TSL#8 Janvier/Février 2012

SAISON

2011-2012

# 08

uLondres

decouverte du quartier olympique : EPISODE 4.

uWeek-end

rendez-vous a la ferme !

uÉvénement

lancement du Club TSL

LONDON: A wOrLD Of pOssibLe eveNts Choosing London for your next event is an easy decision.

We are London’s official convention bureau, here to help you capitalise on a revitalised London.

Next year is an exciting year, with the capital host to major events, including the London 2012 Olympic and Paralympic Games and the Queen’s Diamond Jubilee. We are the experts here to help you access this unique opportunity – a city renewed, and ready for business.

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London & Partners is home to London’s official convention bureau.

We offer a total event solution service for corporate clients, event organisers and associations coming to London. eventsolutions@londonandpartners.com

#08

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Sommaire

SAISON

05 l..... Edito 06 l..... Radio Londres 08 l..... My London by… g Serge Betsen 24 l..... Inside : 26 l g Wimbledon tient sa révolution 34 l g Arsenal toujours compétitif?

40 l g Si Highbury m’était conté...

42 l..... East London :

Découverte du quartier olympique - Episode 4 50 l..... TSL l’agence g le ClubTSL

2011-2012 GRA TUIT

Partenaire de

Dépôt légal à parution Tirage : 10 000 ex.

Directeur de la publication | g Jean-Charles Berton | Direction artistique | g TSL • Neuville Impressions Rédacteurs | g Erik Bielderman • Elie André | Contributeurs | g Barbara Jamison (London & Partners) Impression | Neuville Impressions (www.neuvilleimpressions.fr) | Relations Presse | g ID Sport Crédits photos | g Bastien Hug-Fouché ID Sport (« MyLondon by » ) • AFC Wimbledon •TSL REMERCIEMENTS A tous ceux qui nous font confiance en s’associant au projet et plus particulièrement nos : annonceurs, qui font vivre le magazine et permettent sa gratuité pour nos lecteurs distributeurs, en mettant à disposition un réseau gratuit à Paris, région parisienne et Lille.

Un grand merci au St James Club et à son équipe, pour l’accueil toujours très chaleureux réservé à TSL et ses invités lors des interviews. Sans oublier Virginie, Benoît, Nicolas, Raphaël et Bastien qui soutiennent également TSL!

TSL est une édition as&m | 40, rue Saint-Ferdinand | 75017 Paris T +33 (0)1 45 72 34 72 | F +33 (0)1 45 72 33 64 Contact | contact@totallysportsinlondon.com Distribué à Paris, Lille et Londres.

Version PDF disponible sur www.totallysportsinlondon.com

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Le statut d’Henry!

L’histoire du sport est jalonnée de légendes. Plus ou moins fortes. Plus ou moins authentiques. Sorte de relais intergénérationnels, ces récits prennent souvent une ampleur bien supérieure à l’événement d’origine. Comme si chaque narrateur voulait apporter sa contribution à l’exploit. C’est le propre du fan, qui vit pour ces moments avec excès. Ces parenthèses durant lesquelles le temps semble suspendu. Ces respirations qui font accepter des existences ordinaires ou difficiles. L’extraordinaire est rare. Il en devient précieux. A tel point que nous avons besoin d’honorer nos héros, d’immortaliser leur génie.

Récemment, les gunners ont mis à l’honneur trois de ces héros autour de l’Emirates Stadium. Trois légendes donc, qui ont marqué l’histoire du club et enchanté des millions de supporters à travers le monde. Les statues de Herbert Chapman, Tony Adams et Thierry Henry se dressent fièrement aux portes du stade (voir par ailleurs). Mais cette fois l’Histoire a rattrapé l’histoire. Thierry Henry est venu à Londres pour inaugurer son double de bronze durant les vacances. Visiblement très ému de se voir ainsi reconnu, il décide dans la foulée de rempiler avec les gunners. Pour une simple pige. Juste quelques semaines de maintien en forme. Un coup de main réciproque, clin d’oeil au passé et à sa complicité avec Arsène. Henry a décidé de terminer sa carrière à New York. Mais il est conscient que son Everest reste bel et bien londonien.

En partie ici à l’Emirates, et surtout à quelques centaines de mètres de là, dans son jardin d’Highbury. Le pari, même abordé en toute décontraction, semblait osé. Les légendes ne meurent jamais dit-on. Leur image peut parfois souffrir de reconversions hasardeuses ou d’un come back raté. Le syndrome Björn Borg! Un risque qui donne encore plus d’écho à ce que nous avons vécu le lundi 9 janvier 2012. Ce jour-là, « un fan a inscrit un but pour son club d’Arsenal ». Un but synonyme de qualification. Un exploit unique. Porté par 60 000 spectateurs et quelques centaines de millions autour du globe, Titi est entré en jeu. Pour quelques minutes, qui resteront une éternité. Un appel, un contrôle et une frappe enroulée plus tard, la légende renaît. Maître parmi les maîtres, le buteur signe son chef d’oeuvre par une aisance et un style si particuliers. Wenger avouera même que ce genre de choses n’arrive jamais dans la réalité. Wojciech Szczesny, gardien d’Arsenal, ira de son tweet «Le 9 janvier, j’étais là quand Thierry Henry a inscrit un but victorieux, pour son retour à AFC ».

Souvent impassible, presque froid, après chacun des innombrables buts de sa longue carrière, Henry laisse soudain place à Thierry, le môme passionné de foot qui vient d’inscrire le but le plus fort de sa vie.

Sa joie est pure. Simple. Entière et communicative.

Les frissons nous envahissent. Dans cinquante ans, il sera temps de raconter pourquoi une seconde statue de Titi a été placée aux côtés de celle d’Henry. De star à fan héroïque, ce joueur unique a définitivement changé de statut : celui d’un immortel d’Arsenal. réagissez @TSL_leMag

Jean-Charles Berton x Directeur de la publication

Radio Londres

▶ Echos, news, insolites... retrouvez ici, le meilleur de l’actu sport & lifestyle, en direct de Londres.

Jaune dévoile enfin sa cacahuète

NEW

Pas de séance ciné sans votre sac de m&m’s?

Découvrez sans plus attendre le monde de Jaune, Rouge et de leurs copains. 4 étages entièrement dédiés à la cacahuète enrobée de chocolat.

A faire pâlir Disney...

Ouvert de 10h00 à minuit du lundi au samedi et de midi à 18h00 le dimanche.

Leicester Square1 Swiss Court London WC2H 7DG

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CURIOSITE

Fatigué

Arsène?

Las ou pas las, Arsène garde un physique et une silhouette impeccables. Ce «sosie» tient donc plus de Guy R. - par certaines courbes - que de l’élégant alsacien d’Arsenal.

Ce banc est situé aux portes du stade pour permettre aux fans des Gunners, d’immortaliser leur passage à l’Emirates.

125 ans

Le 11 décembre 1886, le Dial Square dispute et remporte son premier match face à Eastern Wanderers (6-0).

Alors basé sur l’Isle of Dogs, le club tient son nom d’un atelier du Royal Arsenal, d’où les joueurs ouvriers tireront leur surnom de Gunners! Chaque ouvrier donne alors 6 penny pour acheter le ballon, tandis que les maillots sont offerts par Nottingham Forest.

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Yes we

CAN !

Let’s again...

CAN 2012

JD Sports et le football, ça a toujours été une grande histoire d’amour.

Les réseaux sociaux sont entrés dans la vie - parfois très privée - des différents acteurs sportifs et des media britanniques.

Follow @TSL_leMag follow them*!

>> HASHTAGS OFFICIELS des clubs anglais Carling Cup #CarlingCup TOP 10 des clubs les plus suivis de #championship au nombre de followers :

A l’heure de la CAN 2012, JD offre la possibilité de revêtir les tenues nationales des grandes stars de la Premier League.

Drogba, Gervinho et les frères Touré pour la Côte d’Ivoire Demba Ba du Sénégal et le trio londonien Assou-Ekoto, Song et Bassong qui jouent pour le Cameroun.

Ces maillots sont disponibles sur jdsports.fr au prix de 44.99£ (env. 54€).

Plus d’infos : ensavoirplus@jdsports.fr www.jdsports.fr #JDSportsFrance

1 - West Ham United 32 515 #whufc_official 2 - Nottingham Forest 20 631 #Official_NFFC 3 - Birmingham City 13 324 #BcfcDotCom 4 - Cardiff City 12 871 #CardiffCityFC 5 - Crystal Palace 12 342 #cpfc 6 - Derby County 11 555 #dcfcofficial 7 - Southampton 10 838 #saintsfc 8 - Reading 10 441 #ReadingFC 9 - Leicester City 9 734 #lcfc #OfficialFOXES 10 - Portsmouth 8 636 #officialpompey et les autres londoniens 12 - Millwall 6 906 #millwall 18 - Watford 3 202 #wfcbadgemoose * suivez TSL_leMag, suivez les!

TSL lance

WEB

son nouveau website En 2012 Londres aura ses Jeux et TSL son nouveau site internet! Plus convivial et interactif, la vitrine de TSL propose désormais calendrier et classement des principaux clubs de foot de Londres!

Photos, articles et conseils sur le «comment bien vivre Londres» sont enrichis de mois en mois, au gré des reportages de notre magazine et des rencontres réalisées.

Chaque numéro du magazine est également consultable en ligne (PDF on-line). D’autres surprises viendront très prochainement compléter cette plateforme.

La page facebook TSL, directement liée au site, devient également un outil plus actif en 2012. Offres réservées aux fans, infos de dernières minutes etc.

A découvrir sur

www.totallysportsinlondon.com

2015

La coupe du monde 2011 à peine achevée, la prochaine a déjà élu domicile à Twickenham. L’Angleterre organisera la 8ème édition de cette compétition lancée en 1987, qui n’a jamais été organisée en Asie et Amérique.

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Serge Betsen

L

a carure est imposante. Le visage peut sembler grave, mais la voix douce et posée rassure. Les derniers doutes disparaissent dans la seconde où le sourire illumine le visage de Serge Betsen.

Vous comprenez alors, que le moment à venir s’inscrit déjà dans les délicieuses rencontres que la vie offre parfois. Cette chaleur rompt soudainement avec le vent glacial des rues de More London ce jour là.

Un soleil magnifique s’invite même à notre rencontre. La matinée sera belle. Définitivement belle.

Interview Jean-Charles Berton

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x Photos Bastien Hug-Fouché

C’est d’un “L” majeur, à l’image de son large sourire, que Serge Betsen signe son My London. Découverte d’un homme tombé sous le charme des anglais et de leur capitale! p

TSL : De Kumba à Clichy la Garenne après 20 ans passés à Biarritz, te voici à Londres. Quel parcours!

Serge Betsen : C’est vrai que lorsque je regarde en arrière, j’ai conscience de la chance que j’ai de me retrouver ici, à Londres, en 2011. En quittant le Cameroun à 9 ans, j’ai découvert le rugby à Clichy la Garenne. Et de Paris à Biarritz, je me retrouve à Londres en ayant pu voyager partout dans le monde. Je me dis chaque fois que j’ai eu énormément de chance.

Il n’y a pas plus beau cadeau. Le

rugby m’a gâté, même s’il a fallu du travail et de la détermination pour vivre ces rêves. Aujourd’hui je suis très heureux de ce parcours.

TSL : Dans cet itinéraire unique, l’arrivée en famille à Londres semble pourtant marquer un vrai tournant dans ta vie. Comment l’expliques-tu?

SB : C’est un ensemble de choses.

Le fait de quitter ses habitudes, une certaine facilité. Se remettre en question et s’ouvrir à un nouveau challenge, qui implique également un changement de vie radical pour |#08

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la famille. Oui c’est un vrai tournant, une envie de voir autre chose.

Comme apprendre l’anglais dans la perspective de l’après rugby. J’avais été régulièrement approché par des clubs anglais, mais sans jamais franchir le channel. Ce n’est qu’après la coupe du monde 2007 et pensant avoir fait le tour de la question à Biarritz, que je me suis senti prêt à 10 | #08|

Serge le londonien a conservé un certain côté latin, notamment dans sa gestuelle... p

LES ANGLAIS ADORENT NOTRE VIN ET NOTRE CULTURE

tenter l’aventure. Le BO m’a tout apporté, excepté le trophée de la coupe d’Europe. Je pense qu’avec Biarritz et l’équipe de France je n’avais eu que de super moments dans ma vie de sportif, de père de famille, d’entrepreneur et de président de mon association. Mais il me manquait quelque chose, un « je ne sais quoi » comme disent les anglais quand il essaient de parler français! J’avais envie de nouveaux challenges. L’opportunité de Londres est arrivée au bon moment !

TSL : Pourquoi Londres? Les WASPS? SB : En 2003, je m’étais donné comme objectif de disputer la coupe du monde en France en 2007. Et quelque part, je songeais même à arrêter après cette grande compétition en France. Et le hasard d‘un coup de fil d’un club, puis des contacts avec des amis qui vivent ici, ont relancé la piste anglaise.

Maurice Fitzgerald notamment, insistait depuis longtemps pour que je traverse la Manche. Ensuite pour les WASPS, tout s’est fait assez naturellement, d’autant que Rafael IBANEZ jouait déjà ici. C’est vrai que je ne regrette pas du tout ce choix. La ville est extraordinaire.

Cosmopolite et riche en découverte, par ses monuments.

Dans le milieu du sport, j’ai même trouvé ce que je cherchais depuis longtemps. Une autre mentalité.

J’ai toujours eu des interrogations personnelles, en matière de

recherche de performance et ici j’ai trouvé des réponses. Grâce à cet environnement nouveau, mon côté hyperactif peut désormais être pleinement satisfait. Cette remise en question permanente et ce besoin d’optimisation me conviennent parfaitement.

TSL : Tu connaissais bien Londres avant de signer ici?

SB : Non je ne connaissais rien d’autre de Londres que Twickenham, l’hôtel et l’aéroport (rire). Et j’ignorais tout ou presque des richesses de cette capitale, des particularités anglaises, de nos différences. En vivant ici, j’ai pu m’imprégner et découvrir.

En premier lieu la langue, mais également une culture que j’ignorais.

TSL : Ta première visite à Londres?

SB : J’ai vraiment découvert Londres il y a trois ans, en signant ici. Nous sommes assez conservateurs en France et notre pays est tellement beau que nous ne cherchons pas assez à voir ailleurs. Le prétexte de ma signature a été une révélation. J’ai vraiment été surpris. D’apprendre que les anglais adorent la France par exemple ! Je n’étais plus avec des rivaux, mais avec des coéquipiers. Ils adorent notre vin, notre culture et finalement nous partageons les mêmes valeurs de vie. Une belle, belle découverte. |#08

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TSL : Sur le plan de la qualité de vie, quelles différences as-tu constaté avec Paris par exemple?

SB : Dans n’importe quelle rue ou quartier, il y a un parc. Tout est pensé pour les familles. De manière générale, les anglais pensent à tout. A tous même. Les personnes handicapées ne sont pas oubliées par exemple, comme en France, trop souvent encore.

Sans se prendre la tête, les anglais vivent ensemble. On accepte l’autre tel qu’il est, en étant même curieux de sa différence, pour mieux s’en nourrir.

TSL : Tu as été surpris par cette chaleur?

Oui, c’est surprenant encore une fois. Si tu es perdu ou as besoin d’un renseignement dans la rue, les gens viennent à toi pour t’aider.

L’échange, le partage, l’intégration font partie du quotidien ici. Tu te sens immédiatement à l’aise et ta vie est facilitée. Londres est une ville vraiment à part sur ce plan.

Pour ma famille, tout a été encadré par le club : le choix de l’école, de la maison, du quartier dans lequel nous nous sentirions le mieux.

Je savais que les anglais étaient organisés, mais pas autant! C’est là que certaines de mes frustrations se sont évanouies. Notre mentalité latine et certaines lacunes parfois, contrastent avec cette rigueur. Les anglais sont très méticuleux et ne laissent rien au hasard. C’est un tel soulagement! En revanche, la spontanéité est sans doute moins

présente. C’est un peu comme si j’avais trouvé ici le complément qui manquait à mon existence. La conjugaison des deux cultures me procure un sentiment d’équilibre.

Sur le plan du rugby, j’ai pu mettre en application ce mélange de flair et de rigueur britannique.

TSL : Avec ton emploi du temps de sportif, as-tu vraiment pu profiter de Londres?

SB : Les premiers temps à Londres, j’ai été accueilli par des amis et logé à Notting Hill. Pour découvrir la ville, c’était parfait. Ne pas être logé dans un quartier touristique m’a permis de m’immerger rapidement. Et j’ai pu découvrir ce quartier extraordinaire. Son carnaval, ou le marché de Porto Bello qui me rappelle les puces de Saint Ouen, chez moi. J’ai été assez intrigué par ce phénomène.

Enormément de parisiens viennent assister au carnaval. Il y a un vent de fraîcheur et un brassage culturel qui te porte.

TSL : Quelles sont tes bonnes adresses londoniennes?

SB : Les bonnes adresses seront plutôt des restaurants français, mais pas seulement. Les idées reçues persistent, alors que la réputation de mauvaise bouffe anglaise n’est plus jusitifée. J’ai appris à découvrir la cuisine indienne très épicée, très colorée, ou la cuisine asiatique que mon épouse adore également. Récemment, nous avons fêté son anniversaire dans

JE SAVAIS LES ANGLAIS ORGANISÉS

MAIS PAS AUTANT ! |#08

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un restaurant que nous aimons tout particulièrement. (voir encadré adresses). Pour Noël, il y a des activités que j’ai découvert et qui n’existent pas à Paris. Le côté festif est toujours présent. Quelle que soit la fête, comme halloween, ils se déguisent et sont à 200%, enfants et parents. Ils font tout à fond, sans prise de tête encore une fois. On s’amuse, sans se poser de questions. Tout le monde s’amuse.

C’est le bonheur!

TSL : Tu n’es encore pas officiellement retraité, mais sans club. Quel est l’emploi du temps de Serge Betsen actuellement?

SB : Le fait d’être toujours très actif, sur le terrain et en dehors, ne me laisse pas le temps de m’ennuyer.

J’avais ouvert un SPA et je développe désormais mes activités de coaching en entreprises. J’ai une vraie passion pour la recherche du bien-être et de la performance, en poussant assez loin la réflexion sur la possibilité d’étendre certaines pratiques au monde de l’entreprise.

Lors de séminaires par exemple, j’interviens sur des sujets tels que l’esprit d’équipe, la solidarité. Pour être performant, il faut également rassembler un certain nombre de paramètres, dont la bonne santé et le bien-être en sont des priorités, parfois négligées. On insiste beaucoup sur d’autres critères plus évidents. L’expérience anglaise m’a, là encore, énormément apporté. Désormais, j’ai une vision globale et plus fine. J’ai appris certaines choses ici, qui me paraissaient pourtant acquises.

C’est une vraie remise en question.

Cette capacité à analyser le détail du détail, te permet de comprendre et de verbaliser ce que tu faisais par instinct. Ce fameux mélange d’esprit latin et de pragmatisme anglais.

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TSL : C’est plutôt excitant de se dire que cette expérience anglaise t’ouvre davantage de perspectives de reconversion.

SB : Lors de la dernière coupe du monde en Nouvelle-Zélande, j’ai énormément échangé avec Tana Umaga sur son expérience toulonnaise. Il y a de réelles similitudes entre nos expériences respectives. Nous avons tous les deux évolué et nous sommes enrichis de pouvoir être immergés dans une autre culture. Les All Blacks, c’est d’ailleurs une sorte de mix entre français et anglais. Ils ont pris le meilleur des deux styles.

TSL : On sent ton besoin de nouveauté, de rencontres.

Comment te vois-tu évoluer à présent?

SB : Apprendre des autres disciplines sportives, se nourrir de nouvelles méthodes, d’expériences, d’un autre vécu. S’ouvrir aux autres, c’est apprendre. Toute ma carrière est basée sur des petits détails, pas forcément spectaculaires, mais pourtant indispensables. Et c’est ce que je propose aux entreprises en terme de coaching. J’aime recevoir pour transmettre.

TSL : C’est cette forme de générosité, qui te caractérise sur les terrains de rugby et que tu transposes dans ton académie Peux-tu nous présenter la Serge Betsen Academy? (voir encadré) SB : Juste avant, si tu permets, je voudrais préciser quelque chose. Par rapport à la générosité justement… Je tiens à tirer mon chapeau aux avants. Je ne veux pas critiquer les ¾, mais on ne parle jamais de ces 5 de devant.

Quand ça va mal c’est de leur faute et quand tout va bien, on les oublie.

Mais j’ai conscience d’avoir pu accomplir des choses sur le terrain |#08

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grâce à eux. Donc j’en profite pour leur rendre hommage. Ils font leur boulot, sans rien attendre. Cet esprit de sacrifice m’a également apporté. La souffrance collective, pour une réussite collective. Merci à tous ces avants donc.

TSL : Nul doute qu’ils apprécieront! Mais parle nous de la Serge Betsen Academy...

SB : L’idée est venue dans des circonstances particulières. Mon cousin, qui est décédé depuis, m’a appris que le rugby était pratiqué par des jeunes au pays.

J’avais déjà envie de retourner aux sources, de revenir sur mes terres natales. Après mon mariage, j’y suis retourné avec ma belle famille.

C’était fort. Emouvant. C’était dur aussi. Et j’ai vu ces enfants 16 | #08|

jouer sur une terre dure comme du béton. S’amuser avec rien. J’ai été profondément touché et j’ai eu envie de faire quelque chose.

En commençant par offrir des anciens maillots, des ballons. Puis en structurant nos actions, pour permettre un encadrement scolaire et l’accès à la médicalisation.

Des choses banales de notre quotidien, qui sont là-bas encore très compliquées. Etre né dans une famille défavorisée, ou orphelins même pour certains, c’est déjà être privé d’une ouverture sur le monde. Parmi les enfants que nous encadrons par le rugby, tous ne seront pas champions évidemment, mais si l’académie peut offrir l’occasion à un jeune de réaliser ses rêves, c’est déjà une victoire. Notre rôle est d’aider par des actions

Vision & modèle La Serge Betsen Academy a pour objectif d’offrir aux enfants défavorisés, garçons et filles, l’accès à l’éducation et à la santé à travers la pratique du Rugby, afin de leur offrir des opportunités qu’ils n’auraient pas reçu par ailleurs.

parfois simples comme payer la scolarité, le matériel scolaire ou l’uniforme d’un enfant, mais aussi permettre l’hospitalisation et l’accès aux soins à des gosses qui en ont besoin. Une jeune fille hyper douée, mais dont la famille n’avait pas les moyens, a été aidée par l’association et réussit aujourd’hui ses études. Récemment encore, j’étais au Cameroun. A Bangangté et Bafia d’où mes parents étaient précisément originaires. J’ai pu mettre en place certains projets utiles à la population locale. Nous avons notamment visité une école publique dont le toit menace de s’écrouler, mais dont les travaux ont été arrêtés par manque de moyens.

C’est un dossier sur lequel nous pourrons agir. Nous réfléchissons aussi à des possibilités en région

Le rugby est un outil idéal pour agir sur les causes inhérentes à la pauvreté des enfants en Afrique et dans le monde. Il permet d’aborder les problèmes de l’exclusion sociale et de mettre en place les conditions qui permettent le développement personnel des enfants bénéficiaires de nos programmes.

Aujourd’hui, la Serge Betsen Academy finance trois programmes au Cameroun et soutient 215 enfants au quotidien.

Nous venons d’ouvrir un nouveau centre, le « Jardin Eden », dans le quartier d’Éfoulan à Yaoundé qui accueillera à terme 75 enfants supplémentaires. ............................................................

Serge Betsen Academy Maison des Associations 2 rue Darritchon - 64200 BIARRITZ contact@sergebetsenacademy.com

www.sergebetsenacademy.org

sergebetsenacademy |#08

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parisienne, avec évidemment une approche différente de l’Afrique.

Mais les besoins sont tout aussi réels.

TSL : Et le rugby est également un moyen pour les jeunes de se révéler?

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SB : A Yaoundé, nous avons créé une école de rugby, qui est très performante. L’idée n’étant pas de monter une organisation artificielle. Nous faisons en sorte de responsabiliser les éducateurs et les jeunes. Il s’agit d’un soutien, pas d’un assistanat. A titre d’exemple,

ils se sont cotisés pour payer leurs déplacements en championnat.

Mais le rugby reste un prétexte pour parler de scolarisation et de médicalisation. Le message passe plus efficacement.

TSL : C’est également une forme de renvoi d’ascenseur pour toi?

SB : Donner, partager, c’est prolonger ce que j’ai fait sur les terrains. C’est aussi le moyen de rendre un peu ce que le rugby m’a apporté. Je suis conscient d’avoir une vie de rêve. C’est important de donner l’occasion à un jeune de

vivre ses rêves. On sert à quelque chose...

TSL : Concrètement, comment peut-on aider ton association?

SB : Justement en parrainant un enfant pour lui payer sa scolarité et le suivi médical. Actuellement, nous rédigeons le programme des activités 2012. Et grâce au site internet, chacun pourra se renseigner sur nos activités et s’il le souhaite, participer activement à nos programmes (voir encadré).

J’envisage peut-être d’organiser mon jubilé. Mais je vous en dirai

w La bio • Serge BETSEN, 37 ans.

Taille : 1m82 Poids : 99kg Arrivé à 17 ans de Clichy la Garenne, sa carrière débute en 1993 pour son premier match officiel sous les couleurs du BO. Une aventure qui durera jusqu’au départ pour Londres et les WASPS en 2008.

Distinctions : Oscar midi Olympique du meilleur joueur du TOP14 2002 Capitaine du Biarritz Olympique Capitaine de l’équipe de France Capitaine des London Wasps Palmarès : Vainqueur du Tournoi des VI Nations en 2002, 2004, 2007 (FRANCE) Champion de France en 2002, 2005, 2006 (Biarritz Olympique) 63 sélections 1ère sélection en 1997 face à l’Italie 45 points en sélection (9 essais ) Parcours en Coupe du Monde : 10 matches, 7 victoires , 3 défaites 2 essais Parcours en tournoi des VI nations : 1er match, le 5 février 2000 Galles 3 - France 36 30 matches, 4 essais Parcours en clubs : 20 ans de haut niveau Biarritz Olympique de 1991 à 2008 London Wasps de 2008 à 2011 53 matches (38 titulaires et 15 remplaçants) 5 essais Ses surnoms : Le sécateur, l’équarisseur biarrot, la faucheuse...

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davantage dans quelques temps...

TSL : 2012 marquera donc ta fin de carrière, mais c’est également une très grande année pour Londres. Penses-tu assister aux JO? SB : Grâce aux Etoiles du Sport, j’ai pu côtoyer des athlètes olympiques et appréhender ce fameux «esprit». Je suis passionné de sport et j’ai cette chance d’être à Londres en 2012. J’ai même fait en sorte de rester une année de plus pour profiter pleinement des Jeux olympiques. Français et anglais s’étaient battus pour l’organisation des Jeux. Et j’espère pouvoir en profiter. C’est également une autre occasion de se challenger et de se chambrer même, avec mes amis anglais.

TSL : On revient toujours à cette rivalité! Les meilleurs ennemis...

SB : Oui comme ce quart de finale de Coupe du monde en NouvelleZélande. J’avais annoncé aux journalistes que le XV de France allait me venger de mes défaites en 1/2 finales face aux anglais. J’ai même gagné un pari qui m’a valu un excellent dîner, servi par Kyran Bracken! Il y a toujours une bonne raison de se chambrer.

TSL : Tu suis certainement encore le Top14. Comment vis-tu les difficultés du Biarritz Olympique?

SB : Je reste le premier supporter du BO et dès que l’occasion m’en est donnée, je vais les supporter, comme à la finale de H Cup contre Toulouse, il y a deux ans. J’ai souvent mes anciens partenaires au téléphone. Ce sont des moments difficiles, mais il faut rester grands.

La vie est un défi permanent.

Celui-ci est de taille, mais les internationaux, Imanol, Dimitri,

Damien, Fabien ou Raphaël font partie du gratin. Ils sont vicechampions du monde et doivent pouvoir réussir ce redressement.

Je leur souhaite de tout coeur.

TSL : En t’écoutant, on sent une réelle envie d’encadrer, de transmettre. Une vocation?

SB : (il hésite) Bonne question....

Oui c’est un domaine qui m’attire.

Mais je dois d’abord digérer quelques événements et surtout j’ai envie de prendre le temps.

Apprendre à manager aussi. J’ai tellement vu des joueurs passer trop vite au métier d’entraîneur et se planter... Je suis en pleine réflexion. Mais tout ce que je ferai à l’avenir touchera des domaines qui me passionnent. Toujours cette recherche de performance et de bien être.

TSL : Facebook, Twitter, sites internet... Tu es un rugbyman connecté! Une autre passion?

SB : Pas une passion, mais ces outils high-tech me plaisent. Et c’est vrai qu’ici, les réseaux sont nettement plus utilisés qu’en France. Twitter fait partie du quotidien depuis plusieurs années. J’essaie de ne pas être largué. Et le côté proactif me plait.

TSL : Il faut souligner ton effort de twitter dans les deux langues!

SB : Oui, mais encore une fois quitte à faire les choses, autant les faire bien. J’ai la chance d’avoir une collaboratrice qui m’aide et que je remercie au passage. Tous les jours, je progresse un peu plus encore... comme ma pratique de l’anglais!

TSL : Veux-tu ajouter un mot de conclusion?

SB : Je suis content de voir que la France est représentée dans |#08

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le monde. On m’avait prévenu qu’à Londres, j’allais embrasser le monde. Ici, j’ai découvert cette culture, la ferveur du sport en général, celle du foot anglais autour de Chelsea et Arsenal.

J’ai beaucoup voyagé, suis allé aux Philippines, à Honk-Kong, à Dubaï. J’ai même disputé un match d’anglo-welsh cup face aux Harlequins à Abu Dabhi, au parc de l’Emirates Palace l’année dernière. C’est un peu hallucinant, mais c’est comme ça ici. Londres est fascinante. Mon conseil : venez à Londres! Le public français me manque beaucoup car j’ai toujours eu des encouragements sans faille !

Merci à tous mes fans !

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TSL : Au nom des amoureux du rugby en France, un grand merci pour ta magnifique carrière! En espérant revoir le consultant Betsen lors du prochain tournoi des VI Nations par exemple?

SB : J’espère renouveler mon expérience de consultant avec la BBC, notamment pour France - Angleterre en mars prochain.

Mais je vous tiendrai au courant.

J’ai aussi une petite idée en tête, pour un événement que je souhaite organiser le samedi, veille du match justement... Keep in touch!

de Serge Betsen The Clay Oven

restaurant indien à Ealing 13, The Mall, London W5 2PJ Tel: +44 20 8840 0313

Brasserie St Jacques 33, St James Street, London SW1A 1HD T +44 20 7839 1007

Richmond Park,

Richmond, Surrey TW10 5HS, pour l’espace et les cerfs qu’on peut y voir.

Kew Gardens, Royal Botanic Gardens Kew, Richmond, Surrey TW9 3AB, T+44 20 8332 5655.

Portobello Road Market in Notting Hill, car il rappelle les puces de St Ouen.

Camden Town Market, Camden Lock Place Chalk Farm Road London NW1 8AF. et dans le secteur de Camden Town, Primrose Hill en raison du panorama unique sur Londres depuis la colline, 61 Chalcot Road - London NW1 8LY.

Suivez Serge Betsen sur

@SBetsen et

sergebetsenrugby

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INSIDE

INSIDE ouvre les portes des clubs de Londres. Des coulisses des stades, en passant par l’environnement proche des clubs et leur histoire, découvrez les raisons pour lesquelles, le football n’est pas simplement un jeu pour les anglais.

Londres, capitale des capitales, se doit de tenir son rang au niveau des clubs de football. Une richesse culturelle et sociologique absolument unique, qui explique en partie, l’incroyable diversité de cette ville!

Arsenal entre raison et ambition.

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Wimbledon tient sa révolution !

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temps Pendant ce

ry... là, à Highbu

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INSIDE

QUAND

WIMBLEDON R

AU FOOT

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e grand Londres compte un club pro de plus.

L’AFC Wimbledon né en 2002 a grimpé cinq échelons en neuf ans et est aujourd’hui en Ligue 2 (D4 anglaise). Neuf ans et déjà majeur.

Voici son histoire…

Par Erik Bielderman

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x Photos AFC Wimbledon

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RENAIT

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Welcome to AFC Wimbledon’s home!

Il y a dix ans l’AFC Wimbledon n’existait pas. Aujourd’hui l’AFC évolue en League 2 (D4 anglaise). L’AFC est devenu en une décennie un club membre de la confrérie des quatre vingt douze équipes pro anglaises. Et pourtant il y a tout juste dix ans la banlieue cosy du sud londonien voyait mourir à petit feu son football professionnel.

Le FC Wimbledon venait d’annoncer qu’il allait s’exiler à 110 km plus au nord du côté de Milton Keynes, ville nouvelle sur la M1, à mi-chemin entre Londres et Birmingham.

A l’opposé absolu de Wimbledon. Un peu comme si en France on déménageait Evry à Beauvais. Voire pire…

Suivez ce club sur

Le “ FC Franchise ” est né.

#AFCWimbledon

Le président de Wimbledon de l’époque Charles Koppel expliquait alors : “ Toutes les propositions de déménagements dans le sud londonien se sont heurtées au refus des autorités locales. Nous n’avions donc d’autre option que de migrer. ” Milton Keynes cité dortoir (200.000 hab ), à une heure de route de Londres. En plein Buckinghamshire. Des

environ 5 000 followers

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INSIDE

Depuis sa création, l’AFC Wimbledon peut compter sur de nombreux supporters p

terres agricoles à perte de vue dans cette “ Picardie ” anglaise. La génèse de ce déchirement ? Une affaire de gros sous. Plough Lane le stade historique du FC Wimbledon au sud de Londres ne pouvait plus longtemps survivre à la spéculation foncière. Aussi au début des années quatre vingt dix (1991) les pelleteuses finissaient par avoir la peau du camp de base du “ Crazy Gang ”.

Surnom donné aux joueurs à forte dose de testostérone de la grande époque du FC Wimbledon. Vinnie Jones, John Fashanu… Vainqueurs de la FA Cup en 1988 face au grand Liverpool.

Quatorze années à fréquenter l’élite anglaise avant d’être relégué en D2 à l’issue de la saison 1999-2000, usé de ne plus avoir de stade à lui. Exsangue.

Wimbledon obligé alors de migrer du côté de Selhurst Park l’antre de Crystal Palace. Une hérésie pour les fans de l’époque, Palace étant le rival absolu de Wimbledon. Et pourtant ce qui allait suivre allait être bien pire….

Nous sommes en 2002 donc lorsque survient l’heure du déménagement à Milton Keynes, du FC Wimbledon.

Le club décide dans un premier

Première étape significative de la construction d’un club : disposer de son propre stade q

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temps de garder son nom historique.

Bien évidemment les supporters des “ Dons ” (le surnom des joueurs), refusent de suivre leur ex-équipe qu’ils baptisent alors avec dédain le “ FC Franchise ”. Aussitôt en 2002 un groupe d’irréductibles décide de former un nouveau FC Wimbledon sur les cendres de leur rêve envolé.

Ce sera l’AFC Wimbledon. Les fans se regroupent sous le nom de “ Dons Trust ” qui de par ses statuts doit rester propriétaire du club à 75%.

Kris Stewart le premier président du club amateur se souvient : “ Il était évident qu’un jour le FC Wimbledon allait devoir abandonner un nom qui ne lui appartenait décemment plus. Nous avons de suite pu miser sur la volonté de 3.000 fans de nous suivre.” Le A qui précède le nom historique du club n’a aucune signification “ Il nous a juste permis de ne pas tomber sous les lois du copyright ” explique Stewart.

Ici les supporters se revendiquent tous dignes héritiers du vénérable FC Wimbledon fondé en 1889. L’aigle à deux têtes symbole du club est d’ailleurs toujours présent sur l’écusson de l’AFC. De même que les couleurs jaune et bleu des maillots.

3.000 supporters en “ Division 9 ” Lors de la saison 2002-2003 l’AFC Wimbledon qui a recruté ses joueurs en appelant, via petites annonces dans la presse locale, tous les “ amis ” de l’AFC à venir avec leurs crampons passer un test de détection, débute sa carrière dans la “ Seagrave Haulage Combined Counties League ”. (9e niveau soit 5 divisions en dessous du secteur professionnel.) Un équivalent du niveau “ district ” en France. Ils sont 230 à se présenter pour passer les tests.

Une fois les vingt cinq joueurs retenus, des matches amicaux sont organisés.

Il faudra attendre le dixième pour voir l’AFC s’imposer. Mais c’est le premier match qui reste aujourd’hui encore gravé dans les mémoires des fans.

Tony White alors encore dirigeant du FC Wimbledon, mais fan “ discret ” de l’AFC raconte : “ nous avions perdu 4-0 face à Sutton United. Nous étions 4.657 ce jour-là. ” Une défaite célébrée dans l’euphorie. L’AFC joue alors à Kingsmeadow un terrain niché au cœur d’un quartier pavillonnaire du sud londonien (Kingston-upon-Thames).

Terrain loué par l’AFC au club résident (Kingstonian FC). Lors de la saison initiale de l’AFC, le club pro migrant (FC Wimbledon) n’a pas encore rejoint Milton Keynes et dispute son ultime

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saison de transit à Selhurst Park, le stade de Crystal Palace. La moyenne de spectateurs sur cette saison 2002-2003 s’établit à 2.500 en D2… alors qu’au niveau 9, l’AFC termine la saison à plus de 3.000 fans de moyenne…

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Les Dons sont habitués à disputer les play-offs et autres finales nationales...

D’entrée l’AFC se structure sur les bases du professionnalisme. Dès la première saison une Académie de football pour les jeunes voit le jour. De 8 à 16 ans chaque matin de match les gamins (et gamines) sont accueillis par des éducateurs bénévoles pour s’entraîner sur le terrain de l’équipe première. Ils peuvent ensuite assister gratuitement au match de l’AFC. Le courant de sympathie est tel autour du club qu’à la fin du premier exercice comptable L’AFC dégage un bénéfice net après impôts de 270.000 Euros ! Seul ombre au tableau l’AFC termine 2e de son championnat et ne monte pas. Un an plus tard en 2004 le club achève sa saison invaincu : 42 victoires pour 4 nuls et grimpe au 8e niveau avec un premier trophée en prime la “ Premier Challenge Cup ”. l’AFC est donc promu en Ryman League alors que le FC Wimbledon tombe en D3 professionnelle à l’issue de sa première saison dans son stade de Milton Keynes.… Descente qui fait la joie des fans de l’AFC. Tout un symbole. “ En un an nous sommes passés de sept à cinq niveaux d’écart ” souriait alors Kris Stewart le président de l’AFC. Plus fort encore, dès 2004 l’AFC rachète le stade du Kingstonian FC. Coût de l’opération 2,7 M. d’Euros ! Les boiseries rouges n’ont plus qu’à être repeintes en jaune et bleu, couleurs historiques du FC Wimbledon. Désormais c’est le Kingstonian FC qui loue les installations pour y disputer ses matches un samedi sur deux. Mais pour les dirigeants de l’AFC pas question de renoncer à revenir un jour sur Wimbledon, mais à quel prix ? Les terrains sont rares et hors de prix.

Cinq montées en neuf ans !

La suite ressemble à un conte de fée. En neuf ans le club grimpe de cinq divisions (voir encadré). Une série de 78 matches sans la moindre défaite vient couronner la légende de l’AFC. Jamais un club anglais à quelque niveau que ce soit n’a accompli un tel exploit. L’AFC entre dans le Livre des Records. Invaincu entre le 22 février 2003 et le 4 décembre 2004 (défaite à Cray Wanderers 2-0). Nourri d’ambition le club vire lors de la saison 2003-2004 son premier entraîneur (Terry Eames). Deux entraîneurs plus tard c’est Terry Brown arrivé en 2007 qui conduit l’AFC jusqu’en D4 professionnelle au printemps dernier. 2e de la “ Conference ” (D5) à l’issue de la saison régulière l’AFC s’impose en finale de play-off face à Luton Town (ex 30 | #08|

Des jeunes à l’équipe fanion, pour les fans du club, chaque nouveau trophée est une marche de plus dans l’ascension de l’AFC Wimbledon. p

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INSIDE pensionnaire de Premier League) 0-0 (4 tirs au but à 3). Une division en dessous de l’ancien FC Wimbledon rebaptisé en avril 2004 MK Dons. En neuf ans l’AFC aura quasiment comblé un déficit de sept niveaux le réduisant à un... Le club est administré par un directeur exécutif qui reçoit un salaire d’une “ Guinée ” par an (l’ancêtre de la Livre Sterling) afin d’échapper au statut de pur bénévole. “ Une Guinée c’est plus classe qu’une Livre ” s’amuse à expliquer l’intéressé Erik Samuelson.

Ils ont rendu la FA Cup !

Dans les statuts du club il est spécifié (voir le site web de l’AFC Wimbledon) que l’AFC revendique le droit de considérer les trophées remportés avant 2002 par le FC Wimbledon comme faisant partie intégrante des gênes du club : “ Notre club est la filiation spirituelle du FC Wimbledon formé en 1889 qui jusqu’en mai 2002 à poursuivi sa vie. Nous considérons qu’un club n’appartient pas uniquement à son entité légale, mais à la communauté des fans et des joueurs qui ont accompagné son histoire. En conséquence nous reproduisons les trophées remportés par le FC Wimbledon comme faisant partie intégrante du patrimoine de notre communauté. ” En 2006 un accord était signé entre l’ex Wimbledon FC (devenu MK Dons), des associations de supporters et la communauté locale de Wimbledon (London Borough of Merton) pour que la réplique de la FA Cup 1988 et les autres trophées remportés par le club avant 2002 soient rendus aux autorités locales afin d’y être exposées. Ce qui fut fait en octobre 2007.

En parallèle le club de Milton Keynes (MK Dons) s’était déjà résigné à renoncer à toute référence historique au FC Wimbledon. L’acte de naissance du nouveau club (MK Dons) étant fixé au 7 avril 2004 date du premier match disputé sous la nouvelle dénomination.

Une fois l’accord signé l’association anglaise des supporters levait la consigne de boycott qui demandait à tout supporter de football de ne pas 32 | #08|

accompagner leur équipe lorsque celle-ci se rendait à Milton Keynes.

En 2007 les MK Dons intégraient leur nouveau stade à Milton Keynes (22.000 places) après avoir pendant trois ans joué dans le stade National de hockey de la ville nouvelle du nord de Londres. Aujourd’hui les MK Dons font la course dans le peloton de tête de la League 1 (D3). Leur objectif monter en Championship (D2) et retarder l’échéance de voir un jour l’AFC Wimbledon poursuivre son irrésistible ascension et venir défier sur leurs terres du nord de Londres les MK Dons, ex FC Wimbledon…

L’irrésistible ascension…

2002-2003 : 9ème niveau national Classement 3ème 2003-2004 : 9ème niveau Classement 1er 2004-2005 : 8ème niveau Classement 1er 2005-2006 : 7ème niveau Classement 4ème 2006-2007 : 7ème niveau Classement 5ème 2007-2008 : 7ème niveau Classement 3ème

2008-2009 : 6ème niveau Classement 1er 2009-2010 : 5ème niveau Classement 8ème 2010-2011 : 5ème niveau Classement 2ème

2011-2012 :

4ème niveau.national

League 2

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INSIDE

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Suivez ce club sur

#@Arsenal environ 1 000 000 de followers

Le paradoxe Arsenal Cinquième puissance financière en Europe, Arsenal est un modèle envié et séduisant. Mais c’est un modèle qui ne gagne plus…

Par Erik Bielderman

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oilà six ans qu’Arsenal n’a pas remporté le moindre trophée (la FA Cup 2005). Six années d’incohérence au regard de la qualité de jeu produit par les Gunners. Et ce n’est là que le premier des paradoxes du club londonien. Le deuxième, relève de l’étonnante surface financière d’un club prompt à générer de formidables revenus depuis qu’il a quitté Highbury pour L’Emirates en 2006. Il suffit pour mesurer le poids d’Arsenal dans le concert européen de se référer à la 14e édition du rapport du cabinet d’analyse financier Deloitte. Arsenal à l’issue de la saison 2009-2010 se positionnait en 5e position de la “ rich list ” des clubs européens avec des revenus estimés à 274,1 M d’Euros. Arsenal tout juste devancé par les monstres continentaux que sont dans l’ordre le Real Madrid (438,6 M), Barcelone (398,1 M), Manchester United (349,8 M) et le Bayern Munich (323 M). A noter tout de même que la montée en puissance de Manchester City

x Photos TSL

risque toutefois d’exclure à terme Arsenal du top 5. Arsenal devancé par quatre anciens vainqueurs de la Ligue des Champions. Et si l’on descend dans le classement jusqu’au 10e rang, force est de constater qu’avec Chelsea (6e), les “ Gunners ” sont les seuls à ne pas avoir remporté la compétition européenne phare.

Deuxième paradoxe donc.

La sagesse selon Wenger.

Et pourtant depuis 1996 et l’arrivée d’Arsène Wenger à la tête du vénérable club anglais, Arsenal a retrouvé une grande partie de sa superbe. Remportant trois championnats (1998, 2002 , 2004) quatre FA Cup (1998, 2002, 2003, 2005) et quatre Charity Shield (1998, 1999, 2002, 2004). Mais rien sur le continent. Certes il y a eu cette finale perdue (1-2) en 2006 face au Barça, gâchée du fait de l’expulsion de Jens Lehmann en tout début de match où bien avant cette autre finale de coupe de l’UEFA en 2000. Perdue celle-là aussi face aux Turcs de Galatasaray (0-0, 1 t.a.b. à 4). Certes il y eut de |#08

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INSIDE belles campagnes européennes, mais jamais le club londonien n’a donné l’impression de pouvoir rejoindre le concert des têtes couronnées européennes. Mais l’essentiel est-il là ?

Arsène Wenger assume ce constat. Lui qui après des années de lutte inégale avec Monaco face à l’OM de Bernard Tapie s’en était allé se ressourcer au Japon en 1994 (Nagoya Grampus Eight) était revenu d’Asie transfiguré.

Lors d’une discussion informelle il nous avait expliqué : “ lorsque j’ai signé mon contrat à Nagoya, le Président m’a dit qu’il espérait devenir le meilleur club du Japon d’ici… un siècle. Je suis resté imprégné de cette sagesse. ” Pourtant à le voir torturé sur son banc, se rongeant les ongles, pestant après les arbitres ou avouant souffrir d’insomnies les soirs d’après-

match, on peut douter du contrôle de l’Alsacien sur son feu intérieur. Arsène malgré son message de “ sage ”, veut gagner autant qu’un Mourinho ou un Ferguson. Mais pas à n’importe quel prix. Wenger s’est avant tout voulu bâtisseur. Lorsqu’il débarque à London Colney en septembre 1996, le centre d’entraînement des Gunners, Wenger découvre que les joueurs travaillent sur des terrains loués à l’Université locale. Que les vestiaires de briques rouges sont désespérément désuets. Son premier défi bien au delà de s’imposer à une Angleterre sceptique sur le pedigree de l’inconnu venu du japon “ Arsène who ? ” (“ Arsène comment ? ”) consiste à structurer un club qui s’est endormi sur sa gloire passée. Très vite il fait dessiner les plans d’un nouveau

Wenger avant Wenger Herbert Chapman aura marqué l’histoire des managers d’Arsenal entre les deux guerres tout autant que Wenger l’aura fait au carrefour du XXe et XXIe siècle.

En décembre dernier Arsenal célébrait ses 125 ans d’existence.

L’occasion d’immortaliser trois gloires absolues d’Arsenal.

Thierry Henry (380m, 226 buts avant son retour en janvier 2012), Tony Adams (669 m et 48 buts) et Herbert Chapman. Trois statues de bronze. Si les noms des deux premiers est familier aux amateurs français d’Arsenal, celui d’Herbert Chapman est connu des vrais “ fans ”. Chapman le Wenger de l’avant guerre dont un buste de bronze trônait à l’entrée des vestiaires d’Highbury…

Désormais c’est une statue de pied, qui lui a été érigée en bonne place à l’Emirates stadium.

Chapman qui décidait de rejoindre Arsenal en 1925 en provenance d’Huddersfield alors le club dominant du football anglais. En neuf années Chapman allait permettre aux Gunners d’être champions d’Angleterre à deux reprises (1931, 1933) et de remporter une FA Cup (1930), mais au delà des titres il projeta le club londonien dans la modernité. Révolutionnant les méthodes d’entraînement en introduisant notamment l’usage systématique des physiothérapeutes et kinés. Insistant également sur l’approche tactique. Une nouveauté dans cette période d’entre deux guerres. Face à l’évolution de la règle du hors-jeu il décidait aussitôt de faire évoluer les Gunners en W-M. Le 2-3-5 était mort, le nouvel Arsenal évoluant en 3-4-3. Son décès soudain et prématuré en 1934 à l’âge de 55 ans d’une pneumonie foudroyante allait laisser le club orphelin, mais les bases édifiées par Chapman allaient permettre aux Gunners de remporter trois nouveaux titres de champions au cœur des années trente (1934, 1935, 1938) et une nouvelle FA Cup (1936).

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complexe et convainc les décideurs du club d’acheter les terres alentours pour optimiser l’outil de travail. Wenger : “quand je suis arrivé ici Arsenal était un club de tradition. Dans ce contexte choisir un entraîneur inconnu en Angleterre était révolutionnaire. Le club s’est d’emblée inscrit dans un projet au long court. C’est pourquoi j’ai adhéré et jamais je n’ai été lâché par mes dirigeants. Même au cœur des plus fortes tempêtes. Comme celle du début de saison après notre défaite 8-2 à Old Trafford. Non jamais je n’ai senti le club raisonner sur le court terme. ” Ainsi naît London Colney en 1999 (10 terrains, dont 2 chauffés plus un complexe ultra moderne). London Colney la machine à fabriquer des “ Baby Gunners ”. Très vite et malgré l’accumulation de titres en Angleterre,

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Arsène Wenger prévient : “ nous ne pourrons pas lutter longtemps si l’on n’augmente pas nos revenus.

Highbury est dépassé. Il nous faut édifier un nouveau stade.” Pas facile de convaincre le Board, mais avec le soutien de David Dein, alors viceprésident, son plus fidèle allié dans le club, Wenger obtient le feu vert. Ce sera l’Emirates à moins d’un kilomètre d’Highbury. Même station de métro : Arsenal.

Des recettes “ guichets ” phénoménales…

Une capacité de 60.000 places soit près du double d’Highbury. Avec 37 loges “ Executives ” et de nombreux salons VIP cerclant le stade à mihauteur. En 2006 L’Emirates voit le

La jeune génération de supporters pose aux côtés d’Herbert Chapman |#08

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INSIDE jour. Arsenal y joue à guichets fermés.

60.000 spectateurs de moyenne. Des revenus “ guichets ” supérieurs à 100 M d’Euros en 2009-2010 (114,7M d’Euros). 3e club européen dans ce domaine. Arsenal s’est construit un modèle économique. Reposant sur trois piliers : les revenus aux guichets (114,7M), les droits TV (105,7 M) et les revenus commerciaux (53,7M). Seul le dernier poste s’avère décevant. Les contrats liant le club à Emirates (jusqu’en 2019) et à Nike l’équipementier, sont engageants sur le long terme et ne peuvent aujourd’hui être mis en concurrence. Mais au moment de bâtir l’Emirates, Arsenal a opté pour un plan de financement sécurisant.

D’où ces engagements pérennes.

Le tout optimisé par un vaste projet immobilier sur les terres d’Highbury.

Les revenus commerciaux d’Arsenal positionnent le club au 13e rang européen si loin du Bayern Munich (172 ,9 M) et de Manchester Utd (99,4 M). Trois piliers pour une recette à succès mais l’absence de titres depuis 6 ans soulève les critiques des médias anglais et a même entraîné un temps les réserves du groupe de petits porteurs d’action d’Arsenal baptisé “ Arsenal Trust ”.

Où sont les durs ?

Que disaient les médias au soir du 8-2 concédé à Old Trafford ? Henry Winter du Daily Telegraph : “ c’était total football contre total chaos. Or la moyenne d’âge des deux côtés était de 23 ans. On ne peut donc expliquer cet effondrement par la jeunesse et l’inexpérience de l’effectif. Arsenal est à la croisée des chemins. Si Arsène continue dans son aveuglement il emmènera son équipe dans un cul-de-sac. ” Et ce même jour Alan Hansen l’ancienne gloire de Liverpool poursuivait le procès dans une chronique: “ cet échec c’est le testament des dix huit derniers mois de règne d’Arsène Wenger qui n’a pas su corriger les faiblesses de son équipe ”.

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Les héros d’Arsenal, unis par l’épaule, pour un

Ses faiblesses ? En privé Wenger le reconnaît il a bien plus d’aise à recruter des joueurs offensifs ou des milieux de terrain bâtisseurs que des destructeurs. Pour lui un défenseur doit avant tout être un joueur de foot au sens noble du terme. Pourtant c’est avec les Steve Bould, les Tony Adams, Lee Dixon, Nigel Winterburn, Ray Parlour, et autres Emmanuel Petit sans bien sûr occulter le rôle essentiel de Patrick Vieira, qu’Arsenal a remporté ses plus grands trophées sous l’ère Wenger. Il existait alors à Arsenal un équilibre subtil et parfait entre le génie créateur d’un Thierry Henry d’un Dennis Berkgamp ou d’un Ian Wright et la force pure et l’esprit de sacrifice absolu des joueurs précités. Depuis, Arsenal a oublié une partie de ses exigences défensives.

Le Barça existe au plus haut niveau, autant grâce à Carlos Puyol, Daniel Alves et Sergio Busquets qu’avec ses créateurs. Que dit l’ancien Gunner Emmanuel Petit à ce sujet ? “ Il manque du caractère, de la force mentale à cette équipe. Il existe pourtant sur le marché des joueurs en Angleterre qui pourraient amener ce plus. ” Ce à quoi dans l’Equipe mag du 17 septembre dernier, plusieurs techniciens européens de renom venaient ajouter leur vision du paradoxe Arsenal. Mircea Lucescu

club qui célébrait voila quelques semaines son 125ème anniversaire.

(Chahktior Donetsk), Felix Magath (Wolfsburg), Rémi Garde (Lyon) s’offraient la même conclusion : “ Il n’y a plus assez d’Anglais ou de britanniques dans l’équipe. Or c’est une nécessité absolue. A Chelsea Lampard et Terry sont des guides.

Idem à MU avec Rooney, Ferdinand, Giggs. Arsenal est un club de tradition dans un pays de tradition. ” Un club ou l’on souhaite travailler sur le long terme dans un marché qui s’est emballé avec l’émergence de nouveaux potentats financiers ces dernières années (Chelsea, Manchester City…). Difficile dans ce contexte pour Wenger de garder ses meilleurs éléments. Arsenal n’est plus une finalité mais un tremplin. Les exemples récents de Samir Nasri et Cesc Fabregas illustrent parfaitement ce propos. Lorsque le Barça et Man’ City décident de s’offrir un joueur, Arsenal n’a pas les arguments pour le retenir. Au delà des considérations financières évidentes, Nasri et Fabregas ont choisi de partir pour remporter des titres. A peine arrivé en Catalogne, Fabregas remportait la supercoupe d’Espagne et la supercoupe d’Europe. Deux trophées en quinze jours contre aucun en six ans. Le constat est amer et Arsène Wenger dans “ L’Equipe mag ” le confiait récemment : “ Tu avais un

projet avec des gars que tu prends à 18 ans et qui s’en vont à 23 ans. Pour la première fois depuis que je suis ici ce sont des joueurs jeunes qui arrivent à maturité qui partent. J’en ai souffert ”.

Wenger avoue désormais raisonner à court terme. Sa frénésie d’achat en urgence l’été dernier (Benayoun, Santos, Mersetacker, Park, Arteta, Gervinho) rompt avec sa philosophie.

Wenger guidé par la circonstance est devenu un manager comme un autre. Et c’est là l’ultime paradoxe de son aventure avec les Gunners. Son modèle peut-il réussir ? Si Arsenal ne peut garder les joueurs qu’il forme, le club est a terme condamné à rentrer dans le rang. On voit cette saison les difficultés des Gunners à se maintenir dans le “ big four ”. Or c’est Wenger qui le dit lui-même “ ne pas se qualifier pour la Ligue des Champions serait catastrophique.”

Le football est une affaire de cycle.

Arsenal traverse une crise de croissance, Wenger sait, quoi qu’il arrive et décide dans les mois à venir, être entré pour de bon dans la légende d’Arsenal. Un jour viendra où sera érigée aux abords de l’Emirates une statue venant rendre grâce à l’œuvre accomplie par le technicien alsacien. Et ce ne sera que justice.

Que les Gunners se qualifient en C1 ou pas…

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NEXT

Si Highbury m’était conté...

▲ L’imposante façade, ornée du logo historique, rappelle aux passants que le temple des Gunners c’était bien Highbury. L’ère moderne a probablement eu raison de l’histoire, mais la légende d’Arsenal et ses plus grands exploits, restent pour le moment encore, liés à ces murs de brique, devenus appartements de luxe... à un carrefour d’Arsenal Station et du siège officiel des supporters du club!

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Londres2012

Le soleil se lève sur

East London

Visite du quartier olympique Épisode 4

Un verre, une expo, une balade ?

Oui, mais à East London alors !

Quelle que soit la durée de votre séjour à Londres, vous constaterez que le rythme est soutenu. Face à l’intensité des Jeux et à l’impressionnante concentration de supporters venus du monde entier, nous vous proposons quelques parenthèses de... calme, douceur et repos.

C’est aussi ça l’est londonien. Une ferme, un marché aux fleurs, des marchés populaires...autant d’occasions de faire une pause, en famille, entre amis, loin de l’effervescence (trop) touristique...

Voici quelques-uns de nos tips* et adresses préférées...

Suivez le guide ! *tips = conseils

Textes & Photos TSL 42 | #08|

▲ Stade Olympique de Londres, le 1er janvier 2012.

une veritable ferme en pleine capitale Depuis plus de vingt ans, la Hackney City Farm permet aux visiteurs de découvrir la vie de la ferme en plein coeur de ville. Cette mini ferme joue un rôle pédagogique grâce à son programme de visites pour les écoles ou les familles, mais crée également un lien social avec ses ateliers artisanaux où chacun peut apprendre en se divertissant. Larry, l’âne star de la ferme et ses amis vous attendent! Et si vous venez à vélo, il sera

▲ The Hacney City Farm, une ferme au coeur de l’est londonien! |#08

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Londres2012

toujours possible de faire réviser votre monture, le temps d’un café accompagné d’une part de tarte maison! Vous repartirez sans doute avec de bons oeux frais (de poule ou de canard), accompagnés de produits bio, tels que des légumes de saison ou du miel. Petits et grands passeront un agréable moment dans cet endroit vraiment pas comme les autres.

L’entrée est gratuite!

Hackney City Farm 1a Goldsmiths Row London E2 8QA T +4420 7729 6381 Email: farm@hackneycityfarm.co.uk Twitter: @hackneycityfarm

Infos sur www.hackneycityfarm.co.uk

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▲ A 5 minutes à pied

de la ferme de Hackney, découvrez l’atmosphère d’un marché aux fleurs typique de l’est londonien.

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Londres2012

le Marché aux fleurs Marché aux fleurs et puces de l’est londonien, les rues pavées de ce quartier animé sont souvent occupées par des musiciens et autres artistes venus divertir les très nombreux visiteurs des matinées dominicales.

Ouvert le Dimanche de 8 heures à 15 heures Columbia Road Flower Market Columbia Road, City of London E2 7RG, T. +44 20 7613 0876

Twitter : @columbiaroad Metro : Hoxton Rail Station (overground) ou Old Street Station (nothern line)

Infos sur www.columbiaroad.info

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▲ Vente directe de fleurs et plantations pour le jardin, devant les nombreuses échoppes du quartier : antiquaires, cafés, souvenirs, vêtements...

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East london : carte des princIpaux sites des jeux

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x 2012 & environs : 1

Dickens Inn

2 Thames Path

3 More London

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Shakspeare’s Globe

5 Prospect of Whitby

6 The Royal Exchange

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Parc Olympique

8 Centre Commercial Westfield Stratford City

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Canary Wharf

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Observatoire de Greenwich

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Tour de Londres

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Victoria Park

Thames Barrier

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uvert aux entreprises, le clubTSL a été imaginé sur le modèle des clubs anglais, sur un principe de membership à l’année offrant un programme exclusif d’événements privés et d’opérations de relations publiques. Une occasion unique de mettre un sens au terme de réseau social, ciblé et qualitatif. Le clubTSL propose également un accès privilégié aux services de TSL, notamment en terme de programme d’hospitalité sportive, d’événementiel ou de prestations VIP. Si vous êtes une entreprise et souhaitez obtenir plus d’informations sur le clubTSL, vous pouvez nous joindre aux coordonnées suivantes : contact@totallysportsinlondon.com

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