Israël Actualités n°618

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1€ - Numéro 618 - Edition du 15 au 21 décembre 2021

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 15 au 21 décembre 2021

Anne Hidalgo ou la comparaison de la honte !

Entre nous, je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de la candidate du Parti Socialiste à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo. Madame 3% ! Tout d’abord, sur TF1, elle appelle la gauche et ses candidats à une primaire citoyenne. Primaire qu’elle répudiait en bloc le matin même dans une émission de radio.

Ensuite, c’est là que nous, Juifs de France, mais pas que, avons été touchés par une comparaison hasardeuse, malheureuse, erronée, scandaleuse ... Les qualificatifs manquent devant une telle affirmation. Lors d’un meeting à Perpignan, elle a tout simplement osé comparer ce qu’ont vécu les Juifs de France dans les années 30 et ce que vit la communauté musulmane de nos jours. Compare-t-elle les Juifs de cette époque à la vague de migrants envahissant l’Europe ? Ou bien aux racailles polluant les banlieues ? Ou pire encore à ces islamistes radicalisés ? Aux fichés S ? Comment peut-elle en arriver là ? Dans quel monde les propos d’Anne Hidalgo peuvent-ils être compris ? Aucun. Ces propos sont tout simplement scandaleux. Sans doute tente-elle de rallier la communauté musulmane pour atténuer le naufrage qu’elle a elle-même initié. En faisant cette comparaison avec les Juifs des années 30, elle a sans doute un peu plus creusé son trou … Bien évidemment, celle-ci essaye par tous les moyens de sortir la tête de l’eau mais rien n’y fera. Les Français ne se trompent pas. Il suffit de regarder les sondages et la façon méprisante qu’elle a de s’adresser aux Français. Il suffit de voir comment Anne Hidalgo, Maire de Paris, gère sa ville, une ville poubelle, des taxes

Directeurs de la publication Alain SAYADA - alain@sayada.com

de tous les côtés (prix du stationnement, pratiquement le double de ce qui peut exister dans les villes voisines ; prix des PV augmenté à 75 €) … Mais par-dessus tout, elle a endetté la ville plus que jamais auparavant. Elle a, par ailleurs, honoré Mahmoud Abbas de la médaille de la ville de Paris. Le même Abbas qui soutient les terroristes qui perpétuent de multiples attentats en Israël. Madame 3% doit être tellement en souffrance pour faire une telle comparaison. Ses plus proches soutiens au sein de notre communauté ont condamné fermement cette comparaison honteuse. Madame Anne Hidalgo, les survivants et les descendants des victimes de la Shoah exigent des excuses ! Serez-vous assez courageuse pour admettre votre erreur ? Rien n’est moins sûr mais essayez tout de même de nous surprendre ! Am Israel Hai AlainSayada

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À LA UNE

Edition du 15 au 21 décembre 2021

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Israël/Omicron: le confinement France: l’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant incarcéré, une première n’est pas à l’ordre du jour

L’ex-»premier flic» de France a été condamné en 2017 à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis A ce jour, 67 cas d’Omicron ont été rapportés dans le pays Le ministre israélien de la Santé Nitzan Horowitz a déclaré lundi qu’un confinement n’était pas à l’ordre du jours, alors que les contaminations au variant Omicron sont en hausse dans le pays. «Nous vivons aux côtés du coronavirus et nous le faisons de manière réfléchie, responsable et professionnelle. Nous ne fermerons pas le pays et nous ne nuirons pas à l’économie. Nous n’enverrons pas des centaines de milliers de personnes au chômage», a-t-il assuré. «Nous n’en sommes pas là et il n’y a pas besoin de parler de ce genre de mesures. Au contraire, ce que nous faisons est conçu pour maintenir notre routine, en particulier dans le système éducatif,» a-t-

il ajouté. A ce jour, 67 cas d’Omicron ont été rapportés dans le pays, 13 d’entre eux n’avaient pas été vaccinés ou n’avaient pas reçu la 3e dose. En outre, 444 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24h et 96 personnes sont dans un état grave. Le ministre de la Santé Nitzan Horowitz et la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked ont convenu lundi que la Grande-Bretagne et le Danemark seraient ajoutés à la liste des pays «rouges». Les personnes revenant de ces pays devront effectuer une quarantaine dans un hôtel coronavirus. Le premier décès dû à Omicron a été enregistré au Royaume-Uni lundi.

France/Covid-19: risque d’une croissance rapide du variant Omicron, selon le Conseil scientifique

Les grands évènements «pouvant conduire à des clusters géants» doivent «être évités»

Le variant Omicron, qui semble se répandre «extrêmement rapidement», pourrait connaître «une croissance rapide en France» et son impact se faire sentir «dans les semaines qui viennent», a alerté le Conseil scientifique dans son dernier avis publié lundi. Les premières informations disponibles sur ce variant du Sars-CoV-2 suggèrent qu’il pourrait «circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022», souligne cet avis daté du 8 décembre. «Il est donc essentiel d’éviter, dans les semaines qui viennent, l’apparition de clusters géants qui accélèreraient cette dynamique», prône le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement pendant la pandé-

mie.

A quelques jours de Noël, les grands évènements «pouvant conduire à des clusters géants» doivent donc «être évités», exhorte-t-il. En France, dans le scénario où les taux de transmission restent similaires à ceux observés courant novembre, le pic d’hospitalisations pourrait atteindre 2.350 admissions à l’hôpital par jour si l’on peut administrer un maximum de 400.000 doses de rappel par jour à compter du 1er décembre, souligne aussi le Conseil scientifique.

Une première pour un ancien ministre français de l’Intérieur: à 76 ans, Claude Guéant, ancien bras droit du président Nicolas Sarkozy, a été incarcéré lundi à Paris pour non-respect d’obligations liées à une condamnation en 2017. «L’intéressé s’est présenté ce jour au service de l’exécution des peines du parquet de Paris et a été incarcéré au centre pénitentiaire de Paris-La-Santé», a indiqué le parquet général de Paris dans un communiqué. L’ex-»premier flic» de France a été condamné en janvier 2017 à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis probatoire et 75.000 euros d’amende, dans une affaire de primes en liquide du ministère de l’Intérieur. Il purgeait cette peine sous le régime de la liberté conditionnelle. Cependant, début novembre, la cour d’appel de Paris a révoqué une partie de son sursis (3 mois) et de sa liberté conditionnelle (6 mois), estimant que M. Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires

pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger. Le procureur financier avait fait valoir que «seulement 36%» de sa dette d’environ 190.000 euros au Trésor public avait été acquittée et ce, pour «une grande partie, de façon contrainte par le biais de saisies». C’est en exécution de ces décisions que Claude Guéant a été placé sous écrou pour neuf mois, a précisé son avocat Me Philippe Bouchez El-Ghozi, qui a annoncé son intention de saisir le juge d’application des peines afin d’obtenir un aménagement, soulignant l’état de santé «préoccupant» de son client. «Il paye ce qu’il peut payer, c’est-à-dire 3.000 euros par mois, il n’a pas d’argent caché donc il ne peut pas payer plus, et malgré ça, on a décidé qu’on l’enverrait en prison», a-t-il déploré. Artisan de la campagne de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant avait obtenu le secrétariat général de l’Élysée après la victoire de 2007, où son écrasante influence l’avait rendu incontournable dans les couloirs de l’exécutif.

France/Covid 19: vaccination des enfants à risque à partir de mercredi

Cette vaccination des enfants à risque devrait se généraliser sur la base du volontariat Nouvelle étape dans la vaccination en France, les enfants «à risque» âgés de 5 à 11 ans seront autorisés à recevoir une première dose de vaccin contre le Covid dès mercredi.

Pour un maximum de 600.000 doses administrées par jour, le pic d’hospitalisations serait de 2.100 admissions par jour.

Il s’agit d’enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, neurologiques, d’obésité, de diabète, d’immunodéficience primitive ou atteints de trisomie 21.

Une réduction de 10% des taux de transmission à compter du 1er décembre pourrait par ailleurs réduire le pic des hospitalisations à 1.300, ajoute-t-il.

En tout, quelque 360.000 enfants sont concernés, susceptibles de développer une forme grave de la maladie mais aussi d’être exposés à des personnes immuno-

déprimées.

Cette décision est encouragée par la fragilité de cette population, la cinquième vague de Covid-19, mais aussi la propagation du variant Omicron. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué au début du mois que la campagne de vaccination des enfants pourrait commencer en France «aux alentours du 20 décembre pour les centres de vaccination, du 27 décembre pour la médecine de ville et les pharmacies». Cette vaccination des enfants à risque devrait se généraliser sur la base du volontariat, dans l’attente du feu vert des autorités sanitaires, alors qu’elle est autorisée par l’Union européenne depuis le 25 novembre dernier.



À LA UNE

Edition du 15 au 21 décembre 2021

Tous déclarés ... sauf Macron !

L’histoire retiendra que, c’est cette fin de semaine que la campagne pour la présidentielle est bien lancée. Il reste donc 20 semaines et on connaît tous les protagonistes. Il leur reste juste à obtenir les 500 signatures. Le fait majeur de ces derniers jours, c’est la désignation de Valérie Pecresse, candidate officielle des Républicains. Son entrée en lice rebat largement les cartes de la campagne et probablement les stratégies de ceux qui, dans l’entourage du Président sortant, avaient misé sur Xavier Bertrand. Sans me procurer une sympathie débordante, je me dois d’énumérer les atouts d’un tel choix. Son premier atout sera de conduire une droite républicaine, qui s’est montrée rassemblée pendant la primaire. En parallèle, saura t’elle gérer le gros appétit d’Eric Ciotti? Autre atout: C’est une femme, elle a une image de droite, engagée mais non sectaire. De plus,

elle sait gagner des élections. De ce fait, elle peut créer une dynamique puissante. Tout ça va rendre plus difficile, l’opération de séduction du duo Macron/Philippe, a l’égard du vote de droite et peut-être permettre l’élection d’une femme, pour la première fois dans l’histoire. La dualité MLP/EZ amenuise les chances des 2 concurrents. Compte e tenu du fait qu’aucun candidat de gauche ne sera au second tour, ils seront 3 possibles sur la ligne d’arrivée, avec de fortes probabilités de battre Macron. C’est à LAMARTINE qu’on prête la phrase: «Un seul être vous manque et tout est dépeuplé» Pourtant, Macron ne s’est pas encore déclaré et rien n’est dépeuplé. Tant les français sont sûrs qu’il sera candidat à sa succession. Étant donné que depuis ce week-end historique, il ne sait plus qui lui fera face… Et s’il nous refait une HOLLANDE ? C’est encore possible. René Seror

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Pécresse, la candidate qui inquiète Macron

À moins de quatre mois de la présidentielle, le premier tour étant prévu le 10 avril prochain, et surtout depuis la victoire de la présidente de la Région Ile-de-France au congrès des Républicains, un doute s’est installé dans l’esprit de l’équipe d’Emmanuel Macron : Valérie Pécresse peut-elle troubler une élection qu’ils pensaient écrite d’avance et empêcher la victoire promise depuis des mois par les sondeurs au Président sortant ? Ce qui frappe la Macronie ces derniers jours – au-delà de la forte crédibilité dont jouit Valérie Pécresse dans l’électorat de la droite et du centre – c’est sa formidable dynamique : une avancée spectaculaire dans les études d’opinion l’installe désormais seule face au président sortant. Mieux encore, un sondage la donne gagnante dans l’hypothèse d’un second tour. La statue du commandeur se fendille… Valérie Pécresse a mis fin au monopole du raisonnable et de la modernité dont se paraît Emmanuel Macron depuis 2017.

Celui-ci peut à présent craindre le pire : les électeurs de droite qui s’accommodaient du Président semblent regagner leur camp originel et opter la droite républicaine. L’horizon s’obscurcit déjà pour Edouard Philippe qui avait tenté de créer en septembre un mouvement pour récupérer les déçus de la droite qu’il jugeait dépassée. Ces transferts vers le vote Pécresse concernent également les rangs du polémiste-candidat Eric Zemmour, affaibli par une campagne électorale qui se délite et par son incapacité à déployer des solutions concrètes à l’inverse de Valérie Pécresse Emmanuel Macron partage vraisemblablement ce constat. Face à cette situation et pour enrayer cette dynamique, le Président a dégainé ses ministres les plus proches. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ne s’est pas fait prier et a dénoncé « une bonne candidate pour Versailles, pas pour Tourcoing » reprenant les attaques de la gauche au moment des régionales. Le porte-parole, Gabriel Attal, que l’on a connu plus inspiré, a dénoncé « la fébrilité comme moteur et l’hypocrisie comme carburant » …Les vociférations superficielles se multiplient donc et témoignent de l’effet dévastateur de la dynamique Valérie Pécresse sur les certitudes des barons de la Macronie. Ces attaques aussi pataudes qu’inoffensives conduisent le Président à entrer luimême dans l’arène avec une interview mercredi soir, sur TF1 totalement improvisée alors que la candidate des Républicains à l’élection présidentielle devait être interrogée au même moment sur BFMTV. Le fait du Prince est à présent l’aveu de sa faiblesse. Oui, Valérie Pécresse inquiète vraiment Emmanuel Macron ! Jack-Yves Bohbot


À LA UNE

Edition du 15 au 21 décembre 2021

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Hidalgo, sauvé sa face, pas la gauche

Proposition d’une primaire de la gauche lancée par Hidalgo, en forte chute à 3% des intentions de vote dans les sondages.

prête à sacrifier sa petite personne à une cause plus grande qu’elle : faire gagner la gauche.

Le paysage politique change brusquement, avec l’intervention surprise d’Anne Hidalgo au 20 Heures de TF1.

Cet appel à l’union lui permet de préparer son retrait par le haut. Parce que, accepter la logique d’une primaire, c’est installer l’idée que la candidate PS pourrait ne pas gagner. C’est accepter l’hypothèse où elle serait battue dans un vote des militants de toute la gauche, et c’est intégrer cette réalité absolument incroyable que, pour la première fois depuis 1965 près de 60 ans, il n’y aurait pas de candidat socialiste à l’élection présidentielle.

Prenant acte que sa campagne était pour l’instant un échec, la candidate officielle du Parti socialiste a proposé de s’en remettre à une primaire populaire, un vote ouvert à tous les sympathisants de gauche pour désigner celui ou celle qui porterait dans quatre mois les couleurs d’une gauche réunie. L’idée, c’est de rassembler tous «ceux qui veulent gouverner ensemble» pour mettre fin au massacre de cette gauche éparpillée, dispersée, devenue lilliputienne et incapable de figurer au second tour de la présidentielle. Dans la journée, Arnaud Montebourg, faisant le même constat de l’échec total de sa candidature, avait proposé, de se retirer derrière un candidat commun à la gauche. En politique, une initiative individuelle, ce n’est souvent pas grand chose! Mais deux initiatives conjointes, c’est un petit événement. Ces deux initiatives n’ont aucune chance d’aboutir. Parce que ni Jean-Luc Mélenchon qui est sur une ligne beaucoup plus radicale et qui déteste tout ce qui ressemble au PS, ni Yannick Jadot, qui pense qu’il a déjà donné, il y a 5 ans, en se retirant derrière le PS et qui croit que l’heure de l’écologie est venue. Ni l’un ni l’autre n’accepteront cette logique de la primaire des gauches. Parce que, dans ce marécage qu’est devenue la gauche, si Hidalgo et Montebourg sont aujourd’hui enlisés jusqu’au cou, Jadot et Mélenchon n’ont de l’eau que jusqu’à la taille. Ce qui alimente leur certitude qu’ils doivent tenter leur chance. A ce jour, et en l’absence de toute esquisse de programme commun, cette primaire des gauches revendiquée par Anne Hidalgo n’a donc pas d’avenir. Pourquoi la maire de Paris propose cette solution ? Elle veut apparaître comme celle qui porte l’étendard de l’union, celle qui est même

Autant vous dire qu’au PS, ce choix c’est plutôt épine que pétale de rose. Surtout si on se souvient qu’Anne Hidalgo avait refusé d’en passer par une primaire dans son propre parti. Tout ça pour en arriver là, c’est une sacrée couleuvre. A gauche, on murmure le retour de Christiane Taubira. En réalité, l’initiative d’Anne Hidalgo est aussi faite pour bloquer le recours à une Taubira ou à Bernard Cazeneuve, qui reste lui aussi très sollicité.

Nucléaire iranien : l’Iran brouille les cartes

Quand le général disait que les français sont des veaux, il ne se trompait pas. All t chercher des momies, des pièces de musée, c’est la preuve d’une incapacité flagrante à former des cadres jeunes et porteur d’un vrai message. Or la gauche s’est vendue à tous les fiables qui se sont présentés à elle, voilà le résultat. Le seul à avoir réussit ce périlleux exercice, s’appelait François Mitterand. Il a d’abord rassemblé sous le fameux programme commun. Une fois au pouvoir, il a gouverné à droite, limite monarchie. Le message de la maire de Paris, c’est : inutile d’aller chercher ailleurs, je peux être là bonne personne. Il faudra suivre ça de près : tout ça va mijoter jusqu’en Janvier. A droite et au centre, on connaît les candidats. A gauche, il faudra attendre encore un peu. Ils n’ont aucune chance de s’entendre. Quand bien même, ils trouvaient un terrain favorable, leurs ego reprendraient le dessus, aussitôt. Ce qui nous laisse à penser, que sans la moindre responsabilité nationale, il continueront à semer des obstacles à n’importe quel élu. René Seror

Déclarations du Premier Ministre Naftali Bennet.

même qualifié de «confuse» l’attitude de Washington.

Il hausse le ton après la suspension des négociations autour du nucléaire iranien.

L’ancien Premier Ministre Ehoud Baraq, dans le Yedioth Aharonot, critique l’attitude «dangereuse» de Naftali Bennet.

Nagtali Bennet appelle tous les présents à Vienne à rester ferme. Ses menaces font les gros titres de la presse en Israël. Selon lui, Téhéran doit commencer à payer le prix pour sa violation de m’accorder. De hauts responsables israéliens ont

Il m’appelle à coordonner sa politique envers l’Iran, avec kes américains. Le fait de ne pas parler d’une même voix, fait le jeu de l’Iran, qui brouille les cartes et continue sa politique du pire. René Seror


À LA UNE

Edition du 27 octobre au 2 novembre 2021

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Paul Fitoussi quitte Yavné Marseille

à Genève, l’autre à Marseille qui ont annoncé successivement la nouvelle . La Famille Safra qui a repris l’école a fait appel à celui qui a porté le premier projet d’école juive numérique en France et mis Yavné Marseille en 5 ième position des écoles en France ( Classement Baccalauréat L’étudiant 2021)

Le chef d’établissement du groupe scolaire marseillais œuvrera l’an prochain à Genève au sein de L’école Girsa.

L’intéressé a juste indiqué dans un communiqué qu’il choisissait une nouvelle orientation professionnelle. Après Paris et Marseille , c’est donc la Suisse qui accueillera l’éducateur français, proche du Grand Rabbin de France Haïm Korsia.

Ce sont deux communiqués officiels l’un

A Suivre

Transmission - Joel Mergui and the next génération

La célébrissime série Star Trek, ce chemin des étoiles a donné lieu à de nombreuses suites et plusieurs adaptations : qu’elles soient littéraires, cinématographiques ou télévisuelles. Elles ont toutes pris des chemins différents, mais chacune fonctionnait avec le même ADN : le combat en l’espoir d’une planète terre pacifiée et unie contre le mal sous toutes ses formes.

Qui ne peut pas voir en Spock un Grand Rabbin, au regard de son gigantesque savoir et de sa logique talmudique ? Qui ne peut pas voir dans le capitaine Kirk, un Moise guidant son équipage à la recherche de sa terre promise, qui ne sera pour lui qu’une vision ? Ces deux acteurs sont juifs de naissance, mais les héros de cette saga ont eu l’intelligence de semer des graines de futur sans trahir l’esprit de la série d’origine. Ces rôles sont donc repris par des héros plus jeunes avec une autre distribution, en restant fidèle à l’âme de Star Trek. L’histoire du judaïsme français fera un jour honneur à tout ce que notre communauté doit à Joel Mergui. En premier lieu, vous devez savoir que contrairement à ce que beaucoup pensent les fonctions de présidents des Consistoires, du FSJU et du CRIF sont totalement bénévoles ! Ces fonctions génèrent une multitude d’obligations et de contraintes. Nos dirigeant élus sont donc surtout animés par la volonté de servir leurs prochains. Un grand nombre de fidèles critiquent les égos démesurés de leurs dirigeants. Il est urgent de rappeler que ces responsabilités ne les font pas manger, ne leurs donnent pas de logement ou encore ne leurs permettent pas d’habiller leurs enfants. Il est donc temps de les remercier pour le temps qu’ils consacrent à nous servir. Qu’ils occupent leurs fonctions bien ou mal, est un autre sujet. Il existe des élec-

tions pour changer les choses et si l’on n’est pas satisfait, il suffit simplement d’aller voter, voir même de se porter candidat.

France, Elie Korchia s’inspire de l’esprit Mergui : sept membres tous issus de l’équipe de Joel en sont une composante importante .

La démonstration la plus récente est l’élection du nouveau Président du Consistoire central, Elie Korchia. Ce changement a été initié par Joel Mergui lui-même, qui a fait modifier les statuts pour offrir à nos institutions non seulement de la stabilité mais aussi un renouvellement générationnel.

Joel continue à écrire son histoire et notre histoire, puisqu’il demeure Président du consistoire de Paris et président du CEJ. Sa tâche la plus puissante est désormais la transmission.

Parmi les membres actuels du Consistoire, on retrouve un grand nombre d’enfants Mergui : Elie Korchia, Jack Yves Bohbot ou Philippe Meyer. Je ne pourrais pas tous les citer, tant Joel Mergui a ouvert la voie à la jeunesse, la mixité et l’engagement. Il a offert à chacun d’entre nous un nouvel espoir et un nouveau cadre pour servir son prochain. Oui Joel a une ambition folle incarnée notamment par l’ouverture du Centre européen du judaïsme. Il a lancé ce projet avec beaucoup d’audace contre une multitude de sceptiques. Ce centre est aujourd’hui une évidence : il a permis de faire rayonner le Consistoire dans l’arrondissement parisien où la démographie juive est la plus importante. Cette construction a permis de lancer une véritable dynamique notamment dans le 16ème arrondissement avec David Amar. Elle a servi de modèle pour des communautés dites en difficultés ou en devenir : qui souhaitent également avoir leurs propres infrastructures modernes . Joel à fait naitre une nouvelle génération de cadres communautaires, issue de communautés très différentes : les brillantes élections des Présidents de Créteil et Neuilly le prouvent. Par ailleurs, en plus d’être un bâtisseur, il a été aussi un visionnaire, en imposant une quasi parité homme-femme. Il a fait une place importante à une jeunesse pleine de vie et d’espoir. Le nouveau Président du Consistoire de

Les défis sont et seront très forts : sécuritaire, économique, social et culturel. La mise en valeur de l’expérience de Joel Mergui et l’unité de la communauté juive française seront des préalables à la réussite collective. Il faudra accompagner et aider le nouveau Président du Consistoire de France, avec beaucoup d’exigence et de bienveillance. L’amour c’est mieux que la vie , lorsque celui ci est offert à son prochain , pour une cause , ou un idéal , car l’amour est une énergie éternelle . L’amour se trouve entre ces deux pôles : l’exigence et la bienveillance. Il me permet de réaliser une transition parfaite entre les deux thèmes de ma chronique. Je n’ai donc pas fait d’erreurs à travers ces sujets et je les mélange à dessein. J’assume : une vie sans amour est un hiver éternel, une vie sans chaleur. Il faut de l’amour pour avoir de l’ambition pour soi-même et pour les autres. L’amour pour un Homme et une Femme, pour les uns et les autres et même pour l’itinéraire d’un enfant gâté ! S’il y a bien un réalisateur oscarisé, qui respire l’amour sans artifice : c’est bien Claude Lelouch. Son dernier film: « L’amour c’est mieux que la vie « nous en offre la parfaite démonstration via une véritable trilogie qui ne laissera personne indifférent. L’amour c’est mieux que la vie est un film inclassable, un film plus extra que

terrestre. Il nous fait voyager dans de multiples dimensions, avec pour horizon le futur. Notre Maestro se sert de sa prestigieuse carrière pour réaliser un film qui nous surprend : le jeu de Robert Hossein sert cette interprétation pleine de vérité en conjuguant le passé et le présent. L’amour est un hymne à la vie pour Claude Lelouch. Le scénario est plein d’imaginations, c’est un feu d’artifices d’étoiles montantes au sommet de leur art. Toutefois l’amour perturbe constamment et remet en question. Ce premier chapitre est comme une épopée finale où le réalisateur nous livre une des œuvres les plus talentueuses du cinéma français. Personnellement, je n’espère pas que ce film soit le point d’orgue d’une immense carrière. Le génie de ce réalisateur est dans l’amour qu’il porte à son histoire et à ses interprètes. Ces films, à la différence d’un James Bond ou d’un Star Wars ne peut donc se résumer à l’histoire d’un héros. Si comme moi vous aimez les aventures humaines, je vous encourage à voir ce premier film testament. En cette période de fin d’année, je vous remercie une nouvelle fois pour vos nombreux messages d’encouragements et je vous souhaite le meilleur même si l’on nous annonce bactériologiquement encore le pire ... Alain Krief krief.alain@orange.fr


À LA UNE

Edition du 15 au 21 décembre 2021

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Le billet de Bernanrd Korn Brzoza : « L’opinion fait le vainqueur »

La bêtise est subtile, nous faire croire qu’ils savent tout, QUI ? Les nouveaux cadres de notre politiquement correct, une vanité entretenue par nos censeurs, ceux la même dont la référence du « NEC PLUS ULTRA « élitiste : un atout de sérieux et de valeur, ils approuvent l’impossible SANS EN CONNAITRE L’ENJEU. La loi du GROUPE, la faveur du nombre, l’aura médiatique à aucune autre pareille, celle d’une valeur reconnue comme « l’ELITISME NATIONAL ». Ils sont placés en tête du peloton aux postes régaliens, ils s’adoubent modestement à la méritocratie en vigueur, parfois le triomphe de la médiocrité, le raisonnement scellé dans une vision expurgée du monde, sans connaissance du terrain et un contact faussé avec le monde du travail. Ils n’en sont pas responsables, FAIRE SES PREUVES, COMMENT ? Nos futurs CADRES de la politique issus de nos grandes ECOLES ont pignon sur rue, leur notoriété batarde n’exige pas un professionnalisme exigeant. Ils nous dominent et gouvernent et creusent notre infortune PAR MANQUE D’HUMILITE. Et la langue de bois en adéquation avec la raison d’Etat. Pauvre de nous, prisonniers d’une hiérarchie d’élites sans une once d’idée que l’apprendre à penser, l’apprendre à lire dans le texte sans un reflexe d’humanité, nenni, une sorte de robotisation de la pensée, sans âme. Le sujet le vote LR a eu lieu, une femme triomphe, Valérie PECRESSE : c’est dans l’air du temps, pas une mode, mais une conséquence positive actuelle qui paraissait impossible il y a encore peu de temps, une femme au pouvoir ? Un premier sondage ELABE donne le ton : elle est en tête avec 52 % contre 48 % pour le président sortant. Dit elle « un sondage, ça va, ça vient ». Sa phrase « LA FIERTE ET L’ACTION ». Sourire et modestie, Valérie PECRESSE sait que l’opinion désigne le vainqueur ! Mais cela reste une supercherie politique, que de négociations, que d’intimes provocations, pour en arriver à un consensus finalisé par un congrès LR saupoudré de tant de modelage afin de rendre ce vote possible. Mais ZEMMOU postulant, « IL N’EST QUE LE SYMPTOME DE LA LACHETE DES POLITIQUES « il faut le dire. Tout se focalise sur sa personne « la RECONQUETE » s’inscrit dans le cortège des programmes. « L’homme à abattre » dit-il : ces vagues furieuses haineuses, l’arrogance, la détestation de l’individu bien plus que de ses propos, le fascisme serait JUIF. Je sens la douleur de notre establishment qui tout en étant critique à son égard et proche de l’exécutif, ne semble pas se manifester publiquement dans la déraison du pouvoir « lorsque la France à l’ONU a joint son vote

aux 129 voix à la résolution qui désavouent les liens JUIFS avec le MONT DU TEMPLE et désignant le site uniquement par son nom musulman « AL HARAM al SHARIF ». Un indice de l’abandon à ces valeurs judéo chrétiennes qu’elles cèdent à l’ISLAM. Le malheur, il y a un public qui le croit, amplifié par la parole abjecte du refus d’entendre une réalité dérangeante dans lequel NOTRE pays sombre, soudoyé par une frange politique telle LFI « IL N’Y A PAS DE France POSSIBLE » l’antithèse Zemmourienne, créant un appel vers l’ignominie et la fracture avec le passé. SOS RACISME et la figure ensanglantée de la militante aboyant son innocence provocatrice dans un face à face télé spectateur et grand écran, c’est une abomination qui appelle au lynchage de l’intervenant bien entendu porteur d’une haine salace et fascisante. « AUX JOURNALISTES BIEN PENSANTS et mal intentionnés qui sont à présent ravis de tenir et de brandir la preuve que ZEMMOUR attise la haine et la société ». Nous nous en sortirons jamais, de l’aveuglement à l’indignation insurrectionnelle, le FRANÇAIS ne trouvera pas le héros, femme ou homme dont il aspire dans sa candeur innocente pour un avenir qu’il espère bien meilleur, un leurre et ce que nous vivons depuis 40 ans ne changera pas. Quel changement ? De ZEMMOUR à PECRESSE, de LE PEN à JLM, quelque soit le fond, quelque soit la forme ce n’est qu’un remixage d’impossibilité et de rêves réinventés en la circonstance, ils sont sincères, avec eux la paix civile, l’amour du prochain, un catéchisme déplorable qui a pourtant du cœur, comment faire bouger cette citadelle France, avec leurs gesticulations verbeuses, style 1940 « ils ne passeront pas » ! VOUS Y CROYEZ ? Les FRANÇAIS cultivent l’individualisme, la fronde comme une vertu guerrière, une crédulité si naïve qu’ils font le jeu des bonimenteurs de seconde zone : ils n’ont pas saisi que l’étincelle peu glorieuse, ils ont donné les armes à ceux la même dont ils attendaient le meilleur, une trahison. Ils se sont créés une situation irréversible responsable de leurs tragédies de vie au quotidien. « A-T-ON LE DROIT DE LEUR DIRE », ils sont les victimes et complices des désordres sur lesquels surfent tous ceux qui déploient un drapeau tricolore et parlent au nom du peuple. » UNE FOURBERIE MENTALE ». Créer un espace REPUBLICAIN pouvant se déployer sans un arsenal liberticide ou l’on puisse exprimer ouvertement le mal être FRANÇAIS. Maintenir face au peuple l’expression d’un objectif constructif sans l’alourdir de difficultés stigmatisantes, de conseillers invisibles et arrogants. Leurs artifices protocolaires prévalent sur la raison, « PARAITRE CITOYEN, FIGURE

ET OUVERTURE VERS LE PEUPLE, condescendances de surface avec les minorités avec lesquelles nous joutons par un discours faussement pragmatique qui demeure sans solution pérenne. L’EUROPE EST NOTRE JUGE MORAL, il reste une volonté de censure qui n’a d’égal que sa partialité et son inutilité. Le président MACRON PREND LA PRESIDENCE DE L’UE début 2022.. Des slogans invertébrés agitent et assombrissent nos consciences, l’incertain barbare et le flou indécent, le ressort de tant de drames, de tant de malédictions outrancières allant jusqu’à la haine tueuse de toute logique, avatar du relâchement de notre civilisation. Les mots et leurs emprises, le flirt de la modernité par l’excrétion du passé soutenue contre toute raison par une violence inadéquate à une situation devenue incontrôlable. Le verbe a sa racine devient une arme assassine et la foule, nuée parasitaire s’en prend à la rue. LE GRAND MOT, le prêt à penser, un KITCH FORMAT CADEAU, applaudit sans réserve et la mystification par laquelle ils NOUS ont plongés prêt à NOUS sacrifier. Tout dans ce jeu de rôle ou tout est scénarisé, des options de campagne à la thématique choisie, la cravate au costume standard, l’onctuosité du texte à la réflexion spirituelle, du message à retenir à l’à-propos ouvrant le chemin vers la sympathie du public, l’humour grand absent du débat : la force n’est pas dans l’ADN du candidat, elle est dans le SLOGAN, l’IMAGE, le MONDE EST IMAGE : nous subissons la force d’une bonne ou mauvaise idée, la cacophonie symphonique crépite dans un vide sans musique, cela finit par lasser. Un ORDRE BRUTAL reflexe ou la compromission serait un abandon politique, que les élites n’acceptent pas de peur de ne pas avoir de public, et être absent aux débats à venir. L’ELECTEUR est le JUGE SUPREME à qui mensonge, à qui promesse, espoir, illusions entretenues jusqu’à l’ultime, quelle option choisira t’il pour un nouveau ONE MAN SHOW GARANTI 5 ans ? UNE PARTI DE POKER MENTEUR ! LE VOTE OU L’ABSTENTION ? Qui sait, dans ce monde ou l’arsenal liberticide cohabite avec ce que l’on appelle « LES LIBERTES FONDAMENTALES », cette confusion n’est elle pas un signe de rupture avec la réalité ? Ce sont les mots, les confrontations médiatiques sur les sujets régaliens que l’on sait inamovibles et inappropriés. QUI VEUT CHANGER, QUI PEUT CHANGER valeurs paie, au grand dam de BERTRAND qui se voyait tout en haut de l’affiche, BARNIER en seigneur du BREXIT pensait au parrainage populaire. Valérie PECRESSE a reçu l’aval des perdants, et a gagné le second round et un premier sondage en sa faveur. N’y

voyons aucun mal, résultat prévisible mais les égos ont été bien plus écornés que ne le montrent et le reconnaissent les exclus. LA « MORT DANS L’AME » sinistre destinée, la réalité les gomme comme s’ils n’avaient jamais existé. On veut nous faire croire que le retour à l’identité nationale est l’expression d’un racisme larvé ou qu’il y aurait « le goût d’un fascisme latent dans cette assertion ». C’est une affirmation qui doit tracer le sillon d’une France FORCE et elle sera APAISEE quand la France assumera son indépendance identitaire. Un challenge indiscutable qu’il faut porter HAUT ET FORT avec courage et détermination, même si sa brutalité passe pour être une dérive antidémocratique. Sinon le changement est impossible, nous n’aurons jamais le quitus des forces sociales, trop liées au PS et à EELV. Un choc, ce changement ne peut être compatible face à une idéologie qui déstructure les acquits du passé ! Et le carriérisme politique détrône tout projets nouveaux, manque de caractère, nos élites, la peur nouée au creux du ventre ne veulent pas soulever la colère d’un électorat compulsif, la paranoïa du « QU’EN DIRA T’ON, un frein à tout progrès. S’associant à des niches de pouvoir ou « CHACUN EST ROI DANS SON DOMAINE ». ZEMMOUR souffle la tempête à l’approche de la présidentielle, au prix d’une haine défiant tout ce qu’il y avait pu avoir avant, de tous les maux, les injures, les comparaisons arbitraires et funestes, une France qui prône un UNIVERSALISME HUMAIN à deux vitesses, une détestation paranoïaque, plus de vérité comme un délit falsifié et l’accueil légitimé par un fort pourcentage des Français, alors que les oppositions depuis 40 ans en niaient les faits. Qui veut y croire n’y croit qu’à demi, les critiques, les manœuvres délégitimant sa personnalité à la caricature, comme un pousse au crime, la haine transpire, les gauches plurielles, délétères, à la menace permanente, fossoyeuses de nos libertés sont le fer de lance de ce sacrilège anti républicain et convainquent bien mieux que les idées fortes. L’aveuglement d’une majorité n’osant se libérer de la discipline ou de la dictature des partis paralyse le système et le mène au fond d’une impasse sans retour : à la clé l’ECHEC, confusion désespérée du monde des sincères, à ceux qui s’élèvent contre la BIEN PENSANCE destructrice en perdent leur dignité et ont aucune raison d’espérer. Un engagement que tout postulant devrait avoir en mémoire. PAUVRE France dans son combat identitaire, baisserait elle les bras prêts à sacrifier LA NATION à la vague du MULTICULTURALISME. Bernard Korn Brzoza


SÉCURITÉ

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Ukraine: Boris Johnson appelle Des frappes israéliennes ont visé des installations d’armes Vladimir Poutine à la «désescalade» chimiques en Syrie «Il a souligné l’attachement du Royaume-Uni à l’intégrité et à la souveraineté de l’Ukraine»

Les frappes ont visé trois cibles militaires

Des frappes aériennes israéliennes présumées en juin ont visé trois installations d’armes chimiques en Syrie, a rapporté lundi le Washington Post. Les frappes aériennes qui ont visé les trois cibles militaires, situées près de Damas et de Homs, ont tué sept soldats, dont un ingénieur syrien qui travaillait dans un laboratoire militaire secret, selon le rapport. Israël n’a pas commenté le rapport. La semaine dernière, l’agence de presse officielle syrienne (SANA) a rapporté que

des frappes aériennes israéliennes ont atteint des conteneurs du port de Lattaquié (ouest de la Syrie) dans une rare attaque contre des installations stratégiques du pays. «Ce bombardement a mis le certain nombre de conteneurs ciaux, sans faire de victimes», une source militaire syrienne l’agence SANA.

feu à un commera déclaré citée par

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes en territoire syrien, ciblant notamment des positions des forces iraniennes et du Hezbollah, qui combat aux côtés du régime de Damas.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé lundi Vladimir Poutine à «la désescalade des tensions» en Ukraine, l’avertissant qu’une intervention militaire constituerait une «erreur stratégique» lourde en «conséquences». Lors d’un appel téléphonique, Boris Johnson «a exprimé la profonde inquiétude du Royaume-Uni face au renforcement des forces russes à la frontière de l’Ukraine, et a réitéré l’importance de travailler par les canaux diplomatiques en vue d’une désescalade des tensions», a indiqué Downing Street dans un communiqué.

«Le Premier ministre a souligné l’attachement du Royaume-Uni à l’intégrité et à la souveraineté de l’Ukraine, et a prévenu que toute action de déstabilisation constituerait une erreur stratégique qui aurait des conséquences importantes», a ajouté la même source.

Les contacts entre dirigeants britannique et russe sont rares ces dernières années en raison des vives tensions opposant les deux pays, exacerbées en 2018 par l’empoisonnement de l’ex-agent russe Sergueï Skripal à l’agent neurotoxique Novitchok sur le sol britannique. Washington, les Européens et Kiev accusent depuis quelques semaines Moscou de préparatifs pour envahir l’Ukraine, ce que le Kremlin dément. Lors d’une réunion pendant le week-end à Liverpool (nord-ouest de l’Angleterre), les chefs de la diplomatie des puissances du G7 ont lancé un avertissement à la Russie, la ministre britannique Liz Truss menaçant «de conséquences massives pour la Russie en cas d’incursion en Ukraine». La menace de sanctions sans précédent a été formulée ces derniers jours par Washington, et notamment par le président Joe Biden qui s’est entretenu avec Vladimir Poutine.

Le ministre autrichien de l’Intérieur rejette les accusations d’antisémitisme à son encontre Les EAU menacent d’annuler l’accord

de vente des F-35 avec les États-Unis

Les exigences en matière de sécurité des États-Unis seraient trop lourdes «La dimension antisémite de ses propos est évidente» Un prix Nobel de littérature, des étudiants juifs et d’autres personnalités autrichiennes souhaitent que le nouveau ministre de l’Intérieur du pays, Gerhard Karner soit démis de ses fonctions en raison de commentaires antisémites qu’il aurait tenus lors d’une campagne électorale régionale il y a plus de dix ans. Gerhard Karner, qui est devenu ministre de l’Intérieur il y a une semaine lorsque son prédécesseur Karl Nehammer a pris la place de chancelier, a déclaré qu’il regrette ce qu’il a dit mais a rejeté le fait qu’il s’agisse de propos antisémites, rapporte l’Associated Press. Selon un article de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le conservateur Karner avait accusé les sociaux-démocrates autrichiens de centre-gauche de travailler

«contre le pays avec des hommes d’Amérique et d’Israël», les décrivant comme des «empoisonneurs du climat.» Der Spiegel a cité un porte-parole du ministre disant que Karner faisait référence à une «campagne sale» présumée d’un conseiller politique israélien. Une lettre ouverte d’un groupe comprenant des étudiants juifs, des universitaires et la dramaturge lauréate du prix Nobel Elfriede Jelinek ont exprimé leur consternation face à la nomination de Karner. «La dimension antisémite de ce commentaire est évidente», indique la lettre. Karner a toutefois déclaré dans un communiqué que la lutte contre l’antisémitisme et toute forme d’extrémisme était une «préoccupation profondément personnelle» pour lui depuis des décennies.

Les Émirats arabes unis menacent de se retirer d’un accord de plusieurs milliards de dollars portant sur l’achat d’avions F-35, de drones et d’autres munitions de pointe de fabrication américaine, ont déclaré des responsables américains, a rapporté le Wall Street Journal. Ce retrait constituerait un bouleversement important entre deux alliés de longue date actuellement en désaccord sur le rôle de la Chine dans le Golfe. Le gouvernement émirati a déclaré aux responsables américains qu’il avait l’intention d’annuler l’accord parce qu’Abou Dhabi pensait que les exigences de sécurité que les États-Unis avaient établies pour protéger l’armement de haute technologie de l’espionnage chinois étaient trop lourdes, ont précisé les responsables. «Les Émirats arabes unis ont informé les États-Unis qu’ils suspendaient les discus-

sions en vue d’acquérir le F-35», a déclaré un responsable des Émirats arabes unis dans un communiqué. «Les exigences techniques, les restrictions opérationnelles et l’analyse coûts/avantages ont conduit à cette réévaluation», a-t-il précisé. «Les États-Unis restent le fournisseur privilégié des Émirats arabes unis pour les besoins de défense avancés et les discussions sur le F-35 pourraient être rouvertes à l’avenir», a ajouté le responsable émirati. Les responsables américains ont accusé réception de la lettre et des préoccupations des Émirats. Cependant, les États-Unis sont de plus en plus préoccupés par l’influence de la Chine dans les Émirats arabes unis, et ont énoncé des conditions qui garantiraient que les avions de chasse de cinquième génération et les drones avancés ne seraient pas vulnérables à l’espionnage chinois.


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Madame Anne Hidalgo, les survivants et les descendants des victimes de la Shoah exigent des excuses ! L’édito de Michel Taube

Madame Anne Hidalgo, vivons-nous, vous et moi, dans le même pays ? Vous avez entendu récemment des « Sale musulman, sous-race de musulmans, on va tous vous exterminer » ?

assassinés en Europe dans les années 30, leurs descendants, quand il y en a, pleurent Madame Anne Hidalgo, votre comparaison, pire votre analogie ! Et nous vous demandons des excuses !

Madame Anne Hidalgo, vous avez vu au cinéma ces films qui dénoncent le cancer que représentent les musulmans en France et décrivent par le menu leurs défauts, leur vilénie et le danger qu’ils représentent pour la race française ?

Islamophobie Révisionnisme historique, atténuation de l’atrocité des crimes contre l’humanité et du génocide préparés dans le climat des années 30, vous tombez aussi, Madame Anne Hidalgo, dans la caricature de l’islamophobie et de l’islamo-gauchisme néo féministe et écolo-pastèque, dont vous êtes déjà prisonnière dans votre majorité municipale à Paris et dans votre campagne présidentielle.

Madame Anne Hidalgo, vous l’avez lu le « Mein kampf » d’un candidat français à l’élection présidentielle ? Au fait, Madame Anne Hidalgo, vous êtes au courant ? On dit qu’il se prépare en secret la solution finale pour déporter, gazer, exterminer des millions de musulmans de France. Non, Madame Anne Hidalgo, les musulmans de 2021 ne sont pas les juifs des années 30. A ce que je sache, aucun musulman n’a été tué par des hordes qui pourchassent dans les rues de Paris, Perpignan ou Marseille les musulmans. Madame Anne Hidalgo, où sont les lois antimusulmanes, la haine d’État, le Vel d’Hiv, les camps de concentration et d’extermination ? Avec cette comparaison dangereuse et historiquement fausse, vous relativisez la Shoah, vous participez au révisionnisme, voire au négationnisme qu’une certaine extrême droite et qu’un certain islam politique cultivent méthodiquement. En mémoire des 75000 juifs déportés et exterminés parmi les 6 millions de juifs

Depuis hier, des citoyens de confession musulmane, républicains et laïcs, qui connaissent mieux l’histoire que vous, m’ont appelé pour condamner vos propos ! Ils en ont marre qu’on veuille leur faire croire qu’ils sont victimes et en danger en France. Hier, Madame Anne Hidalgo, nous évoquions avec eux l’appel du futur Mohammed V qui, le 3 septembre 1939, appela à sauver la France et la liberté qu’elle incarne plus que toute autre patrie. Ces musulmans, qui ont toujours fait le pari de la liberté et du respect d’autrui, sont choqués par vos propos et votre révisionnisme historique. Madame Anne Hidalgo, arrêtez donc de faire croire aux musulmans de France qu’ils seraient les bouc-émissaires de la crise française. Madame 3%, arrêtez de faire du Mélenchon, du Obono, rompez avec cette gauche communautariste partie désespérément à la chasse de quelques voix pour la présidentielle.

A Perpignan, Madame Anne Hidalgo, vos propos reprenaient au fond la même rengaine qu’une Assa Traoré à la une de Jeune Afrique début 2021 : « les Arabes et les Noirs vivent en danger en France ». Bientôt Assa Traore fera-t-elle la première partie de vos meetings ? Madame Anne Hidalgo, vous le savez très bien. Et vous feignez de l’ignorer par bas instincts électoralistes et une tentative désespérée de survie politique : « nos compatriotes musulmans ne sont pas les bouc-émissaires de la crise française ». C’est vrai, nos concitoyens musulmans ne sont pas responsables du manque d’autorité de l’Etat et de la société française vis-à-vis de l’Islam radical, des incivilités religieuses (le hijab n’est pas un vêtement français) et de tous ceux qui haïssent la France. Mais ces « étrangers », pardon ces Français, nul n’a souhaité (sauf quelques extrémistes que nous condamnons évidemment) ne serait-ce que les agresser, appeler à les pourchasser, encore moins à les déporter ni les exterminer ! Non, Madame Hidalgo, « ce langage des années 30 qui honnissait l’étranger, qui exaltait la haine des juifs, ils [ne, NDLR] l’appliquent [pas, NDLR] aux musulmans, dans une vision séparatiste, essentialiste, communautariste, ni en diabolisant l’islam. […]

Madame Anne Hidalgo, les communautaristes, ce n’est pas nous ! Les communautaristes, ce ne sont pas les Français ! Ce sont les islamistes (et non tous les musulmans), ce sont ces centaines d’auteurs d’attentats terroristes, ces centaines de milliers d’hommes qui soumettent les femmes à leur diktat au nom d’un Islam dévoyé, ces jeunes Français de confession musulmane qui n’ont pas attendu Eric Zemmour pour considérer que la Chariah est supérieure aux lois de la République. Enfin, voyons, Madame Anne Hidalgo, puisque vous invoquez la violence des années 30, ce ne sont pas des Français laïcs, chrétiens ou juifs qui ont posé des bombes, assassiné des caricaturistes, des prêtres et des enfants (ah, des juifs encore) depuis les années 2010 (et bien avant) ! Madame Anne Hidalgo, vos paroles exigent des excuses. Mais, en attendant, il est un silence qui nous assourdit : qu’attendent les candidats à la présidence de la République pour dénoncer vos propos abjects ? Seule Marine Le Pen, éternellement en quête de fréquentabilité, a condamné votre comparaison. Certes, Eric Ciotti s’est exprimé. Mais qu’attend Valérie Pecresse ? Et Emmanuel Macron ? Mercredi soir sur TF1 ? Michel Taube


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Analyse d’un sondage

Démolir Zemmour !

Je reviens sur le sondage Elabe qui donne Valérie Pécresse en tête des intentions de vote au second tour face à Emmanuel Macron. C’est une première alerte pour le président sortant. C’est un petit événement dans la campagne. Alors, on va tout de suite commencer par les précautions d’usage. On sait tous à quel point il faut manier les sondages avec précaution. On se souvient tous de la déroute des sondeurs lors de mémorables soirées électorales. Et puis, on est loin du moment de l’élection, et puis les Français n’ont pas vraiment la tête à ça, et puis tout peut arriver en quatre mois. Il n’empêche que jamais un sondage publié n’avait donné Emmanuel Macron perdant à l’élection présidentielle de 2022. C’est la première fois, et c’est forcément un tournant…

Un récent sondage donne la victoire à Valérie Pecresse face à Macron. Ils obtiendraient 52% pour LR. (Pecresse). 48% pour Macron. Et tout le monde applaudit, commente, salue la performance Cependant, et je ne fais que poser la question: EZ et MLP obtiendraient respectivement 14 et 15%. Hypothèse: si l’un des deux se désiste au profit du second, celui qui restera obtiendra-t’il 29% au premier tour? Même si un sondage ne fait pas l’élection, Même si mon hypothèse est et reste scolaire, Les médias feraient bien de s’intéresser au phénomène. Remarquez bien, que les médias rendent compte surtout et exclusivement des violences survenues lors du meeting d’EZ. Alors que l’extrême gauche ne cherchait que la provocation. Qui s’est intéressé au contenu de son discours? Qui a rapporté la profondeur de son

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propos? Qui a retenu l’emphase et le talent de l’orateur? Non! Le mot d’ordre, aujourd’hui est: DÉMOLIR ZEMMOUR. Il est vraisemblable que cette Cabale contribue à le faire grimper. En politique, rien n’est impossible. Une autre réflexion me vient que je vais développer dans un post que j’intitulerai: PÉCRESSE, la politique dû saucisson. Ma question est simple: Pourquoi PÉCRESSE est allée faire son numéro sur les de erres de Ciotti? Alors qu’elle ne tente rien à l’endroit de Zemmour. Alors que le programme de Ciotti est un copie/collé du programme de Zemmour. Si la politique n’est pas une question d’intérêt personnel, je ne comprends plus grand chose. René Seror

Sauf qu’il n’y a pour l’instant qu’un sondage montrant ce résultat. C’est vrai, mais il confirme (en l’amplifiant) un phénomène que d’autres instituts (l’Ifop et Harris Interactive) ont aussi mesuré dans leurs panels depuis dimanche! c’est un fait, la victoire de Valérie Pécresse à la primaire de la droite l’a véritablement boosté, avec des progressions de 7, 10, 11 points dans les intentions de vote. Pour expliquer ça, il y a d’abord le fait que les sondeurs peuvent enfin soumettre un nom et un seul aux personnes interrogées sur le vote Républicain. Ça focalise les réponses qui pouvaient s’éparpiller jusquelà. J’ajoute que c’est une femme, qu’elle a été bien élue lors de la primaire et que les signaux d’unité envoyés par son camp peuvent avoir séduit le corps électoral qui avait voté Fillon il y a cinq ans. Pour Valérie Pécresse, en tout cas, c’est une donnée politique qui tombe à pic. Rien de tel en effet pour rassembler son camp derrière sa candidature. La possibilité d’une victoire agit toujours comme un puissant coagulant! Ça calme les impatients à qui la candidate officielle des Républicains peut rappeler que c’est elle qui a les clefs d’une possible entrée à l’Elysée. Et puis, au-delà de sa famille d’origine,

savoir qu’une personne peut battre Emmanuel Macron, dans ce pays tellement friand de dégagisme à chaque élection présidentielle, peut provoquer un réflexe de vote utile. Reconnaissons que, ce sondage n’est pas une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron. L’effet produit sur son camp va être exactement inverse : -doute sur la tactique, -questionnement sur le choix d’une entrée en campagne très tardive, -tiraillements sur le dispositif de campagne encore étrangement évanescent. C’est un changement de climat dans la campagne. Et c’est un échec stratégique pour l’Elysée qui avait misé jusqu’ici sur un nouveau duel avec Marine Le Pen, une fois de plus facile à gagner. La montée d’Eric Zemmour n’inquiétait d’ailleurs pas plus que cela puisque son côté ultra-clivant le rendait encore plus facile à battre au second tour. Raté, une candidate de la droite républicaine est en train de chambouler ce scénario trop écrit, trop tôt. Alors bien sûr, Emmanuel Macron va réagir : il a la main sur le calendrier, il peut gérer ses interventions politiques comme il l’entend, puisqu’il n’est toujours pas candidat, et il compte bien s’appuyer sur la présidence française de l’Europe (un costume qu’il va endosser le 1er janvier) pour montrer qu’il a, lui, une existence et un bilan à l’international. Et puis, je le redis : PRUDENCE! Il n’y a pour l’instant qu’un sondage, et Valérie Pécresse, avec un capital de 20% des voix, ne ferait que reconstituer le stock d’électeurs que François Fillon avait réussi à sauver il y a cinq ans, contre vents et marées. Vous savez qu’on dit que, depuis des années, plus rien ne se passe comme prévu à chaque campagne présidentielle : je pense à l’irruption d’Emmanuel Macron en 2017, ou à l’éviction de la gauche par Jean-Marie Le Pen il y a 20 ans. Voilà en tout cas la première surprise de ce millésime 2022. René Seror


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Une conférence de presse ratée

Ce fut une longue conférence de presse donnée hier par le président de la République.

de l’Europe : des rencontres, des palabres, des conseils qui durent des nuits entières et se terminent au petit matin.

Difficile de parler d’Europe, simplement à quelques semaines de l’arrivée de la France à la tête de la présidence du Conseil européen, pour une durée de six mois

Ça démontre à quel point il est difficile de parler d’Europe de manière concrète. Il y a bien eu un passage de la conférence de presse sur l’Europe des vaccins, mais à part ça, rien!

C’était seulement la seconde du quinquennat. Cette rareté, à elle seule, suffit à en faire un petit événement. Cet exercice (répondre en direct à une centaine de journalistes) a été prisé de la plupart de ses prédécesseurs, mais pas tellement d’Emmanuel Macron qui, depuis le début de son mandat, a beaucoup cherché à innover dans la manière de communiquer avec les Français. Avec des résultats (il faut bien le dire) assez inégaux.

Et puis, tous ces sommets, plus d’une vingtaine qui vont se tenir un peu partout en France. On se demande bien ce que les Français auront à l’esprit lorsqu’ils verront la caravane diplomatique se poser ici ou là en région.

Et justement, cette conférence de presse Je l’ai trouvée plutôt ratée. Comprenez-moi bien : le Président était parfaitement à l’aise, avec de temps à autre la touche d’humour et de légèreté qui convient à ce genre d’exercice. Il a brillamment survolé tous les sujets, démontrant une connaissance impeccable de son dossier et déroulant sans fausse note le programme de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui va lui échoir à partir du 1er janvier prochain. Un sans-faute. Sauf que ce savoir parfaitement maîtrisé est rapidement devenu un exposé de haut fonctionnaire bruxellois. Il y a bien eu, à plusieurs reprises, des envolées sur les valeurs de l’Europe, sur l’humanisme tel que la France peut prétendre le défendre sur le Continent et dans le monde. Mais c’était parfois à la limite du préchi-précha, et surtout, on retombait très vite dans un discours technocratique avec des expressions, des sigles, des mots-clefs à se faire pâmer un fonctionnaire de la Commission européenne. Alors, bien sûr, c’est ça le fonctionnement

A plusieurs reprise, Emmanuel Macron a dû répondre à la question de sa candidature à la présidentielle d’Avril prochain parce qu’en fait, c’est la seule chose que beaucoup attendaient. Evidemment, il n’a pas répondu, mais le plus souvent, derrière ses propos, on sentait la préoccupation de la prochaine élection : croissance, emploi, investissement, souveraineté européenne, et bien sûr, réponse aux thèmes de campagne évoqués par Eric Zemmour : c’était fait sans jamais le nommer, mais c’était transparent : «le rôle de nos institutions (et quand Emmanuel Macron dit institutions, il pense au Président de la République qu’il est), est de ne rien concéder ni au racisme, ni à l’antisémitisme, ni à la remise en cause de nos valeurs et de notre histoire.» Au moment où se terminait la conférence de presse, on se disait que c’était ça, probablement, le plus important. Et que le reste, je veux dire tout le propos très fouillé, parfois lyrique, parfois techno sur l’Europe, tout ça allait passer. Et qu’au fond, ce but-là n’avait pas été atteint. Plus tard dans la soirée, je le suis surpris à m’interroger, comment va réagir la France quand elle verra le Predident sortant, en même temps, Présider l’Union Européenne et candidat? Quel dilemme. René Seror

Plus on le muselle, plus Zemmour marque

Ces manifestations organisées pour faire taire Zemmour, m’agacent prodigieusement. Vouloir museler un candidat, c’est tout simplement moche. Sans la moindre jalousie et avec un peu d’admiration, je reconnais à Mélenchon, le fait d’avoir su imposer à la gauche française, toutes les idées, les thèses et les pratiques de l’extrême gauche. Indéniablement, c’est une réussite. A ce moment précis, vous mlattendezvau tournant en vous disant, après ce compliment, il va nous lâcher le négatif. Ça n’ira pas loin, car la gauche de gouvernement est désormais un groupuscule qui ne dépasse pas 5%. Réfléchissez avec moi: Quand des individus de gauche sont tentés s’ouvrir le débat sur le séparatisme, l’antisémitisme, le danger terroriste, lié à l’islam politique, ils se sont fait traiter de raciste, neo-colonialiste et le pire neo-conservateur américain. C’est ainsi que Manuel Valls ou Bernard Cazeneive se sont vus marginaliser et chassés de cette «Gauche idéale». Tous ceux qui se sont aventurés à rappeler les bases émancipatrices de la laïcité, ont été réduits au silence par les créateurs de cette «foutaise» La gauche anti-laïque». Durant toutes ces années, cette nouvelle gauche est restée immobile, indifférente. Et la police espion montait. Un jour, comme dans certain conte, on a frotté la lampe. Au milieu de cette nuée tourbillon-

nante, a surgi, non pas Zorro, mais Zemmour. Qu’on l’aime ou non, Qu’on partage ses idées, Qu’on pense qu’il a oublié d’où il vient… Il ne fait aucun doute qu’il est le fruit de cette gauche d’opérette, qui a déséquilibré la vie politique pendant toutrs ces années, au lieu de s’intéresser à la réalité. Vous savez que Jean-Jacques Rousseau a abandonné ses 5 enfants dur les matches des églises? Cette satanée gauche refuse de reconnaître ses enfants. Elle ne veut pas entendre le bébé pleurer. Elle organise des manifestations avec des anti-fa et tous les indigénistes qui se joignent à eux. Il faut à tout prix empêcher Zemmour de s’exprimer. Il en vient de partout et ces forces conjuguées, décuple la puissance du candidat Zemmour. Cette gauche préfère manifester son indignation plutôt que d’argumenter contre lui. Alors EZ leur donne l’opportunité de ressortir leurs vieilles voitures énurésie d’anti-fascistes. C’est donc après cet exposé, qui m’a fait réfléchir tout au long de sa composition, que je répète ce dont je suis convaincu depuis l’apparition de Zemmour, C’est la gauche, par ses revendications, à force de vouloir le faire taire qui va le propulser au sommet. Ils ne réalisent as qu’ils obtiennent l’effet inverse? René Seror


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Israël: Y. Lapid soutient le gel du projet d’un espace de prière mixte au Mur des Lamentations

«Je soutiens ce compromis, mais il n’est pas possible de tout faire à la fois»

Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a déclaré lundi qu’il soutenait le report du projet de compromis sur la mise en place d’un espace de prière mixte au Mur des Lamentations à Jérusalem, a rapporté le Times of Israel.

Israël/EAU: échange scolaire entre lycéens de Jérusalem et de Dubaï

En effet, le ministre israélien des Affaires religieuses Matan Kahana a décidé, de concert avec le Premier ministre Naftali Bennett, de suspendre pour un temps indéterminé, la mise en œuvre d’un accord, déjà précédemment gelé par le gouvernement de B. Netanyahou en 2017. Au moment de la formation du gouvernement actuel, M. Lapid avait été l’un des porte-étendards de ceux souhaitant raviver l’accord. Pourtant, interrogé lundi sur la question, à

l’occasion d’une rencontre entre membres du parti Yesh Atid dont il est le chef, M. Lapid semblait pleinement soutenir la décision de M. Kahana, prise après que des législateurs ultra-orthodoxes, membres de l’opposition, ont attaqué le projet. «Je soutiens ce compromis, mais il n’est pas possible de tout faire à la fois. Nous avons quatre ans devant nous pour accomplir de grandes choses», a-t-il déclaré. Le ministre n’a fait aucun autre commentaire sur le sujet. M. Kahana a déclaré, selon le Times of Israel, que «la question du compris sur l’espace de prière mixte au Mur des Lamentations est trop conflictuelle. Plusieurs membres de l’opposition, du parti du Likoud notamment, s’en emparent afin d’inciter à la haine contre le gouvernement. Nous avons donc décidé de suspendre le projet complètement.»

Des chercheurs israéliens découvrent un mécanisme à l’origine de la maladie de Charcot La découverte pourrait permettre de retarder ou même d’inverser les effets de cette maladie neurodégénérative

«Les enfants ont un point de vue unique. Ils portent en eux la volonté d’innover»

dateur et membre dirigeant de la société PICO Venture Partners et PICO Kids.

Une délégation de 16 lycéens de la ville de Jérusalem a atterri cette semaine à Dubaï pour un échange scolaire entre jeunes israéliens et jeunes émiratis, a rapporté lundi le Times of Israel.

Selon E. Wurtman, les Accords d’Abraham représentent une opportunité historique pour tous les habitants d’Israël et des pays du Golfe, en particulier les enfants.

C’est la start-up israélienne PICO Kids Ambassadors qui est à l’initiative de ce projet. Basée à Jérusalem, celle-ci promeut l’échange et la collaboration entre élèves et lycéens du monde entier, notamment sur la question des grands défis de l’humanité tel que le changement climatique.

La mission de Dubaï de cette semaine a été élaborée en collaboration avec plusieurs institutions et écoles, dont la «Taaleem School», l’association israélienne «Concert Together for Israel» et la société américaine «The Abraham Accords Peace Institute».

«Les enfants ont un point de vue unique. Ils portent en eux une volonté d’innover et d’imaginer le monde de demain d’une façon tout à fait différente de celle d’un adulte», a expliqué Elie Wurtman, co-fon-

Depuis son lancement l’année dernière, et grâce à ses nombreux partenariats aux quatre coins du monde, le programme PICO Kids Ambassadors a d’ores et déjà pu envoyer des délégations d’élèves de Jérusalem à Hong-Kong et à Shanghaï.

Des chercheurs israéliens ont découvert un mécanisme clé lié à la sclérose latérale amyotrophique (SLA) également appelée maladie de Charcot, qui pourrait permettre de retarder ou même inverser les effets de cette maladie neurodégénérative qui affecte des milliers de personnes chaque année. L’équipe de l’Université de Tel Aviv, en coopération avec des chercheurs du Centre médical Chaim Sheba mais aussi issus d’instituts allemands, français, britanniques, et américains, ont remarqué que l’accumulation d’une protéine appelée TDP-43 près des jonctions neuromusculaires, qui traduit les signaux neuronaux en activité motrice, provoque la dégénérescence et la mort des motoneurones en inhibant la production mitochondriale. Ce phénomène développe la SLA, et les personnes qui en sont atteintes perdent la capacité de marcher, de parler ou même de respirer. «La paralysie causée par la maladie résulte de lésions des motoneurones, qui conduisent à la dégénérescence des terminaisons nerveuses et à la perte de l’innervation musculaire», a expliqué dans un communiqué le professeur Eran Perlson, qui a dirigé l’étude avec les

doctorants Topaz Altman et Ariel Ionescu. «Cela entraîne la dégénérescence du nerf et la mort des motoneurones de la moelle épinière, mais jusqu’à présent, nous ne pouvions pas comprendre le mécanisme biologique de base à l’origine des dommages initiaux», a-til ajouté. En utilisant une molécule pour décomposer la TDP-43 chez les animaux, les scientifiques ont pu restaurer l’activité des motoneurones, «ouvrant la porte à d’éventuels traitements pouvant guérir la SLA chez l’être humain si elle est découverte avant que la détérioration ne devienne trop importante», ont affirmé les chercheurs. «Cette découverte peut conduire au développement de nouvelles thérapies qui pourraient soit dissoudre les condensats de protéine TDP-43, soit augmenter la production de protéines essentielles à la fonction mitochondriale, et ainsi guérir les cellules nerveuses avant les dommages irréversibles qui se produisent dans la moelle épinière», a indiqué le Pr Perlson. «Si à l’avenir nous pouvions diagnostiquer et intervenir suffisamment tôt, il serait peut-être possible d’inhiber la dégénérescence destructrice des muscles des patients atteints de SLA», a-t-il estimé.



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Inflation galopante, immobilier de plus en plus inaccessible: qui pour stopper la course folle de Tel-Aviv?

Tel-Aviv est désormais la ville la plus chère du monde, selon un classement publié par The Economist

Tel-Aviv, habituée à se distinguer pour ses performances dans les domaines du high-tech ou de la recherche, pointe désormais à la première place d’un classement dont elle peut nettement moins s’enorgueillir : celle de la ville la plus chère du monde. Cette étude, publiée par le magazine britannique The Economist, se base sur l’indice du coût de la vie évalué sur 200 produits et services du quotidien dans 173 villes du monde. Et les chiffres, à TelAviv, font mal : ils attestent d’une inflation de 3,5% sur la dernière année, qui se ressent tout particulièrement sur les prix des transports publics, des produits alimentaires, de l’alcool ou des divertissements, beaucoup plus élevés qu’ailleurs. Résultat : la Ville blanche, qui occupait l’an dernier la cinquième place de ce classement, s’est hissée en tête de liste, juste devant Paris, Singapour, Zurich et Hong Kong. Précisons que les prix des logements ne sont pas pris en compte dans cette étude, sans quoi Tel-Aviv, où le marché immobilier atteint des sommets, aurait encore creusé l’écart. Comment donc expliquer que la vie soit devenue aussi chère dans la ville israélienne ? Facteurs structurels et conjoncturels Il existe tout d’abord des facteurs structurels bien connus, relevés par Gilles Bellaïche, expert en économie pour i24NEWS et président du groupe Financial. A commencer par le fameux problème des monopoles, au nombre de 87 dans le pays – un record au sein de l’OCDE - qui empêchent l’émergence d’une véritable compétitivité. Viennent ensuite les barrières à l’importation, héritage d’une politique protectionniste obsolète, matérialisées par des droits de douane exorbitants pouvant aller jusqu’à 280% sur certains produits alimentaires, auxquelles s’ajoutent des coûts logistiques extrêmement élevés, qui gonflent les prix des produits de 40% entre leur arrivée au port de Haïfa, et leur mise en place dans les commerces. Deux aspects loin d’être négligeables quand on sait que la majeure partie des produits consommés dans l’Etat hébreu sont importés. Dans ce contexte, Tel-Aviv n’est que l’arbre qui cache la forêt, la cherté de la vie étant un problème endémique qui touche en réalité tout le pays. Produits alimentaires, restaurants, vêtements ou voitures : en Israël, tout coûte en moyenne entre 20% et 30% plus cher que dans les autres pays de l’OCDE.

A ces aspects structurels sont venus s’ajouter des facteurs conjoncturels, liés à la crise sanitaire. Parmi eux, la hausse du shekel alimentée par l’attractivité croissante de Tel-Aviv pour les investisseurs, renforcée par la bonne gestion de la pandémie, et également les problèmes mondiaux d’approvisionnement, encore plus critiques pour l’Etat hébreu, pays enclavé qui ne peut compter sur ses voisins directs pour lui fournir des sources d’importation alternatives. Mais plus que tout, les prix élevés à TelAviv s’expliquent par l’extrême concentration économique du pays, qui fait que la ville regroupe la majeure partie des emplois du secteur de la haute technologie. Le cœur de la Startup Nation représente ainsi 17% du PIB israélien. Conséquence : dans cette ville de taille modeste, les places sont de plus en plus rares et donc de plus en plus chères. «Nous ne pouvons vraiment pas être fiers des données relayées par The Economist, car elles montrent que les Israéliens s’appauvrissent», dénonce Eldad Tamir, PDG de la société d’investissements Tamir Fishman, interrogé sur la chaîne i24NEWS anglophone. «Sans compter qu’à TelAviv, le PIB par habitant est bien inférieur à ceux des villes européennes ou asiatiques avec lesquelles elle partage le haut du classement.» L’Israélien, révolté mais pas révolutionnaire Ironie de l’histoire, ce triste record de la Ville Blanche intervient dix ans tout juste après la fameuse révolte des Tentes, la plus grande protestation sociale de l’histoire du pays. Ces manifestations, qui avaient débuté à Tel-Aviv pour s’étendre à toutes les villes, avaient rassemblé jusqu’à un demi-million de personnes de tous horizons, qui réclamaient la baisse du prix des logements et davantage de justice sociale. Benyamin Netanyahou, tremblant pour son poste de chef de gouvernement, avait alors chargé l’économiste Manuel Trajtenberg de lui soumettre des propositions allant dans le sens des exigences populaires. Mais après quelques mois, le mouvement s’était essoufflé et rien n’avait été obtenu, ou presque. Les recommandations pleines de bon sens de Monsieur Trajtenberg ont fini dans un tiroir, et Benyamin Netanyahou a continué à mener une politique ultra-libérale au fil de ses réélections, comme si rien ne s’était passé. Face aux symptômes de la vie chère qui sont allés en s’aggravant, comment expliquer que les Israéliens, réputés pourtant

râleurs, ne soient plus jamais descendus dans la rue depuis pour faire valoir leurs droits ? Pour l’économiste et chercheur en sciences sociales Jacques Bendelac, les raisons de cet attentisme face au pouvoir d’achat qui se réduit comme peau de chagrin, se trouvent essentiellement dans la mentalité des Israéliens, qui n’ont pas «la culture de la protestation à motif social». Et ce même si selon un récent sondage, le coût de la vie apparaît en tête des préoccupations de la population, loin devant la menace iranienne.

«L’Israélien est plus enclin à faire entendre sa voix sur des dossiers politiques ou sécuritaires, impliquant à ses yeux des menaces existentielles pour le pays. Il peut se plaindre de la hausse des prix ou de la difficulté à acheter un logement, mais au moment de placer son bulletin dans l’urne, ce ne sont pas ces considérations qui l’emportent. Cela explique pourquoi aucun candidat ne met réellement en avant de programme économique», explique Jacques Bendelac à i24NEWS. Une fois la survie du pays assurée, l’Israélien étirera simplement un peu plus ses tashloumim (paiements en plusieurs fois) au supermarché, histoire de finir le mois. A en croire l’expert, ce n’est pas la coalition au pouvoir, comptant pourtant des partis de gauche, qui changera la donne. Il assure que le budget qui vient d’être voté, présenté comme «le plus social de l’histoire du pays» par le ministre des Finances, n’est pas plus enclin que les précédents à aider les couches défavorisées, ou à soutenir le pouvoir d’achat des classes moyennes. «Ce gouvernement ne sera pas plus interventionniste que les autres», prédit l’économiste, qui salue tout de même la volonté des autorités de baisser les quotas d’importation sur les produits alimentaires, «une mesure qui aurait dû être prise il y a 15 ans», dit-il à i24NEWS. Pour l’économiste, pas d’éclaircie donc à prévoir sur le front de l’inflation, qui devrait continuer à creuser les inégalités sociales. Gilles Bellaïche et Eldad Tamir ne sont pas plus optimistes, constatant que le gouvernement ne paraît disposer d’aucun véritable plan pour inverser la tendance. Le maire de Tel-Aviv, Ron Huldai, qui appelle à prendre des mesures pour faire baisser les prix de l’immobilier, avertissant que la ville «va tout droit vers une explosion», devrait continuer à prêcher dans le vide. La grande désillusion Cette explosion, selon beaucoup, pourrait prendre la forme d’une modification drastique du profil socio-économique de la ville avec le départ progressif des

classes moyennes. Vivre dans la Ville blanche deviendrait alors l’apanage des plus nantis, qui ne cessent, à l’inverse, de s’enrichir. Si Tel-Aviv fait toujours figure d’Eldorado pour beaucoup de ses résidents, qui se félicitent d’y trouver les meilleurs restaurants ou boîtes de nuit du pays, d’autres estiment que le jeu n’en vaut plus la chandelle. A leurs yeux, la Ville blanche n’est définitivement plus «The place to be». Jérémie, qui vivait à Tel-Aviv depuis dix ans, est de ceux-là : il vient de quitter la ville pour Haïfa, plus au nord. Entre la vie de plus en plus chère et les startupistes de la high-tech qui ont investi la ville, cet artiste dans l’âme n’y trouvait plus son compte. Le problème du logement est la raison principale qui l’a poussé à partir. «Aujourd’hui il faut payer très cher pour vivre dans un appartement décent. Entre le loyer et les charges, c’est plus de la moitié du salaire qui y passe», détaille-t-il à i24NEWS, se remémorant qu’à son arrivée à Tel-Aviv en 2008, il fallait débourser 3000 shekels pour un grand deux pièces, un montant qui a facilement doublé depuis. «A Haïfa, je paie 2.500 shekels pour un beau trois pièces dans une rue charmante, c’est incomparable», poursuit-il. Il déplore également la dégradation de la qualité de vie dans la Ville blanche, en raison notamment des embouteillages et du bruit lié aux travaux de construction incessants. «A la longue, ça devient insupportable», assure-t-il. «Haïfa est une ville plus vivable pour moi. Comme elle est plus petite, il est aussi plus facile d’y rencontrer des gens.» Autant dire qu’il ne regrette pas son choix, facilité par le télétravail. «Sans cela, j’aurais sans doute continué à vivre dans le bruit, et en me serrant la ceinture», dit-il. Comme Jérémie, beaucoup de célibataires ou jeunes couples s’en vont, parfois même à l’étranger. Nombreux sont ceux qui ont par exemple rejoint Berlin en Allemagne, et dont l’un des sports favoris est de poster des vidéos sur les réseaux sociaux pour comparer les prix dans leur ville d’origine et leur ville d’adoption. Autant dire que le coût de la vie dans la capitale allemande leur paraît presque dérisoire… Un récent article paru dans Haaretz prédisait «la fin de Tel-Aviv». Un titre choc qui rend compte d’une réalité économique et sociale de plus en plus sombre, alors que rien ne semble en mesure d’arrêter la course folle de la ville, ni de percer sa fameuse bulle.



POLITIQUE

Naftali Bennett «très optimiste» après sa 1ère visite officielle aux Emirats

Naftali Bennett a invité le prince héritier le cheikh Mohammed bin Zayed à visiter Israël Le Premier ministre Naftali Bennett a achevé sa première visite officielle aux Emirats arabes unis lundi, se disant «optimiste» quant à la voie empruntée par les deux pays depuis la normalisation de leurs relations diplomatiques l’an dernier. «Je tiens à remercier Son Altesse le cheikh Mohammed bin Zayed pour l’hospitalité très chaleureuse tout au long de ce séjour. Nous avons eu des entretiens importants, approfondis et directs sur nos deux nations, sur la région, sur notre économie et sur notre technologie,» a-t-il déclaré. Le Premier ministre a affirmé que l’objectif est d’élargir les liens afin qu’il n’y ait pas seulement la paix entre les dirigeants mais aussi entre les peuples. Dans le cadre de la visite, le Premier mi-

nistre N. Bennett a rencontré le ministre de l’Industrie et des Technologies de pointe des Émirats arabes unis et le ministre de la Culture, en plus de sa rencontre avec le prince héritier. Le Premier ministre Bennett et la ministre de la Culture des Émirats arabes unis, Noura bint Mohammed Al Kaabi, ont discuté de la coopération bilatérale dans les domaines de la culture et du sport, y compris des productions cinématographiques et télévisuelles conjointes. Les deux parties ont également confirmé leur volonté commune de faire progresser un éventail de coopérations importantes afin de renforcer davantage les relations commerciales et économiques, en créant un fonds commun de recherche et de développement. Naftali Bennett a invité le prince héritier le cheikh Mohammed bin Zayed à visiter Israël.

Le Hamas accuse le Fatah d’être responsable de la fusillade dans un camp palestinien au Liban

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Nucléaire: l’accord avec l’Iran devra être «modifié»

Il n’y a «aucun moyen de contourner» les inspecteurs de l’AIEA

Les développements nucléaires réalisés par l’Iran depuis l’effondrement de l’accord de 2015 signifient que des modifications devront être apportées au traité initial, a déclaré le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). «La réalité est que nous avons affaire à un Iran très différent», a estimé Rafael Grossi, selon l’Associated Press. «2022 est une année tellement différente de 2015 que des ajustements qui tiennent compte de ces nouvelles réalités devront être effectués», a-t-il précisé. «Seuls les pays qui fabriquent des armes nucléaires atteignant ces niveaux élevés» d’enrichissement d’uranium, a détaillé M. Grossi, tandis que depuis le début de l’année, Téhéran a franchi plusieurs étapes, portant le taux d’enrichissement d’uranium à des niveaux inédits, proches des 90% nécessaires à la confection d’une bombe. «J’ai dit à plusieurs reprises que cela ne signifie pas que l’Iran a une arme nucléaire. Mais cela signifie que ce niveau d’enrichissement nécessite un effort de vérification intense», a souligné M. Grossi.

Le chef de l’Agence a également averti que si la communauté internationale ne pouvait pas se rendre compte clairement, grâce à l’AIEA, du nombre de centrifugeuses et de leur capacité … «ce que vous obtenez, c’est une image très floue». «Cela vous donnera l’illusion de l’image réelle. Mais pas la vraie image», a-t-il noté. Rafael Grossi a par ailleurs prévenu que l’Iran doit savoir qu’il n’y a «aucun moyen de contourner» les inspecteurs de l’AIEA, si la République islamique veut être «un pays respecté dans la communauté des nations». «Nous devons travailler ensemble», a-t-il martelé. Depuis le mois de septembre, l’instance basée à Vienne se plaint de ne pas avoir l’autorisation «indispensable» d’accéder au complexe de Tesa, situé à Karaj, qui abrite un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses. M. Grossi a en outre «rejeté catégoriquement» la possibilité d’une utilisation des caméras de l’AIEA par les auteurs d’une attaque sur le site en juin, comme l’a suggéré Téhéran qui blâme son ennemi israélien et a ouvert une enquête.

N. Bennett reproche à O. Barlev d’avoir évoqué la violence des habitants des implantations avec une responsable US

«Les habitants de Judée et Samarie subissent quotidiennement la violence et la terreur»

Le Hamas estime qu’il s’agit d’un «crime prémédité» Le Hamas a accusé mardi son rival, le Fatah, d’être responsable d’une fusillade survenue dimanche dans un camp de réfugiés palestiniens dans le sud du Liban, alors qu’il enterre trois de ses membres tués dans l’incident. Le responsable du Hamas, Ayman Shanaa, a déclaré aux personnes en deuil que des membres de la milice du Fatah étaient à l’origine de la fusillade, qui a eu lieu lors de funérailles organisées par le Hamas dans le camp de Burj Shamali dimanche. «C’est un crime odieux et lâche», a-t-il affirmé en appelant à remettre les auteurs «connus de tous» aux agences de sécurité

libanaises. Shanaa a également qualifié la fusillade de «crime prémédité» qui vise à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans les camps de réfugiés au Liban. Ces propos ont été tenus alors que des milliers de personnes ont assisté aux funérailles des trois individus dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, en brandissant le drapeau du Hamas. Les relations entre le Hamas et le Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui siège à Ramallah en Cisjordanie, sont tendues depuis 2007, lorsque les islamistes ont pris le contrôle de la bande de Gaza au terme d’affrontements sanglants.

Le Premier ministre Naftali Bennett a fustigé mardi, sans le nommer, le ministre de la Sécurité publique pour ses remarques sur la violence des habitants des implantations de Cisjordanie. Omer Barlev, qui est responsable de la police, s’est attiré les foudres de plusieurs ministres après avoir déclaré qu’il s’était entretenu avec une haute diplomate américaine de la violence des habitants de Cisjordanie contre les Palestiniens. «Les habitants de Judée et Samarie subissent quotidiennement la violence et la terreur depuis des décennies», a tweeté M. Bennett, faisant référence à la Cisjordanie. «Ils sont le rempart défensif pour nous tous, et nous devons les renforcer et les soutenir, en paroles et en actes», a-t-il affirmé. «Il y a des éléments marginaux dans chaque communauté, il faut s’en occuper par tous les moyens, mais il ne faut pas généraliser et jeter l’opprobre sur une communauté entière», a insisté Naftali Bennett.

Omer Barlev, membre du Parti travailliste, a rencontré lundi Victoria Nuland, la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques, et ont discuté «de la violence des habitants, de la manière de réduire les tensions dans la région et de renforcer l’Autorité palestinienne.» M. Barlev a indiqué à Mme Nuland que son ministère et le ministère de la Défense travaillaient ensemble pour résoudre ce problème et qu’ils s’efforçaient de déployer davantage de policiers en Cisjordanie. Le groupe «Combatants for Peace», qui rassemble des victimes israéliennes et palestiniennes de la violence, a condamné M. Bennett pour ses commentaires de mardi, accusant le Premier ministre d’avoir donné «un soutien total à la violence des colons qui a atteint de nouveaux sommets depuis qu’il est à la tête du gouvernement». Le mois dernier, le ministre de la défense Benny Gantz a tenu une réunion avec les principaux représentants des forces de sécurité du pays pour discuter de cette augmentation de la violence, appelant l’armée à intervenir avant qu’il n’y ait des victimes.




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