Haiti-Observateur, 10-17 decembre 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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EN BUTTE AUX PRESSIONS DE L’INTERNATIONAL

laurent lamothe démissionne à son corps défendant… Difficile séparation avec son « frère »… Est-ce l’épilogue de l’affaire Mickey-Lamothe ? Pour un « jeune homme d’affaires qui ne cherchait pas de job », comme l’a caractérisé le président

te entre la présidence et le Parlement), le pays a été grandement surpris d’apprendre que M.

élections durant trois années consécutives, pour des raisons politiques personnelles, n’allait

était lui-même au timon des affaires. Car, ont expliqué les mêmes sources, les deux « frères

Michel Martelly étant élu par le peuple, il faut attendre la fin de son mandat pour régler les comptes avec lui. À moins d’une complication inattendue de sa situation par sa propre faute.

L’enquête sur Lamothe a-t-elle abouti ? Michel Martelly, entre l’enclume et le marteau.

Laurent Lamothe confronté à l'obligation de démissionner.

haïtien, Laurent Lamothe s’était accroché désespérément au pouvoir avant de donner effectivement sa démission, très tôt dimanche matin (aux environs de 2 h 10 du matin). Car, bien que Michel Martelly ait annoncé sa décision d’entériner les recommandations de la Commission consultative présidentielle, particulièrement son acceptation de la démission de son Premier ministre, il avait conditionné celle-ci par le vote par le Sénat de la Loi électorale amendée (le principal objet de la dispu-

Lamothe allait quitter la primature « plus tôt que plus tard ». Dans les milieux diplomatiques, tant à Washington qu’à Port-au-Prince, les observateurs ont révélé que les pressions diplomatiques avaient fini par avoir raison de sa ténacité. Les tractations qui ont finalement abouti au départ de Lamothe avaient commencé depuis plusieurs semaines. Des diplomates qui souhaitent rester dans l’anonymat ont fait savoir que, reconnaissant finalement que Laurent Lamothe étant à l’origine du blocage qui a occasionné le report des

L'avocat actaiviste André Michel. p a s œuvrer sérieusement pour que le système démocratique soit rétabli. En d’autres termes, on n’avait pas la certitude qu’il allait changer sa politique d’ « obstruction » pour faciliter la tenue du scrutin. Dans de telles conditions, fait-on remarquer, il avait l’oreille du président Martelly qui, de concert avec lui, se démène comme un beau diable pour prolonger son mandat. Tout au moins pour avoir la garantie que son successeur serait un homme de confiance, qui saura le couvrir d’immunité, comme s’il

Sophia Martelly et son fils Olivier déboutés par la Cour d’appel

L'avocat activiste Newton Saint-Juste. » ont un contentieux avec la justi-

La Cour d’appel de Port-au-Prince a rejeté la demande qu’avaient faite les avocats de Sophia SaintRémy Martelly et d’Olivier Martelly aux noms de leurs clients, dans le cadre du procès intenté contre eux par Enol Florestal pour

« corruption et détournement de fonds publics ». Ce verdict confirme la décision qu’avait prise le défunt juge Jean Serge Joseph, le 2 juillet 2013, par laquelle Me Joseph avait ordonné que soient auditionnés le Premier ministre

déchu Laurent Lamothe et d’autres membres du cabinet ministériel, à titre de témoins, afin de permettre à la justice de faire la lumière sur ce cas. Suite en page 2

Suite en page 2

À L’OCCASION DE LA FÊTE TRADITIONNELLE DE FIN D’ANNÉE, EN LA RÉSIDENCE DE L’AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS

Philippe Armand énonce la prise de position de (l’AMCHAM) ce américaine, mais que Lamothe reste le plus vulnérable par rapport au règlement à brève échéance de ce « litige ». Autrement dit,

ME JEAN SEERGE JOSEPH EST MORT, MAIS SA MÉMOIRE VIT ENCORE

Sophia Martelly (à gauche) et Olivier Martelly (au centre) bietôt devant leur juge naturel, avec le défunt juge d’instruction Serge Jean Joseph, qui viet de remporter une grande victoire d’outre-bombe.

Au moins deux agences fédérales menaient des enquêtes séparées sur Lamothe depuis déjà plus de deux ans. Selon des sources cré-

Philippe Armand, président de l'HAMCHAM prononca̧ nt son discours le 11 décembre 2014. À l’occasion de la fête traditionnelle de fin d’année, qui s’est déroulée en la résidence de l’ambassadeur des États-Unis sise à Bourdon, le 11 décembre 2014, le président de la Chambre de commerce américaine en Haïti (AMCHAM) a, dans son discours de circonstance, émis les points de

dibles, le Federal Bureau of Investigation (FBI) avait lancé ses agents aux trousses du Premier ministre déchu dans le cadre vue de cette organisation sur la situation socio-économique d’Haïti. Il en a profité également pour réfléchir sur les problèmes politiques auxquels le pays se trouve confronté. M. Armand, qui est aussi le PDG de la Dynamic Enterprise et le représentant de la firme de location de voiture Hertz, a la réputation de s’exprimer objectivement par rapport à la réalité nationale. Les discours qu’il prononce chaque année à cette occasion sont toujours empreints de suggestions salutaires et de recommandations utiles qui ont, dans le passé, proposé des pistes de solutions aux problèmes de la nation. Voici, pour l’édification des uns et des autres, le texte intégral du discours de fin d’année du président de l’AMCHAM. Une fois de plus, nous memSuite en page 9


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Sophia Martelly et son fils Olivier déboutés par la Cour d’appel ME JEAN SEERGE JOSEPH EST MORT, MAIS SA MÉMOIRE VIT ENCORE Suite de la page 1 En effet, le verdict de la Cour d’appel a été donné le soir du lundi 15 décembre. Rendue par les juges Eddy Darang, Alténor Barthélemy et Jean Perès Paul, la décision ordonne que la première dame de la République et le fils aîné du couple présidentiel soient « auditionnés » comme témoins. L’ordonnance de la Cour d’appel rend justice à juge Joseph, au départ chargé de l’instruction du dossier, et qui avait ordonné que Mme Martelly et Olivier comparaissent à son cabinet pour être auditionnés. Me Jean Serge Josep, avait, par la suite, adressé une lettre au président Martelly dans laquelle il lui avait demandé d’autoriser le Premier ministre, la première dame et son fils à comparaître devant lui pour être entendus. On se rappelle que, sur ces entrefaites, le président Martelly, en compagnie de l’ex-Premier

ministre Laurent Lamothe, le ministre de la Justice Jean Renel Sanon et le doyen du Tribunal civil, qui avait été demandé d’amener le défunt juge d’instruction Jean Serge Joseph, s’était réuni au cabinet d’avocats de Gary Lissade, aux fins de mettre Me Joseph en demeure de « fermer immédiatement » le dossier. Il semble que le juge instructeur ait instinctivement hésité à obtempérer à la demande du président. M. Martelly et ceux qui l’accompagnaient avaient déclaré n’avoir jamais rencontré Me Joseph. Mais le juge instructeur Joseph devait rendre l’âme dans des conditions troublantes jamais élucidées. Toutefois des personnes à qui il avait parlé avant de mourir devaient préciser que, selon ce qu’il leur a révélé, Me Joseph avait été l’objet de fortes pressions psychologiques de la part le président pour qu’il fermât le dossier. Michel Martelly était disposé

à tout faire pour éviter que sa famille soit traduite en justice. Aussi disait-il que sa femme et son fils ne seraient jamais traînés par-devant un quelconque juge tant qu’il sera le chef de l’État.

Michel Martelly dans la tourmente. Entre-temps, Me André Michel, un des avocats d’Énold Florestal, l’accusateur de la famille présidentielle, estime que la décision de la Cour d’appel contre Sophia Martelly et son fils Oliver est historique, soulignant qu’elle met à l’honneur la justice haïtienne, trop souvent vassalisée par l’exécutif. C’est, d’ailleurs,

dans l’esprit de dicter sa décision au juge Jean Serge Joseph que M. Martelly avait eu cette rencontre avec lui au cabinet Lissade. Me Michel a laissé entendre que, suite à ce verdict, l’accusation s’apprête à faire avancer le processus de mettre l’affaire en train. Auparavant, dit-il, il devrait obtenir une expédition de l’arrêt, qui sera signifié aux intéressés. Voici la liste des ministres et autres hauts fonctionnaires de l’État dont le témoignage avait été sollicité par les avocats de l’accusation. Il s’agit de : Laurent Lamothe, Premier ministre et ministre de la Planification et de la Coopération externe, MarieCarmelle Jean-Marie, ministre de l’Économie et des Finances, Thomas Jacques, ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement rural, Florence Duperval Guillaume, ministre de la Santé publique et de la Population, Magalie Racine, ministre de la Jeunesse, des

Sports et de l’Action civique, Yves Robert Jean, Pierre Hérold Étienne, Pierre Guy Lafontant, Guirlène Charlite Raymond, Gérard Junior Matthieu, Jean Hubert Lebrun, Charles Castel, respectivement directeurs généraux des ministères susmentionnés, secrétaire général à la présidence et gouverneur de la Banque centrale. Rappelons aussi que Sophia Martelly siphonnait une partie des ressources des ministères dont seulement un faible pourcentage était investi dans le financement de ses programmes sociaux, laissant ainsi des millions qui aboutissaient dans ses comptes privés dans des banques à l’étranger. Quant à Olivier Martelly, son père lui avait permis de supplanter le ministre de la Jeunesse et des Sports en lui confiant des millions que fiston Martelly devait investir dans la construction d’installations sportives dont il assurait la supervision.

EN BUTTE AUX PRESSIONS DE L’INTERNATIONAL

laurent lamothe démissionne à son corps défendant…

Difficile séparation avec son « frère »… Est-ce l’épilogue de l’affaire Mickey-Lamothe ? dibles, le Federal Bureau of Investigation (FBI) avait lancé ses agents aux trousses du Premier ministre déchu dans le cadre d’une enquête sur la Global Voice, la compagnie de services téléphoniques créée par Lamothe avec Michel Martelly et Patrice Baker (les tennis boys). Dans le monde du FBI, la consigne est de garder le silence sur Lamothe. Impossible donc de savoir si l’enquête a abouti. Mais au début de cette année, la Drug Enforcement Administration (DEA) a ouvert sa propre enquête sur M. Lamothe. Bien que certains témoins interrogés aient indiqué qu’ils ne disposent pas d’information impliquant directement l’ex-Premier ministre haïtien dans le trafic de stupéfiants, les agents ne semblent pas vouloir lâcher prise. Les observateurs pensent que les tractations qui ont débouché sur la démission de Lamothe font croire qu’il a été acculé à prendre ses distances

par rapport au régime tèt kale s’il tient à jouir de sa liberté encore quelques jours. La précipitation avec laquelle il a rendu son tablier, après que le président Martelly eut laissé entendre que le Premier ministre resterait en poste jusqu’à ce que le Sénat vote la Loi électorale semble se justifier par des menaces directes proférées à l’encontre de M. Lamothe, qui a préféré obtempérer aux «injonctions » qui lui ont été faites plutôt que de courir le risque d’être mis aux arrêts. Dans les milieux proches du Palais national aussi bien que de la primature, on affirme que Laurent Lamothe ne veut plus gérer les affaires courantes jusqu’à ce que son successeur entre en fonction. Mais on ignore ce qu’il se propose de faire après qu’il aura remis les clés de la primature à qui de droit. D’aucuns prétendent qu’il lui sera interdit de quitter le pays en attendant que soit lancée une enquête sur la gestion

des fonds de l’État, notamment le compte PétroCaribe que certains économistes affirment avoir été allégés d’au moins USD 2,2 milliards $ au cours des trois dernières années. Dans cet ordre d’idée, on ne devrait prendre à la légère la plainte déposée le 15 décembre 2014 auprès de la Cour supérieures des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) par les avocats Newton Louis Saint-Juste et André Michel sollicitant une enquête sur l’administration du Premier ministre déchu Laurent Lamothe, en raison de sérieuses présomptions de «corruption, détournement et dilapidation des fonds publics» qui pèsent sur lui. Cette plainte concerne également tous les membres du cabinet ministériel dont les noms suivent : Duly Brutus, Jean Renel Sanon, Réginald Delva, Marie-Carmelle JeanMarie, Jacques Rousseau, Thomas Jacques, Wilson Laleau, Stéphanie Balmir, Nesmy Manigat, Florence Duperval

Guillaume, Charles Jean-Jacques, Monique Rocourt, Rudy Hériveaux, Yannick Mézile, Lener Renauld , Himler Régu, Jean François Thomas, François Guillaume, Marie Carmelle Rose Anne Auguste, Mimose Félix et Patrick Sully Joseph. Dans leur requête, SaintJuste et Michel réclament aussi bien une enquête approfondie relative à la corruption, au détournement de fonds public, à la dilapidation systématique de fonds de l’État, des pratiques qui se sont intensifiées depuis l’accession de Michel Martelly au pouvoir. Les fonds ciblés pour l’enquête suggérés par les avocats Également dans leur requête, MM. Saint-Juste et Newton ont présenté une liste de fonds ciblés pour l’enquête qui portent sur neuf catégories différentes : 1- Les Fonds collectés illégalement par la BRH et la Firme suisse, Société générale de surveillance S.A (SGS) au nom du CONATEL sur les appels et transferts internationaux du 1er juin 2011 à date, estimés à prés d’USD 500 millions $; 2- Les fonds PétroCaribe utilisés de 2011 à nos jours, estimés à près d’USD 2 milliards $; 3- Les Fonds PétroCaribe et du Trésor public mis à la disposition du fils aîné du couple présidentiel Olivier Martelly pour la construction de stades à travers tout le pays; 4- Les fonds PétroCaribe et du Trésor public octroyés à la première dame, Sophia SaintRémy Martelly, pour ses prétendus programmes sociaux et ses activités de première dame;

5- Les contrats de construction conclus de gré à gré avec les firmes dominicaines, telles que, par exemple, Estrella, Contructora HADOM, Constructiones y Disenos RMNSA, Constructora Rofi SA.; 6- Les USD 432 millions $ décaissés pour venir en aide aux victimes de l’ouragan Sandy mais détournés à des fins occultes par l’équipe Martelly-Lamothe; 7- Les USD 3,4 millions $ octroyés à Haïti par l’Uruguay dilapidés par Laurent Lamothe et consorts; 8- Les fonds du Carnaval national des Cayes de 2012 remis directement au trafiquant de drogue notoire Evinx Daniel sur ordre du président Martelly; 9- Tous les fonds généralement quelconques détournés et dilapidés dans l’opération de propagande électorale « Gouvenman an Lakay ou ». Martelly et Lamothe en train de monter une cabale Selon des informations accréditées au Palais national et à la primature, Martelly et Lamothe seraient en train de concocter une cabale au terme de laquelle ils quitteraient le pays à la cloche de bois. Bien que ce projet paraisse farfelu, il ne faut pas le rejeter totalement, car on ne sait pas ce dont ces « deux larrons » seront capables lorsqu’ils ont le dos au mur. Car s’ils sont tous les deux l’objet d’une enquête fédérale, ils peuvent alors recourir à n’importe quel moyen pour s’échapper. Surtout que des rumeurs persistantes font état d’un deal qu’ils auraient conclu avec un pays latino-américain qui serait prêt à leur accorder asile.


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Haïti-Observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…? Volume 2, Issue 64 (Part 1) By Garry Emmanuel Sweet potatoes are a nutritional powerhouse, ideal whether you are trying to cut carbohydrates and lose weight – or bulk up and build muscles. Not only do they taste like dessert, but also they provide some surprising health benefits. There are many nutrient categories responsible for the health benefits of this underappreciated tuber. Among these categories are antioxidants, anti-inflammatory nutrients, and blood sugar-regulating nutrients. Each category brings with it valuable health benefits.

Antioxidant nutrients in sweet potatoes

Sweet potatoes contain a wealth of orange-hued carotenoid pigments. In countries throughout Africa, in India and in the Caribbean region, sweet potatoes have been shown to be a highly effective way of providing school-aged children with sizable amounts of their daily vitamin A. In some studies, sweet potatoes have been shown to be a better source of bioavailable beta-carotene than green leafy vegetables. Because sweet potatoes are available in many countries on a virtual year-round basis, their ability to provide us with a key antioxidant like betacarotene makes them a standout antioxidant food. Yet beta-carotene only begins to tell the story of sweet potato antioxidants. Particularly in purple-fleshed sweet potatoes, antioxidant anthocyanin pigments are abundant. Cyanidins and peonidins are concentrated in the starchy core part of purple-fleshed sweet potatoes, and these antioxidant nutrients may be even more concentrated in the flesh than in the skin. Sweet potatoes have genes (IbMYB1 and IbMYB2) that are specialized for the production

of anthocyanin pigments in the fleshy part of the tuber. We normally rely on the skins of foods for this same level of anthocyanin antioxidants. But not in the case of sweet potatoes! Extracts from the highly pigmented and colorful purple-fleshed and purple-skinned sweet potatoes have been shown in research studies to increase the activity of two key antioxidant enzymes – copper/ zinc superoxide dismutase (Cu/ Zn-SOD) and catalase (CAT.) Recent research has shown that particularly when passing through our digestive tract, sweet potato cyanidins and peonidins and other color-related phytonutrients may be able to lower the potential health risk posed by heavy metals and oxygen radicals. That risk reduction might be important not only for individuals at risk of digestive tract problems, but also for all persons wanting to reduce the potential risk posed by the presence of heavy metal residues (like small amounts of mercury or cadmium or arsenic) in their diet. Storage proteins in sweet potatoes also have important antioxidant properties. These storage proteins called sporamins get produced by sweet potato plants whenever the plants are subjected to physical damage. Their ability to help the plants heal from this damage is significantly related to their role as antioxidants. We may get some of these same antioxidant benefits, especially when sweet potatoes are being digested inside of our gastrointestinal tract.

Anti-inflammatory nutrients in sweet potatoes

Anthocyanin and other colorrelated pigments in sweet potatoes are equally valuable for their antiinflammatory health benefits. In the case of inflammation, scientists understand even more about the amazing properties of this

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tuber. In animal studies, activation of nuclear factor-kappa B (NFkB), activation of inducible nitric oxide synthase (iNOS), cyclooxygenase-2 (COX-2), and formation of malondialdehyde (MDA) have all been shown to get reduced following consumption of either sweet potatoes or their color-containing extracts. Since each of these events can play a key role in the development of unwanted inflammation, their reduction by sweet potato phytonutrients marks a clear role for this food in inflammation-related health problems. In animal studies, reduced inflammation following sweet potato consumption has been shown in brain tissue and nerve tissue throughout the body. What’s equally fascinating about color-related sweet potato phytonutrients is their impact on fibrinogen. Fibrinogen is one of the key glycoproteins in the body that is required for successful blood clotting. With the help of a coagulation factor called thrombin, fibrinogen gets converted into fibrin during the blood clotting process. Balanced amounts of fibrinogen, thrombin, and fibrin are an essential part of the body’s health and its ability to close off wounds and stop loss of blood. However, excess amounts of these clotting-related molecules may sometimes pose a health risk. For example, excess presence of fibrinogen and fibrin can trigger unwanted secretion of pro-inflammatory molecules (including cytokines and chemokines.) In animal studies, too much fibrin in the central nervous system has been associated with breakdown of the myelin sheath that surrounds the nerves and allows them to conduct electrical signals properly. If fibrin excess can trigger unwanted inflammation in nerve tissue and increase breakdown of the myelin wrapping the nerve cells (a process that is usually referred to as de-myelination), health problems like multiple sclerosis (in which there is breakdown of the myelin nerve sheath) may be lessened through reduction of excess fibrinogen and/or fibrin. In preliminary animal studies, intake of sweet potato color extracts has been shown to accomplish exactly those results: reduction of inflammation, and simultaneous reduction of fibrinogen levels. The challenge: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider including sweet potatoes in your diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is, as always, up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today a sweet potato awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.”

Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation.

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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

la taille démesurée des organes génitaux des hommes noirs : Un mythe Par Rosie Bourget De nos jours, chacun peut exprimer librement ses opinions, ses idées, c’est un droit. Cependant cela a mené à une banalisation du racisme, car il paraît moins choquant d’entendre une personne raciste exprimer ses idées. On a

Rosie Bourget.

ainsi une société où le racisme ordinaire est omniprésent. Les personnes de couleur noire font partie des hommes qui subissent quotidiennement de nombreux préjugés. Qu’est-ce que le racisme ? Les définitions sont nombreuses. Proposons d’en retenir une, très simple : le racisme consiste à distinguer, à classer les personnes en raison de leur soi-disant race, de la couleur de leur peau, de leur religion, de leur origine nationale (il s’agit alors plus spécifiquement de la xénophobie). Au niveau idéologique, le racisme consiste à affirmer au nom d’un peuple, d’une hiérarchie entre les races, qu’un peuple, incarnation d’un type humain idéal, est supérieur à tous les autres et voué, par conséquent, à les dominer. Par analogie, il s’agit de l’hostilité envers une catégorie quelconque de personnes. Le sexe démesuré des Noirs Le préjugé sexuel est le frère jumeau du préjugé de couleur. La dimension de l’organe sexuel des Noirs, qu’on dit démesurée, est l’objet de bien de fantasmes. Ce billet retrace l’histoire d’un monstrueux préjugé visant à rabaisser les Noirs au rang des bêtes, dotés, à la place du cerveau, d’un « pénis » démesurément long. Il faut en parler, même si cela touche un sujet qui peut sembler tabou Durant l’esclavage, certains Nègres étaient même utilisés comme de vulgaires étalons. Et parfois, ils devaient également satisfaire, de gré ou de force, l’appétit sexuel des femmes de leurs maitres. Sous Louis XIV, les Noirs, tenus pour débauchés, effrayaient autant qu’ils subjuguaient. La reine Marie-Thérèse, qui fraya avec l’un d’eux, s’exclama « ô scandale » ! Les Noirs seront aussi stigmatisés, au cours des siècles, en Espagne, en Angleterre et en Russie, notamment, où ils incarneront la formication et le diable. À l’époque coloniale les gens noirs avaient la réputation d’être des sauvages. Souvenons-nous de l’exposition de Vincennes où les captifs étaient réduits à imiter le comportement des singes et forcés de faire des cris d’animaux. Ces expositions servaient aussi à l’Europe à se glorifier, à montrer ses progrès technologiques. On les qualifiait de bestiaux, de primaires. Pour représenter ce caractère sauvage, on leur associa un organe génital démesuré le côté bestial, en lieu et place du

cerveau, les faisant ainsi guidés par leur bas instinct. Voltaire a dit à propos des Noirs : « Il n’est pas improbable que dans les pays chauds des singes aient subjugué des filles ». Un mythe que beaucoup ont, malheureusement, fini par adopter, sans même chercher à connaître sa provenance. Ce billet tord le cou à un préjugé qui paraît banal et futile, mais qui a, d’une façon ou d’une autre, joué un rôle dépréciatif de l’image et des stéréotypes que les autres peuples se sont faits au sujet de l’homme noir. Selon ce mythe, les hommes noirs seraient sexuellement mieux dotés que les autres hommes issus des autres races du monde, ce qui les conduirait en matières coïte à accomplir des performances sexuelles au-dessus de la normale. À force d’entendre ce préjugé à longueur de journée, les hommes noirs ont parfois, par aliénation, transformé cela en source de fierté masculine. Ce préjugé de la bestialité, de la sexualité des Noirs est souvent illustré par un propos, qui consiste à affirmer que le virus du SIDA est apparu chez l’homme à cause des Noirs, qui auraient eu des rapports sexuels avec des singes. Ainsi les hommes à la peau noire n’ont aucune raison de se vanter de cette idée reçue; de plus, celleci est également très souvent expliquée par le fait que cette dimension entraîne l’atrophie d’un autre organe, plus fondamental : le cerveau, renouant ainsi avec le cliché du Noir stupide. Certaines blagues naissent à ce sujet (comme celle du président Mitterrand invitant son homologue sénégalais Abdou Diouf à aller se soulager au bord de la Seine; le premier s’exclamant « que le fond de l’air est chaud », tandis que le second, du haut de sa taille, répliquera « le fond de l’eau aussi »). Ce préjugé tire son origine dans la Bible : après le déluge, Noé sortit de l’arche avec ses trois fils, Cham, Sem et Japhet, puis se mit à cultiver des vignes. Un jour où il s’enivra et se dénuda dans sa tente, Cham le surprit. Pour le punir, Noé lança une malédiction : le fils de Cham, Canaan, fut condamné à être l’esclave de ces frères et à avoir la peau noire et un pénis extrêmement long. Certains sites avancent que les sexes des Noirs sont plus grands que ceux des Blancs, car ils viennent du sud où il fait plus chaud, et sont donc plus dilatés que ceux des blancs, qui viennent de régions plus fraîches, et qui subisseent l’effet inverse. D’autre part, « Au fil des siècles, on a doté les Noirs d’un pénis en guise de cerveau », ce qui rejoint le point de vue précédemment véhiculé. Le savant grec Hérodote affirmait déjà que l’Africain « copule en public comme les bêtes » et que sa semence est noire. On prétend également que la débauche sexuelle des Noirs les empêchait de se défendre, les rendant donc responsables de leur état d’esclave. Dans les colonies d’outre-mer, au XVIIIe, le préjugé sexuel sert donc aussi de justification à l’esclavage. Plusieurs études ont été menées sur le rapport entre l’appartenance ethnique et la taille du sexe, mais aucune n’a abouti. On peut noter l’ouvrage de Franz Fanon

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Peaux noires, masques blancs, qui tendent à dire que tout cela n’est qu’un mythe, statistiques à l’appui. Fanon fait des va et vient entre, d’une part, les expériences qu’il a recueillies dans sa propre existence d’étudiant et de médecin ainsi que dans les témoignages littéraires contemporains; et, d’autre part, les analyses de philosophes. Sa thèse est que la colonisation a créé une peur collective dont il faut se débarrasser. Les préjugés sur la taille du sexe des Noirs relèvent-ils de la science ? C’est clair, quand on veut noyer un chien on l’accuse de rage. De toutes les rumeurs dénigrantes répandues par les racistes et les esclavagistes européens et qui continuent à être colportées, celle de la sexualité des Africains et des supposée Afro-descendants « bestiale » ou, en tout cas, particulière, démontre que le racisme se porte bien. Ces rumeurs font généralement un lien proportionnel entre la taille des organes génitaux, féminins et masculins, et les « performances » sexuelles. Il est assez évident que les appétits sexuels, pas plus que les comportements sexuels, n’ont rien à voir avec la taille des organes génitaux qui varient selon les individus et non selon leur origine. Encore moins selon la couleur de la peau. La question de la taille du sexe des Africains et des Afro-descendants, dont les racistes européens, à l’époque où la sexualité était un tabou, ont décidé qu’il serait particulièrement développé, a ainsi été un prétexte pour tenter de prêter aux Africains une libido inacceptable. De ce fait, dans l’esprit des colons et des négriers, les Africains ou Afro-descendants étaient des violeurs en puissance. Quant aux Africaines ou Afro-descendantes, les violer, c’était leur ren-

dre service. La question mérite d’être retournée. Le vrai problème n’est pas la sexualité ou le sexe des Africains ou des Afro-descendants mais plutôt l’obsession maladive et durable de certains Européens quant à la sexualité des Africains ou des Afro-descendants. Le lien entre le racisme et les névroses sexuelles qui l’alimentent a été démontré depuis longtemps. À la suite de tous nos travaux de recherche approfondie dans le but de trouver des explications scientifiques au préjugé que nous avons exposés, nous sommes arrivés à la conclusion qu’à l’heure actuelle aucune preuve véritable relative à l’organe génital démesuré des hommes noirs n’a été apportée par la science. Ainsi il nous apparait clairement que tous ces préjugés que nous avons exposés, mais aussi tous les préjugés en général, comme ceux concernant l’infériorité des femmes, n’ont aucun fondement scientifique. Il faudrait alors les bannir de nos pensées et réflexions. Malheureusement, l’imprégnation de toutes sortes de préjugés dans notre quotidien depuis trop longtemps, associée à une grande méconnaissance de l’avancée des sciences actuelles par la population ne nous permettent pas de nous en débarrasser aisément. Il faudrait éduquer les gens sur le non-fondé de tous les arguments appuyant les préjugés, mais

également sur le danger pour la société qu’impliquent ces derniers. En France, comme dans beaucoup d’autres pays, un grand travail d’apprentissage et de reconnaissance est à faire sur les préjugés. Certes, nous sommes tous différents, Noirs, Blancs, Jaunes, petits, grands, musclés, gros, âgés, jeunes, hommes, femmes, riches, pauvres… Mais ces différences n’impliquent aucunement une incompatibilité à vivre ensemble ou une quelconque hiérarchisation selon un critère donné. Au contraire, la diversité favorise la connaissance et l’évolution ; c’est, d’ailleurs, la diversité des espèces qui permet l’équilibre de la vie sur terre. Le racisme conduit à cesser de regarder l’être humain, l’individu, comme une personne singulière ou objet. Il le construit comme « Autre », membre d’un groupe, d’une espèce à laquelle on l’assimile, et que l’on dévalue. Catégoriser ainsi les humains, c’est oublier leur commune humanité. REFERENCES Mainstream Science on Intelligence Peaux noires, masques blancs de Franz Fanon http://www.deshumanisation.c om/phenomene/expositions r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)

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Contribution à la philosophie théologique de John Wesley Par John nelson La vie et surtout l’oeuvre de John Wesley sont, à notre avis, l’une des manifestations du témoignage de l’Esprit-Saint, et que Dieu luimême a ordonné à John Wesley de prêcher la Parole à tous les hommes sans exception. C’est par une bénédiction spéciale que celui-ci a été guidé par l’EspritSaint, le souffle Divin, vers les Saintes Écritures, et, l’expérience aidant, il a su nous laisser cette grande vérité évangélique qui, durant près de deux cent ans, fit son chemin dans le cœur des hommes. Bref aperçu sur la vie de John Wesley John Wesley naquit à Epworth (Angleterre), le 17 juin 1703, d’une famille chrétienne. Son père, Samuel, était prédicateur anglican et Suzanne, sa mère, une femme pieuse mais exigeante. À l’âge de six ans, soit le 9 février 1709, John Wesley a failli perdre la vie dans l’incendie du presbytère de son père. Cette expérience le marquera toute sa vie. Il se décrira comme « un brandon arraché aux flammes » (Zach. 3 :2; Amos 4 :11). Il verra dans cet événement un signe du Seigneur pour qu’il accomplisse de grandes tâches chrétiennes. Des études entamées pour devenir prédicateur. Inscription à Oxford en 1720. Fellow en 1726, puis chargé de cours au Lincoln College. Né au moment même où l’Angleterre sombrait dans le Déisme, John Wesley cherchera plus tard le salut plutôt dans la voie du ritualisme et de l’ascétisme. Avec quelques compagnons d’études, dont son frère Charles Wesley, il fonda le « Holy Club ». Par dérision, son club adhérent fut appelé « Méthodiste » à cause de certaines disciplines de vie et des règles trop strictes imposées pour devenir des « chrétiens complets ». Le salut dans la foi, une vie de jeûne et de prière, de lecture et de méditation biblique, sans oublier des engagements sociaux auprès des pauvres, des malades et des prisonniers, telles furent les principales règles de conduite à suivre. La Société pour la Propagation de l’Évangile envoya John et Charles Wesley en Géorgie (USA), en partie pour y convertir les Indiens au Christianisme. Ce sera un échec total. Par manque de foi, John Wesley ne se sentira pas capable de convertir quiconque. « Je suis allé en Amérique pour convertir les Indiens. Mais Oh ! Qui va me convertir, moi ? », écrit-il. Pourtant de ce voyage, il aura su qu’il était encore un inconverti et qu’il lui aura fallu encore du chemin à faire dans sa quête de paix intérieure, surtout après sa rencontre avec les Frères Moraves qui l’ont complètement impressionné par leur foi en Dieu. Les différentes branches créées par la suite à l’intérieur de ce groupe, le Holy Club, se répandirent en Écosse et aux États-Unis. Mais Wesley était toujours inquiet concernant son Salut, espérant le trouver en prêchant aux autres. Il retourna en Angleterre et se mit à fréquenter les réunions morales de Londres. C’est en ce sens qu’il se convertit le 24 mai 1738 en écoutant la lecture du commentaire de Martin Luther sur L’Épître aux Romains. Ceci suscita un tel changement chez lui qu’il a ressenti « une étrange chaleur

dans son cœur : Dieu y a allumé un feu qui ne s’éteindra plus jamais ». De là, il a compris que Dieu pouvait opérer des miracles dans le cœur de l’homme, de tout homme, et ce, par le truchement de la foi. La venue au monde de l’un des plus grands revitalistes religieux, John Wesley, était attendu dans le milieu évangélique. Il est venu à un moment où l’église cherchait un successeur à Martin Luther, comme ce fut le cas de l’Apôtre Paul pour l’Église primitive. Un croyant qui devait, tout comme son prédécesseur, faire le nettoyage des entraves et menaces, lequel contribuerait à parachever la réforme religieuse. John Wesley, comme son père, dénonçait les vices pour les corriger. D’où la faillite de Samuel Wesley auprès des habitants d’Epworth. Ceux-ci contestaient les messages du Révérend Samuel, lesquels étaient de nature à dénoncer et à vouloir tout changer. Mais Dieu avait tout prévu. Il a opéré un miracle certain en envoyant ces deux hommes pour sauver John Wesley « des flammes de l’enfer ». À ce moment précis de l’incident où seule la foi prédominait, ces hommes furent certainement guidés par la main divine. Si l’on compare John Wesley à Israël (Zach. 3 :2), l’ennemi aura beau essayé de les détruire par le feu, mais Dieu les délivrera pour faire d’eux ce qu’ils furent, un prophète (Israël) et un rénovateur (Wesley). « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. », nous dit la Bible (1Thessaloniciens 4 :3). John Wesley fut aussi ce libérateur, un conciliateur d’idées, cet apôtre de la liberté spirituelle des masses, dont l’Angleterre avait tant besoin pour préserver les autres du feu éternel. La philosophie théologique de John Wesley Si John Wesley se laissait, outre mesure, influencer par l’opinion de l’Apôtre Paul, à savoir que pour se donner tout entier à la cause du Maître, il est préférable d’être seul, nous aurions l’un des plus grands théologiens de tous les siècles. Car ses mésaventures avec les femmes l’ont probablement conduit à une régression spirituelle. Son mariage finalement avec cette veuve de 49 ans, le 19 février 1751, fut une écharde dans sa chair. Quand on calcule le désastre observé dans la vie intime d’un homme de Dieu de l’envergure de John Wesley, ceci laisse à penser que la vie familiale ainsi que les contraintes sociales ne peuvent, à certains égards, qu’exercer des influences néfastes sur la vie religieuse de quiconque. Jésus avait raison de ne pas s’en mêler. Le salut par la foi Malgré tout, il est important d’accorder une attention spéciale à sa philosophie doctrinale qui demeure au fond de toute prédication wesleyenne. Les principales composantes que renferme cette doctrine sont au nombre de trois : La repentance, la foi et la sainteté. Pour John Wesley, la repentance est le portique de la religion, tandis que la foi symbolise la porte, et la sainteté est la religion elle-même. Sur le terrain de l’expérimentation du Salut se dresse la question des rapports de l’action de l’homme et de l’action de Dieu. Le problème relève de la grâce et

du libre arbitre. Saint-Augustin nie le second; tandis que Pelage rejette le premier. Quant à Wesley, il recherchait, comme toujours, à concilier les deux termes en évitant les vues extrêmes. Il se gardait toutefois de les placer au même niveau. Et lors de la première conférence, en 1744, sur la voie du Salut, il affirmait qu’en réalité la foi est l’unique condition et qu’elle suffit à elle seule d’être justifié. Pour Wesley, la foi en Christ seule peut sauver le croyant, d’une foi fertile par laquelle il reconnaît la nécessité et la vertu propitiatoire de la mort du Christ ainsi que la valeur efficace et métaphysique de sa résurrection. Selon lui, le salut par la foi en Christ est un salut présent qui nous délivre du péché, de la culpabilité de tout péché passé (adamique ou volontaire) ainsi que de sa puissance et de toute crainte servile pour une vie nouvelle jusqu’à l’état d’un homme parfait, consacré et adopté en Christ. Mais la foi et les bonnes œuvres, à notre avis, doivent être complémentaires. La justification par la grâce prévenante et par la rédemption en Christ mérite davantage de l’effort du croyant, de par ses propres moyens, afin de compléter cette délivrance gratuite et démontrer de la gratitude à l’Être suprême, c’est-àdire envers la Trinité. Mais quand peut-on se considérer chrétien ? John Wesley nous apprend à discerner le fait d’être « presque chrétien » et être tout à fait chrétien. Il nous instruit aussi sur la différence qui existe entre l’honnêteté païenne et la vraie foi chrétienne. Selon lui, l’homme presque chrétien se propose sincèrement de plaire à Dieu en toutes choses, dans toute sa conduite, dans toutes ses actions, dans tout ce qu’il fait et dans tout ce qu’il s’abstient de faire. Alors que « la véritable foi chrétienne, ce n’est pas seulement d’admettre l’Écriture et nos articles de foi, mais c’est avoir la ferme assurance d’être sauvé par Christ de l’éternelle damnation. C’est la ferme confiance qu’un homme a en Dieu, que, par les mérites de Christ, ses péchés lui sont pardonnés et qu’il a retrouvé la faveur de Dieu. De cette foi naît un cœur plein d’amour pour obéir à ses commandements. » La repentance, à notre avis, est nécessaire pour la justification du pécheur, mais elle ne peut pas l’être dans le même sens et au même degré que par la foi. Quant aux fruits de la repentance, ils ne sont exigés que d’une façon conditionnelle, paraît-il, c’est-à-dire si on a le temps et l’occasion de les porter. Dans le cas contraire, on peut être justifiés sans eux comme ce fut le cas du brigand sur la croix auprès de Jésus. Mais est-il donc permis de considérer la repentance comme une condition du salut? Wesley répond à la question de la repentance comme suit : « elle n’est pas seulement une affaire de sentiments et d’émotions, elle doit mettre en mouvement toutes nos facultés et tout d’abord l’intelligence ». La doctrine de la repentance n’est-elle pas celle de Jésus Christ ? Celui-ci enseignait à ses disciples et donnait l’ordre « d’aller partout dans le monde…. ». Les disciples, selon l’ordre, parcouraient, de lieu en lieu, les grands espaces de la terre en exhortant les peuples à se repentir pour le pardon de leur péché. Et voilà la première repentance, la

conviction du péché qui précède la foi. Il est juste de constater que la doctrine de la justification par la foi de Jésus est similaire à celle de John Wesley. Effectivement, elle ne révèle tout aussi bien que ces deux éléments : conviction et confiance, lesquels sont des dérivés de la foi. Cette dernière est une évidence ou conviction divine surnaturelle des choses qu’on ne voit point (Hébreux 11:1). Il s’ensuit que la doctrine de la justification par la foi est la doctrine essentielle et centrale de la Réforme. Ce fut le principe qui occupa la place d’honneur dans les symboles du XVIe siècle. Cependant, cette doctrine fut peu à peu méconnue et oubliée dans les âges suivants. Le rationalisme d’un côté, et les formalistes de l’autre, battirent fortement l’enseignement des réformateurs. L’Église anglicane, en particulier, lui serait infidèle durant son absence. Wesley déclara à son retour d’Amérique: « J’étais dans la complète ignorance sur la nature et la condition de la justification puisque je la confondais avec la sanctification. Je croyais qu’elle devait être ajournée à l’heure de la mort ou au jour du jugement ». Wesley ignorait la nature même de la foi qui sauve et il considérait comme étant autre chose la lumière qui provenait des écrits de Luther. L’acte de Dieu, le Père, par le Fils, a causé la propitiation faite par le sang de son fils. La justice de Jésus Christ est imputée à quiconque croit. Car croire en la parole de Dieu, c’est croire en la justice du Christ (Jean 1:12). De même Jean Calvin, le réformateur, eut à dire : « Christ par son sang nous a éprouvé et mérité la grâce et la faveur de Dieu, le Père. Jésus Christ, par son obéissance, nous a acquis la justice. Nous sommes justifiés par la grâce de Dieu ». La doctrine de John Wesley met aussi l’accent sur la régénération, un changement radical que Dieu opère dans le cœur de l’homme, une transformation accomplie par le Saint-Esprit, le souffle divin. Mais d’aucuns ou certains théologiens ont soutenu que les termes « justification » et « régénération » sont synonymes. Néanmoins, pour John Wesley, la régénération est la porte vers la sanctification. Il est bien connu que la doctrine de John Wesley s’applique à l’entière sanctification ou la perfection chrétienne, que la possibilité et la nécessité de la sainteté parfaite dérivent de la foi, et que le salut est présent. Contrairement aux autres congrégations, les méthodistes croient, et à juste titre, que la sanctification parfaite ou entière est possible dans la vie présente. Pourtant, les unes pensent qu’elle ne se réalise qu’à la mort; tandis que d’autres, après la mort dans un état intermédiaire de purification. L’Église romaine a imaginé un purgatoire où les fidèles se perfectionnent et se préparent à la rencontre de Dieu. Selon Wesley, le mécanisme d’adaptation et du rejet complet du péché en tant qu’acte de transgression contre la loi divine, semble ce qui suit: Péché——— Repentance———— Justification———-Régénération——-—Sanctification initiale ———— ——-Sanctification progressive————-Sanctification totale—————Sanctification

absolue—————— Glorification————— Adoption. Pour ou contre John Wesley Plusieurs critiques peuvent être élaborées eu égard à la philosophie théologique wesleyenne. Par exemple, si la perfection, la pureté du cœur, l’amour parfait, ainsi que l’entière sanctification n’appartient qu’à Dieu, comment veut-il que les chrétiens soient parfaits, exempts d’erreurs, et à l’abri de toute tentation? La perfection à laquelle le chrétien doit aspirer ne serait donc ni la perfection absolue, ni l’infaillibilité qui n’appartient qu’à Dieu. L’homme ne peut être parfait. Une erreur d’opinion ou d’interprétation peut conduire à une erreur de conduite. Et toute erreur de ce genre est une transgression de la loi parfaite. Par conséquent, une telle erreur imposerait à celui qui la commet la damnation éternelle, si ce n’était le sang du Christ. Bref, il en résulte que même les plus parfaits ont un besoin continuel des mérites du Christ. Mais l’œuvre de rédemption du Christ est-elle restreinte à une partie de l’humanité ou s’étend-telle à tous les hommes? SaintAugustin affirma que la prédestination nous forme. Il enseigna que Dieu destinait une catégorie d’individus au Salut, et les autres à la perdition. Les réformateurs, comme Calvin, ont adopté sa doctrine et la mirent à la base de tout leur système. John Wesley manifestait pourtant une vive répulsion pour la doctrine de la prédestination. De ce fait, en 1740, il publia son fameux sermon : LIBREGRÄCE, qui est d’une écriture éloquente et qui dénonce avec véhémence les dangers et les méfaits de la prédestination. Les reproches adressées à cette doctrine sont les suivantes : a) elle rend inutile la prédication parce qu’il ne sert à rien de prêcher à ceux qui sont élus; b) cette doctrine tend à détruire cette sainteté qui est le but de Dieu; c) elle tend à détruire les consolations et le bonheur que la religion peut apporter aux hommes; d) cette doctrine nous détourne des bonnes œuvres et nous rend insensible aux misères morales des hommes; e) elle renverse la révélation chrétienne; f) elle méconnaît les affirmations les plus positives des Écritures. Paradoxalement, plusieurs objections ont aussi été faites à la doctrine de John Wesley par quelques-uns. Par exemple, le fait de prêcher le salut, ou la justification par la foi seule, n’est-ce pas prêcher contre la sainteté et les bonnes œuvres? La réponse à cette critique fut assez fulgurante à savoir qu’il parlait au contraire « d’une foi fertile en toutes sortes de bonnes œuvres et en toute sainteté ». Au-delà des apparences, si on examine plus profondément cette objection, il est question surtout de ne pas anéantir la loi par la foi. Mais ce serait plutôt « tous ceux qui ne prêchent pas la foi, (qui) anéantissent évidemment la loi ». Car « tout en ne se confiant qu’au sang de Christ, les croyants pratiquent sans exception les ordonnances », répliqua-t-il. Mais la prédication de cette foi ne pousse-t-elle pas les hommes à l’orgueil ? À cette question, John Wesley nous renvoie au grand Suite en page 7


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Kreyòl

Ala ti peyi nan Karayib la ki pa gen chans se Ayiti KOUNYE A YO MELE NAN TOUT SANS Bwouklin, Nouyòk – Se sa tout moun nan sosyete a konstate nan peyi a depi lè komisyon konsiltative la remèt rapò a bay prezidan repiblik la pou l te sa pran yon desizyon sou li. Tout moun te konprann ke komisyon sa a te mete atè yon pakèt pwen esansyèl pou te mande prezidan an fè tout sa l kapab pou aksepte rekòmandasyon yo. Prezidan Mateli pa t fè zòrèy li pi long ke tèt li lè sa a, li aksepte tout pwen yo pou l te fè kesyon yo nan yon konsesyon ekstraòdinè. Nan mwen ke 24 è-d-tan, Premye minis Loran Lamòt pran dispozisyon li pou l kite sa san regrè, paske l fè yon travay ki gen kalite e ke tout moun tèt dwèt bat bravo lakontantman. Gouvènman an deside pou rezoud pwoblèm nan fè tout konsesyon defason pou evite derapaj jan ekip yo ki ta renmen gouvènman rache manyòk abitye fè. Jodi a lemonn antye konstate ke tout jefò gouvènman an fè a depase kad reyèl la. Tèlman gen koze pou pale e repwòch pou malonètte lòt yo, nou oblije rete la pou n kite lòt yo fè vwa yo pase. Tamara : Mwen pa fouti konprann sa k ap pase nan peyi nou an. Peyi Dayiti pa janm gen yon chans pou l respire, paske twòp lafimen kawoutchou anvayi lari toupatou. Mwen pa fouti konprann ajisman bann malonnèt yo. Silvyo : Pa gen anyen serye la a pou moun pa konprann. Mwen pa wè rezon pou ap bay tèt ou pwoblèm konsa. Tamara : An, an ! Moun yo ap fè dezòd tout lasent jounen pou prezidan an ak tout Premye minis la rache manyòk yo. Silvyo : Nou dakò pou yo rache manyòk, men pou ki rezon. Tout bagay gen yon kòmansman ak yon finisman. Si Nèg yo konprann y ap rive yon kote pou yo repoze tèt yo, nou gen dwa di ke yo tout mele. Tamara : Sa m konnen tout bon vre nan ajisman bann vagabon abiye yo nan peyi a : « Yo mele Yo mele Yo mele

Yo mele Yo mele Jiskaske Yo anraje ». Silvyo : Se premye fwa mwen wè Tamara kontan konsa. Tèlman li kontan, li chante tankou manifestan yo ki reyèlman nan dlo. Gouvènman an pa nan okenn pwoblèm Tamara : Yo mele nan tout sans, paske yo tout pa gen anyen y ap regle nan enterè nasyon an. Mesye yo fè peyi a yon gran mal. Si yo konprann y ap gen pari a, mwen Tamara di yo men siga yo. Lamòt ale, peyi a ap pèdi yon PM trè enteresan ki konn ki

jan pou l travay e ki gen jesyon lakay li e yon vizyon two gran pou peyi a. Silvyo : Jodi a nou pa konprann tout bon mantalite frè ak sè nou yo ki rele tèt yo opozan e ki konprann tou se nan dezòd ak panzou y ap kapap okipe espas pouvwa a pou yo vin kontinye ap vòlò e fè tout sa k pa bon. Poutan gen règleman ak prensip ki dwe adopte pou yo swiv prensip nòmal la. Tamara : Premye minis la anpeche yo vòlè e l boulonnen vis la pi di, se pou rezon sa a yo vle l ale. Yo tout bliye, daprè angouman yo ke zansèt nou yo te kite pou nou yon deviz ideyal pou nou te aplike nan lavi a. Yo tout konnen prensip la. Men, yo refize kwè nan lavi a chak bagay gen lè l. Jan sa ta bèl pou nou tout te fè yon sèl nan lanmou patriyotik la oubyen fratènèl ki pwodwi nan tout sans yon antant total-kapital Silvyo : Jodi a sa nou tout ki konsène konstate nan sen nou ipokrizi ak koutba ki anpeche nou bouje e an menm tan penmèt nou fè pwogrè

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pandan yo refize fè jefò pou linyon rete pou touttan. Tamara : Tèlman anbisyon ak malonnètte anvayi kè nou, divizyon an tounen yon kansè nan peyi a. Tout moun ki konsyan e ki konprann reyalite a fè konnen ke ti mesye-dam yo pran bagay yo alalejè, paske pou yo se voye Mateli /Lamòt ale san okenn preparasyon e lojik pou jistifye pretansyon yo tout nan yon peyi ki reyèlman te chaje ak pwoblèm. Lamòt ap kite yon siga 2 bout limen pou yo Silvyo : Si moun tande koze yo nan monte-desanm e nan bay manti, wa konprann se yon bagay serye k ap regle pou efasman gouvènman an pou yo menm kapab rantre kò yo pou yo vin pran piyay. Tamara : Yon bann vagabon pran lari a, daprè sa tout moun ki refize rantre nan lojik bann malonnèt vagabon yo pou yo twouble lapè piblik. Pèp ayisyen rete tèt frèt e kite bann vagabon yo pran plezi yo pou yo retire enpe sousi pou fristrasyon pa touye yo. Silvyo : Alò, lè yo konprann se nan

fè dezòd nan lari pou boule kawoutchou y ap rive, enben, lè yo gade nan mont yo, ya wè ke yo tout nan tenten. Tamara : Palmantè yo pou bokou nan zafè eleksyon an ki reyèlman pa reyalize. Yon lwa elektoral ki gen plis pase 8 mwa pou apwouve pa janm rive fèt. M ap mande kote mesye yo vle ale. Silvyo : Depi plizyè santèn lane, peyi Dayiti tonbe nan tout sa k pa sa akòz ajisman ti Nèg ak ti Nègès k ap viv swa nan peyi a ou lòt bò dlo. Enterè pèsonèl se sa menm ki jwe nan tèt tout anbisye ki refize travay e ale nan lojik reyalite a. Tamara : Moun sa yo bliye tout bon ke zansèt nou yo te konprann reyalite lavi a e te reyalize si yo pa mete tèt yo ansanm pou kolabore san demagoji e ipokrizi, yo reyèlman pa t ap fouti gen libète a 18 novanm 1803. Silvyo : Jodi a nou pa konprann tout bon mantalite frè ak sè nou yo ki konprann se nan dezòd ak panzou pou yo okipe yon plas enpòtan. Poutan gen règleman e prensip ki adopte pou yo swiv nan sans nòmal la. Tamara : Yo tout bliye, daprè jan y ap aji, ke zansèt nou yo te kite pou nou yon deviz ideyal pou nou te aplike nan lavi a. Yo tout konnen prensip la, men yo refize kwè nan lavi a chak bagay gen lè li. Jan sa ta bèl pou nou tout te fè yon sèl nan lanmou patriyotik la oubyen fratènèl ki pwodwi nan tout sans : « Linyon ki fè lafòs ». Silvyo : Nou refize aprann leson nou pou nou sa jwenn satisfaksyon ak yon amelyorasyon nan kondisyon lavi nou tout k ap viv swa ann Ayiti ou lòt bò dlo. Ala bèl sa ta bèl si nou vle mete antant antre nou pou nou viv ak kè kontan e non pa nan tire kouto tout kote nou jwenn san panse konsekans ke kout kouto sa a va fè n peye pou sa n pa posede. Tamara : Peyi Dayiti ap bouje nan bon direksyon e se mesye ki rele tèt yo opozan ki anpeche peyi a demare nan yon direksyon pou l chape. N ap pran nòt e nou deja pran non tout vagabon ki nan palman an ak nan opozisyon Ti Lolit la. Tout moun ki konsyan e ki kwè nan yon chanjman dirab nan peyi a pa dòmi kole avèk opozisyon an ki se yon kansè pou

evolisyon ak devlopman peyi a. Silvyo : Opozisyon ayisyen an pa janm pote yon bagay valab pou n ta kwè nan reyalite a. Yo prefere itilize tout vye taktik ki gen syèk pou yo itilize. Pa gen yon volonte pou bagay yo sa chanje nan 4 kwen peyi a. Tamara : Nou dwe veye yo nan tout pozisyon, paske yo se yon bann eleman danjre. Yo ta renmen pou n toujou rete nan grate santi ki mete nou kote nou ye la a. Nou pa bezwen eleman sa yo nan sen nou, paske yo tout pa pwogresis men gate pati. Silvyo : Alò si opozisyon an kapab mete 7 milyon moun nan lari a pou mache pran Mateli se t ap bèl bagay pou li. Mwen pa wè kote l ap pase pou rive nan yon destriksyon parèy, paske se pale met la. Tamara : Se pou otorite Leta a retabli pou sispann bann derapaj sa yo. Jodi a nou wè se menm moun yo ki depi lontan ap rele aba e yo pa janm pote yon bagay serye pou moun ta aplodi yo. Maskarad yo nan mete bann madigra tankou yo reyèlman pa gen anyen pou ta fè moun pè. Silvyo : Si yo konprann se konsa yo jete yon gouvènman byen etabli sa a, yo nan tout sa k pa bon. Yo gen dyare vèbal san okenn fondman ki reyèlman fè moun kouri, paske odè ki degaje a pa bon menm. Tamara: Gen anpil woulibè ki konprann ke voye Mateli ale se yon bagay fasil. Yo fèk koumanse ap tann jiskaske yo tounen pwatann. Se konnen yo konnen byen yo pa janm fè anyen pou zòn yo reprezante yo, se pou rezon sa a y ap fè kont dilatwa yo pou bwouye kat la pou pati a rekòmanse. Silvyo : Se jalouzi k ap pote yo ale ki fè yo pèdi tèt yo nan demagoji. Nou gen yon pakèt lawon ki kwè nan pawòl kòde. Nou pa fouti rete ap gade dezòd sa yo. Tamara : Prezidan an montre tout rekalsitran yo li gen pouvwa a nan men li e tout moun dwe obeyi konstitisyon an ki se bousòl nou. Prezidan an aprann twò vit. Se politik l ap fè avèk yo. Politik la nan men li. Epi, li pa tande kote bann barik vid yo ap woule pou ranmase labou ak mikwòb. Bann vagabon yo aji pi mal ke bèt oubyen zannimo nan ravin. Silvyo : Bagay yo grav tout bon vre. Nou dwe mete bann vagabon sa yo dèyè bawo si yo kontinye ap nwi moun. Tamara : Vagabon pa rete sou moun. Si yo fè wòl yo e tann tou pa yo, se trè byen. Men si yo pa vle, y ap nan tout sa k pa bon. Yo se yon bann eleman negatif ki toujou pre pou yo fè dezòd k ap antrave yo. Silvyo : Si yo vle ranplase Mateli, se nan eleksyon pou yo ale, san sa y ap kochon tout bon vre. Nan moman n ap viv la, bay panzou pa alamòd ankò, se mete men nan pat la pou ede peyi a ki dwe pran plas la li pami tout nasyon. Tamara : Tout panzouyis ap anba kòd si yo pa vle fè wòl yo. Pèp la meprize yo nan apwòch malonnèt yo a. Anverite sa yo konprann nan poko sa e l p ap janm sa. Silvyo : Mwen kwè tout bon vre fòk yo sispann radote ki pa p regle anyen pou yo. Si yo konprann avèk demokrasi yo kapab fè tout sa yo vle, yo twonpe tèt yo. Gen yon kou pa konprann k ap maniganse nan peyi a. Pou ki sa mesye palmantè nan peyi Dayiti konnen ke Mateli la pou 5 an, men yo vle fòse l ale ? Tamara : Kite yo betize-ranse. Si yo betize, pèp la ap fè yon jan avèk yo, paske se anmèdde lemonn e tout rekalsitran yo ap peye pou tout move ajisman yo. Kote bann egri san jesyon ak ladrès sa yo te ye ? Silvyo : Non, se pa serye sa pou n kite bann vagabon yo ap kraze peyi a pou l retounen nan tan lontan. Pèp ayisyen ap siveye yo byen pou l desann e mache pran yo pou sa fini

sèk nan peyi a. Tamara :Tout moun konnen se lagòch ki dèyè tout vye mouvman ki nan peyi a. Yo toujou ap pale de enperyalis, poutan se enperyalis la ki penmèt yo viv e se sou do l yo tout chita. Moun sa yo se yon bann mechan. Silvyo: Ou pa konnen, Tamara, anpil nan yo renmen pouvwa e yo tojou vin avèk yon kesyon rache manyòk. Y ap pale de negosyasyon, poutan yo pa ofri anyen pou negosye. Mwen konprann e m dakò pou gen negosyasyon. Tamara: Moun yo pa gen anyen serye ke mansonj sèlman y ap simaye nan peyi a e yo konprann se nan manti yo kapab vin ak yon solisyon efikas. Moun sa yo pa pou dyalòg e yo menm tou se yon bann moun ki anvi pouvwa ki ta renmen pou peyi a fouti. Silvyo: Nou, kòm pèp, p ap okipe bann vagabon yo ki konprann ke peyi a dwe fè bak ankò. Se pou otorite Leta a retabli pou bann derapaj sa yo sispann. Twop lisans nan peyi a. Tamara: Jodi a nou wè se menm moun yo k ap rele aba depi lontan, men ki pa janm pote yon bagay serye pou moun ta aplodi yo. Silvyo: Anverite, yo konprann se konsa yo jete yon gouvènman nan koze dyare vèbal k ap lage yo nan tenten e menm nan tout sa k pa bon. Sèlman, m ap fè yo tout konnen yon bagay ki p ap bon pou yo menm. Se konsa, mwen te kapab di yo : « Bat chen an, tann mèt li ». Tamara: Pou nou, yo tout se demagòg k ap fè bagay tè-a-tè e ki finalman pa jistifye menm. Si ou tande lè y ap pale se kòm si yo se bon zanj lan e ke gouvènman an se denmon-Lisifè. Jodi a tout moun konsyan de sitiyasyon lakay la e ki gen tè yo byen plase sou zepòl yo fin pa konprann ke se jalouzi ki rive pran espas la. Silvyo: Anpil moun mande pou fèmen yo nan yon sant obsèvasyon pou trete yo kòm moun fou nan sosyete a ki pèdi anpil fèy sou plas ki dwe bati pou yo san pèdi tan. Nou konprann byen kote yo vle rive a. Tamara: Nou kòmanse yon kanpay nan degon yo kote nou ye la a pou n rive ann Ayiti. Tout moun gen yon zanno lakayy òfèv. Nou fè nich nou byen wo tou. Travay la ap fèt pou kontrekare mannèv yo. Si yo adwat, nou agòch nan plan aksyon nou pou nou kontrekare tout manti y ap fè. Yo fin pa remake ke yo se yon bann mantè. Silvyo: An, an, se sa k fè gen anpil ki kòmanse pèdi tèt yo e yon pakèt ki pra l kouri monte-desann poutèt yo fini nèt ale. Nou bouke avèk bann moun sa yo ki konprann yo kapab pase n nan betiz pou nou rete nan menm voksal la. Nou bouke avèk bann sendenden yo ki desidamman pa gen anyen pou yo fè pandan yo tounen chomeko depi ekzitans yo. Y ap tann pouvwa a pou y al fè fòtin yo. Nou bouke avèk bann demagòg yo ki pran stasyon radyo yo kòm fowòm san okenn vizyon. Wi, mesyedam yo pa manke mal. Se yon pakèt pèsi. Tamara : Nou gen yon prezidan k ap travay pou refè peyi a, paske li gen lanmou pwòp e tout moun kontan pou wè devouman li. Yo tout sezi, paske yo pat janm atann yo a pèfòmans sa a. Silvyo: Se yo tout ki sezi e k ap pran wont sèvi kolè. Tout se panzouyis e se metye yo kritike san nesesite. Yo fè tankou si se te yo menm yo pa t ap fè tout bagay nan sans pou ede peyi a. Tamara :Anpil nan yo se kale tèt k ap eksplwate anplwaye. Nou konnen yo e yo p ap sis nan kout kat sa a. Nou pa p okipe bann san karaktè yo ki bezwen pou y al rebat kat la. Yo pèdi nèt kèlkeswa sa yo fè. Deplis, fòk yo kapab reyalize ke Mateli pa yon tèt toke.

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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Mauritania (Part 1) Topic: Geography, history, and ethnic relations in Mauritania By Réginald Barthélemy The name of the country is derived from the Latin Mauretania, meaning “west,” which corresponds to the Arab name of North Africa, Maghreb. The Romans referred to the Berber people as Maures. Mauritania did not exist as an independent political unit before 1960. The country was created by colonial France in close alliance with the Arab-Berber theocracy in the Trarza region. The motives for creating the country was to build a bridge between French black West African colonies and Algeria and block the expansionist aspirations of proponents of a greater Morocco. Over the next two to three weeks, we will be journeying through the West Central African nation of Mauritania. This week we will take a glimpse of its geography, history, and ethnic relations. Location and geography Mauritania encompasses 400,385 square miles (1,037,000 square kilometers), more than three quarters of which is made up of the Sahara desert and the semi-arid Sahelian zone. The remaining portion lies along the Senegal River Valley in the extreme south and southeast. The terrain consists of a plateau with vast sand dunes. The climate is hot and dry with frequent sandstorms. The country borders Senegal to the South, Mali to the Southeast, Algeria to the Northeast, and the Western Sahara to the North. In the Southern region, most people engage in agriculture and livestock raising. People in the south are settled black African farmers, whereas the Northerners have a nomadic lifestyle. The capital, Nouakchott, is on the Atlantic coast. It was chosen a year before independence in 1960. Because the French wanted to transfer power to their ArabBerber allies, the idea of having a major city such as Rosso or Kaedi as the capital was ruled out.

higher, white Arab-Berbers have become a minority. According to the latest estimates of ethnic distribution, the Haratin community accounts for 40 to 45 percent of the total population, while the white Arab-Berbers account for 25 percent and black Africans 30 percent. Linguistic affiliation There are four national languages. Hassaniya is a mixture of Arabic and Berber and is the language of the white Maurs and the Haratin. Pulaar (Fulani) is spoken on the Atlantic coast and across the sahel-savannah zone. Soninke (Sarakolle) is spoken on the borders with Mali and Senegal. Wolof is widely spoken. Bambara is spoken in the southeast. At independence, French became the official language and, in 1965, the Arab-Berber regime made Arabic compulsory in primary and secondary education. This resulted in ethnic confrontation over the national language. The clashes intensified until 1999, when Colonel Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya decided to resurrect French and downgrade Arabic. The determination of black Africans to resist Arabization resulted in the official recognition of Fulani, Soninke, and Wolof as national languages in 1980 and the creation of a national institute to teach those languages in public schools. That experiment was sabotaged by a palace coup in 1984. Symbolism All Mauritanians self-identify themselves as Sunni Muslims of the Malkite rite and believe that their society is the most Islamic in Africa. Mauritania is an Islamic republic whose basic law is the sharia, and the flag (green with a yellow crescent and stars) symbolizes Islam. Mauritanians believe that they have a mission to promote Islam and Islamic values throughout black Africa, and most symbols are linked to Islam. Religious leaders and people from immigrant families symbolize power, intelligence, respect, and holiness. There are three important religious brotherhoods and sub-sects whose leaders symbolize supernatural knowledge and insight: the Tjjaniya, Qadriya, and Hamaliya. The founders of these brotherhoods are venerated. Ancestors are honored, and cemeteries are respected and feared. There are no national monuments, museums, secular national heroes, poets, or artists. Only the

few people who are educated know what the national flag, national anthem, and national day symbolize. Some black intellectuals want the national day to be observed as a day of mourning for the martyrs of ethnic cleansing in 1990 and 1991. National identity Ethnic conflict has sharpened ethnic, tribal, and caste identities. Because the French conspired to keep political power exclusively in the hands of the Arab-Berber aristocracy, a sense of national identity has not developed. Ethnic relations In the past, ethnic relations were characterized by conflicts, shifting alliances, and some cooperation. The more settled black Africans dominated in the South, whereas the nomadic Arab-Berbers controlled the desert north. The different communities were able to function without contact with each other. Gradually, drought and the ensuing environmental degradation pushed the nomads toward the South, and conflicts over decreasing resources arose. With the creation of the state, competition over political power and access to public funds, jobs, and privileges aggravated this situation. West African and black citizens became the target of government pogroms in 1989 when ethnic conflict reached violent levels. Mauritania then was drawn into the ethnic conflict between the government in Mali and the Maur and Tuareg tribes. Thus, while Mauritania was deporting its black citizens to Mali and Senegal, it was welcoming Maur and Tuareg refugees from Mali. The main political groups and parties are divided along cultural and ethnic lines. The Arab population is sponsored by Iraq, Libya, and Saudi Arabia, and FLAM, the black political party, is based in Senegal.

ClOSInG REMARKS According to many historians, the French occupied the country in 1860 in close cooperation with Demography Maur religious leaders. MauritaAs a result of ethnic clashes nia became a nation after the between pro-Arabization groups destruction of the kingdoms of and black Africans, the authorities Fouta Toro and Walo Walo and have banned discussion of poputhe Arab-Berber emirats of lation issues to maintain the myth Trarza, Brakna, Taganet, and that Mauritania is the land of the Adrar. As a result, the country has Maurs with a tiny minority of two main ethnic groups: black black Africans. The most recent Africans and Arab-Berbers. The estimate of the population is 2.5 black African group includes the million. Because population Fulani, Soninke, and Bambara. growth in the black African comThe Maurs include the Arabmunities in the South is much Berbers (Beydan) and the black Maurs known as Haratins. The Haratins are black Africans who were enslaved by white Maurs. 1 bdrm & studio apts for Rent White and black Maurs consider Located in Upper Darby, PA 19082 themselves Arab, whereas black Utilities included (not electric) Arabs see themselves as African. The most important common denominator is Sunni Islam. Call: 610-352-5975 lve msg or

610-342-5914

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Contribution à la philosophie théologique de John Wesley Suite de la page 5 Wesley nous renvoie au grand Apôtre Paul, lequel prévoyait cette même objection et y répondait : « Où est donc le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres. Non, mais par la loi de la foi » (Rom. 3 :27). Car si nous sommes et serons sauvés, ce n’est pas par les bonnes œuvres, mais plutôt par la foi et par la grâce de Dieu. « Ni votre foi, ni votre salut ne vient de vous : c’est un don de Dieu », nous dit l’Évangile (Éphésiens 2 :4-8). On lui reproche, également, à John Wesley le concept de « la justification par la foi seule », à savoir que dire que la miséricorde de Dieu justifie ou sauve gratuitement par la foi seule, que ce concept encourage les hommes à vivre dans le péché. Il rétorqua par l’affirmatif en acceptant que plusieurs « demeureront dans le péché afin que la grâce abonde, mais leur sang sera sur leur tête ». En conclusion, John Wesley a été appelé un « théologien pratique », connu aussi comme étant un « éclectique ». Bénie soit son âme dans toute notre gratitude pour cette vision théologique si créative. AMEN.

Références bibliographiques

BRENGLE, Samuel L. : Vers la sainteté, Kansas City, Maison des publications nazaréennes, 1984. CALVIN, Jean : Institution de la religion chrétienne, Genève,

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l’Église du nazaréen sise au 2431 Church Avenue, Brooklyn, nY 11226 invite la communaué de New York à la célébration de son 36e anniversaire. Dimanche 39 novembre 2014, à 11 h A.M. Réception après le service. Concert spirituel à 6 h. P.M. Service de réveil chaque soir, dimanche 23 au dimanche 30 novembre, à 7 h P.M. Rév. Luc Pierre, M.Div., JD, Esq. (718) 469-9029


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DIP LOMATIE INTERNATIONALE E T SOCIÉ TÉ

l’empreinte des canons de la diplomatie haïtienne ou HlDd’A-1/7 Par Dan Albertini Entre (). J’ai lu Jacques de Cauna dans Toussaint Louverture le grand précurseur, Edition SudOuest. En p.28 il cite de Chateaubriand : « Château de Joux défend les approches de Pontarlier; il a vu succéder dans ses donjons deux hommes dont la révolution gardera la mémoire: Mirabeau et Toussaint Louverture, le Napoléon noir, imité et tué par le Napoléon blanc [souligné par nous]. Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1848, t. 3, L 39, chap. 3 « journal de Paris à Venise, de 7 au 10 septembre 1833, sur la route (Jura, Pontarlier) ». Il vous conduira vers O’Meara « Napoléon en exil ou Echo de SainteHélène », vol.2, p 216. Aveux de Napoléon sur son imprévoyance. Je prédis l’instauration de la nouvelle dictée Laferrière là-bas, citadelle invisible, mots non écrits : les lettres japonaises. Fermons les (). Rassurez-vous, nous ne sommes en guerre et, si guerre il y a, c’est de l’ordre de nos neurones diplomatiques. L’abrégé en manchette signifie : Haïti la Diplomatie d’abord d’une chronique personnelle. Ses canons font dans l’ordre d’un art d’opérer en diplomatie globale internationale. L’avenir des sociétés, la nôtre en particulier, mais laquelle s’interrogera-t-on, nous oblige en ce

sens. Car, rassurez-vous, la souveraineté d’Haïti est l’aînée de la charte des UN (de l’Art. 79). Rassurez-vous, dans le droit international, nous sommes à l’ère onusienne, il y en a eu d’autres, avant. Puis après est déjà présent. Je l’ai souvent signalé à Lamothe. Ce qui suit n’est en rien concerné avec un quelconque soutien politique. Mais, l’alchimie de noël s’impose d’office. Commençons par un aveu. Si la présidence Martelly a pataugé comme une sibylle du dévergondage, force est de lui reconnaître malgré tout certains acquis diplomatiques, ce sont des victoires. nous lui avons, à travers nos lignes, suggéré des défis, il a su en relever, en partie. Cela ne fait par contre une empreinte diplomatique de si tôt, sans épreuve de résistance. Il doit y avoir culture. École au moins. Une Piste ? La Collection Haïtienne «Alfred Nemours/Caribean Studies » de la Bibliothèque José M. Làzaro de l’Université, à Porto-Rico, suggérait déjà sans détours des acquis antérieurs. Les archives de la défunte SDN et les débuts des négociations des fondateurs, qui ont vu naître les Nations Unies et ses subsidiaires en font foi d’une expertise. D’un haut savoir de niveau international qui, bien sûr, honorait 1804. Alors, si nous devons récupérer et étaler ce savoir, il nous faut aujourd’hui créer des canons

DE BROSSE & STUDLEY, LLP

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diplomatiques. Soit, les forces essentielles des arts d’une politique étrangère qui serait enseignée. Si dans un autre contexte nous avions déjà plaidé, dans une autre chronique, en faveur d’un nouveau calendrier culturel, alors que celui des Mayas démissionnait en décembre 2012, tandis que nous proposions ce Calendrier de la culture Carnaval pour Haïti, dans le prisme « Haïti 2012 l’année carnaval pour changer », nous devons reconnaître que 2015 nous obligera avec de nouvelles adresses haïtiennes à l’étranger. Ce n’est donc pas sans conséquences que nous avions critiqué antérieurement le fait de la 5e république en France comme un mauvais exemple de gouvernance. Pico-Deprez replongerait dans un couvent de 1re République de Girondins, de Jacobins, de sans culottes, pour réclamer ce que nous disions en 2011 : la France malade s’espère monarchique encore, une monarchie égreneuse. Nous avons encore le choix de composer avec la présidence Martelly, au lieu de jouer à ce perpétuel qui l’aura sans lendemain pour une diplomatie de faux badji à haut risque, dont l’empreinte de petits compères déchus, sans canon. Quels sont les canons ? les canons disponibles sont : esthétiques, métaphysiques, psychologiques, linguistiques, phénoménologiques, géographiques, politiques. Une première lecture ? Cela va de soi, nous avions souvent été très critique face à une présidence, permettez l’anglicisme, d’écurie sans « race », rappelez-vous des articles sur le MAEH un bateau sans capitaine. Je suis encore à l’heure et sous le chapeau du journaliste, pour le progrès. Dans le sens de pousser à faire mieux, sans appartenance politique. Puis, Lamothe a, en effet, sous-estimé la motion quand nous soulignions l’inacceptable « avec virulence » de la note de la primature. Il ne s’en est jamais excusé, c’est un fait. Cependant, les canons linguistiques sont en train de tracer des empreintes à nulles autres pareilles. La présence d’un Laferrière à l’Académie française, à Paris, au cours de la même année, qui aura mené à la confirmation de Michaëlle Jean à la tête de l’organe institutionnel de la francophonie internationale, est révélatrice. Même si ce second acquis a pour vertu une trilogie représentative claire. C’est-à-dire : Haïti-Canada-Québec sous Un chapeau. Le premier n’en est dénoué de ce même caractère. Je ne feins ce sourire car, il me semble que certains métaphysiciens écarteront le fruit du hasard comme poussée verticale. Je ne regrette non plus mes critiques face à Michaëlle. Mais, il nous faut plus et, plus de constance dans la consistance, qu’un JE. Il ne faut se précipiter, en haussant le ton des dissensions partisanes ou émotionnelles, Haïti n’a pas le droit de faire échec à l’élan ibérique tandis qu’elle voudrait se dégager de celui du marasme. C’est une diversité d’économique politique nouvelle utile, dans un multilatéralisme. Sinon c’est se vouer à soumission à l’Art.79/UN. Lamothe admit à ce rang, dans la diplomatie ibéro américaine est un autre acquis de taille, sur un autre axe linguistique. Je présume qu’il revendiquera la résultante de cette nouvelle pratique officielle qui est

de graduer des étrangers en Haïti aussi par ce gouvernement désormais démissionnaire. La double résonnance à Paris nous oblige en ce sens. Il n’y pas de torchon qui brûle mais un élan qui renferme la mèche du cardinal, pour plaire aux ‘’méta’’, qu’il faut conserver et implémenter. C’est en ce sens que la touche endogène créant ainsi un mutant à Paris sera de plus belle après les temps des échanges, si nous savons conserver les acquis. La touche exogène pèsera encore lourd dans notre arc. Je puise dans ce que je ne saurais écarter, les études du couple Dr en médecine neurologique : Johanne Lévesque et son époux Mario Beauregard qui ouvrent la voie à une compréhension des plus étonnantes quand ils parlent de neurofeedback comme expérience pour une neuroplasticité du cerveau humain. Quel rapport ? L’élargissement des expériences qui mènent à l’expertise qu’on ne doit rejeter. Le neuroscientifique qu’est le Dr. Momplaisir serait plus formel dans ce qui suit. Métaphysiques. Celui qui veut plaider les canons métaphysiques doit inévitablement passer par le Dr. M-A Momplaisir, grand spécialiste de la conscience (esprit) haïtienne. C’est un axe de trésor caché s’il est considéré dans une logique progressiste en conformité avec les relations humaines at large. L’on ne s’étonnera pas des relations américaines et grecques dans le temps, pour ce domaine, surtout qui, à travers la France des Lumières, nous a été vendu au prix fort. Il y aurait extension, et, pour une plus grande exploration. Nous développerons. Géographiques. Considérons les canons géographiques. Haïti joue une partition très exotique de part l’insularité tropicale qui l’oblige de fait en partage de ce canon avec la RD. Même si Haïti jouit d’une situation montagneuse devenue une tragédie à colmater. La République profite aussi plus que son voisin des canons phénoménologiques car vivant sur (2) aspects de celui-ci. 1). Les phénomènes tropicaux qui suscitent beaucoup d’intérêts et d’études instructives pour les chercheurs. Oui, la proximité d’une zone climatique instable qui soutient : faune et flore phénoménales, à côté de la grande Amérique et, mieux encore, de ce que l’article 99 de la charte des UN considère plus que des grands États mais maître global dans le conseil de sécurité (UN). Autre aspect de phénoménologie, celui de la Métaphysique qui est en soi un canon à part entière. L’extension soulevée plus haut. Ce que nous devons savoir c’est qu’Haïti est membre fondateur des UN et malgré Breton Wood/Nemours, Haïti a accepté le concept de petits États dont les conséquences dans la résolution 49/31 du 30 janvier 1995, qui permet au SG des UN de se faire plus qu’un administratif mais un politique au point d’envisager d’user des dispositions Art.99/Charte. Ce que la France politique pathologique tente de forcer par le bras canadien à l’OEA, dans la démarche/sanction contre la RD face aux sans papier haïtiens, jusqu’à l’objectif d’unifier et d’étaler cette résolution sur toute l’île (petits États menaçant la sécurité internationale, quand chez elle (France),

c’est la pagaille pathologique cyclique d’un semi monarque collabo. Nous devons donc comprendre ce dans l’ordre du canon linguistique de part l’axe nouveau Dany/Michaëlle, pour jouer du pragmatisme linguistique/métaphysique. Les canons géographiques se poursuivent par le modèle d’urbanisation jusqu’à l’architecture intérieure (pas décoration). C’est à dire l’attraction d’une ville qui va de la circulation et du lotissement en passant par la sécurité et l’accès inclusif (par exemple, le modèle anglais proposé pour la zone administrative de Port-au-Prince n’est pas notre standard), ainsi répondra plus tard de : a). au doute dans les besoins de rénovation, 2). A l’intrusion de l’étranger dans la planification des extensions soit en superficie soit en modernisation, c’est-à-dire, la commande intelligente (esprit) viendra et sera tributaire de l’extérieur. Comprenons Métaphysique et Géographique. La richesse de la différence dans la contrebalance ou la présence d’une dualité, d’ailleurs exprimée et vécue dans le langage littéraire haïtien (koze multiple – tikoze) ou encore cet équilibrisme physique guidé par un mentalisme, chez les paysans haïtiens grands transporteurs infatigables pour nourrir la ville, même défavorisés. Ils ne répondent pas à l’esthétique occidentale, par exemple : le fer forgé, claustra, les poutres (romains, grecs), les vèvès. L’équilibre n’est figurative mais dans l’être, dans l’esthétique, est, appartient, à la métaphysique. Le mélange dans le visuel, équilibre figuratif, superficiel esthétiquement pour plaire. La construction pour l’Haïtien c’est la colonne ou la pièce du milieu, symbole du sacré à franchir et de l’invisible qui voit tout. L’Haïtien aura intérêt à bien discerner ce qui se passe depuis un certain temps après le retour en force et en manipulation de la Russie. Les Nations Unies sont profondément ébranlées au point d’une dysfonction de plus en plus terrifiante dans ses choix politiques de support internationaux. Deux poids deux mesures, dirait l’autre. Le quotidien gratuit montréalais, Journal Metro vient avec un article expéditif du 11 décembre 2014 : « L’ONU demande justice aux bourreaux américains ». Vers quelle impasse se dirige-t-on, d’abord quand nous savons tous que l’humanité de l’homme le soumet soit à un esprit de domination, soit à un esprit de dominé ? Dans ce courant géopolitique, comme à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, quelle politique étrangère développer ? Nous voyons mal de nos jours le besoin d’un changement irréfléchi de régime à Port-auPrince, même si des ajustements doivent être opérés dans les méthodes et pour l’inclusion. Que peut offrir Lamothe de plus que ce qu’on a déjà vu, telle est la première question qui devra commencer par contenir les ardeurs diplomatiques en janvier 2015. Ce qui suggère aux compères, au compère du Cap, de laisser se reposer l’empereur au Pont Rouge, d’un repos bien mérité. dan@danalbertini.com


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À L’OCCASION DE LA FÊTE TRADITIONNELLE DE FIN D’ANNÉE, EN LA RÉSIDENCE DE L’AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS

Philippe Armand énonce la prise de position de (l’AMCHAM) Suite de la page 1 de cette hospitalité et saisissons donc l’occasion pour lui présenter nos vœux les meilleurs pour un Joyeux Noel, une Bonne et Heureuse Année. Pour nos partenaires étrangers et pour Haïti toute entière, que 2015 soit une Année de Paix, de Progrès et de Développement continus. En formulant ces vœux en

coup, alors que les compromis de part et d’autre sauveraient le processus démocratique, condition «sine quanon » d’un développement économique national et d’une réduction substantielle de la pauvreté. Mesdames et Messieurs les Membres de l’Exécutif Mesdames et Messieurs les Parlementaires Mesdames et Messieurs les

juste que possible au profit de la majorité nationale. Il faut arrêter de “tergiverser”. Qu’on le veuille ou non, l’histoire jugera les contrevenants et ne se montrera pas clémente à leur égard. Par contre, l’histoire se rappellera des sacrifices consentis par les Grands Hommes Politiques qui sauront mettre de côté leurs intérêts personnels au profit de la nation toute entière et nous saluons d’ores et déjà leurs sacrifices et les actes magnanimes qu’ils poseront aujourd’hui et demain. Distingués Invités Chers Dirigeants Chers Collègues Chers Amis En cette fin d’année, l’heure est à la réflexion. Haïti fêtera le 1er Janvier prochain son 211e anniversaire d’Indépendance. Que cet anniversaire inspire les leaders politiques de ce beau pays

Philippe Armand donne le point de vue de l'AMCHAM sur la situation socio-politique du pays. des Parti Politiques cette fin d’année nous ne saurons Leaders De grâce, mettez de côté ces ignorer la réalité politique actuel- querelles politiques qui ne font le de notre chère Haïti en raison que polariser une situation sociode l’instabilité qui se dessine à économique dégradante. Pensez l’horizon et menace sérieusement à vos enfants et petits enfants et les acquis socio-politiques et éco- aux générations à venir en génénomiques des quatre dernières ral. De par ces irritations consannées. Certes nous ne nous tes, vous ne faites qu’affaiblir écarterons pas des principes de la tan nos structures politiques au lieu AmCham qui se veut non-partisa- de les consolider et de créer un ne, mais nous ne manquerons pas environnement propice au dévenon plus d’exprimer à haute et loppement national. en intelligible voix nos frustrations et politique à n’importeGagner quel prix inquiétudes face aux reculs natio- n’est pas la solution. L’ère du naux évidents qui s’annoncent compromis est un passage obligé inévitables à moins d’un ressaisis- ; l’ère du compromis c’est l’ère sement immédiat des acteurs poli- des Hommes d’Etat tandis que tiques sur la scène Haïtienne. l’intransigeance comme telle, « Si la Constitution de 1987 a n’est plus que le comporteredonné un élan à la relance dé- ment guère décevant politiciens que mocratique en Haïti, nos acteurs nous devrions de qualifier d’irrespolitiques n’ont pas toujours su ponsables. assurer un réel équilibre des pouHommes et femmes politiques voirs au profit d’une Paix Sociale de notre chère Haïti : et d’un Développement EconomiNe vous aucune illusion. que soutenu ». Aujourd’hui nous Le pays toutfaites entier, strates assistons à un déchirement entre sociales confondues,toutes est fatigué de l’Exécutif et le Parlement au dé- ces agissements qui ne servent pens de la population toute entiè- que des intérêts individuels et sont re tandis que le ralentissement nationalement improductifs. économique qui en résulte menadevenir prochainement ce de déboucher sur une récession unePour société émergeante comme déplorable et appauvrissante nous le souhaitons tous, il faut pour la majorité nationale. L’into- commencer par faire de cet objeclérance des uns et l’intransigean- tif la priorité des priorités. Il faut ce des autres fait que l’appareil permettre aux mécanismes démopolitique est bloqué et que les ac- cratiques de jouer. Il faut savoir quis démocratiques s’estompent accepter l’alternance politique. Il de plus en plus. Et loin de prendre faut placer les intérêts nationaux parti pour tel ou tel camp, la bien au-dessus des égoïsmes indiAmCham lance à tous les hommes viduels et des égocentrismes polipolitiques de la scène haïtienne, un appel au dépassement de soi, tiques. un retour aux principes démocraParallèlement, tiques et au respect de la Loi et des institutions. Par contre et dans un faut combattre la corruption souci d’objectivité, nous convien- qui ilalimente et ces drons d’ajouter que s’il est vrai égocentrismes.cesLaégoïsmes corruption est que les acteurs politiques ont par un véritable fléau et un refuge moment failli à leur mission, il pour les paresseux ; n’en demeure pas moins vrai que combattre l’ignorance la Constitution en voulant mettre car ilellefaut est généralement à la base des balises pour éviter une nou- des démagogies appauvrissantes. velle dictature dans le pays, a créé Le respect des normes démodes situations de conflits profonds cratiques est impératif et repose entre les différentes branches de sur le respect la Loi en coml’état entrainant son disfonction- mençant par lederespect des calennement. driers électoraux. Quels que En cette fin d’année, l’incerti- soient les aménagements politude d’élections inquiète beau- tiques, ils se doivent d’être le plus

à lui donner avec Patriotisme, cette bonne gouvernance à laquelle Haïti a droit. Les Pères de l’Indépendance Haïtienne ont tracé la route en nous laissant une devise nationale : « L’Union fait la force ». Faisons de cette devise le ferment du nouveau pacte politique national. Montrons-nous unis et organisons le pays que nous aimons à travers des élections honnêtes et transparentes. Les développements de ces derniers jours démontrent qu’il ne faut pas désespérer. Nous sommes donc confiants et croyons fermement que nos dirigeants sont capables d’esprit de compromis et de sacrifices. Nous comptons sur eux pour aller jusqu’au bout de l’exercice, et pour continuer de guider notre Chère Haïti vers un ordre inclusif et effectivement démocratique. Il n’y a aucun doute qu’Haiti progresse et que nous comptons des acquis de « démocratie ».

Aussi même si nous pouvons légitimement nous plaindre de la lenteur à laquelle tout ceci se fait, il ne faut pas omettre de consolider nos acquis. Continuons donc de murir politiquement. Bâtissons sans détruire, pour que 2015 soit une année de Paix, de Progrès et de Développement continu au bénéfice de la population Haïtienne toute entière. Que ces vœux se concrétisent en 2015 et tout au long des décennies à venir. MERCI. Philippe R Armand President The American Chamber of Commerce in Haiti (AmCham) 18, rue Moise Pétion-Ville, Haiti Tel. 2511-3024/2940-3024 * Cell. 509.3701.0700 Email : pharmand@dynamic.ht


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ÉDITORIAL laurent lamothe is the opposite of the symbol of integrity, competence and modernity depicted by sycophants

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aurent Salvador Lamothe has finally been shown the door cleverly by his “brother” and partner in business — also in the crime —, Michel Joseph Martelly, a decision dictated by the need to save what’s left of his five-year term. This event, which could not be more demoralizing for those who were enjoying power, has triggered a wave of wailing from sycophants who are sparing no flattering epithets to justify their request to keep the ousted Prime Minister in office. In proclaiming him a symbol of integrity, competence and modernity, they’re either showing their ignorance is the boss of Global Voice, or their partisan thinking. In other words, they only describe the opposite of this character. Indeed, at the time Laurent Lamothe was forced to resign, apologists of all stripes awarded him exceptional qualities, going as far as to present him as an exemplary businessman and manager such that the country has never known before. Such statements made about a man whose professional career in Africa is marked by corruption, particularly in Cenegal, undoubtedly aim to redefine history. But the CEO of “Global Voice,“ a company he founded with Michel Martelly, remains what he is; and any prose cheaply produced by flatterers in his service to try to change things will not succeed in remaking him. When one remembers that to be ratified as Prime Minister by a corrupt Parliament, candidate Lamothe had resorted to corruption, the most powerful weapon in his arsenal, it was obvious that the mismanagement of public funds established today was going to be the outcome. Because those who are revolting against the administration of the present leaders can’t forget how Laurent Lamothe acceded to the Prime Minister’s office, following the resignation of Gary Conille. He was able to obtain a favorable vote of a sufficient number of parliamentarians with millions. Anyway, former Senator Hector Anacacis had testified to this effect when he said, in Creole, “Tout moun jwenn” (Everybody had their share.) Lamothe had just introduced in Haiti the same method he used in African countries where he paid juicy commissions to authorities in return for unfair contracts awarded his company, negotiated in total opacity. Knowing that he was dealing with elected representatives of the people who only think about their stomach, Mr. Lamothe believed that he could do anything. Hence the excesses of the boldhead regime that triggered so much protest, and gave a pretext to all sectors of the opposition to mobilize against the team in power. Today, if the protesters mobilize to demand the resignation of an elected president, the blame should squarely be laid to the man from Global Voice, for he is the brain trust of the Martelly-Lamothe administration. Since, as a partner of Laurent Lamothe in Global Voice and No Pin (another company he founded together with the singer of Compas) Sweet Mickey hated taking responsibilities for management. He came to investors’ meeting just at the time for collecting his dividends. Not only, as administrator of public funds,

Lamothe is responsible for dishonest acts committed under his administration, but it’s incumbent upon him the duty to monitor the management of men and women under his authority. However, let’s be hopeful that the forced resignation of the head of government will calm down the street and bring serenity necessary to restoring order in public affairs and holding good elections. Unless a general mobilization against the socio-economic catastrophe created by Lamothe to prevent President Martelly, welcoming the management of the country to the rhythm of the style of his partner, from setting-up another team entrusted with continuing the “good work” done by the owner of Global Voice, as pointed out by the former Democratic president of the United States Bill Clinton rushing to the defense of M. Lamothe. Because everything must be done to counter the propaganda unleashed by assassins, acting at the behest of Lamothe, describing him as a man of extraordinary business credentials having been forced out of office in order to leave the field open to “incompetent people,“ to “those who want to plunder the state coffer,” “kidnappers,” drug dealers,“ “corrupt ones“,”smugglers,“ etc. There is no doubt that those who are demonizing sectors opposed to Lamothe are barking at the wrong tree. Or they are merely corrupt defenders of the man from Global Voice; or again they’re set to express views conveyed to them without them bothering to learn their content. For Laurent Lamothe is far from being the model of skilled management and competence proclaimed in press releases issued by the Prime Minister’s office and the opinions expressed by pamphleteers in the pay of those in power. Indeed, to begin with, in reality the modern and competent businessman uses proven techniques to develop his or her companies and well manage public affairs if by chance he or she is called to run state administration. The distribution of bribes or commissions to those who make the decisions to award contracts is called corruption. Laurent Lamothe has been proven as a great corrupter in Africa, and he repeated the experiment in Haiti. Therefore, it’s easy to understand why, once he became the boss as Prime Minister, he multiplies the number of contracts signed by mutual agreement with domestic and foreign firms in exchange for juicy commissions. Moreover, one can’t help but question the competence of Lamothe when President Martelly had been forced to say that “the state coffers are empty.“ All this after the National Palace and the Prime Minister’s office dad bragged about increased revenues at the Directorate General of Taxes (French acronym DGI) and at Customs Administration. But while proclaiming the outbreak of a campaign against smuggling, the boldheaded regime, under the leadership of Lamothe, promotes this scourge at the Customs. We can cite as evidence goodfilled containers imported by the Haitian leaders, their families and friends

crossing the borders into Haiti without paying taxes. Or which disappeared from Customs depot without a trace. In the area of illicit drug trafficking and kidnapping, the team in power maintains close relations with drug traffickers and kidnappers; and works through an intermediary to facilitate the recovery of illicit goods confiscated by local prosecutors deemed too zealous. The case of a shipment of marijuana in the city of Les Cayes, in southern Haiti, with Evinx Daniel, a friend of President Martelly, is a glaring example. Arrested by the prosecutor of Les Cayes, in relation with the investigation of this case, Daniel was released by order of the Ministry of Justice, Renel Sanon, and the prosecutor simultaneously dismissed by the latter. Having been determined an embarrassing witness for knowing too much about the facts surrounding this drug load, in which was mentioned the name of President Martelly, Evinx Daniel disappeared without a trace. As head of government, therefore the boss of Minister Sanon, Laurent Lamothe has never questioned the role of the former in this case. Moreover, when it comes to drug trafficking and kidnapping, the National Palace and the Prime Minister’s office stay in close contact with the actors through the Department of Justice. Because wanted for his alleged role in the kidnapping of businessman Sami Azzi, Woodly Éthéard, nicknamed Sonson La Familia, a friend and business associate of the head of state, through his contact with the president, was able to evade the police having come to arrest him. When Ethéard’s wife was arrested as part of that investigation, the Minister of Justice was again used to snatch her from the jaws of justice. It should also be pointed out that after more than two years since his imprisonment for kidnapping, businessman and industrialist Clifford Brandt continues to languish in prison. He is still awaiting trial because the bigwigs in power fear that Mr. Brandt’s trial will bring to light the secrets surrounding kidnappers’ networks operating in the country. Apologists for Lamothe present him as the ideal model of an effective and dynamic Prime Minister, citing as examples the achievements of his government, including infrastructure works completed or launched while he is in office. But they fail to show that most of the works done in the last three years had been planned under the Préval administration and funded internationally. Because apart from the development of Ile-à-Vache as “tourist destination” and the construction of the airports on the island and in Les Cayes, which is limping along painfully, projects designed by the Pink regime, such as “Ede Pèp” (Help for the People) and “Ti Manman Cheri” (Little Mommy Darling) have no baseline. Supported by secret funding derived from the PetroCaribe Fund, of course, in the characteristic opacity of the management style of team Martelly-Lamothe, these programs constitute a “real manger” for residents of the National Palace and the Prime Minister’s office. For funds taken out of this account in

US dollar are invested in gourdes (the very weak Haitian currency) in social programs, the lion’s share being retained to swell the bank accounts of those in power. All this according to the strategy put in place by Laurent Lamothe to build the fortune of USD $ 20 million he had promised Sweet Mickey immediately after the elections that brought him to power. When it comes to embezzlement of public funds, all signs point to the fact that the Martelly-Lamothe team makes it a specialty. For, apart from tens of millions collected here and there, thanks to the privileges of power, the pair has squandered the PetroCaribe account from which an estimated US $ 2.2 billion was misappropriated. Not to mention the use of the National Education Fund replenished with fees of USD 0.05 cents/minute levied on incoming phone calls; and USD $1.5 retained on individual money transfers from the Diaspora for the benefit of relatives left in Haiti. In light of all these alleged abuses in the Lamothe Martelly administration, it’s easy to understand the timeliness of the complaint filed with the Superior Court of Auditors and Administrative Disputes (French acronym CSCCA) by attorneys Newton Saint-Juste and André Michel requesting an investigation into the management of ex-Prime Minister Lalmothe because of “serious presumptions of corruption, misappropriation and embezzlement of public funds.” Clearly, the man bold-headed propagandists are bent on presenting as the prototype of expertise, innovation and patriotism in Public Administration could prove to be the worst manager Haiti has ever known since the introduction of the parliamentary system. So any attempt to paint him differently is a blatant falsification of reality. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL laurent lamothe est l’envers du symbole d’intégrité, de compétence et de modernité prôné par les courtisans

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aurent Salvador Lamothe a fait tant et si bien qu’il s’est vu montrer la porte astucieusement par son « frère » et associé en affaire — aussi bien dans le crime —, Michel Joseph Martelly, la nécessité pour ce dernier de sauver ce qui reste de son quinquennat oblige. Cet événement on ne peut plus démoralisant pour ceux qui jouissent du pouvoir a déclenché toute une vague de lamentations de la part des thuriféraires qui ne se passent d’économie de paroles et d’épithètes flatteurs pour justifier la demande du maintien du Premier ministre déchu dans ses fonctions. En le proclamant symbole d’intégrité, de compétence et de modernité, ils affichent soit leur méconnaissance du patron de Global Voice, soit leur esprit partisan. Dans un cas comme dans l’autre, ils ne font que décrire l’envers de ce personnage. En effet, au moment où Laurent Lamothe tombe en déchéance, les thuriféraires de tout poil lui décernent des qualités exceptionnelles, allant jusqu’à le présenter comme un homme d’affaires exemplaire et un gestionnaire tel que le pays n’en a jamais connu avant lui. De telles déclarations faites au sujet d’un homme dont la carrière professionnelle en Afrique est marquée par la corruption, notamment au Cénégal, ont indubitablement pour objectif de redéfinir l’histoire. Mais le président directeur général de « Global Voice », une des sociétés qu’il a fondées avec Michel Martelly, reste ce qu’il est; et toute la prose à bon marché produite par les flagorneurs à son service pour tenter de changer la donne n’arrivera pas à refaire son image. Quand on se souvient que pour se faire ratifier comme Premier ministre par un Parlement vénal, le candidat Lamothe avait recours à l’arme la plus puissante de son arsenal, la corruption, on devait s’attendre à la gestion calamiteuse des deniers publique constatée aujourd’hui. Puisque ceux qui se révoltent contre l’administration de l’équipe au pouvoir ne peuvent oublier comment Laurent Lamothe a accédé à la primature, après le départ de Gary Conille. Il avait pu obtenir le vote favorable d’un nombre suffisant de parlementaires à coups de millions. D’ailleurs, l’ex-sénateur Hector Anacacis avait rendu témoignage à cet effet lorsqu’il déclarait «Tout moun jwenn » (il y en a pour tout le monde). Lamothe venait d’introduire en Haïti la même méthode qu’il avait utilisée dans les pays africains où il versait de juteuses commissions aux autorités en échange de contrats léonins pour sa compagnie, contrats négociés dans l’opacité totale. Sachant qu’il avait affaire à des élus du peuple qu’il peut mener par le ventre, M. Lamothe se croyait tout permis. D’où les dérives du régime tèt kale ayant déclenché tant de protestations, et qui ont donné prétexte aux secteurs de l’opposition de se mobiliser contre l’équipe au pouvoir. Aujourd’hui, si les manifestants se mobilisent pour exiger le départ d’un président élu, il faut en imputer la responsabilité à l’homme de Global Voice. Car c’est bien lui le braintrust de l’administration MartellyLamothe. Puisque, en tant qu’associé en

affaires de Laurent Lamothe dans Global Voice et No Pin (autre compagnie qu’il a créée conjointement avec le chanteur du compas), Sweet Mickey avait horreur des responsabilités en matière de gestion. Il se contentait de se présenter au moment de collecter ses dividendes. Non seulement, en tant qu’administrateur de deniers publics, Lamothe est responsable des actes malhonnêtes perpétrés sous son administration, mais encore il lui incombe le devoir de contrôler la gérance des hommes et femmes sous son autorité. Il est toutefois à souhaiter que la démission forcée de ce chef du gouvernement apaise la rue et apporte la sérénité nécessaire au rétablissement de l’ordre dans les affaires publiques et à la tenue de bonnes élections. À moins d’une mobilisation générale contre la catastrophe socio-économique engendrée par Lamothe pour éviter que le président Martelly, se félicitant de la gestion du pays au rythme du style de son associé, ne mette en place une autre équipe appelée à continuer « le bon travail » effectué par le patron de Global Voice, comme l’a évoqué l’ex-président démocrate des ÉtatsUnis Bill Clinton dans une interview au Miami Herald. Car il faut tout faire pour contrecarrer la propagande des sicaires de Lamothe le présentant comme un homme d’affaires extraordinaire forcé de se retirer pour laisser le champ libre aux « incapables », à « ceux qui pillent la caisse de l’État », « aux kidnappeurs », « aux trafiquants de drogue « aux corrompus », « aux contrebandiers », etc. Il n’y a point de doute que ceux qui diabolisent les secteurs opposés à la gestion de Lamothe se trompent de cible. Ou bien ils sont des défenseurs stipendiés de l’homme de Global Voice, ou bien ils reproduisent des points de vue qu’ils véhiculent sans se donner la peine d’en savoir la teneur. Car Laurent Lamothe est loin d’être le modèle de gestionnaire et de compétence proclamé dans les communiqués diffusés par la primature et les opinions émises par des pamphlétaires à la solde du pouvoir. En effet, pour commencer, en réalité l’homme d’affaire moderne et compétent utilise les techniques éprouvées pour développer ses entreprises ou bien pour gérer les affaires publiques, si d’aventure il est appelé à diriger l’administration de l’État. La distribution de pots de vin ou de commissions à ceux qui prennent les décisions d’octroyer des contrats s’appelle corruption. Laurent Lamothe a fait ses preuves en tant que grand corrupteur en Afrique, et il en a répété l’expérience en Haïti. Dès lors, il est aisé de comprendre pourquoi, devenu le patron à la primature, il multiplie les contrats signés de gré à gré avec les firmes nationales et étrangères, en contrepartie de juteuses commissions. Par ailleurs, on ne peut s’empêcher d’interroger la compétence de Lamothe lorsque le président Martelly s’était vu forcer de crier que « les caisses de l’État son vides ». Tout cela après que le Palais national et la primature se soient félicités de l’augmentation des recettes au niveau de la Direction générale des

impôts (DGI) et de l’Administration douanière. Mais, tout en proclamant le déclenchement d’une campagne contre la contrebande, le régime tèt kale, sous l’impulsion de Lamothe, fait la promotion de ce fléau au niveau des Douanes. On en veut pour preuve les containers remplis de marchandises importés par les dirigeants, leurs familles et amis traversant les frontières hors taxes. Ou encore qui disparaissent des dépôts de la Douane sans laisser de traces. Dans le domaine du trafic illicite de stupéfiants et du kidnapping, l’équipe au pouvoir entretient des relations étroites avec des trafiquants de drogue et des preneurs d’otage; et intervient par personne interposée afin de faciliter la récupération de marchandises illicites confisquées par des commissaires du gouvernement locaux jugés trop zélés. L’affaire d’une cargaison de marijuana aux Cayes, dans le sud d’Haïti, avec Evinx Daniel, l’ami du président Martelly, constitue un exemple flagrant. Arrêté par le procureur des Cayes, dans le cadre de l’investigation de cette affaire, Daniel fut libéré sur ordre du ministère de la Justice, Renel Sanon, et le procureur révoqué en même temps par ce dernier. Jugé un témoin encombrant, car au courant des faits autour ce chargement de drogue, dans lequel avait été cité le nom du président Martelly, Evinx Daniel devait disparaître sans laisser de traces. En tant que chef du gouvernement, donc patron du ministre Sanon, Laurent Lamothe n’a jamais mis en question le rôle de celui-là dans cette affaire. Par ailleurs, quand on parle de trafic de drogue ou de kidnapping, le Palais national et la primature agissent en protecteurs des acteurs, par le biais du ministère de la Justice. Car recherché pour son rôle présumé dans le rapt de l’homme d’affaires Sami Azzi, Woodly Éthéard, surnommé Sonson La Familia, ami et associé en affaire du chef de l’État, avait pu éluder des policiers venus pour procéder à son arrestation, grâce à ses relations avec la présidence. Quand sa femme fut arrêtée dans le cadre de cette même investigation, le ministre de la Justice a été encore utilisé pour l’arracher des griffes de la justice. Rappelons aussi qu’après plus de deux ans depuis son emprisonnement pour kidnapping, l’homme d’affaire et industriel Clifford Brandt continue de languir en prison. Son jugement traîne encore parce que les grosses légumes du pouvoir craignent que le procès de M. Brandt ne fasse éclater au grand jour les secrets entourant les réseaux de kidnappeurs qui opèrent dans le pays. Les apologistes de Lamothe le présentent comme le modèle idéal du Premier ministre efficace et dynamique, citant en exemples les accomplissements de son gouvernement, notamment les travaux d’infrastructures réalisés ou lancés. Mais ils négligent de montrer les œuvres accomplies au cours des trois dernières années qui ont été planifiées sous l’administration Préval et financées par l’international. Car en dehors du développement de l’Île-àVache comme « destination touristique» et la construction de l’aéroport dans cette île et celui des Cayes, qui bat

de l’aile, les projets conçus par le régime rose, tels que « Ede Pèp » et « Ti Manman Cheri » n’ont aucune base de référence. Soutenus par un financement occulte tiré du Fonds PétroCaribe, bien sûr, dans l’opacité caractéristique de la gestion de l’équipe Martelly-Lamothe, ces programmes constituent une véritable « mangeoire » pour les résidents du Palais national et la primature. Car les fonds extraits de ce compte en dollars U.S. sont investis en gourdes dans les programmes sociaux, la part du lion étant retenue pour grossir les comptes en banques des tenants du pouvoir. Tout cela conformément à la stratégie mise en place par Laurent Lamothe pour édifier la fortune d’USD 20 millions $ qu’il avait promise de trouver pour Sweet Mickey immédiatement après les élections qui ont porté ce dernier au pouvoir. Lorsqu’on parle de détournement de fonds publics, il semble que le tandem Martelly-Lamothe en fasse une spécialité. Car, mis à part des dizaines de millions collectés ça et là à la faveur de la jouissance du pouvoir, les deux compères ont dilapidé le compte PétroCaribe dont montant détourné est estimé à USD 2,2 milliards $. Sans oublier l’utilisation du Fonds national d’éducation alimenté par les taxes de USD 0,05 centimes minute perçues sur les appels téléphoniques entrants; et USD 1,5 $ retenus sur les transferts individuels d’argent effectués de la diaspora à l’intention de parents restés en Haïti. À la lumière de tous ces abus reprochés à l’administration Martelly-Lamothe, il est aisé de comprendre l’opportunité de la plainte déposée auprès de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) par les avocats activistes Newton SaintJuste et André Michel sollicitant une enquête sur la gestion du Premier ministre démissionnaire, en raison de «sérieuses présomptions de corruption, de détournement et de dilapidation des fonds publics ». En clair, l’homme que les propagandistes tèt kale s’acharnent à présenter comme le prototype de compétence, d’innovation et de patriotisme, dans l’administration publique, pourrait bien se révéler le pire administrateur qu’Haïti n’ait jamais connu depuis l’institution du système parlementaire. Aussi toute démarche visant à le peindre différemment constitue-t-elle une flagrante falsification de la réalité. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820


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AFRIQUE ACTUALITÉS

Afrique du Sud : Duduzane, le fils de Jacob Zuma, accusé de négligence dans un accident mortel Une enquête sud-africaine a révélé que le fils du président Jacob Zuma a été négligent dans un accident de voiture qui a causé la mort d’une femme. Porsche Duduzane Zuma avait heurté l’arrière d’un minibus à Johannesburg, en février dernier, tuant une femme instantanément. M. Zuma, 30 ans, a déclaré à enquêteuse qu’il avait perdu le contrôle de sa voiture après avoir traversé une flaque d’eau. Toutefois, le magistrat, Lolita Chetty, a décidé qu’il n’avait pas agi d’ « une manière raisonnable dans les circonstances». En juillet, l’Autorité nationale des poursuites (NPA) avait refusé de l’inculper pour cause d’homicide volontaire ou homicide involontaire coupable, expliquant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves. Trois autres personnes ont été blessées dans l’accident. Cette décision prouve que l’Afrique du sud a un système judiciaire indépendant. Dans un pays où l’inégalité est criante, les tribunaux sont l’un des rares endroits où les Sud-Africains deviennent égaux — et le fils du président ne fait pas exception.

Kenya : Deux hommes inculpés d’agression sexuelle à nairobi

Deux Kényans accusés de dépouiller une femme dans la capitale, Nairobi, ont été incriminés d’agression sexuelle et de vol. Ils risquent la peine de mort en cas de condamnation. Le Kenya est une société conservatrice, où les militants se plaignent que les droits des femmes sont souvent violés. L’attaque du 19 septembre a suscité des protestations ; les militants des droits de la femme ont affirmé que la victime avait été

Un juge sud-africain a donné son feu vert pour que les procureurs puissent interjeter appel de l’acquittement de l’athlète paralympique Oscar Pistorius, dans la mort de sa fiancée. Le double amputé a été condamné à cinq ans de prison en octobre pour avoir tué sa fiancée, Reeva Steenkamp. Le juge Thokozile Masipa a déclaré que les procureurs pourraient faire appel contre l’acquittement, mais pas contre la peine de cinq ans donnée pour l’infraction. Les avocats de Pistorius s’étaient opposés à un recours en appel. L’affaire sera maintenant entendue par la Cour suprême d’appel d’Afrique du Sud. Reeva Steenkamp, une modèle et une diplômée en droit, a été abattue à la maison de Pistorius, à Pretoria, durant les premières heures de la Saint Valentin, l’année dernière.

selves in Western lifestyle. They flock the supermarkets and fill their shopping carts with processed products rather than going to the farmers’ market where they would spend less money while eating healthy. Months ago, a Ugandan acquaintance confessed that shopping at the supermarket is fashionable in Uganda because it provides a certain social status while they don’t even have the money to maintain such a lifestyle. That’s nonsense, to say the least? One day last year I saw a Ugandan woman in her early thirties checked an item at the counter of a mega supermarket in Kampala, the capital city. Out of curiosity, I took a glimpse of it. Guess what it was? Frozen dinner! Can you believe this? Ugandans are eating frozen dinner in Uganda? That’s really mind-boggling! But, wait a minute! The majority of supermarkets are owned by Indians. But guess where the Indians do their grocery shopping? At the public market, or farmers’ market. I almost forgot drinking soft drinks was the main reason that compelled me to write this piece. Early one morning I was so shocked to see a four-year-old boy drinking a soda on his way to school. Rather than giving some nice tea or even milk to drink, the irresponsible mother bought a bottle of coke for the child. Nothing makes sense here. It’s all about being fashionable.

Did you know that drinking soft drinks is very popular in Uganda?

POSTCARDS FROM AFRICA laugh Heartily

ciblée pour avoir porté une minijupe. Trois autres attaques contre des femmes, prétendument pour le port de mini-jupes, ont également été signalées au Kenya depuis la fin de septembre. Un officier de police a été condamné dans l’un des cas après avoir été accusé de tenter de déshabiller une femme dans un autobus.

Afrique du Sud : Feu vert du Juge Masipa pour recours en appel contre Oscar Pistorius

FAITS DIVERS

It is no news that Uganda is a land rich in farm products, fruits, and vegetables. You name it! Yet, while many Ugandans complain to be poor, they indulge them-

AVIS DE RECRUTEMEnT À l’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochi-

miste, professeur des universités.

Worry is harmful to health. Actually, it is the most serious health hazard of our time. Worry can generate many health-related problems, such as high blood pressure, heart disease, depression, stomach ulcers, arthritis, etc. It can even lead to premature death. Therefore, you should not take any gamble on your health. The good news is that there is a simple, free remedy to cure worry. It is called laughter. A cheerful attitude toward life goes a long way. Laughter is a great health-giving power. There are many health benefits to laughter. According to medical research, laughter: Boosts the immune system. It reduces the level of stress hormones and increases immune cells and infection-fighting antibodies, thus improving your resistance to disease. Provides physical and emotional release. Relaxes the whole body, including muscles. It is an internal workout device. Defuses negative emotions. It is an antidote to stress, pain, and conflict. Provides a lighthearted perspective to life’s events. Laughter shifts perspective, allowing you to see situations in a more realistic, less threatening light. A humorous perspective creates psychological distance, which can help you avoid feeling overwhelmed. Is a social-bond generator. It connects us with others. It promotes group bonding and strengths relationships. Is a strong medicine for the mind and body.

Triggers the release of endorphins - the body’s feel-good chemicals. Protects the heart and prevents heart disease. Improves the function of blood vessels and increases blood flow, which can help protect you against a heart attack and other cardiovascular problems.

Laughter slows aging and increases lifespan

Laughter can play a vital role in slowing down the aging process. We all know too well that comedians tend to live long and look healthy. Languichatte Débordus, one of the most famous Haitian comedians, was in his nineties when he passed away almost a decade ago. I could not believe that he was so well advanced in age. I always thought that he was much younger. What was his secret? During his lifetime, he made it a point to look at the funny side of life. He earned his living by making his audience laugh, and in the process he laughed, as well.

it has no side effects on the immune system. According to Paul E. McGhee, Ph.D.: “Your sense of humor is one of the most powerful tools you have to make certain that your daily mood and emotional state support good health.” One of the many ways we can practice the habit of laughing is by watching a decent comedy show on TV or DVD or listening to the roaring laughter of children playing together. In so doing, we will have no time to be bothered by the little heartaches and headaches of daily living. E.E. Cummings complained: “The most wasted of all days is one without laughter.” Every day practice the art of laughter or humor, and you will reap lots of benefits. Life is too short and too precious to be wasted. Be on the lookout for every opportunity to laugh while making others laugh, as well. An ounce of laughter will take you a long way. Never forget to fill your mouth with laughter. Put this simple prescription into practice every single day, and you will be amazed at the wonders that it will produce in your mind, your soul, and your body. Even if you have been bogged down by unpleasant circumstances, make every effort to include laughter in your personal agenda. There is great wisdom in the words of Edgar Watson Howe: “If you don’t learn to laugh at trouble, you won’t have anything to laugh at when you’re old.” Hearty laughter will make it easier for you to have a pleasant attitude by keeping a smile on your face. The practice of belly laughter is healthy and goes a long way.

Laughter is an anti-worry cure Dale Carnegie, in his book How to Stop Worrying and Start Living, states: “If I want to see what worry does to people, I don’t have to go to a library or a physician. I can look out of the window of my home where I am writing this book; and I can see, within one block, one house where worry caused nervous breakdown – and another house where a man worried himself into diabetes. When the stock market went down, the sugar in his Food for Thought: “The great use blood and urine went up.” of life is to spend it for something A good laugh is more effective and works faster than painkiller. And the good thing is that

that will outlast.” (William James)

Réginald Barthélemy Mercredi 17 décembre 2014


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TECHnIQUES DE COnVERSATIOn Volume 2, Edition 52

Êtes-vous réellement un conformiste ?

Par Docteur loren Ekroth, Ph. D. [2] Le point focal de l’article de cette semaine : Cet article traite des « techniques de conversation pour des gens intelligents ». J’identifierai ces techniques à la fin de l’article. Êtes-vous dans un « environnement consensuel ? » Autrement dit, avez-vous acquis les mêmes croyances et les attitudes similaires aux gens qui vous entourent, tels que famille, amis, professeurs, et collègues de travail ? (Un terme similaire est « la pensée de groupe ou la pensée collective »). Parce que la plupart des humains sont profondément influencés par d’autres, vous pourriez vous avoir été involontairement « conditionné » par eux. (J’étais moi aussi programmé, durant mes premières années, lors de la formation de mes croyances religieuses, mes idées politiques, mes valeurs morales et mon comportement social). Le chercheur-psychologue B.F. Skinner a écrit ceci : « La société attaque tôt, lorsque l’individu est impuissant ». (Après tout, que peuvent connaître des petits enfants sauf ce qu’ils apprennent?) Le terme « environnement consensuel » a été introduit par le professeur de psychologie Charles Tart dans son livre classique, Réveillez-Vous (Waking Up, en anglais). Un télénaute (blogueur) a résumé l’essentiel du livre en ces termes : « Nous sommes tous influencés: par notre culture, nos valeurs familiales, les médias, et des gens importants dans notre vie ». Cependant, beaucoup de gens que je connais — dont certains sont très intelligents — ne seraient pas de cet avis. Comme des bénévoles sous l’influence d’un hypnotiseur, ils ne se rappellent pas le processus d’initiation. Lorsque les gens sont culturellement « conditionnés », ils n’en prennent même pas conscience. Ils se voient comme des personnes rationnelles qui forment leurs propres croyances et parviennent à leurs propres conclusions, qui pourraient être oui ou non. Le premier (et probablement le plus grand) psychologue américain William James a conclu : « Beaucoup de gens pensent qu’ils réfléchissent quand ils ne font que réarranger leurs préjugés ». (Certains de ces préjugés sont : le sexisme, le classicisme, le racisme, le nationalisme, la discrimination sexuelle, et les préjugés

religieux et linguistiques). D’accord ! Mais quel lien existe-t-il entre « l’environnement consensuel » et l’art de converser ? Le voici : Vos interlocuteurs auront tendance à résister aux idées si elles sont différentes des leurs. Comme le montre l’histoire, même des gens très intelligents ont résisté aux idées différentes de génies comme Einstein et Tesla, et même des inventions pratiques comme les avions. « Si Dieu avait voulu que l’homme s’envole, Il lui aurait donné des ailes » était la réponse habituelle donnée aux frères Wright. Généralement, des idées différentes provoquent de la résistance. Vous avez peut-être déjà fait cette observation vous-même : De nouvelles idées passent par trois étapes : * « C’est impossible » * « C’est peut-être possible, mais cela ne vaut pas la peine d’essayer ». * « Dès le début, je savais que c’était une bonne idée ». Comment peut-on « se réveiller » de son sommeil d’idées fixes ? On peut : 1. Reconnaître qu’une grande partie de ce qu’on pense a été transmise ou acquise. 2. Explorer d’autres moyens de penser et de nouvelles idées par la lecture et en écoutant des gens rationnels avec des perspectives différentes. 3. Suivre des cours sur la pensée critique sur le réseau. Voir certains TED vidéos sur des sujets connexes. Participer à des conversations de groupe sur des sujets inhabituels, comme, par exemple, la mort et les mourants. « Il y a tant de tempéraments différents, tant de points de vue divergents, des jugements, des opinions, des lois et des coutumes pour nous apprendre à bien juger par nous-mêmes, et pour nous aider à reconnaître l’imperfection et la faiblesse naturelle de notre jugement ». -Michel de Montaigne (15331592), écrivain et philosophe français. Après avoir analysé d’autres points de vue, nous pouvons choisir les meilleurs pour nous-mêmes. Ensuite, nous devenons des gens rationnels, et non plus des conformistes. N’est-ce pas une bonne chose ? Si nous voulons, nous pouvons devenir des gens à « l’esprit ouvert ». Comme le président américain John Adams (17351826) l’a si bien dit : « Que l’esprit humain devien-

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ne ouvert. Il doit être ouvert. Il sera ouvert. La superstition et le dogmatisme ne pourront pas le contenir ». Ce qu’il faut retenir aujourd’hui : 1. Vous reconnaîtrez que lorsque vous essayez de convaincre les autres à partir des idées différentes des leurs, ils vous résisteront. Ne vous en faites pas. 2. Vous reconnaîtrez la nécessité d’apprendre de différentes perspectives qui vous aideront à parler et à comprendre les gens qui pensent différemment de vous. [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 17 décembre 2014 [1]

MAISOn À VEnDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et

Flash ! Flash ! Dernière Heure. Mesye Gason yo, Men yon Bon Nouvèl, Nou Pote pou ou ! * Ou menm kap fe bèk atè, (Erectyles Disfunction), paske w fè Maladi sa yo : Sik, Tansyon, Pwostat... * Ou menm yo mepwize nan kabann, paske w paka founi kalite. * Lè - w wè madanm oubyen ti boubout la aksepte w jan w ye, se pa renmen ke l renmen w konsa, men li oblije reziyen l. Nan kabann, se pa kesyon frè ak sè, men fok travay la akonpli fèt-e-founi.

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Mizè w fini ti papa, gras ak yon nouvo metod e grenn

(Pills) ke nou pote pou sa vin djanm. Tonto breno pral travay korèkteman. Eseye l, wa ban-n nouvèl nèt al kole.

Waw ! Gen yon ti diplis wi. Aprè yon lane, bagay la ap pran 5 pous nan longè ak lajè.

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Kreyòl Soti nan paj 6

n mesye-dam foli pouvwa yo e tout sa ki desespere pou souflèt marasa sa yo pran an nan men 2 jèn ki pat janm fè politik e ki renmèt yon travay kolosal avèk ekip yo a. Tanmara : Nou konplimante tout konseye yo ki reyèlman fè yon travay kolosal. Se tout ekip la ki travay pou renon peyi a. Yo pa rete ap betize. Y ap travay pou yo fè mye de yo menm, malgre palmantè yo ap aji nan yon diktati fewòs ki pa menm ebranle yo. Silvyo : Ou konnen yon bagay, kanta pou kritike a se nan sa yo fò kòm panzouyis ki p ap regle anyen nan peyi a. Bondye fè pwovèb la di konsa : « Bon chwal toujou mouri avèk maeng nan do ». Tamara: Nou pa bezwen moun ki la sèlman pou kritike. Nou pa bezwen panzouyis nan peyi zansèt nou yo. « Ayiti cheri Ayiti se ti peyi nou Ki bezwen nan men nou konkou Pou li sa sispann pase tray Si nou tout deside travay Nou tout dwe fè abnegasyon Ki gen pou l retounen linyon Peyi n ap soufri byen lontan Anba men yon makòn mechan Ki nan zak chire pit tout tan Pou manman n toujou nan touman Okenn sakrifis pa janm fèt Pou nou tout te k ap viv an pè Nou rete nan yon patipri Poutan fanm nou sa a ap soufri Koken toupatou fin wè mò Youn ap di se lòt ki an tò Tan an ap pase toukan van N ap viv nan yon dezagreman Ki mande yon bon jan redresman Ki t ap fè kè nou tout kontan Nou rete nan chen manje chen Tandiske nou tout se kretyen Chak moun ap defann enterè Yo bliye si n se frè avèk sè Yon sèl maman ke n imilye Ajisman n pa janm jistifye Lè a rive pou nou rasanble Nan yon bon jan leve-kanpe Pou manman nou sa soulaje E pou l kapab byen respire ». Silvyo : Yo gen lodas pou yo di tout tenten san yo pa sonje yo te fè yon kou tou e yo pa t ranje anyen. Se yon jwèt tolalito yo pran pouvwa nan peyi Dayiti. Yo menm bliye ke lè yon ekip ap dirije, li dwe gen tèt li sou zèpòl li pou panse e chache kote solisyon tout pwoblèm nan peyi a ye. Tamara : Dirije yon peyi pa kesyon zanmitay, men chwazi moun ki kapab fè travay yo ba li pou li fè. Malerèzman, nan peyi Dayiti nou gen yon pakèt zoranj pouri e menm santi ke nou dwe mete sou kote pou yo pa rive gate lòt yo, ti ponyen nou ki rete a. Nou gen yon pakèt mazèt, pou nou pa di kreten, ki definitivman pa janm rive fè anyen pou peyi a. Silvyo : Yo te gen anpil fasilite pou yo te fè anpil bagay. Men yo pa konnen sa ki rele nan lang franse a : « Le goût du beau ». Wi, yo tout pa konnen bon bagay, paske yo toujou nan fè nwa, malgre yo pote limyè pou yo. Tamara : An verite, bann malpouwont yo p ap janm chanje si nou pa mete yo nan wòl yo e fè yo konnen tout bon bal la fini e ke lisans yo genyen pou simaye panik nan peyi a dwe fini pou nou pa pran 300 lane nan demagoji ak salte san jèn. Silvyo : Se menmman, parèyman ak foli lidè degize yo ke nou gen pou lage chen dèyè yo pou yo al chita yon kote. Pèp la pa vle demontre kolè li, paske reyaksyon li se tèt chaje. Tout move je ki anpeche peyi a fonksyone ap jwenn ak zo grann yo, daprè sa anpil moun konsyan fè konnen. Nou mize twòp nan wout ap pran plis pousyè pou nou pa fouti wè ankò. Bann sendenden yo dwe kite peyi a mache. Tamara : Nou ta byen kontan yo vin fè yon kou ankò. Men yo pa gen agiman. Se yon repetisyon san fen e ki nòmalman pa gen fondman. Prezidan Mateli rive prezidan malgre tout sa yo fè e yo di sou li. Men, mezanmi, ki kote nen nou plase nan figi nou ? Mwen menm Tamara, pitit

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tè a, konnen, nen mwen plase anlè bouch mwen e anba 2 grenn je mwen. Yo menm, li plase yon lòt kote. Fwenk, bab moun lapè yo. Kadav la pa la. Al kriye kote li ye a. Silvyo : Bann nouvo fòs fè nwa yo, ki pran peyi a daso pandan plis ke 28 an, pa regle anyen. Yo bezwen retounen sou moun ankò. Se pou nou mete chen dèye yo tout. Non sèlman pou jape yo men pou kenbe yo pou yo sa bay moun lapè yo. Lavalas la deja nan liv oubliyèt tankou makout. Yo mèt ale. Nou pa bezwen moun sa yo ki nòmalman pa konprann anyen nan anyen. Yo tout bliye istwa yo, paske yo se yon bann dasoman. Tamara : Nou pa nan sektaris, paske nou se demokrat zele ki kwè nan dwa moun. Se vye tandans sa a ki jèmen nan peyi a ki fè nou pa fouti fè okenn pa. Nou mare tankou krab. Anpil nan nou se krab, paske n’ap mòde moun ki vle demare nou. Silvyo : Mwen dakò avèk ou anpil, Tama. Nou dwe òganize nou pou nou mete strikti nan peyi a. Nanpwren nou youn ki la a ki bezwen yon plas nan pouvwa a. Nou se patriyòt konsène e konsekan ki ta renmen tankou anpil lòt wè ke gen yon amelyorasyon nan peyi a. Tamara : Nou gen anpil travay pou nou fè pou nou retire moun sa yo nan tenèb. Avèk mwayen yo genyen an pou yo bavade, y ap kreye anpil difikilte pou bagay yo mache. Se yon pakèt degoutan ki chita ap detoune tout bagay serye k ap fèt. Mwen rele yo ravèt, gate pati. Silvyo : Nou gen rezon di l, paske yo tout bay l pa vle pran kòn nan pou nou paske tout moun gen dwa pale. Tamara : Peyi nou pa gen chans ditou. Nan moman sa a kote bèl bagay ap fèt nan peyi a, yo se yon jwèt foutbòl ki vin gate sa. A la kote’w tande koze se nan peyi Ayiti Toma. Bann vagabon yo bezwen mele bagay yo. N ap pare pou yo nan okazyon sa a pou n ba yo tout monnen pyès yo. Silvyo : Mwen kwè se yon tèt-a-tèt ki dwe fèt nan peyi a pou delivrans li. Mwen dakò avèk ou. Men nou gen yon travay an pwofondè ki dwe fèt san demagoji : « Ann avan ! Ayisyen natif-natal Kote nou, souple ! Fè yon ti vanse, tande ! Pou nou pran desizyon Divòse ak divizyon Nan zafè peyi nou, Ki bezwen anpil konkou. Tout nasyon ap fè jefò Pou yo tout evite remò Yo renmen wè pwogrè Pou yo pa tounen rejè Yo pou amelyorasyon Nou renmen polisyon. E nou menm Ayisyen Se chen manje chen Ki parèt pi bon pou nou Paske nou fò nan bay kou. Nou di nou sivilize Poutan pa gen volonte. Nou pi kwè nan bay panzou Nou fin fò nan klekou. Manman nou pa ka pran kou Li mande nou tout sekou. Anpil nan nou renmen diktati Paske yo se bann figi di. Yo gen pou yo vole gagè Piske yo se atoufè. Aba makòn radòtè Mele avèk yon bann djèdjè Ki tounen yon pakèt bèkèkè ». Silvyo : Lè nou tande moun konsa ap pale, nou mande si moun konsa konnen byen sa y ap di, paske yo pa reflechi menm e nou pa dwe kontinye ap tande moun konsa ki definitivman pa gen sibtans e ki nòmalman pa renmen pwogrè. Nou regrèt se mantalite sa a ke frè nou yo genyen ki p ap itil yo anyen. Avèk moun sa yo, peyi Dayiti pap janm gen yon souf Tamara : Se Kòm si dire peyi a kondane pou l rete nan malpwòpte, tankou anpil moun ta renmen pou yo

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fè fòtin yo. Jodi a anpil kout pye ap voye, paske yo retire kle van nan nan men yo. Silvyo : Pa gen mereng gagòt ankò ni banbòch jan li te ye byen avan an. Nèg yo pa vle anyen chanje nan peyi a. Yo renmen pouvwa e tout kote yo pase, yo gen mo pouvwa a kole nan do yo kò ekrito. Tamara : Jodi a gen moun ki kapab konprann nou nan voye monte. Non, se pa sa di tou, paske « depi nan Ginen, ti Nèg trayi ti Nèg ». Silvyo : Si yo te touye Desalin, nanpwen anyen ke bann sanginè sa yo p ap fè. Yo pa janm pran yon ti tan pou yo reflechi e gade nan glas pou yo wè jan yo lèd e jan figi yo di tankou asye pou tout bagay ke moun sa yo fè nan peyi a. Tamara : Jodi a nou santi nou alèz nèt pou nou fè atoufè yo konnen trè byen ke peyi Dayiti pa pwopriyete yon ti gwoup men pou tout Ayisyen entegral. Yo bliye tou ke se pa peyi a k ap vin fè pou yo men se yo menm nan konpòtman yo ki kapab itil peyi a e non pa souse tout ti lèt li genyen an san yo pa nouri li. Mezanmi, li pa posib pou nou kontinye nan chire pit ki p ap itil nou anyen. Silvyo : Yo itilize tout estrateji. Tamara, mwen konprann ou pafètman, paske se verite n ap met atè. Mesye yo pi fò nan RR (retire-ranplase). Se chanson sa a k ap chante nan chak kafou yo pase. Tamara : Nèg yo pa gen okenn respè pou pèsonn, menm pou prezidan repiblik la. Non, se pa serye sa, pou nou rive nan kafou ensilte moun e nan di tenten. Nou gen yon sosyete ki pouri e ki bezwen yon tretman pou aprann labyenseyans e fè distenksyon ant byen ak mal. Silvyo : Yo refize pran konsyans e itilize lojik reyèl la ki se yon reyalite. Nou chaje ak pwoblèm. Si pou lalwa aplike nan tout sans nan peyi a, fòk otorite Leta retabli nan peyi a nan tout sans san paspouki e zewo tolerans, paske ti Nèg Dayiti p ap drese si yo pa chanje moun ki pou rele dèyè yo. Tamara : Se pa yon bagay nouvo pou pèsonn, paske nou wè jis ki kote mesye yo rive pou atake yon prezidan. Nou p ap touche lajan pou n defann pèsonn, men fòk youn gen respè pou lòt. Mwen menm Tamara, pitit peyi a ki deja mouri e ki pa pè santi, mande pou gouvènman Mateli/Lamòt la pran men li e retabli otorite Leta a san pèdi tan. Silvyo : Se sa mesye-dam yo konnen tout bon ki lakòz tout dezòd sa a nan peyi a. Nou konstate ke menm avoka ap bay pwoblèm nan peyi a, paske yo pa gen respè pou lalwa ke yo dòmi ak li. Non, mezanmi, se pa posib ! Tamara : Ti Nèg ak ti Nègès Dayiti mechan, jalou e menm devoran.Yo kite emosyon fin anvayi nanm yo pou yo kontinye ap fè menm malpwòpte ki tounen yon zam pou fann fwa yo tout. Silvyo : Yo toujou ap gade lòt sou aparans pou yo tanmen fè jalouzi, paske se yo menm sèl ki renmen pozisyon sèl kòk chante nan baskou a ak poulaye a. Tamara : Pèp la pa janm okipe yo, paske yo wè se yon bann moun fou ki gen pou yo kite palman an an janvye k ap vini an. Moyiz gen lè pou jan l gen bouch ak lang pèvè pè e l ap tranble chak fwa l ap pale, paske li toujou konprann ke Michèl Mateli dèyè li pou fouke l. Silvyo : Gen yon seri moun se ravèt yo tounen, pou jan yo agi. Yo akize prezidan Mateli de tout move bagay. Men li fè konnen li jwenn okazyon pou l koupe 2 pye Michèl ki pare an janvye pou fèmen chanm nan e ansèkle kay li. Pou ki rezon m’sye pè kounye a, piske li avili Michèl kont li nan fè fo temwayaj. Enben : « Pwomennen chache pa janm dòmi san soupe ! » Tamara : Moyiz gen pou l peye pou tout zak briganday li fè. Alò li klè jodi a pou l fè tout moun konnen si l se yon palmantè ki gen travay li pou l fè oubyen yon aktivis komedyen tèt cho ki pran pòz moun fou li pou l pa peye dwa. Alèkile, m’sye pral deja konprann po a avèk grenn nan ki lès

ki pi pike. Si gen pou l sove, li preferab pou misye fè sa kounye a, paske jou yo ap kouri pou l anba kòd kont tout akizasyon li gen sou do l. Silvyo : Moun yo pa janm pran leson de malè yo koze pou tèt yo. Yo koute lòt vagabon parèy yo ap pouse fè tentennad. Lè bagay yo gate se dèyè yo ki nan recho pou tou je yo. Gade ki jan Amaral Dikloma ap pije prizon nan peyi Lafrans. Tamara : Kounye a li kouche sou do lopital sou siveyans kote l fè konnen fòk Titid avèk Pré val vin jije avèk li tou. Sa m’sye pa konprann e se pa li menm sèl ki pran nan pèlen sa a. Chèf toujou ap voye w fè tenten pou li pandan li retire kò l san pa gen anyen ki kapab idantifye l kòm konplis. Silvyo :Alò, Moyiz pa konprann ke Titid rete tennfas ap gade l ap fè tenten e Michèl ap ri l nan malpwòpte l ap fè nan tout rakwen. Fe l gen pou l kase, paske monopòl la nan men advèsè a ki gen avantaj sou li. Wè pa wè, Ti Mòy ap kite sa 12 janvye 2015 pou l rantre nan kache oubyen kraze rak. Tamara : Mon frè, se yon bèl bagay ou di la a e ki reyèlman fè sans tout bon. Li gen pou l peye pou fòfè l. Y ap betize e fè kont tenten yo. Mesye yo, ki pou ale nan mwa janvye a, vle rete jis nan lane 2015 paske yo konnen Michèl p ap gen tan fè yo anyen. Se la yo pa toutafè fò e yo konprann yo se bandi. Silvyo : Toujou gen bandi ki pi fò ke lòt. Michèl pa janm di yo anyen. Li kite yo ap ranse e di tout sa yo vle, paske l konnen l ap tann yo nan kafou tenten an kote yo ye kounye a. Yo pran nan gonm e li deja twò ta pou yo dekole. Yo se yon pakèt rat do kale ki definitivman pa gen rezistans. Tamara : Ou gen lè pa remake sa ? Pral gen anpil rèl lakay Makorèl nan lakou Pòtoprens, paske batèm rat la pra l fèt pou yo pa mouri san batize. Mwen vle wè pou Moyiz rete nan palman an kote dra palman kouvri l pou l di tout tenten e manke moun dega. Se pou lwa palmantè yo modifye pou respè kapab retabli nan peyi a. Silvyo : Se paske yo konnen yo entouchab ki pouse yo ale alekstrèm san oken respè pou moun. Kanta pou Michèl, yo tout pran l pou bwòs dan yo. Se nan peyi Dayiti ou wè malpwòpte konsa. Iminite fè mesye yo pa vle fè travay yo nan palman e y ap touche pou granmesi e depanse lajan peyi a pou granmesi tou. Tamara : Nèg yo pa janm chita pou yo vote lwa sou kesyon kidnapin ak dwòg dilè, paske yo gen men yo tranpe nan likid pou yo fè lajan. Simon, kòm kandida pou plas Michèl la, ap fè kanpay, paske l konnen trè byen li dwe al fè wout li. Mwen te li nan jounal Ayiti-Obsèvatè diskou ipokrit li a. Misye se yon bon Jida, yon trèt, yon panzouyis tou. Silvyo : Nou pa nan manti, paske li te ekri sa nwa sou blan ke lè mesye yo rive, fòk yo ale. Se konsa lè pa l la rive tou pou l jete l. Si tout aparèy Leta yo nan men li kòm siksesè Michèl, li byen chita. Men si li konnen li pa gen rezistans tankou Sò An di nan chante li a, m’sye fouti. Mwen kwè fòk yon leson trase nan peyi a pou tout moun sa pran men yo. Lè yon bann mechan mete ansanm ak vagabon yo pou mete twoub nan peyi a, nou wè se yon bagay ki reyèlman pa jistifye. Tamara :Antouka, nou chita sou ti chèz ba ke nou genyen an pou n gade yo nan vomisman chen. Yo konprann ke yo ka vire lòlòj Michèl ki byen ankadre pa konseye l yo k ap fè bon bagay. Yo pran nan kou pa konprann, paske yo te panse pèp la t ap leve kanpe pou rele chalbari dèyè Michèl. Se pa sa ki janm fèt. Yo itilize tout demagoji pou yo te antrave Michèl ki kareman pa pran nan presyon. Yo di tout sa ki definitivman pa vrè. Pèp la rete tennfas, paske l konnen se frè sa a Bondye vle pou dirije peyi a. Nou refere w pwezi ke Katrin te li talè bay yo tout ki konprann vye estrateji ki gen plis ke 207 lane a kapab aplike bò isit a. Kantav : Mwen remake ke medam

yo pran kòn nan pou yo nèt e yo kite mesye yo ap koute. Nou renmen sa e nou wè nan gwoup sa a tout moun gen dwa pa yo. Se konsa bagay yo te dwe fèt. Medam, mwen retounen boul la pou nou choute dirèk nan kan an pou n fè anpil gòl toujou. Se byen sa, nou mèt kontinye. Mwen wè jwa ki make nan figi tout moun. Selimèn souri de tan-zan-tan. Kanta Solon menm, li nan bòl grès li. Tamara : Se pou bann vagabon nan peyi a sispann tout dezòd. Moman an rive pou n di yo : « Aprann konprann Ou kouvri anba dra Pou fè kont estera Ou di sa w pa dwe di Pou rive kontredi. Iminite dra sa a Fè w tonbe rablaba Kòm yon grenn radòtè Ki pa janm pè malè. Ou bliye gen revè Ki kapab vin sevè. Bouch fèt pou pale Non pa pou denigre Wa va regrèt tout bon Nan kafou pongongon. Jodi a ou se yon grenn toupisan Youn nan belijeran Ki vle fè tout vye aksyon San yon benediksyon. Pèp la rete ap gade Li boude e li fache. Gen moun ki pral kriye Vye boutèy la ap kraze. Pèp la ap leve kanpe Tout satan pral tonbe. Nou tout gen pou n chante Ayiti libere ». Silvyo : Mwen dakò avèk ou. Tamara : Jodi a tout moun wè lamayòt yo ki pat gen anyen nan bwat yo a. Yon bann mantè, blofè, awogan, degoutan ki tounen djèdjè, denmèplè pou gate tout bagay k ap fèt nan peyi a. Twou manti pa fon, paske konferans nasyonal la t ap tounen konferans makiavèl. Silvyo :Yo tout nan manti, paske yo vle pran pouvwa a nan dezòd e non pa nan eleksyon. Se yon verite pou revolisyon fèt nan peyi a pou kraze tout tèt satan yo. Yo ban nou tout okazyon pou nou di yo ke je pèp la kale e li pa pè anyen. Nou kapab di si se madan Maniga ki te sou pouvwa a, li t ap deja pran nan kou pa konprann, paske mesye yo vin pou kreye dezòd. Tamara : Sa m twouve ki dwòl se menm madan Maniga sa a ki twouve l nan tout bizinis ak manifestasyon pou jete Michèl. Mezanmi, bagay yo grav pou nou konstate malpwòpte sa yo nan peyi a. Gen moun ki nòmalman pa gen tan san wont nan sosyete a. Tankou zòt rele yo « Granmoun deregle ». Silvyo : Ou mete pou yo aswè a nan gou Bondye. Tamara : Se pou m mande frè m ak sè m yo pou yo pa dekouraje menm, paske viktwa a se pou nou. « Pa dekouraje Pa kriye zanmi ak tout fanmi Fòk nou reziye nou soufri Lavi sa a pa yon vi fasil Nou nan moman trè difisil Nou pa fouti ape betize Nan founi je n pou nou gade Nou chak gen yon obligasyon Ki pou nou tout yon gwo misyon. Nou tout pitit dwe travay ansanm Se sa k fè nou tout se yon sèl manm. Nou dwe tout bon pote-kole Pou nou kapab reyalize. Se pou nou tout kolabore Nou pa dwe aksepte divize. Ann chache chanje karaktè Pou nou viv nan bon jan lapè. Ayiti se bon manman nou An nou montre l nou gen lanmou. Nou tout ta renmen bèl bagay An nou tout kontinye travay ». Silvyo: Nou tout kapab konstate gen yon pakèt moun nan peyi a ki kontante yo pou fè dezòd, fè manti e konplòte kòm moun ki gen tout solisyon pwoblèm peyi a. Moun sa yo se panzouyis, vòlè pouvwa ki definitivman pa janm gen yon pwogram pou prezante bay pèp la kòm opozan ki kapab fè kesyon yo. Nèg yo pi fò nan bay panzou, e fè komedi tou. Jan Bèbè 17 desanm 2014


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This book was long coming. People who know or heard about Radio Vonvon have always asked me to write about that legend. Our infiltration of the cruel regime of François "Papa Doc" Duvalier was a mystery. How were we able to infiltrate everywhere, even into Papa Doc's palace, to put out information that the dictator wanted to suppress? Papa Doc made people believe that he had mystical power by which animals, especially dogs, could spy for him. He himself could transform into a dog. Using the Voodoo myths in reverse, we managed to have the dogs defect. They were no longer working for the dictator, but for us. Can dogs really spy? You will find out by reading this book.

However, before delving into the mystical realm of Voodoo, in the book I deal with the 2010 earthquake that destroyed Port-au-Prince and surroundings. As Haiti's ambassador to the United States at the time, I had to assume the responsibility of representing and defending the country. My superiors in Port-au-Prince were nowhere to be found. The earthquake was not God's curse on Haitians for having reached a pact with the Devil to gain their independence. By defeating the seasoned troops of Napoléon Bonaparte, the Haitian rebels had stopped France from establishing an empire in the New World, and made possible the Louisiana Purchase. Also, that successful slave revolt was instrumental in the liberation of a big swath of Latin America. Simon Bolivar found the support he needed from Haiti to liberate Gran Columbia, including Venezuela and Colombia. Haiti has not always been the "poorest country in the Western Hemisphere." I have been involved in Haitian politics since the 1960s, and I have dealt with four Haitian presidents. I have closely followed several American presidents since John F. Kennedy in their handling of Haiti. I feel that my contemporary view of Haiti should be told as Haiti faces new daunting challenges. With the specter of another dictatorship looming, the lessons of the past could help us deal with the evolving situation. For, according to the 19th century Spanish philosopher George Santayana, "Those who cannot remember the past are condemned to repeat it." Thank you for spreading the word. Raymond A. Joseph 301-335-5063


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la chanson « ’M vle w » de Rodney Boutin : Un rêve devenu réalité Par Robert noël Le succès est imprévisible et quand on se croit très loin, on le côtoie sans s’en rendre compte. Des fois, l’occasion nous fuie quand on la cherche. Souvent elle se présente quand on ne s’y attend pas. Est-ce pourquoi on doit la saisir au vol, quand on a les moyens. La chanson « M vle w » de Rodney Boutin a été mise à l’épreuve dans le monde latinoaméricain. Elle a été bien reçue dans un club étranger et parmi des amis hispanophones et anglophones. L’appréciation qui gravite autour de cette chanson défie l’imagination. Témoin d’un tel fait, on conseille à l’artiste d’obtenir les droits d’auteur, le « copyrighter » de son œuvre au plus vite, pour éviter d’être victime du sort qu’avait connu Palito de Coco, en République dominicaine et ailleurs. Prévenir vaut mieux que guérir Il est impératif que Rodney Boutin prenne les mesures légales nécessaires pour protéger ses droits d’auteur. Il doit aussi dresser un organigramme où il aura le soin de définir clairement toutes les fonctions des membres de son organisation. Il faut surtout qu’il engage un avocat spécialisé en droit du spectacle/du divertissement, mais pas un avocat touche-à-tout. L’Haïtien doit tou-

jours supporter son compatriote, dans les bons comme dans les mauvais moments. On est prêt à aider Rodney Boutin pour qu’il s’affilie aux sociétés de gestion des droits des artistes aux États-Unis. Tous les contacts sont déjà établis à l’étranger pour aider cet artiste à protéger son œuvre et pour qu’il puisse recevoir les royalties/compensations/les redevances légales auxquelles il a droit, autant de fois qu’on diffuse sa musique. Il sera en contact direct avec eux. Avec une telle couverture, les stations de radio ne pourront pas utiliser sa musique comme support dans leurs spots publicitaires sans son autorisation, comme cela se fait quotidiennement en Haïti, et surtout dans la diaspora. Le Bureau haïtien des droits d’auteurs ne dispose pas encore des moyens techniques/technologiques pour superviser la diffusion de sa musique à travers le pays, comme cela se fait à l’étranger. Cela n’empêche que l’artiste s’informe des avantages que cette société de gestion des droits d’auteurs a à offrir, pour déterminer si les conditions répondent à ses exigences. Les musiciens haïtiens n’ont jamais pensé à sécuriser les droits d’auteur « copyrighter » de leurs œuvres. Ils se contentent simplement d’animer des petits bals du samedi soir et de gérer leur vedettariat.

la situation politique du pays après le 7 février 1986 (2e partie) Par : larrieux Junior ABDOn * IL faut et repenser l’avenir du pays pour que le peuple puisse vivre dans la paix, dans la sécurité et dans le respect de la justice. Après 86, la

Larrieux Junior ABDON violence ne cesse de continuer son petit bon homme de chemin, apportant la douleur, les larmes dans les familles haïtiennes. Deux années plus tard, les militaires continuaient de semer la terreur dans toutes les villes du pays. L’injustice fait pleurer les parents dans les tribunaux de la capitale, dans les quartiers les plus pauvres du pays et dans les tribunaux des villes de provinces. Nos enfants, nos amis, (es), nos voisins (es), nos frères et nos sœurs sont tombés dans le silence. Aujourd’hui le mal triomphe, la force de l’injustice éclate, les innocents sont condamnés sans jugement. Ils se font passer pour des bandits. Maintenant, la justice se replie sur elle-même et laisse la place aux criminels. La vérité entre dans le coffre de l’impunité. Nos dirigeants ne respectent aucune loi. De nos jours, je regarde des victimes dans les tribunaux qui pleurent sans secours, sans avocat et sont livrés à eux-mêmes. Haïti était mère de la liberté, mais devient un

pays enchaîné par la violence et par la corruption. Mon pays est comme une mère qui souffre avec son fils en liberté. Une liberté que les Haïtiens tuent avec l’insécurité. Elle nous suit toute notre vie. Une liberté que détruit la mafia politique pour la remplacer par la peur. On ne peut traiter la sécurité avec le mensonge, dans la diffamation, dans le bruit de l’injustice. La grande majorité haïtienne ne croit pas dans la sécurité, dans la justice prônée par les dirigeants, ce n’est qu’un discours destiné à faire dormir la population. Les militaires laissaient déchirer le voile de la sécurité nationale. La répétition des coups d’État par les militaires aggrave la situation. Les paramilitaires, les milices et les brassards rouges ont augmenté la croissance de la division et de l’impunité ; et les bandits ont réduit la justice à néant. Après 1986, la justice et la sécurité ont perdu toute leur force morale. En date du 11 septembre1988, les esprits de la terre d’Haïti ont tremblés devant la cruauté des Nègres contre des Nègres. Encore une fois, la population pleure la mort des innocents. Dans la lutte pour la démocratie, avant 1986, le peuple se battait pour la paix, des centaines de personnes sont tombées pour la démocratie en Haïti. Les criminels sont aux anges à l’intérieur de l’église de Saint-Jean Bosco, dans le but de tuer des femmes, des hommes et des enfants au cours de la messe. Les paramilitaires ont pénétré dans l’enceinte de l’église pour commettre des crimes. Des attachés ont attaqué les chrétiens pendant des heures à l’arme blanche, à l’église de Saint-Jean Bosco. Ils tuent plusieurs personnes,

La transcendance et le changement à l’air du temps Les étrangers, qui ont auditionné la chanson « M vle w » de

de vente de l’œuvre ? Il serait intéressant que l’artiste produise d’autres chansons de la même facture, pour prouver son imagination fertile et rassurer ceux qui auront à les auditionner plus tard. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous, Haïtiens, devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour changer la donne. Il est temps que les artistes haïtiens trouvent une couverture légale pour se protéger contre la montée en force du business de « bootlegpiraterie », qui ronge l’industrie musicale haïtienne (la HMI). Le vent change de direction aujourd’hui, van an vire.

Un artiste qui chante son amour pour celle après laquelle soupire son coeur. Rodney Boutin sont surtout touchés par la diversité des rythmes utilisés dans la chanson qui, d’après tous les connaisseurs de musique, confère déjà une reconnaissance internationale à la composition. Le texte corrobore l’essence pure du morceau. Pour faire référence au rôle important que joue celle qu’il aime, l’artiste lui dit ce qui suit : Ou se solèy ki fè lalin n mwen kler,, ou se grèg ki nan kafetyè m, ki fè kafe m koule. N’est-ce pas une belle image poétique ? La question générale que tout le monde se pose est la suivante : quels sont donc les points

Le vent change de : Van an vire Nous sommes obligés de nous divorcer d’avec le mode de fonctionnement traditionnel des artistes haïtiens qui se posent en résignés, épousant la formule du laisser aller, sans bénéficier du fruit de leur travail. Les étrangers ont tendance à croire que les artistes haïtiens ignorent toutes les lois liées au business de la musique. D’après eux, le champ est libre. Ils pensent qu’ils n’ont besoin d’aucune autorisation pour y avoir accès. L’Haïtien sème la créativité et les étrangers veulent récolter le fruit du travail de celuici, sans condition. On se rappelle de l’invasion dominicaine de la chanson/le jingle du vendeur de rue « Palito

des dizaines de personnes sont blessées ou portées disparues. Les militaires tuaient les opposants politiques et massacrent la population. La bataille pour un état de droit en Haïti se définit dans le sang des innocents. En 1991, le gouvernement Aristide a accusé Frank Romain, qui avait passé des ordres aux brassards rouges pour l’exécution des chrétiens catholiques et des militantes religieuses à l’église de Saint-Jean Bosco. Malgré la demande d’extradition, les criminels vivent en paix, la situation reste précaire. Les criminels se réjouissaient du sang des victimes. Des années passées, les innocents restent plantés dans le cachot de l’impunité, sans trouver justice. L’enquête n’a toujours pas été conclue. Pendant ce temps, les criminels circulent librement dans les rues de Port-au-Prince et dans les villes de province. La population, flétrie par l’insécurité, est desséchée par la violence et par la misère. Les citoyens se cachent par manque de sécurité. J’ai vu le vrai visage d’Haïti pleurer dans le silence et dans la douleur. Ce tableau résulte d’un problème structurel. Des années plus tard, les cris du département de l’Artibonite nous parviennent dans le sang de la masse paysanne. L’éclairage sur la détresse des paysannes aide à la recherche de la vérité. Le 12 mars 1990, un groupe de trente soldats des FAd’H (Forces armées d’Haïti) et des attachés armés sortaient de Saint-Marc pour abattre plusieurs paysannes dans les villages de Piatre, tuant des paysans dans des conflits terriens. La justice ne fit rien pour les paysans. En janvier 1991, Roger Lafontant a échoué dans la lutte pour prendre le pouvoir par le biais d’un coup d’Etat par des tontons macoutes. Le gouvernement d’Ertha

Pascal Trouillot restait ferme dans sa conviction, à la dignité et à l’honnêteté. Elle brûla le mensonge en organisant des élections honnêtes. Elle cherchait la paix dans notre histoire. Cette femme caressait les problèmes politiques du pays dans la lumière non pas dans l’obscurité. Maintenant les politiciens du pays caressent les ténèbres. Ils croient dans la force du mal et voient seulement l’impunité, l’injustice, la corruption et la mort pour le peuple haïtien. Le 7 février 1991 fut le plus beau jour pour le peuple haïtien. Cette date a marqué l’espoir, l’union entre la masse populaire, la classe moyenne et la bourgeoisie haïtienne. Cette date symbolise le rêve de la démocratie. Le voile de la division a été raccommodé par l’aiguille de l’unité nationale. Sept mois plus tard, le coup d’État du général Cédras mit le peuple haïtien en déroute et déchira le drapeau national haïtien dans la division. Des morts dans les zones de la capitale : à Cité-Soleil, à Fort-National, à Solino, à Delmas 2, à Poste Marchand, à Martissant. Des personnes sont portées disparues dans tout le pays. Un groupe de paramilitaires sous les ordres de l’Armée d’Haïti donnait des armes à « le police ». Ils ont cassé les dépôts de l’Armée pour armer les civils, les milices contre le peuple haïtien. Le FRAPH (Front pour l’avancement et le progrès d’Haïti) a terrorisé le pays pendant des mois. Ils ont occupé toutes les villes du pays dans la répression extrême. Des milliers d’Haïtiens sont morts dans des quartiers populaires, dans des zones résidentielles et dans les rues de la capitale. C’est une douleur noire. Le coup d’État du 30 septembre 1991 a forcé le président Jean-Bertrand Aristide é à l’exil au ÉtatsUnis dans la douleur et dans le sang de la population. Des crimes horribles ont été perpétrés dans les

de coco », en République dominicaine. Tous les orchestres dominicains, en quête d’une reconnaissance internationale, l’interprétaient. En un temps éclair, sa musique devint très populaire chez le voisin. Et il ne bénéficia d’aucun droit puisqu’il ne sut comment se protéger face à cette forme de piraterie musicale dominicaine. En sus, il n’avait trouvé aucun encadrement du ministère haïtien de la Culture. Van an vire. Il faut aussi que les artistes haïtiens respectent les œuvres musicales des étrangers qu’ils interprètent. Ils doivent faire preuve de probité artistique en leur accordant le crédit qui leur revient de droit, pour éviter d’être traduits en justice. Des mesures sont prises pour pénaliser les artistes haïtiens qui interprètent la musique des artistes étrangers sans autorisation ou sans donner crédit aux ayant-droits. Qui veut son respect, se le procure. La chanson « M vle w » de Rodney Boutin a été vraiment une bonne découverte, et son audition valait bien la peine. L’artiste doit, dans l’immédiat, faire les nécessaires. Il faut qu’il érige des garde-fous pour se protéger contre les pirates de tout acabit et de tous les pays du monde. Maintenant il ne reste qu’à lui souhaite bonne besogne et du succès continu. robertnoel22@yahoo.com quartiers populaires par des militaires, par des brassards rouges et par des milices. Une résistance armée contre le coup d’État militaire est organisée. La classe populaire est extrêmement active pour défier les coups d’État. La masse pauvre restait soudée au président Aristide contre « le Police ». C’est la fête des criminels et des meurtriers, après 1991. Plusieurs autorités et commerçants sont assassinés, comme les Frères Izmery : Georges le 26 mai 1992; le 11septembre 1993, c’est au tour d’Antoine. Me Guy Malary, ministre de la Justice, est mort sous les balles des assassins, le 14 octobre 1993. Le 27 décembre 1993, c’est le massacre à Cité Soleil de plusieurs innocentes personnes tombées dans la douleur. En date du 22 avril 1994, les bandits ouvrent la porte de la criminalité dans la ville des Gonaïves, précisément à Raboteau. Quelque mois plus tard, le prêtre Jean Marie Vincent est mort par balles, assassiné par des criminels le 28 août 1994. Il est mort pour les pauvres. Le gouvernement américain a soudé tous les efforts du peuple haïtien avec le peuple américain pour le retour du président Jean-Bertrand Aristide. La période après le CNG a connu des assassinats politiques qui révoltent la conscience de la population. Par exemple : Me Mireille Durocher Bertin et Eugène Baillergeau sont assassinés sur la route de Nazon, le 28 mars 1995, et des bandits assassinent le députe Hubert Feuillé, le 7 novembre 1995. Jusqu’à présent rien n’a été fait pour donner justice aux victimes. Aujourd’hui, il faut combattre la criminalité, la violence, l’insécurité, l’injustice et la corruption. *Coordonnateur Général de l’ASYOSED


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