10 n° JACKSBURGERS JACKSBURGERS WWW.JACKSBURGERS.FR ÉDITION 2021 - OFFERT
SPORT Entre surf et vélo, il y en a pour tous les goûts !
SHOPPING Les nouvelles boutiques de Seignosse
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ARTISTES Zoom sur les multiples talents qui se cachent au village.
édito
so m m a i re 4
JACK’S FAIT PEAU NEUVE
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TREE 6 CLOPE
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GREEN WAVE
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ASSOCIATION VOISINAGE
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BIENVENUE À SEIGNOSSE
M
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BAPTISTE LE FROMAGER
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LES ARTISTES DU VILLAGE
de mille feux, vous avez enfin repris le chemin de nos terrasses
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ême si ces deux dernières années resteront à jamais gravées dans les livres d’histoires, à l’heure ou nous écrivons ces
lignes, le bout du tunnel ne semble plus très loin. Le soleil brille ensoleillées et nous ne masquons pas le plaisir que nous avons de vous y retrouver.
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RIP IT UP
Depuis la première édition, il y a maintenant 6 ans, nous avons
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LA FOLIE DU 2 ROUES
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WAVES OF MY HEART
un goût si particulier, si attrayant.
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MAX SHAPE
Dans ce nouveau Jack’s Paper on vous parle de passion et
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BUD RACING
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KID’S CORNER
rencontré de multiples personnalités, découvert des projets forts et des associations audacieuses. Ce 10ème numéro tombe à pic comme une résonnance de tous ces caractères qui donnent à notre région
d’engagement, de reconversion et de challenge, de résilience et de responsabilité, des valeurs fortes qui nous tiennent à cœur. Nous allons vous présenter des femmes et des hommes qui se battent quotidiennement pour ce « lifestyle » landais que nous aimons particulièrement. Parce que l’herbe ne pousse jamais sur la route où tout le monde passe, nous sommes terriblement fiers de vous présenter ces personnalités qui ont tout simplement choisi un chemin différent, celui de l’évidence. Au nom de toutes nos équipes nous vous souhaitons une bonne lecture et surtout, un excellent appétit.
Direction de la publication : Team Jack's Burgers | Direction de la rédaction : Team Jack's Burgers | Rédactrice en chef : Julie Pollet | Directrice Artistique : Laura de la Torre | Imprimé par nos soins | Photographie : Rémi Bédora Merci à tous les interviewés pour leur temps et leur implication | Édition et réalisation : Jack’s Burgers, société HORTENSIA, 73 avenue des Charpentiers, 40150 Soorts-Hossegor | Jack’s Paper est un magazine annuel offert par la société HORTENSIA Dépôt légal : à parution, tous droits réservés. La reproduction, même partielle, des textes ou illustrations publiés dans ce numéro est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur. Ne pas jeter sur la voie publique.
La famille Jack’s
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UNE DÉCORATION RÉSOLUMENT MODERNE En collaboration avec l’entreprise d’agencement Ladeuich, nous avons travaillé sur une
JACK’S FAIT PEAU NEUVE !
Que le temps passe vite! Respectivement ouverts en 2012 et 2014, les restaurants de Capbreton et de Soorts avaient besoin d’un petit coup de jeune. Optimisation des espaces, modernisation des univers et engagement environnemental, nombreux étaient les défis lancés pour nos équipes afin de vous accueillir de nouveau dans nos restaurants.
décoration plus proche de notre lifestyle local. Elle se veut résolument plus naturelle et plus brute. On retrouve du granit, du compact pour les tables, du bois, du béton, du cuir et des plantes vertes. Des espaces chaleureux et diversifiés pour que nos clients apprécient un repas sur l’une des nombreuses tables ou un simple café sur une banquette confortable.
UNE RÉORGANISATION DES ESPACES Depuis sa création, le concept même du Jack’s n’a jamais changé : vous servir le plus rapidement possible en continu, tout au long de l’année des produits de qualité. Victimes de leur succès, les salles de nos restaurants ne correspondaient plus aux attentes des clients. Tout en gardant à l’esprit le concept-même des Jack’s Burgers, le challenge était de taille. Dans les deux points de vente, il fallait réorganiser les espaces, d’autant plus après ces longs mois de crise durant laquelle la distanciation fut le fer de lance de la politique sanitaire. • Les cuisines ont été repensées plus grandes et plus fonctionnelles pour les équipes. Il faut pouvoir assurer les journées d’affluence et les heures de pointes pour que chaque commande soit traitée de la même manière à n’importe quelle heure. En terme d’ergonomie, notre espace de production reste ouvert. Dans ce secteur d’activité où l’hygiène est bien trop souvent remise en question, il fallait que nous réagissions. Nous sommes un fast food
PLEINS DE NOUVEAUTÉS !
et nous sommes fiers de l’être.
Un drive
• À Soorts, le nombre de places assises à l’intérieur passant de 40 à 70 places. À l’extérieur,
Outre le look, à Hossegor depuis mars 2021, nous avons répondu à une demande spécifique,
ce sont près de 90 places disponibles en terrasse.
celle du drive. Vous pouvez maintenant profiter de la commande à emporter en voiture,
• Parce qu’il est primordial pour nous de vous accueillir au mieux, les comptoirs de
en vélo et même en skateboard.
commande et l’espace d’attente ont été agrandis.
Touche sucrée maison
• Pour continuer à améliorer notre engagement environnemental, il fallait que l’on puisse
Retrouvez dans nos établissements des verrines préparées quotidiennement par nos
justement concrétiser les endroits de tri et de stockage de ces poubelles spécifiques. C’est
équipes, banoofee, tiramisu et pleins d’autres surprises...
aujourd’hui le cas avec le tri sélectif du métal et du verre.
Hot dogs Les hot dog se font une petite place dans notre menu, préparés à la minute, n’hésitez pas à les pimper selon vos envies.
N’OUBLIONS PAS LES KIDS ! Parce qu’ils font partie de l’âme du Jack’s, les enfants peuvent retrouver l’espace qui leur est © Hugo Geneston
dédié avec de nouveaux jeux interactifs et ludiques, sur les thèmes de l’océan et de la préservation de notre planète.
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ANOSTE
TREE6CLOPE Aujourd’hui, l’association compte près de 500 adhérents, essentiellement sur un territoire allant du Sud des Landes à la frontière espagnole. Chacun de ces adhérents collecte les mégots fumés dans son établissement, la plupart sont des points « relais » . La collecte sélective des mégots est un élément essentiel pour éliminer définitivement ce déchet. Les solutions pour les recycler et les valoriser sont de plus en plus nombreuses mais encore en phase d’expérimentation. Une fois séparés des autres déchets, les mégots collectés peuvent faire l’objet de :
LAURENT, PRÉSIDENT FONDATEUR DE L’ASSOCIATION TREE6CLOPE
Notre principal objectif est de proposer une maison à très faible consommation énergétique. Pour vous donner un ordre d’idées, pour ©Anoste
une surface de 100m2, on assure une facture de chauffage de 70€ pour TOUT l’hiver ».
HONNÊTETÉ, SAVOIR-FAIRE & QUALITÉ
PIERRE-ALAIN CAMIADE, ANOSTE « Chez nous », Anoste en gascon. Une invitation au mieux vivre, une prise de conscience écologique, un geste presque civique pour les passionnés de l’équipe Anoste. Nous avons discuté avec
Anoste en 2010 et commence tout seul ses premiers chantiers. Rapidement, sa première maison en ossature bois sort de terre. Il
fait l’objet de recyclage matière.
de défense de l’environnement reconnue d’intérêt général. Un • Valorisation énergétique : les mégots sont brûlés en milieu confiné
objectif simple : collecter les mégots et les recycler.
et l’énergie ainsi récupérée alimente le réseau urbain en électricité. Fervent défenseur de la nature, amoureux de la montagne et de
Cette solution présente l’avantage de dépolluer complètement ce
l’océan, Laurent a toujours prêté une attention particulière à limiter
déchet, de le traiter à proximité et de consommer peu d’énergie.
son impact sur la planète et d’autant plus lors de ses virées. « Ne
80% du total des volumes collectés par Tree6clope ont fait l’objet
laisser aucune trace de mon passage ». Le déclic s’est fait lors d’un
de valorisation énergétique.
de « recycler » des mégots de cigarettes. En creusant un peu
En 2020, malgré un contexte compliqué, c’est plus d’une tonne de
cette « idée saugrenue » , il se rend surtout compte de l’incroyable
mégots qui a été collectée (soit 3 500 000 mégots), en progression
chaque mégot pollue environ 450L d’eau, 137 000 mégots sont jetés au sol chaque seconde soit l’équivalent du massif du Mont-Blanc est jeté dans la nature tous les ans ! Un déchet
de 55% par rapport à 2019. Globalement, lorsque les fumeurs
réellement pour sa maison ». Répondant à toutes les demandes, à
Compagnon, il revient dans les Landes d’où il est originaire. Il fonde
le cas de Laurent avec son association Tree6clope, association
proposant un produit haut de gamme par son savoir-faire et son
phase avec nos valeurs. La question est de savoir ce qu’on souhaite
de l’artisanat. Lorsqu’il termine ses 6 ans de voyage en tant que
exemple. 20% du total des volumes collectés par Tree6clope ont
voyage aux États-Unis fin 2015, où il entend parler de la possibilité
nous accompagnons nos clients dans leurs envies tout en restant en
Compagnon en menuiserie depuis 20 ans, Peyo est un amoureux
Certains petits gestes peuvent faire de grandes choses. C’est
l’équipe s’affaire à satisfaire les demandes de leurs clients, en
constructeurs traditionnels, compter entre 2000 et 3000€ le m2, mais
zone du Laubian à Seignosse.
pour faire des objets en plastique, comme du mobilier urbain par
Les valeurs d’Anoste sont claires. Dans une démarche éco-citoyenne,
côté avant-gardiste. « Nous sommes sur des tarifs supérieurs à des
Peyo Camiade, fondateur de cette entreprise artisanale basée
• Recyclage matière : les filtres sont « nettoyés » et sont réutilisés
pollution générée par les mégots jetés au sol :
tous les budgets, dans un rayon de 30 km, Anoste a dû s’adapter
sur deux ramassés sur les plages est un mégot de cigarette. Il fallait
face à l’attrait toujours plus croissant pour ce type de constructions
trouver une solution. En avril 2016, il réalise une phase de test avec
aux atouts environnementaux évidents.
plusieurs acteurs locaux et récupère près de 80 000 mégots. Le
prennent conscience de la nocivité de ce petit déchet et qu’il leur est possible d’agir pour le revaloriser, c’est moins de mégots au sol et de plus en plus dans les cendriers. Alors faites un geste simple : jetez vos mégots dans un cendrier !
31 mai, Tree6clope était lancée.
s’entoure alors de dessinateur, d’ingénieur, et d’un bureau d’études.
L’autre cheval de bataille d’Anoste est la qualité de l’air. « Ce sont
Rapidement, et grâce à une équipe fidèle de professionnels, Anoste innove, teste et développe des techniques exclusives pour répondre à une réelle prise de conscience écologique. Aujourd’hui, en tant que constructeur de maisons individuelles, Anoste accompagne les projets de A à Z. Fort d’une expérience de 15 ans dans le bois et de son réseau de maîtres artisans pour l’ensemble des corps de métier, l’entreprise, labellisée ECO Artisan se singularise par
des choses qu’on ne sait pas forcément, mais selon des études récentes,
Le mégot est un déchet omniprésent, extrêmement polluant, non
l’air intérieur est 10 fois plus pollué que celui de l’extérieur, de part les
biodégradable, mais recyclable. L’idée originelle consiste donc à
peintures, les solvants, une mauvaise ventilation,… C’est pour nous une
créer un vaste réseau de collecte de mégots de cigarettes afin
priorité lorsqu’on travaille sur un projet. Nous étudions et calibrons la
d’alimenter une filière de recyclage, en faisant en sorte que :
VMC pour un air de meilleure qualité, pour une maison saine où il fait
1/ Chacun à son niveau puisse s’engager, quelque soit la taille de
réellement bon vivre ».
la structure (du café du coin à la grosse entreprise en passant par la Collectivité territoriale).
une approche responsable de la construction et une véritable
Terrasses, pool houses, agrandissements, sur-élévations, autant de
démarche qualité. Chaque matériau est minutieusement choisi pour une utilisation optimale, en fonction du projet. Il n’y a aucune sous-traitance, tout est produit directement dans leur atelier à
projets sur lesquels Anoste travaille. Accompagné de son équipe de
2/ Sur un territoire donné, un maximum de structures entrent
15 personnes - ingénieur, chef d’atelier, bureau d’études, menuisier,
dans la démarche simultanément, afin d’avoir un impact maximal.
charpentier, ébéniste - Peyo voit grandir sa petite entreprise.
Seignosse. Cela promet rapidité et qualité d’exécution.
« Nous proposons du véritable cousu-main. Chaque maison est un nouveau défi de part sa situation, son ensoleillement… »
« Sans eux, Anoste n’est rien. C’est une histoire humaine collective de
3/ Les comportements et les mentalités évoluent face à ce déchet !
passionnés, fidèles et en accord avec les valeurs avec lesquelles nous
La sensibilisation aux enjeux environnementaux est essentielle et
avançons ». Une histoire et un engagement comme on les aime !
les actions auprès de publics divers sont toutes aussi importantes pour nous que le dialogue avec les instances publiques.
www.anoste-bois.com @anoste_bois
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green wave
JULIE BERNIER Conférencière, auteure et créatrice de « Sortez tout vert »
Certainement inspirées par notre belle région, les consciences écologiques s’éveillent pour nous proposer des alternatives à notre consommation de tous les jours. Et ce n’est pas pour nous déplaire…
CAMILLE Créatrice de Camco Handmade Dans la mouvance de l’upcycling, nous avons rencontré Camille à Seignosse. À 30 ans, la jeune femme semble apaisée par ses choix et
@sorteztoutvert
sa nouvelle vie. Avec un parcours professionnel éclectique - comme
@thehangarproject
elle aime le préciser - ce sera le choix du cœur qui permettra à cette montoise de se découvrir un talent pour l’artisanat. Prépa math sup’, études sur Bayonne, puis sur Rennes jusqu’à obtenir une licence en Commerce International et un Master
C’est la magie des réseaux sociaux qui nous a fait découvrir
un petit potager chez mes parents. Deux ans et demi plus tard,
l’aventure de Julie. Originaire des Yvelines en région parisienne,
j’évolue autour d’un projet collectif qui fait 2,6 hectares. C’est assez
étudiante en économie, langues et développement durable, elle
fou la vitesse à laquelle tout cela s’est construit.
lance en parallèle de ses études son compte instagram « Sortez
Marketing Chef de Produit qui l’amènent, diplôme en poche, à travailler pour des multinationales du secteur agroalimentaire. Camille se rend rapidement compte que ce n’est pas ce qu’elle recherche pour s’éapnouir.
« Je suis avant tout une personne hyper sensible, altruiste et plutôt déterminée malgré mon manque de confiance en moi. Je suis aussi une hyperactive et un peu impulsive. J’aime découvrir de nouvelles choses, je suis curieuse d’apprendre et créative, et surtout, je déteste la routine ! »
tout vert » où elle partage ses conseils écolo. Elle sort son premier
À 25 ans comment se lance-t-on dans un tel projet ?
livre en 2017. Après plusieurs années dans la communication et le
Je me dis juste « Quel est l’objectif final ? Qu’est ce que je peux apporter ?
web, elle décide de quitter Paris en septembre 2019. Nous avons
Quelles sont les étapes pour y arriver ? » et puis je me lance, petit à petit.
décidé de succomber à notre curiosité et d’en appendre un peu
Au Hangar, j’ai d’abord imaginé le lieu en fonction des demandes
plus sur Julie.
des propriétaires, puis j’ai commencé à mettre en exécution ce design et grâce à ma communauté sur les réseaux sociaux, on a pu
Conférencière, auteure et créatrice de « Sortez Tout Vert »,
trouver des personnes qui ont donné vie à ce qui n’était au départ
beaucoup de projets en même temps. Dis nous en plus :
qu’une liste et un dessein. Tous ensemble, on a vraiment fait des
Je suis particulièrement active sur Instagram où je partage mes
miracles pour transformer ce lieu en petit paradis.
connaissances en permaculture (mode de culture écologique) ainsi
Elle découvre le travail de la résine par hasard en recontrant Fab (glasseur connu et reconnu sous le nom de Blend Glassing, basé entre Soustons et les US) avec qui elle partage sa vie aujourd’hui. Lors d’un voyage en Californie avec lui et une météo peu clémente,
que des astuces pour une vie plus sobre et éco-responsable. Après
Et quand parfois le doute me paralyse, j’ai la chance de pouvoir
un peu plus d’un an entre Seignosse et Capbreton, j’ai déménagé
compter sur les personnes que j’aime pour me rappeler tout le
il y a 3 mois à Saint-Michel Escalus dans un lieu qui se nomme
travail accompli. C’est normal de ne pas toujours être au top et
Le Hangar (@Thehangarproject). J’y exerce la permaculture et j’y
c’est sain de le partager avec les autres et de les soutenir à notre
proposerai bientôt hébergements et formations autour de cette
tour lorsqu’ils en ont besoin.
pratique. J’aspire à mener une vie sobre qui me permette de
elle passe du temps dans l’atelier de Fab et commence à récupérer les restes de résine du glass (étape de finition lors de la fabrication d’une planche). Fab lui apprend à utiliser la matière comme il le fait
@camco_handmade
avec ses planches. Elle s’amuse à créer des objets du quotidien -
www.camcohandmade.com
bijoux, pots, porte-clés - au gré de la quantité récupérée. Camille gère chacune des 5 étapes de fabrication de ses objets. Elle travaille sur l’instant, selon le mood du jour. Son but étant que chaque gramme de matière récupérée soit transformé en un objet et valorisé. Camille ne travaille que des petits accessoires uniques, en lien direct avec la matière disponible. Pour les teintes de ses créations, elle choisit en fonction des couleurs du jour. Chaque objet est conçue à la main, dans une démarche artisanale et environnementale. Un processus 100% éco-responsable auquel Camille tente de rester fidèle.
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prendre du temps pour les choses que j’aime vraiment (surfer,
Et ce livre qui vient tout juste de sortir ! À qui s’adresse t-il ?
écrire, cultiver...) et partager mes expériences avec tout un tas
Il s’adresse vraiment à tout le monde, débutants et personnes plus
de personnes.
confirmées. Je l’ai pensé comme un manuel scolaire, avec de la théorie, de la pratique et des exemples concrets. J’ai voulu qu’il
Comment passe-t-on de la com’ à Paris à une ferme
donne une meilleure compréhension des sols, des cycles naturels,
de permaculture dans les Landes ?
de l’importance de la biodiversité et qu’il permette aux lecteurs
J’ai commencé le Zéro Déchet en me rendant compte de la
de prendre des décisions adaptées
dangerosité de beaucoup de choses que l’on utilise au quotidien,
à leur situation. La nature n’a rien
et de l’impact de notre surconsommation sur la planète. J’ai adopté
d’homogène, au contraire, elle est
un mode de vie plus minimaliste et j’ai cherché des alternatives pour
diverse et toute en nuance, les
réduire mes déchets et mon empreinte négative sur le monde. La
réponses et méthodes apportées
permaculture est venue plus tard, il y a environ 3 ans. J’étouffais
par la permaculture doivent l’être
en ville et j’avais besoin de retrouver mon lien à la nature. J’ai
aussi. Ce fut un beau défi que
commencé à planter quelques trucs sur mon balcon, puis à créer
j’espère avoir relevé !
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ASSOCIATION VOISINAGE LA RÉCUPÉRATION ACTIVE POUR UN EMPLOI SOLIDAIRE Au delà des nombreux points de collecte présents sur nos communes, l’association Voisinage est avant tout un acteur fort et engagé sur le marché de l’emploi et du recyclage, inscrivant l’humain au cœur de son engagement. Créée en avril 1995 par 4 soustonnaises, l’association avait pour but de lutter contre le gaspillage en récupérant, triant et revendant à bas prix le textile. Au delà de ça, dans ses premiers statuts, l’association énonçait l’objet de « favoriser l’insertion économique et sociale des personnes rencontrant des difficultés en valorisant leurs capacités par le biais d’un travail collectif ». En 26 ans, l’association a ainsi pu soutenir et réorienter une multitude de population en situation de précarité. Dès 1998, elle devient une Structure de l’Insertion par l’Activité
RÉCOLTER, TRIER ET REVALORISER…
Economique (SIAE), puis est reconnue en 2001, en tant qu’association
En tant que recyclerie généraliste, leur métier est de récolter les
d’Utilité Sociale. En collaboration avec les différents acteurs sociaux
textiles, les meubles et tout ce qui pourrait servir à des particuliers.
locaux, l’association favorise l’insertion sociale et professionnelle
Les adhérents peuvent déposer ce qu’ils ne veulent pas garder,
des personnes en difficulté ou en situation d’exclusion. « Nos contrats
directement dans les boutiques ou dans les boîtes de dépôts
sont en moyenne de 15 mois.
disséminées un peu partout entre Soustons et Saint-Vincent-deTyrosse. Les dons sont ensuite triés : les objets en bon état sont
Notre objectif est de permettre à des personnes qui ont quitté le monde du travail de remettre le pied à l’étrier.
mis à la vente dans les deux boutiques de l’association, ceux qui ne sont pas vendus Voisinage les donne à Api’up, l’association de recyclage de Capbreton, ou à Véolia. Les objets en mauvais état sont, quant à eux, réacheminés vers des filières de recyclage ou
Lorsqu’ils arrivent, nous leur disons que nous voulons qu’ils partent le
de revalorisation.
plus rapidement possible ». Ces contrats leur permettent de se poser, de réfléchir aux métiers qu’ils veulent faire et à leur avenir.
Les valeurs de solidarité et d’entraide sont omniprésentes chez les adhérents, de plus en plus jeunes depuis quelques années. Aujourd’hui une dimension plus écologique a fait son apparition dans leur quotidien. Acheter des vêtements ou des meubles de seconde main n’est plus signe d’une situation modeste, mais un acte écologique et solidaire. Une partie de nos clients veulent tout simplement lutter contre la surconsommation. Identifiées comme boutiques associatives, seuls les adhérents peuvent acheter nos objets. Le montant de l’adhésion reste somme toute très raisonnable, 2€ par an. Depuis 2019, Voisinage a mis en place un atelier de réparation et d’entretien de vélo à Soustons. Une fois par semaine, grâce à la ©Hugo Geneston
ReCyclette, les adhérents peuvent assister à des cours pour réparer eux-mêmes leurs vélos. Rue des Lauriers, Saint-Vincent-de-Tyrosse - 05 58 41 37 93 18 A Rue de Moscou, Soustons - 05 58 41 37 93
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Bienvenue à Seignosse Elles sont une poignée de femmes à avoir pris leur quartier à Seignosse, route de Saubion dans les nouveaux bâtiments. Comme le hasard fait souvent bien les choses, sans se concerter, elles misent toutes sur ce lieu excentré pour développer
Maison Gônes Si vous ne lisez pas le mag pour la première fois, vous aurez peut-être reconnu Claire. En perpétuel désir d’épanouissement personnel et professionnel, cette maman de deux garçons ne s’arrête jamais. « Mon parcours pro est assez atypique. Après mon
leur projet. Certaines sont commerçantes depuis longtemps, d’autres sont en
diplôme d’hôtesse de l’air, j’ai passé un casting pour être assistante
pleine reconversion, toutes ont l’envie d’entreprendre dans un contexte quelque
une famille d’artistes, de clown, comédiens et d’un papa magicien j’étais
peu délicat. Rencontre avec ces drôles de dames.
d’un célèbre magicien pour un contrat de 2 mois sur Tokyo (née dans une passionnée de la scène). Après ces 2 mois « magiques » j’ai continué le spectacle, les tours du monde et les télés pendant presque 10 ans avant de poser mes valises ici. Ma passion pour les photos de voyages m’a naturellement amenée à la photo de mariage pendant également 10 ans. Une nouvelle vie trépidante et tellement fun ». 10 ans passés à immortaliser les plus beaux moments de mariages aux 4 coins de la France. Et arrive le Covid, qui ne sera finalement qu’un accélérateur de changement de vie. Fatiguée des incertitudes
Koka
face aux prochaines saisons, Claire se lance dans un processus de réflexion, pour trouver son nouveau défi qui fonctionnerait malgré le covid. 2 mois plus tard, elle récupère les clés de son local, route
Si vous venez sur Hossegor depuis plusieurs années et que vous
de Saubion. Ce sera Maison Gônes.
aimez le shopping, vous connaissez certainement la pétillante Sophie et son chien Havana. Dans sa boutique Koka, elle sélectionne
Gône est en patois lyonnais « enfant/gamin » , mais aussi un
de jolies pépites pour votre dressing.
« vêtement de peau », « gunna » en latin. Une belle évidence et un clin
Fille des Pyrénées, Sophie quitte ses belles montagnes et ses skis
d’œil pour cette originaire de Lyon. Le concept est simple et efficace,
il y a 6 ans pour Hossegor, où elle vient depuis toute petite. Sophie
« je débarrasse les armoires pleines de vos enfants dans un esprit éco-
est une battante et une bosseuse qui se donne les moyens de
citoyen avec style et qualité ». Après plusieurs achats décevants sur
réussir. Avec un diplôme en commerce une maitrise en marketing,
les sites leaders du seconde-main, Claire souhaite aussi donner du
les perspectives d’avenir ne sont pourtant pas une évidence. Un
sens à cette nouvelle vie, revenir au contact humain, au toucher de
peu perdue face à sa future carrière, elle se retrouve propulsée
la matière, à l’échange entre client/vendeur, dans un univers coloré,
plusieurs années chez Quiksilver, naviguant entre les boardriders.
moderne et cool. Dans une démarche purement personnelle, elle
Elle atterrit finalement à Hossegor qu’elle aime tant. Loin d’avoir
est fière aujourd’hui de proposer une alternative. « Lorsqu’on réalise
envie de laisser le temps passer, elle décide de se lancer et
qu’on a des pièces presque neuves qui traînent dans nos armoires, que
d’entreprendre. En 4 mois, elle crée sa société, lance ses achats,
nos enfants grandissent beaucoup trop vite et usent leurs vêtements
trouve un local en centre ville, l’aménage et ouvre Koka, son nouveau
encore plus rapidement que je change de métier, l’occasion devient une
bébé. « On devient sa propre patronne quand on voit que le marché du
démarche écologique et économique ». Et surtout lorsqu’on sait que
travail n’est pas bon et que la seule issue est de se battre seule coûte
le textile est le 2ème secteur le plus polluant au monde !
que coûte pour réussir dans la vie ». Après 4 ans dans le centre, à
SAVE THE PLANET, BUY SECOND HAND* chez Maison Gônes.
travailler 7 jours sur 7 pendant la saison, à payer des loyers élevés
@maison_gones
pour un 30m2, Sophie n’est plus du tout enthousiaste face à tous ces obstacles… et vient le premier confinement. Pleine de ressources,
*Sauvons la planète, achetons de l’occasion
Sophie se réinvente et lance sa boutique en ligne. Les clientes sont au rendez-vous. Elle décide donc après la saison de migrer vers Seignosse et d’y créer son propre fond de commerce, plus grand et ainsi s’offrir une autonomie qui n’a pas de prix. Et pour continuer à répondre au mieux aux attentes de ses clientes, qui ont entre 15 et 65 ans, Sophie travaille sur sa propre ligne de vêtements made in Europe. Alors restez connectés ! @kokalaboutique
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Unik
Dans sa boutique/brocante, on trouve des objets de tout style, de toutes les époques, des meubles, des tableaux, le vintage peut côtoyer l’art déco, l’art populaire peut flirter avec les années 50.
Ancienne cheffe de cabine chez Scandinavian Airlines, architecte
Léo a créé des mises en scène et des propositions comme dans
d’intérieur à l’étranger, maman de 3 (adorables) dragons, Linda
un appartement, avec des touches des créateurs locaux pour
est une femme de son temps. Elle gère d’une main de maître sa
que chacun puisse aussi s’approprier ses petites pépites. Avec
vie professionnelle et de famille, une mum-entrepreneur, tout
son amour pour les objets et l’esprit brock’n’roll, ça ne ressemble
en douceur, à l’image de l’univers de Unik by Nature. Lorsqu’elle
pas à « chez mamie ». L’émotion de revoir certains objets fera
et sa famille reviennent en France en 2011, il lui faudra plusieurs
bien l’effet « madeleine de Proust ». Léo chine le nez au vent, à la
années avant de (re)trouver le temps et surtout le concept lié à
recherche d’histoires, alors, laissez-vous tenter pour une plongée
ses valeurs. En 2018, elle lance unikbynature.com, un projet différent
dans son monde merveilleux.
qui donne du sens à la consommation raisonnée. Unik by Nature est un « bazar » qui propose une sélection d’objets et de cadeaux
Kimoe
utiles, simples et beaux, des articles fabriqués à la main de qualité ayant une provenance éthique et que nous utilisons dans notre vie quotidienne. Tout cela en encourageant un mode de vie durable
La vie est faite de rencontres qu’on n’oublie pas et qui nous
avec moins d’objets mais de meilleure qualité. « Nous sommes fiers de
construisent. C’est le cas pour l’histoire de Kimoe, une belle amitié
travailler avec notre communauté de créateurs indépendants, d’artisans
entre Canelle et Chloé que rien ne disposait à se rencontrer. L’une
et d’entrepreneurs qui créent des produits en partageant nos valeurs ».
originaire de Paris qui grandit à Munich et l’autre de Saint-Malo
Leur client est le consommateur conscient qui valorise la qualité,
débarque à Hossegor en 2009, leur point commun : cette soif
l’origine et l’impact de chaque produit. « Nous avons créé une section
d’indépendance et de voyages. Canelle, très tôt, est consciente de
Shop for Change qui se base sur le fait que choisir ce que vous achetez
son envie d’entrepreneuriat et Chloé, après plusieurs années chez
peut avoir un impact positif sur la vie des gens et sur l’environnement.
PULLIN, ne veut qu’une chose, développer et concrétiser ses 1001
Nous avons sélectionné des fabricants passionnés par leur métier, fidèles
idées. Largement inspirées par la beach culture, elles créent tout
à leur héritage et véritablement “ Unik” ».
d’abord chacune de leur côté leur propre marque. Pour Canelle, ce
Après 2 ans exclusivement visible en ligne, Linda se frotte à la
sera Eurvin, une marque de maillots basiques. Pour Chloé, ce sera
vente physique dans le centre ville d’Hossegor et rencontre un joli
Pantai Pantai, tout un univers et des produits (déco, accessoires,
succès. Forte de cette saison étonnante et du retour client positif,
vêtements) autour du surf et des voyages. Elles se recontrent après
Linda se lance dans cette nouvelle aventure, route de Saubion,
quelques années en solo et décident d’associer leurs deux mondes
entourée d’autres beaux engagements dans un local plus grand.
autour d’un concept plus large, reprenant leurs codes respectifs,
@unikbynature
entre déco, cosmétique bio, accessoires, art et textile. Elles s’éclatent à faire découvrir leurs produits venus de leurs spots préférées entre l’Australie et le Portugal.
Léo
« KIMOE (c’est la contraction de Kiara et Moe, les prénoms de nos deux filles. Nous avons créé cette marque pour partager un lifestyle slowliving et beach vibe tout au long de l’année exactement comme on aime !
« Si quelque chose allume votre âme, n’hésitez pas à le vivre. » C’est ainsi
On a une clientèle très large puisqu’on propose des produits pour tous
que débute notre rencontre avec la rêveuse Léo. Lorsqu’elle passe
les âges, du maillot de bain en passant par la déco et la cosmétique bio ».
devant ce local, route de Saubion, elle se voit dans sa brocante à la lisière de la forêt. En quelques semaines, la voilà avec les clés, à
Après l’ouverture de leur boutique saisonnière dans le centre
chiner tout un tas d’objets pour sa nouvelle vie. Cela fait déjà des
ville en 2020, le duo investit son premier showroom boutique à
années que ses amis la poussent à se lancer. Après une dizaine
Seignosse ouvert à l’année. « Nous y avons nos bureaux et notre stock
d’années en tailleur et escarpins à la Défense à Paris, elle se fait
ce qui nous permet de réaliser nos ventes en dehors de la boutique
happer par la douceur de vivre du Sud Ouest. En 20 ans, Léo donne
Kimoe au centre ville d’Hossegor qui est ouverte uniquement pendant
beaucoup d’énergie aux autres, et se concentre sur l’éducation de
la saison. Nous sommes actuellement entrain d’aménager le rez de
son fils. Maintenant que ce dernier vole de ses propres ailes, c’est
chaussée pour accueillir du public à partir du printemps et proposer
à son tour de vivre ses rêves. D’une famille de commerçants, son
nos collections, organiser des ventes privées etc ».
parcours pro l’a dirigé vers cette branche comme une seconde nature. Après plusieurs années dans un centre de formation
Les filles sont également visibles en ligne, avec un site épuré
linguistique lui ont donné le goût des autres et des voyages,
et rempli de belles idées shopping. @kimoehossegor
l’évidence est venue… « Jouer à la marchande, j’aime trop les gens ! »
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BAPTISTE Le fromager
Je dis souvent que le fromage est un produit vivant et il me permet aujourd’hui de vivre ma passion. Une boutique à Soorts et une nouvelle à Labenne ? Que souhaitais-tu offrir dans tes points de vente ? Lorsque je me retrouve sans emploi, aux portes de la saison estivale, je dois réagir vite et je décide d’ouvrir ma boutique. Le 26 Juin 2016, l’aventure commence : la Fromagerie Chez Baptiste ouvre ses portes à Soorts-Hossegor, au bourg. J’ai ouvert ma seconde boutique à Labenne entre deux confinements, en juin 2020. Malgré les circonstances exceptionnelles, le bilan, comme l’accueil, a été encore plus positif qu’espéré. À l’origine des lieux se trouve Ludovic, le créateur de La Fabrik, qui a eu l’idée de réunir sous le même toit que son bar à bières des passionnés comme Roger et Nath du Food Coast, qui partageaient la même philosophie que nous. Cette réussite, je la partage avec Théo, dont le parcours illustre à lui-seul ma conception du métier de fromager. Théo n’avait pas la
Ce travail d’équipe et de patience nous permet d’apporter à nos clients des produits aux saveurs et aux parfums oubliés.
vocation du fromage, il l’a apprise et développée. Et aujourd’hui, ses connaissances et sa maîtrise en font saliver plus d’un ! Que peuvent retrouver les clients chez toi ? Le cœur de la Fromagerie Chez Baptiste, c’est une sélection de fromages locaux toute l’année. Des fromages de brebis mais aussi de chèvre et de vache, la plupart fermiers. C’est aussi un
Rencontre gourmande avec notre fromager du bourg, qui nous a partagé ses souvenirs d’enfance en Auvergne, son parcours et son histoire d’amour pour les produits fromagers.
univers que j’ai construit au fil des rencontres, des partages et des
Quel lien unit la Fromagerie et le Jack’s ?
années et que je suis fier de défendre avec mon équipe aujourd’hui.
Jack’s et Chez Baptiste, c’est une nouvelle fois une rencontre, des
Nous travaillons pour un même objectif : sublimer le fromage et
échanges réguliers et la mise en place d’une démarche et d’une
l’année. C’est comme cela que je commence à me faire une place
transmettre les histoires, les traditions et les audaces de ces petits
exigence autour de la qualité. Une première expérience autour
sur les plus beaux marchés des Landes et du Pays Basque.
produits laitiers à nos clients qu’on espère à chaque fois émerveillés.
du burger de l’été où le fromage sera la vedette ! Chez Baptiste a sélectionné et fourni la mozzarella de bufflonne que vous trouverez
Lorsque mon contrat prend fin, je décide de créer ma première
Jeunes ou plus anciens, locaux et touristes, tous viennent avec
bientôt dans ce sandwich aux saveurs estivales ! Chut… je ne vous
Fromagerie à Soorts. Ce qui me mènera quatre ans plus tard, à
une attente commune : assouvir leur gourmandise. J’ai de fins
en dis pas plus et je laisse vos papilles se faire une idée !!
Bonjour Baptiste, comment passe-t-on d’études en art et design
l’ouverture d’une seconde boutique à Labenne et bientôt d’une
connaisseurs qui ont leur coup de cœur, des expatriés qui me
à gérant de fromagerie ?
troisième dans les halles de Dax, à l’été 2021.
permettent de découvrir les fromages de chez eux et des amateurs séduits par le design de mes plateaux.
Petit, je grandis en Auvergne, au rythme des saisons : Papi élève des vaches, Pépé fabrique du fromage. Quand il n’y a pas école, mes
D’où te vient cette vocation et cette passion pour le fromage ?
frères et moi accompagnons les vaches au champ, goûtons le lait
Je crois que le fromage m’a choisi. C’est un héritage familial, avec
Comment sélectionnes-tu tes produits?
à peine trait, et profitons de la richesse de ces traditions.
ces souvenirs de mon grand-père m’emmenant goûter les grains
Depuis le départ, je sélectionne mes produits selon trois critères :
de caillé du Cantal et ces moments à table autour du plateau de
l’exigence du goût, le respect des animaux comme des produits
fromages, un assortiment de plaisirs, de gourmandise et de vie.
et les rencontres qui forgent chaque jour ma sensibilité. Je choisis
Pourtant, mes études s’orientent rapidement vers l’art puis le
essentiellement des fromages au lait cru, souvent plus expressifs
design. Une opportunité m’emmène jusqu’à Montréal où le fromage me rattrape aux détours des allées : un matin, je m’arrête devant
C’est aussi une évidence par les rencontres. À Montréal où le
en goût. Je travaille avec des producteurs fermiers et locaux qui
un sublime étal de fromages et de charcuteries ; le jour suivant, je
fromage revient avec obsession dans ma vie, auprès de Marcel et
ont tous cet attachement à la terre et à leurs animaux : quand je
suis derrière leur comptoir.
Danielle qui réveillent cette passion ensommeillée. En France, sur les
conseille un fromage à un client, je peux lui raconter l’histoire de ce
marchés en compagnie de producteurs locaux, qui me permettent
petit morceau de savoir-faire. Désormais avec l’arrivée de Pierre,
de remettre les pieds à la ferme, au cœur des Pyrénnées.
nous affinons nos fromages. Nous travaillons le Saint Nectaire, en
Mars 2014, retour en France en direction de la côte landaise où je
79 route de Seignosse, 40150 Soorts-Hossegor 55 avenue Charles de Gaulle, 40530 Labenne
l’affinant 4 à 10 semaines comme ils le faisaient autrefois.
vends de la charcuterie artisanale sur les marchés tout l’été puis à
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@fromageriechezbaptiste
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LES ARTISTES DU VILLAGE ÉLODIE PERRIER
MARIE PRESSMAR
33 ans, normande, fleuriste, et voyageuse, Élodie nous emporte dans son univers tropical, fleuri et coloré, Lost in Land. Découverte de cette artiste au talent certain.
À flâner dans les rues du centre ville d’Hossegor, son trait ne vous sera certainement pas inconnu. Sur la façade du Pop-Up Store son travail au style abstrait et coloré ne passe pas inaperçu. Rencontre avec Marie Pressmar.
Marie aime aussi les mots : « J’aime le langage, on ne s’écoute pas
à Rouen. Grâce à ce métier qu’elle affectionne tant, elle vadrouille
Adolescente, elle faisait le mur pour suivre son voisin photographe
en France mais aussi à l’étranger. Aussi loin qu’elle s’en souvienne,
et les graffeurs de son quartier, Marie était loin d’imaginer l’impact
www.mariepressmar.com @marie pressmar
elle a toujours eu un crayon à la main, c’est son exutoire, sans
qu’ils pourraient avoir sur elle et son avenir artistique. Elle dévorait
savoir qu’elle en ferait un jour son métier. C’est lors d’un voyage
les livres de typographie de son père allemand, et n’étant pas du
en Australie que l’idée fait son bout de chemin avec une certaine
tout bilingue, elle savourait les images et s’en inspirait. S’en suivit
difficulté à trouver une légitimité à ses œuvres. De retour en France,
l’écriture des cartes des restaurants dans lesquels elle a travaillé
chez ses parents, elle commence à travailler sur elle-même, sur
pendant près de 15 ans. « J’écrivais bien apparement, mais surtout
son trait. Elle dessine tous les jours sans exception et cherche son
j’adorais ça, rendre lisible une info plus qu’une autre en jouant avec
identité graphique. Le déclic se fera au Sri Lanka où elle mélangera
les lettres ».
vraiment les uns les autres quand on parle, alors peut-être qu’un mot, une phrase bien écrite peut davantage retenir l’attention ? » Sur ces paroles pleines de bon sens, nous vous laissons aller découvrir sa fresque au Pop-Up Store, place Louis Pasteur à Hossegor.
Pendant près de 16 ans, Élodie mène une vie douce autour des fleurs
les paysages, le surf et les fleurs. « Lost in Land » voit le jour. C’est en voyage à Jimbaran, en Indonésie, que son coup de crayon Pendant quelques années, elle continue à alterner les petits boulots.
s’affirme. Pendant plus de 3 semaines, coincée sous une mousson
« J’adore mélanger le collage et l’aquarelle. J’éprouve beaucoup de plaisir
sans fin, sans internet, sans planche de surf (vendue trop vite), il ne
à créer seule dans mon atelier ». Elle s’évade dans les livres en noir et
lui restait que ses feutres et ses cahiers de croquis. C’est là qu’elle
blanc qu’elle chine un peu partout, des histoires d’un autre temps
crée ses premières lettres. De retour en France, elle ne reste pas
qu’elle s’approprie et intègre dans ses décors.
longtemps à Paris, elle prend un billet sans retour pour voyager. Hossegor est arrivée un peu par hasard, elle voulait vivre au bord
Aujourd’hui, Élodie est heureuse. Elle vit de son art. Ses projets
de l’océan, pas loin de la forêt et quitter la routine citadine à tout
à venir sont nombreux dans les Landes, mais l’envie de voyager
prix. Les Landes étaient une évidence, avec ces couleurs qu’elle
reste toujours dans un coin de sa tête. Elle reste ouverte aux belles
affectionne tant.
expériences que la vie lui réserve. C’est également une artiste qui voit grand. Plusieurs fresques sont apparues ces derniers mois
Lorsqu’elle perd son travail, elle se lance alors à corps perdu dans
dans les rues des commerçants de nos villages. « Plus je concrétise
son art. Elle affirme son trait, son alphabet, de la typographie sans
et réalise des projets de fresques, plus j’apprécie de travailler sur ce
sérif, celle sans fioriture, la lettre dans son plus simple appareil. Elle
médium car ce sont de vrais challenges qui me portent hors de ma zone
s’oriente assez naturellement vers l’abstraction géométrique. « En
de confort. La réaction des clients enchantés et comblés du résultat n’a
épurant au maximum une lettre, je me dirige vers des formes primaires, la
pas de prix ». Alors ouvrez grand les yeux !
ligne, le rond, le carré. Le résultat est graphique ». Les couleurs utilisées viennent d’ici, de la nature, omniprésente autour de nous. Manquant
www.lostinlanddesign.com @elodieperrier_lostinland
encore d’émancipation à son goût, elle aimerait s’affranchir complètement des tendances et assumer des contrastes plus forts quitte à être totalement à contre-courant.
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RÉMI BÉDORA
aux demandes des clients ». À côté de cela, Rémi travaille pour le
frère, luthier, la céramique qu’elle affectionne aussi beaucoup et
Vous pouvez retrouver son travail dans ses nouveaux locaux à
monde de l’édition et de l’évènementiel. « Attention, je ne fais pas de
la peinture.
Seignosse où elle expose ses œuvres et accueille ses élèves pour
Voici déjà 3 numéros que nous collaborons avec Rémi. Il était temps qu’on vous le présente. De part ses photos, on l’imagine australien. Et non, Rémi est un landais pur souche, élevé sous les pins, et un photographe autodidacte nourri aux tutos Youtube.
« Régulièrement, des personnes m’appellent pour ça ». Rémi souhaite
Aujourd’hui cela fait deux ans qu’elle s’est lancée dans sa nouvelle
avant tout proposer un véritable service aux professionnels, un
vie d’artiste. La première année a été la plus difficile, il fallait faire
travail sur le produit et l’image de marque.
sa place et investir dans du matériel sans avoir trop de ressources.
@alba_salvaje
« Proche de l’océan, j’ai dû me confronter aux demandes et remarques
www.alba-salvaje.fr
photos d’identité ! » S’amuse-t-il à nous donner comme anecdote.
Le bac en poche, il enchaîne les saisons à Hossegor, les sessions surf et les hivers à Bordeaux à skater avec ses potes. Avec sa coloc’ du moment, il découvre l’argentique et commence à capturer des moments de vie. Rapidement rattrapé par le budget que représente
les cours. Alors n’hésitez pas à pousser la porte de son atelier pour
Depuis quelques mois, pour un projet personnel, Rémi a découvert
de certains de mes clients. Très inspirée par les félins et les gorilles, je ne
une vieille technique de tirage photo, la cyanotype, qui consiste à
collais pas à l’étiquette des Landes, mais j’ai toujours refusé de faire ou
tirer les photos en négatif, avec une teinte bleutée. « Je trouve l’idée
refaire ce qui existait déjà, c’est là où j’ai commencé les customisations
de retravailler un procédé datant de 1842 intéressante, aujourd’hui en
sur les boards avec des animaux sauvages. Au début on me regardait
2021, à l’heure du tout numérique ». En attendant, nous vous laissons
avec des grands yeux et maintenant on m’en demande de plus en plus ».
découvrir ses photos dans notre 10ème édition du Jack’s Paper.
Ce qui l’inspire le plus ce sont les émotions. Les animaux sont
faire plus ample connaissance.
beaucoup plus francs et forts dans leurs démonstrations. Pour
les pellicules, il achète son premier boîtier numérique « un Canon
@remibedora - @onewavestudio www.remibedora.com
5D Mark 2 » . Passionné de voyages, il revient toujours chargé de souvenirs de vagues et d’océans aux couleurs bleutées. Il se fait
ces dessins, elle utilise toutes les techniques : l’huile, l’aquarelle, l’acrylique, les feutres, les stylos, l’encre de chine... « J’aime chacune d’entre elles ». Elle ne fait jamais de croquis et se lance directement,
prêter un caisson pour ses premiers shoots aquatiques et passe
elle avance morceau par morceau en essayant d’être la plus précise
de longues journées à photographier potes surfeurs et ondulations
possible. « Ce n’est pas la bonne méthode car s’il y a une erreur il faut
des vagues. Il commence aussi à travailler pour certaines marques
tout refaire, mais quand j’ai une idée en tête il faut que ça aille vite ».
de l’industrie du surf. En 2015, voyant que les demandes se font plus régulières, il décide de se lancer en tant que professionnel.
Depuis l’été 2020, elle a eu énormément de demandes pour des cours de dessin et au vu de la situation sanitaire actuelle, une
Conscient de la difficulté de ce milieu ultra concurrencé, Rémi se
grande partie de ses projets avaient été abandonnés, elle a vu là
fait rapidement un réseau fort qui lui permet de collaborer avec
une opportunité pour se diversifier. Elle travaille beaucoup avec les
des marques à budget sur des shootings plus « lifestyle ». Depuis 1
enfants. « C’est extrêmement enrichissant de travailler avec des enfants,
an, il a investi dans un studio, à Capbreton, pour agrémenter son
pour leur franc parlé mais aussi pour le travail que cela nécessite de les
catalogue de services et ainsi proposer des photos produits. « Je
faire évoluer chacun dans leur style. J’essaie de préserver un maximum
suis extrêmement pointilleux dans les détails, j’aime rendre un travail
leur imagination, chaque séance a un thème, une « contrainte » mais
impeccable. En quelques années, j’ai su acquérir des connaissances
ils peuvent systématiquement ajouter leur touche et rester dans
techniques qui me permettent de répondre chaque fois au mieux
leur univers ».
ALBA SALVAJE Née d’un père italien et d’une maman française, Alba porte bien son nom. « salvaje » sauvage en espagnol, définit parfaitement l’univers animal de cette jeune artiste. Grande passionnée d’équitation, elle suit un cursus scolaire dans la filière équine puis d’auxiliaire vétérinaire. Après quelques années dans ce domaine, elle revient à sa première passion, le dessin. Elle connaissait les difficultés de ce métier pour les avoir vécues au travers de son père, artiste peintre, mais cela ne l’a pas empêché de laisser écuries, chevaux et CDI pour rejoindre les Landes et tout
Passion. Un maître mot pour ce landais de 29 ans qui décide de se lancer en tant qu’artiste la veille du premier confinement. Alors qu’il fait partie de nos équipes, il nous quitte pour débuter sa carrière de dessinateur. Malgré la crise, Mathias s’accroche à son rêve, celui de partager son univers avec le plus grand nombre.
recommencer à zéro en 2019.
Depuis son enfance, Mathias dépeint son imagination à coup de
D’aussi loin qu’elle s’en rappelle, Alba a toujours dessiné. Issue d’une
à griffonner toute l’inspiration qui lui vient. Plus jeune, il passe par
famille modeste, les « seules » activités que son père avait à lui offrir se trouvaient dans son atelier, le travail du bois, dont a hérité son
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MATHIAS NAZEREWICZ
stylo Bic ou de Posca. Véritable autodidacte, il passe ses journées les Beaux-Arts, à force de dessiner il acquiert son style et sa propre technique. Plus tard, il s’inspire de la culture pop et du street art. Il touche à la bombe, au graffiti, au pochoir, pour mieux revenir au
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dessin traditionnel. Toujours avec un sens du détail affûté, Mathias
Grâce au bouche à oreilles, Mathias commence à se faire un nom
dans la pièce, j’en sortais tout de suite et petit à petit, avec la
échange pour moi. Les personnes me font confiance, c’est une
nous embarque tantôt dans l’univers kawaii (culture pop japonaise),
localement. Il vient notamment de terminer une fresque pour le
bienveillance des gens autour de moi, j’ai commencé à accepter
preuve incroyable, alors je veux qu’elles passent un bon moment ».
tantôt dans des mondes enfantins, tantôt autour du surf et du skate.
skatepark de Biarritz, une tête d’ours de plus de 2 mètres de haut.
ce statut d’artiste ».
Caroline dessine toujours en noir et blanc (parfois avec un peu de
« Je m’inspire de ce qui m’entoure, de la nature et j’essaie de me
Des projets et des idées, Mathias n’en manque pas, alors si l’une de
l’approprier toujours avec une pointe d’humour ». Sur ses réseaux,
ses œuvres vous inspire et en attendant l’ouverture de son e-shop,
Caroline s’émancipe de cette pudeur. À côté de ses œuvres, elle
pour moi le meilleur contraste et le plus efficace pour retranscrire
on découvre notamment sa série « Cat Life », où il couche sur papier
n’hésitez pas à le contacter.
s’essaie à d’autres supports comme la linogravure, la poterie et le
des idées ». Caroline continue d’avancer et retape un bâtiment dans
tatouage. Elle commence d’abord en hand poke, à la main, sans
lequel elle installera son atelier, une salle d’expo’ et son futur salon
machine électrique. Après s’être fait littéralement la main sur la
de tattoo. Ouverture prévue courant juin 2021, restez connectés.
des jeux de mots humoristiques autour de ce félin. Après plusieurs
@math.naza
phases d’expérimentation, le noir et blanc reste sa technique de
rouge), avec une pointe d’humour noir et des messages forts. « C’est
prédilection. « On ne se lasse pas du noir et blanc. On peut jouer
peau de son conjoint, elle passe à la machine et commence à tracer
sur les contrastes, mieux faire ressortir les détails ».
ses premiers dessins. « Le fait de tatouer quelqu’un est surtout un
Avec son âme d’artiste, Mathias s’essaye à de nouvelles techniques
THUNDER TATTOO
et de nouveaux supports. Depuis un an, grâce à son trait acquis sur le papier, Mathias s’initie au tattoo. Encore en phase d’apprentissage, il commence par piquer son entourage de ses dessins décalés et fins. Il travaille également sur de vieilles tôles de carrosserie qu’il récupère dans la casse auto familiale. Avec une disqueuse, il donne
@carolinecustom
Pour l’amour du tatouage. Tout commence bien souvent par une rencontre. Celle-ci se passe sur un autre continent, au Canada. Malgré la similitude de leurs études en art appliqués, rien ne prédisposait les deux français à se croiser.
des effets à la peinture, découpe des formes et crée de véritables œuvres uniques.
CARO CUSTOM
Laura, originaire de Lyon, débarque en Amérique pour le travail. De son côté, Adrien, landais pur souche et déjà passionné de tatouages,
Ne jamais cesser d’apprendre, toujours être ouvert aux expériences et croire aux rencontres. Ce pourrait être une belle introduction pour qualifier la récente vie professionnelle de Caroline, artiste et tatoueuse engagée.
s’expatrie à Montréal pour découvrir cette culture si particulière, subtil mélange entre les États-Unis et la France. Rapidement, Adrien initie Laura à l’art du tatouage. Il se professionnalise dans les meilleurs salons de la capitale québécoise tandis que Laura inscrit rapidement ses premiers dessins sur peaux. À la fin de leur visa, les deux amoureux doivent rentrer, ce sera direction Hossegor,
Souriante, rock, attachante et talentueuse, autant de qualificatifs
village natal d’Adrien. Après plusieurs mois dans un salon à Biarritz,
que ses proches lui donnent. À 40 ans, Caroline a pas mal sillonné
le jeune couple décide de se lancer dans une nouvelle aventure.
les Alpes et la côte atlantique. Après des études en histoire de l’art,
Ce sera Thunder Tattoo référence à la culture anglosaxone et aux
elle part à l’Alpe d’Huez passer le monitorat de ski. Suite à une
années 90 qu’ils affectionnent tant. Chacun avec leur univers, ils
blessure au genou, elle doit renoncer à son activité et monte un
ouvrent leur studio en février 2020 et malgré le confinement, leur
bar-restaurant avec son compagnon, Jean-Charles. Après plusieurs
motivation reste débordante. « Nous en avons profité pour bien
saisons d’hiver et d’été, le couple décide de s’installer à Azur puis
préparer le lieu, en faire un endroit chaleureux et accueillant, avec
à Vieux-Boucau pour ouvrir un nouvel établissement. Elle aime ce
de l’espace. Nous voulions que la personne qui passe chez nous se
quotidien paisible, entre lac et forêt, une vie douce et conviviale.
sente à l’aise ». Situé au cœur de la zone Pédebert, à quelques pas du Jack’s Burgers ils ont aménagé un salon de près de 60m2, avec
En parallèle, Caroline continue de gratter le papier de ses dessins.
deux salles de tatouages et un espace détente, où se mélangent
Depuis toujours, elle aime raconter, à traits de crayons, ses coups
leurs univers respectifs : l’ornemental pour Laura et un monde plus
de gueule et ses sentiments. Jean-Charles la convainc peu à
poétique, presqu’ésotérique pour Adrien. Après un été studieux,
petits gestes révélateurs d’une prise de conscience éco-citoyenne
peu de se créer un profil Instagram et d’y partager son travail.
les deux tatoueurs se font rapidement un nom localement. « Les
même dans ce milieu. Depuis peu réouvert, Laura et Adrien ne
« Ce n’était pas une chose facile pour moi de m’exposer ainsi ». C’est
gens nous découvrent via les réseaux sociaux principalement. Nous
manque pas de projets. « On a prévu d’accueillir plusieurs guests
grâce à cela qu’elle participe, en 2019, à La Petite Boulangerie, une
avons une touche singulière, qui semble plaire, essentiellement du
tatoueurs, d’organiser des Tattoo Flash Days, des expos et pleins
expo’ éphémère où elle rencontre Olivier Gachen, Lor Colors, Tim
noir et gris avec quelques touches de couleurs. » Particulièrement
d’autres surprises… ». Pour découvrir leur travail et connaître leur
Frager,… « Je ne me sentais absolument pas légitime face à ces
attachés à l’aspect environnemental, le salon porte une attention
actualité, rien de mieux que d’aller scroller leurs comptes Instagram.
artistes ». Lorsqu’Olivier lui propose d’intégrer le projet des Enfants
spécifique aux produits utilisés. Des encres vegan aux contenants en
Sauvages à Capbreton, elle commence par un bout de mur qui se
plastique bio-dégradable, en passant par des crèmes cicatrisantes
transformera en façade extérieure. Timide, Caroline avoue avoir
végétales, chez Thunder, rien n’est laissé au hasard. Autant de
@thundertattoo_hossegor
eu du mal à appréhender la critique. « Lorsque les gens entraient
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©Nette Photography
#FOLLOWME
Stephanie
Victoria
@GOLDIE_BLONDIE
@HOSSEGOR_LABELLEVIE
C’est bluffant de croiser quelqu’un comme elle. Elle, c’est Stéphanie,
pas à rappeler à toutes et à tous que les réseaux sociaux, ce n’est
Le nom de son agence ne peut être plus révélateur du lien qui lie
« J’ai adoré organiser et créer des évènements
30 et quelques bougies, femme, maman, instagrameuse, chef
pas la vraie vie. Pour sa communauté, son « Beach lifestyle » fait
Victoria à Hossegor. Habitante de la région depuis sa plus tendre
d’entreprise, surfeuse… À travers son compte suivi par plus de
rêver. Mais ses abonnés aiment surtout son authenticité.
enfance, elle ne s’est jamais vue vivre ailleurs. Son attachement
associatifs pour les commerçants à tel point
50 000 followers, Stéphanie partage son style de vie à Hossegor,
« Bien sûr que ma vie fait envie. Je ne changerai
est tout simplement viscéral et lorsqu’elle a dû faire des choix
avec sa jolie famille, entre sessions de surf, skate et vie de tous
pour rien au monde, mais attention, Instagram
les jours.
n’est pas la vraie vie ! C’est une succession de
« Quand mon fils Nathan est né, j’ai ressenti
choix que j’ai fait qui m’ont permis d’être à
que j’étais en train de vivre un moment très
l’endroit qui me rend heureuse aujourd’hui ».
particulier dans ma vie et j’avais vraiment envie
On rit à voir ses garçons danser sur du Julien Doré à la sortie du lit,
de partager mes émotions, mes expériences et
la voir répondre aux « haters » sur son corps-imparfait-comme-tout-
toutes sortes de découvertes. J’ai pris alors
le-monde, à rencontrer ses copines surfeuses (ou non d’ailleurs), à
comme fil conducteur ma vie de jeune maman
la voir travailler des mois sur des projets et les voir se concrétiser. Contrairement à son média préféré, Stéphanie est sans filtre, et si
et celle de passionnée de sport de glisse et ça a
quelque chose ne lui plait pas, elle le fait savoir.
donné l’univers Goldie Blondie ».
Fashion addict, elle partage avec nous ses coups de coeur mode, Stéphanie est une bosseuse, une hyperactive aux 1000 idées à la
des petites marques locales aux grandes enseignes. Son compte
seconde. Elle ne s’arrête jamais, sauf pour un câlin à ses kids. Elle
sent bon le sable chaud, le soleil et le sel sur la peau. On aime se
gère avec sa famille plusieurs centres de lavage auto, 7 pour être
plonger dans son univers filtré entre voyages, surf et amour iodé,
exact, et cumule les aller-retours. Loin d’être un métier glamour,
au carrefour de l’intimité et de l’instagramable.
Stéphanie met justement en avant cette partie de sa vie, n’hésite
que la demande professionnelle est venue à moi progressivement ».
professionnels, c’était en gardant toujours en tête l’évidence de voir grandir sa famille ici et nulle part ailleurs.
Elle crée alors son agence Hossegor La Belle Vie (HLBV stratégie Après des études en merchandising, elle a la chance de se former
marketing et communication digitale), s’entoure de précieux
auprès de beaux groupes dans l’industrie du surf, de la mode puis
collaborateurs comme Ludovic Renoult de l’agence Triple Lootz
de l’horlogerie de luxe. Des années passionnantes, enrichissantes
ainsi que des graphistes ou photographes locaux puis signe son
au sein des équipes marketing et commerciales où la créativité
premier contrat avec la boutique CCOMCA à Hossegor. Le but est
est sans cesse sollicitée. Deux ans après avoir été responsable du
de satisfaire au maximum les demandes du client. Elle leur apporte
merchandising pour un groupe horloger suisse, elle réussit à être
du référencement, de la gestion des réseaux sociaux, du graphisme,
mutée pour l’ouest. Hourra retour à la maison ! Après la naissance
du merchandising. Tout cela avec le pep’s et le dynamisme qu’on
de son fils, elle sent le besoin de ralentir et l’envie de passer à autre
lui connaît. Parallèlement, elle décide de maintenir l’actu’ locale et
chose … L’idée de créer sa boutique lui trottait dans la tête depuis un
commerciale mise en place lors du confinement mais cette fois-ci
bon moment. Elle ouvre une franchise d’une marque pour enfants,
au sein de son agence.
pendant 3 ans. Arrive en mars 2020 la crise sanitaire. « La période de confinement fut très révélatrice pour moi, sur mon investissement
Infatigable, elle crée un collectif de commerçants et d’acteurs locaux
et mon engouement pour la vie locale d’Hossegor, notamment sur la
réunis sur un compte instagram @HossegorLabellevie. Elle y met
partie commerce ». Très impliquée au niveau associatif, elle décide de
en avant la réalité du terrain professionnel sans trop de « paillettes »,
rassembler toutes ses compétences marketing et commerciales …
avec ses hauts et ses bas, mais toujours avec ce lien conducteur
d’aller vers ce qu’elle aime le plus : la valorisation et la mise en
que nous aimons tous : Hossegor.
avant, une évolution de son métier d’ « entrepreneuse ». Valoriser et promouvoir le commerce local depuis le 1er jour du confinement fut pour elle une évidence.
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RIPITUP DAVID, FONDATEUR DE RIPITUP.FR
À chaque fin de session, il immortalise ce line-up qu’il affectionne
pour mes potes du centre nautique. Il signera rip it up (littéralement,
tant, comme un souvenir intemporel gravé à jamais sur pellicule.
déchire-la, surfe-la à fond). Quelques années plus tard, au moment
Les années passent et sa passion grandit. Au lycée, il soudoie le
de trouver le nom de mon blog, cette anecdote m’est revenue, et elle
surveillant pour qu’il le laisse aller surfer. Il redoute la fin de la
correspondait parfaitement à la consonance que je voulais donner à
scolarité, ce qui signifie à l’époque le retour en France. En parallèle,
mon projet ». RIP IT UP voit le jour.
il se lie d’amitié avec d’autres expatriés, Philippe Malvaux et Didier Piter, figures internationales dans le milieu du surf des années
Depuis 3 ans, David se démène pour être toujours présent au meilleur
90. Il rentre en France, mais de l’autre côté, à Nice. Déjà, il connaît
endroit au bon moment. De ses longues années à explorer les spots
Hossegor et ses vagues, après plusieurs séjours pendant les
landais, il les connaît par cœur. La Gravière, La Nord, Les Culs Nus,
vacances scolaires. Il sait qu’un jour, il fera sa vie là-bas. Les années
autant de spots photographiés, cotoyés par les meilleurs surfeurs
passent, il crée le premier surf club à Palavas les flots et enchaîne
locaux et internationaux. À force de travail, David a fait de RIP IT UP
les allers-retours sur la côte.
Avec ses 32 000 et quelques followers sur instagram, ses photos du jour toutes plus belles les unes que les autres, son blog de plus en plus suivi, RIP IT UP est devenue une référence pour les passionnés de surf et amoureux du sud des Landes. Nous avons rencontré celui qui se cache derrière l’objectif.
un partenaire incontournable.
Plusieurs années passent à
« [...] je tombe sur Robin Haish, je lui demande
Marques de surf, surfshops et
Montpellier, il est pigiste pour
un autographe pour mes potes du centre
évènements, il a su adapter
Surf Report, Trip Surf avec ses clichés du surf méditerranéen. C’est une rupture sentimentale qui le décide à débarquer à Hossegor.
nautique. Il signera rip it up (littéralement, déchire-la, surfe-la à fond). Cette anecdote m’est revenue, et elle correspondait parfaitement à la consonance que je voulais donner à mon projet ».
Il retrouve certaines de ses
son métier pour en faire une activité viable. « C’est d’autant plus difficile de voir des photographes amateurs, mais non moins bons, filer les photos gratuitement aux médias et/ou réseaux sociaux. Je me bats tous les jours pour vivre
connaissances datant du Sénégal et commence chez Billabong en
de mon activité, proposer des prises de vues différentes, mais lorsqu’on
tant que vendeur, puis responsable logistique marketing. David sent
transmet gratuitement ne serait-ce qu’une bride de l’ambiance du jour
le vent tourner, c’est le début de la crise dans la surf industrie. Ce
à un média et ce gratuitement, c’est compliqué d’arriver derrière et de
début de carrière ne l’empêche pas de se promener toujours un
demander une rémunération ». Alors, sur ce coup de gueule, David
appareil à la main et de surfer tous les jours. Son idée de site internet
nous salue avec ce grand sourire qui ne le quitte pas, pour mieux
trotte depuis toujours et il commence à poster ses premières photos
aller glisser sur son longboard, en attendant la prochaine belle
sur Instagram en écrivant ses premiers articles. Au moment de se
journée de houle.
professionnaliser, il faut alors trouver un nom à ce nouveau support. @ripitup
pour des nouvelles voiles de planches. Je lui demande un autographe
www.ripitup.fr
©David Berthet
« J’étais sur Palavas, je tombe sur Robin Haish, alors en pleine promo
Entre deux belles journées de surf, nous arrivons à caler le rendezvous avec David, dont le quotidien est rythmé par les marées et les houles de l’Atlantique. Avec ce rire franc qui le caractérise, nous l’écoutons raconter les débuts de RIP IT UP. Tout commence en Afrique, au Sénégal, où il suit ses parents professeurs. Il découvre rapidement les joies de la glisse sur les spots de la capitale Dakar et surtout la photographie. « Je me ©David Berthet
©David Berthet
souviens de week-ends avec mon beau-père où nous partions en bivouac dans des villages reculés. Certains enfants nous prenaient pour des fantômes, n’ayant jamais vu de blancs. J’ai encore des milliers de photos de faune, de paysages et de portraits de cette époque ». D’aussi loin qu’il s’en souvienne, David a toujours emporté avec lui un appareil.
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LA FOLIE DU 2 ROUES
Entre multiples confinements et aides de l’État pour remettre à neuf son vélo, l’engouement pour la bicyclette n’a jamais été aussi fort. Loin de la mode électrique, à la force de leurs mollets, rencontre avec deux passionnés, Matéo et Maxime.
MAXIME ET YANN, FASTCLUB CAFÉ
Discipline : tout ce qui a 2 roues et des pédales Café & bicyclette. Il aura fallu le premier confinement à ces deux copains pour trouver le concept communautaire autour de leur passion pour le vélo. Yann, de Cavaillon dans le Vaucluse, et Maxime de Tosse, créent en 2020 Fastclub, un club de cyclistes qui boivent du café et se motivent pour partir à l’aventure en vélo.
« Fastclub, c’est le café des cyclistes ». Le vélo et le café sont indissociables pour beaucoup de cyclistes. Le café c’est le coup de fouet du départ mais aussi la pause entre potes pendant un long ride. C’est le moment de partage qui coupe les temps hyper concentrés sur la route. « On est là avant tout pour la convivialité, se faire la course puis en rigoler ensemble. On voit aussi une tendance dans le monde autour des cafés cyclistes qui rassemblent les passionnés. On
MATÉO Discipline : VTT
a envie d’y participer à notre manière en proposant du café, que l’on
Peut-être l’avez-vous déjà vu passer en roue arrière dans le centre
@mateo_retoin40
ville, en mode « urban freeride », à jouer avec les éléments de la ville
Youtube Retoin Matéo
qui l’entourent. Il s’agit de Matéo, l’un des plus doués des alentours.
peut boire chez soi avant ou après les rides ». Au delà de la performance, Maxime et Yann cherchent avant tout à trouver des prétextes pour rouler. « Ça faisait longtemps que nous
Ses premiers coups de pédales, comme beaucoup de gamins, il les fait tout petit. Ce ne sera que vers 12-13 ans qu’il découvre les
@fastclub_cafe
cherchions à faire parti d’un
premières sensations en VTT dans la forêt de Soorts, derrière
Strava @Fastclub.cc
gang de cyclistes, mais rien ne
chez lui. Il s’éclate sur les nombreux parcours déjà existants et
www.fastclub.cc
nous correspondait. Du coup,
commence ses premiers sauts. Matéo va de plus en plus haut, de
l’idée est partie comme ça,
plus en plus vite. Il passe les premiers backflips, il grimpe et dévale
le café est le lien entre nous
ses premiers cols dans les Pyrénées, accompagnés de quelques
tous. On trouve plus sympa de
potes. S’il n’est pas en train de soigner les tremplins et autres
partager un café, plutôt qu’un
chemins dans la forêt, on peut le retrouver chez Bike Factory en
shaker de prot’. L’idée est de se
train de régler son vélo au millimètre près.
retrouver lors de sorties sympas, de proposer des événements
Aujourd’hui, Matéo avoue une certaine préférence pour l’enduro
décalés et de boire du café ».
(discipline qui mêle des éléments du VTT de descente et du
nous explique Maxime. Depuis
cross-country) et la descente. « Le dépassement de soi, les sensations
la création de l’association,
extrêmes, la vitesse… c’est ce que j’aime dans le VTT ». En parallèle de
les idées de rendez-vous ne
son bac pro dans le paysagisme Matéo s’entraîne et ne perd pas une
manquent pas. Toujours avec
chance de sortir le vélo pour participer aux quelques compétitions
cet humour et ce sens du détail,
locales et régionales. Il concourt notamment aux étapes spéciales
Fastclub a organisé le Critérium
pyrénéennes de la coupe de France d’enduro et également aux
Hossegor : 10 tours du lac le plus
épreuves Maxavalanche qui consistent à dévaler le plus vite une
vite possible au plus tôt de la
pente, au milieu de 200 autres cyclistes. Matéo affectionne aussi une discipline spectaculaire, le dirt. Inspiré du
journée, ou encore le Paris-Roubaix-Tyrosse. « Une boucle de 4 km
BMX, le dirt biking consiste à exécuter diverses figures acrobatiques
avec 1,2 km de piste à faire 10, 20 ou 40 fois ! Comme il n’y a pas eu la
avec un vélo sur des bosses généralement artificielles, en terre ou
vraie course, on lui rend honneur, on a pas de pavé mais du gravier,
en sable. C’est un sport spectaculaire où de nombreuses figures
en espérant qu’il pleuve ! » Tout est dit, loin de l’esprit sérieux de la
sont possibles. Pour cela, rendez-vous à Tosse avec ses potes, pour
pratique, les deux amis veulent surtout du fun, comme en témoigne
s’essayer à de nouveaux tricks engagés. À côté du VTT en forêt, le
ce dernier conseil : « Boire du café, rester cool dans son cuissard et
jeune homme s’éclate à découvrir de nouvelles manœuvres dans
surtout écouter ses sensations sur le vélo. Sans oublier de faire ça
les bowls du skatepark de Capbreton. En attendant la reprise des
pour s’amuser, peu importe la vitesse à laquelle on va, c’est l’effort qui
compétitions, Matéo profite de ses terrains de jeu préférés.
compte ». Il ne vous reste plus qu’à venir rencontrer de nouveaux copains avec qui rouler.
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WAVES OF MY HEART
MAX SHAPE d’abord shapé puis recevra un placage de bois de paulownia entre 3 et 5 mm d’épaisseur. Cette combinaison de mousse et de bois donne un parfait équilibre entre légèreté, flexibilité et solidité. Une fois le rail et le placage réalisé sous vide, il reste à peaufiner la forme générale de la planche qui, au final, ne sera pas stratifiée mais simplement recouverte d’un vernis à base d’huile de lin. Pour les
CLAIRE, FONDATRICE DE L’ASSOCIATION
options, Max propose des teintes à base de pigments naturels en
Si vous nous suivez depuis quelques années, vous avez peut-être
poudre, de la pirogravure, de pads en liège de Soustons, des lattes
découvert l’aventure de Claire Dupont et de son association
en paulownia, cèdre rouge, bois facile à travailler et imperméables.
Summits of my Heart dans notre magazine numéro 8. Soutien de la première heure, Jack’s a retrouvé Claire pour faire le point
À découvrir le rack de planches et à le sous-peser, on se laisserait
sur ces 2 dernières années si particulières.
facilement tenter pour tester ces jolis jouets. Avis aux surfeurs novices comme aux plus aguerris.
Malgré la crise sanitaire, Claire en a gravi des étapes et des sommets. C’est en fin d’année 2018 qu’elle crée Summits Of My Heart. Une
Pour les curieux, découvrez sa dernière vidéo sur maxshape.fr
aventure inspirée de Summits Of My Life, de Kilian Jornet et de son histoire personnelle. Claire est maman d’une petite Camille opérée
@maxshapesurfboard
à l’âge de 9 mois d’un cœur triatrial (cardiopathie congénitale qui
www.maxshape.fr
©Riblanc
se définit comme un défaut d’abouchement de la veine pulmonaire commune dans l’oreillette gauche chez l’embryon) et partiellement greffée. Durant les mois qui ont suivi cette opération, Claire a trouvé une énergie sans faille dans la lecture du livre de Kilian, se raccrochant sans cesse à l’expression que cet athlète inspirant
à l’arrivée que le soleil nous attend, perçant un ciel bleu radieux. C’est
évoque à maintes reprises : rien n’est impossible. Camille a 12 ans
un peu comme si ce soleil nous mettait en lumière au sommet, nous
et elle est aujourd’hui en pleine forme.
témoignant son soutien pour le reste de l’aventure… »
Le 1er janvier 2019, c’est accompagnée de sa fille qu’elle démarre avec la Rhune, un petit sommet du Pays basque. Ce premier pic
Aujourd’hui, ce sont près de 181 drapeaux plantés aux sommets
à deux lance concrètement Summits Of My Heart. Il ne faudra
de toutes les montagnes que Claire a affrontées. Elle a collecté
qu’un tiers du temps indiqué à Camille pour atteindre le sommet
plus de 5 000 000 de battements de cœur (soit 60 000€ de
et avec le sourire tout du long. « Cette ascension se fait pourtant dans
dons) ayant d’ores et déjà permis à quatre enfants de bénéficier
un brouillard dense, un froid saisissant ! 80m avant l’arrivée du sommet,
de transplantations cardiaques. « Redonnons du souffle aux enfants
nous réalisons que nous sommes au cœur de la mer de nuage et c’est
malades en les sauvant grâce à nos battements de cœur convertis en euros. Pour m’élever toujours plus haut, j’ai décidé de m’entourer d’athlètes de haut niveau sacrément costauds pour me porter… un peu comme l’image de celui que l’on porte sur ses épaules lorsqu’il gagne une compétition... On voudrait lui offrir la Lune pour le récompenser, à la place de la Lune, j’ai décidé d’offrir des cœurs à la force des battements des nôtres ». Et comme elle ne compte pas s’arrêter là, Claire vient de lancer Waves of my Heart. Habitante des Pyrénées Atlantiques le lien entre montagne et océan est une évidence, du pic de la montagne au peak de la vague. Accompagnée de sportifs de haut niveau, elle organise des événements pour récolter des battements de cœur. Lors d’un premier rassemblement en mai dernier, avec 12 athlètes : 6 hommes, 6 femmes, 6 athlètes de montagne et 6 athlètes nautiques, pas loin de 2 600 000 battements ont été récoltés et ont ainsi pu sauver 2 enfants atteints de maladies cardiaques. Cet
©Antoine Garcia
événement n’est que le premier d’une longue série solidaire. Suivez les ascensions de Claire et les prochains rassemblements sur www.summitsofmyheart.org @waves.of.my.heart - @summitsofmyheart
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MAXIME, SHAPER ÉCOLO Fabriquer une planche de surf est encore aujourd’hui synonyme d’utilisation de produits polluants. Les solutions existent dans les ateliers de l’hexagone mais rares sont ceux qui proposent des alternatives plus respectueuses de l’environnement. C’est le cas de Maxime et de ses planches de surf en bois. Dans la zone de Larrigan, à Seignosse, on rentre dans l’atelier où cohabitent plusieurs artisans. Au fond, Maxime, en train de finir de shaper un pain de mousse. Peu de poussière, aucune odeur de résine mais celle du bois, on est bien loin d’un atelier classique. L’aventure Max Shape débute, à proprement parler, en 2010 en région bordelaise. Comme beaucoup, il démarre avec des pains de mousse PU et de la résine polyester. Il opte ensuite pour la combinaison EPS / époxy, en raison de la proximité de fabrication des matières premières. « Amoureux de la faune et de la flore, j’ai le souci d’une activité humaine qui ne nuise pas à la nature. C’est pourquoi j’ai toujours cherché à travailler en produisant le moins de déchets possible, à partir des matériaux respectueux et disponibles à proximité ». À force de respirer des vapeurs et poussières toxiques et de déposer en déchetterie de grosses quantités de déchets incinérables telle que des chutes de fibre de verre et des excédents de résine, il décide de prendre un virage radical dans son activité. Désormais, il propose des planches de surf en bois non stratifiées, simplement vernies ou huilées. Ses planches sont fabriquées à partir d’un pain de mousse de polystyrène en partie issu de matière recyclée et fabriqué en France (contrairement aux pains de mousse PU (polyuréthane) qui viennent essentiellement du continent américain). Il est tout
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BUD RACING
Avec ce dixième numéro, nous nous devions de fêter les 25 ans de notre voisin de la zone. 25 ans d’une réussite familiale locale, des passionnés qui se sont bâtis un nom et une réputation dans le monde de la moto tout terrain. Visite du siège avec Stéphane Dassé, co-fondateur de Bud Racing. Féru de moto depuis tout petits, les frères Dassé écument les circuits et autres terrains de jeu. Ils se rendent rapidement compte du potentiel commercial et technique dans le milieu et l’aventure débute en mai 1995, sur l’initiative de trois hommes : Stéphane et Sébastien Dassé et Philippe Dartieilh alias « Bud », à l’époque mécano sur les Grands Prix de Supercross. À leurs débuts, les trois compères se contentent de squatter le garage de la maison familiale à Seignosse, jusqu’en 1998, date à laquelle leur entreprise prend réellement forme. Ils emménagent dans de vrais locaux entièrement dédiés au moto-cross. Préparateur de référence, aujourd’hui devenu une marque, Bud Racing est un fabricant de pièces détachées et un partenaire incontournable de la scène motocross française. En 1999, ils lancent les premières pièces produites et distribuées sous la marque Bud Racing, qui feront leur succès. Leur notoriété grandissante a permis d’élargir leur activité à la vente de pièces mécaniques MX. Leur savoir-faire sur la fabrication de pièces techniques a fait sa renommée, des pièces mécaniques comme des pots d’échappement, des roues et des cale pieds en titane mais aussi une gamme sportswear et des accessoires avec casquettes, stickers… tout pour améliorer la performance de la
moto qu’on retrouve dans les 1500m2 de stock. Dans leur atelier de Soorts, les pièces sont dessinées, usinées et testées en réel, d’abord sur le banc d’essai et ensuite directement sur leur terrain d’entraînement à Magescq.
« Chaque pièce est testée et validée avant d’être mise sur le marché. Nous fabriquons en Europe et nous expédions partout dans le monde ». Fidèle à leurs origines et véritables amoureux des Landes, les Dassé n’auraient jamais quitté leur village. « En ayant beaucoup voyagé, on se rend compte de la chance qu’on a d’habiter ici. La maison Bud Racing est et restera dans les Landes ». En 2010, l’entreprise se lance dans la poursuite du rêve américain en ouvrant une filiale en Californie. « C’est pour nous un marché très intéressant. Nous traitons là-bas tout le continent américain, du Canada jusqu’en Amérique du Sud. Cela nous permet aussi d’être présent sur le circuit mondial ». Bud, c’est également une écurie et un incubateur de champions, sponsorisé par la marque japonaise Kawasaki. Nombres de pointures françaises et européennes sont passées par la maison
pour leur motivation et nous nous assurons que l’entourage familial
Bud Racing. « Nous sommes fiers de pouvoir compter les meilleurs
soit bien présent ».
pilotes de leur génération dans notre team. Telle une vraie famille, nous
« Nous avons de nombreux titres de champions de France et d’Europe junior. Notre méthode de travail et d’encadrement, cumulés à nos préparations, ont fait leur preuve. Nous sommes reconnus pour former des champions ».
les formons, les accompagnons sur la partie technique, nous les faisons voyager, découvrir et comprendre le métier de sportif de haut niveau ». Lorsqu’ils atteignent un niveau professionnel, ils passent au cran supérieur chez Kawasaki. Sur la saison 2021, Bud accompagne 5 jeunes dans leur passion, 4 garçons entre 14 et 18 ans, et une fille de Belgique. « Nous les recrutons pour leur talent bien sûr, mais aussi
Bud Racing, c’est aussi une association « Bud Racing Training Camp » affiliée à la fédération française de Motocyclisme. Elle permet à tous de connaître les plaisirs du motocross sur les pistes et via l’école de pilote « Team Bud Racing » qui propose des stages et des cours de tous niveaux. « Nous avons créé ce terrain pour l’entraînement de nos pilotes mais aussi pour en faire profiter le plus grand nombre. Il est accessible aux plus jeunes. Pour le moment, ce sont des moniteurs extérieurs qui enseignent, mais nous sommes en train de former l’un de nos équipiers au brevet d’État. Il pourra ensuite enseigner dans les meilleures conditions et avec tout le matériel Bud ». Qualité, formation et passion, sont les maîtres mots de la maison. Un esprit de famille que Stéphane transmet à sa vingtaine de salariés et pilotes. Chez Bud, il y en a pour tous les âges et pour tous les niveaux. Gamins passionnés, préparateurs professionnels et pilotes amateurs, Bud a su créer une communauté fidèle depuis plus de 25 ans.
« Nous avons à cœur de garder dans notre entreprise cet esprit de famille ». @bud_racing www.bud-racing.com
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KID’S CORNER
UNE PLAGE PROPRE Ramasse les déchets présents sur la plage et recycle-les dans la bonne poubelle !
TROUVE LES 9 DIFFÉRENCES
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Réponses : La mouette - Le ballon - Le logo Jack’s - Le bateau - Les dérives - Le parasol - Le chouchou - L’écureuil - Les 4 traits noirs
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VERRE
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MÉTAL
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PLASTIQUE 35
NON RECYCLABLE
Réponses : La bouteille verte > Verre - La canette > Métal - La bouteille bleue > Plastique - Le sac plastique > Non recyclable - Le filet de pêche > Non recyclable
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©Hugo Geneston
WWW.JACKSBURGERS.FR 36