Maintenance volume 4 - numéro 2

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gestion parasitaire

photo : Domigestion inc.

Ici encore, la prévention a la cote, surtout dans des bâtiments du domaine alimentaire. « Les produits alimentaires attirent beaucoup les insectes, affirme Pierre St-Louis. Nous pouvons installer des trappes collantes préventives et des boîtes de produits rodenticides autour et à l’intérieur de ces immeubles, dit-il. Nous pouvons également demander à ce que les murs soient bien dégagés pour que nous puissions y installer des réseaux de détection de parasites. »

Claude Charbonneau Président Domigestion

Selon M. St-Louis, les propriétaires et gestionnaires de bâtiments négligent parfois de signaler le problème à un professionnel et tentent de le régler eux-mêmes. « Les produits en vente libre sont souvent moins efficaces et ils ne sont pas utilisés de façon optimale », déplore-t-il. À la source Une foule d’insectes peuvent également s’infiltrer dans les bâtiments commerciaux, qu’on pense seulement aux fourmis, aux araignées ou aux blattes. « Nous cherchons toujours à connaître la source du problème afin d’obtenir de meilleurs résultats à long terme, explique M. St-Louis. Le plus souvent, nous cherchons une fissure près d’une fenêtre ou encore une source de chaleur et d’humidité causée par un dégât d’eau récent ou autre chose. »

La prévention est aussi utile dans d’autres types de bâtiments, comme les ParisLofts, à Montréal, un immeuble comprenant 87 condos-lofts et quatre unités abritant des bureaux professionnels. « Nous avons signé un contrat avec une firme de gestion parasitaire pour éviter d’avoir des rongeurs et des insectes, dit Claude Charbonneau, président à Domigestion, gestionnaire de cet immeuble. L’équipe vient régulièrement et applique les produits nécessaires pour éviter toute contamination. La prévention est moins coûteuse et surtout moins stressante que si nous étions infestés ! » Par contre, malgré toutes les précautions, des problèmes particuliers peuvent survenir, notamment avec les fameuses punaises de lit. Gilles Brodeur, par exemple, est propriétaire et gestionnaire d’immeubles résidentiels locatifs à Montréal, à Longueuil et à Sherbrooke. « Il est arrivé à quelques reprises que des locataires nous signalent un problème de punaises de lit, raconte-t-il. Chaque fois, j’ai appelé le service antiparasitaire le jour même pour qu’il vienne appliquer un produit. L’équipe a aussi remis aux locataires une feuille explicative sur les mesures à prendre concernant les vêtements et les meubles. Il est important de réagir rapidement et de vérifier que le locataire a aussi collaboré afin d’éviter que les punaises se propagent chez les autres locataires. » Finalement, qu’on le veuille ou non, les rongeurs et insectes font partie de la gestion saine d’un immeuble commercial. « Ils sont ici depuis des millions d’années et nous, depuis seulement 400 000 ans, conclut Pierre St-Louis. Ce sont des êtres très adaptables, qui traversent maintenant les frontières et qui finissent souvent par développer des résistances aux produits que nous utilisons. Nous travaillons de près avec Santé Canada pour donner une rétroaction sur les nouveaux produits qui sont homologués et pour favoriser l’homologation de ceux dont nous avons besoin le plus urgemment. »

Des chiens à la rescousse photo : www.eco-flair.fr

Les punaises de lit sont un problème croissant dans plusieurs villes nord-américaines, y compris Québec et Montréal. Or, les gens peuvent transporter les punaises de lit de leur domicile jusqu’à des immeubles commerciaux comme les restaurants et les salles de cinéma ou de spectacles. Dans ces lieux, les équipes de gestion parasitaire disposent d’un complice précieux : le chien renifleur de punaises ! « Ces chiens sont en effet entraînés à détecter spécifiquement les punaises par leur odeur, explique M. St-Louis. Évidemment, l’équipe canine doit être expérimentée et reconnue. Idéalement, le maître-chien doit aussi confirmer visuellement la présence de punaises. Parfois, le problème est très localisé. Ces chiens peuvent nous aider à le régler en nous indiquant précisément les endroits à traiter, limitant ainsi l’application d’insecticides. » Et wouf… merci au meilleur ami de l’homme !

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— Été ­­­2014


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