Haiti-Observateur 22 au 29 octobre 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VOL. XXXXIV, no. 43 New York : Tel : (718) 812-2820; •

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MYSTÈRES ET SCANDALES ENTOURANT LA MORT DE JEAN-CLAUDE DUVALIER

À l’église, l’assistance réunie devant un cercueil vide (Collaboration spéciale)

On laisse croire qu’immédiatement après une cérémonie strictement privée, qui s’était tenue jeudi (soit deux jours avant les funéSi les funérailles de François railles), et qui réunissait les paDuvalier, dit Papa Doc, avait susrents et proches amis du défunt, cité des mystères qui déroutent les restes ont été incinérés et ses encore, celles de son fils, Jeancendres recueillis dans une urne Claude Duvalier, à qui les journafunéraire. listes ont donné le sobriquet de En tant que sœur aîné des Bébé Doc, mais appelé affectueuenfants de François Duvalier et de sement « Dato » au sein de sa Simone Ovide, en plus d’avoir été famille, charrient son cortège la marraine de Jean-Claude, d’énigmes, en sus des scandales À l’église de Saint Louis Marie-Denise aurait revendiqué le qui ont éclaté. En effet, des rumeurs persis- de Gonzague, l’assistan- droit de recevoir l’urne, ayant aintantes continuent de faire entrete- ce était réunie devant un si réussi à repousser, dit-on, les prétentions de Michèle Bennett, nir des doutes au sujet du mal qui cercueil vide l’a emporté. Dans la mesure où la Selon des sources proches de la ex-épouse du défunt, la mère de famille et les proches de l’ancien famille du défunt, le cercueil dans ses deux enfants, Nicolas François dictateur, qui restaient attachés à lequel devaient gésir les restes de et Michèle Anya, qui se croyait Jean-Claude Duvalier était vide. autorisée à emporter le vase au 17 OCTOBRE 2014 AVEC « TI SIMONE » EN JUPETTE, BARIOLEE DE MASCARA sa personne, jusqu’à ce qu’il ait rendu l’âme, restent bouche cousue, il y a de fortes possibilités que bien des conjectures autour de son décès surgiront. Jusqu’à ce que la vérité éclate au sujet des différentes hypothèses avancées. En attendant que quelqu’un proche du fils de Papa Doc décide de faire des aveux, on ne saurait négliger les incidents qui ont entouré sa mort et ses obsèques.

nom de ses enfants. Michèle Bennett n’inspire pas la sympathie chez la majorité des duvaliéristes Michèle Bennett n’inspire pas la sympathie chez la majorité des duvaliéristes, qui lui tiennent encore rigueur de s’être débarrassée de Jean-Claude peu de temps après leur arrivée en France. Certains d’entre eux fulminent encore quand ils évoquent la manière

biens de ses parents et des siens propres, qui avaient été saisis par l’État. Aussi, fait-on savoir, auraitil fait inscrire Véronique Roy comme propriétaire d’au moins une maison. On affirme également qu’il était sur le point de recouvrer le ranch de Croix des Bouquets affecté à un club sportif pour jeunes. Quant à Michèle Bennett, on soutient qu’elle ne serait pas en harmonie avec des parents de

Jean-Claude Duvalier au tribunal avec Véronique Roy.

Jean-Claude Duvalier et Michèle Bennett, après les filançailles.

Le gouvernement Martelly/ Lamothe déshonore la mémoire de Dessalines (Collaboration spéciale)

Une « Ti Simone » déchaînée fait la vedette à Sous Piste. Portant mascara et jupette, elle a reçu une moto des mains du président Martelly, le jour commémoratif du crime odieux du Pont Rouge (photo de courtoisie).

Les hordes mercenaires et apatrides jusqu’aux plus hauts chefs, notamment le président Martelly et le Premier ministre Lamothe, ont diligenté une mascarade haute en couleur, le 17 octobre 2014. Entre trente et quarante bandes de rara, selon les declarations officielles, des groupes de compas direct et des DJ grassement rémunérés etaient conviés à commémorer l’anniversaire de la mort du fondateur de la nation haïtienne, l’empereur Jean-Jacques Dessalines. Autrement dit, les deux plus hautes autorités du pays prenaient la responsabilité d’organiser une bamboche populaire le jour anniversaire de l’assassinat du 1er

dont elle a « dépouillé » l’ex-dictateur de ses millions, ce qui a eu pour conséquence la gêne dans laquelle a vécu Duvalier en France. Certains ont affirmé que JeanClaude avait profité de la présidence de Martelly pour se faire restituer une bonne partie des

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Petit-Goâve placée sous tutelle du département de l’Intérieur PN) présidée par le Premier ministre Laurent Lamothe, vient de franchir un nouveau pas vers l’illégalité en interdisant toute

manifestation à la ville de PetitGoâve. Suivant l’ordre reçu des plus hautes instances de la Police Suite en page 15

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On her sixteen’s birthday Chamy-Joe is eulogized by her father Cham Salomon

LE CONSEIL SUPERIEUR DE LA POLICE NATIONALE BANNIT LE DROIT CONSTITUTIONNEL DE MANIFESTER

PETIT-GOAVE, 21 octobre — Le gouvernement Martelly/ , par l’intermédiaire du Conseil supérieur de la police nationale (CS-

Simone Ovide Duvalier. Il semble que l’opposition à laquelle elle est confrontée, tant au sein des duvaliéristes que parmi la famille des Duvalier, lui ait causé des ennuis. D’ailleurs plusieurs anciens colla-

Sabine C. J. Salomon.

Reaching age sixteen is a milestone in the life of a young lady. On this occasion, Chamy-Joe Salomon was eulogized by her father, Cham Salomon. At a dinner offered by the father of the teen, Cham Salomon, at Murell’s Restaurant, in Hempstead, Long Island, Chamy-Joe’s parents and sister were joined by several relatives and friends to celebrate the teen’s fifteenth birthday. In his speech for the occasion, Mr. Salomon underlines the happiness baby Chamy-Joe brought to her mom and dad; he also recounts the joy and satisfaction this child provided her parent Suite en page 3


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Haïti-Observateur

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Le gouvernement Martelly/ Lamothe déshonore la mémoire de Dessalines Suite de la page 1 chef d’État du pays, le chef de l’Armée indigène, qui accula à la défaite les troupes napoléoniennes sous le commandement du général Donatien Rochambeau. Afin de vulgariser le message des autorités, les deux grands reseaux de telephonie cellulaire, Digicel et Natcom, ont déployé leur énergie afin d’assurer le succès en nombre de l’événement. Le peuple était appelé à se réunir des 7 h AM, à Sous Piste, la bretelle qui relie la route de l’aéroport Toussaint-Louverture à la Route nationale numéro 1. Cette position stratégique permettait aux dirigeants de court-cicuiter la foule des mécontents qui devait rejoindre la manifestation de l’opposition organisée par le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (MOPOD) avec le puissant sénateur du Nord, Moïse Jean-Charles. Un copieux dejeuner accompagné de jus Tampico, dépassant largement le style « Ede Pèp », attendait la foule misérable des affamés des bidonvilles qui ceinturent la capitale. Pendant toute la journée, le gouvernement Martelly/Lamothe s’evertuait à tenir ces individus par le ventre, à coups de grog et de musique enivrante des DJ, des bandes de rara et des groupes musicaux, tels que TVice, Diakout, Anbyians, Rock Fanm, Koudiay, T-Micky. Les manifestants de l’opposition dispersés au gaz lacrymogène Malgré les dix millions de gourdes débloquées par la présidence et la primature pour contrecarrer la manifestation de l’opposition, des milliers de personnes prenaient la route de Delmas avec l’intention de dénoncer les dérives de l’équipe gouvernemen-

tale. Alors que le MOPOD, par la voix du sénateur Turneb Delpé, soutient la présence de plus de 50 000 personnes, des sources policières confirment qu’entre 15 000 et 20 000 personnes étaient retracées sur le parcours. Les images retransmises à la télévision semblent confirmer la densité de la foule qui jetait sa hargne sur le gouvernement Tèt kale, malgré l’appât sous forme de nourriture, boissons, televisions et motos qui attiraient la population à Sous Piste. Fort du fait que ce vaste rassemblement qui attirait la foule des mecontents, au fur et à mesure qu’elle avançait, pouvait gagner toute la ville et s’etendre aux banlieues, les forces de police, sous les ordres de Godson Orélus, ont entrepris de l’arrêter à la source. À peine les manifestants avaient-ils parcouru quelques kilometres, les troupes policières déversèrent du lacrymogène sans restriction, visant particulièrement le sénateur Moïse Jean-Charles, qui fut atteint de plein fouet avant de piquer une indisposition. Quoique les services policiers agissant aux ordres du Conseil superieur de la police nationale (CSPN) aient modifié le parcours pour interdire aux manifestants d’arriver à Petion-Ville, point culminant de leur rencontre prévue avec « les descendants d’Alexandre Petion » (qui signifie bastion des Mulâtres), les manifestants tenaient fermenent à leur destination finale. Mais ils furent sauvagement dispersés au niveau de la ruelle Nazon dont les nombreuses courbes aidaient avantageusement les hommes de Godson Orelus. Il faut dire aussi que les pierres lancées par les mécontents ne faisaient pas le poids face aux forces de l’ordre, mieux équipées en entraînées.

L’humiliation infligée à Jean-Jacques Dessalines Exploitant aveuglement la pauvreté extrême qui afflige les habitants des bidonvilles des alentours de la capitale, le gouvernement Martelly/ Lamothe n’a pas perdu son pari d’attirer des milliers de personnes à Sous Piste. Le ventre a été mis à contribution avec des milliers de plats chauds distribués à gogo, du Tampico et de l’eau, des boissons fortes également. Le president Martelly, qui traîne dans son sillage le Premier ministre Lamothe, « jouit du pouvoir », comme on le dit. Il en a profité pour organiser un concours avec la participation de quarante bandes de rara. Bien entendu, les DJ et les nombreux groupes musicaux maintenaient une ambiance surchauffée à coups de décibels où dominaient le sexe, l’alcool et la drogue. Les maquerelles des alentours auraient réalisé des affaires d’or, avons-nous appris. Au summum de sa prestation, le 17 octobre 2014, le president Martelly a distribué des televiseurs et une vingtaine de motos parmi les 6 000 qu’il aura à distribuer à la population, a-t-il annoncé. Avec une moyenne de USD 1 000 $ l’unité, la bagatelle de USD 6 millions i sera engloutie dans cette opération, qui lui permettra d’assurer sa succession en douceur. Ou du moins, c’est ce que trahit sa démarche pour le moins inexcusable, quand on sait que le pays est en faillite et vit pratiquement de la mendicité internationale. Mais, il s’agit aussi d’enrichir des amis, notamment le senateur Edo Zenny, qui est le fournisseur officiel de ces engins polluants, avons-nous appris. S’il est certain que le gouvernement Martelly/Lamothe s’évertue à

dénaturer le rôle des pères fondateurs, dans l’émancipation nationale, en festoyant sans aucune gêne, seulement à quelques deux kilomètres du lieu où se perpétra le crime odieux du Pont Rouge, le 17 octobre 2014, restera tout aussi sombre. Jamais l’indignité n’aura atteint un tel sommet dans un pays où l’horreur reste l’apanage de maints gouvernements dictatoriaux. Mais, le president Martelly a osé appeler sur l’estrade une « Ti Simone » bariolée de mascaras, portant jupette et tout le tralala de la debauche (gestuel et parler feminin). Voilà le signe evident que ce pays ne peut prosperer dans l’ignorance et l’imposture. Martelly et Lamothe auraient-ils accordé leurs violons avec les manifestants dominicains antiDessalines ? Le galvaudage des cérémonies marquant l’anniversaire de la mort de l’empereur Jean-Jacques Dessalines par Michel Martelly et Laurent Lamothe semble indiquer qu’ils ont les mêmes intentions que les jeunes Dominicains anti-Dessalines. Dès lors, il faut se demander si les deux chefs de l’exécutif haïtien ne sont pas logés à la même enseigne que les Dominicains qui ont manifesté contre la tenue d’un événement commémoratif de l’assassinat du premier chef d’État haïtien dans une université dominicaine. En effet, une cérémonie qui était organisée par la Fédération haïtienne des associations et organisations de la République dominicaine (FEDAYODEH-RD), en guise d’hommage au héros de l’indépendance haïtienne, dans le cadre de la commémoration du 208e anniversaire de son anniversaire, a achoppé sur l’opposition

d’une organisation dominicaine. La fête à laquelle devait participer des artistes haïtiens venus d’Haïti, notamment Joël Lorquet et Marjorie Cajuste, et qui devait se dérouler à l’auditorium Manuel del Cabral de l’Université autonome de Santo Domingo (UASD), n’a pu avoir lieu. Les manifestants dominicains, qui appartiennent au groupe «Fuerza Nacional Progresista » (Force nationale progressiste), se sont présentés devant le lieu où devait se dérouler la cérémonie, arborant des drapeaux et pancartes exhibant des slogans hostiles aux Haïtiens se trouvant en situation illégale dans le pays voisin. Suite à cette manifestation d’hostilité, les responsables de l’université avaient décidé, in extremis, de révoquer l’autorisation qui avait été donnée aux organisateurs de la fête proDessalines de réaliser l’événement. Sur ces entrefaites, il y a lieu de se demander si le manque de respect affiché par Martelly et Lamothe à la mémoire de ce héros de l’indépendance nationale est différent de l’hostilité manifestée par les jeunes Dominicains de Fuerza Nacional Progresista. Veritable moteur du mouvement d’emancipation qui mena à l’indépendance, par les armes, le premier peuple nègre du monde, Dessalines fait la fierté des Haïtiens, en particulier, et du monde noir, en général. Son histoire est enseignée dans maints pays, de l’Afrique ancestrale aux pays latino-américains dont les mouvements libérateurs portent l’étendard dessalinien. La gomme indélébile de l’histoire retiendra le nom des organisateurs de cette humiliation de trop infligée à Jean-Jacques Dessalines, parmi les fossoyeurs de la patrie.

À l’église, l’assistance réunie devant un cercueil vide Suite de la page 1 borateurs de Jean-Claude Duvalier pensent que, divorcée de ce dernier puis mariée à quelqu’un d’autre, elle ne doit avoir aucune prétention sur les biens de son ex-mari, d’autant plus que ses enfants ne sont plus mineurs et qu’ils sont d’âge à s’occuper de leurs propres affaires et à gérer euxmêmes leurs biens. La hache de guerre est-elle enterrée ? Les rumeurs ayant circulé à la capitale haïtienne, après la mort de Duvalier, faisant état de l’inimitié qui aurait existé entre Jean-Claude et ses trois sœurs ont été contredites dans les faits. On affirme que Marie-Denise, Nicole et Simone étaient bien présentes aux funérailles. En ce sens, on peut dire que toute la tribu de Duvalier était présente, y compris, bien sûr, les deux enfants du défunt issus de son union avec Michèle Bennett. Ne serait-il pas indiqué de dire que la hache de guerre est enterrée ? Toutefois, on ignore les motifs de l’absence du fils aîné de JeanClaude Duvalier à ses funérailles. Puisque Richard Delatour Daniel n’était pas parmi la famille réunie pour dire l’ultime adieu à l’ancien dictateur. Selon des sources proches des Duvalier, Richard est le fruit des œuvres de Baby Doc alors qu’il était mineur. À l’époque, dit-on, il comptait fleurettes à une multitude de jeunes filles. Mais il sortait régulièrement avec une parente de Michèle Bennett, Nancy Delatour, qui, à l’époque, s’était séparée de son mari. Richard, dit Chachou, est issue de

cette relation. On rapport que la mère de fiston Duvalier avait tout tenté pour garder « secret » ce qu’elle considérait comme un « scandale » pour la famille présidentielle. D’autres sources proches des Duvalier ont fait savoir que Richard restait en Haïti après la fuite en exil de Duvalier et menait paisiblement sa vie jusqu’à ce qu’Aristide parvienne au pouvoir. Alors il dut quitter Haïti pour se réfugier en République dominicaine, afin d’échapper aux poursuites de l’ex-prêtre-président qui voulait lui faire un mauvais sort. Marie Denise et Nicolas candidats à la présidence ? Jean-Claude Duvalier mort, les duvaliéristes voient leurs dernières chances de reconquérir le pouvoir s’envoler avec lui. Mais ils ne seraient pas d’humeur à se déclarer hors jeu, voire vaincus. Aussi scrutent-t-ils l’horizon en vue de trouver un postulant qui soit capable de regrouper la grande famille duvaliériste sous un seul et même parapluie. Il paraît qu’une frange de duvaliéristes voudrait miser sur Nicolas François Duvalier, dont l’âge est en deçà de la quarantaine. Mais il ne fait pas l’unanimité. Par exemple, explique-t-on dans les milieux duvaliéristes, à la capitale haïtienne, Edner Pageotte, ancien parlementaire sous le régime de Jean-Claude Duvalier, est farouchement opposé à une éventuelle candidature de Nicolas à la présidence. On affirme qu’il aurait déclaré que le jeune Duvalier devrait de préférence poser sa candidature à la Chambre basse. Cela lui donnerait le temps de combler son déficit dans la langue créole. Car élevé en France,

où il a fait ses études, il ne parle pas la langue de la majorité des citoyens qu’il aurait l’ambition de diriger. Dans le même ordre d’idées, il paraît que d’autres secteurs duvaliéristes, dans la recherche d’un candidat viable, qui serait en mesure d’exciter, voire même de galvaniser la gent

Duvalier, serait l’altercation qu’aurait eue Michèle Bennett avec son homonyme, le président de la République. Des personnes qui passent pour des intimes des Duvalier font état d’une prise de gueule que l’ex-épouse de Baby Doc aurait eue avec Michel Martelly, et qui aurait dégéné-

Nicolas, Anya et Michèle à l'église, durant les funérailles. duvaliériste, seraient prêts à investir espoirs et ressources dans MarieDenise. Bien qu’il soit légitime de minimiser les chances d’un retour du duvaliérisme au pouvoir en Haïti, il paraît toutefois certain que ce qui reste de la postérité politique du françoisisme et du jean-claudisme peine encore à trouver l’homme ou la femme sûr (e) pour se lancer à l’assaut du pouvoir derrière lui ou elle. Michèle Bennett aurait eu un mauvais moment avec son homonyme Un scandale accrédité à Port-auPrince, après la mort de Jean-Claude

ré en duel oratoire, suite à une intervention de l’ex-première dame auprès de l’actuel chef d’État, dans le cadre des démarches qu’elle aurait tenté de mener, en vue de la récupération de certains biens du père de ses enfants. Selon ces sources, Martelly aurait répondu qu’il se garderait d’aller trop vite en besogne pour accéder à la requête de Michèle Bennett, car, aurait-il souligné, Jean-Claude Duvalier est arrivé au pays avec « une autre femme » et qu’il n’aurait aucune intention de prendre une décision qui serait « contraire aux normes ». Selon toute vraisemblance, le président Martelly faisait allusion à

Véronique Roy, une Française qu’on prétend être d’origine haïtienne, et qui vit sous le même toit que Baby Doc quasiment depuis le divorce de ce dernier d’avec Michèle Bennett. D’aucuns prétendent que Mme Roy serait à l’origine du retour de Duvalier d’exil, ayant mené toutes les démarches possibles et imaginables auprès, surtout des autorités française et américaines, afin de les porter à souscrire à l’idée d’aider l’ancien dictateur à retourner dans son pays natal. On laisse croire que les Américains avaient, dans un premier temps, envoyé des signaux à Baby Doc indiquant leur intérêt à ce que ce dernier redevienne actif dans la politique. C’est ce qui avait déterminé les duvaliéristes de New York et de Miami à s’agiter et même à ouvrir des bureaux politiques, dans le cadre des préparatifs pour le retour. Mais ces initiatives semblaient avoir buté sur un échec quelconque, puisque les bureaux politiques du parti de JeanClaude Duvalier fermèrent leurs portes aussi rapidement qu’elles avaient été ouvertes. À l’époque, Véronique Roy séjournaient en Amérique du Nord durant des mois ayant été remarquée souvent avec les partisans de Duvalier à Miami et à New York. Mais les dernières démarches ayant abouti au retour de fiston Duvalier étaient entamées par Mme Roy après que des médecins français eurent donné peu de temps à vivre à Duvalier. La concubine de JeanClaude devait se servir de ce diagnostic comme argument pour sensibiliser les Français et les Américains à l’idée du retour de l’ex-dictateur en Haïti.


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Haïti-Observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

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Volume 2, Issue 56

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On her sixteen’s birthday Chamy-Joe is eulogized by her father Cham Salomon Hen,” I held you in my arms, while your mom was suffering after having surgery; and this was our cute baby that you are today; innocent like an angel who makes us proud at every turn, as a princess of all times. Chamy-Joe, only your proud mother Marie-Joe can at that time, nobody else, see when you were a growing up baby, so fragile, but you had her complete protections with care, for so many nights and days back then. Chamy-Joe, we hope that your youth age makes you feel pround of who you are today, of best qualities growing into a responsible young girl. Be that shiny and loving person you are now! Remember that you always have your mother and father to support you. Be happy and live your life! Beloved daughter, We wish you: Happy Sweet Sixteen. Happy Birthday. Joyeux Anniversaire. Nou swete w yon lòt bon rekòt kafe. Feliz Compleanos. Glügich Geberstag. Felice AnniversaSabine C.J. and her Mother Marie-Joe. rio. And Ad Multos Anos. Your Mom, Dad ents, families and friends beside and your young Briana you. Your parents and family are together promise to sister continue the most precious things in life, ing you and to be by your sidelovfor but you will understand this a lit- the rest of your life. tle bit later. May the Lord and Savior Our sweet darling, we want JESUS-CHRIST bless you abunyou to shine with that beautiful smile everyday! Your kind heart and caring attitude fill our hearts with happiness. We are grateful to our destiny for having such a wonderful daughter. We wish you to enjoy your life no matter what; every day of it; value and respect people around you and strive to achieve your goals. Your mother and father are pround of you, because they see your potential and they know that you can do anything you really want. But remember that, in between goals is a thing called life, which has to be lived and enjoyed, Chamy-Joe, your mother, father and your sister Briana, wish you to find the golden balance between studying and enjoying your life – both are extremely important. Chamy-Joe, a wise man said: Sabine and sister Briana “Your talent is GOD’s gift to you. All Photos: Cham Salomon What you do with it is your gift dantly. back to GOD. “Sweetie pie, now as you turn 16, we do remember Cham Salomon the first day you came to this Brooklyn, New York, world as a new born baby girl, and October 04, 2014. your first reaction was: “Hen

Suite de la page 1 and sibling growing up to her fifteenth. Let’s read Cham Salomon’s speech about his daughter. Dear Beloved Sabine Chamy-Joe, Today is one of the greatest events in your life — your sweet sixteenth birthday. You will remember it as the bright and happy day when you have all your par-


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Haïti-Observateur

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

POLITICS IN FLORIDA

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Legislature signed off on budget cuts amid a national recession. Also, Scott’s claim glosses over the fact that Crist accepted federal stimulus money that pre-

The second debate of the Florida Governor’s race By Rosie Bourget Because of a fan under Crist’s podium to keep him cool, Wednesday night, Florida Gov. Rick Scott initially refused to take the stage to debate Republican-turnedDemocrat challenger former Gov. Charlie Crist at Broward College in Davie for a one-hour debate that was scheduled to take place at 7 p m and televised in all of Florida’s media markets. As the audience waited for the gubernatorial debate to begin; former Florida Governor Crist walked on stage without his opponent, Florida Governor Scott. Asked by a mod-

Rosie Bourget. erator if the debate rules, in fact, prohibited fans, in response Crist asked, “Are we really going to debate about a fan? Or are we going to talk about education and the environment and the future of our state?“ “I mean really”! According to a Local 10 News political reporter, Michael Putney, Charlie Crist always uses an electronic fan at public appearances to avoid sweating. Meanwhile, panelists had a panicky moment, including CBS4’s Eliott Rodriguez who was the moderator for the debate. “I’m thinking where do we go from here. Do we tap dance? But it was extremely uncomfortable and I thought we lost seven minutes that we could have used,” said Eliott Rodriguez. The Republican governor finally emerged at least six minutes late as confused moderators struggled on live TV to figure out what to do with Crist standing solo on stage at Broward College. Scott eventually gave in and joined Crist on stage, where they attacked each other’s records as governor on a wide swath of issues: jobs, education, the environment and more. They also recycled many of their favorite talking points from the campaign trail. The sharp elbows started almost as soon as Scott walked out, looking irritated. He went on the offense quickly acting in an awkward way through basic questions on Florida like jobs, education, and the environment. Furthermore, as he has done throughout the campaign, Scott blamed Crist for rising unemployment during the recession and took credit for lower unemployment during the recovery. Scott stated, “Charlie is the zero-wage governor: 832,000 people went from wages to zero wages when he was governor”. Crist replied, “Rick, there you go again: trying to blame the global economic meltdown on me,” Crist said. “You just can’t trust Rick. It’s sad. And it’s unfortunate.” Scott shot back with a one-liner: “Charlie’s campaign slogan should be “Charlie Crist powerless for the jobless.” What you just heard is he couldn’t do anything.” Fangate will likely prove to be the most memorable moment of their first high-profile televised debate. But for the about 7 percent of voters who remain undecided there were plenty of clear issue differences to consider: Charlie Crist supports allowing same-sex marriage in Florida and said Florida’s ban is discriminatory. Scott declined to say whether he considers it discriminatory but said he supports “traditionnal marriage.” Charlie Crist wants the state to accept federal funding to expand Medicaid coverage to more than 800,000 Floridians. Rick Scott does not. Crist supports increasing the minimum wage. Scott does not, unlike Meat Rhum-ney (Mitt Romney), who clearly stated he did not care about the 47% of the population when he was running for president; Scott seems careless about minorities as well; enough to raise eyebrows among his supporters, who likely saw little reason to improve their perceptions about the

Republican candidate. The hour-long debate sponsored, by Leadership Florida and the Florida Press Association, was punctuated periodically with cheers and jeers from partisans in the audience. It took less than 40 minutes before the Crist campaign fired off a fundraising email signed by campaign manager Omar Khan saying Scott embarrassed the state: “If you’re as amazed as I am by what you just saw, chip in a few bucks right now to make sure this guy doesn’t get to stay our governor.” Rick Scott said Crist signed legislation allowing utility companies to charge customers for power plants that were never built. Crist interrupted and said no, that was former Gov. Jeb Bush. Scott and Republicans point to a 2008 amendment that Crist signed into law, but this amendment never led to any charging of customers for either facility at issue, the Crystal River plant or the uncompleted Levy County plant. Instead, the operative law was signed in 2006, when Bush, Crist’s Republican predecessor, was governor. And ironically, it is Scott whose decision has allowed a utility company to potentially benefit from the measure Crist signed. The Scott campaign released its own statement saying: “Charlie Crist can bring his fan, microwave, and toaster to debates, none of that will cover up how sad his record as governor was compared to the success of Rick Scott. Crist should buy a fan for the 832,000 Floridians who lost their jobs while he was governor.” Scott boasted about halting automatic tuition increases at Florida colleges and for spending record amounts on prekindergarten, K-12 and higher education. Scott repeatedly directed viewers to learn more by going to his website. Charlie Crist changed the subject and referenced Scott’s former leadership of the troubled Columbia/HCA hospital chain. “Rick talks about telling the truth,” Crist said. “That’s an interesting thing to assert from a guy who ran a company that had to pay the largest fine for fraud in the history of the United States of America.” “The truth hurts sometimes,” Charlie Crist said in response. “And Rick, this is also the fact: You pleaded the Fifth 75 times so you wouldn’t have to answer questions.” On the environment, Scott played up his successful settling of litigation over the Everglades, saying Crist “sat on his hands” by contrast when he was governor from 2007 to 2011. “He did nothing on the environment,” Scott said. Charlie Crist shot back with an anecdote about how Scott wouldn’t talk to residents upset over pollution in the Treasure Coast. “They were so upset,” Crist said, “He wouldn’t show up and talk to them or answer their questions. It’s a pattern.” On gay marriage Scott said voters can’t know where Crist really stands on gay marriage because he has changed his position. Looking back through his political career in Florida, we found that Crist’s opinion has traversed the spectrum. As a Republican gubernatorial candidate in 2006, Crist signed a petition to help get a gay marriage ban on the Florida ballot and said he supported “traditional marriage.” While governor, he appeared to soften on the subject, saying he was a “live and let live” kind of a person. But he voted for the ban nonetheless. As a Senate candidate, he stopped short of endorsing gay marriage, saying he supported civil unions that afforded the legal benefits of marriage. At Wednesday’s debate, Crist offered his full support for gay marriage. On jobs Scott said that “3,000 teachers lost their jobs when Charlie was governor.” The claim omits some key points. The number was derived from media reports about possible layoffs; not all of them materialized. Clearly, some teachers were laid off statewide, but the claim lacks evidence that it amounted to 3,000 positions. Crist was not solely responsible for teacher layoffs. Crist and the Republican-led

Au cours du second débat, Charlie Christ, à gauche, et Rick Perry. served 20,000 teachers’ jobs, something Crist mentioned in the debate. Florida’s Education Department identified 19,166 full-time equivalent jobs affected by the stimulus money. That’s close to what Crist said, but that figure includes not just teachers but other types of school workers as well.

Former Gov. Charlie Crist, left, and current Gov. Rick Scott at Broward College on Oct. 15, 2014. Scott noted about a half-dozen times during the debate that 832,000 people joined the ranks of the unemployed in Florida while Charlie Crist was in office. The number is about right, but blaming Crist for it is questionable. Florida’s job losses during those years depended heavily on the national and international economic picture, not because of Crist’s particular policies. The statement is partially accurate but leaves out important details On Medicaid Charlie Crist mentioned that in addition to bringing $51 billion to the state over 10 years, “some studies indicate” that expanding Medicaid would “create about 120,000 jobs.” Crist was referring to one study done for the Florida Hospital As-

sociation, a supporter of Medicaid expansion. That study predicted about 120,000 new jobs. There have been several studies that predict job growth related to Medicaid expansion, with one study putting the figure as low as 10,000 jobs. On education Crist said Scott cut $1.3 billion out of Florida schools during his first year as governor. There are various ways to add up the total cuts in K-12, but Crist is generally on the right track here. Crist uses the $1.3 billion figure that includes the cut in state and state-required local dollars, but the largest chunk was due to the expiration of stimulus funds. Scott and Republicans often repeat that state funding for K-12 education is at its highest level ever, and Scott repeated it at the debate. In sheer dollar amounts, there’s some basis for the claim, but it ignores inflation as well as how many students are in the system. Although the effect of the bizarre fan incident is not clear, however, CBS4 anchor and debate host Eliott Rodriguez wanted a little more information about what happened. In the closing minutes, the issue of the fan came up again near the end of the debate. Rodriguez sternly asked Charlie Crist why he insisted on bringing a fan on stage when he knew it would be a contentious issue. “Why not?” Crist responded. “Is there anything wrong with being comfortable? I don’t think there is.” Additionally, Scott also had a strange response to why he was delayed in stepping to the podium. “He said he was (not) going to come out to the debate, so why come out until he was ready?” Scott said of Crist. When asked to say something nice about Scott, Crist commended the governor for how he handled the Ebola virus scare.”It’s better to be prepared than panic,” Charlie Crist said. Then it was Rick Scott’s turn to say something nice about Crist.”That was pretty nice of him,” Scott replied. The debate was expected to play a key role in a race that right now is too close to call. Instead, much of the issues were overshadowed by the fan controversy. Eventually, they touched on topics of education, jobs, gay marriage and Medicaid. When the candidates were asked if justice was served when neighborhood watch volunteer George Zimmerman was acquitted of murder for fatally shooting

unarmed teenager Trayvon Martin last year, Crist took the opportunity to suggest amending the stand your ground law, which allows use of deadly force if people are in fear for their lives. “Everyone believes in that American premise and it is the right thing to do to defend yourself and your property,” Crist said. “But when it gets to the point where you have a statute on the books that allows the instigator … to end up killing another human being after they started the incident, there is something fundamentally wrong with that law.” Rick Scott said Trayvon Martin’s death was tragic, but the law should remain as is. “I believe in the right to defend yourself. I can’t imagine losing a child like that but I have talked to sheriffs and police chiefs,” Scott said. “I stand with them that we need to have the existing law in place.” Taking credit for what he did not do, giving himself a pad in the back for a job badly done, showing no empathy for others, rather than delivering results by making efforts to lower the cost of living for Florida families, Rick Scott wastes $50 million in negative campaign ads against Charlie Crist. Rick Scott has proven Florida voters in every sense that he has not been a good governor. When he took office, he signed a pension rewrite bill SB 736, the Legislature enacted legislation that was unconstitutional when that body required that 3 percent of the salaries of active members of the Florida Retirement System (FRS) be taken from such employees (teachers, school and other public employees) to serve as “contributions” toward their retirement benefits. To sum up, Gov. Rick Scott does not want to change Florida’s controversial “Stand Your Ground”. Charlie Crist said “There is a need for change”. He was Florida’s Republican attorney general when the law passed and supported it at the time. Scott, however, said the law does not need to be changed. Floridians, do you expect to be better off four years from now with Rick Scott in charge or Charlie Crist who does not close doors on opportunities? Be mindful, vote for a governor that will not take food off your mouth, however will stand up for what is right. Therefore, make your voice heard, vote wisely. r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work)


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Haïti-Observateur

TEKnIK POU BOn JAn CHITA PALE Volim 2, nimewo 45 Pibliye: Mèkredi 22 oktòb 2014 [1] Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Absans ranfòse atachman men se pa toujou vre Siyifikasyon fraz popilè sa a sè ke lè nou pa gen yon bagay sa ogmante dezi nou pou li. Fraz sa a parèt pou la premyè fwa nan Eleji powèt Women Sextus Propertius. Pwen santral atik sa a: Malgre souvan se vre lè nou separe ak yon moun nou vin plis atache ak li lè li lwen nou, men se vre tou ke gen moun ki chanje, gradyèlman nou vin pèdi enterè nan yo. Alò ki jan pou nou fini relasyon anmè kou fyèl sa yo? Anjeneral lè moun vin pi gran, gen kèk ki gen matirite e menm genyen bon konprann. Gen lòt ki pa janm grandi e ki pa aprann anyen. Gen lòt ankò ki vin anmè; li difisil pou w rete alantou yo, tankou yon tonton fache ki gate reunyon fanmi ak move manyè li yo. Mwen pito matirite nan moun mwen chwazi kòm zanmi. Kòm konsiltan Alan Weiss

ekri: “Gen yon diferans ant aje ak matirite. Aje vle di viv pi lontan ak konfòme ak gwosè ak fòm ki komen pou pwosesis sa a. Men matirite se aprantisaj e kwasans mantal, se pa kwasans fizik senpleman. Pou mwen ‘matirite se lè ou sèvi avèk konesans pou jwenn bon konprann, se pa senpleman chèche done pou kreye enfòmasyon. Matirite se konnen lè pou ou pa pale olye pou ap eseye chèche ki sa pou w di, se konnen ki jan pou w konvenk san w pa mande, se konnen ki jan pou w vin fleksib san w pa demisyone.“ Mwen gen chans pou m gen zanmi ki grandi avèk laj e ke mwen kontan pou m gen nan vi mwen. Gen nan yo ki ap viv konplètman epi yo kreyatif ak amizan. Men gen lòt ansyen zanmi mwen ki vin kolerik e ki bouke ak lavi malgre pwosperite ak konfò yo genyen. Gen nan yo ki fache pou nenpòt ti rans, yo toujou ofanse. Yo vekse pou anyen. Pwobableman relasyon ki pi dramatik fini se relasyon lanmou. Yon fwa yo te fou pou youn lòt, men apre tou de patnè santi yo chak bezwen ale nan pwòp wout

pa yo. Men jan chante a di a: “Separasyon se yon bagay ki di“ e ki gen anpil difikilte. Sepandan, separasyon an ka vle di ou pral reprann kontwòl lavi ou, e ke sa se yon eksperyans satisfezan. Relasyon mwen te chwazi kite Yon amitye danfans. Nou te yon fwa enseparab: lapèch, lachas, menm al an vakans ansanm. Men zanmi m pa te gen matirite, men senpleman ki te gen laj, epi li sanble li kontan mennen yon lavi woutin nan gade televizyon ak siveye lè pou l al manje. Mwen te chwazi kite amitye sa a disparèt. Yon zanmi lekòl segondè ak kolèj, yon fwa ki te komik ak renmen distraksyon, te vin kolerik ak fè tèt di. Amitye sa a te mande anpil atansyon pou l te ka kontinye. Men ni youn nan nou pa t ka fè sa. Kòm nou te vin chanje ak laj, li menm ansanm ak mwen te ale nan direksyon opoze. Li te pran retrèt, e mwen menm mwen nan nouvo chapit nan lavi mwen. Nou pa gen kontak ditou. Yon zanmi fanm mwen te konnen byen lè m ‘te vin tabli nan Las Vegas. Malgre ke nou pa t

LITTÉRATURE ET POÉSIE

Jean-François Brierre ou le grand barde de l’indigénisme haïtien

Saint-John Kauss

Sculpture de proue (1983). Jean-F. Brierre a également essayé le roman : Province (1954); et un essai sur l’Union soviétique ancienne : Un autre monde (1973). Le 5 novembre 1984, il obtint le Grand Prix « Lotus » des écrivains afroasiatiques, qui couronne son oeuvre. Jean-F. Brierre fut également enseignant et diplomate jusqu’à son exil, en 1962, après neuf mois de prison avilissante sous le régime de Duvalier père. Il a vécu la plus grande partie de son exil au Sénégal (Afrique), avec l’aide du président-poète Léopold S. Senghor, où il occupa différentes hautes fonctions, de 1964 à 1986, jusqu’au lendemain de la chute de Duvalier fils, c’est-à-dire jusqu’à son retour en Haïti. Jean-F. Brierre est décédé à Port-au-Prince dans la nuit du 24 au 25 décembre 1992, à l’âge de 83 ans.

dahoméenne, prénommée Rosette, soeur cadette de Marie-Cessette Dumas, qui donna le jour au général Alexandre Dumas ». En 1928, il devint, à dix-neuf ans, directeur de l’École normale de Chatard pour instituteurs ruraux. J.-F. Brierre fut nommé par la suite, à moins de 21 ans, Secrétaire de Légation à Paris où il suivit des cours en sciences politiques. En 1931, il débuta des études de Droit qu’il termina en 1935. En 1932, il fonda le journal La Bataille, où ses critiques virulentes contre le régime de Sténio Vincent et l’occupation yankee lui valurent deux années de détention ferme au Pénitencier national. Jean-F. Brierre demeure, avec Etzer Vilaire, le poète le plus célèbre de Jérémie. On lui doit plus de dix-sept recueils de poésie parmi lesquels on peut citer : Chansons secrètes (1933), Black Soul (1947), La nuit (1955), La Source (1956), Découvertes (1966), Un noël pour Gorée (1980),

Haïti et l’Occupation américaine L’Occupation américaine d’Haïti (1915-1934) était des plus sauvages. Près de 50 000 hommes et femmes ont péri de cette invasion de l’Oncle Sam. Les inconséquences de la classe dominante haïtienne avaient ramené différentes couches sociales méprisées et mécontentes à l’utilisation de la violence pour faire valoir leurs intérêts. Car depuis l’Indépendance, la classe paysanne des couches rurales et les sans-salaires des couches urbaines, les prolétaires, les ouvriers, les petits commerçants, n’avaient rien à gagner des brutalités à long terme de nos gouvernants qui, au service de grands propriétaires terriens ou de la bourgeoisie locale, leur rendaient la vie impossible. Ces anciens esclaves devenus petits paysans, ces nouveaux et anciens Affranchis convertis en grands propriétaires terriens, ces anciens généraux de l’Armée réformés en gendarmes

Par Saint-John Kauss Jean-François Brierre est né à Jérémie (Haïti) le 23 septembre 1909. « Fils de Fernand Brierre et d’Henriette Desrouillère (...). Jean-F. Brierre descend d’un colon français, François Brierre, qui avait acheté aux enchères, à Saint-Domingue, une Négresse

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d’une seule classe sociale, la classe dominante, avaient failli à leur mission d’aider la masse des illettrés, la masse des Noirs dont les pères sont en Afrique (dixit Dessalines). Ce qui nous a conduits à priori à la première Occupation américaine de 1915, tout de suite après Cuba, le Nicaragua, et la République dominicaine. Toute la Caraïbe et les pays latino-américains, incluant Hawaï, seront désormais au pas de l’Oncle, afin de justifier l’âge d’or d’un nouvel impérialisme, celui des États-Unis d’Amérique. En Haïti, ce nouvel ordre régional a conduit à la montée de têtes d’affiche : Charlemagne Péralte et les paysans du Nord et de l’Artibonite. Ces petits paysans regroupés en Cacos dans le Nord ont, pendant quatre à cinq ans, soutenu une guérilla en bonne et due forme face aux Américains. Mais devant les moyens minimes des guérilleros haïtiens et face à la haute technologie de l’Armée américaine, à cause du mépris et du manque de soutien de certains secteurs bourgeois de notre société, ils n’ont pu résister longtemps, surtout après la mort de leur leader charismatique : Charlemagne Péralte, en 1920. Évidemment, ces secteurs bourgeois non seulement souhaitaient l’Occupant pour sauvegarder leurs intérêts en perdition ou en jeu, mais l’appelaient afin qu’il vienne donner l’exemple de la réussite et de la bienséance américaine. Bien entendu, ils en profiteraient pour continuer à piller les pauvres masses paysannes et ouvrières, mais cette fois-ci sous protection américaine. Répression sanglante de la résistance; assassinat de milliers de partisans haïtiens; camp de concentration de Chabert, 5 500 paysans y mouraient en 3 ans; massacre de Marchaterre; corvées

‘gen kontak anpil, mwen te konsidere l tankou “yon ansyen zanmi“. Sepandan, lè li te prete anpil lajan nan men m e li pa t peye m plizyè mwa apre li te fin pwomèt mwen, mwen te fini amitye a byen ke li evantyèlman remèt mwen lajan an. Poukisa? Li te montre li se yon moun malonèt paske li pa t sèvi avèk lajan an pou vwayaj pèsonèl jan lit e di m nan. Mwen pa ka zanmi yon moun ki banm manti. Yon maryaj ki te vin sekrè, byen lwen, ak absan nan konfyans te fini nan yon divòs amikal. Mwen te gen yon pozisyon inivèsite pèmanan kòm direktè yon sant devlopman. Sepandan, yon vis-prezidan, bòs imedya nan travay mwen, te vin fè jalouzi ak mennenm lavi di. Apre plizyè mwa ak nwit blanch ki fè mal, mwen demisyone epi mwen kreye yon nouvo karyè ak nouvo lavi. Yon travay boule-soti. Akable ak travay e politik nan biwo, mwen te santi yon bezwen pou m ale lwen pou yon tan tou kout pou m medite ak reflechi. Se konsa, mwen te ale nan mòn ak lanati pou yon tan reparasyon, mwen te tounen ak nouvo enèji epi yon nouvo vizyon pou posibilite. Pwen esansyèl atik jodi a: Malgre ke kèk zanmi natirèlman tonbe nan peche tankou fèy yo nan otòn, gen ladan yo nou

dwe chwazi pou nou kite, pafwa toudenkou, pafwa gradyèlman. Pou nou rete nan yon relasyon ki plen ak doulè ak gwo diskisyon men ki sanble “twò bon pou nou kite, twò move pou nou rete ladan l“, san yon chanjman pozitif se pa yon desizyon ki saj e entelijan. Lè sa posib, kite relasyon amikalman. Si relasyon an te anmè kou fièl, pa pote anmètim nan yon lòt relasyon. Si li konsène lajan, pwopriyete, oswa timoun, chèche yon moun pou ede ou jwenn yon akò mityèlman satisfezan. Anpil fwa yon moun ki etranje tankou yon pastè ou fè konfyans oswa medyatè ka ede w fini ak sivilite epi respè youn pou lòt. [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin “Pi bon konvèsasyon”. Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn nan: www.conversationmatters.com

et déportations de populations désarmées; expropriations en masse des partisans et paysans; tel fut le bilan de 19 ans de colonisation américaine. Devant une telle hécatombe, face à une nouvelle forme de résistance, cette fois-ci pacifique, de la part de différents secteurs de la classe moyenne, face à l’opinion publique nationale et internationale, face aux pressions internes provenant même des États américains, l’Occupant avait jugé bon de partir tout en laissant en place de nouvelles structures exploitatrices des masses : des usines américaines, l’Ambassade américaine et la Gendarmerie d’Haïti. La première tisserait les liens économiques, la seconde reflèterait les diktats du Département d’Etat aux gouvernants haïtiens, et la troisième, mais non la moindre, la possession désormais de tout le monopole de la violence face aux masses désarmées. Désormais, l’État haïtien ou un gouvernant haïtien serait surveillé par sa propre Armée.

d’Haïti, soulève et a soulevé une interrogation, des interrogations relevant de l’humanité entière. L’homme noir, ou l’homme tout court, fut l’expression même du questionnement éligible du poète vis-à-vis des souveraines revendications des opprimés. Le poète est la célébration vraie d’une embrassade littéraire qui donnerait des ailes à toute offensive poétique. Son poème Black Soul (1947), la première pièce maîtresse identifiant le poète, était et est un chant, une histoire à raconter dans les champs, une mélopée d’amour remplie d’empathie et de compassions. Il fut publié en 1947 à La Havane; en cette année 2010, il faudrait donc lui (le poème ou le poète) allumer des bougies. Ces vers, qui ont vu le jour à Port-auPrince, sont encore lus dans toutes les universités noires de l’hémisphère et sont un phénomène mondial qui dépasse le simple cadre des revendications pour l’Afrique ou l’Amérique des humiliés. « La volupté qui tangue aux courbes de vos hanches, Le rire éclaboussant de gaieté les dents blanches Le chant évanoui sur un rythme émouvant, La détresse pleurée au cœur des instruments; Sur huit notes la noire Afrique profilée; Les cris perçants du jazz qu’étouffent les foulées D’un peuple blanc qui hurle au lynchage d’un Noir; Le fox-trot, travesti racial d’un désespoir… » (Sœurs noires, Chansons secrètes) « Je vous ai rencontrés dans les ascenseurs, à Paris. Vous vous disiez du Sénégal ou des Antilles. Et les mers traversées écumaient à vos dents, hantaient votre sourire, chantaient dans votre voix comme au creux des rochers. Dans le plein jour des Champs-Elysées, je croisais brusquement vos visages tragiques. Vos masques attestaient des douSuite en page 13

Jean-François Brierre ou l’âme noire C’est dans le contexte de l’Occupation d’Haïti (et de la ségrégation raciale aux États-Unis et en Afrique du Sud) qu’a vécu JeanFrançois Brierre, l’un des plus grands poètes d’expression française après Victor Hugo, sinon le plus grand poète haïtien après Vilaire. Des Chansons secrètes (1933) en passant par Un Noel pour Gorée (1980) jusqu’au Sculpture de proue (1983), le poète s’est approprié de la plus haute fange magique, de l’extrême fidélité à l’écriture en tant qu’outil désormais utile à la survivance et à l’option de la vie, du métier de vivre. Bien avant Césaire ou Neruda, Jean Brierre était déjà l’homme des gens de rue et de couleur, de ces âmes noires garrottées par le temps, expédiées aux confins des ténèbres de l’Histoire. On pourrait bien se permettre de juger aujourd’hui de l’effet répressif de son œuvre sur l’ensemble des revendications du siècle dernier. Le poète, qui est né des hommes et des femmes

[2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal Tradwi soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com


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Kreyòl

Trayizon ak ipokrizi se 2 gouden ak 50 kòb

KACHE LAVERITE SE ANTERE DLO; PAWÒL PALE, MACHWÈ GONFLE Kwins, Nouyòk – Vandredi swa, aprè nou te fin depoze youn nan manm fanmi nou nan aewopò JFK, ou pi presizeman ayewopò Djonn Frits-Jeral Kenedi, nou te pran wout Wozdel pou n te vizite youn nan sè nou yo, nou te tande yon vwa ki te rele nou pandan nou te sou kote zanmi an. Nou te ralanti pou n chache yon pozisyon pou n te pake, de fason pou n te fè yon ti pale avèk kanmarad la. Zanmi an te vanse vin jwenn nou e n te envite l monte nan machin nan pou n te fè yon ti pale. Se te yon kondisip ke nou te gen yon bon ti tan nou pa t rankontre, paske moman an pa t janm penmèt nou rankontre. Aprè nou te fè yon bon ti tan ap pale, nou te ofri l pou n te depoze l lakay li. Se konsa li te fè n konnen li te pral patisipe nan yon ti koudyay zanmitay. Nou te deside pou n depoze l e l te envite n pou n te ale tande koze nan sware 17 oktòb la ki te raple nou lanmò Desalin, fondatè peyi Dayiti. Lè nou te rive, anndan an te deéja ranpli ak envite ki te vin tande, oubyen delivre mesaj sikonstans pou jounen ki make moman istorik peyi Dayiti k ap soufri depi nan tan endyen pou rive nan jounen jodi a, paske nou refize ini nou nan yon kole zèpòl ak zèpòl san demagoji ki kale trayizon ak ipokrizi nan sen nou. Pèp ayisyen bouke e l fatige asiste voksal ke politisyen machòkèt, medyòk e wòwòt ki manke vizyon pou yo pote yon chanjman nesesè, dirab e rantab. Pèp ayisyen refize manje manje chofe ki dòmi twòp e ki pèdi tout gou natirèl li pou satisfè apeti li. Tout moun konsyan e ki konprann reyalite moman an fè kwè ke touttotan politisyen jalou e menm egri yo tankou Nèg lach 17 oktòb 1806 yo pa chanje karaktè nan kite metye trèt ak ipokrit, anyen k ap mache nan peyi a. Nan ti minit nou te pase ap tann dirijan yo te kòmanse, sal la ki te dekore an ble ak wouj te sanble yon repozwa kote te gen tout kalite flè. Moun yo nan lespri tèt ansanm pa t vle selebre lanmò Desalin, men lavi gason vanyan sa a ki te fè anpil mèvèy nan lakou peyi Dayiti. Nou te rankontre anpil zanmi ki te reponn

prezan nan randevou a pou pase yon bon ti detant. Toutan nou nan zòn nan e nou pa janm reyalize te gen yon sal konsa ki penmèt rasanbleman tout gwoup etnik nan Kwins la. Nou te rive fè echanj telefòn pou n sa kenbe kontak, paske se pa okazyon konsa ki dwe fè nou kenbe kontak. Lavi a twò kout e li esansyèlman enpòtan youn ak lòt kenbe solidarite a e non pa nan ka patans pou letan ak letènite pou n pwouve prezans nou. Se pou kolaborasyon an tounen yon zouti endispansab pou nou kapab mache men nan men. Vè 8 è, nou remake 3 òganizatè

pran direksyon podyòm nan, pou n pa di sè n nan pou kòmanse ti koze tèt ansanm an lonè gason vanyan nou Jan Jak Desalin, ki definitivman pa janm mouri, piske li nan nou tout Ayisyen k ap viv sou tè a. Nou pa vle kontinye fè rapò a, paske te gen anpil koze ki tonbe. N ap kite tout moun ki te pale yo poze kesyon, pale e menm bay opinyon yo. Selya : Bonswa tout moun. Viv lavi Jan Jak Desalin ! Viv lavi Jan Jak Desalin ! Viv lavi Jan Jak Desalin ! Se pa ti kontan nou tout, Kantav, Jeraldin ak mwen menm Selya kontan wè nou reponn prezan a envitasyon sa a. Nou gen an prezans nou yon piblik chik e selèk, ki konn abiye, santi bon tou. Nou tout ki la jodi a konnen e menm konprann enterè nou genyen nan zafè peyi nou. Sa fè nou tout kontan e m mande nou tout ki la a aswè a leve kanpe pou bat bravo pou tèt nou paske n merite sa. Piblik la : Bravo ! Selya : Mèsi yon lòt fwa pou sajès nou e ankò plis pou konpreyansyon nou tout nan sikonstans sa a. Se

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Ayisyen nou ye, nou gen yon drapo ki gen 2 koulè e nou tout pale 2 lang tou. Se bèl bagay ! Nou dwe fyè de nou menm. Se poutèt sa, nou pral fòme yon sèl vwa pou n chante drapo nou. An nou kòmanse : Tout moun : -1« Pour le pays Pour les Ancêtres, Marchons unis (bis), Dans nos rangs point de traitres ! Du sol soyons seuls maîtres. Marchons unis (bis) Pour le pays pour les Ancêtres, Marchons, marchons, marchons unis. Pour le pays pour les Ancêtres. -2Pour le pays Et pour nos pères Formons des fils (bis), Libres, forts et prospères, Toujours nous serons Frères, Formons des fils (bis) Pour le pays Et pour nos pères. -3Pour les Aïeux, Pour la Patrie, Bêchons, joyeux (bis);

Quand le champ fructifie L’âme se fortifie. Bêchons, joyeux (bis) Pour nos Aïeux, Pour la Patrie. -4Pour les Aïeux, Pour la Patrie, O Dieu des Preux ! Sous la garde infinie, Prends nos droits, notre vie, O Dieu des Preux ! Pour les Aïeux, Pour la Patrie. Selya : Nou di tout moun mèsi pou fèmte ak detèminasyon nou demontre nan sware sa a ki trè enpòtan pou nou. Nan sans sa a, n ap pase kòn nan bay Jeraldin, ki gen 2 mo tou pou l plase. Vizyon Desalin te lavi pou nou tout Jeraldin : Mèsi, patriyotikman Selya. Ou gen nan kò w, sè mwen. N ap redi tout moun bonswa yon lòt fwa pou patisipasyon yo nan tèt ansanm sa a ki reyèlman pa pou granmesi. Aprè 208 lane nou reyalize avèk tout lanmou nou gen nan kè nou pou frè nou Jan Jak Desalin ke nou rele papa senbolik pou gwo kokenn reyalizasyon sa a ki vrèman fè nou tout moun. Wi, nou se moun, paske Desalin avèk tout lòt frè ak sè nou yo te batay pou n te sa gen endepandans sa a pou n te sa gen lavi tout bon vre. Nan sans sa a, pa gen moun ki kapab demanti nou e vin avèk yon bagay ki kontrè a sa nou di la a. Desalin te gen yon vizyon pou l te ban nou tout lavi e non pa lanmò. Se sa nou tout dwe mete nan tèt nou. Vizyon Desalin te reyini nou ansanm nan menm bi pou n te sa travay nan amoni ak kè poze pou ede peyi nou. Vizyon Desalin pa lòt bagay osnon bay peyi sa a yon lòt imaj lanmou e non pa lesklavaj ak divizyon. Vizyon Desalin te pou te penmèt nou tout mache tèt nou byen dwat e non pa anba pou n pa retounen nan fè tchoul mounn. Vizyon Desalin te linyon nasyonal e non pa bay lòt panzou k ap travay pou devlope peyi a. Vizyon Desalin se pa foure men nan trezò piblik la pou mete peyi a ajenou. Vizyon Desalin se wè peyi Dayiti tou-

jou ap souri e rete toujou avèk kè kontan. Kòm fanm vanyan ak gason djanm n ap di ansanm : « Pa kriye Ayiti cheri Pa kriye manman mwen Doulè a di pou ou Tranche a malouk Mare ren w sere Pou sipòte tout soufrans yo Ou pèdi kont san Ou pèdi fòs ou tou Ou pa fouti leve. Ala tray ou gen pou pase, Bèl ti manman cheri. Jodi a ou mèt gen lespwa W ap leve kanpe dwat. Tout ensanse yo E menm etranje ki kont ou Gen pou yo tout sezi wè w Ou voye yon lòt frè Ki vle travay avèk nou Nan lanmou youn pou lòt Pou sa tounen avèk tit ou : « Pèl nan tout Karayib la ». N ap travay pou retounen Avèk yon eskanp san parèy Paske pa gen fanm tankou w K ap rive gen bote w la. Nou konnen gen anpil Kayen Ki nan tout sans pa k ap plenyen Yo pa renmen wè bèl bagay Se tèt yo sèlman ki valab Nou p ap di yo anyen Ni nou p ap ba yo madichon. Nou ta swete pou je yo kale Pou yo wè tout bon yo nan tenèb E yo nan erè tout bon vre, Paske vizyon w se lavi Se lanmou, amoni nan sen nou Pou yon bon amelyorasyon ». Jeraldin : Bann mechan yo gen pou yo sezi pou wè ke sa yo te panse a se pa sa. Yo gen pou yo tonbe sou fas nan malveyans yo, paske yo fè pati de ekip Jida a ki se gate pati. Yo mèt sote-ponpe, sa yo ta renmen pou Ayiti tonbe nan kriz san parèy p ap janm rive. Se patizan dezòd yo tout ye pou anyen pa janm reyalize nan peyi a. Ayiti se wozo, li mèt pliye li p ap janm kase. Se yon privilèj pou mwen pou m pase mikwo a bay Kantav pou kontinye sèvis la nan menm lanmou youn pou lòt e nan senserite tou. Kantav : Frè m ak sè m yo m ap salye nou nan menm lanmou nou gen pou mwen e nan menm santiman solidarite a. Mwen kwè nou tout kontan pou n wè nou la a aswè a pou n selebre lavi e non pa lanmò Nèg vanyan sa a ke nou tout renmen ki rele Jan Jak Desalin. Frè nou an te gen yon vizyon lanmou pou nou tout rete konsekan san demagoji. « Foli pouvwa fè n avegle Yon pèp ki pa ka menm manje Fò l jwenn mwayen pou l vote Nan eleksyon pou kay kraze ». Nou pa fouti rete bra kwaze ap ranse tout la sent jounen nan fè makakri, nan fè dezòd ki reyèlman p ap janm itil nou anyen. Gen yon ipokrizi ki rete tache nan sen kèk frè ak sè pou ranfòse trayizon yo. Se nan sans sa a : « Ayisyen dwe fè tèt kole Pou nou kapab al lave je Manman n ki nan mizèrere Solèy kouche jis li leve ». Nou tout ki konsyan e renmen peyi nou nan tèt frèt e non pa nan tèt cho, tankou anpil konpatriyòt k ap betize e menm ranse tou. Fòk nou fè yo tout konnen : « Nou pran wont bò tout sosyete Fò ka sispann anbarase Kòm si tout boulon devise E pa gen pens pou yo sere ». Si yo konprann se nan eta sa a yo vle peyi a rete pou l pa janm fè yon pa Kita, yon pa Nago. Bagay yo nou tout konstate nan je n pa fouti rete konsa paske nou gen anpil frè ak sè ki konprann mouvman an e ki deside tou pou bagay yo chanje. Nou tout deja

konstate ke travay la kòmanse. Malgre bann tenmerè yo kontinye ap di lekontrè. Se kraze ak detwi ki nan konsyans yo e se sa ki penmèt yo fè manifestasyon pou detwi tout bon bagay ki nan peyi a. Ekip sou pouvwa a vin pou l konstwi, paske se sa ki reyèlman fè valè ak fòs yon peyi. « Ekip sa s leve-kanpe Bagay yo vrèman amelyore Li gen yon vizyon ki eklere Pou peyi a kapab devlope ». Mwen vle rete la pou m pa pran kòn nan nèt pou mwen, paske gen anpil moun ki gen anpil lòt bèl bagay pou yo di tou. Solon : Li te lè li te tan pou Kantav te pran yon ti souf, paske m’sye lage materyo pou moun pa chape. Sa fè plezi pou n konstate nou toujou gen frè ak sè k ap batay pou yon vrè chanjman san dilatwa e san demagoji. Mwen menm Solon, ki fin vann e ki fin achte, pa gen anyen pou m pè, paske mwen se bèf nan poto, mwen pa pè kouto. Savena : Se sa menm li ye, Solon. Ajisman negatif bann ensanse yo nan peyi a bay tout moun konsyan degou. Nèg yo pa vle konprann nou dwe fè yon tèt ansanm : « Si nou konprann nou ka pote Solisyon pou peyi’n chanje San nou pa fè yon tèt kole Enben, mezanmi, nou chire ». Solon : Si nou kite nou chire tout bon vre, nou pa gen dwa janm koud ankò, paske zegwi pou koud nou an pa gen pwent file. Nou pa gen anyen n ap ofri si nou kite anbisyon negatif anvayi kè nou. Mwen konstate yon bagay k ap pran chè nan peyi a e ki kontinye nan sektè bann delenkan nan sosyete a. Mwen kapab di ke trayizon ak ipokrizi se 2 gouden ak 50 kòb. Jèmèn : Kote Solon soti avèk koze sa a ki byen tonbe nan moman sa a. Ipokrizi se yon kansè nan sosyete a e se li ki bay trayizon. Tankou Kantav te di byen avan, « foli pouvwa fè n avegle ». Se yon konsta natirèl. Anpil nan Nèg ou tande k ap gonfle lestomak yo se enterè pèsonèl yo y ap defann, paske yo tout pa gen lòt vizyon ke fè dappiyan sou pouvwa ke Bondye bay yon chantè polpilè pou dirije peyi a. Tankou pwovèb la di : « Merite pa mande ». Masèl : Si y ap betize konsa, sè ke yo pa gen anyen serye y ap janm regle. Mesye yo bliye ke se pa tout moun ki ka prezidan. Se pa panzou ki sous pouvwa men eleksyon. Yo konplike bagay yo pou kreye kriz ki reyèlman p ap rapòte anyen. Makakri ak demagoji se sa nou reyèlman devlope, paske nou refize fè tèt kole. « Pwoblèm peyi n pa konplike Se nou menm ki vle neglije Sa nou wè nou pa vle pale Nou pè pou n pa elimine ». Yon bann ipokrit karesan Jèmèn : Ou gen rezon, Masèl, nan tout sa w di la a. Nou gen yon bann palmantè tèt chaje ki chaje avèk yon bann mantè ki refize fè travay yo. Mesye yo konprann ke tribin yo se nan radyo pou y al ranse e rele pou betize. Yo radote kont yo olye pou yo rete nan reyalite a. Moyiz Jan-Chal tèt loke fè konnen li se yon rebèl e li renmèt tout meteryèl li kòm senatè. Alò, iminite m’sye fini e aksyon legal kapab frape l nan dezòd l ap simaye nan peyi a. Se pou l pran gaz pou l pa leve, paske tout moun k ap twouble lapè piblik dwe pini dapè lalwa. JanChal rele : « Mwen pran gas ! Mwen fout pran nan gas ! Osekou, zanmi m yo ! » Konstan : W ap pale ! Ou poko tande verite sou tanbou. Men nouvèl

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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Equatorial Guinea (Part 2)

Topic: Independence and politics of Equatorial Guinea By Réginald Barthélemy Like many other African countries, Equatorial Guinea has gone through different stages in its history and political life. It experienced two consecutive colonial eras, first with the Portuguese then the Spanish. Today the independence and politics of Equatorial Guinea will be the focus of our discussion. Independence Independence was conceded on 12 October 1968 and became the Republic of Equatorial Guinea with Francisco Macías Nguema elected as president. In July 1970, Macias Nguema created a single-party state and made himself president for life in 1972, and broke off ties with Spain and the West. In spite of his condemnation of Marxism, which he deemed “neo-colonialist,“ Equatorial Guinea maintained very special relations with socialist countries, notably China, Cuba, and the USSR. He signed a preferential trade agreement and a shipping treaty with the Soviet Republic. The Soviets also granted loans to Equatorial Guinea. The shipping agreement granted the Soviets permission to establish a pilot project of fishery development and a naval base at Luba. The USSR was, in return, to supply fish to Equatorial Guinea. China and Cuba also gave different forms on financial, military, and technical assistance to Equatorial Guinea, which gave them a measure of influence in Equatorial Guinea. For the USSR, despite the unsavory background of Macias Nguema, there was an advantage to be gained in the War in Angola by having access to the Luba base and later on to Malabo International Airport. Towards the middle 1970s the Macias regime came under grave accusations of being guilty of mass killings. In 1974 the World Council of Churches affirmed that large numbers of people had been murdered since 1968 in a ‘reign of terror’ which continued. The same body claimed that a quarter of the whole population had fled abroad, while ‘the prisons are overflowing and, to all intents and purposes, form one vast concentration camp’. On Christmas 1975, Macías Nguema had 150 alleged coup plotters executed. Out of a population of 300,000, an estimated 80,000 were killed. Apart from allegedly committing genocide against the ethnic minority, the Bubi people, he ordered the deaths of thousands of suspected opponents, closed down churches and presided over the economy’s collapse as skilled citizens and foreigners left the country. Teodoro Obiang deposed Macías Nguema on August 3, 1979, in a bloody coup d’état. Macias Nguema was tried and executed soon after. In 1995 an American company discovered oil in Equatorial Guinea and the country has subse-

quently experienced rapid economic development. Nevertheless, the earnings from the country’s oil wealth have not been distributed among the population and the country ranks low on the UN human development index, 20% of children die before age 5 and more than 50% of the population lack access to clean drinking water. President Teodoro Obiang is widely suspected of using the country’s oil wealth to enrich himself and his associates; and in 2006 Forbes estimated his personal wealth at $600 million. In 2011, the government announced it was planning a new capital in the country, named Oyala. As of July 2014, President Teodoro Obiang is Africa’s longest serving dictator.

Politics The current president of Equatorial Guinea is Teodoro Obiang Nguema. The 1982 constitution of Equatorial Guinea, written with help from the UN, gives Obiang extensive powers, including naming and dismissing members of the cabinet, making laws by decree, dissolving the Chamber of Representatives, negotiating and ratifying treaties and serving as commander in chief of the armed forces. The Prime Minister, Vicente Ehate Tomi, was appointed by Obiang and operates under powers designated by the President. During the three decades of his rule, Obiang has shown little tolerance for opposition. While the country is nominally a multiparty democracy, elections have generally been considered a sham. According to Human Rights Watch, the dictatorship of President Obiang has used an oil boom to entrench and enrich itself further at the expense of the country’s people. Since August 1979, some 12 real and perceived unsuccessful coup attempts have occurred. The ‘real’ coup attempts were often perpetrated in an attempt by rival elites to seize the state’s economic resources. According to a March 2004 BBC profile, politics within the country is currently dominated by tensions between Obiang’s son, Teodoro Nguema Obiang Mangue, and other close relatives with powerful positions in the security forces. The tension may be rooted in a power shift arising from the dramatic increase in oil production, which has occurred since 1997. Equatorial Guinea hit the headlines in 2004 when a plane load of suspected mercenaries was intercepted in Zimbabwe while allegedly on the way to overthrow Obiang. A November 2004 report named Mark Thatcher as a financial backer of the 2004 Equatorial Guinea coup d’état attempt organized by Simon Mann. Various accounts also named the United Kingdom’s MI6, the United States’ CIA, and Spain as having been tacit sup-

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porters of the coup attempt. Nevertheless, the Amnesty International report released in June 2005 on the ensuing trial of those allegedly involved highlighted the prosecution’s failure to produce conclusive evidence that a coup attempt had actually taken place. Simon Mann was released from prison on November 3, 2009 for humanitarian reasons. A 2004 US Senate investigation into the Washington-based Riggs Bank found that President Obiang’s family had received huge payments from US oil companies, such as Exxon Mobil and Amerada Hess. Since 2005, Military Professional Resources Inc., a US-based international private military company, has worked in Equatorial Guinea to train police forces in appropriate human rights practices. In 2006, US Secretary of State Condoleezza Rice hailed Obiang as a “good friend” despite repeated criticism of his human rights and civil liberties record. The US Agency for International Development entered into a Memorandum of Understanding (MOU) with Obiang, in April 2006, to establish a Social Development Fund in the country, implementing projects in the areas of health, education, women’s affairs and the environment. In 2006, Obiang signed an anti-torture decree to ban all forms of abuse and improper treatment in Equatorial Guinea and he commissioned the renovation and modernization of Black Beach prison in 2007 to ensure the humane treatment of prisoners. However, human rights abuses have continued. Human Rights Watch and Amnesty International, among other non-governmental organizations, have documented severe human rights abuses in prisons, including torture, beatings, unexplained deaths and illegal detention. The anti-corruption lobby Transparency International has put Equatorial Guinea in the top 12 of its list of most corrupt states. Dismissing the international voices that call for more transparency, Obiang has for long held that oil revenues are a state secret. In 2008 the country became a candidate of the Extractive Industries Transparency Initiative – an international project meant to promote openness about government oil revenues – but failed to qualify by an April 2010 deadline. The advocacy group Global Witness has been lobbying the United States to act against Obiang’s son, Teodorin, who is vice-president and a government minister. It says there is credible evidence that he spent millions buying a Malibu, California mansion and private jet using corruptly acquired funds – grounds for denying him a visa. In February 2010, Equatorial Guinea signed a contract with the MPRI subsidiary of the US defense corporation L3 Communications for coastal surveillance and maritime security in the Gulf of Guinea. Obiang was re-elected to

serve an additional term in 2009 in an election deemed by the African Union as “in line with electoral law.” Obiang re-appointed Prime Minister Ignacio Milam Tang in 2010. Under Obiang, the basic infrastructure of Equatorial Guinea has improved. Asphalt now covers more than 80% of the national roads and ports and airports are being built by Chinese, Moroccan and French contractors across much of the country. However, when a British parliamentary and press entourage toured the country as guests of the president in 2011, The Guardian newspaper reported that very few of Equatorial Guinea’s citizens seem to be benefiting from improvements, with reports of empty three-lane highways and many empty buildings. The Obiang regime is an ally of the USA. During a meeting on the sidelines of the recent United Nations General Assembly, Obiang urged the U.S. to strengthen the cooperation between the United States and Africa. President Barack Obama posed for an official photograph with President Obiang at a New York reception. In November 2011, a new constitution was approved. This constitution was voted although the text to be approved was not distributed nor was its content revealed to the public before the vote. Under the new constitution, the president was limited to a maximum of two seven-year terms and he would be both the head of state and head of the government, therefore eliminating the figure of Prime Minister. The new constitution also introduced the figure of a vice president and it also called for the creation of a 70member senate with 55 elected by the people and the 15 remaining designated by the president. Surprisingly, during the following cabinet reshuffle it was announced that there would be two vicepresidents in clear violation of the constitution that was just taking effect. In October 2012, during an interview with Christiane Ammanpour on CNN, Obiang was asked whether he would step down at the end of the current term (2009–2016) since the new constitution limited the number of terms to two and he has been reelected at least 4 times before. Obiang answered he would not step aside because the new constitution was not retroactive and the two term limit would only become applicable from 2016. The May 26, 2013 elections combined the senate, lower house and mayoral contests all in a single package. This, as all the previous elections, was denounced by the opposition and it too was won by Obiang’s PDGE. During the electoral contest, the ruling party decided to have their own internal elections, which were later scrapped as none of the president’s favorite candidates was leading the internal lists. At the end, the ruling party and its satellites of the ruling coalition decided

to run not based on the candidates but based on the party. This created a situation where during the election the ruling party’s coalition did not provide the names of their candidates so effectively individuals were not running for office, instead the party was the one running for office. The May 2013 elections were marked by a series of events, including the popular protest planned by a group of activists from the MPP (Movement of Popular Protest,), which included several social and political groups. The MPP called for a pacific protest at the Plaza de la Mujer Square on May 15th. The MPP coordinator, Enrique Nsolo Nzo, was arrested and the official state media portrayed him as an individual who was planning to destabilize the country and depose the president. However, and despite speaking under duress and with clear signs of torture, Enrique specifically stated that they were planning a peaceful protest and had indeed obtained all the legal authorizations required to carry out the peaceful protest. Despite the repeated attempts of the state media to link Enrique to an illegal political party, he firmly stated that he was not affiliated with any political parties in the country. The Plaza de la Mujer Square in Malabo was occupied by the police from the 13th of May and it has been heavily guarded ever since. The government embarked on a censorship program that affected social sites, including Facebook and other websites that were critical of the government of Equatorial Guinea. In their censorship efforts, they would redirect all the searches performed online to the official government website. Shortly after the elections, the opposition party CPDS announced that they were going to protest peacefully against the May 26th elections on June 25th. The interior Minister, Clemente Engonga, refused to authorize the protest on the grounds that such an event could “destabilize” the country and CPDS decided to go forward with the peaceful protest, claiming it was a constitutional right. On the night of June 24th, the CPDS headquarters in Malabo was surrounded by heavily armed police officers to keep those inside from leaving and thus effectively blocking the protest. Several leading members of CPDS were detained in Malabo and others in Bata were kept from boarding several local flights to Malabo. CLOSInG REMARKS Our glimpses of many African societies thus far have helped us to have a better appreciation of Nelson Mandela’s legacy and character as a statesman. He was unique among African leaders who seem to have a great appetite for easy gains and political power. He stepped down after one term in office, which is unusual in Africa. reggiescornergcs@gmail.com Source: Wikipedia Published : October 22, 2014

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DIP LOMATIE INTERNATIONALE E T SOCIÉ TÉ

SGPH : La notion par les appréciations (II) Par Dan Albertini Entre (). Executive Order1 2 8 5 3 / 0 6 - 3 0 1993/Presidential/documents, My Life, Talkative to the president, c’est à Clinton de démontrer qu’il n’est de la pensée américaine d’Eugene P. Lyle Jr. UN Conference 31/03/2010, mission accomplie, nous devons auditionner Clinton en Haïti, aux UN, sur la gestion onusienne confiée. Magloire ne saurait ignorer la rhétorique administrative post ségrégationniste chez WBJC. OU, fermons les yeux au lieu des (). Enoncé II. Nous, enfants de 1804, réclamons nos standards volés au gré du Génie du Code noir et de sa descendance. Nous réclamons par devant le Parlement de la précieuse République d’Haïti, l’accusons ainsi de tortures multiples sur l’homme noir, par son plaisir, pour en tirer richesses au profit de sa descendance. Déposons aux assisses historiques afin de juger, de condamner l’esprit de ce génie malsain. Conséquence sera justice. Erigeons le Parlement de la précieuse République d’Haïti en Grand Tribunal de l’Histoire, par la série des Grands Procès de l’Histoire. Que ce soit dit, que ce soit fait. Voilà déjà une semaine que nous déposons par appréciation après l’annonce de la SGPH. Nous poursuivons en fait, en droit

et par appréciation. Au stade des appréciations, nous en viendrons au droit, dans un principe parlementaire, pour étaler les faits de l’histoire afin de réclamer la condamnation post mortem de l’esprit du Génie du Code noir, l’enchaîner même, comme tel, dans les archives internationales. C’est aussi ça la Global Governance !

Considérations dans l’économie du Droit et, par les appréciations

La Constitution de 1987, dans son article 291, exigea 10 ans de peine dans un esprit de réhabilitation à la hauteur de 1804. Mais, cet effort s’est trouvé handicapé dans l’Art.192, de 1990 à 2014, à cause du CEP figé au point CEP. Cela a constitué des erreurs. Nos erreurs. L’Allemagne dans sa douleur a banni la notion du nazisme, Israël y veille malgré tout. Nous n’avions pris la précaution d’invalider constitutionnellement toute forme du duvaliérisme. Aurionsnous cru la culpabilité héréditaire, ce qui ne serait une notion de Droit. Haïti est, en effet, de retour vers le P.0 sur l’axe, nous croyons en une croissance réelle à partir du P.1. Car, il faut corriger les erreurs du passé. L’erreur de Jean-Bertrand Aristide d’avoir fait confiance à la France politique, d’abord, en demandant à ses institutions de se juger sans avoir compris au préalable que : Chirac serait con-

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damné avec sursis, DSK s’avilirait, Sarkozy serait inculpé dans ce même pays. Il s’est jeté aveuglément aussi dans les bras de Wargny, ce que nous avions déjà souligné dans un précédant article. Tournant le dos aux siens en conséquence, il préféra ignorer que cette France politique ne serait pas digne de foi. La deuxième erreur de JBA est d’avoir l’ego démesuré en pensant qu’à lui seul, prophète par déclamation, il pourrait se dresser contre le génie révoqué sans procès du Code noir avec l’image d’un Duvalier encore sans procès après (25) ans. Il a pourtant été chef de l’État. JBA a ainsi instrumentalisé l’étranger contre ses propres frères haïtiens à titre de président. Haute trahison. C’est donc le prix à payer, la Justice haïtienne n’a plus le choix que de boucler conséquemment, symboliquement, JBA, et, de suite. Cela ressemblerait, en effet, à une gestion politique de la Justice. Nos spécialistes y trouveront bien un modus operandi approprié. Je savais que ça allait se produire en présentant une telle proposition : la notion de l’immunité parlementaire. Oui, acquise par le suffrage, mais transposant le débat émotif à l’intérieur de l’institution au profit de la paix républicaine. S. Deras n’a su profiter pour promouvoir cette paix proposée. Cependant, il revient aujourd’hui aux gestionnaires de la Justice indépendante haïtienne d’agir, de réparer et de rééquilibrer un État. L’État de 1804. Car, le Parlement n’est plus en mesure de le faire dans l’immédiat, il faut un choc salvateur, briser la coquille, libérer, pas l’œuf des omelettes, mais le poussin. La Justice haïtienne pourrait récupérer en crédibilité par ce biais. Il y en a d’autres. L’erreur de Théodore Achille, c’est de s’estimer grand magistrat à vie de la justice haïtienne en croyant posséder le génie exclusif pour ce faire, à l’international. Deuxièmement, de tenter de pourfendre JBA, aux assises des Brûleries St. Denis, à Montréal, au lieu de lui tendre soit le bras de l’expertise patriotique, soit le bras républicain, tandis qu’il n’avait compris dans son génie limité, qu’un tel Tribunal pour la SGPH devrait se constituer en Haïti, comme Nuremberg a été là-bas avec la signature d’Haïti. C’est, par ailleurs, l’erreur de Rony Gilot. N’avoir rien fait de ses expériences prétendument de lutte en faveur de la veuve et de l’orphelin (Noirs), en Haïti, et d’avoir raté l’occasion d’introduire au Parlement, par le biais du secrétariat, la notion de La Série des grands procès de l’Histoire. Ce serait, pour une fois, de la bonne politique. C’est encore là la grande responsabilité des parlementaires — Rony Gilot s’est, en effet, perdu en conjecture, surtout quand il campait Duvalier — Duvalier en héros. Mais, le Parlement est le premier concerné à titre d’institution républicaine. Le président Martelly avait promis que la MINUSTAH ne serait permanente au pays, tel que devrait être le CEP, par contre, c’est lui qui demande à l’étranger d’y perpétuer. Il cultive la même pratique sur le dos d’un Parlement auto affaibli dans des considérations de cuisine. Pensez à Bélizaire, aujourd’hui : retiré, neutralisé ? Qu’en est-il de la diplomatie haïtienne ? Le satisfecit décerné à LL, tandis qu’il brûle les pôles d’expertises de la République à son seul profit, aux côtés d’une

présidence tribale, est-il un signe ou un signal et, de quoi ? J’insiste sur le fait du retour vers le P.0 sur l’axe, ce qui risque de reproduire, mais à rebours, des spasmes, mais rien que des spasmes. Alors, signe des temps d’une dictature ou le signal de départ de cette nouvelle dictature supporté, la réponse sera rendue par l’OIF en premier. Le signal sera-t-il le signe d’un pacte ou non ? À moins que, ça va si mal que l’on puise soit pour l’intelligence, soit par la panique du coupable. Alors, devrait-on dire, nous Haïtiens : pourquoi pas le secrétariat général des UN. 1. Gender Equity avec Michaëlle Jean, tel que suggéré par le passé, soit avec Lamothe, reconnaissant des racines cachées de 1804. Alors bravo si la présidence de Martelly peut offrit au pays cette diplomatie globale d’un standard élevé. La situation actuelle est par contre et, malgré tout morbide. Nous réitérons, l’indice est révélateur avec une population en âge fondamental qui ne fréquente pas l’école. Ce sont des enfants de 1804 qui sont mis à risque faute d’économies républicaines, tandis que l’argent coule à flot lors des convois gouvernementaux à l’étranger. Candidature, Meritas, ressemblent à un striptease diplomatique pour une politique d’hareng, colorée mais sèche, puante. Collusions tant dénoncées, soit se plier par incompétence, car l’étranger s’est immiscé non pour respecter les autres institutions, aider les exécutifs locaux à s’épanouir, mais l’exécutif national à la manière d’un Kissinger dans ses années de faucon (de là les interrogations sur l’émissaire). J’avais été si loin à ce titre en réclamant de SDD, de rester sénateur, parlementaire dans cet esprit pour que la République gagne. Et, m’investir depuis l’ambition Benoit-article, jusqu’à la trahison de ce sénateur allant vendre Haïti au Congrès américain à DC, contre le président. Comprenons alors que DM se compromet pour une bataille perdue où l’État ignore son expertise. Je ne parle de gouvernement. L’inconséquence montréalaise. Le Collectif passe un chapeau. Les médias présents, le public invité, par voie publique sollicité. Sollicitation illégale sans reçu d’impôt, dans un organisme de charité, pas de traces des donateurs. Technicalité qui empêche l’authentification des donateurs dans le pays de la Commission Charbonneau. De l’autre militante à gauche, Jean, le père en avaitil remis dans le temps, en Haïti, pour Radio Haïti ? En rendre compte tardivement. Alors qu’il y eut les frasques connus de VOAM. Cette simulation est nécessaire afin d’éviter des paradoxes désastreux après des nuits de procédures inutiles. Ce qui servirait aux véritables ennemis de la nation, car les non repentis ne sont des amis, mais des diplomates étrangers. ne serait-elle pas mieux logée dans une telle bataille (CGPH) élue au Sénat ? Pourquoi Magloire en ce temps-là ? Je constate incidemment (2) attributs précis dans l’objectivité mais distincts dans les faits. (1). La République serait dans l’incapacité technique de s’assumer et de rassurer dans l’exercice de l’Économie du Droit, toute procédure judiciaire pénale, criminelle ou civile, soitelle collective ou individuelle. DM se perd, le craint, l’avoue. Je disais qu’il fallait donc biaiser intelligemment et légitimement par des commissions parlemen-

taires, sur une base pédagogique de formation sur mesure en accéléré. Voilà pourquoi nous prendrons congé d’elle à ce procès, à moins d’éléments nouveaux. (2). Nous avons entre les mains, non en épithète maladif ou dans un but de détournement pathétique d’un échec, mais, à la lueur des effets du nazisme récurent et résurgent (DM en parle seulement récemment à Montréal), et, la conséquente prise de position d’Israël dans son mode de protection et d’alerte maximale permanent, dans cette temporalité agaçante. Oui, le Code noir le démontre clairement dans son Article I. « Voulons & entendons que l’Édit du feu Roy de glorieuse mémoire notre très-honoré Seigneur & Père du 23. avril 1615. A ij fait exécuté dans nos îles, ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence – auxquels comme aux ennemis déclares du nom Chrétien Nous commandons d’en sortir dans trois mois, à compter du jour de la publication des Présentes, à peine de confiscation de corps & de biens ». C’est l’origine d’un nazisme qui était à venir, ou à revenir, depuis cette époque de la traite des Noirs. Nous y reviendrons plus tard en Fait et en Droit. Voilà donc, dans les enfants du Code noir, Eugene P. Lyle Jr., sur qui nous avions déjà levé le voile dans une publication antérieure. Il définissait sa pensée réductrice sur les Haïtiens dans : « What shall Haiti’s future Be ? ». Je cite l’article en p. 7151 de World News Magazine : « But the story of the island is one full of interest, tragic as barbaric passion, romantic as the tropics. A race of simple children have been playing at kings and emperors and presidents. All to themselves they possess a part of a wonderful island where once they were slaves. They had the entire island at first, but their quarreling gashed an ugly frontier across, marking off Santo Domingo, and now there are two sets of warring passions instead of one. The fairy country of richly wooded hills where the children play at government is a land of palm; but a palm, stately and gracefully drooping, whispers what is seductive, enervating. It is the emblem of dreams, of indolence. To imagine a sword fight under one is a difficult matter. To even think of so much activity vaguely irritates. The people of the island own lazy Africa for their mother. They are the creature of dalliance. They are good naturel and quick to laugh, showing their white teeth and the whites of their eyes. That is why they seem children. In the affairs of me we cannot be called anything else. But why such a people rage with the energy of bloodthirsty beast, and wreck their slothful paradise, is an enigma. Under the hot sun, where it takes force of character to sip a lemonade, one cannot understand how the desire to fight may ever overcome the inertia of laziness. After a nearer intimacy, though, one gropes towards an explanation ». Lyle ignora, dans sa science et dans ses conseils racistes, que les Allemands cités dans cet article allaient devenir et redevenir nazis vers la déchéance, dans toute leur gloire culturelle, treize ans plus tard. Nous sommes toujours au stade des appréciations. dan@danalbertini.com


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À Labadie, les touristes haïtiens sont-ils victimes de ségrégation dans leur propre pays ? Par Jean Robert Boco Nous revenons d’une croisière de dix jours à bord d’un vaisseau de Royal Caribbean International (Explorer of the Seas), qui a fait escale respectivement aux îles Bermudes, Saint Martin, PortoRico, et en fin de course en Haïti. Nous avons beaucoup admi-

couraient de partout pour nous accueillir et nous offrir leurs services et leurs marchandises. On dirait qu’ils se multiplient par quatre pour nous aider tout en réalisant un petit peu d’argent. À Bermudes, Saint Martin et Porto-Rico, nous tous, passagers du bateau de plaisance, étions libres de nous promener, de visiter les sites touristiques et historiques,

Labadie, Haiti

ré la façon dont plusieurs résidents des Bermudes, de Saint Martin et de Porto-Rico s’organisent tout simplement et courtoisement afin de profiter du passage fictif des visiteurs comme nous dans leurs pays. Ils offrent à un prix abordable : sculptures, chapeaux,

parfois accompagné d’un guide. Il n’y’a aucune formalité à remplir, nous étions libres de nos mouvements, totalement indépendants, nous pouvions prendre nos ébats à notre gré. Arrivés à Labadie, Haïti, quelle déception ! Quelle aberration !

Bermude

mouchoirs, souliers, bourses, ainsi que des produits d’artisanat. Sans négliger des fruits tropicaux et la cuisine de qualité offrant des mets succulents et tout l’attirail, y compris rhum, toutes sortes de glaces, glace italienne et les confitures que les touristes dévoraient quand ils avaient faim ou chaud. Nous prenons plaisir à vous rapporter que dans tous les villes et villages que nous avons visités avant notre chère Haïti, les petites gens, tels que vendeurs, marchands, chauffeurs et autres ac-

On nous apprend que nous avons besoin d’un visa de sortie express pour visiter notre pays natal. Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces idiots de l’Immigration ? Serait-ce une mesure sécuritaire ? Nous soupçonne-t-on de banditismes ou de terrorismes ? Impossible ! Nous sommes tous en voyage d’agrément, dans nos moments de détente, de paix et de calme, de fantaisie, de confort : « Nou te alèz kòm mèt Blèz ». Pourquoi ces restrictions à nos mouvements dans notre

propre pays ? Nous qui rêvions de déguster un ou deux cachiman Lachine (les petits cachimans), du jus de grenadine; de jouir des délices que procurent la saleté causée en mangeant des mangues Doudous, Rosalie, Baptiste ou Corne, Madan Blan et Francique; ou encore de savourer un coq aux noix, des cassaves au noix de coco, de l’ananas, de l’arbre à pain et du poisson gros sel, etc. Choses qu’on ne trouve pas facilement dans un pays étranger et lointain, en tout cas, pas comme on les

connaît et les consomme en Haïti. Nos rêves ce sont du coup évanouis… Nous avons eu mal au cœur. Pourtant, un de nos compagnons de voyage, très hardi, a fait une demande de ce maudit visa qu’il a obtenu sans problème. Il a eu le temps de visiter le CapHaïtien; et à son retour, il nous a rapporté que les rues sont propres, les écoles fonctionnent et les écoliers sont bien mis avec leurs sacs au dos. Mais, il souligne que la route Labadie-Cap-Haïtien mérite d’être réparée d’urgence.

Nous espérons que l’année prochaine, lors de notre séjour en Haïti, les autorités compétentes du Tourisme, des Travaux publiques et de l’Environnement, de la Défense, de l’Intérieur, de la mairie et de la Préfecture gérée par le délégué départemental mettront un frein à ces épidémies. Sinon, nous donnerons un zéro barré à toutes ces entités et braqueront l’index accusateur sur les grands commis de l’État haïtien.


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ÉDITORIAL EN GUISE D’ÉDITORIAL, ANALYSE DE ME HENRI M. DORLÉANS

La solution à la crise politique est dans le droit I.- La solution vue sous l’angle du principe de la responsabilité Dans un État de droit, les autorités n’ont pas de pouvoir. Elles ont des compétences qu’elles exercent en pleine responsabilité. Qu’est-ce qu’une responsabilité ? Une responsabilité est une obligation de remplir une charge et de réparer une faute. Elle est un devoir de répondre, en toutes circonstances, de ses actes et de sa carence et d’en subir les conséquences. Une responsabilité implique, en amont, une obligation de prendre des dispositions pour qu’une chose arrive et pour qu’une autre n’arrive pas. Elle suppose, en aval, celle d’assumer les conséquences au cas où la chose qui devrait arriver n’arriverait pas ou que la chose qui ne devrait pas arriver arriverait. Lorsqu’on est responsable, on assume soi-même les conséquences de son échec.

d’élections, et que le parlement doive tomber en dysfonctionnement parce que le mandat de ses membres serait arrivé à terme, tandis que le président responsable du fonctionnement régulier des pouvoirs publics puisse, lui, rester en poste, il s’agirait là ni plus ni moins que d’un coup d’État non classique. La situation de l’Exécutif devient encore aggravante quand, encore du fait de sa carence, la question du mandat des parlementaires (et plus tard celle de la fin du propre mandat du président) ne pourra être soumis à l’appréciation du Conseil constitutionnel. C’est l’Exécutif qui n’a pas mis sur pied ce Conseil prévu par la constitution, pour trancher de telles questions. Là encore, l’Exécutif se fourvoie quand il lance luimême des négociations. Il devient juge et partie, ce qui est contraire au droit. Le Premier ministre a enseigné à la nation récemment ce qu’il faut faire quand une personnalité qui a une resLa responsabilité, dans le cas qui ponsabilité, ne peut s’en acquitter. Il a nous concerne, est établie à l’article donné la leçon en mettant fin aux ser136 de la constitution, lequel se lit vices du ministre de l’Énergie. comme suit : « Le président de la République, chef de l’État, veille au res- II.- La solution vue sous l’angle de la pect et à l’exécution de la Constitution hiérarchie entre des normes constituet à la stabilité des institutions. Il assure tionnelles le fonctionnement régulier des pouvoirs Tout le monde connait bien le principe publics ainsi que la continuité de l’É- de la hiérarchie des normes théorisé par tat ». Kelsen. Pour simplifier, disons qu’il y a Il est trop facile pour le Président dans le corpus juridique d’un pays des de désigner des personnes et des entités normes supérieures (la constitution), des qui l’auraient empêché de répondre aux normes intermédiaires (les traités interobligations de sa charge. Lorsque la nationaux ratifiés puis les lois) et des constitution et la loi donnent des respon- normes inférieures (les arrêtés, règlesabilités, ils fournissent également des ments, etc.…). Il s’agit d’une pyramide moyens pour s’en acquitter. C’est la au sommet de laquelle trône la constituthéorie des pouvoirs implicites, que tion. Les traités internationaux ratifiés nous n’allons pas développer dans le doivent être conformes à la constitution, cadre de cet article. les lois conformes à la constitution et Ainsi la réponse est sans ambages, aux traités, les arrêtés conformes aux quand on cherche à désigner la person- lois. ne responsable: Ce qu’il faut tout aussi bien savoir, 1- de la non tenue des élections pour c’est qu’il existe, entre les règles constile premier tiers du Sénat et du mal fonc- tutionnelles une hiérarchie interne. Pour tionnement du grand corps pendant éviter un développement fastidieux et deux ans, avec 20 sénateurs au lieu de faciliter la compréhension de la ques30; tion par tous, on va considérer un 2- de la menace de dysfonctionne- exemple. Nous proposons les deux ment du à partir du deuxième lundi de règles constitutionnelles suivantes : janvier 2015; celle sur l’existence des trois pouvoirs 3- de la présence à la tête des com- de l’État et celle sur la durée du mandat munes d’Haïti des agents choisis par des parlementaires. l’exécutif plutôt que des conseils muniLa règle sur l’existence des trois cipaux élus par la population. pouvoirs de l’État est présentée sous le Selon le principe de la responsabili- titre V de la constitution : De la souveté, il n’y a pas deux personnes res- raineté nationale, et traitée aux articles ponsables de ces situations. Il n’y en a 59, 59.1, 60, 60.1 de la constitution. qu’une : cette même personne qui est Lisons : désignée par l’article 136 de la constituArticle 59 : « Les citoyens délèguent tion : le président de la république, chef l’exercice de la souveraineté nationale de l’État. à trois (3) pouvoirs : 1) le pouvoir légisLa situation devient préoccupante latif ; 2) le pouvoir exécutif ; 3) le pouquand, au lieu de tirer les conséquences voir judiciaire ». de sa carence, l’Exécutif se frotte les Article 59.1 : « L’ensemble de ces mains devant la perspective de pouvoir trois pouvoirs constitue le fondement fonctionner sans parlement, à partir du essentiel de l’organisation de l’État… » lundi 12 janvier 2015. Une telle attitude Article 60 : « Chaque pouvoir est est contraire au principe de la responsa- indépendant des deux autres dans ses bilité. Nul ne peut profiter de sa propre attributions qu’il exerce séparément ». faute, selon un principe général de droit. Art. 60.1 : « Aucun d’eux ne peut, Qu’il survienne un chambarde- sous aucun motif, déléguer ses attribument dans un pays et que les institutions tions en tout ou en partie, ni sortir des et des personnalités de la société limites qui lui sont fixées par la consticonviennent d’une formule pour la tution et par la loi ». continuité de l’État, il s’agirait là d’une Après avoir posé la règle constituinitiative patriotique. Mais que l’on ait tionnelle sur l’existence des trois pouun président et un parlement issus voirs, considérons celle relative à la

durée du mandat des parlementaires. Elle est prévue aux articles 92 et 92.1, pour les députés et 95, pour les sénateurs. Lisons. Article 92 : « Les députés sont élus pour quatre (4) ans….. » Article 92. 1 : « Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs élections… » « Au cas où le élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les députés élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et leur mandat de quatre (4) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de janvier de l’année de l’entrée en fonction ». L’article 95 traite de la durée du mandat des sénateurs : Article 95 : « Les sénateurs sont élus pour six (6) ans…Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs élections ». « Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de janvier de l’année de l’entrée en fonction ». (Fin des articles). La lettre de la constitution ne semble tenir compte que de l’éventualité d’une entrée en fonction tardive des nouveaux élus, mais l’esprit de la constitution devrait porter à réfléchir sur le sort des actuels/ anciens parlementaires « au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier », sans que l’on puisse imputer la faute aux parlementaires en question ou à l’existence d’une manœuvre antidémocratique. En tout cas, il est évident que la règle de l’existence des trois pouvoirs a la primauté sur celle de la durée du mandat des parlementaires. Il ne s’agit même pas d’une interprétation. La constitution le dit clairement à l’article 59.1 : « L’ensemble de ces trois pouvoirs constitue le fondement essentiel de l’organisation de l’État… » L’existence des trois pouvoirs appartient

au noyau dur de la constitution. Il s’agit d’une règle indérogeable. III.- La solution vue sous l’angle du principe pro homine/pro democratia La question sous étude peut aussi bien être abordée sous l’angle du principe pro homine bien connu des juges et des spécialistes des droits humains. Selon ce principe, le juge, face à deux règles contradictoires mais également en vigueur, doit appliquer celle qui est la plus favorable au justiciable. On peut tout aussi bien, par analogie, penser à un principe pro democratia qui permette, dans la contradiction entre la règle de l’existence des trois pouvoirs comme fondement essentiel de l’État et celle de la durée du mandat des parlementaires, d’appliquer la règle la plus favorable à la démocratie. Et à ce niveau, il n’y a plus de doute. Il n’y a ni État de droit ni démocratie sans l’existence continue et permanente du parlement. Le Pouvoir exécutif ne peut pas être démocratique…tout seul. Si le parlement ne doit plus exister, la souveraineté nationale retournera aux citoyens qui l’avaient déléguée, avec toutes les conséquences imaginables sur le plan de la stabilité politique, économique et sociale. Conclusion L’analyse juridique de la crise politique annoncée invite à deux solutions possibles. Selon le principe de la responsabilité et en vertu des dispositions de l’article 136 de la constitution, le président de la république, chef de l’État, devrait tirer les conséquences de sa carence, en démissionnant de ses fonctions qu’il n’est pas en mesure de remplir. Si on retient la règle de la hiérarchie entre les normes constitutionnelles et le principe pro democratia, le parlement devrait continuer de fonctionner jusqu’aux prochaines élections législatives. Que la raison l’emporte. Henri M. Dorléans dorleansh@yahoo.com 10 octobre 2014 Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 114356235 Tél. (718) 812-2820


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EDITORIAL IN LIEU OF EDITORIAL, AN ANALYSIS OF ATTORNEY HENRY M. DORLEANS

The solution to the political crisis is in the Law

I. The solution from the perspective of the principle of accountability In a state of law, the authorities have no power. They have skills that they exercise with full responsibility. What is responsibility? Responsibility is an obligation to hold any office and repair a fault. It’s a duty to respond, in all circumstances, of one’s actions and failure, to act and to suffer the consequences thereof. Responsibility involves preset obligations to arrange for something to happen and another thing not to take place. It establishes afterward, the consequences if the thing that should happen doesn’t happen, or that the thing that shouldn’t happen, happens. When one has responsibility, the consequences of failure are self-assumed. Responsibility, in our case, is established in Article 136 of the Constitution, which reads: “The President of the Republic, the Head of State, ensures compliance and enforcement of the Constitution and institutional stability. He ensures the proper functioning of public authorities and the continuity of the authority of the state.” It is too easy for the president to designate individuals and entities that would have prevented him from meeting the obligations of his office. When the constitution and the law provide responsibilities, they also make available the means to fulfill them. This is the doctrine of implied powers, which we will not develop in the context of this article. So the answer is unequivocal when seeking to designate the person responsible: 1- For elections not having been held for the first third of the Senate and the malfunction of the general Body for two years, with 20 senators instead of 30; 2- Of the threat of malfunction to commence on the second Monday in January 2015; 3- Of the presence at the head of the communes in Haiti of agents named by the Executive rather than those that would have been elected to municipal councils by the people. According to the principle of responsibility, there are no two people responsible for these situations. There is only one: the same person who is designated by Article 136 of the constitution, the President of the Republic, the Head of State. The situation becomes worrisome when, instead of being held responsible to receive the consequences of his failure, the Executive is rubbing his hands in glee at the prospect of being able to govern without any parliament as of Monday, the 12th of January 2015. This attitude is contrary to the principle of accountability. As a general principle of law, no one can take advantage of and receive benefits from his own fault. Should upheaval occur in a country and the institutions and personalities of society agree on a formula for the continuity of the state, it would be a patriotic initiative. But when we have an elected president and parliament, and that the parliament should fall into dysfunction because the mandate of its members would have come to an end, while the

president responsible for the proper functioning of government remains in office, this would be, in effect, nothing less than a non classical coup d’état. The situation of the Executive becomes even more aggravating when, yet because again as a result of his failure to act, the issue of the mandate of parliamentarians (and later the end of the president’s own mandate) will not be subject to review by the Constitutional Council. It’s the executive that has not put in place this Council as provided for by the constitution to decide on such matters. Again, the executive errs when he initiated negotiations himself. He becomes judge and jury, which is, of course, contrary to the law. The Prime Minister has recently taught the nation what to do when a person who has a responsibility can’t fulfill it. He gave the lesson by putting an end to the services of the Minister of Energy. II: The solution from the perspective of the hierarchy between constitutional norms Everyone knows the principle of hierarchy of norms, Kelsen theorized. Simply put, there is the body of the law of a country’s higher standards (the Constitution,) intermediate standard (ratified international treaties and the laws) and low standards (orders, regulations, etc.) This is a pyramid on top of which stands the Constitution. Ratified international treaties must comply with the Constitution, the laws to the Constitution and treaties, and orders with the laws. What you need to know as well is that there exists an internal hierarchy between constitutional rules. To avoid tedious details and facilitate universal understanding of the question, we will consider an example. We propose the following two constitutional requirements: that the three branches of government exist and that the members of parliament have set terms of office. The rule regarding the existence of the three branches of government is presented under Title V of the Constitution: From national sovereignty, and treated with Articles 59, 59.1, 60, 60.1 of the Constitution. Let’s read: Article 59: “The citizens delegate the exercise of national sovereignty to three (3) branches: 1) the legislative power; 2) the executive branch; 3) and the judiciary.” Article 59.1: “All of these three powers represent the essential foundation for the organization of the State...” Article 60: “Each branch is independent of the other two in respect to the powers it exercises separately.” Art. 60.1: “None of them can, for any reason, delegate their powers, in part or totally, nor out of the limits that are set by the Constitution and the law.” After establishing the constitutional rule on the existence of the three powers, consider that relating to the tenure of parliament. It’s provided for in sections 92 and 92.1, for members of the Lower House and 95 for senators. Let’s read: Article 92: “The deputies are elected for four (4) years ... ..” Article 92.1: “They shall take office the second Monday in January following their election ...”

“If the election cannot be completed before the second Monday in January, the elected members take office immediately after the validation of the election and their term of four (4) years is supposed to have started on the second Monday of January of the year of taking office.” Section 95 deals with the tenure of senators: Article 95: “Senators are elected for six (6) years ... They take office on the second Monday in January following their election.” “If the elections cannot be completed before the second Monday in January, the elected senators take office immediately after the validation of the election and their term of six (6) years is supposed to have started on the second Monday of January of the year of taking office.” (End of the articles.) The letter of the Constitution seems to consider only the possibility of a late entry in office of the newly elected; but the spirit of the Constitution should prompt thinking about the fate of current/former parliamentarians “if elections cannot be completed before the second Monday in January,” one cannot lay the blame on parliamentarians in question or to the existence of an antidemocratic maneuver. In any case, it’s clear that the rule on the existence of the three powers takes precedence over that of the term of Parliament. It is not even an interpretation. The constitution clearly states in Article 59.1: “All these three powers constitute the essential foundation for the organization of the State ...” The existence of the three powers is enshrined within the hard core of the Constitution. It’s a rule that must not be departed from. III.-The solution in the light of the pro homine/

pro democratia principle The issue under study may well be addressed in terms of the principle pro homine, which is well known to judges and human rights experts. According to this principle, the judge, faced with two conflicting rules but also in force, must apply the law that’s most favorable to the defendant. One can just as well, by analogy, think of a pro democratia principle that allows, in the contradiction between the rule of the existence of the three powers as an essential foundation of the State and that the term of office of parliamentarians, to apply the most favorable rule to democracy. And at this level, there is no doubt. There is no legitimate state or democracy without the continuous and permanent existence of parliament. Alone, the executive branch cannot be democratic. If Parliament should no longer exist, national sovereignty must return to the citizens who had delegated it, with all imaginable consequences in terms of political, economic and social stability. Conclusion The legal analysis of the political crisis announced invites two possible solutions. According to the principle of responsibility, pursuant to Article 136 of the Constitution, the president of the Republic, the Head of State, should draw the consequences of his failure to act by resigning from office for being unable to carry out his function. If we accept the rule of the hierarchy of constitutional norms and the pro democratia principle, parliament should continue to function until the next legislative elections. May reason prevail! Henry M. Dorléans dorleansh@yahoo.com October 10, 2014 Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 114356235 Tél. (718) 812-2820


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Mozambique : Renamo rejette les résultats des élections Renamo, le principal parti d’opposition du Mozambique, a rejeté les résultats des élections présidentielles et législatives qui ont eu lieu mercredi dernier, en disant qu’elles ont été entachées d’irrégularités. Avec près de 20% des votes comptés, M. Filipe Nyusi, le candidat à la présidence du parti au pouvoir, Frelimo Décision, dispose de 63% des voix devant Afonso Dhlakama de la Renamo (30%). Mercredi soir, il y avait des cas sporadiques de violence dans certaines parties du pays. Les observateurs locaux et internationaux ont fait savoir que les incidents sectaires n’influeraient les résultats des élections. Frelimo a dominé la vie politique depuis l’indépendance du Portugal en 1975. L’entrée de dernière minute de M. Afonso Dhlakama de la Renamo à la course à la présidence a fait cette élection la plus âprement disputée depuis l’indépendance, selon des correspondants de presse, avec plus de 10,7 millions d’électeurs inscrits dans les 11 provinces du pays, ainsi que plus de 89,500 Mozambicains de la diaspora. Filipe Nyusi (Frelimo) est un ancien ministre de la défense qui a fait campagne sur la “continuité“. Sa principale promesse de campagne est de mécaniser le secteur agricole sous-développé, redistribuer les richesses et lutter contre le chômage massif des jeunes. Afonso Dhlakama (RENAMO) est le vétéran de l’opposition qui a rejoint la course présidentielle à la dernière minute après son émergence de la clandestinité dans les montagnes du centre de Gorongosa. Les deux partis se sont âprement battus durant la plus longue guerre civile du pays qui a pris fin en 1992. Selon des estimations, un million de personnes ont été tuées durant le conflit. L’économie du Mozambique est l’une des plus dynamiques de l’Afrique, avec des milliers de milliards de dollars de ressources naturelles. Mais il demeure l’un

des pays les plus pauvres du monde.

nigeria : Le gouvernement et Boko Haram annoncent un cessez-le-feu Le chef d’état-major de l’armée du Nigéria, Alex Badeh, a annoncé qu’il a accepté une trêve avec le groupe islamiste Boko Haram, en vue de la libération des écolières qui ont été enlevées. Il y a six mois, Boko Haram a suscité l’indignation mondiale en enlevant plus de 200 écolières. Les jeunes filles ont été kidnappées dans la ville du nord-est de Chibok, et leur maintien en captivité a conduit à des critiques acerbes contre les efforts du gouvernement nigérian pour obtenir leur libération. M. Badeh a révélé la trêve à la fin d’une réunion de sécurité de trois jours entre le Nigeria et le Cameroun. Il a déclaré que les soldats nigérians se conformeraient à l’accord. Dans le cadre des négociations, une délégation du gouvernement a rencontré en deux fois les représentants du groupe islamiste. Hassan Tukur, un porte-parole du président nigérian, a dit que Boko Haram avait annoncé jeudi un cessez-le-feu unilatéral et le gouvernement y avait répondu. Il a ajouté que des arrangements pour la libération des écolières ne seront finalisés qu’à une autre réunion la semaine prochaine dans la capitale du Tchad, N’Djamena. Les négociations ont reçu la bénédiction d’Abubakar Shekau, le leader de Boko Haram. FAITS DIVERS Saviez-vous que le pensionnat fait partie intégrante du système éducatif ougandais ? Le pensionnat est un élément incontournable dans l’éducation en Ouganda. Et ceci, à tous les niveaux. À cause de la structure mise en place par les anciens colons (les Britanniques), les enfants en

âge scolaire doivent s’enrôler dans un pensionnat. Cela constitue un poids financier très lourd sur les épaules de la majorité des familles ougandaises. Contrairement à l’Ethiopie, où l’accès à l’éducation est gratuit jusqu’ à l’université, c’est le secteur privé qui mène la danse en Ouganda. L’éducation est une entreprise extrêmement lucrative dans le pays. Même les écoles primaires, secondaires, vocationnelles et universités dites publiques n’existent que de nom. Les élèves et les étudiants doivent payer les frais de scolarité. Autrement, ils ne sont pas admis. Les conséquences immédiates du système de pensionnat ? Les familles qui ne peuvent pas se payer le luxe d’y envoyer leurs enfants sont condamnées à les voir se livrer à la délinquance et à la prostitution juvénile. POSTCARDS FROM AFRICA Volunteer to cure loneliness I hear this very often: “I feel lonely today.” People often complain that they are lonely because their situation is no longer what it used to be. The truth is that there is nothing wrong with their state of life. Do you want to know why many of us feel lonely? In today’s emotional and economic climate, there is a lot that needs to be done. There are many discouraged individuals who need to be encouraged, who need our attention. So, there is no reason for us to feel lonely when there is so much work to do. Idleness is the twin sister of loneliness. Actually, loneliness is the younger sister of idleness. Idleness always precedes loneliness. There is no loneliness without idleness. Show me one busy person who is lonely. People who get lost into action cannot be and will never feel lonely. The lonely person must get lost in action. There are many things that we can do to fight and cure loneliness. I will share five of them:

Volunteer your time Volunteer your time is one of the sublime expressions of love. A little over a year ago I got acquainted with two young American missionaries in Addis Ababa, Ethiopia. They took a year off school to do volunteer work by teaching English as a second language to little needy Ethiopians. They taught English to those children, and those youngsters taught the missionaries about their culture and phrases in Amharic (the Ethiopian national language.) The ESL students introduced their teachers to their favorite foods and dishes. They also taught them Ethiopian crafts. I was touched and amazed at the adaptability, open-mindedness, and depth of sacrifice of these two young missionaries who took time off their education to teach the needy. Not only did they serve as ESL teachers, but also as nurse and lab technician at a nearby church clinic. When I asked them how they felt about leaving their comfortable American lifestyle, they said, “We are simply motivated by the passion to serve and being in Ethiopia

has been a life-changing experience for us.” In your community, there are many opportunities to volunteer your time to others through schools, libraries, homeless shelters, churches, and community organizations. Anyone can do benevolent work. We all have at least a specialty or skill that can help somebody else or a community. Like these two young American acquaintances, in giving your time, you will learn from the people you are serving, as well. Habitat for humanity When disasters hit, many survivors become homeless. Helping to provide shelters for them is an act of love. Former U.S. President Jimmy Carter has arguably become more famous after his term in office. He is well known for his charitable activities and volunteer work around the world. Whenever Habitat for Humanity is evoked, the first name that comes to mind is Jimmy Carter. He is not involved simply by investing his money, but he actually gets his hands dirty by doing the work himself. You may not be a skilled carpenter as he seems to be, but you can do whatever needs to be done in making the world a better place for disaster survivors. Become an environment advocate I heard of a former Haitian ambassador who has become an environment activist. His project was dubbed “Plant a tree for a dollar.” The inspiration came to him in the aftermath of the January 2010 earthquake that had left the Haitian forest landscape desolate and in terrible shape. He started out by implementing a pilot program on the outskirts of Port-auPrince, the capital city. He recruited high school students from both the private and public schools. These students were happy to be part of such a wonderful project that aimed at reforesting their beloved land. Later on, the former ambassador extended his reforestation campaign to the rest of the country. He happily confessed and I paraphrased: “The success of this project will be my legacy while helping me to fight the curse of loneliness.” Are you environment friendly? If so, perhaps you should plan to make your community greener and healthier for the well-being of all living animals, including mankind. Write inspirational letters Today, there is no shortage of hurting and heartbroken people, even right there in your local community. You can make a difference by writing letters of encouragement to them. You wonder where to start and how to go about doing it. That is simple! One idea would be to contact the community or outreach program leader of your local church and ask for a detailed listing of those who are bedridden, have experienced relationship or health challenges, have lost their employment, or a loved one. You can use the postal service system to mail out letters or the Internet if an email address is provided. Or else, letters can be handdelivered. What a difference that would make in your community! Writing inspirational letters is a great incentive to fight the curse of loneliness while brightening and easing the pain of those who are hurting. Are you ready to launch an inspirational letter ministry

today? The medical middleman One day last month, a psychiatric nurse, Janet, at my local church, told me the story of a medical volunteer. I will call him Don. Don is an American missionary who was living in Uganda for many years. He served as the medical middleman between the jail system in Jinja Town and the main public hospital. His ministry consisted of running medical errands for the Jinja prison. Whenever an inmate was sick or needed to go to the hospital, the jail superintendent contacted Don, and Don would take the sick prisoner for medical care. Likewise, if they needed to buy or pick up a prescription at a designated pharmacy, Don would do that, as well. What a wonderful way of volunteering one’s time! The good thing is that Don was always delighted to contribute to the well-being of these poor African prisoners. Here are eight reasons you should volunteer your time: In your neighborhood, there may be a poor-achieving student who is struggling with mathematics or other subjects. There may be a co-worker who is having trouble completing a work assignment. You can volunteer your time and offer your assistance, with no expectation in return. Stay connected. Be part of the community. Extend your social network. Volunteerism helps to make new friends. Volunteerism is a great tool to fight depression and feelings of loneliness. The lonely person must get lost in action. Volunteerism provides an opportunity to share the knowledge and skills you have acquired. It puts a lifetime of experience to good use. Volunteerism helps to stay in the mainstream of life. Volunteerism helps your community survive and thrive. Volunteerism helps to maintain physical vigor and continue to grow. Studies suggest that volunteerism is a strong medicine to cure loneliness. According to scientific research, the benefits of volunteering are far-reaching to yourself and to those who are touched by the gift of your time. Truly, there is no greater gift than giving one’s time in a selfless manner. In addition, volunteerism keeps your mind busy, so you do not have time to muse over the things in life that are beyond your control, while making a positive difference in the lives of others. So, break away from your comfort zone and get involved by making a difference. If you ever feel lonely or depressed, try to reach out and volunteer your time. And you will see what a difference it will make. Volunteerism is an incredible medicine that is guaranteed to bring you happiness while curing your feelings of loneliness. Strive to take your “volunteerism” medicine each and every day of your life while encouraging others to do the same. Start volunteering your time to make the world a better place! Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James) Réginald Barthélemy 22 octobre 2014


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Jean-François Brierre ou le grand barde de l’indigénisme haïtien Suite de la page 5 leurs centenaires. A la Boule Blanche où sous les couleurs de Montmartre, votre voix, votre souffle, tout votre être suintait la joie. Vous étiez la musique et vous étiez la danse. Mais persistait aux commissures de vos lèvres, se déployait aux contorsions de votre corps le serpent noir de la douleur. A bord des paquebots nous nous sommes parlé. Vous connaissiez les maisons closes du monde entier, saviez faire l’amour dans toutes les langues… Cinq siècles vous ont vu les armes à la main et vous avez appris aux races exploitantes la passion de la liberté. À Saint-Domingue vous jalonniez de suicides et paviez de pierres anonymes le sentier tortueux qui s’ouvrit un matin sur la voie triomphale de l’Indépendance… Vous avez construit Chicago en chantant des blues, bâti les États-Unis au rythme des spirituals et votre sang fermente dans les rouges sillons du drapeau étoilé… » (Black Soul) La popularité de Jean Brierre explosa en même temps que son dandysme. Beau Métis, toujours tiré à quatre épingles, jeune provincial provenant de la Grande Anse (Jérémie, Haïti), c’était vers les années 30 et 40 quand la poésie jouissait d’un prestige ultra-sacré. Tout Jérémien rêvait de surpasser Etzer Vilaire. Et ce fut le cas de Jean-François Brierre. D’où les publications de Black Soul (1947), La nuit (1955), La source (1956) et Découvertes (1966), quatre méchants poèmes de très forte inspiration. Avec, d’abord, Black Soul et ensuite La source et Découvertes, le poète informe de son origine, maîtrise la traversée par la mer, et se soulage de l’amerrissage forcé aux quatre coins de l’Amérique. Du courage demandé à ses frères, de la miséricorde réclamée aux dieux tutélaires pour ces damnés de la terre que sont les Africains déracinés d’Afrique. Mais avec La nuit, long poème exposé à la marche de l’absolu, on passe de l’élégie à la métaphysique du poème. Vaste et vigoureux poème dans l’infini des mots, grand tracé dans les airs d’un style nouveau. Loin du lointain Jérémie (Haïti) et plus près de l’Amérique des grands espaces de Walt Whitman, le poète quitte la sphère locale et humaine pour s’inspirer de l’universel et de la dimension divine. De l’innovation à la liberté lyrique transformée en chapelle épique que constitue la suite de ce dernier poème dans La source (1956) et Découvertes (1966).

Même dans les langues sans écritures, on aurait dû traduire ces quatre textes atteints de paroxysme littéraire. Ecoutons les chansons du nègre, admirons la physionomie et les voix du tambour ancestral : « Les unes ont sur le visage, notes de clarté, les grains de beauté de la rosée en fleurs. C’est l’accent émouvant dans une mélodie d’une paysanne en bleu portant le pays sur sa tête et qui marche pour la dilection du paysage vers une chaumière de la Guinaudée bâtie dans le petit baume et la menthe sauvage. D’autres ont les langueurs crépusculaires des plaintes d’amoureuses dans la douceur profonde et suintante d’une femme nocturne. Certaines, papillons noir et or, lourdes de soleil à midi défaillent sur la glèbe fumante dans une odeur de sueur et de clairin. D’autres sautent dans la nuit dense, avec aux doigts les diamants intermittents des coucouilles bleu sombre…. » (La source) « Tantôt ce sont des cous énormes coupés pendant le jet de la puissance, le geste ultime de libération de joug. Tantôt ce sont des têtes noires aplaties qui gardent, bornes impitoyables, des clous taillés dans l’ébénier et qui saignent de larges gouttes de musique et de résine Que recueillent les mains d’invisibles hounsis. Tantôt ce sont des colonnes de pénombre au flanc desquelles le rythme du travail projette des silhouettes en transe réfractant le soleil dans leurs paumes offertes. » (La source) Si Jean-F. Brierre, avec Black Soul (1947), parvenait d’un tour de force à établir une sorte de lien et de communion avec la grande poésie, quelque chose qui rappelle en tous lieux la manière homérienne, mais avec une passion toute vigoureuse de vivre la vie des poètes, l’une des préoccupations majeures de l’ouvrage était le monde des esclavagistes et cannibales. Ce long poème traduit tout en long ce que Henry Miller semble à son tour « cracher sur la race blanche des conquérants de ce monde, Anglais dégénéré, Allemand borné, Français content de soi et de son confort »1. En bon pirate de l’air imagé, poète de réflexion et d’action, l’oeuvre de Brierre, foncièrement d’inspiraton indigéniste ou nègre, tourne par-

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fois à l’enchantement et annonce alors la naissance d’une poésie de l’imagination, voire de l’illusion. Le plus beau livre de Jean-F. Brierre demeure, sans aucun doute, La Nuit (1955). Fait d’une flotte de mots vigoureux et originels, ce poème marque à jamais d’un sceau impitoyable la poésie haïtienne. C’est un véritable testament de l’apparition de l’homme sur terre, de sa continuité, du quotidien biblique et de la démesure accusée des grands prophètes du Judaïsme. Si l’influence de la Sainte Bible est certaine à travers ce poème, il ne faut point, par ailleurs, oublier la part du Victor Hugo de La Légende des siècles (1859). Le poème à elle, sa femme, cette mère Afrique, La Nuit, est d’une extrême exaltation et libère, en matière de poésie, la réflexion philosophique du poids marqué par la raison. « C’est d’elle que je me souviens, du limon originel aux adventices de la pensée Elle qui calfatait les cales du vaisseau négrier Et les houles sur quoi flottaient les douleurs noires enchaînées Et la touffeur que ponctuaient les râles des mourants. Elle, le passager clandestin dont la seule présence Peuplait de conjonctions de soleil, de terre et de ciel le voyage tombal. Elle que pressentaient mes yeux fermés sur l’inconnu trouble du sang, Qui gantait du velours triste de sa caresse insolite Mes doigts sans os refermés sur le vide où se forme la vie. Elle que j’ai trouvée présente dans l’ombre de mon père Qui l’avait senti vivre à l’ombre de son père et son père de son père. Elle qui remplissait les cheveux et la voix et le front de ma mère Si bien qu’elle coulait, source sans eaux, de ses mains brunes jusqu’à mon cœur, Ses mains, sœurs animales des feuilles neuves d’avant le déluge. Elle qui fut avant le Verbe d’or et logea le chaos. Elle de qui sont nées les étoiles et les galaxies, Dans les prunelles de l’éther océan, fleurs de gel, Songes désaltérants dans le sable accumulé de l’insomnie. Tout se meut autour d’elle et son silence ponctuera la voix de l’Éternel. Elle a dicté les mots et le frisson cosmique du verset. C’est dans sa caverne aux parois lisses de carrare Qu’ayant touché d’un doigt inattentif le lourd coffret des temps Dieu éparpillera ses dessins primitifs peuplés de fleurs et d’émaux… » (La nuit) Avec Découvertes (1966), Jean Brierre reprend de force et de talent la somme poétique inaugurée dans La Nuit (1955) et dans La source (1956). Mais, il s’y oppose au parti-pris de la poésie de séduction, et renvoie à l’histoire. Histoire de l’homme et de ses grandes découvertes. De l’homme noir et de l’esclavage au Nouveau Monde. Mère Afrique nous parle : « A bord du négrier, les hommes enchaînés m’embrassaient les genoux, car, s’ils allaient mourir, eux tous voulaient survivre.

Et j’étais le lien entre la cale et l’espace, les chaînes et la liberté, le silence et la révolte, la nuit et l’aurore…. Je sais que dans l’eau pâle de tes yeux gisent dans des villages foudroyés des beffrois engloutis sonnant désespérés le tocsin abyssal du rêve assassiné, et que les pulsations de ton sang se blessent aux pointes des clochers qui, tels des fossoyeurs obstinés, creusent, creusent… Mais en deçà du cimetière et du naufrage, en deçà des départs et en deçà du verbe, en deçà de ton souffle, en deçà de ta chair, en deçà même de ton silence plutonien, attend, sous le regard insomnieux d’une veilleuse, l’escalier ténébreux dressé au cœur de toi qui mène en lofant dans la cale du négrier. La cale, c’est ta Patrie et c’est ta loi…. Je suis ta langue et ta mémoire et les lambeaux réunis de toimême. J’ai bu du fiel, touché le feu, respiré la mort, entendu le silence. Laisse-moi me lever de mes sueurs et leur dire que tu es simplement, aveuglément au rythme du Tambour Nègre : La Source ». (La source) Astronaute de la littérature haïtienne, poète de plein vent et au grand souffle, nouveau talent iconoclaste des années cinquante, Brierre nous a laissé une oeuvre grandiose, l’une des plus belles de notre histoire littéraire. Ses textes nous ont permis de capter la vie et d’entrevoir les ressources d’une expression tout à fait naturelle, celle de l’Afrique considérée en bonne et due forme comme l’alma mater. Constatation qui se confirme d’ailleurs par le titre de ses recueils et les sujets traités. Un Noël pour Gorée (1980) laisse entrevoir par moments le grand barde des années quarante et, d’autres fois, un poète moderne, ouvert à notre époque des grandes inventions; un livre plein de décontraction, avec l’envie d’aller plus loin et de chanter plus haut. Les poèmes Nouveau Black Soul, Me revoici Harlem et Notre Dame d’Afrique y sont positionnés pour le maximum d’effets possible, et leur sensibilité grimpe progressivement pour que la passion des lecteurs franchisse un degré d’intensité qui ira jusqu’à l’apothéose finale. Avec Sculptures de proue (1983), Jean-F. Brierre réitère sa volonté d’être l’homme qui ennoblit, béatifie et immortalise; une image déjà rencontrée dans Nous garderons le dieu (1945), dans La Source (1956) et dans Aux Champs pour Occide (1960). Victor Serge, dans Littérature et Révolution, insiste sur la condition de l’écrivain et sur « le rôle humiliant » (dénoncé par Georges Sorel) des Encyclopédistes, de Diderot, de Voltaire, au cours du XVIIIe siècle. « C’est pour d’autres raisons », écrit-il, sans doute, « qu’ils sont entrés dans l’histoire. L’ennemi de l’Église, l’auteur de Candide, le défenseur du cheva-

lier de La Barre survit, en Voltaire, à l’adulateur de Catherine II. Mais Voltaire fut l’un et l’autre. Il fallut bien qu’il vécut ». 2 Bon nombre de poètes haïtiens sont l’expression même de cette affirmation, et Jean-F. Brierre n’y échappe guère. La plupart de ses recueils ou de ses poèmes sont incidemment dédiés à Jacques Roumain ou Jean Price-Mars, à Léopold Sédar Senghor ou François Mitterrand, etc. Mais la poésie de Jean-F. Brierre s’ouvre pour survivre. Elle reflète en grande partie la vie de l’homme noir et, une fois déclarée, la magie du verbe fait son entrée avec ce défoulement d’images accompagné de la forme et de l’esprit, de l’engouement et du don de soi qui fait du poète et son oeuvre l’une des plus grandes voix de l’ère contemporaine haïtienne. _______________ 1 Henry Miller, Tropique du capricorne, Paris, Chêne/Stock, 1952, p. 43. 2Victor Serge, Littérature et révolution, Paris, Maspero, 1976, p. 7. Ouvrages connus de Jean-François Brierre : Le Drapeau de Demain, poème dramatique, Port-au-Prince, Imprimerie Valcin, 1931 ; Chansons secrètes, poèmes, Port-au-Prince, Imprimerie Haïtienne, 1933 ; Le petit Soldat, conférence, Port-auPrince, Imprimerie Haïtienne, 1934 ; Nous garderons le Dieu, poèmes, Port-au-Prince, Imprimerie Deschamps, 1945 ; Gerbe pour deux Amis, poèmes (en collaboration avec MorisseauLeroy et Roussan Camille), Portau-Prince, Imprimerie Deschamps, 1945 ; Vers le même ciel, sketch en vers, in Haïti-Journal, Port-au-Prince, Noël 1946 ; Black soul, poème, La Havane, Éditorial Lex, 1947 ; Belle, sketch, Port-auPrince, Panorama, 1948 ; Recueil de poèmes, in Haïti-Journal, Portau-Prince, 1948 ; Les aïeules, sketch historique, Port-au-Prince, Imprimerie Deschamps, 1950 ; Dessalines nous parle, Port-auPrince, Deschamps, 1953 ; Les Horizons sans ciel: Province, roman, Port-au-Prince, Imprimerie Deschamps, 1954. Liechtenstein, Nendeln, 1970 ; Pétion et Bolivar, L’Adieu à la Marseillaise, poèmes dramatiques (français et espagnol), Buenos Aires, Éditorial Troquel, 1955 ; La Nuit, poème, Lausanne, Imprimerie Held, 1955 ; La source, poème, Lausanne, Imprimerie Held, 1956 ; Images d’or, poèmes, Coll. « Librairie Indigène », Port-au-Prince, Imprimerie Deschamps, 1959 ; Cantique à Trois voix pour une poupée d’ébène, poèmes, Coll. « Librairie Indigène », Port-au-Prince, Imprimerie Deschamps, 1960 ; Aux Champs pour Occide, poèmes, Coll. « Librairie Indigène », Portau-Prince, Imprimerie Théodore, 1960 ; Or, uranium, cuivre, radium, poèmes, Coll. « Librairie Indigène », Port-au-Prince, Imprimerie Théodore, 1961 ; Découvertes, poème, Paris, Présence Africaine, 1966 ; Gorée, sketch historique, Paris, [sans nom d’édition], 1966 ; Un autre monde, essai sur l’Union soviétique, Dakar, L’Observateur Africain, 1973 ; Ten Works, essai, Liechtenstein, Kraus Reprint, 1973; Images d’argile et d’or, poèmes, Dakar, Nouvelles Éditions Africaines, 1977 ; Un Noël pour Gorée, poèmes, Paris, Silex, 1980 ; Sculpture de proue, poèmes, Paris, Silex, 1983.


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la pou nou tout pare tande n pou n koute. Lè Jan-Chal fin estènye anba gaz, pou nou repete Jan-Chal kòm li toujou kanpe fèm sou pye sitwon l la, li jwenn ak machann pwason ki konn sèvi soupe chak vandredi ak samdi swa ki ba l yon bò sitwon pou l pase bò nen li. Epi madan nan lage yon gode dlo frèt kanari sou tèt li. Machann nan pase men sou tèt li e l fè 3 kwa sou tè li. Men li rive nan chemiz akawo nwa ak blan ki te fè l sanble yon prizonye lib plis pase yon senatè repiblik la. Enpi, pou l rann pi bon sèvis, dam nan siye figi senatè Jan-Chal a ke wòb li. Li estènye 3 fwa ankò. Li pase lang li sou lèv li kòm kwa li te kontan pran sant lanmori a ki te ba l lavi. Sorèl : Ou pa manti menm, paske m te temwen tou. Janchwal vin fè pi bon zanmi avèk dam sa a, lè nou wè li monte sou yon moto-siklèt dèyè operatè a. Epi li mete fi a an kwoup dèyè li pou kenbe ren l san chatouyèt li pou le moman pou l pa koze l okenn pèn. Konstan : Lè yo rive lakay JanChal sou moto eksprès chimè a t ap kondwi a, yo jwenn lakay la gen anpil eskonbrit pou ede Jan-Chal kriye. Andre Michèl, Nyoutonn Lenjis e latriye te pami tout moun sa yo. Dam nan kòmanse rakonte an piblik ti pouchon nan Jan-Chal te sibi e kouman li sove san sèvyèt paske se ak ke wòb li li te oblije sèvi pou siye figi li. Li rakonte ke te gen 4 chèn televizyon ak kamerann ki te sou plas pou yo wè mizè ke senatè a t ap pase. Sorèl : Menm lè a, kriz pran Andre, Nyoutonn ak Anik Jozèf. Men lè sa a, dam nan oblije kouri al pran boutèy alkòl, sitwon pou l bay mesye yon bon dòz pou chase malkadi a. Epi, gen 2 ou 3 militan manman penmba ki deklare pou senatè Anik mete l sou kote paske li te absan nan manifestasyon an e pa gen yon grenn moun ki te wè l. Anik pwoteste pou l di ke li te la, yo te oblije fè l al kache anba yon ti kabann pipi nan koridò Pale-pa-lòt. Men li te prezan. Sètalò ke Andre reklame pou yo rele televizyon, pa ekzanp kanal 11, Tele Kiskeya ak Tele Pliryèl pou vin pran foto kòm aktè prensipal sinema gratis ti cheri. Kòm yo te di Anik p at ladann, li te gentan chèf li ki di televizyon pa bez-

wen deplase. Aprè dam nan fin fè dòz pou mesye yo, je yo vin tou wouj avèk 2 ran larim pwès ki te reyèlman soulaje yo. Solon : Enpi, yo mete yo chak nan yon taxi espesyal pou mennen yo lakay yo. Tèlman yo sanwont, yo deklare y ap tounen 26 oktòb 2014, jou ki te fikse par gouvènman an pou te òganize eleksyon nan peyi a. Yo bezwen pase gouvènman an nan tenten. Sèlman m ap di yo ke depi ti poul cho, se malfini ki dèyè l. Savena : Si m byen konprann, daprè sa m tande la a : « Malè avèti pa touye kokobe ». Kidonk, n ap pare pou yo nan tout sans. Nou konprann tout bon vre ke malpwòpte sa a dwe sispann nan peyi a. Se arete tout moun ka p twouble lapè piblik, tout vagabon, tout malfektè, tout senden k ap anmède pèp la. Se pou lajistis lage koukou wouj dèyè yo. Selya : Nou pa fouti konprann ki jan fè lajistis ap betize avèk moun k ap dezobeyi lalwa nan tout kontèks li. Tout rekalsitran k ap pouse anpil moun nan sosyete a pou yo fè dezòd dwe pini daprè lalwa. Si yo pèdi wòl yo rantre nan ilojik, lalwa pa gen dwa epaye yo. Solon : Mwen kwè li jis pou nou e se sa ki kapab bay lalwa jarèt li bezwen pou fonksyone legalman. Si anpil lòt konpatryòt pèdi tèt yo pou yo fè tout sa k pa bon se pou yo pran gaz pou demobilize yo tout san epaye pèsonn. Ti Danyèl rasi tankou pen konprann pou l manke moun dega lè l pi pito. Nan peyi sivilize, sètadi avanse, nonm sa a te dwe nan prizon kòm tibilan, parya e delenkan tou. « Libète n pa janm deklare Si libète nou te peye Li te kapab pi respekte E tout bagay te ka chanje ». Silvya : Se chanjman an nou vle. Men bann vagabon nan palman an avèk anpil politisyen atwofye e rabi pa janm rive konprann ke yo tout se ipokrit e menm trèt tou. Lè n tande yo vini avèk yon rache manyòk san yo t pa vle ale nan eleksyon, nou deja konprann kote yo vle rive. Si se yon kriz jeneral yo vle rive pou nou retounen dèyè, yo twonpe tèt yo, paske yo mouri nan fim nan. Se eleksyon yo pa vle ki lakòz y ap aji konsa.

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Solon : Mwen dakò avèk ou 100 pou 100, Silvya. Mesye yo nan manti e se yon bann ipokrit tou. Yo tout pa ta renmen prezidan an dirije pa dekrè aprè 12 janvye e yo vle yon gouvènman defakto pou kontinye manda gouvènman anplas la. Ou wè Nèg yo pa gen vizyon menm. Jeraldin : Se ti koulout yo tout ye. Si yo konprann se konsa pou yo pran pouvwa a, nan kondisyon y ap aji pou moun vin pi degoute yo. Jan-Batis Byen-Eme ak tout akolit li yo konprann se yon byen y ap fè peyi a, yo twonpe yo tou bònman. Selya : M ap sèlman ajoute 4 ti fraz pou m sa konsolide tout sa nou avanse yo. Nou gen yon gwo problèm ki gen bonjan solisyon. Nèg yo nou wè la a pa janm panse bon bagay, paske yo aji tankou moun ki pran pòz moun fou pou yo tout pa peye dwa. Opozisyon sa a, daprè anpil moun, pa janm renmèt anyen e rete sou roulib pou pran pouvwa a nan nenpòt sikonstans e nan nenpòt mwayen, paske vizyon l se pran pouvwa a nan retire kò w pou m ran plase w: « Lakay pa gen alemye Toutan dirijan ap piye Pou kenbe pouvwa y ap peye Nenpòt sòm pou yo kapab reye ». Solon : Chak nan yo vle rive pou kont li. Nou bezwen rebati yon sosyete pou Ayiti kapab soti nan katchouboumb li twouve l la. Bann degoutan nan lakou egri pou yo mouri. Sa yo tout pa vle wè a, se li y ap wè e k ap repete ankò, paske yo pa janm prepare yo pou yo pwouve diferaman. Ki sa yo janm reyalize ? Pasyon yo se simaye dezòd pou dan griyen ak di betiz nan tout lari Pòtoprens e mete bann madigra deyò. Sonya : Nou tande pale de pati politik. Mezanmi, pa gen youn ki vo lòt, paske chak pati politik nou konnen an repoze sou yon sèl moun, swa fondatè ou fondatris li, jiskaske moun sa a kite sa pou l pati nan peyi san chapo. Savena : Nou pa kwè ke mesyedam yo konnen tout bon sa yo vle, paske pa gen yon kanalizasyon pou dlo a kapab sikile. Se nan sans sa a, tout moun kwè ke opozisyon sa a pa gen okenn kote li prale. Bann magouyè yo ranje kò yo pou yo fè dezòd nan tout kwen peyi a san yo pa konn konsekans zak malonnèt yo. Anverite 3 fwa, sa va fini tout bon nan peyi zansèt nou yo. Li lè pou n gen lapè nou. Yon bann trèt nan lakou lakay Selya : Tinèb Dèlpe se pa yon doktè li ye. Si se vrèman li te yon bon doktè, mwen kwè devwa li se ede popilasyon an nan ba li bon swenyaj pou tout moun kapab wè l ap fè yon travay pozitif nan peyi a. Si li konprann se nan rache manyòk, tankou li kontinye ap klewonnen chak jou, pou l pran pouvwa, l ap pran gaz pou l pa chape. Savena : Dayè, MOPÒD se sinonim dezòd ki vle mete pèp la nan konfizyon. Trayizon fin anvayi peyi a. Si tout trèt gen pou jije, premye akize a se Aristid ki te mande toton Sam pou l te anayi peyi a. Se yon demann ki te fèt nan mwa dawou kote l te pran bonjan ochan avèk 21 kout kannon. Solon : Se laverite w ap di la a, e pèsonn pa fouti kontredi w. Na di si m manti si Ameriken pa t debake 19 septanm 1994 kote 23 mil solda ameriken te rantre pou anvayi peyi a, paske jeneral Sedras te kite peyi a. Pou tout Lavalas, Bil Klintonn te konsidere kòm sovè peyi Dayiti. Jeraldin : Prezidan Klinton te voye Aristid retounen nan yon ti kalòj pou l te montre lemonn antye ti pijon li a pwoteje e ke okenn chasè pa fouti touche l. Pa janm bliye ke solda yo te rete nan peyi a jis nan mwa mas 1995. Sonya : Se nan menm mwa sa a ke LONI te rantre nan peyi a pou ranpla-

se solda ameriken yo. Si nou tout kapab bay yon ti mòso nan tout sa k te pase pou n pwouve tout ipokrit yo, tout mantè yo, tout trèt yo nan manti, na va fè byen pou nasyon an. Nou pa dwe bliye tout bon vre Aristid se yon trèt, dapre sa konstitisyon an di. JanKlod Divalye pa t janm fè solda etranje rantre nan peyi a. Men yon sitwayen ki renmen peyi l malgre tout sa yo repwoche l. Yon moun a vin demanti m avèk agiman nan men. Dayè, Jan-Klod Divalye e menm Franswa Divalye pa t reyalize kado okipasyon ke Aristid bay peyi a depi 19 septanm 1994 pou rive jounen jodi a. Pèp ayisyen ! An nou pale ! Depi lontan se jwèt k ap jwe N ap toufe si n pa rele Baryè sa a lè pou l kraze ». Solon : Mesye-dam yo nou wè la a pa manke odasye pou y ap di lekontrè. Alò se konsa LONI antre lakay san envitasyon. Pa gen moun k ap kwè bagay sa a, paske tout moun ki rantre lakay yon moun dwe gen yon envitasyon. Pou moun gen kouraj ap fè kwè MINISTA dwe ale pou yo kapab al taye banda. Tinès : Ou soulve yon pwen la a ki pral fè anpil saliv koule, paske mwen menm Tinès mwen gen anpil enfòmasyon mwen kapab bay vèbalman e fizikman pou bann denmèplè yo sispann bay manti. Se pou yo vin demanti m si se manti m ap bay. Premye non ke LONI te bay misyon l nan peyi a ki se MINUH ki te pran plas reyèl li nan mwa mas 1995 pou te asire yon anviwònman byen etabli pou sekirite peyi a . Lòt non ke konsèy LONI te vini avèk li pou kenbe lapè nan peyi a te rele MITNUH sou rezolisyon 1123 sou S/1997/564 30 jiyè 1997 pou rive 30 novanm 1997 pou fòme Polis nasyonal. Nan sans sa a, te gen yon gwoup de 219 ofisye ki te soti nan diferan peyi pou te pran tèt fòmasyon Polis nasyonal la. Selya : Yo konprann ke moun tèt anba toujou e ke n pa janm chache enfòme sou tout bagay. Ya gentan konnen si n ap pran nan Tonton Nwèl. Tinès, ou pale dò, gason mwen. M ap ke ajoute yon lòt ti bagay. Si posib, ma retounen ankò. Mwen kwè gen yon lòt non ke LONI itilize pou ranplase MITNUH ke yo te vin bay yon lòt non MIPONUH, Misyon polis entènasyonal LONI ki pran plas li 21 fevriye 2000. Mwen kwè si m pa fè erè te gen 110 inite ajanten, 5 initeBenen, 17 inite kanadyen, 30 inite franse, 15 inite Mali, 3 inite Nijè, 6 sinite senegalè, 7 inite ki soti Togo, 3 ki soti peyi Tiniz ak 23 inite ameriken. Solon : Gen lè si m te bay yon tès, tout moun gen lè t ap pase, paske 2 premye etidyan yo konn leson yo e yo fè anpil pwogrè ke bann politisyen azizwèl nan peyi a ki refize aprann leson yo kòm chèf pati ou palmantè rate e rabi. Nèg sa yo te la pou kontwole fwontyè e pou te fè petwòl nan zòn yo. Se yon gwo priyorite pou te fòme yon polis nasyonasl nan peyi a. Si m gen bòn memwa, Tinès ak Selya, na va ede mwen nan ransèyman mwen an. Nou pa vin fè yon etalaj de konesans, men nou vle pwouve tout moun nou konn fouye tou tankou lòt gwo chabrak yo. Se le 16 mas 2000 ke rezolisyon A/54/193, ke asanble jeneral la te apwouve rezolisyon an ki rele MICAH pou kontinye travay dwa de lòm nan peyi a. Misyon sa a te makonnen avèk MICIVIH. Èske m manti, mesyedam ? Tinès : Se sa nèt. Nou konn istwa nou pase, prezan e menm sa k ap vini pou lavni. Men bann sendenden ki bezwen vin okipe pozisyon moun ki gen vizyon nan peyi a. Yon bann pòv ki natirèlman pa gen mwayen e ki bezwen vin vòlè pou anrichi yo. Se sa

ki nan tèt yo. Y ap pleyen yo tout pa gen lajan pou regle sesi-sela. Poutan, yo tout bezwen vin prezidan. Selya : Sou wè figi ti soufrisken yo ki definitivman p ap regle anyen e leve ni lou, ni lejè. Yo bezwen vin piye trezò peyi a. Yo deja konnen ke pèp la p ap vote yo, paske se yon bann atoufè ki bezwen pran pouvwa san ale nan eleksyon. Yo se yon pakèt kat make pou tout moun nan peyi a. Ou gen rezon, Solon. Ou di tout bagay jan yo ye a. Se pa nou ki di l e nou vin avèk presizyon. Pa gen moun ki kapab demanti nou, paske nou ale nan sous la. Solon : Ou di sous. Mwen menm kòm loko basiye, tèt an plas di ke n ale nan nannan bagay yo pou n pote enfòmasyon. Yo te di MINUSTAH te rantre nan peyi a ane 2004. Si yo te kapab konprann evolisyon fè yo pou vin avèk reyalite, yo ta konprann tout bon se yon bann chanjman non ki fèt nan sen LONI nan operasyon l nan peyi Dayiti. Se yon rezolisyon ki pote nimewo 1542 ke achtè bòlèt yo mèt al jwe pou yo genyen kòb pou yo mete nan pòch yo. Non sa a te pran kap li premye jen 2004. Pa gen kesyo LONI rantre nan peyi a an 2004 oubyen li retounen nan dat sa a. Tout moun sou blòf e ipokrit yo sezi pou wè ke JanBètran Aristid se youn nan trèt nan peyi a ke lalwa dwe pini avèk tout rigè l. Selya : Ou pa manti. Lajistis nan degon li pou zak malonnèt. Nou konnen tout bagay Lajistis mache dousman. N ap tann verite a tonbe nan jou k ap vini yo. Lapolis dwe pran tout dispozisyon li pou ekzekite lòd pou mennen preveni an lè lè a rive pou n wè po a avèk grenn nan kilès nan yo ki pi pike. Tinès : A, Selya, machè, pa gen konparezon posib nan bagay sa a. Depi ki lè nan vi w, ou tande sèk anfè konn pliye devan sèk anbwa ? Tout moun k ap vin di lekontrè, sèke moun sa pa konn fè analiz lojik e l pa gen bon jijman tou. Yo mèt leve kò yo fese atè, kesyon yo ap fèt kanmenm. Se yon ti tan k ap pase pou tout bagay fèt. Sèlman, pinga gen rèl e se menm moman sa a ke tout bagay gen pou chanje nan peyi a pou respè reprann plas li nan sosyete a. Solon : Ti gason, ki kote ou jwenn bonm sa ou eklate a ? Monchè, si m pa t konnen manman w avèk papa w, mwen t ap fouke poutèt ou vin mete koze moun nan lari. Ou di yon verite la a ki reyèlman fè anpil sans e nou dakò avèk ou e menm apiye opinyon ou a 100 pou 100. Gen anpil Nèg k ap pran pòz gwo avoka, gran dizè, gran pwovokatè sou administrasyon sda a. Si se sou Préval, Aristid e sou 2 rejim Divalye pase yo, se nan jounal yo ta li pwovokasyon, anmèdman ak pote valiz pou fè kwè yo se mèt zo mori. Yo tout konnen menm ke mesye san parèy nan zafè sa a pa t ap aji konsa pou ridikilize manm gouvènman yo konsa. Jan-Chal, Jan-batis Byeneme, Djonn Jorèl, Dòk Belizè ki te dwe pran swen popilasyon an olye li te lage kòl nan politik steril, sankoutcha e santi nan nen moun serye. Gwoup 6 la deja pèdi pari a. Yo di li twò ta pou Mateli ak Lamòt. Nou kwè se yo menm ki nan ka, paske yo p ap ba yo yon lòt chans ankò e ke se fini, pou n pa di kaba. Selya : Li deja twò ta pou yo, depi yo te fè kout gidon sa a. Olye se yo menm ki te dwe defann pati politik yo, se yo menm ki voye pati politik yo defann yo nan yon mo ki definitivman pa gen plas li, paske pa gen negosyasyon, men yon konsiltasyon. Moman negosyasyon an pase. Prezidan Mateli gen boul la nan pye l pou yon 4yèm gòl tou kwit. Jan Bèbè 22 oktòb 2014


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L’investiture du pasteur Samuel nicolas Suite de la page 1 (Collaboration sépciale) BROOKLYN, N.Y., 12 octobre 2014 — Au cours d’une grandiose cérémonie qui s’est déroulée le dimanche 12 octobre, le pasteur Samuel Nicolas, 56 ans, a été donné l’investiture comme pasteur titulaire (“Senior Pastor) de l’Église Croisade évangélique des pêcheurs d’hommes. Il succède ainsi à son père, l’évêque Philius Nicolas, 83 ans, qui dirige cette institution depuis sa création, dans les années 70. Plus d’une trentaine de pasteurs venus de loin et de près ont honoré de leur présence cet événement qui a aussi drainé des élus locaux et nationaux. Le sanctuaire était plein à craquer. Et l’assistance a applaudi chaleureusement aux morceaux exécutés par une chorale et des solistes qui ont donné de leur mieux. Citons, entre autres, Felina Backer, Maggie Blanchard, John Larose ainsi que la Grande Chorale de la CEPH, sous la direction du maestro Franztlie Vaval accompagné de Kelly Nicolas. Il y a lieu de mentionner les participants au programme : le Dr. Charles Poisset Romain, président des Universités privées d’Haïti, dans la prière d’ouverture; le Rév. Pasteur Jonnel Doris de la « Full

Gospel Assembly de Queens » pour la présentation des élus et des leaders communautaires. Parmi les personnalités qui ont pris la parole, dans le cadre de cet événement, il faut signaler le président du Borough de Brooklyn, Eric Adams; la représentante au Congrès des États-Unis du 9e District de Brooklyn, Yvette Clarke et le consul général d’Haïti à New York, Charles Antoine Forbin. On a pu noter également l’intervention de support au nouveau pasteur titulaire de l’Église évangélique des pêcheurs d’homme, dans un esprit œcuménique, l’intervention de support au nouveau titulaire du Rév. Pierre E. Omeler, vice-président de l’« Atlantic Union Conference of Seventh Day Adventist », qui préside l’Association des pasteurs adventistes haïtiens aux États-Unis et au Canada. Il revint au pasteur Gregory Toussaint, de « Tabernacle of Glory » de Miami, en Floride, de prononcer le sermon de circonstance. Il ne va pas prêcher ce soir, dit-il, mais qu’il se proposait de prodiguer des conseils au nouveau titulaire et à l’assemblée qui doivent s’adapter « au temps » et à l’époque où nous vivons, pour transmettre le message de l’Évangile à une nouvelle génération beaucoup plus exigeante que celle de leurs aînés. Pour cela, il faudra une église ayant une vision et qui

exploite les possibilités des media modernes – pourquoi pas l’internet avec Facebook, Twitter, le Smartphone et autres – pour atteindre une jeunesse qui, de plus en plus, découvre l’Évangile à travers ces « portes » publiques, avant de franchir le seuil physique des églises. Voilà un message moderne pour une nouvelle génération qui a soif de conseils pratiques axés sur la Bible. Enfin, c’était le point culminant de la cérémonie : le pasteur Samuel Nicolas, fraîchement promu, la veille, au titre de « Docteur Honoris Causa », s’agenouilla devant l’autel avec son épouse, Farida, pour recevoir la charge de l’Église évangélique Croisade des pêcheurs d’hommes, fondé par son père en 1973, devenue depuis une référence dont le rayonnement dépasse les confins de Brooklyn pour s’étendre à tout New York et ailleurs. Mais avant tout, il fallait impliquer l’Église toute entière dans ce changement de leadership. C’était le Rév. Thomas Saint-Louis, qui a été désigné pour faire cette conversation avec l’assemblée, qui répondait « Nous acceptons ». L’introduction résume bien le contrat intervenu entre les membres de l’église et leur nouveau pasteur titulaire. Il déclare : « Le partenariat sacré entre une congrégation et son pasteur n’est pas un hasard, mais plutôt un

arrangement saint orchestré par un Dieu Omniscient. Ainsi je vous invite à entrer avec joie et avec amour dans cette alliance avec votre nouveau pasteur, tout en réalisant que ce moment dans la présente a été prédestiné de toute éternité et même avant l’établissement des fondations de ce monde». À souligner que le pasteur Saint-Louis, de l’église «Nouvelle Alliance de Cambridge Waltham», dans le Massachussetts, s’était vu, lui aussi, décerner, la veille, le titre de Docteur Honoris Causa. Une fois la conversation terminée avec l’assemblée, ce fut le tour du Rev. Docteur Eden McGuffie, pasteur de l’Église Philadelphie de Saint Léonard, au Québec (Canada), qui donna charge au nouveau pasteur, qui répondait en disant « Oui j’accepte, Oui, je le ferai ». « En conséquence », devait conclure le Docteur McGuffie : « Révérend Pasteur Samuel Nicolas, par la nomination de Dieu, l’affirmation du peuple et de votre consentement, comme un aîné dans l’église de Jésus-Christ, je vous annonce maintenant que vous êtes en charge de la Croisade évangéliques de pêcheurs d’hommes ». Toujours à genoux, le nouveau pasteur en chef fut entouré des évêques Sem Célestin, de l’Église Apocalypse, Jean Luc Guerrier,

de Sanctified Church of God, des apôtres Apolinaire Bayero, Maxo Joseph et de l’évêque Gesner Guerrier pour la prière de consécration prononcée par l’évêque et pasteur titulaire sortant Philius Nicolas, qui prodigua des conseils salutaires au nouveau responsable: « Tu déclareras une amnistie générale; tu pardonneras et embrasseras ceux qui t’ont blessé et que tu as blessés; tu dois devenir le pasteur de toute la congrégation ». Le président du comité d’administration de l’Église Croisade évangélique des pêcheurs d’hommes, entouré des membres du comité, remit les clefs ainsi que les documents réglementaires des activités de l’église au nouveau pasteur titulaire Samuel Nicolas. Celui-ci prononça une brève allocution de remerciements pour la confiance qui est placée en lui, tout en proclamant sa collaboration sans réserve « en vue de l’avancement du royaume du Chef suprême de l’Église, notre Sauveur et Seigneur JésusChrist». À son tour, le Rév. Pasteur Lucner Lorient prononça la bénédiction. Puis, fut donné un banquet à la grande salle de réception située au rez-de-chaussée de l’immeuble abritant le sanctuaire. Ce fut une apothéose.

LE CONSEIL SUPERIEUR DE LA POLICE NATIONALE BANNIT LE DROIT CONSTITUTIONNEL DE MANIFESTER

Petit-Goâve placée sous tutelle du département de l’Intérieur Suite de la page 1 nationale d’Haiti (PNH) représentée au CSPN par son chef, Godson Aurelus, le droit de manifester dans les rues, pour quelque raison que ce soit, a été refusé aux habitants de la cité de Faustin Soulouque. Cette ville se retrouve du même coup sous la tutelle du département de l’Intérieur, de la Défense nationale et des Collectivités territoriales. Vraisemblablement, il s’agirait d’une déclaration d’état de siège, puisque les trois principales escouades tactiques de la PNH occupent actuellement le terrain Les trois regrouppements de l’opposition, qui sont sur le pavé depuis la troisième semaine du mois d’août, ont même requis de manifester en dépêchant un huissier avec un avis légal. Mais, le commissaire de police de l’escouade BIM (Brigade d’Intervention Mobile), dépêché pour colmater la contestation avec des équipements sophistiqués, a refusé de prendre possession des documents à lui destinés, avons-nous appris. Ce qui n’aurait pas empêché aux contestataires de gagner le beton jeudi dernier (16 octobre), malgré l’intensité du gaz lacrymogène déployé à leur trousse. Un deuxieme avis de manifester aurait été acheminé à la PNH de Petit-Goâve au cours de la journée de lundi (20 octobre). Le même stratagème étant utilisé par les chefs du BIM, de nouveaux affrontements seraient prévus dans les prochains jours. D’après des nouvelles recueillies sur place, des dispositions spéciales seraient en cours afin de forcer les autorités à prendre leurs responsabilités en mettant des citoyens propres, en dehors de tout soupcon, aux postes de direction de la ville. En situation de belligerance depuis les fêtes patronales san-

glantes du 15 août 2014, la cité de Faustin Soulouque réclame unanimement le retour à une saine administration, l’éviction du maire intérimaire, Sandra Jules, et la mise au rancart du député Jacques Stevenson Timoléon. Ces deux comparses ont refusé, pour le moment, de donner leur version des faits quant à la fusillade qui eut lieu lors de leur arrivée à la fête champêtre organisée dans le cadre de la fête de Notre-Dame. Cette bamboche avait une double signification puisque, avons-nous appris, il s’agissait de célébrer le baptême du nouveau-né du couple Jules/ Timoléon et tout aussi bien d’annoncer la candidature de Sandra Jules au poste de député de ladite commune. Son concubin, l’actuel député Jacques Stevenson Timoléon, dont le mandat expire le deuxième lundi de janvier 2015, s’apprête à briguer le poste de sénateur de la République au dit lieu. Deux échecs du secrétaire d’État à l’intérieur, Réginald Delva Entre-temps, le secrétaire d’État à l’Intérieur, Réginald Delva, monte actuellement un mat suiffé à PetitGoâve suite à deux échecs successifs dans les négociations pour apaiser la population petit-goâvienne. Pris dans un dilemme, il doit composer avec les contradictions internes du régime Martelly/ Lamothe. Comment solutionner le problème sans évincer le tandem Sandra Jules/Jacques Stevenson Timoléon, tout en satisfaisant la population qui réclame leur départ dans les affaires administratives de la cite ? En deux occasions, le secrétaire d’État e a eu l’occasion de rencontrer les differentes parties. À

chaque fois, il est sorti bredouille avec la queue sous le ventre. Les parties concernees exigeaient le depart du maire interimaire, Mme Sandra Jules, ainsi que la mise hors d’état de nuire du député rose, Timoleon, comme base préalable de négociation. Une journée après la dernière visite de Delva (10 octobre), on annonçait, tà grand

ctuelles, utilise des moyens extralégaux pour maintenir Sandra Jules en selle. Contestée ouvertement par la majorité des Petits-Goâviens, pour sa participation dans la fusillade qui aura coûte la vie à plusieurs participant à une fête champêtre, dans le cadre de la célébration de la fête patronale de la cité, le mouvement de protestation dénonce éga-

Fait symbolique, sous le gouvernement Martelly/Lamothe, pressenti pro-Alexandre Pétion, le Boulevard Jean-Jacques Dessalin, la Grand Rue, était illuminée, propre et attirait tous les éloges (photo Mirabel). renfort de publicité, dans les sta- lement la gabegie qui regne au sein tions de radio locales, que la mai- de l’administration municipale. resse aurait été limogée. On attend Rien ne marche dans la cité depuis encore un communiqué du dépar- son installation se plaignent nomtement de l’Intérieur et des bre de résidents de cette ville. L’eau Collectivités territoriales certifiant courante arrive au compte-goutte, le changement promis par le secré- l’électricité devient une denrée taire d’État, qui reste encore en rare, et les travaux d’infrastructure phase de rumeur divulguée offi- entamés depuis plusieurs années n’atterrissent pas. Par comble de ciellement par le pouvoir. malheur, une partie du terrain de Petit-Goâve Place Soulouque aurait été vendue placée sous tutelle à des partisans sans que le ministèpour organiser des re de la Culture n’arrive à rétablir élections-bidon l’autorité de l’État, d’après des Le pouvoir Martelly/Lamothe, qui nouvelles répandues au sein de la s’évertue à saper tout retour à la population. normale dans les situations confliLe gouvernement mise ainsi

sur le temps pour réduire à néant les prétentions des Petits-Goâviens de vivre décemment avec l’eau courante et l’électricité en abondance, comme cela se faisait auparavant. Mais, acoquinée au puissant député Jacques Stevenson Timoléon et au président Martelly, Mme Jules reste une femme incontournable dans les présentes circonstances. Ce qui envenime davantage la situation. Afin de relever les nombreux défis de la conjoncture, le gouvernement s’apprête à dépêcher une commission de trois membres qui dirigera la mairie, jusqu’aux prochaines élections, avons-nous appris. Impopulaire et sans leadership, l’équipe Martelly/Lamothe n’est pas arrivée à un consensus pour rétablir la paix et parer à toute éventualité. Dans ce contexte lourd de consequenses, d’autres corps policiers appelés en renfort (CIMO et UDMO) ont pris possession des principales artères de la ville, notamment le quartier de La Hatte, le centre-ville et la Petite Guinée, sans qu’aucune action policière d’envergure ne paraisse nécessaire. Ces manœuvres, qui prennent corps au fil des jours et des semaines, rentreraient dans la logique d’organiser des élections-sélection dans cette commune, soutient-on dans les milieux intéressées de la ville de Petit-Goâve. Contre vents et marées, Mme Jules, qui tient à rentrer à la Chambre des députés, se verrait nommer dans la logique amorcée par le gouvernement Martelly/ Lamothe, tandis que Jacques Stevenson Timoléon accèderait au Sénat. Quant à present, les parties belligerantes refusent les enveloppes garnies de dollars venant du pouvoir et de leurs acolytes. Le temps dira s’ils tiendront à leur dignite jusqu’à la fin.


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Daniel « Dano » Eugène et Esdras « Drasso » Edouard ont quitté Zenglen : Une nouvelle crise à gérer Le problème est humain, tout comme l’erreur. Tout le monde fait face à un problème, qui peut être de dimension et de natures différentes. Rien n’est éternel, incluant nos problèmes. Contrairement à l’opinion qui fait croire que le mot « énigme » est synonyme de « problème », une énigme est plu-

Esdras Drasso Eugene exbassiste du groupe Zenglen. tôt un mystère, c’est-à-dire une chose obscure et ambiguë, difficile à définir, à comprendre, à trouver ou à connaître. L’énigme conduit toujours à la spéculation, qui ne se fonde sur aucune logique. Tout problème s’accompagne d’une solution, pourvu que la source soit connue. Même la Bible le dit : Cherchez, vous trouverez, Matthieu 7 : 7. Le Zenglen fait la une Cette semaine, le groupe Zenglen fait la une à cause du départ simultané de Dano, le claviériste/keyboardiste, et d’Esdras « Drasso » Edouard, le jeune bassiste. Cette nouvelle a surpris plus d’un parce qu’on s’imaginait que le groupe Zenglen représentait une famille unie, une confrérie, d’après les déclarations de son fondateur, le patriarche Jean Brutus Dérissaint. Le titre de patriarche est un nom donné au chef de famille. Ce n’est pas sans raison qu’on attribue le sobriquet « Pè Brut » à Brutus. Il représente le chef de sa troupe « Zenglen » et il veille sur son bien-être. Le départ de Dano et de Drasso constitue un problème auquel Brutus et les autres musiciens ne s’y attendaient pas. Cette nouvelle a envahi les rues et les media. Mais la prudence et la déontologie journalistique ont exigé qu’une enquête en profondeur soit menée avant de publier une telle information. À chaque fois qu’un tel incident se produit, on prévoit qu’un certain recul peut affecter le groupe Zenglen dans sa course, tout aussi bien ses fans inconditionnels. La panique est généralisée et les spéculations vont bon train. Mais comme Dasso le dit et le répète, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Ce proverbe exprime l’idée de patience, de confiance en soi et de discipline. Et, qui veut aller loin, ménage sa monture. À travers ce proverbe se dégage aussi l’idée de planification et de prudence pour éviter l’embouteillage aux heures de pointe de cette nouvelle journée qui vient de commencer et qui s’annonce déjà difficile pour Zenglen. Drasso a déjà repris ses activités d’autrefois. Si dans sa vie, il a la discipline qu’il a exhibée en musique, il réussira dans ses études en sciences de la santé, qu’il dit être son rêve le plus cher. Dano s’est déjà casé à un emploi permanent à « Home Depot », un distributeur/ détaillant de produits de construction, offrant aussi des services liés à la construction d’immeubles commerciaux et résidentiels. L’emploi du cla-

viériste / keyboardiste a été vérifié avec son employeur.

Une photo vaut mieux que mille mots Dano, le keyboardiste, a transmis un message corporel en posant nu comme une bouteille. On ne peut laisser passer inaperçue cette photo qu’il a affichée sur Facebook, et qui prête à plusieurs interprétations. Certains font croire que l’image transmet un message flou dans l’esprit de beaucoup de gens, laissant l’impression que le placard est maintenant vide. D’autres y voient un signal démontrant sa vision du monde où il évolue en dehors des activités du Zenglen. On dirait qu’il se prépare en vue de la grande réunion dans un camp nudiste, ou bien il revisite son passé en tenue d’Adam. Du temps d’Adam, il n’y avait pas de bouteille de lotion pour le corps comme celui qu’a utilisé Dano pour cacher ses organes génitaux. Pour la grande majorité, la photo montre sa préférence et semble ouvrir une fenêtre d’opportunité à quelqu’un qui partage les choix. Enfin, on croit que Dano a dépassé les limites de la tolérance. Certes, il jouit d’une certaine liberté, mais la liberté a ses limites, surtout quand on s’accroche aux us et coutumes de notre pays d’origine. En circuit fermé, les uns et les autres opinent sans réaliser la fuite des informations. Un batteur et un chanteur très connus sympathisent avec Dano et se disent pour cette forme de liberté d’expression corporelle. Ils félicitent Dano pour

impact sur l’ensemble du groupe et son évolution. Cependant, d’après Brutus, leur remplacement est déjà assuré et Zenglen continuera à honorer les contrats qui lui ont été alloués avant la crise actuelle. Remplacer un musicien-compas direct est la chose la plus facile qui soit. Les musiciens pullulent comme des champignons, tant en Haïti qu’à l’étranger. Et si ces artistes musiciens étaient des produits agricoles, Haïti serait le plus riche des pays du monde, tellement ils sont nombreux. Mais le marché musical est pauvre et l’industrie musicale n’offre pas grand chose. Brutus se montre prêt à utiliser toutes les modalités pour combler le grand vide laissé par ce départ embarrassant. Il se bat du bec et des ongles pour retrouver la stabilité dont Zenglen aura besoin pour continuer ce long pèlerinage. Attention ! On comprend la né— « copier-coller », c’est-à-dire jouer ce que Dano et Drasso avaient créé. Peu importe le talent de ces musiciens/ remplaçants, il ne leur sera pas facile de rendre parfaitement bien, du jour au lendemain, la touche de Dano et celle de Dasso, qui avaient créé un style qui définit bien l’authenticité de Zenglen. Pour l’instant, le Zenglen se contente de ce que lui offrent ses possibilités. Lè w pa jwenn manman, ou tete grann. Voilà l’avantage que possède le musicien qui sait lire et écrire la musique en plus du routinier, celui qui joue à l’oreille sans comprendre les principes musicaux. Quand on n’a pas ce qu’on aime, on apprend à aimer ce qu’on a. Zenglen n’a pas

La famille Zenglen avant le depart de Dano, portant la chemise noire, et d'Esdras Drasso, chemise verte. son action et l’encouragent à poster d’autres photos du même genre sur les réseaux sociaux. Que fait-on de la morale et de l’éthique professionnelle? se demandent plus d’un. Il faut surtout souligner le mécontentement des gens de la ville de Cabaret, Haïti, d’où il est aussi originaire. Cabaret/Archaie réagit et dénonce ce comportement d’un fils de cette région, que les gens jugent scandaleux. L’on se demande encore pourquoi le personnel manageriel du Zenglen n’avait pas réagi face à une telle déviation du keyboardiste/claviériste, dès l’exposition de la photo sur Facebook ? Le Dano cherchait un exutoire pour quitter le Zenglen, il a choisi FB pour le faire, se disent plus d’un. Il a profité de la décision de Drasso, le bassiste, pour partir en même temps. Il sut qu’il serait peut-être mis à pied pour cet acte, il a donc devancé les préfets de discipline. D’une façon ou d’une autre, il aurait quand même quitté le groupe Zenglen. Zenglen commence un nouveau départ Ce départ imprévu de ces deux artistes aura quand même un grand

suffisamment de temps pour faire la fine bouche. Aujourd’hui, cette formation musicale fait appel à un bassiste talentueux qui traîne derrière lui une longue feuille de route. Il avait longtemps œuvré au sein d’un groupe musical, qui, depuis sa fondation, utilise un tempo accéléré. Ce substitut bassiste doit se courber aux normes et principes que va lui imposer Zenglen, à l’heure du dépannage. Un bassiste est un métronome. S’il accélère le rythme, il va forcer les autres instruments au marathon. Le Zenglen a un tempo modéré qui l’identifie depuis 25 ans. Le triomphe de la vérité Brutus et ses collègues musiciens doivent faire preuve de sagesse et de patience puisque le Zenglen est maintenant dans l’œil d’un tourbillon. Souvent, Brutus cache les problèmes de Zenglen et montre que tout va toujours bien, essayant de laver le linge sale en famille. Cette fois, il avait une autre approche puisque Dano et Drasso avaient déjà rendu public leur divorce d’avec Zenglen, sur les réseaux sociaux. Quand, la semaine dernière, on avait avancé dans un

article que la formation Zenglen faisait face à des problèmes internes, Brutus monta au créneau pour dire : « Se pa pwoblèm sa a nou genyen ». Sans se rendre compte qu’à travers sa déclaration, il confirme que l’orchestre avait des problèmes. Cela laissait quand même insinuer l’existence de

Daniel Dano Eugène exclavieriste keyboardiste du groupe Zenglen courtoisie K E. problèmes au sein du groupe, mais qui sont de natures différentes que les précédents. À partir de cette déduction logique et philosophique, on peut dire avec certitude que « Zenglen gen pwoblem ». Voilà ce que le patriarche Brutus ne peut pas comprendre, refusant d’admettre que dans certaines conditions un « outsider », un étranger au Zenglen ,voit mieux que les acteurs qui évoluent sur le terrain — lè w deyò, ou wè pi klè. Brutus ne savait même pas qu’un deuxième coup d’État en masse allait être mis à exécution au sein du Zenglen, avant le départ de Dano et de Drasso. Le coup a avorté avec le départ précipité de ces derniers. Dans certains cas, le fondateur de cet orchestre doit utiliser les yeux de l’observateur, étranger au Zenglen, comme son troisième œil pour détourner les tendances fallacieuses et les complots. Konplo pi fò pase wanga. Le départ de ces deux musiciens n’aurait pu être évité. Le motif que les protagonistes ont utilisé pour s’enfuir n’est qu’un alibi, van pou al Lagonav. Ce divorce arriverait à coup sûr sous une autre forme un peu plus tard, car le plan était concocté depuis la nomination de Réginald Cangé comme nouveau maestro de l’orchestre. Certains musiciens de Zenglen n’acceptent pas de se courber aux ordres/ dictats de Réginald Cangé, le nouveau maestro. Hypocritement, certains font semblant de coopérer, mais ils saignent intérieurement. Le groupe Zenglen : Un orchestre martyr Il ne faut pas oublier que Brutus, fondateur du Zenglen, a déjà été victime d’un premier coup d’État dans le passé. Il a été expulsé du Zenglen quand, au cours d’une soirée dansante, le chanteur d’alors annonça au micro que Brutus ne fait plus partie du groupe, et cela à la grande surprise du public. Les raisons invoquées étaient plus ou moins connues. Il s’agissait d’un « panzou » du maestro, dit-on, qui faisait réagir les musiciens putschistes. Dans l’immédiat, ces derniers avaient créé le « Zenglen Plus » qui, plus tard , devint D’Zine. Certains de ces musiciens n’étaient pas directement impliqués dans cette affaire, mais ils étaient coupables par association. L’histoire a bonne mémoire. Après cette effervescence, le fondateur légitime de Zenglen

reprit possession du groupe et enregistra le nom « Zenglen ». On voit bien que le départ simultané de Dano et de Drasso n’est pas le plus grand coup que Zenglen ait reçu. Cependant, il va l’affecter dans sa course. L’acte en lui-même peut avoir un effet-domino sur le reste du marché musical haïtien, puisqu’il crée déjà une grande turbulence dans l’industrie musicale compas direct. Il y a moyen d’y remédier. Pour amortir cet effet-domino, les groupes musicaux doivent offrir des contrats de travail à balises aux musiciens à salaire journalier — les giggers, qui déjà mettent les responsables de groupes musicaux dans leurs petits souliers en réclamant une augmentation de salaire. Une chose que les administrateurs n’aiment pas. Sur le plan de l’inégalité de salaire des musiciens, le personnel administratif doit ajuster la barre puisque l’iniquité fait encore des mécontents silencieux parmi les musiciens de Zenglen. On doit aussi considérer la tache et l’ancienneté des musiciens. C’est au personnel administratif de Zenglen de décider s’il faut des consultations ou des négociations. Les giggers ont droit à un contrat administratif en bonne et due forme. Les droits et devoirs des signataires du contrat seront clairement stipulés. Et les clauses d’un tel contrat doivent préciser les mesures disciplinaires qui seront prises en cas de violation des principes. Ces recommandations peuvent aider, mais 99 % des groupes musicaux fonctionnent illégalement au pays d’accueil et même au pays d’origine. Tant que les orchestres ne légalisent pas leur statut et leur business, on assistera longtemps à un commerce « pèpè mizikal», au petit marché, dans ce « Bend down market — marché musical baisser lever», où le succès se volatilise au moindre battement des paupières. Même si les remplaçants de Dano et de Drasso ont du talent, il faut que le personnel administratif mène des enquêtes approfondies sur leur passé et les raisons qui expliquent leur disponibilité immédiate et les causes de leur renvoi ou de leur démission de leur ancien groupe. Comme tout être humain, Brutus a ses défauts et ses faiblesses. Sa plus grande qualité demeure son humeur combattif, son courage et sa résilience. Même si l’histoire du chemin de croix est allégorique, les trois chutes de l’homme sous le poids de la croix indiquent qu’on doit se relever à chaque fois, pour continuer son pèlerinage terrestre avec foi, et faire face aux problèmes de la vie quotidienne, en caressant toujours l’espoir d’un lendemain meilleur. Brutus doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour bien gérer cette nouvelle crise, qui risque de perdurer, s’il veut se replacer en bonne position sur l’échiquier musical. La position du Zenglen devient fragile. En passant, il faut signaler que la sortie de l’album solo de Kenny Desmangles et celui de Bato, avant la mise sur le marché du prochain disque que Zenglen doit produire, va grandement affecter l’orchestre dans ses démarches de reconquête du marché musical haïtien. Pour l’instant, le besoin le plus pressant pour Brutus et Zenglen c’est de pouvoir honorer les contrats qu’ils avaient reçus avant la grande débâcle, l’affaire Dano / Drasso / Zenglen. Cette nouvelle crise marquera les esprits pendant longtemps. Une autre page de l’histoire du groupe Zenglen vient d’être imprimée avec cette nouvelle saga. Bonne chance au groupe Zenglen ! robertnoel22@yahoo.com


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