Maintenance volume 4 - numéro 2

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QUESTION D’innovation

L’automne dernier, l’Académie Lafontaine, à Saint-Jérôme, a opté pour les panneaux solaires à air à vitrage perforé, conformément à son statut d’établissement vert Brundtland. « Cette école est soucieuse de sa consommation énergétique et a donc été très ouverte à l’idée d’utiliser ces panneaux pour son soccer-plex double », relate Patrice Lévesque, ingénieur et consultant en ingénierie chez Novamech. Selon lui, le mur solaire permettra une économie annuelle de 22 000 m3 de gaz naturel pour un débit d’air neuf de 12 760 pi3 par minute. M. Lévesque travaille également à l’installation de tels panneaux sur une tour de condos haut de gamme à Laval, au bord de la rivière des Prairies. « Avec ces panneaux, nous pourrons aller chercher tout l’air neuf dont nous aurons besoin pour le bâtiment, explique-t-il. Ils ne seront pas très larges, mais très hauts, ce qui est une option architecturale intéressante. » André Bourassa, architecte chez Bourassa Maillé, a lui aussi utilisé les collecteurs de polycarbonate. « Ils se prêtent bien aux bâtiments qui exigent davantage de changement d’air et de ventilation, dit-il. On peut penser par exemple aux ateliers de réparation automobile, aux usines qui produisent des contaminants de l’air, etc. Et qui dit changement d’air dit que nous avons intérêt à avoir des récupérateurs de chaleur, mais aussi à préchauffer l’air qui vient de l’extérieur. »

Patrice Lévesque Ingénieur Novamech Des collecteurs solaires sur les murs du soccer-plex à l’Académie Lafontaine

photo : Paul Labelle

Selon lui, dans les bâtiments commerciaux, les gestionnaires ont parfois tendance à couper la ventilation, de façon intermittente. « Dans ce cas-ci, par temps ensoleillé, ils pourront en profiter pour faire fonctionner les échangeurs d’air et s’assurer que les occupants auront une ventilation adéquate », dit-il.

André Bourassa Architecte Bourassa Maillé

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— Été ­­­2014

M. Bourassa estime que ces panneaux peuvent aussi permettre de rajeunir l’apparence des bâtiments existants. « C’est un look très nouveau. Le prix qu’on paie pour les panneaux fait en réalité partie du prix du nouveau revêtement qu’on installe, il s’amortit donc plus facilement. À mon sens, on ne peut plus envisager de faire des murs simplement pour nous couper du froid. Désormais, il faut que les murs participent activement au confort et à l’économie d’énergie, particulièrement lorsqu’un quart de nos murs regardent vers le sud ! »

photo : patrice lévesque

photo : Novamech

Évidemment, les économies d’énergie comptent pour beaucoup, dans ce choix. « Le chauffage solaire de l’air est la seule technologie renouvelable qui est moins coûteuse que les technologies traditionnelles comme le gaz naturel, le propane ou l’huile, explique M. Vachon. Selon certaines données mesurées par le Centre des technologies du gaz naturel, on peut atteindre un prix de 1 à 2 sous par kilowatt-heure, ce qui est plus bas que le coût actuel du gaz naturel ou de l’électricité. C’est aussi moins coûteux que les panneaux photovoltaïques, les chauffe-eau ou la géothermie. »


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