Haiti-Observateur: 26 mars au 2 avril 2014

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Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

Lè manke gid, pèp la gaye !

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LES CONTRADICTIONS RISQUENT D’ÉCLATER LE CARDINAL CHIBLY LANGLOIS BERNÉ PAR MARTELLY AU SEIN DE LA FAMILLE PRÉSIDENTIELLE

Les dossiers Évinx Daniel et Sonson La Familia : De graves menaces pour Martelly

Signataire de l’accord frauduleux, Steven Benoit réclame la publication des procès-verbaux

(Collaboration spéciale)

Avant même que n’arrive l’échéance des jours requis pour valider les termes de Les inconséquences de Michel Martelly dame » se sont révélées infondées jusque dix l’accord du dialogue inter haïtien, sauf sont sur le point de le rattraper et cela dans la soirée du mardi (25 mars), cela ne miracle du ciel, celui-ci tombera de son risque de provoquer des heurts au sein de signifie par pour autant qu’on va « laisser propre poids. controversé du la famille présidentielle. Car à l’affaire passer ». Car, comme on dit dans le ver- Sénat haïtien, L’accord assujetti aux magouilles Évinx Daniel s’ajoute celle de Sonson La naculaire haïtien : « lanmò manke w, men orchestrées de main de maitre par le présiFamilia dans lesquelles son beau-frère, li pa bliye w ». dent Michel Martelly, aura entraîiné Charles Saint-Rémy, alias Kiko, semble On rapporte, en effet, dans les milieux les signataires dans un cul de sac. tous Fait avoir joué un rôle essentiel, rôle qui le proches de la présidence, que Michel inusité, nonobstant le déraillement du train place à contre-courant de ce que souhaite Martelly ne sait où donner de la tête puis- infernal de la réconciliation, le principal le grand voisin du nord. Si les rumeurs de qu’il n’arrive pas à répondre aux interro- gagnant de cette partie de bras de fer, le l’ « arrestation du frère de la première Suite en page 16 président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, fait figure de LA FONDATION « HISPANIOLA DEBOUT » DE FRANCE À PIED D’ŒUVRE EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Ponce Pilate en se lavant les mains de manière indigne de ses responsabilités abandonnées aux mains malhabiles et douteuses du premier secrétaire du Grand Corps, en l’occurrence le sénateur Steven Benoît. C’est, en effet, M. Benoît, qui aura vendu la mèche sur les tractations qui se déroulaient à l’arrière-scène des négociations, pour apaiser la tension entre les intervenants politiques haïtiens. Et, à l’instigation du cardinal Chibly Langlois, le triumvirat de choc du Sénat, composé de Simon Dieuseul Desras, Riché Andris et Steven

Bientôt une polyclinique au service des résidents du batey Consuelito de San Pedro de Macoris

Le cardinal Chibly Langlois a mené les négociations de bonne foi. Benoit, s’était effectivement entretenu secrètement avec le président Martelly.

MIchel Martelly, Langue de bois ! Loin d’en découdre, la « solution Martelly » aura prévalu. D’autres sources s’accordent à mentionner que le président aurait effectué une visite « privée » à la résidence du sénateur Benoit. Un pacte Suite en page 9

REBONDISSEMENT DE LA CRISE ÉLECTORALE

Réflexions de Mirlande Manigat sur l’Accord d’El Rancho Le président d’Hispaniola Debout, Jean-Claude Valbrun, (avec veste et cravate, entouré des autorités de Consuelo, à l’ombre d’un panneau indiquand le prochain établissement de la polyclinique, lors de la cérémonie d’arpentage de la propriété. Le rêve de Jean-Claude Valbrun, dents de l’usine sucrière «Con- construction de la clôture de la président de la fondation «His- suelito », située en dehors de la propriété, M. Valbrun et ses collapaniola Debout » de Paris, France, ville de Consuelo, dans la provin- borateurs se lancent dans une est en voie de réalisation. La pro- ce de San Pedro de Macoris, sécu- campagne systématique afin de priété sur laquelle doit s’ériger la risée, les travaux sont bel et bien trouver le financement nécessaire polyclinique destinée à combler le entamés. Une fois investis les preSuite en page 2 vide en soins médicaux aux rési- miers milliers d’euros dans la

Mme Mirlande Manigat. Par Léo Joseph Loin d’ouvrir la voie aux élections tant attendues, l’Accord d’El Rancho, phase finale des

négociations inter haïtiennes menées sous la houlette du cardinal Chibly Langlois, ne fait que raviver les antagonismes qui menaçaient d’entraîner le pays au bord du gouffre. Passées les premières heures qui ont suivi la signature de ce protocole, les contradictions qu’il charrie éclate au grand jour. Dans les émissions de radio, surtout à la capitale haïtienne, ainsi que dans les conversations privées et les discussions tenues dans les salons, les interSuite en page 9


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LA FONDATION « HISPANIOLA DEBOUT » DE FRANCE À PIED D’ŒUVRE EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Bientôt une polyclinique au service des résidents du batey Consuelito de San Pedro de Macoris Suite de la page 1 au financement de ce projet. En effet, après deux semaines passées en République dominicaine, durant les premiers jours du

d’accord pour la construction et l’exploitation de centre médical a été signé avec les autorités régionales. L’un des actes les plus importants qui ont marqué le dernier

signé pour Hispaniola Debout et le Dr José Rodriguez Abreu pour le compte des dirigeants régionaux et de la République dominicaine. Selon le communiqué de pres-

de cet important document étaient présents, en sus de M. Valbrun et le Dr Abreu, le maire de Consuelo, le Dr Juan Garcia , directeur provincial de la Santé, le Dr Derca Reyes, directeur régional de la

M. Jean-Claude Valbrun, président de la fondation Hispaniola debout, avec son épouse Claudette (à sa gauche) en compagnie d’e personnages de la région, lors de l’arpentage (photo de courtoisie). mois de mars, M. Valbrun, qui avait fait un premier voyage dans l’île d’Haïti, pour exposer ses plans aux autorités dominicaines, dont il était l’objet d’un accueilli des plus chaleureux, est passé aux

séjour de Jean-Claude Valbrun, en République dominicaine, en compagnie de son épouse, née Claudette Michaud, a été, sans conteste, la signature du protocole d’accord avec le directeur général de la

se diffusé par M. Valbun, avant de reprendre la route du retour à Paris, l’Accord porte sur la construction d’une clinique destinée à dispenser des soins de base à l’intention des populations du

Santé, M. Jhonny Fulgencio, syndic de Consuelo , Mme Blanca

sont immédiatement mis à l’œuvre. En moins d’une semaine, la propriété récemment acquise était transformée en chantier sur lequel on peut observer les travaux accomplis jusqu’ici. Les photos expédiées au président d’Hispaniola Debout autorisent à croire que la communauté de Consuelo a bien accueilli le projet. Signalons que M. Valbrun avait eu l’idée de ce projet à l’occasion d’une visite d’une semaine avec sa femme, en République dominicaine, et au cours de laquelle il avait pris du temps pour effectuer une tournée à Consuelo où il avait l’occasion de s’entretenir longuement avec les coupeurs de cannes et leurs familles, à l’usine sucrière de Consuelito. Il devait apprendre alors que ces ouvriers et leurs familles n’avaient aucun accès aux soins médicaux et devaient compter presque uniquement sur des méthodes primitives pour se soigner. M. Valbrun était surtout ému jusqu’aux larmes lorsqu’il s’était retrouvé dans la chaumière d’un coupeur de canne qui avait passé plus de vingt ans dans ce batey et qui se trouvait sur son lit de mort. Il attendait patiemment de rendre l’âme sans avoir eu la chance de recevoir des soins qui aurait pu prolonger son existence. De retour en France, JeanClaude Valbrun apprenait que ce patient infortuné était mort deux semaines après sa visite à Consuelito. Le cas de cet homme devait faire naître en lui le rêve de doter ce batey d’une clinique où les coupeurs de canne et leurs familles pourraient recevoir des soins sur une base régulière. La dernière visite des époux Valbrun à Consuelo met le projet de dispensaire communautaire en

Après l’arpentage et la signature de l’Accord, sont livrés les premiers matérieux pour la construction de la clôture.

Les travaux de construction de la clôture entamés immédiatement après l’arpentage, qui s’est déroulé après la signature de l’Accord avec les autorités locales. actes. La propriété sur laquelle Santé publique de la région orien- batey de Consuelito, situé à sera construite la clinique est tale de la République dominicai- Consuelo désormais acquise et un protocole ne. Ainsi donc, M. Valbrun a À la cérémonie de signature

Velazco, lors de la cérémonie étaient le Dr Juan Garcia , directeur provincial de la Santé, le Dr Derca Reyes, directeur de la zone de la Santé, M. Jhonny Fulgencio, syndic de Consuelo, Mme Blanca Velazco, par Alcoles Beaux dominicaine, le Dr Altagracia Perozo, directeur de l’hôpital Ponce Consuelo, ainsi que des représentants de cette communauté, pour ne citer que ceux-là. L’Accord avec les autorités locales et les autres documents nécessaires à la construction du dispensaire signés, les ouvriers se

voie de réalisation. Jean-Claude Valbrun compte sur la générosité de tous ceux qui partagent son rêve de créer un centre médical où les ouvriers agricoles, toutes nationalités confondues, pourront avoir accès aux soins médicaux sans restriction aucune. Pour contacter Jean-Claude Valbrun, président d’Hispaniola Debout, 13 K avenue Faidherbe, Bat. B, Apt. 44 93310 Le Pré Saint-Gervais France. Tél 33(0) 6 08 15 82 02 ; asso.hispaniola.debout@gmail.


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? Volume 2, Issue 28

By Garry Emmanuel Even though fast foods may be delicious and enticing, there are several negative health effects attached to their consumption. Eating such foods on a regular basis is not only unhealthy but also dangerous for your wellbeing. Medical experts list the following as the top 10 side effects of fast foods.Headaches Processed meats used in fast foods contain nitrates, nitrites, artificial sweeteners, and monosodium glutamate, which increase blood flow and can trigger a migraine attack. Additives are used to keep the meat fresh and to prevent the growth of Clostridium botulinum, the bacteria which cause food poisoning. The increased blood flow can cause excessive pressure to build up in the head and can lead to headaches. Collection of trans-fat The processed foods used in the fast food industry are loaded with Transfat, which not only increases the ‘bad cholesterol’ levels but also reduces the ‘good cholesterol’ levels. Processed meats used can sometimes have 45% more trans-fat than their natural counterparts. Increased cholesterol levels Fast food consumption leads to an increased intake of cholesterol which is highly dangerous for humans. The cholesterol molecules attach themselves to the arteries, which lead to their thickening or clogging. This can obstruct the blood flow and lead to high blood pressure. The accumulation of cholesterol in any one of the main arteries can cause blockage and lead to heart problems.

Depression Depression is one of the many negative effects of fast foods. This emotional condition has been linked to regular consumption of fast foods based on a study done by the University College of London. According to the study, people who indulge in fast foods often are 58% more likely to suffer from depression. Fast foods do not contain antioxidants, foliate, and omega-3s, which are necessary for good mental health. Fast foods contain preservatives, emulsifiers, thickeners, stabilizers, and flavor enhancers, which can affect the mental wellbeing of the person. Excessive sodium intake Fast foods contain high amounts of sodium, which can lead to hypertension and high blood pressure. Although small amounts of sodium are needed for bodily functions, consuming too much can lead to not just high blood pressure, but also a buildup of fluids in people who are suffering from liver cirrhosis, congestive heart failures or kidney ailments. Sexual dysfunction What we eat affects our physical, mental, and sexual health. Fatty acids found in fast foods are a major contributor to sexual dysfunction. Not only do they cause weight gain, but they can also trigger biochemical changes affecting libido, sperm count, and female ovulation. Food poisoning Even if we overlook the dangers posed by low fiber, trans-fat and high calories, fast foods pose another problem: food poisoning. Processed meats contained in fast foods

MAISon À VEnDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.

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are many times contaminated with manure, which contains Escherichia Coli and Salmonella. E. Coli is considered very difficult to treat and sometimes referred to as the worst sort of food poisoning. Even after antibiotics kill the bacteria, the toxins released by it can produce harmful effects. This disease is usually spread through undercooked hamburgers and is a leading cause of renal failure among American kids. Addictive nature of fast foods According to the Science Daily, high levels of sugar and fat can cause blood sugar to spike and then crash suddenly. Fast food consumers feel a sudden rush of euphoria when this happens, making them dependent on the euphoric effects of insulin surges. Therefore, one of the harmful effects of fast food consumption is the addiction or the incessant craving it causes among people. PFCA contamination The wrappers used in the fast food industry are coated with perfluo-

roalkyls (PFCA,) which prevent the grease from leaving through. These have been proven to get inside the human body and change into more harmful forms leading to many health complications. The wrappings used are a significant and indirect source of PFCA contamination. Weight gain and obesity Studies have found a direct link between fast food consumption and weight gain as well as increased Body Mass Index (BMI.) The high levels of trans-fat and calories present in fast foods lead to accumulation of abdominal fat and even insulin resistance (an early indicator of diabetes.) Obesity has been ranked the number one health threat for Americans. It is also the second leading cause of preventable deaths in the United States. Obesity claims up to 400,000 lives a year. It can lead to type 2 diabetes, heart problems, hypertension, blocked arteries, increase in cholesterol levels, malnutrition, loss of muscle mass, and depression.

The challenge: Soaked in trans-fat and loaded with calories, fast foods are labeled as ‘health hazards’ by many leading medical professionals. What’s the solution? If you want to be on the safe side, perhaps it is time to consider switching to a healthy and balanced diet along with regular exercise. Remember, your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today a fast foods awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. March 26, 2014

AVIS PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée ; pour le profit déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce du sieur Jean Yves AUGUSTIn d’avec son épouse, née Marie Chantal JEAn, pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux; Ordonne à l’officier de l’État civil de Delmas de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s’il y échet; commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce siège pour la signification de ce jugement ; compense les dépens. AInSI JUGE ET PRononCÉ PAR noUS, Jacques Hermon CONSTANT, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi vingt trois janvier deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du Commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE LOUIS, greffier du siège. Gilbert Myrthil, av.


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Gens de Cana Par Saint-John Kauss De faux sourires à regarder la République dominicaine de près. J’ai été à Cana (Nord-Est d’Haïti), et j’ai été à quelques kilomètres de Tamarindo, de Domiguel, de Capotillo et de Laloma, villes dominicaines. En clinique mobile no 2, à Cana, j’ai rencontré l’ancien CASEC dénommée Olicœur Accilien (actuel trésorier du Mouvement de jeunes pour le développement de Cana (MOJEDEC), gentil homme des com-

Saint-John Kauss munes qui me fit la leçon de l’histoire des bornes entre Haïti et la République dominicaine. Il m’a fait remonter et descendre la rivière Cana, qui est le composé de deux autres plus petites, en l’occurrence les rivières « Gens de Nantes » et «Bernard ». Ce sont ces trois cours d’eau qui, en descendant vers l’embouchure (borne 24), ont enfanté la fameuse rivière «Massacre », celle de Ouanaminthe, ville qui n’est pas si loin de mes phalanges. J’ai touché du doigt la borne 26, à Cana, datée de 1929, une borne frontalière. J’ai observé deux sauts d’eau qui, paraît-il, « mangent les gens », se nourrissent de vivants, qui aiment trop l’eau lourde des rapides et des loâs. La nature ne favorise plus le paysan haïtien. De Ouanaminthe à Cana, en passant par les sections rurales ou communales dénommées Manquette, Acajou, Baja, jusqu’a la ville commune de Capotille, peu d’arbres fruitiers ont été recensés. Sur la route, des hommes et des femmes toujours à moto. La motocyclette « Haojin » étant devenue le dieu du vent, leur dieu, il suffit de regarder, à droite ou à gauche, les arbres fruitiers à sec et vieillis, les grenadiers et papayers qui font la sieste; la terre ou les terrains, dans un temps lointain, rentable(s), mais aujourd’hui sans l’ombre de rien, sinon des vielles bicoques en planches et boue à observer sous le soleil de Cana. J’ai mesuré des yeux la vieille route, l’étroit chemin, n’était-ce que pour observer les dents de pierre qui s’installent davantage et qui ont affronté tant de véhicules tout-terrain. Et la majorité de ces hommes et femmes de cette région, qui ne jurent que par la politique des jours et candidats à venir, sont devenus, par la force et la folie des fleurs géantes, mais de mauvaise augure, des étrangers à la terre, des délinquants sans travail, des nomades et prostituées de la ville la plus proche. J’aurais voulu plutôt assister à des noces à Cana (Nord-Est d’Haïti), comme celles où JésusChrist changeait, par manque, l’eau en vin. Les mauvaises langues n’ont pas manqué, depuis les temps anciens, de suggérer qu’il s’agissait de son propre mariage. Oui, j’aurais voulu voir des en-

fants habillés de confettis, en feu de joie, sourire à la vie pleine de promesses. Non pas ces enfants, des petits Haïtiens aux dents roussies par l’eau infectée et sans fluor, ni des squelettes d’hommes, ces gouttes d’hommes, souffrant tous de troubles gastriques, de diabète, les deux, d’hypertension artérielle ainsi que de problèmes ophtalmologiques (rétine des yeux) à germes opportunistes. Toujours l’eau potable qui manque, et s’il en est, pourrie jusqu’au tréfonds de la terre faite que de pierres sous-terraines (région de Cana) et de pourritures rougeâtres couleur de canari (Dupity). De Dupity jusqu’à Cana, les mêmes griefs contre l’État. Aucun encadrement ou accompagnement, nul encouragement des anciens et nouveaux gouvernements. On dirait des zones et personnes perdues, vouées aux dieux sans ailes. J’aimerais les exhorter, par prêche interposée ou imposée, d’attendre un peu, mais avec quelle espérance. À chaque contrée, je deviens « parrain » d’une jeunesse ou d’une organisation paysanne ou protestante. Mes cliniques-mobile, grâce aux médecins et infirmières du « Centre Médical Univers », font courir les vivants chrétiens de toutes régions confondues, et font demander leur part du temps et de la pluie. À Dupity ou à Cana, on n’est pas à Arcahaie, ville de plantations de bananes et d’hommes muets. Les villes Cabaret et Arcahaie, zones privilégiées par l’eau de la mer et de terres arables. À Dupity ou à Cana, on est en Enfer (« L’Enfer, c’est les autres »), disait Jean Paul Sartre). On dirait que ces deux mystérieux villages sont habités par la pauvreté de leurs activités. Faut-il y retourner pour leur parler de Dieu et de Ses bienfaits futurs ? Aurai-je la même vision à Capotille, la ville des capotilles; à Gens de Nantes ou à Roche plate, ces communes ciblées grâce à leur appel (à l’aide) téléphonique? À l’Arcahaie d’avant-hier, des revendications ont été révélées à cause d’une plage vendue par l’État (sic, Plage Préval). Les « révolutionnaires » ont mis le feu partout sur la Route nationale no 1, uniquement pour cela. Ils voulaient même faire sauter une station d’essence. Mais qu’en sera-t-il de Dupity, de Cana ou de Ouanaminthe, qui n’ont pas encore l’électricité voulue, ni d’abattoirs neufs, ni d’un système de santé adéquat pour ces milliers d’habitants, ni de gare routière neuve, ni de jolis marchés; qui n’ont pas toutes les rues goudronnées ou bétonnées, ni de « factories » ou d’usines de traitance en ville; qui n’ont pas dix places publiques, ni de bibliothèques municipales; qui n’ont pas de rues très propres, ni de nombreuses fosses sanitaires; qui n’ont pas un hôpital d’État rempli de/dans ses fonctions; qui n’ont pas « grâce », paraît-il, aux yeux de Dieu ni des hommes. Et que fera-t-on si Dupity, Cana ou Ouanaminthe descendent des mornes et des rues pour saluer la rosée et demander des comptes ? Que dira-t-on si Ouanaminthe nous est contée dans ses anciennes initiatives, si la ville d’autrefois n’était que ramassis d’orchidées, si nos ancêtres étaient au four et au moulin pour ramasser et réveiller cette ville? A-t-il été dit que nous participerons à la grande veillée des

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hôtes et de la pluie pour le plaisir de hautes convives ? Lisons : PASSAGES À mes grands-parents « Mais le poète, errant sous son massif ennui, Ouvrant chaque fenêtre aux clartés de la nuit, Et se crispant les mains, hagard et solitaire, Imagine soudain, hanté par des remords, Un grand bal solennel tournant dans le mystère, Où ses yeux ont cru voir danser les parents morts ». (Emile Nelligan) passé ô passages que disent les signes des plus belles saisons —— mangles arrachés à la source des présages sur quel pied danser aux grandes dérogations de ce monde quand ce n’est pas nous qui contrôlons la soif du crotale et l’alignement des tertres dérisoires destinée au seuil de la folie des hommes à la veille des grandes manifestations pour la levée des chiffres et des fétiches guidez-moi ô Maîtres des passes d’eau vers l’au-delà des lianes et du gluten —par là-haut dans l’impatience des femmes et du lichen jusqu’à l’absurde ravissement de corriger les chartes de l’ère nouvelle passé ô passages sur la chaussée des morts sans irriter l’étranger au bal de la plus haute autorité à venir poètes aux médaillons de constat et aux acquis en dot d’écritures — chefs de cabinets des langues sous les remparts de la parole je vous imagine de là-haut dans les murènes du poème à relire passé ô passagers des stèles et du burgau grands interpellateurs et protecteurs de promesses faites aux filles d’autres races qui sont aussi des femmes en pleine lactation conduisez-moi dans la mémoire des lieux et dans la salle des solstices inaugurant les répliques du sel et la prudence des onagres —vers l’au-delà des femmes et des chiffres mathématisés sous les délices du terrier aux bouges de nos égarements en toutes châsses et dans le meilleur délai accordé au rebelle civilisé l’âme aux sistres des sept signes de l’humain de l’atome aux sources d’un âge nouveau au sanctuaire de l’Illuminé qui écrivit tant de poèmes partagés dans l’authenticité du songe la mort avec son peuple de terriens l’amour à l’oreille d’une seule femme et le poète aux nœuds de ses soucis et dans ses mots en toutes langues impose la narration de l’inédit au gîte de sa belle passé ô passagers des hautes messes sur la chaussée des morts sans irriter l’Ancêtre au métissage des peuples qui n’existent plus/ qui n’ont jamais défrayé la chronique en hauts lieux nous notons ce grand souci des hommes d’autrefois de sourire dans les soutes à poèmes sur le chemin des chantiers de l’insoupçonnable conteur d’histoires et maître de cérémonies, maître

de céans et gardien des sceaux de l’hôte occulte qui parle au vent nous notons encore la plénitude de leurs conjurations publiques des rituels aux pelletées du doigt sans demander d’office de leurs interdictions aux grands accomplissements de l’homme grâce au métier d’Enchanteur poètes qui fascinent à la coupée des présages et à la franchise de leurs droits d’aînesse poètes inconsolables sur l’étendue des aires que nul n’ignore quand ce n’est

qu’aux fiançailles de l’antiphonaire—les mots sans chair d’une écriture nouvelle attestent de l’homme frappé d’aphasie et de son chant d’affluents poètes intransigeants au buffet des grandes failles où les forceries des vivants font défaut où la sécession de l’humain n’est que signe d’intempérance ô passé / ô passagers des hauts lieux en signes de présages … (ouanaminthe, 19/03/2014)

IN MEMORIAM

Jean-Claude Molière Amisial, directeur du CEDECT, est décédé

M. Jean-Claude Molière Amisial, directeur du Centre d’enseignement commercial et technique (CEDECT) est décédé à Port-auPrince, Haïti, le 12 décembre 2013, à l’hôpital Bernard Mevs, suite d’un accident vasculaire, à l’âge de 70 ans. Asthmatique dès l’âge de trois mois, sa mère, Mme Irma Amisial, de regrettée mémoire, lui faisait administrer des soins médicaux assidument pendant un certain temps, avant de

trouver la guérison pour son fils grâce à l’intervention d’un guérisseur. Cette maladie ne se manifestait plus chez lui jusqu’à ce qu’il ait été gazé au Champ de Mars, fin novembre 2013, par la Police nationale, au moment où celle-ci dispersait une manifestation par les étudiants en ethnologie de l’Université d’État d’Haïti. Le défunt laisse dans le deuil son épouse, née Ketlie Bens et ses enfants : Danièle Amissal, M. Claude Amisial et madame née Vanessa Kirby Jean et famille, Richard Amisial et sa petite fille Clarissa Amisial et Raoul Molière Amisial. De même que ses frères et sœurs : M. Gérard Amisial, chef de personnel aux Nations Unies et madame née Ghislaine Courtois et famille, actuellement à New York, Mme Veuve André Lubin (née Gisèle Amisial), actuellement à New York, Mme Raymonde G. Amisial, sa sœur préférée résidant à New York, Révérende Sœur Gladys Amisial de la Congrégation des Sœurs de Sainte Thérèse, M. Lyonel Amisial et madame née Marie-Noëlle Morélus, actuellement à Bruxelles, Belgique, Mme Marie Lourdes Amisial, actuellement à New York, Mme Bernadette Amisial et enfant, actuellement à New York, M. Harold Amisial et madame née Desruisseaux. Aussi bien que ses beaux-frères et belles-sœurs : MM. Désil Bens, Bernard Bens, Mme Yolette Bens. Également ses neveux et nièces : Patrick Amisial, actuellement aux Texas, Gérard Amisial jr, actuellement à New York, Dr Michael Amisial et madame née Lisa Burke, actuellement en Floride, Ronald Lubin, actuellement à New York, Gregory Lubin et madame née Edwine Ganthier et famille, actuellement à New York, André Lubin jr et madame née Myrline Toyo et famille, actuelle-

ment à New York, Mirko Amisial et enfants, actuellement à Bruxelles, Belgique, Darley et Darlane Amisial, actuellement à Bruxelles, Belgique, Jennifer Amisial, actuellement en Belgique, Bruxelles, Paul Valery Amisial, Khaty Amisial, Sandra Amisial, l’ingénieur Harlold Amisial jr, Jimmy Amisial, Loudja Amisial, étudiante en deuxième année de médecine, en République dominicaine, Lesly Amisial, Jerry Amisial, Martine Monacé, étudiante à Monroe College, Lovely et Berthilde Bens. De même que ses cousins et cousines : Familles Legros, Prophète, Comeau, Laventure, JeanFrançois, Badio, Jacques, Laroche, Dorcély, Loiseau. Il est également survécu par ses amis et collaborateurs de la COPROFER Jurisexpert aux élèves de Saint-Louis de Gonzague, CEDECT; tous les amis du quartier de Bois Patate, Delmas et par tous les autres parents, alliés, notamment Marie Rosie et Naomie Amilcar et les amis des Gonaïves affectés par ce deuil. M. Amisial avait été précédé à la tombe par son fils Ralph qui décéda à l’âge de 20 ans, en 2011. Le défunt fit ses études primaires chez les Frères de JeanMarie Guilloux, ses études secondaires au Lycée Pétion, au Collège Centre d’études secondaires et à l’École normale supérieures. Le défunt enseignait chez les Frères de Saint-Louis de Gonzague. Il avait loué chez les Frères une partie de l’établissement où il enseignait l’anglais et animait le CEDECT, qu’il dirigeait. Il devait essuyer des pertes désastreuses lors de l’effondrement de son école par le séisme du 12 janvier 2010. Six jours avant sa mort, l’écrivain Jean-Claude Molière Amisial, avait obtenu le Prix Georges Anglade 2012, qui lui valut un hommage bien mérité à Radio MGLKA.9 où il est présenté comme un homme simple. L’auteur d’Essor et déclin de la production bananière en Haïti a eu la distinction de la première œuvre à Livre en folie, laissant le souvenir d’un homme simple et un écrivain à la pensée claire doté d’une plume brillante, directe et précise. L’auteur n’a pu produire la suite de son livre qui avait obtenu les faveurs des membres du jury.

Les funérailles de M. JeanClaude Molière Amisial ont été chantées au Parc du souvenir, le samedi 21 décembre 2013, à 10 h. 30 du matin où l’exposition et l’inhumation eurent lieu également. Raymonde G. Amisial


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL/PERSONAL DEVELOPMENT

Évaluation psychiatrique/psychologique des parlementaires haïtiens : Une nécessité

Rosie Bourget

Le principal objectif de cet billet est de sonner une nouvelle fois la sonnette d’alarme, d’attirer l’attention des dirigeants d’Haïti sur le cas des parlementaires, qui pourraient être atteints de troubles psychologiques ou de maladie mentale. « kraze brize », qui se manifeste à longueur de journée. Un comportement antisocial d’une telle envergure n’est pas normal. Ce sont des signes avant-coureurs à ne pas prendre à la légère. En tant que professionnelle de la santé

Rosie Bourget mentale, l’auteure aurait conseillé aux entités concernées de se pencher sérieusement sur les cas Wenceslas Lambert, Arnel Bélizaire, Fritz Gérald Bourjolly, JeanRené Lochard, Orélien Joachim…avant qu’il ne soit trop tard. Par ailleurs, ce dernier (Aurelien Joachien le cannibale), qui a administré un violent coup de crosse de revolver à la tête du policier Beauzil Louinel, un agent de l’UDMO, le samedi 1er mars, aurait avoué qu’il a perpétré l’acte et ne savait pas le mobile qui l’a poussé à agir déraisonnablement. Comme dans beaucoup de situations où il faut vite et bien réagir, de telles déclarations pourraient inciter l’état à prendre des mesures nécessaires, de proposer éventuellement un soutien psychologique en la circonstance. Si l’observation de se révèle inexacte, alors elle dirait que nos honorables députés et sénateurs sont constamment sous l’effet de drogue animale, le « PCP » qui peut provoquer des effets psychiques traumatisants : le consommateur a une pensée désordonnée et un sentiment intense d’aliénation, accompagné de troubles paranoïdes. Ces troubles et le délire peuvent entraîner des comportements étranges ou violents en plus d’une psychose toxique. S’ils consomment la drogue animale, il est tout à fait normal qu’ils affichent pareille attitude, faisant pleuvoir des coups de poing de gauche à droite, n’importe où, n’importe

quand, n’importe comment, et souvent transformant le parlement en une véritable une écurie, une gaguère, voire une jungle. A signaler que l’homme est le produit de son milieu et de son environnement. Ce qu’un enfant apprend à la maison lui restera jusqu’au tombeau. Ces comportements antisociaux sont les résultats de l’éduction familiale qu’ils ont reçue. C’est dégoutant de constater comment ce genre d’individus ont été élus à leurs postes Lorsqu’il s’agit de ternir l’image du pays, de nous embarrasser aux yeux du monde entier, ils sont certainement très doués. Que c’est triste pour un peuple déjà très mal vu. Ce Lambert a dit qu’il a voulu donner une leçon à l’étudiant/militant. On ignorait que ce malade mental était professeur d’université. On aimerait savoir dans quelle institution il dispense des cours. L’auteure aimerait bien être son élève. S’il y a quelqu’un qui mérite une leçon c’est sans doute ce singe sans queue. Mais c’est un cas perdu. Aucun traitement ne pourrait l’aider à surmonter ses troubles psychotiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale comme l’« état de bienêtre dans lequel l’individu réalise ses propres capacités, peut faire face aux tensions ordinaires de la vie, et est capable de contribuer à sa communauté ». Il existe différents types de problèmes de santé mentale, dont certains sont communs, comme la dépression et les troubles de l’anxiété, et d’autres non-communs, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire. En ce qui concerne les troubles bipolaires, les stabilisateurs d’humeur sont la pierre angulaire du traitement. Ces médicaments ne sont ni des « stimulants » ni des «calmants ». Comme leur nom l’indique, ces substances stabilisent l’humeur et la maintiennent à un niveau adéquat. Couramment les personnes qui souffrent de troubles bipolaires ont recours à un traitement médicamenteux pendant des années, en général à vie. Il existe trois principaux stabilisateurs d’humeur utilisés dans le traitement et la prévention de la maladie bipolaire : le lithium (lithium), l’Épival (divalproex) et le Tégretol (carbamazépine). De plus, il est possible de suivre une psychothérapie. La psychoéducation est une thérapie très

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port de l’OPS/OMS de 2003 recensait dix psychiatres et neuf infirmiers psychiatriques travaillant dans le secteur public et privé. En outre, ces professionnels travaillent pour la plupart à Port-auPrince où les Haïtiens doivent faire le déplacement jusqu’à la capitale pour recevoir des soins psychiatriques. Il y a un centre hospitalier psychiatrique à Port-au-Prince et un hôpital à 22km de la capitale dans un état de délabrement avancé, même avant le séisme du 12 janvier 2010. Il n’y a pas de disponibilité de traitements de suivi communautaire. Dans le deuxième plus grand hôpital public du pays, l’Hôpital universitaire Justinien de la ville de Cap-Haïtien (HUJ), les services psychiatriques se limitent à la visite mensuelle d’un psychiatre de Port-au-Prince. Une politique de santé et une législation protectrice des personnes présentant des troubles de santé mentale doivent reconnaître que la santé mentale est un élément essentiel de la santé, lutte contre la marginalisation des malades mentaux et favorisent l’intégration de la santé mentale dans le secteur général de la santé aux niveaux administratif, juridique, de gestion et des prestations de services. On ne jette pas de perle au pourceau, dit-on. Un porc reste un porc. Aux prochaines élections, la population du sud-est ne doit pas

oublier le cas-Lambert, un pervers narcissique, un marginal, un bourreau notoire, un psychopathe, une personne dépourvue de bon sens, un sous-homme, un malappris, un cannibale, un parvenu, un boxeurdentiste à la manière de Dr, Frankenstein. Que les électeurs haïtiens pensent à voter des humains pour les représenter au Parlement. Disons mieux, à l’écurie. Le pays a besoin d’hommes compétents pour qu’il renaisse de ses cendres… et qui sont à même de mettre la main à la pâte pour l’intérêt de la nation, pour sortir le pays de l’impasse, mais pas des terroristes, des fauteurs de trouble comme Wencesclass Lambert. On en a assez des bévues de ces prétendus parlementaires. À quoi ces députés/sénateurs sont-ils utiles ? Sinon que de semer la pagaille ça et la ? Allez donc vous faire soigner de vos troubles psychotiques. En vue d’aider les soi-disant parlementaires ayant des troubles psychologiques, une structure de santé mentale devra être mise en place le plus vite que possible au sein du ministère de la Santé publique et de la population. N’attendez pas qu’ils réduisent le pays en cendres, faites quelque chose, ils ont désespérément besoin d’aide psychologique. r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (Clinical Social Worker)

efficace pour les gens qui souffrent de troubles bipolaires. Le but est de développer des stratégies d’adaptation ou de prévention des épisodes de manie en régulant le sommeil, l’alimentation et la pratique d’activités physiques. Une session d‘information peut être offerte aux familles dans le cadre de cette thérapie. Il existe également d’autres thérapies bénéfiques et efficaces, comme la thérapie cognitivo- comportementale. Quant à la communauté, elle propose de nombreux services permettant une meilleure réhabilitation aux personnes atteintes de cette maladie. Alors que la psychiatrie devrait être une priorité de la santé publique, elle souffre d’un «double abandon », affectant les, comme on les appelle, « élus du peuple » aux besoins spéciaux et les citoyens qu’ils représentent. En Haïti, le domaine de la santé mentale est encore très peu développé. En dépit des comportements agressifs répétitifs, inacceptables de plusieurs parlementaires, cela ne semble pas trop préoccuper grand monde. Aucun plan de santé mentale et de diagnostics réguliers, aucune réforme en profondeur de soins psychiatriques dispensés n’a été conduite en Haïti pour les fonctionnaires publics. IME of ECHNOLOGY Avant d’accepter le dépôt de CBS Computer Learning Center candidature d’un citoyen, ou avant de se présenter comme candidat of Brooklyn, New York aux élections, un dossier contenant un examen médical complet ac804 Rogers Ave. Brooklyn, N.Y1 1226 compagné d’une évaluation psychologique permettant de mieux For All Ages: 30-70 comprendre l’origine et la nature des problèmes auxquels est conPa chita lakay ap plenyen fronté le candidat pourrait être étaMaten, Midi e Soua, ap di ke Peyi Etazini fini, bli afin de s’assurer que sa santé mentale est au beau fixe. Il ne Men, pito Bay ko-w de tap, s’agit pas seulement d’identifier le Paske se aksyon ki bay Sikse diagnostic qu’il présente, mais surtout de comprendre comment il en Windows: est arrivé à développer ses sympXp Vista 7 and 8 tômes ou patterns actuels. Tout cela dans le but de mieux assister Plus Office Technoly les parlementaires concernés et, dans le cadre d’un traitement apM.S Wortd. Excell. Access proprié, trouver des solutions. PowerPoint. Publisher Suite à cette évaluation, un plan de traitement personnalisé A sk for: SALOMON,Com p.Tech (347) 779-3550 adapté sera recommandé en foncE-m ail: cbseafbk@ yahoo.com tion de leurs besoins ou la gravité du trouble mental. Les maladies mentales ne sont pas des faiblesses personnelles. Le mot le dit : ce sont des maux qui ne peuvent être soignés si la personne atteinte en est inconsciente. La meilleure arme contre les préjugés à l’égard de la maladie mentale est l’information. C’est dommage qu’Haïti n’ait ni politique ni stratégie nationale de santé mentale, malgré les difféDepatman Edikasyon Vil Nouyòk Pale Lang ou Pale a rentes sources de traumatismes qu’a connues le pays depuis pluKontakte lekòl ou Gen enfòmasyon sieurs années, liées à la situation socioéconomique et politique, la a epi sonje pou disponb an Kreyòl violence et l’insécurité sociale. mande dokiman ak Ayisyen tou lè Haïti ne dispose pas d’un service de santé mentale intégré au sein du sèvis entèpretasyon w rele 311 oswa ministère de la Santé publique et nan lang ou, lè w ale nan de la population (MSPP). Le pays possède des ressources humaines pou ka gen bon schools.nyc.gov/ très limitées avec peu de formation enfòmasyon sou HaitianCreole continue ou de recyclage. edikasyon pitit ou. La santé mentale, telle qu’elle est définie par la psychiatrie et la psychologie occidentales, n’a pas été une priorité pour le gouvernement. En l’absence d’une politique de santé mentale, il n’y a pas eu de réelle planification des services. Le système de santé mentale compte Information in [Insert Language] is also available by calling 311 or visiting schools.nyc.gov. très peu de professionnels. Un rap-

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Èske w gen yon timoun nan lekòl leta?

Carmen Fariña, Chancellor


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Haïti-observateur

Kreyòl

Èske ensanse-lòbèy yo konprann konsekans zak malonnèt yo nan peyi a ?

PA GEN DEZAKÒDE NAN DYALÒG; KANTA POU KESYON RACHE MANYÒK LA, P AP GEN SA MENM Filadèlfi, Pennsilvani — Avan sans e non pa pou fè aparans e aprè nou pran wout pou pelerinaj nou an, pou voye pye. Mòd lago kache ki nou te oblije fè yon ti deplasman es- tanmen depi anpil ane nan lakou pesyal pou n te rive Filadèlfi kote nou lakay dwe sispann nan peyi zansèt te espere jwenn enfòmasyon ke nou nou yo ki pa t janm travay pou rekòlte te kapab itilize pou n te pote ba w san engratitid ak movèz fwa nan anpil wete, san mete, kòm nou toujou fè. Se nan nou, sitou bann ensanse yo, tankyon devwa ak yon obligasyon pou ou lòt yo di, ki anpeche peyi a fonksynou al chache enfòmasyon k ap bon one. Gen yon pakèt moun ki rantre kò pou yon pòsyon e ki fè machwè gon- yo nan jwèt politik la pou gate pati e fle pou lòt pòsyon an ki definitivman pou pran woulib. Moun sa yo se bon vle voye pye. Toutfwa, li enpòtan jan pèvès ki kontante yo vin souse zo anpil pou nou ramase tout koze pou e pran direksyon lòt kan chak fwa sa ou ki kapab fè kesyon an sou sitiya- pa bon pou yo. Gen yon tandans ki deja degaje nan sen nou paske gen syon lakay. Kòm nou kapab konstate Ayisyen yon pakèt opòtinis e parazit ki antougaye toupatou nan monn nan y ap re nou e rann lavi a difisil pou yo chache kote lavi a fè kwen pou yo. Lè kapab ranje zafè yo. Tout peyi ki te nan difikilte aprè nou rive nan stasyon an, nou te remake 3 Ayisyen ki te chita pou yo tann nou rive jwenn yon solisyon pou yon okazyon. Daprè sa nou te rive pwoblèm yo, paske yo konprann konprann yo te pèdi premye otobis la byen sa ki rele inyon, konsesyon ak e yo oblije rete tann yon lòt. Pandan ti lanmou pou peyi a ki bezwen lapè ak moman yo rete nan stasyon an, yo te kè kontan nan kè chak patriyòt. Nan kòmanse pale sou koze Ayiti. Li san- peyi Dayiti, pou anpil politisyen pa ble ke se 3 zanmi oubyen manm fan- gen sa ki rele patriyòt, men yo tounen mi ki te vwayaje ansanm pou yon patripòch, paske se sa ki reyèlman fè rezon byen detèmine. Pou byen di te yo byen. Filipin te nan pwoblèm tangen 2 gason ak yon fi ki te pran sal la kou nou, jodi a pèp la ap viv. Men pou pou yo nan pale koze peyi yo, ki te ki rezon se nou menm « Nèg » ki refivin fè dyalòg yo a chofe. Pa t gen gwo ze mete tèt nou ansanm pou nou fè mo ki te repete, men yo te voye ti toya peyi nou reprann valè li nan sen tout monte pou l te ateri nan pati moun ki nasyon sou planèt la ? Nou refize fè enpoze peyi a fonksyone yo. Yo defi- abnegasyon, paske se patizanri ki okinitivman pa t ka rive konprann rezon pe yon plas enpòtan nan kè nou ki fè ki lakòz peyi a, olye pou l fè avan, se nou kontinye ap fè demagoji ki reyèlbak l ap fè nan mouvman devlopman, man p ap mennen nou nan chimen paske gen yon bann tenmèrè, ensan- siksè ak pwogrè pou peyi nou kapab se-lòbèy ki fòseman pa konprann soti nan voksal li twouve li jounen gravite ak konsekans zak malonnèt jodi a. Se yon kesyon retire kò w pou yo nan peyi a. Ayiti pa yon peyi ki te m mete pa m, paske se mwen ki dwe gen nan sen li tout chire pit sa yo kapab fè pi bon bagay pou soulaje ki tounen pongongon pou tout pitit li. doulè malere. Poutan, mwen tounen Politik nan peyi Dayiti mete tout sansi pou souse san, jan m vle. Fòk moun do-za-do pou granmesi, paske bagay sa a sispann nan peyi a. se yon kesyon patizan ki gaye nan sen nou. Se sa ki lakòz tout moun fè poli- Bay bann ensanse yo montik e ke gen yon pòsyon k ap chache nen pyès yo pou yo bay peyi enterè pèsonèl yo e lòt la vle yon ale- a yon chans mye nan peyi a. Nan sans sa a gen Adlin : Mesye, mwen ta renmen yon lese frape ki tanmen e ki reyèl- nou di m sa k ap pase konsa nan peyi man p ap janm sispann toutottan a kote Nèg yo ale nan dyalòg pou Ayisyen pa vle fè dyalòog nan bon peyi a derape e yo siyen dokiman. Epi

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yon pòsyon ganstè ak panzouyis tonbe ap voye pye pou grennen jilbrèt. Bagay sa a rive twò lwen e l pa bon menm pou peyi a. Solon : Riche, men Adlin poze n yon kesyoin la a ki mande repons. Riche : Nou sipoze dyaloge pou n sa wè kote bagay yo ye. De plis, si w nan dyalòg, ou pa dwe espere jwenn tout sa w vle, paske se nan yon pataj demokratik ou ye ki mande anpil konpreyansyon, abnegasyon ak tanperans. Nou pa vle rekonèt ke pale anpil pou mennen diskisyon pa yon bon bagay nou dwe adopte. Nou gen yon pakèt ekzanp devan je nou. Solon : Ou pa manti, frè m. Nou refize fè linyon ki reyèlman fè lafòs. Se yon bagay ki nòmal pou gen antant antre nou, paske nou se yon sèl antite, sètadi yon sèl kò. Mwen di kò e m vle fè n konprann byen ekzanp mwen an. Nou tout gen yon vant ki

klas. Se yon bann avadra ki parèt tou cho e tou bouke pou yo pran pouvwa. Yo pwomennen fè yon pakèt jimnastik pou yo kaponnen moun. Danyèl, pèp la ddja konnen ki moun ou ye. Ou se yon panzouyis tou pare ki bezwen pouvwa e ke pouvwa pa reyèlman fèt pou ou. Anverite, sa k fè w cho a, se li k ap fè w frèt. Adlin : Mwen pa fouti konprann moun sa yo, ki toujou prè pou deklare tèt yo kòm demokrat. Poutan yo tout se demonkrat ki la pou bay panzou. Yon pakèt ti Kongo ki jwenn yon ti opòtinite pou pran sosyete a daso, yo konprann yo se yon zafè. Nou di yo pito yo frennen sèk yo, paske l p ap bon pou yo. Pa gen yon tèt ansanm paske se chak bourik k ap bwè nan patiraj li. Si te gen yon bagay ki t ap regle, nou ta espere yon bagay. Riche : Epi ! Epi anyen menm ! Solon : Pa gen anyen k ap regle. Yo

pou resevwa tout bagay pou n kapab kenbe. Si dan ki pou mache e kraze manje yo byen fonksyone e vant li menm di li p ap resevwa paske l vle fèmen wout kote pou manje a pase, moun sa a ki gen pwoblèm sa a ap soufri ak doulè e malnitrisyon ak swaf ap pote l ale. Alò nou wè si nou pa vle met tèt nou ansanm, se nou k ap pèdi peyi n nan tout sans pou etranje kapab vin jwi tout sa nou genyen sou tè a. Adlin : Mwen konprann nou, mesye, tout sa nou di la a. Men pou ki rezon nou pa vle mete tèt ansanm pou n regle koze nou ? Tout malonnèt ak tout tripotye sa yo nan peyi zansèt nou se yon bann mechan e blofè k ap ranje chita yo pou vin piye, dechèpiye peyi a tou tankou anpil lòt ki te pase avan e ki te kaponnen anpil nan nou. Jodi a yo wè tout bon vre ke se erè yo te fè nan pasyon pou yon endividi ki reyèlman pa yon nasyonalis ni yon konpatriyòt sensè e onèt ki vin pou regle bon bagay nan enterè peyi a. Riche : Olye pou yo rete ap fè zen ak ti pil-gwo pil, li t ap reyèlman bon pou yo ta travay sou tout aspè ki kapab benefisye peyi a. Sèlman yo rete nan koze politik krizokal ki definitivman p ap janm mennen yo okenn kote. Yo konprann se nan fè manti ak fo temwayaj, divage e pran plezi pou ridikilize tèt yo nan yon slogan san fondman : « rache manyòk, bay tè a blanch » yo kapab rive. Adlin : Mwen menm Adlin di non, paske opozisyon ayisyen an pa gen repodong pou koresponn ak pouvwa anplas la, paske yo se yon ban mèsenè ki gen yon sèl objektif ki se pran pouvwa pou yo fè gagòt e non pa pou travay pou yon alemye nan peyi a. Tout mwayen pou yo bon e se sa yo konprann ki kapab mennen yo nan yon solisyon pou pran pouvwa a. Yo bliye tout bon vre ke tout règ gen eksepsyon. Pou jete gouvènman sa a ki byen monte, byen chita, e byen kloure pou 5 kan l lan pa gen yon fòs anndan peyi a ki kapab ebranle l. Kòm bann vagabon sa yo konprann se menm pèp ki nan ane 50 yo ki nòmalman pa t gen matirite pou yo te konprann tout blofè yo. Jodi a, pèp la wè lwen e li konprann vagabon yo tankou Danyèl ak ti Michèl e latriye ki konprann se nan chanm enfekte yo pou yo kanpe ap di nenpòt bagay pou derespekte moun ki pa nan menm nivo ba ke yo tout ye. Solon : Nèg yo nan peyi a pa gen

bezwen pran pouvwa nan men prezidan Mateli, ki te gen kouraj ale nan eleksyon pou l te bat tout advèsè nan 2 deba. Alò, pou yon pakèt sendenden, nan lakou Ayiti e nan lakou dyaspora konprann yo kapab sousetime pèsonaj la. M’ap di nou ke nou twonpe e ke Mateli fè prèv yon lidè ki kapab jere e ki konprann sa yo rele jesyon. Di m ki sa w janm pwodwi e fè pou peyi kòm opozan initil ? Pandan nou tout ap ranse prezidan Mateli, ke anpil ensanse vle minimize pou rele Swit Miki, pa gen pwoblèm avèk sa, paske non sa a fè siksè li nan domèn mizik e li vin prezidan tout Ayisyen ki konprann ke Jozèf Michèl Mateli pa prezidan yo, twonpe anpil. Adlin : Nou gen yon bann blofè ki antoure nou, paske yo pèdi anpil fèy. Mwen ta renmen konnen tout bon ki moun prezidan ameriken Obama ak prezidan franse Olann te resevwa nan palè yo, se ti Michèl oubyen ti Danyèl grandizè ? Non, se pa ni youn ni lòt. Se te prezidan Jozèf Michèl Mateli yo te resevwa an pèsòn kòm yon gran diyitè. Yo tout te sezi paske tout demagoji yo te fè pou te anpeche rankont sila a pa t kenbe. Riche : Tèlman yo te wont, yo kouri fè yon pwopagann ki definitivman pa t kenbe tou pandan yo ale sou lèzonn pou fè konnen se yon mago lajan ke Mateli depanse pou peye moun nan kapital Wachintonn pou te fè demach pou li te sa wè prezidan Obama. Yon sòm de 9 milya dola. Alò Mateli ta gen tout kòb sa a li t ap kontinye fè travay l ap fè yo pou demontre ke li se yon nonm ki pwòp e ki renmen bon bagay. Twou manti a pa t fon e li fè yon sèl jou nan teledyòl. Solon : Se sibstans yo pa genyen e agiman yo pa janm solid, paske yo tout se mantè pwofesyonèl. Mwen te yon Lavalas fawouch. Lè m gade ke ti pè a, prezidan Aristid, t ap renmèt monnen nan fè demagoji, mwen repliye sou mwen menm, paske mòd gouvènman sa a pa t gen bwa dèyè bannann li. Mateli p ap pase tankou Aristid, tankou anpil voryen panse. L ap fè 5 an li a pou l retounen vin fè yon lòt 5 an tankou Préval ki pa t janm renmèt anyen. Si pèp la te rekondwi Préval kòm yon manm initil, se pa Mateli ki regle yon pakèt bagay pandan 3 zan li pase sou pouvwa a. Riche : Prezidan Mateli avèk ekip li a gen yon peyi pou yo jere nan tout

sans, paske pa gen yon etranje k ap vin fè san li pa wè enterè pèsonèl li. Nou pa fouti konprann ki sa Nèg sa yo ap regle kòm opozan ki anpeche peyi a fonksyone e ki reyèlman pa janm vin avèk altènatif pou pwouve pèp la sa yo pote pou li. Yo tout gen anndan valiz yo yon ti bèt tou nwa. Adlin : Krab malzòrèy. Se pa lòt bagay ankò, paske mesye yo pa konn sa ki rele pwodiksyon. Yo gen yon sèl vokabilè « destitisyon » ke yo pa menm ka pwononse. Yo panse se yon byen y ap fè pou peyi a. Se pito tèt yo y ap anfoudwaye pou yo pa janm anyen. Dayè, jèn yo ap travay pou ranplase bann gri sa yo ki toujou sou woulib. Lòt jou mwen oblije ri jiskaske m kriye nan yon salon kwafi kote yon ti restan lanmò tankou yo rele l la. M’sye gen kouraj pou l repete yon sotiz parèy : « Mateli pa kalifye pou djòb sa a, paske l pa gen eksperyans e l pa t janm pase nan yon administrasyon ». Se pa fòt yo. Se yon jalouzi ki pase nan san yo pou al chita nan karaktè yo pou yo tounen kwoupyon. A wi ! Mwen pa kite sa pase pou m te reponn li kòm yon ti banben. Mwen fè li konnen ke pa janm gen yon lekòl pou laprezidans nan peyi Dayiti e menm nan peyi etranje. Si l konnen youn pou l ban m non li avèk tout adrès li. Mwen kontinye pou m fè l konnen ke Mateli se yon jesyonè e li te gen antrepriz li jere e ke li gen vizyon tou. Kòm ou konnen Swit Miki, ou mèt kite kote negatif pou opozan yo ki te soti pou avili l ki pa t fè pwa nan balans la. Mateli jere yon djaz ki penmèt li viv nòmalman kòm anpil gwo bizismann. Nou pa p bliye òganizasyon Wòz li a. Nou sèlman la pou nou kritike san nou pa janm vin avèk agiman solid. Riche : Se metye yo menm, paske yo pa gen enfòmasyon e fòmasyon. E si yo ta genyen li, yo tout de movèz fwa tou. Mwen pa wè rezon pou yo kontinye wout sa a k ap mennen yo ziltik pou yo echwe nan pengwen ak pikan gwo nèg pou yo pèdi lavi yo pouttan. Tèlman yo pa gen agiman, yo di Mateli pa janm fè yon klas siperyè. Alò si sa yo di se reyèl, Mateli depase tout advèsè li yo nan eleksyon an. Milann ki soti Lasòbòn sipliye Mateli pou l pa kontinye avili l lè te gen deba a. Li te toujou reponn ke mwen dakò avèk m’sye Mateli. Nou toujou renmen pou diskredite moun ke nou pa konnen fondamantal li. Se pou chanje figi ak karaktè. Mantalite krab sa a ki atache nan nou menm, se pou n voye l jete. Adlin : Bravo, Riche ! Riche : Fòk nou reponn yo, paske yo fè lèt voye ban nou, se pou n fè repons voye ba yo tou. Yo chita ap betize. Mateli ap travay pou l ede pèp la. Nou pa dwe rete bouch fèmen lè y ap atake prezidan ki nòmalman pa fouti reponn bann loufa yo, panzouyis yo. Solon : Kanta pou sa, mwen dakò avèk ou 100 pou 100. Panzouyis yo nan tout sa k pa bon, vitès siperyè a pase, Sa k pa kontan, anbake Adlin : Se sa li ye menm ! Tèlman yo pa gen tèt ansanm, pa gen youn nan yo ki nòmalman vin avèk yon pwopozisyon pou yo ta adopte pou yo ta fè yon diferans. Lespri yo bòne nan fè zen pou bay panzou. Bon, yo pa wont pou yo wè depi 14 me 2011 y ap boule zen, fè fo temwayaj nan tout sans. Mateli pral gen 3 zan sou pouvwa a. Li menm lage 2 gidon paske pa gen moun la a ki kapab depase l e fè l okenn bagay mal, paske l byen souche. Yo pa fouti jwenn yon solisyon efikas pou yo retire tèt yo nan vye lòbèy sa a. Yo tout febli, paske yo pa vle plase tèt yo sou zepòl yo pou yo fè tout bon bagay. Nou chaje avèk

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Haïti-observateur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Somalia (Part 5)

Topic: Somali Community in Uganda

By Réginald Barthélemy

There are thousands and thousands of Somalis who fled the precarious political situation back home and established themselves in Uganda. While they still hope someday to go back to their homeland, they have made Uganda their land of adoption. In many respects Somali immigrants in Uganda are like immigrants in North America, Europe, and elsewhere. Like many immigrant communities around the world, Somalis in Uganda have had their own share of troubles. Not of their own making, of course! They became the target of angry residents almost four years ago when Al-Shabaab bomb blasted the capital city of Uganda during the 2010 World Cup series. The July 2010 bomb blasts in Kampala, Uganda, linked to AlShabaab On Sunday, July 11, 2010, AlShabaab bombed two crowded places in Kampala while peaceful citizens were watching the World Cup final. The bomb blasts occurred at Kyandondo rugby club and an Ethiopian restaurant in Kabalagala. Seventy-six people

died in the attacks, while several others were injured. Al-Shabaab, the Somali militant group with links to al-Qaeda, claimed responsibility for the attacks, stating that they were in retaliation for Uganda sending peacekeepers to Somalia to support the Somali government. Uganda’s Inspector General of Police, Kale Kayihura, then told journalists that the nationality of the attackers should not be overemphasized. He noted that “the attack is prompting to international terrorists. Al-Shabaab is linked with ADF. ADF is composed of Ugandans. Al-Shabaab and ADF are linked to Al Qaeda.” He further stated: “So let’s not draw so much on Somalis. This is not a question of nationality. This is a question of evil doers, who, by the way, also kill Somalis. You see what’s happening in Somalia, in Mogadishu.” On Tuesday, two days after the attacks, the Ugandan national flag flew at half mast in the public and government institutions as the country began a one-week national mourning declared by Ugandan President Yoweri Museveni. The bomb blasts occurred one week before Uganda was to host an African Union summit, which

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would bring together most African leaders and senior officials to raise security issues in the region.

The Somali community caught in the crossfire Members of the Somali community living in Kampala feared for their lives because there were reports that the Ugandan security authorities knew that Al-Sabaab was behind the bomb attacks. Many Somalis were afraid that they might be attacked in revenge for the lives lost in the blasts. Even the Somali Students Union called or contacted all its members by email, asking them to get in touch with their families and to return to their homes for safety. Four days after the July 11 attacks, Ugandan police assured the Somali community in Uganda of security following fear that they might face retaliations after AlShabaab claimed responsibility for the bomb attacks that killed 76 people. Andrew Sorowen, the chief of Kampala Metropolitan Police, said that those attempting to attack the Somali community would be arrested and prosecuted before courts of law. Here was his official statement: “I want to assure the community here to stay calm, the police is ready to protect

them. If anybody disturbs them, they should report to police or local councils.” This was after there were reports that some people had already started attacking the Somalis in revenge for the bomb attacks on football fans at two entertainment centers watching the World Cup games. Registration of Somali immigrants Soon after the twin bomb blasts in Kampala, leaders of the Somali community resumed the registration of their members. This was a move to deflate social tensions and security concerns triggered by the terrorist attacks. Mohamed Hassan, the information secretary of the Somali Community in Uganda, said that the registration process would help Somali leaders monitor the number of Somali citizens in Uganda. He stated that records in the Internal Affairs ministry did not give a true picture of Somali citizens in Uganda. Dawlad Mohamed Shirre, another Somali citizen living in Uganda, welcomed the registration of Somali immigrants, saying the registration would enable them screen out bad elements within the Somali community. Meanwhile, Hassan Isilow, a Somali of

pakingtonVICTIMES

Ugandan origin, confessed that he had suffered at the hands of security agents because of his nationality. Moses Ssakira, the then director of Ugandan criminal investigation department, instructed that the registration must take place in the areas of residence, and not at the work place. Closing Remarks The Somali immigrants got caught up in the crossfire in the aftermath of the two bomb blasts in Kampala. There were constant death threats against them. Thankfully, the Ugandan police did not remain on the sidelines. Even before Al-Shabaab claimed responsibility for the attacks, Ugandan security intelligence authorities had evidence that the Islamic militant group was the perpetrator. During a press conference, they publicly offered security to the Somali community and announced they would arrest and prosecute any Ugandan citizen who would attack Somali residents. What a powerful example of courage amidst a national tragedy! reggiescornergcs@gmail.com March 26, 2014

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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

L’alena schizomorphe Par Dan Albertini

Entre (). Grand Titre. Le Devoir de Montréal en lundi 24 : « Etudiants non québécois sur la liste électorale, le PQ s’inquiète pour rien, dit le DGE ». Si ce n’est la pensée schizomorphe, il y aurait candidature pour la sénilité. Malavois, Sherbrooke, novembre 1994.www.ledevoir.com/pol itique/quebec/403476/Etudi antsnonquebecoissurlalisteelectorale-le-pq-s-inquiete-pour-rien-dit-le-dge. Fermons les (). Le rêve Mulroney est a t te i n t de por phyrie Il ne fallait pas. Passé au soleil sans les protéines nécessaires, le rêve se désintègre chez le voisin, la transaction financière transfrontalière sous le couvert de l’ALENA est une déception, l’international s’impose. Cartes, livraisons, ne sont d’ALENA mais du doute. Les protéines sont le commerce, l’économie, les marchés. La compétition n’est amicale mais féroce. Observez les conflits commerciaux à l’OMC sur le Bois d’œuvre canadien, sur le Blé roux. Il n’y a pas de cadeaux mais des experts pour abattre. L’espace Schengen n’est pas le seul anémié par la faute de la Suisse, le rêve de globalisation ou de régionalisation accéléré se meurt par faute de croyant. Allez donc vendre vos compétences, le doute s’est installé pour mieux nourrir la méfiance au profit de conglomérats armés. L’affaire de la Crimée Le Canada devrait se poser une question vitale, avant de se montrer trop Baird. Le Québec a-t-il la liberté de se séparer, si la province est réellement Nation fondatrice ? Mieux, Baird est-il carrément anti Palestine, pro Israël, à n’importe quelle condition ? Alors la Russie,

qui défend des Russes, juste à côté de ses frontières ? Combien d’argent des contribuables sera dépensé juste pour un énervement quand on sait pertinemment que cela ne mènera à rien. Non pas parce que Poutine est inflexible, mais parce que la diplomatie canadienne est un enfant sans droit de la Couronne britannique, qui veut s’y soumettre en allégeance en imposant au Québec une partition qu’elle prétend antidémocratique en Crimée. Pourquoi Baird ne se concentrerait-il pas sur les disputes mesquines entre le Canada et le proche voisin de l’ALENA ? Pourquoi le Canada ostracise-t-il le Mexique, voisin éloigné de l’ALENA ?

L’économie AVON à bout de souffle Il faudrait remonter aux déclarations de Condoleezza Rice dans son ouvrage No Higher Honor, pour mieux comprendre. J’ai déjà fait le même exercice avec Colin Powell. Il s’inspire du cinéma américain, bien ! Nous aussi, pourquoi pas. Mais, ça dévoile en même temps la légèreté de la pensée qui n’appartient pas au héros mais à une fiction. Il y bâtit : rêves, High Honor. Clinton, lui, a été en Haïti avec Hilary, pour s’inspirer chez Beauvoir, puis devenir un phénomène pour tout le monde. Mais en réalité, un incertain qui bluff, change de position comme une aiguille de foins dans le vent du Texas des cows. Il nous enseigne sur la foi religieuse aujourd’hui ! Il enseigna à l’Amérique le voodoo economy que papa Bush critiquait, pour laisser en héritage l’AVON Economic. Exactement là, la faillite de Kerry face à Larov, comme dans un jeu d’échec russe. Obama n’impressionnera personne avec son incapacité à faire voter des lois chez lui pour régulariser des immigrants qui font fonc-

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tionner l’économie, tandis que l’État collecte leurs taxes à même les achats dans le détail, comme dans les autres industries. Illégalité légale par aveuglement, mais aussi par défaitisme. Le Canada modèle Harper n’est autre qu’un rêve de colonisés quand le Code noir a déjà fait faillite. Que dalles la protection des Ukrainiens qui se savaient déjà perdants dans le traitement infligé aux Russes de cette république, ce qui aurait poussé à la sécession. L’appel du candida t O bama pou r les sciences Nous ne voulions attaquer le principe existentiel d’une nation. Les critiques vont cependant à double sens. Le président américain critique et menace Moscou en mentant à son peuple. Intrigue personnel, partisane. Référons-nous à ce qui se passe en France actuellement avec Nicolas Sarkozy. Il dévoile enfin mondialement le vrai visage de la France à Paris et en Afrique. Dictature, Stasi. Lui qui accusait de «racailles » les jeunes de banlieue en politique conteste, lui qui ne tolérait de lèse majesté sans en appeler au judiciaire. Lui qui voudra revenir pour forger une autre République. D’abord, Hollande est son pur héritier. Qu’en est-il de ses vrais rapports avec Kadhafi quand Rama Yade critiquait la venue à Paris de cette racaille aujourd’hui décédé par la complicité de la France ? Il lance en même temps un véritable camouflet à l’Amérique, à son ami Obama. Cette Amérique schizomorphe qui a mis le monde entier sous écoute, faute de bonnes relations conjointes. Qui a mis son propre peuple sous écoute, quand elle a fait rentrer des terroristes sur son territoire, juste par opposition à la Russie en Tchétchénie. D’où le résultat du marathon de Boston. Cette même nation que le candidat présidentiel présentait comme étant déficiente en génie, en sciences. Ayant pris du retard, d’accord ! Mais, un retard idiot, embarrassant. Elle a dû prendre des mesures schizomorphes pour se croire protégée, mais en agressant les autres comme au Venezuela. Au Brésil, en faveur de ses compagnies pétrolières endémiques non performantes mais avares de subventions, de privilèges. Ça explique pourquoi Kerry s’est écrasé par devant Lavrov, fait prévisible. Mais la démission ou la

mise au rencart de Kerry serait un aveu d’échec personnel pour Obama, pour les démocrates, pour le Sénat. Souvenons-nous, le sénateur Murphy du Connecticut avouait lui-même son manque d’expérience pour les Affaires étrangères, lors d’une rencontre anémique avec des Haïtiens, à Bridgeport, cette année même. Son grand allié dominé par ses bases militaires, par excès de confiance peutêtre, l’Europe n’est pas à son meilleur non plus. Sarkozy-Hollande en France est éloquent. L’associé de Mulroney, l’oncle est malade. La lâcheté des Européens, qui ont attendu la sécession pour s’associer en réaction, à l’Ukraine. Mais nous savons tous que la raison du plus fort est toujours la meilleure. La Crimée n’est pas le Mali lâche, ni la Lybie marchande, ou encore moins la Centrafrique égarée sur son chemin. La France est tout simplement incapable dans ses ambitions, lâche face à ses devoirs en Europe. C’est ça l’échec des sociétés dites capitalistes, mais de préférence colons, avec l’esprit du rapace sous la forme du butin du guerrier. D’où Poutine en Crimée est économique. C’est peut-être aussi un important message de la Russie à Washington, quand de plus en plus le Front national occupe le terrain de la basse cour en France. Un FN au profil nazi. Quand Zukerberg s’insurge contre la politique d’intrusion de Washington, ce n’est pas sans rapport avec l’effet Snowden-Assange. C’est un message. L’illusion de liberté sur le Web ne tient plus, les pays ferment leurs frontières en appliquant les mêmes restrictions Guerre Froide. Revisitons Condoleezza Rice dans No Heigher Honor. N’est-ce là un aveu de limite atteint ? D’où son silence en politique, sa réserve. Mais, qu’enseigne-t-elle à Stanford si ce n’est la répétition de ses mentors. Schulz, Kissinger. Lui avait-on enseigné comment aller plus loin, dépasser ses maîtres, ne pas stagner ? Son ouvrage cité est éloquent, parle de lui-même. Ce pourquoi j’étais sceptique dans mes considérations critiques à la suite de sa logique, de son génie exprimé lors des réflexions au Think Tank. « You can’t govern this place ». « Part of sovereignty », « if you need our help ». En effet ce n’est pas le génie qui gère l’économie en Amérique, ce sont les peurs post 11 septembre, les émotions du fanatisme vendu à Jo the plumber. Condoleezza. Il faut

donc aller plus loin, ou revenir à l’original qui marchait. Je garde encore un profond respect pour cette femme. Mais je dois reconnaître ses limites qu’elle présente elle-même. Même si je demeure persuadé qu’elle est convoquée à un rendez-vous incontournable, elle doit dépasser ses maîtres, son école. Je lui accorde volontiers la décharge de 09/11, ce sont les Clinton qui portent le fardeau de ne pas avoir résolu ce problème après 8 ans de gestion et d’administration. Le drame est l’héritage de Bill. Je n’ai jamais été sympathique avec Rumsfeld ni avec Cheney, encore moins aujourd’hui. Il faut quand bien même reconnaître que le président Obama nous laisse un héritage semblable à celui de Clinton. Un monde insécurisé. Condoleezza Rice est peut-être la garantie américaine contre un potentiel échec à venir face à la Chine. Et, il sera lourd. La seule chance de l’Amérique c’est d’étonner encore plus face à la conversion citoyenne chinoise en consommateurs. Le réalisme doit être le seul vecteur de garde. L’Amérique du Nord doit être (UN) dans l’ALENA, en respectant l’intelligence mexicaine croissante au Nord. Les achats sur Web Je reprends. Non, Jo the plumber ne peut faire de politique pour les autres, il est limité. Il ne vend plus ses services si ce ne sont les privilèges qu’il accumule en profitant de contrats redistribués à des sous-traitants. Perte d’expertise pour erreur stratégique de gestionnaire. Constatons que le Patriot Act est convoqué alors qu’il impose le libéralisme ailleurs. Par les armes. L’alternative AVON Economic n’est pas une économie réelle non plus. Cela se comprend, ce pourquoi les temps sont durs pour le commerce sur le Web. Poutine a compris le mensonge et retourne à ses sources. Alors, quand en 45 il y a eu Yalta en Crimée, Sotchi en 14 devient vitale pour les économies en guerre tandis que la guerre stupide devient économique et le rêve canadien atteint de porphyrie chronique. Le Web au lieu d’être libre d’utilisation et de globalisation de l’économie, c’est l’espionnage de Washington à Ottawa qui se fait sans frontière et sans conscience. dan@danalbertini.com


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LE CARDINAL CHIBLY LANGLOIS BERNÉ PAR MARTELLY

Signataire de l’accord frauduleux, Steven Benoit réclame la publication des procès-verbaux Suite de la page 1 secret aurait été scellé à la grande satisfaction des deux parties. Bien entendu, aux fins de tromper la population. Aculé à la démission, Steven Benoit contre-attaque Ce serait pour noyer cette indiscrétion que le taux d’adrénaline du sénateur aurait monté de plusieurs crans. Des pressions venant, notamment, de ses collègues sénateurs, réclament non moins que sa démission. « J’ai été élu pour un mandat de six ans. Je ferai tout mon mandat. Je suis entré au Sénat par la grande porte, je sortirai par la grande porte, en 2017», at-il affirmé avec force pour apaiser ses détracteurs. Préalablement, le sénateur dénonça les innombrables irrégularités qui couvaient dans l’aire de l’Hôtel El Rancho, lieu du déroulement du dialogue inter haïtien. « Au moment de la signature, il n’existait qu’un seul exemplaire dans la salle. Je n’avais pas le temps de le lire effectivement avant de le signer. C’était aussi le cas pour tous les autres signataires. J’ai été piégé», dit Benoît. Dans les faits, le sénateur ainsi

que les autres signataires de l’accord ont bel et bien signé un document où des mains malhonnêtes y ont intégré l’article 12, soumis par l’exécutif lors du deuxième round. Cet article spécifie : « Au cas où l’amendement de la loi électorale ne serait pas voté par le Parlement, les parties constateront que le Conseil électoral est dans l’impossibilité matérielle pour appliquer les articles visés, donc ces derniers seront mis en veilleuse ». A-t-il eu connivence entre le sénateur Benoît et le président Martelly pour glisser cet article embarrassant dans les jambes des élus du peuple ? Pour le moment, cette anomalie envenime des relations que le Dialogue aurait dû faire tomber. Dans le camp de l’exécutif, c’est l’exaltation. On crie victoire de tous bords puisque l’article 12 vient renforcer ses velléités à se débarrasser des chambres à partir de la deuxième semaine de janvier 2015. En toute légalité. Dans les rangs des élus, si on n’a pas encore avalé la couleuvre, de Wesner Polycarpe (Nord) à Jean-Baptiste Bien-Aimé (NordEst), c’est la consternation. Ce dernier est allé jusqu’à admettre que le cardinal s’est laissé berner

par le numéro un haïtien. Mais, tous semblent s’en remettre aux avertissements du sénateur Steven Benoit : « L’Accord devait être en principe invalidé. J’espère que la Conférence épiscopale rendra public les procès-verbaux des rencontres afin de voir ma position». En avance sur les autres candidats, Lamothe mène campagne à Jérémie Entre temps, le premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, dont l’impatience d’arriver aux élections présidentielles se mesure par son insistance à se mettre à l’écoute de la population, était dans la Grande-Anse, les 22 et 23 mars dernier. C’était dans le cadre du slogan « gouvenman an lakay ou », une initiative électoraliste consistant à visiter tous les départements géographiques afin de mousser sa popularité. Après d’autres localités du pays, la ville des Trois Dumas vient récolter la manne des promesses, dont la construction d’infrastructures aéroportuaires, de ponts, de relance de l’agriculture et de tout ce qui est à l’oral à travers le pays, y compris assistance aux confec-

tionneurs de « konparèt », un gâteau peu raffiné mais très succulent préparé à Jérémie, et qu’apprécient la population et les visiteurs. Des bus de Ti Manman Cheri l’accompagnaient dans cette démarche coûteuse pour le pays, tout comme un nombre exagéré de ministres et de grands commis de l’État qui remplissaient les différents hôtels pour la circonstance. Mais, dans ces affaires arrangées d’avance, des surprises tombaient comme des pelures de bananes sur son passage. Pour le plus grand malheur du Premier ministre, c’est Ralph Théano, ministre chargé des Relations avec le Parlement (mais qui n’entretient aucune relation avec les parlementaires) qui était parti en éclaireur. Arrivé une semaine avant l’imposante délégation gouvernementale avec plusieurs millions de gourdes en main, Théano n’a pas réussi à neutraliser la foule des mécontents. Ceux-ci attendaient de pied ferme le locataire de la Maison d’Accueil qui, pour diminuer l’impact du mécontentement, n’a mis le pied à Jérémie que vers huit heures du soir. Toutes les politiques néfastes du gouvernement Martelly/ Lamothe ont été passées

en revue, et les journalistes qui faisaient partie de la délégation officielle ont été obligés de garder l’enceinte de l’espace ou se jouait cette comédie. Les mécontents, qui voulaient passer leur message, appelaient des postes de radio de la capitale pour jeter leur dévolues alors qu’un feu ravageait trois immeubles de la ville. Témoin de l’effondrement du dernier grenier de la capitale, dépourvu de camion-pompiers, le Premier ministre a promis de pourvoir la ville d’un système approprié. Cette apparition du chef du gouvernement dans l’arrière-pays n’est pas sans attirer la curiosité et surtout alimenter l’idée de présidentiable qu’il se forge à la barbe du président Martelly, alors que la course à la présidence n’a même pas débuté. L’ex-sénateur Anacasis, représentant du parti politique La Paix, au Dialogue, faisait remarquer que le clan Lamothe rivalisait avec les différentes tendances pro-Martelly à El Rancho. Tout laisserait croire que, d’ici quelques semaines, se préciseront les chances d’élections présidentielles anticipées. Dans un tel cas, Laurent Lamothe aura une longueur d’avance sur les autres candidats à la présidence.

REBONDISSEMENT DE LA CRISE ÉLECTORALE Réflexions de Mirlande Manigat sur l’Accord d’El Rancho Suite de la page 1 venants n’ont pas manqué d’exprimer leurs désaccords et à dénoncer un document initialement brandi comme étant la porte ouverte sur la tenue d’élections que le président haïtien s’était empressé de fixer la date à la fin de cette année. En effet les dénonciations de l’Accord d’El Rancho fusent de toutes parts. Mais c’est Mirlande Manigat, secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDnP) qui articule le mieux les motifs de rejet du document tout en invitant les parties qui l’ont accouché à se ressaisir, afin de reconnaître publiquement la bévue monumentale qu’elles ont commise et d’apporter les correctifs nécessaires dans le meilleur délai. nous pensons que le texte présenté par Mme Manigat sous le titre « Chronique d’un fiasco annoncé » va au fond des problèmes engendrés par le document paraphé par le président Martelly et le sénateur Steven Benoît. D’ores et déjà, ce dernier n’est pas allé par quatre chemins pour désavouer l’Accord qu’il a signé. Pour l’édification des uns et des autres, nous publions in extenso le texte de la secrétaire générale du RDnP. Chronique d’un fiasco annoncé Par Mirlande Manigat Secrétaire générale du RDnP J’ai volontairement laissé passer quelques jours avant de me prononcer sur le document connu comme étant L’Accord de El Rancho. Il fallait laisser décanter la vague de satisfactions ahurissantes et incompréhensibles et quelque peu forcées, des hyperboles flagorneuses (“Un texte majeur,”

“L’Accord du siècle“) comme les critiques pas toujours adéquates. Au chœur national s’est tout naturellement et inévitablement joint celui de certains membres de la communauté internationale qui n’ont pas caché leur soulagement de convenance et, joignant le geste à la parole, leurs bourses se sont déjà déliées pour rassembler les 45 Millions de dollars nécessaires et qu’ils ont d’ailleurs calculés d’eux-mêmes, laissant de côté la responsabilité des instances haïtiennes qui ne croient sans doute pas nécessaire d’intervenir sur un sujet qui les échappe. Peu importe, apparemment, pour ces amis d’Haïti que cet accord viole notre Constitution. Ils le savent. Ils savent aussi que, chez eux, ni leur gouvernement, ni leur Parlement, leurs partis et la hiérarchie de leurs Églises catholique et protestante, sans compter leur opinion publique n’auraient accepté de tels accrocs. Mais à leurs yeux, ce sont là des considérations collatérales qui n’affectent pas l’essentiel. Le moment d’accalmie inévitable crée les conditions permissives pour proposer à la nation le commentaire d’une femme politique responsable. Avant tout, il me parait opportun de préciser, par écrit, ce que j’ai maintes fois réitéré lors d’interventions orales : notre abstention à ce fameux dialogue. Le MOPOD a été contacté par la Conférence Épiscopale en vue d’une réunion d’information. Entre le 20 novembre et le 23 décembre, trois rencontres se sont déroulées avec une délégation présidée par Mgr Harris, la première au siège du PLH, les deux suivantes au siège de la Conférence Épiscopale. Dans les trois cas, j’ai fait partie de la délégation du MOPOD. Lors du premier contact, Mgr Harris avait rappelé que, dans une

Lettre pastorale publiée le 27 septembre, l’Église catholique avait proposé ses bons offices à la recherche d’une solution concertée en vue d’une sortie de crise. Deux jours après, l’Exécutif a répondu en précisant que toute discussion devrait porter sur la question du tiers du Sénat et sur les élections. Nous avons fait comprendre qu’un tel menu nous paraissait réducteur donc inacceptable pour nous, que d’autres sujets d’importance requéraient notre attention. Nous avions par ailleurs mis en garde l’Église contre une intervention dans un domaine dont elle ne semblait pas saisir la complexité. De toute manière, on ne saurait préciser, à l’avance et de manière unilatérale, les thèmes à aborder qui devraient faire l’objet d’une négociation préalable. Ce qui se dégage de ces contacts dont chacun avait duré près de trois heures, c’est que, comme nous l’avons souligné, l’Église s’engageait dans une voie délicate en s’appuyant sur son prestige, et qu’elle risquait d’en faire les frais d’autant que, jusqu’en janvier, elle n’avait pas consulté tous les partis concernés. Selon le témoignage de Mgr Harris, elle avait contacté certains simplement par téléphone, et tous ne manifestaient pas un grand enthousiasme pour une rencontre élargie qui engloberait l’Exécutif. Lors de la dernière réunion du 23 décembre, les émissaires nous ont communiqué les trois thèmes qui devraient figurer au menu des discussions : gouvernance, élections, Constitution. Nous avons fait remarquer que tout en étant importants, ils n’étaient pas suffisants. Lorsque Mgr Langlois a été élevé à la dignité cardinalice, le 12 janvier, je l’avais appelé au téléphone, dès le lendemain, pour lui exprimer ma respectueuse satisfaction, et celle de mon

parti avait fait l’objet d’un communiqué. Nous avons évoqué les conversations avec les émissaires de la Conférence Épiscopale et je dois avouer que rien dans ses propos laissaient anticiper l’accélération des démarches qui, pour nous, n’étaient qu’à leur début. Nous en étions là de nos contacts lorsque, le 20 janvier, j’ai reçu une lettre de Mgr Langlois, datée du 16, accompagnant un document de 10 pages intitulé Protocole de médiation dont il me demandait de produire des commentaires écrits, lesquels devaient parvenir à la Conférence Épiscopale avant midi. Je donne ces précisions de date, de jour et d’heure afin de bien mettre en évidence les étranges conditions qui ont entouré et justifié notre abstention. J’ai contacté le Coordonateur du MOPOD qui n’avait rien reçu de tel à ce moment là. J’ai donc adressé une réponse à Mgr Langlois dans laquelle j’ai souligné l’impossibilité de satisfaire sa requête dans le temps imparti. Je n’ai pas manqué de préciser, par ailleurs, qu’il me serait difficile d’accepter certaines dispositions du Protocole. Il m’a appelée au téléphone pour expliquer ces décalages et pour m’annoncer que la cérémonie d’acceptation et de signature du Protocole aurait lieu en deux temps, d’abord le mercredi 22, ensuite, de manière plus solennelle le vendredi 24. Je lui ai fait comprendre qu’il y avait peu de chance que je participe à de telles assises tant ce qui entourait l’initiative me paraissait relever d’un surprenant mache presse plutôt que d’une planification sérieuse et prudente. Ma formation chrétienne et mes connaissances de l’histoire de l’Église catholique à travers les siècles m’amenaient à comprendre que celle-ci disposait d’une expérience et d’une expertise particu-

lière qui l’avaient toujours conduite à s’immiscer dans les affaires temporelles et politiques, mais avec circonspection, et pas toujours avec bonheur. En clair, je m’interrogeais sur le bien fondé de telles rencontres à ce rythme là et à ce moment là. Des commentaires suscités autour de l’initiative suggéraient que le nouveau Cardinal souhaitait se rendre à Rome pour son sacre auréolé d’un succès politique dans son pays natal. Je ne partage pas une telle interprétation anticipatrice de ses dispositions, mais il ne fait pas de doute que la perception du prestige sacré et quelque peu magique entourant désormais la situation du chef de l’Église Catholique a pesé sur l’acceptation collective de sa médiation et sur l’issue du dialogue, et pas seulement du côté des participants catholiques. En effet, peu de jours après la flamboyante cérémonie de Rome, un échec aurait fait le plus mauvais effet, et dans l’ambiance entourant les conversations et les propos recueillis, il se dégageait semble-t-il une sorte de consensus pour ne pas les faire capoter et, tout bien considéré, dans l’esprit des participants, il valait mieux un mauvais accord qu’un échec patent. Pendant tout le déroulement des rencontres je me suis abstenue de toute intervention publique, malgré les sollicitations des medias. Maintenant que les jeux semblent faits il me parait opportun de formuler quelques commentaires sur le texte. La nature du document En fait, je devrais dire trois documents car trois versions circulent à date. La première à m’être transmise de l’étranger est datée du 14 mars 2014 et comporte 13 Articles. La seconde porte étrangement la date du

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ÉDITORIAL

Il faut débrouissailler les relations qui existent entre le Palais national et le « Gang Galil » !

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vec la découverte du «Gang Galil» dont le numéro un est Woodly Éthéard, alias Sonson La Familia, Gwo Sonson et SOS, le régime MartellyLamothe est confronté au plus grand scandale de son existence, depuis l’arrestation de l’homme d’affaires Clifford Brandt. La manière dont le dossier Brandt est géré par les autorités politiques, policières et judiciaires porte à croire que l’équipe de malfaiteurs dirigée par ce dernier est loin d’être démantelée, comme les gens du pouvoir s’acharnent à faire accroire. Suite donc au cafouillage délibérément causé dans la gestion de l’affaire Brandt par le gouvernement tèt kale, il faut tout mettre en œuvre pour faire le jour sur les relations qui existent entre la présidence et le « Gang Galil ». Tout d’abord, il est impératif de poser le problème de la complicité dont Gwo Sonson a bénéficiée, et qui lui a permis de se dérober seulement quelques heures avant que soient arrivés en sa résidence des policiers envoyés aux fins d’exécuter le mandat d’amener qui avait été décerné contre lui. Quand on sait que Charles Saint-Rémy, alias Kiko, beau-frère du président Martelly, est copropriétaire, avec Éthéard, du restaurant « La Souvenance », à Pétion-Ville, en sus d’avoir assuré son transport « sans encombre » en République dominicaine, il y a gros à parier qu’il y eu complicité officielle dans la fuite de l’homme qu’on fait passer pour un ami personnel du chef d’État haïtien. Mais il y a bien d’autres raisons qui incitent à évoquer les responsabilités du Palais national dans la dérobade d’Éthéard. En effet, Sonson La Familia, qui est « activement recherché par la Police », figure parmi les hommes de confiance du président Martelly et de la famille présidentielle. Réputé gros trafiquant de drogue, politiquement puissant et criminellement redoutable, il compte dans son casier judiciaire arrestations pour kidnapping et assassinats. Par exemple, lors de son arrestation, en 2005, il était porteur d’armes de guerre et de poing avec aussi en sa possession plus d’USD 150 mille $. Des sources policières font état de ses nouveaux démêlés avec les forces de l’ordre, quelques années plus tard. Il était emprisonné, en attendant sa comparution devant son juge naturel, après que le véhicule dans lequel il se trouvait eut été intercepté par une patrouille policière. L’inspection de sa voiture mit en évidence un homme blessé qui se trouvait dans la malle arrière. Interrogé, ce dernier indiqua aux policiers la maison où était gardé le cadavre d’un autre homme abattu par Éthéard et ses hommes. Les faits sont là pour établir la carrière criminelle de Sonson La Familia, l’homme que le président Martelly a intégré au sein de sa

sécurité rapprochée, en plus d’en faire son associé en affaires. C’est sans doute une des raisons qui expliquent le rôle de fournisseur de repas au Palais national aussi bien qu’au personnel de plusieurs cabinets ministériels du restaurant « La Souvenance ». Dans le rapport qu’il a préparé sur Éthéard et le « Gang Galil », le Réseau national de défense des droits haïtiens (RNDDH) souligne que, dans le cadre de l’enquête menée sur ce groupe de malfaiteurs, les agents de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) ont découvert des équipements de l’État appartenant au ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales ainsi qu’à la Radio nationale d’Haïti (TNH). Le rapport du RNDDH, qui cite des sources policières, révèle que le « Gang Galil » a pignon sur rue et fonctionne depuis plusieurs années, se composant d’au moins dix membres chargés de tâches spécifiques. Plus d’une dizaine de véhicules de types différents sont à la disposition de ces criminels, qui ont en leur possession des armes de guerre, des menottes, appareil de radiocommunication appartenant à la TNH ainsi que des plaques d’immatriculation de l’État. La Police a perquisitionné six maisons appartenant au gang à partir desquelles sont planifiées des actions criminelles, particulièrement l’emprisonnement forcée des victimes. Au fil des ans, ce gang a réalisé plus de dix-sept kidnappings et perpétré quelque quatre assassinats. Toujours selon le document diffusé par le RNDDH, dans l’espace de trois ans, les membres du «Gang Galil » ont encaissé une rançon totale d’USD 1 889 500 $ (un million huit cents quatre-vingt neuf mille cinq cents dollars) pour libérer leurs victimes. Il est déroutant de constater qu’au moment où le Palais national et la primature se félicitent des progrès réalisés par l’administration rose, dans la lutte contre le kidnapping et le grand banditisme, l’État haïtien se présente comme client numéro un du « Gang Galil » en même temps qu’il fournit équipements et logistiques au criminels. Car, indéniablement, lorsque le chef de l’État fréquente régulièrement ce restaurant où il reçoit ses amis et des personnalités de marque, y compris des diplomates, surtout en fin de semaine, il passe pour un client privilégié de cet établissement où sont régulièrement planifiés des enlèvements et des assassinats. Dans la même logique, on pourrait compter sur les doigts d’une seule main le nombre d’autres restaurants à Port-au-Prince fournissant des repas aux personnels du Palais national et cabinets ministériels. Les relations exceptionnelles qu’entretient le président Martelly avec Sonson La Familia ne font que favoriser les activités du « Gang Galil » qui en profite pour mener avec succès son entreprise criminelle.

Mais il y a une autre considération à faire. Le document du RNDDH parle de la participation de certains membres de ce réseau de criminels aux activités d’autres gangs. C’est, par exemple, le cas d’Edner Comé, alias Jackson Travelino, un ancien policier identifié comme le numéro 2 du gang dirigé par Clifford Brandt. Il avait participé, de concert avec Alain Cérélus et d’autres individus de son gang montés à bord d’un véhicule alors affecté au service du député Jean Robert Placide, d’immatriculation officielle, à l’enlèvement de deux cambistes qui se trouvaient à la rue Pavé. Allégés de la somme de 420 000 gourdes qu’ils avaient en leur possession, les deux changeurs ont été abattus et leurs cadavres retrouvés à Carradeux. À la lumière des faits recueillis récemment sur le gang de Sonson La Familia, il y a lieu de se demander si Edner Comé, qu’on dit être activement recherché par la Police pour ses activités au sein du gang de Clifford

Brandt, ne fait pas partie du réseau dirigé par l’ami du président Martelly. Dans le cadre de cette même logique, ne serait-il pas possible que les membres du gang de l’homme d’affaires soient recyclés dans celui d’Éthéard ? De toute évidence, les kidnappeurs continuent à terroriser les familles haïtiennes. En supportant l’entreprise de son ami Sonson La Familia, le président Martelly et son gouvernement se font partie prenante de cette entreprise criminelle. S’il tient à protéger sa crédibilité et à s’éloigner les responsabilités qui lui incombent dans l’affaire Gros Sonson, il ne lui reste qu’à apporter sa collaboration agissante aux éventuelles démarches visant le rapatriement de Woodly Éthéard au pays ainsi que les complices de ce dernier également en fuite. Qui sait ? Peut-être que le démantèlement effectif du « Gang Galil » permettra de débloquer le processus de mise en accusation de Clifford Brandt. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

Relations between the national Palace and the “Galil Gang” must be cleared up!

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ncovering the “Galil Gang” whose leader is Woodly Éthéard, aka Sonson La Familia, Big Sonson and SOS, the Martelly-Lamothe regime faces the biggest scandal of its existence, since the arrest of business man Clifford Brandt. The way the Brandt case has been managed by politicians, police and judicial authorities lead one to believe that the criminal team headed by the latter is far from being dismantled, as those in power are striving to make people believe. So, after the mess deliberately caused in the handling of the case by the bald-headed government, all measure must be taken to shed light on the relationship that exists between the presidency and the “Galil Gang.” Firstly, it is imperative to raise the issue of complicity Gwo Sonson enjoyed, and that allowed him to escape a few hours before the police arrived at his house to execute the warrant issued against him. When you know that Charles SaintRémy, aka Kiko, the brother-in-law of President Martelly, is the coowner, with Éthéard, of the restaurant “La Souvenance“ in PétionVille, in addition to having been responsible for bringing him “safely” to Dominican Republic, there are betting odds that there was official complicity in the escape of the man who is referred to as a personal friend of the head of the Haitian State. But there are many other reasons which conjure up the responsibilities and further implicate the National Palace in Éthéard’s evasion of the warrant being served and its mission being carried out. Indeed, Sonson La Familia, “actively sought by Police,“ is one of the trusted men of President Martelly and the first family. A renowned big drug dealer, politically powerful and criminally fearful, he has within his criminal record arrests for kidnapping and murder. For example, during his arrest in 2005, he was carrying military weapons and handguns; he also had in his possession more than US $50,000 in cash. Police sources have reported even more problems he had with law enforcement, a few years later. He was jailed pending a hearing, after the vehicle in which he was traveling was intercepted by a police patrol. The inspection of his car revealed a wounded man in the trunk. When questioned, the latter indicated to police the house where was kept the corpse of another man killed by Éthéard and his men. The facts are there establishing the criminal career of Sonson La Familia, the man that President Martelly has incorporated in his bodyguards, in addition to being his business partner. This is probably one of the reasons that explain Éthéard’s restaurant providing meals to the National Palace as well

as to the staff of several Government ministries. In the report prepared on Gwo Sonson and the “Galil Gang,” the National Defense Network for Haitian Rights (French acronym RNDDH) points out that in the context of the investigation of this criminal group, officials of the Central Directorate of the Judicial Police (French acronym DCPJ) found equipment belonging to the State Ministry of the Interior and Local Authorities as well as of the National Radio of Haiti (French acronym TNH.) The RNDDH report, citing police sources, reveals that the “Galil Gang” is a well-established enterprise, which has been in business for several years; it has at least ten members responsible for specific tasks. The gang owns more than a dozen vehicles of various types; its members have in their personal possession military weapons, handcuffs and radio communication apparatus belonging to the TNH as well as state registration plates. Police raided six houses belonging to the gang, from which criminal acts are routinely carried out, particularly forced imprisonment of victims. Over the years, the gang has taken more than seventeen people in kidnappings and killings, and perpetrated some four other murders. Also, according to the document released by RNDDH, in the space of three years, members of the “Galil Gang” cashed USD $ 1,889,500 in total (one million eight hundred eighty-nine thousand five hundred dollars) ransom to release their victims. It’s appalling to see that at a time when the National Palace and the Prime Minister’s office are pleased about the progress made by the Rose administration in the fight against kidnapping and organized crime, the Haitian state turns out to be a prize customer of the “Galil Gang”, supplying equipment and logistics to these criminals. Because, undeniably, when the Head of State regularly frequents this restaurant where he receives his friends and VIPs, including diplomats, especially on weekends, he becomes a special guest of this establishment where kidnappings and assassinations are regularly planned. In the same logic, one could count on one hand the number of other restaurants in Port-au-Prince that are providing meals to staff of the National Palace and Cabinet Ministries. The exceptional relationship President Martelly has with Sonson La Familia only helps promote the activities of the “Galil Gang,“ which successfully benefits its criminal enterprise. But there is another consideration to be understood. The RNDDH document points out the participation of some members of this criminal network to other gang activities. That’s, for example, the case of Edner Comé, aka Travelino Jack-

son, a former policeman identified as the number two of the gang led by Clifford Brandt. He participated in the kidnapping of two currency traders, who were standing on Rue Pavé, together with Alain Cérélus and others of his gang, while using the official vehicle of Congressman Jean Robert Placide. After having been relieved of the sum of 420,000 gourdes they had in their possession, both money-changers were gunned-down, and their corpses were found in Carradeux. In light of recently collected facts on Sonson La Familia’s gang, it’s necessary to ask whether Edner Comé, said to be actively sought by the police for his activities within the gang led by Clifford Brandt, hasn’t become part of the criminal network run by President Martelly’s friend. As part of

the same logic, would it not be possible that the gang members of businessman Brandt are incorporated into that led by Éthéard? Obviously, the kidnappers continue to terrorize Haitian families. In supporting the business of his friend Sonson La Familia, President Martelly and his administration became integral part of this criminal enterprise. If he wants to protect his credibility and avoid being responsible in the Gwo Sonson case, he only needs to fully cooperate in any steps being taken in repatriating Woodly Éthéard to the country as well as his accomplices also on the run. Who knows? Maybe the actual dismantling of the “Galil Gang“ will unlock the indictment process of Clifford Brandt. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS Cameroun : Une avocate reçoit un prix pour la défense des droits des homosexuels Alice Nkom, une avocate camerounaise de 69 ans, a été reconnue pour son travail de promotion des droits des homosexuels en Afrique avec un prix d’Amnesty International. Alice Nkom a passé dix ans à défendre des personnes accusées de pratiques homosexuelles au Cameroun. Elle a décrit le prix qu’elle a reçu de la branche allemande d’Amnesty International à Berlin le mardi 17 comme le « Prix de l’espoir ». Elle a promis de poursuivre son travail en dépit des menaces de mort proférées contre elle. Des officiels du gouvernement camerounais l’ont même avertie qu’elle pourrait être emprisonnée pour son soutien aux droits des homosexuels au Cameroun. L’homosexualité est illégale au Cameroun. Les contrevenants encourent une peine de cinq ans de prison. La campagne pour les droits des homosexuels en Afrique a été frappée d’un coup dur, ces dernières semaines, par une nouvelle loi en Ouganda, qui prevoit l’emprisonnement à vie pour des actes d’ « homosexualité aggravée ». La loi pénalise aussi ceux-là qui font la « promotion de l’homosexualité » dans le pays. L’Afrique demeure le continent le plus hostile qui promulgue des lois les plus sévères contre l’homosexualité. Par exemple, des actes homosexuels sont punis de la peine de mort en Mauritanie, au Soudan du Sud, en Somalie et dans certaines régions du Nigéria. Afrique du Sud : La mise à niveau de la maison du président Jacob Zuma jugée illégale Le responsable en chef de la brigade anti-corruption de l’Afrique du Sud a déclaré que le président Jacob Zuma a « indûment utilisé » les ressources de l’Éat pour rénover sa résidence rurale. Les modifications apportées à la maison privée de M. Zuma, y compris la piscine et la ferme, ont coûté aux contribuables sud-africains environ 23 millions de dollars améri-

cains. Dans un rapport de plus de 400 pages, le protecteur du citoyen, Thuli Madonsela, a accusé M. Zuma de « conduite contraire à l’éthique ». Mme Madonsela a dit que M. Zuma, qui brigue la course pour sa réélection en mai, devrait rembourser à l’État les coûts pour certaines des rénovations jugées inutiles. La rénovation de la résidence à Nkandla, la province natale de M. Zuma, est devenue la principale controverse politique en Afrique du Sud. Pourtant, une investigation conduite par le gouvernement, en décembre 2013, avait blanchi le président Zuma de toute action illégale, estimant que la rénovation était nécessaire pour des raisons de sécurité. Mme Madonsela a conclu que M. Zuma avait 14 jours pour répondre à son rapport devant le Parlement. Faits Divers Saviez-vous que les transferts d’argent se font à sens unique en Ethiopie ? L’Ethiopie est peut-être l’unique pays de l’Afrique de l’est à recevoir des transferts d’argent de l’extérieur, mais qui n’effectue pas d’envoie de fonds vers l’extérieur. Par exemple, si vous avez un parent ou un ami qui vit en Éthiopie et que vous avez des difficultés financières, cette personne sera dans l’impossibilité de vous envoyer de l’argent. À moins que la présente loi soit abrogée par le Parlement, l’Ethiopie demeurera un pays receveur de transferts et expéditeur de fonds. Pour m’en convaincre, j’ai été une fois me renseigner à la banque. Le banquier m’a sans ambages déclaré que c’est la loi : « Ici, en Éthiopie, nous recevons de l’extérieur, mais nous n’envoyons pas à l’extérieur. Toutes les devises étrangères appartiennent à l’Etat ». Réginald Barthélemy 26 mars 2014

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NÉCROLOGIE

Mme Chantale Desrosiers est décédée à Pembroke Pines, Floride C’est avec regret que nous annonçons le décès DE Mme Chantale Desrosiers, sœur de notre collaboratrice Rosie Bourget, survenu le 17 mars 2014, à l’âge de 41 ans, à l’hôpital Mémorial Pembroke, à Pembroke Pines, Floride. Les circonstances exactes de ce décès ne sont pas encore connues. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, particulièrement à son conjoint, Georges Alectine ; à ses enfants : Roudy et Chana Alectine; à ses mère et père, Émilienne Alexandre et Gérard Desrosiers ; ainsi qu’à ses sœurs et frères : Rosie Bourget, Mona Desrosiers-Nelson, Mireille Desrosiers, Carline Desrosiers, Nadine Alexandre-Victor, Wilkens et Jean Loudy Desrosiers. Aussi bien qu’à ses nièces : Sabine Jean-François, Sarah Bourget Bathol, Audrey Nelson, Navratinova Derosiers, Achèle

Desrosiers; ainsi qu’à ses nièce et neveux, Adasa Joseph, Lenz et Darry Victor, Marc Enode et Shakespeare Nelson ; aussi à ses belle-sœur

et beaux-frères : Aviole Fleurant, Duvilard Bathol et Julien Victor; à sa tante, Anise Nesmon; à ses oncles : Sénèque Nesmon et Dieusoir Alexandrel; à ses cousines et cousins : Sophilienne,

Alourde, Yvanne, Sophonie, Géraldine, Tamara, Vanessa, Chislème, Astride, Roselaure, Béatrice, Natinova, Michelène, Onèbre, Suanès, Franchette et : Wilfrid Mathéus, Jimmy, et Berry Nesmon. Elle laisse également dans le deuil plusieurs amis et collègues dont : China Bossard, Maryse Jeanty, Jean Philius, Marie Joseph, Volcy, Bertha, Mama, Katheline, joanne. La famille recevra parents et amis au salon funéraire Joseph A Scarano Funeral Homes, Pines Memorial Chapel, 9000 Pines Blvd., Pembroke Pines, Fl 33024, le vendredi le 28 mars 2014, de 5 h. de l’après-midi à 9 h. du soir. Les funérailles de Mme Chantale Desrosiers auront lieu le samedi 29 mars 2014, à 10 h du matin, à l’église St. Bartholomew, 8005 Miramar Parkway, Miramar, Fl 33025. Dans un geste collectif de solidarité, le personnel d’Haïti-Observateur se joint à la Rédaction pour renouveler nos plus sincères condoléances à Rosie Bourget ainsi qu’à sa famille.


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Réflexions de Mirlande Manigat sur l’Accord d’El Rancho Suite de la page 9 u 15 février et en enserre 14. Enfin la presse locale a publié une troisième datée du 14 mars et elle aussi comporte 14 Articles, 2 réserves opposées par l’Exécutif, une par le parti Respè et 3 par le Sénat : Le sénateur Desras, à travers une communication téléphonique accordée à Radio Caraïbes le samedi 22 a prononcé 10 réserves. Ce troisième document indique les places destinées à la signature du Président, du Cardinal Langlois, du Président du Sénat et du Président de la Chambre des députés. Je ne saurais me prononcer sur leur authenticité respective ou successive, car les trois ne comportent aucune signature physique, mais pour les deux premiers textes, 9 pages vierges sont prévues pour des paraphes éventuels d’une cinquantaine de participants. Sous réserve de la publication d’un document authentifié par des signatures et un nihil obstat (locution latine propre à l’Église catholique destinée à endosser ses publications et qui signifie rien ne s’oppose), on se contentera de considérer, par delà la forme incorrecte et quelque peu troublante, le contenu des textes et leur différence. Une atteinte à l’État de droit Le document, sous quelque forme que ce soit n’a aucune valeur normative, ne s’impose pas, et il engage, moralement et non juridiquement, ceux qui l’ont signé. Il sera facile de répéter cette dangereuse incongruité trop couramment utilisée et qui bouleverse les exigences de l’état de droit, à savoir, comme il est stipulé dans les textes, il s’agit d’un accord politique (et non juridique), comme si la première qualification dispensait de respecter les règles de droit. Dans ce cas, malheureusement, on a une fois de plus invoqué, pratiquement, la raison d’état, laxiste et délétère, qui est à l’opposé de l’état de droit, précis et coercitif. D’après les dispositions de la Constitution, du Droit parlementaire et des pratiques en usage que n’ont pas manqué de rappeler des parlementaires qui se sont prononcés, il eut fallu aussi l’approbation préalable des deux Assemblées de la Chambre des Députés et du Sénat. L’intervention annoncée de l’autorité d’un notaire (encore eut-il fallu le faire signer en sa présence), et sa publication éventuelle dans Le Moniteur, conféreront un label d’authenticité aux signatures, mais pas de validité juridique à l’ensemble. Il est impropre de faire référence de manière générique à la Constitution et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. La pratique normale exige des références précises sous forme de Visas. Les seules contenues dans le texte concernent l’Article 16 de la Constitution, d’ailleurs mal approprié, l’Article 122 sur le droit d’objection (mais il ne s’agit pas d’une Loi), et l’Article 125 sur la promulgation des Lois et Actes du Corps Législatif, sans souligner l’abstention systématique du Président à accomplir ce dernier devoir en des temps maintenant totalement caducs. On aurait souhaité voir figurer l’Article 150 qui stipule que ce dernier n’a d’autres pouvoirs que ceux prescrits par la Constitution, ce qui signifie, en termes d’orthodoxie de procédure, qu’il ne saurait conclure un Accord avec le Parlement appelé à contrôler l’action gouvernementale, ni même avec l’Église catholique avec laquelle l’État haïtien peut en négocier un, mais par l’intermédiaire du Vatican. Il y a donc une confusion de titre qui souligne la caducité formelle du document. En ce qui concerne la Constitution, il est incongru de la mettre en exergue sous forme de Visa et de se réfugier sous son chapeau protecteur, alors que l’on s’apprête à violer ses principes et à mettre de côté la rigueur qui commande son utilisation. Un chronogramme variable Les signataires ont enfermé la mise en œuvre des obligations dans un carcan de 10 jours (l’Article 1 sur le gouvernement d’ouverture, l’Article 2 sur la séparation des pouvoirs, l’Article 7 sur le CT-CEP, l’Article 8 sur la révision). Dans la dernière version de l’Accord, l’expression jours ouvrables, équivalant aux jours francs qui est le terme idoine, est utilisée, mais l’Article 7 indique dix jours. Même s’il ne s’agit pas d’un texte de loi, le principe cardinal selon lequel la lettre

prime l’esprit intervient pour souligner la légèreté au niveau de la rédaction qui réclame une certaine uniformité. Autre élément concernant la durée, on soulève dans le public que le point de départ devrait être la date de la dernière signature, celle du Président de la Chambre des Députés le mercredi 19. Malgré la dénégation orale de Mgr Harris, cette perspective jette un voile supplémentaire d’ombre dubitative sur la procédure utilisée qui ne semble pas obéir à une rigueur préalable mais à une improvisation au coup par coup. Les exigences de la gouvernance Les conclusions établies par les trois têtes de chapitre contenues dans le Protocole de médiation suscitent un ahurissement. Nous sommes loin de l’état de droit. Fallait-il un accord politique pour que l’on respecte la séparation des pouvoirs ? Fallait-il une injonction à l’Exécutif pour qu’il promulgue les lois votées et les Résolutions du Sénat ? Est-ce par pudeur ou par souci de ménager le représentant de l’Exécutif que l’on omet, parmi ces Résolutions, celle qui concerne la mise en accusation du Président devant la Haute Cour de Justice ? En même temps, on demande au Parlement de voter les projets déposés par l’Exécutif. Ce dernier avait-il anticipé le point d de l’Article 2 en publiant, en deux temps, les noms des membres de la CSCCA, ce qui l’avait fait passer pour un partenaire conciliant, presqu’agissant par bon cœur, qui accepte de faire des concessions alors qu’il aurait du accomplir ce qui était son devoir depuis 5 mois. En clair, les participants ont donné une prime à la non gouvernance. Comble de renversement des obligations : selon l’Accord, il revient aux partis politiques, selon l’Article 3, de demander au CSPJ de s’enquérir de l’état d’avancement du dossier des frères Florestal, lesquels ont leurs avocats soutenus par des partis politiques; l’affaire est devant le cabinet d’Instruction et, malgré les failles de l’accusation, les Florestal sont retournés en prison le 20 mars dernier, après la signature de l’Accord, comme une gifle soulignant son inanité. En même temps, toujours selon l’Article 3, le destin de ce même CSPJ est conditionné par un examen du cadre institutionnel de son fonctionnement par une Commission tripartite surgie ex nihilo du dialogue et investie de la capacité de décider du sort d’une institution de l’État établie par une Loi. L’Article 6 consacré à l’indépendance et à la souveraineté égrène un certain nombre de tâches à accomplir par les parties signataires, mais la dernière version a fait sauter le point relatif aux trois juges contestés de la Cour de Cassation, car il aurait fallu préciser la responsabilité du Président qui les avait investis, malgré les avertissements du Sénat qui en avait élu d’autres; cette anomalie rejaillit sur le CSPJ dont le Président est le Président de la Cour de Cassation qui n’est pas à sa place ni dans celle-ci ni à la tête du CSPJ. L’Article 6 pt. a nous annonce le retrait planifié et ordonné de la MINUSTAH dans les cinq autres départements du pays. Se serait-elle déjà retirée dans cinq départements et lesquels et depuis quand ? Cadre institutionnel La grammaire, qu’elle soit commune, politique ou juridique a ses exigences et leur sens. Ainsi, les trois pouvoirs de l’Etat peuvent (il ne s’agit donc que d’une incitation, voire une invitation à laquelle il leur est loisible de ne pas répondre) procéder au retrait d’un maximum un de leurs membres et pourvoir à son remplacement au CTCEP (Article 7). On ne savait pas qu’un maximum pouvait concerner le chiffre un. Il eut été grammaticalement plus correct d’affirmer qu’ils peuvent, s’ils le veulent, déplacer seulement un membre. Loi électorale Était-il nécessaire de rappeler aux participants et aux rédacteurs de l’Accord les exigences élémentaires de la hiérarchie des normes et du parallélisme des formes, à savoir que seule une loi ou la Constitution peut modifier une loi votée par le Parlement et promulguée par l’Exécutif. L’Article 12 placé sous le chapeau

des Dispositions Spéciales et qui apparait dans deux versions de l’Accord (la deuxième et la troisième) confie au CTCEP le pouvoir d’amender un texte de loi, alors que ses membres ont juré de respecter la Constitution. Mais il est intéressant de souligner que dans la troisième version, une insistance attire l’attention. On pourrait dire afin que nul n’en ignore. En effet, on évoque à l’Article 12 concernant des amendements à apporter à la Loi électorale, ceux jugés irritants à supprimer ou à reformuler par les interlocuteurs mais que le Parlement n’aurait pas modifiés dans les dix jours. On parle, en particulier, mais pas dans l’Accord luimême, des Articles 18, 18-1, 57-1, 66, 70-3, 90, 91,138, 139-1, 139-2, 139-3, 141-2, 169-2, 171, 171-1, 240. Lorsque l’on songe à la lenteur avec laquelle les parlementaires fonctionnent, on peut conclure à l’inanité du délai de dix jours. Alors, on a astucieusement trouvé la parade : En conséquence, les parties conviennent que ces dits articles entrent automatiquement en veilleuse et l’organisme électoral est autorisé à y passer outre. En d’autres termes, un organisme déjà contesté et dont on

réclame la réforme, se voit investi par une entité politique, sans base légale, du droit d’amender un texte de loi. On se demande, perplexe, comment des parlementaires présents ont pu signer un tel hara-kiri. Le fait de faire des réserves ne suffit pas : ils ont endossé ce hold-up effectué au détriment du pouvoir parlementaire. Il est réconfortant que cet Article dont le contenu est largement diffusé ait fait l’objet des plus vives critiques, en particulier de la part des parlementaires. L’Exécutif a commencé à donner l’illusion de l’application de l’Accord. Un résultat de cette duperie est que les signataires lui ont fourni l’occasion de démontrer que, lui, il en respecte les termes, et de faire passer pour des concessions l’exécution d’engagements imposés par la Constitution. Conclusion Le destin de cet Accord n’est pas encore évident mais on peut avancer quelques hypothèses. La première est qu’une fois assoupis les échos du tam tam soulevé par sa publication et les emballements suscités, il sombrera, comme d’autres accords du même type avant lui, dans les

tièdes replis de l’oubli collectif. Qui se souvient de l’Accord du 6 Avril 2004 créant un Conseil des sages rapidement phagocyté par le pouvoir en place ? Une possibilité moins négative allongera sa survie car les plus zélés partisans commenceront à appliquer les dispositions les moins contraignantes ou les moins gênantes, comme par exemple, la mise en place de ce gouvernement d’ouverture, et déjà les traditionnelles combinaisons, supputations, marchandages et autres ambitions se manifestent sourdement en ce qui concerne les places disponibles ou convoitées. En fait, la meilleure éventualité qui peut servir la nation est une tranquille hibernation de ce document qui ne passera pas à l’histoire comme une pièce essentielle mais comme une malheureuse péripétie, une de plus, de notre histoire passablement mouvementée. Il ne mérite ni d’arborer des lauriers, ni non plus, reconnaissons-le avec générosité, de sombrer dans une honteuse indignité. C’était une erreur et il revient à ceux qui l’ont concoctée, à commencer par l’Église catholique, de le reconnaître et de tirer les conclusions requises.

TECHNIQUES DE CONVERSATION

Inspirer ce qu’il y a de meilleur chez les gens Volume 2, Edition 20 Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2] La mise au point de cet article : En conversant avec les gens, nous avons l’occasion de faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux. Pour celae, nous devons agir envers eux comme si nous attendons le meilleur. L’effet Pygmalion Quand nous agissons envers les gens comme si nous attendons de leur part un comportement exceptionnel, nous appliquons le principe connu sous le nom de l’effet Pygmalion. Confirmé largement par des recherches en sciences sociales, ce principe dénote tandis que nous communiquons nos attentes des gens au moyen de divers indices, ils ont tendance à répondre à nos indices en ajustant leur comportement pour les faire correspondre. Selon l’ancienne mythologie grecque, il y a une histoire dans laquelle Pygmalion, alors le roi de Chypre, a sculpté la statue de la femme parfaite. Ensuite, grâce à sa croyance et son désir (avec l‘aide de la déesse de Vénus), la statue est devenue réelle. Cette histoire a été rendue populaire par le dramaturge britannique George Bernard Shaw et plus tard dans la comédie musicale américaine, Ma Blonde, dans laquelle le professeur Higgins a transformé une fille sans-abri et marchande de fleurs ambulante non éduquée en une dame parfaite qui parlait et agissait comme quelqu’une de la haute société. Exemple du principe a p p l i q u é Un magnifique exemple de ce principe appliqué apparaît dans la recherche de Rosenthal et Jacobson (1971) qui ont qualifié, comme par hasard, deux groupes d’élèves de l’école primaire comme d’« intelligents » et «non-intelligents ». Alors ils ont partagé cette information avec leurs enseignants respectifs. En conséquence, les enseignants ont agi différemment envers les «intelligents» comme, par exemple, passer plus de temps avec eux, les encourager davantage et être plus positifs envers eux avec une attitude «vous pouvez le faire ». Les enseignants ont attendu de ces étudiants une croissance intellectuelle exceptionnelle.

Et ils l’ont obtenu. Lorsque Rosenthal et Jacobson sont retournés quelques mois plus tard et ont réexaminé les élèves, ils ont constaté que les enfants qualifiés d’intelligents ont amélioré leur quotient d’intelligence significativement, alors que le quotient d’intelligence des non-intelligents n’a pas changé. Des résultats similaires ont été démontrés dans la relation superviseur-employé. Dans les environnements civils et militaires, lorsque des superviseurs se comportent envers leurs subordonnés d’une manière qui suggère des attentes de productivité élevées, les attentes de productivité élevées sont comblées. Un principe similaire de Dale Carnegie Longtemps avant cette recherche, l’expert en relations humaines Dale Carnegie a écrit, « Soyez véritablement intéressé dans le bien-être des autres ». Quand nous sommes vraiment intéressés dans les autres, vraiment curieux à leur sujet, ils se sentent respectés et flattés. Notre intérêt en eux sous-entend qu’ils ont beaucoup à offrir. Lorsque nous manifestons notre intérêt, ils deviennent plus intéressants, plus créatifs, et plus capables. La plupart des indices que nous communiquons aux autres sont exprimés durant nos conversations, mais ils ne s’expriment pas verbalement. Par exemple, nos expressions d’intérêt faciales et le niveau de notre enthousiasme qui se manifestent par des gestes corporels et la voix. D’autres indices encore se manifestent en verbalisant, comme par exemple, poser des questions pour stimuler la créativité des gens et offrir des éloges et des encouragements. Vision bifocale Beaucoup de gens réussis ont rapporté que sur le parcours de leur vie, certaines personnes ont remarqué en eux un certain potentiel, même lorsqu’il n’était pas évident pour les autres. C’est-à-dire, un enseignant ou un entraîneur ou un guide ont le sens de leur potentiel, même si ce potentiel n’était pas encore évident. Par exemple, de jeunes étudiants d’un milieu et d‘éducation pauvre peuvent être vus par un enseignant comme ayant un certain talent quand d’autres

parmi ses collègues les ont négligés. Avec du support et de l’encouragement, alors ces étudiants commencent à exceller. (Le cas fameux de la sourde et de l’aveugle Helen Keller travaillant avec sa tutrice Annie Sullivan — «Le Travailleur miraculeux » – est un exemple similaire). La vision bifocale est le terme qui dénote notre capacité à voir à la fois le comportement réel et le potentiel intrinsèque des gens. Quand nous agissons envers les gens comme s’ils sont plus que ce qu’ils semblent être en apparence, le potentiel en eux tend à se manifester. Des comportements conversationnels découlent de nos attitudes La façon la plus simple pour faire ressortir ce qu’il y a de meilleur chez les gens est de maintenir une attitude d’attentes positives. Au lieu de chercher ce qui manque, ou ce qui ne marche pas chez les gens, nous pouvons réajuster nos attentes à la recherche de ce qui est positif. La phrase appliquée en gestion, «Saisir les employés quand ils font quelque chose de bien », saisit le sens de cet état d’esprit. Essayez le principe Si vous faites un choix conscient d’espérer ce qu’il y a de meilleur des autres, vous l’obtiendrez, des amis, des membres de la famille, des collègues de travail et des employés de restaurants. Votre comportement envers eux, exprimé sincèrement, commencera à créer la prophétie auto-réalisatrice que les gens sont souvent plus que ce qu’ils semblent être. [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Mercredi 26 mars 2014 [1]


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Kreyòl Soti nan paj 6

yon makòn enkonsyan ki refize pran responsabilite yo, men yo plis apiye nan bay kou jan l vini pou yo foure tèt yo san okenn preparasyon. Mwen kwè yo pèdi nètale. Si nou ta gen malè mande ekip la ki moun yo gen prepare pou pran pouvwa a, y ap vin ak yon repons san sans pou blofe moun. Nou konnen bann denmèplè yo. N ap denonse yo grenn pa grenn pou yo sa ban nou lapè. Sa k pi mal la, se toujou menm yo menm nan ki tounen yon majò jon pou twouble lapè piblik. Solon : Men Adlin, ou bliye ke

Haïti-observateur

moun sa n ap pale de yo a pa gen okipasyon. Se yon pakèt grenn 5 ki tounen karang pou grate kò sal Ti Danyèl tou sanble yon atwofye, yon petevi oubyen yon retade mantal ki konprann li se yon afè. Pèp la di yo byen klè ke l konprann tatik yo a byen e l p ap pran nan kaponay ankò. Yo kache verite a pou yo rete sèlman nan bay manti. Epi tou, yo nòmalman pa janm rive reponn kesyon an jiskaske yo jete yo malgre w sentre yo. Pa gen ni 2, ni 3, se san egri a ki nan venn yo tout. Kòm tout moun konnen ke se pa yon kado yo te fè prezidan Mateli lè eleksyon 7 fevriye 2011 kote li te pann

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Madan Maniga pou l te okipe fonksyon chèf Deta a. Pòt kanditati a te louvri pou tout moun e eleksyon an te louvri pou tout moun te pran chans yo. Fòk nou pa bliye tou ke prezidan Préval te gen kandida li ki te Jid Selesten. Ki kote Mateli t ap pase pou l ta jwenn favè oubyen benediksyon Préval e latriye. Tout moun ou tande k ap pale djèdjè, pèdi yon fèy sètènman. Nou pa bezwen okipe yo, paske y ap voye flè pou tout lavi yo sou tè a. Riche : Solon, ou fè tout e ou mete dwèt ou dirèkteman nan plè a. Prezidan Mateli te sipèb e li te pwouve sa san gade dèyè. Si jodi a gen moun k ap di tenten, nou mèt kite yo akouche yon ti sourit byen zwit. Tout moun te etone wè bagay konsa, paske yo te konnen ke Mateli te yon ploum ke yo te kapab pliye fasil e yo kapab leve pwa a san difikilte. Se la yo tout pa fò a. Ayisyen gen yon tandans pou gade moun sou aparans. Se sa ki reyèlman fè yo tout twonpe e menm sezi pou wè se Mateli, yon mizisyen ki te lwen de politik po patat, li rive demontre mesye-dam yo pa t ap regle anyen serye. Kite yo tout fè demagoji ka p lage yo nan twou. Y ap pèdi tan yo nan fè tenten san yo pa gen yon preparasyon valab. Adlin : Mezanmi, Nèg yo nan dlo san yo pa rann kont de sa. Gouvènman tèt kale a ap fè yon bon ti tan ap jere pouvwa a, paske Nèg ki rele tèt yo opozan ap betize. Anpil moun k ap swiv evolisyon bagay yo nan peyi Dayiti fè kwè ke gouvènman sa a depase tout lòt ki te vin avan li, paske li reyalize anpil bèl bagay nan peyi a. Mwen di peyi a, paske se nan tout 4 kwen yo ke li reyèlman fè anpil travay. Mwen p ap pale nan levid piske m sot fè 2 mwa nan peyi a kote mwen wè pwogrè ki reyalize. Mwen pa tann moun vin di m. M ale sou plas pou m wè avèk 2 nawè m. Desantralizasyon kanaval nan peyi a te yon nesesite e ekip Mateli/Lamòt la kòmanse fè yon travay kolosal. Gen yon movèz fwa nan sen anpil konpatriyòt ki te pran desepsyon. Poutèt sa, yo tounen yon bann malfektè pou lage divizyon nan peyi a. N ap fè yo konnen ke objektif pou yo plati gouvènman an p ap reyalize. Nèg yo mele tout bon. Se yo menm ki kreye tout pwoblèm yo, paske anbisyon kwonik yo a depase limit. Mwen te bliye di nou ke kontak Mateli avèk Pap la se yon bagay ekstraòdinè ki, sou plan diplomatik, monte gouvènman sa byen wo. Si ti Michèl konprann nan awogans li pou l manke Pap la avèk Kadinal la dega, m’sye fouti. Nonm nan tou lèd e li pa sanble yon gason nan sans pwòp azade l pou l manke tout moun dega. Men sa ki rele sans respè nan sen sosyete nou an. Bann vagabon abiye avèk pèpè pa gen anyen y ap regle. Pèp la gen pou l pran nòt de yo tout. Riche : Nou pa bezwen okipe bann aryenafè yo, kit nan peyi Dayiti ou nan dyaspora a. Yo pa gen anyen pou yo fè. Se yon bann panzouyis ki pran diplòm yo nan lekòl sendenden oubyen voryen. Yo fèk kòmanse pale e voye wòch sou pye mango mi a. Nou mèt kite yo rablabla, paske se grad Mateli k ap monte pi wo pou l kontinye fè bon bagay. Mwen pa nan fè pwopagann pou Mateli, paske m se yon moun ki aji avèk prensip chak fwa yo nonmen non Mateli, se bon jan pwomosyon y ap fè pou li nan tout sans. Fòk yo wè e menm konstate ke pwomosyon an travay, paske Mateli trè popilè, kit ann Ayiti kit nan peyi etranje, kòm yon prezidan ki reyèlman panche sou zafè peyi l. Na va gen repo nou avèk bann ti kriye yo ki tounen rechiya nan tout rakwen. Anverite yo gen pou yo pèdi tèt yo e yo pral konble lanmè wòch. Solon : Se pa jodi a ke mesye yo ap bay pwoblèm ki tounen yon zo pwason nan gòj yo. Malveyans yo kòmanse depi jou inogirasyon prezidan Mateli pou rive jodi a pou lage yo tout

nan kafou tenten. Yo chache tout mwayen imajinab e yo itilize tout tatik pou yo pwouve ke gouvènman an p ap regle anyen. Poutan estrateji yo a pa solid pou konvenk moun. Pèp la boude yo, paske anbisyon kwonik yo a dwe sispann nan peyi a. Si yo konprann se gouvènman sa y ap bay pwoblèm, yo mèt chanje taktik, paske jan gouvènman sa a byen soude e byen kore a, pa gen ti azizwèl ak ti panzouyis plenyadò ki kapab fè l anyen. Prezidan Mateli pa gen parèy e l ap fè 5 an prezidans li a nan tout sikonstans. Kite yo jape ! Lè bouch yo tonbe kimen, ya sispann radote. Adlin : Mwen ta renmen konnen ki sa moun sa yo regle nan peyi a. Ti Danyèl, m ap pale avèk ou menm e avèk konpayèl ou Michèl, ki pa konnen kote pwent nen yo plase. Nou mèt di tout sa nou vle. Leve tèt nou frape anwo ak anba, n ap mouri pou twou je nou nan fè yon konjesyon serebral. Nou mèt tou fè l, paske nou pa gen anyen serye n ap ofri peyi a ke dezòd ak bay move kou pou pran pouvwa a kòm panzouyis. Pito n al dousman. Kòm nou renmen dezòd avèk deblozay nan peyi a, nou mèt « bat chen an, tann mèt li ». Solon : Ou solid, Adlin, paske w pwouve ou pa gen okenn krentif lakay ou. Se pou n pa nan rans avèk bann gate pati yo, pou n pa di ravèt yo. Moun yo degoutan e yo konprann se yo menm sèl ki dwe okipe espas gouvènans nan peyi a. Si n tande kote ti mal ap pale, wa va konprann gen yon bagay serye k ap regle. Epi tou, anyen serye ! Riche : Yo tonbe ap kritike san yo pa janm rive nan objektif yo vize a, paske yo pa gen vizyon. Se yon bann vagabon abiye k ap aji sou emosyon san yo pa gen yon bi valab pou yo swiv. Sa se yon wont total pou wè opozisyon sa a pa janm renmèt anyen serye. Yo kontante yo sèlman ap pran woulib lè sa bon san yo pa gen yon mach aswiv oubyen yon liy. Tout opozan yo ap pase tan yo nan menm penppenp la, jiskaske yo fini tankou yon kreyon. Pou mwen se yon bann woywoy ki lage yo nan fè jalouzi olye yo ini yo pou konstwi yon peyi ki bezwen anpil èd. Pèp ayisyen fatige avèk bann ensanse yo. L ap fè yo konprann tout bon ke bal la fini pou yo, paske yo pa valab pou regle anyen nan peyi. Yo se yon bann ranblè. Yo te konprann ke mas pèp la t ap koute yo pou te fè dezòd nan peyi a. Pèp la meprize yo tankou l fin ale nan twalèt oubyen nan latrin santi. Adlin : Solon ak Riche, frè mwen, mwen chache konprann tout bon rezon ki pouse bann ensanse-lòbèy e malpouwont sa yo aji konsa, mwen pa janm rive jwenn yon solisyon, malgre mwen pale avèk anpil zanmi ak fanmi ki reyèlman fè m konnen se jalouzi ki nan kò tout detraktè yo k ap pèdi tan yo. Yo tout mele nan kafou tenten e yo nan tout sa k pa bon. Mateli ap monte pi wo nan 3 zan direksyon peyi a e yo menm ap rantre pi fon nan twou a. Solon : Adlin, manman, ou konn pale, sè mwen. Se yon bagay ke nou kapab konstate ke tout voye monte yo se pou demontre ki jan yo regrèt ke se pa yo ki nan plas sa a. Yo reyèlman pa vize oken objektif, paske jodi a yo panche sou yon pwen, nan menm jounen an, emosyon fin anvayi tèt yo pou to fè tenten. Moun sa yo se yon bann kriyadò ki gen foli dirije e foli prezidan tou. Yo tout tonbe fè move pwopagann pou destabilize pouvwa anplas la. Ti Edwa li menm fè aranjman ak moun ki zanmi l pou l pote vye enfòmasyon ki pa reyèlman fè pèsonn ni cho, ni frèt. Yo pèdi nan lafoud pou yo pa janm retounen ankò. Mateli/Lamòt ap fè bon bagay pou ede peyi a. Yo pèdi nan jwèt la, paske gen fòfe. Adlin : Yo tout pa t fouti konprann mesaj ke TVice nan mereng kanaval

li a nan tout pakou Gonayiv la : « Sou kole, ou pran. Pa kole, ou pran ». E menm pa ti Mateli yo ki te di konsa « Kase lèzo ». Enben, se rezilta dyalòg la ki te pral bay pou l te akouche san doulè terib. Se yon pèdi tan lè n tande moun yo ap pale de revandikasyon e manifestasyon. Depi ki lè manifestasyon nan peyi Dayiti te konn jete gouvènman. Nèg yo rete nan pale kk.com san yo pa janm rete nan reyalite a. N ap fè tout rekalsitran yo konnen pou yo ranje chita yo, paske gouvènman an p ap nan santiman avèk okenn vagabon ki konprann yo pral fè dezòd nan peyi a e pwovoke yon kriz. Se 14 me l ap tann pase la a pou l mete tout deranje mantal nan sant sikatri. Pinga yo di yo pa t konnen e ke se diktati, paske « lagè avèti pa touye kokobe ». Ya gentan konnen lè yo pran nan pèlen Solon : Lè m te tande mesye yo t ap fè yon kanpay denigreman pou jete gouvènman an, mwen tonbe ri, paske mesye yo pa gen yon objektif klè pou rive nan yon direksyon valab. Yo twò prese e yo tout bliye tout bon vre ke : « Twò prese pa janm fè jou louvri ». Adlin : Yo tout bliye ke gen yon eleksyon pou yon lòt administrasyon monte. Alò, mesye yo dwe tann 2016 avan yo presipite konsa. Si yo di yo se yon pakèt vagabon, nou kapab konprann sa, paske atitid yo pwouve tout bon vre yo se gate pati. Yo konn pou ki rezon y ap aji konsa pou gouvènman anplas la pa gen yon bon renome pou l sa tonbe. Se la yo tout pa fò a nan mannèv tèt chat yo. Yon bann mantè konprann yo te kapab mete bwa nan wou aparèy Leta a. Yo di tout sa yo vle e menm imajine tout tenten. Sepandan, tout sa yo di yo pa janm fè menm yon pwa nan balans chantaj yo a. Pa gen rezon pou tantativ yo a dire, paske tout kay ki bati san fondasyon gen pou to tonbe. Ils sont devenus fous — Yo tout fou Riche : Ou pa bezwen okipe yo. Ils spont devenus fou pou imite triyo Frè Dò. « Ils sont fous Ils sont devenus fou Le docteur a décrété Que je suis fou Moi je m’en fou. Ils sont fous, fous, fous ». Yo tout Se yon pakèt vagabon san diyite moral ki konprann yo kapab jije prezidan Mateli konsa. Alò Belizè, ki deja gen tach, konprann li kapab devye entèlijans moun serye. Tout moun pral anba kòd, daprè Pati Kòd ke pwofesè Dòsan ap dirije, ki pral mare tout rekalsitran. Si mesye sa yo pa konprann yo se moun fou ki gaye nan peyi a nan foli pouvwa, y ap twonpe tèt yo. Pou chak enkredil yo, m ap di yo youn pa youn : « Men Siga w!» Adlin : Alò, se tan yo y ap pèdi nan opozisyon tèt chat la ki nan pwoblèm ekstraòdinè. Nou pa gen dwa bliye pase tout malonnèt nan peyi a. Nou pa gen enterè pou n fè pwopgann pou gouvènman an. Kite yo rete nan kritike san pote koreksyon, ya va wè si yo p ap tonbe nan tenten. Nèg yo, nou wè la a, pa vle reflechi, paske yo nòmalman pa gen tan pou sa e se sa k ap anfoudwaye yo nèt, jiskaske yo kraze yon kite sa pou peyi san chapo. Lè nou tande yon vagabon ap ranse, se kite l radote, paske bouch koupe pou pale men di verite pou demen pou pa regrèt ke w te yon gate pati. Gouvènman Mateli/Lamòt la soude avèk pèp la, malgre ti ponyen ajitatè yo ap bay manti kont yo. Moun sa yo se etènèl blofè pou yo fè lajan e pou kenbe antrepriz yo nan fo. Men otobis la vini ! Ann jete nou. Jan Bèbè 26 mas 2014


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NYCitizenship In Schools The Mayor’s Office of Immigrant Affairs and CUNY Citizenship Now invite you to attend

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Citizenship Application Assistance

For Parents Who Have Children In a NYC Public School Saturday, April 5, 2014

Parents must be eligible to naturalize and need to register in advance for an appointment at www.nyc.gov/nycitizenship or call Immigrant Affairs at 212-788-7654 Seating is limited, so register today! FREE and confidential immigration legal assistance FIND OUT about fee waivers and other forms of financial assistance

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L’insécurité dans les boîtes de nuit haütiennes: Un problème qui concerne tout le monde Par Robert noël On dit que l’histoire est un perpétuel recommencement, mais chaque période a ses besoins et ses exigences. Au début des années 70, les gens qui allaient au bal n’avaient pas tellement de problèmes en ce qui concernait l’insécurité dans les clubs que fréquentaient les Haïtiens à New York, à Boston, à Miami ou à Montréal. Certes, il existait des groupes de jeunes qui essayaient surtout d’intimider les promoteurs ou organisateurs de soirées dansantes pour qu’ils aient libre accès aux night-clubs. Il n’y a que des héros selon les circonstances À New York, il existait « le groupe Alabama », composé seulement d’Haïtiens qui voulaient se faire passer pour braves, hommes d’action « aksyonnè » dans leur état. Il y avait aussi un ancien élève d’Erasmus High School, une école secondaire à Brooklyn (N.Y), qui choisit un pseudo « El Coco ». Il se croyait tout-puissant, mais à un bal de Magnum Band, il a été interdit d’entrer. Il avait utilisé ses principes d’intimidation et d’autres modalités, mais cela n’avait pas marché pour lui cette fois-là. Il a dû se replier la queue basse. Une semaine plus tard, « El Coco » a été au club jamaïquain « Cricket », à Rogers Avenue, entre Clarendon Avenue et Avenue D, à Brooklyn (N.Y), pensant agir de la même manière. il a essuyé une bonne bastonnade des mains des Reggae Boys. Il a eu des yeux au beurre noir et portait des lunettes fumées quand je l’ai rencontré le lendemain sur le terrain de Brooklyn Collège, où, lors, se déroulait le championnat de football qu’organisaient les Haïtiens. Quand, au bal, ces soi-disant fauteurs de trouble voulaient danser, ils

dépêchaient un subalterne pour aller exprimer leur désir à la dame qu’ils désiraient accompagner sur la piste de danse. Le délégué s’exprimait toujours en ces termes : « Madmwazel, misye sa a di li vle danse ave w ». Dans certaines circonstances, ils tiraient la dame du bras en disant : « An n al danse fwenk » — « Merde, allons danser ». Des fois, ils le faisaient en présence du mari ou du fiancé de la dame, qui réagissait naturellement. Souvent, ils naviguaient en haute mer et butaient sur un récif, kabrit gade je mèt kay avan l antre. En maintes fois, ils se trouvaient dans des situations embarrassantes et ne pouvaient reculer. Ils étaient couverts de honte. Beaucoup de ces hommes avaient essuyé des défaites cuisantes au su et au vu de tout le monde, incluant certains membres qui se faisaient passer pour grands karatékas ou judokas de l’époque. On n’hésitait pas à les mettre à la porte sans risque de vengeance. Ils n’avaient pas compris, lors, que le karaté et le judo étaient des arts de défense, ayant été, pour la plupart, victimes de « so kabrit » où l’adversaire les enveloppait et les frappait sur le plancher. J’ai été témoin de quelques-uns de ces incidents qui faisaient rire d’eux. Les principes appliqués au Dojo (école de karaté ou de judo) et ceux des combats de rues ou de groupes diffèrent grandement. Quelques-uns de ces brigands ont été tués. Deux d’entre eux, originaires du Cap-Haitien, ont trouvé la mort en Haïti où ils ont été fusillés. Un autre compagnon de ces hommes, qui tenait une salle de billards à Nostrand Avenue, entre Linden Boulevard et Martens Street, a été empoisonné. Un autre a été mutilé à coups de machettes en Haïti. Trois de ces tapageurs des années 70 sont maintenant pasteurs. Il faut dire

que ce n’était pas vraiment un gang. Ils n’attaquaient jamais les musiciens, les promoteurs ou le public et ne pratiquaient point de vols à main armée. À l’époque, les night-clubs n’avaient pas besoin d’une colonne d’agents de sécurité. Mais les temps ont changé

Édresse Stanis (Pipo), chanteur du groupe Klass Aujourd’hui, les choses semblent changer de direction. La semaine dernière, Pipo, chanteur du groupe Klass, a été agressé par un agent de sécurité, au club Iguana, qui n’a pas pu identifier le chanteur. Bien que celui-ci ait reçu l’assurance et la permission du promoteur de la soirée, en l’occurrence Rodney Noël, il a été victime d’une agression physique. L’agent, ne pouvant identifier l’artiste, lui avait demandé de laisser la section VIP, où le chanteur était en compagnie de quelques fans et amis. Au cours de l’altercation, celui-là arriva à déchirer la veste du musicien. Le problème paraît complexe dans l’industrie musicale haïtienne, mais il pourrait être résolu si l’on avait réservé une section ou une loge strictement pour les musiciens, comme cela se fait dans d’autres milieux artistiques. Il paraît que l’agent de sécurité a aussi reçu quelques coups de poings de la part des fans et amis du chanteur. C’est seulement dans les

milieux haïtiens qu’on voit les musiciens déambuler dans la salle avant que ne commence la soirée. Si le musicien portait un uniforme, cela aurait évité un tel incident. Un tel sort n’aurait pas été fait aux musiciens des Orchestres Tropicana et Septentrional. On peut facilement les identifier. Le groupe Klass a imprimé de jolis maillots avec le nom de l’orchestre. Il serait bon si ces musiciens portent des maillots différents de l’accoutrement du public. Souvent, les promoteurs attachent un bracelet au poignet des musiciens pour permettre de les distinguer du public, mais cela ne suffit pas. Avant le bal, les musiciens doivent se retrouver dans les coulisses (back stage), où ils n’ont aucun contact avec le public. Les artistes doivent se séparer et se distinguer des invités. Les artistes doivent aussi utiliser une porte d’entrée différente de celle du public. Souvent, on empêche certains musiciens d’entrer et cela, des artistes qui viennent honorer un contrat au club. Cela est arrivé à un maestro d’un groupe très populaire qui honorait un contrat à New Jersey. Donc, il y a un problème à ce niveau. Il faut que les promoteurs soient présents pour identifier les musiciens à la porte d’entrée, puisqu’ils n’envisagent pas une porte d’entrée différente pour les musiciens. La popularité d’un artiste ne peut lui servir de passeport dans tous les milieux Les musiciens se trompent quand ils pensent que tout le monde les connaît. Ils doivent être prudents, car certains de ces agents de sécurité peuvent ne pas être Haïtiens. Prudence oblige ! Les promoteurs et les propriétaires de night-clubs doivent vérifier les références des agents de sécurité. Ils doivent aussi tenir une réunion avec eux

pour discuter des modalités d’opération au club. Qui blâmer dans l’incident impliquant Pipo et l’agent de sécurité ? Le promoteur a donné la permission à Pipo de s’asseoir dans la section VIP, alors que l’agent de sécurité a voulu l’expulser parce qu’il n’a pas été informé de la présence de l’artiste. Cette confusion est due à un manque de communication entre le promoteur et l’agent de sécurité. Peutêtre que Rodney Noël n’aurait jamais pensé qu’un tel incident pouvait arriver. Il ne pouvait pas se tenir en permanence dans la section VIP parce qu’il avait peut-être d’autres obligations à satisfaire ce soir-là, en tant que promoteur de la soirée. La prochaine fois, il faut que des mesures de prévention soient prises pour éviter le pire. Dieu merci, Pipo est sorti sain et sauf de l’incident, tout aussi bien l’agent de sécurité, mais cela aurait pu être grave. Il faut donc une loge ou une section réservée strictement aux musiciens. Les musiciens doivent normalement se trouver dans les coulisses (back stage) avant de commencer leur prestation. Rodney Noël, on apprend de ses erreurs et comme je l’ai toujours dit : il n’existe pas de mauvaises expériences pourvu qu’on apprenne d’elles. De tels incidents n’aident pas le club et son propriétaire. Celui-ci doit faire de son mieux pour qu’on n’applique pas la « Nuisance Abatement Law –loi sur la nuisance publique » qui permet de fermer un club temporairement après un certain nombre de rapports déposés à la police et qui ont à voir avec des incidents du même genre. Il faut bien qu’on protège aussi le propriétaire du nightclub, les musiciens, le public et les promoteurs. À bon entendeur salut ! robertnoel22@yahoo.com

LES CONTRADICTIONS RISQUENT D’ÉCLATER AU SEIN DE LA FAMILLE PRÉSIDENTIELLE

Les dossiers Évinx Daniel et Sonson La Familia : De graves menaces pour Martelly Suite de la page 1 gations concernant son beau-frère et son ami, tous deux impliqués jusqu’au cou dans des trafics illicites. Ces mêmes sources font remarquer que si le nom du frère de Sophia Saint-Rémy Martelly ne figure pas sur la liste des personnes identifiées comme faisant partie du « Gang Galil », c’est parce que les autorités policières n’ont pas osé l’y ajouter. Mais, selon des témoignages obtenus des milieux proches de la Police nationale, c’est une question de jours pour que « la mèche soit vendue ». D’ailleurs, font remarquer les mêmes sources, quand les hommes arrêtés par la Police, dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement de l’homme d’affaires Sami El Aziz, au début de ce mois, le nom de Kiko était mentionné. Mais, ajoute-t-on, de hautes autorités de la PNH auraient décidé de taire pareille information, pour des raisons bien évidentes. Toutefois, les agents américains, qui assurent l’instruction de tous ces dossiers, ne se sont pas laissé berner

par leurs collègues haïtiens. Selon toute vraisemblance, ils sont bien au courant de ce qui se passe dans le monde interlope haïtien. Autrement dit, ils savent très bien que des gens de l’entourage du Palais national et de la première famille du pays sont impliqués jusqu’au cou dans de telles activités criminelles. C’est sans doute ce qui a porté les autorités judiciaires américaines à doubler, voire même tripler quasiment chacun de leurs agents en Haïti, afin d’avoir l’œil sur leurs hommes déployés sur le terrain. Aussi affirme-t-on que, tout ou tard, le président Martelly sera forcé de «prendre une décision » concernant son beaufrère. Une interrogation de Kiko Saint-Rémy hors d’Haïti déjà évoquée ? En effet, les agents de la DEA et ceux d’autres organisations américaines chargés de faire respecter la loi avaient déjà évoqué la possibilité d’interroger le beau-frère du président hors d’Haïti. Cette nécessité aurait été encore envisagée lors de

l’interrogation d’Evinx Daniel par ces mêmes agents, deux jours avant la disparition de ce dernier. Il semble que, une fois mis au parfum par rapport aux questions qui auraient été posées à l’homme de Port-Salut, M. Saint-Rémy ait décidé de lui imposer le maquis. Voilà, dit-on, un motif qui pourrait déterminer les Américains à vouloir conduire l’intéressé en Floride. Or, ces derniers avaient déjà Kiko Saint-Rémy dans leurs lunettes depuis qu’il était impliqué dans la contrebande, ayant introduit des «substances interdites » ainsi que des armes achetées illégalement en Haïti. L’affaire Sonson La Familia est venue s’ajouter à celles précédemment mentionnée. Cette fois, les Américains pensent que les gens impliqués dans les activités illicites en Haïti, à quelque niveau qu’ils appartiennent, s’entraident mutuellement. Tout en faisant toutes sortes de pressions sur Michel Martelly pour le porter à prendre une décision qui permettrait l’« expulsion » des gens

impliqués dans l’affaire de drogue de Port-Salut et du gang de Gwo Sonson, les Américains entreprennent des démarches pour localiser ce dernier. Selon eux, ce serait un «précieux gibier ». Une décision de livrer Kiko provoquera une crise de rage de sa sœur Dans les milieux proches de la Police haïtienne, on pense que toute décision de livrer Kiko aux Américains serait à écarter. Car cela pourrait certainement provoquer une crise de rage de la première dame, qui s’en prendrait « terriblement » à son mari. Toutefois, des juristes américains interrogés à ce sujet pensent qu’il y a d’autres moyens de résoudre ce problème. Selon eux, toutes les personnes recherchées par la justice américaine, en Haïti, sont déjà sous le coup d’une multitude d’accusations. Il suffirait de faire la requête d’un mandat d’amener contre eux auprès d’un juge fédéral pour que soit donné l’ordre à un agent investi de l’autorité d’un mar-

shal pour que les personnes en question soient mises aux arrêts n’importe où, quitte à négocier leur extradition ou leur expulsion avec l’État, si ce dernier n’a pas signé de traité d’extradition avec les ÉtatsUnis l’habilitant à transférer un prisonnier en territoire américain. On ne peut pas prévoir dans quel sens vont évoluer tous ces dossiers. Toutefois, il y a fort à parier que les Américains sauront se donner les moyens de leur politique dès qu’ils prennent la décision d’agir. Autant dire, dans la mesure où les criminels qui font la pluie et le beau temps en Haïti se gardent de compromettre les intérêts de citoyens américains, ils ont de fortes chances qu’ils pourront continuer à tenir le haut du pavé. L’inconvénient réside dans le fait qu’on ignore à quel moment sera prise la décision que les bandits ont perpétré leurs crimes contre des citoyens américains ou les intérêts des États-Unis. En tout cas, on ne peut écarter définitivement la possibilité que ces « poids lourds » du crime en ont encore pour longtemps.


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