incriminantes sur sa gestion des affaires publiques, il fera face à son destin tôt ou tard, laisse-t-on-entendre. La question de l’éternelle transition politique en Haïti est un sujet qui prédomine l’action des partenaires d’Haïti, depuis le départ précipité de Jean-Claude Suite en page 9


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 3

Haïti-observateur Processed foods are foods that

Did You Know? Volume 2, Issue 25 Suite de la page 1 have been compromised by the addition of hormones, additives, preservatives, unnatural genetic material or other chemical or heat treatments that alter or destroy the natural healthy enzymes, fatty acids, vitamins, and minerals. Here is a short list of some of the most common processed foods compiled by nutrition experts: White wheat flour, especially bleached white flour; Refined sugars (crystalline fructose, maltodextrin, dextrose, corn syrup, high fructose corn syrup, sucrose, maple syrup, date sugar, cane sugar, brown rice syrup, corn sugar, beet sugar, agave syrup, etc.) Margarine and other hydrogenated vegetable fats; Refined vegetable oils; Artificial sweeteners; Food additives; Canned foods; Boxed foods, such as meal mixes, cereals, and pasta; Soft drinks and sugary “fruit” drinks, which are loaded with white sugar, high fructose corn syrup, artificial colors, flavors, and other food additives; Fast food, which is a source of trans fats; Cheese food, packaged cakes and cookies, chips, snack food crackers, and other junk foods; Processed meat products (sausage, bologna, bacon, packaged ham, and salami) if they contain artificial colors and soy fillers; Frozen foods, such as TV dinner meals, fish sticks, pizza rolls, and similar foods; Soy products, such as soy milk, soy cheese, soy protein isolate, and other processed soy foods. Natural soybeans taste horrible; it’s Nature’s way of warning about the dangers of soy. In order to make soy products edible, soy manufacturers have to add large amounts of sugar, MSG, other flavorings, and spices; Powdered milk and eggs: Commercial milk powders contain oxysterols (oxidized cholesterol) in high amounts. The oxysterol free radicals have been suspected of being initiators of artherosclerotic plaques. Powdered eggs contain even more oxysterols. Side effects of processed foods Researchers found the following as the adverse health effects associated with processed foods:

obesity The World Health Organization (WHO) says that processed foods are to blame for the sharp rise in obesity (and chronic disease) seen around the world. According to a study by Ludwig and colleagues, children who ate processed fast foods in a restaurant consumed 126 more calories than on days they did not. Over the course of a year, this could translate into 13 pounds of weight gain just from eating fast foods. Diabetes “In the last 50 years, the extent of processing has increased so much that prepared breakfast cereals — even without added sugar —, act exactly like sugar itself ... “As far as our hormones and metabolism are concerned, there’s no difference between a bowl of unsweetened corn flakes and a bowl of table sugar. Starch is 100percent glucose [table sugar is half glucose, half fructose] and our bodies can digest it into sugar instantly,” said Ludwig. Ludwig further explained: “We are not adapted to handle fast-acting carbohydrates. Glucose is the gold standard of energy metabolism. The brain is exquisitely dependent on having a continuous supply of glucose: too low a glucose level poses an immediate threat to survival. [But] too high a level causes damage to tissues, as with diabetes.” Heart Disease Many processed foods contain trans fats or trans fatty acids (TFA) — a dangerous type of fat. According to the American Heart Association, “TFAs tend to raise LDL (“bad”) cholesterol and lower HDL (“good”) cholesterol ... These changes may increase the risk of heart disease.” Further, most processed foods are extremely high in salt — another blow to the heart. For instance, one-half cup of Campbell’s Chicken Noodle Soup has 37 percent of the daily recommended amount of sodium. Strokes A high salt intake may also lead to strokes. Tim Lang, professor of food policy at the City University

TIME of TECHNOLOGY CBS Computer Learning Center of Brooklyn, New York 804 Rogers Ave. Brooklyn, N.Y1 1226

For All Ages: 30-70 Pa chita lakay ap plenyen Maten, Midi e Soua, ap di ke Peyi Etazini fini, Men, pito Bay ko-w de tap, Paske se aksyon ki bay Sikse Windows: Xp Vista 7 and 8

Plus Office Technoly M.S Wortd. Excell. Access PowerPoint. Publisher A sk for: SALOMON,Com p.Tech (347) 779-3550 E-m ail: cbseafbk@ yahoo.com

3

5 - 12 mars 2014

of London, once said: “Probably the single fastest way to reduce strokes in this country is to halve the amount of salt that’s added to processed foods.” Cancer A seven-year study of close to 200,000 people by the University of Hawaii found that people who ate the most processed meats (hot dogs, sausage) had a 67 percent higher risk of pancreatic cancer than those who ate little or no meat products. A Canadian study of over 400 men aged 50 to 80 found similar results. Men whose eating habits fell into the “processed” pattern (processed meats, red meat, organ meats, refined grains, vegetable oils, and soft drinks) had a significantly higher risk of prostate cancer than men in the other groups. Men who ate the most processed foods had a 2.5-fold increased prostate cancer risk. Yet another study published in the journal Cancer Epidemiology, Mile Markers, and Prevention found that refined carbohydrates, such as white flour, sugar, and high fructose corn syrup, are also linked to cancer. The study of more than 1,800 women in Mexico found that those who got 57 percent or more of their total energy intake from refined carbohydrates had a 220 percent higher risk of breast cancer than women who ate more balanced diets. Acrylamide, a carcinogenic substance that forms when foods are heated at high temperatures, such as during baking or frying, is also a concern. Processed foods, such as French fries and potato chips, have shown elevated levels of the substance, according to the Center for Science in the Public Interest (CSPI.) “I estimate that acrylamide causes several thousand cancers per year in Americans,” said Clark University research professor, Dale Hattis.

PoINT DE VUE Les autorités civiles et les Saintes écritures Par Radul Chérubin Ironie du sort, le président Michel Joseph Martelly bénéficie de la consécration de notre premier cardinal haïtien, Mgr. Chibly Langlois, ainsi que de l’admission ā l’Académie française de notre compatriote Dany Laferrière. Et

Radul Chérubin II les Saintes écritures viennent en approbation. En ce qui a trait aux autorités civiles, les Saintes écritures affirment : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose ā l’autorité résiste ā l’ordre établi. » (Romains 13 :1, 2). « L’Eternel est élevé au-dessus de toutes les nations; sa gloire est au-dessus des cieux. Qui est semblable ā l’Eternel, notre Dieu? Il a sa demeure en haut, il abaisse les regards sur les cieux et sur la terre. De la poussière il retire le pauvre; du fumier il relève l’indigent pour le faire asseoir avec les grands » (…) Psaume 113 :4-8).

« La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel : ‘Apprends, roi Nébucadnetsar, qu’on va t’enlever le royaume. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, on te donnera comme aux bœufs de l’herbe ā manger; et sept temps passeront sur toi, jusqu’ā ce que tu saches que le TrèsHaut domine sur le règne des hommes et qu’il donne ā qui lui plait ». (Daniel 4 : 31, 33). Souvent Dieu utilise des personnes opposées ā sa volonté pour accomplir une mission et faire d’eux ses messagers. La Bible en donne des exemples. Dans Esaïe 44 : 28, Il dit de Cyrus : « Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie! Et du temple : Qu’il soit fondé ! » Et au chapitre 45 : 1, il est écrit : « Ainsi parle l’Eternel ā son oint, ā Cyrus ». L’empereur Constantin et sa mère Hélène contribuèrent largement au développement de l’Église chrétienne, et la reine Minerve, la femme de Constantin, fit don du Château Latran ā l’Église comme son premier siège. L’apôtre Paul, grand persécuteur des chrétiens, devint le plus grand écrivain du Nouveau Testament. Alors mon conseil ā mes frères et sœurs haïtiens, c’est d’observer la parole de Dieu et de mettre en pratique le commandement du Christ : « Aimez-vous les uns les autres ». R.C.

Èske w gen yon timoun nan lekòl leta?

The challenge: The moral of the story is: avoid processed foods — they are life-threatening! The solution? Whole foods are simple and basic. They require no processing and are ready to eat off the vine or off the fire. Whole foods age as we do, and they must be Depatman Edikasyon Vil Nouyòk Pale Lang ou Pale a eaten when they are fresh. If you want to be on the safe side, perKontakte lekòl ou Gen enfòmasyon haps it’is time to consider reduca epi sonje pou disponb an Kreyòl ing the amount of processed foods from your daily diet. Remember, mande dokiman ak Ayisyen tou lè your health is the most precious sèvis entèpretasyon w rele 311 oswa asset you have. It’is up to you to choose how to preserve it. Let us nan lang ou, lè w ale nan start today a processed foods pou ka gen bon schools.nyc.gov/ awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer enfòmasyon sou HaitianCreole 2014! edikasyon pitit ou. Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes Information in [Insert Language] is also available by calling 311 or visiting schools.nyc.gov. only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. March 5, 2014 Carmen Fariña, Chancellor


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 4

4

Haïti-observateur

5 - 12 mars 2014

Pour l’amour des sections communales : Dupity et Cana Par Saint-John Kauss En feuilletant les journaux de cette semaine, principalement Le Nouvelliste, j’ai repensé a Dupity, l’abandonnée; au cardinal Langlois, toujours souriant; au président Martelly, dans son apogée et dans sa pleine forme physique; au carnaval 2014, Les Gonaïves, une ville à rebâtir après cette fête païenne. J’ai aussi pensé à mon ami lointain, le président Aristide et ses exils politiques; é M. Roger Gaillard et ses documents sévères d’archives et d’histoire sur l’Occupation américaine; à Dany Laferrière, l’écrivain dont riait et qu’on flatte aujourd’hui. Le monde est ce qu’il est. Il ne faut pas tout changer. Dans un rêve d’ouverture vers la santé et de désenclavement des sections rurales ou communales,

Saint-John Kauss j’ai pris la décision de m’offrir des cliniques-mobiles dans la région du nord-est. Il est vrai que j’ai été centré à droite et à gauche comme j’ai été applaudi par des organisations protestantes ainsi que par des chefs de section qui ne demandaient que cela. Ils ont soif, ces laissés-pourcompte, de recueillir leur dignité. Ils ont besoin d’encadrements et

d’accolades. Ils veulent tous en finir avec cette vie d’enfer et de lotissements de rêves graves, loin de toute civilisation. Pour le partage des valeurs, près des applications dédiées é l’embauche, à l’agriculture, à la pisciculture, au bétail et aux bestiaux, à la mobilisation des mains et des cœurs, il leur faut, non pas des promesses à l’eau de rose, mais des contrats et des actions concrètes, des réalités de construction d’habitats, l’accomplissement des hommes et des femmes de quartiers de première qualité, la régénération des zones rurales et des vivants souhaités à deux bras balancés. Tout au bas de la montagne, les paysans de Dupity sont « laids » par manque de soins médicaux. Des vieillards de 40 ans, des fiancés poitrinaires, depuis une vingtaine d’années. De plus, à savoir des filles de la zone, il faut rentrer à Sainte-Suzanne, Terrier Rouge ou Trou-du-Nord, pour être domestiquées ou se faire remarquer. Les gestionnaires de sections communales, que j’ai rencontres, ne sont pas difficiles. Ils ne veulent que le nécessaire: de l’engrais, des pics et pioches, des râteaux, des houes, des échantillons de plantes, des pépinières de fruits et légumes, pour se refaire le blason et celui des récoltes. Ils sont tous surpris de ce geste fraternel, la clinique-mobile, mais ouverts aux étrangers et ne parlent que le créole. Ils aimeraient bien négocier pour les autres localités comme Ranquitte, Baron et Roque (ou Roce). Si plusieurs régions de la république ont déjà reçu des enveloppes pour la construction de routes agricoles, d’abattoirs neufs et propres, de gares routières, de places publiques, qu’en

MAISoN À VENDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.

Tournée en Floride de la Chorale Méthodiste de Duplan MIAMI Vendredi 28 Fevrier 2014, 7 h PM Norland United Methodist Church 885 North West, 195th Street Miami Florida 33179 FoRT-PIERCE Samedi 1er Mars, 7 h PM First Haitian Nazarene Church 3425 De berry Road Fort-Pierce, Fl 34034 PoMPANo BEACH Dimanche 2 Mars, 7 h PM Eglise Baptiste de la Redemption 3501 Norht East 3rd Ave Pompano Beach Florida, 33065 LAKE WoRTHI Lundi 3 Mars, 7 h PM Eglise Baptiste Péniel 1110 South A. Street Lake Worth, FL 33460 Pour informations : Past. Edzaire Paul edzairep@hotmail.com

est-il de Ouanaminthe, de Dupity, de Ranquitte, de Roque ou de Baron ? Lisons, avant de partir pour Cana ou Capotille, en mobile clinique : CHIFFRES Au poète Pierre Richard Narcisse « Oserai-je déranger l’univers? (Thomas Stearns Eliot) Tribus de ciel abandonné Serpentins de joie au ventre dur tel celui d’un canari à l’eau fraîche Veuf de nuit dans toute sa plénitude de ligament accablé sans relâche au bas d’un sacrilège Mais la marguerite habitée d’un limaçon au corps mou n’a point de squelette mobile allongé à l’année longue Pour que la mer, ma mère, se déploie dans ses vagues d’assaut au soulagement des pluies S’il faut compter les figurines d’occasion le cri du geai la mangue écartée les libellules et l’aubier l’ombre d’un trident les cicatrices du pêcheur aimé la dague mortelle de l’archange les racines du pissenlit la passion du chêne et l’orme inhabituel S’il faut aimer sans aimer au pied des nuits d’hiver le citronnier des hespéridés la frondaison des cerisiers La configuration des galaxies le sourire des sentinelles une hanche placée sous aucun signe la passion de l’anthère le poudroiement du rocou l’effritement des œuvres d’art (figurines ptérodactyles) Et les attaches définitives de ma femme aux joues coiffées des pastels d’éternité Ainsi va pour la soute à mérous les ossements de poètes devant leurs prénoms le scarabée dans sa forme urbaine l’hippocampe et l’hippodrome Eberth ou le règne végétal Imaginons au milieu de ces chiffres à dorades les battements d’un tambour qui innove le vacarme le poète et sa femme aux alentours du vent deux mains légères où repose l’ocre apaisée Des chiffres sans cesse qui font la fenaison les délires des populations l’hégémonie des artères les pêches miraculeuses en l’ossuaire des Nègres fous de Virgile Des chiffres et des pages où s’effrite le poème ainsi que les entrailles du verger qui se greffent jusqu’aux ongles de l’hiver Des chiffres et des phrases sans cri ni angoisse de l’aire définitive aux confettis qui enfantent le glyphe Glyphes des dieux innombrables qui habitent la Terre depuis la dernière guerre Céleste majesté des stèles et sables de la mer peints au pied du temps Palmes d’allégresse dédiées aux enfants des vivants et des hommes Serpenteau en joie ou de peine d’amour comme une femme insatisfaite Mince filet de paume qu’enfantent les cyclades sans membres Mollets d’athlète et cuisses de vierges démesurées au passage du lancelot Hanches fines attachées au rouet de l’huis mort Mes chiffres roux étalés par touffes de mots des poètes en larmes contre les solitudes Chiffres paresseux au nombril de l’ombre Des régisseurs d’écriture à la hauteur des attentes éternelles Mais que ferions-nous si nos chiffres renversent l’univers des marchés Si des gadgets masquent le guet du banquier en peine Si l’économie goutte à goutte

fait éclater plus de mille rayons de lune Des voix le crépitement des cailloux des tambours au rythme des feuilles Pieds brutaux de robots anodins Parlez tambours Pour que la mer veille l’ancêtre au pied poudré Qu’eût aimé le myosotis Chantez mages et poètes Torses nues aux cheveux de mimosa Chantez à la dictée des poètes Mains levées sous la contemplation des étoiles Les fanaux les bambous Les lampes qu’il faut éteindre

De cette île amante et captive Totems aux cheveux bouclés d’un métissage d’excellence D’une politesse soûle et sans sexe Les voilà seuls et sans syllabes chiffrés dans l’incompréhensible pardon des pages et bisons abattus En mille rêves de triomphe Jusqu’à aujourd’hui vers la Seine et le suicide Ailleurs jusqu’aux repères sans noms Le sacrifice et les dernières présences Le rappel à l’innocence L’esprit rebelle à l’esclavage. (ouanaminthe, 02 mars 2014)

MAISoN À VENDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.

Take out & Catering

We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566

pakingtonVICTIMES

D’ACCIDENT

Real Estate, Testament, Divorce, Entreprises CONSULTATIONS SPÉCIALES

ILYA E. PARNAS AVOCAT

2190 Boston Rd. (Suite 1M) Bronx, N.Y. 10462 www.parnaslaw.com e-mail : ilyaparnas@gmail.com Tél. 718.824.8100 Fax : 718.824.4099


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 5

Haïti-observateur

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

The challenges facing minority males in America start in the classroom (Part two)

By Rosie Bourget

Throughout United States history, there has been this saying in the pledge of allegiance, “One Nation under God.” However, African-Americans have never been part of this “One Nation.” Blacks in America were early on excluded from the “Great Nation.” Although more progress needs to be made in the Black American communities, as citizens of the United States, compare to others who are treated as kings, Black Americans continue to be “enslaved” and treated as second class citizens. For a better understanding of

Rosie Bourget how far African-Americans have come to get where they are today, one must read a lot and do thorough researches. Much has been said and made in the manosphere of the ongoing rise of negative social indicators in the United States and the general societal decline that they seem to be predicting, particularly as they relate to gender and heritage relations. Many people are deeply worried about this — and rightfully so. In the midst of this concern, however, I would like to present some information that could shed more light on what may come of all this; we have actually been here before. In fact, there exists within our society a model for the outcome of all the ongoing negative trends we are seeing, a culture that has already felt the impact of those trends and suffered their consequences.

There is a lot more to black men journey, more pain than most can bear; more humiliations than would be expected. We will get to all of that eventually. However, first and foremost, a few words about the world minority males come from: the low-income environment black men originate. Why talk about this? After all, it is simple enough to ignore. We can safely tuck these men away in our inner cities and allow them to interact largely among themselves. We can rush past them in front of the gas station, murmur silently when the nightly news tells us of a shooting across town; or smile when we meet a nice, inspiring man like the president of the United States. We can keep them in their places. It is safe and easy for us. Yet if we are honest, we will have to admit that when one single group of people is conspicuously left behind, it never bodes well for society as a whole. In many ways, black men in America are a walking gut check; we learn from them a lot about ourselves, how far we have really come as a country, and how much further we have to go. Black men are the most incarcerated people on the planet... warehoused in prison for nonviolent crimes. It is clear from these conversations that the reasons for this crisis among black men are complex, as are the solutions. But it was also clear that the fight for black men, which is currently being waged by activists, politicians, celebrities, and everyday people alike, can indeed be won. Discrimination in school discipline and special education, among other things, has created the kind of dramatically disproportionate statistics that help build the school-to-prison pipeline. Young minority males are confronted with ever more need to struggle and fight for their basic human needs and rights. Everyday there is news of home

5 - 12 mars 2014

foreclosures, jobs being outsourced and exported, health care premiums skyrocketing, and an education system that is failing. What can they do to guarantee their survival? We all know in a capitalist society everything in our lives revolves around money, and having a job with a living wage is our means of survival. Finding that job is getting harder every day due to the constant drive to limit wages and benefits as a way of increasing profits by big companies, which are the predominant employers in the United States. Further, the 16-25 year old age group expects to have a decent job that provides affordable health care, pensions, paid time off, and, most importantly, fair wages and a safe place to work. But how do they get it? Since the 2008 Recession, states and local governments have been cutting budgets and jobs where many Blacks are employed. Black unemployment is at 13.8 percent, nearly double that of whites. According to The Washington Post, a group of scholars, who convened at Howard University recently, basically said that the recovery is passing black people by; the blackwhite wealth disparity is 20 to 1 and fewer blacks own homes. Some of the scholars said that targeted, large scale efforts, like public jobs programs, are needed to combat persistent black unemployment. Others said that institutional racism remains a problem for most black people when it comes to getting jobs. The problem is a lot more complicated than that. And unless we grasp what much of the real problem is job-killing technological advances, then it is bound to worsen in a big way. The Associated Press just completed an investigation that was enlightening as much as it was depressing. What it found was that millions of middleclass jobs think store sales clerks, meter readers and assembly line workers are being replaced by technology. Customers no longer have to deal with rude, sour-faced cashiers at supermarkets, because many stores now have kiosks where customers can scan their own

AFRIQUE ACTUALITÉS

ouganda : La loi anti-homosexuelle signée par le président Yoweri Museveni Le président de l’Ouganda a signé le projet de loi durcissant les sanctions contre les homosexuels, tout en excluant la clause criminalisant ceux qui ne rapportent pas à la police des activités homosexuelles. La nouvelle loi prévoit des peines d’emprisonnement à vie pour l’homosexualité et le mariage du même sexe. Suite à une déclaration du président américain Barack Obama faisant croire que la loi marquerait un pas en arrière dans le domaine des droits humains, M. Museveni avait accepté d’attendre l’avis scientifique des Américaine. La signature du projet de loi est une preuve qu’il s’est ravisé. Mais l‘homosexualité est déjà illégale en Ouganda. La nouvelle loi autorise la peine de réclusion à perpétuité pour des actes d’homosexualité graves et criminalise ce qu’elle définit comme étant la « promotion de l’homosexualité ». Le projet de loi voté par le parlement en décembre considérait comme un crime le fait de ne pas dénoncer des gens qui sont des homosexuels. Ce qui rendrait difficile à ces derniers de pratiquer ouvertement leurs activités, mais cette clause a été supprimée. À l’origine, le projet de loi avait proposé la peine de mort pour certains actes homosexuels, mais cette clause aussi a été rejetée suite à des pressions intempestives de la communauté internationale, particulièrement les États-Unis et la Royaume-Uni. Pour la première fois, la nouvelle loi concerne également les lesbiennes. Les militants homosexuels disent qu’ils vont contester la nouvelle loi devant les tribunaux du pays. Juste avant la signature du projet de loi, lundi 24 février, le porte-parole du gouvernement, Ofwono Opon-

do, a déclaré à la presse que M. Museveni a voulu démontrer « l’indépendance de l’Ouganda face à la pression et à la provocation du monde occidental ». L’instigateur du projet de loi, David Bahati, a insisté que l’homosexualité était « un comportement qui est acquis et peut être abandonné ». Voici quelques points clés de la nouvelle loi : • La prison à vie pour l’homosexualité ; • L’emprisonnement à vie pour «homosexualité aggravée », y compris des rapports sexuels avec des mineurs ou si l’homosexuel est diagnostiqué séropositif; • L’emprisonnement à vie pour ceux qui vivent ensemble dans une relation homosexuelle; • Huit ans pour toute « tentative de commettre l’homosexualité »; • Entre cinq et sept ans de prison ou une amende de USD 40700 dollars $ ou les deux à la fois pour la promotion de l’homosexualité; • Les entreprises ou les organisations non-gouvernementales reconnues coupables de la promotion de l’homosexualité auront leur licence révoquée et leurs responsables pourraient encourir une peine de sept ans d’emprisonnement. Le président ougandais a eu quelques appréhensions quant à la signature du projet de loi, mais il ne pouvait pas convaincre son parti, les groupes religieux et beaucoup de ses concitoyens que ce n’était pas nécessaire. Dans une déclaration en marge de la cérémonie de signature du projet de loi, M. Museveni a dit : « Je demande au gouvernement des ÉtatsUnis de nous aider en travaillant avec nos scientifiques pour étudier si oui il y a des gens qui sont nés homo-

sexuels (…) Lorsque c’est prouvé, alors nous pourrons reconsidérer cette loi ». Le président Barack Obama a averti que cette loi pourrait « compliquer » les relations de Washington avec l’Ouganda, qui reçoit plus de 400 millions de dollars d’aide annuelle des États-Unis. ouganda: La Banque mondiale reporte un prêt de 90 millions $ suite à la signature de la loi antihomosexuelle La Banque mondiale a reporté l’octroi d’un prêt de USD 90 millions $ à l’Ouganda suite à la signature de la loi anti- homosexuelle qui a attiré les critiques acerbes des plus grands bailleurs de fonds du pays. Un porteparole de la Banque mondiale a déclaré : « Nous avons reporté le prêt pour nous assurer qu’il était réellement destiné à soutenir des projets qui n’allaient pas être affectés par la promulgation de cette nouvelle loi ». Dans l’éditorial du Washington Post du vendredi 28 février, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a averti que la nouvelle législation limitant les droits des homosexuels « pourrait nuire à la compétitivité du pays en décourageant les entreprises multinationales à investir ou à localiser leurs activités dans ces pays ». Il a ajouté que la Banque mondiale examinerait pour voir comment de telles discriminations « affecteraient ses projets ainsi que les membres du personnel qui sont des homosexuels ». À son avis, la lutte contre « l’élimination de toute stigmatisation institutionnalisée est une affaire urgente » Le prêt, qui devait être approuvé jeudi 27 février était destiné à renforcer les services de santé de l’Ouganda, tels la santé maternelle, les soins

5

items. Trains can now run without conductors, and whole employment categories, like secretaries and receptionists, are disappearing. If you order clothes and goods over the Internet, well, there goes a sales person’s job. So what that means is that we are now in a world in which it won’t be enough to be ablebodied, because computers are taking those jobs. And computers don’t need lunch breaks or union concessions. They also don’t need to be told everything to do because they’ve been programmed to know what to do. Even the scientists who are developing the technology are cringing at the thought that it is developing too fast for workers to keep up with, and that it could continue to lead to persistent, high unemployment. A 2011 study by the McKinsey Global Institute, in fact, claims there will be a demand for workers with a post-high school education, and that employers are having trouble filling jobs that require technical skills. According to Forbes, such jobs include information security analysts, web developers, mechanical engineers and online ad managers, as well as human resources and labor relations managers. A large-scale public jobs program might help many black unemployed regain the footing to start over. But I also believe that more efforts should be targeted toward preparing both black adults and youths to compete for jobs in a world that will need fewer workers who only know how to follow orders, and more who can think and adapt. Because there’s no falling back on working at McDonald’s now and if things keep going the way they’re, pretty soon robots will be taking people’s orders If you are a concerned citizen and a proactive parent who cares about education, it is heart- breaking when you see black children growing up in households with no books and computers, and struggle to read children’s books at ages when they ought to be reading young adult fiction. It is discouraging

when schools scrimp on teaching science and math and the critical thinking skills they will need to adapt as technology continues to change making everything that they once knew obsolete. Moreover, all the misguided solutions like charter schools and voucher schools run by people who care more about profiting from the desperation of poor, black parents being directed toward this problem. Scholars call for intensive new efforts to give children a better start, including support for parents and extra schooling for children. They call for teaching skills to prisoners and helping them re-enter society more productively, and for less automatic incarceration of minor offenders. So far we have laid out this whole issue in terms of the struggles that AfroAmericans actually go through when it comes to not having a father in a home. We have talked about what it means to be a minority male in America, a country that is not handling his business well when it comes to issues and violence that involve young black men. The long-term impact on the family, on the children, and its influence on future relationships and so forth are so visible. But the most important thing that we have to confront is that what we are describing today: 70 percent of children being born out of wedlock, fewer African-Americans are getting married; you have a higher number of black women who are going to college versus black men who are in college, and they are saying, “Who am I going to marry later?” All of this is absolutely preventable. But it is not going to start neither in the White House nor in governors’ mansions. It is not going to start with the county government or the city council. It is actually going to take off exactly where we are. The future of young minority men depends on AfroAmericans themselves….to be continued. r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (Clinical Social Worker)

néonataux et la planification familiale. La nouvelle loi, promulguée lundi 24 février, renforce la législation déjà stricte concernant les homosexuels dans le pays. L’action de la Banque mondiale est la plus grande sanction financière encourue par les autorités ougandaises depuis que la loi est entrée en vigueur le lundi 24 février. L’Ouganda est une société très conservatrice dont la majorité des ressortissants s’opposent à l’homosexualité.

frontière le 17 février. Au moins 14 voyageurs clandestins se sont noyés dans les eaux marocaines, le 6 février, tandis qu’ils essayaient d’entrer à Ceuta par voie maritime. Le ministre de l’Intérieur d’Espagne a confirmé vendredi que la police a tiré des balles en caoutchouc tandis que les migrants nageaient pour entrer dans le territoire espagnol, mais il a nié que cela ait contribué à la noyade.

Maroc-Melilla frontière : Assaut d’une clôture de vingt pieds de hauteur par des migrants africains Au moins 300 migrants africains ont sauté la clôture de la frontière entre le Maroc et le territoire espagnol de Melilla, affirment des fonctionnaires européens. Les forces de sécurité marocaines se sont affrontées aux les illégaux clandestins faisant 27 blessés. 96 des migrants étaient arrêtés tandis qu’environ 100 autres ont réussi à traverser en Melilla, selon les responsables. Melilla est le principal point de passage pour les migrants économiques africains et demandeurs d’asile en Europe. Avec la seconde enclave espagnole, Ceuta, Melilla est la seule frontière terrestre de l’Union européenne avec l’Afrique. Beaucoup de ceux qui font le dangereux voyage viennent de l’Erythrée et de la Somalie. Le ministre marocain de l’Intérieur a déclaré que les migrants ont lancé des pierres sur les forces de sécurité tandis qu’ils traversaient la double clôture de barbelés de six mètres ou 20 pieds de hauteur, le lundi 24. 13 membres des forces de sécurité et 14 migrants ont été blessés durant les affrontements, a-t-il ajouté. D’autre part, un porte-parole du gouvernement espagnol a laissé entendre que les migrants étaient « très violents » et avaient ciblé deux sections différentes de la clôture frontalière. Environ 150 migrants africains sont entrés en Melilla après un assaut similaire sur la clôture de la

Faits divers Saviez-vous que si vous êtes un touriste en Ethiopie et que vous vouliez voyager en avion soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, vous paierez le double du billet d’avion? Si vous n’êtes pas un citoyen d’Ethiopie ou un résident détenteur de la carte de résidence éthiopienne, vous paierez le double du billet lorsque vous voyagez en avion. C’est la loi ! J’en ai fait l’expérience moimême. Je voulais visiter l’un des plus importants sites touristiques du pays, qui se trouve éloigné d’Addis Abeba, la capitale du pays. Alors je me suis rendu à une agence de voyage pour me faire réserver un siège et payer mon billet. J’étais accompagné d’un Éthiopien qui voyagerait avec moi. Comme aux États-Unis et ailleurs dans le monde occidental, je m’attendais à ce que les frais de billet soient les mêmes. Mais non, tel n’a pas été le cas. On m’a dit que je devais payer le double. J’ai contesté et demandé pourquoi un tel traitement préférentiel envers mon ami éthiopien. L’agent m’a gentiment expliqué que c’est la loi : En Ethiopie, les nationaux et les résidents paient les mêmes frais tandis que les touristes ou étrangers, qui ne sont pas détenteurs de la carte de résidence nationale, paient le double du billet. Sur ce, j’ai abandonné mon projet de voyage et je suis rentré chez moi. Réginald Barthélemy 5 mars 2014


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 6

6

Haïti-observateur

Kreyòl

Lavalas fini avèk anpil move souvni

LANTÈMAN AN TE CHANTE E NON SA A BANI NAN LISTWA PEYI DAYITI

Bwouklin, Nouyòk – Nou konprann sa trè byen, ke tout moun konnen, boro Bwouklin la se teritwa nòmal tout Ayisyen natif-natal. Nanpwen yon Ayisyen ki nòmalman rantre Etazini ki pa ta renmen konnen Bwouklin ki se youn nan zòn nan Etazini, apa Miyami, nan Florid, ki chaje Ayisyen. Se pou rezon sa a, nou toujou chache konnen pou nou pote bay tout konpatriyòt nou yo. Nou konnen gen moun ki reyèlman pa dakò avèk nou poutèt nou bay Ayisyyen nan Bwouklin plis priyorite ke yo. Nou kapab konprann sa, men nou rete kwè ke se la nou te pile avan e ke se la ki gen plis Ayisyen ki reyèlman panche sou reyalite peyi nou. Se pa yon kesyon sektaris si yon moun vle kwè. Kan byen menm, se demokrasi, chak sitwayen dwe reyaji pezibleman, san derapaj. Nou respekte opinyon tout moun e nou kwè ke tout moun gen dwa pou yo bay opinyon yo e di laverite ki kapab Semenn sa a, nou nan anbara tout bon pou n te chwazi kote pou n te ale ramase koze, tèlmnan makout nou chaje. Kòm youn nan zanmi nou yo te envite n depi byen lontan nan yon ti seremoni prive, pa pou fè repòtaj, malgre li pa jann konnen si se nou ki rapòtè pou jounal Ayiti-Obsèvatè a, men kòm envite. Nou te deside finalman fè m’sye plezi paske l te vin chache nou pou nou te kapab fe ti vizit sa a. Nou te fè yon ti kout pye nan Bwouklin san oken pwoblèm ak tèt chaje. Nou te rive kote sa a, yo te resevwa nou avèk koutwazi e souri sou lèv tout moun. Se deja ankourajan pou akèy la ki te deja fè n santi ke moun sa yo konn òganize e konnen tou ji jan pou yo resevwa moun. San manm òganizatè sa a pa t menm konnen. Fòk nou di ke anndan an te prèske ranpli tankou yon ze kanna avèk vizitè yo ki te reponn prezan e vizitè yo ki te byen prepare. Se te yon jou espesyal, paske nou te kapab remake moun ki reyèlman te abiye diferan koulè pou ranpli yon fonksyon diferan. Nou te fè yon ti chita pou n te

kapab tann pwogram la. Kòm nou toujou gen plim nou nan men nou avèk yon kanè, nou te pwofite okazyon sa a pou n te rezoud yon pwoblèm ekwasyon ke yon elèv te mande n pou n ede l avèk li. Nou te apèn ap fini avèk solisyon an, yon jenòm byen kosto, miskle e firye te parèt dèyè mikwofòn nan ; li te mande asistans la pou l evite pran detay ak foto pandan dewoulman aktivite ki pral genyen

toutalè a. Li te di :« Tout moun gen dwa anrejistre nan memwa yo evènman an san itilize kasèt vizib avèk tout lòt aparèy ki kapab repwodwi tout sa ki pral fèt la. Nou remèsye tout moun pou patisipasyon yo e konpreyansyon yo. Nan tèt ansanm nou kapab fè mèvèy e rebati Ayiti. San nou, fèt la pa t ap bèl ». Se nòmal e nou te konprann trè byen dekalarasyon an ki definitivman te obliije n plwaye fèmen kanè nou an e mete plim nou nan pòch, nou paske « nan seremoni koukou, fòk nou aksepte manje kaka chwal », tankou pwovèb la di. Wi, nou te oblije pliye kanè, nou rete kwè : « Malè avèti pa touye kokobe ». Nou ta renmen pami youn nan temwen yo tou pou asiste tout dewoulman aktivite sa a. Se bagay tout moun konnen, nou pa janm mache san bra dwat nou ki tounen pou nou kavalye pòlka nou. Nou pa t gen pwoblèm avèk anonsman an, paske nou toujou pare kote aksyon an pete pou n ranmase enfòmasyon pou n pote pou tout zanmi ak ennmi nou yo. Nou te reyèlman okipe

5 - 12 mars 2014

yon pozisyon estratejik, paske nou te fè tès nou ki te klè tankou yon kristal. Dekorasyon yo te tèlman bèl e se sa ki lakòz oganizatè yo te pran dispozisyon sa a. Tab la te dekore avèk yon bann balenn ki te bay yon aspè sèkèy nan rivyè sèch. Nou kwè imajinasyon atis sa a te yon bagay ekstraòdinè ki eblouyi tout moun. Pi lwen rivyè a se lanmè a. Nou felisite atis pent sa a ki te renmèt yon travay eksepsyonèl. Nou konprann tou ke òganizatè yo sètènman pa pè depanse tou pou yon bon reyalizasyon. Sa fè anpil plezi e se konsa lè moun ap prezante yon bagay ki gen fon pou pa pè depanse pou yon bon reyalizasyon. Nou pwofite remèsye zanmi nou ki te gen anpil konpreyansyon pou l te envite nou e nou felisite òganizatè yo tou ki prezante yon pwokram kolore ki te frape imajinasyon. Daprè sa n te tande, pla yo te delisye tou. Manje yo se te koupe dwèt.

Nou te pwofite okazyon an pou n te fè yon kout pale avèk atis la ki prezante dekò a ke tout moun t ap pale de li. Non atis pent lan se « Ti Kat ». M’sye fèt nan Kafou e li te te di nou ke imajinasyon se yon pakèt bagay, li penmèt yon moun fè mèvèy. Li te annik pran enfòmasyon an nan men youn nan òganizatè yo e l te pwomèt yo l ap remèt yo yon koken travay enpekap. A wi, li remèt yon travay estraòdinè ke tout moun reyèlman apresye. Li te fè nou konnen ke l pral fè yon ekspozisyon nan mwa me a k ap vini an nan Manatann. Li menm ajoute ke yon vrè atis dwe viv nan lanati pou l kapabay travay byen. Lè n te mande l opinyon l sou tout atis kòlèg li yo, li te deklare ke yo tout se menm, paske nou gen yon bi byen detèmine : « Sèvi lòt yo nan yon fason imajinè pou yo kapab konprann pèsepsyon an e ke tout bagay la avèk nou. Lesansyèl se chache l kote li ye a. Nou te kapab byen pèse pou n ta fè renon peyi Dayiti, nou oblije kite peyi n pou n al viv yon lòt kote pou n sa jwenn yon ti mòso pen pou nou pa mouri grangou. Si nou te gen ankadreman, sètadi minis Kilti a, te pran responsabilite l pou l te reponn a bezwen nesesè yo, nou t ap fè anpil mèvèy. Nou gen anpil atis pent e lòt yo ki nan lamizè. Gen anpil lòt k ap travay tou malgre yo tout pa gen asistans. Mwen panse, tankou tout atis ayisyen yo, gen yon chanjman ki dwe fèt nan domèn sa a. Nou gen yon prezidan ki soti anndan fanmi an, li dwe panche l sou sa pou kilti nou an pa pèdi. Mwen konprann li gen volonte pou l fè bon bagay, men opozan yo anpeche l fè travay la. Nou gen je pou n wè moun ki gen volonte. Nou rete baze twòp sou manti, fo temwayaj, demagoji, olye nou pase nan reyalite a. Nou mande pou sektè prive a pran men li pou l kreye djòb. Se pa yon gouvènman ki dwe mete travay nan peyi a. Li gen pou devwa pou l ankadre. Ou menm, opozan, pwouve sa w gen pou ofri popilasyon an. Se pa rete ap kritike, bavade tout jounen, kreye kriz pou granmesi, mete 2 ou 3 moun nan lari pou fè manifestasyon ki reyèlman pa janm pote anyen ki bon. Se malere mwen reponn kesyon an jeneralman, paske mwen santi m diminye e menm dekouraje pou wè ti peyi m nan pa fouti soti nan tout demagoji gwo lide

yon sektè. Nou konprann travay Polis nNasyonal la ki demontre li pa nan jwèt ak vagabon. Se tout moun k ap bat bravo lakontantman pou enstitisyon sila a ke m swete pou l kontinye konsa pou sekirite a kapab tounen yon zouti endispansab nan peyi a pou envestisè yo kapab rantre. Ayisyen ki gen mwayen yo refize mete travay nan peyi a. Lè yon etranje antre e li kòmanse ap mennen pandan yo menm ap trennen nan fè jalouzi. Nou kwè nou bezwen yon chanjman. Prezidan an ak Premye minis la, nou gen yon peyi nan men nou poun dirije avèk ekite epi jistis, nou dwe mare kanson nou ak fil sak pou n retabli Leta de dwa nan peyi a nan tout sans pou respè a vin yon reyalite. Anpil moun ta renmen antre nan peyi a pou vin fè dènye jou e envesti tou, men demagòg yo, kit yo adwat oubyen agòch, enpoze peyi a fonksyone nòmalman. Mwen pa yon politisyen e m pa gen yon pati ki enpoze peyi a fonksyone nan sans reyèl, men yon patriyòt konsekan k ap swiv evolisyon bagay yo nan peyi a. Fòk sa chanje nan peyi zansèt nou yo. Nou gen yon pakèt jèn k ap vin pou ranplase nou. Mwen gen 30 an sèlman. Si m te koute yon bann zanmi ki nan tout vye tenten, se pa mwen ki ta reyalize chedèv sa a ke tout moun apresye kòm sa dwa. Nou mande pou tout branch yo fè yon sèl pou respekte lwa yo. Nou gen yon konstitisyon pou nou respekte e swiv tout lwa yo. Depi gen tapaj ak polemik nan tout sosyete pa fouti gen yon solisyon pozitif. Nou ta mande aktè prensipal yo, nan fim peyi Dayiti a, pou sispann fè dilatwa e konprann ke peyi Dayiti rive nan moman pou l respire e kòmanse wout devlopman an san okenn demagoji, paske nou gen yon sosyete ki dwe fòme nan respè lwa yo ak pwochen yo tou. Deja gen yon bon travay k ap fèt sou plan nasyonal la, malgre rekalsitran yo ap di lekontrè. Nan domèn diplomasi a se sa nèt. Gen yon travay ke ekip sou pouvwa ap fè ki ankourajan. Se nan linyon nasyonal na reyisi nan tout sa n ap fè ». Lavalas tounen yon souvni Solanj : Bonswa frè m ak sè n yo ke m toujou renmen wè. Aswè a nou gen yon sèvis spesyal pou tout lavalasyen avèk tout lòt yo ki reste lavalas pou touttotan y ap viv nan sosyete a. San nou pa pèdi tan, nou mande pou tout sa ki Lavalas pou leve men yo san krent. E tout moun ki refize tande mo sa a pou yo leve men yo tou. Sa fè n plezi pou n wè gen yon balans e ke nou kapab kontinye sèvis la san pwoblèm, paske tout moun konsyan rekonnèt gen yon pwoblèm nan sen pati Lavalas la ki lakòz li inoperab jiskaske li fini, daprè sa n tande ki fè nou vin aswè a fè yon sèvis spesyal. Nou mande pou tout moun respekte lòt e kontwole langaj yo pou evite derapaj. Nou gen yon sekirite gratis ti cheri ki reyèlman pa manje anyen ki frèt, si yon moun pa vle respekte tèt li. Nou konekte avèk youn nan biwo polis yo ki kapab desann sou nou la a san okenn pwoblèm. Nou pa renmen fè presyon, men nou vle mete tout moun ki konprann djakout yo chaje pou yo fè derapaj jan yo vle. Nou renmen nou tout ki la a, kit ou pou oubyen kont. Nou pa janm renmen fè zen ki reyèlman p ap mennen nou okenn kote. Pa gen anyen ki etènèl sou tè a. Tout bagagay san eksepsyon la pou yon tan, paske nou gen yon kòmansman avèk yon finisman. Nou mande nou tout souple moderasyon, paske nou konnen gen anpil moun bagay sa a frape e ki tounen yon kochma avèk yon sikatris. Ma retounen ankò. M ap kite nou avèk Jan Mari pou kontinye. Men tout moun ki vle di yon mo ap gen okazyon pou yo fè tande yo. Jan Mari : Kòm Solanj te deja salye nou pou nou tout ki gen pou di

yon koze nan sèvis la, m ap kontinye tankou l te fè nou konnen. Mwen toujou kontan wè nou. Si nou te kapab toujou ini nou san divizyon peyi nou ta mache pou l ta rive pi lwen. Nou pa envante anyen. Nou baze sou deklarasyon gwo potanta Lavalas yo pou nou pote nouvèl yo ban nou. Mezanmi, li ta bon pou nou pa kite pati politik divize nou, paske nou pa la pou touttan, men pou yon ti kout tan, tankou Solanj fèk aprann nou. Se mesye pati politik yo ki reyèlman p ap regle anyen ki mete nou do-za-do. Nou konstate ke divizyon sa a reprann kous li depi lanmò anprè JanJak Premye oubyen Jan-Jak Desalin le 17 oktòb 1806 pou rive jounen jodi a. Nou kapab wè se pa yon bagay ki reyèlman vini nan sen nou. Se yon bagay ki ankre nan nou e ki rasi menm. Nou pa fè nouvèl nou menm. Nou sèlman rapòte fè yo jan yo pase. Se konsa nou te tande yon deklasyon yon pwofesè sou yon radyo bastyon Lavalas ki te bay anpil moun tèt chaje e choke tout moun, paske Pati Kòd ke anpil moun batize sou ti non kannik li Anba kòd pou lavalasyen rekalsitran yo vin ranplase Lavalas. Nou menm ki te tande nouvèl sa a te gen pou obligasyon rapòte l e chante lantèman Lavalas aswè a, malgre li te an agoni depi mwa oktòb 2003. Li te nan agoni nan lopital Afrik disid pou yo te transfere li an Ayiti nan lane 2010 aprè katastwòf natirèl tranblemann tè a ki te ravaje Pòtoprens, Leyogan e lòt rejyon tou. Préval te oblije aksepte malgre li te bani tout Llavalas nan yon restriksyon ki te tounen pou yo kado eleksyon 2006 ki te rekondwi Préval nan pouvwa a pou yon dezyèm tèm. Malad la tounen tou paralize e toujou an agoni, menm nan koma jis jounen 16 fevriye 2014. Nou pa vle pale twòp pou sèvis la kapab fè sifas, nou pral li pou ou nòt lanmò Lavalas la : « Sewòm verite pou tout Ayisyen Lavalas toupatou ap anonse avèk anpil regrè ak emosyon lanmò Pati Lavalas ki rive nan dimanch 16 fevriye 2014 aprè yon long maladi pèdi tèt avèk moral ke l sipòte pandan plizyè ane aletranje tankou an Ayiti. Lavalas tetranspòte dijans nan peyi Afrik pou l te jwenn swen. Malgre efò doktè nan peyi sa a ak doktè nan peyi Dayiti, li pa janm kapab rive fè mye pou l ta kenbe. Li pati e li fini pou touttan. Se avèk kouraj ak detèminasyon ke “ Pati Kòd ou pati Anba Kòd ” pran nouvèl la e fè tout moun konnen ke l la pou sèvi tout Ayisyen endistenkteman. Tout lavalasyen dwe anbrase l pou nou toujou kenbe lit la, paske Lavalas la kite sa. Se Pa nou ki kenbe nou nan fè nwè pou n pa konnen verite a ke Pati Kòd gen kouraj pou anonse nou. Se yon nouvèl ki kraze anpil Lavalas. Men nou dwe konnen tout bon ke bagay sa a te dwe rive e ke nou dwe prepare nou pou tout sa k ap vini. Se yon gwo kou ke tout senpatizan pran nan sikonstans sa a. Se nan okazyon sa a ke nou vin avèk pati a pou kenbe lit pèp la. Tout moun konnen nou konsekan e nou se patriyòt konsène pou n defann pèp la. Avèk doktè Nasis, Lavalas fè defeksyon jiskaske li fè yon emoraji selebral ki pote l ale. Kanta pou pwofesè Dòsan, li gen yon detèminasyon pou l travay pou leve prestij ayisyen. L ap travay pou l prepare aprè Mateli k ap vale teren nan tout sans. Nou konnen se yon pèt total pou ti pèp la k ap kriye nan kè l, paske lidè a p ap jwenn libète pou l taye banda l e layite kò l nan yon yanvalou do ba. Pa mande Bondye, yo lage yon petwo pou l ta fè tout moun repete : « Bilolo ». Lavalas la resi kite sa ! « Nan sikonstans sa a, sewòm verite pou tout Ayisyen Lavalas ap prezante senpati l a tout admiratè, sipòtè, papa Lavalas, madan Nasis, tout lavalasyen tèt chat e san karaktè,

Ale nan paj 14


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 7

Haïti-observateur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Somalia (Part 2)

Topic: Geography, languages, religion, and customs

By Réginald Barthélemy

Unlike many other African countries, Somalia is made up of a single, homogeneous ethnic group. Even though Somalis may exhibit a variety of local lifestyles, they in fact have common heritage, customs, and religious beliefs. Today we will touch on the geography of Somalia, its languages, religions, naming practices, family, and roles. Geography Somalia is a long, narrow country that enfolds around the Horn of Africa. It has the longest coast of any African nation, bordered by the Red Sea and Indian Ocean. The inland parts of the country are vastly plateaus, with a few rough mountains in the far north. The soil of the northern region is dry whereas the Southern portion of the country receives more rainfall. Many Somalis are nomadic or semi-nomadic herders. Others are fishermen. Still others engage in farming. Mogadishu is the capital and largest city. Languages and religion With few exceptions, Somalia is the only African country where all the citizens speak the same language. Somali is the universal lan-

guage in Somalia. It’s an AfroAsiatic language that is closely related to Oromo and somewhat to Swahili and the Semitic languages of Arabic, Hebrew, and Amharic. Although an ancient language, Somali did not get a uniform orthography until 1973. Up to the 1970’s, education was conducted in the language of colonial rule. So, older Somalis from the Northern region speak English, and those from the southern region Italian. The government sponsored literacy campaigns in the 1970s and 1980s and education was free at all levels until 1991. Islam entered the region very early on as a group of persecuted Muslims had sought refuge in the Horn of Africa. Over 99 % of Somalis are Muslims, with the majority adhering to the Sunni branch of Islam. Therefore, Arabic is a second common language to all Somalis. The Somali Constitution defines Islam as the religion of the country, and Islamic Sharia as the basic source for national legislation. In Somalia, Christianity is a minority religion with over 1,000 members.

Population and naming Somalia is based on a clan-family

7

5 - 12 mars 2014

structure. The two major clan groups are the Samaal and the Saab, named after two brothers who are said to have been members of the prophet Muhammad’s tribe. Many Somalis believe that their ancestor from Old Testament times was Ham, Noah’s son. Somali names are made up of three parts. The first name is the given name; it’s specific to an individual. The second name is the last name of the child’s father, and the third name the last name of the child’s paternal grandfather. As a result, siblings — male and female — will have the same second and third names. When women marry, they do not change their last name. By keeping the name of their father and grandfather, they automatically maintain allegiance to their birthplace or clan.

Family, roles and support Men are usually the head of the household. Culturally, it’s unacceptable for a man not to take his responsibility as father and husband. At the wedding ceremony, the groom is lectured by elders and religious leaders about his responsibilities and duties toward his family. A woman handles the financial resources of the family and

255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238

looks after the children. As a result of financial hardships caused by the civil war, many women in Somalia work outside the home. Working women receive community support in the forms of household maintenance and babysitting. Family is extremely important to Somalis. The focus of Somali culture is on the family, not individual. To them, family is more important in all aspects of life than a single individual. Single Somalis, whether male or female, live with their parents until they get married. Somalis tend to be very supportive. In case of a health crisis or wedding, members pitch-in to share the financial burden. This is in keeping with the belief that you are blessed to bless. You must share what you have. Somalis who live outside the country send money back home to support their

families and even close friends and neighbors. Closing Remarks The inspiration to report about Somalia now came to me after a recent coincidental encounter with a Somali student at an open market place. Like many Westerners, I used to see most Somalis in a negative light. With a sense of embarrassment, I must confess that Glimpses of Somalia has been an eye-opener and a humbling experience for me. I have learned to look at the country with a fresh pair of eyes and a fresh mind. In spite of all the bad press, there are many good things we can learn from this old country rich in strong family ties and cultural values. reggiescornergcs@gmail.com Source: Wikipedia Published: March 5, 2014

DR KESLER DALMACY “Board Certified & Award Winning Doctor”

Cabinet médical Lundi – Samedi MÉDECINE Examen Physique sur écoliers, Traitements pour douleurs, fièvre, Immigration, familial Infection

CHIRURGIE Tumeur, Hernie Circoncision Tests de sang et de grossesse Grippe Planning

Prix abordable TEL. 718.434.5345 FAX 718.434.5567

(entre Franklin & Classon Aves)

Tél. : 718.636.8291

AVIS DE RECRUTEMENT À L’UCM

PAIN MEDICAL CENTER Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.

L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet.

Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M.

Niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie.

Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.

GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial

PÉDIATRIE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée

MÉDECINE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau

CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os

PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes

RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété

Nous acceptons Blue Cross, Prudential, No Fault Medicaire, Compensation, GHI, 1199

Niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 8

8

Haïti-observateur

5 - 12 mars 2014

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Christophe Wargny, un Colon sans colonie Par Dan Albertini Entre (). Je croyais que les traumatismes subis par les effets du Code noir, érigé en cime de génie, provoquaient une douleur telle que cela semblait devenir naturel par un effet culturel transmis. Oh non, la douleur d’un colon sans colonie serait un mal incurable. Fermons les (). Wargny, Le Monde Diplomatique, juillet 2013, fin d’article. « La construction d’Haïti est presque oubliée. À moins qu’elle ne soit simplement le dernier mythe en vogue ». D’où la conclusion qui détermine le titre « Haïti sans les Haïtiens ». Puis, la note biographique. Christophe Wargny, Maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), Paris. Auteur de Haïti n’existe pas. Deux cents ans de solitude. Paris, 2008. http:// www.-

L'ex-président haiẗ ien JeanBertrand Aristide. monde-diplomat i q u e . f r / 2 0 1 3 / 0 7 / WA R GNY/49347. J’use souvent de la formule «Merci d’y croire » Sur la route du Cinéma, mais là, je dirais à ce Blanmanan, merci de nous éclairer. Sur ses intentions. Peine perdue, vous avez perdu. Je m’impose de fait la peine de ne marcher en réaction dans les souliers de fous. Dire qu’ils ont fait l’école d’Hitler. Un titre : collabo. Je ne fais réellement pas dans cette pratique, je préfère discerner ce qui est à avenir avec leurs éléments conséquents, ce pourquoi j’ai érigé un observatoire. Regarder à travers les jumelles de l’avenir. Cependant, il y a de ces énervés sans café, qui pissent sur leur pain quotidien, il faut le faire savoir. Je ne réponds donc par là à ce Wargny, d’ailleurs sa foutaise de juillet 2013 vient de s’affaisser. « Goudougoudou » est à l’AF qui gère son petit mental de correspondant S. De quelle spécialité ? Non parce que ceux de Paris sont meilleurs. Ils ont perdu 1804 avec la Diplomatie Richelieu. Mais, ce sont depuis les temps de la Métropole, les petits Blancs qui partaient vers les colonies, pour des affaires de sucres et d’épices, soit quand ils avaient fait de la tôle, soit pour un exil dû à un fracas de noblesse quand ils voulaient dépasser le baromètre permis. Bastille, par exemple. Oh goudougoudou, vieille habitude ! Les nobles étaient enfermés en résidence. Je rectifie pour ceux qui ont tendance à suivre sur le pavé au lieu de pénétrer le parquet. Dans tous les sens associés, même non approprié. Je me garde de citer les autres, vous savez de qui je

parle, car cela pourrait blesser des susceptibilités qui ne sont concernées. Ces Blanmanans partaient alors se faire fortune par la vertu du Code noir, retourner grossiers bourgeois pour s’acheter un titre de noblesse. Un siège aujourd’hui. Qui s’était donc fait payer ainsi ? Voici ce que titrait Le Monde, 26 février 2004, à 16 h. 10 : «Christophe Wargny, historien, ancien conseiller d’Aristide, évoque la personnalité du président haïtien et ses travers, et analyse la détérioration de la situation dans cette ancienne colonie française des Caraïbes». http://www.lemonde.fr/ ameriques/ chat/ 2004/02/26/ haitiqui-est-vraiment-jean-bert r a n d - a r i s t i de_1309_3222.html. C’est, en effet, la faute et l’ignorance de celui qui a financé ce Blanmanan, croyant à une vertu diplomatique de l’épiderme. Erreur, Wargny se fera du fric pour se faire valoir. Prétendre faire autorité dans un classement médiatique qui souffre de disette intellectuelle à Paris, post Bastille. Plus de colonie, moins de richesse. Moins de subvention. Plus d’espace pour Wargny Conseiller d’Aristide ! Dommage, Conseiller du président en fonction, j’aurais fait instruire un procès pour haute trahison contre JBA et, pour espionnage colonialiste, contre Wargny. Heureusement, pas comme il le dit, mais le tremblement de terre a pris beaucoup de place dans une littérature où il faut soigner et cela prendra plus de vingt ans, le traumatisme, faire le deuil. Nous n’oublierons jamais, 2010 nous le rappelle. Nous n’avions encore fait la gestion post trauma du Code noir. Ce pourquoi des Wargny ignorent par défaut, par vice, que ce pays, Haïti, n’est une ancienne colonie française. Nos épaulettes, nous les avions gagnées sur les champs de batailles. Haïti est une création haïtienne d’une résolution indépendante. 1804. Ça doit, en effet, faire mal à un fils de colon transformé en mercenaire, mais ayant gardé sa pensée malsaine. Dommage que les enfants politiques d’Aristide n’ont enquêté sur la tendance de certains étrangers qui pourraient s’avérer de l’esprit «Arch de Zoé». Puisqu’il semble vouloir se confondre en littérature, Dany Laferrière l’instruira désormais dans La Chair du maître devenue instrument obligatoire pour la pensée du mercenaire. Et oui, «goudougoudou ». Attention, Wargny, ce que vous soulignez comme « une vicissitude de plus dans l’histoire haïtienne », vous dépassait, vous dépasse, prenez conscience. Vous dépassera, c’est ce que nous vivrons à même chez vous, dans votre mental de colon usurpateur. Quand vous n’êtes pas un assisté, soit social dans le contemporain, soit comme enfant du roi, dans le passé, que vous semblez regretter. Vous dites : « Le peuple, proche ou non de l’épicentre, souffre, mais pâtit encore davantage d’une histoire atypique qui donne le vertige, d’une économie sans projet autre que de perpétuer l’informel, d’un tissu social qui produit depuis deux siècles les inégalités les plus brutales des Amériques et les élites les plus répugnantes » Colon ! Votre

audace n’a de borne que votre ignorance. Que savez-vous du peuple haïtien sinon les perversions de Duvalier exilé longtemps hébergé chez vous, avant de retourner avec votre petite intelligence, malgré devrais-je dire, tomber dans un piège pourtant logique et historique. Vous ne connaissez Haïti ni l’Haïtien. J’aime bien quand vous citiez certains des nôtres. Ils croient, en effet, en vous, JBA président a commis cette sottise bien avant. J’avoue qu’il y en a certains qui, comme après l’élection de Dany Laferrière à l’AF, se sont montrés éblouis par les avatars de la chair du maître en le critiquant mais perdant de vue, obscurantisme,

L’axe Cap-Jérémie Par Dan Albertini Entre (). L’Amérique renouvelle sa foi dans la coopération humanitaire en reconduisant le Temporary Status Protected en faveur des Haïtiens hébergés aux US. Si l’affaire est réelle en matière de déclaration écrite, la bonté même aurait sa faiblesse. C’est de guerre lasse que plus d’un Haïtien répondant à ce titre ont essayé de se faire « Granted », pour faire dans la formule. Mark Azuda, un nom qui serait retenu par des Haïtiens, comme obstacle majeur à la reconnaissance d’un citoyen malgré son acte de

Dan Albertini naissance. Fermons les ().

Christophe Wagny. que leur maître ne les avait pas choisis, eux, faute de… . Ils risquent de ne plus vous aimer aux métiers d’arts. Citez-les donc, les autres de votre entourage, pour de nouvelles références que vous tentez d’instituer en Haïti, comme experts. Votre logique CNAM voudrait cependant, un peu plus de profondeur, pour se sentir consultant. Je vous crois par contre en état de vertige, si ce n’est souffrant d’un autre effet de dégénérescence. Ou, vous vous lavez la conscience. Si Aristide a pu vous payer, mais avec quel argent : corruption, drogue, de la folie ? Auriez-vous préfacé un ouvrage de son cru ? Diplomatie oblige, quel est votre crédit sur les affaires intérieures européennes concernant François Hollande ? Sur le Vatican pédophile dans un pays comme Haïti ? Que vous dit votre expertise sur Vladimir Poutine, en Ukraine ? Parlez-nous de Bové contre les OGM de Monsanto en France même. Faites donc mieux et l’on vous y croira. dan@danalbertini.com

MONTRÉAL - CANADA Un service spécial d’abonnement est assuré à partir de Montréal. Tarif: $ 60.00 pour six mois. Appelez maintenant au: (514) 321-6434 * (514) 662-4791 Demandez Gérard

Constitution : Art. 66, la Commune a l’autonomie administrative et financière. Art. 73, 74 « Je propose formellement Carrefour ». Je proposais autre chose que la création d’un Bicotin haïtien, la semaine dernière dans Carrefour autonome une vision de mégapole. (Bicotin : monnaie virtuelle créée dans la foulée de l’avarice des banques devenues un empire de vampires). Cette monnaie a pourtant été créée et nombre d’entre nous…, passons, c’est un autre débat. Gardons le cap, partons vers un autre carrefour commercial potentiel qui épargnerait Port-au-Prince la pollueuse. Bien que je sois né à P-a-P, il faut remarquer, et je me répète pour faire un peu dans l’actualité : « …quand bien même Port-au-Prince et Duvalier ramasseraient le gros des retombées », que la pollution mentale de ce que l’écrivain Jean-Euphèle Milcé décrivait dans l’Alphabet des Nuits, est une tare à éviter sur son parcours. Pourquoi ne pas réguler le trafic des côtes du littoral en y instituant formellement Carrefour Cap-Jérémie par traversier? La matrice d’un autre type de jumelage transrégional important. Si Lamothe corrompt l’axe d’expertise des compétences à son seul profit politique, l’alternative passerait par la maîrise des grandes villes par l’opposition, au prochain scrutin. Il y a fort à parier que ce serait là un début de signal politique musclé de citoyens voulant s’exercer légitimement, constitutionnellement. Mais aussi, de redéfinition économique. Je reste dans l’interrogation « Quel avenir pour les grandes » ? Ce carrefour a besoin d’un partenariat entre les associations régionales à l’étranger, qui soutiennent leur localité, mais dans un sens intégrateur. Jérémie a sa particularité dans la Grande Anse et le Cap-Haïtien, dans le Nord. Je reviens à l’agenda de Castel. Actualisons. Castel n’a encore offert de blueprint pour tracer de map banco-commerciale sur l’île, avec la RD, tandis qu’il existe une autre forme de concurrence à Aruba, à Turck & Caicos et à Tobago. Si j’ai parlé d’Haïti en matière d’ouragan politique mais garantie par des villes autonomes pour préserver le pays de la frivolité politique, l’équation insulaire garantirait tout dérapage entre les deux républiques aussi, par exemple,, celui de l’article litigieux de la Cour constitutionnelle de la RD. Car, il faut le dire, et le répéter, c’est un acte de Nazis. Cependant, l’expérience a prouvé en Suisse, au Canada, et même chez les confédérés américains, que le pacte économique est très pacificateur. L’Europe est en train de

l’expérimenter. Pourquoi pas Cap-Jérémie ! Cap-Jérémie possèderait déjà sa première vocation. Les infrastructures d’échanges directs n’existent pas officiellement, ce au profit de qui ? D’abord, l’étranger qui nous bombarde de ses minibus sans avenir, ensuite Port-auPrince le transitaire à risque. Le couloir maritime Cap-Jérémie renforcerait le besoin de développement accéléré par le transport et la consommation, mais dans le sens de l’économie et de l’épargne. L’économie, d’abord, par l’intensité des échanges d’un système bancaire régional-international répondant directement aux besoins adaptés des Haïtiens vivant à l’étranger, dans le but de mieux forger le triangle international : Carrefour-Kingston-Havana. Mais d’épargne aussi, ce qui permettrait des investissements conséquents au niveau de la formation de techniciens, d’ingénieurs répondant aux besoins de conservation du patrimoine issu de l’importation. Car, le trajet terrestre est non seulement plus long, exposé aux sinistres de la route, augmentant systématiquement le coût des assurances, des voitures importées avec l’usure des pièces de rechanges, donc onéreux, et de manipulation risquée pour les produits périssables. Séoul et Tokyo coopératifs chez nous, c’est ça d’ailleurs. L’épar-gne profiterait en matière de temps et d’argent, aux parents qui assureraient mieux l’avenir de leurs enfants. Je parlais de la récupération de Coutard Motors par Carrefour Autonome, la semaine dernière. Ce nouveau développement pourrait commencer par l’érection d’un parc de fabrication nationale de carrosserie régularisée. Une ouverture intelligente sur la nécessité de nos premiers 25 km de rails de train de surface. Ce serait le nouvel élixir régional, en même temps intégrateur pour la paix, car le coût de la MINUSTAH en Haïti est mal géré. Ou géré sur l’insécurité comme facteur, tandis que nous devrions le gérer sur la sécurisation, même civile, ce qui passe par des emplois, mais aussi par la protection du citoyen contre les accidents prévisibles et inutiles. Les architectes de l’histoire doivent se préciser au rendez-vous de ces deux grandes villes pour mieux instruire sur la vocation réelle de la République, au lieu de subir des assauts comme ceux de Duvalier contre Jérémie, séparant deux villes par une histoire sordide. L’histoire appartient évidemment à l’avenir, mais l’histoire c’est aussi le passé qu’il faut exorciser. Cela fait partie des grands chantiers de la modernisation, de la création d’emploi basée sur du concret, sur un potentiel existant à améliorer, sur une machine administrative de services. Carrefour autonome n’est pas seulement une municipalité renfermée, c’est la jonction des autres villes par le pont de l’Audace et, avec l’international. Le lobby des gens du Nord est déjà très fort à l’étranger, pourquoi ne pas connecter deux poids démographiques en considérant ce facteur incontournable qui fait appel à un réalisme politique dans les décisions d’engagement pour les prochaines élections ? La présidence aura beau mentir sur ses intentions, ou faire mentir les faits, que son plan directoire après trois ans, je le répète, de galères politiques, qu’il n’y aucun signal ni d’indice en ce sens. La raison est fort simple, cela lui enlèverait toute maîtrise illégitime sur le mandat des maires, d’autant plus qu’il ne possède cette expertise de gouvernance pluraliste sinon le support hypocrite de certains investisseurs qui répondent aux besoins de la politique étrangère de leur pays déjà sans solution de progrès à domicile. Par exemple, constatez les scandales de corruption à Québec, de frasques à Toronto, de fausses facturations de sénateurs à Ottawa, de guerre d’usure sur un pont entre politiciens au New Jersey, Paris n’en parlons pas… etc. L’opposition ferait mieux de se méfier, et de surveiller un autre système comme celui du « cloud SMS 828 ». Car, la ville autonome c’est une affaire de vision d’avenir. dan@danalbertini.com


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 9

Haïti-observateur

9

5 - 12 mars 2014

MARTELLY DE RETOURNE AVEC UN CAHIER DE CHARGES

Nouveau cabinet ministériel, Duvalier, Aristide, élections et des arrestations au menu Suite de la page 2 Duvalier, en 1986. L’état de délabrement des infrastructures aura pris une courbe irréversible jusqu’à atteindre un point de non-retour. Ce phénomène, que l’actuel gouvernement Martelly/ Lamothe feint d’ignorer, a fait l’objet de remontrance de des principaux bailleurs de fonds d’Haïti, telles la Banque mondiale (BM) et la Banque interaméricaine de développement (BID) qui ont réitéré leurs inquiétudes. Sans que celles-ci ne soient prises au sérieux par les ayant-cause qui continuent, malgré tout, de persister à engloutir le pays dans un fiasco sans précédent. Donc, un exemple doit être tracé afin de frapper l’imaginaire des Haïtiens et prévenir tant les dérapages dictatoriaux que la gabegie administrative, véritables moteurs de l’effondrement des structures étatiques. Amaral Duclona viendra « dégraisser » Aristide Amaral Duclona, actuellement sous les verrous en France, est en instance d’être livré à la justice haïtienne, suite aux tractations entourant la visite du président Martelly dans ce pays. Ce cadeau empoisonné de l’ancienne métropole n’est pas sans raison. Il arrive au moment où se précisent des élections législatives qui menacent de mettre le président haïtien face aux exigences démocratiques. Il s’agirait d’embarrasser l’ex-président Aristide, ou plutôt son parti politique, que différents sondages placent dans la faveur populaire, malgré la division apparente envenimée par l’écartement de certains députés et sénateurs en rupture de banc. Vrai ou faux, cette menace serait assez sérieuse pour justifier l’incursion du pays de Charles de Gaulle dans la politique haïtienne. Amaral Duclona est le suspect #1 dans cette affaire d’assassinat d’un consul de France au Cap-Haitien, alors que ce pays était en porte-àfaux par rapport au gouvernement lavalassien de l’époque. Son retour au bercail viendrait en quelque sorte « dégraisser » Aristide et son mouvement politique qu’un procès placerait en situation défensive, voire en K-O définitif. Il faut retenir que les déclarations intempestives d’Oriel Jean, ancien chef de sécurité du Palais national sous Aristide, incriminant son ancien partenaire dans l’assassinat du journaliste Jean Dominique, n’était qu’un coup de semonce pour montrer à l’ex-président Lavalas que son heure arriverait. Une ère nouvelle dans les relations avec l’ancienne métropole ? Exactement dix ans après avoir contribué au renversement du président Jean-Bertrand Aristide (29 février 2004), la France reprend officiellement ses droits en Haïti. Curieusement, c’est un ancien membre du mouvement GNB (Grenn nan bounda), groupuscule qui animait des manifestations anti-Aristide, qui scelle le nouveau pacte entre les deux pays. Ainsi, la visite du président Michel Joseph Martelly dans l’Hexagone aura été intentionnellement couronnée de succès. Politico-

diplomatique, bien sûr, s’il faut prendre en compte qu’aucun ajout à l’aide substantielle de la France éternelle à son ancienne colonie ne s’est matérialisé. À part les retombées habituelles, telles le support à l’enseignement et à l’épanouissement de la langue de Molière, le président Martelly n’a rien reçu de palpable à se mettre sous les dents. Dans la réalité, le mariage de raison entre les deux partenaires avait connu une rupture passagère qualifiée adroitement d’« émotions du passé », à la veille des festivités prévues pour le 200e anniversaire de l’indépendance haïtienne. C’est un secret de polichinelle que le pays de Napoléon manœuvrait à visière levée au sabotage de telles festivités. Dans le contexte du 1er janvier 2004, ces festivités auraient ravivé le couteau dans la plaie béante de la défaite des troupes napoléonienne, commandée alors par le général Leclerc, beau-frère de l’Aigle. La campagne dite de « Restitution », entamée par l’ex-président Aristide, pour soutirer quelques milliards de dollars de la France, allait servir de prétexte pour le déstabiliser et compromettre toute velléité de festoyer le 1er janvier 2004. On connaît la suite : des regroupements d’écrivains et d’intellectuels, mis à contribution, ont relayé la propagande avec l’appui tactique du Groupe des 184, du GNB, et surtout du bras armé de rebelles qui avaient traversé la Rivière du Massacre sans que l’Armée dominicaine ait levé le petit doigt. La nécessité « d’oublier les émotions du passé » transpirait, tel un leitmotiv, dans les couloirs de l’Elysée où Michel Martelly transgressa les politiques qui envenimaient les relations entre les deux pays pour tenter de marchander la coopération en échange. D’obédience lavalassienne, l’ex-président René Préval hésitait à foncer dans les plates-bandes de son compère Aristide, mais la tension avait toutefois baissé et la normalisation reprise, sans grand bruit. Aujourd’hui, l’appétit glouton de l’équipe Martelly/ Lamothe l’a emporté haut la main jusqu’à friser l’indécence. Malgré des cas flagrants de corruption de ladite administration, la France, l’un des principaux pourvoyeurs de fonds au sein de l’Union européenne, reste pratiquement le seul pays à entretenir l’aide bilatérale avec Haïti. Selon des gens du sérail, il s’agirait d’une manœuvre pour aider le gouvernement Martelly/Lamothe à contrecarrer la montée en flèche de la mouvance lavalassienne dans la faveur populaire. La France qui, fait-on remarquer, aurait une peur bleue de « l’homme de la Restitution », agira en rouleau compresseur contre son ancien poulain. Coup d’éclat de Martelly au pays des droits de l’homme ? Auréolé du vernis de duvaliériste pure laine, voire « d’ami de Duvalier », selon une note de protestation dument signée de Gerald Bloncourt, Martelly s’est évertué en France à renverser la tendance en prétextant « laisser la justice suivre son cours ». Mais, même les naïfs n’ont pas été confondus. On sait très bien que les couloirs du palais de justice

sont occupés par des macaques qui reçoivent et exécutent aveuglement l’ordre reçu du président de la république. La démonstration a été faite dans bien des cas, notamment dans l’affaire du juge Jean-Serge Joseph, décédé dans des circonstances troublantes, le procès différé de l’homme d’affaires Clifford Brandt et les démarches orchestrées pour imposer des juges délinquants au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince et d’ailleurs. Une obstruction flagrante s’est révélée dans les tentatives d’arrestation des avocats accusateurs de la première dame, Sophia SaintRémy Martelly et son fils Olivier, impliqués dans un vaste scandale de corruption. Ce n’est donc pas l’effet d’une justice qui suit son cours normal quand, deux jours avant la visite du président Martelly en France, les juges Marie Jocelyne Casimir, Jean Joseph Lebrun et Durin Duret junior, reconnaissent « l’imprescriptibilité » des crimes contre l’humanité. Du même coup, les responsabilités pénales de l’ex-président-à-vie, JeanClaude Duvalier, ex-chef des tontons-macoutes, ex-chef suprême et effectif des Forces armées d’Haïti, sont susceptibles d’être établies. Ce revirement de situation est venu tomber comme une douche froide sur un Duvalier qui se la coulait douce avec sa nouvelle flamme, d’autant que le juge Jean Carves l’avait, dans un premier temps, sorti du trou. Carves voulait incriminer un homme réputé en faillite de crimes financiers et d’autres larcins. Une honte pour la justice haïtienne qui, malgré ses hauts et ses bas, n’est jamais tombée si bas. Même sous les pires régimes militaires et dictatoriaux. Vive inquiétude dans les rangs des tortionnaires et dilapidateurs de fonds publics Plus que la décision de pouvoir juger Jean-Claude Duvalier pour « crimes contre l’humanité », quand Haïti ne s’est jamais prévalu de signer pareil traité, les acolytes de Duvalier, père et fils, tombent dans les filets de la justice haïtienne. Dans tous les cas, c’est ce qui semble se dessiner pour finaliser le dossier des tortionnaires de l’ancien régime, en passant par les responsables du pillage national orchestré de 1957 à 1986. Dans l’opinion publique, ceux-ci seraient responsables à un degré nettement plus élevé que Baby Doc, de tous les reproches qui lui sont adressés. Certains auraient terrorisé des familles haïtiennes pendant plusieurs décades, alors que d’autres ont dilapidé les fonds publics et internationaux. Si la plupart sont actuellement à six pieds sous terre ou en exil, des noms célèbres de la grande famille duvaliériste se la coulent sous le beau soleil, réhabilités dans leurs biens par le pouvoir rose de Michel Joseph Martelly. Revenus au bercail depuis l’élection de ce dernier, ils reprennent du service dans ce pays où, comme on le dit si bien, « l’histoire est un perpétuel recommencement ». On dénombrerait plus d’une centaine d’individus, sans aucune ressource précédemment à leur arrivée, dans les bonnes grâces des Duvalier, qui sont devenus million-

naires subitement. Ils possèdent de nombreuses résidences dans des quartiers huppés de plusieurs capitales occidentales, notamment Paris, Washington, New York ou Montréal, quand ce ne sont pas la Californie et les côtes floridiennes. L’élargissement du procès intenté contre Jean-Claude Duvalier crée un précédent jamais soupçonné auparavant. Il met littéralement des fourmis dans les jambes d’anciens tortionnaires et prévaricateurs qui peinaient à établir une virginité sur leur immense fortune. Egalement sur ceux qui se sont recyclés dans Lavalas et d’autres mouvances de la période interimaire. Règlement de comptes et manœuvre pour écorcher duvaliéristes et lavalassiens riches comme Crésus ? Pour le moment, on ne connaît pas encore les intentions du juge Durin Duret junior, chargé du dossier d’instruction. Mais, selon se qui se répète parmi les membres du Temple de Thémis, des noms ont été placés à dessein sur la liste des « personnalités » susceptibles de comparaître. On cite le cas de l’ex-ministre de l’Information sous le règne de Jean-Claude Duvalier, Rony Gilot, que le président Martelly avait juré de « coincer » après de la publication de son livre, Garry Conille ou le passage d’un météore. Gilot aurait commis l’impair de relater son bref passage à la primature. En tant que chef de cabinet du Premier ministre Gary Conille, il était l’observateur privilégié de la relation tumultueuse qu’entretenait celui-ci avec le président de la république. Son livre alimenta les conversations politiques et mondaines pendant plusieurs mois, avant de devenir un best seller dans plusieurs foires de livres à travers le pays. S’il faut croire ces allégations, son sort, tout comme celui d’autres individus trouvés accidentellement dans le même cas, serait déjà scellé. Il s’agirait de règlements de comptes pour mettre au pas des adversaires politiques du président et par la même occasion prévenir la dissidence. D’autre part, des habitués du Palais national relatent la présence de plusieurs ex-ministres de JeanClaude Duvalier, tant au cabinet particulier que parmi les conseillers spéciaux de M. Martelly. Certains auraient même été fichés parmi les grands voleurs de l’État par le fameux Conseil national de gouvernement (CNG) qui prit le pouvoir en 1986. Il faut lire différentes éditions du journal officiel Le Moniteur pour retrouver leurs noms parmi les bénéficiaires des mesures de clémences du président Martelly. Celui-ci leur a restitué leurs biens meubles et immeubles tombés dans le domaine public à la chute de Duvalier. Sans toutefois qu’une mesure judiciaire ne soit venue les « blanchir » des faits reprochés. Au départ du président Martelly du pouvoir, une vaste enquête devra être instituée afin de rebâtir la liste des pensionnaires de l’État à laquelle M. Martelly a frauduleusement ajouté des proches qui n’ont aucunement fait carrière dans l’administration publique, voire accompli le

temps requis par les lois régissant la matière. Et, dans bien des cas, il s’agit d’individus au passé sombre, mais qui ne sont pas dans le besoin. Le cas des ministres Jean Renel Sanon et David Basile relèvent de la provocation pure et simple. Voilà deux membres de l’ancienne Armée démobilisée qui ont été recyclés dans l’administration publique. Ministre de la Justice, le premier manipule des dossiers qui relèvent de son cabinet d’avocats avec une audace qui dépasse tout entendement : libération d’Evinx Daniel à la ville des Cayes, alors que le prévenu était sous le coup d’un avis de recherche; révocation du juge instructeur Salomon, malgré les faits incriminés… Le Sénat de la république avait sommé le président Martelly de le démettre, mais en vain. Quant au ministre de l’Intérieur, David Basile, il est le chef du Parti de l’Unité nationale de Jean-Claude Duvalier. Deux individus qui ne se retrouvent nulle part sur la liste du juge Durin Duret junior, chargé du dossier d’instruction. Selon plusieurs sources concordantes, le gouvernement Martelly/Lamothe tentera de confondre la communauté internationale, avide du jugement de Duvalier, d’Aristide et de leurs comparses, sous le prétexte pourtant noble de la réconciliation nationale. Pris entre l’enclume et le marteau, Martelly sait très bien qu’il devra tenir ses engagements. L’urgence d’instaurer un nouveau cabinet ministériel La publication rapide des trois noms manquants parmi les membres de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratifs (CSCCA) est, peut-être, annonciatrice d’un changement de cap. Mais le président Martelly feint de comprendre la corrélation tacite entre les grands de ce bas-monde. L’honneur qui lui a été octroyé d’être reçu à certains sanctuaires ne peut être vain, s’il réalise réellement les enjeux de la politique et les risques qu’il courre dans ses agissements à l’emportepièce. Le Palais national est devenu, sous son administration, une caverne d’Ali Baba avec des prébendes distribuées aux membres de son entourage. Revenu au pays avec un cahier de charges, nous avons appris que le cabinet ministériel devra tomber dans les prochaines semaines, si ce ne serait pas les prochains jours. Des têtes doivent être sacrifiées. On parle de la quasi-totalité des ministres, secrétaires d’État et autres fonctionnaires véreux, indignes d’occuper un quelconque poste administratif. Dans la capitale haïtienne, plusieurs personnalités considérées « au-dessus de tout soupçon » auraient refusé de considérer l’offre de participer à un quelconque gouvernement Martelly/ Lamothe. Selon le protocole du dialogue établi sous l’égide du cardinal Chibly Langlois, certains partis politiques devront soumettre des noms pour instaurer un gouvernement de consensus. Pour le moment, les tractations se poursuivent en dehors de leurs sphères d’activités. Les deux chefs de gouvernement et consorts sont actuellement en mode carnaval.


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 10

10

Haïti-observateur

5 - 12 mars 2014

ÉDITORIAL

Il faut presser l’équipe Martelly-Lamothe d’organiser des élections libres et honnêtes

L

a question de l’organisation des élections législatives, municipales et cantonales par l’équipe Martelly-Lamothe fait l’objet d’un débat universel en Haïti dont les répercussions se font sentir dans les milieux intéressés et concernés tant au pays qu’à l’étranger. Au moment où montent les pressions pour le renouvellement du Sénat, la régularité des cartels municipaux et des instances locales nommés par Michel Martelly, on semble négliger l’essentiel. Car il faut casser la routine des hommes du pouvoir consistant à s’offrir des élections sur mesure, histoire de se perpétuer au pouvoir par le truchement de leurs potes. C’est majoritairement l’histoire des scrutins de la période post-Duvalier. En effet, l’histoire des élections organisées depuis la chute de la dynastie duvaliériste, y compris celles qui portèrent Jean-Bertrand Aristide au pouvoir, proclamées par la communauté internationale « le premier vote honnête et crédible jamais enregistré en Haïti ». Cette déclaration de satisfaction allait se répéter pour des scrutins subséquents, quand bien même ils seraient entachés d’irrégularités. De telles dérives imputables à ceux qui ont occupé le fauteuil présidentiel et leurs acolytes ambitionnaient de favoriser les desseins dictatoriaux des occupants du Palais national qui veulent s’accrocher au pouvoir afin de se protéger contre toute éventuelle poursuite judiciaire pour leurs violations de la Constitution et des lois du pays. Si François Duvalier avait inventé la « présidence à vie » pour résoudre une fois pour toutes la question de son maintien au pouvoir, tant pour lui-même que pour son fils Jean-Claude, les successeurs de fiston Duvalier ont procédé différemment. D’abord, JeanBertrand Aristide, soi disant bénéficiaire du « premier scrutin démocratique et crédible », voulait se faire réélire immédiatement, bien que la Constitution de 1987 interdise au président sortant de se poser candidat à un second mandat consécutif. Il fallait l’intervention du président démocrate des États-Unis Bill Clinton, qui avait facilité son retour d’exil de Washington, derrière 20 000 soldats américains, pour l’en dissuader. Par contre, M. Aristide devait organiser des élections frauduleuses pour assurer la victoire aux urnes de son alter ego, René Préval, qui se contentait de jouer le rôle de président de doublure, laissant à son prédécesseur la latitude de prendre les grandes décisions d’État et de jouer le rôle de « parrain » de la maffia haïtienne. Aussi Aristide était-il devenu l’incontournable courtier des transactions de drogue et principal facilitateur d’ordonnances politiques. René Préval était un candidat sûr qui allait, à son tour, cautionner le

brigandage électoral ourdi par Aristide pour faciliter le retour de ce dernier au pouvoir. Ce coup d’État des urnes orchestré par le prêtre défroqué lui faisait comprendre qu’il était maître des vies et des biens. Aussi sombrait-il dans la répression aveugle, ordonnant des kidnappings et l’assassinat de citoyens mis en porte-à-faux pour des affaires de cocaïne ou qui se sont dressés contre ses velléités hégémoniques. Il avait fait tant et si bien qu’une série de manifestations déclenchée par le groupe GNB finit par agiter le spectre d’une guerre civile au point que cette même communauté internationale dut intervenir pour l’exhorter à abdiquer afin d’éviter « un bain de sang»; surtout que les Américains qui assuraient sa sécurité lui firent comprendre qu’il était devenu impossible de garantir sa protection. Marchant sur les brisées d’Aristide, Préval ne pouvait résister à la tentation de créer son propre président de doublure en la personne de Jude Célestin. À l’instar d’Aristide, il avait mis sur pied un conseil électoral fait sur mesure dont les responsables allaient assurer la victoire de son poulain. Sous la dictée de René Préval, l’organisme électoral dirigé par Gayot Dorsinvil, évoquant des motifs spécieux, avait écarté les candidats à la présidence et à d’autres fonctions jugés incompatibles avec la pérennisation du prévalisme. Encore une fois, il fallait l’intervention de la communauté internationale pour déjouer les plans de l’homme de Marmelade. Pris la main dans le sac en train d’orienter les élections de 2010 en faveur du candidat de Préval, Dorsinvil et son CEP furent mis en demeure d’accepter une formule imposée qui déboucha sur la victoire de Michel Martelly. La crise électorale en gestation sous la présidence du chanteur du compas ne diffère en rien de celles suscitées par les CEP mis en place par Aristide et Préval. L’impasse provoquée par les décisions controversées de Martelly autour de la création de l’organisme électoral s’inscrit dans le cadre de sa stratégie pour assurer l’élection de son successeur trié sur le volet et de se donner un parlement fait sur mesure. À coup sûr, le problème posé par le chassé-croisé des démarches en cours autour de la tenue des élections sera éventuellement tranché par les bailleurs de fonds internationaux, notamment les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, le Brésil et d’autres entités qui traditionnellement en payent la facture. Invariablement, comme c’est le cas pour chaque scrutin, après avoir trop longtemps traité avec des politiciens retords, les bailleurs de fonds succombent à ce qu’on pourrait appeler lassitude diplomatique. Cela va de soi quand on est obligé

de traiter avec des gouvernements qui ne respectent pas les conventions et qui passent le plus clair de leur temps à créer des crises. Dans ce jeu de coquins, que les dirigeants haïtiens ont transformé leurs relations avec leurs vis-à-vis étrangers, ces derniers sont toujours parvenus à un compromis défavorable aux intérêts supérieurs de la nation. Après tout, raisonnent-ils, il vaut mieux avoir des élections bâclées que de gérer l’incertitude et des crises interminables. Les forces vives du pays ont pour devoir de s’impliquer dans la bataille pour avoir des élections

libres et honnêtes, unique moyen de barrer la route à la continuité tèt kale. Nous, Haïtiens, devons choisir nous-mêmes les hommes et femmes qui vont nous diriger. Faute de quoi, l’étranger, dont les intérêts son ailleurs, le feront à notre place. Comme c’est trop souvent le cas pour les scrutins qui ont été programmées au cours des vingt-cinq dernières annéés. Il revient donc aux authentiques filles et fils d’Haïti de faire acte d’autorité pour porter l’équipe Martelly-Lamothe à organiser des élections libres et honnêtes. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 11

Haïti-observateur

11

5 - 12 mars 2014

EDITORIAL

The Martelly-Lamothe team should be pressed to hold free and fair elections

T

he question of the organization of legislative, municipal and local elections by team MartellyLamothe has generated a universal debate in Haiti whose repercussions are felt among interested and concerned quarters at home and abroad. When pressures rise for the renewal of the Senate, regular municipal cartels and local bodies appointed by Michel Martelly, all seem to miss the point, because it’s necessary to break the routine of men and women in power organizing their own custom-made election in order to remain in power through their cronies. This is mainly the account of elections in the post- Duvalier era. Indeed, this is the history of elections since the fall of the Duvalier dynasty, including those which brought Jean-Bertrand Aristide to power, proclaimed by the international community as “the first honest and credible vote ever recorded in Haiti.” This declaration of satisfaction would be repeated for subsequent elections, even though they were, in fact, quite flawed. Such abuses attributable to those in power and their associates aim to foster dictatorial designs of the occupants of the National Palace wanting to cling to power in order to protect themselves against possible prosecution for their violations of the Constitution and the laws. If François Duvalier invented the “presidency for life” to resolve once and for all the question of his remaining in power, both for himself and for his son Jean-Claude, the Duvalier’s son successors proceeded differently. First, Jean- Bertrand Aristide, supposedly the beneficiary of the “first democratic and credible election” sought to secure a second term, although the 1987 Constitution prohibits the incumbent president from becoming a candidate for a second consecutive term. It took the intervention of the Democratic president of the United States Bill Clinton, who had facilitated his return from exile in Washington behind 20,000 U.S. troops to dissuade him from this folly. On the other hand, Mr. Aristide was organizing fraudulent elections to ensure victory at the polls of his alter ego, René Préval, who was satisfied to play the role of stand-inpresident, agreeing to let his predecessor make major decisions of State and to play the role of “godfather” of the Haitian mafia. Aristide also became the inevitable broker in drug transactions and sole facilitator of policy prescriptions. René Préval was a safe candidate who would, in turn, guarantee the electoral robbery hatched by Aristide to facilitate the latter’s return to power. This coup d’état by the polls orchestrated by the defrocked priest made him under-

stand that he was the master of lives and property; as he sank into blind repression, ordering kidnappings and murder of citizens put in awkward position in the business cocaine or who have stood against his hegemonic ambitions. Mr. Aristide worked so much at that the long string of demonstrations against him triggered by the GNB group, eventually rose the specter of a civil war; to the point that the same international community intervened to urge him to abdicate to avoid a “bloodshed;“ especially the Americans, who provided him security, made him understand that it was no longer possible to guarantee his protection. Poaching on Aristide’s preserves, Préval could not resist the temptation to create his own standin president in the person of Jude Celestin. Like Aristide, he established a custom-made electoral board whose leaders would ensure the victory of his protégé. As dictated by René Préval, the electoral body headed by Gayot Dorsinvil, citing specious reasons, had rejected candidates for the presidency and other functions who were deemed incompatible with the perennial nature of Prévalism. Again, it was the intervention of the international community which was called upon to thwart the plans of the man from Marmelade. Caught red-handed trying to turn the results of the 2010 elections in favor of the Préval’s candidate, Dorsinvil and the CEP he presided over were challenged to accept an imposed formula resulting in the victory of Michel Martelly. The election crisis now underway under the aegis of the Compas singer is no different from those raised by the CEPs established by Aristide and Préval. The impasse caused by controversial decisions Martelly made around the creation of the electoral body is part of his strategy to ensure the election of his handpicked successor and the formation of a custom-made parliament. Without a doubt, the problem with comings and goings around the elections will eventually be resolved by the international donors, including the United States, Canada, France, Germany, Brazil and other entities that traditionally pay the election bill for Haiti. Invariably, as is the case for previous polls, after dealing so long with tricky politicians, donors end-up succumbing to what might be called diplomatic fatigue. Of course, that is what happens when you have to deal with governments that don’t respect established conventions and spend most of their time creating crises. In this game of scoundrels that Haitian leaders have transformed their relationships with their foreign vis-à-vis into, they compromise the best interests of the nation. After all, the

latter reason, it’s better to have botched elections than manage uncertainty and endless crises. The influential sectors of the country have a duty to get involved in the battle for the only way to block the road to the continuity of the bald-headed government through free and fair elections. We Haitians must choose the men and

women who will lead us. Otherwise foreigners, whose interests lie elsewhere, will do it for us; as is too often the case for elections that were scheduled in the last twentyfive years. It’s up to genuine daughters and sons of Haiti to show their authority in order to bring the Martelly-Lamothe team to hold free and fair elections. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 12

12

Haïti-observateur

LETTERS TO THE EDITOR

oRIGINAL TEXT:

I’m beginning to think that Black people should ‘forgive’ the Whites who display racism and act in a racist manner. I think this for a couple of reasons. First, they are faced with a deep contradiction: on the one hand, their Christian upbringing; and on the other, the unbearable burden of their unconscious guilty feeling of slavery. To overcome that deep contradiction, many Whites have convinced themselves that they are superior to people of color, especially people of African descent. The reasoning goes like this: by definition, if Whites are superior the others have to be inferior. Therefore they have to be of a species other than human. That’s why some Whites find it useful to call Blacks “subhuman mongrels.” Indeed, if Blacks are subhuman, they do not deserve to be treated as human beings. Thus Whites neither have to feel guilty for what happened during the days of slavery, nor when a Black teenager is shot down because he wears a hoodie or he plays music

too loud. Whites are neither better nor worse than other “racial” groups. Nevertheless they have held power (economic, political and intellectual) for such a long time that they’ve naturally become arrogant. This could happen to any ethnic group. I’m convinced of that. Well, what is the solution to this grave problem? The answer, so far as I can tell, is to modify the situation that is the root cause of it all. The other racial or ethnic groups must acquire power (economic, political, and intellectual.) They must acquire both soft power and hard power. I certainly hope that Mainland China will help. By the way, Asians are already perceived to be smart, if not smarter than Europeans. I’ll just have to hope, to wait, and see. Will the situational change happen in my lifetime? I would very much like that, but I don’t know. I can’t forget that Japan was very promising at one time, but it failed to deliver. — FRITZ

======================

COURRIER DES LECTEURS

TEXTE oRIGINAL TRADUCTIoN : Je commence à penser que les Noirs doivent ‘pardonner’ aux Blancs qui affichent du racisme et agissent d’une manière raciste. Je le crois pour deux raisons. Tout d’abord, ils sont confrontés à une profonde contradiction: d’une part, leur éducation chrétienne, et d’autre part, le fardeau insupportable de leur sentiment inconscient de culpabilité en raison de l’esclavage. Pour surmonter cette contradiction profonde, de nombreux Blancs se sont convaincus qu’ils sont supérieurs aux gens de couleur, en particulier aux personnes d’ascendance africaine. Le raisonnement va ainsi : par définition, si les Blancs sont supérieurs les autres doivent être inférieurs. Par conséquent, ces derniers doivent être d’une espèce autre qu’humaine. C’est pourquoi certains Blancs trouvent utile de qualifier les les Noirs de ‘bâtards infra humains.’ En effet, si les Noirs sont des sous-hommes, ils ne méritent pas d’être traités comme des êtres humains. Par conséquent, les Blancs n’ont pas à se sentir coupables de ce qui s’est passé pendant les siècles d’esclavage, ni à se sentir coupable lorsqu’un adolescent noir est abattu parce qu’il porte une capuche ou parce

qu’il joue de la musique trop fort. Les Blancs ne sont ni meilleurs ni pires que les autres groupes « raciaux ». Cependant, ils détiennent le pouvoir (économique, politique, intellectuel) depuis si longtemps qu’ils sont tout naturellement devenus arrogants ; ce qui pourrait arriver à n’importe quel autre groupe ethnique. J’en suis convaincu. Eh bien, quelle est la solution à ce grave problème? La réponse, autant que je sache, c’est de modifier la situation qui est la cause fondamentale de tout cela. En effet, les autres groupes raciaux ou ethniques doivent acquérir le pouvoir (économique, politique, intellectuel). Ils doivent acquérir le soft power et le hard power. J’espère que la Chine continentale aidera en ce sens. Par ailleurs, les Asiatiques sont déjà perçus comme intelligents, sinon plus intelligents que les Européens. Il me reste donc à espérer et à attendre pour voir. Le changement de situation se produira-t-il de mon vivant ? Je le voudrais bien, mais je ne sais pas, bien sûr. Je ne peux pas oublier qu’à un certain moment le Japon était très prometteur sur ce plan, mais au final il n’a pas provoqué le changement situationnel nécessaire. — FRITZ

5 - 12 mars 2014

NÉCROLOGIE Mme Marie-Junie Joseph est décédée à Brooklyn, New York Nous annonçons avec infiniment de peine, la triste nouvelle de la mort inattendue de Mme Marie-Junie Joseph. Elle était âgée de 72. Nous présentons nos sincères condoléances à ses enfants : Mme Yves-Laure et famille; M. James Calixte et famille. À ses petits enfants : Chris Durosel; Laurie Loiseau; Jefferson Calixte et Mirlaine Joseph. À ses frères et soeurs : Mme Marianie Joseph et famille, Mme Germaine Joseph et famille, Paul Joseph et famille et M. Jocelyn Joseph et famille. À ses amies : Mlle Béatrice Hyppolite et Mme Lumène Clercin et

famille. La dépouille mortelle de la regrettée Marie-Junie Joseph sera exposée ce vendredi 7 mars 2014, au salon funéraire Guarino, sis au 9222 Flatlands Ave (entre East 93 et East 94 Street), Brooklyn New york, de 4 h. p.m. à 9 h. p.m.

Les funérailles seront chantées le samedi 8 mars 2014, à 9 h. a.m., à l’eglise catholique Holy Family, située au coin de Flatlands et Rockaway Avenues, Carnasie, Brooklyn, New York. L’inhumation aura lieu au cimmetière Roselle, New Jersey. Nous renouvelons nos sympathies aux familles Joseph, Calixte, Durosel, Loiseau, Hyppolite et Clersaint. Pour plus d’informations, veuillez téléphoner au : 347-779-3550. Paix a son ame.


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:27 aM Page 13

Haïti-observateur

13

5 - 12 mars 2014

TECHNIQUES DE CONVERSATION

Jantiyès nan konvèsasyon Volume 2, Edition 17 Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Anpil moun kwè fèmte oswa gwosyète se kalite ki nesesè pou yon moun reiysi nan sosyete a. Yo konsidere dousè ak jantiyès kòm kalite ki twò « mou ». Yo kwè monn lan se yon jwèt « chenmanje-chen». Jantiyès mande fòs. Eksperyans fèm kwè ke kapab genyen, epi byen souvan, genyen fòs nan ekspresyon jantiyès la, epi chache pou w vin difisil, gwosye, oswa mechan se sitou yon tantativ pou w kapab ekzèse yon sans pouvwa ke ou pa genyen. Lè nou janti tout bon (e se pa senpman « debyen »), nou bay lòt moun sa yo bezwen. Pou nou fè sa, sa mande pou nou gen yon sans senpati avèk yo. Fason senp pou

montre jantiyès Pa egzanp, majorite moun gen yon bezwen pou parèt enpòtan, pou lòt moun wè yo se moun ki entèresan. (Wi, menm Nèg ki difisil la gen bezwen sa a tou). Defen Mary Kay, ki gen gwo repitasyon nan pwodui kosmetik, te konn di souvan : Nou chak gen yon pankat envizib ki pandye nan bò kou nou ki di : « Tanpri fè m parèt enpòtan ! » Se konsa nou kapab fè lòt moun parèt enpòtan lè nou pran yo oserye, lè n koute lide yo, ak lè nou trete yo avèk respè. Sa se youn nan fason pou nou montre nou janti. Yon lòt mwayen pou nou montre nou janti se lè nou sonje detay sou lòt moun yo epi nou mansyone yo lè na p pale avèk yo. Nou kapab di : « Kijan pitit fi ou a ye ? » paske nou sonje nan yon konvèsasyon avan li te mansyone

maladi pitit la. Oswa nou kapab fè komantè sou yon pwojè moun sa a te dekri ba nou, oswa yon vakans li ta p plrepare. Lè nou entèrese nan lòt moun sa montre jantiyès Lè nou montre yon enterè sensè nan lavi e travay yon lòt moun se ankò yon lòt fason pou nou montre jantiyès. Dènyèman, pandan yon vwayaj Hawaii, mwen te gen onè asiste antèman yon zanmi, pwofesè David Chappell. David te fè pati Depatman Relijyon nan Inivèsite Hawaii, li te yon ekspè popilè nan Relijyon Boudis ak fondatè « Dyalòg Kretyen ak Boudis » pou ogmante konpreyansyon mityèl pami gwoup relijye yo. Tout moun te konnen David pou imilite l ak jantiyès li e gwo enterè li te montre nan lòt moun – etidiyan l yo, kòlèg li yo, ak tout moun an jeneral. Lavi David te gen yon gwo enpak sou lòt moun, paske li te toujou entèrese nan lòt moun, se paske jantiyès li a te fò e soti nan pwofondè karaktè li. Li te toujou pataje lide l yo ak elegans e politès, epi li te toujou pran lide lòt moun an konsiderasyon, menm lè li pa t dakò avèk yo. Jantiyès li te montre a, se pa t yon siy feblès. Okontrè, se te pito yon demonstrasyon fòs. Lè nou pa gen balans, li difisil pou nou janti Mwen obsève ke li pi difisil pou nou janti lè nou pa gen balans, lè nou vid, lè nou gen anpil pwoblèm. Lè sa a pwòp bezwen pa nou yo vin pran priyorite sou bezwen lòt moun, epi nou vin difisil, oswa egoyis, oswa gwosye. Kòm ansyen pwovèb la di nou : « Ou pa ka bay sa ou pa genyen ». Se poutèt sa, nou dwe ka toujou janti nan relasyon nou ak lòt moun, nou dwe pran bon jan swen tèt pa nou pou nou ka satisfè pwòp bezwen esansyèl nou yo. Jantiyès se pa yon teknik, oswa yon stil, oswa yon pretansyon. Se nou menm menm, se karaktè nou. Rekòmandasyon Fè yon meditasyon regilye sou lanmou, epi ou pra l wè nenpòt manyè gwosye nan ou ap kòmanse adousi. Epi ou pra l wè tou lè w trete lòt moun pi souvan ak jantiyès, pi souvan ou pra l resevwa jantiyès nan men lòt moun, menm etranje. Epi tou, nivo estrès ou ap desann e sante ou ak byennèt ou en jeneral pra l amelyore. [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin Pi bon konvèsasyon. Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn n a n : www.conversationmatters.com [2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal Tradui soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Mèkredi 5 mas 2014

De l’utilisation des média sociaux dans le petit monde haïtien L’on se demande, avec quelques exceptions, si nos compatriotes haïtiens comprennent bien le sens et l’usage des media sociaux qui apparaissent à tout moment sur le net, pour pouvoir en profiter. Citons en évidence les plus connus : facebook, instagram, twitter, tagged, badoo, pof (Plenty of Fish) et

Par Michel Léandre certains sites ethnique, tes que les hispanophones. Ces media sont d’une grande importance, dans la mesure où ils favorisent la réunification de parents et amis qu’on croyait morts ou perdus sous d’autres cieux. C’est par le truchement de ces moyens que bon nombre de personnes trouvent époux et épouses, lient amitié pour la vie avec d’autres ethnies sur le plan sentimental et même dans le domaine des affaires. Les dernières statistiques concernant les couples mariés au cours des dix dernières années montrent paradoxalement que les rencontres faites sur la toile produisent plus de foyers qui tiennent que les rencontres régulières : au travail, à l’église, au supermarché, dans la rue ou par le biais d’amis ou parents. Au début, les gens étaient plutôt méfiants sur le net, arguant que des personnes à moralité douteuse pourraient y tenter leur chance. Le doute a diminué au fur et à mesure que des personnes plus connues dans le monde des arts, du sport, de l’économie, en sus des grands magnas du showbiz, s’y affichent. La présence aussi des grandes chaînes de magasins de toutes sortes offrant leurs annonces publicitaires sur ces média alimente la confiance des usagers qui restent plus longtemps sur le net en lieu et place de la télévision ou de la radio. À cause de l’usage très poussé des média sociaux, le papier écrit, soit les livres, les journaux et magazines en subissent le contrecoup. Aujourd’hui les grands quotidiens ou hebdomadaires sont obligés de restructurer leur présence sur la toile pour faciliter la diffusion du papier écrit. En effet, les quotidiens a grand tirage, encore présents sur le net,

sont sur le point de restreindre leur présence pour obliger les gens à reprendre l’usage du papier écrit. De concert avec des éducateurs, qui se plaignent que la lecture est devenue une gageure pour les étudiants trop électroniquement médiatisés par l’usage de la tablette, du téléphone cellulaire, diffusent également des ouvrages à lire à un prix plus bas que le papier. Il y a aussi les jeux électroniques qui envahissent les gadgets utilisés par les enfants, les entraînant dans la distraction totale au moment où le professeur dispense son cours. Revenons à ces média sociaux dont l’usage reste vraiment à désirer dans le milieu haïtien. Dans certains foyers de personnes d’âge avancé, il y en a qui utilise davantage la toile, provoquant bien souvent la jalousie chez l’un ou l’autre des conjoints. Mais chez les jeunes, l’atmosphère est plus sereine. Le couple s’installe sagement derrière leur portable respectif, s’occupant de leurs affaires personnelles jusqu’à l’épuisement physique. Sombrant dans un profond silence, l’homme et la femme sont déjà prêts se laisser emporter par le sommeil. Le plus naturellement du monde l’un ou l’autre donne le signal pour qu’on aille au lit sans broncher, car les jeunes sont tous médiatisés; même les plus religieux sont des clients passionnés de l’internet. Au départ, les dits média sociaux semblaient avoir la vocation d’unir les gens. Toutefois, dans la pratique, certains usagers en font une affaire génératrice de scandales : des jeunes filles sur facebook font des demandes d’amitié et une fois la demande agrée, commencent leur petit jeu consistant à soutirer de l’argent du nouvel ami en échange de faveur sexuelle. Des jeunes hommes aussi se font passer pour médecins, ingénieurs ou autres professions libérales dans le but de séduire les jeunes femmes qui n’ont privées de la possibilité de trouver des amoureux intéressants et complaisants dans leur sillage. De jeunes escrocs aussi font leur beurre en rencontrant de jolies nanas dans des bars, restaurants et autres lieux de prédilection fréquentés par de telles personnes et finissent par les entraîner dans leur lit, etc. Dans la prochaine édition nous vous entretenons davantage sur le nouveau rôle des media sociaux dans la famille haïtienne où les dialogues ne se font plus, car tout un chacun est occupé à s’entretenir avec amis virtuels, ignorant l’existence des autres membres de la famille qui partagent le même toit avec eux. À suivre

APARTEMENT À LoUER/ APPARTMENT FoR RENT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:28 aM Page 14

14

Kreyòl Soti nan paj 6

Tiko, Sivil, Ti Jid, Ti Frè avèk tout Anjèl, Ti Michèl, Ti Edwa, Ti Fofo, Ti Jan, Ti Patrik, Mari, Lilin, Modo, Kantav, Jefra, Nounouch, PL,Ti Jozèf, tout radyo pwopagann e woulibè ki pran lapenn sa a. Ke nanm li rete anba tè a pou letan e letènite ». Pè Sonson : Gran mèt la vèk nou tout ! Lafoul : E avèk ou menm tou. Pè Sonson : Aprè midi a, nou tout vin pou yon kòz nòb. Lanmò Lavalas frape anpil senpatizan e frape yo tout. Levanjil la fè nou konnen ke tout bagay la pou yon tan. Si nou te rete la ap fè matyè sale, lavi a pa t ap gen sans menm. Nou tout vin sou tè a pou yon ti bout tan. Nou dwe prepare nou nan tout sikonstans, paske nou youn pa konn ki jou n ap kite sa. Jodi a gen anpil Lavalas ki nan touman, paske pa t gen okenn preparasyon. Nou pa dwe chita sou ti chèz ba ap gade sèlman pou swiv kesyon yo nan pale anpil. Kòm pitit Bondye, nou dwe prepare nou pou tout bagay e fè fas a reyalite yo. Chak jou k ap pase, bagay yo vin pi grav, paske nou pa vle antann nou jan Bondye vle a. Sòm 147 nan vèsè 7 pou rive nan 11 fè nou tout konnen nou dwe : « Chante yon chante pou Seyè a pou n di l mèsi. Fè mizik pou Bondye nou an avèk gita. Se li ki kouvri syèl la ak nwaj yo, Se li ki pare lapli pou tè a. Se li ki fè zèb pouse sou mòn yo. Li bay bèet yo manje. Li bay ti kònèy yo manje, lè yo rele. Li pa pran plezi nan chwal ki gen fòs, ni se pa kouraj moun ki fè kè l kontan. Moun ki reyèlman fè l kontan, se moun ki gen krentif pou li. Se moun ki mete tout lespwa yo nan li paske yo konnen li renmen yo ». Se bagay sa a Bondye fè nou tout konnen ke pa gen moun ki pisan, ke se li menm sèl ki Toupisan. Kesyon nou kwè yon lòt imen kapab fè yon bagay pou nou, se nan li nou dwe kwè pou n sa sove, tout bagay sa yo se vanite. Wi, nou vin konsa, 2 men vid, n ap tounen menm jan an. Fè dilatwa, manti, fotemwayaj, pwopagann pa p janm regle anyen pou nou nan tout lavi n. Nou remake ki jan Lavalas la fini ki te pisan nan peyi a pou l te fè tout vye bagay. Jodi a li disparèt tankou yon kout zeklè ki lage deblozay nan sen pati a ki tounen yon souvni. Granmèt, devan lanmò ki reyèlman fè nou soufri, nou retounen vin jwenn ou pou n sispann viv nan fanatic, paske mize sou moun tankou nou fè n pa wè pou n vin avèg. Nou mande w, Papa, pou w dane lespri malen sa a pou l pa janm tounen nan monn sa a. Li te kreye anpil divizyon nan sen sosyete a ki lakòz anpil frè ak sè nou tonbe pou granmesi. Dirijan li a te yon asasen-kriminèl ki reyèlman te pwovoke panik. Jodi a, pati sa a fini, pèp ayisyen libere pou touttan. Se deblozay nan Lafanmi Lavalas ki lakòz yo echwe pou tout bon. Daprè Ezekyèl 33 vèsè 25 a 27, men sa pou w di yo : « Seyè sèl Mèt la pale, li voye di nou : N ap manje vyann ak tout san ladann l. N ap fè sèvis pou zidòl, n ap mete san moun deyò e nou mete nan tèt nou tout peyi a pral rete pou nou ? Nou met konfyans nou nan manchèt oubyen koulin. N ap fè yon bann bagay ki derespektan. Tout gason marye ap kouche ak madanm frè yo. Epi nou mete nan tèt nou tout peyi a pral rete pou nou ? … Wa di yo menm mesaj Seyè Sèl Mèt la voye ba yo. Jan nou konnen mwen vivan vre a, se mwen menm Seyè a k ap pale. Rès moun k ap viv nan lavil kraze yo pral mouri nan lagè. Moun k ap viv andeyò se bèt nan bwa ki pral manje yo. Moun k ap kache kò yo nan mòn, nan tout twou wòch, se maladi ki pral fini ak yo ». « Atansyon, bann Lavalas ! Bagay yo reyèlman pa bon pou ou. Chatiman kòmanse tonbe sou ou,

Haïti-observateur

paske se divizyon ou pote pandan tout pasaj ou. Nou dwe sispann moblizasyon tèt chat pou n pa anglouti. Bagay yo byen klè douvan je w pou kapab chanje taktik. Lè a rive pou nou chanje konpòtman, paske pa p gen lòt chans pou nou ». Si nou konprann byen pawòl Bondye a nan Danyèl 4 vèsè 24 ak 25, na pran sa pou leson : « …Men sa Bondye ki anwo nan syèl la di ki pral rive. Yo pral voye w byen lwen pou pa mache sou moun. Ou pral rete ak bèt nan bwa pandan 7 an. Ou pral manje zèb tankou bèf, ou pral dòmi deyò pou lawouze bat ou. Apre sa, wa rekonnèt se Bondye nan syèl la ki kontwole tout chèf sou latè. Se li menm ki bay moun li vle dwa yo pou gouvènen ». Frè ak sè m, nou pa envante anyen, paske tout sa nou pote pou ou aswè a se verite sou tanbou. Bondye se Gadyen nou si n koute tout sa l di nou e mete l an pratik. Mwen remake ke lè a pase vit e ke gen lòt moun ki bezwen pale tou. Na chante nan kè nou paske chante se priye 2 fwa. Mwen mande nou pou n li Sòm 26, 41, 102, 114, 129 ak 142 piske n pa p gen tan li yo pou ou. Nou tande tout pawòl Bondye yo e anons ki reyèlman te fèt la. Demon an al fè wout li. Moman an mande n pou nou mete tèt nou ansanm pou n travay defason pou n rekonstwi peyi nou pou l pa tonbe yon lòt fwa nan tenten, vagabondaj ak tèt chaje. Se Bondye ki chwazi moun pou gouvènen. Se moman pou n di youn lòt : « Bòn fèt ! Bòn ane ! Baka a ale tout bon vre ! Ke pouvwa Granmèt la reye nan peyi a pou konbat tout demon sou latè Dayiti ». Gladis : Depi premye paj bib la, nou wè « Granmèt la kreye lemonn pou nou tout ka viv san soufrans e ranpli latè ». Se lòd sa a Papa nou te pase nan Jenèz 1 vèsè 28. Se dwa chak kretyen vivan pou l jwenn tout sa li vle pou satisfè l. Ayiti pa pou yon gwoup, men pou nou tout pitit tè a. Pa gen gwoup, pati politik, pa gen lidè, pa gen moun e menm gouvènman ki gen dwa zezi richès peyi a pou enterè yon klik. Sa Bondye bay gratis, pèp Bondye a dwe twouve l gratis. Mwen kwè se wòl Leta ak lidè yo, ansanm ak nou, pou asire yo ke richès peyi a distribiye kòm sa dwa, bay tout moun san distenksyon. Mezanmi, sa fè 210 an depi Granmèt la ban nou responsabilite pou n okipe peyi nou. Sa fè menm lè depi pèp ayisyen ap lite kont grangou, lamizè, lavi chè, ensekirite, kidnapin, malveyans e latriye. Prezidan monte, prezidan desann. Lidè kanpe, lidè rablabla. Aktivis gonfle lestomak yo, aktivis tonbe nan sotiz yo. Pèp ayisyen chache jistis, pèp la jwenn enjistis. Zotobre vini, zotobre piye pou anrichi yo plis. Malfektè ap mennen, moun serye ap trennen. Li klè nan je tout moun ke mwayen nou itilize pou nou fè bagay yo nan tout sans pa mache. Nou dwe kite sa! Nou poko pedi lafwa malgre tout sa nou sot tande la a Gèda : Nou konprann trè byen ke ansyen prezidan Aristid bèbè, li pa fouti pale. Si l chwazi yon fanm pou kontinye travay la, mwen pa wè rezon pou mesye yo ap diskrimine kont yon fanm byen prepare pou l fè kesyon yo. Nou pa fouti konprann Jan-Chwal betizè ak tout akolit li yo ki konprann yo kapab jwenn benediksyon chèf pati a. Prezidan Jan-Bètran Aristid pa p retire trip pou mete pay. Nou konprann ke gen moun ki reyèlman pare pou bay kou e pran woulib tou si posib. Si sa m tande a se vre avèk mouvman Pati Kòd la, ke pwofesè a fonde a, li pa lòt bagay ke yon kou. N ap tann yo nan kafou tenten. Toni : Mwen kontan tande sa

5 - 12 mars 2014

madanm nan di a. Gèda : Mwen rele Gèda Toni : Mèsi, sè m pou rektifikasyon an. Ou pale dò. Mesye yo se yon pakèt panzouyis e malonnèt tou. Yo trayi chèf pati a e nou kwè se yon konplo ki byen monte pou foudwaye pati a ki gen anpil dezòd ladann. Mwen kwè ke divizyon sa a kapab dejenere e rive tout bon nan fen pati a, paske lidè pati pa fouti pale tankou jan pwofesè Dòsan te fè konnen 16 fevriye 2014. Fok nou oganize nou. Lavalas 22 : Mwen se Lavalas 22 tou pare. Mwen tande tout sa ki di yo. Pa gen manti nan sa. Si yon pati fonde pou kontrekare Pati Fanmi Lavalas la, li vin tout bon pou l fè yon diferans. Mwen fatige avèk pwopagan yo. Mwen kwè nou dwe enfòme nou de pati a, paske nou kwè ke ansyen prezidan an ap konjire e kontwole sitiyasyon an pou l pa dejenere tankou anpil moun ta swete. N ap pèdi pari a si pa gen yon jan pou jete dlo nan dife a. Tout vagabon pral rete nan wòl yo pou yo aprann respekte fanm ak moun. Se vle prezidan an pa vle pale, paske l konnen ke mesye yo va wont pou y al lage tèt yo nan lanmè. Li konnen gen yon pakèt trèt ki te pare pou bay panzou. Li kenbe yo tout nan kafou jennen. Selya : Ou pa manti menm, paske rezònman w la tonbe apik. Mesye yo konprann fanm se moun sòt e ke yo tout pa fouti regle anyen. Nou mete yo andefi pou yo mete doktè a atè. Nou konprann byen ke prezidan Aristid te gen plis eksperyans etan yon pè ki te konn fè sèmon e preche byen tou. Bann majò jon sa yo nou wè la a pa gen lòt objektivite ke pwovoke dezòd pou mete deblozay nan pati a pou moun konnen gen divizyon ak tèt chaje k ap anpeche nou fonksyone trè byen. Se pou mesye yo fè yon jan pou rale kò yo pou non konfyans. Ou wè si se yo menm ki te jwenn pozisyon sila a, Prezidan Aristid t ap deja nan dlo. Bann ensanse sa yo, souple, pa p janm chanje figi, sètadi respekte yon bagay etabli. Prezidan Aristid paka vin sou pouvwa a ankò, paske l pase 2 tèm kòm prezidan nan peyi a. Mesye yo se yon bann blofè e konplotè tou ki reyèlman la pou yo tout fè deblozay. Yo menm pa janm kòmanse yon pwen pou yo chita pou balanse pou ak kont. Yo tout bliye ke politik se yon pasasyon pouvwa ki gen yon tèm limite pou lòt advèse a gen toutttan l pou prepare l pou vale teren pandan li menm ap trennen. Bagay yo, ki pran yon move ekstansyon, pa fouti rete konsa. Savena : Nou gen anpil moun nan sosyete nou an ki enkredil, sètadi yo flipflap. Yo toujou pran pòz yo avèk ou e se zafè yo y ap regle pou bay kou pa konprann ke yo soti pou yo fè aktyèlman. Bann toupare yo konnen ke se yon bagay serye y ap regle. Poutan se tèt yo y ap rantre pi fon nan twou santi an. N ap pare pou yo tout nan kafou tenten an. Mwen kwè li ta reyèlman bon pou yo tout ta merite nou ba yo tout monnen pyès yo, defason pou yo konprann ke bay kou pa konprann dwe fini nan peyi a nan tout sans. Mwen kwè si n te òganize nou nan sans reyèl nan yon òganizasyon serye e solid, nou ta rive byen lwen. Nou gen yon tandans flatri ki reyèlman pa bon e ki nòmalman pa p mennen nou okenn kote. Si nou kontinye nan sans panse avni, n ap rive yon kote nou tout bannann e ke se etranje k ap vin pran peyi a, paske nou pa konn valè nou. Dezilin : Mwen kwè si n te mete tèt nou ansanm nan jan tout je fikse sou bon bagay, nou tout t ap fè mèvèy nan peyi a. Se reyèlman yon wont pou nou rete toujou ap asiste lòbèy sa a. Nou gen yon pakèt moun ki pran pòz yo inosan. Poutan se yo menm k ap fè tout sa ki nòmalman pa bon pou pwovoke plis èn nan sen nou. A, Ayisyen mechan ! Se pa sa zansèt nou yo te kite pou nou. Yo te mande pou nou fè

linyon de jenerasyon an jenerasyon. Nou pa wè sa nan optik nou. Nou prefere fè tout sa k ap jete nou nan tchouboum. Touttotan y ap kreye divizyon ak tout sa k pa bon nan sen nou pou sa pa gen anyen ki reyalize, n ap toujou nan menm penppenp la. Nou kapab konstate ke bagay sa a pa regle anyen pou nou nan sans pou jwenn siksè ak satisfaksyon pou nou rive fè yon ti pa an avan. Nou pa dwe rete nan lojik chen manje chen sa a ki anvayi nou e ki anpeche nou pwogrese. Se pou n debarase nou de tout eleman negatif ki mete nou nan pozisyon sa a san nou pa fouti pran konsyans. Fòk nou denonse tout sa k pa bon pou avni peyi nou, menm si sa ap koute nou chè anpil. Abnè : Se yon bagay ki evidan nan peyi a e menm nan peyi etranje kote jèn yo pèdi konplètman. Anpil nan yo ap plenyen de konpòtman mesye yo e menm lidè politik yo ki kwè nan bay panzou olye yo pran pouvwa avèk pwòp fòs yo. Anpil moun fatige avèk konpòtman moun sa yo ki vle vin okipe yon fonksyon enpòtan nan peyi a. Sa se yon obsèvasyon ke pèsonn pa fouti konteste. Divizyon fin vale teren e mesye yo rete ap betize olye yo pran sa oserye pou ranvèse kannari a ki enfekte. Prezidan Aristid se chèf pati l. Si l pran yon desizyon, nou dwe dakò avèk li, paske se pou enterè pati a e non pa pou enterè pamzouyis yo. Jodi a tout moun kapab wè trèt yo avèk grif yo byen long pou yo grafouyen tout moun. Enterè pati a pa reyèlman nan moun ki andeyò pati a, men nan moun ki bò tab la. Nou bay tout enkredil sa yo yon pinga pou yo konprann prezidan Aristid toujou vivan pou l nonmen e ranplase. Aba tout reyaksyonè ki deyò tab la ! Nou la pirèd. Mare tout reyaksyonè e mete yo anba kòd, pwofesè Kantav : Mwen kapab konprann fristrasyon Lavalas yo ki deja konprann yo pèdi pari a e ke yo mèt soteponpe yo fini nèt. Se yon bagay nòmal pou yo fè jefo defason pou yo eseye remonte pant la, si gen tan tout bon. Tout rigòl yo sèch. Se bagay nou te konnen trè byen ke satan sa a pa t ka rete sou moun apre li fin touye anpil frè n ak sè n. Jodi a se lantèmann ki sot chante. Li pa la ankò. Sonya : Ou pa manti, gason mwen ! Ou fè tout ! Se pwofesè a ki mande pou mare tout anba kòd, paske yo febli e yo pa gen fòs ankò, pa menm jwenn yon degout dlo. Kòm se yon pakèt san wont, san santiman, se pa etonan pou wè y ap pouse lodas. Ti Michèl li menm konprann li se yon afè. Yon reyaksyonè e blofè an menm tan konprann li se yon jounale, paske se yon sèl bò li rete. M’sye se tripotye, moun k ap bay zen e non pa nouvèl. Ala kote w tande radòt se anba peristil Pa Nou ki kontante l boule zen sèlman olye li vin ak moun onèt ki reyèlman pa p konfonn presipitasyon avèk akselerasyon. Bagay yo dwòl. Sendenden an resi bay moun repo yo. Gaspa : Lavalas pase, li kraze peyi a, paske se revanj ke chèf li te itilize pou l te kanpe fèm. Men li te bliye ke : « byen monte pa janm di byen chita pou sa ». Kidonk, yo te demontre l ke al dousman se remèd kò pou pa tonbe nan pololo. Wi, se sa ki te rive pou li, paske li te kraze rak san li pa t janm fini tèm li. Jodi a si Ayiti tonbe nan malsite sa a e tout pwoblèm sa yo, se poutèt Lavalas pase li te kite twòp move souvni. Se sou li ou te jwenn tout vye bagay tèlke : Rat pa kaka, operasyon Bagdad, zenglendo, zenglenda, gran manjè, dechoukay, kokorat, kriminèl, mank respè, kidnaping e latriye. Se chèf pati sa a ki te mande prezidan ameriken nan peryòd 1994 pou te voye 22 mil sòlda pou te imilye Llame nou an e te pran zam yo pou distribiye bay tout sen patizan li yo pou yo te fè brigad vijilans e tout vye malpwòpte nan peyi a. Jodi a

mwen pa etone ke Lavalas la fini e ke lantèman li chante pou non sa a bani. Yo tonbe ap goumen antre yo. Yo tounen eskòpyon nan tout sans, paske yo sèvi avèk woywoy. Sena : Se sa li ye menm ! Lavalas la fè peyi a anpil mal. Li mete yon kansè nan sen nou. Touttotan chèf pati sa a vivan nan peyi a ap toujou gen derapaj e menm touman. Bann patizan yo tèlman sòt avèk sèvèl poul yo pa fouti konprann ke Konstitisyon an pa penmèt pou yon prezidan chache yon twazyèm tèm. Alò si yo konprann yo kapab fè mirak, yo mèt bliye sa, paske divizyon nan peyi a dwe vole gagè pou penmèt pèp la respire. Moun sa yo se bann ravèt yo ye. Nou pral kontinye travay san yo si yo pa vle kolabore. Tankou pwofesè a mande, se mete tout reyaksyonè anba kòd. Moun sa yo pa demerite sa, paske « pwomennen chache pa dòmi san soupe ». Elyo : Fòk mwen felisite òganizatè yo ki prezante bèl bagay sa a ban nou. Yon sal byen dekore e yon prezantasyon byen koòdone fini ak yon repa koupe dwèt. Nan mwa mas 2004, yo te fè yon apèl jeneral kote tout gwo potanta Lavalas yo te absan. Yo konprann yo t ap vin kale kò yo la a pou yo fè dezòd ak deblozay. Tout rekalsitran yo pral rete dousman. Nou tande ki jan yo bay Moyiz Jan-Chal yon bastonad nan radyo Zenit nan Bon Repo kote l ap mande padon. Moyiz rele : « E pa Nèg yo ap banm kou. Ou menm operatè a pa se ri wa p ri olye ou vin sove m anba gwo pwa lou sa yo. Malere a reponn : « Sa m ka fè anba gwo pwa lou yo tankou w avèk kid Chilè ak boksè Jera Jil ?». Sa se twòkèt la, chay la dèyè. Yo pran demokrasi pou lisans. Yo pa eseye modere pawòl yo, se sa k vin nan bouch yo nan moman an yo lanse san respè. Moun sa yo bay depi ak repiyans nan sosyete a. Li te lè e tan pou Lavalas la te fini pou bay pèp la repo despri l. Mwen pa fouti konprann ki jan moun sa yo pa reflechi pou yo òganize yo yon fason pou panse tankou kretyen vivan. Mwen konstate ke peyi a nan chantye pou n sa gen yon Ayiti pi anfòm ke lontan pou l kontine gade non l : « Pèl nan Antiy yo ». Sena : Ou pale dò, frè m. Ou di tout sa mwen te gen pou di, paske nou panse menm jan. Peyi Dayiti pa ta fouti rete konsa paske l gen pitit k ap panse e ki renmen li tou. Yon bann zonzon ki reyèlman pa konnen kote pwent nen yo plase ap ranse, betize, pale koze kredi olye yo mete men yo nan pat la pou yo fè yon gwo pen ki reprezante Ayiti. Yo konprann tout bon ke se chèf san konprann yo a ki kapab rezoud pwoblèm peyi a nan dezòd ak tèt chaje. Nou gen yon bann fanm ak gason vanyan nan peyi a ki kapab travay pou fè kesyon yo nan lòd ak disiplin. Nou pa dwe rete nan pale anpil tankou Lavalas yo ki te konprann ke se nan pale anpil ak divizyon yo kapab konstwi. Non, se pa sa ditou ! Jodi a se pou yo konprann ke yo pèdi tout bon e ke Lavalas la bani pou touttan. Menm si gen yon ti gwoup ki pa vle konprann ke moman yo pase e ke yo dwe konfòme yo pou yo kapab fè ti rès jou yo a. Mariz : Mwen tande opinyon tout moun yo. Mezanmi, nou tout se Ayisyen ki dwe ede peyi nou nan tout sans. Se pou nou gen kouraj pou nou wè ke tout politisyen ki te pase avan yo pa t janm regle anyen serye pou peyi a. Yo tout trayi nou, paske yo soti millyonè nan fason yo jere peyi a. Lidè Lavalas la se youn nan ekzanp nou kapab bay, paske li te vin men vid, li soti milyonè. Nou pa janm nan voye monte, paske nou toujou fè referans reyèl. Ti Michèl ap fè kanpay pou l pran mayèt la tou. Alò, batay la kòmanse nan sen yo pou ranplase Llavalas la ki fini. Na ban m nouvèl. Jan Bèbè 5 mas 2014


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:28 aM Page 15

Haïti-observateur

15

5 - 12 mars 2014

KIDNAPPING ET BANDISTISME (SUITE)

Sonson Lafamilia : Un colis encombrant pour Martelly Suite de la page 1 niel, impliqué dans l’immobilier, la restauration et l’industrie hôtelière. Tandis qu’Éthéard possède un restaurant à Pétion-Ville, qui s’appelle « La Souvenance », et dans lequel le président haïtien a également placé son capital. La caractéristique singulière d’Évinx Daniel vient du fait que Martelly n’est pas son patron. Par contre, la différence fondamentale qui existe entre les deux hommes par rapport à Martelly s’explique par l’influence exogène à laquelle était soumis l’homme d’affaires de Port-Salut, à l’opposé de Sonson Lafamilia. Selon des sources proches de la présidence, Gwo Sonson reste un « homme de confiance » de Michel Martelly, parce qu’il n’a pas subi l’influence d’étrangers liés aux « services américains ». Il a su se dérober à temps avant de subir l’interrogation des agents américains qui voulaient le questionner sous prétexte de s’informer sur l’enlèvement de Sami Azzi. Alors que, en réalité, ils voulaient profiter de l’occasion pour le « cuisiner » sur d’autres affaires

relatives au trafic de drogue, mais aussi aux assassinats. Ces mêmes sources ont précisé que les agents américains « ont la manie de suivre les policiers haïtiens » lors des perquisitions ou des descentes de lieu. Dans les milieux proches de la présidence, on craint que cela n’arrive un de ces jours. Pour ces hommes, qui jurent fidélité et obéissance à Martelly, Évinx Daniel était « contaminé » après avoir été exposé « au venin» des Américains. En effet, ces informateurs, qui ont leurs entrées au Palais national, ont expliqué que Évinx Daniel avait été mis aux arrêts provisoirement par des agents américains qui l’ont longuement interrogé sur le rôle qu’il jouait dans le trafic de la cocaïne, de ses liaisons avec le président Martelly ainsi que de ses relations avec Kiko Saint-Rémy, le beau-frère de Sweet Mickey. Pire encore, ces personnages ont révélé que le président Martelly n’avait plus confiance que Daniel l’avait mis au parfum par rapport à la teneur de son interrogatoire par les Américains. À la lumière de ces témoi-

gnages, il faut se demander à qui profite la disparition d’Évinx Daniel. D’autant plus qu’une source proche de l’enquête initialement ouverte sur le cas de Daniel — mais depuis abandonnée — avait signalé que Kiko Saint-Rémy était la dernière personne qui avait communiqué avec lui avant qu’il ne soit porté manquant. Un président d’intégrité douteuse à la MaisonBlanche ? Depuis qu’a surgi l’affaire Sonson Lafamilia, le dossier de Michel Martelly fait l’objet d’un examen encore plus minutieux. Dans les milieux politiques, à Washington, des voix s’élèvent pour dénoncer les fonctionnaires qui ont contribué à rendre possible l’invitation de Michel Martelly à la MaisonBlanche. Aussi, des dirigeants parlementaires, surtout proches du locataire de la Maison-Blanche, ont-ils décidé d’aller au fin fond de cette affaire afin de déterminer si le président américain a été « délibérément induit en erreur ». Ces congressistes pensent que les dernières informations connues de Martelly n’éclatent pas sans déga-

ger au préalable des indices. Ces leaders démocrates persistent à dire que, dans la mesure où le président haïtien entretient de telles relations avec un criminel de l’acabit de Woodly Éthéard, toute allusion à la « présence d’un intrus » à la Maison-Blanche serait tout à fait justifiée. Tout semble indiquer que les

relations entre Sweet Mickey et Sonson Lafamilia ne sont pas au beau fixe et que l’absence persistante de ce dernier à son restaurant et dans l’entourage du président de la République participe des pressions exercées subies par Michel Martelly. Autant dire, Gwo Sonson est devenu un colis encombrant pour le chef de l’État.


Journal du 5 - 12 mars 2014 :hO 3/4/14 4:28 aM Page 16

Haïti-observateur

16

5 - 12 mars 2014

Le carnaval haïtien 2014 aux Gonaïves : Une expérience qui vaut le coût Par Robert Noël La tradition culturelle continue. Après le carnaval 2013 qui a eu lieu au Cap-Haitien précédé tour à tour de ceux de Jacmel (dans le sud-est) et des Cayes (dans le sud), Gonaïves a été désignée ville hôte du carnaval cette année. Tout était fin prêt une semaine avant l’événement et cela à la satisfaction des participants. Contrairement aux spéculations faisant croire que cette ville n’a pas les infrastructures adéquates pour accueillir de telles festivités, la troisième ville du pays a prouvé le contraire. L’étroitesse des rues n’a pas empêché le défilé des chars allégoriques et des bandes. En certains points du parcours, l’espace paraît restreint, mais les carnavaliers se sont automatiquement accommodés. « Tèt kole pou yon Ayiti pi jan m » est le thème choisi, mais que les groupes n’ont pas vraiment chanté dans leur meringue carnavalesque. Nul n’est parfait et l’apprentissage n’a pas d’âge Du point de vue gestion du temps, le comité organisateur a péché. Il aurait pu laisser commencer le défilé un peu plus tôt pour permettre à toutes les bandes de terminer le parcours. La mauvaise gestion du temps a eu des conséquences obligeant certains groupes à ne pas faire le parcours comme ils l’espéraient. Les bandes à pieds, qui ont précédé T-Vice, ont vraiment offert une animation dépassant les espérances cette année. Elles ont été superbes au premier jour et arrivent à drainer une foule incroyable. On pouvait remarquer une multitude d’instruments artisanaux tels que cornets, vaccines, tcha-tchas, « graj », mâchoires d’âne, castagnettes (pèse-banane), lames de fer, etc., que ces musiciens utilisent pour mettre de l’animation. Une autre bande à pieds alignait d’excellents trombonistes et de trompettistes, témoins de l’existence encore au pays de trombonistes et de trompettistes très doués. On se demande pourquoi les orchestres compas direct insistent à faire appel aux musiciens étrangers pour orner leur section cuivre ? Sans

conteste, les bandes à pieds ont gagné le pari cette année. Le groupe Anbyans n’a pas déçu le public qui l’attendait. Le texte de leur meringue carnavalesque fait revivre l’histoire de la première République noire indépendante du nouveau monde, une fierté dont les Haïtiens parlent toujours, même s’ils font semblant d’oublier qu’elle a été acquise grâce à l’union des ancêtres. Le groupe Anbyans fait revisiter le passé en prônant l’union tout en critiquant les parlementaires. C’est ce qui donne un caractère sensiblement politique à sa meringue. On dirait que « Anbyans » fait le contraire de Dan Kato de

Djakout # 1 dépasse les limites de la tolérance Plus d’un questionnent la raison motivant l’absence des deux grands et vrais ténors de la musique haïtienne : les Orchestres Tropicana et Septentrional. Leur absence aux Gonaïves est remarquée de tout le monde et on en souffre. L’orchestre Septentrional avait gagné le concours l’an dernier. N’avait-il pas reçu un hommage bien mérité ? On était unanime à le reconnaitre. Il est vrai que Tropic avait un problème de sonorisation, mais sa présence était ressentie, comme l’est son absence cette année. Il semblerait que le Cap-Haitien n’a

« Brothers Posse », auteur de la meringue « Cho Cho Nèt », groupe musical exclu du défilé carnavalesque, d’ordre du président haïtien, à cause de l’allure irrévérencieuse de sa meringue. L’an dernier, le groupe Anbyans paraissait plus vivant. L’énergie qu’il avait communiquée en 2013 n’est pas au rendez-vous cette année. Cela n’empêche qu’il ait une bonne meringue. Le carnaval reste et demeure un moment de défoulement et de réjouissance.

offert aucune grande activité carnavalesque cette année parce qu’il fait face à des difficultés économiques. Aujourd’hui, on veut faire de T-Vice et Djakout # 1 les ténors du carnaval haïtien à cause de la polémique existant entre eux. La polémique est permise au carnaval mais cette année elle dépasse les limites de la tolérance. Djakout #1 a lancé des attaques beaucoup plus personnelles vers T-Vice. Même s’il s’agit d’une plaisanterie, elle est de très mauvais goût. Du temps de Nemours et de Sicot, les paroles venaient des fans mais aujourd’hui

La polémique T-Vice-

ce sont les musiciens qui les prononcent sans réserve. T-Vice a présenté une excellente prestation le premier jour du carnaval. Il a eu une très bonne sonorisation et a drainé une foule incroyable. Djakout #1 a certainement fait preuve d’une force de frappe qui le caractérise. Mais il faisait face à un problème de sonorisation à intermittence. Il faut souligner que l’absence des groupes à tendance racine était aussi remarquable. Contrairement aux spéculations d’avant les jours gras, Boukman Eksperyans était aussi sélectionné pour prendre part à ce carnaval que certains qualifient d’historique à cause du rôle que Gonaïves avait joué lors de l’indépendance d’Haïti. L’histoire révèle que c’est dans cette ville que l’Acte de l’Indépendance fut rédigé, c’est ce qui lui a valu le nom de Cité de l’Indépendance. La résilience de cette ville lui a permis de survivre, après toutes les catastrophes naturelles qui l’ont touchée. Si Gonaïves se tient encore debout pour accueillir le carnaval 2014, malgré les difficultés auxquelles elle fait face, on doit l’applaudir très fort et l’aider à se redresser au plus vite. Les séquelles des catastrophes naturelles se ressentent encore. Elles sont palpables. Boukman Eksperyans n’a pas bouclé le parcours le premier jour, faute de temps. En fait, il n’était pas le seul se trouvant dans une pareille situation. On ne peut en aucune façon blâmer les bandes, les orchestres. Ils étaient tous là à temps. La faute revient au comité organisateur local qui n’a pas eu une bonne gestion du temps. En fait de sécurité, il y en avait et tout était sous contrôle. Cependant, les policiers doivent savoir quand et comment utiliser le « tonfa ». Un policier était vu brandissant son « tonfa noir - baton de policier de couleur noire» pour se frayer un passage parmi la foule alors qu’il n’y avait aucune urgence. C’était plutôt une forme d’intimidation. Le mot « tonfa » est mieux connu parmi les pratiquants de karaté qui l’utilisent tout aussi bien le « Bo - long bâton » et le « Sai » comme armes de défense.

Quand Gonaïves bouge la vie semble sourire Gonaives est connue comme une ville où les moustiques dansent en colonies à toutes les heures du jour, voire de la nuit. Bal la fini pou yo en cette période de carnaval puisque des mesures nécessaires avaient été prises, entre autres la fumigation. Dans un temps, on brulait des pelures d’orange pour les chasser, mais les temps ont révolu, on a recours à la fumigation à grande échelle. Il semble que ces insectes « mawengwen » ont émigré dans d’autres localités, loin du centre où se déroule le carnaval. Ou bien, ils / elles sont morts /es de faim–lè mawengwen ap vole nou pa kon n sa k mal sa k femel. Tous les « carnavaliers » que j’ai contactés déclarent qu’ils n’ont pas été victimes d’attaques de moustiques. Certains Gonaïviens se fâchent quand on parle de moustiques aux Gonaïves. Ils sont offusqués et veulent tout briser sur leur passage. Il y a des moustiques partout au pays. Il y en a aussi aux ÉtatsUnis. Mieux vaut les moustiques que les blattes / cafards ou cancrelats (ravèt), même s’ils sont tous deux agents vecteurs de maladie. Les hôtels les plus connus, Amiral Killick, Indépendance 2 et Family, dont dispose la ville des Gonaïves sont remplis au maximum de leur capacité. Leurs propriétaires rient jusque devant les caissières de la banque. Ils tirent leur épingle du jeu. D’autres maisons d’hébergement ont été créées pour la circonstance. Gros-Morne a aussi bénéficié du carnaval puisque je remarque que beaucoup de gens se sont rendus dans ce bourg où ils sont hébergés. Ils font le trajet en voiture malgré l’état de délabrement du tronçon de route Gonaïves Gros-Morne. D’après une source digne de foi, on a enregistré des blessés le premier jour gras. À souligner que cette année, le bal des reines n’a pas eu lieu parce que Gonaïves ne dispose pas d’un lieu répondant aux normes pour l’instant. robertnoel22@yahoo.com

L’inconscient collectif haïtien : nécessité d’un procès du duvaliérisme Par Yves Saint-Gérard Façonner l’inconscient collectif est la préoccupation majeure des minorités haïtiennes qui détiennent le pouvoir, en Haïti comme ailleurs. La classe politique traditionnelle s’est acharnée à créer de toutes pièces une idéologie sur mesures pour maintenir les masses populaires dans leurs conditions de vie inhumaines. Depuis 1957, elle s’est évertuée à les transformer en des duvaliéristes en puissance à l’aide d’une pensée politique surannée : la pensée duvaliériste. Reich, dans ses écrits des années 30 attirait déjà l’attention sur le fait que le fascisme était un « phénomène international qui atteint tous les organismes de la société humaine dans toutes les nations du monde... » Il faisait aussi remarquer que le « fascisme en tant que mouvement politique se distinguait de tous les autres partis réactionnaires par le fait qu’il est accepté et préconisé par les masses », car il n’existait pas « un seul homme vivant qui ne porte dans sa structure caractérielle les éléments de la sensibilité et de la pensée fasciste ». Aussi, n’est-il pas étonnant que la mentalité fasciste soit « une mentalité du simple d’esprit, opprimé, avide d’autorité et en même temps séditieux ». La réalité haïtienne des années 60 et 70 n’a pas fait exception à cette approche puisque les masses ont été attirées vers le duvaliérisme, fascisme haïtien, à travers le prisme de la revalorisation paysanne et de la défense nationale et populaire. La « pensée duvaliériste », en utilisant un phénomène de réfraction économique et sociale, en banalisant et en ritualisant la vie dans tous ses aspects transforma progressivement la mentalité haïtienne de référence. Au cours du règne de F. Duvalier, les habitués de la politique ont tenté de nier ou de minimiser cette pensée fasciste, qui porta noiristes et populistes de la petite bourgoisie à sympathiser avec le pouvoir parce que, selon eux, ce pouvoir bousculait la classe mulâtre — plutôt caste — au profit des masses noires de l’arrière pays. Pourtant, ces fils du peuple (pitit sôyèt) bénéficiaires du duvaliérisme ne courent pas les rues parce que les super duvaliéristes, qu’ils soient Blancs, Mulâtres ou Noirs, ne sont qu’une poignée d’hommes s’appropriant l’État haï-

tien, et incapables d’activités productives et émancipatrices. Ils laisseront à leurs fans le soin de faire régner la violence et de se rémunérer par les procédés les plus immoraux. Les contradictions au sein de cette équipe dirigeante, volontairement et méthodiquement divisée par Duvalier, ne permettront à aucun sympathisant de dissimuler son angoisse génératrice de cette paix duvaliériste. Déstructurant l’armée d’Haïti, l’église, l’université... ces corps vont fonctionner de manière complémentaire avec la nouvelle institution dénommée la milice duvaliériste ou corps des tontons-macoutes. Ces acquis seront très tôt remis en question par le jean-claudisme, qui ne divisera plus pour régner mais qui tente vainement de colmater les brèches tout en favorisant une angoisse de frustrations dans ses propres rangs, à partir de violations maladroites : l’autorité des anges noirs — nouveau groupe paramilitaire formé de jeunes, attachés à JeanClaude Duvalier et le mariage du président avec une Mulâtresse, ont éclaboussé le mythe du pouvoir des Noirs et ont remis de temps à autre en question les tontons-macoutes et autres institutions duvaliéristes. On trouve là une explication de la survie du régime que les analyses dogmatiques disaient plus qu’éphémère. Prenant leurs désirs pour la réalité, certains secteurs politiques en panne de stratégie adéquate ont préféré prédire une fin imminente à ce régime, sans tenir compte de la réalité haïtienne globale. Le fascisme haïtien de notre époque reste donc l’expression de l’incapacité de la classe politique traditionnelle. Il est un facteur de décadence de notre société qu’il prive des droits les plus élémentaires : libertés syndicale, culturelle, juridique...; qu’il prive aussi de la satisfaction de besoins aussi vitaux que la santé, l’instruction, l’alimentation, le travail et les loisirs... Le pouvoir duvaliériste a accentué la coupure « ville/campagne » pour fabriquer l’Haïti de cette minorité urbaine qui se restreint virtuellement à la cellule familiale et dont l’ambivalence socioculturelle est dominée par l’esprit d’aliénation aux schémas occidentaux actuels. Tout cela a entraîné la démission nationale, l’apolitisme de la majorité silencieuse ou l’engagement politique des minorités

au service d’une politique déjà orientée. De cette approche, il ressort une complexité des classes politiques haïtiennes, attirées par des sympathies de droite ou de gauche mal assimilées et profitant plus à l’immobilisme. Prenant leurs rêves pour des réalités, les hommes politiques ont laissé proliférer illusions et utopies que l’esprit religieux et traditionnel n’a pas tardé à transformer en fatalisme. C’est cette zombification de la population que la classe politique au pouvoir a su parfaitement exploiter. On s’accorde trop facilement à décrire les contours d’une culture nationale et populaire sans se soucier d’une refonte fondamentale du vieux régime féodalocolonial qui allait donner Duvalier père et fils, le CNG, Aristide, Préval et Martelly... En attendant, l’Haïti que l’on appelle pompeusement l’arrière-pays, occupée par 85 % environ de la population active, est montagneuse et essentiellement agricole. Sa population généralement analphabète parle créole et vit son refoulement dans le lakou. De cette situation faite d’incertitudes, il en ressort jovialité, expansivité enrobées d’un esprit religieux, c’est-à-dire, là encore, ce fatalisme où se fondent, supervisé par une pléiade de divinités, les divers éléments de la zombification et la volonté de survie. Un « état de mal », sournois à bien des égards, frappe le peuple haïtien et aucun processus de restructuration du Moi de l’Haïtien n’est possible si d’autres modes de production ne sont offerts à cette population confrontée sans cesse à des régimes dictatoriaux, de 1804 à nos jours. De toute évidence, la ré-historisation de la culture haïtienne est un problème d’ordre qualitatif. En pratique, il semble souhaitable de s’en tenir à une revalorisation de la culture haïtienne en favorisant les différentes étapes d’un véritable processus de créolisation, car nous avons défini l’Haïtien en tant qu’entité « sociobiologique » nouvelle, c’est-à-dire créole parce qu’issu d’un métissage à tous les niveaux. Non qu’il s’agisse de doser les divers apports nécessaires à la constitution d’un Haïtien sur mesures, mais nous comprenons donc la révolte de ceux de la génération de la Ronde, de l’école indigéniste, des Griots et de la négritude... dans leur opposition aux systèmes de valeur de leur époque, mais eux aussi — pour la

plupart — n’ont fait que se chercher une « voie nouvelle » conduisant cependant à leur domination dans la même structure socioculturelle contestée, voire économique et politique. C’est en fait ce que proposent tous les dirigeants haïtiens d’ l’après 7 février 1986 et beaucoup de responsables politiques aspirant au pouvoir ne pratiquent que le « ôte-toi pour que je m’y mette ». Attirés par les mythes et l’irrationnel, ces dirigeants proposent aux couches populaires de nouveaux ghettos et satisfont du coup « la base des hiérarchies individuelles et de groupes ». Comme l’écrit H. Laborit, « peut-être serait-il temps de leur dire qu’entre la magie trompeuse des mots et les sciences de la matière avec leur incidence technique, entièrement utilisées par notre cerveau préhumain, inconscient, mais qui guide le discours, tous les discours, il existe une science naissante dont il est urgent de diffuser les bases, comme on a pu diffuser celles de l’arithmétique, indispensable aux civilisations mercantiles pour assurer leur comptabilité, et que cette science est celle du monde vivant ». Aussi se demande-t-on si Haïti est condamnée à l’état de mal développement, celui du « bien-être » apprivoisé des minorités privilégiées sans scrupule. Son système économique et politique dans sa vieille stagnation n’est nullement capable de croissance véritable. Pourtant, Haïti, un des pays les plus pauvres du globe, sombre dans le gouffre de la consommation par pur mimétisme du géant nord américain. Incohérence ! Certes, c’est aussi le fort de cette classe politique traditionnelle, laquelle se gargarise d’un « bien-être » relatif sans jamais assouvir ses appétits. L’accoutumance de cette classe politique au spectacle révoltant de ces hommes, femmes et enfants qui périssent chaque jour dans la misère physique et morale, est assez forte pour ne pas altérer leur plaisir. Cette précarité de l’équilibre social dont les dirigeants haïtiens bénéficient n’est pas sans les angoisser... mais ils préfèrent simuler un bonheur un bonheur qu’ils n’éprouvent guère. En maintenant leurs concitoyens dans l’ignorance complète et en institutionnalisant la violence généralisée et la misère physique et psychique, ils se prétendent malgré tout

« garants de la civilisation » et de la démocratie. Lesquelles ? Celles de la communauté primitive disloquée, qu’ils revendiquent dans une pseudo-africanité. Ou, mieux encore, celles d’une réalité socio-économique, fondée sur l’expropriation de leur propre peuple de tout ce qui lui revenait de droit, celui de son identité. Sécurisés par leur propre aliénation, ces hommes de pouvoir et des castes privilégiés mythifient la réalité nationale et n’offrent sans vergogne aux masses populaires qu’une seule alternative : rompre ou croupir dans les ghettos de la dernière chance. L’égoïsme instinctuel de la majorité silencieuse crée un certain fatalisme : la victime, c’est l’autre, mais plus tard, ce sera indistinctement tous les Haïtiens, apolitiques ou pas, parce que, pour parodier Albert Einstein, rappelons que le « le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ». Au terme de notre article, nous voyons combien l’influence de l’apprentissage socioculturel peut façonner cet Haïtien à la mesure de son écrasement et va contribuer au renforcement et à la pérennisation de l’idéologie coloniale, par rétroaction (feedback). Ainsi, nos masses populaires, écartées de la compétition sociale, subissent le processus d’infériorisation qui va les rendre étrangères à ellesmêmes. Nous pouvons aussi rappeler que « la conversion aux masses comme origine nationale » n’est pas sans danger, car beaucoup de ceux qui prétendaient le faire ont fini leur carrière « bò tab la » avec tous les autres privilégiés haïtiens. D’ailleurs, la dissidence face à leur milieu social, c’est le destin de la plupart de ceux des couches sociales défavorisées qui bénéficient d’une promotion sociale arrachée par l’acharnement de leurs pauvres parents. Inadaptés dans leur nouveau milieu social, en raison de l’esprit de caste, certains d’entre eux vont manifester une complète indifférence à l’endroit de leur pays alors que d’autres vont plutôt guetter le moment favorable pour satisfaire leur arrivisme. En fait, la clef de voûte de la problématique culturelle en Haïti se situe d’abord dans la dé-institutionnalisation des inégalités et de l’arbitraire socioculturel qui parasitent tous les esprits. Y.S-G.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.