The future is always going backwards. Robert Smithson (1969) _____________________________________________________________________________________________________
January 5 — 31, 2009 Ecole supérieure des beaux—arts de Cherbourg—Octeville (ESBACO) 109, avenue de Paris 50100 Cherbourg—Octeville _____________________________________________________________________________________________________
COMMUNIQUE DE PRESSE ___________________________________________________________________________________________________
Il y a 40 ans que l’exposition January 5—31, 1969 s’est tenue à New York (McLendon Building). C’est la première fois qu’une publication fait office d’exposition (collective) à part entière. Cette exposition historique a été en effet organisée par Seth Siegelaub selon le principe suivant : « L’exposition réside dans (l’idée communiquée dans) le catalogue ; la présence physique (de l’œuvre) est en sus du catalogue. »
A l’occasion de cet anniversaire, l’ESBACO commémore l’événement. 36 artistes et/ou auteurs internationaux ont été invités — y compris tous les enseignants de l’ESBACO —, à nous adresser une « œuvre » à titre de contribution au catalogue en tant qu’exposition ; elle s’intitule January 5—31, 2009. Dans le contexte spécifique d’un établissement supérieur d’enseignement artistique, tous les contributeurs ont été conviés à participer à cette exposition/catalogue en interprétant librement la proposition suivante : UNE EXPOSITION D’ART QUI EST UN (ENSEIGNEMENT COMMUNIQUE DANS LE) CATALOGUE, LA PRESENCE PHYSIQUE (DU LIEU D’EXPOSITION ET/OU DE L’ECOLE) EST EN SUS DU CATALOGUE ; MIEUX, LE CATALOGUE LUI— MEME EST L’ENSEIGNEMENT, ET NON PAS TELS OU TELS OBJETS, LIEUX, MODES OU PRESTATIONS PEDAGOGIQUES EXTRINSEQUES AU CATALOGUE.
Dès lors, il est bien entendu que, s’autorisant à la fois de l’hétérotopie des artistes et de la spécificité de leur enseignement — au sens large comme au sens propre du terme —, January 5—31, 2009 paraîtra plus utopique qu’atopique. Mais est-ce là raison suffisante pour ne pas souscrire à cette observation relativement récente de Seth Siegelaub : « Je pense que nombre d’artistes sont quelque peu désappointés par cette époque parce que nous avions tant promis — se débarrasser des valeurs artistiques capitalistes et de l’objet marchand, etc. — or on n’y est pas du tout parvenu ; mais la promesse demeure. »
Quoi qu’il en soit, January 5—31, 2009 souscrit à cette promesse en énonçant une question : que serait donc enseigner (ou faire école), sans subventions, sans murs et sans appareil administratif maintenant que, comme le prétendait Seth Siegelaub dès 1969, les enseignants ou les « artistes ont finalement été acceptés en tant qu’hommes d’idées et pas simplement comme des artisans qui ont des pensées poétiques » ; autrement dit, maintenant qu’ils auraient enfin été acceptés en tant qu’hommes et femmes artistes plutôt que simples salariés ? Jean—Charles Agboton—Jumeau, directeur de l’ESBACO, commissaire d’exposition
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