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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VOL. XXXXV, no. 42 New York : Tel : (718) 812-2820; •

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

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14-21 octobre 2015

MISSION PROBABLE IND FINIE EN HA TI

Un vaisseau de la U.S. Marine prêt à appareiller Tous les membres d’équipage rappelés à leurs postes... La confiance manifestée par le secrétaire d’État américain John Kerry dans la tenue pacifique du second tour des élections haïtiennes, au point d’encourager le peuple à aller aux urnes, n’est pas aussi rassurante qu’on le pense. C’est l’opinion que suggèrent les dernières dispositions militaires qui auraient été prises en vue de ce

qu’on affirme être « une possible mission en Haïti ». Une source confidentielle, qui ne souhaite pas se laisser identifier, car n’étant pas autorisé à faire de telles révélations, a fait savoir que tous les membres de l’équipage d’un vaisseau de guerre a été rappelé à leurs postes et sont avisés de se tenir prêts à appareiller à

tout instant en vue d’une mission en Haïti qui n’a pas été explicitée. L’informateur a précisé que le personnel du bateau, dont le nom n’a pas été révélé non plus, a été informé que tous les congés ont été annulés, jusqu’à nouvel ordre. On apprend que le communiqué laconique n’a donné aucune précision quant au jour ni à l’heure du

décollage. La source d’où provient l’information a jugé prudent de ne révéler des informations techniques concernant le vaisseau, ni du nombre de son person-

nel. On apprend, toutefois, que ce genre d’appel au poste survient Suite en page 5

PRÊT À PRENDRE CONGÉ DE LA MÉDECINE

Olivier reste sous contrôle fédéral Kesler Dalmacy, MD SWEET MICKEY S’ENFONCE DANS LE SILENCE Par Léo joseph Bien que le président haïtien reste muet par rapport au sort de son

surveillance électronique strictement renforcée. Incapable de présenter Olivier en public, au risque de voir sa caution révoquée, le

Olivier Martelly. fils aîné, depuis qu’il a été arrêté en Haïti et transféré à Miami, voilà déjà plus de deux mois, le prévenu reste bel et bien sous contrôle fédéral. Libéré sous caution, ses va-et-vient sont l’objet de

Palais national, par le truchement des ouailles de Michel Martelly, lance de temps en temps la rumeur de son apparition en public. Il faut se demander pourquoi fiston Martelly ne s’est pas présenté

en public à l’occasion des deux voyages qu’il a été autorisé à effectuer en Haïti depuis sa libération sur parole. En effet, certaines personnes ont annoncé innocemment qu’elles ont vu Olivier Martelly à Portau-Prince. Mais de tels témoignages n’ont pu être indépendamment vérifiés. Dans la tentative du Palais national pour faire mentir Haïti-Observateur, qui est à l’origine de l’information ayant fait état de l’arrestation du jeune Martelly par les autorités fédérales. Il était incarcéré pendant quelques semaines avant d’être libéré sous caution — USD 50 millions $. Lors de l’enquête sur le cautionnement, le président Martelly était présent en personne, au tribunal fédéral, accompagné de son candidat à la présidence Jovenel Moïse et du ministre des Finances et des Affaires économiques Wilson Laleau. Selon des sources proches des Suite en page 8

brigue la campagne pour la présidence d’Haïti

VERS UN COUP D’ÉTAT ELECTORAL LE 25 OCTOBRE

La présidence nomme un conseiller électoral unilatéralement PORT-AU-PRINCE, 13 octobre — Un arrêté présidentiel pris à la va-vite vient de nommer le remplaçant du conseiller électoral démissionnaire Néhémie Joseph. Il s’agit de la mambo Carline Viergela, réputée proche du président Martelly. Quoiqu’associée aux travaux de l’ex-Ati national, Max Beauvoir (décédé récem-

ment), la Confédération nationale des vodouisants (CNV) déclare ne pas reconnaître cette nomination qui engagerait uniquement la présidence. Selon leurs propres déclarations, les contestataires, qui reconnaissent les talents de Mme Viergela, dans le domaine des invisibles, lui demandent ouvertement de démissionner du

poste de conseiller électoral dont elle vient d’être honorée par le gouvernement Martelly-Paul. Dans cette foulée dont les répercussions pourraient nuire au bon fonctionnement de l’appareil électoral, les associations paysannes Tèt Kole, Ti Peyizan et Suite en page 2

Dr Dalmacy fait une tournée dans le bourg de Desdunes. Par Léo Joseph dentielles, théoriquement programmées pour le 25 octobre L’un des généralistes haïtiens les 2015, son triomphe aux urnes plus connus de la diaspora, tout pourra bien signifier un congé, en se mettant au service de la tout au moins, de cinq ans de ses communauté pratiquement à patients. tous les niveaux, au point de se En effet, les patients du Dr voir attribuer l’appellation « le Dalmacy commencent déjà à se médecin de la communauté », sentir privés de ses soins, car Kesler Dalmacy, MD, s’apprête depuis plusieurs semaines il se à prendre congé de sa pratique Suite en page 16 médicale. Candidat aux prési-


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VERS UN COUP D’ÉTAT ELECTORAL LE 25 OCTOBRE La présidence nomme un conseiller électoral unilatéralement Suite de la page 1 et Plateforme 4G mettent à l’index la mambo Viergela qui ne pourra les représenter au « CEP croupion dirigé par Pierre-Louis Opont ». Des représentants du secteur paysans n’ont pas manqué de jeter leur hargne sur l’arrogance du président Martelly qui « agit par usurpation en nommant à leur insu une personnalité vodou entièrement liée à sa personne ». Un écart lourd de conséquences quand on connait la représentativité de ces secteurs dans la vie nationale et surtout leur apport à la consolidation de l’unité dans la grande famille haïtienne. Les déclarations du candidat à la Mairie de Delmas sous la bannière du MOPOD, Serge Jean-Louis, de celui à la députation de Quartier Morin, Hughes Célestin (Plate forme Leve Kanpe), d’Ansyto Félix de Fanmi Lavalas et du coordonnateur du CONAHNE, Edouard Paultre, appelant à l’incapacité du CEP à réaliser des élections le 25 octobre prochain, viennent renforcer les appréhensions des

secteurs vodous et paysans. Unanimement, tous reconnaissent que l’organisme électoral marche tout droit vers un coup d’état électoral en faveur du candidat du pouvoir, Jovenel Moise, dit « neg bannan nan ». A travers le pays, on voit dans celui-ci un zombi alors que le président Martelly doit mener campagne à sa place. Une campagne terne menée seulement par des candidats argentés et proches du pouvoir À dix jours des élections programmées par le CEP Martelly-Opont, rien ne semble motiver des candidats potentiels à s’aventurer pleinement dans une vraie course à la présidence. Pour la foule innommable des candidats dits « ce n’est rien », une telle banalisation paraît évidente. Sur dix candidats à mener campagne, seuls cinq osent dépenser plusieurs centaines de milliers de dollars en placardant des affiches géantes qui polluent les routes nationales et des principales artères de la capitale et ses banlieues. Ainsi, Jean Henry Céant, Steeve

Khawly, Jovenel Moïse et Jude Célestin courent la province avec arrogance, à l’instar de Moïse JeanCharles qui avale du terrain avec sa caravane d’une vingtaine d’automobiles. En effet, dans cette bande, Steeve Khawly et Jovenel Moïse apparaissent comme des novices en la matière. Le premier semble profiter de l’assette paternelle dont l’origine de la fortune paraît douteuse, selon des Jacméliens de souche. Ceux-ci soutiennent que Steeve Kwaly n’aurait aucun emploi digne de ce nom et qu’il habiterait dans une résidence dont des yatchs peuvent accoster sans inquiétude. Quant à Jovenel Moïse, que le président Martelly surnomme « Nèg bannann nan », à part les bananes dont les Haïtiens ne connaissent ni l’odeur ni le goût, il est pratiquement une doublure de Martelly qui n’a pas hésité à jeter son dévolu sur un successeur hors des normes acceptables. Théoriquement, dans aucun autre pays du monde, ces deux éléments ne devraient avoir une quelconque chance de prétendre à de si

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE

Où donc est passé Latortue ? Par Dan Albertini Entre (), Quel beau titre ce serait si l’on évoquait le degré d’importance d’un expert, en mesurer sa valeur. Il y en de ceux qui se tairaient ou se sont tus. Quid de la barre de mesure du président Martelly dans ce monde global qui se doit de remplacer Ki moon ? Quel État hybride oserait un Martelly postulant au SG/UN après la Préval désuétude ? Notons, il y a eu Perez de Cuellar, Boutros Boutros-Ghali, Kofi Annan. Fermons les (). Où donc est passé gwo Gérard (Latortue) n’est pas un individuel conditionnel. Mais, une invitation à regarder un avenir rapproché pour bâtir l’horizon au Palais national. Cela concerne autant la République, notre cousin voisin, que la globalité onusienne. Les uns pour mieux élire, les autres pour mieux discuter. Et l’organisation, pour parler de croissance. Gwo Gérard paraissait un homme d’action qui ne se laisserait marcher sur les pieds par une présidence, ce de la manigance de Manigat aux Généraux, en passant par son discours soutenu à l’Hôtel Delta de Montréal (H-O) jusqu’à l’ONUDI. Il ne saura nier son pèlerinage international pour renverser JBA en 2004. Il en fut d’un excès de zèle. Nous l’avions critiqué en ce temps-là. Cela ne nous a pas empêchés le 27 octobre 2004. Le titre [Crise haïtienne : un appui conditionnel à Latortue] était conjoncturel. Je l’avais introduit par une citation. « Dans cette interview, le Premier ministre Latortue a déploré la décision prise par des responsables financiers internationaux de reporter leur visite dans le pays en raison des violences dans certains quartiers de la capitale..., le processus de décaissement des fonds prévus pour Haïti doit être accéléré vu la complexité de la situation sur le plan économique… ». Les élections s’imposaient, mais un spécialiste de la santé mentale à Montréal avait tout bonnement suggéré au PM, « la solution Karzai ». Je commentais alors dans cet article : [Deux personnages effacés soit Trouillot et Préval ont pu, dans des conditions diffé-

rentes, remettre officiellement le pouvoir sans interruption Latortue peut-il en rêver lui aussi]. La même pathologie se reproduit encore dix ans plus tard. Question : si c’était un mandat au secrétariat des UN, notre maladie d’indispensable aurait-elle lieu ? C’est ainsi que l’on parlera de : où est passé sweet Miky (Martelly) ? À moins de s’investir demain dans une pseudo Banque privée Martelly pour régénérer des capitaux dont on ne connaîtra jamais les sources, malgré les conventions signées validées par le Sénat, il y a deux ans. Il y a fort à parier sur ce scénario. Ce serait l’École de gestion des fortunes suisses après les alliances secrètes allemandes et d’avec la Stasi communiste. C’est-àdire une pluralité de banques privées pour dictateurs en exercice spécialisées surtout dans le droit international que dans la finance réellement. L’ancien stagiaire du cabinet d’avocats russes en Suisse aura-t-il compris la leçon, c’est une autre affaire. Mais l’indice dévoilé, à savoir étudiant en droit, aurait tendance à démontrer un Martelly voulant se renforcer en arme juridique dissuasive pour acheter une nouvelle forme de paix qui n’est politique. Il faudrait à cet effet revisiter la loi refondue sur les finances et sur le système bancaire haïtien. Lui faudrait-il prouver la provenance des capitaux investis ? Dira-t-on alors où est passé Martelly, comme où donc est passé Latortue, car la mutation du juge Jude Baptiste (Canada dans l’affaire de drogue et des 300 000 $US saisis) à Genève vers 2006, n’aurait plus fait de gwo Gérard un expert en mission internationale. Revenons à Latortue. Washington, le 13 mars 2003. M. Gérard Latortue se prononçait sur la thématique suivante : « Haïti : suggestions pour le développement politique et économique ». S’il convoitait la primature, le gouvernement en place était déjà démissionnaire. Grandes lignes de la proposition sur les réformes politiques : « Elles sont à l’origine d’une sorte de frustration qui, lorsqu’elle dure pendant un certain temps, engendre l’instabilité sociale ». Latortue

poursuit, « que tout parti ou coalition politique ayant présenté des candidats à 30 %, au moins, des sièges mis au vote lors des élections de mai 2000 reçoivent de l’Éat un soutien financier égal, à l’occasion d’élections démocratiques, libres et justes, à organiser prochainement. (…) Les mesures ci-dessus devraient contribuer à l’instauration d’un régime de partis stables dans le pays, comprenant deux ou trois partis majoritaires ». La question d’intérêt qui se posait à l’époque était celle-ci : estce que Latortue aura le courage de s’exécuter sans aucun préjugé défavorable aux lavalassiens qui pourraient continuer à alimenter les

hautes fonctions. À part Moïse Jean-Charles, celui qui étonne vraiment demeure Jude Célestin, qui était injustement évincé aux élections 2010/ 2011. Une rumeur qui circule dans ses rangs prétend que l’ex-secrétaire d’État américain Hilary Clinton lui aurait promis que : « aux prochaines élections, ce sera ton tour ». S’il faut croire aux sommes investis par le candidat actuellement, il serait déjà au Palais national. En attendant le 7 février 2016, à défaut de la farce préméditée du 25 octobre 2015, il distribue par ci par la des motos et des billets de mille gourdes. D’où des succès de foules incontestablement imbattables par tous les candidats réunis. La grande inconnue du paysage politique du 25 octobre prochain demeure la candidate officielle du parti Lavalas, Maryse Narcisse. Elle mènerait campagne uniquement sur le terrain avec la conviction que « bon zanmi pa janm trayi ». La bénédiction de son chef pourra-t-elle lui assurer d’être un bon second au tirage au sort qu’orchestrera le CEP de Pierre-

Louis Opont, avec ou sans la bénédiction des pays dits amis d’Haïti ? Sur le terrain, la plupart des candidats à tous les postes électifs (sauf ceux du pouvoir), mettent en doute la capacité du CEP à répondre aux desiderata d’élections propres, honnêtes et démocratiques. D’une part, la conjoncture ne prévaut pas tant que le président Martelly et ses bandits légaux tiennent tous les rennes du pouvoir. D’autre part, tous les membres du CEP, à commencer par son président Pierre-Louis Opont, lui sont entièrement acquis. Il est de notoriété publique qu’une maison en construction leur serait offerte par la générosité présidentielle et, pour ne pas prendre de chance, le président aurait choisi délibérément la mambo Carline Viergela en remplacement de Me Nehemi Joseph. Il n’a même pas pris la précaution de sauver les apparences face à la fermeté du secrétaire d’État américain, John Kerry, dont le secteur vodou affirme que « parmi les loa qui dansent dans notre tête, pas un ne se nomme John Kerry ».

frustrations décrites plus haut. Avec son énoncé : « l’aide dans l’élaboration de mécanismes et procédures garantissant la sécurité de tous les partis politiques, de leurs responsables et de leurs candidats, dans le cadre de l’établissement d’un climat propice aux futures élections dans le pays ». Latortue n’aura fait école. Il y a eu Préval de retour. Culture politique haïtienne, Martelly aurait-il agi comme Préval bon papa, avec un chèque pour amis musiciens, cette fois-ci ? Faire taire. À la place d’une institution que serait une opposition, tel que nous le disions depuis JBA 2001. Latortue poursuit dans les voies et moyens. Il fixe les termes à ce sujet. Moyen terme - «...canaliser les ressources financières des expatriés haïtiens (environ 500 M $ l’an) afin de promouvoir la croissance de l’économie de leur pays d’origine... ». Combien sous l’ère

Martelly ? Silence, on compte. Hélas, Latortue 2003 poursuivait lors d’une des entrevues : «Notre pays est en faillite. La misère chronique de nos masses n’a jamais été aussi grande. La dégradation de l’écosystème national annonce un désastre écologique sans pareil. Le corps social est dans un état de délabrement tel que l’existence même de notre nation est menacée ». Aussi, l’explosion des bandes de criminels émergeant de toutes parts répond aux dégâts sociaux prévus alors qu’il croyait pouvoir maîtriser le pouvoir, à court terme ou à la base de simples promesses farfelues de l’étranger. La MINUSTAH est encore là. Échec. L’expérience haïtienne met en garde contre le despotisme, ou l’étranger verra-t-il le président Martelly avec cet œil pervers ? dan@danalbertini.info


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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

to sleep and stay asleep when you want to. Avoid strenuous exercise and activity within 4 hours of going to bed so your body will be able to relax in time for sleep.

Volume 3, Issue 99 (Part 2 of 2)

Eat well and wisely: Ditch the Standard American Diet and eat real food. Make your noon meal the largest of the day rather than your biggest meal being a few hours before you are going to try to sleep. Digesting a large meal will keep you awake and unable to drift off to sleep.

Did You Know…?

Published: October 14, 2015 By Garry Emmanuel Sleep is a biological necessity. Being deprived of sleep is very detrimental to us physically, mentally, emotionally, and even spiritually. The importance of getting a good night’s sleep is understated in our busy society. Research shows that the average adult needs between 7 and 9 hours of sleep per night. However, the exact amount of sleep that our bodies require is very individualized, varying from person to person. This can also change rather frequently as we face different situations in our lives that may require more or less sleep. For example, if you are sick or going through a particularly stressful period of time, you need to allow for more sleep. Children, teenagers and the elderly, as a rule, need more sleep than healthy adults. Experts say that finding the right amount of sleep requires a little experimentation. By varying your bedtimes and wake times, you can find the right amount of sleep that leaves you feeling well rested and energized throughout the day. As your situation and circumstances change, you might need to adjust your sleep times to allow enough time for adequate sleep, without sleeping too much. Sleeping too much can be just as detrimental to your health and well-being as being sleep deprived. So, find the right balance that works for you. Sleep expert Jim Horne writes: “A satisfying sleep, like a satisfying meal, can leave one happy and content, without feeling too full, and with room, perhaps, for just a little more.” That’s great, you might be thinking, but I can’t sleep! Far too often, sleeping is not as simple as it sounds. Experts suggest eight (8) tips

to help you get a good night of sleep: Make sleep a priority: Look at sleep as the restorative period that it is rather than an inconvenient obligation. Give your mind, body and soul the opportunity to rest and rejuvenate. Establish a routine: Bedtime routines aren’t just for children. Try to go to bed at the same time each night and wake up at the same time each morning, regardless of the day of the week or if you’ve had a rough night’s sleep. Wake up within 30 minutes of your waking time each day of the week. This will help your body clock set itself correctly. Relax: Can’t sleep? We’re not able to will ourselves or make ourselves go to sleep. We need to lie down, close our eyes and relax, waiting for sleep to overtake us. But the relaxing part of that equation often fouls up the entire formula. Drink a cup of chamomile tea or warm milk, take a warm bath or read a book for a few minutes before turning off the light. Give yourself time to slow down and unwind, letting your body know it’s time to prepare for sleep. Add a mind purge: When I can’t sleep because I’ve got too much on my mind, I’ve found that simply having a pad of paper and a pen by my bed comes in handy. Thoughts, plans and worries can often interfere with our ability to relax and fall asleep. Write down everything that comes to mind in a 1 to 3 minute period. As simple as it sounds, it will enable you to free your mind of those thoughts and avoid carrying them to bed with you. With less on your mind, you are free to relax and drift off to sleep. Body moving: Getting some form of physical activity during the day will help your body differentiate between daytime and nighttime, making it easier to get

Solisyon, 1, 2 ,3

Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou Fanm kou Gason kap soufwi depi lontan Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)

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SUR LA ROUTE DU CINÉMA 600 000 Miles au festival nouveau Cinéma Après Losique, Deltruc, mais le maire zago loraj ne s’invective contre ses… à Montréal Par Dan Albertini Que doit-on saisir de la notion [nouveau cinéma] si nous n’y sommes à titre de cinéma à créer dans une industrie hautement compétitive ? Ce film mexicain tombe sans pénitence au FNC et

Make your bedroom a restful place: Keep your bedroom free from unnecessary clutter and distractions. Remove the TV and designate another area of your house for your desk and computer. Or else, put them behind doors if they must stay in your room in order to free your mind from thinking about work and other things. Limit caffeine (or better yet, quit it all together): Use coffee, pop, caffeinated teas and even chocolate in moderation. Caffeine is a powerful stimulant. Even if you only drink caffeine in the mornings, it makes it more difficult to fall asleep at night and affects the quality of sleep that you are able to get. It is difficult to quit (I know! I used to be a Diet Coke junkie.) but it’s worth it. Check this out for inspiration! If you can’t get going in the mornings without your cup of coffee, try Dandelion Root tea as a worthy coffee alternative. Do the same only make iced tea as a replacement for Diet Pop! Dandelion Root tea sounds odd perhaps, but it’s yummy! We all know how wonderful we feel after a great night’s sleep, and unfortunately, we all know how terrible we feel when we sleep poorly. In our fast-paced, over-worked and stressed-out society, getting a good night’s sleep is crucial. Our bodies, minds and souls depend on our ability to sleep for rejuvenation, repair and restoration. Make a resolution to make sleep a priority! Your mind and body will thank you. THE CHALLEnGE: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider transitioning to a starchbased diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us continue our sleep awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.”

Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation.

Dan Albertini confirme la règle de l’hégémonie hollywoodienne. Pas nouveau. Coproduction mexicaine, le mal, la défaite sont chez Pedro (Latino dans mon langage), Mexicain ici. Là où le policier américain est mort, une arme fixée à la [makout] au dos, l’arme de la providence sauve Gringo. Il y a droit. Tue le grand méchant dans 600 000 Miles. Gringo, bon cœur pardonne au p’tit Pedro. Le générique est un constat. La présence chicano mais la production fait appel à une signature. US. Rien de nouveau, Gabriel Ripstein se vendra bien chez Chico. L’histoire qui se déroule pourrait expliquer ce besoin en soi de Chico à El Paso. Pris au milieu d’une projection négative de la guerre du cartel de la drogue, il feint alors. Dénoncer ce trafic des armes de guerre qui sèment la mort à Ciudad Juarez, à Mazatlán, à Tijuana à Durango. Ce n’est pas son genre, la guerre Chicanos contre Gringos de l’Ouest est d’une autre origine. Alors ce film mexicain pêche de façon grave. Il accorde la vertu, la victoire finale au héros hollywoodien, tandis que le vendeur d’armes, l’intelligence de la distribution se trouvent in frontière. L’intelligence est Rambo, Bradox au Vietnam. Il était une fois dans l’Ouest. Le film pêche un fois de plus en faisant opérer un enquêteur américain dans une affaire de vente d’armes de guerre, malgré la notion d’achat légal à domicile. La NRA y trouverait matière à scandale, surtout que tous les collabos sont des marchands membres. Même en amputant l’histoire, la logique américaine n’y tiendrait pas. Historique ou légal, celle-ci démontre bien au contraire l’incapacité du gouvernement fédéral à contrôler la notion de la possession d’armes sur le terroir. Et, quand le FBI, soit pour la vente locale d’armes de guerre ou la DEA, soit pour le retour d’-

Arnulfo aux États, ce qui n’est soulevé dans le film, commenceraient à enquêter, c’est que la machine de production américaine est menacée. Ce n’est pas l’utilitaire d’Hollywood dans son esthétique, ni de Chico émigré au Texas, dans l’Ouest. Ah, Chico est ce Mexicain au sombrero sous le nez, désormais migrant chez tonton. Le film ressemble à une adéquation américaine de cinéastes mexicains qui veulent produire dans un genre pour essayer de tromper la vigilance du marché. Le film n’est donc nouveau genre dans le sens esthétique. Il apporte, bien entendu, des nouveaux défis au cinéma américain. Le Mexicain est habile comme pour les maquiladoras sur la frontière, même si un nationalisme emmuré ainsi risque de trahir. Le Mexique prendra-il conscience de la nécessité de rompre de la matrice espagnole de don Pedro, de dona Carmen quand ce cinéma résurgent était vivement critiqué chez Sadoul. Le Mexicain peut-il produire contre Hollywood, on le comprendra à la lueur du Québécois au Canada, de l’Amérindien au Québec, de l’Inuit, bref. Haollywood chez nous propose-t-il du nouveau, la question ne pose ainsi sur la route du... Je ferai tout simplement mes analyses sous cette loupe. Oui, nous sommes en mission et non en biais dans le métier. Ne pas se servir soi-même serait une lâcheté. Montréal comme plaque tournante d’un cinéma haïtien mondial est une option d’implémentation au Symposium. Faire de l’axe commercial Pie IX (Jarry-HenryBourrassa) le boulevard Haollywood pendant la durée de l’événement, c’est déjà une idée nouvelle, sympathique que l’on peut caresser. Merci d’y croire ! dan@danalbertini.info

MAISOn À VEnDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Mauvais souvenirs Par Rosie Bourget Par définition, un mauvais souvenir est un moment qu’on a mal vécu et qui nous a marqué. On compare souvent le cerveau humain à un ordinateur. S’il suffisait de peser sur un bouton pour faire du nettoyage dans notre disque dur, comme tout serait

Rosie Bourget. facile. S’il était possible d’influer sur les mécanismes de la mémoire pour associer une émotion positive à un mauvais souvenir chez les humains, cela pourrait aider à traiter des troubles mentaux, comme la dépression et le stress post-traumatique. Nous avons tous caché dans des tiroirs des souvenirs qui nous retiennent à un passé souvent douloureux, et le pire c’est que la plupart du temps nous ne nous apercevons même pas que ces lettres, objets, mémoires nous empêchent d’avancer. Nous avons tous au fond de nous des histoires qui nous relient à un passé souvent désagréable et les ramener à la surface, permettant de s’en débarrasser et de vivre plus libre et sans stress. Certains de nos mauvais souvenirs peuvent remonter en permanence et involontairement dans notre mémoire. Cela peut être une altercation avec une personne, une image tragique ou quelque chose qui nous hante depuis un certain temps. Quand ceux-ci ressurgissent, c’est toujours avec la même charge émotionnelle désagréable. Nous nous sentons comme submergés par ces sensations et ces émotions négatives avec lesquelles nous ne pouvons pas lutter. Notre « grenier à souvenirs » est bien rangé. De nombreuses expériences menées dans les laboratoires de psychologie ont confirmé que notre mémoire est organisée telle que l’a décrite un modèle conçu par le psychologue canadien Endel Tulving. Ce dernier distingue la mémoire sémantique et la mémoire épisodique. La première recouvre nos connaissances sur le monde et sur nousmêmes. (« Berlin est la capitale de l’Allemagne »; « J’ai un enfant »). La seconde est celle des événements de notre vie, inscrits dans un contexte spatial et temporel précis (« Lundi, en allant acheter le pain, j’ai croisé une amie »). Selon un article publié dans Science & Vie 2012, notre mémoire autobiographique est un mélange des mémoires sémantique et épisodique. Le modèle de Tulving comprend aussi le système des représentations perceptives et la mémoire procédurale. Le premier est une mémoire inconsciente, qui explique qu’on

identifie plus rapidement un élément déjà rencontré. La seconde regroupe l’ensemble des habiletés motrices (comme faire du vélo). Enfin, la mémoire à court terme constitue un système à part. Elle sert à retenir des informations sur une courte durée (pour retrouver sa voiture sur un parking, par exemple). Quant à savoir si les différents types de mémoire sont bien séparés dans le cerveau, une étude menée en 2012 sur des rats circulant dans deux labyrinthes par le biologiste tchèque Karel Jezek suggère que c’est le cas. Grâce à des jeux de lumière, le chercheur a fait croire aux rongeurs qu’ils étaient instantanément transportés d’un labyrinthe à un autre. Pendant un court laps de temps, le cerveau des rats, confus, activait alternativement les deux circuits neuronaux correspondant à la mémorisation de chaque labyrinthe. Or, il n’y avait jamais d’état de transition entre ces deux circuits, mais au contraire une sorte de compétition, le cerveau les commutant. Freud lui-même disait qu’il était possible de faire disparaître de notre conscience des souvenirs indésirables en les réprimant, c’est-à-dire en choisissant de ne plus y penser. Mais, attention, les mauvais souvenirs prendraient alors le chemin de ce qu’on appelle l’inconscient. Est-ce vraiment ce que nous désirons ? En réalité, les neuroscientifiques de nos jours confirment qu’il est possible d’oublier un souvenir sans le faire disparaître de notre cerveau. C’est comme si l’on barrait l’accès à la mémoire de travail en exerçant un contrôle sur le souvenir auquel nous ne voulons plus penser. Ce processus nettoie la conscience sans effacer le souvenir. Il y a quelques années, grâce à l’imagerie cérébrale (IRMf), le processus de mémorisation a été mis en lumière par ces appareils. Il y aurait trois étapes dans le processus de mémorisation avec une mobilisation des aires spécifiques pour chacune d’elles : l’encodage, le stockage, la récupération. L’encodage place en mémoire toutes les informations qui constituent un souvenir (bruit, image, odeur, émotion …). Le stockage, lui, consolide ces informations pour qu’elles soient conservées durablement. Tandis que l’étape de récupération permet de reconstituer le souvenir vivace. Comment arrivons-nous

à bloquer le processus de récupération d’un souvenir ? L’IRMf l’a aussi révélé : c’est le cortex préfrontal, situé à l’avant du crâne, qui s’avère le plus activé quand un individu parvient à écarter de sa mémoire une scène dérangeante. Considérée comme le centre du contrôle cognitif, cette zone exerce son pouvoir sur les autres structures en charge des émotions (l’amygdale), de la mémoire (l’hippocampe) et du traitement visuel (le cortex visuel, le thalamus), les invitant au silence. Au niveau chimique, d’autres travaux suggèrent que cette inhibition du rappel du souvenir serait provoquée par une enzyme, la PPI (protéine phosphatase I) qui empêcherait le développement des zones de contact (les synapses) entre certains neurones. Elle provoquerait la disparition de synapses déjà existantes et par là l’accès à certains souvenirs. Les mécanismes de son action restent très obscurs, mais les chercheurs voient en cette enzyme « la molécule de l’oubli ». Cet article fait réfléchir. Il nous met en face de notre propre pouvoir, à nous de le conserver. D’où l’importance de devenir observateur de notre champ intérieur, comprendre que nos émotions n’ont souvent rien à voir avec la situation du moment. Les mauvais souvenirs, blessures et engrammes, ces traces biologiques de la mémoire qui nous jouent des mauvais tours à notre insu, est-il possible de nous en délivrer ? On entend souvent dire que l’attention de notre pensée est une clé extraordinaire. Car ce sur quoi nous portons notre attention finit toujours par se manifester. Si nous portons notre attention sur des pensées tristes, négatives, amères, notre champ émotionnel en sera immédiatement rempli, répondant aux semences du mental. Porter notre attention sur des états d’être, que nous souhaitons vivre, influence grandement nos émotions et notre vision du monde. En ceci, nous avons le choix d’être créatifs. Une prescription gratuite et à la portée de tous. Quand on pense à effacer un mauvais souvenir, bizarre qu’immédiatement un ancien remonte à la surface. Sans prétendre effacer les mauvais souvenirs, ne pensez-vous pas qu’il est en notre pouvoir de créer des pensées réconfortantes qui, avec le temps, donneront moins

AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le profit déclare fondée ladite action; admet en conséquence le divorce de la dame Marie Gina DEROSEnA d’avec son époux, Teddy PIERRE, pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s’il y échet; commet l’huissier Yvon ZÉTREnnE de ce siège pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PROnOnCÉ PAR nOUS, Me. Jacques Hermon COnSTAnT, juge en audience civile, ordinaire et publique du huit juillet deux mille quinze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du sieur Homère RAYMOnD. IL EST ORDOnnÉ, ETC. En FOI DE QUOI, ETC. Pour expédition conforme collationnée Me. Esnel MAUROSE

AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour le profit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame CHRISTELA FORTUnÉ d’avec son époux PÉTRUCE OCCÉAn, pour injures graves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet; commet l’huissier Clerbrun FAURE pour la signification de ce jugement; compense les dépens. AInSI JUGÉ ET PROnOnCÉ PAR NOUS, Jacques Hermon Constant, juge en audience civile, ordinaire et publique du dix-huit mars deux mille quinze, en présence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du greffier JOSEPH PIERRE-LOUIS. En foi de quo, etc.

Il est ordonné, etc.

Me. FRAnZER DORCELY OFFICIER D’ÉTAT CIVIL


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Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

VICTOIRE DE YOURI LATORTUE AU PREMIER TOUR

Accusé, l’ex-conseiller néhémy Joseph se lave les mains Propos recueillis par Claudy B. Auguste Le sénateur élu Youri Latortue, du parti Ayiti An Aksyon (AAA), qui s’est affilié PHTK, parti politique

créé par le président Michel Martelly à la cloche de bois, a été proclamé sénateur de l’Artibonite

dès le premier tour. Un membre du CEP resté anonyme prétend que cela a été possible grâce au zèle inconsidéré de Néhémy Joseph. C’est, en tout cas, ce qu’a af-

firmé, lundi, un conseiller électoral ayant requis l’anonymat. Ce même conseiller tout en déplorant la démission inopinée son ancien collègue, a fustigé son comportement soi-disant non-catholique dans le dossier de candidature de M. Latortue, auprès du BCED de

l’Artibonite. Il a avancé en outre que M. Joseph, n’ayant pas reçu l’appui des autres membres du Conseil et se sentant inconfortable dans sa position, a préféré opter pour la démission. L’auteur de cette interview avec M. Joseph a interrogé ce dernier à propos de la déclaration faite par ce conseiller anonyme. En effet, rejoint au téléphone, en début d’après-midi du lundi, le professeur Joseph en a profité pour apporter des précisions et un démenti formel à cette déclaration qu’il affirme être « dénuée de tout fondement ». C’est un Néhémy peu bavard, mais qui a hâte de retourner à la vie professionnelle qu’il menait avant, que nous avons brièvement interrogé. cba : M. Néhémy Joseph, il est rapporté par un de vos pairs, dont je me garde de citer le nom, que vous avez largement contribué à la victoire du sénateur élu Youri Latortue au premier tour, en dépit de l’annulation des votes

dans certaines circonscriptions du département de l’Artibonite. Quel est votre version des faits ? Néhémy Joseph : C’est une fausse information. D’ailleurs, l’élection dès le premier tour du sénateur Latortue a été consacrée par décision du BCED de l’Artibonite. Le CEP a exercé un recours contre cette décision qui a été déclarée irrecevable par le BCEN. Donc, Claudy, je n’ai rien à voir avec le dossier d’élection du sénateur Latortue au premier tour. J’ai l’impression qu’actuellement

on est quelque part en train de me chercher un dossier, mais ils n’en trouveront rien. cba : M. Joseph, concernant votre retrait imprévisible du Conseil électoral provisoire, auriezvous d’autres précisions à apporter pour éclairer davantage la Nation haïtienne ? Néhémy Joseph : Non ! Je crois avoir tout dit pour l’instant dans les correspondances adressées aux trois entités différentes. La presse a reçu une copie et vous en particulier. cba

D E BROSSE& STUDLEY, LLP Richard A. De Brosse Attorney at Law

MISSION PROBABLE IND FINIE EN HA TIACCIDENTS * REAL ESTATE

Un vaisseau de la U.S. Marine prêt à appareiller Tous les membres d’équipage rappelés à leurs postes... Suite de la page généralement environ une semaine avant de mettre à la voile. Dans la pratique, le Département d’État, via l’ambassade des États-Unis en Haïti, informe le gouvernement haïtien toutes les fois qu’un navire de guerre américain doit faire escale à un port haïtien, qui est généralement celui de Port-au-Prince. La mission diplomatique américaine à la capitale haïtienne a l’habitude de diffuser un communiqué de presse à cet effet afin de tenir le peuple informé. Qu’il soit dit qu’il n’a pas encore été précisé si le bateau en question restera au large d’Haïti ou bien s’il se mettra à quai. Des observateurs ont souligné qu’il faut s’attendre à un avis des Américains pour préciser la nature de la mission éventuelle de ce navire. Les prochaines élections : Une source de préoccupation Dans les milieux diplomatiques, à la capitale américaine, les discussions continuent d’aller bon train sur les élections programmées pour le 25 octobre prochain. Bien que le secrétaire d’Était affiche un air optimiste, quant à la tenue de «bonnes élections » en Haïti, en privé certains hauts fonctionnaires de l’administration américaine ne manquent pas d’exprimer des inquiétudes. Cette tendance se justifie, dit-on, par le fait que le président haïtien, Michel Martelly, ne donne pas l’impression de retenir tout ce que lui a dit M. Kerry. Un autre diplomate, qui connaît bien Haïti et qui dit avoir « plusieurs antennes » à Port-auPrince, est plus catégorique. Pour lui, Martelly se comporte comme

s’il suit les conseils du secrétaire d’État de manière sélective, optant d’appliquer uniquement les recommandations qui lui plaisent. D’une manière générale, les fonctionnaires appelés à se positionner par rapport à la crise qui sévit actuellement en Haïti ne cachent pas leurs appréhensions. Car, explique-t-on, nonobstant les bonnes dispositions montrées par les dirigeants du pays, rien ne laisse voir qu’ils maîtrisent la situation et qu’ils ont la volonté, voire les moyens, de résoudre tous les problèmes qui se sont accumulés avant et après le vote contesté avec acharnement du 9 août 2015.

Dans les milieux autorisés, à Washington, on pense que les autorités haïtiennes, particulièrement celles qui ont la responsabilité d’organiser les élections sont « dépassées » par les événements et qu’ils risquent de tout chambarder en voulant à tout prix gagner ce qu’elles considèrent une « gageure ». Dans les milieux proches du centre de la diplomatie américaine, le mot d’ordre est à la préparation pour qu’on ne soit pas pris au dépourvu. Car, on a insisté sur le fait que, quoiqu’on dise et fasse, «rien n’est hors de discussion ».

MALPRACTICE

182-38 Hillside Avenue (Suite 103) Jamaica Estate, N.Y. 11432 Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187 rdebrosse@QueensLegalPlaza.com

DISPOSITIF DE JUGE MENT Par ces motifs : Le Tribunal de paix de la commune de Pétion-Ville, après en avoir délibéré au vœu de la loi, maintient le défaut octroyé à l’audience du vendredi dixsept juillet deux mille quinze contre Fairlande Veillard, Bernaud Léonard, Sillio Salomon, Mimose Jeune et consorts. En conséquence, ordonne leur expulsion de la propriété du sieur Fred Édouard Beauséjour pour l’avoir illégalement occupée; les condamne solidairement à vingt-cinq mille (25 000) gourdes de dommages-intérêts; accorde l’exécution provisoire sans caution, nonobstant appel ni pourvoi en cassation sur le chef de l’expulsion. Les condamne également aux frais et dépens. Commet l’huissier Emmanuel Thulma pour la signification de ce jugement. Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Ronald Duvelson, juge en audience publique et extraordinaire du lundi 14 septembre 2015, an 212e de l’indépendance, avec l’assistance du greffier Phaeton Pierre Waner. Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d‎’y tenir la main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. POUR EXPÉDITION CONFORME COLLATIONNÉE : Pour le Cabinet DEBROSSE : Me Pierre-Alex DEBROSSE, av.


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Haïti-Observateur

Kreyòl

VERITE SOU TANBOU :

Eleksyon 25 oktòb 2015 repoze sou 3 wòch dife

Eleksyon 25 oktòb la repoze sou 2 wòch dife : Politisyen ki te fè bon preparason pou siksè; Polis ki pral responsab sekirite tout sitwayen; avèk pèp la ki pral vote konpetans ak kapasite. BWOUKLIN, NOUYÒK – Nan 11 jou sètadi dimanch 25 oktòb 2015, tout Ayisyen konsène e konpetan ki nan 4 kwen peyi a gen pou obligasyon ale vote pou kontinyasyon rejim Jozèf Michèl Mateli a oubyen pou yon chanjman total-kapital nan tout domèn. Kidonk se yon konba elektoral ki pral dewoule jou sa pou yon chwa definitif pou 5 ane. Anpil koze ap pale toupatou nan peyi a e lòt bò dlo tou pou eleksyon sa a ki pral dewoule nan peyi a. Moman an rive tout bon vre pou tout obsèvatè pral wè reyèlman ki preparasyon kandida yo te fè pandan plis ke 4 lane pou yon alemye. Sa nou ta swete tankou anpil lòt sitwayen se konpetans ak kapasite ki monte pou bann derapaj ak malveyans diminye sou tout teritwa peyi a. Tout moun k ap viv nan peyi a e aletranje tou te konstate vye mannèv politik ki te blayi anndan peyi a ki te enpoze bagay yo te mache jan sa te dwe ye. Ayiti se peyi nou tout e non pa yon gwoup. Noiu dwe fè linyon menm si opinyon oubyen apatenans politik nou pa menm. Jodi a se Pyè ki gen chans pou l gouvène, nou dwe reziye nou pou n travay avèk li san demagoji nan pote kritik k ape de e non pa k ap detwi. Nou gen sa pou move defo, kritike pou n kraze-brize e non pa pou ede pou demen kapab bèl. Si nou pran angajman nou nan ramase karaktè nou pou yon bon amelyorasyon, nou t ap fè anpil pwogrè. Malerezman, nou eritye yon eritaj ki se disparèt lòt pou n fè chita nou ki definitivman pa yon bèl bagay nan je lòt pèp yo e nan je frè n ak sè n nou ri rayi ipokrizi, jalouzi ak malonètte sou tout fòm. Jodi a jenerayon nou an pa remèt anyen pandan n ap mache sou 300 lane depi n endepandan. Anpil konpatriyòt fè konnen ke nou pa gen okenn kote nou prale si nou pa mette tèt ansanm pou n travay ansanm malgre endiferans nou. Ayiti se yon bon ti

peyi. Se nou menm ki nòmalman pa bon nan konpòtman nou tout ak nan reyaksyon e ajisman nou tout sou ti kwen tè sa a. Semenn sa nou retounen nan bassyon nou ki reyèlman pa lòt kote Bwouklin pou n ramase tout opinyon ki kapab fè machwè gonfle oubyen dan griyen. Djakout nou chaje ak konvèzasyon ke n pote pou ou. Nan tout koze nou tande yo, nou te rezime yo kòm 3 wòch dife ki reprezante preparasyon, sekirite ak vòt. Dimanch 25 oktòb 2015, tout peyi a ap cho nan aktivite nan eleksyon sila pou chwazi san demagoji prezi-

dan repiblik la pou dirije peyi a pandan 5 an. Nan menm jounen sa a, tout sitwayen yo ap gen chans tou pou yo chwazi bon jan senatè ak depite ki gen konpetans ak kapasite pou reprezante chanm yo e non pa demagòg ki pral avili enstitisyon sila tankou anpil te fè pandan 4 lane ki sot pase a. Se pou tout konpatriyòt nou yo reflechi e pran ak de tout lòbèy depite ak senatè te fè pandan paasaj yo nan 2 chanm yo pou yo rive vote fanm ak gasson ki kapab fè diferans. San nou pa pèdi anpil tan, n ap antre danble nan koze yo pou byen di nan aktivite nasyonal la. Wè pa wè, Eleksyon an pou 25 oktòb 2015 san pwoblèm Vyola : Jodi a tout moun kapab konstate ke eleksyon an ap dewoule nan peyi a pou tranzisyon kapab fè san pwoblèm. Nou pa bezwen koute

14-21 octobre 2015

moun k ap di lekontrè paske KEP a pare pou prezante pwodwi a san pwoblèm. Mwen di KEP ki se Konsèy Elektoral Pwovizwa e non pa Konsèy Elektoral Pèmanan ke nou te dwe genyen depi 1990. Nou kapab wè jan nou lan e menm an reta pou n travay la. Jesnè : Jodi a nou gen anpil bagay pou n di paske djakout nou chaje. Nou ta renmen pou Jan Bèbè ta la pou l pran koze yo jan li konn fè. Malgre nou pa janm konnen pèsonaj la. Nou felisite l pou travay li nan tout sans. Jodi a tout moun ki konsène nan zafè eleksyon nan peyi a kapab di ke tout bagay prè pou dewoulman eleksyon yo. N ap felisite manm KEP a ki solid e pran angajman l pou l òganize eleksyon yo nan tout peyi a. Vyola : Yo gen merit yo paske fè yontravay eksepsonèl e ekstraòdinè malgre malpalan yo ak bann medizans yo ap rache dò yo. Prezidan Pyè Lwi Opon pa janm pran nan pwovokasyon paske se yon Sen Michèl avèk epe l nan men li pou l defann enterè l ak tout patizan l yo. Se nan menm kontèks la ke Prezidan Repiblik la Michèl Mateli pa janm pè anyen paske tèt li frèt. Jesnè : Ou pa manti Vyola. Nou menm isit la nan fasonb nou pa gen

figi pèsonn pou n achte paske nou konsekan a nou menm e nou di bagay yo jan nou wè yo. Dayè se pan ou menm k ap fè enfòmasyon. Nou tande yo e wè yo tout nan televizyon tou paske pa gen manti nan vizyèl la. Vyola : Mwen dakò avèk ou Jesnè paske nou konsekan avèk tèt nou. Atansyon pou bann resèlè yo k ap di lekontrè. Eleksyon an ap dewoule kanmenm nan peyi a 25 oktòb 2015 daprè deklarasyon direktè KEP a misye Moslè Jòj (Mosler Georges). Jesnè : Nou pa nan manti paske « twou manti pa fon ». N ap kontinye travay la sa relach paske nou gen obligasyon pou n voye peyi nou monte pi wo. Nou pa gen dwa fè bak paske nou gen yon responsabilite pou n ede peyi nou reprann plas li nan konsè nasyon yo. Jodi a peyi Dayiti bezwen yon lòt pitit pou kontinye rèv li nan devlopman ak evolisyon an. Tout ekip KEP a ap kontinye travay san relach pou dewoulman eleksyon fè san difikilte e tèt chaje. Se pou kandida yo pran angajman yo tou pou tout bagay pase byen. Si preparasyon pa t fèt depi jou Jozèf Michèl Mateli te monte sou pouvwa a. Kounye va, li two ta. Vyola : Sa k ap pase konsa? Bagay yo grav tout bon paske jodi a nou gen 54 kandida tou cho, tou bouke pou vin prezidan peyi a. Men se pa tout kòm nou tout konnen k ap vin prezidan. Men se yon sèl ki pral chita sou chèz boure a. Jesnè : Se vre sa w di la. Yon sèl grenn k ap gen chans pou l vion prezidan. Mezanmi, sa pwouve nout trè byen pa gen linyon nan sen nou pou n pa fouti rive avèk yon nonm de 5 kandida pou ta batay ou plas la. Non se pa posib sa pou jèn yo k ap vini pou eritye yon bagay lèd konsa. Se pa posib pou n kontinye nan lojik sa ki trè lèd pou nou. Vyola : Pwochènman, n ap mete chen dèyè yo tankou Frè Paran mande nan mizik li a paske kandida yo twòp pou yon ti peyi tankou Ayiti. Mezanmi, si te gen yon tèt ansanm se pa tout kandida sa yo nou ta genyen nan yon eleksyon trè enpòtan pou nou

pèp ayisyen. Nou tout sanble paske nou sòti nan menm moul. Jesnè : Wi, nou tout sanble paske nou gen yon sèl manman ki renmen nou tout. Men pou ki sa nou refize antann nou. Li lè, li tan pou n mete tèt ansanm pou n reprann diyite ak lonè nou pou kapab fyè de nou. Rayi chen di dan l blan, administrasyon Mateli a fè anbpil pou renon peyi a. Nou pa gen dwa bliye PM Lamòt ki bay peyi a chans pou l reprann figi l. Nou ta swete pou ekip k ap vini nyo pran men yo pou kontinye e korije sa k fè paske Ayiti sou chimen devlòpman. Vyola : Se sa li ye menm. Nou pa gen rezon pou bay manti paske tout konstate reyalite a e wè par entènèt reyalite a. Nou pa bezwen ale pi lwen paske tout moun déjà konstate reyalite a. Jouk jounen jodi a, demeplè kandida yo ap jape tankou Prezidan Mateli pa janm fè anyen peyi a. Jesnè : Kite yo jape e di tout tenten paske yo tout kandida payaya yo ki jalou pa gen anyen pou yo ofri. Gen anpil nan yo ki reyèlman p ap fè zewo pwen. Se anilasyon tout kandida payaya ke pèp la pa janm konnen e ki nòmalman pa janm bati yon latrin sètadi yon komòd. Vyola : Nou tout sanble. Menm si nou pa gen menm opinyon. Men nou dwe òganize nou pou n fè yon sèl nan linyon. N ap pale pou n denonse tout move bagay nan peyi nou paske nou vle pou bagay yo chanje. Ti jèn yo k ap leve pou ranplase nou pa fouti swiv modèl malatchong sa ki reyèlman pa reprezantab. Non, se pa serye sa pou gen 54 kandida pou yon pòs prezidansyèl. Nou fè rekò e nou toujou fè rekò nan tout bagay. An tout pitit peyi a pran konsyans paske li lè pou bagay yo chanjw tout bon ! Jesnè, pa gay yo gen pou yo chanje e nou kwè tout bon vre y ap chanje. Nou voye komisyon ba yo pou tout ansyen yo pran men yo pou yo fè bon bagay pou jèn yo kapab swiv yo. Jesnè : Se pou gen yon revolisyon lide nan peyi a pou tout enkonsyan pran konsyans de reyalite a. Gen anpil kandida ki di yo déjà ateri. M ap mande ki kote yo ateri a. Pou mwen, se nan lanmè yo tout ateri pou yo neye pou tout lavi yo paske karyè politik yo fini. Vyola : Ou pa bay manti, Jesnè. Yo neye de latèt opye paske yo refize kole zèpòl ak zèpòl. Ou wè si mwatye nan bann malonnèt yo te fè yon sèl gwoup yo t ap gen yon chans pou yo ranpòte laviktwa sou nèg bannann lan k ap fè plim sou yo tout ki depi lontan ap milite nan move direksyon. Nou pas fouti konprann si se rayisab ki refize yo travay ansanm. Yout gen yon sèl objektif vin prezidan. Lè w tande y ap prezante politik jeneral yo, se menm langaj yo genyen. Malgretou, yo refize ini yo pou yo rive nan direksyon reyèl la. Jesnè : Bon, si yo tout pa t janm prepare yo depi plis 4 an, se pa nan yon mwa y ap prepare yo pou yo vin prezidan peyi a. Se kòm si yon etidyan ki rive pase tout tan l ap penyen lage. Lè ekzamen an rive, l ap tiye tèt li pou l etidye. Eleman sila pa gen dwa janm pase. Vyola : Mwen dakò ak ou paske nou pa gen sa ki rele yon lopozisyon solid. Si politisyen rete ap betize konsa, yo tout p ap janm pwogrese pou yo pèse. Nou déjà wè kli kote vye ajisman sa mennen yo. Y ap repran yon kou k ap touye koukou tout bon vre. Linyon se yon pakèt bagay e se li ki penmet siksè toupatou. Jodi a nou gen yon sosyete divize. Jesnè : Pa gen okenn preparasyon ki fèt pou konsolide pozisyon yo. Se sa k fè yo refize antann yo pou yo tout pa janm reyisi. Lopozisyon bezwen chanje strikti ak sistèm lontan an y ap itilize. Nou fin pedi tout perstij nou nan jan politisyen nou yo aji. Yo refize pran konsyans pou yo rive. Pèp la mèt ale patisipe san kè sote nan elek-

syon 28 oktòb 2015 lan. Vyola : Yo toujou ap kritike gouvèman Mateli/Pòl ke anpil moun konsidere tankou yon pye mano mi ki atire tout moun pou voye wòch pou keyi. Gouvènman an pa responsab anyen paske tout kasndida yo te gen tan pou prepatre yo. Si jodi a y ap plenyen tout lasentjounen, se pa fòt Mateli/ Lamò/Pòl. Kandida payaya yo pral ateri nan lanmè e yo tout ap neye pou letan e letènite. Atansyon, pinga m tande rèl lakay Makorèl. Li déjà two ta pou yo. Jesnè : Si konprann byen tankou mizik Nemou Janbatis la di : « Ou kite twota bare w Ou pa wè w pèdi chemen ou Kabrit fin manje jaden ou Ou sanble ak moun fou… » Mwen pa fouti konprann entèlijans yon pakèt entèlektyèl ki reyèlman pa t janm prepare. Epi, yo bezwen vin prezidan. Non, se pa serye sa. Vyola : Yo tonben plenyen pou bilbòd ki gaye nan peyi pou anonse kanditati yon kandida. Mwen pa wè anyen mal paske « mezi lajan ou, mezi wanga w. » Epi tou, nou anpil gwo konpayi tankou Koka Kola, Siz (Sears), Prestij, Wonm babankou, Kòm-il-fo toujou bay fè reklam pou yo atire plis kliyan. Se menm jan kandida se yon pwodwi ki bezwen vann tèt li. Yo reyèlman pa sa parèt paske yo tout pa gen lajan. « Si w pa gen lajan ou p ap 6. E wa ! E wa ! » Jesnè : Antouka, si yo vle tounen machann pa gen pwoblèm. Se sèl patekòde, fritay, wayal, afiba ak anpil lòt pwodwi ki definitivman pa bezwen reklam paske fòk se li tankou mayi-moulen. Mesye-dam yo se yon bann demeplè ki refize pran konsyans de reyalite jodi a. Yo tounen yo bann rechiya. Antouka, mwen ta renmen fè yo tout sonje : « Si w pa gen kè, ou pa jwe pokè. » Vyola : Nou remake ke zanmi ak fanmi nou yo ki la pa vle pale. Samyèl : Nou anfòm sou kesyon an. Ou menm ak Jesnè mèt kontinye pale paske tout sa nou di a gen sibstans. Se pa vre, mezanmi ! Foul la : Pozitiv, gason. Jan n ap koute a. Vyola : Nou kontan ke w kontan e w adere avèk tout sa nou rapòte yo. Jesnè ak mwenmenm remèsye nou anpil pou konpreyansyon ou. Gen yon seri de moun k ap pale de tranzisyon ki reyèlman pa alamòd. Yo tout nan manti. Si Andre pa t prepare, li pa fouti kontinye paske l konnen li pral wont. Se menm bagay pou Edmond k ap fè figi l di pou di yon pakèt koze kredi. Mwen regrèt sa pou yo paske lantèman an pou 4 è. Jesnè : Si y opa vle patisipe nan lantèman an, se pwoblèm pa yo paske tout bagay prepare pou sewremoni an. Andre avèk Edmond refize jwe jwèt la, yo fouti e y ap pèdi ni sak, ni krab. An atandan, Madisten, Nyouton, Maryo e latriye antre nan jwèt la pou yo fè yon ploum malgre yo deja konnen yo tout p ap asaiste nan djapòt la. Anpil nan yo pa t janm prepare. Vyola : Ou fè tout, frè mwen. Si Tamara te di : « Nèg bannann lan déjà bannann. » Se paske l pa yon analiz politik ki pouse lage bevi sa a. Yon jounalis pwofesyonèl pa janm fè pase lide piblikman kont yon lòt paske etik jounalistik fè jounalis la gade pèsepsyon pesonèlman pou piblik la pa wè fòs kote w. Ou pa renmen Mateli, se dwa w. Men lè w ap kondwi yon entèvyou oubyen yon deba, ou rete nan lojik la san voye toya sou lòt. Jesnè : Chak kandida gen chwa l paske si l pa vle rankontre yon jounalis se chwa pa l. Pensonn pa dwe voye toya sou li. Mwen byen kontan nou vin ak sa paske se yon aberasyon. Si nèg bannann lan monte. Ou wè ka w. Ou pral antre nan opozisyon pou 5 an tankou anpil lòt konfrè w. Nou refize

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TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 3, Edition 90 Des phrases de conversation qu’il faut pratiquer Par Docteur Loren Ekroth, Ph. D. [2] Le point focal de l’article de cette semaine : Pour être spontané, certaines expressions doivent faire partie de votre répertoire, sans même penser aux mots exacts. Être capable de faire quelque chose sans penser (comme presser sur les freins de votre voiture) est connu comme « compétence inconsciente ».) Bref, votre action sera à la fois automatique et appropriée. Dans cet article, vous trouverez neuf modèles de phrases sur lesquelles des gens trébuchent parfois. En fait, certaines personnes se gardent de les utiliser. Les modèles ci-joints sont simplement des exemples de phrases utiles, communes. Vous pourriez changer les mots comme bon vous semble tandis que vous gardez l’essence des modèles. Pour ceux d’entre vous qui

les utilisez spontanément, je vous présente toutes mes félicitations ! D’autres pourraient manquer seulement un ou deux modèles. Pour les ajouter comme ingrédients à votre réserve de conversation, je vous suggère de pratiquer ces modèles à haute voix, jusqu’à la perfection. Ensuite, ils deviendront comme partie intégrante de vous et ils seront spontanément disponibles. Comme les styles linguistiques sont influencés par la région géographique, la culture, le contexte social, les circonstances oratoires et la personnalité individuelle, vous ajusterez ces modèles selon votre propre situation.

Quand on s’introduit à des étrangers : « Bonjour, je suis Susan Alter, l’amie de Marie. Elle m’a invitée » . Ou « Je suis Fred Gibbons, directeur des ventes chez Swift Software à Denver». (Ces modèles fournissent des «informations gratuites », en plus

de votre nom). Quand on introduit les autres à des amis : « Larry, je voudrais te présenter mon ami Herman Olson. Lui et moi étions des colocataires à l’Université Colgate ». (Remarquez « information gratuite ».) Quand on veut interrompre quelqu’un: « Excusez-moi. Puisje offrir un autre point de vue ? » Ou « Excusez-moi. Je suggère une courte pause avant de continuer ». (« Excusez-moi » vous évite d’être taxé de grossier personnage). Pour s‘excuser : « Je m’excuse ... d’être en retard, d’avoir trop bavardé, pour la distraction causée par mon chien », etc. (Le fait de spécifier la raison pour laquelle vous vous excusez paraît plus fort que de dire simplement « Je m’excuse ».) Pour remercier les autres :

«Merci ! J’apprécie sincèrement que tu m’as fait parvenir ton rapport de suivi. Je te remercie de m’avoir téléphoné quand j’étais malade. Je te remercie d’avoir assisté aux funérailles de mon frère », etc. (Bien qu’un simple « Merci » soit suffisant pour des situations de routine, tel un serveur qui remplit votre verre d’eau, le fait de préciser la raison pour laquelle vous leur remerciez apparaît beaucoup plus comme un comportement réfléchi). Pour faire une affirmation : « Je t’ai entendu dire que tu penses qu‘il vaut mieux voyager en avion que conduire ». Ou bien « Je comprends ton point de vue et je suis d’accord avec toi ». Quand on veut demander à quelqu’un d’élaborer : Essayez de « Dis-moi davantage ». Ou bien « Voudrais-tu élaborer à ce sujet ? » Pour terminer une conversation : « J’ai été heureux ... de te rencontrer, de te parler, d’être informé de tes projets de vacances, de te revoir », etc. (Terminez toujours sur une note positive.) Au moment de se séparer : « Je

te prie de m’excuser. Je dois ... prendre le métro, pour me rendre à un rendez-vous officiel, pour aller chercher mon fils à l’école », etc. (Si votre déplacement est tout simplement temporaire, comme, par exemple, aller à la toilette, « Je m’excuse » est suffisant. Si vous partez définitivement, donner la vraie raison aidera les autres à comprendre le ˙pourquoi » de votre départ.) J’espère que vous avez trouvé dans ces modèles de phrases une valeur pratique et utile. [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 14 octobre 2015 [1]

Le CEP fragilisé par la démission de néhémy Joseph Par Claudy B. Auguste Même ayant été sortie de l’ordinaire, la constitution d’un CEP de six membres, dûment assermentés par devant Me Arnel Alexis, avec pour président Emmanuel Ménard, un fidèle allié du régime en place, celui dirigé par PierreLouis Opont, avec le retrait d’un des neuf membres, même en tentant de minimiser l’événement, a fait trembler la République, vendredi dernier. Une République qui suscite des scandales au quotidien depuis l’arrivée du régime Tèt Kalé au timon des affaires de l’État. En temps normal, la démission de Me Néhémy Joseph serait passée comme une lettre à la poste, car il ne saurait être ni le premier ni le dernier fonctionnaire de l’État à rendre son tablier, après quelques années de services rendus. Peu importe la raison évoquée, ou qu’elle soit justifiée ou non. Mais avec l’arrivée du secrétaire d’Etat américain John Kerry, le mardi 6 octobre, à Port-auPrince, le président Martelly devrait tourner sa langue au moins sept fois avant de donner des gages que le retrait de l’ancien conseiller électoral Néhémy Joseph ne saurait en rien ralentir le processus électoral qui trébuche. D’ailleurs, le président haïtien, jeudi dernier, à la tribune des Nations Unies, à New York, se félicitait déjà des mérites du CEP (Conseil électoral provisoire) pour avoir franchi la première étape « avec succès » le 9 août dernier. Et à peine débarqué du vol qui l’a transporté à Port-au-Prince, de retour vendredi des ÉtatsUnis d’Amérique, une copie originale de la lettre de démission de Néhémy Joseph avait été déjà acheminée aux bureaux de la présidence. Voilà le président face à une autre réalité. L’Haïti qu’il n’a pas décrite devant l’Assemblée clairsemée, devant des chefs d’État et de gouvernement peu connus chez nous. Si pour le président de la République, « le 9 aout dernier, une

étape importante, a été franchie dans la consolidation de la démocratie… », pour le conseiller électoral démissionnaire, dans sa correspondance au chef de l’Exécutif, « le pays a plus que jamais besoin d’élections inclusives et impartiales ». M. Martelly, faisait-il allusion à la présence de Jovenel Moïse, candidat à la présidence, qui, discrètement, faisait partie de la délégation présidentielle dans sa tournée en Amérique du Nord. Comment le succès des élections viendrait-il « couronner la mission des Nations Unies en Haïti » ? Comme l’avait si bien fait remarquer le président Martelly, du haut de la tribune de l’ONU, quand, cependant, le professeur Joseph insiste sur la nécessité de prendre en compte « chaque vote des citoyens » en vue d’élire probablement tous les sénateurs de la République, indistinctement. Il faut noter un point nébuleux dans la correspondance de Néhémy Joseph à Michel Joseph Martelly,que ce dernier ne pourrait, pas à lui seul, résoudre « dans le plus bref délai », à moins que le secteur vaudou/paysans utilise des tours de prestidigitation pour lui trouver un remplaçant qualifié, incontestable et incontesté. Ce vœu formulé, à la fin de sa correspondance adressée au locataire du Palais national, est le nœud gordien à trancher. Et le 25 octobre approche à grands pas, nous laissant seulement deux dimanches pour aller de conciliabules en association de malfaiteurs ou en citoyens conscientisés et patriotes, pour voler ou confirmer la victoire aux plus méritants et qualifiés. Avant d’arriver à l’analyse succincte de la correspondance directement adressée à M. PierreLouis Opont, passé pour être un cynique depuis ses dernières déclarations outrageuses sur les élections de 2010-2011, jetons un coup d’œil sur l’exposé circonstancié de la situation décrite par M. Néhémy Joseph, au secteur l’ayant envoyé, en janvier 2015, s’asseoir à la table des neufs. Les

mots-clés à retenir : « malaises indicibles ». L’on comprend bien qu’être membre du CEP constitue un engagement à garder ou à parler avec beaucoup de retenue, mais la Nation souhaiterait bien connaître « les actes indescriptibles ou inexprimables » commis par l’organisme électoral; et ce n’est pas un Ricardo Augustin qui viendra nous faire croire le contraire. Il aurait plutôt intérêt à s’exprimer ouvertement au lieu de nous plonger dans l’incertitude et la confusion. Et si M. Augustin est vraiment maître de ses pensées, la Nation lui serait reconnaissante de venir avec des détails sur des « malaises profonds qui s’installent et enrayent le fonctionnement normal de la machine électorale », comme l’a si bien souligné son ancien collègue du CEP, M. Joseph. Venons-en à l’objet de la lettre qui constituait un débat à huis clos entre les autres membres de l’institution collégiale électorale. Il semblerait que le fait par l’ancien bâtonnier des Gonaïves de « descendre du train avant d’atteindre la gare », ne fasse ni chaud ni froid à ses collègues restés à bord, malgré des embuches tendues partout, a signalé un guide-éclaireur. Entre autres, ce qu’il devrait forcément retenir c’est qu’il y a matière à réflexion quand un des leurs, haut et fort, déclare qu’il a « de plus en plus la conviction de terminer sa mission en se versant dans l’illégalité… » À quoi devrions-nous nous attendre le 25 octobre prochain ? L’exconseiller Néhémy Joseph est on ne peut plus sceptique quant aux marges de manœuvre du CEP à atteindre ses objectifs quand, poursuit-il, l’organisme électoral n’a pas le contrôle de sa politique. Néhémy Joseph, en claquant la porte du CEP, vendredi dernier, est parti avec l’espoir que ses pairs, toujours décriés par une bonne partie de l’opinion publique, arriveront à boucler sans encombre le calendrier électoral établi. Nonobstant les contestations dont il fait actuellement objet. Un CEP amputé d’un

membre s’ajoute au lot des devoirs inaccomplis pour le bon fonctionnement de l’appareil d’État en Haïti. Ricardo Augustin a peut-être raison de proclamer qu’avec ou sans Néhémy Joseph, le CEP continue de foncer vers les élections. Son appui est ferme. Une façon de nous dire que les institutions bancales ne datent pas d’aujourd’hui dans le pays, au point qu’au dernier classement du Forum économique mondial,

l’Haïti de Martelly-Paul occupe la 134e place sur 140 économies comparées, allusion faite aux études sur le « Global Competitiveness Index ». À dire que le président de la République, perché sur la tribune des Nations Unies, jeudi dernier, à New York, pour la consommation internationale, déclare que la « pauvreté extrême a reculé en Haïti ». cba

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Olivier reste sous contrôle fédéral SWEET MICKEY S’ENFONCE DANS LE SILENCE Suite de la page 1 procureurs fédéraux, le prévenu est dans l’obligation de rester à Miami et ne peut effectuer de voyage à l’étranger, même en Haïti, sans autorisation. Ses déplacements à Miami sont stric-

tobre (lundi) qu‘un correspondent de la station couvrant un meeting de campagne, à Carrefour, de Jovenel Moïse, le candidat du parti politique de Martelly PHTK, a annoncé qu’il avait vu le jeune Martelly en compagnie de ses parents. Mme Pierre-Paul

Le président Michel Martelly (à droite) en campagne avec Jovenel Moïse. tement contrôlés. Mais il semble que les autorités fédérales aient donné le feu vert pour qu’il visite le Consulat général d’Haïti dans cette ville. Il a été observé dans l’immeuble à plusieurs reprises. Olivier Martelly aperçu à Carrefour ? La toute dernière fois qu’on affirme avoir aperçu Oliver Martelly l’a placé à un endroit où il serait extrêmement improbable de se retrouver en tant que personne mise en liberté sous caution par un tribunal fédéral. En effet, la journaliste vedette de Radio Kiskeya, notre consœur Liliane Pierre-Paul, a annoncé, le 12 oc-

a souligné que la nouvelle de l’arrestation d’Olivier, suivie de son incarcération provisoire, puis de sa libération sous caution, a été annoncée par Haïti-Observateur, depuis plus de deux mois, sans que la présidence n’ait jamais porté un démenti. La présence d’Olivier à un meeting politique est accueillie avec scepticisme par plusieurs observateurs, pour plusieurs raisons. En effet, des experts en affaire criminelle au niveau fédéral pensent que le jeune Martelly pourrait courir le risque de voir sa caution révoquée au cas où il aurait participé à un rassemblement politique. Puisque, ont-

ils expliqué, une des principales restrictions qui seraient imposées à Olivier concernerait précisément sa participation à un meeting politique de masse, du genre de celui organisé pour la campagne de Jovenel Moïse, dimanche dernier, à Carrefour, banlieue sud de Port-au-Prince. Une personne en liberté sous condition doit éviter de participer à toute réunion où il serait potentiellement mise en contact avec des criminels ou des individus ayant une conduite criminelle. Or, dans un meeting de masse à la capitale haïtienne, Olivier a de fortes chances de rencontrer de telles personnes. De toute évidence, même s’il est autorisé à voyager en Haïti, l’intéressé ne devrait jamais prendre le risque de s’afficher en public, particulièrement dans le cadre d’un meeting public où «madigra mele ak bonmas». Mais il y a une ombre au tableau. À l’analyse de l’information concernant la présence d’Olivier au meeting politique de Jovenel Moïse, il faut évoquer l’identité de l’homme que ce correspondant prétend avoir vu. Car il existe de fortes chances qu’il se trompe. Indéniablement, il est difficile d’identifier quiconque avec certitude quand il y a black-out. Le rassemblement de campagne de Moïse de dimanche 11 octobre 2015, à Carrefour, s’est déroulé dans l’obscurité durant plus d’une heure. C’est le témoignage qu’a rendu Michel Martelly lui-même. En effet, il s’est plaint publiquement en disant qu’Haïti est le seul pays où le président a dû assister à un meeting public durant le blackout pendant plus d’une heure. Oubliant que la fin de son mandat

arrive à grands pas, il a fait remarquer qu’il entend œuvrer pour que cesse cette situation. Au chapitre d’approvisionnement de la capitale en électricité, on ne peut oublier de si tôt que la santé d’Électricité d’Haïti s’est détériorée sérieusement sous le gouvernement Martelly-Lamothe, d’abord, puis de Martelly-Paul. Puisque les Port-auPrinciens endurent des coupures du courant électrique qui durent jusqu’à 48 heures dans certains quartiers. Mais il y a autre chose à relever concernant la participation d’Olivier Martelly au meeting politique, dimanche dernier. À part le correspondant de Radio Kiskeya, qui affirme avoir vu le fils du président haïtien, aucun autre journaliste n’a rapporté un tel événement. Faut-il croire qu’il n’y a eu qu’un seul journaliste présent à ce rassemblement, pourtant sponsorisé et financé par la présidence ? Il faut souligner également que la famille présidentielle, qui se démenait comme un beau diable pour démontrer que l’information diffusée par Haïti-Observateur concernant Olivier est totalement fausse, n’aurait jamais raté la chance de faire photographier son rejeton présent à cette réunion. Il faut se demander encore si le correspondant à l’origine de cette information s’est laissé innocemment manipulé ou s’il a agi en connaissance de cause sachant fort bien qu’il servait « une cause » ? Il faut souligner également que, depuis sa libération sous caution, le fils aîné du couple présidentiel haïtien a effectué deux voyages en Haïti. Pourquoi n’a-t-il pas fait une appari-

tion publique à l’occasion d’une de ces visites ? Faut-il croire que les termes de sa caution interdisent toute apparition publique ? Si tel était le cas, que ferait-il dans un meeting en plein air d’un candidat à la présidence qui s’est entouré de commanditaires, de bailleurs de fonds et de partisans qui ne sont pas en odeur de sainteté aux yeux de l’Oncle ?. La caution d’Olivier serait-elle menacée ? Au moment où la machine de propagande de Sweet Mickey tente de se mobiliser afin de répandre insidieusement la rumeur de la présence d’Olivier en Haïti, histoire de faire mentir encore H-O, il semble que le prévenu ait de nouvelles difficultés avec la justice américaine. Cette fois concernant sa libération sous caution. Une source, qui veut rester dans l’anonymat, a révélé que ses avocats se prépareraient en vue de faire «appel » d’un jugement qui aurait envoyé leur client en détention. La tenue d’une telle audience pourrait signifier que le jeune Martelly aurait violé les termes de sa caution, peut-être à l’occasion d’un de ses voyages en Haïti. C’est sans doute ce qui explique l’absence continue d’Oliver des rues de Port-au-Prince et la persistance de son père président à faire accroire qu’il se présente en public sans aucun problème. Un juriste, qui passe pour un proche d’un procureur fédéral, a précisé que le cas du jeune Martelly est extrêmement grave et que son arrestation est le signal de la même action contre d’autres membres de sa famille.


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ÉDITORIAL

Diplomatie américaine : Risques d’une réédition des élections de 2011 en Haïti

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près la brève escale du secrétaire d’État américain en Haïti pour faire la déclaration généralement admise comme un appui aux élections programmées au 25 octobre, à la suite de la mascarade électorale du 9 août 2015, il est plus que temps pour le peuple haïtien de crier trop c’est trop. Depuis la chute de la dynastie des Duvalier, la communauté internationale s’est substituée au peuple haïtien, s’arrogeant le droit de décider qui doivent être les leaders élus d’Haïti. Mais là où le bât blesse, les élites du pays, désireuses de bénéficier de gros avantages de leur collaboration avec les étrangers, jouent volontiers les «Uncle Tom », exposant le pays aux crises et instabilités politiques qu’il a connues pendant trop longtemps. En clair, quand bien même John Kerry aurait des motifs cachés pour encourager Michel Martelly et ses alliés du Conseil électoral provisoire (CEP) à lancer le second tour d’un processus vicié à la base, en sus d’être entaché d’irrégularités et de violence, à l’échelle nationale, celuici a le potentiel de déboucher, une fois de plus, sur la longue impasse politique caractéristique du gouvernement Martelly. En clair, si le élites éclairées du pays et les forces vives de la nation donnent dans le panneau par rapport aux prescriptions proposées par des gouvernements étrangers pour résoudre la crise née du scrutin universellement décriée du 9 août 2015, en sus de laisser le champ libre aux fossoyeurs de la nation, le peuple haïtien court le risque de revivre les mêmes scènes révoltantes et la situation généralement catastrophique qui ont accompagné les élections de 2010-2011. En effet, suite aux conflits ayant surgi, suite à des élections antérieures délibérément entachées d’irrégularités et de bourrages d’urne, les délégués des pays étrangers, surtout les représentants des Nations Unies (ONU) sont entrés en scène. Aussi consécutivement à l’organisme mondial, l’Organisation des États américains (OEA) ainsi que les responsables d‘États classés dans le peloton des nations tutrices, avec les ÉtatsUnis en tête de liste, prenaient-ils effectivement le contrôle des négociations visant à trouver une issue aux dilemmes électoraux. Bien que de telles interventions fussent limitées pour les votes précédents, l’influence directe de Washington et de ses alliés passait à toute vitesse pour le scrutin de 2010-2011, qui a porté Michel Martelly au pouvoir. À la lumière des dernières informations connues, il est maintenant possible à ceux qui entretenaient des doutes concernant l’implication de l’international dans le processus électoral haïtien de se détromper. Car, les révélations faites à propos des e-mails de l’ex-secrétaire d’État des États-Unis Hillary Clinton, candidate démocrate aux prochaines

présidentielles, mettent en évidence les manigances des Américains dans la crise électorale haïtienne née de la mise en ballottage de Jude Célestin (le candidat officiel de l’ex-président René Préval) avec Mirlande Manigat (candidate du Regroupement des démocrates nationaux progressistes) et Michel Joseph Martelly (le prétendant du Mouvement tèt kale). À lire le pléthore de courriers électroniques adressés à Mme Clinton sur les élections en question, on reste avec l’impression que le Département d’État était en charge des opérations électorales. Certes, une telle conclusion est loin d’être farfelue quand on prend connaissance d’un reportage de la chaîne de télévision Al Jezira sur le rôle joué par Washington dans ces mêmes élections. Dans un article daté de 15 juillet 2015 ayant pour titre « USAID funded group supporting Haitian president in 2010 » (L’USAID finançait un groupe qui supportait le président haïtien en 2010), cet organe de presse fait état du financement accordé par les États-Unis à un groupe de militants qui étaient engagés dans la campagne présidentielle de Michel Martelly. L’article d’Al Jezira explique les motifs du financement du groupe lié à Martelly. Selon les termes du contrat d’aide de Chemonics, l’agence servant de courroie de transmission à l’USAID, l’intérêt principal vise « à soutenir les objectifs de la politique étrangère des États-Unis ». Les mêmes raisons qui justifient les millions d’aide économique fournie aux gouvernements successifs d’Haïti. Notre pays ainsi maintenu dans la dépendance grandissante de jour en jour, la résistance de ses dirigeants dénués de vision s’écroule devant les exigences des Américains et d’autres pays donneurs d’aide. Cette communauté internationale, avec les États-Unis en tête, trouve de précieux alliés auprès des hommes d’affaires du pays bénéficiaires de contrats portant sur des millions. Une fois devenus des clients de l’USAID, ces derniers subordonnent les intérêts d’Haïti à ceux qui font fructifier leurs capitaux. Dès lors ils agissent en mercenaires par rapport au pays qu’ils appellent leur et où ils font leur fortune. Aux yeux des décideurs américains, tout au moins, ces hommes d’affaires constituent ce que la politique étrangère des États-Unis identifient comme «personnes et groupes clés ». L’agence américaine souligne que « Bref, OTI (une sous agence de l’USAID) agit comme catalyseur de changement là où existe assez de volonté politique indigène». Indéniablement, les irrégularités, bourrages et vols d’urne, violations des bureaux de vote et la violence ont été plus flagrants, en sus de se répandre à travers tout le pays qu’ils ne l’étaient en 2011-0-2011. Mais de telles données n’ont pas changé le

raisonnement du chef de la diplomatie américaine par rapport à la mascarade électorale du 9 août 2015. C’est ainsi que se redéfinit la démocratie : la défense des intérêts américains et ceux des autres bailleurs de fonds d’Haïti. À la lumière de ces faits, il faut croire qu’avec le second tour du scrutin volé au premier tour, Haïti chemine à grands pas vers une nouvelle crise qui, cette fois, a le poten-

tiel de déclencher une vague de violences à travers le pays. Car, nonobstant ce qu’il aura promis au « Blanc », Michel Martelly est pris dans un étau et ne peut faire autrement que voler le second tour des élections. Alors, les Américains et leurs alliés se réuniront encore une fois pour imposer une solution de sortie de crise aux Haïtiens. Il est donc temps que le peuple crie d’une seule voix : trop c’est trop ! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

US diplomacy: Risks of a repeat of the 2011 elections in Haiti

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fter the brief stop of US Secretary of State in Haiti where the statement he made is generally considered as supporting the vote scheduled for October 25, following the electoral masquerade of August 9, 2015, it‘s time for the Haitian people to scream “enough is enough!” Since the fall of the Duvalier dynasty, the international community has replaced the Haitian people, presumptively assuming the right to decide who should be elected as leaders of Haiti. But here’s where the shoe pinches, the country’s so called elites, eager to reap big advantages from collaborating with foreign governments, are willing to participate in the “Uncle Tom” theatrical exercise, while exposing the country to crises and political instability that it has known for too long. Clearly, even if John Kerry would have had hidden motives to encourage Michel Martelly and his allies of the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) to launch the second round of a proven fundamentally flawed process, in addition to be marred with violence nationwide, it has the potential to lead to the long political impasse, which is already characteristic of the Martelly government. Obviously, if the country’s enlightened elites and the living forces of the nation fall for the requirements proposed by foreign governments to resolve the crisis resulting from the universally decried election held on August 9, 2015, in addition to giving a free hand to the destroyers of the nation, the people of Haiti are running the risk of reliving the same revolting scenes and generally catastrophic situation that accompanied the 2010-2011 elections. Indeed, following the conflicts that have arisen, after previous elections that were deliberately flawed and full of incidents of ballot rigging, delegates from foreign countries, particularly United Nations‘ representatives (UN) moved into action. Also subsequent to the world body, the Organization of American States (OAS) and officials of states dubbed the group of donor countries, with the United States topping the list, actually took control of negotiations to find a way out of the electoral dilemmas. Although such interventions were limited in previous votes, the direct influence of Washington and its allies truly came into play for the 2010-2011 polling, which propelled Michel Martelly to power. In light of the latest information available, it‘s now possible for those who entertained doubts about the involvement of the international community in the Haitian electoral process to get themselves straight. For revelations made about former Secretary of US State Hillary

Clinton‘s emails, who is now a Democratic candidate in the forthcoming presidential election, highlight the shenanigans of Americans in Haiti’s electoral crisis that resulted from the runoff triggered between Jude Celestin (the official candidate of former President René Préval) with Mirlande Manigat (candidate of the Coalition of Progressive National Democrats) and Michel Joseph Martelly (the suitor of the Bald-Headed Movement.) In reading the plethora of emails sent to Clinton on the elections in question, one remains with the impression that the State Department was in charge of the vote. Certainly, such a conclusion is far from being farfetched when one becomes aware of a report by Al Jazeera TV network on the role played by Washington in the same elections. In an article dated 15 July 2015 entitled “USAID Funded group Supporting Haitian president in 2010‘’ this TV network reported the financing granted by States United to a group of militants who were engaged in the presidential campaign of Michel Martelly. Al Jazeera’s article explains the reasons for the financing of the group linked to Martelly. Under the terms of Chemonics aid contract, the agency used as a conduit by USAID, the main interest is “to support the objectives of US foreign policy.” The same reasons which justify the millions in economic assistance granted to successive governments of Haiti. Our country is thus maintained in a state of increased dependence day after day, while its leaders continues to be devoid of vision as they collapses in the face of the demands of the Americans and other aid donor countries. The international community, with the United States in the lead, found valuable allies among businessmen of the countries who receive contracts worth millions. Once such businessmen become USAID‘s regular customers, they subordinate the interests of Haiti to those who generate their riches. Therefore, like mercenaries, they act against the interests of what they profess to be their country and where they make their fortune. In the eyes of US policymakers, at least, these businessmen represent what the foreign policy of the United States identifies as “key individuals and groups.” The US agency notes that “In short, OTI (a sub-USAID agency) acts as a catalyst for change where there is enough indigenous political will.” Undeniably, irregularities, ballot stuffing, violation of polling stations and wonton violence were most flagrant, in addition to being more widespread through the entire country, than they were in 2011-0-2011. But such data have not changed the discourse of the head of US diplomacy in relation to the electoral

masquerade of 9 August 2015. Thus is redefined democracy: the defense of US interests and those of other Haiti donors. In light of these facts, there is no question that with the second round of voting, the first round having been stolen, Haiti walks straight towards a new crisis which, this time, has the potential to trigger a

wave of violence across the country. For, notwithstanding what he has promised the “Whiteman,“ Michel Martelly is caught in a vice and can‘t help but steal the second round of the vote. So, the Americans and their allies will meet once again to impose a solution to end the crisis in Haiti. It‘s time that the people shout with one voice: “enough is enough!” HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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POSTCARDS FROM AFRICA

Volume 3, Issue 99

The secret to happiness By Reginald Barthelemy We have all heard this, “I will be happy when my situation changes.” Do you, like many people, truly believe that happiness is contingent upon external circumstances? Since when, do happiness and material conditions go hand in hand? Living a fulfilling and contented life is a fundamental aspiration of every human being. No one else besides you can make it happen. The key to living a contented and joyful life is happiness. There are so many man-made gimmicks that supposedly have the potential to provide happiness. But the truth is that happiness is a by-product of the mind. Happiness is an inside job! Happiness is making the best of what you have For several months I observed a group of seven stay-at-home mothers in a village called Bunga on the outskirts of Kampala, Uganda, East Africa. I rarely saw their husbands around. Most of these men provided bread to their families by driving motorbike taxis. According to Western standards, these families were living below the poverty line. They lived in huts – small single-room apartment with no running water, no kitchen, no bathroom, no living room – sometimes for a family of four or five. Their apartments could not resist the blunt of heavy rain falls. They used very tiny

wood-burning or charcoals-burning stoves to cook their daily meals. They bathed their children and did their laundry and cooking right on the doorsteps of their tiny apartments. In my Western eyes, their standards of living conditions were less desirable. Yet, most every afternoon I watched these poor stay-at-home Moms playing cards together, telling jokes, and laughing together. If I were to ask you, “Do you think that these women were happy?” perhaps you would tell me “How could they be happy living in hardships and deprivation?” Well, the strange thing about happiness is that it belongs to everyone who knows how to handle it, grab it, and enjoy it. Everyone – whether rich or poor – can be happy. No matter what your current circumstances are, you too can be happy. It is a choice that only you can make. These women were happy because they had learned to be content and enjoy their present state of living. They understood that they did not have to wait until their material conditions improved to be happy. Perhaps the most disturbing truth of this post is that you can be happy even when you are poor. You alone are responsible for your own happiness. You should allow neither anyone nor the sting of life to ruin your power of choice to be happy. Wealth does not breed happiness

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It is an undeniable fact that human beings are intoxicated with a relentless thirst for happiness. The late African philosopher and statesman, Kwame Nkrumah, said it well: “The problem with man is the animal within him.” Nkrumah seemed to be saying that man is never satisfied. Has this ever been your personal experience? If so, you should know that happiness lies within you, not anywhere else. Happiness does not depend on outward conditions. It is a by-product of the mind. It is stated in the Declaration of Independence of the United States that all citizens have the equal right to the pursuit of happiness. This statement seems to equate material accomplishments with happiness or contentment. If it were true that external things could guarantee happiness, the multimillionaires of America would have been the happiest people on the face of the earth. Unfortunately, countless media reports have proved that they are not. As human beings, we are made of a particular and unique fabric that cannot be satisfied even by all the physical things in the world. In June 2013, the World Happiness Database in Rotterdam, Netherlands collected studies and compared the levels of happiness in different parts of the world. Costa Rica, a country located on the South American continent, was among the countries selected for the survey. This poor Latin American nation - based on the United Nations standards of living - was found to be number one among the top 10 countries where the citizens were the happiest in the world. In spite of all its material wealth, America was not listed among the top 10 nations. Regardless of our nationality, we are all disappointed by the unpleasant circumstances of life — without any exception. The levels of displeasure with life, however, are sometimes even higher in the industrialized countries than in the so-called poorest nations. This is proof that outward material things are void of any fulfilling value whatsoever; they cannot satisfy the craving of the human heart for happiness. CONCLUSION The essential step in the journey of wellness is happiness. Happiness, by its very nature, produces a sense of inner joy, and the result is wellness. It is an antidote to stress. Ironically, unhappiness will cut rather than improving the quality of life. Yet, happiness will do just the opposite. It will lead to the road of wellness. When you feel tempted to be anxious about your situation, it will do you well to adopt an attitude of gratitude. The secret to happiness lies in seizing the moment and living it to the fullest at that very moment – living one day at a time. Happiness is a mental attitude. It is a state of mind. It has nothing whatsoever to do with material wealth. October 14, 2015

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LES RESCAPÉS DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE ABANDONNÉS PAR LE RÉGIME MARTELLY/PAUL

Secours et aide humanitaire viennent uniquement d’OnGs internationale et locale

Les déclarations faites, tant par le président haïtien Michel Martelly que le Premier ministre de facto Evans Paul, au fort de la déportation de ressortissants haïtiens et de citoyens dominicains d’origine haïtienne, au cours des mois de mai à juillet, annonçant l’accueil «dans la dignité » des fils et filles d’Haïti, se sont révélées promesse vide. Car les autorités de Port-au-Prince ont généralement brillé par leur absence auprès de ces réfugiés, qui sont depuis lors abandonnés à leur sort. Le secours et l’aide humanitaire qu’ils ont reçus proviennent pres-

après 1929. Par la suite, le gouvernement du président dominicain, Danilo Medina, décida d’accorder un délai fixé au 1er février 2015 pour faire une demande de résidence. Mais une fois ce délai pas sé, entama le processus de déportation, consécutivement au dé part volontaire de ressortissants haïtiens en résidence illégale, qui étaient l’objet de menaces, tant par les autorités que par des citoyens agissant de connivence avec les officiels de l’État voisin. Selon l‘Organisation internationale pour les migrations (OIM), on

Des secouristes en train de s'informer de l'état des déplacés réfugiés à Fond Fond Bayard. qu’exclusivement d’organisations évalue à plus de 60 000 le nombre de bienfaisance locale et internatio- de personnes ayant fui en Haïti pour nale. Car au moment où MM. éviter les menaces de déportation de Martelly et Paul se donnent d’autres la République dominicaine. chats à fouetter, c’est l’organisation humanitaire internationale «Food Depuis la crise entre les for the Poor » (FFP) des États-Unis deux pays, la situation qui donne l’alarme sur la situation des déplacés a empiré des déplacés de Fond Bayard, non L’aide humanitaire de Food For The loin de la frontière avec l’État domi- Poor aux réfugiés établis à Pacado nicain. et à Tête-à-l’eau, dans la région Après ses premières interven- d’Anse à Pitre, aussi bien qu’à à tions en faveur des déplacés de la Malpasse a débuté avec les preRépublique dominicaine, durant les premiers jours de leur arrivée en Haïti, Food for the Poor s’est mobilisée en urgence en faveur des réfugiés de Fond Batiste. Cette alarme a été lancée suite à la visite du camp de ces infortunés par le président et directeur général de FFP au cours de laquelle il a constaté ce qu’il qualifie de « situation à vous vendre le Toute une colonie de déplacés de cœur». la République dominicaine La visite de ce site, l’autre une vivant dans des conditions aide supplémentaire immédiate du infrahumaines à Fond Bayard. quartier général de l’organisation situé à Coconut Creek, en Floride. mières vagues arrivées dans cette Suite à son enquête in loco à Fond région. Les secouristes qui avaient, Bayard, Mme Mahfood a déclaré : au début, dispensé de l’aide au « Mon cœur était brisé en juillet déplacés de Fond Bayard ont été quand je visitais ces familles et les choqués de constater le degré de ai vues vivant dans la coquille d’un dégradation de leur situation, lors de bâtiment sans assainissement ni leur dernière visite des lieux, la eau courante; et maintenant je suis semaine dernière. bouleversée d’apprendre que la Face à cette situation, l’organissituation a empiré ». La présidente me humanitaire a décidé, la sede FFP d’ajouter : « Malgré notre maine dernière, de construire des livraison hebdomadaire de nourri- maisons pour les familles qui vivent ture, d’eau et de produits d’hygiène dans l’incertitude à Fond Bayard. de base à cette communauté, ils FFP s’est engagée à construire 100 continuent de souffrir. Il est plus maison pour les familles déplacées important que jamais de les placer de la République dominicaine sur dans des logements permanents un espace de 76 hectares octroyés dans un endroit sûr ». par le gouvernement haïtien; ainsi On se rappelle que cette crise a que 20 résidences à l’intention de été déclenchée par le Verdict 169-13 familles vivant actuellement dans rendu par la Cour constitutionnelle une zone de l’Artibonite où sera étade la République dominicaine, en blie cette nouvelle communauté. 2013, privant rétroactivement les personnes nées de parents étrangers Plusieurs familles trans-

férées de Fond Bayard dans l’Artibonite Bien que Food For The Poor ait pris l’engagement de construire de nouvelles maisons pour loger les déplacés de Fond Bayard, elle a été forcée, par la force des choses, de transférer plusieurs familles à Petite Rivière de l’Artibonite. En effet, Robin Mahfood explique la situation en ces termes :«Depuis le mois de juillet, ces familles vivaient dans des conditions désespérées. Une fois l’année scolaire reprise, ces déplacés ont été forcés de quitter l’école dans laquelle ils étaient logés pour des tentes de fortune érigées sur la propriété de l’école, dans des conditions sanitaires dangereuses et inappropriées (...) Mais le soulagement est venu pour ce groupe de personnes. Ce fut un moment d’extrême émotion pour ces familles réalisant l’intention manifeste de les déplacer de cet endroit qui s’est rapidement transformé en un lieu de misères». Dans un communiqué de presse diffusé depuis Coconut Creek, Food For The Poor décrit l’accueil qui a été fait aux réfugiés par la communauté de Petite Rivière de l’Artibonite. Au bout d’un trajet de quatre heures, le convoi d’autobus arriva au centre d’entraînement où seront hébergés les 166 personnes, des femmes et enfants pour la plupart. L’immeuble comporte des dortoirs dont les chambres sont dotées de lits, d’eau courante et de toilettes avec chasse d’eau. Ils ont été accueillis chaleureusement par le maire, le chef de la Police et des leaders communautaires.

Des maisons modernes, les nouveaux propriétaires rendus autosuffisants Le communiqué diffusé par Food For The Poor précise que les maisons qu’elle projette de construire pour les déplacés à Fond Bayard seront faites en blocs. Chacune d’entre elles aura une toilette avec chasse d’eau ainsi qu’une citerne. À part la maison chaque famille recevra un kit solaire pour se procurer l’éclairage. Les nouveaux résidents subiront un entraînement en projets d’autosuffisance tels que comptabilité, élevage, aquaculture et agriculture. Le village aura également un centre communautaire où sera assuré l’entraînement en plomberie et réparation d’autos. Sera également construite une clinique en vue de satisfaire aux besoins médicaux de la communauté. En attendant que soit créé le village, FFP s’engage à pourvoir aux besoins de ces familles en nourriture, notamment le lait et des articles de toilette. Dans la foulée, la présidente de Food For The Poor fait cet avis à tous : « Il se passe tellement de choses dans le monde aujourd’hui qu’il est facile d’oublier la crise qui se trame sur l’île d’Hispaniola. Fermer les yeux sur la situation ne fera pas disparaître le problème. Les personnes qui traversent de la République Dominicaine en Haïti ont désespérément besoin d’aide et de logements. Cette dernière révélation rend la situation encore plus urgente; et nous avons vraiment besoin de tout le monde pour nous aider ».

Toute personne intéressée à aider peut contacter FFP en visitant le site de l’organisation :www.foodforthepoor.org/crisis. Le GARR : solidarité aux déplacés de Tête à l’eau et de FondJeannette Fidèle à son engagement envers les réfugiés et les rapatriés en général, le « Groupe d’appui aux rapatriés et

Des déplacés de la République dominicaine vivaient sous des tentes de fortune depuis le mois de juillet. refugiés » (GARR), une organisation haïtienne, constant la gravité des conditions de vie des déplacés, abandonnés à leur sort par les autorités haïtiennes, a fait une intervention spéciale auprès des réfugiés de Tête à l’eau et de Fond-Jeannette, dans la commune frontalière d’Anse-à-Pitres, dans le sud-est, qui sont au nombre d’environ cent. En effet, établis dans cette région depuis leur départ de la République dominicaine, le mois de

familles de Fond-Jeannette au geste de l’organisation humanitaire, qui ont ainsi exprimé leur satisfaction : « Nous sommes heureux de recevoir ces kits alimentaires et hygiéniques qui vont nous aider à nourrir nos enfants et à prendre soin de notre corps. Car il nous est parfois arrivé de passer plusieurs jours sans trouver rien à manger». Le GARR affirme que les 106 familles logées à Tête à l’eau n’ont pas manifesté leur appréciation différemment. Citant l’un d’entre eux, l’organisation rapporte ceci : «Nous apprécions le geste du GARR qui pense à nous qui sommes livrés à nous-mêmes dans cet espace où la faim est en train de nous tuer. Nous espérons que d’autres organismes humanitaires ne tarderont pas à en faire autant ». Des conditions infrahumaines existent dans les deux camps Le GARR a profité de l’occasion pour expliquer la situation prévalant dans les deux centres d’hébergement qu’il qualifie d’ « infrahumaines ». Dans la même note il est dit que les réfugiés vivent « sous des tentes déchirées qui sont fabriquées en carton, en paille et en bâche. Ils/elles sont toujours à l’attente d‘une intervention des autorités haïtiennes pour les relocaliser ». Plus loin dans le document, le GARR cite les propos tenus par Nistor et Lanite, qui sont, souligne

Une famille de déplacés de la République dominicaine à Fond Bayard. mai de cette année, ces familles ont reçu des kits alimentaires et hygiéniques qui ont été distribués par cette organisation, le 14 septembre 2015. Les colis reçus consistaient en pois, huile, sucre, avoine, spaghetti, riz, lait ainsi que des produits sanitaires. Dans la note de presse diffusée pour faire état de cette intervention, en date du 21 septembre, le GARR a fait savoir que la distribution s’est déroulée « en présence des agents de la protection civile, de l’un des agents exécutifs intérimaires de la mairie d’Anse-à-Pitres et des agents de la Police Nationale d’Haïti ». Dans la même note de presse, le GARR souligne la réaction des 94

l’organisation, « deux migrants originaires respectivement de BelleAnse (Sud-est) et de Fonds-Verrettes (Ouest) qui ont critiqué l’État haïtien qui, selon eux, n’a rien fait pour améliorer le sort des migrant(e)s qui reviennent de la République Dominicaine ». En effet, le GARR fait ressortir le commentaire de ces deux personnes comme suit : « Nous croupissons dans cette misère depuis notre retour en Haïti en juillet 2015. Les autorités de notre pays ne se sont pas réellement manifestées pour nous sortir de cette impasse. Elles sont absentes au moment où nous avons le plus besoin de leur soutien».


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Kreyòl Soti nan paj 6

e kontwole nou e fè lapadèchoz pou yon ekilib. Pasyon nou se kritike. Nou dwe chanje mantalite pou n konstwi olye pou n detwi. Vyola : Se mantalite mesken an ki anime nou ki anpeche nou ramase karaktè nou. Sa yo tout pa vle, se li menm y ap wè 25 oktòb k ap vini an. Kritike bpou pote bon solisyon e non pa bagay negativ. Ou gen yon mikwo nan bouch ou pou konstwi e non pa pou detwi lè lide di w. Eseye fè bon analiz lojik e non pa analiz tèt loke. Jesnè : Ayisyen gen sa pou defo. Depi yo tout pa avèk lòt la, yo vle lanmò pou li. Non, se pa posib paske tout moun se moun malgre nou diferan divèjans ke Tamara konnen trè byen. An nou tout evite fè lenmi ki reyèlman pa yon garanti. Nou dwe fè tout sa nou konnen pou n mete linyon an nan sen nou ki egjizib pou nou tout. Vyola : Mwen dakò avèk ou paske se sa n ap pwone pou yon lavi miyò nan tout sans. Bann kandida yo avèk anpil soufnantchou konnen ke se pa pale anpil e kritike pou detwi ki se reyalite moman an. Nou dwe divòse avèk mantalite mesken an ki definitivman pa yon avantaj pou nou. Yon pakèt ti kriye ap betize, ranse tout lasent jounen. Yo bliye ke se travay pou yo met men pou yo avanse nan lit la. Jesnè : Yo tout konn sa e se yo menm ki kreye sitiyasuon kawotik la ki lage yo nan tchouboum. Yo fèt kare ap fè demeplè paske yo tout pa konsistan nan refleksyon yo. Dayè, yon moun ki renmen bèl bagay pou peyi a pa dwe rantre nan lojik tèt anba sa a. Tout jalou avèk ti kriye gen pou yo regrèt. Sekirite nan tout repiblik la nan zòn kle yo Vyola : Polis nasyonal la ap fè tout sa l konnen pou etabli sekirite a nan peyi a paske se obligasyon yo ak misyon yo. Nou bat bravo lakontantman pou mesye-dam sa yo k ap travay pou kenbe tout moun anvi malgre yo se sib pou yon pakèt vagabon. Jesnè : Si bann san manman yo konprann y ap entimide polis nasyonal la ki sèmante l ap gade chalbari dèyè yo. Mezanmi, nou dwe ede polis nasyonal la pou l sa kontinye fè misyon li. Jodi a kòm tout Ayisyen nou dwe fè yon sèl ak polisye yo pou sekirite tout moun. Nou dwe denonse tout vagabon pou enterè nou tout. Pa kite polis yo travay pou kont yo paske ensekirite a pa bon pou nou. Vyola : Jodi a nou gen responsanilite ak obligasyon pou n travay ansanm pou serite tout moun. Se pou n ankouraje yo pou yo travay an konsekans pou n evite tout danje ki plannen sou tèt nou. Polis nasyonal la se nou e nou dwe pwoteje tout vi pandan n ap veye toupatou pou teworis yo toupatou pa vin fè n viktim. Nou pa dwe dekouraje. Nou dwe kole zèpòl ak zèpòl pou sekirite nou tout. Jesnè : Gouvènman Mateli/Pòl bay anpil chans paske yon pakèt vagabon rete nan radyo ap entimide moun jan yo vle jis yo rive di bagay yo ap grav 25 oktòb la. Tout te sipoze anba kòd paske pwovoke dezòd nan peyi a se yon menas sekirite Leta. Vyola : Nou tout se Ayisyen e se nou ki fòme nasyon an kòm pèp. Nou dwe ini nou nan tout bagay pou siksè nou. Yon siksè yon grenn Ayisyen .se siksè nou tout nan tout sans. Jesnè : Pale-d-mwa sa, kòmè ! Pèp ayisyen pral vote kalite ak konpetans na eleksyon 25 oktòb 2015 Vyola : Pèp la gen lontan l ap obsève e pran nòt tou pou l sa bay vèdik li lè moman an rive. Yo mande pou l pran lari, pou l rele aba kont rejim anplas la, li pa janm bouje. Jesnè : Vwala Maglwa ki defini-

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tivman ki pa Ejèn. Yo tout pral konn Jòj paske pèp la pral bay vèdik li nan bon ti mamit. Nou pa fouti konprann rezon ki pouse poltisyen ak politisyèn ayisyen yo pa òganize yo pou yo fè kesyon yo. Vyola : Nèg yo nou wè la pa fouti fè kesyon yo paske se egoyis, jalouzi ak fo temwayaj ki gaye nan nanm yo. Se pa tio dezòd nèg yo fè nan figi manman nou. Piske nou plis ke yo, 25 oktòb, nou pral bay yo tout santans yo. Si yo te konprann fè dezòd kapab fè yo rive, yo pèdi nèt ale. Nou pral mete lòd nan dezòd. Jesnè : Mwen kwè pawoli ou a paske l fè anpil sans. Se kounye a yo pral konn Jòj. Se sa menm piske yo tout pa janm pran konsyans pou yo òganize yo paske se Mateli yo t ap anmèdde. « Kidonk, ki frap par lepe perira par le menm p. » Vyola : Yo te nan yo koze nèg an wo, nèg an ba, pitit Desalin. Epi ankò, Desalin pral lakay Petyon. Yon seri koze 2 grenn goch e menm pachiman pou yo te sa ranje koze yo. Mannigèt mal fonde sa a pa pase. Jesnè : Mesye yo se radote yo t ap radote olye yo te oganize yo pou yo te pran mayèt la. Yo te kontante yo t ap kritike gouvènman an plas la. Jodi a yo tout tankou chen fou ap kouri nan menm direksyon san panse pou takle advèsè yo. Tèlman yo pèdi tet yo se Mateli y ap atake ki kontinye ap make pwen sou yo. Vyola : Sa w di la tèlman vrè, Prezidan Mateli fè yo tout konnen : « Dèyè tòl wouj se te Lise Petyon, Lise Fimen, Plas Sentàn, Sant Espòtif yo, Lakou Kasasyon, Plas Bwaye e anpil lòt ankò… » Men, mezanmi, demeplè yo nan lakou Pòtoprens pa wont pou yo refize chanje fizi yo zepòl pandan Mateli fin fè tèm e l manke sèlman 3 mwa. Non, se pa posib ! Moun sa yo k ap kritike pou granmesi pa gen nen. Yon aterisaj fòse mesye-dam yo fè Jesnè : Se yon boul labou ki okipe lespas la pou n tonbe ri Dera Dyesèl Simon, Edmond Siplis Bovil, Miland Maniga, Andre Michèl, Dantò Leje e latriye ki kite kabrit la fin pase, y ap mande pou fèmen baryè, Se yo t ap fè pandan 4 an ki sot pase a ? Vyola : Pa gen youn nan yo ki reyèlman gen vizyon. Y ap tann Lamàn-di-syèl tonbe pou Yo tout pa gen vizyon. Se yon pakèt mazèt k ap pare pou yon kou deta ki nòmalman pa alamòd ankò pou yo fouye pye yo. Jesnè : Mesaj la klè pou tout panzouyis : Eleksyon 25 oktòb la ap reyalize nan bòn kondisyon. Tout vagabon ki pral aji yon mannyè entolerab pral anba kòd. Nou tande mesaj yo bann vagabon k ap lanse vye pawòl raje ak fatra. Ou pa prepare pa gen plas pou ou. Se pou bann moun sa yo konprann klèman pa gen plas pou gouvènman pwovizwa. Yo rete ap fè tenten olye pou yo te kòmanse prepare yo pou lòt tèm lan paske yo neye nan lanmè pandan yo te fè aterisaj fòse a. Vyola : Nèg yo ak ti Nègès nan peyi Dayiti pa reflechi. Yo prefere aji par ensten pou yo pran pouvwa ki definitivman pa sanble yo. Pale anpil se sa yo kiltive sèlman. Si Senatè Dera kòm prezidan chanm Sena a te gen 19 senatè sou kont li pou l te travay avèk yo e responsab tout sak yo, li pa t rive mete lòd nan dezòd, se pa 10 milyon kretyen vivan li ta vin dirije. Se fayit total ! Li menm avèk tout lòt konfrè li yo te kite chanm lan tèt bese tèlman yo te wont. Jesnè : Tout moun konstate ke moun sa yo n ap gade la pa fouti jere zafè peyi a. Dera te fè konnen li pral mete mayo manifestasyon an pou l te koresponn avèk prezidan Mateli ki gen rezon sou yo tout. Se menm senatè Stiven Benwa ki te fè tout moun konnen ke gwoup 6 la enkli lòt sena-

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tè te panse pèp la t ap leve kanpe kont Prezidan Mateli. Pèp la pa ni voum, ni prèt. Vyola : Jodi a pou yo mete yon mas nan figi yo pou yo vin ak Lespas ki reyèlman pa gen plas pou l bouje. Gen yon pakèt lidè politik ki dwe al chita pou yo reflechi. Yo tout pa gen volonte ede peyi a sila. Men objektif yo se vin chita sou chèz boure a. Se yon pakèt vagabon abiye ki kontante yo fè dezòd nan peyi a. Nan fason y ap aji la, gen lè y ap vin avèk yon gouvènman paralèl ki déjà echwe. Jesnè : Se yon pakèt moun ki refize aplike lojik e ki te dwe dèyè bawo. Jodi a yo mwayen pou yo vin kandida alaprezidans. Pèp la pral bay yo tout kanè. Chak jou yo tonbe ap kritike san yo tout pa janm pote solisyon valab. Pèp la pral bay yo tout santans yo pou kenbe moun ki kalifye a e ki gen konpetans tou. Vyola : Jwèt la mare nan tout sans paske anpil nan kandida yo refize fè alyans pou yon amelyorasyon paske daprè sa k ap pale nan lari a, yo dwe souse zo a tou paske Ayisyen pa janm reyisi nan tèt kole ki toujou pote dezagreman ak rayisab. Anbisyon ti Lolit pa janm penmèt yon kolaborasyon sensè e dirab pou itil yo. Mwen pa fouti konprann sa n vin regle sou tè a. Se divizyon nou vle pou dezòd tou blayi nan peyi 2 pati yo e moun ki antoure yo tou. Nou prefere divizyon olye linyon ke zansèt nou yo te kite pou sèvi kòm yon bon zouti. Jensnè : Sa se reyèlman « verite sou tanbou. » Tout moun ki gen bon memwa de sa k ap pase nan peyi Dayiti kwè se depi 14 me 2011, opozan yo lage 2 gidon nan degong Prezidan Mateli poutèt se li menm ki vin prezidan peyi a nan batay kote anpil kandida save te patisipe. Sa ki tris la sè ke Ayisyen pa janm reziye l lè l pèdi nan yon sitiyasyon byen detèmine. Vyola : Yon fen konesè pa pou otan fò nan tout bagay. Se sa pou aprann konprann olye nou kontante nou san panse ap pale anpil san nou pa janm pote yon solisyon valab ak tout pwoblèm k ap wonje ekzistans nou. Nou refize pran responsabilite nou. Jesnè : Yo tout pa menm reyalize si yo te prepare yo tout bon vre, yo t ap gen okazyon pou yo tout te fè yon diferans. Non, se pa sa yo vle. Yo prefere fè vye mannèv chanprèl pou yo pèdi tout. Se sa ki lakòz pa gen yon lopozisyon reyèl e sèten nan peyi a. Vyoala : Nou chaje avèk yon bann raketè, bèkèkè, demeplè, fentè fantezi, pwovokatè, mantè pwofosesyonèl, woulibè ankre, blofè, vòlè entèlektyèl, fasè, teworis, degoutan e ransè tou. Moun sa yo tout pa vin regle anyen pou yon chanjman reyèl e dirab nan sen sosyete a. Ayiti reyèlman pa gen chans. Jesnè : Yo se yon pakèt ranplisè ki vin jwe yon enstriman pou prezante bay pèp la yon mizik kakofoni ki anmèdde zòrèy tout moun. Mezanmi, nou dwe kontwole nou pou n rive wè se yon ban odasye ki vin pran daso. Yon bann mizisyen medyòk ki toujou rete nan menm mereng lan san yo pa janm rive chanje nòt pou yon bon melodi. Toni : Madan Maniga fin deraye e l pèdi konpa l tout bon. MOPÒD mete l atè paske l pa yon fanm ki gen tèt byen fèt. Ou pa fouti di m ou te ansyen kandida e w te rive lwen pou se MOPÒD pou vin fè alyans pou kite pati w la peri. Men moun ki reyèlman pa rezone ki bezwen prezidan yon peyi plis ke 10 milyon abitan. Anpil nan entelektyèl nou yo se kreten nan tout sans. Milann echwe. Vyola : Moun pa bezwen mete lespwa sou yo paske yo tout pa gen repondong pou yo vin prezidan peyi a. Nou ba yo tout zewo bare sou tout la liy. Pèp la konsyan e vyeyatif bezwen yon gouvènman solid 25 oktòb 2015. Jesnè : Enben, ya gentan konnen si yo p ap jwenn ak zo grann yo san yo

pa atann. Si yo pa pote, yo gen pou yo trennen kanmenm. Moun gòch sa yo pa foutipran pouvwa a ankò paske yo te betize depi 20 an. Tout ki konsyan vle lòt yo konnen pa gen plas pou demagoji paske yo se : « Bèf nan poto, nou pa pè kouto. » Vyola : Nou pa bezwen moun ki la sèlman pou kritike, k ap pale koze kredi, koze raje. Nou pa bezwen foli pouvwa, nou pa bezwen moun k ap pale anpil san yo tout pa fouti poze pyon pou yon bon amelyorasyon. Si yo konprann yo kapab fè tout sa yo vle nan peyi a pou yo pran pouvwa a, yo bannann. Jesnè: Tout demagòg yo ap rantre nan twou yo tankou krab mazòrèy. Se pou yo konprann byen ke tan yo fini pou vin prezidan kòm dinozò e ke yo pa gen anyen pou yo ofri nan moman sa a. Nèg yo mechan pou yo kontinye ap blofe ti mas pèp la ki reyèlman pa nan fè nwa ankò. Je yo louvri byen kale! Vyola: Mateli bay yo tout yon leson demokratik e diplomatik tou pou tout lavi yo. Prezisdan an fè listwa paske lopozisyon te koube e palman te vin kadik. Se gou bon bagay Mateli gen nan li ki lakoz bann egri yo pa vle wè l konsa nan fè jalouzi gwo lide. Jesnè: Nan lavi, yon moun rekòlte sa w plante. Si w konpran w ap tounen ravèt pou gate tout bagay k ap fè yo, men ou plati anba plan pye. Pa fouti gen eksepsyon si w fè pati deblozyay nan peyi a. Nou kapab wè klèman ke tout opozan yo pa gen okenn respè pou prezidan an e pou manm gouvènman an. Bagay sa a dwe fini nan peyi a pou respè youn pou lòt retounen nan peyi a. Vyola : Tout moun konsyan e ki konsène tou nan zafè peyi a ap mande ki lè bann epav sa yo ap sispann fè demagoji avèk zak babari nan peyi a. Tout bagay gen yon kòmansman ak yon finisman. Nou kwè, yo nan wout pou yo pran konsyans e reyalize tout bon vre « Ti Mari p ap monte, Ti Mari p ap desann, prezidan an la pou 5 an.» Jesnè : Mezanmi, se pou n mete tèt nou anplas paske gen yon bann konpatriyòt ki vle fè dezòd anvayi peyi a pou yo kapab benefisye yon bagay ki definitivman pa nòmal menm pou nou. Y ap fè yon bann jimnastik pou yo pran pouvwa nan tout sans. Yo mèt tout sa yo vle, yo p ap 6. Vyola : Tout moun konnen se bann lawon yo ki dèyè tout vye mouvman ki anpeche peyi a mache. Moun sa yo se yon bann mechan. Anpil nan yo renmen pouvwa e yo tojou vin avèk yon kesyon rache manyòk ki tout bon p ap regle anyen pou yo. Jesnè : Gen anpil woulibè ki konprann ke voye Mateli ale se yon bagay fasil. Miland pèdi tout lespwa pou l vin prezidan peyi a. Gen anpil lòt tou k ap bat lestomak yo tou. Yo fèk koumanse ap tann jiskaske yo tounen pwatann. Yo se yon makònn panzouyis ki konpran li fasil pou yo pran pouvwa a konsa. Vyola : Ou pa mantò nan sa w di la. Se bann malonnèt sa yo ki te fè konplo pou yo te touye lanprè a. Se nan menm kafou danjere sa yo vle peyi a rive tout bon vre. Gen yon konplo ki mare e mesye yo ap fè tou jan yo konnen pou yo eseye tout mwayen pou fè dezòd nan peyi a pou bagay yo mangomen. Tout konplo yo devye paske lantèman an pou 4 è. Jesnè: Se bagay ke nou tout ki la konnen, peyi Dayiti pa gen lapè li depi 7 fevriye 1986 paske tout vòlè pouvwa yo toujou la pou kreye pwoblèm. Bagay yo pa fouti kontinye konsa. Se pou yo rekonèt yo pèdi pari a e menm lagè a tou. Anpil bagay mal ap pase nan peyi a ki lakòz anpil panzouyis rete sou moun. Moun yo pa vle konprann ke travay nasyonal la gen pou l fè san yo. Kouman ou ta vle wè yon pakèt epav ki p ap leve ni lou, ni lejè vle vin gouvènen peyi a. Yo tout lage nan fè dezòd e yo konprann se ajisman sa k

ap mennen Mateli ale. Yo bannann ! Vyola : Peyi a chaje avèk yon pakèt demagòg ki anvayi peyi a. Palmantè yo ki reyèlman pa t konn wòl e prèske yo tout vole gagè. Sa ki al poze kanditati yo pou senatè ak prezidan tou. Pèp la pare yon po kann ak tout foumi pou yo tout. Pèp la deja rejte anpil nan yo ki konprann yo ka vire lòlòj li. N ap fè yo tout konnen san krent e san pè : « Degoute mennen Koule. » Jesnè : Pa gen manti nan sa menm. Yo mèt rete tann paske « Chik pa respekte mèt bitasyon. » Vyola: Se sa menm, Jesnè.Tankou di pwovèb nou an : « Chemen bouton se chemen maling. » Nou pa bezwen pè non. Tout panzouyis sa yo pra l pran lavman paske yo pa fouti pèse ni ale kote yo vle ale a. Bann vagabon yo aji pi mal ke bèt oubyen zannimo. Jesnè : Tout vagabon endisipline dwe pini. « Nan benyen pa gen kache lonbrit. » Se pou dlo a tonbe sou lonbrit la. Nou twouve se yon enfraksyon grav pou mesye yo ap manke prezidan an avèk tout premye minis la dega. Non se pa posib ! Se pou nosyon respè a retounen nan peyi a. Vyola : Mwen tèlman dakò avèk ou. M ap ba w yon ti bo. Mwen kontan anpil pou refleksyon sa a. Ou panse nèg yo pa t ap azade yo pou yo ta p fè bagay konsa sou gouvènman Aristid oubyen Preval pou m pa di Papa Dòk ak Bebi Dòk. Jesnè : Yo t ap tonbe pa grenn e yo t ap pran prizon pou atent ala sirete de Leta. Nou nan tout sa ki reyèlman pa bon Yo tout ap ri e yo menm kontan paske yo pral mete prezidan an atè. M ap fè yo tout konnen tout bon ke « Dlo manyòk pa lèt e chemen ou pa renmen, ladann chwal ou toujou bouke. » Vyola :Yo gen foli chèf deta ki definitivman pa revyen tout moun. Se yon fenomèn pou nou wè Mateli kraze tout moun sou pasaj li. Menm pwofesè l chaje avèk plòm, li mete sa ajenou pou l avili devan pèp la. Pwofesè pa janm wont e li konprann ke granmoun li ye kapab vin siye kajou sa a. Gen anpil kandida oubyen politisyen ke moman an rive pou yo pran chaplè yo. Nou pa bezwen manje dòmi. Jesnè : Y ap tann pouvwa a pou y al fè fòtin yo. Nou bouke avèk bann demagòg yo ki pran stasyon radyo yo kòm fowòm san okenn vizyon. Wi, mesyedam yo pa manke mal. Vyola : Se yon pakèt panyen pèsi. Nou gen yon prezidan k ap travay pou refè peyi a paske li gen lanmou pwòp e tout moun kontan pou wè devouman li. Yo tout sezi paske yo pa t janm atann ak pèfòmans sila. Yo te krisifye Loran Lamòt san rezon e yo bezwen vin fè dappiyan nan lakou Pòtoprens. Yo bannann ! Jesnè : Nou pral rele chalbari dèyè yo tout pou yo sispann mannèv yo a. Se pou yo dekontwole tout bon paske yo se vètè ki bezwen kim savon tèl man yo anmèdde kò yo. Se toujou menm degoutan yo ki anpeche peyi a devlope. Pèp la pral bay yo tout kanè. Vyola : Ayiti pa t dwe nan eta sila paske zansèt nou yo ki renmen peyi a pa t travay pou move lodè k ap degaje nan nen nou pou anpeche nou respire. Nou kapab konstate ke pandan plis ke 4 tran gen yon opozisyon kwèdèk daprè sa anpil moun fè konnen rete nan fè difamasyon ak bay lòt pote fado, bay manti pou granmesi, mande demisyon ou ekspilsyon, voye toya ak rache manyòk-bay tè a blanch ki definitivman pa jistifye. Jesnè : Tout bagay sa yo pwouve ke opozan yo egri e pa gen bon lojik lakay yo pou konprann reyalite moman an anpeche bann tenten sa yo nan peyi a. Enben, 25 oktòb pral repons pèp la nan yon vèdik byen merite. Viv Ayiti ! Viv tout moun konsekan ! Viv lapè ! Jan Bèbè 14 oktòb 2015


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La violation des droits légaux des musiciens « giggers » haïtiens : Une triste situation Par Robert noël Tout ouvrier mérite un salaire décent capable de lui permettre de répondre à ses besoins immédiats et à ceux de sa famille. Dans toute entreprise légale bien structurée, l’employé est gratifié d’une augmentation de mérite proportionnelle à son rendement, en plus d’une augmentation de salaire. L’ouvrier, mettant son expertise et son talent au service d’une entreprise/institution pendant un certain temps, a droit à une promo-

Le groupe Disip avant la defection de ses musiciens. tion en sus de bénéficier de quelques avantages sociaux. Les musiciens haïtiens devraient aussi jouir de ces prérogatives. Tous les groupes musicaux haïtiens s’autoproclament « institutions », et cela même après un ou deux ans d’existence. S’ils tiennent fort à cette appellation, ils doivent aussi comprendre que dans toute entreprise/ institution/ industrie, il existe des règles établies par le code du travail du pays où ils siègent et opèrent un business. Ce code spécifie toujours les lois sur le salaire des ouvriers et les mesures relatives à leur protection. Il existe aussi des syndicats de travailleurs qui défendent leurs intérêts et leurs droits. Les musiciens haïtiens sont abandonnés à

La formation musicale Zenglen. leur sort, puisqu’il n’existe vraiment aucune instance ou société légale protégeant les droits des

artistes, particulièrement ceux des « giggers » qui n’ont aucun contrat de travail. La lumière sur le royaume divisé Quand on fait un tour d’horizon à travers ce paysage musical, on se rend compte qu’aucun des musiciens des orchestres les plus populaires n’a signé un contrat légal où il est stipulé que l’artiste a droit à un congé annuel, à une promotion

ou une augmentation de salaire. Dans le vocabulaire lié au marché de la musique haïtienne, certains vocables, tels que promotion, augmentation de salaire, pension., assurances maladie et vie, paraissent inusités. Si tous ces avantages sociaux n’existent pas, ce serait vraiment audacieux de parler de « bonus » en fin d’année pour les « giggers ». Tout est verbal, donc à l’oral. Les fondateurs, cofondateurs, maestros et d’autres responsables de groupes musicaux haïtiens n’aiment pas quand on fait luire la lumière sur le royaume sombre. Dans le milieu musical haïtien, les giggers ne peuvent réclamer une augmentation de salaire. Cela irrite les fondateurs, co-fondateurs et maestros des groupes musicaux. Pour mieux nous faire comprendre, nous jugeons bon de définir le mot « gigger ». C’est un mot dérivé de l’anglais « gig » qui signifie prestation, spectacle, concert. Tout est relatif. Dans le circuit du jazz, on utilise plutôt l’expression « faire du bœuf ou bœufer» pour parler de « jam session ». Un « gigger » haïtien est un musicien à salaire journalier fixe, un jobber, un employé per diem. Et, tout musicien qui n’a fondé ni cofondé un orchestre est un « gigger » dans toute l’acceptation du terme. En règle générale, les fondateurs/cofondateurs devraient agir dans l’intérêt collectif pour maintenir son entreprise productive et éviter la fuite/défection en cascade de leurs employés. Or, aux yeux du public, ces évadés sont souvent vus et injustement qualifiés de musiciens mercenaires, sans connaître les causes qui sont à l’origine de leur fuite. Dans bien des cas, ils laissent un orchestre pour se joindre à un autre, pensant trouver un aller-mieux ailleurs. C’est comme kouri pou lapli, tonbe nan gran riviè. Ces cas sont plus fréquents en Floride, où fonctionnent les groupes haïtiens les plus connus. Même si la Floride le berceau du compas, les orchestres qui y siègent font leurs meilleures recettes en dehors de la Floride. Les groupes musicaux les plus populaires font toujours croire que

tout va à merveille pour eux, tant du point de vue musical que des finances. Fait est de constater que seuls les fondateurs et co-fondateurs profitent des avantages financiers. Dans toute entreprise, un employé ne gagne pas plus que l’employeur, le fondateur/co-fondateur, cela se comprend. D’ailleurs, le salaire d’un employé dépend de l’employeur. On n’espère pas que les giggers soient rémuné-

rés du même salaire que ceux pour qui ils travaillent. Malgré le vantardise des uns et des autres, les musiciens du monde compas ne font que lutter/bosser pour essayer de joindre les deux bouts. Dans le circuit compas, on compte de nombreux musiciens qui sont mécontents, insatisfaits de leur salaire. Ils bourdonnent comme des abeilles à l’insu de leur patron (le rounou rounou hypocrite). Ils ont peur de revendiquer leurs droits, comme cela se fait dans d’autres industries. Pas besoin de rappeler que quand tout le

Gazzman Couleur Pierre, chanteur fondateur du groupe Disip, appuie Jude Célestin, candidat à̀ la présidence d'Haiti.

collaboré à la réalisation d’un disque et qui accompagnent l’orchestre dans les soirées dansantes. Les musiciens sous-traités donnent plutôt priorité au vedettariat qu’ils choisissent de gérer au lieu de

La formation musicale Djakout Mizik. défendre leurs intérêts personnels. Ces pauvres artistes exhibent une attitude de superstar à nulle autre pareille dans les milieux qu’ils fréquentent. Un fait ne doit pas être pris hors de contexte, sòt ki bay, enbesil ki pa pran. Comment donc imaginer que les « giggers » investissent leur temps en participant aux séances

tissent six (6) heures de temps par semaine, additionnées aux quatre heures que dure une soirée dansante. Donc, ils réalisent un total de 10 heures de travail par semaine. Les managers/ fondateurs/ cofondateurs leur payent $100 par prestation, sans tenir compte des heures de répétitions. Le salaire des « giggers » n’est qu’une faible pitance. Bon nombre de managers ne sont que des figurants. Ce sont les fondateurs et cofondateurs/maestros d’orchestres qui décident de tout : contrat, « payroll — paiement des musiciens », etc. Cette pratique n’a pas commencé avec les groupes musicaux d’aujourd’hui. La situation des « giggers » devient de plus en plus difficile avec la hausse du coût de la vie. Mais, ils ont d’autres alternatives. Ces musiciens peuvent s’inscrire à une école pour apprendre l’art qu’ils professent ou bien pour obtenir un diplôme professionnel. Ce qui leur ouvrira d’autres horizons au lieu de rester accrochés à cette forme de musique communautaire qui ne fait que leur garantir des petits contrats de bals en weekend, sans avantages sociaux. Aide-toi, le ciel t’aidera, dit le proverbe. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre enten-

monde est satisfait de son salaire et des conditions de fonctionnement de l’entreprise, l’organisation marche mieux. L’exploitation de l’homme par l’homme Il y a des musiciens qui, pendant 10 à 15ans, mettent leur talent au service d’un orchestre. Aujourd’hui, ils gagnent le même salaire du début. Pourtant, les responsables d’orchestres/fondateurs/cofondateurs et maestros exigent une somme exorbitante des promoteurs ou des associations philanthropiques qui les engagent pour animer une soirée ordinaire ou de levée de fonds. On dirait que plus qu’il s’agit de levée de fonds, plus exorbitant le prix que réclament ces orchestres pour assurer l’animation. Certes, le tarif que réclamait un orchestre dans les années 8090 n’est plus le même. Mais, le traitement des « giggers » musiciens à salaire journalier n’a pas changé, malgré la hausse du coût de la vie. Les « giggers » ne savent même pas qu’ils peuvent s’enregistrer individuellement à la SACEM ou à une autre société protectrice des droits des artistes, pourvu qu’ils fassent partie d’un orchestre qui est membre de la société en question . Ce sont donc des informations que les responsables, fondateurs/cofondateurs et maestros d’orchestres ne partageront jamais avec des musiciens qui mettent leur talent au service du groupe qu’ils dirigent. Ils ne voudront pas que les giggers viennent troubler la « pè nan poch yo » et assombrir leur royaume davantage. Quand on considère l’attitude de ces musiciens exploités, on ne peut pas totalement blâmer les responsables, les fondateurs/ cofondateurs et maestros des orchestres qui bénéficient des avantages qui devraient revenir à ceux qui ont

Le groupe Disip emputé de la majorite de ses membres originaux. de répétitions, et cela sans rému- dent; que leurs yeux voient et que nération ? Si le groupe musical leurs âmes comprennent. loue la salle de répétitions pour robertnoel22@yahoo.com deux jours, à raison de trois heures par session, les giggers inves-

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We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566


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PRÊT À PRENDRE CONGÉ DE LA MÉDECINE

Kesler Dalmacy, MD brigue la campagne pour la présidence d’Haïti Suite de la page 1 retrouve en Haïti menant activement campagne pour la présidence. Depuis l’ouverture officielle de la campagne électorale, on l’a vu en tournée dans plusieurs régions du pays, particulièrement à Raboteau, dans l’Artibonite, à Carrefour (à Port-au-Prince), ou encore au Cap-Haïtien (dans le Nord) et dans d’autres départements du pays, communiquant son message aux populations de l’arrière pays et exposant les raisons qui l’ont incité à vouloir accéder à la première magistrature. Partout il énonce le thème de sa campagne, à savoir «En­sem­ble,­construisons­une­meilleure­Haït­! » Le candidat pense que sa présence dans la campagne pour la présidence dé range ou inquiète certains. Car, a-t-il déclaré, ses banderoles de campagne ont été déchirées dans plusieurs en droits, particulièrement à Car refour et dans la métropole du Nord. « Je vous apporte le changement » L’un des principaux slogans

Haïti — Ansanm, n ap bati yon Ayiti miyò ! », ceux qui l’écoutent restent-t-ils accrochés à ses lèvres. On peut alors s’imaginer le degré de réception dont il est l’objet, particulièrement dans le pays profond. En campagne électorale, la réputation du Dr Dalmacy l’a déjà précédé. Même ceux qui ne l’avaient pas rencontré avant savaient qui il était. Ses nombreuses interventions, surtout, dans les domaines sportifs et sociaux, aussi bien qu’à titre individuel, lui servant de cartes de visite. Car il est présent, à New York ou ailleurs, au sein des communautés haïtiennes où son assistance est sollicitée; il est là également, en Haïti, toutes les fois que sa présence bénéfique s’avère nécessaire. En tout lieu et en tout temps, sa générosité est toujours au rendez-vous. Les grandes lignes de la politique de Kesler Dalmacy En fonction de sa vision de la réalité haïtienne, le candidat à la présidence Kesler Dalmacy présente un projet de gouvernement qui comprend cinq axes princi-

sont prévus plusieurs centres de santé dans différents départements géographiques du pays, dont 70 % seront publics; une baisse de la mortalité maternelle et infantile; l’augmentation de l’espérance de vie de chaque Haïtien; la facilitation des services de dépistage et l’augmentation des moyens de prévention, afin d’éviter les maladies communicables, telles que cholera, tuberculose, typhoïde et malaria; l’amélioration des conditions sanitaires de toute la population . Dans le domaine de l’agriculture, le programme du Dr Dalmacy prévoit la création d’un fonds d’intervention pour la production rurale; un programme d’éducation à l’intention des vétérinaires; vaccins à la disposition du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural pour les maladies affectant les animaux; des moyens d’encourager la pèche, qui constitue une source inépuisable de ressources; introduction de techniques d’amélioration de l’irrigation, combattre l’érosion en évitant la dégradation de l’environnement et éviter la déforestation; fourniture d’en-

La caravane de la Mama avec Dr Dalmacy s'arret̂ e à Desdunes. véhiculés au cours de sa campagne électorale, Kesler Dalmacy ne cesse de répéter « Je vous apporte le changement ». Cette formule sonnerait faux quand on se laisse ramener cinq ans en arrière où les électeurs insoupçonnés gobaient, comme une vielle rengaine, cette même formule que débitaient Michel Martelly. Mais pour avoir observé les actions du Dr Dalmacy en faveur des communautés, en diaspora et en Haïti, on ne peut que conclure à son ingénue sincérité. Aussi, lorsqu’il lâche « Ensemble, construisons une meilleure

paux : Redressement économique, éducation, santé, agriculture et sécurité, qui touchent les différents aspects de la vie du peuple haïtien. En effet, sous la rubrique éducation, se regroupent les domaines suivants : scolarisation gratuite, obligatoire universelle de qualité; investissement dans le capital humain, amélioration des conditions sanitaires dans les écoles nationales et privées; participation massive dans les activités sportives et infrastructures de technologies modernes. Dans la section sur la santé,

grais aux agriculteurs. Les actions d’un éventuel gouvernement Dalmacy sous le chapitre de la sécurité comprennent : le renforcement des moyens du pouvoir judiciaire; rétablissement de la peine de mort pour les crimes extrêmement graves; stricte application des décisions de justice : peines de prison, travaux d’intérêt général, recouvrement des amendes (lutte contre l’insolvabilité organisée des délinquants professionnels); séparation des différentes catégories de détenus : les délinquants ne doivent pas cohabiter avec les

Dr Dalmacy encampagne lors d’un meeting à Desdunes. criminels, la prison devant cesser il est très connu à Hong-Kong, au d’être le lieu d’apprentissage du Vietnam, aux USA, au Brésil, en crime; création d’une force spé- Israël, en Égypte, en Angleterre, ciale pour assurer la protection en Italie, en France, en Espagne, du territoire national, qui devra aux Bahamas, au Canada, en remplacer progressivement les République dominicaine, en Alforces onusiennes; création d’un lemagne, en Hongrie, à Portoenvironnement stable pour en- Rico et à Trinité-et-Tobago. Dr Dalmacy a été décoré à courager l’investissement étranplusieurs reprises par le secteur ger et de la diaspora haïtienne. Le Dr Dalmacy invite ses international des affaires comme amis, admirateurs et ceux qui se l’un des plus grands entreprelaissent séduire par son rêve pour neurs haïtiens. La communauté Haïti de voter massivement pour haïtienne en a fait une « légende» lui pour qu’il soit élu au premier : Dalmacy soulage non seuletour, le dimanche 25 octobre ment les maux dont souffrent ses patients, il est aussi leur premier 2015. conseilleur, mais surtout le protecteur des artistes et des sportifs. Un médecin Ceux qui viennent frapper à sa formé en Haïti Avant de faire ses études de spé- porte ayant des problèmes à cialisations médicales à l’étran- résoudre, voire à la recherche ger, Kesler Dalmacy a décroché d’un soulagement financier, sont son diplôme de médecin de la de toutes les catégories sociales. Faculté de médecine et de phar- Quasiment partout il s’est fait la macie de l’Université d’État réputation de « Médecin du peud’Haïti, à Port-au-Prince, en ple ». Les misères que connais1977. Parti pour les États-Unis sent actuellement les populations d’Amérique, il s’est fait remar- haïtiennes lui imposent un devoir quer dans les domaines de la patriotique et interpellent sa sensanté publique, de la médecine sibilité. Sur ces entrefaites, le Dr préventive et d’administration Dalmacy se déclare déterminé à se battre, notamment pour les médicale. Dans sa note de références déshérités du sort, les sans voix, professionnelles, il est relevé que les chômeurs, les laissés pour Kesler Dalmacy a complété sa contre, afin d’introduire une ère formation médicale à l’Univer- de justice et de prospérité pour sité de New York en Médecine tous trop longtemps promise par préventive générale et à Inter- des candidats, mais qui tournent faith Medical Center où il devint casque une fois au pouvoir. En un mot, Kesler Dalmacy un spécialiste international en pathologie clinique anatomique promet de remettre les pendules et en santé publique. Le monde à l’heure, grâce à un gouverneentier a été exposé à ses recher- ment au service du peuple haïches, suite aux brillants résultats tien. Il a affirmé qu’il se fait une de ses travaux dans des hôpitaux loi de ses promesses. Car, dans sa juifs, réputés pour les soins de carrière professionnelle, il ne l‘a qualité qu’ils prodiguent, à l’ins- que trop prouvé par les sacrifices tar de ceux de New Jersey personnels volontairement con(Newark Beth Israel Medical sentis au profit de tout un chacun. Le Dr Dalmacy s’engage Center), University Hospital de Maryland, à Baltimore, Mary- dans la bataille politique pour la land et à Interfaith Medical présidence d’Haïti sous la bannière de la formation politique Center, à Brooklyn, New York. Il a voyagé de part le monde, «Mopanou ».


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