Haiti-Observateur: Journal du 23 avril au 7 mai 2014

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L’ÉTAT DES FINANCES D’HAÏTI JUGÉ EXTRÊMEMENT GRAVE

Le régime Martelly-Lamothe incapable de payer ses dettes courantes Par Léo Joseph Le cri d’alarme lancé par le président Martelly, l’autre semaine, aux Cayes, lors d’une tournée dans le sud avec un général américain, ne dit pas toute la vérité. Et la déclaration subséquente de chef du gouvernement, Laurent Salvador

Lamothe, faisant état de la disponibilité des fonds nécessaires au financement des projets arrêtés par son administration est également loin d’expliquer la vraie situation du pays. En réalité, l’État haïtien se trouve dans une impasse économique qui rappelle, selon des observateurs, les jours sombres de

Papa Doc. En effet, des économistes, tant haïtiens qu’étrangers, pensent que l’état des finances de la République devrait préoccuper davantage les autorités du pays, qui semblent banaliser la révélation faite aux Cayes par le président Martelly, révélation selon laquelle « les caisse

Visite de Michel Martelly à Taiwan

RECHERCHE DE NOUVEAUX SUBSIDES POUR CALMER LA CRISE FINANCIÈRE OU ÉVASION TEMPORAIRE ?

de l’État sont vides ». Plusieurs économistes qui suivent de près l’évolution de l’économie du pays estiment que les dirigeants ont pour obligation de dire « toute la vérité » au peuple haïtien. L’un d’eux, qui tient à garder l’anonymat, pense que l’ « économie du pays est totalement disloquée». Selon lui l’état de décomposition des finances d’Haïti est si avancée qu’il faudrait une infusion massive de capital, « pas moins de demi-million de dollars américains » pour éponger les dettes courantes a-t-il avance. Un chiffre additionnel d’un milliard serait nécessaire pour éviter que le pays ne soit revisité par cette même catastrophe dans les six mois qui suivent. La majorité des observateurs économiques croit que, vu le rythme des dépenses de l’équi-

pe au pouvoir avec une assiette fiscale qui ne tient pas la route, c’est l’unique moyen d’arrêter l’hémorragie qui affaiblit dangereusement un pays déjà connu pour ses maigres ressources. Des chèques émis sans provisions Pour se faire une idée plus ou moins objective de l’état du pays, il suffit de savoir que des fonctionnaires ont reçu des chèques pour s’entendre avertir de ne pas les présenter à la banque pour paiement, puisqu’« il n’y a pas de provisions». Selon des sources proches du Palais national et de la primature, les fournisseurs de l’État sont aux abois, car ne parveSuite en page 7

UNE LUTTE SANS QUARTIERS POUR ELIMINER L’ONA DE LA MICRO FINANCE

Bernard Degraff en butte à des secteurs financiers obscurs

Le president taiwanais Ma Ying-jeouen décorant son homologue d'Haiti Michel Martelly. Le président haïtien a laissé le pays dimanche, à destination de Taïpei, capitale de la République de Chine (Taïwan), dans le cadre d’une visite visant à renforcer les liens diplomatiques entre les deux pays. Effectué dans un contexte économique désastreux, ce déplacement est qualifié par plus d’un

d’évasion du chef de l’État, en butte à des critiques de toutes sortes ainsi qu’à des manifestations quasi permanentes. D’autres y voient une initiative de M. Martelly visant à mettre à l’épreuve la générosité des Taïwanais. Faute d’une aide urgente recherchée auprès des bailleurs de fonds tra-

ditionnels d’Haïti, et qui tardent à se manifester dans le sens souhaité par un Michel Martelly réduit à la mendicité, tout geste du gouvernement taïwanais serait le bienvenu. En effet, selon une note de presse diffusée par la présidence, à Suite en page 2

Bernard Degraff lors de sa convocation par le Parlement, le 4 avril 2013. microcrédit en Haïti. Le directeur de cette institution, Bernard (Collaboration Degraff, est soumis à une théraspéciale) pie de cheval par des interveLa crise sans précédent qui frap- nants aux bras longs qui veulent pe l’Office national d’assu- contrôler ce secteur lucratif par rances-vieillesse (ONA), depuis des moyens peu orthodoxes. tantôt quatre semaines, vire pra- Loin de s’entendre pour jouer le tiquement en lutte sans quartiers Suite en page 3 pour accaparer le secteur du


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Visite de Michel Martelly à Taiwan RECHERCHE DE NOUVEAUX SUBSIDES POUR CALMER LA CRISE FINANCIÈRE OU ÉVASION TEMPORAIRE ? Suite de la page 1 à la capitale haïtienne, le président Martelly, accompagné de la première dame, Sophia SaintRémy, des membres du Cabinet ministériel et des représentants de la société civile, est arrivé à la

cette rencontre, M. Martelly a informé les étudiants haïtiens des efforts entrepris par son gouvernement pour mettre le pays sur les rails. En plus, il a exhorté ces jeunes à retourner dans leur pays, une fois leurs études terminées, afin de participer au grand effort

Au cours de la conference de presse tenue au Mémorial Chang Kai-Shek, le président Ying-jeou souhaite la bienvenu au président Michel Martelly. capitale taïwanaise, dans la mati- visant au développement d’Haïti. née du lundi. Il a été accueilli à l’aéroport international de Taïpei, Martelly reçu par le ministre des Affaires étran- par le président gères de Taïwan. Immédiatement Ma Ying-joue

solennelle qui s’est déroulée à l’esplanade du Mémorial Chang Kai-Shek. Dans le communiqué de presse diffusé concernant la tournée officielle de Michel Martelly à Taïwan, il est rapporté que « Après les honneurs militaires, le Président Ma Ying-jeou a remercié le Président Michel Joseph Martelly pour cette visite d’État qui vient renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les peuples taïwanais et haïtien ». Plus loin dans son discours de circonstance, M. Yin-jeou a exprimé sa « gratitude » à l’égard de son homologue haïtien « pour sa solidarité agissante envers le gouvernement taïwanais dans les grands fora internationaux et réaffirmé la détermination de la République de Chine à œuvrer au renforcement de la diplomatie entre les deux pays », souligne le même communiqué présidentiel haïtien. Le soutien indéfectible du peuple taïwanais Intervenant à son tour, toujours selon le communiqué de presse officiel diffusé par la Palais national haïtien, Michel Martelly a remercié le président Yin-jeou pour l’accueil chaleureux dont a été l’objet, expliquant que sa visite est la suite du récent périple du chef d’État taïwanais en Haïti. Il a souligné « le soutien indéfectible du gouvernement et du peuple taïwanais à Haïti, dans les bons comme dans les mauvais moments ». Immédiatement après, le président Yin-jeou et son hôte se sont rendus au Palais présidentiel où ils sont eu des entretenus sur des points communs aux deux pays, notamment la coopération entre les deux États. Martelly décoré de l’Ordre du Jade brillant Un banquet d’État a été également organisé en l’honneur du président d’Haïti au cours duquel M. Yin-jeou a décoré son hôte de l’Ordre du « Jade brillant » pour la contribution du président Martelly « en témoignage de sa haute considération pour sa contribution au renforcement des relations entre les deux pays », dit le communiqué. Rendant la réciprocité au président taïwanais, M. Martelly décoré le président Yin-jeou de l’ « Ordre national Honneur et Mérite au grade Grand Croix Plaque Or », « en reconnaissance de sa contribution au processus de reconstruction d’Haïti ». Michel Martelly doit séjourner à Taïwan jusqu’à vendredi 25 avril avant de retourner en Haïti.

Discours du president Martelly a la conference de presse. après son arrivée, il a reçu des honneurs militaires avant de se réunir avec des jeunes haïtiens qui font des études dans ce pays. Dans son discours au cours de

Le lendemain de son arrivée à Taipei, soit le mardi 22 avril, le président Martelly a été reçu par son homologue taïwanais, Ma Yin-joue, lors d’une cérémonie

Le Venezuela mal pris économiquement, Martelly fait-il du pied à Taïwan ? Le président Martelly a entrepris ce voyage à Taïwan à peine deux semaines après avoir déclaré l’État haïtien en banqueroute. « Les caisses de l’État son vides », avait-il déclaré lors d’une tournée dans le sud avec un général amé-

A son tour Michel Martelly decore son homologue taiwanais. ricain. Le périple du chef de l’État haïtien à Taïpei a pris les observateurs de court, car personne ne pensait que M. Martelly aurait « le toupet » d’effectuer un tel déplacement après avoir proclamé l’état grabataire des finances du pays. Indéniablement, un voyage en Asie, en compagnie de son épouse et une délégation de fonctionnaires, doit augmenter le déficit annoncé par le président haïtien. C’est en raison de cette situation que des observateurs pensent que l’objectif de ce voyage à Taïwan visait à « faire un massage » au président Ma Yin-joue dans l’espoir qu’il délierait la corde de la bourse. On sait que, traditionnellement, les autorités taïwanaises affichent une certaine spontanéité à l’égard des dirigeants haïtiens, se montrant très généreux et intervenant de manière ponctuelle en matière d’aide. De l’avis des observateurs, il est possible que le président taïwanais décide d’apporter une solution bouche trou aux problèmes de Michel Martelly, mais rien qui puisse donner des résultats à long terme. Il faut signaler aussi que les Taïwanais ne font rien en matière de dispensation de l’aide aux pays du tiers-monde, sans accorder leurs violons avec les bailleurs de fonds traditionnels d’Haïti. Surtout quand Michel Martelly s’est fait la réputation de dépenser les fonds de l’État sans tenir compte des exigences budgétaires. L’équipe au pouvoir en Haïti, Michel Martelly et Laurent Lamothe, n’avait observé aucune retenue à faire des courbettes au président Maduro du Venezuela, dans l’espoir de retirer quelques millions pour financer la dette intérieure qui, selon des experts, avoisinerait plus de USD 200 millions $. Mais Caracas est

confrontée à de sérieuses difficultés économiques par suite de la paralysie dans les exportations du pétrole, une situation entraînée par une baisse remarquable des activités au niveau du pompage. Avec la fuite du capital étranger, l’industrie pétrolière du Venezuela périclite. Dès lors, le gouvernement Maduro s’est vu forcé de faire marche-arrière par rapport à ses engagements envers les pays latino-américains et les États de la Caraïbe, notamment Cuba et Haïti, qui bénéficiaient de la livraison du pétrole à des tarifs préférentiels. Sur ces entre-faits le Fonds Petrocaribe, qui était utilisé comme caisse de secours par l’équipe Martelly-Lamothe, offre de moins en moins d’avantage au régime tèt kale. Voilà pourquoi les observateurs estiment que le président haïtien est acculé au point de trouver avec urgence un substitut au Venezuela. De l’avis d’autres observateurs, les nombreuses crises qui assaillent Michel Martelly de toutes parts ont transformé le pays en un véritable enfer pour lui. Car les pressions psychologiques exercées sur lui par les dossiers Évinx Daniel, Sonson La Familia, Kiko Saint-Rémy, ajoutées aux interminables manifestations de personnes réclamant des emplois, ou une amélioration de leurs conditions de vie; aussi de fonctionnaires, particulièrement des enseignants, revendiquant des mois de salaires non pays; sans négliger la mobilisation politique qui tend à gagner de jour en jour du terrain, il y a de quoi « déboussoler » Michel Martelly. Donc, pour ces analystes, un voyage d’une semaine loin de ce maelström de la vie politique, à l’exclusion de tout autre motif pour effecteur ce voyage, devrait soulager le chef de l’État.


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UNE LUTTE SANS QUARTIERS POUR ELIMINER L’ONA DE LA MICRO FINANCE

Bernard Degraff en butte à des secteurs financiers obscurs Suite de la page 1 jeu de la concurrence à franches coudées, ce sont les propres employés de cette boîte qui servent de bouclier pour accomplir leur basse besogne. Il s’agit tout de même d’un marché estimé à plusieurs centaines de millions de dollars l’an. Sur le terrain, la plupart de ces boîtes offrent des taux d’intérêt allant jusqu’à 43 % alors que ceux de cette institution étatique ne dépassent pas 14 %. D’où l’idée généralement répandue parmi les contestataires de « manger l’ONA et Desgraff ». Les manifestants, que l’on croyait être des employés mécontents de l’ONA, sont loin d’appartenir totalement à cette institution mixte de l’État. Voilà ce qui ressort de l’ultime tentative de libérer les chèques des pensionnaires dans le courant de la semaine dernière, à la veille des fêtes de Pâques. Ladite tentative s’acheva par des échanges de coups de feu avec les forces de l’ordre. D’après des sources dignes de foi, du renfort constitué surtout de fier-à-bras, bien connus dans le milieu, est arrivé sur les lieux. Armés jusqu’aux dents, ces individus sont venus prêter main forte au mouvement de protestation. Pire encore, la tension qui règne au bureau central de Delmas 17 gagne l’ensemble des succursales de la périphérie de la capitale, voire des villes de province. À Pétionville, une automobile distribuait des plats de nourriture chauds et de l’eau glacée, à l’heure du dîner, le lundi 22 avril dernier. Au vu et au su de tout le monde, cette distribution se répète régulièrement sans que personne n’ose questionner les généreux donateurs. Ce qui laisse à penser que le directeur de l’institution ne semble pas au bout de ses peines. Et la crise s’éternise vraisemblablement sans qu’une solution n’émerge dans un sens ou dans l’autre. Et surtout, sans

que des revendications claires et précises ne soient présentées à la partie contractuelle.

Une crise financée par le secteur du microcrédit

Après un mois de tergiversation où plusieurs centaines d’employés sont sur le béton tous les jours ouvrables, certains milieux proches de ce genre d’événements soupçonnaient un financement obscur pour soutenir le mouvement. Autrement dit, les pères et mères de famille engagés dans ladite opération ne pourraient pas tenir le coup sans une intervention en espèces sonnantes. L’accusation portée par Betty Pénard, responsable de l’Association des commerçants du secteur intégré (ACSI), contre les entreprises de micro finances et d’assurances, ne seraient pas de vains mots. Ainsi, des sources policières sont venues confirmer la présence de mercenaires armés, notamment à Delmas 17, à Pétion-Ville et ailleurs, lors de différents grabuges orchestrés contre les locaux de l’ONA et les menaces proférées contre Degraff. Par ailleurs, plusieurs employés réguliers, qui voulaient percer le mur des grévistes, ont été violentés et e hospitalisés suite aux coups reçus. Ces actes de brutalités sont nettement incompatibles avec les membres de la fonction publique haïtienne réputés pour leur docilité à toute épreuve. On sait très bien dans le milieu que certains fonctionnaires arrivent à accepter de travailler pendant plusieurs mois sans recevoir leurs émoluments et sans rechigner. En Haïti, actuellement, des individus se cachant derrière le masque d’investisseurs se lancent en affaires pour mettre les pieds uniquement dans des secteurs névralgiques. L’intégration

de l’ONA dans le microcrédit et d’autres secteurs convoités ne serait pas étrangère aux déboires de Bernard Desgraff, fait-on remarquer. Plusieurs centaines de millions de dollars se brassent dans ces couloirs où tous les coups sont permis. Pour preuve, l’investissement de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour envenimer la crise à l’ONA vaudrait le coup pour les nageurs en eaux troubles, moyennant l’écartement de son directeur de son poste.

Èske se rat kay ka p manje kay ?

Une visite fortuite, mais répétée à plusieurs rassemblements de grévistes de l’ONA nous a révélé la présence d’un venin dans le figuier. Cette crise aurait des racines à l’intérieur de l’institution que dirige Bernard Degraff. Selon plusieurs manifestants rencontrés sur les lieux, c’est la directrice-adjointe, une certaine e Érna Beaulieu qui les « gère ». Ils reçoivent régulièrement des collations sous forme d’eau potable, kolas glacés, chiensjambés (plats chauds), chapeaux, espèces sonnantes et trébuchantes… Dans de telles circonstances, les sommes faramineuses dépensées pour déboulonner Defraff et rompre les réformes entamées ne sauraient provenir uniquement de la tirelire de la directrice adjointe, faiton remarquer. Cette situation ambiguë fragilise l’institution, tout en menaçant de l’éloigner de sa mission première et la livrer à des intérêts non conformes aux besoins de la population. Il en va de même des mobiles qui guidaient les élus du peuple à jeter leur hargne contre M. Desgraff. Répondant finalement à l’interpellation des sénateurs de la république, le 29 avril 2013, et quoiqu’accompagné de son ministre de tutelle, Charles JeanJacques, ledit fonctionnaire a été brutalisé par la horde mercenaire et milicienne massée dans l’enceinte même du parlement. Préalablement, les sénateurs Jocelerme Privert et Joël John Joseph, pour ne citer que ceuxlà, avaient mis en cause son intégrité. Nous n’avons pu confirmer s’ils avaient sollicité des prêts à l’ONA, organisme qu’avait jeté sur le grabat l’ancienne administration de René Préval. Mais, fait-on entendre, les accusations contre Bernard Degraff ne seraient pas tombés du ciel sans contrepartie. À moins que ces élus, dont la plupart sont en situation de facto depuis le deuxième lundi de janvier 2014, soient de connivence avec les secteurs interlopes qui saccagent les locaux de l’ONA tout en instiguant le départ de Bernard Degraff.

Plusieurs éléments positifs portés à l’actif de l’administration Desgraff

Sans vouloir donner, les yeux fermés, un cheque en blanc à Bernard Desgraff, son apport à la relance des activités à l’intérieur

de cette institution paraît visible, selon ce que nous avons appris sur le terrain. Une enquête sommaire a révélé plusieurs éléments positifs à l’actif de son administration. En effet, certains pensionnaires de l’État, voire des prestataires provenant du secteur privé, soutiennent que, depuis son arrivée à la tête de l’institution, ils reçoivent leurs chèques le 20 du mois en cours, contrairement aux retards des précédentes administrations qui décaissaient avec beaucoup de retard. D’autres soutiennent la gentillesse des nouvelles recrues et leur dévouement, en tout temps, à la cause des prestataires. De plus, Bernard Degraff a institué un code de tenue vestimentaire digne de tout autre pays. Un « bon » de fin d’année allant de deux à quatre mille gourdes versées intégralement, vient couronner le nombre d’éléments positifs portés à l’ac-

tif du directeur contesté, vraisemblablement de manière peu cavalière, par ses détracteurs. Ce fameux « bon » vient en supplément du cadeau qu’ils reçoivent généreusement à l’occasion fêtes de fin d’année, depuis son arrivée à la tête de l’ONA. Tout ce travail n’a été possible que grâce à l’effort déployé pour informatiser toutes les sphères d’activités de cette entreprise d’État, comme, par exemple, installer des cameras afin de tenir en laisse d’éventuels racketteurs. Ici, dans ces colonnes, nous avons toujours été intraitables, quand il s’agit de fonctionnaires qui dérogent à leurs obligations premières. Mais, pour une fois, nous devons admettre avec les nombreuses voix que nous avons rencontrées dans le cadre de cette investigation, que le président Martelly avait eu la main heureuse dans cette circonstance.

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ouanaminthe….ouanaminthe…. Par Saint-John Kauss Il y a de ces gouvernements qui n’écoutent point, comme il y a de ces hommes qui écoutent trop les flatteurs. De nos jours, on ne parle plus de « Gonaives, la folle », mais plutôt de Caracol, de FortLiberté (Fort-Dauphin) et surtout de Ouanaminthe. La vie est ce qu’elle est, une somme de malentendus, de sous-entendus, d’aléas et d’erreurs graves, trop fréquents pour être réparés du jour au lendemain. Nous avons déjà analysé la situation du Nord-Est, zone de guerre à la merci des contrebandiers et politiciens; zone franche des prostituées dominicaines et

Saint-John Kauss haïtiennes de tout acabit, fonctionnant jusqu’au-delà de la frontière de l’irréel. Les quelques kilomètres qui séparent les deux peuples, au regard de la rivière « Massacre», donnent suite à toutes les réflexions et propositions possibles : le refus de coopérer, sinon enjamber les couloirs de la république voisine et dominicaine. Et que propose l’État haïtien a partir de cet angle particulier qui est celui de laisser-aller sans prendre au sérieux et en charge les besoins de cette population et de cette zone ? Des promesses, àa n’en plus finir, lesquelles supposent le rétablissement de l’électricité (pas n’importe, celle de Caracol), la présence de budgets et de programmes à mettre sur pied, en place et à exécuter, la prise en charge des ressources de la zone afin d’améliorer les manques et besoins, et de favoriser les familles dans les faits. Du moins, jeter les bases de la prospérité matérielle qui sous-entend l’implication dans la mise en œuvre de projets à court et long terme, et sans facteur dénominatif. Le gouvernement et/ ou les décideurs étrangers, quasiment les ambassades, pris entre les élections à concrétiser et les fauteurs de troubles, ont choisi de ne pas cautionner les actions de ces «parias». Mais il ne faut pas oublier que l’enjeu reste profondément le port de Fort-Liberté à construire et Caracol é raffermir. Ce n’est pas par pur hasard, qu’il a été annon-

cé, dans Le Nouvelliste du samedi 12 et dimanche 13 avril 2014, à la page 2, que le gouvernement américain ne va plus construire le port de Fort-Liberté pour le transport des produits des manufactures et usines de Caracol. Simple punition ? Toutes les excuses ont été présentées et confirmées. Le volte-de-face des États-Unis s’explique, nous dit Le Nouvelliste, par le fait que « les investisseurs américains montrent très peu d’enthousiasme à placer leurs capitaux en Haïti ». Nous dirions plutôt que cette zone, zone de guerre, n’a pas plaidé pour sa cause. Le choix de restaurer le port du Cap-Haïtien a pourtant été initialement rejeté par les décideurs américains de l’époque, en raison « des préoccupations sur le coût du dragage ». Bref, c’est le côté brutal des apprentis-révolutionnaires de Ouanaminthe qui fait peur et qu’il faut moderniser. Ce n’est plus le temps des « baïonnettes », temps de tout briser et emporter les carcasses chez soi. Ce n’est surtout guère le temps des petites consciences ou des complexes de couleur. Il faut allerchercher le maximum sans casses ni grabuges, en pourparlers. Il est temps pour que nos façons cessent de représenter la sauvagerie ou la barbarie. Autant saluer le messager ou la messagère, ma fille première, une douce façon de dire comme le poète, lisons : Visages pour Nick « Éponyme, l’ancêtre, et sa gloire, sans trace. à Manel « Il faut perdre connaissance. » (Paul Claudel) Je ne sais plus qui est sylynx du village Si toi et moi / avons le droit de parler Si tu veux marcher tout simplement dans un rêve de famille Cahier aux mille visages qui dit ruine des deux faces de la main À l’étreinte des eaux Plus que ton nom et plus que ta naissance bâchée des sources Des vagues supposées et sur chaque feuille de surin Petit mélanien à protéger sur les routes du monde Tribus perdues et totems de sauvages Vents de rire dans un poème de lassitude sans fin Plus que jamais l’écho de ton nom dans le minuit dompté des hautes promesses D’éponyme où se traîne dépeigné l’ancêtre dans sa gloire D’être le poète des faubourgs des libertés et des fleuves Des auréoles de carrefour et des

AVIS DE DIVoRCE

grands chemins Des déchirures et des nouvelles races blessées D’être le magicien des terres à s’ouvrir sur le monde Seul hanté devant la case et devant l’esclave La fugitive dans les marais d’odeur des larmes Pourtant je ne sais point qui est la voix et qui est le chant du village Ke ne saurais dire qui danse dans ma nuit pour la grâce et le passage Des morts dans l’au-delà des fleurs Ruine d’une face de la main étant mes yeux où se souvenir des lambeaux de Chemins qui mènent à l’archipel des regards et monts où mon amour de la terre Ma terre de l’ancêtre dépeigné dans sa victoire où il rêve d’oublier L’oubli des femmes bées au gel de faire l’amour à la bien-aimée si belle L’esclave du Nouveau Monde dans ses attentes de faible chair

PAR CES MoTIFS : le Tribunal après examen, et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée pour le profit, déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Mélanie EXAnTUS d’avec son époux, né Aristide FILS pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. Ordonne à l’officier de l’Etat civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Clerbrun FAURE pour la signification de ce jugement ; compense les dépens.

D’être le miracle nègre de tous amours bues dans la poussière et dans le sable l’aïeule de mes nuits sauvages au bord des saisons Le mot de passe répété à chaque carrefour d’inexorables gestes patentés dans les registres de l’humain Bouche bée dans la possession de la femme offerte au banquet des vivants À nos transes de condamnés par l’éloge et l’apophtegme du désespoir Le seul et je me vois dans l’illicite des croyances / des dieux poupées d’ébène qui Boivent du café torsé et chuchotent pour le rachat de la pucelle et du puceau Le tout et je m’informe dans la géographie des signes/ vèvès de l’insondable et de L’architecture parcourue entre les passes du désespoir Le nu et le royaume de ce peuple des mots où je me vois à veiller dans mes serments et promesses l’allitération des gestes mandibulaires et posthumes de l’eunuque Partagés dans l’inconstance et la folie des femmes telles que l’aïeule Des aveux et des requêtes qui la nomment Femme de faible chair et de la délivrance Que je sois libre à présent De verser du rhum dans la bouche De la promeneuse adolescente qui parle Les langues accouchées de nos ancêtres.

Me Sadrac D. DELVA, Avocat

(ouanaminthe, 16/04/2014)

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AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Gerty Léon ALEXIS, juge en audience civile, ordinaire et publique, du jeudi six mars deux mille quatorze en présence de Me. Shella MoSSAnTo, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier en siège Jean Serge DUVERT. IL EST ORDONNÉ…ETC EN FOI DE QUOI....ETC

AVIS DE DIVoRCE PAR CES MoTIFS : le Tribunal après examen, et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée pour le profit, déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Colbert CHARLES d’avec son épouse, née Mimose MICHEL, pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. Ordonne à l’officier de l’Etat cvil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Clerbrun FAURE pour la signification de ce jugement ; compense les dépens. AINSI JUÉ ET PRONONCÉPAR NOUS, Gerty Léon ALEXIS, juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi six mars deux mille quatorze en présence de Me. Shella MoSSAnTo, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Jean Serge DUVERT. IL EST ORDONNÉ…ETC EN FOI DE QUOI....ETC Me Pierre Marie MICHEL, Avocat

Remerciements pour Vve Marc Solis, née Félicie Féquière Les familles Solis, Depestre, Bernard, Guillaume, Noailles, Johnson, Myers, Mathon, Pierre, très sensibles à la chaleur de votre sympathie et au réconfort de votre amitié lors du décès de leur mère, grand-mère et arrière grand-mère, Mme. Félicie F. Solis, survenu le 28 février 2014 à New York, remercient très sincèrement les parents et amis qui ont témoigné des marques de sympathie, soit par offrandes de messes, fleurs, cartes, courriels, dons, visites ou assistance aux funérailles. Elles les prient d’agréer leur profonde reconnaissance.

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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

LGBT : Un acronyme à disséquer lettre par lettre (2e partie) Par Rosie Bourget La lourde charge que porte le mot homosexuel a déjà conduit à des tentatives pour lui trouver des alternatives. Ainsi, le terme gay a commencé à être utilisé aux ÉtatsUnis après la Seconde Guerre

Rosie Bourget mondiale. Florence Tamagne identifie ce moment à l’aprèsPearl Harbor. Dans son article intitulé « Being Gay », Carl F. Stychin précise bien que cette démarche s’inscrit dans un contexte politique particulier, précisant clairement le but de cette initiative : Ainsi, le discours « être gay » (et fier de l’être) émergea à cette période en tant que moyen de «dépathologiser » une identité collective, et ce, en s’inspirant des stratégies des luttes antiracistes et antisexistes. C’était également un moment pendant lequel un contexte politique radical, au moins pour un moment, a montré un certain degré d’unité entre hommes et femmes, et dans lequel des politiques universalisantes plutôt que minoritarisantes se sont développées. Au départ, cette impulsion s’est concrétisée à travers le Gay Liberation Movement, et l’organisation des manifestations de Gay Pride. Si au début la démarche se voulait large, englobant tant les hommes gais, que les femmes gaies, elle sera rapidement dépassée par le détachement des lesbiennes. Ainsi, si le vocable « lesbienne » existait depuis la fin du XIXe siècle, construit sur une référence à la poétesse Sappho de l’île de Lesbos, la seconde vague féministe des années 70 a contribué à affirmer son autonomie visà-vis du mouvement gay. Carl F. Stychin dira que : « Le caractère construit de l’identité gay devint également apparent au fur et à mesure que le mouvement social s’est coupé le long des lignes de genre, avec de nombreuses lesbiennes abandonnant la politique gay pour une tactique féministe radicale, ou un séparatisme lesbien qui évita la lutte pour les droits au profit d’un style de vie universalisant et centrée sur la femme ».” C’est ici que réside la première limite des termes gay et lesbienne. En effet, il aurait été appréciable d’avoir une expression unique, dans la mesure où les revendications politiques concernent autant les hommes et les femmes, gays aussi bien que lesbiennes. La stratégie visant à regrouper ces deux catégories sous le label gay eut été très satisfaisante si elle n’avait pas donné lieu à un tel séparatisme ayant néanmoins ses justifications. Il serait alors possible soit de revenir à une acceptation du terme gay comprenant également les femmes, soit de faire attention à ce que, dans les discussions touchant autant les hommes que les femmes gay, soit utilisée les expressions « gay et lesbienne », on dirait alors le mariage gay et lesbien.

Toute personne doit pouvoir bénéficier des privilèges consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Et pourtant, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, des millions d’êtres humains sont exposés aux violences et aux discriminations dans le monde entier. Ils risquent aussi d’être emprisonnés, torturés, voire exécutés. Les atteintes subies n’ont pas de limites : insultes et agressions verbales régulièrement infligées; «crimes de haine », attaques dans les lieux publics entraînant parfois la mort; brimades à l’école; privation d’emploi, de logement, ou d’accès aux services de santé; perte de la garde des enfants; harcèlements entraînant des suicides… les dénis des droits humains motivés par l’orientation sexuelle ou l’identité de genre sont multiples. Ces atteintes sont, depuis plusieurs décennies, au premier plan des problèmes posés au droit international relatif aux droits humains et aux structures de défense de ces droits au sein des Nations Unies. L’idée que les femmes et les hommes se complètent nécessairement correspond à une vision de la sexualité liée à la procréation. Ainsi, l’hétérosexualité a longtemps été reconnue comme la seule condition légitime et l’homosexualité comme une pratique anormale, contre nature et honteuse, voire une maladie mentale. La société a souvent marginalisé et stigmatisé les personnes homosexuelles et bisexuelles. Il existe encore aujourd’hui des discriminations et des injures liées à l’orientation sexuelle. La Journée mondiale de lutte contre l’homophobie est organisée chaque année le 17 mai, car c’est le 17 mai 1990 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Ce n’est donc pas une perversion ni une déviation. Encore aujourd’hui, l’homosexualité est pénalisée dans de nombreux pays. Pourtant, ellle n’a pas toujours été réprimée. Certaines sociétés l’ont même encouragée comme aboutissement et expression de l’affection et de la communication entre personnes de même sexe. L’homophobie contribue à l’attristant constat que les jeunes hommes homosexuels ou bisexuels fassent de 6 à 16 fois plus de tentatives de suicide que les jeunes hommes hétérosexuels. On appelle homophobie toute manifestation de discrimination, d’exclusion ou de violence à l’encontre de personnes considérées homosexuelles. Même si les situations de discriminations et de violence vécues par les personnes homosexuelles peuvent s’apparenter à celles vécues par d’autres groupes minoritaires, elles se distinguent toutefois par certaines caractéristiques propres aux réalités des gays et des lesbiennes. En effet, l’homosexualité est encore souvent vécue en catimini, sans l’avouer ou dans la clandestinité, en raison des contraintes sociales, morales ou religieuses… (à suivre)é r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (clinical Social Worker)

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Les méfaits de la violence, de l’insécurité et de la délinquance Par Larrieux Junior ABDon * Pour établir une vraie démocratie en Haïti, après le vendredi 7 février 1986, certaines conditions n’ont pas été remplies pour le progrès d’Haïti. Il faut que les choses changent. Haïti doit montrer son vrai visage et une image digne de son nom et de la réalité actuelle. Le peuple haïtien passa vingt-neuf ans de terreur, de peur et de crimes que nous avons vécus sous les Yeux de la Communauté internationale, sous le régime des Duvalier. Suite au départ de JeanC l a u d e Duvalier pour la France, la nation haïtienne a brisé le rideau de la dictature de 1957 pour faire Larrieux Junior ABDON place à la démocratie et à la paix. Il fallait jeter les bases d’une réelle démocratie en Haïti.

chemin de la vérité, sans l’hypocrisie, sans le mensonge et seulement avec la force intérieure qui peut fermer la porte de la gabegie nationale. Seulement la conscience, la sécurité et le respect allument le flambeau de paix. L’Association Yeux Ouverts pour une Sécurité Durable, (l’ASYoSED) voit l’ampleur de la criminalité, de la peur dans les yeux des haïtiens. Certains ont laissé le pays à cause du désordre occasionné par certains gouvernements contre l’exercice d’une justice impartiale. Certaines autorités tuent la joie et l’amour. Elles augmentent la méfiance dans les dix départements du pays. Elles pataugent dans les malversations. Les bandits traînent notre dignité sur le pavé, amènent la fierté haïtienne dans la boue. Les constats sont pénibles et douloureux, vu les nombreuses personnes qui sont mortes dans des conditions atroces. Dans bien des cas, des prisonniers innocents restaient dans le cachot sans raison valables. Les criminels se réjouissent dans les quartiers pourris. Des milliers de personnes pleurent le sang de leurs proches versé en vain, sans trouver justice. L’ASYOSED est en deuil, elle n’a pas fui devant la douleur du peuple haïtien. La justice est une arme de défense contre la corruption qui bat son plein en Haïti, qui, comme un cancer, ronge notre société et empêche parfois la réalisation de certains projets conçus au bénéfice de notre pays. Les autorités piétinent la justice haïtienne sous nos yeux. Le corps d’Haïti est coupé avec le rasoir de l’injustice, de l’insécurité alimentaire, pour trancher la population dans le silence. Les autorités ne font rien devant la misère noire du peuple Haïtien. Il faut que les murs de la peur, de l’insécurité et du banditisme tombent dans les quartiers. Nous assistons avec peine les innocentes victimes des injustices devant les tribunaux. Nous vivons dans une société rongée par la corruption, par la diffamation. Certaines autorités coupent le fil conducteur de la justice pour laisser la barrière libre aux corrompus. Maintenant, les vices passent pour des vertus, et si la situation persiste, nous risquons de nous retrouver au bord de la catastrophe dans les décennies à venir. La justice se vend à l’aune de la richesse. Ce qui nous permet de comprendre que nous avons une société déchirée, divisée. Ceux qui ont accès à la justice et ceux qui ne l’en ont pas. Les actes de violence perpétrés après le 7 février 1986 conduisent la société à une défaillance inappropriée. La famille comme valeur est devenue de plus en plus faible, faute des problèmes de l’existence. Pour mettre fin à la violence, il faudrait que la société s’organise en accord avec les institutions étatiques qui luttent pour le respect des droits humains et de la sécurité pour tous.

On n’a pas besoin d’aller par quatre chemins, il suffit de mettre la justice en branle contre toutes sortes de violations des droits humains. Mais il faut avouer que les jeux politiques haïtiens et nos politiciens ont toujours empêché que la démocratie et la justice s’installent chez nous. Après 86, ces politiciens qui sont en général des pêcheurs d’hommes en eau trouble se sentiraient mal à l’aise dans un système démocratique surtout et malgré les belles déclarations de principe de droits de l’homme. Dans chaque politicien haïtien, il y a un dictateur qui sommeille et qui se réveille brusquement dès qu’il saisit les rênes du pouvoir. Notre histoire nationale regorge d’exemples de ce genre. On a assisté à une prolifération de partis politiques en Haïti. Après le départ de Jean-Claude Duvalier, les politiciens profitaient du climat politique pour ouvrir la porte de la violence et détruire le respect des Haïtiens sur le plan National et International ; entrer le pays dans la corruption généralisée ; briser les rêves des masses pour plonger la population dans l’obscurité ; créer dans certains quartiers populaires des chefs de gangs, qu’on surnomme « le Police » mais non pas « la police ». Ce terme désigne les chefs bandits dans les quartiers populaires, ils y règnent en maitres et seigneurs. Ils sèment la terreur, créent une psychose de peur dans les quartiers. Dans certains quartiers les principes de droits ne sont pas respectés. Parfois, « le police » trouve la bénédiction de certains responsables du pays. Ils étaient les yeux de certains partis politiques haïtiens. Ils travail- *Larrieux Junior ABDON laient pour certains gouvernements. Les bandits Coordonnateur général de l’ASYOSED font plier la justice. Ils détruisent l’environnement E-mail : asyosed38@yahoo.com devant les yeux de la population et de la communauté internationale. Les bandits profitent du commerce informel. Ils mettent le feu dans les marchés publics pour grossir la pauvreté. Certains partis politiques n’ont jamais mentionné la forme de sécurité qu’ils auraient souhaitée pour le bien du pays, parce que « le police » travaille pour eux. Ce sont les œuvres de narco-politiciens pour entrer le peuple haïtien plus profonDepatman Edikasyon Vil Nouyòk Pale Lang ou Pale a dément dans la misère, dans la division et dans la violence généralisée. Kontakte lekòl ou Gen enfòmasyon La crise haïtienne, ce n’est pas toudisponb an Kreyòl jours le souci de la communauté a epi sonje pou internationale. C’est nous à travers mande dokiman ak Ayisyen tou lè les différentes idéologies politiques w rele 311 oswa que nous tuons la durée de vie sèvis entèpretasyon d’Haïti. Les politiciens haïtiens qui nan lang ou, lè w ale nan n’ont pas respecté nos ancêtres. Ils schools.nyc.gov/ ont vendu leurs âmes pour détruire pou ka gen bon la valeur de nos aïeux, pour faire enfòmasyon sou HaitianCreole revivre la violence et l’insécurité du edikasyon pitit ou. passé. Le départ du président JeanClaude Duvalier n’a servi à rien, face à la dérive consacrée de notre société. La violence, l’insécurité et la délinquance nuisent à la stabilité du pays. Il est grand temps de repositionner la réalité du problème en Haïti. Nous pourrions trouver Information le in [Insert Language] is also available by calling 311 or visiting schools.nyc.gov.

Èske w gen yon timoun nan lekòl leta?

Carmen Fariña, Chancellor


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Haïti-observateur

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Miz an akizasyon, demisyon, destitisyon : Tout se radòt ak demagoji ti nèg lakay ki pèdi tèt yo Pòt Mayès, Florid — Se nan peyi Dayiti sèlman ou tande tout koze kredi ki reyèlman pa janm abouti a yon bagay serye pou demontre pèp la gen yon volonte pou yon bon bagay ak yon dispozisyon fèm blayi nan peyi a. Politisyen nan lakay, nan apwòch matchavèl yo, pa janm pran yon ti minit pou yo reflechi yon fason pou yo jwenn solisyon ki reyèl e ki kapab sèvi pèp la. Pou yo se divizyon ki gaye nan nanm yo ak rayisman nan konsyans yo pou yo tounen yon bann panzouyis ki refize bay peyi a yon chans, daprè koze yo ki gaye toupatou. Anpil moun k ap swiv evolisyon bagay yo nan peyi a pa fouti konprann ki jan peyi Dayiti pa janm rete stab pou bagay yo sa mache byen nan. Nan tout lojik, yo rete kwè ke tout vye mès yo ki gaye nan sen opozisyon nan peyi a gen pou l fini, paske gen yon moun k ap vini pou chanje tout bagay yo pou penmèt li gen yon avni reyèl, paske se tan k ap pase e yo definitivman pa janm reyalize anyen nan peyi a. Nou dwe konsyan nan nou menm pou n di bagay yo jan yo ye a, paske si n rete nan kase fèy, kouvri sa, sa pa p mennen nou okenn kote e n ap toujou rete avèg pou touttan. Fòk nou pa bliye ke opozisyon nan peyi Dayiti kòmanse avan 17 oktòb 1806, ki se te konsekrasyon pou opozisyon an kontinye nan kraze-brize ak nan fè manti ak fo temwayaj pou enterè pèsonèl klik la e non pa nan enterè mas pèp la. Opozisyon nan peyi Dayiti pa janm striktire, paske pa janm gen volonte nan sen moun ki toujou fè konnen yo se opozan. Nou tande yo di gen yon opozisyon nan peyi Dayiti, poutan se yon gwoup moun k ap travay pou enterè pèsonèl yo e non pa pou yon chanjman dirab nan peyi a. Moun ki swiv de prè mouvman sa a toujou fè konnen ke se menm penppenp lan, paske pa gen moun ki konnen konpozisyon mouvman sila a ki rele opozisyon an. Si nou reyèlman konsyan e nou chita pou n kwè nan objektivite, nou pa konnen ki lès ki nan tèt opozisyon an e ki moun pou n adrese pou enfòmasyon ak lòt bagay. Nou pa gen yon

adrès ki ta sèvi referans demagoji k ap vòltije pou tonbe eklate si n konprann byen deklarasyon yon kanmarad. Si yon moun kwè nan objektivite, pa gen mwayen pou l fè opozisyon sa a konfyans nan demach li. Èske nou gen yon opozisyon reyèl ki reprezante yon bagay reyèl nan peyi a ? San demagoji, tout moun lisid gen pou di ke pa gen yon opozisyon nan peyi a, paske l pa gen reyèlman yon altènativ ni yon volonte pou kesyon yo sa fèt nan sans reyèl ke tout moun swete e vle. Yon mache-prese nan jarèt yo tout san yo youn pa panse pwoblèm ak chòk an retou ke vye ajisman medyòk yo kapab pwodwi. Toujou menm operasyon an ki reyèlman pa janm chanje pou penmèt dewoulman bagay yo fèt avèk disiplin. Nou ta swete pou opozan yo pran konsyans nan chache konfòme yo nan bon kondisyon pou yo sispann voye pèp la nan bouchri ki definitivman pa yon bon imaj nan figi moun k ap gade nou. Pitye, mezanmi, pou peyi a e pou pèp la ki vle yon bon bagay ! Nou pa vle rete twòp. Nou pral fè w viv tout sa nou te ranmase pou ou pandan ti bout tan nou nan Florid nan yon ti koze nan yon restoran ki sant vil la. An pasan, n ap fè tout moun konnen gen anpil konpatriyòt k ap viv bò isi a ki ta renmen wè yon gwo amelyorasyon nan peyi a, et ki mande pou opozisyon an pran men li. Yo ta renmen wè tou ke moun ki rele tèt yo opozan yo, ki reyèlman pa gen yon altènativ valab ke sèlman retire pou mete tèt yo san okenn chanjman valab, pran konsyans pou yo reyalize ke se pa chemen sa a pou yo pran pou yon solisyon valab e dirab nan peyi zansèt nou yo, ki mande linyon nan sen nou. Tout moun fin reyalize ke se yon konspirasyon de yon seri moun ki vle pran pouvwa a san okenn plan pou yo kapab fè yon diferans tèt chat nan medyokrite. Yo tout bezwen pou yo ranplase gouvènman an san yo pa janm prezante bay pèp la moun ki valab la e k ap fè pi bon bagay ke prezidan ki la kounye a. Nou rele sa nan bon langaj nou : « Retire ble, mete ble ». Tout moun konprann jwèt la ki reyèlman pa lòt bagay, zak vagabondaj nan yon demagoji ankre k ap

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abouti a zewo, paske vokabilè destitisyon, miz an akizasyon ak demisyon ki pran lè a pral tounen yon pongongon, yon siklòn ak ouragan, oubyen move tan nan degon yo, paske pa gen fondman reyèl e yon bon fondasyon. Melani : Opozisyon nan peyi Dayiti se yon mo ke bann demagòg nan peyi a itilize pou regle zafè yo nan tout sans. Si yon moun kwè nan yo, li kwè nan Tonton Nwèl ki se yon pèsonaj ki ekziste sèlmanan lespri moun. Mesye-dam yo, ki gen anpil diplòm oubyen yon magazen plòm, konprann yo kapab maske moun. Elas ! Yo eseye anven pou yo maske nou, men nou pa pran nan radòt yo a, paske se tan yo y ap pèdi nan tout sans pou granmesi. Pola : Jodi a se pa menm bagay. Lasi ki te kouwone je n nan soòti kounye a, paske nou jwenn dlo pou n lave, pa gen moun ki kapab vin beti-

masyon pou yo kapab mete pye yo. Sa m konnen e reyalize tout bon, anpil difikilte pou mete gouvènman sa a deyò, paske pa gen okenn sibstans ak tout sa yo prepare yon fo modèl yo vle a pa janm jistifye. Dayè, pèp la fache anpil, paske l reyalize se yon bann panzouyis ki vini pou mete dezòd nan peyi a poutèt yo pa janm gen anyen serye y ap regle pandan tout ekzistans yo nan mouvman opozisyon an. Menelas :Tout lajounen y ap mande pèp la pou pran lari san yo pa gen yon objektif komen pou yo ta rive nan bi yo vize a. Bagay yo lèd anpil. Ti Nèg Dayiti pa janm pran leson, paske yo toujou aji avèk emosyon pou lage tèt yo nan tenten. Yo mete bann madigra yo deyò pou yo fè moun. Poutan se desepsyon yo rekòlte chak fwa yo òganize yon maifestasyon. Lè apèl la pral fèt, gen anpil ki p ap la. Ya gentan konnen si y ap chape, paske

ze ak nou. Otrefwa, pou dan griyen, moun te pran lari aprè yon mo- dòd, paske n te novis. Jodi a nou pran anpil leson e nou konprann byen jwèt la tankou yo menm ki kache pou voye n mouri pou granmesi. Nou fatige ak jan de vi sa a ki mete n nan ti soulye nou. Mezanmi, se pou n mete tèt nou anplas, paske gen yon bann konpatriyòt ki vle dezòd anvayi peyi a pou yo kapab benefisye yon bagay ki nòmalman pa bon pou nou menm.

Granmèt la p ap avèk yo.

Madigra mal maske chak jou nan peyi a Melani : Se yon bann ajitatè ki gen objektif pou gate tout bon bagay k ap fè nan peyi a pou yo divize pou reye. Yo tout pa konprann anyen si n ap swiv yo de prè pou an mwen akasan nou mete siwo pou yo. Y ap fè yon bann jimnastik pou yo pran pouvwa nan pwofi yo, paske yo fè konnen pa gen anyen serye k ap regle nan peyi a e ke tout mannèv yo se demonstrasyon nan peyi etranje yo pran pou fè moun kwè gen yon bagay serye k ap regle. Se yon bann lawon lagòch sosyalis ki te gen pouvwa a nan men yo pandan yon bon ti bout tan e yo menm pa janm regle anyen serye. Pèp ayisyen fatige ak bann moun yo ki konprann se yo menm ki gen monopòl la nan men yo. Sa yo tout pa konprann, yo sou yon move pant k ap mennen yo ale, paske se voksal yo renmen pou peyi a kapab nan pwoblèm e pou kriz la rete toujou bon pou yo. Mwen pa fouti konprann lojik demagoji ki tounen yon pichon pou peyi a. Sa va fini nan peyi a ! Menelas : Bagay yo grav pase aksan grav nan peyi zansèt nou yo. Nan mal ajisman mesye yo mete peyi a nan yon pozisyon enkonfòtab, paske yo vle se yo menm ki dwe okipe pouvwa a san yo pa pase nan vwa oubyen wout reyèl la ki se eleksyon. Yo fè tout jimnastik ak demagoji pou gate koze yo. Yo fè yon pakèt deklarasyon ak dezenfòmasyon pou penmèt pèp la leve kanpe. Men rezilta yo t ap tann nan pa janm rive pou satisfè yo. Gouvènman ki la pou sèvi pèp la pa mechan, paske gen anpil Nèg ki reyèlman nwi nich yo chak jou, e ki kontinye ap fè denmèplè, ki ta deja fè wout kwochi. Kòryolan : Nou pare yon po kann ak tout foumi pou yo. Se chak jou yo vin ak yon baga ki reyèlman pwouve yo tout pa kanpe sou anyen ke difa-

Chaloska, mwen pa pè w, se moun ou ye Kòryolan : Ou pa manti, paske yo toujou ap pran desepsyon, yo pa chita sou anyen ke sou yon plòt krache enfekte. Depi ki kan e lè nou wè bann opozan yo kòmanse yon bagay pou yo fini avèk li pou yon rezilta reyèl ? Yo toujou ap kouri tankou chen fou e sa k fè yo menm pa janm bay bagay yo enpòtans. Yo se yon bann chaloska. M ap fè yo tout konnen byen : « Chaloska, mwen pa pè w, se moun ou ye ». Anverite, moun sa ki rele tèt opozan pa konn ki non pou bay chen yo. Jina : Pèp la pa pran nan koze kredi sila yo, paske opozisyon nan peyi Dayiti pa reyèl nan tout sans. Li pa gen yon objektif reyèl ak yon vizyon pou reponn a reyalite yo. Se yon bann madigra ki gaye nan lari a pou yo lonje dwèt sou yo tout kote yo pase pou tout moun di : « Men yo ! Bann ensanse yo ». Melani : Mwen konprann nou tout pafètman e se verite sou tanbou si m konprann byen. Tout moun konnen se mesye sa yo ki gen kèk fanm avèk yo k ap fè dezòd nan peyi a. Yo tout pa janm vin ak yon bagay reyèl pou demontre yo gen yon altènatif, sètadi mwayen efikas pou ede peyi a ak pèp la. Yo kontante yo ap fè divèsyon, fo temwayaj ak jaze sou moun. Ki sa opozisyon sa a pote pou peyi a ? Jina : Ou poze yon kesyon la a ke nou pa fouti pase de 12 è a 14 è pou n ba w repons la ki trè fasil pou nou menm ak lòt ki viv sitiyasyon an depi aprè 17 oktòb 1806 pou rive jodi a. Moun sa yo, nou wè nan vomisman chen yo, pa janm pote yon ti diplis pou n ta wè yo vle fè jefò. Pou mwen se krab malzòrèy yo pote. Melani : Si w di yo pote krab malzòrèy, sa vle di yo pote yon bagay kanmenm pou moun gade soti ak antre yo nan twou a. Pou mwen, se bay moun sa yo yon enpòtans kapital ke pèsonn pami yo pa merite. Mwen wè Kòryolan ak Menelas ap souri. Gen lè yo konnen repons m ap vin ak li a. Moun sa yo mechan tout bon e se yo ki mete peyi a nan eta sa a Se yon bann panzouyis e kriminèl tou. Menelas : Ou fè tout, Melani. Se yon bann gate pati ki vle nou rete nan poziyon malpwòp, malsite ak deblozay nan peyi a. Se lagòch ki dèyè tout

vye mouvman ki nan peyi a. Yo tout kont Ameriken e toujou ap pale de enperyalis, poutan se enpeyalis la ki penmèt yo viv e se sou do l yo tout chita pou yo ranje chita yo tout kote yo ye. Ti Nèg Dayiti tèlman mechan, yo pran mastè yo nan mechanste pou yo gate tout bagay yo pa fouti patisipe ladan. Se yon bann rapas ki devore tout sa yo jwenn. Yo vle tout pou yo, paske se yo menm sèl ki gen dwa pou viv. Moun ki rele tèt yo opozan pa gen anyen serye nan yo menm ke mansonj sèlman ak fo temwayaj y ap pote nan peyi a e menm nan peyi etranje. Yo pa janm fè mansyon de bèl reyalizasyon nan peyi a. Pou yo gouvènman anplas la pa janm fè anyen menm ki bon. Si yo konprann se nan manti yo kapab vin ak yon solisyon efikas pou vin chita sou fotèy la, yo chire san yo tout pa fouti koud ankò. Jina : Mwen te toujou di moun ki rele tèt yo opozan pa janm kwè nan dyalòg e yo menm tou se yon bann aswafe pouvwa, pou m pa di panzouyis, tankou Melani sot idantifye yo la a. E m dakò avèk li san pou san. Yo tout ta renmen pou peyi a fouti defason pou yo foure kò yo. Antouka, mwen gen dwa di yo p ap yas ! Epi, « Lè Bondye ankolè, se tankou yon van tanpèt, yon siklòn k ap tonbe sou tèt mechan yo. Li p ap sispann toutotan li pa fin fè tout sa li soti pou fè a. Nan jou k ap vini yo, pèp la va konprann sa pi byen ». Sa se pa pawòl mwen. Se nan Jeremi 3 : 23 ak 24 nou jwenn li. Kòryolan : Nou, kòm pèp vanyan k ap viv toupatou nan monn nan, p ap okipe bann vagabon yo ki konprann ke peyi a dwe fè bak ankò pou yo vin fè chita yo. Se pou nou kouri dèyè yo tout e se pou otorite Lleta nan peyi a retabli touswit pou bann derapaj sa yo sispann nan peyi a. Se toujou menm konplotè yo ki depi lontan ap fè move kout kat pou bwouye pati a. Pèp la fin konnen yo paske yo se abizè ak gate pati. Li rejte yo san gade dèyè. Mwen sezi wè ke gen anpil moun ki definitivman pa gen diyite moral ki reyèlman fè pèsonalite yon moun. Si se konsa, yo konprann pou yo jete yon gouvènman popilè nan koze dyare vèbal san okenn fondman, yo fèk kòmanse ap betize. Fòk bann panzouyis yo konprann byen ke se pa tout moun ki ka prezidan. Si se Bondye ki te chwazi Mateli kòm prezidan peyi a, ke yo konsidere kòm vagabon, enben, se sa Bondye vle pou li e se li menm li voye pou ede nasyon an. Si yo betize, se yo menm k ap tounen eskòpyon pou yo touye tèt yo. Kamelit : Mezanmi, se ri mwen ri koze rache manyòk la. Mesye yo fin wè mò pa konnen ke yo tout ki tounen denmon pa fouti dechouke gouvènman ki etabli sou baz solid ke Bondye voye pou pèp ayisyen an. Depi 2011, bann denmèplè yo ap itilize tout mannèv pou disparèt gouvènman an. Tout bagay Bondye kreye e mete, pa gen yon moun ki kapab detwi l. Alò, se pou panzouyis yo reflechi. 7 milyon Ayisyen ki depoze Mateli sou pouvwa a gen lè pa t konn pou ki rezon yo te mete l. Si Konstitisyon an te penmèt li, se li menm yo ta reeli, paske l gen lanmou pwòp. Omwen, li te fè tout moun konnen pase l kòm moun onèt e serye. Gen anpil ki kache peche yo. Nou tout konsyan ke moun sa yo pa gen yon ajennda byen detèmine pou prezante bay pèp la. Yon bann pati politik tounen djondjon Kòryolan : Yon sèl bagay yo konnen e ki reyèlman nan ajenda yo se dezòd sèlman. An nou serye, mezanmi. Nou remake ke nou deja gen yon bann pati politik ki tounen yon katastwòf pou peyi a. Jodi a 2 pati politik

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L’ÉTAT DES FINANCES D’HAÏTI JUGÉ EXTRÊMEMENT GRAVE

Le régime Martelly-Lamothe incapable de payer ses dettes courantes Suite de la page 1

nant pas à se faire payer pour services rendus. Mais là où le bas blesse, personne ne peut dire à quel moment seront versés les montants dus. Au niveau des fonctionnaires de l’État, en moyenne quatre mois de salaires sont impayés. Il n’existe pas un seul secteur de l’administration publique qui ne soit affectée par cette calamité. Suite à cette situation, une explosion sociale menace d’éclater, surtout que la grande majorité des citoyens croit dure comme fer que les finances de L’État sont tombées en déconfiture suite aux « extravagances » des dirigeants, qui dépensent les fonds de l’État sans aucune retenue, et qui n’affichent aucune intention de changer de politique face au constat de faillite annoncée par le président de la République. Les mécontents en veulent pour preuve de ce qu’ils qualifient d’« insouciance » des autorités, la décision du président Martelly d’entreprendre

une visite officielle à Taïwan. Selon le raisonnement de nombreux citoyens, même si ce déplacement coûte seulement USD 100 mille $ au Trésor public, cet argent aurait servi à payer une facture en souffrance depuis des mois. C’est pourquoi, ils sont légions à penser que l’équipe au pouvoir n’a «aucune notion de gestion », de la bonne gestion. Car, ont fait remarquer des ménagères, dans n’importe quelle famille, quand on est submergée de dettes « on se garde de faire des dépenses folles et l’on ajourne les débours non essentiels ». La nation attend des explications L’inquiétude s’est installée à tous les niveaux de la société, dans le monde des affaires aussi bien qu’au sein des familles. D’ailleurs, les citoyens n’avaient pas besoin de la déclaration du président de la République pour savoir que l’économie du pays ne se porte pas bien. Mais aller jusqu’à déclarer l’État en faillite sans

fournir aucune explication, cela frise l’irresponsabilité. En tout cas, c’est l’opinion de larges secteurs du pays. En un mot, le peuple haïtien attend des éclaircissements du président Martelly, mais surtout de Laurent Lamothe, qui a la responsabilité de gérer les fonds publics. En l’absence du chef de l’État, en voyage à un moment où s’est effondrée la confiance de la population dans ses dirigeants, le chef du gouvernement s’occupe à autre chose plutôt qu’à indiquer comment les caisses de l’État ont-elle été mises à sac. Peut-être que la ministre des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, la « dépanneuse », viendra-t-elle avec une baguette magique pour effacer le déficit. C’est sans doute pour cette raison qu’elle a été rappelée à un poste qu’elle avait abandonné en connaissance de cause. Car, disait-elle lors de son départ de ce même ministère, l’année dernière, au mois d’avril, elle n’avait pas reçu la collaboration nécessaire de ses

collègues pour faire son travail avec compétence. Or la voilà de retour avec les mêmes hommes et femmes qui se trouvaient aux commandes quand elle avait claqué brutalement la porte. Mais déjà, Mme JeanMarie affiche un certain énervement. Car pressée par des journalistes de fournir des explications concernant la situation financière du pays, le mardi 22 avril, elle s’est montrée impatiente et quelque peu gênée pour répondre, annonçant de préférence que les demandeurs de questions devaient attendre ses explications dans le cadre d’une conférence de presse qu’elle se propose de donner le jour suivant.

dont il n’est pas l’auteur et dont il a hérité il y a seulement deux semaines ? À la lumière des faits : l’absence du chef de l’État en cette période de crise sans précédent, le mutisme du chef de gouvernement, l’indisponibilité du ministre des Finances, le piétinement de celui de l’Éducation nationale, n’y a-t-il pas lieu de se demander si les caisses de l’État ont été renflouées depuis la déclaration inopinée du président Martelly au point de faire des promesses de débours en faveur de clients en attente depuis trop longtemps ?

Le ministre de l’Éducation en porte à faux par rapport au syndicat des enseignants De son côté, le nouveau ministre de l’Éducation, Nesmy Manigat, ne semble pas inspirer confiances aux dirigeants syndicats du secteur d’éducation, qui attendent que soient effectués des paiements au profit des enseignants en attente depuis plusieurs mois. Une réunion qui devait avoir lieu hier a achoppé. Il paraît que le titulaire de l’Éducation soit dans l’impossibilité d’honorer les promesses faites aux intéressés, promesses selon lesquelles des versements allaient s’effectuer dans le meilleur délai. Mais suite au report de cette réunion, ne faut-il pas s’interroger sur la disponibilité des fonds promis par l’État ? M. Manigat saura-t-il gérer, à la satisfaction de tous, une crise

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Sur la route du cinema

vindicatif ». La musique haïtienne le démontre de plus en plus à travers le monde, mais poursuivons. «Non pas le starisme superficiel d’un instant frivole mais, plus profond faut donc créer Haollywood, comme celui qui permet de ou je propose de créer Haolly- nous distinguer et nous identiwood parce que le cinéma haï- fier à travers des cultures fortes tien n’existe pas ? Notons que comme à Cuba, au Venezuela le fardeau de la preuve revient à ou ailleurs ». Ce cinéma haïceux qui prétendent son exis- tien est donc loin des traditiontence. Pourquoi ? Le débat a nels documentaires sur le vaudou, ou sur Duvalier. L’Haïtien pris chair. Ma compréhension de l’ex- veut faire du cinéma aujourpression. « L’expression natio- d’hui, et, voilà d’où, « le cinénale de 1804 si elle a souvent ma donc comme moyen de cultenté de se concrétiser par l’ex- ture, c’est notre outil, nos voies, pression de la peinture haïtien- nos moyens ». Pourquoi je me suis personne, ce que les provinciaux produisent comme un réalisme nellement concentré sur Hollymerveilleux, plus que les autres wood et je dis : « Notre objectif écoles, elle a demeuré : figée, n’est de réinventer la roue ni de passive, évasive et incomplè- la dupliquer mais d’assurer en te». Attention, je ne suis ingrat un moindre de temps de réalini indifférent, je reprends : sation, une transition haïtien«Honneur soit rendu malgré ne». Nous connaissons le tout à ce médium.... Mais, cons- Western, Hong Kong, New cience réclame d’en prendre York, etc. mais nous avons un standard. Il nous faut alacte, et, agir ». ler «…vers la réhabilitation de Le vecteur. « Seul le cinéma peut lui apporter vie, une nou- 1804 sous sa forme artistique, velle vie. Avec le cinéma com- culturelle et commerciale ». me moyen de culture, dixit le J’ai cru depuis devoir aller plus très regretté Nicolas Jacques loin en proposant « un outil Hilaire, journaliste spécialisé d’apprentissage adapté et inen cinéma, en histoire du ciné- clusif aligné sur une période de ma et en cinéma américain ». 25 ans. Mais, consommable Je suis donc arrivé à la démar- dans un échéancier de 3 mois che qui …nous présente Haïti qui suivent son financement ». la Nation a besoin de Je parlais évidemment de proStars». En passant par le ciné- duction, du cinéma et de son ma, et ça ne vient pas de moi, vecteur. Voici l’affaire : « HlaNBdeS c’est une observation. Je persiste aujourd’hui. « La raison est est une série qui pose la quesfort simple. Les Haïtiens tion mais ne privilégie aucune aiment, consomment, digèrent réponse issue d’un unilatéralisle starisme… Près d’un quart, me. Réponse s’il y en a, c’est d’équivalent de la population, celle du public. Elle apportera se trouve aux USA, le seul pays son point de vue dont notre au monde qui leur permet de rapport aligné doit être : obserdemeurer profondément Haï- vation, perception et projectien tout en étant Américain à tion. Traduire par cet art qu’est la fois - 1.5M s’y sont installés, le cinéma ». Je pensais définir c’est à la fois une économie ainsi l’élément cinématogracomme une prolongation de phique haïtien. Car, « la cosmonotre culture - indigéniste de gonie - l’imaginaire haïtien l’avis de plus d’un. C’est d’ail- transporte là où il y a le fait leurs un portrait de 1804 qui haïtien, comme source de pronous a fait défaut, car après grès, de liberté et de dévelopcette Gloire, il nous fallait un pement, partout à travers le puissant élixir ». Le cin ma,monde. Une expression réelle Hollywood m’interpellait, là ! de l’âme haïtienne. Son émanCependant, l’expression cipation totale. Ce qui a ficelé haïtienne est plus loin qu’- un 1804 en réaction mais aussi, Hollywood, mais dans le ciné- ce qui a été abandonné après ma. « Aujourd’hui le starisme 1804 sera repris autrement. Le le définit de façon plus adaptée Cinéma Haïti la Nation a — exonérée d’un bras guerrier Besoin de Stars, plus que de l’individualisme, il appartiendra à tous les Haïtiens, à chaque Haïtien. Au Patrimoine, à la Culture Universelle ». Je ne suis donc pas innocent dans ma proposition Haollywood. Je vais plus loin, le financement et la production impliquent un acte collectif. « Ce pourquoi elle fera appel à différends paliers de professionnels et artisans au domestique comme à l’international ». L’idée de cette série HNBS devrait ainsi permettre Haollywood pour toi et, « en arrière plan d’objectivité, la série devra créer un cartier artistique et de production artistique multidisciplinaire dans une localité potentielle, comme outil de promotion touristique généra-

Haollywood : Un symposium, un manifeste, un cinéma Par Dan Albertini

Casting : « Ne serait-il donc pas le temps d’essayer autre chose » ? La problématique cernée proposait clairement l’outil pédagogique du cinéma comme solution. Autre chose que la consommation, la production. Quand Victor Eternel m’a demandé officiellement d’animer le panel cinéma à Montréal, j’avais déjà en tête une formule. HNBS. « Autre chose avec un peuple qui se cherche

Dan Albertini

mais ne se comprendra ailleurs que dans son creuset. Si Haïti se cherchait dans son miroir ». Haollywood y était inscrit. Mais, en fait, d’où vient cette notion ? Août 2011 mois de tonnerre, j’avais juré que le cinéma haïtien existerait, qu’une écriture haïtienne devra s’imposer. Car, il nous fallait un scénario, une empreinte écrite. D’abord et avant tout, c’est une lecture sociale profonde de la société haïtienne large (internationalisée), que je traduis dans l’article ˙ Haïti la nation a besoin de stars ». Ça a été ma base pour exposer ma proposition. Je considère que si le besoin a généré une attente, qu’il faudrait aussi bien cerner l’expression nationale qui la conduirait, ainsi que son vecteur. Je me suis donc résolu à mettre de côté mes notes afin d’étaler le sujet. La question est-elle : le cinéma haïtien n’existe pas, il

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teur de profit et de ressources. Une véritable PME école ». Et ainsi un casting. « La série fait donc l’objet de plusieurs épisodes de 50’ ». Je disais en 2006 : « Nous recherchons une cote de fréquentation multimédia adaptée à la réalité quotidienne de chaque individu mais dans la globalité internationale. Le principal du canevas est basé sur l’intensité du début à la fin, jusqu’à 5 ans d’existence » C’était une première proposition pour amorcer celle qui suivrait. « Après viendra l’adaptation pour besoin d’exportation culturelle intensive et du fait haïtien, comme n’importe quelle série hollywoodienne par exemple ». J’énonçais par là, la notion de marché qui nous fait défaut Poursuivons avec la recherche de l’esthétique : « Cette intensité sera donc le reflet de tiroirs multiples — faits divers, musique, pictural, théâtre, émigration, projet de retour, artisanat, géographie, ou technologique etc. —, d’un grand tronc, qui demandent ou font appel à un exercice cérébral plutôt libéral. Une sueur libertaire avec comme modèle la conversation haïtienne — ti kozé ». Notre esthétique propre. « Ce qui propose que le début, le dénouement, et ou la fin ne se ressemblent pas nécessairement mais se globalise. Un spiralisme ascensionnel ». En fait nous ne sommes démunis.

Puis, un élément de notre présence au niveau de la création artistique. « L’Universalité dans l’Exotisme de l’artiste Lyonel Laurenceau, lequel artiste devrons-nous convaincre d’accepter ». Et, la coopération. « La production musicale sera confiée à un musicien compositeur —- nous avons approché un Italo-Suisse, un Canado-Haïtien et un FrancoIsraélien ». Et pour clôturer l’aspect du financement et de la production : « cette production fera appel à des partenaires suisses, canadiens, haïtiens, américains, etc. Son coût de réalisation s’élève à 40’000.00 dollars canadiens». Si la réalisation n’a eu lieu, l’observatoire me permettait de poursuivre, d’une part, avec l’analyse de la tendance chez les vidéastes amateurs qui, je le savais, allait aboutir à une période de prise de conscience. Et, d’autre part, de mieux discerner de mon côté, le fait haïtien profond. Je me le devais ainsi, car l’État haïtien (administration Préval/Alexis) n’y croyait pas, et n’avait répondu à ma requête. C’est de là la nécessité d’élaborer un manifeste qui définit ce réalisme merveilleux que veut produire l’Haïtien d’aujourd’hui, pour le cinéma. Merci d’y croire ! dan@danalbertini.com

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ÉDITORIAL

Malgré les menaces de l’équipe MartellyLamothe, la presse haïtienne se portera bien

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n Haïti, les régimes à vocation totalitaire ont toujours considéré et traité en ennemis les organes de presse qui dénoncent leurs dérives. Quand le secteur intransigeant de la presse persiste à attirer l’attention sur des dirigeants retors et des gouvernements dévoyés, ils attirent sur lui la foudre de ces derniers, qui ne reculent devant aucune monstruosité pour réduire leurs critiques au silence. Lorsque Michel Martelly et Laurent Lamothe lâchent après eux leurs meutes de brigands, toutes spécialités confondues, ils ne font qu’emprunter les tactiques de leurs prédécesseurs ayant affiché la même attitude envers des journalistes indépendants. Mais que ceux qui se croient tout puissants aujourd’hui se rappellent que le pouvoir de leurs devanciers n’a été que pour un temps. En effet, les propos intimidans adressés à des journalistes par Michel Martelly, tout au long de sa présidence, se confirment par les menaces à peine voilée dirigées à l’endroit du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) dont Pierre Lespérance est le directeur exécutif. Dans la mesure où les chantages prononcés par Rudy Hériveaux à l’égard de l’organisme des droits humains ont été le premier acte qu’il a posé après son investiture comme ministre de la Communication, on peut conclure que l’équipe MartellyLamothe lui a attribué le rôle d’intimider et de réduire au silence les critiques du régime tèt kale. Dans l’optique des résidents du Palais national et la Villa d’accueil, le dernier replâtrage du Cabinet ministériel tombe à point nommé. Car la présente conjoncture risque de déclencher des critiques encore plus intenses du tandem Martelly-Lamothe. Autant dire, dans l’accomplissement de sa mission, au sein du régime rose, il serait dans la logique des choses qu’Hériveaux fasse augmenter de manière irréversible les pressions sur les journalistes et les média assimilés à l’opposition par l’équipe au pouvoir. Cela va de soi, puisque c’est le sort réservé à tout homme de presse qui se respecte. C’est à dire qui refuse de traiter avec complaisance les incongruités du président et de son Premier ministre. Désormais, avec Rudy Hériveaux bien ancré à son poste de ministre de la Communication, les hommes et femmes de presse qui s’arrogent le droit de flageller les actes malhonnêtes, anticonstitutionnels et illégaux du régime en place en auront pour leur compte. Mais il y a aussi le revers de la médaille : ils seront « bien récompensés » si au contraire ils s’érigent en apologistes du gouvernement. Un bourreau de plus à prendre place au sein de l’équipe au pouvoir, Rudy Hériveaux, un transfuge de Lavalas, a déclaré : « Le RNDDH doit mesurer le degré de gravités de ses rapports sans fondement. Comme c’est le cas de ce dernier rapport.

C’est un ramassis de mensonges. C’est un rapport truffé d’inepties, d’accusations grotesques et fantaisistes ». Selon M. Hériveaux, le RNDDH a causé « des torts réels » à l’évolution de la démocratie en Haïti, précisant dans la même foulée que les responsables de cette organisation ne peuvent « tout se permettre, de sombrer dans des dérives et causer des dégâts ». Par ces propos, le nouveau ministre de la Communication du gouvernement Martelly-Lamothe réagit au rapport diffusé le 18 mars 2014 par le RNDDH concernant le «Gang Galil », spécialisé dans le kidnapping contre rançon et s le trafic de stupéfiants. Le numéro un de cette bande de malfaiteurs, Woodly Ethéart, alias Sonson La Familia, est considéré comme proche de la famille présidentielle. Dans le même document, l’organisme de défense des droits humains préconise l’anéantissement pur et simple de ce regroupement de criminels définitivement lié au pouvoir. Cette menace véhiculée par Rudy Hériveaux ne diffère en rien de celles dirigées contre des membres de la presse par le chef de l’État lui-même. Que ce soit une référence faite par M. Martelly visant à rabaisser un membre de la presse, comme ce fut le cas pour Lilianne Pierre-Paul, de Radio Kiskeya; aussi un avertissement de mort adressé par ses sbires à l’endroit d’un journaliste comme Jean Monard Métellus, de Radio Caraïbes FM; ou encore des appels téléphoniques anonymes et l’expédition de balles à l’adresse d’autres critiques des dirigeants actuels, de tels gestes s’inscrivent dans le même contexte que la menace dont est l’objet le RNDDH et M. Lespérance. Ils ont tous le même objectif : bâillonner la presse en général et transformer les journalistes en chiens couchants du régime en place. Non seulement l’intervention d’Hériveaux contre le RNDDH représente la décision du pouvoir d’avoir un agent spécial pour tourmenter les ouvriers de presse, mais il a fait choix d’un ancien fantassin de l’armée politique d’Aristide ayant participé, sinon qui était un témoin privilégié de la campagne d’intimidation qu’avait menée ce dernier contre Haïti-Observateur. Nous nous souvenons d’heureuse mémoire ce qu’avait répondu le prêtre défroqué en guise de réponse à une question de Rodrigue Louis, un ex-reporter de cet hebdomadaire, avant que M. Aristide n’ait prêté serment après le scrutin de décembre 1990. Celuilà voulait savoir si le président élu était prêt à calmer la fureur de ses partisans qui s’étaient lancé après feu Mgr Ligondé pour lui « donner ce qu’il méritait », suite au sermon qu’il avait fait dans lequel il exprimait ses craintes pour le pays avec JeanBertrand Aristide au timon des affaires. En clair, Jean-Bertrand Aristide a du sang sur les mains. L’assassinat de journalistes perpétré sous son

gouvernement, tel que Brignol Lindor; ou Jean Dominique, abattu en même temps que le gardien de Radio Haïti-Inter, Jean-Claude Louissaint, sous l’administration de René Préval, un crime attribué à l’ex-baron de Tabarre, portent la même signature que le meurtre du reporter Gasner Raymond (alors affilié à la revue Le Petit Samedi Soir), sous l’administration de Jean-Claude Duvalier, et tant d’autres. Les commanditaires de ces crimes ont un seul et même objectif : intimider et réduire la presse au silence. Contrairement à ses prédécesseurs, l’équipe Martelly-Lamothe mène cette campagne sur plusieurs fronts. Si elle agite le spectre de la force brutale et ses corollaires pour faire taire les hommes et femmes de presse jugés désobligeants à l’égard du pouvoir, à l’étranger sa stratégie consiste à imposer le silence à la presse en ruinant financièrement ses animateurs. C’est le cas d’Haïti-Observateur, qui s’est vu intenter deux poursuites en diffamation coup sur coup par Laurent Lamothe. Il en est de même pour l’organe de presse en ligne Tout Haiti.com, dont les journalistes Patrick Morisseau et Édens

Debas sont actuellement engagés dans un procès à eux intenté, également par Lamothe, encore en diffamation. Dans le cas d’Haïti-Observateur et de Léo Joseph, le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe a achoppé sur un gros récif. Car il a failli se faire censurer par le juge qui était chargé du dossier. Le « tout puissant Lamothe » fut sauvé par le gong. Puisqu’une décision à l’amiable lui a épargné un procès au cours duquel il aurait été exposé sous son vrai jour. Maintenant il lui reste à tirer les leçons de sa poursuite contre MM. Morisseau et Debas. L’expérience a démontré que les apprentis dictateurs, qui partent en guerre contre la presse indépendante, finissent par se faire éjecter du pouvoir. À coup sûr, Michel Martelly et Laurent Lamothe ne feront pas exception à cette règle. La presse libre haïtienne le restera et continuera à se développer, en dépit des menaces de mort, de tortures ou autres. Martelly et ses alliés avec Lamothe n’ont qu’à se rabattre sur les journalistes stipendiés pour tenter de défendre l’indéfendable, en attendant que sonne le glas du régime tèt kale. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

Despite of threats by the MartellyLamothe team, the Haitian press will do well

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n Haiti, governments aiming to become totalitarian regimes have always considered and treated the press which denounces their abuses as the enemy. When the uncompromising media continues to draw attention to devious leaders and rogue governments, they attract upon themselves the wrath of the latter, which will spare no monstrosity in their efforts to silence them. As Michel Martelly and Laurent Lamothe let go after them their packs of brigands of all specialties, they are borrowing the tactics from their predecessors who displayed the same attitude towards independent journalists. But let those who believe they are today’s almighty remember that the ephemeral power of their predecessors only lasted a short while. Indeed, the intimidating words uttered against journalists by Michel Martelly, throughout his presidency, only confirmed the thinly veiled threats directed at the National Network for the Defence of Human Rights (French acronym RNDDH,) of which Pierre Lesperance is the Executive Director. Insofar Rudy Hériveaux’s blackmailing of the human rights body was the first act he has done after his inauguration as Minister of Communications, one can only conclude that the MartellyLamothe team assigned him the role of intimidating and silencing critics of the bald-headed regime. From the perspective of the tenants of the National Palace and Villa d’Accueil, the last patching-up of the Departmental Staff is timely. For the present state of affairs of the country may trigger even more intense criticism of team Martelly-Lamothe. Suffice it to say in fulfilling his mission, within the“ pink” government’s scheme, it would be part of the normal course of events that Hériveaux irreversibly increases pressure on journalists and the portion of the media assimilated to the opposition by those in power. Of course, this is the fate awaiting every man and woman of the press who respects himself (herself.) That’s those who refuse to deal with complacency the incongruities of the president and his Prime minister. Now, with Rudy Hériveaux well entrenched in his position as Minister of Communication, men and women of the press who assume the right to flog dishonest, unconstitutional and illegal acts of the regime will be dealt with accordingly. But there is also another side of this: they will be “well rewarded” if instead they set themselves up as apologists of the government. One more executioner to join the team in power, Rudy Hériveaux, a defector from Lavalas, said: “The RNDDH must measure the degree of severity of its unfounded reports. As is the case of the latest report, that’s a pack of lies. This is a report full of nonsense, grotesque accusations and fanciful.“ Mr. Hériveaux continued to say that the RNDDH caused “real

harm” to the evolution of democracy in Haiti, stating in the same breath that the leaders of this organization “can’t get away with anything like falling into drifts and causing damage.“ By these words, the new Minister of Communication of the MartellyLamothe Government is reacting to a report released by he RNDDH, March 18, 2014, regarding the “Galil Gang,“ which specializes in kidnapping for ransom and drug trafficking. The number one point person of this band of criminals, Woodly Etheart, aka Sonson La Familia, is considered close to the presidential family. In the same document, the human rights organization advocates outright annihilation of this group of criminals definitively linked to the Government. The threat conveyed by Rudy Hériveaux is no different from those directed against members of the press by the Head of State himself. Whether it’s a reference made by Mr. Martelly belittling a journalist, as was the case for Lilianne PierrePaul, from Radio Kiskeya; also a death warning sent by his henchmen to radio anchoman Jean Monard Metellus, of Radio Caraïbes FM; or anonymous phone calls and gun bullets sent to other critics of the current leaders, such actions fall within the same context as the threat that the RNDDH and Mr. Lesperance are coming under. They all have the same goal: to muzzle the press in general and turn journalists into pointers of the regime. Not only is Heriveaux’s intervention against the RNDDH the result of the decision to have a special agent to frighten workers of the press, but the former infantryman in Aristide’s political army, for having participated in the intimidation campaign launched against Haiti-observateur, if not a privileged witness thereof . We very well remember what the defrocked priest had answered in response to a question from Rodrigue Louis, a former reporter for this weekly, before Mr. Aristide had sworn in after the election of December 1990. Mr. Louis wanted to know if the president-elect was ready to calm the fury of his followers who were pursuing late Bishop Ligondé in order “to give him what deserved,” following the sermon he had made in which he expressed fears for the country with JeanBertrand Aristide at the Head of the State Clearly, Jean- Bertrand Aristide has blood on his hands. Because, the assassination of journalists committed under his government, such as Lindor; or Jean Dominique, shot at the same time with the guardian of Radio Haiti-Inter, Jean- Claude Louissaint, under the administration of René Préval, a crime attributed to the former Baron of Tabarre, bear the same signature as the murder of reporter Gasner Raymond (affiliated with Le Petit Samedi Soir maga-

zine,) under the administration of Jean- Claude Duvalier, and many others. The sponsors of these crimes have a single and same goal: intimidate and silence the press. Unlike its predecessors, the Martelly-Lamothe team is running its anti-press campaign on several fronts. If the specter of brute force and its corollaries are resorted to in order to silence men and women of the press considered derogatory towards officials in Haiti, overseas theeir strategy is aiming to silence the press by financially ruining those running it. That’s the case of Haitiobservateur, which has been the target of two libel suites brought against it in succession by Laurent Lamothe. It’s the same for online publication Touthaiti.com, including journalists Patrick Morisseau and Edens Debas, who are currently engaged in a lawsuit filed against them, also by Lamothe, again accusing them of being libelous against him and his mistress. In the case of Haiti-observateur and Léo Joseph, Prime Minister Laurent Salvador Lamothe has stum-

bled on a huge reef: he almost got censored by the judge who was handling the case. The “Almighty Lamothe” was saved by the bell, because an amicable decision spared him a trial in which he would have been exposed under his true colors. Now it remains for him to learn the outcome of his lawsuit against Messieurs Morisseau and Desbas. Experience has shown that apprentice dictators, who go to war against the press, end up getting thrown out of power. Certainly Michel Martelly and Laurent Lamothe will be no exception to this rule. While waiting for nature and time to deal with this intolerable pair, Haitian press will continue to enjoy the freedom and independence it gained through big sacrifices; it will remain in force and continue to grow, despite the threats by Martelly and Lamothe in addition to their cronies. The latter with their allies have only to fall back on venal journalists to defend the indefensible until the death knell of the bald-headed regime. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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Miss Progress Haiti 2014 The Delegate must meet the following requirements: Be natural born female. Be of Haitian citizenship. Must be between 18 and 26 years of age. Must have a minimum height of m. 1.65 (5’ 6”). Possess all the qualities of a beauty, i.e. poise, personality, charm, strong facial features and figures. Be ready to travel to Italy, Europe, representing Haiti in Miss Progress International 2014 from May 9th to May 18th. Delegate will be provided: Round trip tickets, hotel accommodations, standard meals, and all the local transportation in the host country from arrival to departure date. Have a valid passport. Interested candidates should send: 1 Headshot photo 1 full figure photo in jeans 1 bathing suit photo 1 photo in evening gown By: Friday April 4th, 2014 To: missprogresshaiti@gmail.com

Des résidents de Miami fuient la ville en raison de la cherté des loyers Considérée comme le point de mire des gens de la Caraïbe et d’Amérique laine en plus d’être système nerveux de l’État de la Floride, la Ville de Miami, grâce à l’essor qu’elle a connus durant les années ’90, subit, depuis 2007, une poussée démographique sans précédent occasionnée par le grand mouvement migratoire

Par Michel Léandre Nord-Sud et la vague des refugiés haïtiens, cubains, dominicains, jamaicains, etc. Aujourd’hui, la cette métropole floridienne, transformée en mégapole en si peu de temps, n’arrive pas à fournir suffisamment de logements pour ses 750 000 habitants, en dépit des profonds changements institués dans ses superstructures. En effet, la demande en matière de logements allait se manifester au fort de la crise immobilière de 2007.Ce qui fait de cette ville l’endroit aux États-Unis où les loyers coûtent le plus. Le drame est que les salaires ne suivent pas la courbe de la montée des loyers, crevant les budgets des foyers moyens. Miami est réputée pour ses emplois de bas salaire. On estime que 45% des salariés de cette ville se trouvent dans cette catégorie. Les emplois à salaires moyens sont de 27 % et le reste est constitue de jeunes étudiants, de gens à la retraite et d’étrangers qui y possèdent leurs maisons et y séjournent uniquement par saisons. Durant l’été, par exemple, la population augmente à plus de 30 %, selon Zillow, une firme qui s’occupe de la vente et des loyers des propriétés immobilières.

La montée des loyers entraîne des conséquences néfastes sur la vie des résidents car, contrairement aux autres États où 30 % des salaires sont employés pour payer les loyers ou l’hypothèque, à Miami ces dépenses se situent entre 40 et 43 %, diminuant ainsi la qualité de vie des résidents à bas ou moyens salaires. Des études faites par Havard University, et corroborées par Zillow, ont révélé que la qualité de vie de la frange concernée change catégoriquement du tout au tout. Ces études ont établi que les familles qui appartiennent à catégorie sont obligées de réduire les dépenses en alimentation et vêtements de 50 % et en soins médicaux de 80 %. Cette diminution dans les dépenses des résidents ralentit davantage l’économie déjà affectée par la grande crise financière et de logements non résolue de 2007. Les constructions de résidences abordables se sont arrêtées, occasionnées par cette crise ayant entraîne le chômage. Encore, selon Zillow, 208 000 logements ont été vendus à l’échelle du pays, de 2007 a 2013 contre 6,2 millions mis en location. D’où la forte pression sur les loyers. Autre facteur aggravant la crise des loyers. Les banques n’accordent pas facilement de prêts hypothécaires en raison des fraudes qui ont été perpétrées dans le domaine immobilier durant les années précédentes et le peu de maisons ou d’immeubles en construction. Cette réalité pousse les résidents à louer ou partager leur espace vitale avec d’autres familles. D’autres cherchent les possibilités de se loger dans les villes périphériques où les loyers coûtent moins chers. En revanche, les dépenses en matière de transport ou la consommation de gazoline ne compenseraient pas un quelconque déplacement. À présent, les logements en construction à Miami sont de types condo et restent hors de portée des petites bourses avec les frais mensuels très élevés. En clair, la crise s’accentue et aucun plan n’est en cours pour parer à une évasion systématique des habitants de Miami.

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vin ogmante nonn nan pou granmesi. MOPÒD se yon pati politik ki klarifye tèt li kòm pati dèzòd nan peyi a, paske se vagabon ak sendenden ki ladan. San konte lòt la ki rele FOPA k ap kontinye fè fopa pou anyen pa janm regle, paske tout ti pa y ap fè se fopa depi 2011 pou rive jounen jodi a. Yo tout pa manke sanwont, san santiman. Jina : N ap veye yo ! Yo se yon ban jalou kont yon moun ki pran yon pouvwa avèk apresyasyon popilasyon an. Se pou Sen-Jis, ki toujou enjis nan tout demach li, pran men l. Alò, mwen ta swete ke ti Michèl pran men li tou kòm moun k ap kreye pwoblèm, paske nan kondisyon li vle rantre kò l la pa bèl ditou. Pran woulib sou Lavalas pou yo fè chita yo nan tout sans pa yon garanti, paske Aristid ap siveye yo tout kòm panzouyis. Li pa reyèlman fè yo youn konfyans. Se wa dezòd yo ye, paske se yon bann sansi yo tout ye. Pou mwen, se yon makòn ti kriye paske y ap bay manti tout lasennt jounen pou pwouve ke gouvènman an p ap regle anyen. Se yon bann san konsyans ak yon kantite denmèplè nan radyo ak tout lòt mwayen pou yo degaje konsyans yo nan bay manti. Tèlman yo bay manti, yo vin nwè anba solèy cho a. Nou menm Lavalas p ap pran nan kou pa konprann sa a, paske nou grandi e nou gen bon jan matirite. Tout dasoman yo ak panzouyis yo nan peyi a pa bezwen pwoche, paske nou konnen nou tout kòm gate sa. Peyi a dwe gen yon alemye, sètadi lapè. Olye pou yo ta fè yon sèl avèk gouvènman an pou bagay yo sa mache pi byen, yo prefere ap denigre l, fè dezòd pou mande l ale. Nou di yo tou senpman pran men yo, paske l kapab fatal pou yo. Se sèlman plis ke 1 an edmi gouvènman an rete. Degras, bay peyi a yon chans, bann epav !

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Melani : Men bann blofè yo ki vle pèp la lage peyi a nan men yo pou yo fini avèk ti sa ki rete a. Gen anpil woulibè yo ki konprann ke voye Mateli ale se yon bagay fasil. Si yo konprann li konsa, y ap blofe tèt yo, paske kominote entènasyonal la fatige avèk ti Nèg Dayiti ki refize pran konsyans. Pou mwen, se lave men, siye l atè. Yo fèk kòmanse ap tann avanti tèt anba a jiskaske yo tounen pwatann rabi. Tout moun konnen trè byen, yo se yon makònn panzouyis ki konpran li fasil pou yo pran pouvwa a konsa. Menelas : Se pa yon bagay ki fasil jan yo konpòte yo la a. Alò, si yo rete ap betize nan fè dezòd pou twouble lapè piblik, yo tout pral nan prison, paske yo gen pou yo respekte moun. Mateli kite demokrasi a depase bòn, paske pa gen okenn respè youn pou lòt. Se bagay yo konnen si se sou Préval oubyen Aristid, kesyon « atake souverènte Leta a » t ap gentan sou tapi a pou yo te ranmase tout moun ki refize konprann ke respè a se yon garanti pou tout moun. Jina : Mwen oblije rive la a. Se bann malonnèt sa yo ki te fè konplo pou yo te touye fondatè nasyon an, Jan-Jak Desalin, 17 oktòb 1806, pou yo te divize peyi a. Se nan menm kafou tenten sa a yo vle peyi a rive tout bon vre. Mwen pa fouti konprann ki sa k pouse bann panzouyis yo aji konsa. Mesye yo ap eseye tout mwayen pou fè dezòd nan peyi a pou jete gouvènman ki byen kore a. Mwen kwè yo rive nan kafou tenten pou yo pèdi tout sa yo genyen, paske « renmen tout, pèdi tout ». Kòryolan : Mwen toujou ap mande nan mwen menm si se malediksyon oubyen madichon yo genyen, paske mwen pa ta kwè se nan eta sa a pou yo ta ye. Politik nan peyi Dayiti tèlman mal fonksyone, li bay moun degou ak repiyans. Mesye-dam yo pa konn sa y ap fè nan kesyon opo-

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zisyon. Melani : Ou pa manti, Kòryolan ! Mwen remake ke gen yon moun la a ki pa janm di yon mo. Li rete ap koute sèlman. Bondye fè pou nou, tout sa n ap di la a se verite. Kòryolan : Ou pa bezwen pè, Melani. Tout bagay sou kontwòl. Melani : Pa fè sòt ou ak mwen, Kòryolan. Mwen deja pè deja. Se monseyè pou w ye pou m sa pran lòt grad mwen jiskaske l vin kadinal tou. Kòryolan : Malerèzman, se ma sè ou kapab ye sèlman. Kamelit : Ou t ap sib ! Gade Jina pa gen vant pou l ri. Sa fè pati lavi a ri pou rajeni. Tout ti lodyans sa yo bon pou kè. Nou mande pèp la pou l pa okipe moun sa yo ki vle rann yo esklav ankò, paske yo pa gen vizyon. Fòk nou denonse yo, paske yo se yon bann ipokrit ki vle lage peyi a nan tchouboum Sa opozisyon ye tout bon vre ? Menelas : Jodi a tout moun lisid ki konprann reyalite n ap viv la pa vle rantre nan lojik tèt chat sa a, paske opozan yo pa gen anyen serye y ap pote. Yo pa menm konnen definisyon mo opozisyon an oubyen yo tout se movèz fwa ki nan kò yo. Pa gen youn nan yo ki prepare pou pran larelèv. Yo tout ap pare pou y al pran piyay lakay ti Sina. Se la yo pa fò a. Y ap tonbe sou resif san yo pa konnen gravite zak yo a. Yo vin avèk yon kesyon demisyon, destitisyon e miz an akizasyon. Yo pa menm fikse sou reyalite a, yo pwonmennen ap radote e itilize yon bann mo ki reyèlman pa gen plas yo nan moman sa a. Ti Jilyen tankou yon chen fou ap ranse ak bagay serye. Tout tenten sa yo se radòt ak demagoji. Ki moun ki kapab akize prezidan an pou l jije l ? Dayè nou gen yon palman ki nan kadisite e k ap pran woulib. Prezidan an gen dwa leve yon maten e l di se twòp ase pou l dirije pa dekrè. Ki moun ki kapab rete l, paske chanm Sena a deja defakto, paske 10 senatè ki te gen pou yo ale a sou woulib. Pa vin betize la a, Ti Jilyen, nan awogans moun fou. Ou gen lè pèdi plizyè fèy. Mezanmi, kenbe ti Jilyen pou l pa al touye tèt li nan endiyasyon. Jina : Nan tout zak malonnèt y ap kontinye fè nan peyi a, dirijan dirèk yo, ke pèp la chwazi pou travay pou li, pa okipe bann aryenafè yo, oubyen bann ti kriye ak vòlè pouvwa yo ki konprann yo gen yon afè la a. Mwen dakò ak ou, tout se demagòg k ap fè bagay tè-a-tè e ki reyèlman pa jistifye nan reyalite a. Tout fin pa remake ke yo se yon bann mantè. Peyi Dayiti bezwen yon eta de dwa. Sa nou tout kapab remake nan lojik tèt moun dwat ke peyi Dayiti pa gen lapè li depi 7 fevriye 1986. Bagay yo pa fouti kontinye konsa nan kite bann vagabon yo ap pran lari konsa, paske yo pa gen anyen pou yo fè. Kamelit : Mwen konprann taktik gouvènman an ki trè pridan avèk bann vagabon k ap simaye latwoublay nan peyi a. Anpil moun fè konnen li preferab pou gouvvènman an pran bagay yo oserye pou l sa retabli leta de dwa ak otorite Leta. Wi, se bèl koze, paske bann gate pati sa yo se pitit Liesifè yo tout ye. Men tout sa m konnen, Sen Michèl ap kase zèl yo tout pou fe yo sa bese. Yo fin wè mò nan fè dezòd ki reyèlman pa janm rapòte yo anyen. Si yo konprann se fè manifestasyon chak lè lide yo di yo pou yo mete bann rara nan peyi a, yo nan tout sa k pa bon. Fòk mwen di yo tou, sa ki reyèlman fè yo cho a gen pou l fè yo frèt tankou mab, e lè sa a tout moun ap pè pwoche devan yo paske yo p ap vo yon ti pay. Jina : Se verite sou tanbou, paske bann ipokrit tèt anba yo gen pou bay moun lapè yo. Anpil bagay mal ap pase nan peyi a, ki lakòz anpil panzouyis rete sou moun. Moun yo pa

vle konprann ke travay nasyonal la gen pou l fèt san yo. Wi, travay la deja kòmanse san yo, paske ekip gouvènman sa a ap travay tout bon pandan yo gaye nan lari a tankou chen fou ap jape san yo pa konnen ki moun y ap jape. Sa vle di yo tout san retire youn pa gen yon objektif byen detèmine pou yo fè kesyon yo. Kouman ou ta vle wè yon pakèt epav ki p ap leve ni lou, ni lejè vle vin prezidan. Sa vle di y ap vin mare pakèt yo ranmase mago yo avan yo jete yo. Sa fini nètale. Deplis, pa gen lajan nan kès Leta pou depanse initilman pou bann vagabon abiye yo. Yon deklasyon avèk bon jan eksplikasyon te fèt pa prezidan an ke bann ensanse yo tradwi nan sans pa yo pou sèvi kòm zam politik yo pou soulve pèp la. Non, sa pa p pase. Tout sa yo te espere a pa rive fèt. Yo gen pou yo fè kont jimnastik yo san yo pa gen anyen serye k ap regle. Kòryolan : Se pa maladi yo soufri a ke yo di dòktè a, paske tout dyagnostik fèt, e li pas posib pou jwenn maladi a. Men nou menm, ki abitye avèk bann malpouwont yo, konnen byen se maladi panzou yo soufri, pa gen mwayen pou yo bay panzou kòm panzouyis ki pran mastè degre yo nan bay kou. Yo tout tout lage nan fè dezòd e yo konprann se ajisman sa a k ap voye Mateli ale. Non, yo twonpe tèt yo nètale, paske anpil moun ki yo menm chanje lide yo, yo tout pa rann kont se tèt yo y ap fè anpil mal. Ayisyen pèdi tout prestij yo, paske yo viv twòp nan emosyon. Ti nonm ki tèt yo byen plase sou zepòl yo refize aji konsa. Yo tout mele ! Melani : Nou tout konnen byen ke moun sa yo bay lòt yo degoutans, paske se toujou yo menm ki, depi sou Divalye, ap pwomennen fè dezòd nan jis jounen jodi a. Se pou yo konprann ke san pèsonn pa manyen yo, yo tout ap boule, paske yo pa gen resistans ak flanm chalè solèy la k’ap pase vizite yo. Twa zan sa a fè lonè pèp ayisyen e bay peyi a yon lòt direksyon. Anpil lòt peyi konnen peyi a e yo senpatize avèk pèp la. Bann stipid yo konprann pou yo gate travay la. Tout gen pou y al dousman, paske pa gen mwayen pou yon founo pèdi pou yon bann ti biswit zwit ki deja tounen chabon. Bann tenmèrè yo konn sa byen. Se jalouzi ki gaye nan lespri yo pou yo fè dezòd. Nou nan degon yo tout, paske sa se twòkèt la, chaj la dèyè. Y ap konnen tout bon si demokrasi se libètinaj ak lisans pou fè tout sa w vle san moderasyon ak respè pou lòt. Menelas : Ou pa manti, Melani. Gen yon pakèt lawon ki konpran se nan pawòl kòde ak devègonde yo kapab jete yon gouvènman. Y ap anpeche envestisè yo rantre nan peyi a si y ap fè dezòd tout jounen. Se pou gouvènman an pran tout dispozisyon li pou l frennen tout dezòd nan peyi a. Y ap evoke atik 149 ki reyèlman pa jistifye. Kòm se yon ban panzouyis, yo konprann yo kapab twonpe moun serye. Ti Jilyen, li ta bon pou w mete dèyè w chita yon kote pou l pa pase nan paswa. Ti Pòl Deni te itilize menm zouti sa a sou Aristid ki pa t fè wonn dèyè pòt. Memwa nou twò kout, bann denmon. Mwen serye nan sa, paske mwayen w ap pase pou rive a se yon kafou danjere pou ou, e ki kapab katastwofik pou ou. Jina : Nou pa fouti rete ap gade trivalite sa yo. Nou bezwen otorite Leta reprann nan peyi a pou epaye tout deriv ak aksyon malonnèt ke lenkondwit yo ap fè blayi nan peyi a. Se pou prezidan an demontre tout rekalsitran yo li gen pouvwa a nan men li e tout moun dwe obeyi konstitisyon an ki se yon bousòl pou tout moun. Palmantè dezòd yo gen wòl yo e yo pa dwe ekzèse diktati palmantè nan peyi a. Se pou yo kite tout defo panzouyis la. Si yo konprann se iminite a k ap penmèt yo fè tout sa yo vle, n ap fè yo konnen tout bon : « Deyè mòn gen mòn ». Kamelit : Se sa menm li ye. Tout

vagabon sa yo te dwe nan prizon pou yo ka peye fòfè yo nan estipidite yo. Nou gen ase avèk bann selera yo ki tounen yon pongongon pou peyi a. Jina : Kanta sa, pa gen manti. Yo mèt rete tann, paske yo gen pou yo vole gagè. Opozisyon kont Mateli ap toujou renmèt menm tenten avan yo, paske mesye yo menm pa itilize mo a nan sans pwòp li. Opozisyon kont yon bagay se demontre ke sa advèsè a pote a pa bon e ke sa m pote a pi bon apati plan detaye a. Depi nou tande mouvman opozisyon, mesye-dam yo nou tande k ap kraze-brize, pa janm idantifye yo, paske yo pa yon gwoup ki gen tèt ansanm. Nou pa janm wè kote moun sa yo fè bon bagay. Yo toujou mete moun nan lari pou krazebrize. Se move ganeman pou peyi a. Se pou yo disparèt pou bay moun lapè yo. Menelas : Antou ka, nou pa bezwen pè. Tout panzouyis sa yo pra l pran lavman, paske yo pa fouti pèse ni ale kote yo vle ale a. Sa bay degoutans pou wè se peyi etranje k ap fè pou nou e ke se peyi etranje ki toujou la pou mete ola. Bann vagabon yo aji pi mal ke bèt oubyen zannimo. Jina : Tèlman gouvènman sa a pa ba yo regle anyen, li kite yo ap ranse e betize tou san yo pa gen okenn respè pou diyite peyi a. Bagay yo pa fouti rete konsa. Mwen kwè ke prezidan an dwe konpran ke se li k ap dirije e non pa palmantè yo, ni bann sanzave yo ki gaye nan peyi a k ap fè dezòd. Wi, Abraam fè konnen ke bagay sa ale twò lwen. Mezanmi, ti Nèg ayisyen mechan e yo malonnèt tou. Tout ipokrit karesan yo sezi, paske yo pase tout tan yo ap grennen jilbrèt san yo pat janm regle anyen nan peyi a. Se pa ti manifestasyon bòkyè sa yo ki kapab jete Mateli. Y ap jwe avèk dife. Yo gen pou yo boule menm, paske « pwomennen chache pa janm dòmi san soupe ». Menelas : Tout se panzouyis ! Se metye yo kritike san nesesite. Anpil nan yo se kale tèt k ap eksplwate anplwaye. Nou konnen yo e yo pap sis nan kout kat sa a. Pa gen mwayen pou yo file zèl kat yo, paske se yon bann koken. Nou pa p okipe bann san karaktè yo ki bezwen pou y al rebat kat la. Yo pèdi nèt kèlkeswa sa yo vle fè a. Nou pa bezwen panzouyis tèt loke, ki tèt anba tou, ki konprann nou pa wè pwogrè k ap fèt nan peyi a. Si yo konprann se Mateli y ap fè tò, yo mèt tou al neye tèt yo nan dlo kowonpi a. Jina : Se sa menm, e ou gen rezon tou. Anverite sa yo pa vle wè a, se sa y ap wè. Nou pral rele chalbari dèyè yo tout pou yo sispann mannèv yo a. Se pou yo dekontwole tout bon paske yo se vètè ki bezwen kim savon tèlman yo anmède kò yo. Se toujou menm degoutan yo ki anpeche peyi a devlope. Melani : Yo la depi digdantan ap kritike san yo pa janm pwouve sa yo ka fè. Se fotèy la yo bezwen pou yo fè pandan y ap vòlè pou yo vin milyonè tankou anpil lòt. Mateli fèmen van lan pou yo tout. Poutèt sa yo fin anraje. Yo ba l tout non. Nou pa gen pwoblèm, paske tout moun konstate travay l ap fè yo. Se pou nou mete bann vagabon sa yo dèyè bawo si yo kontinye ap nwi moun. Vagabon pa rete sou moun. Si yo fè wòl yo e tann tou pa yo, se trè byen. Men si yo pa vle, y ap nan tout sa k pa bon. Yo se yon bann eleman negatif ki toujou prèt a fè dezòd k ap antrave yo. Si yo vle ranplase Mateli, se nan eleksyon pou yo ale, san sa y ap kochon tout bon vre. Nan moman n ap viv la, bay panzou pa alamòd ankò, se mete men nan pat la pou ede peyi a repran plas la. Tout panzouyis ap anba kòd si yo pa vle fè wòl yo. Pèp la meprize yo nan apwòch malonnèt yo a. Fòk tout radòt fini menm nan peyi a. Jan Bèbè 23 avril 2014


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Les groupes musicaux haïtiens nouveau-nés, méconnus ou inconnus, seuls face à leur destin Par Robert noël La réussite dans le domaine artistique dépend surtout de la créativité. Tout nouveau tout beau, dit-on souvent. Cependant, le cas semble être différent dans l’industrie musicale haïtienne. Malgré les efforts de certains groupes musicaux, dans l’ensemble ils restent dans l’ombre depuis leur création. Les raisons de leur méconnaissance semblent être les mêmes, tant en Haïti que dans la diaspora. Les promoteurs ne leur offrent aucun contrat et ils ne bénéficient d’aucun encadrement de ceux qui sont responsables de la promotion de la culture à l’échelle nationale et internationale. Ce qui intrigue plus d’un c’est que beaucoup de ces orchestres, que certains qualifient de groupes de deuxième catégorie (ti djaz), ont produit d’excellentes œuvres musicales qui

sables du bien-être et de l’avancement des artistes. Ils sont les premiers à spéculer, faisant croire qu’ils sont victimes de sabotage. Il est vrai que les groupes populaires ne veulent pas qu’ils soient mis à l’affiche avec leurs voisins peu connus ou inconnus du public. Il semble qu’aujourd’hui ce modus operandi dépasse les limites puisqu’il affecte même le groupe Disip, un des groupes les plus populaires de l’industrie musicale haïtienne. Les membres de cette formation musicale en souffrent terriblement et se plaignent d’une telle attitude de leurs compétiteurs. Si dans un temps, Disip adoptait la même posture envers les autres, aujourd’hui il est forcé de contempler le revers de la médaille. Certains groupes de sa catégorie ont ouvertement déclaré leur position en ce qui concerne la possibilité de jouer en tandem

C’est ce qui les pousse à accuser les animateurs de radio, tout aussi bien

certains journalistes, de discrimination ou d’afficher une certaine indifférence à leur égard. Ils pensent que le fait de donner un ou deux CDs à un animateur de radio est une raison suffisante pour que celui-ci lui offre des minutes de diffusion de l’album chaque jour. Parler d’un CD relève du domaine de l’information, tandis que la promotion est un moyen de présenter l’œuvre au grand public et l’inciter à l’acheter en précisant la qualité du produit et en mentionnant les moyens pour se le procurer. Une bonne promotion inclut automatiquement le marketing.

Les deux piliers du groupe musical G7 de la ville des Cayes : Jocelyn Jhemson et Octavius Wilder (nom d'artiste Guerlo).. méritent d’être appréciées à leur juste valeur. Ils méritent d’être pris en considération. La voix de la conscience Charité bien ordonnée commence chez soi. Certains animateurs de radio, tout aussi bien des journalistes de divertissement, boudent également les groupes nouveau-nés. Si ces

orchestres existent encore, c’est à cause de leur résilience et l’espoir qu’ils caressent. Certaines gens pensent même qu’ils devraient se retirer du marché musical puisque, d’après eux, ces groupes musicaux n’ont aucune chance de survie et de réussite, considérant les mesures prises par ceux qui gèrent les affaires de l’industrie musicale haïtienne. Il faut aussi regarder ce qui se passe de l’autre côté de la clôture. Les managers de ces groupes ne remplissent pas leur rôle comme le prescrit le business de la musique. Pourtant, ils sont respon-

avec la formation Disip. Cela permet de mieux comprendre la situation de ces nouveaux groupes qui ne peuvent gravir l’échelle menant vers la popularité et le succès. Succès = encadrement solide + promotion + marketing Combien de managers de formations musicales haïtiennes, incluant ceux

des groupes nouveau-nés, établissent la différence entre promotion et marketing ? La promotion précède le marketing, mais les deux se complètent. La promotion consiste à offrir un produit au public/consommateur, tandis que le rôle du marketing consiste à préciser les raisons pour lesquelles on veut inciter le client à se procurer l’œuvre ou le produit concerné. Il y a un fait important qui mérite d’être signalé. En effet, les musiciens haïtiens comprennent mal la différence existant entre information et promotion.

La Payola est une violation des lois et principes déontologiques On ne nie pas l’existence d’animateurs brasseurs d’affaires qui empoisonnent l’industrie. Ils polluent leur univers et laissent fouler leur intégrité aux pieds pour quelques petits dollars ou pour des cadeaux rares que certains d’entre eux semblent pas en mesure de se procurer. Il existe aussi des journalistes qui ne se respectent pas. Un animateur ou un journaliste qui accepte des pourboires pour offrir quelques minutes de diffusion d’une œuvre musicale d’un artiste ou d’un orchestre tombe automatiquement dans le domaine de la « Payola ». C’est une violation aux règles et principes de la déontologie. L’animateur et le journaliste de divertissement doivent informer le directeur du media pour lequel il travaille de tout cadeau reçu ou de toute rémunération dont il bénéficie. La « Payola » se définit comme une forme, une pratique de corruption, une pratique illégale de rémunération que reçoit un animateur de musique pour promouvoir une chanson en la jouant souvent en laissant l’impression qu’elle fait partie normale de l’émission. Dans le cadre de cette démarche, priorité est accordée à l’œuvre pour laquelle il est payé pour sa fréquente diffusion. En fait, c’est un pot-de-vin que reçoit l’animateur sans informer le directeur de la radio, de la télévision où il présente son émission. La « Poyola » peut tout aussi bien s’appliquer aux journalistes qui la reçoivent pour écrire un article pour un artiste ou une formation musicale sans même auditionner le disque. La Payola, c’est aussi quand un journaliste est payé secrètement pour faire de la propagande politique, et selon les défenseurs de la liberté de

la presse, une telle pratique est illégale en vertu des lois américaines aux

sion qu’il n’embrasse qu’une seule composante de la culture et cela une fois l’an: le Carnaval national. Le ou la ministre ne doit pas attendre qu’on lui apporte les informations culturelles. Il faut qu’il/elle aille les chercher à travers tout le pays, même hors des frontières d’Haïti.

États-Unis. À la lumière de ces principes, les managers comprennent mieux les règles du jeu. Ils doivent remplir leur rôle professionnellement et s’assurer

La déconcentration peut aider à découvrir des talents cachés Tout se concentre à Port-au-Prince, qui contrôle tout l’univers culturel. Que veut-on faire des talents cachés qui évoluent dans nos villes de province ? Il faut partir à leur découverte pour les aider à s’éclore. Et à s’épanouir Il semble aussi que le ministère de la Culture n’ait même pas un attaché de presse capable de lui fournir les informations relatives à l’actualité culturelle sur une base régulière, quotidiennement ou mensuellement. Le titulaire de ce département a également l’obligation de se pencher sur les problèmes auxquels sont confrontés nos artistes : peintres, musiciens, acteurs, sculpteurs, etc. La culture est un des moyens les plus efficaces et

que les groupes qu’ils dirigent bénéficient des avantages qui peuvent leur

sûrs de garantir le développement d’un pays. Il faut aussi investir dans la

valoir une meilleure image aux yeux de ceux qui gouvernent le marché musical et leur permet de tailler une meilleure position sur l’échiquier. Il faut aussi que ces musiciens cherchent le support du ministère de la Culture dont le rôle primordial est de promouvoir la culture haïtienne, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Mais cette institution laisse l’impres-

culture pour devenir un pays émergent. Une vraie et solide politique culturelle doit être mise en place. Avec le support et l’encadrement qu’il faut, les groupes musicaux, inconnus ou méconnus, peuvent se nourrir encore d’espoir et découvrir la lumière au bout du tunnel. robertnoel22@yahoo.com


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