Haiti-Observateur, 4 decembre 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

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À BOUT DE SOUFFLE ET DE PATIENCE AVEC L’ÉQUIPE AU POUVOIR EN HAÏTI

Les puissances tutrices cherchent leur propre solution à la crise Par Léo Joseph

Le secraétaire d'État américain John Kerry et Pamela White, ambassadeur des États-Unis en Haïti, dans le collimateur de l'opposition.

LAMOTHE FEINT DE NE PLUS ÊTRE CANDIDAT À LA PRESIDENCE

Martelly encaisse une gifle, Sophia remporte la première manche contre Lamothe

La première dame d'Haiẗ i Sophia Saint-Rémy Martelly (à gauche), la tombeuse de Laurent Lamothe et Marie-Carmel Jean-Marie, ministre des Finances, le successeur probable de Laurent Lamothe. traînée de poudre, tant à la capita(Collaboration le qu’à tout travers le pays. Pour le spéciale) moment, personne n’ose mettre au compte de M. Martelly cet évéAu moment où des problèmes nement qui ébranle la quiétude politiques graves de nature à familiale dans ses fondements les mettre en péril le destin du pays plus profonds. Même s’il en serait surgissent sans solution définitive, la cause de cette nouvelle pagaille. des conflits familiaux qui gerL’inévitable est arrivé au maient dans l’ombre viennent moment d’une mise au point dilihanter le Palais national. En pré- gentée par le président Martelly. sence de plusieurs témoins, la pre- Selon notre source au Palais natiomière dame de la république, So- nal, afin de calmer la fureur de la phia Saint-Rémy Martelly, aurait population affamée, le président giflé le président de la république. aurait avancé aux deux belligéIl n’en fallait pas plus pour que la rants que « nou fi n plen pòch nou nouvelle se propage comme une depi lontan. Rès tan m gen pou m

pase a, kite enpe pou pèp la ». Une remarque que la première dame ne digéra nullement, alors que le Premier ministre était pratiquement muet, comme à l’habitude. Mme Martelly en a profité pour prendre Laurent Lamothe au collet en l’accusant d’être le principal responsable de tous les malheurs qui tombent sur le dos du gouvernement et sa famille. L’intervention du président Martelly pour séparer les belligérants lui a été fatale, car le premier mandataire aurait reçu une gifle de sa tendre épouse dont l’énervement est attribué à la promesse non tenue par son mari de nommer la ministre de la Sante, Florence Duperval Guillaume, à la primature, en lieu et place de Laurent Lamothe. Le président préférerait Mme Marie Carmelle Jean-Marie, actuelle ministre des Finances dont la loyauté est mise à l’épreuve dans cette affaire de cinq cent millions de dollars (USD 500 000 000 $) qu’elle tarde à cracher à la veille des fêtes de fin d’année. Les caisses de l’état étant vides, la Banque centrale asséchée, Mme Jean-Marie a dû solliciter une avance de fonds de l’ordre d’USD 500 000 000 $ Suite en page 2

Depuis la chute de la dynastie duvaliériste, en février 1986, la communauté internationale ne cesse d’être confrontée à la roublardise des dirigeants haïtiens cherchant à manipuler les élections dans le sens de leurs intérêts personnels ou de clans. C’était le cas avec Aristide, d’abord, puis Préval. Mais les interlocuteurs étrangers de Michel Martelly se sont rendu compte à quel point le chanteur de compas s’est transformé en politiciens retors. Après plus de trois ans de promesses d’élections non tenues, les puissances tutrices ont fini par comprendre qu’elles ne doivent plus prendre de chance avec Sweet Mickey. Aussi cherchent-t-elles à se préSuite en page 2

LE GOUVERNEMENT MARTELLY /LAMOTHE EN SITUATION D’INGOUVERNABILITÉ

Les manifestants réclament l’arrestation de Laurent Lamothe

Les manif à Port-au-Prince et en provinces g rossissent en nombre. (Collaboration spéciale) Incapable de répondre aux desiderata du peuple haïtien et voire d’arriver à un consensus pour résoudre la crise pré-électorale, le gouvernement Martelly/Lamothe

se jette dans les bras d’une commission présidentielle consultative chargée de le sortir de l’impasse. Cette fuite en avant sans précédent lui permettrait apparemment de se dédouaner et achever son mandat dans les termes constituSuite en page 2


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Haïti-observateur

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LAMOTHE FEINT DE NE PLUS ÊTRE CANDIDAT À LA PRESIDENCE

Martelly encaisse une gifle, Sophia remporte la première manche contre Lamothe

Suite de la page 1 (cinq cent millions de dollars des banques privées établies dans le pays. Mais, avec la rue aux trousses du gouvernement, aucune

Le président Miche lMartelly dans un labyrinth. garantie ne peut être donnée quant à l’avance d’une telle somme, d’autant que le remboursement d’une première tranche de la dette contractée en vertu de l’accord PetroCaribe arrive à terme dans les prochains jours. Au sein du couple présidentiel où rien ne marchait depuis leur

retour d’Europe, la situation s’envenime jusqu’à atteindre visiblement la rupture définitive. Dans les cercles d’amis du président Martelly, c’est la consternation. Les plus sceptiques mettent cette situation de tension au compte des pressions de la rue et surtout sur le dos des propos orduriers proférés à l’encontre de Mme la première dame. Entre temps, à l’instar de toutes les affaires haïtiennes, les individus se repositionnent incessamment. Comme des rats fuyant un navire en détresse, certains fonctionnaires abandonnent le camp rose où tout devient noir. Depuis le positionnement de Charles (Kiko) Saint-Rémy contre le Premier ministre, même des ministres et des secrétaires d’État, qui faisaient la courbette devant Mme Martelly, dansent un tango à trois. Paraissant comme le prochain coq du village, le Premier ministre Lamothe est sur les feux de la rampe et attire tous les honneurs, au détriment de Sofia SaintRémy Martelly. Ouvertement, les courtisans disent du Premier

ministre qu’« il est appelé à un grand destin ». Mais, cet affront public venant de la première dame de la république fragilise la position inconfortable du Premier ministre. Pris entre l’enclume et le marteau, sa réaction tardait à venir, mais, visiblement, il paraissait ébranlé. Retrait momentané de la candidature de Laurent Lamothe à la présidence C’est un homme piqué dans son honneur, et qui voit son rêve ultime d’accéder à la présidence d’Haïti s’estomper, qui annonçait dans une émission radiophonique (2 décembre 2014) qu’il ne serait pas candidat à la suprême magistrature de l’État. Calcul politique ou pas, il s’agit d’une concession faite à la puissante première dame, qui remporte ainsi la première manche contre le Premier ministre, qui cherche désespérément à enterrer la hache de guerre. Peutêtre pour ressurgir sur le macadam à l’occasion des prochaines joutes

qui s’annoncent houleuses pour un pays où les passions l’emportent sur les grandes décisions. Pour le moment, on ne sait encore si cette décision calmera les esprits exacerbés par la perspective

Laurent Lamothe est-il au bout de son rouleau ? d’une fin d’année désastreuse. La publication du rapport de la Commission consultative présidentielle confirmera ou infirmera les prétentions de la femme la plus puissante du pays de nommer Mme Florence Duperval Guillaume à la

place de son adversaire. D’après un membre du clan Saint-Rémy, Mme Guillaume est une vieille connaissance de la première dame. Alors que celle-ci fréquentait l’institution de sœurs de Sainte-Rose de Lima, Florence Guillaume était chez les sœurs du Sacré-Cœur, à Turgeau. Les deux passionnaient du volley-ball, sport préféré de la petite bourgeoisie d’alors. La politique a raffermi leurs relations au point où une confiance sans borne s’est installée entre les deux femmes. Habitué à ce genre de situation, le président Martelly fait le mort, il tarde à dire son dernier mot. Lui qui avait converti son associé d’affaires, Laurent Lamothe, en politicien, se retrouve comme un homme seul, traqué par les hordes mercenaires qui l’avaient porté au Palais national. Dans les prochains jours, le ciel ombrageux du Champs-deMars s’éclaircira avec les prémisses d’un avenir fait de haut et de bas, selon le camp ou l’on se trouve.

À BOUT DE SOUFFLE ET DE PATIENCE AVEC L’ÉQUIPE AU POUVOIR EN HAÏTI

Les puissances tutrices cherchent leur propre solution à la crise Suite de la page 1 munir pour contrecarrer le projet de l’équipe Martelly-Lamothe de « diriger par décret » étape nécessaire pour effectuer une passe du pouvoir à Laurent Lamothe. Contrairement à la propagande véhiculée par le régime tèt

tions par leur refus de « voter les amendements de la Loi électorale », elle a bel et bien changé son fusil d’épaule. Car le communiqué diffusé à la capitale haïtienne par la représentante du secrétaire général des Nations Unies, Sandra Honoré, le 24 novembre 2014, met le régime haïtien face

Joël Danies a-t-il suivi les directives de Washington ? kale, les amis d’Haïti, notamment les États-Unis, ne cautionnent pas les velléités manifestées par MM. Martelly et Lamothe de gérer le pays à coups d’arrêtés. Les derniers signaux envoyés aux dirigeants haïtiens par la communauté internationale suggèrent clairement que si celle-ci avait gobé le point de vue du Palais national et de la primature présentant les sénateurs dits de l’opposition comme étant les empêcheurs d’organiser les élec-

à ses responsabilités. Dans le document, Mme Honoré rappelle aux décideurs haïtiens que le droit de manifester « pacifiquement » constitue un changement de la donne. De fait, la manifestation organisée à la capitale, le mardi 25 novembre 2014, non seulement a été un « succès plus foule », elle a été encadrée par la Police nationale, du commencement à la fin. Le nombre de protestataires ayant participé à cette manifesta-

tion s’est plus que triplée par rapport aux précédentes observées jusqu’ici. La nouvelle tendance dans la campagne de protestations contre le régime tèt kale s’est manifestée encore trois jours plus tard, quand une « foule immense » est descendue dans la rue de la capitale demandant la « libération des prisonniers politiques » et la « démission » du président Martelly. La communauté internationale ne donne pas dans la logique du départ prématuré d’un président élu. Toutefois, un diplomate européen a fait remarquer que dès qu’il y des dizaines de milliers de personnes dans les rues exigeant l’abdication du chef de l’État, d’autres solutions s’imposent. Selon lui, cela s’appelle « le vote de la rue ». Il a tenu à rappeler qu’en février 2014, dans la foulée de longues lignes de manifestants défilant dans les rues de la capitale et en provinces, la communauté internationale s’était mise d’accord sur la fin prématurée du mandat d’Aristide. Il a précisé que cette solution fut proposée «pour éviter un bain de sang ».

Les Américains redoutent le projet «diriger par décret »

Contrairement à l’impression laissée par les interventions faites et les attitudes affichées par des représentants du gouvernement américain, en Haïti ou à Washington, le Département d’État ne cautionne pas le projet de Michel Martelly de « diriger par décret » à partir du 12 janvier

2015, une fois qu’il aura constaté « la caducité du Sénat», consécutivement à la fin du mandat de tous les membres de la Chambre des députés. En effet, une personnalité américaine, à Washington, ayant des relations privilégiées, au Département d’État, a fait savoir que les patrons de l’ambassadeur américain en Haïti, Pamela White, ne voyaient pas de bon œil l’amitié qu’elle affiche publiquement pour hommes politiques haïtiens, notamment le président Thomas C. Adams, s’est-il laissé influencer? Martelly et le Preprémier ministre. Par exemple, la photo de Pamela White prise avec cisé que l’ambassadeur des Étatsle Premier ministre haïtien lors de Unis est l’unique diplomate leur participation au Carnaval de étrangère observée publiquement Jacmel, en 2011, la montrant bras dans l’intimité des hommes du dessus, bras dessous avec Laurent pouvoir. À part les scènes monLamothe, n’avait pas plu à trant Mme White avec Laurent Washington. Une autre source a Lamothe, des critiques font indiqué que ce spectacle l’avait remarquer qu’elle était souvent mise en porte à faux par rapport à l’hôte du président Martelly au « ses patrons. Ce qui, apprend-on, chic restaurant » de Sonson La aurait failli déterminer son dépla- Familia. Des témoins ont révélé cement. Au fait, on a précisé que avoir observé la diplomate amén’était-ce l’intervention du vice- ricaine en compagnie du présiprésident américain, elle aurait dent Martelly, à ce restaurant, en été rappelée depuis belle lurette. week-end. Dans les milieux politiques, Toujours est-il, à la capitale haïtienne, des observateurs ont Suite en page 15


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…? Volume 2, Issue 62 By Garry Emmanuel Raw peanuts are high in several vitamins and minerals and have many health benefits. According to the National Peanut Board, a research and promotion program funded by farmers, peanuts contain more than 30 essential vitamins and minerals. Perhaps this fundamental nutritional value explains why peanuts have remained a staple of diet around the world. An important benefit of eating peanuts is that peanuts create longer-lasting feelings of fullness that make it easier to lose weight. Peanuts belong to the legume family of beans and lentils. Peanut pods grow underground and have a shell exterior with two or more peanut beans. Nutrition experts claim that raw peanuts contain the following health benefits: Protecting against heart disease The high monounsaturated fats in peanuts are good for your heart and could reduce the risk of cardiovascular disease by lowering LDL (“bad”) cholesterol. Peanuts also contain resveratrol – the component in red wine and grapes – that reduces the risk of heart disease, and fresh peanuts have the highest levels of resveratrol. Magnesium also is beneficial in preventing heart disease, according to the U.S. Office of Dietary Supplements, and 50 mg of peanuts a day will provide 15 percent of your recommended daily total of magnesium. Raw peanuts are a good source of monounsaturated fats. According to a 2003 study at Purdue University’s Department of Food and Nutrition, this explains why consumption of peanuts reduces cardiovascular disease risk factors. Over 30 weeks, test subjects were exposed to a variety of different diets. The greatest reduction in blood triacylglycerol – some 24

percent – occurred during a period when the subjects consumed 1,000 calories of peanuts over a three-week period. Eating raw peanuts allows you to maximize this benefit, since many commercial peanut butters add saturated fats to prevent separation. Containing heart healthy vitamins and minerals According to World’s Healthiest Foods, a website of the George Mateljan Foundation, peanuts are good sources of vitamin E, niacin, folate, protein, and manganese. The Purdue University study found that blood levels of magnesium, folate, alpha tocopherol, copper and arginine also increased during periods when test subjects were consuming peanuts. The researchers at Purdue hypothesize that the combination of monounsaturated fats with these heart healthy vitamins and minerals together account for decreased risk of cardiovascular disease associated with eating peanuts. Having a high content of resveratrol Resveratrol is a naturally occurring substance found in grapes that has been credited for several health benefits associated with red wine. Particularly, resveratrol is associated with reduced risk of cardiovascular disease and cancer. A study published in the Journal of Agricultural and Food Chemistry in 2000 found significant levels of resveratrol in the two most common cultivars of peanuts grown in the United States. Peanuts contain about a third as much resveratrol as red wines, or less. Protecting against cancer The antioxidants and folic acid in peanuts may provide some protection against cancer. A study in Taiwan found that eating peanuts reduced the chance of colorectal cancer by 27 percent in men and

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58 percent in women, according to WH Foods. A study conducted at the State University of New York, Buffalo published in 2000 found the presence of beta-sitosterol and other phytosterols in peanuts that is directly related to the method and extent of processing. Beta-sitosterol has a recognized role in preventing colon, prostate and breast cancers. Roasting and processing peanuts created the greatest reductions in the amount of beta-sitosterol. Unrefined peanut oil had the highest levels of the products tested, while peanut butter had about two-thirds as much beta-sitosterol. The point is that peanuts are best when consumed raw. Preventing gallstones Women who consume at least an ounce of peanuts each week reduce their chance of developing gallstones by 25 percent, according to the WH Foods website. Peanuts’ antioxidant and fiber content could provide that protection. Protecting against diabetes Peanuts have a low glycemic index rating, which means they can help regulate blood sugar. That effect could aid those already diagnosed with diabetes and reduce the chance of developing Type 2 diabetes by 27 percent, according to the website Life Mojo. WARnInG: When you go to the supermarket or the farmers’ market, be 100% certain that peanuts are organically grown before buying. Organically grown peanuts are the best for human consumption whereas genetically engineered peanuts can be harmful to human health. For example, many children in the United States and Europe have developed life-threatening allergies to peanuts and other foods. There is a possibility that introducing a gene into a plant may create a new allergen or cause an allergic reaction in susceptible individuals. No matter the health benefits of peanuts, you should consult a doctor with nutrition questions and avoid peanuts and peanut products if you have a nut allergy. The challenge: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider including the raw peanuts in your daily diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember, prevention is better than healing and your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today our raw peanuts awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. December 3, 2014

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Avis de publication « Par ces motifs, nous, juge de paix de Saintard, statuant en premier ressort, déclarons que le sieur Clairzius JEAN bien fondé dans son action; en conséquence, le maintenons dans sa possession et jouissance du terrain situé à Petite Place, section communale de l’Arcahaïe et condamnons la dame Méliana LAINÉ à délaisser immédiatement ladite portion de terrain, et à payer au sieur Clairzius JEAN la somme de vingt-cinq mille gourdes à titre de dommages intérêts; et la condamnons en outre aux dépens. Sous réserve des droits des parties au pétitoire ». Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Jean Bertho GILLES, juge de paix titulaire de Saintard en audience civile et publique du vendredi treize (13) juin deux mille quatorze avec l’assistance de notre greffier, Louis Claude. Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les tribunaux civils d’y prêter main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Ainsi signé : Me Jean Bertho GILLES et Louis Claude Pour expédition conforme collationnée, le greffier Me Peter Reynold DELCINE, AV


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Haïti-observateur L’Église du nazaréen sise au 2431 Church Avenue, Brooklyn, nY 11226 invite la communaué de New York à la célébration de son 36e anniversaire. Dimanche 39 novembre 2014, à 11 h A.M. Réception après le service. Concert spirituel à 6 h. P.M. Service de réveil chaque soir, dimanche 23 au dimanche 30 novembre, à 7 h P.M. Rév. Luc Pierre, M.Div., JD, Esq. (718) 469-9029

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COIN MONDAIN

Molène Sincère et Abner Mathurin unissent leur destinée L’Eglise baptiste compassion de Christ était pleine à craquer, samedi 29 novembre dernier, pour un grand événement. Molène Sincère et Abner Mathurin, un couple charmant, allait s’unir par les liens du mariage. Il n’en fallait pas plus : parents, amis et compagnons de travail des heureux fiancés festoyaient à l’idée de les voir réaliser leur rêve de jeunesse. En marge de la cérémonie nuptiale, tous sympathisaient dans leurs vêtements d’apparat. Dames et demoiselles, les une aussi belles que les autres, garçons et jeunes hommes ne pouvaient manquer cette occasion qui restera gravée dans leur mémoire. À l’entrée de l’église, on s’affairait déjà à attendre la limousine nuptiale qui pointa dès quatre heures de l’après-midi. Suivant les porteurs d’anneaux, des semeuses de pétales dans la tendre jeunesse accomplissaient leur tache avec tact, précédant parrain, marraine et l’annonceuse, Marie Claudy Mathurin. Rayonnante de joie et de beauté, la future épouse, toute souriante, s’y amena alors que l’assemblée restait debout. Molène a été conduite à son futur époux par le parrain de noces, M. Erilien Egzantus, sous l’œil vigilant de la marraine, Mme Emice Sait-Cyr. C’est le pasteur Étienne SaintCyr, assisté des ses pairs, les pasteurs Nerva Mondestin et Mackendy Pierre, qui allaient procéder avec grandiloquence à la célébration de la cérémonie nuptiale. La chorale Gamaliel, dont fait partie la future épouse, se surpassa dans des chants d’allégresse, suppléée par le groupe EP, de la même institution. Apres le rituel d’usage, le pasteur Saint-Cyr ne se fit pas prier pour prodiguer de sages conseils aux

futurs époux. La mariée flambait de bonheur alors que le jeune époux affi-

pour attirer Abner. Sous les acclamations de l’assistance, la nouvelle

Molène Sincère et Abner Mathurin ont été déclarés mari et femme à l’Eglise baptiste compassion de Christ, le samedi 29 novembre dernier (photo Mirabel). chait une certaine anxiété. Aussi, fin psychologue, le pasteur officiant promit de ne pas éterniser le cérémonial. Contrairement à l’habitude, M. Saint-Cyr posa quelques questions aux deux époux qui acquiescèrent sans aucune retenue. Les connaissant depuis leur enfance, il demanda à Molène comment elle s’y est prise

Mme Mathurin affirma sans ambages qu’elle lui avoua qu’elle aimerait bien « un beau Noir, de grande taille ». Et, le tour était joué ! Un beau mariage, un beau couple comme il s’en trouve rarement. H-O profite de la circonstance pour souhaiter à Molène et Abner tout le bonheur possible.


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Haïti-observateur

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Contribution à la philosophie théologique de John Wesley Par John nelson La vie et surtout l’oeuvre de John Wesley sont, à notre avis, l’une des manifestations du témoignage de l’Esprit-Saint, et que Dieu lui-même a ordonné à John Wesley de prêcher la Parole à tous les hommes sans exception. C’est par une bénédiction spéciale que celui-ci a été guidé par l’Esprit-Saint, le souffle Divin, vers les Saintes Écritures, et, l’expérience aidant, il a su nous laisser cette grande vérité évangélique qui, durant près de deux cent ans, fit son chemin dans le cœur des hommes. Bref aperçu sur la vie de John Wesley John Wesley naquit à Epworth (Angleterre), le 17 juin 1703, d’une famille chrétienne. Son père, Samuel, était prédicateur anglican et Suzanne, sa mère, une femme pieuse mais exigeante. À l’âge de six ans, soit le 9 février 1709, John Wesley a failli perdre la vie dans l’incendie du presbytère de son père. Cette expérience le marquera toute sa vie. Il se décrira comme « un brandon arraché aux flammes » (Zach. 3 :2; Amos 4 :11). Il verra dans cet événement un signe du Seigneur pour qu’il accomplisse de grandes tâches chrétiennes. Des études entamées pour devenir prédicateur. Inscription à Oxford en 1720. Fellow en 1726, puis chargé de cours au Lincoln College. Né au moment même où l’Angleterre sombrait dans le Déisme, John Wesley cherchera plus tard le salut plutôt dans la voie du ritualisme et de l’ascétisme. Avec quelques compagnons d’études, dont son frère Charles Wesley, il fonda le « Holy Club ». Par dérision, son club adhérent fut appelé « Méthodiste » à cause de certaines disciplines de vie et des règles trop strictes imposées pour devenir des « chrétiens complets ». Le salut dans la foi, une vie de jeûne et de prière, de lecture et de méditation biblique, sans oublier des engagements sociaux auprès des pauvres, des malades et des prisonniers, telles furent les principales règles de conduite à suivre. La Société pour la Propagation de l’Évangile envoya John et Charles Wesley en Géorgie (USA), en partie pour y convertir les Indiens au Christianisme. Ce sera un échec total. Par manque de foi, John Wesley ne se sentira pas capable de convertir quiconque. « Je suis allé en Amérique pour convertir les Indiens. Mais Oh! Qui va me convertir, moi? », écrit-il. Pourtant de ce voyage, il aura su qu’il était encore un inconverti et qu’il lui aura fallu encore du chemin à faire dans sa quête de paix intérieure, surtout après sa rencontre avec les Frères Moraves qui l’ont complètement impressionné par leur foi en Dieu. Les différentes branches créées par la suite à l’intérieur de ce groupe, le Holy Club, se répandirent en Écosse et aux États-Unis. Mais Wesley était toujours inquiet concernant son Salut, espérant le trouver en prêchant aux autres. Il retourna en Angleterre et se mit à fréquenter les réunions morales de Londres. C’est en ce sens qu’il se convertit le 24 mai 1738 en écoutant la lecture du commentaire de Martin Luther sur L’Épître aux Romains. Ceci suscita un tel changement chez lui qu’il a ressenti « une étrange chaleur dans son cœur : Dieu y a allumé un feu qui ne s’éteindra plus jamais ». De là, il a compris que Dieu pouvait opérer des miracles dans le cœur de l’homme, de tout homme, et ce, par le truchement de la foi. La venue au monde de l’un des plus grands revitalistes religieux, John Wesley, était attendu dans le milieu évangélique. Il est venu à un moment où l’église cherchait un successeur à Martin Luther, comme ce fut le cas de l’Apôtre Paul pour l’Église primitive. Un croyant qui devait,

tout comme son prédécesseur, faire le nettoyage des entraves et menaces, lequel contribuerait à parachever la réforme religieuse. John Wesley, comme son père, dénonçait les vices pour les corriger. D’où la faillite de Samuel Wesley auprès des habitants d’Epworth. Ceux-ci contestaient les messages du Révérend Samuel, lesquels étaient de nature à dénoncer et à vouloir tout changer. Mais Dieu avait tout prévu. Il a opéré un miracle certain en envoyant ces deux hommes pour sauver John Wesley « des flammes de l’Enfer ». À ce moment précis de l’incident où seule la foi prédominait, ces hommes furent certainement guidés par la main divine. Si l’on compare John Wesley à Israël (Zach. 3 :2), l’ennemi aura beau essayé de les détruire par le feu, mais Dieu les délivrera pour faire d’eux ce qu’ils furent, un prophète (Israël) et un rénovateur (Wesley). « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. », nous dit la Bible (1Thessaloniciens 4 :3). John Wesley fut aussi ce libérateur, un conciliateur d’idées, cet apôtre de la liberté spirituelle des masses, dont l’Angleterre avait tant besoin pour préserver les autres du feu éternel. La philosophie théologique de John Wesley Si John Wesley se laissait, outre mesure, influencer par l’opinion de l’Apôtre Paul, à savoir que pour se donner tout entier à la cause du Maître, il est préférable d’être seul, nous aurions l’un des plus grands théologiens de tous les siècles. Car ses mésaventures avec les femmes l’ont probablement conduit à une régression spirituelle. Son mariage finalement avec cette veuve de 49 ans, le 19 février 1751, fut une écharde dans sa chair. Quand on calcule le désastre observé dans la vie intime d’un homme de Dieu de l’envergure de John Wesley, ceci laisse à penser que la vie familiale ainsi que les contraintes sociales ne peuvent, à certains égards, qu’exercer des influences néfastes sur la vie religieuse de quiconque. Jésus avait raison de ne pas s’en mêler. Le salut par la foi Malgré tout, il est important d’accorder une attention spéciale à sa philosophie doctrinale qui demeure au fond de toute prédication wesleyenne. Les principales composantes que renferme cette doctrine sont au nombre de trois : La repentance, la foi et la sainteté. Pour John Wesley, la repentance est le portique de la religion, tandis que la foi symbolise la porte, et la sainteté est la religion elle-même. Sur le terrain de l’expérimentation du Salut se dresse la question des rapports de l’action de l’homme et de l’action de Dieu. Le problème relève de la grâce et du libre arbitre. SaintAugustin nie le second; tandis que Pelage rejette le premier. Quant à Wesley, il recherchait, comme toujours, à concilier les deux termes en évitant les vues extrêmes. Il se gardait toutefois de les placer au même niveau. Et lors de la première conférence, en 1744, sur la voie du Salut, il affirmait qu’en réalité la foi est l’unique condition et qu’elle suffit à elle seule d’être justifié. Pour Wesley, la foi en Christ seule peut sauver le croyant, d’une foi fertile par laquelle il reconnaît la nécessité et la vertu propitiatoire de la mort du Christ ainsi que la valeur efficace et métaphysique de sa résurrection. Selon lui, le salut par la foi en Christ est un salut présent qui nous délivre du péché, de la culpabilité de tout péché passé (adamique ou volontaire) ainsi que de sa puissance et de toute crainte servile pour une vie nouvelle jusqu’à l’état d’un homme parfait, consacré et adopté en Christ. Mais la foi et les bonnes œuvres, à notre avis, doivent être complémentaires. La justification par la grâce prévenante et par la

rédemption en Christ mérite davantage de l’effort du croyant, de par ses propres moyens, afin de compléter cette délivrance gratuite et démontrer de la gratitude à l’Être suprême, c’està-dire envers la Trinité. Mais quand peut-on se considérer chrétien? John Wesley nous apprend à discerner le fait d’être « presque chrétien » et être tout à fait chrétien. Il nous instruit aussi sur la différence qui existe entre l’honnêteté païenne et la vraie foi chrétienne. Selon lui, l’homme presque chrétien se propose sincèrement de plaire à Dieu en toutes choses, dans toute sa conduite, dans toutes ses actions, dans tout ce qu’il fait et dans tout ce qu’il s’abstient de faire. Alors que « la véritable foi chrétienne, ce n’est pas seulement d’admettre l’Écriture et nos articles de foi, mais c’est avoir la ferme assurance d’être sauvé par Christ de l’éternelle damnation. C’est la ferme confiance qu’un homme a en Dieu, que, par les mérites de Christ, ses péchés lui sont pardonnés et qu’il a retrouvé la faveur de Dieu. De cette foi naît un cœur plein d’amour pour obéir à ses commandements. » La repentance, à notre avis, est nécessaire pour la justification du pécheur, mais elle ne peut pas l’être dans le même sens et au même degré que par la foi. Quant aux fruits de la repentance, ils ne sont exigés que d’une façon conditionnelle, paraît-il, c’est-à-dire si on a le temps et l’occasion de les porter. Dans le cas contraire, on peut être justifiés sans eux comme ce fut le cas du brigand sur la croix auprès de Jésus. Mais est-il donc permis de considérer la repentance comme une condition du salut? Wesley répond à la question de la repentance comme suit : « elle n’est pas seulement une affaire de sentiments et d’émotions, elle doit mettre en mouvement toutes nos facultés et tout d’abord l’intelligence ». La doctrine de la repentance n’est-elle pas celle de Jésus Christ? Celui-ci enseignait à ses disciples et donnait l’ordre « d’aller partout dans le monde…. ». Les disciples, selon l’ordre, parcouraient, de lieu en lieu, les grands espaces de la terre en exhortant les peuples à se repentir pour le pardon de leur péché. Et voilà la première repentance, la conviction du péché qui précède la foi. Il est juste de constater que la doctrine de la justification par la foi de Jésus est similaire à celle de John Wesley. Effectivement, elle ne révèle tout aussi bien que ces deux éléments : conviction et confiance, lesquels sont des dérivés de la foi. Cette dernière est une évidence ou conviction divine surnaturelle des choses qu’on ne voit point (Hébreux 11 :1). Il s’ensuit que la doctrine de la justification par la foi est la doctrine essentielle et centrale de la Réforme. Ce fut le principe qui occupa la place d’honneur dans les symboles du XVIe siècle. Cependant, cette doctrine fut peu à peu méconnue et oubliée dans les âges suivants. Le rationalisme d’un côté, et les formalistes de l’autre, battirent fortement l’enseignement des réformateurs. L’Église anglicane, en particulier, lui serait infidèle durant son absence. Wesley déclara à son retour d’Amérique: « J’étais dans la complète ignorance sur la nature et la condition de la justification puisque je la confondais avec la sanctification. Je croyais qu’elle devait être ajournée à l’heure de la mort ou au jour du jugement. » Wesley ignorait la nature même de la foi qui sauve et il considérait comme étant autre chose la lumière qui provenait des écrits de Luther. L’acte de Dieu, le Père, par le Fils, a causé la propitiation faite par le sang de son fils. La justice de Jésus Christ est imputée à quiconque croit. Car croire en la parole de Dieu, c’est croire en la justice du Christ (Jean 1 :12). De même Jean Calvin, le réformateur, eut à dire : « Christ par son sang

nous a éprouvé et mérité la grâce et la faveur de Dieu, le Père. Jésus Christ, par son obéissance, nous a acquis la justice. Nous sommes justifiés par la grâce de Dieu. » La doctrine de John Wesley met aussi l’accent sur la régénération, un changement radical que Dieu opère dans le cœur de l’homme, une transformation accomplie par le Saint-Esprit, le souffle divin. Mais d’aucuns ou certains théologiens ont soutenu que les termes « justification » et « régénération » sont synonymes. Néanmoins, pour John Wesley, la régénération est la porte vers la sanctification. Il est bien connu que la doctrine de John Wesley s’applique à l’entière sanctification ou la perfection chrétienne, que la possibilité et la nécessité de la sainteté parfaite dérivent de la foi, et que le salut est présent. Contrairement aux autres congrégations, les méthodistes croient, et à juste titre, que la sanctification parfaite ou entière est possible dans la vie présente. Pourtant, les unes pensent qu’elle ne se réalise qu’à la mort; tandis que d’autres, après la mort dans un état intermédiaire de purification. L’Église romaine a imaginé un purgatoire où les fidèles se perfectionnent et se préparent à la rencontre de Dieu. Selon Wesley, le mécanisme d’adaptation et du rejet complet du péché en tant qu’acte de transgression contre la loi divine, semble ce qui suit: Péché———Repentance———— Justification———-Régénération——-—-Sanctification initiale ——————Sanctification progressive————Sanctification totale————— Sanctification absolue————— —Glorification————— Adoption. Pour ou contre John Wesley Plusieurs critiques peuvent être élaborées eu égard à la philosophie théologique wesleyenne. Par exemple, si la perfection, la pureté du cœur, l’amour parfait, ainsi que l’entière sanctification n’appartient qu’à Dieu, comment veut-il que les chrétiens soient parfaits, exempts d’erreurs, et à l’abri de toute tentation? La perfection à laquelle le chrétien doit aspirer ne serait donc ni la perfection absolue, ni l’infaillibilité qui n’appartient qu’à Dieu. L’homme ne peut être parfait. Une erreur d’opinion ou d’interprétation peut conduire à une erreur de conduite. Et toute erreur de ce genre est une transgression de la loi parfaite. Par conséquent, une telle erreur imposerait à celui qui la commet la damnation éternelle, si ce n’était le sang du Christ. Bref, il en résulte que même les plus parfaits ont un besoin continuel des mérites du Christ. Mais l’œuvre de rédemption du Christ est-elle restreinte à une partie de l’humanité ou s’étend-t-elle à tous les hommes? Saint-Augustin affirma que la prédestination nous forme. Il enseigna que Dieu destinait une catégorie d’individus au Salut, et les autres à la perdition. Les réformateurs, comme Calvin, ont adopté sa doctrine et la mirent à la base de tout leur système. John Wesley manifestait pourtant une vive répulsion pour la doctrine de la prédestination. De ce fait, en 1740, il publia son fameux sermon : LIBRE-GRÄCE, qui est d’une écriture éloquente et qui dénonce avec véhémence les dangers et les méfaits de la prédestination. Les reproches adressées à cette doctrine sont les suivantes : a) elle rend inutile la prédication parce qu’il ne sert à rien de prêcher à ceux qui sont élus; b) cette doctrine tend à détruire cette sainteté qui est le but de Dieu; c) elle tend à détruire les consolations et le bonheur que la religion peut apporter aux hommes; d) cette doctrine nous détourne des bonnes œuvres et nous rend insensible aux misères morales des hommes; e) elle renverse la révélation chrétienne; f) elle méconnaît les

affirmations les plus positives des Écritures. Paradoxalement, plusieurs objections ont aussi été faites à la doctrine de John Wesley par quelques-uns. Par exemple, le fait de prêcher le salut, ou la justification par la foi seule, n’estce pas prêcher contre la sainteté et les bonnes œuvres? La réponse à cette critique fut assez fulgurante à savoir qu’il parlait au contraire « d’une foi fertile en toutes sortes de bonnes œuvres et en toute sainteté ». Au-delà des apparences, si on examine plus profondément cette objection, il est question surtout de ne pas anéantir la loi par la foi. Mais ce serait plutôt « tous ceux qui ne prêchent pas la foi, (qui) anéantissent évidemment la loi ». Car « tout en ne se confiant qu’au sang de Christ, les croyants pratiquent sans exception les ordonnances », répliqua-t-il. Mais la prédication de cette foi ne pousse-t-elle pas les hommes à l’orgueil? À cette question, John Wesley nous renvoie au grand Apôtre Paul, lequel prévoyait cette même objection et y répondait : « Où est donc le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des œuvres. Non, mais par la loi de la foi. » (Rom. 3 :27). Car si nous sommes et serons sauvés, ce n’est pas par les bonnes œuvres, mais plutôt par la foi et par la grâce de Dieu. « Ni votre foi, ni votre salut ne vient de vous : c’est un don de Dieu », nous dit l’Évangile (Éphésiens 2 :4-8). On lui reproche, également, à John Wesley le concept de « la justification par la foi seule », à savoir que dire que la miséricorde de Dieu justifie ou sauve gratuitement par la foi seule, que ce concept encourage les hommes à vivre dans le péché. Il rétorqua par l’affirmatif en acceptant que plusieurs « demeureront dans le péché afin que la grâce abonde, mais leur sang sera sur leur tête ». En conclusion, John Wesley a été appelé un « théologien pratique », connu aussi comme étant un « éclectique ». Bénie soit son âme dans toute notre gratitude pour cette vision théologique si créative. AMEN. Références bibliographiques BRENGLE, Samuel L. : Vers la sainteté, Kansas City, Maison des publications nazaréennes, 1984. CALVIN, Jean : Institution de la religion chrétienne, Genève, 1559; Genève, Baumgartner, 1888. COUTTS, Frederick : Destiné à la sainteté, Paris, Altis, 1965. GREATHOUSE, William M.: La plénitude de l’esprit, Kansas City, Beacon Hill Press, 1986. GUITON, William Henri : Introduction à la Bible, Flavion (Province de Namur, Belgique), Le Phare, 1973. LELIÈVRE, Matthieu : John Wesley, sa vie et son œuvre, Kansas City, Maison des Publications Nazaréennes, 1992. MULLER, J. T. : La doctrine chrétienne, Strasbourg, Le Luthérien, 1987. PLINVAL, Georges de : Pélage, ses écrits, sa vie et sa réforme, Payot, Lausanne (Suisse), 1943. SAINT-AUGUSTIN : Œuvres complètes, Trad. Française sous la direction de l’Abbé Raulx, Bar-Le- Duc, L. Guérins & Cie Éditeurs, 18641869. STALKER, James : La vie de Paul, La Bégude de Mazenc (France), Croisade du livre chrétien (CLC), 1979. WESLEY, John : Le salut par la foi, Sermon prêché à l’Université StMary d’Oxford, Angleterre, 18 juin 1738. WESLEY, John : Presque chrétien, Sermon prêché à l’Université StMary d’Oxford, Angleterre, 25 juillet 1741. WYNKOOP, Mildred Bangs: Les fondements de la théologie Wesleyoarminienne, Kansas City, Maison des publications nazaréennes, 1999.


Journal du 3 - 10 dècembre 2014 :hO 12/2/14 3:19 aM Page 6

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Haïti-observateur

Kreyòl

nou wè, nou tande tou : n ap di l jan l ye

NAN YON PEYI, CHAK JOU GEN YON LÒT CHÈF ; MEN AVÈK YON MOUN KI GEN KONPRANN, GOUVÈNMAN AN AP KANPE FÈM POU LONTAN LÈ MOUN AP FÈ SA K MAL moun konnen gen yon limit nan tout Nyouevenn, Konektikèt — bagay, jou a ap rive pou tout denmèNan peyi Dayiti bagay yo sanble p ap plè yo rantre nan yo menm pou yo janm chanje si yon lòt jenerasyon pa konstate ke tout zak briganday nan vin ranplase sa ki la ki reyèlman pèdi peyi a p ap regle anye pou yo, daprè tout lojik li, daprè sa tout obsèvatè yo sa tout moun konstate. Anpil obsèvawè ak 2 nawè yo. Bagay yo vrèman tè ap mande kote bagay sa a ap rive si pa nan plas yo menm, paske se pale mesye yo ap kontinye nwi nich yo. anpil, bay manti, fè fo temwayaj, disJodi a bagay yo lèd tout bon nan kredi lòt, fè ti pil-gwo pil, fòme yon je pitit peyi a, paske ti Nèg lakay yo makònn machann pwason, fè dezòd refize konprann se nan linyon na va tout lasent jounen pou rete nan menm reyalize bon bagay. Fè ekip pou pran pozisyon san yon chanjman reyèl. lari kòm bann rara pa janm bay Chak grenn Ayisyen, depi l gen anyen, paske yo betize ak tan an ki trè yon ti koneksyon pou l souse yon zo, presye. Nan jan bagay yo ap vire la a konprann li se sèl kòk chante e ke pre- tout moun ap pèdi e tout rekalsitran zidan pa papa l e wa pa bòpè l. Nou konstate ke Konstitisyon 1987 la, e ki amande an 2010, tounen yon zo pwason nan gòj tout dirijan ki pa jwenn jan pou yo soti nan pyèj ki te prepare pou peyi a nan presipitasyon yon bann moun ki te refize pran tèt yo pou yo reflechi pou yo te vin avèk yon bagay serye pou enterè nasyon an. Chak moun ap tire oubyen voye kouto a nan pozisyon li vle e nan avantaj li, paske pa gen okenn mwayen pou gen pou e kont. Alò, yon konstitisyon pa t dwe divize nasyon an tankou pwo- yo ap peye pou radiyès yo. blèm n ap viv jodi a, paske gen devoJodi vandredi a aprè jou remèsiran ak aloufa ki refize kontante yo, man pou tout Ameriken avèk tout paske se yo menm ki dwe toujou la etranje k ap viv nan peyi sa a te selepou ap fè e defè. bre an fanmi e an frè ak sè, nou te nan Non, se pa posib pou n rete nan Konektikèt an vizit kote nou te ranlojik sa a ki definitivman p ap regle kontre avèk yon gwoup Ayisyen ki te anyen pou nou. Ti Nèg Dayiti pa pwofite okazyon an pou yo te pale de janm aprann e yo toujou ap fè erè pou peyi yo. Nou p ap fè ni 2 ni 3 ke kite yo vin di aprè si yo te konnen. Nou moun yo degaje konsyans yo jan yo reyèlman pa konprann nan tout lojik kapab pou n sa pote koze yo nan bon sa Nèg yo ap regle pou peyi a sa gen ti mamit bay tout zanmi nou yo. lapè l. Se tout moun ki konsène e ki Ilrik : Mezanmi, bagay yo myèl nan renmen peyi a k ap plenyen de kon- peyi Dayiti, paske opozan yo nan pòtman ekip opozan yo ki reyèlman peyi a pa konn sa opozisyon ye. pa vle peyi a respire e menm rale yon Salnav : Monchè ba moun lapè yo, souf. Eske se gaye nan lari tout jou- paske se yon pakèt Nèg fò, kalibre ak nen pou fè dezòd k ap mennen yon tèt ranpli ki nan opozisyon. solisyon reyèl oubyen yon entèvan- Ilrik : Nèg ke tèt yo chaje ak kaka syon dirèk pou bon jan okipasyon kalbas, paske se yon pakèt vagabon retounen aprè septanm 1994, okipa- san ideyal e san prestij k ap defann syon ke ansyen prezidan Aristid te yon kòz san yo pa gen yon direksyon. mande prezidan ameriken Bil Klin- Nèg yo se yon pakèt moun ki pa gen tonn. Ayiti pa gen bon pitit ki pran tèt anyen nan tèt yo ke youn pa vo lòt. bagay yo pou ede l. Prezidan Jozèf Salnav : Kritik sa a pa kanpe sou Michèl Mateli poko janm mande yon anyen, paske Nèg yo gen ideyal. entèvansyon pou peyi a e se li menm Ilrik : Ki ideyal ou vle pale la a Salk ap pran tout brimad yo. Kòm tout

3 - 10 décembre 2014

nav ? Menm ou menm k ap pale la a pa konn sa opozisyon vle di. Si w konnen sa l vle di tout bon vre, se pou fè nou tout konnen degre w. Salnav : Mwen pa konn anyen. Se ou menm sèl ki konnen pase tout moun. Ou pa fouti vin pase m nan betiz la a. Mwen pa save, bos papa. Ilrik : Se pa nan betiz mwen vle pase w, paske nan lojik reyè ekziste l san pasyon, anpil moun ki konprann mouvman nan peyi a ap poze kesyon si yon opozisyon valab oubyen yon bann gwoup reyaksyonè, panzouyis, machann peyi, foli dirijan ki bezwen pouvwa a san yo pa vle ale nan eleksyon ki se chemen demokrasi a. Se sa li ye e ke n vle di l jan l ye a. Salnav : Sa w de a se verite, paske anpil moun k ap swiv evolisyon yo fè konnen yo reyèlman pa kwè gen yon opozisyon nan peyi a ki kapab mete bagay yo nan sans reyèl pou pran pouvwa e pou regle bagay yo nan bon ti mamit. Se poutèt sa yo pa janm fè mesye sa yo konfyans. Mwen konprann fristrasyon moun yo, paske opozan yo parèt ridikil nan je tout moun, se yon sèl kalite moun ki toujou ap jwe jon pandan mizik rara a ap

dewoule nan lari Pòtoprens. Ilrik : Sa tounen yon dezòd, yo reyèlman pa ka tolere vyolans k ap degaje nan manifestasyon bann vagabon yo. Se pou gouvènman an pase lwa pou anpeche moun yo brile kawoutchou e menm gen nenpòt bagay nan men yo pandan pakou manifestasyon tèt chat yo ki reyèlman p ap abouti a anyen. Ya rete trankil. Salnav : Gen yon kote mwen dakò avèk ou, paske moun yo bay sans moun ki definitivman pa sivilize. Tandiske manifestasyon nan Gonayiv la te byen pase vandredi, paske moun Gonayiv yo tou pa gen menm vizyon ak yo ; nou kapab konprann sibstans ki gen lakay moun yo ki vle pwogrè nan peyi a. A la moun yo mechan. Ilrik : E pa w ap vini, ti frè. Salnav, tout moun wè bagay yo klè tankou dlo kòk, pou m pa di tankou yon boul kristal. Tout moun konnen sa opozisyon ye. Men li ta bon pou n fè tout figi di yo konprann ke pa gen opozisyon nan peyi Dayiti ke yon gwoup demagòg san plan e san direksyon. Salnav : Nou pa t ale lekòl anba ban, men nou te chita sou ban ap tande pwofesè nou yo ki t ap fòme nou. Se pa pou granmesi nou te ale lekòl pou n te konn yon bagay. Sa ki reyèlman tris se lè nou wè kèk palmantè, pa ekzanp Djonn Jorèl Jozèf, ki reyèlman pa t janm eli, men prezidan Preval te fè l favè tankou Mòy JanChal tou, paske mesye sa yo tou pa janm gen chans pou yo ta vin senatè tout bon. Ti Djonn konnen byen li pa t ap janm senatè kòm tyoul Amaral Diklona. Se yon avoka ki sèvo li, kòm anpil moun konnen. Nou dwe denonse gwo soulye sa a ak gwo Djo ki gate imaj enstitisyon sa a. Peyi Dayiti tonbe si ba pou wè se moun sa yo ki vin nan enstitisyon sa a pou l tounen yon mache pwason e menm yon bwat woywoy nan repiblik la. Sa reyèlman fè lèd e fè tout moun save nan peyi a ap mande nan ki sa peyi a tonbe. Ilrik : Nou pran angajman pou n di bagay yo jan yo ye, paske se yon pakèt daso alafavè de Préval ki penmèt bann vagabon yo vin sou moun. Se yon ekip rapyay ki nan chanm Sena a, kwak gen kèk nou detache. Pa gen moun ki kapab fè nou wè lekon-

trè. Mesye yo toujou kite chanm nan pou y al ranse nan radyo. Sadrak li menm akize KEP la kòm yon KEP ki atache ak prezidan. Sadrak chita sou ti chèz ba li pou kritike Mak Matiren ki pa gen kad legal pou òganize eleksyon an. Tout bagay sa yo gen pou efondre. Depite Sadrak mande pou yon lòt KEP san l pa konsidere se ke 2 chanm yo ki te voye Matiren e ki vin prezidan KEP la. Mesye yo nou wè la a pa vle eleksyon, paske yo konnen yo p ap pase. Se menm jan ak Stivenn Benwa, ki te deziste aprè li te fin siyen papye enpòtan nan dyalòg El Rancho a. Non ,se pa serye sa. Nèg yo definitivman pa gen lojik e yo reyèlman enkonpetan. Salnav : Ou pa manti. Stiven te akouche yon ti sourit. Li te kite Dera, ki te prann nan kou pa konprann nan, vwayaje pou kite l ranplase l. Tout blofè yo menm pa fouti vin pran rèn pouvwa a, paske Nèg yo menm pa fòme e menm sensè. Tout se yon bann movèz fwa ki reyèlman pa bezwen peyi a ale pi lwen. Se pa pou granmesi ke senatè Latòti, ki gen kalib e ki te deyò 49yèm lejislati a, voye mesaj la byen klè pou l fè tout moun konnen ke eleksyon an ap òganize nan lane 2015 la san 10 palmantè yo ki dwe kite chanm nan. Tout vòlè bèf, tout vagabon ak tout kidnapè yo pral pase devan jij natirèl yo. Se pou n di bagay yo jan l ye a. Ilrik : Gen yon bann palmantè ki ale ranse nan radyo chak jou e pran plezi patisipe nan manifestasyon de grenn gòch ki reyèlman pa janm abouti a anyen serye pou yo pran pouvwa a e pou fòse gouvènman Mateli/Lamòt la rache manyòk li. Selimèn : Mezanmi, bagay yo ekstrèmman grav. Peyi Dayiti pèdi tout cham li, sitou nan enstitisyon paleman an, ki tounen yon mache pwason tout bon vre. Tout vyolans ak zak briganday ki pran k ap pase nan peyi a, palmantè nan chanm yo responsab, paske yo pa janm chita pou yo fè travay yo. Y ap pale de koripsyon e se yo menm menm ki otè koripsyon nan peyi a. Si nou rete ap bay tout sa nou tande deyò a nan koze sou peyi Dayiti, nou p ap janm fini. Salnav : Ou fè tout Selimèn nan tout sans. Mezanmi, politisyen emosyonèl tèt kanna e ti kriye yo nan peyi a pa gen okenn lanmou. Moun sa yo mechan e men moun ki vle dirije peyi a. Tinèb Dèlpe ap gonfle gagann li nan ranse pa janm reyalize ke se dòktè li ye ke li ta pi bon pou li pou l al ede moun malad yo e l ap bon pou li. Piske Politik kale volè, li la tou. Selimèn : Ou pa manti, Salnav. Komite Jistis fòme de kèk defakto tankou Ti Pyè Ekziyis, ki konprann yo kapab imilye tout moun. Se pou pòt chanm koupyon an fèmen, paske se yon bann palmantè ti koulout. Se pou n kontinye travay la pou mete bann simagri yo nan wòl yo, defason pou n di l jan l ye. Se yon pakèt mantè, blofè e vagabon. Djonn fè konnen gen plan pou yo asasine l. Reyinyon te fèt nan simityè a, daprè Djonn Jozèf Mantè. Komisyonè rete lakay ou. Ilrik : Mesye yo bay manti pou dan griyen. Si yo konprann se konsa y ap pran pouvwa a yo mèt tou konsidere tèt yo kòm fouti nan tout sans. Nou pa gen yon opozisyon solid. Si te gen reyèlman yon opozisyon ki pote non l se pa konsa Nèg yo ta aji. Opozisyon nan peyi Dayiti pa ekziste e l pa gen yon objektif valab ke jete gouvènman pou l ranplase l san yon strikti solid. Tèlman yo konnen yo pa gen anyen pou yo regle, yo oblije ap fè tout jimnastik pou yo pran pouvwa a, paske anpil nan yo pra l nan prizon oubyen yo kraze rak. Jou a ap vini pou y ale. Salnav : Yo merite sa, paske se yon bann gate pati nan peyi a. Nou pa wè ke MOPÒD siyifi dezòd, paske chak fwa yo pran lari a, se vyolans yo fè nan tout peyi a. Belijeran Ti Danyèl

Michèl, Nyoutonn ak Tinèb se moun sa yo ki merite arete pou y al nan prizon, paske se yo menm k ap koze vyolans nanm peyi a. Bann radòtè yo e aganman tou dwe rete nan wòl yo. Dekrè 12 janvye 2015 lan ap gen yon kad legal Ilrik : Tout moun ki konprann ke 12 janvye 2015 p ap realize, yo twonpe yo, paske aksyon prezidan an ap pran ap legal. Si Aristid avèk Préval te reyalize l, se pa prezidan Mateli k ap fè bon travay nan peyi a ki reyèlman pa ta kapab dirije pa dekrè. Selimèn : Yo mèt ranse, banbile jan yo vle nan lari a e vin devan palè a pou yo voye piman bouk, se pa anyen sa, paske se yon pas tan y ap pase nan radote e fè dezòd tou. Salnav : Se pale y ap pale nan van, paske se depi 14 me 2011 y ap ranse, se sa k fè mwen rayi yo. Mwen fè respè m kom yon moun ki te fè pati opozisyon an. Lè m wè opozisyon an p ap regle anyen serye, mwen kite sa. Opozisyon se kont advèsè a ki gen yon plan ki diferan de reyalite a e ke gwoup opoze yo vin avèk yon solisyon ou ankò plis avèk yon plan valab e byen define, sètadi vin avèk yon solisyon pou kontrekare advèsè a. Nou tout ap viv nan yon peyi kote respè etabli e règ jwèt yo respekte. Mwen pa kwè se pran lari chak jou pou kontinye ap fè dezòd ki nòmalman pa janm jistifye. Ilrik : Mwen byen kontan ou fè tout moun konnen kote w soti pou vin la a. Salnav : Ou konnen mwen se yon moun ki gen prensip e ki refize aji otreman. Chak moun gen chwa l e se sa k fè diferans la. Mwen pa renmen nan voye monte, paske voye monte ak voye ale pa janm regle anyen serye. Ilrik, ou mèt kontinye, paske se ti pwen sa a mwen te vle fè pase. Selimèn : Anpil nan nou refize pale paske yo pè pou asdvèsè a pa mache pran yo. Foul la : Tout moun tonbe ri. Selimèn : Pa gen diktati ankò, paske nou nan demokrasi sou administrasyon Mateli/Lamòt la, ki bay tout moun okazyon pou di tout sa w vle, menm antre nan manman prezidan an lè w pi pito. Nou pa nan voye monte ni nan fè difamasyon ki definitivman pa janm pote yon solisyon reyèl e valab. Ou mèt tande tout mannèv pou voye Mateli/Lamòt ale se radòt, paske opozan yo tout pa gen yon plan defini, paske yo gaye. Chak pati ap pran pozisyon yo pou chak vin tire fisèl la. Lè l kase, yo tonbe ap goumen, paske yo difize pou yo pran pouvwa a. Nou oblije di l jan l ye a. Ilrik : Ou pa manti e se nan sitiyasyon sa a nou ye jodi a, kote nou remake ke se menm vagabon yo ki toujou la pou radote e fè mouvman tèt chat. Mwen mande pou chak Ayisyen ki konsène rete tèt frèt, paske opozisyon pa gen anyen serye l ap regle. Opozan yo pa ini pou ranpòte viktwa yo vle a Selimèn : Pou mwen, pa gen opozisyon. Se yon gwoup moun ki ta renmen pran pouvwa a pou yo vin jwi. Ki plan opozisyon an prepare pou pèp la ? Sèlman anonse manifestasyon, pase nan tout katye pèp la, ki bezwen yon monnen ke yo pote ba li pou l al nan manifestasyon. Se toujou menm figi yo k ap danse rara, paske depi tanbou frape fòk yo la pou y al banbile. Salnav : Selimèn, ou fè tout. Ou pale dò e obsèvasyon ou a pa gen anyen mwen ta ka ajoute. Opozisyon an pa gen moun k ap panse, paske se yon gwoup moun k ap defann enterè pèsonèl yo ak pati yo afilye a e non pa travay pou pèp la. Bagay yo grav tout bon. Selimèn : Mezanmi, tout moun ki konprann travay opozisyon an p ap rive okenn kote fè yon ti kanpe, paske

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Haïti-observateur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Equatorial Guinea (Part 7)

Topic: History and ethnic relations in Equatorial Guinea By Réginald Barthélemy The literary tradition in Equatorial Guinea is oral rather than written. There is a wide range of myths and legends that are passed on from one generation to another. Some are meant to preserve the history of the tribes, others to explain natural phenomena. Sorcerers and witchcraft doctors are often depicted as prominent figures in society. Furthermore, Equatorial Guinea has a tradition of sculpture and mask-making. Many of the masks depict crocodiles, lizards, and other animals. Fang art is known for its abstract, conceptual qualities. This week’s issue begins with a look at the early days of the nation and leads into some important aspects of government rule and ethnic relationships. Emergence of the nation People of the Pygmy and the Ndowe tribes were the first inhabitants of the area that is today the mainland of Equatorial Guinea. Bantu people began to arrive in the twelfth and thirteenth centuries, marking the start point of an ongoing history of tribal wars. The Fang – the most prevalent and warlike of these tribes – predominated. In the seventeenth and eighteenth centuries, the slave trade by the British, French, and Dutch pushed the Fang inland, away from the coast. In the thirteenth century, the Bubi settled on the island of Bioko. The Portuguese arrived in the fifteenth century and named the island Fernando Po. This was part of other Portuguese holdings in the Gulf of Guinea, including São Tomé and Príncipe. At the end of the 1700s, Spain acquired a large area of Africa from Portugal in a trade. This included both Río Muni and Bioko. Spanish rule Bioko was important as a slave tra-

de center, thanks to flourishing cocoa plantations there, and it was one of Spain’s most profitable territories in Africa. However, the island was administered by the British from 1827 until 1858. Then the Spanish takeover became official. Spanish rule of the mainland did not begin officially until 1926, despite their long-standing claim to the area. It was only at this time that they began to expand into the interior of Río Muni, territory previously unexplored by Europeans. When the Spanish Civil War ended in 1939, the Spanish began to invest more in the development of Equatorial Guinea. The country experienced increasing prosperity with the assistance of the Spanish government and the Catholic Church. Industry grew; cocoa and timber contributed to a strong economy. Unification and independence In 1963 Río Muni and Bioko were officially united as Equatorial Guinea, and Spain granted the country partial autonomy. Independence was declared in 1968. However, when the Spanish pulled out, they left the country in dire straits. Violence and economic upheaval ensued, and the fledgling nation declared a state of emergency. The first president Macias Nguema ruled as a dictator for eleven years, outlawing all political parties but his own. In 1972 he declared himself ruler for life, presiding over a regime that killed and tortured thousands of its own citizens. Dissidents were sent to work camps or executed. Priests were thrown in jail. Schools and churches were shut down. Freedom of express was outlawed. Journalism was declared a crime punishable by death. During this time, Equatorial Guinea had little contact with the rest of the world. By the time of his ouster and subsequent execution in 1979, Macias had

Flash ! Flash ! Derniere Heure. Mesye Gason yo, Men yon Bon Nouvel, Nou Pote pou ou ! * Ou menm kap fe bek ate, (Erectyles Disfunction), Paske w fe Maladi sa yo : Suk, Tansyon, Pwostat... * Ou menm yo mepwize nan kabann paske w paka founi kalite. * Le - w we madanm oubyen ti boubout la aksepte w jan w ye, se pa renmen ke l renmen w konsa, men li oblije reziye. Nan kabann, se pa kesyon fre ak se, men fok travay la akonpli fet-e-founi.

Eben !

Mize w fini ti papa, gras ak yon nouvo metod e grenn (Pills) ke

nou pote pou sa vin djanm. Tonto breno pral travay korekteman. Eseye, wa ban-n nouvel net al kole.

Waw ! Gen yon ti diplis wi. Apre yon lane, bagay la ap pran 5 pous nan longe ak laje. ________________________

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managed to kill or force to flee two-thirds of the population. Military coup The coup in 1979 put in place President Teodoro Obiang Nguema. He is part of the same small Fang sub clan as Macias. Today the country is still attempting to rebuild itself and establish a degree of political and economic stability. However, its record continues to be marred by human rights abuses. Elections have been held, but not democratically free. There have been widespread suspicions of vote-rigging. The first presidential election held in 1993 led to the arrest and imprisonment of an opposition leader. The government later released him under pressure from a number of Western countries. National identity Equatorial Guineans identify first with their tribe or ethnic group, then with the nation. The current country was formed during Spanish rule, linking the main island of Bioko with the mainland territory, despite the fact that the two were culturally distinct. Since the unification of the two, there has been some intermingling and migration, particularly of mainland Fang to Bubi-inhabited Bioko. The Fang tribe itself is not limited to the Río Muni area, but also extends north into Cameroon and south into Gabon. Ethnic relations Legally, there is no discrimination against ethnic groups or minorities. In practice, however, this is not the case. The Bubi tribe people have experienced persecution under the post-independence government. Prior to independence, the group formed a majority on Bioko. However, since 1968, many Fang migrated to the island, and a small sub clan – the Mongomo – has dominated the government. Not only is there resentment and violence between the Bubi and the Fang, but also between the Mongomo and other Fang subgroups. Immigrants from Nigeria, Ghana, and francophone Africa are also victims of discrimination and police harassment. CLoSInG REMARKS The status quo of Equatorial Guinea smells the familiar smell of a classic recipe from the cook book of Western colonial powers. In the words of an outspoken former South Korean Prime Minister: “There is never nation building, but only chaos, violence, political vacuum and alike.” It seems as if they almost always want to be seen as a necessary evil. So, you should always regret for forcing them out. Does this not remind you of the cynical word of one of the notoriously bloodthirsty dictators in the history of our country: “Après moi, c’est le néant!” reggiescornergcs@gmail.com Source: Wikipedia December 3, 2014

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame JOSEPH BENOIT PROSPER, née DIEULA CASSAMAJOR, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux ; ordonne à l’officier de l’état civil de la section nord de la capitale, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet, commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, MARLEINE BERNARD DELVA, juge en audience ordinaire et publique du jeudi vingt-trois octobre deux mille quatorze, en présence de Me. RONALD PIERRE, substitut du commissaire de ce ressort, avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE-LoUIS, greffier du siège. Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les tribunaux civils d’y tenir la main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront requis. En foi de quoi, etc… Ainsi signé, etc… PoUR EXPÉDITIon ConFoRME CoLLATIonnÉE Me. ARTHUR V. CALIXTE av.

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame PATRICK NENFY RÉGIS, née MARIE SADGINE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud, Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet, commet l’huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PRononCÉ PAR noUS, MARLEINE BERNARD DELVA, juge en audience ordinaire et publique du jeudi vingt-trois octobre deux mille quatorze, en présence de Me. RONALD PIERRE, substitut du commissaire de ce ressort, avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE-LoUIS, greffier du siège. Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les tribunaux civils d’y tenir la main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront requis. En foi de quoi, etc… Ainsi signé, etc… PoUR EXPÉDITIon ConFoRME CoLLATIonnÉE Me. DIEULA CASSAMAJoR, av.


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Haïti-observateur

SUR LA ROUTE DU CINÉMA

oSIRIS. La renaissance d’un chacal, un monstre sur le plateau, son alter. Psychose Par Dan Albertini Vodou. Les Ayisyens ont pris l’habitude de ramasser des éléments culturels pervers pour les intégrer, prétextant les connaître depuis l’Afrique endogène. Cela a un coût. C’est le fond de ce film : OSIRIS. Il dévore des dieux sur l’île. L’inquiétude gagne, d’où le Dr. MAM là-bas. Osiris de l’Egypte des bas-reliefs a un alter L’histoire débute à Montréal. Un homme, Hoomanou se croit gnostique, relate des autoscopies. Avide de sensations mystiques, il peint un cobra sur la tête de Sarae,

l’assimilant au vodou ayisyen pourtant dahoméen. Infiltration. C’est le contexte d’une rencontre aboutie. Un Egyptien du Nil nubien remet à Xtraddha un petit coffret trapézoïdal noué de ficelles cirées. Xt l’accueille dans un élan à saveur endogène, fonce rapidement en voyage, Serj Geovein l’accompagne. Ayiti, on est en 1999, le nouveau millénaire bouscule celui sortant. Avide d’espoir. L’un dans le but d’en mesurer la force endogène, s’y installer, l’autre, revenir à Montréal, l’ambition d’en profiter. Se bâtir une nouvelle réputation, une autre ambition après son échec politique. Un avatarisme de croisement exogène va naître.

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL DANS L’AFFAIRE MICHAEL BROWN EN MISSOURI

Le policier Darren Wilson blanchi par le jury d’accusation La communauté noire américaine entre en colère

Par Rosie Bourget Selon l’adage « Qui sème la guerre récolte la vengeance ». Les centaines de personnes rassemblées à Ferguson, dans le Missouri, ont laissé éclater leur colère après la décision d’un jury d’accusation du comté de Saint Louis de blanchir le policier blanc Darren Wilson, qui avait tué Michael Brown,

Rosie Bourget. jeune Noir abattu en août dernier, qui avait reçu au moins six balles, le 9 août 2014. Alors que la justice américaine a conclu que l’officier Wilson, qui avait tiré à douze reprises, avait agi dans le cadre de la loi, de son côté, moins d’une heure après l’annonce du jury d’accusation, le président Barack Obama s’est joint aux parents du défunt pour demander à toute personne souhaitant protester de le faire de manière pacifique, tout en rappelant que les ÉtatsUnis sont une nation basée sur l’état de droit, il nous faut donc accepter ce verdict en dépit des dispositions contraires. Le président américain a aussi souligné, « Dans trop de régions du pays, il existe une profonde méfiance entre les forces de l’ordre et les communautés de couleur », a-t-il reconnu, évoquant « l’héritage de la discrimination raciale ». À ses yeux, « ce n’est pas seulement un problème pour Ferguson, c’est un sujet qui concerne toute l’Amérique ». Parallèlement, une enquête fédérale se poursuit, elle est indépendante de l’enquête locale a souligné le ministre de la Justice, Eric Holder. Certains Américains sont d’accord avec l’approche du président. Mais d’autres, qui sont profondément déçus et même en colère, n’ont pas hésité à manifester leur

mécontentement. Des tirs d’armes automatiques dans le quartier où Michael Brown a été abattu ont été entendus. Des scènes de pillage ont également eu lieu dans cette banlieue de Saint Louis.

L’union fait la force (United we stand) Dans la douleur tout homme réagit, il n’y a pas de paix sans justice. Pendant plusieurs semaines, après la mort de Michael Brown, l’adolescent qui n‘était pas armé a été tué le 9 août dernier ; des rassemblements ont eu lieu pour dénoncer les abus policiers. De nombreuses villes américaines ont pris part à ce mouvement de protestation contre le racisme dans l’institution policière. De New York à Washington D.C., en passant par Los Angeles et Seattle, des milliers de manifestants ont également protesté contre ce qu’ils qualifient de « déni de justice ». Des protestations ont également eu lieu à Boston, Philadelphie, Denver, ou encore Chicago et Salt Lake City, pour la plupart sans heurts graves. Un autre groupe de manifestants s’est rassemblé à Union Square (à New York), tandis que d’autres protestataires avaient prévu de rejoindre Harlem à pied derrière une pancarte réclamant « justice pour Michael Brown ». Du coup, plusieurs centaines de protestataires se sont aussi réunis devant la Maison-Blanche, à Washington, scandant « les mains en l’air ne tirez pas », le slogan est devenu un cri de ralliement des manifestants depuis le drame dans cette petite ville du Missouri. Selon la chaîne CBS, à Oakland (Californie, ouest des États-Unis) quelque 2 000 personnes ont bloqué une autoroute, ce qui avait occasionné « de nombreuses » arrestations, d’après le quotidien San Francisco Chronicle. Plusieurs dizaines de manifestants, certains s’allongeant à même le sol, dans la rue, pour faire un « diein », ont également tenté de bloquer des intersections à Beverly Hills ou au sud de Hollywood, avec en main des pancartes où l’on pouvait lire « la résistance est jus-

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Treize jours passèrent, une autre ambition s’annonce. La mère d’Exhant ne comprend ce qui se passe dans ses pensées. Elle le croyait universitaire, une vague dahoméenne l’emporta. Non miraculeusement mais par avion, vers lakou souvenans près d’une grande vallée en Ayiti. Exhant qui devait se métamorphoser en Nnhou-Kahb ne connaissait le pacte conclut avec Ab’dhou. Mais, pour se démontrer déterminé endogène, rencontrant Serj d’abord, Xt par influence, se résuma aux propos de Serj qui voulait précipiter l’affaire afin de retourner rapidement à Montréal. Remit la valise d’Xt à son insu à une prêtresse appelée Zoule. Ainsi, un petit coffret égyptien lassé atterrit à Souvenans. La guerre des dieux éclate alors pour la première fois au pays. Le contenu du coffret. Un bruit aigu, l’œuf de lézard est écrasé par un homme possédé pendant une nuit sans lune. À l’ombre des chandelles,

personne ne le vit, il en sortit. Un temps passa. Depuis la nouvelle circule : un dieu à tête de chacal se déchaine sur ses pairs endogènes. Corps d’homme mince, au long tibia et bras de chacal. Il mord au cou. Son alter, l’échine plutôt longue, patte courte. Il se muterait en long chien, quand il mord à la jambe pour s’esquiver comme un cobra. Des adeptes possédés portent une profonde morsure à la jambe gauche car les autres dieux les abandonnent une fois la bataille engagée. Fait réel ou imaginaire, c’est le drame à Souvenans. Le Dr MAM arrive avec Dr Pierr en renfort. Un spécialiste égyptologue contacté par l’ancien président de plus en plus inquiet, croyant à un sortilège hérité de ses pratiques politiques, le met en contact avec un neuroanthropologue. Le Dr MAM croit que l’homme chacal n’est autre qu’OSIRIS. Indomptable devant les autres dieux, il les

mord souvent à hauteur de la jambe gauche. C’est la crise. La nature dahoméenne serait impuissante face à ce dieu exogène mutant sans rituel qui n’apparait qu’en pleine transe. Il connaît la chaleur, connaît le froid, connaît la tombe. Si la caméra ne montre Osiris double ou Marinette blessée, Dr. MAM affirme que l’image perçue dans la transe est réelle, existe. La littérature le dévoile. La notion appartient à celui qui a vu le film. Aucune salle n’accepte plus de le passer. Psychose sur l’île. C’est normal, le dernier message avant le bip 3 final du film, n’est pas entendu. Une voix nous dit : « Il faut chasser Osiris par le cinéma». Je présume haïtien, naissant. Pierr croit le film nécessaire car, trois cent-sept fois dit-il pour enlever le fétiche. Osiris ne serra plus après la dernière. Merci d’y croire ! dan@danalbertini.com

tifiée, de Ferguson à Gaza ».

bien que les événements les plus importants eussent lieu entre le soir du verdict et le troisième jour. Finalement, on dénombrait entre 50 et 60 morts et 4 000 arrestations; et des dommages matériels qui s’élevaient entre 800 millions et un milliard de dollars. Il y eut plus de 3 600 départs de feu, qui détruisirent 1 100 bâtiments. Après un déploiement important de policiers et de soldats de la Garde nationale sur place, plusieurs milliers de personnes furent arrêtées, dont 52 % d’Afro-américains, 36 % d’Hispaniques (Américains originaires d’Amérique latine) et 10 % d’Américains d’origine européenne non-hispanique. Des violences eurent lieu aussi à Seattle, Oakland, San Francisco, Las Vegas et San Diego, sur la côte ouest des États-Unis ; à New York, Philadelphie et Atlanta pour la côte est, sans toutefois connaître l’intensité de celles de Los Angeles. En mars 1992, commença à Simi Valley le procès d’État de quatre des policiers impliqués : le sergent Koon (qui commandait les policiers mis en accusation), Powell et Wind (les deux qui infligeaient des coups de bâton à la victime), et Theodore Briseno (auteur d’un violent coup de pied). Ils étaient accusés d’« usage abusif de la force » (« use of excessive force »). La défense ayant récusé les Afro-américains, le jury d’accusation était composé de dix Blancs, d un Asiatique et d’un Latino. La vidéo de George Holliday était versée au dossier et fut examinée

image par image par des experts. Le 29 avril, après sept jours de délibérations du jury, tous les quatre furent acquittés. Reference : (États-Unis: mort de Rodney King, au centre d’émeutes raciales à Los Angeles en 1992 (La Libre Belgique). En 1993, les policiers sont rejugés par un tribunal fédéral, avec un jury comprenant deux Noirs. Le procès débuta le 25 février. Le 9 mars, King, qui fut appelé à témoigner, déclara qu’il « essayait seulement de rester en vie ». Le 11 avril, le jury rendit un verdict de culpabilité contre le sergent Stacey Koon et l’officier Laurence Powell ; ils furent condamnés en août à 30 mois de prison. Timothy Wind et Theodore Briseno furent acquittés. Le sergent Koon et le policier Powell commencèrent à purger leur peine dans des prisons différents, en octobre 1993 et seront furent libérés en décembre 1995. La ville de Los Angeles fut condamnée à verser des dédommages de USD 3,5 millions à Rodney King ; il en utilisa une partie pour fonder un label de musique rap, Alta-Pazz Recording Company. Rappellons que le 17 juin 2012, Rodney King fut retrouvé « inconscient » au fond de sa piscine, à Rialto, près de Los Angeles. Il fut déclaré mort à 6 h 11 le même jour. Tant que les Noirs ne sont pas reconnus comme citoyens du monde, l’histoire de (koupe tèt boule kay » se répètera toujours. r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)

À quand une lueur de justice pour les Noirs ? Même après l’abolition de l’esclavage, en plein 21e siècle, les Noirs sont encore traités comme des objets. Que ce soit par un policier ou un civil blanc, aux États-Unis, lorsqu’il s’agit de fusiller ou d’battre un Noir, c’est la thèse de la légitime défense qui prend toujours le dessus. On se souvient de Rodney King, un citoyen américain qui, le 3 mars 1991, avait été victime de violences policières, suite à son interpellation par des agents de police de Los Angeles. Après 56 coups de bâton et six coups de pieds, cinq ou six officiers avaient maîtrisé King, lui passèrent les menottes avant de lui lier les bras et les jambes à l’aide de cordes. Il fut ensuite traîné à plat-ventre comme un animal vers le côté de la route, dans l’attente d’une ambulance. Les deux passagers qui étaient dans la voiture étaient relâchés et laissés libres. À l’hôpital, Rodney King reçut vingt points de suture dont cinq à l’intérieur de la bouche, l’examen médical montra qu’il a eu la mâchoire fracturée et la cheville droite cassée. Il fut gardé sous les verrous pendant quatre jours, avant d’être relâché après qu’il fut déterminé par un procureur qu’aucune charge ne pouvait être retenue contre lui. Le passage à tabac de King par plusieurs policiers fut filmé par un témoin vidéo amateur, George Holliday, qui prit à distance la majeure partie de l’incident. La vidéo, qui en fut tirée et le procès qui s’ensuivirent, furent largement médiatisés aux États-Unis. L’acquittement des policiers lors d’un premier procès déclencha les émeutes de 1992, à Los Angeles. La vidéo de George Holliday dure au total neuf minutes et vingt secondes; elle commence avec des images montrant King se jetant sur l’officier Powell et les différentes phases du tabassage, y compris son attache avec des menottes et des cordes. Des séquences montrant la brutalité des policiers et leur acharnement contre lui étaient repris par les chaînes de télévision du monde entier, provoquant une indignation générale. Le 29 avril 1992, à Los Angeles, moins de deux heures après que le jury eut acquitté les quatre officiers de police poursuivis, les émeutes débutèrent dans cette ville. Elles durèrent six jours,


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LE GOUVERNEMENT MARTELLY /LAMOTHE EN SITUATION D’INGOUVERNABILITÉ

Les manifestants réclament l’arrestation de Laurent Lamothe Suite de la page 1

tionnels, au cas où son plan se matérialiserait. Quoique le président Martelly et son ministre des communications, le transfuge lavalassien Rudy Herivaux, aient qualifié ses onze membres de « personnalités crédibles et respectées », l’ordre de manifester n’a pas été levé et la tension demeure menaçante. En retardant délibérément les élections sénatoriales et municipales prévues en 2011 et 2013, le gouvernement haïtien aura généré les conditions favorables à son départ précipité du pouvoir. Sans l’ombre d’un doute, les mêmes situations qui prévalaient en 1991 et 2004 s’intensifient dans toute leur laideur. A travers le pays, la population est dans la rue. On parle de déchouquage. L’arrestation du Premier ministre Laurent Lamothe réclamée lors des manifestations La crise qui s’éternise depuis plus d’un an dégénère de manière inquiétante actuellement. Jusqu’au 18 novembre, des secteurs de l’opposition liés aux dizaines de milliers de mecontents et d’insatisfaits qui déferlent à travers les rues ne réclamaient que la démission des deux têtes de l’exécutif et de leurs acolytes. Aux deux dernières convocations des 28 et 29 novembre 2014, on assistait à un durcissement des récriminations populaires. Apres le slogan « ale, fo yo ale », c’est la demande de l’arrestation du premier ministre Lamothe qui retient l’attention. Au plus bas de la faveur populaire, celui-ci ne semble jouir d’aucune sympathie.

Selon une nouvelle diffusée par la radio de la communauté haïtienne RCH 2000 à l’émission brase lide, des milliers de manifestants demandaient lors desdites manifestations l’arrestation du PM. Ceux-ci l’ont qualifié de mafieux et d’autres étiquettes disgracieuses. S’il ne fait aucun doute que le premier ministre décote précipitamment depuis l’offensive musclée lancée par le beau-frère du président Martelly, Kiko SaintRémy, son départ de la primature demeure un sujet d’actualité depuis plusieurs mois ou des têtes de pont de la politique lui montrent la porte. Manifestement, le président Martelly n’aura pas le choix et devra répondre à court terme au vœu de la population, avance-ton. Une commission « champwel » La commission consultative crée par le pouvoir Martelly/Lamothe dans une ultime tentative d’achever son mandat est combattue bien avant son entrée en fonction. Me Gérard Gourgue, Mme Odette Roy-Fombrun, Evans Paul, Chavannes Jeune, Mgr Patrick Arris, Paul Loulou Chéry, Gabriel Fortuné, Reginald Boulos, Rony Mondestin, Charles Sufra, Mgr Oge Beauvoir, ne font pas l’unanimité. Selon des nouvelles diffusées sur les ondes de la radio, les deux premiers membres cités ne seraient pas maitres de leurs moyens. Agé de quatre-vingt neuf ans, Me Gourgue est un vieux routier de la politique qui avait faite ses premières armes dans le mouvement qui avait contribué au renversement du gouvernement d’Elie Lescot en 1946. Il devrait se rappeler des paroles célèbres de Jacques Stephen Alexis qui avait suggéré au président Lescot qui

manigançait en vue de garder le pouvoir : « M. le président, c’est vous qui devez partir ». Aujourd’hui, dans les mêmes circonstances ou le peuple est dans la rue et réclame le départ de l’équipe Martelly/Lamothe, Me Gourgue s’érige en défenseur du statu quo. Quant à Mme Odette Roy-Fombrun, dont la contribution à l’éducation reste incontestable, des secteurs politiques la récusent sous le fallacieux prétexte qu’« elle avait barré la route aux commémorations du bicentenaire de l’indépendance ». Evans Paul, de son coté, est qualifié de « rat » par des secteurs non négligeables de la politique qui l’accusent « d’avoir donné au peuple haïtien un coup de poignard dans le dos ». Politicien rusé, il est le seul à réclamer la libération des prisonniers politiques détenus actuellement par le gouvernement Martelly/ Lamothe. Des intervenants à Radio Timoun ont fait valoir que Paul Loulou Chéry, syndicaliste et exsecrétaire général de la Confédération des Travailleurs Haïtiens (CTH), aurait une redevance de trois cent mille euros envers l’Union Européenne. Une demande d’arrestation serait sur les bureaux du ministre de la justice, Jean Renel Sanon, selon ses anciens associes du CTH qui demandent expressément au président Martelly de l’écarter de la commission consultative. Idem pour Charles Sufra qui est l’homme lige de l’ex-président René Préval que le président Martelly a consulté à son domicile le week-end dernier. On le voit souvent au palais national en tant que conseiller du président Martelly. Rony Mondestin, ancien

membre du Parti Unifié des Communistes Haïtiens de René Theodore, s’est recyclé avantageusement dans la clique rose, chevauchant entre primature et présidence en tant que conseiller à ces deux entités. Le cas de Gabriel Fortune, ex-député des Cayes, laisse perplexe. Propriétaire d’hôtel et de boite de nuit dans la métropole du sud, il avait chassé Sweet Micky d’un bal alors que celui-ci proférait des insanités. Opposant farouche du président Martelly, jusqu’aux dernières nouvelles, on ne sait par quel maillon il a pu se faufiler dans la commission consultative. Voila pourquoi, dans le public, on parle de commission « champwel » pour designer le travail au noir que s’empressera de pondre une commission inconstitutionnelle dans l’espace de 8 jours. Le rapport de la commission serait déjà rédigé Contrairement aux apparences, le rapport que soumettra la commission présidentielle aurait été rédigé à l’avance par un comité d’experts échafaudé par les deux têtes de l’exécutif. A part les mercenaires qui forment ladite commission, ses membres impotents poseront leurs signatures sur un document dont ils ne peuvent comprendre la teneur, fait-on remarquer. Voila pourquoi, le président Martelly n’a pas hésité à affirmer publiquement que « la commission dispose de moyens financiers ». Dans les termes du rapport rédigé à l’ avance par des experts gouvernementaux, un « projet de refondation de la nation haïtienne et l’élaboration d’une nouvelle

constitution » priment au plus haut chef. Cette stratégie permettrait théoriquement au président Martelly de perdurer au-delà du 7 février 1016, au cas où il arrive à surmonter la colère de la population. Une source proche du palais national nous a déclaré que « le président tentera de garder le même premier ministre jusqu’au deuxième lundi de janvier mais, son départ est négociable », quoiqu’il n’existe aucune chance qu’un quelconque membre de la commission présidentielle mette la tête du premier ministre Laurent Lamothe en jeu. Dans les milieux politiques et diplomatiques de la capitale, c’est un secret de polichinelle que le président Martelly est un homme qui n’assume pas ses responsabilités. Il reste la possibilité que l’intervention d’une fameuse commission consultative présidentielle lui faciliterait la tache car, il ne peut pas révoquer son premier ministre en vertu de leur amitié de vieille date. Même si « Lamothe est fini », comme on le reconnait partout à travers le pays. D’ailleurs, l’intervention du sénateur Wencesclas Lambert, après l’installation de la commission, est révélatrice des difficultés à maintenir en selle un homme contesté par toute la classe politique et les manifestants. Visiblement enragé, Wencesclas Lambert soutient qu’ « on ne se défait pas facilement d’un premier ministre, un homme dont la nomination a été approuvée par les deux chambres ». Ceci, c’est sans compter sur la pression de la rue qui réclame son arrestation et un coup d’éclat nécessaire pour apaiser momentanément les esprits dans l’espoir de plus en plus mince de sauver ce qu’il reste de mandat au président Martelly.


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ÉDITORIAL

La création de la Commission consultative présidentielle : Un autre canular de Martelly ?

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out au long de la crise électorale, qui s’est étirée déjà sur plus de trois ans, Michel Martelly a démontré son aptitude pour les exploits spectaculaires, qui ont toujours débouché sur le néant. À l’analyse des faits, c’est l’objectif qu’il recherche, dans la mesure où il s’applique à donner dans les dilatoires pour créer les conditions lui permettant de « diriger par décret ». Se disant à la recherche d’une solution de sortie de crise, à la faveur des pourparlers avec les sénateurs opposés à son gouvernement et les entités intéressées, tout en diabolisant ces parlementaires, les décisions qu’il a prises contredisent son intention avouée. À la lumière des initiatives temporisatrices du président haïtien, la création de la Commission consultative présidentielle, à quelques semaines seulement de la date fatidique du 12 janvier 2015, n’autorise aucun espoir qu’il arrivera à une entente salvatrice. On ne doit pas oublier comment on en est arrivé à cette conjoncture de méfiance et de confrontation permanentes. Depuis que l’équipe Martelly/Lamothe a raté la première échéance des élections, en 2011, toutes les initiatives lancées par le chef de l’exécutif, dans le cadre de ses démarches autour de la tenue d’un scrutin qu’il cherche par tous les moyens à contrôler, ont été menées en marge de la Constitution. Ses tentatives de créer un Conseil électoral provisoire (CEP) fait sur mesure ayant été confrontées à une résistance solide, il devait, plus d’une fois, mettre sur pied un organisme électoral hybride, c’est-à-dire composé de personnalités totalement dévouées à sa personnee et d’autres libres de son emprise, mais dominé par ses partisans. Mais de telles manœuvres répétées au fil des mois n’ont fait qu’endurcir l’opposition parlementaire refusant de voter la Loi électorale amendée qu’elle dénonce pour être anticonstitutionnelle. Mais M. Martelly et son gouvernement s’accrochent désespérément à l’Accord d’El Rancho qu’ils brandissent comme base légale du prochain scrutin. Les différentes rondes de négociations et de consultations suscitées par le président Martelly sont pratiquement menées par ce dernier autour du protocole élaboré à El Rancho, tandis que les six sénateurs de l’opposition persistent à brandir la Constitution comme boussole pour l’organisation des prochaines élections. Prenant cette entente inéluctablement pour acquis, le chef d’État haïtien banalisait la crise née de la non-tenue des élections. Aussi, à dessein ou par arrogance, agissait-il comme s’il avait épuisé toutes ses cartes et qu’il attendait la fin du mandat des élus de la Chambre basse pour « constater la caducité du Sénat» et commencer à diriger le pays « par décret »; décision qu’avait prise ses deux prédécesseurs élus, JeanBertrand Aristide et René Préval. Pour confirmer la volonté de M.

Martelly de passer à l’acte préconisé dès le deuxième lundi de janvier 2015, un des thuriféraires du régime tèt kale écrit ce qui suit : « Le 11 janvier 1999, le président Lavalas René Préval avait constaté la caducité du mandat des parlementaires élus lors des élections de 1995 (…) Alors, en janvier 2014, rien n’empêche au président Michel J. Martelly de reprendre la même décision de constat de la caducité du mandat des sénateurs élus en 2009. Mieux qu’en 1999, le parlement continuera d’exister. De plus, à aucun moment, cette décision de René Préval n’a été déclarée illégale ni inconstitutionnelle ». De toute évidence, il y a moins d’une semaine, Michel Martelly tenait encore à cette décision. Car, cinq jours avant la création de la Commission consultative présidentielle, il annonçait, selon Radio Métropole, que la synthèse des consultations qu’il a initiées, il y a plus de deux mois, avec tous les secteurs de la vie nationale, était en voie de se terminer. « Je vais soumettre ma décision au gouvernement cette semaine lors du conseil des ministres pour confronter les idées, mais les grandes lignes sont déjà connues », devait souligner le président haïtien. En clair, il avait encore l’assurance que sa politique était bien ce qu’il faut pour qu’aboutisse son intention de « diriger par décret ». Cette stratégie en dent de scie de Michel Martelly, dans la crise électorale, montre clairement que l’équipe au pouvoir en Haïti n’a pas d’objectif bien déterminé. Car au moment où l’on s’y attendait le moins, il fait une dernière prestidigitation sous forme de cette commission de consultation présidentielle à qui Martelly donne la responsabilité de «plancher sur la synthèse des consultations politiques réalisée du 22 septembre au 24 novembre 2014, par le chef de l’État et différents secteurs de la société haïtienne », selon un communiqué émanant du Bureau de communication de la présidence. Elle doit présenter son rapport au Palais national dans un délai de huit jours seulement. Les observateurs se demandent ce que peut accomplir cette commission en une semaine pour aider à colmater une crise multidimensionnelle en gestation depuis bientôt trois ans. En clair, cette dernière initiative est dictée par la volonté du pouvoir de minimiser la crise. De toute évidence, l’équipe tèt kale s’est lancée dans cette nouvelle aventure afin de donner l’impression d’agir au moment où la crise prend une allure super urgente au niveau de la communauté internationale. Puisque la décision de créer cette commission de consultation présidentielle est prise après l’annonce de la prochaine visite à Port-au-Prince du secrétaire d’État américain John Kerry fixée au 12 décembre 2014. Or, consécutivement à ces deux événements, l’ambassadeur des États-Unis en Haïti a invité les partis d’opposi-

tion à une rencontre pour le 2 décembre. Vu que, tout au long de la crise électorale, le chef de la Mission diplomatique américaine affichait une attitude pro-gouvernementale qui ne manquait d’exaspérer l’opposition, il y a lieu d’interroger l’opportunité de cette invitation. Cette précipitation constatée dans la recherche de solution à la crise électorale serait-elle liée aux manifestations de rue organisées par l’opposition qui commencent à prendre une ampleur inquiétante rappelant celles qui avaient déterminé la deuxième chute d’Aristide, en février 2004 ? À quelque six semaines seulement de la date redoutée, la communauté internationale s’apprête à

envoyer sa grosse artillerie en Haïti, en la personne de M. Kerry. Quand on a affaire à un politicien retors ayant un objectif déterminé et une opposition longtemps humiliée, malmenée, dénigrée et considérée comme « négligeable », mais qui commence à présenter une sérieuse menace, il y a de quoi s’inquiéter que la mission confiée à cette commission consultative présidentielle risque de tourner court. Surtout lorsqu’une telle initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie présidentielle visant à se donner du temps pour qu’aboutissent ses magouilles électorales. Autant dire, un autre canular de Michel Martelly, un nouvel échec de la présidence. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

The creation of the Presidential Advisory Commission: Another hoax by Martelly?

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hroughout the electoral crisis, which has already stretched over three years, Michel Martelly has demonstrated that he has a knack for spectacular feats that then have always resulted in nothing. An analysis of the facts indicates that is actually the goal he seeks, insofar as it applies to his employing delaying tactics aimed at creating conditions favorable to allowing him to “rule by decree.“ While stating he is in search of a solution to the crisis, through talks with the senators opposed to his government and other interested entities, while demonizing those parliamentarians, the decisions he has taken, contradict his stated intentions. In light of delaying initiatives of the Haitian president, the creation of the Presidential Advisory Commission, only a few weeks prior to the fateful date of January 12, 2015, leaves no hope that Michel Martelly will come to a peaceful agreement. We must not forget how we got to this situation of mistrust and permanent confrontation. Since team Martelly/Lamothe missed the first election deadline, in 2011, all the initiatives launched by the Chief Executive, as part of his efforts regarding a ballot he seeks to control by all means, were conducted outside of the Constitution. In his attempts to create a custom-made Provisional Electoral Council (French acronym CEP) having faced strong resistance, he had, more than once, established a hybrid electoral body, that is to say formed of personalities completely dedicated to his cause and others free from his grip, but dominated by his supporters. Such repeated maneuvers having taken place over the months have only hardened the parliamentary opposition refusing to vote the amended Election Law, denouncing it as being wholly unconstitutional. But Mr. Martelly and his government are desperately clinging to the El Rancho Agreement they brandish as the legal basis for the next election. The various rounds of negotiations and consultations initiated by President Martelly are practically carried out by the latter under the protocol developed in El Rancho; while the six opposition senators continue to wave the Constitution as the guide for the organization of the forthcoming elections. Taking the Agreement inevitably for granted, the Haitian head of state trivialized the crisis resulting from the election not having taken place. Also, by design or arrogance, he acted as if he had exhausted all his cards and was awaiting the end of the term of the elected Lower House to “acknowledge the lapsing of the Senate” and start running the country “by decree;“ a decision which had been taken by his two elected predecessors, Jean-Bertrand Aristide and René Préval. To confirm the will of Mr. Martelly to effectively take the action he advocated by the second

Monday of January 2015, one of the devotees of the bald-headed regime wrote: “On 11 January 1999, Lavalas President René Préval had acknowledged the deciduous nature of term of parliamentarians elected in the 1995 elections (...) So, in January 2014, there is no reason for President Michel J. Martelly not to repeat the same decision regarding the lapse of the term in office of senators elected in 2009. Better that in 1999, Parliament will continue to function. In addition, at any time, was the René Préval’s decision ever declared illegal or unconstitutional?“ Obviously, less than a week ago, Michel Martelly still held to this decision. Five days before the creation of the Presidential Advisory Commission, he announced, according to Radio Métropole, the synthesis of the consultations he initiated more than two months ago with all sectors of national life, was coming to a conclusion. “I will submit my decision to the Government this week at the Council of Ministers, and will compare ideas, but the broad outlines are already known,” the Haitian president pointed out. Clearly, he was still certain that his policy, in and of itself, was what it will take for his decision to “rule by decree” to materialize. This zigzagging strategy of Michel Martelly in the electoral crisis clearly shows that those in power in Haiti have no definite goal. Because when you could have least expected it, he came up with a last prestidigitation as this presidential advisory board to which Martelly gives responsibility to “work on the synthesis of the political consultations conducted from September 22 to November 24, 2014 by the Head of the State and various sectors of Haitian society,” according to a statement issued by the Bureau of Communications of the Presidency. This commission is due to submit its report to the National Palace within eight days. Observers wonder what can be achieved by this commission in a week to help resolve a multidimensional crisis in the making for nearly three years. Clearly, this latest initiative is dictated by the president’s desire to minimize the crisis. Obviously, the bald-headed team embarked on this new adventure in order to give the impression of taking some action while the crisis is increasingly becoming super urgent within the international community. It should be observed that the decision to create this presidential advisory commission was taken after the announcement of the next visit to Port-au-Prince of the US Secretary of State John Kerry scheduled for 12 December 2014. However, following these two events, the US Ambassador to Haiti invited the opposition parties to a meeting on 2 December. Given that throughout the election crisis the head of the US diplomatic mission showed a pro-government posture, that didn’t fail to exasperate the opposition, it’s fitting to question

the appropriateness of this invitation. Would the obvious precipitation in seeking a solution to the electoral crisis be related to street protests by the opposition taking alarming proportions, similar to those that had determined the second fall of Aristide in February 2004? About six weeks from the dreaded date, the international community is preparing to send its heavy artillery in Haiti, in the person of Secretary Kerry. When dealing with a devious politician having a specific

objective facing an opposition long humiliated, abused, denigrated and considered “negligible,“ but which begins to present a serious threat, there is cause to worry that the mission entrusted to the presidential Advisory Committee may fall short. Especially when such a body is part of a presidential strategy aimed at giving time for his electoral wheeling-dealing to take hold; in other words, another hoax of Michel Martelly, another failure by the presidency. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS Egypte : L’ancien dictateur Hosni Moubarak blanchi par la justice Hosni Moubarak, son ancien ministre de l’Intérieur Habib al-Adly et six autres avaient été reconnus coupables de complot pour tuer et ont été condamnés à la prison à vie en juin 2012. Mais un nouveau procès a été ordonné, en raison d’une considération d’ordre technique. En tout, quelque 800 personnes ont été tuées alors que les forces de sécurité luttaient contre les manifestants dans les semaines avant la démission de Moubarak, le 11 février de 2011. La salle d’audience a éclaté en applaudissements, samedi 29 novembre, après que le juge euta rejeté les charges contre M. Moubarak. Les proches des personnes tuées en 2011 ont réagi avec colère suite à la manipulation de la cour dans ce dossier. « Il n’y a pas de justice pour les pauvres », a déclaré Ahmed Ramadan, qui a perdu son fils Mohammed à Alexandrie pendant la révolution de printemps. « C’est la loi de Moubarak». En quelques heures seulement après la décision de la cour, des manifestants sont arrivés sur la place Tahrir. Dans un acte rare et risqué de défiance, environ 2 000 personnes se sont rassemblées sur la place Tahrir du Caire, le berceau de la révolution de 2011, pour manifester leur colère contre la justice du pays. Bien que c’était relativement une petite peut nombreuse, elle a été hautement symbolique. Pour certains, cela résonnait – quand même brièvement – comme un écho de la révolution. Curieusement, les adversaires libéraux de Moubarak ont été rejoints par des partisans de l’organisation « Confrérie musulmane» interdite en Égypte. Les manifestants ont appelé à la liberté d’expression et de rassemblement. Les forces de sécurité ont réagi dans l’immédiat et ont semé la pagaille à coups de gaz lacrymogènes. Au moins une personne aurait été tuée durant les affronte-

ments. Afrique du Sud : Julius Malema et d’autres députés du FEP suspendus pour avoir chahuté le p r é s i d e n t Le chef du parti d’opposition sudafricain, Julius Malema, et 11 de ses députés ont été suspendus du parlement sans solde pour avoir chahuté le président Jacob Zuma. Au cours d’une allocution au parlement en août dernier, M. Zuma a été chahuté par les membres du parti Economic Freedom Fighters (FEP). Ils avaient scandé bruyamment « Remboursez l’argent ». Ils faisaient allusion à USD 23 millions $ utilisés du trésor public par le président pour rénover sa maison privée. Les sanctions font suite à une enquête menée par une commission parlementaire sur la conduite des membres du FEP. Le parti dispose de 25 députés au parlement de 400 membres. Il appelle à des politiques radicales pour soulager la pauvreté et a été très critique envers M. Zuma durant les élections sur la rénovation de sa résidence. Huit députés du FEP ont été requis de présenter des excuses formelles à l’Assemblée, tandis qu’ils ont vu deux semaines de leurs émoluments confisqués. S’adressant à ses partisans en dehors du Parlement, M. Malema a déclaré que la décision du Parlement était inacceptable. «Vous ne pouvez pas avoir un processus équitable si l’ANC est juge, avocat et policier en même temps », a-t-il ajouté. Le FEP a fait savoir qu’il va combattre dans les tribunaux les suspensions qui vont de 14 à 30 jours. Un ancien allié du président, M. Malema a formé l’année dernière le FEP après son expulsion de l’ANC en 2012. L’opposition officielle, l’Alliance démocratique, a qualifié la commission parlementaire de «tribunal fantoche ».

FAITS DIVERS Did you know that modern slavery is well and alive in the United Kingdom? In an article published in London on November 29, 2014 Sylvia Hui reports that there are up to 13,000 people in Great Britain who are victims of trafficking, sexual exploitation or other forms of modern slavery. But wait, this is not a rumor. She said: “The Home Office figures — the first official estimate of the scale of the problem in Britain — included women and girls forced into prostitution or sexually exploited for profit, domestic servants working for little or no pay, and laborers forced to work in farms, factories and on fishing boats.” The government report puts the figure at four times higher than the previous official estimate. According to British Home Secretary Theresa May, “The first step to eradicating the scourge of modern slavery is acknowledging and confronting its existence. The estimated scale of the problem in modern Britain is shocking and these new figures starkly reinforce the case for urgent action.” This issue was brought to the spotlight by Aneeta Prem, founder of Freedom Charity, during an interview in central London, Thursday, November 21, 2013. She said that Freedom Charity helped to rescue three women from a house in south London who were held as slaves for 30 years. Those freed on October 25, 2013 are a 69-year-old Malaysian woman, a 57-year-old Irish woman, and a 30-year-old British woman. Two people were arrested by London’s Metropolitan Police early this past Thursday on suspicion of forced labor and domestic servitude. Does this not surprise you that Great Britain, a champion of democracy and human rights, is a safe haven for traders of modern slavery? To their credit, British authorities have the courage to acknowledge this ugly, disturbing, and inconvenient reality in their homeland. PoSTCARDS FRoM AFRICA Lost in the Dark Cloud The temptation to exploit and prey on foreigners is prevalent in the Ethiopian culture. It is true! The schemes I experienced at the hands of Ethiopian con men threw a spotlight on the dark side of the Ethiopian society. Perhaps from reading some of my previous narratives you may, rightly so, have jumped to the conclusion that all Ethiopians are dishonest people. This would not do justice to the rest of the Ethiopian society. No, that is not true at all! In all rules, there are always exceptions. Under the thick and dense dark cloud of dishonesty widespread in Ethiopia, although small in numbers, there are brilliant stars that lighten the way through the dark path of corruption and dishonesty in the Ethiopian society. There are people with strong moral values in Ethiopia too. They constitute an endangered species, however. They seem to just be lost in the dark cloud. There were at least four of them who really caught my

attention. Let me mention two today and the other two next week. The first one was a 29-year-old orphan woman named Tatash. My wife used to be the director of the adult church choir at Filwhea Church. It was about one month after our wedding; the church choir decided to throw us a nice reception. That is where I met Tatash for the first time. We chatted a little bit after the reception. Then when I decided to launch Reggie’s Corner, I needed to speak to a kitchen chef to guide me through the planning stage. A close friend of my wife referred me to Tatash and gave me her phone number. I text messaged her: “Hello Tatash! How are you doing? It was nice meeting you at the reception the other day. Gela gave me your phone number. I am planning to open a vegetarian restaurant in Addis Ababa. She told me that you are the expert I should talk to. When would you be available to meet with me and chat about it? Thanks in advance for your time!” And I signed: “Regards, Reggie!” By the end of the day, Tatash responded: “Hi Reggie! I am doing good. And you, how are you? Let us meet next Tuesday at Filwhea Church at 5:00 pm. See you there! Tatash.” I reached the church on the scheduled day at around 5 o’clock. Guess what? Tatash had already been there waiting for me. After formal greetings, I jokingly said: “Tatash, are you not an Ethiopian?” She asked me: “Why did you say that, Reggie?” In my previous dealings with Ethiopians, it was customary for them to be at least an hour behind the scheduled time. That was my expectation from Tatash. I explained: “Well, for one thing I thought you would have forgotten about our appointment. And I did not expect you to be punctual, much less to reach here 15 minutes before 5 o’clock.” I later found out that as an orphan, Tatash was brought up by a white Western missionary family from childhood. She went to culinary school in Kenya and South Africa. At the time of our meeting, she was working as a Kitchen Chef at an American school in the capital city of Addis Ababa, Ethiopia. This meeting was followed by a series of other meetings until the inauguration of Reggie’s Corner on Sunday, September 11, 2011. Tatash provided me with invaluable assistance in preparing the menu and other important aspects of the restaurant. When I offered to hire her as a consultant, she said: “No, Reggie! I do not have the expertise and the confidence to serve you as a consultant.” But what Tatash was doing for me was exactly the job of a restaurant management consultant. Whenever I offered her money for the time spent with me, she always declined, saying: “Reggie, you are my friend. I am so delighted to help you to get your business started here as a foreigner. In fact, you are an inspiration to me. I admire your courage and determination.” When the operation of the restaurant was in full speed, I did bring Tatash over as a consultant on three different occasions. She provided customer service, bakery and kitchen training. I convinced her and she finally accepted consulting fees. Tatash was a very honest, reliable, punctual person with high moral values. The second was Zemetu,

whom I met at CMC Seventh-day Adventist (SDA) Church after November 2010. She may have been in her late thirties or early forties. She was engaged, and her fiancé was living in the United States. Zemetu was a regular member of my Sabbath School class. Her brilliant remarks and thought-provoking questions during the lesson study intrigued me. She was very articulate but somewhat shy. My wife liked to say: “Zemetu speaks like a TV personality.” I would in turn tease Zemetu: “You speak like a TV person. I need to have your brain and speaking skills.” She would say: “Oh no, Reggie! I speak like everyone else here in the congregation. There is nothing particular about me.” Although the SDA message has been around over 100 years in Ethiopia, the church was poorly organized. There was no hymnal for the young people. So I had the audacity of undertaking the project of putting a hymnal together for the youth. This would be used in the whole country. I approached Zemetu about it. Zem was her nickname. I started this way: “Zem, I was told you were the one who prepared the CMC Church Hymnal. I am considering putting a hymnal together for the youth. I need you to help me work on it.” I added: “How much would you charge me for the typing services?” Almost instantly, she protested against the payment proposal: “Oh no, Reggie! I would not take a dime from you. I would feel honored to assist you. In fact, you are doing it for my own people.” Unfortunately, the project never took off the ground until I left the country in August 2012. Why? A musician at the church, who was assigned for the recording of the hymns we had selected together, never fulfilled his part. And when I got involved in running Reggie’s Corner, I had very limited time to devote to anything else. Apart from the hymnal project that did not come to reality, Zem assisted me with a number of other activities. Whenever I organized special programs at the church, she designed and printed flyers and bulletins for me, free of charge. She did some document translation work for me, as well. Sometimes, she served as Health Nuggets Speaker or Children’s Story Teller. She even helped me hire staff for Reggie’s Corner and served as my interpreter during hiring interviews on two different occasions. At my suggestion and recommendation, she part time volunteered as an Administrative Assistant with a British NGO, providing shelter and educational opportunities to Ethiopian youth from poor family backgrounds. Like Tatash, Zem was punctual, reliable, trustworthy, and a lady with impeccable character. The lesson I learned during my Ethiopian journey was that although dishonesty was a way of life in Ethiopia, there was a tiny group of honest and respectable people with upright character, as well. Although they were lost in the dark cloud, they still managed to shine. Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James) Réginald Barthélemy 3 décembre 2014


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TECHnIQUES DE ConVERSATIon Volume 2, Edition 50 neuf petites choses pour agrémenter les conversations sociales Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2] Dans une conversation sérieuse, et même dans les petites causeries sociales, il y a des éléments qui peuvent avoir un grand impact. Comme la composeuse Kitty Kallen a écrit dans sa mélodie romantique titrée « Des petites choses qui comptent beaucoup » : «Dis-moi que je suis gentille quand je ne le suis pas » et «Envoie-moi la chaleur d’un sourire secret ...» parce que « les petites choses comptent beaucoup». Voici neuf petites choses que vous pourriez considérer en vue d’agrémenter la qualité de vos conversations : 1. Citez le nom de votre interlocuteur de temps en temps au cours de la conversation. Comme « Je suis d’accord avec toi, Betty, et je supporterai ta proposition ». Nos noms nous sont très précieux, et presque tout le monde se sent flatté lorsqu’il est adressé par son nom. « Gary, pourrais-tu m’appeler demain pour me communiquer le devis ? » 2. Au lieu de poser des questions générales telles que « Comment ça va ? », posez plutôt des questions personnelles spécifiques telles que « Ton fils, aime-t-il faire dentaire ? » Poser des questions spécifiques prouve que vous vous souvenez des choses qui sont importantes à l’autre personne, comme la famille, des intérêts spéciaux et certains défis de la vie. Les questions générales ne suscitent que des réponses générales comme « Très bien, merci ». 3. Allégez le ton de la conversation avec un sourire. Même en discutant des sujets importants, un sourire amical peut être approprié et peut ajouter une note de sincérité susceptible de générer la compréhension mutuelle. (Faire montre de trop sérieux tend à refouler des sen-

timents et rend le ton de la conversation monotone)é Détendez-vous, laissez tomber vos épaules et respirez. 4. Tenez compte de l’emploi du temps des gens, de sorte que vous ne gâchez pas leur programme. Dans le doute, demandez «Pourrais-tu m’accorder quelques minutes de ton temps ? » Ceci est particulièrement important pour la conversation téléphonique. 5. Donnez à votre interlocuteur l’opportunité de parler. Vous pourriez le faire en parlant en paragraphes et non pas en chapitres, et ensuite lui faisant signe que c’est son tour de parler avec une question comme celle-ci: «Qu’en penses-tu, Gary ? » Bref, fuyez la tentation de monopoliser la conversation. 6. Ajustez votre timbre vocal en vue d’une écoute facile et d’une attention soutenue. Cela pourrait inclure la vitesse, le volume, la hauteur et le ton de sorte que vous écouter parler puisse être une plaisante expérience. 7. Partagez des informations qui sont utiles à l’autre personne, peutêtre un truc comme « J’ai rencontré un grand mécanicien de voiture, il fait du bon travail et il est vraiment raisonnable ». Ou bien « Fred, je sais que tu t’intéresses beaucoup à l’histoire, alors tu pourrais aimer ce nouveau film Juin, que j‘ai vu la semaine dernière. C’est à propos de la «Guerre civile ». 8. Quand vous êtes en compagnie de quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Le don de votre présence et de votre attention est très éloquent et construit des relations solides. Une attention pleine et entière est vraiment rare dans notre monde moderne affairé, tant au travail et à la maison, où tout se fait en même temps. Lorsque vous écoutez quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Ne soyez pas distrait. 9. Terminez toujours votre conversation avec élégance et sans précipitation. Le cas échéant, remer-

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochi-

miste, professeur des universités.

ciez et même félicitez votre interlocuteur. « J’ai vraiment apprécié notre conversation et je comprends la situation beaucoup mieux maintenant. Mille mercis ». Ces petites choses ajoutent de la civilité et de la chaleur à toute conversation. En fin de compte, elles se révèlent très importantes parce que nos attitudes tendent à être réciproques. Quand vous écoutez attentivement et que vous mettez en pratique ces petites choses, les gens feront de même pour vous. Et cela rend une conversation agréable et plaisante! [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine “Better Conversations”. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 3 décembre 2014 [1]

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n enterè peyi a. Sovè Pyè Etyèn nan tèt OPL pa antre ni mache nan lojik lawont opozisyon an ki dwe al nan eleksyon e non pa nan rache manyòk. Misye Sovè refize kwè ajisman bann retwograd yo nan fason li pale. Nou konprann fristrasyon l, paske l pase nan gwo peyi pou l wè ki jan opozisyon travay. Li refize patisipe nan voksal sa a pou l pa wont aprè.. Ilrik : Ou konn obsève, Selimèn, paske obsèvasyon ou a pozitif e ou rapòte fè yo jan ou wè yo. N ap evite voye monte, ki reyèlman pa janm itil nou, paske nou aprann e nou wè tout bagay avèk yon analiz lojik pou konprann tout mouvman yo. Mwen kwè ou gen lòt bagay pou di. Ou mèt kontinye, fanm vanyan. Selimèn : Mwen pran tit la tou, Ilrik. Mwen pa pote pantalèt pou bèl twèl, paske si nou rete ap koute vye pawòl san fon opozan yo, nou tout va konprann ke gen yon bagay serye k ap regle. Mesye-dam yo, ki deklare tèt yo kòm opozan, pa gen kote yo prale, paske yo tout pa sensè nan tout sans. Salnav : Ou mèt repete sa fò e menm repete ankò, paske se yon verite sou tanbou. Ayisyen se sa yo vle fè, yo vle w fè tou, paske jou ou pa vle danse kole avèk yo, ou tounen ennmi yo. Anpil fanmi kraze, zanmi gate pou zafè politik. Mwen, sa m ta di se politik la ki divize nou. Si yon advèsè rele pou l fè yon pwen nan radyo, animatè a pa vle ba l lapawòl. Men ki kote demokrasi sa a ap rive ? Selimèn : Mayifik, gason mwen, paske nou tout ki la a gen sa k rele konpreyansyon e nou toujou wè e tande tou pou n di l jan l ye a. Nan semenn nan se pa Milann Maniga ki soti pou l fè pèp la konnen li kandida pati a pou eleksyon k ap vini lane pwochèn nan pou ranplase gouvènman Mateli/ Lamòt la. Li te akonpaye lòt gwoup gratè panzouyis yo e l konstate yo tout pa prale okenn kote, li kanpe pou l vin demontre pèp la li pa nan lojik ti Lolit la e ke se nan eleksyon pou yo pran pouvwa a. Gen yon feblès nan sen panzouyis yo, paske yo pa òganize pou yo pran pouvwa a. Depi ki lè nou tande manifestasyon jete gouvènman nan peyi Dayiti. Ya va touye lidè tankou lanprè Desalin e tandòt moun tou. Yo fin wè mò, paske yo te byen konte mal kal kile. Nou pa bezwen okipe yo, paske yo tout nan dlo. Ya gentan konnen, si y ap rive yon kote Salnav : Mezanmi, peyi Dayiti pa t dwe nan pozisyon sa a si nou tout te pran konsyans nan mwayen pou n òganize nou tout bon vre e ranje koze nou nòmalman san ipokrizi ak mechanste. Selimèn : Zanzèt nou yo nan grandè yo pou yon amelyorasyon nan peyi a te rive pran endepasndans nou aprè 300 an soufrans ak tribilasyon nan travay di, pi mal ke bèt pou te gen yon chanjman total kapital nan peyi a. Chanjman sa a te dwe dire pou touttan ki gen tan. Ilrik : Nou tout konnen tribilasyon zansèt nou yo sou latè Dayiti. Yo te soufri anpil. Malgre yo te gen divizyon nan sen yo nan moman trè difisil yo te ye a, yo te fè yon antant pou yo te kolabore ansanm e pou yo te rasanble nan yon seremoni nan Bwa Kayiman, ki te ba yo direksyon ak anvi pou yo mennen batay kont kolon Blan an ki te fè yo pase anpil mizè ak tray. Salnav : Enben, tèlman yo te òganize yo pou liberasyon sa a, yo te fè tout sa yo te konnen pou kraze tout mèt kriminèl yo nan kanton kote yo te ye a. Anpil san te koule e menm lavi te pèdi tou pou yo te rive nan kafou Vètyè 18 novanm 1803 pou te fè branch nan Lame franse a repliye e mande padon tou. Men 18 novanm 2014 la fè 211 an depi nou lib. Se sa ki rele nòmalman òganize pou rive. Selimèn : Mezanmi, bagay yo grav

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pase aksan grav. Nou refize kolabore ansanm e se mal sa a ki mennen nou nan kafou danje kote nou tout enmi pou n pa janm regle anyen pandan ti tan sa a nou genyen an pou fè tout sa nou kapab pou nou rive ede peyi nou e tèt nou tou. Ilrik : Sa zòt pa vle konprann pou l divose avèk bann malpwòpte sa yo ki reyèlman p ap regle anyen pou yo : Tradisyon yo leve jwenn lan e ki voye yo nan tout sa k pa bon e k ap kontinye fè nou antre pi fon nan twou. Nou pase yon pakèt gouvènman ki reyèlman pa janm regle anyen serye depi 1986 pou rive nan chanjman reyèl ke nou t ap tan nan. Salnav : Yo te vin avèk yon sèl bi, plen pòch yo e fasilite pwòch yo tou ak zanmi yo pou yo piye trezò peyi a. Aristid te yon pè ki vin milyonè nan fè zak malonnèt. Lanmou pou peyi pa t janm yon reyalite pou tout mildwèt yo. Selimèn : Lè m rete ap sonje sa k te pase, mwen wè ke prezidan Antwàn Simon, ke yo te klase pami moun sòt nan peyi a, se li menm ki bati yon seri enfrastrikti, pou m pa di edifis, ki kanpe djanm jis jounen jodi a. Nou toujou gade moun sou aparans e se yon defo kapital ke nou dwe chanje nan lavi nou pou kapab genyen yon amelyorasyon. Zòt toujou ap voye pwen e yo vle se sa yo vle a ki dwe devan je yo. Alò, gen anpil mechan nan sen nou ki wè bagay yo yon sèl kote, paske se pa yo ki la. Yo tout jalou e jalouzi pa janm pote anyen serye nan lavi a. Ki moun ki prezidan peyi a kounye a ? Nou tout konnen ke se prezidan Mateli ki gen konpayon pòlka li Premye minis Lamòt, ki jwenn peyi a nan yon eta difisil. Mateli ak Lamòt fè tout sa yo kapab pou ede peyi a. Salnav : Tout panzouyis yo tonbe di e menm kritike Mateli ak Lamòt e fè konnen yo pa regle anyen ditou nan peyi a, daprè sa tout konstate. Moun k ap bay manti gen pou yo sibi yon chatiman. Nou tout ki gen tèt nou plase sou zepòl nou obsève e finalman wè tout bagay ke denigrè-mantè yo ap di ki kontrè ak verite. Yo fèk kòmanse ap djèdjè, pou n pa di rablabla, paske ti tan sa a ke Mateli ak Lamòt pase sou pouvwa a pwouve ke ekip sa a gen anpil detèminasyon e li rive konble anpil vid ki nòmalman te kapab konble pandan tout peryòd anvan yo te pran mayèt la. Ilrik : Moun ki rele tèt yo opozan, men yon opozan bòkyè, pa manke sanwont. Nou boude yo tout. Si n pa t fè sa, dezòd t ap anvayi peyi a. Yo di gouvènman Mateli/Lamòt la pa jann fè anyen ki bon pou yon alemye sò pèp la. Yo tout nanti. Nou pa bezwen okipe yo, paske se kri moun ki desespere e ki definitivman pa gen anyen pou yo fè. Kominote entènasyonal la ba yo yon bwa long kenbe e se menm gouvènman ameriken an ki oblije fè yo tout konnen pou y al dousman nan fason y ap aji. Atake gouvènman ameriken pou regle zafè w se foure men ou nan dife. Ti Jan-Chal, al dousman se remèd kò. Tout Nèg yo kite w devan avèk labanyè a. Ou gen pou regrèt nan vi w. Selimèn : Kominote entènasyonal la pa nan zafè defakto e l ba yo tout yon bwa long kenbe. Yo fè tout konnen ke l p ap aksepte yon gouvènman defakto pou arefè paske gouvènman an fè anpil jefò pou l rive la a. Nèg ak ti Nègès nan peyi a e menm nan dyaspora a malonnèt anpil. Se sa k fè yo tout pa gen yon pa Kita, yon pa Nago y ap fè pou yo rive. Li lè e li tan pou n pran konsyans defason pou reyalize ke se yon tèt ansanm ki kapab regle tout bagay pou yon bon jan amelyorasyon e pran direksyon kote jefò ap fèt pou yon soulajman nasyonal nan tout sans. Ilrik : Nou tout deja konnen pa gen youn nan mesye-dam yo ki gen monopòl e ki gen repondong tou pou mete gouvènman pèp la atè. Yo tout sou blòf kòm toujou pou rann nou nan menm sitiyasyon avan 14 me 2011 la. Kou-

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nye a peyi a nan bon direksyon ke byen avan gouvènman avan yo. Kominote entènasyonal la wè pwogrè e kote lajan ki distribiye bay gouvènman sa a ki gen lanmou pwòp pou ede peyi a avèk nou. Nou dwe rele chalbari dèyè tout mèsenè yo ki konprann yo kapab kenbe peyi prizonye tankou lontan. Yon pakèt vye pwopagann ap fèt pou antrave gouvènman an. Malgre tout sa yo fè pou kreye divizyon ak kawo nan peyi a, bagay yo pa pran e yo pa mache. Nou mèt rete tèt frèt tankou mab, paske gouvènman an gen bwa dèyè bannann li. Selimèn : Gen yon pakèt malveyan k ap fè vye pwopagann ki kont yo e ki bon pou gouvènman ki 1a a e ki pote laviktwa pou pwogrè a ka yon reyalite. Yo tout nan manti e yo tout pa konnen ki sen pou yo rele pou ede yo. Moun sa yo ki rele tèt yo opozan bliye ke Sen Michèl pa janm pran nan kaponaj kote l ye. Yo dwe al ranje chita yo byen avan yo vin ap ranse e menm fè dezòd. Mwen ta renmen konnen ki pwofi yo reyalize nan fè manifestasyon nan kapital la tout lajounnen. Salnav : Anyen di tou. Gouvènma an toujou la ap fè travay li. Tout moun wè ke gouvènman Mateli/Lamòt la fè anpil bèl bagay, malgre bann degoutan yo di lekontrè nan fè fo temwayaj e menm nan bay manti. Gen nan yo ki pase plis ke 20 an sou pouvwa a. Yo tout pèdi tan yo nan vòlè e piye tout byen peyi a pou yo tounen millyonè. Alò se Mateli ak Lamòt ki vòlè yo. Jiska prezan pa gen moun ki kapab vin pwouve zak eskwokri mesye yo, paske yo fè anpil bagay pandan 3 zan kèk mwa yo gen sou pouvwa a. Ilrik : Si lè yo te sou pouvwa a yo te fè menm jan ak ekip ki la kounye a, peyi a ta byen lwen e l t ap byen mennen tou. Se yon ekip destabilizasyon e devastatè ki monte sou yon bwat katon e yo tonbe sou dèyè yo pou kase ren yo sèk. Selimèn : Mannèv yo tanmen depi 14 me 2011 lan pa gen fondman e se sa ki, jodi a, fè echek yo. Tout moun konstate ke opozan yo echwe pou touttan paske yo tout pa gen okenn vizyon pou yo rive nan nivo administrasyon sila. Yo di sesi-sela pou n ta leve kont gouvènman popilè a ke pèp la eli 7 fevriye 2011 pou mande tout rekalsitran rete lwen paske se Mateli yo vle kòm youn nan pitit li ki gen karaktè ak konviksyon pou ede lòt yo. Yo te mèt sote ponpe, yo p ap reyisi. Nou pa nan di sa k pa sa paske jan nou wè la, n ap di l jan l ye. Salnav : Wi, Mateli ak Lamòt fè kont jefò yo pou bagay yo al byen, malgre movèz fwa bann palmantè ke yo te nonmen pou vin fè dezòd avèk yon bann fo lidè ke n te ba yo tout move kanè kòm kreten, enkredil e magouyè tou. Si yo konprann y ap mete Mateli atè pou yo kontinye dezòd yo nan lakou peyi a, yo nan tout sa k pa bon. Pèp la pa pran nan pwovokasyon e li deside mete an aktivite woulo konpresè a k ap desann nan palman an pou konprese tout move sije. Se yon bagay k ap pale toupatou nan peyi a. Selimèn : Nou di yo pinga yo pran chans, paske l ap mal pou yo. Tout konplo ke yo drese pou jete Mateli/ Lamòt toujou devye, paske entèlijans la ap travay. Nou gen dwa sòt tout bon, men nou gen lespri pase anpil nan yo ki idantifye kòm panzouyis. Tout panzouyis yo ki kanpe ankwa pou enpoze peyi a rete sou ray devlòpman li pa gen okenn respè pou lalwa. Alò, si jodi a y ap aji konsa, lè yo ta rive pran mayèt la, si yo gen chans, se t ap rèy mechan yo nan peyi a. Malgre yo deyò ap jape, y ap aji konsa. Pita pi tris, paske moun sa yo se gate pati ki non yo. N ap kontinye swiv yo pou yo tout pa vin fè okenn derapaj. Ilrik : Nou tande anpil jounalis etranje antre nan peyi a pou viv evènman manifestasyon bidon an ki reyèlman pa pral okenn kote. Pa gen anyen mal nan sa e jounalis yo pa gen anyen de plis y ap wè pou yon amelyorasyon. Si yo envite yo ak frè ki reyèlman p ap soti nan pòch jounalis yo. Menm si gen jounalis nan peyi a se pou yo vin pran bon jan solèy twopikal la pou yo

rechofe yo. Salnav : Lè yon moun vle revandike pou yon bagay li kwè ki reyèlman pa bon, premyèman, fò moun sa a gen solisyon pou pwoblèm nan anvan li eseye pran lari. Epi tou, li t ap fè plis sans si w pataje ide w ak gouvènman an anvan ou kritike l. Mwen kwè ke prezidan an kite twòp lese ale ki lage nan pwoblèm li ye jodi a ! Twòp ipokrizi e Lavalas yo kontinye ap fè dezòd san pran yon mezi kont yo pou anpeche derapaj. Selimèn : Si vagabon yo vle rete nan dezòd se anpeche yo tout kontinye ap fè tout vakam sa yo. Se linyon an pou n aplike nan tout sans. Avan tou, gouvènman sa a prepare pou li tande opinyon tout moun, depi w vle pale nan lòd ak disiplin. Sa se yon bèl bagay pou nou tout natif-natal. Ilrik : Mezanmi, nou tout konnen ke tapaj pa janm pote bon rezilta. Nou pa dwe kontinye nan kraze-brize, ni nan retire-ranplase, ki toujou lage n nan tèt chaje, nan rekòmanse pou nou rete ap patinen pou tout lavi nou. Opozisyon se yon dwa sakre ki penmèt evolisyon, si moun k ap fè l la swiv prensip nòmal yo. Salnav : Kritike tout sa k pa bon yo e pote solisyon efikas e ideyal la se sa ki konte e fè pwa nan balans la. Politik patizan pa janm gen siksè, paske l rann senpatizan an avèg. Nou dwe konpòte nou byen e chanje fizi nou zèpòl pou solidarite a ka djanm, defason pou n rebati lakay san ipokrizi e san demagoji. Demen nou tout ki ka gen chans pou n la va kontan mouvman devlòpman an k ap penmèt lòt jenerasyon yo kontinye e non pa kraze-brize. Selimèn : Tout lidè enkonpetan ki bliye lwa siksesyon an nan domèn eleksyon nan peyi Dayiti, n ap fè yo tout konnen ke panzou pa alamòd lakay nou ankò. Se pran san ou pou byen prepare, paske se peryòd 5 an an ki alamòd nan tan sa a. Salnav : Ki koze ! Sa vle di si yon prezidan monte pou 5 an, li dwe fè tan li san wete, san mete. Fòk bagay lwijanboje nan lakou peyi Dayiti a fini tout bon e tout lidè chimerik yo dwe pran leson pou yo sispann kreye divizyon nan sen nou. Si yo pa vle konprann reyalite a, k ap bon pou tout moun, na va ba yo yon leson k ap elimine yo nètale. Nou konprann yo gen yon mache-prese nan san yo pou yo pran pouvwa a nan nenpòt sikonstans. Selimèn : Mwen ta renmen pou pèp la konprann tout sa k ap pase nan peyi a e pran nòt de tout bagay. Se poutèt sa mwen di : « Ann avan ! Ayisyen natif-natal Kote nou, souple ! Fè yon ti vanse, tande ! Pou nou pran desizyon Divòse ak divizyon Nan zafè peyi nou, Ki bezwen anpil konkou. Tout nasyon ap fè jefò Pou yo tout evite remò Yo renmen wè pwogrè Pou yo pa tounen rejè Yo pou amelyorasyon Nou renmen polisyon. E nou menm Ayisyen Se chen manje chen Ki parèt pi bon pou nou Paske nou fò nan bay kou. Nou di nou sivilize Poutan pa gen volonte. Nou pi kwè nan bay panzou Nou fin fò nan klekou. Manman nou pa ka pran kou Li mande nou tout sekou. Anpil nan nou renmen diktati Paske yo se bann figi di. Yo gen pou yo vole gagè Piske yo se atoufè. Aba makòn radòtè Mele avèk yon bann djèdjè Ki tounen yon pakèt bèkèkè ». Salnav : Sè n, nou kontan tande w lè w pale, paske ou di anpil bèl bagay. Nou se yon bann demokrat ki konn prensip. Nou pa yon bann demagòg, chenpanze ki kòmanse ap jape san rezon. Pawòl yo pa janm gen sans. Nou trè kontan kote frè nou fè lide l pase jan li te vle a. Nou menm ap kontinye avèk tèt repoze, paske n konnen

ki sa nou vle. Anverite, se nan peyi Dayiti sèlman ke gen yon pakèt opozan tèt poul ki konprann se nan dezòd pou yo rive pran pouvwa a. Yo kwè tou ke se nan chanje gouvènman ke peyi Dayiti ka rive nan kafou pwogrè. Pa gen moun serye k ap kwè moun sa yo nan lojik yo a. Ils sont tous devenus fous, tèt loke. Selimèn : Salnav, frè mwen, si se pou pale, mwen gen anpil pou m ta di, paske nou pa vle kite pèp la ap viv nan manti. Se pa anyen bann vagabon yo ap regle nan lakou Dayiti. Menm si Loran ta vle kite sa, ke m pa fin rive kwè, paske se pa konsa pou l ta renmèt demisyon li oubyen pou l ta atè. Yon Premye minis k ap travay di pou peyi a. Atansyon Mateli, pou w pa fè erè, paske ou kòmanse byen, ou dwe fini byen. Ilrik : Kote w jwenn pawòl sa a, Salnav ? Nou pa kwè Mateli ap tonbe nan lojik sa a. Si nou vle rete tande vye pwopagann pou vire lòlòj nou, se bagay ki konsène nou. Antouka, mwen rete kwè ke bagay yo p ap fini konsa. Menm si Sekretè Kery ap rantre nan peyi a. Li p ap vini pou l mete Lamòt atè, paske Lamòt ap fè bon travay. Katrina : Ou pa manti, Ilrik. Si nou koute travay tio mal nan dezenfòmasyon, n ap fin fou, paske lang yo se razwa. Yo pa janm pran yon ti tan pou yo reflechi e gade nan glas pou yo wè jan yo lèd e jan figi yo di tankou assye pou tout bagay y ap envante e menm di kont yon lòt. Moun sa yo fè peyi a anpil mal nan aksyon malonnèt yo. Mwen pa t janm vle yon mo. Men mwen santi m konsène tou pou m kapab fè pwen m pase tou tankou nou tout ki t ap pale e kontinye fè keksyon yo. Mwen felisite nou tout pou travay sa a. Selimèn : Nou di w mèsi tou nan fason pa nou pou kolaborasyon w e m kwè se yon remèsiman pataje tou. Katrina : Jodi a mwen santi m trè alèz pou m fè atoufè yo konnen trè byen ke peyi Dayiti pa pwopriyete yon ti gwoup men pou tout Ayisyen entegralman. Yo bliye tou ke se pa peyi a k ap vin fè pou yo men se yo menm nan konpòtman yo ki kapab itil peyi a e non pa souse tout ti lèt li genyen an san yo pa nouri li. Mezanmi, li pa posib pou nou kontinye nan chire pit ki pa p itil nou anyen. Bagay la grav pou bann vagabon yo k ap konplike bagay yo pi plis. Salnav : Fè yon ti kenbe pou mwen, paske ou itilize yon mo la a ki reyèlman fè anpil sans. Se chire pit la ki mete nou la a kote nou ye san avni. Katrina : Pa gen avni ditou, paske mesye-dam yo ap atake Ameriken, menm Bil Klintonn ki te aksepte fè lidè yo Aristid tounen e menm madan Klintonn tou. Mezanmi, anpil nan frè ak sè nou yo se krab, paske nou pa ta janm kwè se moun sa yo jodi a ki ta kriye aba Obama! viv Putin, pou tout favè gouvènman demokrat la te fè yo nan lane 1994, kote yo imilye Lame Dayiti pou Aristid te tounen. Lame a pa mouri. L ap tounen kanmenm. Prezidan Mateli, pinga w komèt erè sa a pou kite MINISTA ale san Lame a pa tounen nan enterè sekitite peyi a. Salnav : Mwen dakò avèk ou, Katrina. Se verite sou tanbou li ye. Ayiti pa pwopriyete yon ti gwoup byen detèmine e Lame a dwe tounen nan peyi a tou pou dezòd la fini, paske si Lame a te la, nou pa ta p gen tout derapaj sa a. Bagay yo tèlman lèd nan figi nou, li parèt nwizib tou. Ayiti se peyi tout Ayisyen li ye e ke nou chak gen dwa nan tout bagay. Mesye yo bezwen yon bon jan okipasyon nan jan y ap aji la a. Nou pa vle kwè ke sitiyasyon an ap rete konsa. Ilrik : Ou pa bezwen pè. Tout bagay ap vin nan plas yo. Nou di aba tout satan, tout vagabon, tout denmèplèradòtè ki konprann yo kapab vin mete dezòd nan peyi a. Demokrasi pa janm fèt nan dezòd. « Il faut corriger les mœurs en riant ». Si nou pa ranje bagay yo, l ap vin twò ta. Jan Bèbè 3 desanm 2014


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À BOUT DE SOUFFLE ET DE PATIENCE AVEC L’ÉQUIPE AU POUVOIR EN HAÏTI

Les puissances tutrices cherchent leur propre solution à la crise Suite de la page 2 à la capitale américaine, les commentaires n’ont pas été tendres envers le chef de la diplomatie américaine en Haïti. Son amitié avec les deux chefs de l’exécutif haïtien affichée « publiquement et sans retenue met les choses dans le mauvais ordre en ce qui concerne la politique des ÉtatsUnis à l’égard du gouvernement haïtien ». En effet, au sein de l’opposition haïtienne, le Département d’État est sévèrement critiqué pour ce qu’elle percevait comme étant « son cautionnement » de la position de l’équipe au pouvoir en Haïti dans la crise électorale. Les dirigeants haïtiens ont profité de cette « précieuse amitié » pour « terrasser » les six sénateurs qui refusent de voter la Loi électorale amendée. Ainsi que les autres partis politiques d’opposition qui mènent campagne contre le régime rose.

Des émissaires envoyés en mission par Washington s’alignent sur la position de l’ambassadeur

Pour l’opposition haïtienne, la politique américaine vis-à-vis du pays favorise le régime MartellyLamothe. C’est la conclusion à laquelle invitent le comporte-

ment et les déclarations de ceux qui représentent les États-Unis en Haïti. Cette perception s’est renforcée avec la mission de Thomas Adams et de Joël Danies, en novembre 2013, qui suivaient textuellement les consignes de l’ambassade américaine. En effet, dans leurs déclarations, surtout Danies, s’était dégagé un préjugé favorable à Martelly et Lamothe. Dans une interview accordée au quotidien Le Nouvelliste, M. Danies avait insinué que les six sénateurs assimilés à l’opposition, que le Palais national et la primature ne cessaient de diaboliser, constituaient un élément de blocage pour les élections. Ces prises de positions favorables au point de vue du régime en place véhiculés par l’ambassade américaine, et réitérés implicitement par ces deux émissaires, achevaient d’isoler l’opposition. Certains observateurs ont cru déceler des expressions codés traduisant un certain « esprit de parti ». Dans l’interview publiée dans l’édition du 22 novembre 2013 du Nouvelliste, M. Danies a déclaré : « Je vois des avancées et un changement qui va dans la bonne direction pour améliorer la situation du peuple haïtien ». Il devait ajouter : « C’est normal qu’il y ait des gens qui n’aiment

pas le changement ». Au sujet des élections, les politologues estiment avoir relevé, dans cette même interview, un coup de Jarnac en direction des sénateurs de l’opposition lorsque Joël Danies affirme avoir constaté : « une certaine volonté chez le président Martelly, les partis politiques pour les élections ». Il soulignait également qu’en Haïti, « le problème, c’est que personne ne veut s’assoir ensemble pour faire des compromis ». Par ailleurs, réagissant aux accusations lancées par l’opposition selon lesquelles Washington supporte le président haïtien, Danies a souligné que les ÉtatsUnis œuvrent « avec le président élu par le peuple haïtien ». Quant à Thomas Adams, coordonnateur du dossier Haïti au Département d’État, son commentaire sur le Parlement avait provoqué la colère des membres des deux Chambres. Il a exprimé le souhait que les parlementaires votent plus de lois. Cela est nécessaire afin de créer plus d’emplois, a souligné Danies.

Danies serait-il l’objet d’une enquête ?

À la faveur d’une visite à Washington d’une délégation de sénateurs haïtiens, le Département d’État a pu comprendre les raisons qui ont porté les parlementaires dits de l’opposition à refuser de voter la Loi électorale amendée. C’est, en tout cas, la révélation faite par une source proche du secrétaire d’État des États-Unis. En effet, rapporte ce personnage, lors d’une entrevue de haut niveau au Département d’État, les parlementaires haïtiens ont déclaré avoir refusé de voter la Loi électorale telle que proposée par l’exécutif, car l’approuver serait une violation de la Constitution. Aussi les membres de la délégation parlementaire haïtienne ont-ils posé à leurs interlocuteurs la question de savoir s’ils accepteraient d’aller aux élections sous l’égide d’une loi qui viole la constitution des ÉtatsUnis. Cette interrogation a, diton, suffi pour permettre de centrer autrement le débat. Toujours selon ce même informateur, la manière dont Danies et Adams ont posé les problèmes liés à la situation d’Haïti laisse transpirer un préjugé favorable à l’égard du régime haïtien. C’est pourquoi, au Département d’État, la question est posée de savoir, entre l’ambassade des États-Unis, Thomas Adams et Joël Danies lequel a influencé la pensée et points de vue des autres. De l’avis de ce personnage, qui passe pour être au courant du fonctionnement du Département d’État, les responsables auraient même évoqué l’idée d’ouvrir une enquête sur la dernière visite en Haïti du tandem Adams et Danies. Histoire de connaître les raisons qui ont porté ce dernier à émettre de telles opinions. Surtout que, laisse-t-on croire, Joël

Danies serait très proche d’un homme d’affaires haïtien lié au gouvernement Martelly-Lamothe.

Lamothe jugé « très dangereux »

Les tractations en cours, ces derniers jours, autour de la crise électorale, concernent essentiellement Michel Martelly et Laurent Lamothe. Le président haïtien ne sait comment dénouer la crise née de la présence dans son gouvernement de son «frère» et associé dans les affaires, dont les initiatives préoccupent on ne peut plus les Américains. Selon des sources crédibles, tant à Washington qu’à Port-au-Prince, les responsables américains pensent que l’actuel Premier ministre haïtien est en passe d’entraîner Haïti « dans un bourbier ». En effet, explique-t-on, sous l’administration du tandem Martelly-Lamothe, une série de politiques initiées par Laurent Lamothe, qui passe pour « le braintrust » du gouvernement, va conduire le pays à la ruine, au lieu de le lancer sur la route du développement. Dans les milieux financiers, à Washington, on affirme que, de mai 2011 (quand Martelly prêta serment) à ce jour, les dirigeants haïtiens ont effectué des retraits estimés à plus de USD 2 milliards $ du fonds PétroCaribe. Ces sources ont précisé que des dizaines de millions ont abouti à des comptes en banque personnels appartenant à de hauts fonctionnaires haïtiens. Quand on sait que ces millions représentent une dette à l’égard du Venezuela, on se demande quand et comment Haïti sera en mesure de s’acquitter de cette obligation. Il est donc tout à fait indiqué de tirer la sonnette d’alarme, car les hommes présentement au pouvoir se préparent à prendre la poudre d’escampette et laisser le peuple haïtien avec un fardeau financier qu’il traînera pendant longtemps comme un boulet à ses pieds. À Washington, on pense que, pour échapper au contrôle des bailleurs de fonds traditionnels d’Haïti, notamment les ÉtatsUnis, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, l’Angleterre, ainsi que les institutions de la haute finance internationale, comme la Banque mondiale (BM), la Banque interaméricaine de développement (BID) et le Fonds monétaire internationale (FMI), qui imposent la rigidité fiscale à Haïti, Martelly, entraîné par Lamothe, tente de trouver des partenaires « plus complaisants » afin de se jeter tête baissée dans le « brigandage financier » avec impunité, sans avoir de comptes à rendre à aucune instance régulatrice. C’est dans le cadre de cette politique que Laurent Lamothe avait inventé ce qu’il qualifiait de « diplomatie d’affaires », mais qui s’est révélée une « initiative stérile ». Bien que celle-ci n’ait point fourni les résultats escomptés, l’équipe Martelly-Lamothe

persiste dans cette politique qui lui a permis de sortir plus de 2 milliards du fonds PétroCaribe et ainsi parvenir à ramasser une fortune colossale en moins de quatre ans. C’est dans la mise en train de cette politique que le tandem Martelly-Lamothe fait des mamours aux États se trouvant en conflit d’intérêts permanent avec les États-Unis. Sous ce chapitre, les autorités américaines attirent l’attention sur les bonnes relations existant entre le Venezuela, Cuba et les pays satellites de ces derniers. Aussi bien que des relations clandestines avec l’Iran, la Russie et leurs alliés.

Les carottes sont-elles cuites pour Lamothe ?

Rendu inconfortable par les rumeurs faisant état de la chute de Laurent Lamothe, Michel Martelly a dû faire une intervention publique pour tenter de repousser ces bruits ennuyeux et de donner l’impression que tout va bien dans le meilleur des mondes. En réalité, il cherche à rassurer ses propres bases qui s’inquiètent de ce que sera ce gouvernement sans Lamothe. En tout cas, quoique dise et fasse Sweet Mickey, les carottes sont cuites pour Laurent Salvador Lamothe. Et la dernière prestation publique du président haïtien avec son «frère» n’st que de la poudre aux yeux. En effet, plusieurs sources de la primature ont révélé que Lamothe n’est toujours Premier ministre que de nom. Car il a pratiquement déménagé ses affaires personnelles depuis près d’une semaine. On affirme que depuis la journée de jeudi (27 novembre), s’est produit un remueménage en règle au bureau du Premier ministre au cours duquel tous les effets de Lamothe ont été transportés à une destination inconnue. On rapporte également qu’au cours de ces derniers jours, il tente de négocier avec Michel Martelly pour qu’il soit maintenu au ministère de la Coopération externe. On ignore si cette démarche ait abouti. Toutefois, certaines gens ont affirmé que la décision est « irrévocable ». Lamothe doit partir. D’aucuns prétendent que, craignant d’être l’objet d’une poursuite judiciaire qui paralyserait ses activités, une fois écarté de la primature, Laurent Lamothe tient à se faire octroyer un poste à tout prix. C’est pourquoi, on affirme qu’il aurait même exprimé le désir de représenter diplomatique Haïti à l’étranger. Dans les milieux intimes du pouvoir, on parle de l’Afrique du sud. Au Palais national, on laisse croire que la principale responsabilité de la Commission consultative présidentielle consisterait à produire une formule qui permettrait de mettre Laurent Lamothe hors jeu. L.J.


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La formation Zenglen en plein cœur de new York, à S.o.B’s (Sound of Brazil) Par Robert noël Le vendredi 28 novembre, le Club Restaurant S.O.B’s a accueilli le groupe Zenglen. Il a ainsi offert à tous l’opportunité d’être témoins de la toute première prestation de cette formation musicale dans le Big Apple, après l’intégration du bassiste

S.O.B’s, qui représente le creuset où se fait le brassage de toutes les cultures du monde. Cet orchestre n’est pas inconnu dans ce milieu. Et ce club est considéré comme étant le monde planétaire où se défilent les étoiles que contemple toujours un public multiethnique. C’est une bonne et solide plateforme offerte à tous les musiciens du monde, qui se soucient du bon résultat de

Réginald Cangé et Kenny Desmangles de Zenglen.

Yves Abel (the Fridge) et du claviériste Bodo (Yves Michel). Après la pluie, c’est le beau temps pour le groupe Zenglen. Le Zenglen se replace solidement sur l’échiquier musical Zenglen a rebondi avec force et assurance, après la crise à laquelle il faisait face. Personne ne

croyait qu’il aurait repris du poil de la bête du jour au lendemain, à la suite de la démission sans préavis de deux de ses musiciens. C’était comme un « passing shower— une pluie passagère », puisque le soleil est vite retourné à son horizon. Vraiment, un nouvel horizon s’ouvre au Zenglen et on sent revenir le succès d’hier. Il semble que Roro, le nouveau Manager du groupe, ait adopté une nouvelle stratégie qui marche bien, « slowly but surely— lentement mais sûrement », le Zenglen avance. Le navigateur sait comment éviter les récifs en haute mer. Le bateau arrivera certainement à bon port. Brutus a encore prouvé son esprit combatif, sa résilience, sa ténacité et surtout son optimisme. En fait, les étoiles du Zenglen ont brillé dans l’univers du

leur effort. En réalité, si l’on fait une coupe transversale d’une pomme, on verra un pentagramme, c’est-à-dire une étoile à cinq branches. D’après les ésotéristes, c’est le symbole de l’homme, ce petit univers qui grandit de jour en jour. La formation Zenglen a su illuminer les esprits et les cœurs en offrant une diversité musicale

des plus extraordinaires, qui a plu à la grande majorité. Ŝa prestation à S.O.B’s confirme que le groupe a encore tous les paramètres de l’équation du succès. Il va certainement se replacer au haut de l’échelle de la compétition, et cela sans que ses rivaux en aperçoivent. Il rentrera par la grande porte, puisqu’il sait que « pa gen wout pa bwa ». Pour s’assurer une meilleure position dans la compétition, le groupe Zenglen doit mettre une chanson -démo en circulation après les fêtes de Noël et du Nouvel An. On remarque que les autres chansons figurées sur le CD « Rezilta » sont maintenant diffusées plus fréquemment sur les ondes des stations de radio. Que se passe t-il ? Le Zenglen adoucit les cœurs

Le vendredi 28 novembre, le Zenglen a offert un menu riche et varié au public de S.O.B’s. Il a interprété les chansons suivantes dans une séquence qui traduit une histoire: « Bredjenn-Zenglen nan baz », « Dance in the Dark », « Nou gen pwoblèm », « What a wonderful world », « Rezilta», « Pa tcheke mennaj mwen », « Promise », « 5 Kontinan ». La chanson « Bredjenn » a attiré l’attention générale et est jouée dans un tempo très modéré. Le titre de la chanson exprime l’idée de fraternité des jeunes i partageant les mêmes aspirations et les mêmes rêves. Contrairement à la tendance qui fait croire qu’ils ne s’intéressent à rien, et ne font pas la fine bouche, ni ne trient/ne choisissent parmi plusieurs choses vues — Yo pa nan bese triye. Tout cela se révèle faux, parce que les « Bredjenn » acclament le Zenglen sans réserve. « Bredjenn » est une jolie chanson, tant au niveau du texte que de l’orchestration. En règle générale, on accepte n’importe quoi, seulement quand on ne sait pas ce qu’on cherche. Mais les Bredjenn ont carrément choisi Zenglen. Pourtant, on dit que « Bredjenn pa nan konpa », al kwè sa. On doit se rappeler que le mot « Bredjenn n » est une déformation ou plus précisément un emprunt dénaturalisé du mot « Brethren » de la langue anglaise. C’est le pluriel du mot « Brother », une forme qu’utilisent les membres de la haute sphère intellectuelle et des sectes mystiques en Angleterre et aux ÉtatsUnis, pour inviter les frères aux réunions ou aux tenues d’obligation en loge. Ce mot « Bredjenn » était fort utilisé lors de l’occupation américaine en Haïti. Le morceau « Dance in the dark » se révèle une chanson fétiche qui, dans un premier temps, n’avait pas reçu suffisamment de promotion. Elle gagne du terrain aujourd’hui. Quand Zenglen l’a interprétée à S.O.B’s, elle a créé une atmosphère qui traduitfidèlement le titre de la chanson. « Nou gen pwoblem » a remonté le tempo d’un cran et du même coup a augmenté le plaisir du public qui avait soif de revoir Zenglen à New York. Ce groupe a aussi interprété la chanson « What a wonderful world », une interprétation d’une chanson que chantait souvent Louis Armstrong, le premier à l’avoir enregistrée en 1967. Les mots sont vraiment expressifs et dégagent un naturalisme qui traduit l’amour : « I see trees of green, red roses too. I see them bloom for me and you. And I think to myself, what a wonderful world…. I see friends shaking hands, saying how do you do? They’re really saying “ I love you ”» Cette chanson transcende le temps. C’est une initiative musicale du Zenglen grandement appréciée. Le Zenglen étend ses tentacules plus loin L’interprétation d’une musique

des années 60 est une bonne initiative qui met en évidence la multiplicité de styles du Zenglen. Les riffs de Nicolena au saxophone, à travers « What a wonderful world », ajoutent une couleur vive à la chanson. Les arrangements musicaux ont fait l’originalité de cet orchestre haïtien. Cette déviation musicale s’assied bien et je le supporte, puisque cette nouvelle stratégie peut ouvrir d’autres portes au Zenglen, surtout quand on sait que le marché musical haïtien n’offre aucune garantie de redressement ou de succès

Jean Brutus Derissaint, alias Pè Brut, fondateur du Zenglen

durable. Cette tentative constitue pour le Zenglen un envol vers un nouvel horizon. À notre avis, c’est un bon test qui valait la peine, puisque la réaction du public a reflété son appréciation. Après « What a wonderful world », le groupe a offert le morceau « Rezilta », cette chanson fétiche qui a valu ce grand succès au Zenglen, et que le public a encore bien goutée. On voit que ce tube fait encore bouger tout le monde, incluant les somnambules. Le morceau « Pa tcheke mennaj mwen » traduit une réalité quotidienne ; et le groove demeure inaltéré, mais plus dynamique. Le Zenglen a également interprété « Promise », une adaptation d’une musique originale chantée en duo par Usher et Romeo Santos. C’est une pièce excellemment rendue par Zenglen. Sans vouloir abuser de la langue, on dirait que c’est une poésie musicale ou une musique poétique. Les paroles nous disent : « El perdido el balance por tu amor, en tus manos yo caí, tienes control sobre mi, tu cuerpo es la cárcel y yo un prisionero y jamás quiero salir, condenando y soy feliz... Try to keep my balance but I still fall but how’d I fall so hard right into your arms ». La section rythmique qui fait bien danser Yves Abel, le bassiste, épouse la simplicité, et si par moment il fait du « Slap» à la basse, c’est que l’intervalle l’exige. Le « Slap » est une technique de basse qui consiste à utiliser le pouce pour frapper les cordes et l’index pour les tirer. Bodo, le keyboardiste, et Yves Abel ont reçu l’approbation du public de New York. Auteur de l’article : Robert Noël. Bodo chita an pè nan djaz la.

Bodo remplit bien son rôle et joue les notes avec une exactitude qui contredit les rumeurs pessimistes. En si peu de temps, il a maîtrisé les riffs et les lignes mélodiques des chansons du Zenglen. Il a joué à l’équilibriste, li lage de gidon, sans aucune difficulté, sans tâtonner. S’il maintient les accords au moment du groove, en mettant plus d’accent sur sa main gauche, ce sera une merveille que le monde aura toujours envie d’explorer. Yves Abel contrôle le tempo du Zenglen. Il représente le stabilisateur qui empêche que la section rythmique oscille. Kenny Cénat a beaucoup utilisé les caisses claires avec une assurance qui prouve sa maturité. C’est un batteur d’une excellence remarquable, et qui a du rythme. Il ne racle pas la cymbale en tout temps, contrairement à la grande majorité des batteurs haïtiens d’aujourd’hui. Il joue à feu doux. Eddy Germain a lui aussi prouvé qu’il maîtrise bien son instrument. Le regardant jouer, on peut dire avec certitude que l’instrument vit en lui et lui au cœur de l’instrument. Il a une très bonne technique. Il traîne derrière lui des années d’expérience, disons mieux beaucoup plus d’expérience que tous les tambourineurs de cette génération de musiciens. Il a donc une plus longue carrière qu’eux. De son côté, Ralph Condé affiche une simplicité qui étonne plus d’un. Il réduit ses solos de guitare, sans nul doute une preuve d’une plus grande maturité musicale, il a connu une autre dimension. La musique respire mieux. Bato, le guitariste, ne fait aucun excès de zèle et respecte l’intervalle qui lui est imparti. La section cuivre paraît plus percutante que jamais. C’est un plaisir de découvrir cette nouveauté au sein du Zenglen. Ce groupe a fait preuve de professionnalisme sur scène. C’est la découverte d’un nouveau Zenglen, qui célébrait l’anniversaire de naissance de Kenny Desmangles. Le tempo maintenu à S.O.B’s définit la vraie nature du Zenglen et le rythme du battement de son cœur (4/4), Lobb, Dobb, Lobb, Dobb. Le style/le tempo du Zenglen a reflété l’image d’un cerf-volant, d’un « Grandou » qui sommeille « k ap dodomeya » au S.O.B’s. La section rythmique est à point. Zenglen sou stabilizatè. Il a joué sans bruit, sans détour. On dirait du cristal, klè kon kristal. Réginald Cangé et Kenny Desmangles s’imposent en un duo fort. Placés en première loge, ils représentent l’identité, le trademark — la marque déposée du Zenglen. Cette configuration avec deux chanteurs paraît très bénéfique à l’ensemble. Si le Zenglen continue à jouer comme il l’a fait à S.O.B’s, le vendredi 28 novembre, son replacement au sommet de l’échelle de la compétition ne tardera pas. Bonne chance au groupe Zenglen. robertnoel22@yahoo.com


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