Commission des affaires européennes
RESOLUTION ADOPTEE PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES EUROPEENNES Engagement des élu-e-s de la Commission des Affaires Européennes de la Région Île-de-France en faveur d’un cadre européen harmonisé pour une meilleure efficacité de l’apprentissage En France, 1,651 million de jeunes sont aujourd’hui sans emploi. Ce problème est français, certes, mais il est partagé par nombre de ses voisins européens. En mars 2016, Eurostat estimait le nombre de jeunes européens sans emploi à 4,287 millions. Si l’on peut en imputer une partie à la crise économique et financière, deux autres facteurs sont souvent mentionnés par les employeurs : le manque d’expérience professionnelle et le manque d’aptitude à l’emploi. Renforcer la cohérence entre monde de l’éducation et réalités professionnelles est une urgence afin d’accompagner les jeunes vers l’emploi et que les prochaines générations sortent du système éducatif avec de véritables perspectives, loin de la précarité actuelle. Ce constat est devenu un lieu commun des commentaires mais peu d’initiatives concrètes ont vu le jour jusqu’à présent. Avec 7 apprentis sur 10 qui trouvent un emploi durable dans les 6 mois à l’issue de leur formation, l’apprentissage se révèle particulièrement adapté aux attentes du marché actuel du travail. Si l’on se tourne vers nos voisins européens, on observe d’ailleurs que dans les pays où l’apprentissage est développé tels que l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas, le taux de chômage des jeunes est plus bas. La lecture des deux premiers chiffres mentionnés plus haut suffit d’ailleurs à montrer l’acuité particulière de ce sujet en France. Rappelant que depuis la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales du 13 août 2004, les Régions ont une compétence générale en matière de formation professionnelle et qu’il revient au Conseil Régional de définir et mettre en œuvre une politique d’apprentissage ; Considérant que la Commission européenne définit l’apprentissage comme un programme d’enseignement et de formation professionnelle de longue durée alternant des périodes effectuées sur le lieu de travail et dans un établissement d’enseignement ou un centre de formation ; Considérant l’engagement du Conseil Régional d’Île-de-France en faveur de l’apprentissage qui a adopté le 18 février 2016 un plan d’action pour l’apprentissage dont l’objectif est de passer de 80 000 apprentis aujourd’hui à 100 000 d’ici 2021 et de revaloriser le statut des apprentis en le rapprochant de celui des étudiants pour les faire bénéficier des mêmes droits ; que ce plan prévoit comme mesures la négociation par la Région de contrats de performances avec chaque CFA autour d’objectifs économiques, éducatifs et de maîtrise des frais, la gratuité du code de la 1