Grand entretien Benoît Wtterwulghe
phase de démarrage très rapide. C’est une grande satisfaction d’avoir pu concentrer tous les moyens de la banque sur un projet, d’avoir une importante force de frappe mobilisée sur quelques mois et d’avoir mis au monde une banque performante…
Quelles ont été les étapes marquantes dans la création de cette toute nouvelle banque ? Cela peut paraître élémentaire, mais le premier élément critique a été de mettre en place les machines sur lesquelles allaient tourner notre environnement... La deuxième priorité a été de faire les bons choix rapidement pour construire une architecture saine. On a donc très vite choisi Olympic d’Eri Bancaire pour le système bancaire, et l’environnement AS400 qui est venu dans la foulée. On a choisi cette approche d’un core banking system, qui, raisonnablement, est la seule possible pour aller vite et être efficace. Créer ses systèmes soi-même aujourd’hui n’a plus aucun sens.
Aussi vous avez, dès le départ, imaginé une croissance extraluxembourgeoise ? En effet, le troisième axe de croissance ou de «scalability» était la croissance internationale. C’est un axe que l’on n’a pas encore développé aujourd’hui, mais qu’on a introduit dès le début. On a prévu en IT et dans nos process, plusieurs éléments pour construire une plate-forme facilitant la croissance internationale. Certains d’entre-nous avaient travaillé sur un projet de concentration de toute une série de banques privées en Europe et on a choisi d’appliquer un modèle similaire mais adapté à nos besoins de la CBP. En ayant ce modèle de base en tête pour nos systèmes, nos négociations fournisseurs, nos paramétrages,… nous savons que cela nous permettra un jour de faciliter les développements internationaux, encore à venir...
10
novembre 2010
On a l’impression que la création s’est déroulée sans heurts majeurs… Pour résumer en fait, on a eu un projet très mobilisateur et fédérateur accompagné de la chance nécessaire de pouvoir mobiliser des équipes de très haut niveau au bon moment. Cette réussite, c’est aussi celle des équipes ; la clé du succès pour définir des solutions qui nous accompagnerons dans le temps. Les personnes que nous avons mobilisées sur le projet ont vraiment créé une spirale positive, un cercle vertueux. C’est assez étonnant, au début de cette aventure, on se retrouve face à une montagne à déplacer et puis finalement on a l’impression que les choses s’imbriquent d’une manière tellement naturelle... Cela a engendré une dynamique très positive et une vraie volonté d’entreprendre, qui s’est répandue dans toute la société. La banque a évidemment pas mal évolué depuis cette
On avait donc rapidement l’architecture technique de base, éprouvée. On a aussi opté pour une base de données standard. Le troisième élément était de commencer le paramétrage. Il fallait adapter ce core banking system le plus vite possible pour y greffer les systèmes périphériques que nous avions sélectionnés. Il fallait être sûr d’avoir une base solide pour pouvoir ajouter des applications supplémentaires au fil des besoins.
Comment s’est déroulée la phase physique de cette construction ? Nous avons reçu les premières machines et les équipes au mois de décembre. On a commencé le paramétrage dès janvier. En parallèle, on a lancé les chantiers de mise en place des applicatifs périphériques. Nous n’avons évidemment pas attendu que le core banking soit terminé pour commencer les autres développements pour optimiser les délais. À côté des obligations réglementaires, nous avons mis la priorité sur les éléments déterminants pour nos clients, à savoir le reporting et la tarification.