Olivier Debré - 1920-1999

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ナ置vres de la succession Olivier Debrテゥ Nous remercions Denise Debrテゥ, Sylvie Huerre et Patrice Debrテゥ


Photo de Sylvie et Olivier DebrĂŠ


Olivier Debré fréquente très tôt les milieux artistiques grâce à son grand-père, le peintre Edouard Debat-Ponsan. A 18 ans, il entreprend des études d’architecture qu’il abandonnera plus tard au profit de la peinture. En 1941, il présente à la galerie Aubry quelques toiles d’inspiration impressionniste. Picasso les découvre, et invite l’artiste dans son atelier. Cette rencontre sera déterminante, puisqu’elle influencera le style de Debré qui s’oriente alors vers l’abstraction. Dès 1949, il réalise sa première exposition particulière à la galerie Bing. Dès lors, les expositions ne cesseront de se succéder. Le travail d’Olivier Debré se caractérise par une volonté de ne pas représenter le réel tel qui est mais bien tel qu’il est ressenti. Ses œuvres traduisent donc ses émotions et ses sensations. Exception dans l’œuvre de Olivier Debré, les Portraits de Sylvie ne dérogent pas à cette règle. Abstraits bien entendu, ils évoquent avec tendresse la fille de l’artiste, par de petites touches de couleur qui suggèrent tantôt un buste, tantôt un élément du visage, parfois même la couleur d’un foulard. Ces tableaux plus intimistes, tous réalisés entre 1973 et 1975, sont moins connus du public que les paysages. Ils sont pourtant essentiels dans l’œuvre d’Olivier Debré car ils font appel à la notion de sourire . Ce concept constitue pour l’artiste l’essence même du langage car ce geste est simple et peut-être compris par tous. Il le considère comme « la première manifestation de la pensée et de la communication » 1. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que l’artiste insistait beaucoup sur le sourire de sa fille lors des séances de poses.

Nog zeer jong bewoog Olivier Debré zich in de artistieke kringen vooral dank zij zijn grootvader, de schilder Edouard Debat-Ponsan. Op 18 jaar start hij studies voor architectuur, die hij evenwel zal opgeven om zich daarna volledig toe te leggen op de schilderkunst. In 1941 toont hij in de galerie Aubry enkele doeken van impressionistische inspiratie. Door Picasso ontdekt wordt Debré door hem uitgenodigd in zijn atelier. Een ontmoeting die doorslaggevend zal blijken te zijn, aangezien zij de stijl van Debré zal bepalen wanneer hij zich op het abstracte zal gaan toeleggen . Zijn eerste persoonlijke tentoonstelling wordt georganiseerd in 1949 in de galerie Bing.Het begin van een hele reeks. Het oeuvre van Olivier Debré wordt gekenmerkt door zijn streven niet louter het reële te tonen zoals het is, maar wel zoals het wordt aangevoeld. Het vertolkt dus zijn emoties en zijn Gevoelens. Een uitzondering in het oeuvre van Olivier Debré vormen de Portretten van Sylvie die geen afbreuk doen aan deze regel. Uiteraard abstract roepen zij de tederheid op van de dochter van de artiest en dit door middel van enkele kleurentoetsen die de buste suggereren, soms een deel van het gelaat, soms zelfs de kleur van een foulard . Deze intimistische schilderijen, alle gerealiseerd tussen 1973 en 1975 zijn minder bij het publiek gekend dan de landschappen. Toch behoren zij tot het essentieel oeuvre van Olivier Debré.Zij appelleren aan het begrip glimlach . Dit concept zelf beantwoordt voor de artiest aan de essentie zelf van de taal, want het gaat om een eenvoudig gebaar dat wellicht door iedereen kan worden begrepen. Hij beschouwt dit «als de eerste uiting van de gedachte en van de communicatie» 1. Men moet er zich dan ook niet over verwonderen dat de artiest zwaar de klemtoon legde op de glimlach van zijn dochter tijdens posesessies . Laurence Ejzyn

1 Olivier Debré, « l’alphabet de sourire », vidéo réalisée à l’Institut national de l’Audiovisuel, Paris. 1978. Olivier Debré “het alfabet van de glimlach” , video geproduceerd door Het Nationaal Instituut,van het Audiovisuele, Parijs 1978


Les nombreuses expériences menées par Olivier Debré en tant que peintre l’ont naturellement amené à la tridimensionnalité. Entre 1962 et 1965, il réalise une série de petits bronzes qui ne sont pas sans évoquer l’anatomie humaine. On y reconnaît l’architecture d’une colonne vertébrale, la forme d’une épaule ou bien encore l’arrondi d’une hanche. L’artiste n’a pourtant pas voulu représenter la réalité d’un corps, mais son interprétation. Ces sculptures n’ont ni bras, ni jambes et parfois seulement l’esquisse de tête. Pourtant, elles sont identifiables par tous, grâce à ces petits détails, ces signes, universellement identifiables. Le travail de la matière est puissant et les contours de ces silhouettes sont accidentés, mais il n’y a aucune violence dans ces sculptures. Au contraire, elles évoquent le mouvement. Celui de l’artiste qui par quelques gestes éphémères a modelé ces œuvres, et celui des sculptures qui bien que figées dans le bronze continuent d’onduler. C’est ce qui les rend éternelles.

De talrijke proefnemingen ondernomen door Olivier Debré als schilder , moesten hem onvermijdelijke tot het driedimensionale leiden. Tussen 1962 en 1963produceert hij een reeks kleine bronzen beelden die in zekere zin don denken aan de menselijke anatomie. Men herkent er de architectuur van een wervelkolom, de vorm van een schouder of nog de ronding van een heup. Toch heeft de artiest niet getracht de realiteit van een lichaam weer te geven, maar wel de interpretatie ervan. Zijn sculpturen hebben geen armen, noch benen en soms enkel de weergave van een hoofd. Toch zij zij herkenbaar door allen dank zij deze kleine details, tekens, universeel identificeerbaar. Het bewerken van de materie is machtig en de omtrekken van deze silhouetten zijn geaccidenteerd, doch er schuilt geen gewelddadigheid in zijn sculpturen. Integendeel zij roepen naar beweging. Deze door de artiest zelf tot stand gebracht aan de hand van enkele vluchtige gebaren, die in zijn oeuvre is verwerkt, en deze van de sculpturen die, ofschoon versteven in het brons lijken golvend te willen blijven .Zo worden zij eeuwigdurend Laurence Ejzyn


1 Sylvie rose, Sourire bleu, circa 1973-75


« Ce qui m’intéresse, c’est que la part de moi qui peint soit une part d’un individu sensible et ému, que la chose, en quelques sorte, passe à travers moi et que je la domine intellectuellement, que je guide son développement, mais qu’elle marche seule. Daniel Abadie, Entretien avec olivier Debré, in : (« Rétrospective du Musée d’art et d’industrie de St Etienne », St Etienne. 1975.)


3 Sans titre, circa 1973-75

2 Sylvie, 1974

4 Sans titre, circa 1973-75

5 La mouche n째6, circa 1973-75

6 Sans titre, circa 1973-75


« Sourire. Le plus immobile des gestes. Le plus subtil langage. Révélation. Echange. Projection de soi-même sur soi. Première peinture. Ombre de la joue. Première écriture. (...) Incarnations de l’âme » Olivier Debré, « Anatomie du Sourire », in : « Olivier Debré – Peinture de 1963 à 1990 », Centre d’arts plastiques, Royan. 2000.)


« Boulimique de connaissance (Olivier Debré) sait le sens du partage, de ces instants fragiles où chacun se sent bien sans autre raison que d’être ensemble » Michel Faucher, Impressions, in : « Cimaise » (juin août), 1993.


7 Sans titre, circa 1973-75

8 Sans titre, circa 1973-75

9 Sans titre, circa 1973-75

10 Sans titre, circa 1973-75

12 Sans titre, circa 1973-75

11 Sylvie blanc rose, 1973


13Sans titre, circa 1973-75

19 Sans titre, circa 1973-75

14 Sans titre, circa 1973-75

20 Sans titre, circa 1973-75

15 Sans titre, circa 1973-75

21 Sans titre, circa 1973-75

17 Sans titre, circa 1973-75

22 Sans titre, circa 1973-75

18 Sylvie, 1974


16 Sourire de Sylvie,1975


23 Signe personnage,”Susse n°12”, 1962-63

24 Signe personnage,”Susse n°9”, 1962-63

25 Signe personnage,”Susse n°10”, 1962-63

« (…) Les sculptures d’Olivier Debré n’ont pas de face, pas d’envers ni d’endroit. Elles ne sont pas disposées dans l’espace selon une perspective d’où se pourrait déduire une généalogie, une histoire. Elles sont une suite de signes profilés dans des angles répercutés infiniment : où la matière devient symbole de la forme, lieu de renversement. » Andréas Franzke, Olivier Debré, peintre sculpteur, in : « Olivier Debré – Galerie nationale du jeu de Paume », Paris. 1995.


Liste des Œuvres

Liste des peintures 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10 . 11 . 12 . 13 . 14. 15. 16 . 17. 18 . 19 . 20 . 21 . 22 .

Sylvie rose, sourire bleu, circa 1973-75 Sylvie, 1974 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 La Mouche n°6, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sylvie blanc rose 1973 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sourire de Sylvie 1975 Sans titre, circa 1973-75 Sylvie 1974 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75 Sans titre, circa 1973-75

Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33 x 24 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm Huile sur toile 33,5 x 24,5 cm

Liste des sculptures 23 . 24 . 25 . 26 .

Sculpture en bronze, “Susse n°3”, 1962-63 18,4 x 2,5 x 2 cm Sculpture en bronze, “Susse n°9”, 1962-63 25 x 6,4 x 4 Sculpture en bronze, “Susse n°10”, 1962-63 24,5 x 3,7 x 2,5 cm Sculpture en bronze, “Susse n°10”, 1962-63 52 x 10,5 x 7,5 cm

Ce catalogue a été édité à l’occasion de l’exposition à la galerie J. Bastien-Art, du 22 juin au 11 septembre 2005. © Les auteurs pour les textes © Photographie des Œuvres : Luc Schrobiltgen © Photographie d’Olivier Debré : © Conception du catalogue : Galerie J. Bastien-Art Impression : LN Productions - Bruxelles Tiré à 300 exemplaires


J. Bastien-Art Rue de la Madeleine, 61 – 1000 Bruxelles Tél. : 00 32 2 513 25 63 – Fax : 00 32 2 512 48 38 E-Mail : j.bastien@skynet.be Website : www.jbastien-art.be


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