Vous devez donc être aussi un peu psychologue ? Sophie Claeys : « La psychologie ne fait pas partie de notre formation. Avec un peu d’empathie, je peux déjà faire beaucoup pour le patient mais si j’estime que mon apport n’est pas suffisant, je conseillerai au médecin un renvoi chez un psychologue. » Prof Peeters : « Je pense que dans le cas des maladies chroniques, les patients devraient de toute manière pouvoir bénéficier d’un accompagnement psychologique. Certaines personnes ont beaucoup de mal à accepter l’idée de devoir prendre des médicaments à long terme et ce, même dans les périodes où elles se sentent bien. En cas de complications aussi, il serait utile que les patients puissent consulter un psychologue ici en interne. Ils sont confrontés à des problèmes tels que la dépression, les problèmes sexuels et sociaux, la fatigue souvent incomprise par les autres, même au sein du cercle familial, le fait de ne plus oser sortir... » « L’équipe MICI de l’hôpital Sint-Lucas se réunit tous les mardis. Les dossiers sont examinés et l’équipe assure ainsi la bonne continuité du traitement. Chaque patient a un médecin attitré. Si l’un des médecins est absent, un autre prend simplement la relève. Grâce à cette concertation, les médecins sont au courant des problèmes qui se posent chez les patients d’un confrère. Aujourd’hui, pour ce qui concerne les MICI, le niveau de concertation a d’ailleurs beaucoup augmenté entre les différents centres par rapport à avant. C’est le cas aussi au sein du groupe BIRD [Belgian IBD Research & Development], où tous les spécialistes se rencontrent et échangent des informations. »
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