


Des projets immobiliers qui soutiennent notre économie et qui enrichissent nos communautés, c’est ce qu’on met en chantier depuis 30 ans avec nos partenaires leaders dans le secteur.
Jacques Boisvert
RÉDACTEUR EN CHEF
René Vézina
RÉDACTION
Pierre Théroux, Nathalie Vallerand et René Vézina
RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES
Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel
PRODUCTION
Supervision : Edith Lajoie
Conception graphique : Carole Bordeleau pour Carbodesign Mise en page : Jack Marketing
Denis Bernier, Laëtitia Boudaud, Éric Carrière et Stéphan Poulin
PHOTO EN PAGE COUVERTURE
© Stéphan Poulin
PUBLICITÉ
Claire Boisvert
Conseillère en publicité
Camille Fréchette
Responsable Qualité et satisfaction client 450 670-7770
ADMINISTRATION
Edith Lajoie Directrice générale
COMPTABILITÉ
Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA
ENVOI DE POSTE – PUBLICATIONS
Convention no PP 41614528
ADRESSE DE RETOUR
70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3
Fatima Reynel Gracia
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Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009.
Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Villes d’avenir, édition Montréal économique. Le nom de l’auteur ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.
ISSN 2293-8362
Le magazine Villes d’avenir, édition Montréal économique est publié par JBC Média inc.
Président : Jacques Boisvert
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La pandémie a frappé fort ; mais à Montréal, comme ailleurs, l’heure est au rétablissement Partout sur la planète, plusieurs autres villes réimaginent leur avenir, veulent retrouver leur élan après avoir été déstabilisées par les problèmes qu’a engendrés la pause COVID. Et cela, pourvu que l’état de leur économie le leur permette.
Heureusement, la métropole s’en est tirée sans trop de mal. Elle peut profiter de ses nombreuses forces, comme son attrait aux yeux des touristes internationaux, notamment en ce qui concerne les congrès et les conférences, ainsi que le confirment des acteurs de premier plan qui s’expriment dans ce numéro.
En même temps, des employeurs adaptent leurs pratiques pour concilier le télétravail et le nécessaire retour de leur personnel sur place. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain vient d’y contribuer en dévoilant une nouvelle étude sur l’avenir de l’immobilier commercial ; on y propose plusieurs mesures pour revitaliser le centre-ville après la pandémie.
La ville tout entière peut profiter de nouvelles initiatives, et c’est ce à quoi son Service du développement économique s’est attelé en identifiant des pôles stratégiques et des actions ciblées. En y ajoutant la force de Montréal comme centre universitaire et de recherches, unique en Amérique du Nord, ainsi que ses avancées culturelles et technologiques, on peut imaginer que la ville est bien placée pour se remettre de la léthargie causée par la COVID-19. Il suffit que l’ensemble des parties prenantes y contribue, chacune à sa manière, mais en prenant la même direction. Ce nouveau numéro de Montréal économique veut en témoigner, et son lectorat en prendra sûrement connaissance avec un vif intérêt.
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Nous reconnaissons l’appui financier du Gouvernement du Canada
Rédacteur en chefLa situation économique de Montréal est unique et enviable, et nous la devons à notre écosystème tissé serré et aux nombreux projets en cours et à venir, qui s’appuient sur une collaboration étroite avec nos partenaires et les milieux d’affaires.
Nous pouvons être fiers du dynamisme de notre économie, qui nous a permis d’avoir la meilleure relance de l’emploi au Canada et la 2e en Amérique du Nord, entre février et juillet 2020.
Nous tirons également notre épingle du jeu en matière d’investissements directs étrangers, avec près de 3,8 G$ investis chez nous en 2021.
De plus, les ventes au détail pour le 2e trimestre de 2022 ont atteint 21,6 G$, presque 8 % de plus qu’à la même période en 2021.
Et Montréal renoue avec sa vocation touristique. Nous avons déjà accueilli plus de 8 millions de touristes cet été, soit 80 % de l’affluence estivale de 2019.
Tous ces signes encourageants montrent qu’il se passe quelque chose à Montréal qui ne se produit nulle part ailleurs en Amérique du Nord.
Les prochains mois sont prometteurs. J’ai particulièrement hâte de voir se concrétiser les premières retombées de notre nouvelle cellule facilitatrice, créée pour accélérer la réalisation de projets immobiliers à Montréal.
Nous misons également sur la stratégie renouvelée du centre-ville, que nous sommes en train de bâtir. Ce jalon important favorisera un dynamisme économique robuste, une vitalité culturelle et créative quatre saisons, ainsi que des aménagements inclusifs de grande qualité au cœur de la métropole. Après tout, le centre-ville de Montréal est et demeure le cœur économique et culturel du Québec.
En continuant de travailler ensemble, nous renforcerons l’attractivité de Montréal, sa qualité de vie et son abordabilité afin d’y attirer toujours plus de talents et de faire face à la pénurie de main-d’œuvre.
Montréal sera aussi plus forte pour relever les nouveaux défis qui se présentent, dont l’augmentation du coût de la vie.
Nous nous engageons à maintenir notre leadership local et international afin de réussir la transition socio-écologique, indispensable à la protection de la biodiversité urbaine et au développement d’une ville prospère, résiliente et durable.
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Le développement économique de Montréal demeure un immense enjeu. Encore faut-il déterminer des priorités. Le Service du développement économique de la Ville privilégie maintenant des interventions ciblées sur son territoire, axées sur trois pôles distincts, à l’est, au centre et à l’ouest.
«Pour nous, il est important de tenir compte des spécificités locales, en partenariat avec une grande diversité d’acteurs qui peuvent accomplir beaucoup de choses avec la Ville, et accélérer ainsi la réalisation de projets structurants », déclare Dieudonné Ella Oyono, directeur par intérim du Service. Pour y parvenir, il s’appuie sur une équipe affectée à la promotion de ces trois pôles, de manière à bien accompagner les entreprises et les investisseurs qui souhaitent s’y établir.
« Nous avons obtenu du gouvernement du Québec, à la fin 2019, une enveloppe de 100 millions de dollars pour soutenir la revitalisation de ce pôle », souligne-t-il. À cet effet, on a mis l’accent sur deux sous-secteurs. Le premier, le secteur industriel de la Pointe-de-l’Île, couvre le territoire qui va de Pointe-aux-Trembles jusqu’à Anjou. Le deuxième, connu sous le nom de d'Écoparc industriel de la Grande Prairie, est situé dans Mercier-HochelagaMaisonneuve, près de la station de métro
L’Assomption. « Il s’agit plus que de décontaminer les terrains, ajoute le directeur. Nous mettons en place une vision pour un meilleur cadre de travail, en favorisant la mobilité durable, par exemple, après avoir consulté les parties prenantes. » Le plan de développement devrait être dévoilé dans les prochains mois. « Chose certaine, dit-il, nous allons nous intéresser au verdissement des espaces, comme la préservation du boisé Steinberg, annoncé récemment par Hydro-Québec et la Ville. En général, il nous importe d’éliminer autant que possible les nuisances telles que les îlots de chaleur et d’établir des liens avec le fleuve. »
L’accès au Saint-Laurent, encore étonnamment problématique à Montréal, devient alors un défi. Il sera probablement toujours plus important dans les années à venir. Dans ces circonstances, on comprend donc que l’accent sera mis sur l’amélioration de la qualité de vie, étant donné que ce pôle a souffert de la métamorphose de son tissu industriel et des nombreux chantiers routiers et autoroutiers qui l’entourent.
Le cœur de la ville a souffert de la pandémie. « Or, nous tenons à un centre-ville, qui vibre à toute heure du jour, et qui mise sur ses forces, comme le savoir, la culture, l’innovation, sans oublier l’inclusion sociale », souligne Dieudonné Ella Oyono. Pour le pôle du centre, deux quartiers stratégiques sont ciblés. Le premier se situe plus à l’est dans le secteur des Faubourgs, ce qui touche les anciens complexes de Radio-Canada et de Molson, qui sont l’objet d’un plan particulier d’urbanisme (PPU des Faubourgs). Le deuxième est le secteur Bridge-Bonaventure en allant vers le pont Samuel-De Champlain. « Il est important d’y maintenir et même d’améliorer son attractivité pour les employeurs », insiste M. Ella Oyono. Des entreprises de pointe y sont déjà présentes, comme les studios MELS, et l’intention est de miser sur les industries culturelles et créatives par exemple, « sans exclure le reste », tient-il à préciser.
Concernant plus spécifiquement le centre-ville, le directeur énonce quatre grands objectifs.
• Renforcer son rôle comme moteur économique et culturel, pour Montréal et même, par extension, pour tout le Québec.
• Repenser l’expérience pour y vivre et s’y divertir
• Accorder plus de place au volet résidentiel, avec une vie de quartier qui tient compte de la mixité.
• Planifier le développement pour parvenir à un modèle de transition écologique, autant pour le verdir que pour favoriser la fluidité des transports et la mobilité durable, tout en se préoccupant du phénomène de l’itinérance.
« Nous sommes partenaires des villes de la grande agglomération, tient à rappeler Dieudonné Ella Oyono, et nous les accompagnons dans leurs projets. » Les priorités de son service touchent d’abord deux soussecteurs montréalais. On veut mettre davantage en valeur le Technoparc Montréal et son statut de parc scientifique, d’autant qu’il sera desservi à moyen terme par le Réseau express métropolitain (REM). Le quartier Hodge-Lebeau, situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, retient aussi l’attention de la Ville, avec ses bâtiments qui remontent
aux années 1950-1960, comme l’ancien édifice de l’Office national du film, en bordure de l’autoroute 40. Il y a là un beau potentiel de redéveloppement, car cette zone jadis florissante a manifestement mal vieilli. « Il faut aussi réaliser que nos actions peuvent s’étendre plus à l’ouest, vers des villes comme Kirkland ou même Sainte-Anne-deBellevue, à l’extrémité ouest de l’île », indique-t-il pour démontrer clairement que la Ville de Montréal appuie le développement économique des villes liées.
Oui, il faudra décontaminer d’anciens territoires industriels, réhabiliter des bâtiments désuets, favoriser la mise en place de projets immobiliers inclusifs, bref, travailler à renouveler la ville pour la rendre toujours plus attractive, mais…
« On entend parfois dire que c’est plus long à Montréal qu’ailleurs, admet Dieudonné Ella Oyono. Mais on entend toujours parler des gens insatisfaits, rarement de ceux qui s’en disent heureux. Pour accélérer la réalisation des projets immobiliers, la Ville a récemment créé la cellule facilitatrice. En plus d’optimiser les processus de consultation citoyenne et d’autorisation des projets, notre souhait est de travailler avec les promoteurs pour bâtir ensemble des quartiers complets offrant une qualité de vie exceptionnelle. »
On comprend que la tâche du directeur (par intérim) du Service de développement économique n’est pas évidente. Il doit concilier les impératifs de la Ville tout en veillant à l’atteinte des objectifs fondamentaux et à la compétitivité de Montréal. Malgré les défis, sa conviction de fond demeure. « Il faut qu’en matière de développement économique, ceux qu’on appelait autrefois nos clients deviennent véritablement des partenaires, dit-il. La Ville dispose de ressources techniques et de programmes d’aide financière, avec nos partenaires, tout est en place pour rêver et bâtir ensemble le Montréal de demain. »
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La Ville de Montréal est là pour répondre à vos questions sur les programmes, le financement et le soutien offert aux entreprises et aux commerces.
L’économie de Montréal s’en tire plutôt bien, entre pandémie et récession ; si elle continue de se démarquer, c’est entre autres du fait des gens qui la visitent, tant de l’international que du Canada et du reste du Québec.
est ce qui ressort des observations de deux personnalités en première ligne de l’économie montréalaise, Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal, et Emmanuelle Legault, nouvelle PDG du Palais des congrès de Montréal. « Oui, c’est vrai, nous avons pris toute une claque, Montréal et le Canada ont été vus comme conservateurs dans leur contrôle de la pandémie et il était difficile de venir nous visiter », souligne Yves Lalumière, qui a pris la relève de Charles Lapointe en 2013. « Nos campagnes de promotion ont alors visé les Québécois, qui ont redécouvert les attraits de Montréal », ajoute-t-il.
Et ça a fonctionné. Le taux d’occupation des hôtels de la ville s’est maintenu à près de 80 %, des chiffres de 2019, en partie grâce aux forfaits mis en place pour encourager les touristes venus des quatre coins du Québec. « C’était littéralement une nouvelle clientèle, précise le PDG. Notre travail est d’amener des gens à Montréal, d’où qu’ils viennent. Nous nous attendons maintenant à une forte remontée des visiteurs internationaux, à commencer par ceux qui participeront à la COP15 en décembre. »
Cet événement qui rassemblera 12 000 délégués venus de 185 pays va renforcer le caractère international de la ville. Objectif : débattre des meilleures actions pour protéger la nature alors que le climat se réchauffe. Et le Québec peut se présenter comme un élève modèle, car il mise fortement sur son énergie renouvelable, et notamment sur l’hydroélectricité.
PDG
Tourisme Montréal
« Ce sera là un événement marquant, avec des retombées économiques évaluées à 85 millions de dollars, mais il ne sera pas le seul », souligne Emmanuelle Legault, en poste à la tête du Palais des congrès depuis août 2021.
« Notre objectif est de devenir un lieu de rencontres pour des retombées économiques, sociales et intellectuelles qui profitent à l’ensemble de notre communauté et qui vont contribuer à maintenir un centre-ville vibrant », ajoute-t-elle.
Palais des congrès de Montréal
Elle en veut pour preuve, par exemple, la 24e conférence internationale sur le SIDA qui s’est tenue à Montréal l’été dernier et qui a réuni des milliers de participants venus de partout dans le monde. « Nous ne sommes pas simplement des locataires de pieds carrés, dit-elle. Le Palais souhaite faire avancer les discussions, l’économie et la science sur les enjeux actuels. Tant mieux pour Montréal. »
Les contraintes de trafic – il faut en parler – ne l’inquiètent pas trop : « Le Palais demeure facilement accessible par le métro, ce qui nous donne une longueur d’avance sur d’autres lieux à l’accès plus ardu. Les délégués peuvent se loger tout près du Palais, ils ne devraient pas avoir à souffrir de tous les travaux. »
Elle s’attend à ce qu’ils arrivent en grand nombre, et pour cause. « Montréal conserve le premier rang en Amérique du Nord pour le volume d’événements internationaux accueillis ici », rappelle Emmanuelle Legault en soulignant notamment le rôle des universités et des centres de recherche qui servent de tremplin aux grandes rencontres associées à l’enseignement supérieur. « À cet égard, nous pouvons aussi nous féliciter que la ville abrite 11 établissements universitaires, un sommet tant au Canada qu’aux États-Unis, ce qui nous rend encore plus attractifs. »
Les statistiques les plus récentes lui donnent raison : « Nos réservations sont déjà complètes pour 2023, avec 135 événements confirmés. C'est de bon augure pour la suite. »
Pour sa part, Yves Lalumière se montre également optimiste : « Nous nous attendons globalement à une très bonne année touristique pour 2023 et à un retour complet en 2025, tout au moins pour les voyages d’affaires, avec 500 événements d’affaires, l’équivalent de 2019. » Il demeure quand même prudent. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ? En même temps, il cite quelques réalisations qui ont régénéré le tourisme à Montréal, et par conséquent, l’économie de la ville. « Pensez à l’événement Complètement Cirque, dit-il, qui confirme la place de la ville dans cet univers international. Ajoutez l’immense anneau et les espaces éphémères sur l’Esplanade de Place Ville Marie, l’illumination du Musée des beaux-arts et tant d’autres... »
La ville peut aussi s’appuyer sur sa réputation durable avec ses restaurants diversifiés et de haut niveau. « Des initiatives du genre Montréal à table, qui met en évidence les grands restaurateurs cet automne, aident à célébrer notre gastronomie et attirent des gens d’ici et d’ailleurs », mentionne le PDG. Évidemment, la rareté de personnel dans le milieu de l’hébergement et de la restauration crée des ennuis, mais à cet égard, Montréal n’est pas seule à devoir composer avec ce problème récurrent.
Malgré tout, aux dernières nouvelles, on continuait d’affluer vers le centre-ville. Aux heures de pointe, les trottoirs sont parfois bondés. On est loin de la désolation du temps de la pandémie. Mais l’affluence pourrait être encore plus soutenue.
Yves Lalumière formule un souhait, au-delà de ses intérêts immédiats pour l’industrie touristique. « Il est temps que les différents paliers gouvernementaux rétablissent leurs activités au centre-ville. Ça pourrait nous aider à vivre un hiver encore meilleur », déclare-t-il, ajoutant que si le télétravail fait désormais partie des habitudes, il ne doit pas occulter les activités en présentiel.
En même temps, Emmanuelle Legault regarde résolument vers l’avant : « Nous voulons cibler les autres secteurs d’avenir, avec des événements qui sont hors de notre portée. » Oui, mais pour l’instant, la taille du Palais des congrès limite ses ambitions. La présidente le reconnaît, et elle évoque l’hypothèse d’un agrandissement des installations : « Il y a du potentiel en hauteur, et aussi vers l’est. Ça reste à voir. »
Elle tient d’ailleurs à souligner que la fréquentation du Palais des congrès et les retombées qu’il génère ne profitent pas seulement à Montréal. Sa force rejaillit ailleurs au Québec. « Les gens qui arrivent chez nous peuvent allonger leur séjour et découvrir d’autres régions, les Laurentides, les Cantons-de-l’Est, Charlevoix… Nous avons tout pour devenir un véritable moteur de l’industrie touristique », fait-elle valoir.
La santé de Montréal au service de l’ensemble du Québec ? Pourquoi ne pas s’en convaincre ?
En plus des améliorations apportées à nos stations, de nombreux chantiers se poursuivent ou commenceront en 2023, pour moderniser les infrastructures essentielles au fonctionnement du métro (postes de ventilation mécanique, postes de district).
Aussi, nous visons à rendre un total de 30 stations universellement accessibles d’ici 2025.
Autres projets en cours dans le réseau du métro
Plus de 120 chantiers sont en cours dans le métro de Montréal pour améliorer l’offre de service, maintenir l’actif en bon état et assurer la sécurité et le confort des clients.
«Le métro de Montréal est un atout patrimonial qui contribue à l’essor de l’économie métropolitaine en facilitant le déplacement des travailleurs, des étudiants, des visiteurs et des consommateurs. Il est important de l’entretenir et de maintenir son intégrité, d’autant plus que ses infrastructures du réseau initial datent de près de 60 ans », résume Chantal Gauthier, directrice exécutive, Ingénierie et Grands projets à la Société de transport de Montréal (STM). Les actifs du métro sont évalués à 31 milliards de dollars tandis que le budget annuel, alloué notamment au maintien des actifs et à l'accessibilité, atteint 1,6 milliard.
Des stations accessibles à tous L’accessibilité universelle des stations du métro est l’un des grands projets en cours. À la fin de 2022, 24 stations auront été aménagées en ce sens. L’objectif est d’en ajouter six autres d’ici 2025.
Le métro de Montréal étant en service de 5 h 30 à 0 h 30, certains travaux doivent se réaliser uniquement de nuit. « Les entrepreneurs et leurs équipes n’ont parfois qu’une plage de deux heures et demie chaque jour pour exécuter des travaux ; c’est peu et voilà pourquoi les chantiers s’étendent sur de longues périodes », explique Chantal Gauthier, ajoutant qu’il faut beaucoup de coordination, comme pour une chorégra phie où chacun se déplace selon des mouvements planifiés. Travailleurs et machinerie attendent chaque soir le signal que l’électricité sur les voies a été coupée pour se mettre en branle.
Outre l’installation d’ascenseurs permettant l’accessibilité universelle, six postes de ventilation mécanique sont présentement en réfection ; ils constituent les poumons du métro pour la ventilation d’urgence et pour assurer le confort des passagers et
des travailleurs de nuit. Sept stations subissent des réfections majeures, soit Pie-IX, McGill, Berri-UQAM, Outremont, Place-Saint-Henri, D’Iberville et Saint-Michel. Il faut également remplacer la membrane d’étanchéité à plusieurs endroits.
« C’est le toit du métro, souvent sous la chaussée. Avec l’augmentation des intempéries, l’étanchéité devient un élément très important. Lorsque nous fermons une rue, c’est souvent parce que nous sommes en train de procéder au remplacement de cette membrane », déclare la directrice.
Il est d'ailleurs important de noter que les projets pour le métro intègrent les hauts standards du développement durable. En effet, le garage souterrain Côte-Vertu récemment mis en service a reçu la certification Envision platine et la station Vendôme, la certification Envision Or pour son nouvel édicule.
« Finalement, le prolongement de la ligne bleue est déjà en phase de réa lisation ; en 2023, les gens commen ceront à voir les pelles mécaniques à l’œuvre », se réjouit Chantal Gauthier.
Pour plus d’informations, visitez stm.info/travaux
La rentrée automnale laisse entrevoir des jours meilleurs pour Montréal et son centre-ville qui, après plus de deux années difficiles liées évidemment à la pandémie, affichent aujourd’hui une bien meilleure mine.
l y a beaucoup plus d’achalandage de la part tant des travailleurs que des étudiants », constate Jessica Bouchard, directrice principale, Stratégie de contenu, Affaires économiques et Relance du centre-ville à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), qui se réjouit de cette nouvelle animation et de la reprise des activités en plein cœur économique de Montréal.
La pandémie, on le sait, a laissé d’importantes séquelles sur le paysage commercial montréalais qui a été grandement affecté par l’absence prolongée de travailleurs. Au premier trimestre de 2022, le taux d’inoccupation des bureaux dans l’ensemble de la ville s’élevait à 16,9 %. Dans l’arrondissement Ville-Marie, ce taux était sensiblement identique à 16,8 %, soit une hausse de 8,2 points de pourcentage en deux ans. Malgré le regain d’activité observé ces dernières semaines, le taux de disponibilité des espaces commerciaux demeure élevé.
Les deux tiers (68 %) des travailleurs y avaient repris le travail, en étant présents au bureau deux ou trois jours en moyenne, indique un sondage piloté en avril dernier par la CCMM. Si la proportion d’employés qui viennent travailler au bureau est appelée à croître, il n’en demeure pas moins que la crise sanitaire a transformé l’organisation classique du travail et nous a propulsés dans une nouvelle ère où l’adoption de modèles de travail hybride s’est accélérée et généralisée dans les entreprises. Une réalité qui va perdurer, estime-t-on. Résultat : le nombre de travailleurs présents quotidiennement dans le centre-ville devrait être de 19 à 25 % moindre par rapport à la période prépandémique, évalue la CCMM.
L’organisme a toutefois bon espoir de voir cette diminution être en partie atténuée par la création de nouveaux emplois générés par la conjoncture économique et la croissance des entreprises. « On sent le dynamisme économique qui a cours à Montréal et l’attrait pour s’y installer », fait valoir Jessica Bouchard qui souligne notamment que plusieurs entreprises internationales ont annoncé des projets d’investissement ces derniers mois pour s’installer à Montréal.
Entre-temps, les employeurs montréalais sont invités à revoir la gestion et l’aménagement des locaux pour bureaux afin de s’adapter à cette nouvelle réalité du travail et de faciliter le retour de leurs employés. « Il y a une réelle volonté de la part des dirigeants d’entreprises de mettre en place des conditions pour favoriser le retour des travailleurs au bureau, de faire en sorte d’avoir une valeur ajoutée au travail en présentiel », souligne Jessica Bouchard. Les trois quarts des entreprises prévoient d’ailleurs accélérer leurs investissements afin de rendre leurs lieux de travail plus attrayants, indique un sondage mené récemment par la CCMM.
La CCMM, qui s’est engagée ces derniers mois dans des exercices de réflexion pour pallier les
conséquences de la pandémie et s’interroger sur l’avenir de l’immobilier commercial sur le territoire métropolitain de Montréal, vient ainsi de publier le Guide sur les pratiques exemplaires et innovantes en immobilier commercial à Montréal qui propose entre autres une douzaine de pistes d’action.
L’une de ces mesures consiste à créer des espaces qui répondent aux besoins postpandémie du personnel. En ces temps de pénurie de maind’œuvre, où l’attractivité et la rétention des talents sont un enjeu capital, « les entreprises ont tout intérêt à miser sur le bien-être des employés en leur offrant notamment de nouveaux lieux de travail, avec des espaces distincts, qui favorisent non seulement la collaboration, mais aussi la détente », suggère Jessica Bouchard.
L’établissement de partenariats entre les entreprises d’un même édifice ou secteur de Montréal, afin de partager des espaces de travail, est une autre mesure mise de l’avant. La création de la plateforme virtuelle Espaces et cie, lancée en avril dernier, vise justement à aider les entreprises à maximiser la gestion de leurs espaces. « On voit des entreprises qui utilisent cette plateforme non seulement pour afficher ou trouver des bureaux disponibles au centre-ville, mais aussi pour profiter des réseaux de services et d’une plus grande synergie », constate Jessica Bouchard.
Si ces initiatives visent principalement les entreprises, d’autres mesures concernent plus particulièrement des actions que peut entreprendre la Ville de Montréal, comme l’assouplissement du règlement de zonage pour permettre la mise en place d’environnements multifonctionnels. En autorisant les changements de vocation de
locaux pour bureaux au centre-ville et ailleurs, afin de favoriser l’ajout de services spécialisés (garderies, dentistes, massothérapeutes, notaires, par exemple), elle contribuerait à transformer ces milieux de travail en milieux de vie.
Montréal doit aussi miser sur l’abondance de festivals, d’activités culturelles et de restaurants, qui font depuis longtemps sa réputation, pour valoriser encore davantage l’art, la culture et la gastronomie qui sont des piliers de son attractivité, en particulier au centre-ville.
« Les employés se retrouvent aujourd’hui dans un contexte où la venue au bureau, au centre-ville de Montréal, peut être perçue comme un mini voyage d’affaires. Ils peuvent se rendre au bureau, deux ou trois jours par semaine, pour y rencontrer des collègues ou des clients, tout en profitant des différents attraits culturels et gastronomiques offerts par les commerces de la ville », conclut Jessica Bouchard.
• Créer des espaces qui répondent aux besoins postpandémie du personnel
• Lancer des mesures incitatives formelles destinées aux personnes qui travaillent en présentiel
• Prioriser les enjeux liés à la mobilité, au cœur du retour au travail, pour l’ensemble du personnel
• Reconnaître les enjeux de sécurité et de bien-être associés au retour au bureau
• Soutenir le développement d’applications intelligentes pour l’optimisation du parc de stationnement
• Miser sur des lieux multifonctionnels fondés sur des passe-temps ou des intérêts communs
• Établir des partenariats interentreprises pour accroître la synergie et le sentiment d’appartenance
• Faire de la propreté et de la qualité de l’air des enjeux prioritaires
• Assouplir le règlement de zonage pour permettre la mise en place d’environnements multifonctionnels
• Valoriser l’art, la culture et la gastronomie, qui font la force et la fierté de Montréal
• Doter les milieux de travail de soins et de services, à l’intérieur des immeubles ou à proximité
• Inciter les entreprises à valoriser l’histoire et le patrimoine
Source : Chambre de commerce du Montréal métropolitain (2022). Guide sur les pratiques exemplaires et innovantes en immobilier. commercial. https://www.ccmm.ca/fr/medias/infrastructure/pratiques-exemplaires-et-innovantes-en-immobilier-commercial/
Le Victoria sur le parc / 700 St .Jacques, cet immeuble qui redéfinit la ligne d’horizon du centre-ville, va bientôt entrer dans la phase finale de sa construction. Avec ses 58 étages qui s’élèvent à 200 mètres, cette adresse prestigieuse devient le gratte-ciel à usage mixte le plus haut de Montréal.
Le nouvel édifice du promoteur immobilier Broccolini comprend une tour résidentielle de 400 copropriétés (Victoria sur le parc) ainsi qu’un basilaire de 10 étages constitué de locaux pour bureaux et d’un rez-dechaussée à vocation commerciale (700 St.Jacques). Au-delà de sa hauteur, l’immeuble se distingue par la qualité de son architecture et de son design qui marient habilement la modernité et l’histoire.
La pierre sur les façades du basilaire rappelle en effet les bâtiments anciens de ce qui était autrefois le secteur financier de la ville tandis que la tour de verre a une allure résolument moderne avec sa coiffe en forme de V et son jeu d’angles subtil.
« Ce projet change la carte postale de Montréal, affirme Roger Plamondon, président, Développement immobilier chez Broccolini. Avec la tour de la Banque Nationale pour laquelle nous agissons comme entrepreneur général et qui sera bientôt terminée, le
Victoria sur le parc / 700 St.Jacques vient transformer un secteur qui était auparavant une cicatrice dans le tissu urbain. » Les deux immeubles sont en effet construits sur un terrain vacant qui a été acheté par Broccolini en 2018, l’un des derniers qui restaient à développer dans le Quartier international.
Le Victoria sur le parc / 700 St.Jacques offrira un environnement exceptionnel aux occupants : échangeurs d’air à la fine pointe, nombreuses terrasses végétalisées, fenêtres pleine hauteur, plafonds allant jusqu’à 13 pieds, restaurants et commerces au rez-de-chaussée, etc. « Tout a été pensé pour le bien-être des occupants, souligne David Salomon-Lima, vice-président, Développement d’affaires chez Broccolini. D’ailleurs, le bâtiment détient la certification Well de même que la Wired Certified Gold qui atteste de la qualité supérieure de ses infrastructures technologiques. »
Cet immeuble de catégorie AAA qui vise également la certification LEED Or pourrait convaincre des employés de revenir au centre-ville, selon lui : « La pandémie a fait en sorte que les entreprises sont encore plus soucieuses d’offrir un lieu de travail de qualité à leurs employés. Comme nos espaces sont à l’état brut, ils permettent par ailleurs une grande flexibilité en matière de design. »
Sa localisation stratégique au cœur du Quartier international et à proximité du centre-ville est un atout certain. « Ce projet s’inscrit dans le concept de "quartier 15 minutes" où il est possible de se loger, de travailler, de faire ses courses et de se divertir à distance de marche », indique pour sa part Roger Plamondon.
Relié au métro et au RÉSO souterrain de Montréal ainsi qu’à une future gare du Réseau express métropolitain, l’immeuble favorise en effet la mobilité active et durable. Il offrira 120 places de rangement pour vélos et un service d’autopartage. « Nous mettons tout en place pour minimiser l’utilisation de l’auto solo », assure M. Plamondon.
Quelque 330 000 pi2 d’espace locatif sont disponibles au 700 Saint-Jacques pour des entreprises et des commerces. Broccolini est en discussion avec des locataires potentiels, mais rien n’est signé pour l’instant. Quant au volet résidentiel, la quasi-totalité des unités s’est vendue dans les premiers mois de la mise en marché en octobre 2018.
Les gens qui poursuivent leurs études jusqu’à l’université améliorent leur sort. En même temps, ils contribuent à enrichir leur communauté. Montréal en est un exemple éloquent qui se confirme de décennie en décennie, et son attractivité pour les étudiants venus d’ailleurs en demeure un élément essentiel.
est, en résumé, ce qu’on peut retenir de la grande mise à jour d’une étude d’abord réalisée en 2016 que vient de présenter la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). On y trouve plusieurs éléments encourageants, mais aussi quelques autres plus préoccupants.
« Au départ , Montréal se distingue dans le monde, entre autres du fait de l’excellence de ses établissements universitaires, de leur attractivité et de leurs retombées, affirme Michel Leblanc, PDG de la CCMM. Mais il faut du renfort, et nous ne sommes pas les seuls à vouloir recruter des étudiants étrangers de talent. La concurrence est costaude. »
Pourquoi est-ce si important pour l’économie montréalaise ? Il suffit de considérer des chiffres probants tirés du nouveau document de la CCMM. On évalue à 173 000 le nombre d’étudiants qui fréquentent des universités du Grand Montréal, les trois quarts de toute la population universitaire du Québec. Leur proportion est encore plus importante au-delà du premier cycle. Ils représentent près de la moitié de l’ensemble des étudiants et étudiantes au doctorat de toute la province. Qui plus est, 46,3 % de tout ce groupe est formé de gens qui proviennent de l’extérieur du pays.
Dans une économie compétitive de plus en plus liée au haut savoir, on s’imagine qu’il s’agit là d’un atout de premier plan. Mais le bassin québécois n’est pas illimité. Le document de la CCMM l’exprime clairement : « Sans la croissance du nombre d’étudiants internationaux, le nombre total d’étudiants universitaires aurait diminué. » Michel Leblanc abonde en ce sens : « Leur présence contribue à la réputation de Montréal, elle aide à notre image d’ouverture, et nos finances publiques vont grandement en profiter. Mais il faut absolument améliorer le taux de diplomation de nos jeunes. Autrement, sans les immigrants, nous sommes en manque. »
Voyons les chiffres. Ils lui donnent raison. Entre 2006 et 2021, dans la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, l’emploi a grimpé de 108 % pour les personnes qui détenaient un diplôme supérieur au baccalauréat, et de 63 % pour celles qui avaient au moins obtenu leur baccalauréat. Mais le taux de gens qui ont juste terminé leurs études secondaires a glissé ; il a plongé de 16 % pour les personnes qui n’ont aucun diplôme.
L’étude de la CCMM évalue à 29 milliards de dollars, pour l’année 2019-2020, la contribution des diplômés universitaires du Grand Montréal pour la création et la diffusion de leurs connaissances acquises dans leurs universités. En guise de comparaison, le produit intérieur brut du Québec était de 426 milliards en 2019, selon l’Institut de la statistique du Québec. Cet apport est important, car on parle ici de travailleurs qui finissent par obtenir des salaires supérieurs à la moyenne. Et encore, les universités et les centres de recherche auraient pu faire mieux si l’on pouvait complètement garnir leurs rangs.
« Dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre, précise Michel Leblanc, des gens qui ont un diplôme de base vont arriver à se placer, mais ils risquent de finir par nettoyer les planchers. C’est vrai, le Québec est parvenu à améliorer la diplomation de base au secondaire. Mais ce n’est plus suffisant. » D’autant que l’économie de Montréal est en pleine transformation.
Ses récents leaders ont décidé de miser sur l’économie du savoir. Il a beaucoup été question, par exemple, de toute l’industrie mondiale du jeu vidéo qui apprécie vivement les compétences des Québécois dans le domaine et les avantages qu’offre la province ; elle développe d’ailleurs des antennes ici. Les firmes qui se démarquent en intelligence artificielle y participent, mais les ambitions montréalaises vont bien au-delà des jeux vidéo accessibles sur le Web.
Le domaine des technologies de l’information et de la communication emploie 160 000 personnes dans la RMR de Montréal. Il fait figure de vaisseau amiral de la nouvelle économie montréalaise et il s’y trouve naturellement une forte proportion de diplômés universitaires. C’est également le cas pour les secteurs de la finance et de l’assurance, des sciences de la vie et des technologies de la santé, de l’aéronautique et même de la transformation alimentaire. Selon la mise à jour de la CCMM, on peut évaluer à plus de 60 milliards de dollars la valeur de la production de ces secteurs de pointe étroitement liés à la présence de diplômés universitaires. C’est énorme, mais non garanti.
« Nos universités produisent des personnes hautement qualifiées, souligne Michel Leblanc. Et malgré des embûches, elles réussissent à prendre de l’expansion avec de nouveaux campus, comme du côté d’Outremont ou de l’ancien hôpital Royal Victoria. » Certains citoyens se sont offusqués. Ce fut le cas, par exemple, lorsque l’ancien hôpital Shriners pour enfants, un établissement exceptionnel, cherchait à répondre aux
besoins croissants des jeunes au-delà de son ancien emplacement en bordure du mont Royal avant d’être intégré au nouveau Centre universitaire de santé McGill à Montréal.
« II est essentiel de reconnaître la contribution des universités à notre bien-être collectif, répond Michel Leblanc, qui préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. En passant, savez-vous combien elles paient en salaires à l’ensemble de leur personnel ? Pas moins de 5,3 milliards de dollars par année. En impôts, puis en taxes, c’est considérable. Nos universités aident à bâtir une société plus robuste. »
C’est d’autant plus important si l’on veut se mesurer aux meilleurs, en gardant en tête que l’ensemble de la population du Québec, soit quelque 8,7 millions d’habitants, correspond grosso modo à la moitié de celle de l’agglomération de New York ! « Nous avons été longtemps en mode rattrapage, concède Michel Leblanc, mais la dynamique a changé. Il est aujourd’hui question de bâtir sur les acquis et de passer en mode croissance. »
Et la contribution du milieu universitaire déborde sur l’ensemble de la population, selon lui : « Les gouvernements finissent par récolter plus d’argent, ils peuvent engager des fonds dans des programmes sociaux, réduire la détresse, investir pour encourager de meilleures habitudes de vie… Les universités québécoises contribuent directement à l’amélioration de la qualité de vie. »
Malgré les turbulences des dernières années, l’économie du Québec, et du Grand Montréal en particulier, se porte relativement bien, surtout si on la compare à ce que vivent d’autres centres urbains dans le monde. Pour maintenir cet élan, il faudra notamment réussir la transition énergétique en cours, et la métropole est bien placée pour y parvenir.
Économiste en chef et responsable du développement économique métropolitain
C’est ce qui ressort de l’imposant Plan métropolitain de développement économique (PMDE) 2022-2031 préparé par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), présenté formellement en novembre, et qui entend « accélérer le changement vers une économie plus productive, plus inclusive et plus verte » selon ce qui est annoncé d’entrée de jeu.
La CMM, rappelons-le, regroupe 82 municipalités qui composent le Grand Montréal en englobant les îles de Montréal et de Laval, l’agglomération de Longueuil, en plus des deux banlieues nord et sud, plus une bonne partie de la Montérégie, les abords de Lanaudière et des Laurentides. Ce faisant, elle touche plus de 4 millions d’habitants et génère plus
de la moitié de l’économie québécoise. Elle affichait en 2020 un produit intérieur brut réel de quelque 248 milliards de dollars. En 2018 et 2019, l’économie du Grand Montréal revendiquait, avec 3,5 % et 3,4 % respectivement, la croissance annuelle la plus importante de toutes les grandes agglomérations canadiennes. Qui plus est, l’essor de la CMM profite à tout le Québec : le PMDE souligne que de 2010 à 2020, « l’économie métropolitaine a été à l’origine de 82 % des emplois créés dans la province ».
Fort bien, mais comment poursuivre sur cette lancée ? C’est précisément l’objectif de cette grande réflexion qui veut propulser la CMM jusque dans la prochaine décennie.
Population de121 000 habitants ;
Un des plus hauts taux de jeunes familles du Québec avec une moyenne d’âge de 38 ans ; 4e ville en importance de la Communauté métropolitaine de Montréal et 10e du Québec ;
Positionnement géographique stratégique : territoire traversé par les autoroutes 40, 640 et 25 et une gare de la ligne de train de banlieue de Mascouche ;
Richesses naturelles avec la rivière des Mille Îles, le Corridor de biodiversité et le parc de conservation du ruisseau de Feu.
Une ville en effervescence avec ces projets : Le futur quartier universitaire ; Le futur Écoparc industriel et ses 1,6 million de mètres carrés.
« La lutte pour contrer les changements climatiques va se jouer partout, dit Sylvain Giguère, économiste en chef de la CMM et responsable de son développement économique. Nous détenons un atout de taille parce que nous générons moins de gaz à effet de serre du fait de nos ressources importantes en énergie renouvelable, à commencer par l’hydroélectricité. Imaginez ce que ça peut donner comme avantage, par exemple, pour devenir un pôle mondial de référence en transport intermodal si l’on peut miser sur cette expertise incomparable. »
La CMM s’en tire déjà bien. Son taux de chômage est le plus bas depuis 47 ans, autour de 5 %. Les inégalités de revenu y sont parmi les plus faibles en Amérique du Nord, ce qui atténue les risques de violence. La main-d’œuvre demeurait jusqu’à tout récemment relativement disponible du fait de l’apport des immigrants, remarquablement qualifiés. Les étudiants étrangers y sont nombreux et contribuent à situer Montréal au 11e rang sur 40, pour les grandes villes d’Amérique du Nord, quant à la proportion d’étudiants par rapport à l’ensemble de leur population.
On pourrait ajouter le potentiel de financement qui a grandi au fil du temps pour les nouveaux investissements avec des acteurs financiers qui ont plongé dans la mêlée en parallèle avec les organismes paragouvernementaux comme Investissement Québec.
« En plus, nous nous sommes ajustés aux nouvelles réalités, soutient Sylvain Giguère. Les avancées de Montréal en ce qui concerne l’intelligence artificielle, par exemple, sont reconnues un peu partout dans le monde. L’économie du savoir, ici, a pris le dessus. »
Ce serait bien s’il n’y avait pas ici de points faibles, mais les roses ont elles aussi des épines. Et celles de la CMM ont en bonne partie trait à son retard en matière de productivité. « Il faut admettre que nous avons du travail à faire, constate Sylvain Giguère. Notre taux de diplomation postsecondaire s’est amélioré. Mais le plus important, pour les régions métropolitaines qui concentrent les activités du savoir, c’est la diplomation universitaire. On note une corrélation très forte entre celle-ci et la productivité. Or, à cet égard, la CMM se situe au 32e rang sur 40 en Amérique du Nord. Les exigences de la nouvelle économie sont élevées, partout dans le monde, et il faut suivre la cadence. On doit faire plus en éducation, à tous les niveaux. »
STÉPHANE PAQUET Président-directeur général Montréal InternationalEn tout cas, à Montréal International, on mise volontiers sur l’image de Montréal comme métropole verte pour attirer dans la grande région de nouveaux investissements, par exemple en 2021 avec l’annonce de l’implantation de l’International Sustainability Standards Board. Cette organisation est responsable d’établir les normes de divulgation financières environnementales pour l’ensemble des entreprises à l’échelle mondiale. Une sorte de chien de garde, en somme, pour encadrer la finance internationale, et Montréal avait de bons arguments en sa faveur.
« Dans cet esprit, la CMM et nous parlons le même langage, indique Stéphane Paquet, présidentdirecteur général de Montréal International.
qui favorise l’adoption et le maintien des saines habitudes de vie par ses infrastructures sportives et son offre de loisirs.
et à l’écoute de ses citoyens grâce à sa gouvernance participative.
où nature et modernité cohabitent et évoluent en harmonie.
Une ville qui nous ressemble et qui nous rassemble
Est-ce que nous allons solliciter une nouvelle cimenterie ? Non. Mais nous visons ce qu’on appelle les technologies propres, et trois personnes chez nous y travaillent maintenant. Nous voulons nous aussi renforcer le nouvel écosystème économique du Grand Montréal. »
Ce qui ne veut pas dire faire table rase de ce qui existe, mais aider à transformer progressivement le profil économique du Grand Montréal. « Quand je vais à l’international pour en faire la promotion, souligne Stéphane Paquet, je vends précisément ce nouveau positionnement, basé entre autres sur la connaissance et la recherche. » Ce serait simple si Montréal était seule dans son camp, mais d’autres grandes agglomérations dans le monde font elles aussi valoir des atouts similaires, sans compter que les nouvelles entreprises risquent de concurrencer celles qui sont déjà présentes ici. « Oui, et ça nous force à être meilleurs tout en misant sur l’innovation. Il peut même en résulter de nouveaux réseaux, de nouvelles alliances, profitables à tout le monde, poursuit-il. Par exemple, une PME de Mascouche pourrait s’appuyer sur une entreprise asiatique nouvellement installée chez nous pour aborder de nouveaux marchés là-bas. Le sang neuf, c’est bon ! »
Encore faut-il que le Grand Montréal puisse véritablement faire valoir ses forces en matière d’économie du savoir. En parler, c’est bien, s’y consacrer, c’est encore mieux. « Dans les faits, nous avons rattrapé notre retard dans les services à haute intensité de connaissances, au point d’avoir progressé plus rapidement que Toronto ou Vancouver », reprend Sylvain Giguère, qui garde cependant en tête l’importance de combler cet autre retard, celui de la productivité.
De là cette autre affirmation centrale dans le PMDE : « Faire du Grand Montréal une économie métropolitaine et productive, inclusive et verte. » La mention de l’inclusion devient particulièrement stratégique. On y indique que le progrès des dernières années a coïncidé avec une amélioration des revenus pour les familles moins fortunées, surtout si l’on fait une comparaison avec les écarts saisissants qu’on note aux États-Unis. Et même pendant la pandémie, les diverses mesures prises par les différents gouvernements, ici, ont permis d’atténuer ce qui aurait pu devenir une terrible fracture sociale. En parallèle, la réputation de tolérance du Grand Montréal aide à le positionner comme une terre d’accueil pour les personnes persécutées ailleurs.
L’enjeu de l’inclusion touche quand même régulièrement la pénurie de travailleurs. Toute intervention qui permet de maintenir, même d’augmenter la participation de bassins de maind’œuvre moins présents dans le marché, comme les nouveaux immigrants, les gens des Premières Nations ou les personnes handicapées, aide à fortifier l’économie métropolitaine. « Nous préférons, nous, évoquer une rareté de main-d’œuvre plutôt qu’une pénurie », note Stéphane Paquet. Le problème n’est pas insoluble, surtout si l’on peut aller recruter à l’international les personnes compétentes qui sont recherchées.
AUTOMNE 2022
Mandat architecture / Concepts architecturaux
2023 – 2024
Réalisation des plans et devis pour construction / Mandats architecture et ingénierie
2025-2026
Réalisation des travaux FIN 2026
Inauguration / Ouverture
Les efforts récents de Montréal International ont porté leurs fruits. La plateforme de recrutement de Talent Montréal comptait quelque 100 000 candidatures internationales à l’automne 2022, soit près de 45 000 de plus qu’à la fin de 2021. Cette plateforme permet aux entreprises du Grand Montréal d’afficher des postes à combler localement. L’organisation en fait la promotion en ligne à l’aide de campagnes numériques qui mettent en relation les employeurs locaux avec les travailleurs internationaux. Les candidatures qui s’y trouvent proviennent d’Europe, d’Amérique latine et d’Afrique, principalement. À l’automne 2022, 173 entreprises du Grand Montréal faisaient appel aux services de recrutement de Montréal International, un sommet pour l’organisation qui œuvre dans ce secteur depuis une dizaine d’années.
En 2021, quelque 1 135 personnes venues de l’étranger et dûment compétentes avaient pu rejoindre des entreprises québécoises en mal de renfort du fait des initiatives de Montréal International. Il ne suffit pas d’attirer ici des entreprises, encore faut-il attirer aussi les gens dont l’ensemble de l’économie montréalaise a besoin.
Se pose ici cependant une question pratique : si elles sont déjà en place et veulent étendre leurs activités, disposent-elles de l’espace nécessaire ? Et pour celles qui arrivent, que peut-on leur offrir alors que les terrains se font de plus en plus rares ?
« Oui, les lieux disponibles se font de plus en plus rares, admet Sylvain Giguère, et ça peut devenir un obstacle au développement. Mais on trouve à Montréal plein de bâtiments vétustes, parfois abandonnés, liés à ce qu’on appelle “l’ancienne économie”, pourvu qu’ils soient réhabilités. » Il n’en manque pas. On pourrait citer l’immense complexe, aujourd’hui désuet, du 4000, rue Saint-Patrick, au bord du canal Lachine, et qui vient de faire l’objet d’un grand concours pour le réinventer. « Il reste ainsi des espaces qu’il faudra peut-être décontaminer, mais qui pourraient servir de nouveau, en ville ou en périphérie », mentionne Sylvain Giguère.
Le PMDE fait expressément mention de la « revitalisation de son parc immobilier industriel satisfaisant aux normes environnementales les plus élevées ». Autrement dit, la remise en état de ces espaces hérités du siècle dernier offre une belle occasion dans la mesure où elle contribue à l’amélioration de la productivité, à celle du niveau de vie collectif ainsi qu’à la transition énergétique.
Belle ambition… et c’est pourquoi il importe pour la CMM de se positionner à cet égard, on le devine, parce qu’elle n’est pas la seule dans le monde à avoir hérité d’un patrimoine industriel aujourd’hui dépassé. L’avantage québécois, du fait de sa forte production d’énergie renouvelable, hydroélectrique, lui permet de se situer en tête du peloton.
Mais tout n’est pas uniformément rose. « Le logement était relativement abordable, il ne l’est plus, et il devient lui aussi de plus en plus rare », relève Sylvain Giguère. C’est pourquoi on doit songer à une politique de l’habitation pour l’ensemble du Grand Montréal, parce qu’il devient illogique de vouloir recruter des travailleurs s’ils ne peuvent se loger, eux et leur famille. Et à supposer qu’ils réussissent à s’installer en périphérie, où les coûts demeurent moins élevés, encore leur faudra-t-il pouvoir se déplacer sans être obligés de recourir à leur voiture, donc avoir accès à un système efficace de transport en commun en lien avec cet objectif de bâtir une économie verte pour la CMM. Cette dernière élabore justement une Politique métropolitaine d’habitation qui apportera des pistes d’action pour surmonter la crise de l’abordabilité, ce qui facilitera l’attraction de nouveaux talents.
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« Le Grand Montréal est déjà bien perçu à cet égard, et son excellence en intelligence artificielle renforce cette perception, tout comme les avancées dans les sciences de la vie, par exemple, souligne Stéphane Paquet, et plusieurs grands groupes internationaux le remarquent. Ça aide à nous mettre sur la carte. »
Il faudra évidemment que ces analyses traversent les frontières si l’on souhaite poursuivre l’internationalisation de la métropole. Mais pour la CMM, le seul fait de reconnaître les forces alors que l’humeur est parfois morose peut aider à regarder droit devant, dans ce cas-ci, jusqu’à l’horizon 2031. « Nous sommes déjà en mode action et il est important de mobiliser nos partenaires gouvernementaux et municipaux autour des grands axes que nous avons identifiés », dit Sylvain Giguère.
De toute évidence, l’accent mis sur la transition énergétique est crucial. Il ne s’agit pas seulement
de se distinguer en se drapant dans une enveloppe vertueuse et en prônant une réduction des émissions de gaz à effet de serre par les bons choix technologiques et industriels : dans le PMDE, c’est un enjeu collectif autant qu’humain, basé sur de réelles avancées, qui peuvent aider à maintenir et même à hausser le niveau de vie de la population. Ailleurs, on risque de souffrir pour demeurer trop enchaîné aux hydrocarbures, dont la part est condamnée à baisser, même si les coûts grimpent actuellement du fait de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
À quoi ressemblera le Grand Montréal en 2031?
Bien malin qui pourrait le prédire. Avec les progrès indéniables des dernières années, l’inestimable patrimoine énergétique renouvelable du Québec et les avancées technologiques qui se prolongent, le portrait, même flou, commence à se préciser. Il s’avère prometteur.
Des installations sportives pour favoriser l’exercice physique, un pont carboneutre, un amphithéâtre pour combler un vide en infrastructures culturelles régionales, ainsi qu’un bâtiment innovateur pour augmenter l’offre de logements : la Ville de Saint-Constant offre un milieu de vie qui répond aux préoccupations actuelles.
Les projets de développement de Saint-Constant s’articulent autour de sept pôles. Le Pôle récréatif régional, en train de se construire le long de la route 132, se structure pour procurer des services aux citoyens de la ville d’abord, mais aussi à ceux de la Municipalité régionale de comté de Roussillon, un bassin de plus de 200 000 personnes.
L’adoption et le maintien de saines habitudes de vie engendrent des bienfaits pour la santé des gens. Si ce fait est connu depuis longtemps, le contexte pandémique en a récemment fait ressortir toute l’importance. « En pleine période de COVID, nous avons réussi à mener à terme la construction du Complexe aquatique de Saint-Constant dans le respect des délais et du budget », se réjouit le maire Jean-Claude Boyer. Cette infrastructure sportive moderne d’une superficie de quelque 43 000 pi2, un investissement de 13,8 millions de dollars inauguré en mai 2021, comprend, entre autres, une piscine de compétition de 10 couloirs, un bassin récréatif, une rivière sans fin avec courant, ainsi qu’une entrée progressive de style plage et des jeux d’eau. « Nous sommes très satisfaits du niveau
de finition du complexe, de la qualité de ses installations et de l’utilisation de technologies écoénergétiques », ajoute le maire.
Pour relier les deux rives du Pôle récréatif régional traversé par la rivière Saint-Régis, Saint-Constant a construit, près du Complexe aquatique, le Pont du legs du 275e, nommé en l’honneur de l’anniversaire de la fondation de Saint-Constant. « Nous sommes particulière ment fiers de ce pont, confie Jean-Claude Boyer. D’abord parce qu’il ne s’en construit plus beau coup de nos jours, mais aussi parce qu’en plus de sa vocation utile, il a l’apparence d’une œuvre d’art et il est une vitrine du savoir-faire québécois. » Les poutres et les arches du pont de 29 mètres, ouvert à la circulation en juillet 2021, ont été construites en bois d’épinette noire provenant d’une forêt renouvelable de l’Abitibi et transformé aux Chantiers Chibougamau. Cette matière première a été choisie en raison d'émissions de gaz à effet de serre plus faibles que celles générées par le béton et l’acier ainsi que pour son caractère écologique et durable.
D’ici 2025, la Ville de Saint-Constant prévoit terminer d’autres projets majeurs, dont un complexe de tennis englobant six terrains intérieurs et quatre terrains extérieurs, de même que la construction d’un immeuble innovateur qui comprendra une caserne de pompiers sur montée d’un étage de locaux pour bureaux, puis d’étages d’unités résidentielles. « C’est un concept assez unique au Québec, il faut aller aux États-Unis ou dans l’Ouest canadien pour voir ce type de bâtiment », conclut le maire de Saint-Constant. n
« Rares sont les villes de notre taille à avoir conservé intact un cœur villageois avec une offre commerciale chaleureuse et diversifiée qui inclut de nombreux restaurants, en plus de profiter d’un lac en plein centre de la ville et d’un parc national en montagne », affirme le maire Ludovic Grisé Farand, soulignant que Saint-Bruno arrive au premier rang des villes canadiennes pour élever une famille et au quatrième rang des villes canadiennes où il fait bon vivre dans le classement 2018 du magazine MoneySense
« Nous continuons d’innover pour les jeunes familles », poursuit le maire, annonçant la création de 280 nouvelles places réparties dans trois garderies au cours des deux prochaines années.
Parmi les autres apports de Saint-Bruno à une qualité de vie exceptionnelle, le maire mentionne un transport collectif très accessible avec le Réseau de transport de Longueuil qui dessert la ville ainsi que la présence d’une gare du train de banlieue exo. Saint-Bruno est également entourée de terres agricoles protégées toujours en exploitation.
« Nous sommes une ville dynamique avec énormément d’activités pour les familles, les amateurs de culture et les sportifs, souligne l’élu. Nous amorçons d'ailleurs la construction d’un complexe multisport, un investissement de 55 millions de dollars. Nous prévoyons son ouverture vers la fin de 2026 ».
« Nous avons une approche équilibrée entre le développement économique, le développement immobilier et le développement durable », fait valoir Ludovic Grisé Farand. Il y a d’abord le parc d’affaires Gérard-Filion, plus traditionnel, puis un écoparc industriel qui permet, par des normes environnementales plus strictes, d’établir un équilibre entre le développement industriel et le développement durable. Aucun usage qui demande une cheminée n’y est autorisé, par exemple. « Notre objectif avec ce parc est d’attirer des entreprises de qualité qui offrent des emplois bien rémunérés », explique-t-il.
En septembre dernier, le Groupe Montoni a levé la première pelletée de terre du futur complexe industriel qui sera construit dans l’écoparc, un investissement de 450 millions de dollars. L'ensemble respectera les normes du bâtiment à carbone zéro et visera la certification LEED.
« Nos parcs industriels sont situés dans une zone stratégique, près des autoroutes 30 et 20 et de la route 116, des axes routiers importants dans la chaîne logistique en Amérique du Nord », ajoute le maire de Saint-Bruno.
Dans le voisinage des Promenades Saint-Bruno, centre commercial d’envergure, 3 000 nouvelles unités d’habitation verront bientôt le jour. Elles incluront des logements sociaux et des habitations abordables.
Près de 27 000 personnes vivent à Saint-Brunode-Montarville, un territoire de 43 km2 composé à 17 % de boisés et d’espaces verts. n
En réponse à un appel de candidatures pour l’implantation d’un campus, lancé par le Centre régional universitaire de Lanaudière, la Ville de Terrebonne a récemment déposé son projet pour la création d’un milieu de vie complet et dynamique destiné à l’ensemble de la population lanaudoise. En partenariat avec le Fonds immobilier de solidarité FTQ et Medifice, le projet du quartier universitaire comprendra des salles de classe adaptées à l’enseignement supérieur, des résidences universitaires, un centre aquatique, un gymnase ainsi que des logements abordables ; s’y ajoute la proximité de la rivière des Prairies et du parc de conservation du ruisseau de Feu. Les infrastructures municipales sont déjà en place et le secteur est facile d’accès dans l’axe des autoroutes 40 et 640.
« Nous souhaitons favoriser la mixité sociale et une synergie avec les établissements déjà implantés comme l’hôpital Pierre-Le Gardeur ainsi que les entreprises du futur Écoparc qui sera développé au nord de l'autoroute 640 sur une superficie de 1,6 million de mètres carrés. C’est une interconnexion avec les différentes fonctions de la municipalité que nous voulons mettre en œuvre à travers le quartier univer sitaire », explique Serge Villandré, directeur général de la Ville de Terrebonne.
« Dans ce quartier TOD (transit-oriented development ou aménagement axé sur le transport en commun), avec des commerces de proximité, la gare du train de l’Est, des restaurants et des bars, nous croyons qu’il est possible de créer un environne ment favorable au cheminement universitaire des étudiants », poursuit le maire Mathieu Traversy. Ce dernier ajoute que le taux de diplomation à Terrebonne
SERGE VILLANDRÉ Directeur général de Terrebonne TRAVERSY Maire de Terrebonne(17 % en 2016) est parmi les plus faibles au Québec, l’un des facteurs explicatifs étant la durée des déplacements vers les univer sités montréa laises : avec plusieurs corres pondances d'une ligne à l'autre, celle-ci peut être très longue. « Si les étudiants lanaudois et ceux de l’est de Montréal, secteur également peu desservi par les établissements d’études supérieures, pouvaient réduire leur temps de déplacement pour le consacrer à leurs études, à un emploi d’appoint, à leur famille et à leurs amis, leur qualité de vie s’en trouverait améliorée. On sait que la qualité de vie est une valeur importante pour les jeunes générations », fait valoir le maire.
« Terrebonne est la dixième plus grande ville du Québec, la seule dans cette liste à ne pas avoir d’infrastructure d’études supérieures d’envergure sur son territoire », déplore Mathieu Traversy.
« Avec la proximité de l’Écoparc où seront appliqués les principes de l’économie circulaire et la création d’un milieu de vie écoresponsable pour l’ensemble des travailleurs présents, nous misons sur des entreprises axées sur les nouvelles technologies vertes et carboneutres. C’est pourquoi il y a un maillage important à faire, et quoi de mieux qu’un campus et un quartier univer sitaire pour aborder ces défis », conclut Serge Villandré. n
Le magazine Immobilier commercial est destiné aux grands promoteurs immobiliers, propriétaires, investisseurs et professionnels de ce secteur au Québec. Publié six fois l’an, il s’avère un média ciblé très efficace pour faire valoir votre expertise auprès de ce lectorat convoité.
Pour les acteurs de l’immobilier du monde entier, le MIPIM (Marché international des professionnels de l’immobilier) est un rendez-vous à ne pas manquer.
Pour cause : cet événement annuel qui a lieu au Palais des Festivals de Cannes, en France, réunit quelque 25 000 participants d’une centaine de pays, dont plus du quart sont des investisseurs. La prochaine édition se déroulera du 14 au 17 mars 2023 sous le thème de la carboneutralité (Road to Zero).
Cette année encore et pour la 17e fois, le Grand Montréal y sera bien représenté avec une délégation d’une trentaine d’entreprises et de municipalités. Chapeautée par le Service du développement économique (SDÉ) de la Ville de Montréal, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et Investissement Québec International, cette délégation sera composée de promoteurs
immobiliers ainsi que d’entreprises des secteurs de l’ingénierie, de la construction et des services et technologies.
« Notre présence au MIPIM vise à mettre en valeur le savoir-faire d’entreprises québécoises innovantes ainsi que nos différents pôles économiques », résume Dieudonné Ella Oyono, directeur par intérim du SDÉ de la Ville de Montréal. La promotion des opportunités de développement auprès des investisseurs est notamment à l’ordre du jour, la Ville souhaitant redévelopper ses pôles économiques.
« Par exemple, le modèle de parcs industriels “ tout à l’auto ” ne répond plus aux besoins d’aujourd’hui, indique M. Ella Oyono. Maintenant, il faut des environnements plus attrayants, avec des espaces verts, du transport collectif et des services. Il faut aussi diminuer l’empreinte carbone des bâtiments. »
C’est d’ailleurs pour les mêmes raisons que la CMM participe au MIPIM. « Nous voulons faire connaître notre offensive pour transformer, densifier et accélérer la transition écologique de nos espaces industriels, dit Sylvain Giguère, économiste en chef et responsable du développement économique métropolitain. C’est un projet majeur, car un plan de revalorisation de ces espaces sera élaboré pour chacune des 14 municipalités régionales de comté et agglomérations de notre territoire. » Un vaste territoire qui englobe 82 villes et plus de la moitié des emplois et de l’économie du Québec.
Pour cette première expérience au MIPIM, la CMM est à la recherche d’idées et de contacts. « Plusieurs pays avant nous ont été confrontés à la raréfaction des espaces industriels et à la nécessité d’en faire des lieux plus accueillants et plus verts, poursuit M. Giguère. Nous souhaitons que nos élus et nos responsables municipaux tissent des liens avec des représentants d’autres villes pour s’inspirer de ce qui se fait de mieux et rapporter de bonnes pratiques. »
Quant à Investissement Québec, son principal objectif est de soutenir les entreprises exportatrices québécoises dans leurs démarches de commercialisation sur les marchés internationaux. « Nos équipes d’experts organisent des rendez-vous individuels auprès de firmes d’architecture, de constructeurs, de promoteurs immobiliers et de villes qui participent au salon », expose Marie-Ève Jean, vice-présidente, Exportations. L’an dernier, c’est 130 rencontres avec des donneurs d’ordres européens qu’Investissement Québec a orchestrées pour une quinzaine d’entreprises québécoises.
« Le MIPIM est aussi un endroit propice pour se positionner en vue d’éventuels contrats liés aux Jeux olympiques de Paris en 2024 et de Milan-Cortina en 2026 », ajoute Mme Jean.
Le Groupe Alfid, qui a participé à trois reprises au MIPIM, y voit l’occasion de promouvoir ses services de gestion immobilière et d’investissements auprès d’acteurs internationaux du secteur. Les investisseurs peuvent ainsi obtenir un bon rendement tout en diversifiant leur portefeuille sur les plans géographie et devise.
Le Groupe Alfid propose des immeubles à acquérir, orchestre le financement des projets et offre un service complet de gestion immobilière par la suite. Ce travail de prospection est cependant une œuvre de longue haleine.
« Notre présence au Salon nous a permis d’entamer des discussions avec des partenaires potentiels. La pandémie a toutefois ralenti notre processus de développement », indique Frédéric Bossart, vice-président Développement.
Il n’est pas découragé pour autant, car le MIPIM facilite aussi les échanges entre les acteurs de l’immobilier… du Québec ! Libéré de ses obligations courantes, chacun est en effet plus disponible et plus ouvert à discuter. « Un esprit de communauté se forme parmi la délégation québécoise, ce qui nous a permis de concrétiser certains projets au Québec », observe M. Bossart.
De son côté, Macogep considère que sa présence au MIPIM est indispensable à son développement local et international. « Cette exposition est le carrefour de toutes les professions de l’immobilier, nous permettant de rencontrer nos clients et nos partenaires en plus de demeurer à jour sur les innovations sectorielles », indique Louis yves LeBeau, président et chef de la direction de l’entreprise en gestion de projets. Engagée depuis plusieurs années dans des projets à grande valeur environnementale, Macogep a développé une expertise dans l’intégration des valeurs ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) en immobilier. « Le MIPIM est pour nous une magnifique occasion de connecter notre expertise aux défis de l’immobilier », conclut-il.