Haiti-Observateur, 7 janvier 2015

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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AYANT DES DÉMÊLÉS AVEC LA JUSTICE AMÉRICAINE

Lamothe transféré à Miami par des marshals

Selon des sources proches du cas, il serait en train de « chanter comme un rossignol » Ceux qui avaient prédit que Laurent Lamothe ne serait plus libre de ses mouvements dès qu’il aurait démissionné de son poste de Premier ministre prononçaient des paroles prophétiques. Car environ une semaine après avoir quitté la primature, le président directeur général de la Global Voice, la compagnie de télécommunications qu’il a créée avec Michel Mar-

telly et Patrice Baker, a été appréhendé par des marshals fédéraux, puis transporté à Miami, en Floride, à bord d’une ligne aérienne commerciale. Des sources proches de son cas on révélé que son interrogatoire avait commencé immédiatement après son arrivée à la métropole floridienne. En effet, les deux marshals, qui avaient pour mission de

ramener l’ex-Premier ministre à Miami, l’ont mis en état d’arrestation, le mardi 29 décembre 2014. Dans l’après-midi du même jour, ils l’ont conduit à l’aéroport Touissaint Louverture pour l’embarquer à bord du vol 1665 de l’American Airlines à destination de Miami. Dans la cabine réservée aux passagers voyageant en preSuite en page 2

UNE DESTINATION À LA PORTÉE DES BOAT PEOPLE HAÏTIENS DANS LES ANNÉES 60 ET 70

Les Bahamas imposent de nouvelles restrictions aux immigrants clandestins

Les dénonciations de violations des droits humains des activistes sont-elles justifiées ?

Des migrants haiï tens entassés comme du bétail dans une cage mobile par les autorités bahaméennes. Plus de quatre décennies après Certaines des méthodes appli- de nature à influencer la politique avoir toléré l’immigration haïtien- quées dans la mise en œuvre des de ce pays. ne sur leur territoire, les Bahamas nouvelles dispositions prises par Selon la loi nouvellement miont décidé de leur politique, pro- le gouvernement du Premier se en application, chaque personvoquant des critiques de la part ministre Perry Christie ont bel et Suite en page 9 des activistes des droits humains. bien déclenché un débat qui serait

EVANS PAUL DÉMENAGE À LA RÉSIDENCE OFFICIELLE DU PREMIER MINISTRE

L’arrivée de K-Plim accélère la désagrégation du règne de Martelly Voir 3

LES LIVRES

Lancement du livre de Ray Joseph

Ray Joseph et son ami Seth Lipsky, éditeur du journal en ligne The Sun Set Sentinel (photo Cham Salomon). BROOKLYN, N.Y., 4 janvier 2015 — Le livre tant attendu de Raymond Joseph, “FOR WHOM THE DOGS SPY — From the Duvalier Dictatorships to the Earthquake, Four Presidents, and

Beyond” a été présenté au public lors d’un tête-à-tête avec la communauté à la prestigieuse “Brooklyn Public Library,” la Suite en page 8


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AYANT DES DÉMÊLÉS AVEC LA JUSTICE AMÉRICAINE

Lamothe transféré à Miami par des marshals

Selon des sources proches du cas, il serait en train de « chanter comme un rossignol » Suite de la page 1 mière classe, Lamothe était assis dans le siège 4H avec un marshal à sa droite, tandis qu’un autre avait pris place à sa gauche dans la rangée d’à côté. Derrière lui, se trouvait un troisième marshal dont il ignorait la présence. Arrivé à destination, les deux agents embarquaient l’intéressé à bord du train qui devait les conduire à l’aérogare. De là ils disparurent avec lui vers une destination inconnue. Il semble qu’il ait été décidé de ne pas lui passer les menottes, car Lamothe a été vu traverser le terminal, à l’aéroport de Port-au-Prince, entre les deux marshals qui ne s’étaient jamais séparés de lui. Des sources dignes de foi ont précisé que la décision de lui épargner les menottes s’est justifiée par le fait qu’on ne voulait pas attirer trop d’attention, ni provoquer une scène qui aurait pu vite devenir incontrôlable.

Les amis de Lamothe nient son arrestation

Léo Joseph a été informé de l’embarquement de Lamothe à bord du vol 665 de l’American Airlines par une source proche des procureurs fédéraux. Aussi lorsqu’un journaliste lui a téléphoné pour lui demander s’il était au courant, a-t-il répondu par l’affirmative. Interrogé par le même journaliste sur la manière dont il a été mis au courant d’un tel fait, il a répondu : « Je ne peux pas divulguer ma source, mais je peux affirmer que Laurent Lamothe n’est plus maître de ses mouvements». Cette phrase s’est propagée rapidement sur l’internet via les média sociaux. Dès que la nouvelle parvint dans les milieux

proches de l’ex-Premier ministre, ses amis ont immédiatement lancé une campagne de désinformation déclarant que ce dernier s’est rendu à Miami pour passer les fêtes avec sa famille. Selon eux, cette « fausse information » était véhiculée par les détracteurs habituels de Lamothe, les mêmes qui avaient été condamnés « pour diffamation » par un tribunal fédéral de Miami. Les amis de l’ancien chef de la primature ont tenté de jeter la poudre aux yeux de tout le monde en diffusant des photos non datées de Lamothe avec ses enfants ou des jeunes femmes non identifiées, histoire d’insinuer qu’il prenait bel et bien ses ébats en compagnie de ses « amis » et que toutes cette histoire concernant son « arrestation » est un tissu de mensonges fabriqué par « Jean-Junior Joseph » et ses alliés et collaborateurs. Les amis, protégés et thuriféraires de Laurent Lamothe déclaraient à ceux qui voulaient les entendre qu’ils avaient parlé au téléphone avec lui et rien de ce qu’ont rapporté ses critiques n’est vrai. Un haut fonctionnaire sous l’ex-Premier ministre a même déclaré à une connaissance, qui voulait savoir de lui ce qui était advenu de son ancien patron, qu’au moment où son interlocuteur conversait avec lui il était au téléphone avec M. Lamothe.

Mais où se trouve le jet privé de Lamothe?

Au fil des jours qui ont suivi la mise en état d’arrestation de Laurent Lamothe, ses partisans n’arrivent pas à le présenter en public. Il était devenu un personnage virtuel, qu’on ne pouvait plus voir « en chair en en os ». Ses amis disaient sans la moindre gêne qu’il jouait au

golfe à tel ou tel endroit, sans pouvoir convaincre qui que ce soit. En pareille circonstance, pour couper court à ces « histoires mensongères » au sujet de l’ex-Premier ministre, qu’est-ce qui l’empêche de donner une conférence de presse en bonne et due forme au cours de laquelle il pourrait réfuter ces «allégations méchantes » une fois pour toutes ? Au milieu de cette confusion que les proches de l’exchef de la primature avaient tenté d’entretenir, on ne doit

Laurent Lamothe an pan chèf. pas oublier de poser la question de savoir pourquoi Laurent Lamothe, qui voyage toujours à bord d’un jet privé pris en location en République dominicaine, a-t-il été obligé de voyager dans un vol commercial, le mardi 29 décembre 2014 ?

Lamothe est-il gardé au secret ?

Exactement une semaine depuis qu’il a été conduit à Miami par des marshals fédéraux, Laurent Lamothe ne s’est pas montré en public. Plusieurs observateurs laissent croire qu’il est gardé au secret. Ou bien qu’il n’est pas autorisé à s’afficher en public, ni à contacter ses amis, encore moins sa famille politique. D’aucuns ont affirmé qu’il a été libéré « sous conditions ». C’est pourquoi il ne cherche pas à démontrer qu’il est bien

«libre». Des personnes qui connaissent le système judiciaire fédéral soutiennent que tout laisse croire que Lamothe est sous le coup d’un empêchement majeur et qu’il n’entend pas courir le risque de se faire prendre à défaut en posant un acte quelconque visant à faire des menteurs de ceux qui passent le plus clair de leur temps à propager la nouvelle de son arrestation. On ignore toujours sous le coup de quelles accusations il serait. Là encore des hommes de loi, spécialistes en droit américain, pensent que de sérieuses chartes pèsent sur Lamothe. La manière dont on est en train de traiter le dossier soutiendrait la thèse d’accusations multiples. Toutefois, Léo Joseph a une idée des motifs pour lesquels la justice américaine se serait lancée aux trousses du « frère » et associé en affaires du président Martelly.

Lamothe avait-il l’intention de se soustraire ?

Des personnes proches des enquêteurs fédéraux ont laissé entendre que les autorités américaines avaient l’impression que Lamothe avait l’intention de se soustraire à la justice américaine. C’est, explique-ton, pourquoi il a été décidé de le mettre aux arrêts le 29 décembre, des jours avant la date qui avait été projetée pour son arrestation. Cette thèse se conforte, diton, parce que son passeport diplomatique, qu’il venait de retirer de la chancellerie haïtienne, aurait des visas pour au moins cinq pays, notamment Cuba, Venezuela et l’Équateur. À remarquer que tous ces pays n’ont pas de traité d’extradition avec les États-Unis.

Lamothe aurait chanté comme un rossignol ?

Des observateurs connus pour leur proximité avec des procureurs fédéraux ont révélé que Laurent Lamothe ne s’est pas fait prier pour « passer à table». Histoire de prouver qu’il entend « coopérer » avec les autorités judiciaires fédérales, dans l’espoir de réduire sa peine éventuellement; il aurait « chanté comme un rossignol », c’est-à-dire qu’il aurait fait des aveux jugés « inestimables ». Selon ces mêmes sources, l’ex-Premier ministre a donné une longue liste de personnes, dont des hommes politiques et des hommes d’affaires, qui forment les grosses légumes d’Haïti, et qui seraient impliqués dans des activités criminelles. On affirme que, dans les jours qui viennent, des personnalités importantes pourraient connaître le même sort que Lamothe. Rappelons qu’à l’occasion du procès intenté contre Léo Joseph par Laurent Lamothe, celui-là avait déclaré aux avocats de l’ex-chef de la primature que leur client était sous le coup d’une investigation fédérale. À la lumière des faits entourant l’arrestation de Laurent Lamothe, immédiatement après qu’il ait donné sa démission à son ami Sweet Mickey, rien ne peut réfuter la notion que le président Martelly, coincé par les Américains pour ses « propres transgressions », ait décidé de « livrer » son « ami ». Dans une édition future, d’autres informations sur Lamothe et l’origine de ses démêlés avec la justice fédérale américaine.


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…? Volume 3, Issue 67 (Part 2 of 2) By Garry Emmanuel

Food poisoning, also called foodborne illness, is illness caused by eating contaminated food. Infectious organisms – including bacteria, viruses and parasites – or their toxins are the most common causes of food poisoning. Infectious organisms or their toxins can contaminate food at any point of processing or production. Contamination can also occur at home if food is incorrectly handled or cooked. Food poisoning symptoms, which can start within hours of eating contaminated food. Some of the symptoms are nausea, vomiting, headache, dizziness, abdominal cramps and diarrhea. Food poisoning should not be ignored. When you are suffering from food poisoning, your body will lose more water than normal. So try to stay well hydrated by drinking at least eight glasses of water throughout the day. The water will help flush out the toxins and bacteria causing your symptoms. Along with water, you can also drink diluted fruit juice and broth. You can also start treatment immediately with simple and readily available ingredients from your kitchen. Here are the top 10 home remedies for food poisoning. Also, do consult your doctor, especially if you have severe diarrhea, vomiting, dizziness, or symptoms of dehydration.

Ginger

Ginger is an excellent home remedy for curing almost all types of digestive problems related to food poisoning. You can drink one cup of ginger tea after eating lunch or dinner to stop heart burn, nausea, and other symptoms associated with food poisoning. To make ginger tea, boil one teaspoon grated ginger in a cup of water for a few minutes, add some honey and your tea is ready. Add a few drops of ginger juice to one teaspoon of honey and swallow it several times a day to reduce inflammation and pain. Eating raw ginger increases the acid level in your stomach, which will help you digest your food more quickly.

Apple cider vinegar

Though acidic in nature, apple cider vinegar has an alkaline effect due to the way it is metabolized in the body. Thus, it can alleviate various food poisoning symptoms. It can soothe the gastrointestinal lining and kill the bacteria, giving you instant relief. Just mix two tablespoons of apple cider vinegar in a cup of hot water and drink it before eating any solid food to prevent acid indigestion. Alternatively, you can drink two tablespoons of undiluted apple cider vinegar.

Fenugreek seeds and yogurt

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Yogurt is another anti-bacterial agent that can counter attack the bacteria that cause food poisoning. You can take one teaspoon of fenugreek seeds along with a tablespoon of yogurt. You just need to swallow the seeds and need not chew them. The combining effect of fenugreek seeds and yogurt will give you an immediate relief from stomach pain as well as vomiting.

Lemon

The anti-inflammatory, antiviral, and antibacterial properties in lemons can give you much relief. The acid in lemons helps kill bacteria that cause food poisoning. Just add a pinch of honey to one teaspoon of lemon juice and drink it two to three times a day. You can also sip on warm water with lemon juice to clean out your system.

Basil

Basil is an excellent herb that can cure infections caused by food poisoning. You can get the benefits from basil in several ways. Drink basil juice with a tablespoon of honey several times a day. Put a few drops of basil oil in one liter of drinking water. Drink it slowly throughout the day to kill bacteria causing stomach pain and other problems. Add basil leaves, some sea salt, and a pinch of black pepper to three tablespoons of plain yogurt. Eat this three to four times a day until your symptoms are gone.

Garlic

Garlic is also very effective in fighting food poisoning due to its strong antiviral, antibacterial and antifungal properties. It relieves

symptoms, such as diarrhea and abdominal pain by destroying unhealthy microbes in the intestines. Eat one fresh garlic clove, swallowing it with water. If you can tolerate the smell of garlic, you can also try garlic juice. Alternatively, you can make a mixture of garlic oil and soybean oil and rub it on your stomach after eating.

Banana

Bananas are a rich source of potassium that greatly helps reduce the various effects of food poisoning. Because bananas are very soft, they are easy on the stomach. Eating just one banana will also help restore your energy level. You can simply eat a ripe banana or make a tasty and healthy banana shake and drink it two to three times a day.

Cumin

Cumin seeds can control stomach inflammation due to food poisoning. Just crush one tablespoon of cumin seeds and swallow it, then drink a glass of water. You can also make an herbal drink from cumin seeds, sea salt, and asafetida. Drink it two to three times a day. This will cleanse the system and relieve your symptoms.

Herbal tea

Sipping on different types of herbal tea can help soothe your disturbed system and keep your body well hydrated. Peppermint tea has a soothing effect on your stomach and can relieve stomach cramps. Comfrey root and meadow sweet tea will treat your stomach infection. If you are experiencing nau-

sea, try licorice tea or chamomile tea, as these teas will reduce inflammation and calm your stomach.

Honey

Honey has both antifungal and antibacterial properties that can be effective for treating indigestion and other food poisoning symptoms. Honey, as a natural remedy, can be taken in its pure form or added to tea. A teaspoon of honey three times a day can do wonders to heal an upset stomach due to food poisoning and indigestion. It also controls the formation of excessive acid in the stomach. The challenge: If you want to enhance your immune system following food poisoning, perhaps it is time to consider one of the aforementioned natural home remedies. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us continue our food poisoning awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.”

Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation.

Published: January 7, 2015

EVANS PAUL DÉMENAGE À LA RÉSIDENCE OFFICIELLE DU PREMIER MINISTRE

L’arrivée de K-Plim accélère la désagrégation du règne de Martelly (Collaboration spéciale)

En proclamant à la population haïtienne avec un brin de fierté la nomination unilatérale du chef de la «Konfederasyion Inite demokratik», Evans Paul, à la primature, le président Michel Martelly ne croyait pas enfoncer l’un des derniers clous dans le cercueil de son gouvernement moribond. L’effet K-Plim n’aura été qu’un vent de paille, malgré le départ dans la honte de son ex-associé en affaires, Laurent Lamothe. À la capitale, tout comme dans certaines villes de province, on prélude les préparatifs d’un libera à la barbe d’une équipe appelée, selon tous les pronostics, à disparaître au plus vite. Pour le moment, la majorité des ministres démissionnaires ne peuvent pas mettre le nez à leurs ministères respectifs, après avoir déménagé à des heures indues leurs derniers papiers des bureaux gouvernementaux. Seul K-Plim, le Premier ministre pressenti, semble prendre au sérieux ce revirement tardif du sort qui le ferait

atterrir par la grande porte à la cercle des bandits légaux. À sa première sortie publique, aux tête d’un gouvernement. funérailles de Mme Gérard Déménagement Gourgue, il a même offert sa prématuré à la carte d’affaires avec sous-titre résidence officielle « Premier ministre d’Haïti » à du Premier l’un de nos collaborateurs qui ministre rendait un dernier hommage à Même s’il n’a pas encore reçu l’approbation de l’Assemblée nationale pour s’installer dans les normes constitutionnelles à la primature, en tant que Premier ministre issu des délibérations des élus du peuple, Evans Paul, dit K-Plim, s’est déjà installé à la résidence réservée au Premier ministre. Selon l’ordre reçu du président Martelly, le Evans Paul, dit K-Plim, Premier Premier ministre pressenti a ministre désigné, attend le verdict déjà pris possession des rennes du Parlement du pouvoir, s’il faut croire les apparences qu’il draine autour la défunte. Entre temps, à de lui. Musseau où il s’est installé En effet, dans les heures dans le luxe, des dizaines d’inqui ont suivi sa nomination, des dividus en quête de job nuisent officiers du Palais national aux voisins qui ne savent plus à assuraient sa sécurité avec tous quel sain se vouer. Bien avant les apparats dus à son rang et les cinq coups de l’horloge, ils tout un bataillon d’hommes sont déjà à pied d’œuvre, attenarmés le suivent à ses moindres dant cafés, pâtés et quelques déplacements. Donc, en véri- gratifications du Premier mitable arriviste politique, il a nistre rose, épinglé à la rosette, intégré avec beaucoup d’aise le « fre kou bounda ti bebe »,

comme on le dit. Mais, dans les manifestations qui deviennent la norme dans les chutes de tous les gouvernements haïtiens, le nouveau refrain proclame : « Lamot te dola, Plim se goud ». On attendait un Premier ministre de consensus, mais c’est un militant politique que Martelly choisit La convocation en Assemblée nationale des élus du peuple a vertement échoué, le lundi 5 janvier dernier, et on annonce un nouvel échec à toute autre convocation. Cette déconvenue survient alors que la présidence faisait miroiter une prolongation du mandat des élus qui arrivait à expiration le 12 janvier prochain. Mais, des anomalies intentionnellement placées dans leurs jambes renvoient aux calendes grecques tout effort de normalisation de la crise haïtienne. Ce n’est que quelques heures précédant ladite convocation que la présidence acheminait aux présidents des deux chambres les docu-

ments officiels, tel que prescrit par les règlements. Donc, les efforts apparemment louables de la présidence ne seraient qu’un leurre puisque cette institution est à l’ origine du sabotage de la ratification d’Evans Paul. Ceci, quoique cette nomination lui procure une bouée de sauvetage pour passer l’étape du 12 janvier où la présidence et les deux chambres réunies tomberaient automatiquement sous l’étiquette de facto. D‘autre part, « Evans Paul est chef de parti », proclame le sénateur Francky Exius. Celuici crie vertement à la vierge offensée quand on sait pertinemment bien que K-Plim dirige un parti politique depuis plusieurs décades. Cette dérogation du président Martelly jette un pavé dans la marre des querelles qui enveniment l atmosphère, au point de laisser planer des doutes sur les velléités de la présidence d’achever son mandat selon la lettre de la Constitution. L’arrivée de KPlim, loin de sonner le glas de la discorde, est porteuse de fin de règne prématurée dans un pays en proie au changement.


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DIP LOMATIE INTERNATIONALE E T SOCIÉ TÉ

LES CAnonS PHEnoMEnAUX ou HlDd’A-3/7 Par Dan Albertini Entre (). Je prends le soin de souligner la différence entre un constat sur un aspect diplomatique et des rapports politiques particuliers de l’administration Martelly. Le constat n’est pas cet appui politique partisan, mais il est réalisé en comparaison à ce qu’offre l’alternative annoncée. Je crois que si le capitaine du vaisseau navigue en direction d’un récif fracassant, toute la vaisselle, fragile, est en péril. D’être fracassée. La vaisselle (les acquis) nous appartient à tous. Alors tournons la page. Fermons les (). Je me rappelle fort bien de l’expression du visage, sympathique je signale, de François Subiger quand je lui expliquais la notion HnBS Action dont la formulation : « Notre défi consiste à retenir la caméra « ON » laisser tourner. « HNBS action». Je le voyais (le défi) comme un nouveau phénomène. Spécialiste à la Radio Un, François a perçu de suite que je devais mettre [ON]. Il suivait un autre commentaire judicieux du Genevois Guy Mettan (journaliste (presse locale TDG), président du Club suisse de la presse, député du grand conseil de la République du canton de Genève. Mettan devait être le président par la suite, deux ans plus tard). Il m’introduisait dans sa chronique hebdomadaire en écrivant que je « proposais [mis à la première personne par moi] la fantaisie comme instrument de développement économique, là où le politique avait échoué. Je parlais ici de la perception de deux hommes de la Genève internationale qui dans leur nature de diplomatie des bons offices, avaient compris de suite la naissance d’un nouveau phénomène pour Haïti. Ce qu’ils auraient souhaité sans le dire, pour Genève. J’introduisais ainsi des nouveaux canons phénoménaux pour ne pas obliquer, biaiser si vous préférez, car ils pourraient laisser comprendre autre chose après ceux métaphysiques. Tandis qu’en introduction je soulignais l’aspect géographique attaché de ces canons. L’histoire a voulu que la nôtre soit soumise à « sauts d’humeur » de la nature comme pour le 12 janvier 2010. Ce qui dans ce cadre a développé un courant phénoménal d’ai-

de et de support internationaux. Raison pour laquelle j’invitais l’exécutif à faire valider au Parlement le label « Aidé Ayiti ». Un but : contrôler ainsi la politique de coopération internationale en l’accordant seulement à ceux qui répondraient aux normes et priorités pour les auditionner et, monitorer dans la transparence. Mais en respectant la politique intérieure du pays. Autrement, le développement expérimental sans label devrait souscrire à une autre politique. Un permis d’établissement conditionnel plus onéreux et limité, géré par les collectivités territoriales de façon à forcer une réelle coopération haïtienne, mais aussi à protéger contre ce phénomène d’asservissement économique qui servait en deuxième lieu soit à des vols de patrimoines, soit à des détournements de l’action citoyenne nationale (qui est en soi un phénomène non isolé). Ce qui obligerait à des frais d’études de dossiers, selon une méthodologie établie, éprouvée et publiée, respectant l’échéancier de l’institut dans la formulation des recherches utiles. Ce qui, en passant, est une nouvelle source de revenus pour l’Université d’État qui s’en occuperait par ses chairs de recherches. Ceci, accordé par contrat de gestion de l’État pour un développement d’expertise. Je retourne conséquemment ici à F. Subiger et G. Mettan cités plus haut, à l’approche de gestion intelligente du Carnaval amorcée par le président Martelly. Je lui accorde (la gestion) toute son importance, déjà dans le sens qu’il est peut-être le seul jusqu’ici à comprendre l’importance de cet axe. Si je présume qu’il a su les communications essentielles sur le dossier que l’État haïtien a bien reçu et a accusé réception, il n’y a pas par contre eu de concertation avec l’auteur (moi) en termes de vision globale, ce qui explique : retards et dérapages tels que prévu. Ca fait partie des canons phénoménaux malgré l’incompréhension des contestataires. J’ai souvent plaidé en faveur d’une diplomatie haïtienne, par exemple, en p.37 de mon ouvrage, la notion de la communauté haïtienne internationale (CHI), je dis : « politiquement elle développe aussi des partenariats avec ses sociétés d’accueil, ce qui fait d’elle un ambassadeur à haut potentiel pour la promotion d e ces

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sociétés ». Respectives j’ajoute. Retournons en p 34 : « nous sommes là pour rester, pour contribuer au développement du Canada et des autres pays partageant cette communauté internationale ». {…} «C’en est de même pour nous autres Haïtiens, à l’extérieur, nous partageons une culture, une riche culture, qui met en relief toutes les cultures du monde…, c’est un patrimoine ». C’est une autre dimension phénoménologique qui suscite des études spécialisées, renforcée de l’aspect métaphysique. Je vois donc l’instrument de cette culture globale carnaval qui est en soi un « phénoménal » du développement et de nouvelles relations internationales. Ce sont des créances potentielles quand je propose en pp.70-71 « le métro de Santo Domingo devient réalité… » et que nous avions plaidé pour les rails du développement phénoménal qui impliqueraient d’autres types de relations de coopération bilatérale d’abord et, multilatérale qui impliquerait la notion de transfert de technologie et de développement de nouvelles expertises, c’est en soi, trouver l’extension phénoménologique des canons métaphysiques comme principe liminaire haïtien. C’est à dire : 1) humanisé pour le bien et, non déifié pour déshumaniser. 2) Démystifier l’opulence par la générosité dans la bonté. 3) Continuité par l’enrichissement des termes de vie. 4) L’acte diplomatique assis sur la justice trouvera la vocation de l’équité. 5) Le principe du soulagement de la peine pour ne pas la renforcer. 6) Divisibilité dans le but du renforcement pour mieux unir. 7) La régénération de la pensée pour l’évolution (expansion) de la diversité (multiplication). Petite excur-

sion rétro symbolique : le calcul de la valeur numérologique concernée obéit-il au principe tétragramme : J=10, L=12, M=13, D=4, K=11, W=24, T=20. Les spécialistes doivent s’en donner à cœur joie. Dans les faits, l’empreinte des canons métaphysiques suggérés n’est pas un tracé de superstitions ou de mysticisme pour des choses cachées, révélées seulement à des initiés marchandeurs. C’est de préférence pour l’Haïtien cette capacité à s’agripper même à l’invisible, pour redonner la vie, revitaliser, redynamiser, reconstruire, régénérer, réduire les solitudes, redémarrer. L’Haïtien doit être Un (logique) dans cette diplomatie. Un indice symbolique pour mieux analyser les besoins. L’Académie française en élisant à l’occasion Alain Finkielkraut après Laferrière a-t-elle répondu à un besoin de ce symbolisme phénoménologique par la métaphysique ? Si kabbale haïtienne il doit y avoir, ou ésotérisme pour ceux qui s’y identifient, ce ne peut être qu’un moyen en terme de support d’études pour ceux qui préfèrent ce rituel qui ne doit en aucun cas aboutir à une conservation obscurantiste, ténébreuse, justifiant la peur et les pertes (produit du crime de l’intelligence). Ca doit être un processus clair de dépouillement des scories maléfices (je pense là à l’idéalisme politique de Ray

Joseph) pour une libération de l’esprit qui doit être de communion, la diversité étant un axe de développement. Le résultat en langage diplomatique doit être la démonstration du savoir communiquer pour le développement des sociétés et pour la résolution de crises. C’est aussi une économie du savoir pour le pays. Le phénomène métaphysique doit être une hybridation économique nécessaire à la réalisation de la démarche nationale. C’est-à-dire l’herméneutique de la démarche des canons métaphysiques doit œuvrer pour la vie comme but et la clarté des études à leur fin diplomatique transcendantale. Je voudrais conclure par l’aspect matériel, physique dure des canons phénoménaux, car les besoins en matière de géopolitique, autant en matière naturelle, ont démontré l’importance extraordinaire de la position géographique d’Haïti, ne fut-ce que par la présence passée des navires de guerre de nations colonisatrices, ce qui a créé un méta-fond(s) marin patrimonial en faveur de la République d’Haïti. Les études géo-sismiques n’en démentent pas plus. Au contraire, moult besoins de l’homme moderne et à venir passant et passeront par notre voie, l’avenir le prouvera. C’est à nous de gérer, de projeter, car ces deux empreintes sont disponibles.. dan@danalbertini.com

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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Quel avenir pour les enfants de Cité Soleil impliqués dans des gangs ? (première partie) Par Rosie Bourget Vous avez certainement entendu parler de la tristement célèbre Cité Soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, ci-devant appelée Cité Simone. D’une extrême pauvreté, le secteur le plus dangereux d’Haïti regroupe environ 400 000 habitants. Cité Soleil a été fondée

Rosie Bourget. dans les années 1960 par François Duvalier et portait à l’origine le nom de Cité Simone, en référence à son épouse Simone Ovide. De plus, c’est l’endroit où les gros chefs de gang se cachent. Au cas où vous auriez été enlevé ou kidnappé, on a plus de chance de vous retrouver à cet endroit. Cette étude/série, qui sera publié en six segments, vise à donner une idée globale du cadre dans lequel vivent les habitants, particulièrement les enfants de Cité Soleil. Environ. 50 000 personnes, pour la plupart analphabètes, végètent dans des locaux mesurant approximativement 8 à 10 mètres carrés dans lesquels s’entassent jusqu’à dix personnes. Les ordures ménagères s’amoncellent dans les ruelles étroites ou flottent dans les caniveaux d’égout qui passent devant chaque rangée de « cages » dégageant une odeur pratiquement insupportable. Cité Soleil se trouve au niveau de la mer. Quand les pluies diluviennes traditionnelles des Caraïbes s’abattent sur Port-au-Prince, ces égouts débordent, inondant les passages et, évidemment, l’intérieur des maisons. Le gangstérisme qui sévit à Cité Soleil constitue un fléau, une épidémie qui conduit les enfants à la ruine. Il faut être courageux pour mettre au grand jour cette problématique qui prend plus d’ampleur chaque jour, détruit les jeunes pour le reste de leur vie en les marquant irrémédiablement. C’est la face cachée d’une société qui joue à l’autruche, prisonnière de la peur. Appartenir à une secte confère généralement un sentiment de mieux-être, mais surtout aide à prôner des valeurs exceptionnelles. Ce qui n’est malheureusement pas le cas en Haïti. Les jeunes préfèrent la poigne de fer et l’intimidation, instaurer un monde de terreur et de violence jusqu’à ce qu’ils tombent eux-mêmes victimes de leur propre pratique ou qu’un de leurs proches succombe à l’attaque d’un gang rival. Alors là, il serait trop tard pour prendre du recul ou pour penser à abandonner le groupe auquel ils ont signé un pacte d’appartenance. Située au bord de la plage, Cité Soleil est un bidonville, un endroit où des gens se battent pour survivre et où avec l’aide de tous ils

parviendront certainement à s’en sortir. Ce n’est pas un endroit où l’on peut s’aventurer seul, bien entendu. Il y a toujours un enlèvement, un meurtre... bref, des incidents plutôt macabres, qui s’y produisent d’heure en heure. Il faut dire que cette favéla constitue un ensemble de corridors où le criminel peut se faufiler avec sa victime après l’avoir enlevée pour se cacher avec elle avec impunité. Cité Soleil, dont la très grande majorité de la population vit dans l’extrême pauvreté, a été abandonnée par les services publics entre 2004 et 2007, en raison de l’insécurité. Dès que le soir tombe, on ne traverse plus Cité Soleil, en proie à sa violence nocturne. Le calme y devient une denrée rare, pour ne pas dire quasi inexistante, surtout la nuit. Des dizaines de milliers d‘enfants vivant dans les rues du plus

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lités quotidiennes. Quel avenir y a-t-il pour ces enfants et pour notre pays ? Il est inquiétant de constater que des enfants de ce quartier défavorisé sont délibérément recrutés afin de participer à des manifestations politiques dans l’intention de provoquer des troubles de l’ordre public, des événements qui ont déjà fait des dizaines de morts ou de blessés parmi eux. Les enfants ne sont pas nécessairement sans famille, mais ils vivent sans réelle protection, surveillance ou direction de la part d’adultes responsables. Bien que nombre d’entre eux passent le plus clair de leur temps dans les rues, qu’ils considèrent plus que leur famille, résidence, institution ou leur réel chez-soi, cela ne les empêche pas de vivre dans la crainte des forces publiques, celles-là mêmes qui sont chargées de les protéger. À propos du recrutement qui s’opère au sein des gangs de Cité Soleil, les adolescentes se joignent

troubler l’ordre public. Par ailleurs, étant donné que ces jeunes s’organisent en groupes, selon une

à une bande marginale à travers un réseau de connaissances, d’amis ou de liens familiaux (cousins et autres). Certains centres d’accueil sont des lieux de prédilection pour le recrutement. Plusieurs membres se trouvant dans ces centres y poursuivent leurs activités criminelles, dont certains se soumettent à une initiation, qui, selon eux, comprend trois étapes : d’abord, établir l’amitié, ensuite persuader le candidat de donner son adhésion avant de passer aux moyens coercitifs. Plusieurs adolescents m’ont raconté leur initiation : ils devaient se faire battre afin de prouver leur endurance ou encore commettre un vol. Pour les adultes, les dizaines de milliers d’enfants vivant dans les rues de Cité Soleil sont des candidats idéaux à la manipulation. Comme nous avons décrit plus haut, en échange de petites sommes d’argent, les enfants des rues se livrent à des activités illégales et, dans bon nombre de cas, se trouvent exploités par des adultes, hommes ou femmes. Leur position vulnérable en fait également la proie des opportunistes politiques qui, dans le passé et jusqu’à aujourd’hui, ont recruté des enfants de Cité Soleil pour participer aux manifestations politiques dans les rues, intimider des responsables politiques et ou encore aider à semer l’agitation et

leur plein gré. Mais le plus souvent ils sont expressément embrigadés pour gonfler les rangs des participants présents aux manifestations publiques, même au détriment de leur santé, de leur amour propre ou de leur sécurité. Au cours des dernières années, des dizaines d’enfants de Cité Soleil ont été tués et beaucoup d’autres blessés lors de leur participation à des rassemblements politiques au cours desquels des affrontements ont éclaté avec la police et/ou avec des manifestants affichant des opinions politiques opposées. La vulnérabilité de nombreux enfants de ce bidonville vient du fait que leurs parents sont incapables de les nourrir, encore moins de payer leur scolarité. Aussi envoient-ils leur progéniture dans les rues pour mendier ou chercher du travail au sein les gangs, quand ils ne les abandonnent pas lorsqu’ils endurent le chômage; souvent, ils quittent leur foyer pour partir en quête d’emplois dans d’autres régions ou provinces du pays. Les hommes et femmes qui élèvent seuls leurs enfants après une séparation ou le décès de leur partenaire exposent ceux-là à la violence et à l’abandon lorsqu’ils vivent en concubinage avec quelqu’un d’autre. Dans bon nombre de cas, la seconde femme ou le second mari avec lequel celui-ci (ou celle-

Amaral Duclona au tribunal à Santo Domingo, République dominicaine. hiérarchie bien établie, il est facile d’attirer quelques-uns de leurs chefs qui sont capables de mobiliser des centaines d’enfants en peu de temps. Dans certains cas, ces derniers, qui n’ont souvent rien à faire, se sentent naturellement attirés par les foules et les manifestations auxquelles ils participent de

Des adolescents armés à Cité Soleil. grand bidonville de la capitale haïtienne et d’autres villes de la République d’Haïti vivent dans le dénuement extrême et sont exposés à une violence quotidienne. Expulsés de chez eux, sans encadrement ni soutien familial, ils sont victimes de toute sorte d’abus, physiques et affectifs. N’ayant pas d’accès assuré à l’alimentation, au logement, à l’éducation ou à d’autres besoins élémentaires, ils sont exploités par des adultes, notamment les chefs de gangs, les criminels notoires qui les utilisent dans le cadre de leurs activités illégales au détriment de leur avenir et de leur bienêtre, en violation de leurs droits humains fondamentaux. Nous sommes particulièrement inquiets de ce qu’il adviendra de ces enfants demain. Des milliers d’entre eux vivent dans la rue sans aucune surveillance, sans éducation, privés d’affection ou d’attention, habitués à la violence et aux bruta-

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5 là) de cohabite ne veut pas s’occuper les enfants d’un père ou d’une mère précédent (e) qui sont alors délaissés ou chassés. Dans le passé, les enfants privés des soins et de l’affection de leurs parents étaient pris en charge par des membres de la famille. Mais certaines familles, qui peine déjà à prendre soin de leurs propres enfants, ne sont pas d’humeur à prendre soin des enfants supplémentaires. L’effectif des enfants qui vivent et travaillent dans les gangs, à Cité Soleil, ne cesse de croître. Bien que les chiffres exacts ne soient pas connus, les militants de la protection de l’enfance estiment que le nombre d’enfants de ce bidonville et dans d’autres zones urbaines a doublé, au cours des dix dernières années. Les causes qu’ils identifient pour expliquer cette augmentation sont multiples et parfois étroitement liées. Selon les supporteurs de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, les deux coups d’États successifs, l’une qui a débuté en 1991, l’autre en 2004, ont fait beaucoup de victimes et ont dévasté le pays. Certains enfants vivant dans les rues ont perdu leurs parents pendant les événements, soit directement dans les conflits, soit à cause de la faim ou de la maladie, ou bien ont été séparés d’eux alors qu’ils fuyaient la violence, en particulier dans le Nord de la capitale, ravagé par des activités liées au phénomène « koupe tèt boule kay ». La pauvreté déjà bien établie s’est aggravée en raison des combats internes et a également décimé les familles de ce quartier. Les enfants de Cité Soleil, que nous avons interrogés, ont donné des descriptions crues des violences physiques qu’ils ont subies à la maison. Dans certains cas, ces brutalités étaient si graves qu’elles avaient été la cause de leur départ. Leurs beaux-pères et belles-mères étaient souvent les auteurs de ces mauvais traitements, alors qu’ils traitaient leurs enfants biologiques différemment ; les enfants issus de mariages ou de « plaçages » passés et précédents sont trop souvent victimes de châtiments sévères). Lors de notre visite à Cité Soleil, des résidents nous ont raconté que les violences physiques infligées aux enfants à la maison étaient courantes dans beaucoup de familles vivant dans ce quartier, mais que les cas de maltraitance d’enfants et de négligence aboutissaient rarement devant la justice. Ils ont indiqué n’être pas bien au courant de la loi haïtienne en la matière, au cas où un parent pourrait être inculpé et jugé responsable si un enfant est sévèrement battu ; mais généralement, ni les parents ni les enfants ne dénoncent les mauvais traitements à la police. Ce sont plutôt des voisins ou des membres de la famille qui parfois tentent d’intervenir pour résoudre les problèmes familiaux. Dans la plupart de conflits de famille, l’accent est mis sur la réconciliation et non sur le châtiment, en partie parce que l’État n’a pas les infrastructures nécessaires pour accueillir les enfants maltraités ou abandonnés.……(À suivre). r_bourget@yahoo.com MTS(Maitrise en Travail Sociale)


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Ane 2015 nan kòmanse : Se pou n debouret malèt ranyon yo pou n jete tout sa k pa bon KACHE LAVERITE SE ANTERE DLO Bwouklin, Nouyòk — Se sa li ye menm e se verite sou tanbou. Koutim nou depi dikdantan mande nou tout pou n fè pwòpte nan tout kwen kay nou pou nou retire pousyè ak baklankan k ap atire devenn pou n pa janm reyisi e menm fè yon pa pou n kapab rive nan kafou devlopman k ap bon pou nou tout e non pou yon gwoup byen detèmine. Nan sosyete nou an, e menm nan bitasyon nou yo, tout moun fè jefò depi lane a fini pou prepare lòt ane a ki pral pote bagay nouvo. Se konsa anpil moun pran san yo pou yo fè pwòpte e jete tout sa k pa bon e ki menm pèdi koulè. Yo menm al nan bwèt, nan barik e menm nan malèt pou retire tout tenten ki otomatikman pa itil e k ap makonnen pou anpeche yo deplwaye. Gen anpil moun ki kwè nan bagay sa a, ki tounen yon reyalite pou yon demaraj san pwoblèm. Sou bitasyon, yo sekle e mete flè pou gen frechè pou bagay yo sa mache, paske depi gen chalè, anyen pa fouti regle menm, paske tout moun sou tansyon. Yo pwofite ale sou galata a pou fè pwòpte tou pou retire tout fil arenyen ki konprann y ap vin mare yo e anpeche aksyon yo fè wout yo. Menm nan simityè yo, tout moun rann defen yo vizit pou mande yo pou pwoteje yo e ede yo pou tout zafè yo kapab regle, daprè kwayans yo. Sepandan, nou remake ke opozisyon an refize fè konsesyon e pran yon ti minit pou yo reflechi e pran wout reyèl la ki se eleksyon pou ranplase yon gouvènman ke pèp la eli. Nan tout sosyete kote ki gen yon etade-dwa, sètadi respè règ yo, eleksyon se mwayen pou ranplase yon gouvènman anplas pou kontinyasyon e non pa tankou yo vle rache manyòk jan kèk lidè nan peyi a panse e menm vle tou. Alò, tout moun va reyèlman konprann reyalite a ki revòlte tout moun ki konsène e konsyan kòm sitwayen otantik peyi Dayiti. Ayiti pa gen dwa rete konsa. Se pou nou tout mete tèt nou ansanm pou travay nan sans bon direksyon pou nou tout sa kontan pwogrè peyi a kòm sitwayen ki gen yon responsabilite pou sove peyi nou. Kòm chak grenn nan nou, kit anndan kòm lòt bò dlo, dwe konprann ke peyi nou an pa dwe rete nan menm pozisyon tèt chaje sa a ki pwouve nou tout enkapab de

fè bèl bagay pou penmèt peyi nou reprann tit fyète li : « Pi bèl pèl nan Karayib la ». Si nou pran konsyans san nou pa kite emosyon anvayi nanm nou nan fason nou aji, nou kapab kwè tout bon vre tanperaman nou kondwi nou nan yon malpwòpte san parèy ki reyèlman pouse nou reflechi pou n konprann ke nou nan ti soulye nou. Men nou nan lane 2015 ki definitivman fè nou 211 an depi nou pran endepandans nou pou n te avanse pi devan nan mouvman devlopman an. Men, nou prefere ap viv nan chen manje chen pou nou pase 209 lane nan fè tenten ak demagoji ki reyèlman pa pote anyen pou nou. Tout moun konstate se ke se bak n ap fè olye nou fè bon jan avan ki t ap rapòte nou bon bagay. Men egoyis

nou pouse fè tout sa k pa bon. Nou nan Bwouklin kote nou toujou jwenn enfòmasyon, paske tout moun branche sou Ayiti pou swiv bagagay yo nan bon ti mamit. Sa k ap pase konsa nan peyi Dayiti ki kontinye ap deprime ? Solon : Anpil nan nou bliye ke nou gen yon obligasyon pou n travay nan menm enterè pou yon solisyon pou tout moun, sètadi pou n rive nan menm konklizyon sèvi peyi nou san demagoji. Ane 2015 la kòmanse avèk yon kè sote, paske bann delenkan nan peyi a refize pran men yo e yo tout konprann ke se nan dezòd bagay yo kapab akonpli. Si yo konprann se viktwa yo ranpòte nan demisyon Premye minis Lamòt la, yo konprann sa mal, paske se yon sakrifis ke Lamòt fè pou l montre tout moun ke l pa gen foli pouvwa e ke l pa t ap lonje dwèt li tankou anpil lòt ki gen mil dwèt. Sonya : Yo ta konprann sa mal si yo kwè se ti manifestasyon san fondman yo a ki fòse Lamòt ale, yo twon-

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pe yo anpil. Peyi Dayiti se yon peyi ki vrèman pa gen chans anpil avèk bann denmon yo ki anvayi peyi a pou renmèt malpwòpte sèlman pou anpeche etranje rantre nan peyi a. Silvya : Mwen pa wè lòt solisyon pou sove peyi a ke nou tout pran responsabilite nou pandan nou gwoupe ansanm pou n ede peyi sa a ke mesyedam lagòch yo fin dechèpiye pou regle kapital politik yo. Yon pakèt kòsmòbè, ti abitan dekore ki jwenn ti opòtinite sa a ap manke moun dega. Sonya : Mwen kwè yon sèl bagay pou mwen e dwe fè se pran wout Sali a pou Bondye kapab ban nou la men pou yon alemye e menm yon bon pwogrè nan peyi zansèt nou yo. Se pa reyèlman san rezon ke zansèt nou yo te ban nou deviz sa a ki reyèlman fè anpil sans nan lavi nou kòm pèp. Igèt : Nou poko wè anyen la a, paske tout vagabon yo gaye pou y al komèt vye zak kriminèl nan chak kwen peyi a. Nou tout ki gen konprann ka konstate tout sakrifis zansèt nou yo te fè nan sakrifye lavi yo pou yo te pran libète yo, defason pou yo te kite tè sa a oubyen plas sa a pou nou tout k ap viv la a, paske se nan linyon ak lafòs

ke nou tout kapab fè kesyon yo pou peyi a rale yon souf nan devlopman natirèl la ki se yon obligasyon pou nou tout. Solon : Ou pa manti, Igèt. Tout medam mwen yo tèlke : Igèt ak Sonya byen pale, paske nou konn reyalite peyi a. Tèlman mesye-dam yo malonnèt tout bon, yo kreye yon kriz pou tout bèl travay ki reyèlman te fèt, ke yo pase anba pye. Ti Nèg Dayiti reyèlman mechan e yo malonnèt tou nan tout jimnastik y ap fè pou antrave yon gouvènman konstitisyonèl. Yo tounen ti moun k ap jwe ak tè Dadou : Mwen dakò ak ou, paske Nèg sa yo san karaktè e menm san diyite. Mwen pa janm konprann lojik yo a ki pouse yo mande yon gouvènman k ap travay pou pèp la pou l ale. Se depi me 2011 yo tounen yon Chango ke zo pwason an kole nan gòj yo. Yon demisyon Premye minis Loran Lamòt pa yon echèk pou Mateli men yon viktwa pou li nan tout sans. Silvya : Se sa li ye menm, sè mwen. Se yo ki pèdi tout bon nan demagoji yo ak tenten y ap simaye depi plis ke 3 zan. Se yon pakèt malonnèt, vagabon, ipokrit, awogan e menm demagòg ki lage ipokrizi yo a ak demagoji pou anpeche peyi a fonksyone. Dadou : Se yon bann enkredil, san karaktè e san lespri ki kapab mennen yo lwen pou yon bon jan amelyorasyon nan tout demach k ap fèt pou yon solisyon dirab e rantab. Bann mal pou wont sa yo refize pran konsyans e mete tout tandans malonnèt yon kote pou nou fè linyon ki nesesè pou bay lavi nou yon sans tout bon vre. Anverite, yo tout gen pou yo absan, paske lè apèl la ap fèt, yo p ap la. Silvya : Gade pou nou wè, sè m ak frè m yo ! Pa gen anyen serye k ap janm reyalize si bann mechan yo ki nan sen nou pa pran konsyans e retire kò yo nan mouvman politik peyi a ki reyèlman pa mande tout demagoji sa yo ak chire pit. Yo pral nan ka toutalè Solon : Anbisyon mesken e jalouzi ki anime bann san wont yo tou pa gen dwa janm retire pèp ayisyen an nan malsite. Y ap toujou rete nan reziyen, frape pye atè byen fò pou l pa janm wè wout devlopman, paske ti Nèg ak

ti Nègès nan peyi nou e menm nan dyaspora a se yon bann mechan. Silvya : Se pou n kontinye lage Sòm nan dèyè yo pou n sa jwenn repo nou avèk bann madigra malmaske ki gaye nan Pòtoprens pou yo fè tout mounn konprann se yon bagay sery y ap regle pou ede peyi a. Delivrans peyi a p ap soti lòt kote ke nan men Granmèt la ki gen yon repons pou tout kesyon. Nou mande pou l delivre nou. Enben, l ap fè nou tout kontan. Sonya : Mwen konprann byen tout sa nou di pou retire peyi a nan touman li ye a. Nou pa dwe rete ap gade e pran ajisman malonnèt moun sa yo nou konsidere kòm apatrid. Mwen deja vote pou n ale dirèkteman nan degon yo. Sè m ak frè yo ki la avèk nou, m ap mande nou pou n tande Sòm 112 la ki se yon bon zouti pou delivrans peyi nou : « Ala bon sa bon pou moun k ap mache dwat devan Bondye ; Ala bon sa bon pou moun ki gen krentif pou Seyè a, ki pran tout plezi l nan fè sa li mande. Pitit li yo va gran Nèg nan peyi a. Bondye ap toujou voye benediksyon pou pitit moun ki mache dwat devan li. Li alèz lakay li, li gen anpil richès. L ap toujou fè sa ki dwat devan Bondye. Nan mitan fènwè a, yon limyè ki klere pou moun ki mache dwat yo, pou moun ki gen kè sansib, moun ki gen bon kè ak moun ki pa nan patipri. Ala bon sa bon pou moun ki gen bon kè, pou moun ki konn prete moun, pou moun ki mennen trafik li san vis ! Li p ap janm bite. Yo p ap janm bliye l. Kè l p ap kase lè l pran move nouvèl. Li gen yon konfyans fèm nan Seyè a. Anyen pa fouti brannen l, li pa pè anyen. Se konsa, l ap rete gade moun k ipa vle wè l yo. Li bay moun ki nan nesesite san gade dèyè. L ap toujou fè sa ki dwat devan Bondye. L ap gen pouvwa e y ap respekte l. Lè mechan wè sa li move, li move, li manje dan l e kè l grenn. Tout sa mechan yo t ap tann nan pa rive ». Mechan yo manje dan, paske y ap neye nan dlo kowonpi an Simona : Si yo konprann y ap sove, yo mèt rete tann. Sen Michèl ap siveye avèk epe l la e tout konpayon li yo ap pare pou kochon tout mechan yo. Mateli deja pote viktwa sou fòs fè nwa yo ki anpeche l gouvène peyi a. Li fè kont sakrifis li pou bagay yo mache byen, paske l renmen peyi l. Degoutan yo refize rantre nan kouki yo. Sa pral mal pou yo, paske se pou yo bay peyi a yon chans pou l respire. Solon : Se yon reyalite si nou konprann byen moman n ap viv jodi a. Men nou reyèlman nan 211 lane depi peyi Dayiti gen endepandans li. Peyi Dayiti viv sèlman 2 zan aprè endepansdans li ki te 1804 pou rive 17 oktòb 1806 kote bann sendenden yo te touye Desalin nan zak malonnèt yo ki tounen yon pichon pou peyi a. Silvya : Tout moun konnen se vye zak malonnèt sa a ki te pote pou peyi a nan kalamite e menm lage pichon kom ou di a ki fin anvayi l avèk bann anbisye yo ki soti toupatou pou defann sèlman enterè pèsonèl yo k ap sèvi petèt fanmi ak zanmi yo. Gladis : Se bann mechan sa yo ki rann peyi a ap desann konsa, paske yo pa janm pran konsyans pou yo konsanti ke yo pèdi tout bon nan lit maskarad yo a. Lè a rive tout bon vre pou yon tèt ansanm pou yon rezilta dirab. Sonya : Pa gen moun k ap fè bann delenkan yo konfyans. Pa gen yo youn menm ki respekte pèsonn e pou yo lalwa pa anyen, paske yo konprann ke demokrasi se lisans ak brigandaj ke yo reyèlman konnen tou pa janm pote bon bagay. Solon : Yo pito ap voye monte san yo pa pran yon ti minit pou konprann tout bon ke zak mesken pou retireranplase depi touttan sa a pa janm yon solisyon ki kenbe pou penmèt peyi a

fonksyone nan sans reyèl li. Silvya : Se pèp la menm k ap plenyen pou kondwit ak atitid bann malonnèt yo, kèlkeswa kote yo soti. Yo gen pou yo peye pou tout zak briganday yo fè nan peyi a. Dayè yo kòmanse divize e divizyon an kòmanse pran chè e pwovoke absans anpil moun nan manifestasyon tèt kanna ki gaye nan kapital la. Yo tout mele ! Yo pa nan Kob Petwo Karibe. Solon : Depi lòt jou yo vle fè manifestasyon. Tout moun remake patisipasyon an tèlman mèg, pou m pa di yo menm sèl, yo oblije ranvwaye l pou yon lòt lè ki reyèlman mete yo nan ti soulye yo. Nou gen pou n wè jistis nou avèk bann malandren yo k ap fè dezòd. Silvya : Tout dezòd pra l fini, paske gen yon plan pou enpoze bann vagabon yo pran lari. « Sa va fini Sa va fini, vye frè Sa va fini. Sa va fini Sa va fini, vye sè Sa va fini. Yo mèt sote ponpe Sa gen pou l fini nan peyi a ». Sonya : Rete la, Silvya ! Kounye a ou vin nan domèn mwen an, paske nou dwe nan tout fason adrese nou a k Ginen nou yo pou yon solisyon dirab pou peyi nou ki soufri twòp. Si nou pa mete yon fren nan bagay sa a, l ap tris pou nou. Ou mèt kontinye, Silvya. Silvya : Mwen dakò avèk ou, paske n ap defann peyi nou e tradisyon enpòtan tou, paske si nou tout te rete ap fè menm bagay, lavi a pa t ap gen sans. Mesye-dam, ki kontinye ap kritike gouvènman an, pa janm prezante yon plan pou demontre yo gen fasilite pou chanje bagay yo. Sonya : Mwen avèk tout moun k ap travay pou enterè peyi a. Nou bezwen lapè nan peyi zansèt nou yo. Silvya : « An nou rele Zanj Ginen yo Se yo menm sèl Ki ka ban nou wout la. Refren Jete dlo, konpè Jete dlo, kòmè An nou tout ki la a Fè travay liberasyon an ». Gèda : Bonjou ak bòn ane tout Ayisyen toupatou ki gen wòl pa yo pou yo jwe tou nan lavi a pou defann tèt yo ak peyi yo tou nan lòd mondyal la. Jodi a premye janvye 2015, ki fè nou 211yèm ane depi nou gen endepandans nou, ki te fete nan vil Gonayiv premye janvye 1804. Se yon libète ke zansèt nou yo te pran avèk pwòp kouraj yo, aprè 300 batay ak lit kont esklavaj ak eksplwatasyon ke kolòn blan yo te fè yo sou tè peyi Dayiti. Solon : Bagay yo mare ! Aswè a, n ap fè listwa a pou atire atansyon bann vagabon yo. Yo te pase anpil peripesi ak move tretman ki te lakòz anpil nan yo mouri. Se pa yon sèl nasyon ki te lage koukouwouj dèyè yo. Te gen Panyòl, Angle ak Franse ki te fè yo pase nan yon twou zegwi, tèlman yo te maltrete yo. Li pat fasil pou yo e li te di anpil pou yo te respire. Se te yon travay san pran souf anba kout baton yo t’ap ba yo tout la sent jounen. Silvya : Mwen kwè nou tonbe tout bon nan istwa peyi nou. Tou piti, ankachèt, zansèt nou yo te òganize yo pou yo te kapab respire yon jou. Te gen ti fache, kè pa t kontan antre yo. Men sa pat anpeche yo fè tout sa yo te konnen pou yo te òganize yo nan yon mouvman san pran souf. Sonya : Finalman, yo te gen laviktwa 18 novanm 1803 nan kraze Lame franse a ki pat fouti reziste anba chalè Nèg ak Nègès ki ta p degaje yo pou yo te pran libète yo. Se konsa yo te

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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

The Continent at a Glance (Part 1)

Topic: The journey from India to Africa By Réginald Barthélemy In search of greener pastures on the other side of the ocean, tens of thousands of Indian families migrated to Africa en masse from the late 1800s onward. This was the day when the Indians were obsessed with East Africa, particularly the British colonies of Kenya, Uganda and Tanzania. Thanks to the complicity of British colonizers, the Indians quickly became the merchant class, eventually controlling large proportions of the local economies, at the expense of the nationals. But 42 years ago, under the rule of President Idi Amin Dada, something happened to the Indian communities that were established in Uganda. This will be the focus of our discussion this week. A 90-day notice When General Idi Amin Dada took power via a coup in 1971, he was a welcome change from the increasingly autocratic, corrupt second president, Milton Obote. However it was only a matter of months before Amin began to imprison and kill those who were a direct threat to him. This included those in his cabinet, as well as civil servants. Eventually, regular citizens who were suspected of any suspicion were imprisoned or murdered. President Amin claimed to have a dream in which he was told to grab the nation’s wealth for the natives. In his words: “No country can tolerate the economy of a nation being so much in the hands of non-citizens.” As a result, he gave the Indians a 90-day notice to leave everything behind, pack one suit-

case, and leave the country. Anti-Indian sentiment Uganda being a former British colony, most Indians held British citizenship. Yet, Idi Amin Dada said that he wanted all Indians out, regardless of whether they held UK or Ugandan passports. The underlying motives of the policy were not unprecedented. Many native Ugandans felt that the Indians had too much leverage on the Ugandan economy. This, in their view, prevented any locals from taking advantage of business opportunities. Being less than 1% of the national population, Indians controlled almost all of the cotton trade, sugar cane plantations, tea estates, and factories along with the majority of small businesses. Not to mention the inhumane working conditions the locals were subjected to. It must be said that the Indians contributed to a quarter of all tax revenues and an even larger proportion of the national GDP. At the time, this policy was welcomed as one of Amin’s most popular, since antiIndian sentiment ran high. Ugandan Indian refugees in the West Based on non official statistics, an estimated 73,000 Ugandan Indians, also known as Asians, were expelled in September 1972. Many Indians were granted asylum and citizenship in Western nations, especially the UK and Canada. The Ugandan situation caused Indians in neighboring African nations to panic and consequently flee. Some historians label this voluntary massive escape as the “Asian exodus.” Many of today’s Indian communities

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established in the UK and Canada landed there via East Africa. Fingerprints of the Indian past The fingerprints of the Indian past are visible all over Uganda. Many of the buildings from the preAmin era are still standing. According to many Indian observers, these buildings are built in the typical Indian apartment style, bearing the owner’s name as well as the date engraved at the top. Today, they serve as the façade to Ugandan businesses. Indian food is everywhere. Indian Hindu, Jain, Muslim, and Sikh places of worship from the preAmin days are still standing. Used as office space, abandoned, or turned into bars during his regime, they are now back in use. The post-Amin era When the current president, Museveni, took power in 1986, he invited the expelled Indians back to Uganda. He offered them back some of their possessions and provided tax incentives to rebuild the economy. It is said that a small number of expelled families and individuals, however, returned. Many of them had settled down and restarted their lives in the West. Still, the Indian presence is once again strong in Uganda. The current generation of Indians, perhaps 90% of them, migrated straight from India. These Indian immigrants are not part of the historical Asian population. In my conversations with some locals, I feel that the anti-Asian sentiment is still strong, although concealed. The Indians seem to be aware of it because all Indian business owners hire security guards 24/7, including Indian suburban neighborhoods. CLoSInG REMARKS Is the Ugandan macroeconomic landscape any different from the pre-Amin era? Have the new Indian immigrants learned any lesson from their ancestors? Sadly, no! As previously said, the antiIndian sentiment runs very high, although concealed. It seems to be business as usual. Indians have the upper hand on the economy of the country, while the locals are being exploited as slaves. For example, there is no minimum wages. The locals are paid less than 1 ½ dollars for a 10/12-hour work day. In conversations with locals, I learned that many Ugandan women must first sleep with Indian business owners before landing a position. In some cases, they don’t even get the promised job. I was told that some Indian bosses even slap or spit on their Ugandan workers. Repeated behaviors of this kind only show that no lessons have been learned by the Indians. While I am not a prophet of misfortune, I think that history is likely to repeat itself, if this issue is not addressed in a timely manner.

LA MOBILISATION CONTRE MARTELLY GAGNE-T-ELLE LES PROVINCES ?

Manifestations en cascade dans le sud

Le trafic paralysé de Saint-Michel à Petit-Goâve…

L’opposition contre Michel Martelly avait promis d’investir les rues en permanence jusqu’à ce que le président tèt kale rende son tablier. Bien qu’on n’ait pas enregistré de manifestations dans les rues de Port-auPrince, lundi (4 janvier), dans plusieurs villes du sud les protestataires n’avaient pas pris de congé. En effet, de Saint-Michel du sud à Petit-Goâve, des milliers de mécontents bloquaient la Nationale numéro 2, rendant le trafic impossible et forçant les voyageurs qui se rendaient à la capitale de rebrousser chemin. Les véhicules qui avaient quitté la ville des Cayes et d’autres régions du grand sud, ou même du Sud-Ouest (la Gande Anse) en direction de Port-au-Prince, ce jour-là, ont trouvé le trajet impossible à réaliser, car tous les transports, gros, moins gros et petits étaient immobilisés. Les automobilistes qui n’avaient pas encore décollé de leurs points d’origine, ont dû rester sur place. Il n’y avait pas moyen de traverser Saint-Michel. Des nouvelles en provenan-

ce des localités situées à l’est de ce dernier village ont appris que la route était également bloquée à Carrefour Desruisseaux/Miragoâne, à Petit-Goâve, et même à Léogâne. Les camionneurs, qui avaient décidé de stationner leurs véhicules, dans l’espoir de pouvoir continuer leur trajet dès que le mouvement s’arrêtait se sont vu passer toute la journée. Il fallait attendre tard dans l’après-midi pour reprendre la route. Entre-temps, les passagers qui regagnaient la capitale afin de se rendre au travail, après un week-end en provinces, de mêmes que les passagers qui se hâtait d’arriver à Port-au-Prince, après avoir passé les fêtes de fin d’année avec leurs familles, pour prendre leur vol de retour à destination de Miami, de New ou ailleurs, ont dû passer toute la journée sans pouvoir continuer leur voyage. Les manifestants ont déclaré que la mobilisation venait de commencer et qu’on doit s’attendre à une situation pareille durant les prochains jours.

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Lancement du livre de Ray Joseph Suite de la page 1 bibliothèque principale de Brooklyn. En dépit du mauvais temps, près d’une centaine de personnes ont fait le déplacement pour

Brooklyn depuis les années 70 quand il dirigeait avec son frère Léo l’hebdomadaire Haïti-Observateur. Ainsi, ses anciens amis, connaissances, alliés, employés et membres de sa famille tenaient à l’accompagner dans cette nouvel-

mier ouvrage, il a répondu aux questions de l’assistance, curieuse du titre du livre et du mobile de cette publication. “POUR QUI ESPIONNENT LES CHIENS” développe un sujet mystérieux et provocateur. Et M. Joseph d’ex-

Rau continue à signer des livres, en face de lui, Merritt G. Claude, Frantz Léonidas, Patrick Poisson, Sem Salomon et un autre invité. deux. Le tyran François Duvalier, dit « Papa Doc », a-t-il dit, avaient utilisé les mythes et les croyances superstitieuses du peuple pour se

travaillaient plus pour Papa Doc, mais pour les opposants du régime, recevant leurs mots d’ordre d’un Bureau central clandestin.

L’auteur Ray Joseph signe des livres pour les invités, à sa gauche Me James Debrosse, à sa droit, Sem Salomon, Mme Lola Poisson et trois inconnus. apporter leur support à Ray, l’exambassadeur d’Haïti à Washington, qui est un habitué de

le aventure. Il ne les a pas déçus. Car, après son allocution pour lancer son pre-

pliquer que le livre tire son titre du quatrième chapitre de l’ouvrage de 352 pages qui en compte vingt-

Ray Joseph signe un livre pour le pasteur Maurice Robert avec Mme Robert.

Les invites s’approchent de l’auteur pour faire signer leurs livres.

Ray Joseph pose avec des invités, à sa gauche Barbara Saint-Louis avec son mari Valério Saint-Louis ainsi que quatre autres personnes non identifiées.

Pour la première fois depuis maintenir au pouvoir. Ainsi, faisait-il croire que les chiens pou- les années 60, Raymond Joseph vaient espionner et qu’ils étaient à son service. D’ailleurs, on lui prêtait la capacité de se transformer en chien en cas de besoin. Pour contrecarrer le dictateur, M. Joseph a dit qu’il fallait utiliser les mêmes croyances à l’encontre du dictateur. Pour ce faire, il avait conçu le projet d’un programme radiophonique hors de l’emprise du régime. De New York étant, les secrets de Duvalier étaient dévoilés lors des émissions de « Radio Vonvon », nom que Duvalier lui-même avait donné à l’émission qui troublait son sommeil. Pour la majorité des gens, c’était de « La messe de six heures » qu’il ne fallaitRay Joseph et Barbara Saint-Louis (toutes phopas rater pour l’or dutos Cham Salomon). Pérou. Mais, comment ces trouble-fête ont-ils pu pénétrer fait des révélations sur des personjusqu’à l’intérieur du Palais de nalités et des événements pour Duvalier, dans les ministères et souligner qu’en dépit de la cruaumême dans les résidences privées té du sanguinaire Papa Doc et de de ses sbires et proches collabora- son moins sanguinaire fils, Jeanteurs ? Comment expliquer leur Claude Duvalier, dit « Bébé présence un peu partout au pays, Doc», il y avait des gens qui ristandis qu’ils se trouvaient à des quaient leur vie pour prêcher la milliers de kilomètres de la scène vérité sur tous lestoits. Condamné ? La raison était bien simple : les Suite en page 15 chiens avaient fait défection. Ils ne


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UNE DESTINATION À LA PORTÉE DES BOAT PEOPLE HAÏTIENS DANS LES ANNÉES 60 ET 70

Les Bahamas imposent de nouvelles restrictions aux immigrants clandestins Les dénonciations de violations des droits humains des activistes sont-elles justifiées ? Suite de la page 1 ne doit posséder un document prouvant sa nationalité, notamment le passeport du pays dont il ou elle est citoyen (ne), ou une carte de citoyenneté. À défaut de produire un tel document, l’individu appréhendé est passible d’expulsion vers son pays d’origine. Le mode d’application de la nouvelle loi semble concerner surtout les ressortissants haïtiens qui composent la majorité des étrangers ayant émigré aux Bahamas, au cours des quarante dernières années. Ils continuent d’arriver dans l’archipel des Bahamas à bord de frêles esquifs, créant une situation d’immigration clandestine en permanence. Sur ces entrefaites, les réfugiés haïtiens interceptés dans les eaux bahamiennes non munis de documents de voyage sont refoulés vers Haïti. Dans le cadre de l’application de la nouvelle loi, même des fils et filles de ressortissants haïtiens nés aux Bahamas sont menacés d’expulsion par les autorités s’ils n’arrivent pas produire les documents exigés par les autorités. S’insurgeant contre les actions menées par les autorités bahamiennes contre les personnes en résidence illégale dans le pays ou qui ont été appréhendées après leur débarquement clandestin aux Bahamas, les activistes des droits humains ont dénoncé ce qu’ils caractérisent de mauvais traitements infligés à ces personnes. Ils ont surtout attiré l’attention sur la « mise en cage » d’un groupe de migrants clandestins par les autorités d’immigration, mettant surtout en évidence une photo prise à l’île Exuma de migrants haïtiens placés dans un « cage mobile »,

qui ne diffère en rien de ce qui est destiné au transport du bétail. Cette photo a fait le tour des média sociaux et provoqué une vague de récrimination contre le gouvernement de Bahamas.

Le ministre des Affaires étrangères en conférence de presse à Abaco, le 2 janvier. Une campagne visant à saboter la politique d’immigration ? Profitant de la publicité dont cette photo a été l’objet, les autorités de l’Immigration bahamienne ont réagi en soulignant que « La fabrication faite de cette photo par ceux qui cherchent à saboter la politique du Département est que, d’une manière ou d’une autre, les immigrants sont maltraités et gardés dans des conditions inhumaines. C’est une fausse et méchante explication des événements. Les photos et les commentaires qui les accompagnent semblent destinés à calomnier le Département ». Intervenant à son tour, Fred Smith, le président de l’« Association des droits humains de Grand Bahamas » (GBHRA), a fait remarquer que depuis l’application de la nouvelle politique mi-

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gratoire du gouvernement, le 1er novembre, le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Fred Mitchell, insistait pour dire que les autorités n’avaient pas traité les immigrés comme du «bétail». Aussi M. Smith a fait savoir qu’à la lumière de cette photo montrant des présumés immigrants illégaux parqués dans une cage mobile qui convient plutôt au transport du bétail qu’à des êtres humains, demande-t-il des explications au ministre concerné, en l’occurrence Fred Mitchell. Il insiste pour que ce dernier donne « des explications satisfaisantes de la conduite de fonctionnaires publics sous son autorité ». Concernant « les nombreux cas d’agression physique, d’emprisonnement injustifié et de tactiques illégales, qui se sont produits durant les trois derniers mois, en sus d’une récente allégation de viol contre un officiel supérieur d’Immigration», M. Michel a déclaré que « le gouvernement des Bahamas ne ferme pas les yeux sur les abus faits aux personnes en détention ».

conduire ».

En dernier ressort, Mitchell est le responsable Le président de l’Association des droits humains de Grand Bahamas n’y va pas de main morte. Aussi enchaîne-t-il : « Il s’agit d’une esquive cynique et calculée. En réalité, en tant que ministre, il est responsable du Département d’Immigration, de ses employés, aussi bien que de leurs actions. Dans de tels cas similaires, en dernier ressort, Mitchell est le responsable. Simplement, ses excuses ne suffisent pas ». Et Fred Smith d’ajouter : «La photo à elle seule offre un exemple convainquant de traitements inconstitutionnels, inhumains et dégradants infligés à des personnes — qui sont innocentes jusqu’à preuve du contraire aux yeux de la loi —, qui ont souillé le sol bahamien durant des décennies. La nouvelle politique cruelle de Mitchell n’a fait que renforcer cette honteuse tendance ». M. Smith persiste à clouer au pilori le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration des Bahamas en annonçant qu’il poursuit son enquête auprès des victimes de la nouvelle politique migratoire de son pays. En ce sens, dit-il, il s’est engagé à recueillir les témoignages de Bahamiens d’origine haïtienne, en particulier, qui « ont dénoncé des cas de contrôle inhabituel et injustifié par des officiels du Conseil national des assurances (NIB), des charges prélevées illégalement pour le traitement d’enfants par le système national de soins de santé et le refus de donner aux enfants l’accès aux écoles publiques », etc. Le patron de la GBHRA affirme avoir demandé au ministre Mitchell de répondre à des questions relatives à la nouvelle politique d’immigration. Autrement, dit Fred Michel, il demandera au Premier ministre Christie « de le relever du ministère de l’Immigration et de le remplacer par quelqu’un ayant la prévoyance et la clarté d’esprit pour comprendre où cette politique catastrophique menace de nous

Selon M. Mitchell, « L’idée consiste à sensibiliser la communauté par rapport à un système de contrôle plus dynamique, et qui sera mis en train au cours des prochains trois mois ». Expliquant la position du gouvernement Christie eu égard aux critiques, il souligne dans le communiqué : « Nombre de gens ont indiqué, bien que je ne sois pas d’accord, que ces changements interviennent en quelque sorte sans préavis, bien que le débat autour de cette question se déroule durant plus de deux ans. De toute évidence, nous allons utiliser cette stratégie afin de dire qu’un des meilleurs moyens de régler vos affaires consiste, bien sûr, à retourner volontairement à votre pays d’origine, de quitter vous-mêmes, ou bien de régulariser vos documents ». Fred Mitchell n’a pas jugé opportun de fixer un délai aux opérations en cours, mais il a indiqué qu’elles devront servir d’avertissement à la communauté toute entière. Il a également profité de l’occasion pour annoncer des initiatives semblables prévues pour Eleuthera et Exuma, où, dit-il, ont été émis des griefs de même nature. Selon les plaintes enregistrées, des gens pensent qu’ils peuvent venir s’établir dans un pays sans être muni de permis de l’immigration et de documents appropriés. Cela doit changer, dit-il. Enchaînant dans la même veine, il a déclaré : « Il existe aussi des personnes qui arrivent comme touristes, puis commencent à travailler dans des emplois très en vue tout en se faisant passer pour des touristes. Cela doit cesser ». Le ministre Mitchell continue en disant : « Puis il existe cette tendance consistant à alimenter l’immigration illégale en pensant que tout ce que vous avez à faire se résume à débarquer dans une communauté telle que Abaco, à vous y fondre et à trouver les moyens de vous faire accepter et d’avoir le droit de séjour. Ainsi, tout cela doit finir; la réunion a pour but de discuter avec les leaders de la communauté des meilleurs moyens d’approcher ce pro-

Fred Mitchell riposte Face aux critiques lancées contre la nouvelle politique migratoire mise en place par son Département, le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration des Bahamas a initié une offensive sous forme d’une campagne d’information visant à informer les communautés à forte population d’immigrants, surtout originaires d’Haïti. Dans un communiqué daté du 2 janvier, Fred Mitchell a annoncé une série de réunions qui doivent se tenir à Abaco avant de s’étendre à d’autres régions du pays.

Le Premier ministre de Bahamas Perry Christie.

blème ». Par ailleurs, M. Mitchell a attiré l’attention sur « une catégorie de personnes qui sont nées aux Bahamas de parents non bahamiens; elles ont certains droits et attentes dont il faut tenir compte; mais si elles négligent de faire les réclamations qui s’imposent, cela signifie qu‘elles ne sont pas autorisées à séjourner dans le pays. Aussi doivent-elles mettre leurs documents en ordre, autrement elles seront sujet à l’expulsion ». « Aussi sévère que la nouvelle politique puisse paraître, explique-til, elle est en voie d’application aujourd’hui. Je pense que la question de l’immigration a suscité tant de passion dans le pays qu’elle mérite d’être strictement contrôlée; les nouvelles dispositions vont être strictement mises en vigueur ». Mitchell a rencontré son homologue haïtien Duly Brutus Le ministre des Affaires étrangères et d’Immigration des Bahamas a eu l’occasion de rencontrer son homologue haïtien, Duly Brutus, en marge de la récente réunion de la CARICOM qui s’était déroulée à la Havane, à Cuba. Selon le journal bahamien The Tribune, M. Mitchell a exposé la position du gouvernement d’Haïti dans ce dossier. Et le ministre bahamien d’expliquer : « La politique du gouvernement se concentre sur ses possibilités de livrer des passeports à ceux qui souhaitent en faire la demande ». Il devait préciser qu’à la première occasion le ministre haïtien responsable de la livraison des passeports et le chancelier haïtien pourraient effectuer une visite aux Bahamas afin de vérifier eux-mêmes la situation sur le terrain. Fred Mitchell a déclaré aussi que les « autorités haïtiennes se sont engagées à effectuer des changements en vue de faire face à n’importe toute demande de passeports. La question du prix a été évoquée, car on m’a dit qu’en République dominicaine, les passeports s’obtiennent à des tarifs raisonnables; et il m’a été donné de savoir que les passeports sont assez chers ici. Aussi examinent-tils l’aspect du prix des passeports». Toutefois, le même journal rapporte les propos tenus par M. Brutus dans une interview avec cet organe, le mois dernier. Dans l’interview, souligne The Tribune, il avait indiqué que les rencontres bilatérales avec le gouvernement des Bahamas concernant la nouvelle politique migratoire de Nassau constituent une priorité, surtout qu’Haïti manque de potentiels pour répondre aux exigences des régulations récemment imposées par les autorités bahamiennes. Quoique puissent dire et faire le ministre Fred Mitchell ou tout autre officiel de Bahamas, dans le cas des boat people haïtiens entassés dans une cage mobile, le proverbe « une photo vaut mille mots» vaut son pesant d’or. Car comme le président de l’Association des droits humains de Grand Bahamas, Fred Smith, l’a dit, Fred Mitchell n’a pas encore répondu aux questions posées par cette scène.


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ÉDITORIAL

Toujours dans les dilatoires, Martelly risque de gaspiller la carte Évans Paul

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vec le choix d’un Premier ministre, consécutivement à la nomination d’un chef de gouvernement intérimaire, le président haïtien, Joseph Miche Martelly, présente le candidat Évans Paul comme la dernière chance pour éviter de plonger la nation dans la crise que tous redoutent. Cet accord dit tripartite, appelé, selon le chef de l’État, à écarter le mauvais sort vers lequel chemine la nation, recèle le ferment de discorde de nature à provoquer les calamités même qu’il est sensé appeler à éviter. Car, une fois le document signé, le chef de l’exécutif n’a pas jugé nécessaire de suivre le protocole établi pour la phase de mise à exécution : une nouvelle expérience d’un Sweet Mickey ignorant ses engagements. Selon toute vraisemblance, les parties ayant participé à la rencontre, qui s’était tenue au Palais national entre les trois pouvoirs, l’exécutif, le législatif et le judiciaire, et qui a accouché de l’Accord tripartite du 29 décembre, n’avaient pas pris le temps de créer le cadre légal qui pouvait garantir l’intégrité du groupe, c’est-à-dire assurer la validité des pouvoirs de chaque entité participante à siéger comme représentant authentique de celle-ci. Aussi, l’autorisation dont s’était investie le président du Conseil supérieur de la police judiciaire (DCPJ) et président de la Cour de cassation, Anel Alexis Joseph (représentant du pouvoir judiciaire), était-elle dénoncée une fois qu’a été révélé le rôle qu’il a joué dans ces dernières négociations. Car démissionnaire, selon les recommandations de la Commission présidentielle consultative, lesquelles le président Martelly avait accepté d’entériner, M. Joseph n’avait aucune qualité pour participer à ces discussions en tant que représentant du judiciaire. En vertu du dernier Accord, il était démissionnaire; il ne pouvait y participer que grâce à la complicité, voire l’aval du président Martelly dans un énième geste de tartufferie, poursuivant sa stratégie anti-élection. Quant au représentant du législatif, en la personne du président du Sénat et de l’Assemblée nationale, Dieuseul Simon Desras, il s’est prêté au jeu du chef de l’État en acceptant de s’asseoir à la même table qu’un délégué disqualifié du pouvoir judiciaire. Il faut alors s’interroger sur les motifs de la présence de M. Desras dans cette galère. A-t-il délibérément opté pour négocier l’Accord du 29 décembre tout en sachant qu’il était piégé ? N’en parlons pas pour Michel Martelly. Artisan des discussions ayant abouti à ce cadeau empoisonné fait à la nation pour soit disant repousser le danger qui guette le pays, à la date fatidique du 12 janvier, le président Martelly a trouvé un allié complaisant en Desras. En clair, au lieu de résoudre le problème, l’Accord du 29 janvier ne

fait que le compliquer. Le président du Sénat, généralement en opposition au président dans sa gestion de la crise électorale, lui offre une rare collaboration à seulement deux semaines, ou presque, de l’éclatement de la crise. Un geste patriotique consenti par les trois pouvoirs, diraiton. Mais une fois ce protocole d’entente signé, les cris de protestation allaient fuser de toutes parts. C’est sans doute ce que savait Michel Martelly, engagé inexorablement sur la voie qui mène vers un cinquième ajournement des élections. Pour sa part, le sénateur Desras, qui venait de se compromettre dans cet Accord, se réjouit que les pressions politiques déclenchées par ce document viennent le libérer de son acte malhabile. Indéniablement, la mise à exécution de l’Accord du 29 décembre met, encore une fois à l’évidence, les problèmes majeurs qui paralysent, sinon qui piègent la réalisation d’une vraie entente en vue de la tenue d’élections honnêtes, démocratiques, sincères et ouvertes. Car au moment où des dizaines de manifestants descendent dans la rue pour exiger désormais la démission du président de la République et que la mobilisation est décrétée en même temps dans les villes de province, rien n’autorise à croire que les objectifs visés par ce dernier protocole seront atteints à temps pour sauver le restant du mandat de Martelly. En effet, les signataires de ce dernier accord n’ont pas su créé les conditions nécessaires pour écarter les obstacles potentiels qui ont toujours encombré la route menant vers le scrutin déjà ajourné trois fois en trois ans et demi. En clair, depuis 2011 n’a pas été organisé le vote pour choisir les maires, les élus locaux, les députés et les sénateurs. Cela signifie la non-validité du calendrier électoral défini par la Charte fondamentale. D’où la nécessité d’amender la Loi électorale. Or le Conseil électoral qui avait rédigé le texte de loi attendant sa ratification par le Sénat a été écarté suite à la signature de l’Accord du 29 décembre. En clair, une nouvelle Loi électorale s’avère nécessaire. À moins que, vu l’urgence de la situation, les sénateurs décident de faire entorse à la Constitution et voter la Loi émise par le CEP défunt. À ce compte, l’entente tripartite n’arrange rien. Que le sénateur qui a l’intention de violer la Constitution lève la main! Le principal objectif de l’Accord du 29 décembre, la ratification d’Evans Paul comme Premier ministre, est loin d’être dans le sac. Au fait, la désignation de M. Paul pour remplacer Laurent Salvadore Lamothe à la primature ouvre une nouvelle zone de guerre entre les protagonistes. Evans Paul n’est pas un choix de consensus, c’est-à-dire obtenu en consultation avec les présidents des deux Chambres, encore une exigence de la Constitution. D’ores et déjà,

dans les couloirs du Parlement, les opinions de sénateurs en se sens se répandent cinq sur cinq. Tout laisse croire que le dernier candidat à la primature n’aura pas la partie belle. Certes, l’attitude des parlementaires à l’égard du Premier ministre désigné n’a pas tardé à se manifester. La convocation de l’Assemblée nationale par le président de la République en vue de voter les lois devant favoriser la concrétisation des résolutions charriées par l’Accord du 29 décembre, particulièrement la ratification d’Evans Paul, a tourné court. Faute de quorum pour permettre aux travaux d’avancer. Le nouvel appel à réunion prévu pour le mercredi 7 décembre n’autorise aucun espoir que le projet du chef de l’État avan-

cera sans encombre. À moins que M. Martelly parvienne à trouver un nombre suffisant de parlementaires désirant souscrire à son projet de contourner le requis constitutionnel relatif au quorum. En clair, Michel Martelly n’est pas sorti de l’auberge avec sa nouvelle formule de dilatoires. Son obstination à s’enfoncer davantage dans l’inconstitutionnalité ne fera qu’aguerrir ses opposants. Mais dans cette conjoncture d’incertitude, on ne peut prédire quel obstacle insurmontable il rencontrera sur sa route. Dans un cas comme dans l’autre, la carte Evans Paul n’aura en rien conforté la position du chef de l’État, qui risque de tout perdre. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

Still playing for time, Martelly risks wasting the Evans Paul card

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ith the choice of a Prime Minister, following the appointment of an interim head of government, the Haitian president, Joseph Michel Martelly, presents candidate Evans Paul as the last chance to avoid plunging the nation into the crisis that is feared by all. The so-called tripartite Agreement called, according to the head of state, to rule out the up-coming bad fate facing the nation, holds the ferment of discord to bring about the very calamities it is supposed to be avoiding. Because, once the document is signed, the head of the executive has not deemed it necessary to follow the established protocol in the enforcement phase; that’s a new experience of Sweet Mickey ignoring his commitments. In all likelihood, the parties having participated in the meeting, which was held at the National Palace between the three branches of Governement, the executive, the legislature and the judiciary, having given birth to the Tripartite Agreement of December 29, had not taken the time to create the legal framework that could guarantee the integrity of the group, that is to say, ensuring the validity of the credentials of each participating entity to serve as a genuine representative of it. Therefore, the authorization which was invested in the president of the High Council of the Judicial Police (DCPJ) and president of the Supreme Court of, Anel Alexis Joseph (representing the judiciary,) was compromised and censured once the role he had played in the latest negotiations was revealed. Since he should theoretically resign both his function, as per recommendations of the Advisory Presidential Commission, that President Martelly had agreed to endorse, Joseph then had no standing to have participated in these discussions as a representative of the judiciary. Under the final agreement, he would be resigned; and he could only participate with the complicity or the approval of President Martelly in an umpteenth act of hypocrisy, pursuing his antielection strategy. As for the legislative representative in the person of the president of the Senate and the National Assembly, Simon Desras Dieuseul, he had lent himself to the head of state’s plan by agreeing to sit at the same table with a delegate who would be theoretically disqualified as a representative of the judiciary. It’s then necessary to examine the reasons for the presence of Mr. Desras in this mess. Had he deliberately chosen to negotiate the Agreement of 29 December knowing full well that it was a trap? Needless to mention Michel Martelly, for as the initiator of the Machiavellian discussions having led to this poisoned gift to the nation supposedly intended to repel the dan-

ger facing the country, the fateful day of 12 January, President Martelly has found a willing ally in Desras. Clearly, instead of solving the problem, the Agreement of 29 December served only to complicate it. The president of the Senate, usually in opposition to the chief of state in his handling of the election crisis, offered him a rare collaboration only two weeks or so prior to the crisis deadline; a patriotic gesture made by the three powers, it would have appeared. But once the document of understanding was signed, cries of protest began emanating from all sides. This is undoubtedly what Michel Martelly knew, moving inexorably along a path that could only lead to a fourth postponement of the elections. For his part, Senator Desras, who got himself involved in this Agreement, welcomes political pressures triggered by this document as a way of freeing himself from his, at best, clumsy act. Undeniably, the enforcement of the Agreement of December 29, again obviously, puts into sunlight the major problems that cripple, if not that trap the realization of a real agreement to the holding of fair, democratic, sincere and open elections. Because when dozens of thousands of protesters take to the streets to demand the resignation of the president and that mobilization is taking place at the same time in the provincial towns from now on, there is no reason to believe that the objectives of the latest Protocol will be achieved in time to save the remainder of the Martelly term. Indeed, the signatories of that agreement have not been able to create the conditions necessary to fend off potential obstacles that have always crowded the road to the elections already postponed three times in the past three and a half years. This is clearly so, since in 2011 hasn’t been organized the vote to choose mayors, local councilors, members of the Lower House and senators. And it means the non-validity of the electoral timetable set by the Basic Charter. Thus the need for amending the Election Act, thus further delay the vote. But the Electoral Council, which drafted the legislation pending ratification at the Senate, was dismissed following the signing of the Agreement of 29 December. Clearly, a new electoral law is necessary. Unless, given the urgency of the situation, the senators decide to violate our Constitution and vote the Act issued by the deceased CEP. At that rate, the tripartite agreement doesn’t help. Let any Senator who intends to violate the Constitution raise his hand! The main objective of the Agreement of 29 December, the ratification of Paul Evans as Prime Minister, is far from being a done deal. In fact, the appointment of Mr. Paul to replace Laurent Salvadore

Lamothe as Chief of the Government opens a new war zone between the protagonists. Evans Paul is not a choice of consensus; that is to say which was obtained in consultation with the presidents of the two Chambers, another requirement of the Constitution. Already, in the corridors of Parliament, opposing views of senators are being heard loud and clear. All indications seem point to the fact that the last candidate for Prime Minister will not be held in a favorable position. Certainly, the opposing attitude of parliamentarians, in respect to the designated Prime Minister, was quick in coming. The convening of the National Assembly by the President to pass the necessary laws to implement the resolutions put forth by the Agreement of 29 December, especially the ratification of Evans

Paul, aborted; for lack of quorum to allow the work to move forward. The new call to convene scheduled for Wednesday, December 7 leaves no hope that the project of the head of state will go on smoothly; unless Mr. Martelly manages to find a sufficient number of members of the Senate wishing to subscribe to his project to bypass the constitutional requirements relating to quorum. Clearly, Michel Martelly is not out of the woods with his new dilatory formula. His obstinacy to sink further into unconstitutionality will only harden his opponents. But in this uncertain economic climate, we can’t predict what insurmountable obstacle he will meet in his path. In one case as in the other, the Evans Paul card will do nothing to reinforce the position of the head of state, who risks losing everything. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS

Cameroun : L’Armée lance des frappes aériennes contre des militants de Boko Haram Environ 1 000 membres du groupe militant islamiste Boko Haram ont attaqué cinq villages au Cameroun et ont saisi une base militaire où ils ont déployé leur drapeau noir, selon le porte-parole de l’Armée, le lieutenant-colonel Didier Badjeck. Le Cameroun a immédiatement lancé des frappes aériennes contre Boko Haram. Dans un communiqué, le ministre de l’Information du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a déclaré que l‘Armée a repoussé des attaques coordonnées de Boko Haram et a repris le contrôle de la base. Au moins 41 militants et un soldat ont été tués. Il a fait savoir que les multiples attaques ont montré que les militants de Boko Haram ont adopté une nouvelle stratégie visant à attaquer les troupes camerounaises sur plusieurs fronts en vue de les distraire, les rendant plus vulnérables face à la mobilité et l’imprévisibilité de leurs attaques. Le groupe basé au Nigeria devient de plus en plus menaçant pour la sécurité du Cameroun, à cause des raids transfrontaliers qu’il a lancés. Les derniers combats ont été les plus intenses, pendant trois jours sur plusieurs fronts, a ajouté le communiqué.

Gambie : Une tentative de coup d’état secoue la capitale

Des tirs nourris ont éclaté près du palais présidentiel dans la capitale de la Gambie, Banjul, tandis que le président Yahya Jammeh était en

voyage la semaine dernière.

Il n’y a eu que des informations sommaires. Mais selon des sources militaires et diplomatiques, des soldats de la Garde présidentielle ont tenté d’organiser un coup d’État, a rapporté l’AFP. M. Jammeh avait pris le pouvoir suite à un coup d’État en 1994, et ses détracteurs l’accusent d’être l’un des dirigeants les plus répressifs en Afrique. Il n’y a eu aucun commentaire officiel concernant la mutinerie, mais une source militaire a déclaré que les

attaquants ont été repoussés. D’après certains rapports de presse, M. Jammeh avait été en visite en France, tandis que d’autres ont fait savoir qu’il était à Dubaï. Le petit Etat ouest-africain, avec ses plages de sable blanc et veloulé, est une destination touristique extrêmement populaire.

Somalie : Une attaque aérienne américaine contre Al-Shabab

Les États-Unis affirment qu’ils ont mené un raid aérien contre le groupe militant islamiste al-Shabab, en Somalie. L’objectif a été l’un des dirigeants dans le territoire de Saakow, selon la déclaration du ministère de la Défense des États-Unis. Les États-Unis n’ont pas identifié le leader ciblé dans la dernière

attaque. Ils n’ont pas non plus déclaré si leur objectif a été atteint. La déclaration se poursuit ainsi : « Nous sommes en train d’évaluer

les résultats de l’opération et nous fournirons des informations complémentaires, le cas échéant, lorsque des détails seront disponibles ». Peu de temps après l’attaque aérienne, M. Hersi, la figure de proue dans l’aile de l’intelligence du groupe militant, s’est rendu à la police dans la région de Gedo. En juin 2012, le Département d’Etat américain avait offert 3 millions de dollars pour toute information conduisant à sa capture. En septembre dernier, le chef d’Al-Shabab, Ahmed Abdi Godane, a été tué dans un raid aérien amércain.

FAITS DIVERS Le saviez-vous ?

Did you know that there is a large community of Jamaicans living in Ethiopia? I was surprised to see many Jamaicans living in Ethiopia. I must confess that Ethiopia is not a welcoming country, especially for people of color. Most Ethiopians somehow strangely convince themselves that they are not blacks. So now you wonder: Why are there many Jamaicans living in Ethiopia? Jamaican Rastafarian

Flash ! Flash ! Dernière Heure. Mesye Gason yo, Men yon Bon Nouvèl, Nou Pote pou ou ! * Ou menm kap fè bèk atè, ( Ki pèdi bann Ou ), paske w fè Maladi sa yo: Sik, Tansyon, Pwostat, Etc. * Ou menm yo mepwize nan kabann, paske w paka founi kalite. * Lè -w wè madanm oubyen ti boubout la aksepte w jan w ye, se pa renmen ke l renmen w konsa, men li oblije reziyen l. Men, soufrans pa dous... Nan kabann, se pa kesyon Frè ak Sè, men fok travay la akonpli fèt-e-founi.

Eben !

Mizè w fini ti papa, gras ak yon nouvo metod e grenn (Tablet) ke nou pote pou sa vin djanm. Tonto breno pral travay korèkteman. Eseye l, wa ban-n nouvèl nèt al kole. 100%

garanti.

Waw ! Gen yon ti diplis wi. Aprè yon lane, bagay la ap pran 5 pous nan longè ak lajè.

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JOYEUX NOEL 2014 et HEUREUSE ANNÉE 2015 à Tous. cbseafbk@yahoo.com

E-m ail: cbseafbk@ yahoo.com P.S.-Nou pa pran chek pesonel. M oney O rderO nly.

worshipers see Ethiopia as their holy land. No matter immigration hurdles and the unfriendly attitude of many Ethiopians, they stick to their gun: Ethiopia is their land and they have the right to be there. It is said that the first journey of Jamaicans to Ethiopia dates back during the time of Emperor Hailey Selassie who welcomed them and gave them a territory popular for Jamaican crafts and arts. Yet, they don’t have any permanent resident status. Even those born in the land are not given Ethiopian birth certificate.

PoSTCARDS FRoM AFRICA Happy new Year

Here is some advice on how to live a stress-free, healthy, and prosperous 2015. I have recently written some advice for a friend who was asking me for some nuggets on the fundamentals of healthy living. I thought it could be of interest to others, as well. So here are some excerpts from it: First Things First: Learn to prioritize. Never give in to the temptation of doing everything at once. The best way is to prepare a to-do list. List items in their order of importance. Put first things first, and tackle each one of them accordingly. networking: French philosopher Madam de Staël, once remarked: “There is no spontaneous generation.” She meant to say that we all stand on the shoulder of someone else. Networking with those who are more experienced than us provides the best learning opportunity. Strike friendships with those who can be of profit to you. If a friend always tries to pull you down rather than bringing out the best in you, run away from such friend. Say no to instant gratification: The temptation to live above our means is rampant in today’s society. But that’s not a smart way to live. No matter the peer pressure, living above one’s means is never a wise decision. You may as well turn a deaf ear to the blaring appeals of the ever-present commercial ads. Learn to be content with what you have. As goes our famous Haitian saying: “Pa pandye dyakout ou kote bra w pa ka rive.” Translated, “Don’t hang your bag where you cannot reach.” There is wisdom, joy, and peace of mind in living within one’s means. Say no to mediocrity: You are endowed with tremendous potential and creativity. Never be complacent toward yourself. Strive to live life to your full potential. Simply put, be the best version of yourself day by day. Take advantage of every opportunity to learn new skills and better yourself. Sound lifestyle choices: As rational beings, we owe it to ourselves to make sound, wise lifestyle choices. For the most part, the state of our lives is what we make of it. There is no tomorrow. Tomorrow is today, in the present. I can never rid myself of the memory of a famous French

moral thought from my grade school days: “Qui veut juin prépare octobre”. How true! Your future will be the result of the choices you make today. The same holds true with our health. A popular adage puts it well: “Garbage in, garbage out.” Your

daily diet choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.

Fait accompli: German philosopher Goëthe said: “Life is made up of unrealized dreams and of unwanted accomplishments.” The implication is that many of us are unhappy with the way things are. But too bad, in many cases we cannot do anything about it. Therefore, we need to stop crying over spilled milk. The best thing we can do is to accept the fait accompli and move on with life. I find myself dwelling on the wise and timeless words of the great philosopher Carl Bard: “Though no one can go back to make a brand new start, anyone can start from now and make a brand new ending.” The choice is yours! It is my fervent hope that you will set your mind with the resolution, “From now on I choose to be happy.” Gratitude: In his book Shortcut Through Therapy, Carlson writes: “Gratitude is a powerful antidote to virtually all stress, unhappiness, and frustration. Gratitude is an attitude. It has nothing whatsoever to do with what we have or don’t have, and everything to do with the attitude we take toward life.” There are plenty of things to be thankful for. If nothing else, at least be grateful for the gift of life. Attitude: For the most part, worry is fed by your attitude toward life. Charles Swindoll observes: “The longer I live, the more I realize the impact of attitude on life… I am convinced that life is 10% what happens to me and 90% how I react to it. And so it is with you…we are in charge of our attitudes.” So you should cultivate a positive outlook on life’s situations. Living in the present: Do not live

in the past, the present, and the future simultaneously. Do not dwell on your past either, except to get inspiration from it; nor worry about what will happen tomorrow. You should focus on living in the present. Doing otherwise is a recipe for self-destruction. The motto is: Live one day at a time! An unbeatable combination: Last but certainly not least, three things are critical to maintain and enhance your immune system: 1) a healthy and balanced diet; 2) water; and 3) exercise. According to most nutrition experts, what we eat is what kills us, not diseases. Simply put, most diseases are the result of our eating habits. Prevention is the best medicine. The second component to healthy living is daily regular “internal shower.” It is recommended that we drink at least 8 cups of fresh water every day. Regular intake of water flushes toxins out of our bodies. Under all circumstances, stay away from soft drinks; they are harmful to health. And the third one is exercise. There are many types of exercise, such as walking, jogging, weight lifting, bike riding, swimming, and so forth. Exercise does not have to be demanding and long. For instance, you can take 10-15 minutes from your busy schedule several times a week to walk. You can go to the nearest park or walk a few blocks down the street in your neighborhood. Take deep breaths of fresh air each time. There is no set time for walking. It will all depend on your schedule. So as we begin our journey together to the fundamentals of healthy living and vibrant life, I wish you a Happy New Year. I would be delighted to hear back from you. Your suggestions, comments, or questions are most welcomed. Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James)

Réginald Barthélemy 7 janvier 2015


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Haïti-observateur

TEKnIK PoU Bon JAn CHITA PALE Volim 3, Nimewo 55

Chak jou dwe yon jou nwèl nan kè w Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Pwen santral atik jodi a : Mwen prete tit atik jodi a, «Chak jou dwe yon jou Nwèl nan kè w » nan yon chante Nwèl zanmi m Gordon Everett te konpoze. Si chak jou se te Nwèl nan kè mwen se pou m ta manifeste konpasyon ak bonte anvè tout lòt moun epi kite yo viv nan santiman natirèl mwen, epi pou m ta pote lapè nan lespri moun mwen rankontre. Ou bezwen yon atansyon total pou w kapab konprann tout bon vre jan yon lòt moun santi li, men nou toujou distrè. Sa fè ke se yon ti kras atansyon sèlman nou genyen pou nou bay lòt moun. Lasyans newolojik fè nou konnen ke lè nou bay lòt moun yon atansyon total kapital, lè sa a nou vin senpatize ak moun nan epi pataje eksperyans li.

Daniel Goleman, otè liv Entèlijans emosyonèl la, di ke lè nou bay yon lòt moun tout atansyon nou, nou fotokopye eksperyans li. Sepandan, si nou nan yon «vizyon lavil », se sèlman yon ti bout atansyon nou ka bay lòt moun. Pa egzanp, nou prese pou nou pase bò kote yon moun ki san kay, nan konsa nou pa kapab senpatize avèk li. Men yon lòt remak syantifik : Kosyan entèlijans (IQ) ak senpati emosyonèl pa mache ansanm. Sa vle di ke lè ou gen yon kosyan entèlijans ki wo sa pa kapab predi ke ou pral konnen lavi entim yon lòt moun. (An reyalite, yon kosyan entèlijans ki wo ka diminye senpati emosyonèl ou). Distraksyon ekstèn ka diminye sou atansyon nou genyen pou nou bay moun, epi distraksyon ekziste tou pa tou nan monn prese-prese, ajite nou an. Konsantre sou pwòp tèt pa nou se yon lòt kòz tou ki

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochi-

miste, professeur des universités.

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ka diminye atansyon pou w bay lòt moun. Si atitid ou se « Gade mwen », ou pa kapab bay lòt moun atansyon. Lè w ap gade yon pyès teyat epi ou vle santi emosyon aktè yo, ou dwe angaje w nan yon « sispansyon enkredibilite volontè ». Si ou pa fè sa, ou pral panse « Sa a se sèlman yon pyès teyat, li pa reyèl » epi ou pral wè senpman aktè ak dekorasyon, men se pa moun reyèl. Ou dwe idantifye w ak aktè yo pou w kapab fotokopy eksperyans yo. Finalman, ou bezwen kouraj pou w ka mete w nan plas yon moun ki boulvèse, ki gen laperèz, dezespwa oswa lòt santiman ki ka fè w pa alèz. Manke kouraj esplike poukisa moun prefere bay yon zanmi ka p mouri «detache » olye pou yo patisipe totalman nan eksperyans ak li. «Sa pral fini, Bill », olye pou yo tou senpman viv eksperyans ak li e konprann li. Sa eksplike poukisa tou gen kèk doktè ki prefere konsantre sou detay medikal olye de eksperyans pèsonèl pa-

syan an. (Si ou ta renmen tande «Chak jou dwe se yon jou Nwèl nan kè w », ou kapab jwenn li nan lenk sa a sou iTunes: http://tinyurl.com/qjbx77x). [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin “Pi bon konvèsasyon”. Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn nan:

DE BROSSE

&

www.conversationmatters.co m [2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal Tradwi soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 7 janvye 2015 [1]

STUDLEY, LLP

Richard A. De Brosse Attorney at Law

ACCIDENTS * REAL ESTATE MALPRACTICE 182-38 Hillside Avenue (Suite 103) Jamaica Estate, N.Y. 11432

Phone : 718-658-3000; Fax 658-658-3187 rdebrosse@QueensLegalPlaza.com


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Kreyòl Soti nan paj 6

pran 44 jou aprè viktwa a, sa vle di premye janvye 1804 pou yo te pwoklame Endepandans peyi a nan yon selebrasyon san parèy. Gèda : Se pou n rafrechi memwa tout malpouwont yo, kit nan peyi Dayiti ou nan peyi etranje. Depi lè sa a, nou selebre libète nou chak ane nan jou sa a. Pinga nou janm bliye nou gen yon istwa san parèy, paske se nou ki penmèt tout Nèg ak Blan tou jwi libète yo sou tè a. Anplis de sa, nou pran libète nou 28 lane aprè Etazini ki te pran pa li 4 jiyè 1776. Nou te ede yo tou nan batay pou yo te vin lib. Silvya :Ayayay, nou fè tout kò m fè chèdepoul. Nout tout Ayisyen gen dwa pou nou pale san wont e san jèn de libète nou ki pa’t janm yon kado. Nou gen dwa fè pedan jan nou vle, paske se pa yon endepandans makiye ke nou te rive pran. Nou dwe pale fò, paske se yon fè vivan e se yon reyalite ke limanite viv e yo pa fouti inyore. Gladis : Ou pa manti, Silvya, paske se vrèman : « Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò ». Se yon reyalite, piske zansèt nou yo te demontre nou sa e menm pwouve nou ke si nou mete tèt nou ansanm nou kapab fè anpil mèvèy e kenbe diyite nou san oken pwoblèm. Sepandan, nou pa mete an pratik tout leson yo te ban nou pou nou te sèvi avèk yo a. Nou prefere mete divizyon nan sen nou pou nou bay legen e menm rive pèdi tout fyète nou kòm premye nasyon Nèg ki definitivman te fè istwa. Gèda : Se sa menm, Gladis, sè mwen. Nan kite vye pasyon pou nou fè pèsonalite, vagabondaj, entimide lòt yo, fè tout sa ki reyèlman pa bon ki lakòz nou tonbe nan pololo pou nou pa janm rive fè okenn lòt pa men patine sèlman. Nou refize kwè ke se linyon ki fè lafòs e ki kapab ede nou soti nan lakras ak tout malpwòpte nou twouve nou ye jodi a. Sonya : Nou rive nan yon laviwonn dede depi 17 oktòb 1806, paske nou pa janm regle anyen. Nou tout echwe, paske nou pa janm fè oken jefò. Nou kite egoyis fin anvayi kè nou ki makonnen ak vye anbisyon tèt chat pote nou ale nan kafou tenten kote youn ap gade lòt. Nou akize lòt nasyon yo san nou pa ekzamine konsyans nou ki kapab fè nou wè nou pa regle anyen. Nou kontinye ap viv nan menm peppenp la. Poutan, lòt peyi ki jwenn libète yo aprè nou fè jefò pou yo devlope. Tandiske nou menm ap anvlope pou nou toufe e efase nan monn nan. Bann malpwòp ! Silvya : Pa fache, Sonya. Kenbe kalm ou, paske nou gen pou n pote viktwa nan tout sans. Fòs fè nwa opozisyon demanbre a gen pou l pèdi pari a. Yo kòmanse ap betize, paske divizyon mele nan sen yo, paske yo se yon bann mechan. Se tèt ansanm ki pou penmèt vanse. Nou pa janm regle anyen serye pou tèt nou aprè endepandans nou. Si zansèt nou yo te la jounen jodi a, yo tout t’ap fache pou wè militè lòt peyi ap fè nou lalwa e fè e defè nan peyi a ki pran endepandans li depi 1804. Gladis : Fò n pa bliye ke nou gen 211 lane nan demagoji ak zizani pou granmesi. Se pa posib pou nou rete ap betize nan yon tan modèn kote nou te dwe pye kou pye dèyè Etazini nan pwogrè. Nou dèyè kamyonèt la ap rele Leyogan, gan, gan. Nou se yon bann malpwòp, prensipalman tout komokyèl ki te okipe espas pouvwa a pou yo te banbile. Mwen tande yon retou obèkay ke yon malpouwont repete. Lè m mande ki sa sa vle di, li pa t jennen pou l di Lavalas ap retounen pran pouvwa a, paske l pi fò sou teren an. Silvya : Ou pa t menm bezwen okipe salopri a ki reyèlman pa konnen kote pwent nen li ye.

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Gladis : Lè m mande kilès k ap antèt, li pa jennen li pou l di m ke lidè yo kounnye a se Doktè Mariz Nasis, yon zonzon ki reyèlman pa gen vizyon. Enben, si se moun sa yo sèlman ki pou okipe politik peyi a, n ap tann yo nan kafou 3 zòm pèdi. Se pou bann malpwòp yo, pou m pa di salòp yo, pran nòt ke y ap travay pou granmesi si yo pa mete yon strikti solid pou yo kapap fè pwogrè. Silvya : Pa gen moun nan yo ki panse e ki gen vizyon. Pasyon yo se pran lari pou y al fè dezòd konsa ya lage nan men yo destine yon peyi. Yon pakèt ti soufrisken ki sanble yo pwatrinè bezwen vin pran pouvwa a tou. Mwen konsidere opozisyon sa a tankou yon malèt chaje ak ranyon sal k ap detripe e ke bann salòp yo dwe debarase pou jete tout tenten anndan l pou penmèt tout movè lodè yo al fè wout yo. Yo tout pèdi e yo gen pwoblèm Sonya : Nou fè tout, medam. Se yon pakèt bann eskwokri ki vle pran peyi a an otaj tout bon vre. Si yo pa chanje mantalite e itilize yon lòt apwòch, y ap chire san yo pa fouti koud. Nan pale a, mwen bliye salye nou tout alawonnbadè. Li pa janm twò ta pou n fè tout sa ki bon. Bòn ane, frè m ak sè m yo. Nou rantre nan yon lane tou nèf ki dwe pote yon chanjman pou nou nan tout sans. Jodi a premye janvye 2015 la fè nou ekzakteman 211 lane depi nou te lib. Men libète sa a pa sèvi nou anyen, paske se ensilt, afwon ak desepsyon n ap pran depi 1806 pou rive ayè. Gèda : Nou gen yon peyiki okipe nan men nou. Menm si yo fè nou konnen nan teledyòl ke se zafè MUNISTA li vin regle nan peyi a, nou te dwe klè sou sa. Tout gouvènman ki monte yo pa janm gen kouraj pou yo di verite a. Yo pran nou tankou ti moun, kòm si nou pa konsène tou. Jodi a n’ap fè tout moun konnen ke peyi Dayiti se pou pèp ayisyen e non pa pou etranje. Dadou : Misyon MUNISTA nan peyi a te vin aprè Aristid te mande prezidan Bil Klintonn pou te voye 22 mil solda ki te rante nan peyi a 17 septanm 1994. Gwoup LONI a ranplase yo nan mwa mas 1995. Silvya :Anverite, si gwoup LONI a pa t nan peyi a nan chanje non pou l rete avèk MUNISTA, nou t ap nan tout sa k pa bon, paske bann vagabon yo kontinye ap fè dezòd. Menm si li lage yon kolera nan degon nou, ki touye deja anpil frè ak sè nou, nou gen yon minimòm sekirite. Endepandans nou an pat yon kado ke yo te fè nou, malgre mwen tande nou te peye yon lajan ke nou te dwe. Silvya : Pa gen pwoblèm pou sa, paske si nou dwe, fòk nou renmèt e se sa ki fè nou kapab kenbe prestij nou. Se pou nou tout fè yon sèl pou nou penmèt peyi nou reprann figi li, oubyen plas li definitivman pami tout lòt peyi yo. Nou gen posibilite pou nou fè tout sa nou kapab pou nou devlope peyi a. Pou bagay sa a fèt, chak moun dwe patisipe e fè fonksyon yo yon nesesite pou yo aplike li san defayans, san pale anpil, san twou vid, san fo mamit e menm san fòs kote. Sonya : Nou dwe pale ak tout kouch sosyal peyi a san manke youn, paske nou pa vle gen fòs kote nan manke youn. Si nou gen pou nou pale avèk prezidan an, nou dwe pale ak nasyon an tou, ak palmantè yo tou e ak jij yo tou. Anverite, si nou nan tout pwoblèm sa a jodi a, se palmantè yo ki reyèlman pa fè travay yo jan yo dwe. Nou gaye nan tout sans e nou prefere fè ti gwoup pasi-pala ki pa p rapòte nou anyen serye. Ayiti pa peyi yon ti gwoup, men li se peyi nou tout AYISYEN. Gèda : Bagay yo grav. Mwen pa fouti konprann ki jan nou pa fouti rive mache men nan men pou nou kapab

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rive sove peyi nou ki fè listwa nan monn nan. Nou gen yon deviz ki te dwe mennen nou lwen tankou peyi Etazini. Men nou prefere divizyon. Silvya : Ou fè tout, Gèda. Se pa pèp Nèg ki sòt. Se egoyis ki kouvri nou ki lakòz nou pa fouti bay anyen, paske se yon sèl ki dwe gen monopòl la. Nou pa aplike lwa yo e se sa ki plonje nou nan twou kowonpi a. Fòk nou pale ak tout moun pou chanjman nou bezwen an tounen yon reyalite. Se pou nou fè tout sa nou konnen pou devlopman peyi a kapab kontinye wout li. Afè pou n ap chanje touttan an p ap janm bon pou nou. Nou dwe konbat tout enjistis nan peyi a Sonya: Jodi a, mwen pran libète m pou mwen voye yon mesaj byen presi bay pèp ayisyen an pou li ranje chita li e ramase karaktè l tankou li kòmanse fè nan pa okipe bann sanwont yo ki reyèlman vle fè dezòd. Nou twò gaye nan kite twòp espas pou vagabon yo. Kidonk, nou dwe ranje chita nou. Gladis : Nou pa gen bòs si nou tout ap swiv menm prensip yo. Sepandan, nan tout òganizasyon gen yon moun ki dwe antèt pou administrasyon an mache e li antoure lòt yo k ap mete men tou. Nou dwe respekte prensip yo e menm gen respè youn pou lòt. Se yon bagay byen senp ki parèt konplèks, men ki se yon reyalite. Nou dwe kole-kole pou nou kapab soti nan twou kowonpi sa a nan kòmansman lane a avèk tèt nou an wo byen plase sou zepòl nou. Silvya : Nou pa dwe janm bliye, frè m ak sè m yo, ke pa fouti gen prezidan, palmantè, jij san nou menm. Nou se yon bon jan poto mitan. Nou pa vle fè dezòd, paske nou sivilize. Men si nou ta mache pran moun sa yo nan sans reyèl, se t ap tèt chaje e yon dezyèm revolisyon pou fè dirijan nou yo aprann respekte pèp. Nou chaje ak pwoblèm, paske mo respè a pa gen okenn sans pou anpil nan nou. Fòk sa chanje e fini nan peyi a. Gladis : Si dirijan yo, ki la pou bay direksyon, ap taye banda nan sans devègonde, nou pa bezwen di ki jan imoralite a wo. Nou gen mesaj pou yo. Kòm se nou menm ki pou mete yo nan yon fonksyon kèlkonk, nou pra l pare pou yo, paske san nou menm pa fouti gen anplwa sa pou prezidan, palmantè ak tout lòt fonksyonè Leta. N ap mande tout nan nou ki gen yon ti limyè pou nou koumanse jodi a menm ede lòt yo aprann ki jan pou rive chwazi reprezantan nan tèt frèt e non pa nan tèt cho, ki pa janm pote anyen bon pou nou nan sikonstans sa a. Solon: Mwen kwè ou jis nan deklarasyon sa a, paske nou dwe travay ansanm pou nou òganize nou pou nou kapab pran responsabilite nou. Mwen kwè si nou kapab monte yon òganizasyon solid pou nou menm pèp ayisyen, ki pwopaje toupatou, nou kapab rive fè yon diferans. Nou pa bezwen nan goumen ni fè tapaj, men òganize nou sou tout plan pou nou kapab fè pwogrè. Gladis : Se sa menm ! Nou gen anpil konpatriyòt ki kapab monte òganizasyon serye konsa pou yon chanjman total kapital. Dayè, peyi nou gen mwayen pou li remonte sou ray devlopman li si nou tout fè yon rasanbleman jeneral kote tout pitit peyi a chita pou medite e pou jwenn yon solisyon nasyonal e valab tou pou tout jenerasyon. Silvya : Pa gen anyen la a nou pa fouti fè. Nou pa gen dwa bliye tout peripesi ke zansèt nou yo te pase pou yo te ban nou mòso tè sa a nan pran endepandans yo pou yo te lib e te penmèt nou lib tou. Li pat fasil pou yo ditou pou yo te rive la. Men avèk yon detèminasyon sans konpromi, yo te rive fè mèvèy. An nou fè tout sa nou konnen e k ap bon pou nou e ki kapab penmèt nou rive sove peyi nou san demagoji. Gèda: Ou di yon pakèt bèl pawòl ki antre anndan nou, paske nou se patri-

yòt konsekan e konsène. Zansèt nou yo te ban nou bon prensip. Malerezman, nou pa janm rive swiv prensip yo te ban nou yo pou nou te kapab kenbe byen wo flanm dife libète a pou nou pat rive nan pozisyon nou ye jodi a. Gladis : Peyi nou pèdi tout fyète li e nou menm pèp ki te fè listwa pa rive konprann mèvèy sa a. Nou menm pèp ayisyen gen memwa kout e nou pa janm sonje moun ki te pase nou nan betiz. Silvya : Mwen dakò avèk ou. Nou se yon pèp nayif ki lese fè oubyen lese ale twòp, e ki lakòz kounye a nou nan kafou tenten. Nou di sètase ! Nou dwe sispann viv nan zizani, nan tenten, nan chen manje chen, nan kritike, nan rayisman, nan jalouzi, nan ipokrizi, nan enjistis, nan rayisman, nan tout sa k pa bon e k ap desann peyi nou nan yon pozisyon kritik e malouk. An nou rele sou kò nou. Dadou : Mezanmi, peyi a bezwen nan men tout pitit li responabilite yo pou li reprann kap li. Nou pa bezwen etranje fè pou nou ni ap pase kwi nou pasi-pala pou yo lonje ban nou, e pou yo refize nou tou. Ayiti, tankou tout lòt peyi, dwe devlope menm jan ak lòt yo k ap fè pwogrè, paske yo konsyan e yo konn responsabilite yo kòm pèp. Silvya : Se nòmal ! Nou gen anpil moun ki kapab travay pou mete peyi a sou 2 pye li. Men anpil ensanse mete bwa nan wou yo pou n pa fè yon pa. Nou kwè si konsyans nasyonal la bouje tout bon vre, bagay yo kapab chanje. Peyi Dayiti se yon peyi ki rich natirèlman nan sa li posede. Fòk nou, pèp ayisyen, pran konsyans tou bon pou nou sispann viv tankou fanatik ki pa janm rapòte nou anyen depi dikdantan. Sonya : Nou gen yon opozisyon bòkyè, djèdjè ki reyèlman pa gen anyen l ap regle pou sa gen yon amelyorasyon. Si nou te fè fanatik nan tout sa ki bon pou Ayiti, nou kwè anpil bèl bagay t ap bon. Nou chita ap fè tapaj pou granmesi, pale anpil pou ryen tankou nou gen mayèt la nan men nou. Dadou : Se yon opozisyon tèt kanna ki definitivman pa gen anyen li pote. M ap di nou sa jodi a : « Nou dwe santi nou fyè ke nou se Nèg kreyòl Paske nou pale yon bèl lang ki rele keyòl Menm si zizi, tilili di se patwa Se pa sa ki pou fè nou pa gen bon dwa Chaloska, lamayòt ap fè vye prejije Yo di yo pa vle wè’n poutèt je n twò kale Nou te premye nèg nwè ki te leve kanpe Pou’n te voye tout deranje, vòlè ale Menm si yap fè nou abi, pase anpil tray Fòk nou lite pi djanm, nou gen anpil kouray Ayisyen, ann fè yon sèl pou n leve kanpe ! Pou mouvman tèt ansanm nou an rekòmanse. An nou youn renmen lòt pou nou sa demare. Goumen pou pozisyon pap janm fè n avanse Malfini yo se trèt tankou rat do kale Ki te fè yon sèl ak wayal rat mòde soufle Revandikasyon an gen pou l reyalize Par tout pitit tè a ki kwè nan libète Yo tout va sezi wè nou gen bon santiman Pou nou jwi libète nou pou touttan gen tan ». Palmantè yo, souple, ba peyi a yon chans Silvya : Se sa nèt li ye. Nou konnen ke pouvwa lejislatif la konpoze de 2 kò : « Senatè ki nan chanm wo a ak depite yo ki nan chanm ba a ». Nou kwè tout mounn konn sa. Depite ak senatè yo fòme palmantè yo ki nan lachanm nan ki rele palman tou. Lane 2015 la kòmanse e nou dwe travay an konsekans pou tout nyezi k ap fèt nan

peyi a sispann. Se nou ki responsab malè peyi a, paske nou pa janm rive pran konsyans. Nou gen travay pèp la pou nou fè. Nou poko janm fè anyen ki serye. Woulo a gen pou l desann! Gladis : Se pa ale nan radyo tout lajounen ap babye, joure e menm di yon seri de bagay ki pa nan enterè nou. Mwen kwè ke yon senatè ak depite yon peyi dwe gen prestij e fòme pèp la e pi presizeman jèn yo. Lè yon senatè ak depite monte nan radyo pou kalonnen wòch nan di li pral koupe tèt, nou wè ke se vyolans l ap simaye. Sa w di pou sa, Anèl ak Mòy e latriye. Nou se yon bann enkonsyan. Sonya : Bagay yo depase limit yo nan tout sans e nou kwè 49yèm lsjislati a pa pote anyen men lòbèy. Sa w di pou sa Dyesèl. Bagay yo esansyèlman lèd e menm kòryas. Nou pwoteste ak tout fòs nou e nou pa kwè se dwa yon senatè ki gen pou misyon fè lwa pou bonè peyi a. Kòm jèn, nou fatige ak konpòtman bann senatè ak depite k ap fè kò sa a pèdi tout kredi l. Gladis : Nou se yon bann jèn de 20 a 25 kan k ap goumen pou bonè peyi nou. Nou pa nan voye monte ni di sa k pa sa. Nou gen prèv la e n ap obsève. Nou wè ke mesye yo prefere ale nan radyo pou fè derapaj olye yo rete nan boro yo pou yo travay. Nou kwè tou chanm yo gen tribin e ki kapab penmèt chak senatè ak depite montre sa yo pote pou sèvi peyi a. Dadou : Se pa serye sa e nou kwè sa p ap mennen yo okenn kote. Se yon djòb ke chak depatman ba yo fè. Anpil nan nou pa konprann travay bann senatè ak depite sa yo ap fè. Nou pa t vote yo pou yo tal nan radyo ap pale anpil. Se yo menm ki lakòz kriz jodi a avèk yon pakèt bèkèkè. Yo gen travay pou nou fè anndan palman an. Ale vote lwa sou kidnapin, ensekirite, chomaj, anplwa, derapaj, kontrebann, fòs etranje ki nan peyi a ak vye manifestasyon malatchong. Gèda : Yo pran nan pwòp pyèj yo. Se pa Mateli yo te vle mete atè. Mateli pa t ap bwè soup pou premye janvye a, daprè sa yo t ap chante nan tout manifestasyon : « Mwen p ap bwè soup Ak Mateli Fòk li ale ». Silvya : Patizan Mateli yo reponn yo konsa : « Mateli bwè kont soup li Li manje bon jan zwa Jiskaske li ta gen dyare ». Sonya : Nèg yo pèdi déjà, paske yo pa gen okenn objektif pou mennen yon bon konba. Mwen kwè anpil fèy vèvenn pral pèdi lavi yo, paske tout sa yo te kwè ki ta pral pase Mateli a retounen sou yo menm, paske Sen Michèl pa janm pèdi batay li konsa. Silvya : Jou a rive pou iminite tout vagabon yo fini, paske yon jou pou chasè k ap fè bal mawon, yon jou pou jibye k ap vin beke yo nan tout tèt. Si bann palmantè yo t ale nan radyo pou fòme e enfòme nou nan zafè peyi a, nou te kapab konprann travay yo a. Men, lè yo rete ap voye toya pou granmesi, bagay sa a pa gen plas li. Gladis : Lè apèl la pral fè, anpil nan yo ap absan pou zak vagabondaj yo. Mwen gen anpil bagay pou’m ta di de Nèg sa yo. Anèl Belizè, ou dwe bat ba, paske jou pou al lajistis la ap vini. Nou ta swete pou depite ak tout senatè atoufè yo bat ba pou malè pa rive yo. Nou pa bezwen okenn diktati palmantè nan peyi a. Solon : Ou mèt repete sa byen fò, paske mesye palmantè yo, laplipa nan yo, konprann yo se dye latè. Yo rayi prezidan an pou jesyon li kòm si dirè yo t ap fè pi bèl bagay. Nou mande prezidan pèp la pou li pa pran presyon e mete gason sou li pou l kontinye fè travay pèp la. Silvya : Jodi a tout vagabon, kit palmantè ou opozan, nan tout sa k pa bon, paske yo pèdi nan tout mannèv yo t ap fè depi 14 me 2011 pou rive jodi a. Awouwa pipip ! Jan Bèbè 7 janvye 2015


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Lancement du livre de Ray Joseph Suite de la page 8 à mort in absentia en 1968 par Papa Doc, verdict maintenu par Bébé Doc, M. Joseph a dit qu’il a survécu à ceux qui avaient promulgué la loi qui l’avait condam-

janvier 2010, quand ses chefs hiérarchiques s’étaient absentés, il a dû assumer des responsabilités pour sauver l’honneur du pays. Par la suite, il sera targué d’ « usurpateur de pouvoir ». Dans ce livre, dont le sous-titre

tions démocratiques avec Mme. Ertha Pascal Trouillot, la première femme à assumer la présidence en Haïti. Il mise sur les gouvernements qui se sont succédés depuis 1986 pour arriver jusqu’à Michel

Fayette Théodore dans une conversation avec Ray Joseph. Martelly qui, soutient-il, au chapitre 18, voudrait nous ramener en arrière par rapport aux acquis démocratiques qu’a connus le pays. « Turning the Clock Back»

Fayette dans une longue conversation avec l’auteur pendant que ce dernier signe sa copie du livre. M. Joseph a une vision unique de la période en question. Dans les quatre derniers chapitres du livre, l’auteur démontre que le président Martelly s’inspire de Duvalier père pour asseoir son pouvoir. Mais, autres temps, autres mœurs ! À lire le dernier cha-

d’indice, il faut croire que beaucoup de gens l’attendaient. Il n’y avait pas suffisamment d’exemplaires pour les demandeurs.

Ray Joseph signant la copie de son livre pour le Dr Kesler Dalmacy. né à la peine capitale. C’est de la justice divine. Bien que le titre du livre soit axé sur la période des années 60,

«. . . Des dictatures des Duvalier au tremblement de terre, quatre présidents, et au-delà », M. Joseph s’attarde sur une tranche de

Ray s’entretient ave le Dr Dalmacy.

Ray Joseph et Frantz Léonidas posent pour une photo souvenir.

veut tout dire. En tant que chargé d’Affaires et ambassadeur à Washington, à deux reprises, et

Mais, le 12 janvier, l’anniversaire du « Goudougoudou », il y aura une vente signature, en marge de la commémoration « WE REMEMBER HAITI », organisée par le syndicat des travailleurs de la santé, 1199SEIU, à Manhattan (310 W. 43rd Street, entre 8e et 9e avenues). Visitez le site internet «Eventbrite: WE REMEMBER HAITI » et obtenez le billet d’entrée gratuit. À souligner que M. Joseph signera son livre à partir de 3 h 30 p. m. jusqu’à la fin de la soirée, à 9 heures. On peut se procurer le livre de Ray Joseph en passant à une succursale de Barnes & Noble ou en visitant le site internet d’Amazone, ou encore le www.forwhomthedogsspy.

L’ex-consul général Félix Augustin donne une interview.

Un journaliste de TV de Long Island dans une interview avec Claude Roumain en marge de la vente signature du livre de Ray Joseph. le récit commence en 2010, lors du tremblement de terre du 12 janvier. Voilà ce qui explique la parution de l’ouvrage, à l’aube du cinquième anniversaire du séisme qui avait changée, dit-il, sa façon de voir la politique en Haïti. Le 12

l’histoire d’Haïti allant des années 60 avec l’émergence du duvaliérisme et de ses tontons-macoute, la chute de Jean-Claude Duvalier et de Michèle Bennett, les premières élections noyées dans le sang ainsi que les premières élec-

Ray signant le livre acquis par Fayette Théodore.

Edgard Lafond fait signer sa copie par l’auteur. ayant été un participant privilégié dans la lutte contre les dictatures,

pitre (22), on dirait que M. Joseph était prophète : “NO ELECTIONS, NO DEMOCRACY”. (PAS D’ELECTIONS, PAS DE DEMOCRATIE). C’est exactement la situation que confronte le pays actuellement. Et, à moins d’une semaine du 12 janvier, on ne peut pas prédire le dénouement. Par ailleurs, si l’engouement démontré pour le livre de Ray Joseph, dimanche dernier, à la librairie de Brooklyn, devait servir

Un invité non identifié fait signer sa copie du livre par Ray Joseph; à proximité, à leur droite, Dr Kesler Dalmacy et Edgard Lafond.


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Les prédictions musicales pour 2015 : Un voyage vers l’inconnu Par Robert noël L’année 2014 a pris fin, emportant avec elle les problèmes quotidiens, mais les souvenirs demeurent. Personne ne sait vraiment ce que 2015 va apporter. Tout le monde rêve d’une bonne et heureuse année. Tels ont été les souhaits formulés à travers le monde à l’occasion du nouvel an. La fin de 2014 a été consacrée au bilan des 365 jours. Dans l’industrie musicale haïtienne, on a connu une vive ébullition, une tension créée par l’attribution de primes au meilleur groupe de l’année 2014. Les choix déplaisent à certains et contentent d’autres. On a l’impression que dans chaque quartier des différentes villes d’Haïti et dans les zones à forte agglomération haïtienne, dans la diaspora, des décideurs connus et inconnus confèrent les titres de meilleur groupe, meilleur album, meilleur chanteur de l’année, meilleur artiste, etc, à tribord et à bâbord. Les « Bredjenn- Brethren » d’Haïti ont aussi fait leurs choix.

Les controverses continuent dans l’industrie musicale haïtienne (HMI)

Ticket Magazine a décerné le titre de « Groupe de l’année toutes catégories confondues » à Nu Look. En musique, le mot catégorie signifie classification de groupes par genre musical, par exemple : rasin, rap kreyòl, rara, jazz kreyòl, merengue lente, etc. La diversité musicale constitue la richesse culturelle d’Haïti. Considérant l’usage actuel fait du mot « catégorie », l’on doit se poser une question. La forme de musique que jouent les Orchestres Septentrional et Tropicana ne répond t-elle pas aux critères des décideurs ? Pourtant, le peuple tout entier les reconnaît comme des ténors de la musique haïtienne. Pourquoi ne font-ils pas partie de ce concours annuel ? Dans quelle catégorie les place ton ? Aujourd’hui, on parle beaucoup de Nu Look, Klass, Djakout #1, Zenglen, Disip, Carimi, T-Vice, Kreyòl La, Gabel et 5 Etwal. Ce fait est signalé simplement pour montrer que ces formations musicales ne jouent pas du rap kreyòl, mais du compas. Comment parler de « Groupe de l’année toutes catégories confondues ». Les équilibristes/magazines des réseaux sociaux d’Haïti et de la diaspora choisissent toujours un groupe contraire comme « groupe de l’année ». Quand le populaire Magazine d’Haïti fait choix de Nu Look comme « groupe de l’année », un magazine de la diaspora attribue l’honneur à Klass. Si Nu Look capture la qualification deux années consécutives, l’organe de la diaspora fait de même pour Klass. Peut-être que ces deux groupes ne s’en rendent même pas compte. Il faut souligner que plus de 70 membres d’un jury ont été sélectionnés par une instance de la diaspora qui décide de l’attribution du titre de « Groupe de l’année ». Parmi eux, on compte une personnalité qui a été dépor-

tée des États-Unis vers Haïti. Cette personne a eu des démêlés avec la justice pour fraude. Elle a un casier judicaire. Un animateur de radio de New York qui faisait partie de ce jury vit de mendicité. On le voit surtout au parking de Mireille’s Restaurant à Westbury, Long Island (N.Y), approchant les propriétaires de voiture en train de laisser l’espace. Il quémande, utilisant la formule « Ou se bon bagay, bay piti pa chich ». Il accepte USD 1 ou 2 $, et même des pièces de monnaie. Nous parlons en connaissance de cause, étant une victime à plusieurs reprises. Il faut bien que ce magazine de la diaspora trie ses membres sur le volet, en tuilant les personnes qu’ils sélectionnent pour être membres de jury. Question d’éthique professionnelle et de moralité, quoi !

Le groupe Nu Look et Klass à l’heure de la grande bousculade en 2015

La course à la montre commence déjà. Et le groupe qui, le premier, met un disque en circulation en 2015 aura la chance de se placer au haut de l’échelle de la compétition. Cependant, il faut que les disques soient de bonne facture. Le « momentum » et le timing jouent un rôle important dans cette compétition basée normalement sur la production d’œuvres musicales. Se référant aux us et coutumes de Nu Look, il laissera son nouvel album « I Got this » suivre son cours et ne produira aucun album en 2015, à moins qu’il titube sous l’effet et la force de vibration que peut créer le prochain CD de ses concurrents. Si Nu Look produit un CD maintenant, il va créer une situation de tension en mettant fin de manière prématurée au succès du tube « I got this ». On prévoit que la production de disque des autres groupes va créer une situation tendue chez Nu Look. Puisqu’Arly confirme qu’il a en dépôt un répertoire musical jusqu’à présent inutilisé, il saura quelle décision prendre en accord par rapport à la situation. Les éléments d’hier peuvent ne pas servir aujourd’hui. Van an vire. Fanfaronner n’est pas une garantie de réussite. Cela tient aussi pour tous les groupes musicaux du marché compas direct. On se souvient que Richie avait produit « Bagay nèf », qui a failli enterrer Klass à la naissance, puisque cette composition n’avait pas reçu la bénédiction du public. Il faut dire que, lors Klass se cherchait et voulait à tout prix se créer une identité. Pris d’émotion après l’événement qui a eu lieu à Amazura, certains fans de Klass avaient fait diverses propositions au maestro, soit par voie directe ou par personne interposée. Parmi elles, on lui conseillait de produire un disque dans l’immédiat, ce qui aurait causé plus de mal que de bien à Klass. Même si le marché musical haïtien est très pauvre, la théorie de l’offre et de la demande vaut son pesant d’or. Pour que Klass survive à la bousculade qui s’annonce pour 2015, il faut que les musiciens et les dirigeants appliquent la mê-

me formule qui leur a valu le succès dont ils jouissent encore après un an. Il faut aussi qu’ils se mettent en tête qu’un vent de changement souffle déjà timidement. Ils doivent préparer leur paravent avant qu’il devienne glacial et puissant et emporte tout sur son passage. Klass doit produire un nouveau disque en 2015. Là encore, le timing doit être pris en considération. Le nouveau CD de Klass doit montrer une étoffe plus solide que celle qu’a cousue « Fè vini avan ». Ainsi, il pourra reprendre son exploit de 2014 dans les mêmes conditions Le groupe Djakout #1 peut-il compter sur « Lòd nan dezòd » jusqu’à la fin de 2015 ? Le Djakout #1, qui, pendant quatre ans, fonctionnait en marge des autres groupes, vient de refaire surface. Il n’est un secret de polichinelle pour personne qui suit l’évolution des événements. Le CD « Lòd nan dezòd » leur a servi de planche de salut en 2014. Djakout #1 flotte à la surface des eaux calmes. Ne dit-on pas : méfiezvous de l’eau qui dort, car elle peut être très profonde. Avec ce nouveau disque, cette formation musicale a bousculé hors de piste certains groupes qui essayaient de remonter le courant. Malgré l’entrée en force de Djakout #1dans la compétition, il n’a pas encore atteint le sommet de la montagne. Mais, il est en très bonne position. Si l’on se réfère au principe de comparaison, Djakout #1 a rebondi comme Nu Look., mais n’occupe pas la même position que celui-ci. Shabba peut avoir une idée contraire à celle exprimée ici. Ce n’est qu’une perception et on doit respecter l’opinion des autres. En passant, une source crédible nous apprend que Shabba a eu un accident d’auto en Haïti mais s’est échappé bel avec ses enfants et sa femme. Shabba, bondye fèk renouvle paspò w, li ba w yon viza miltip. Nous lui adressons nos sincères sympathies. La sortie du CD de Djakout #1 vers la fin de l’année 2014 peut avoir un effet boomerang sur le devenir de cette formation musicale. Il est vrai que Steeve Khe a apporté un nouveau souffle à l’orchestre, mais les stratégies qu’utilise son administration peuvent empêcher son ascension maximum. Il lui faut une vision plus large pour s’ouvrir un nouvel horizon. Cet orchestre ne pourra pas produire un album en 2015 puisqu’il vient tout juste de le faire. Quand ses compétiteurs mettront un nouveau CD en circulation pendant la saison estivale, « Lòd nan Dezòd » sera vieux de presqu’un an. Cela fait une différence non négligeable. Pour que ce disque survive la marée des albums qui seront produits en 2015, Djakout #1 doit consolider ses stratégies de promotion et de marketing.

Un nouvel horizon va s’ouvrir pour Zenglen et d’autres groupes

musicaux

Dans un temps, le groupe Zenglen servait de référence à ses compétiteurs avec la production du CD titré « Rezilta ». Cette formation musicale, après la sortie de ce disque, avait forcé d’autres orchestres à retourner au studio d’enregistrement pour peaufiner leur travail. À ce momentlà le Zenglen lâchait les guidons et maintenait l’équilibre sans osciller. On disait de Zenglen « Devan, devan nèt », puisqu’il déambulait seul sur le boulevard de la compétition. L’on se demandait même si Klass ou Nu Look avait l’étoffe qu’il fallait pour détrôner Zenglen lors. Quand on considère l’essence de ce disque, Zenglen possédait tous les éléments et atouts dont il avait besoin pour bien mener sa barque et dominer le marché musical haïtien audelà des limites du succès habituel des groupes traditionnels. Mais une erreur de parcours du Zenglen a changé la donne. Toutefois, il va se relever en 2015 et cela avec plus de force, s’il évite de commettre les mêmes erreurs d’hier. On ne saurait oublier le groupe Disip de Gazzman « Couleur » Pierre qui, malgré la bonne qualité de son dernier disque, n’arrive pas à répéter son exploit de 2010. Après la sortie de Disip, le dimanche 4 avril 2010, le vent avait changé de direction dans l’univers musical compas direct. Disip faisait salle comble à l’occasion de chaque prestation, curiosité ou pas. Quand on considère toutes les possibilités qui s’offraient à ce groupe, ce ne serait pas un abus de langage de dire que cet orchestre aurait été au premier plan pendant longtemps. Gazzman n’a pas su t bien gérer ce succès. Dans cet univers musical, il suffit de commettre une erreur de jugement pour qu’on perde pied. Disip prend plaisir à mettre des vidéos en circulation sans obtenir les résultats escomptés. Mea culpa, mea maxima culpa Gazzman a récemment fait son mea culpa, demandant qu’on lui prêt main forte pour l’aider à sortir de l’abîme. Gazzman est un chanteur qu’on apprécie pour son talent. Il a du rythme et un dynamisme musical introuvable chez d’autres chanteurs de sa génération. Son registre vocal impressionne les critiques les plus sévères. Mais lLa popularité d’un artiste ne peut pas lui garantir le succès comme autrefois. Encore, van an vire. Disip a déjà joué en double affiche avec Klass à Amazura avant le face à face Nu Look-Klass, et cela n’avait pas fait avancer l’orchestre de Gazzman. Tant que le chanteur vedette, Gazzman « Couleur » Pierre fait la sourde oreille aux conseils qu’on lui donne, Disip aura le dos au mur. Cependant, s’il peut produire un disque de même facture que son dernier, il pourra se repositionner à la place qu’il a perdue depuis les défections en cascade de ses musiciens co-fondateurs. Il faut aussi que le personnel administratif change d’approche et de stratégies. La dernière vidéo mise en circula-

tion récemment est une perte de temps et d’argent, qui ne va pas changer la donne. D’ailleurs, il est trop tard. Il faut que Gazzman se débarrasse des colis encombrants qui l’empêchent d’avancer dans la compétition. La remontée de Disip en 2015 est plus que possible, mais les mesures nécessaires doivent être prises maintenant (janvier 2015). Kreyòl La reprend son élan, lentement mais sûrement. Les problèmes de cette formation ont commencé après l’accident cérébro-vasculaire d’Ansyto Mercier père, avant le carnaval des Gonaïves. Aujourd’hui, le groupe se replace sur l’échiquier musical. Ses prestations en live le prouvent bien. Apres le carnaval 2015, on pourra mieux évaluer la formation créole. Et s’il présente une bonne meringue carnavalesque, cela lui servira de tremplin pour sauter plus haut. Kreyòl La va exploser en 2015, si tout est mis en place aujourd’hui même. Sa valeur marchande va s’accroitre, au point de refuser certains contrats à cause d’un calendrier qui va être surchargé en 2015. Quant au groupe Carimi , il a connaîtra un essor qui va même surprendre ses musiciens. Si en 2014, ce groupe a commis des erreurs de jugement, on souhaite qu’il apprenne d’elles. T-Vice tient encore fort. Son CD « Resan » n’a pas aidé à sa propulsion. Au cours de l’année 2014, on avait assisté aussi à des défections en série des musiciens de TVice. Un fait que certains qualifient de sabotage prémédité, sans preuve palpable. Quatre têtes valent mieux qu’une, ce qui a permis à Roberto, Reynaldo, Pierrot Alkhal et Jessie de reconduire T-Vice sur les rivages, sain et sauf. L’expérience du personnel administratif a servi de guide aux jeunes frères, qui, aujourd’hui, comprennent bien les ouailles de ce business de la musique et le mode de fonctionnement qu’on doit adopter dans cet univers piégé. Le groupe vient de mettre deux chansons démos en circulation « Yok pou pè » et « No string attached ». La première reflète le style habituel de TVice. La seconde, voulant dire « amour sans attachement, sans engagement, sans contrainte » est une chanson qui certainement va plaire à la grande majorité. On remarque une montée en flèche de Gabel et de 5 Etwal. Le CD « Anyen pa etènel » de Gabel marche bien et lui confère une bonne position sur l’échiquier musical haïtien. La formation « 5 Etwal » est animé du désir de se frayer un chemin qui conduit vers le succès. L’année 2014 a servi de thermomètre pour mesurer la température de l’univers HMI. Il y aura certainement une fluctuation de position sur l’échiquier musical haïtien en 2015. On va voir de groupes qui surprendront le grand public. Espérant une meilleure année 2015 pour les groupes musicaux, la situation du marché musical haïtien va changer dépendant de la production des œuvres de ces derniers robertnoel22@yahoo.com .


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