Israël Actualités n°298

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L’information en provenance d’Israël Edition du 2 Avril au 8 Avril 2014

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Boycotter les Russes ? Réponse d’Israël : «Non, Merci» Le Wall Street Journal à publié un article exceptionnel (lire ci-dessous) sur les retombées d’un possible boycott économique des Européens sur la Russie. Comme beaucoup de pays européens, Israël, depuis l’invasion de la Crimée par les forces Russes, a bien compris que l’économie israélienne ne peut pas vraiment se permettre de dire “non” aux Russes (le tourisme bi-national est florissant). Sur le plan géostratégique les israéliens ne veulent pas créer de conflit ouvert avec la Russie qui est assez imprévisible. Poutine pet réagir avec violence. C’est un fait. Les relations commerciales d’Israël avec la Russie sont en croissance réelle. Les très nombreuses coopérations scientifiques sont exemplaires. Poutine, qui a toujours été très actif pour contrer avec force les agissements des antisémites Russes, est populaire en Israël. Les liens de la communauté avec la Russie et sa culture restent forts. Près de la moitié de la population bénéficie d’ailleurs de la double nationalité russe et israélienne. A SAVOIR. Anne de Tinguy (chercheur) voit en Israël une communauté Russe très structurée et indépendante : « unis par une communauté de destin, [les Israéliens russes] ont forgé une sorte de nouvelle ethnicité, indéniablement russe, qui n’est pas liée à un territoire, mais à une culture, à une

langue, à un passé et un présent communs. Cette « russité » est le ciment du groupe ethnique qu’ils ont formé, puis structuré : ils ont leur langue, leurs quotidiens, leurs quartiers, leurs orchestres, leurs associations, leur[s] parti[s] politique[s]. Ils deviennent israéliens tout en demeurant russes et sont perçus comme tels ». La communauté se définit comme « russe israélienne » ou « israélienne russe », à l’exemple du théâtre Gesher de Tel-Aviv où se jouent des pièces russes avec traduction simultanée en hébreu ainsi que des pièces israéliennes avec traduction simultanée en russe. Selon Courrier International (Copyrights) : «Les diplomates européens qui envisagent de durcir les sanctions contre les élites politiques et financières russes font face à un gros problème : ces mesures pourraient bien se retourner contre l’économie de leurs pays. De l’industrie automobile allemande au secteur italien de la mode, en passant par les services financiers de la City à Londres et le tourisme grec, l’économie de la région est bien plus dépendante des Russes que ne l’est celle des Etats-Unis. Après plusieurs années de récession, le commerce, l’industrie et les services européens sont encore très vulnérables. En outre, les milliards de dollars d’in-

vestissements étrangers en Russie pourraient être compromis si ce pays ripostait aux sanctions. L’équilibre des puissances “La diplomatie entre l’Est et l’Ouest [pendant la guerre froide] reposait sur le principe qu’une dépendance réciproque engendrerait davantage de modération et contraindrait chaque camp à respecter certaines limites”, explique l’ancien ambassadeur américain en Russie James Collins. “Aujourd’hui, nous sommes parvenus à cette interdépendance et les limites à ne pas dépasser sont aussi valables pour l’Europe et le Royaume-Uni. C’est là tout le dilemme.” En Allemagne, principal partenaire commercial européen de la Russie et pays qui compte une importante population immigrée russe, l’industrie risquerait de souffrir en cas de durcissement des sanctions. Les patrons du secteur automobile, qui ont investi des milliards d’euros en Russie ces dernières années, souhaitent ainsi que les tensions s’apaisent rapidement. En novembre dernier, le PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, avait qualifié la Russie de “premier marché de croissance stratégique en Europe” pour son entreprise. En Italie, les Russes les plus fortunés relancent le secteur du luxe alors que les Italiens réduisent fortement leurs propres dépenses : 30 % des achats

effectués en 2012 par des touristes non européens ont été réalisés par des Russes, selon l’association Altagamma et l’entreprise de détaxe Global Blue. A titre de comparaison, les Russes ne représentent que 11 % des achats d’articles de luxe en France et 5 % au Royaume-Uni. Chute du rouble Nouvelles sanctions ou pas, les marchés des devises sont déjà déstabilisés. Dans les pays méditerranéens, les professionnels du tourisme voient leurs bénéfices menacés par l’instabilité du rouble. Pour la Grèce, la Russie est un élément moteur du tourisme, un secteur sur lequel le gouvernement mise beaucoup pour soutenir la fragile reprise de l’économie. L’année dernière, sur les 18 millions de visiteurs accueillis, 1,3 million étaient russes. Cette année, les professionnels s’attendent à en recevoir à peine 1 million à cause notamment de la dévalorisation du rouble. Les hôteliers de Benidorm, une station balnéaire de la province espagnole d’Alicante très prisée des Russes, craignent de perdre leurs clients au profit de destinations plus abordables comme la Turquie ou l’Egypte, pays dont la monnaie est plus faible que l’euro. “La chute du rouble et le ralentissement de l’économie nous inquiètent plus que l’annexion de la Crimée”, lance Antonio Mayor, directeur de l’association hôtelière

Hosbec. L’immobilier représente un autre risque pour l’Espagne. Depuis quelques années, les Russes achètent des résidences secondaires sur la côte méditerranéenne. Mais les incertitudes politiques ont déjà conduit les acquéreurs potentiels à différer leurs acquisitions, en attendant que le rouble se stabilise, constate Iain Tozer, directeur de Seabestland Real Estate, une agence immobilière spécialisée dans la clientèle internationale. Les Hongrois s’inquiètent En Europe de l’Est, des pays comme la République tchèque et la Hongrie ont publiquement soutenu des sanctions limitées et ciblées comme le gel des avoirs et des visas des proches du président Poutine. Mais du fait de leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie, ils ne veulent pas aller plus loin. «Nous ne pouvons pas prendre des sanctions économiques qui pourraient avoir des conséquences majeures sans une analyse approfondie de l’impact des éventuelles représailles russes, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères Janos Martonyi. De leur côté, les industriels implantés en Russie prennent très au sérieux les menaces de Moscou. Par le passé, la Russie n’a pas hésité à nationaliser des entreprises contrôlées par des étrangers et à faire fi des droits des actionnaires minoritaires».

Boycotter les Russes ? Réponse d’Israël : «Non, Merci» les effets à long-terme des cigarettes électroniques ou sur le fait qu’elles aident à arrêter de fumer ou pas. Néanmoins, les cigarettes électroniques sont déjà interdites dans de nombreux pays tels que le Canada, la Russie, Hong Kong, le Brésil et la Norvège, et bien d’autres. Le professeur Itamar Grotto du ministère, indique dans la proposition que « les cigarettes électroniques et leurs produits sont un danger pour la

Le ministère de la Santé a annoncé lundi qu’il voulait faire interdire la commercialisation et la distribution de cigarettes électroniques. Le ministère a indiqué que 10 % des étudiants du secondaire qui fument des cigarettes électroniques n’avaient jamais fumé de cigarette avant. Cela prouverait que les cigarettes électroniques sont potentiellement une ouverture au « monde des fumeurs, » selon le quotidien israélien Yediot Aharonot. Les cigarettes électroniques sont devenues de plus en plus populaires ces dernières années. Les responsables de la santé à travers le monde, y compris la Food and Drug Administration américaine, se battent contre la perception publique comme quoi les cigarettes électroniques seraient moins dangereuses pour la santé et peuvent aider à arrêter de fumer. Il n’y a pas encore de consensus sur

santé publique. » Les cigarettes électroniques sont habituellement composées de pièces métalliques conçues pour ressembler à une cigarette de l’extérieur. L’intérieur est composé d’un système chauffant vaporisant une solution liquide dans le filtre. Cette solution consiste habituellement en une mixture composée de nicotine et d’un colorant au goût artificiel.

Le ministère de la Santé et d’autres experts s’accordent pour dire que les cigarettes électroniques contiennent plus de nicotine que les cigarettes et émettent des doses plus concentrées. Elles contiendraient également des produits chimiques dangereux comme le propylène glycol qui peut engendrer des problèmes respiratoires et de l’asthme, le diéthylène glycol, qui peut causer des problèmes rénaux, l’infertilité et des problèmes au niveau du système nerveux, et

d’autres produits cancérigènes. Le ministère de la Santé accepte les suggestions jusqu’au 26 avril. La réglementation interdisant la production, la commercialisation ou le stockage dans le but de vendre les cigarettes électroniques ou tout autre produit dérivé, ne serait mise en vigueur que six mois après la publication finale. Spencer Hotimesofisrael


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