Numéro 034 Juin 2011

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M A G A Z I N E

P R O F E S S I O N N E L

D ’ I N F O R M A T I O N

M É D I C A L E

N° 34 - JUI N 2011 M Abd M. Abdelghani l h i EL E GUERMAI GUERM , Président fondateur de l’AMIP et des laboratoires GALENICA.

Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com

« Les médecins marocains, généralistes ou spécialistes, privés ou hospitaliers, sont très conscients du pouvoir d’achat de leurs patients et prescrivent de plus en plus des génériques pour faciliter l’accès aux soins. »

FONDAMENTAUX INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR

DIARRHÉE AIGUË ATTENTION À LA DÉSHYDRATATION Spécial GESTION DU DIABÈTE DE TYPE 2 PENDANT LE RAMADAN INTERVIEW DU PR FATIMA MAROUAN


FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATIONS Comprimé effervescent à 1 g/125 mg, tube de 12 et 16. Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg, tube de 12. Poudre pour suspension buvable nourrisson à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 30 ml Poudre pour suspension buvable enfant à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 60 ml COMPOSITION Comprimé effervescent à 1 g/125 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 1 g Acide clavulanique .................................................................. 125 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 500 mg Acide clavulanique .................................................................. 62,5 mg Excipient qsp 1 comprimé effervescent Poudre pour suspension à 100 mg/12,5 mg Amoxicilline anhydre............................................................... 100 mg/ml Acide clavulanique .................................................................. 12,5 mg/ml Excipient qsp 1 ml de suspension CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antibiotique - antibactérien à usage systémique INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES LEVAMOX est une association antibactérienne indiquée dans le traitement des infections provoquées par un éventail de germes pathogènes gram positif et gram négatif, sensibles à la fois chez les patients immuno-compétents et immuno-déprimés. LEVAMOX Adulte - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Surinfection des bronchites aiguës et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque. Exacerbation des bronchopneumopathies chroniques de l’adulte. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. Cystites non compliquées de la femme. Pyelonephrites aiguës compliquées dues à des germes sensibles. - Les infections gynécologiques hautes en association avec un autre antibiotique actif sur chlamydia. - Traitement prophylactique dans la chirurgie abdominale et gynécologique. LEVAMOX Enfant - Les infections des voies respiratoires hautes : Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites. - Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites. - Les infections broncho-pulmonaires : Infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans. Surinfection des bronchopneumopathies chroniques de l’enfant quel que soit l’âge. - Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. LEVAMOX Nourrisson Otites moyennes aiguës. Infections respiratoires basses. Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION 1-Posologie : Les posologies sont exprimées par convention en amoxicilline. LEVAMOX : comprimés effervescents 500 mg/62,5 mg et comprimés effervescents 1 g/125 mg : Adulte : - 1 g deux fois par jour : Sinusites maxillaires aiguës. Surinfections des bronchites aiguës. Angines récidivantes et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque et âgé de plus de 65 ans. Exacerbations de bronchopneumopathies chroniques. Parodontites. - 1 g trois fois par jour : Autres formes de sinusites. Otites moyennes aiguës. Cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites

aiguës non compliquées dues à des germes sensibles. Infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les chlamydiae. Infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites. Pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition. Traitement de relais de la voie injectable. - Insuffisance rénale : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min = 1 g/125 mg toutes les 12 à 24 heures. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies. Patient âgé : Pas d’adaptation posologique, sauf si la clairance de la créatinine est <= 30 ml/min. LEVAMOX : comprimés effervescents à 500 mg/62,5 mg, poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Enfant) : Enfant normorénal de plus de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3 g par jour. Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min=15 mg/kg/prise au maxi, 2 fois par jour. Clairance de la créatinine < 10 ml/min = 15 mg/kg/jour au maximum. Hémodialyse : 15 mg/kg/jour, et 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse. LEVAMOX : poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Nourrisson) : Nourrisson normorénal de moins de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises. Les 3 prises sont recommandées afin d’obtenir des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. 2-Mode d’administration L’administration se fait par voie orale : Comprimé à dissoudre dans 1/2 verre d’eau. Seringue doseuse graduée en kg, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Médicament à prendre de préférence au début des repas. CONTRE-INDICATIONS Absolues : Allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines (pénicillines, céphalosporines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines. Allergie à l’un des constituants du médicament. Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline-acide clavulanique. Phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam. Relatives : Méthotrexate. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté. Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêtalactamines. Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable. Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle. L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines. La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée. Tenir compte de la teneur en potassium chez les personnes suivant un régime hypokaliémiant (Cf. Excipient à effet notoire). Ce médicament contient du sodium, tenir compte de la teneur en sodium chez les personnes suivant un régime désodé strict (Cf. Excipient à effet notoire). Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêtalactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêtalactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédisposants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions. Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/ min, adapter la posologie. L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie.

En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie. Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traitement supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours. En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale. L’association amoxicilline-acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique. Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêtalactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline-acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique ont aussi été observées. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : diminuer les résultats des dosages de la glycémie, interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée, donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES Déconseillées : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines. A prendre en compte : Allopurinol (et, par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées. Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines. GROSSESSE ET ALLAITEMENT Grossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal. En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline. Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces. En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse. Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline-acide clavulanique, a été observée une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés. En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin. Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de prise de cet antibiotique. Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson. EFFETS INDESIRABLES Infections et infestations : Fréquent : candidose cutanéomuqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique : Des cas d’éosinophilie ont été signalés. Rare : leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles. Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité. Affections du système nerveux : Peu fréquent : vertiges, céphalées. Très rare : convulsions. Affections gastro-intestinales : diarrhées, selles molles, nausées, vomissements

dyspepsie et douleurs abdominales. Très rarement : Colite pseudomembraneuse et colite hémorragique. Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phosphatases alcalines. Très rare : ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte. Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours). Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci. L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centrolobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : érythème polymorphe. Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfoliative et pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution. Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés. SURDOSAGE Les manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse. PHARMACODYNAMIE Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique. LEVAMOX est une formulation associant l’amoxicilline et l’acide clavulanique, puissant inhibiteur de bêtalactamases. L’acide clavulanique inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bêtalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram -. De ce fait, LEVAMOX se montre actif sur un nombre important de bactéries, y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bêtalactamases de type essentiellement pénicillinases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophilus influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vulgaris, Bacteroides fragilis). Spectre d’activité antibactérienne : Espèces sensibles : Aérobies à Gram + : Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecalis, Erysipelothrix rhusiopathiae, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-S, streptococcus, Streptococcus bovis, Streptococcus pneumoniae. Aérobies à Gram - : Actinobacillus actinomycetemcomitans, Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, Burkholderia pseudo-mallei, campylobacter, capnocytophaga, Citrobacter Koseri, eikenella, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Haemophilus para-influenzae, klebsiella, Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis, Pasteurella multocida, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, salmonella, shigella, Vibrio cholerae. Anaérobies : actinomyces, bacteroides, clostridium, eubacterium, fusobacterium, peptostreptococcus, porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes, veillonella. Autres : bartonella, borrelia, leptospira, treponema. Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) : Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium. Espèces résistantes : Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-R*. Aérobies à Gram - : acinetobacter, Citrobacter freundii, enterobacter, legionella, Morganella morganii, Proteus rettgeri, providencia, pseudomonas, serratia, Yersinia enterocolitica. Autres : chlamydia, coxiella, mycobacterium, mycoplasma, rickettsia. * La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier. PHARMACOCINETIQUE Les études pharmacocinétiques conduites chez l’adulte ont démontré la bioéquivalence des formes orales. Chacun des deux composants de la formulation montre sensiblement les mêmes caractéristiques pharmacocinétiques, notamment : temps du pic sérique, volume de distribution, biodisponibilité, clairance rénale et demi-vie d’élimination. Absorption : La présence d’acide clavulanique ne modifie pas les qualités de l’amoxicilline au plan de l’absorption et de la biodisponibilité. Les profils d’absorption des deux composants de ce médicament sont semblables. L’absorption de l’acide clavulanique est cependant significativement augmentée lorsque le médicament est pris au début du repas. Distribution : - Chez l’adulte, les pics sériques après la prise orale de 1 g d’amoxicilline et 125 mg d’acide

clavulanique atteignent des concentrations de l’ordre de : 13 à 15 mg/l pour l’amoxicilline, en 60 à 90 minutes, 3 à 5 mg/l pour l’acide clavulanique, en 50 à 60 minutes. - Chez l’enfant, les pics sériques, 30 à 40 minutes après une prise unitaire orale de 26,67 mg/kg d’amoxicilline et de 3,33 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, sont de l’ordre de : 11,37 mg/l pour l’amoxicilline, 2,47 mg/l pour l’acide clavulanique. - Chez le nourrisson, 30 à 60 minutes après une prise unitaire orale de 20 mg/kg d’amoxicilline et de 2,5 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, les pics sériques sont de l’ordre de : 7,5 mg/l pour l’amoxicilline, 1,5 mg/l pour l’acide clavulanique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique traversent la barrière placentaire. L’amoxicilline passe dans le lait maternel ; pas de données disponibles chez la femme allaitante pour l’acide clavulanique. Biodisponibilité : de l’amoxicilline : 85 %, de l’acide clavulanique : 75 %. La diffusion simultanée est du même ordre de grandeur pour chacun des deux composants dans la plupart des tissus et milieux biologiques. Ainsi, le rapport entre taux tissulaires (ou milieux biologiques) et taux sériques est en moyenne : - dans l’oreille moyenne : de 45 % pour l’amoxicilline, de 30 % pour l’acide clavulanique; - dans le tissu cutané : de 33 % pour l’amoxicilline, de 26 % pour l’acide clavulanique; - dans la bile : de 86 % pour l’amoxicilline, de 50 % pour l’acide clavulanique ; dans le liquide pleural : de 71 % pour l’amoxicilline, de 91 % pour l’acide clavulanique. - Dans le liquide péritonéal et les expectorations, l’amoxicilline et l’acide clavulanique sont également retrouvés. Demi-vies d’élimination : 60 à 70 minutes pour l’amoxicilline, 55 à 65 minutes pour l’acide clavulanique. Taux de liaison aux protéines plasmatiques (déterminé par ultrafiltration) de même ordre : 17 % pour l’amoxicilline, 22 % pour l’acide clavulanique. Biotransformation : L’amoxicilline est très partiellement transformée dans l’organisme en acide pénicilloïque. L’acide clavulanique est en partie transformé en métabolites de faible poids moléculaire. Excrétion : L’élimination de l’amoxicilline et de l’acide clavulanique se fait principalement par voie rénale. Chaque composant est retrouvé dans les urines sous forme active, à très fortes concentrations : - supérieures à 1 000 mg/l pour l’amoxicilline, - supérieures à 150 mg/l pour l’acide clavulanique, - dans les urines recueillies entre 2 et 4 heures, après une dose de 500 mg d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Les quantités dosées dans les urines recueillies pendant les 6 premières heures représentent : - 65 % de la dose administrée pour l’amoxicilline, - 30 à 45 % de la dose administrée pour l’acide clavulanique. Chez l’insuffisant rénal : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min), la demi-vie de l’acide clavulanique augmente moins que celle de l’amoxicilline qui conditionne l’adaptation éventuelle de la posologie. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE Aspartam Potassium : - 27,83 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 13,91 mg/ comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 2,05 mg/ml poudre pour suspension buvable. Sodium : - 294 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg. - 147 mg/comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg. - 0,32 mg/ml poudre pour suspension buvable. CONSERVATION Poudre pour suspension buvable : Avant reconstitution : à conserver à une température comprise entre + 15 °C et + 25 °C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension : à conserver 7 jours au maximum à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C au réfrigérateur. Comprimés effervescents : A conserver dans le tube bien fermé à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

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Pour toutes informations médicales s’adresser aux laboratoires LAPROPHAN SIÈGE SOCIAL 16-18, bd Emile Zola 20300 Casablanca - Maroc Tél.: (L.G): 05 22 54 38 38 / Fax : 05 22 44 43 97 E-mail : siege@laprophan.com

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Editorial

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ALIMENTS « SAINS ET SALUBRES »

UNE DENRÉE DE PLUS EN PLUS RARE près la maladie de la vache folle, la fièvre aphteuse, les grippes aviaire et porcine, les épidémies de typhoïde, de choléra, d’hépatites virales épidémiques… ont tout récemment été pointés du doigt les parabènes, leur toxicité et leurs effets cancérigènes. Cette succession d’épidémies et de menaces sanitaires a souvent eu des conséquences dévastatrices. Frappant durement la confiance du consommateur partout dans le monde, ces crises mettent de plus en plus en avant l’importance de la sécurité sanitaire des aliments et de l’eau. Au Maroc, sommes-nous tous suffisamment informés et conscients de la nécessité d’une surveillance régulière des procédures appliquées à ces aliments le long de leur cycle de vie? Les consommateurs ont-ils toujours conscience des avantages de ces procédures ? Les professionnels ne les jugent-ils pas parfois trop contraignantes ? Au vu du nombre d’intoxications alimentaires enregistrées annuellement dans notre pays, il faut se rendre à l’évidence ! Selon le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc, 6.000 Marocains auraient été victimes d’intoxications alimentaires en 2010. Et en l’absence de déclarations systématiques des cas, ces chiffres sont bien évidemment loin de refléter la réalité ! Renforcer davantage chaque maillon du processus complexe de la filière alimentaire devient donc indispensable, en particulier durant la période estivale connue pour la recrudescence de ce genre d’incidents. Aussi, des efforts doivent-ils être consentis pour que la politique fondée sur la réglemention actuellement en vigueur devienne plus habilitante. Conformément aux normes imposées par les organismes internationaux de référence dans ce domaine, il importe également de mettre en place des systèmes et des programmes de contrôle drastiques tout le long de la chaîne alimentaire aux niveaux local et national. Il est clair que la responsabilité d’un aliment sain incombe aussi à ceux qui le produisent, le transforment et le commercialisent, en l’occurrence les agriculteurs, les pêcheurs, le personnel des abattoirs, les transformateurs, les transporteurs, les distributeurs (aussi bien grossistes que détaillants). Les consommateurs ne sont pas non plus en reste dans ces démarches. N’oublions pas qu’il suffit d’un seul maillon défaillant pour que soit compromis l’ensemble des dispositifs énumérés. Le niveau de protection des denrées alimentaires passe aussi par leur traçabilité, cette capacité de les suivre au cours de leur cycle de production, de transformation et de distribution. Tout en aidant les autorités à maîtriser les menaces induites par les maladies animales ou par celles des aliments contaminés, une telle mesure contribue également à identifier rapidement la source et la destination des produits en cause. Au final, le but d’une approche axée sur la chaîne alimentaire consiste à renforcer la transparence de la filière afin de prévenir, plutôt que d’être contraint de faire face aux problèmes engendrés par la survenue de crises alimentaires nationales.

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DES EFFORTS DOIVENT ÊTRE CONSENTIS POUR QUE LA POLITIQUE FONDÉE SUR LA RÉGLEMENTION ACTUELLEMENT EN VIGUEUR DEVIENNE PLUS HABILITANTE. Par Ismaïl BERRADA


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Sommaire

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INTERVIEW 58 MONSIEUR ABDELGHANI EL GUERMAI Président fondateur de l’AMIP et des laboratoires Galenica

INTERVIEW

FONDAMENTAUX 28 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Mieux vaut prévenir que guérir

ALTERNATIVE 68 TROUBLES DU SOMMEIL ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE… Complètement antinomiques !

INSTITUTIONNEL 62 POUR ATTEINDRE UNE FIABILITÉ TOTALE Les laboratoires du CHIS centralisés et restructurés

SPÉCIAL 46 GESTION DU DIABÈTE DE TYPE 2 PENDANT LE RAMADAN Il faut conseiller et accompagner les patients

52 DOSSIER DIARRHÉE AIGUË Une pathologie à ne pas sous-estimer

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INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

FLASH SANTÉ 18 JOURNÉES NATIONALES DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE Focus sur le diabète

UNIVERS PHARMA 40 ADN FORMATIONS La garantie d’une formation de délégué médical efficiente

GLOSSAIRE 50 HYPOLIPEMIANTS

68

TROUBLES DU SOMMEIL ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE…

SÉLECTION 72 GOOGLE Un moteur de recherche qui sait prédire…

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrices en chef, Maria MOUMINE - Corinne LANGEVIN Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHAR Impression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diffusion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca. Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : contact@doctinews.com - Site : www.doctinews.com Dossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E


Remboursé par l’AMO


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Flash Santé

SÉMINAIRE NUTRITION ET DIÉTÉTIQUE

PRÉSENTATION DES ACTUALITÉS À CASABLANCA

L’ensemble des conférenciers lors d’une séance de questions-réponses.

La 3e édition de la Journée scientifique de nutrition, organisée par l’école Sup’Santé le 7 mai 2011, à Casablanca, s’est articulée autour de trois sessions : l’obésité, allant de l’éducation nutritionnelle à la chirurgie, la nutrition au quotidien, abordant les produits laitiers, les antioxydants ainsi que les nouvelles recommandations pour les lipides ou encore la santé des os par l’exercice et, enfin, une session ateliers, point fort de cet évènement scientifique, avec trois thématiques de grand intérêt : la prise en charge diététique des patients opérés, la prise en charge diététique du diabète de type II et le comportement alimentaire adéquat pour une bonne croissance. Le Pr Nabila Lahlou, Directrice pédagogique de Sup’Santé, a tenu, lors de son intervention, à faire reconnaître le diététicien-nutritionniste comme un professionnel de la santé jouant un rôle majeur dans les soins de santé, dans l’éducation, auprès de l’industrie et du gouvernement et influençant le développement et la promotion des produits alimentaires et diététiques. « La lisibilité du métier de diététicien-nutritionniste n’est pas claire et n’est pas codifiée dans notre pays. Des gens agissent en méconnaissance de la profession en prescrivant des régimes non équilibrés alors que l’enseignement du diététicien préconise une alimentation saine et équilibrée. La profession de nutritionniste doit s’orga-

niser et sa formation doit évoluer ! », a-telle ajouté. Lors de cette manifestation, le Dr Jean Michel Lecerf, du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, est venu exposer les conclusions relatives à la pratique des régimes amaigrissants et figurant dans le rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), paru en 2010. D’après ce rapport, le premier risque est d’ordre nutritionnel avec les déficits en fibres, vitamines, minéraux, énergie et les excès en protéines et sel dont les conséquences peuvent être importantes lorsque les régimes sont prolongés. Le second risque est lié à la réduction de la masse maigre (muscles et os) avec par conséquence la survenue d’une ostéopénie et du risque de fractures. Le Dr Lecerf a également animé une conférence sur le « nutritionnellement correct » à travers laquelle il a souligné que seuls les excès sont mauvais et que le meilleur aliment est celui dont les qualités sont préservées du « champ » jusqu’à l’assiette du consommateur. Les organisateurs veulent faire de ces journées scientifiques une interface réunissant tous les protagonistes de l’alimentation, à savoir les industries agroalimentaires, les professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, diététiciens, kinésithérapeutes…) et les chercheurs, dans le but de sensibiliser, débattre, échanger, former et informer.

DRÉPANOCYTOSE

LUMIÈRE SUR LA PREMIÈRE MALADIE GÉNÉTIQUE AU MONDE La drépanocytose, ou Hemoglobinose S, est la maladie génétique du sang la plus transmise dans le monde. Touchant 50 millions de personnes à travers la planète, cette affection héréditaire du sang est issue d’une mutation des gènes pour résister à la malaria. Elle provoque une dégénérescence des globules rouges, source de crises extrêmement douloureuses et d’une espérance de vie amoindrie. Cette maladie affecte plus particulièrement les populations de race noire, ce qui explique sa grande prévalence dans le continent africain. Néanmoins, elle existe aussi dans des zones telles que les Antilles, le bassin méditerranéen, l’Amérique du Sud et devient de plus en plus répandue à travers le monde. Depuis 2009, la lutte contre la drépanocytose, qui figure parmi les priorités de l’OMS pour la zone Afrique, occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale après le cancer, le sida et le paludisme. Le 19 juin est la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. Plusieurs organisations de par le monde en profitent pour organiser des manifestations afin de sensibiliser le grand public à cette maladie qui n’est pourtant pas très rare et qui affecte des milliers de personnes dès leur naissance. Ces rencontres servent également à soutenir les malades, la recherche et l’information dans ce domaine. Les différentes collectivités oeuvrant dans le domaine de la lutte contre la drépanocytose veulent accorder à cette maladie l’importance qu’elle représente en incitant les décideurs à se mobiliser pour accompagner la recherche et en faire une priorité sanitaire au même titre que d’autres maladies plus connues. Cependant, beaucoup d’avancées (notamment concernant des maladies voisines) donnent de grands espoirs quant à la découverte rapide d’un traitement contre la drépanocytose.


Flash Santé

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Flash Santé Dr Brian LEYLAND-JONES, oncologue médical et Professeur-chercheur.

CANCER DU SEIN CA

D DÉBATS À L’UNIVERSITÉ INTERNATIONALE DE CASABLANCA

Un séminaire-débat sur le thème « Cancer du sein triple négatif et Her2 positif : diagnostic, traitement et recherche translationnelle » a été organisé par l’Université Internationale de Casablanca le 11 mai dernier, dans le cadre de sa Faculté des sciences de la santé et en partenariat avec les laboratoires Roche Maroc. Animée par le Dr Brian LeylandJones, oncologue médical et Professeur-chercheur émérite au Winship Cancer Institute (Atlanta, Georgia, USA) et coordonnée par le Pr Nezha Alami, Recteur de l’Université internationale de Casablanca (Chercheur en oncologie moléculaire pendant 10 années au Canada et auteure de plusieurs publications et communications conjointes avec le Dr Leyland-Jones), cette manifestation scientifique a réuni plusieurs acteurs clés dans la lutte contre le cancer, à savoir un représentant de la direction de l’Epidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé, des membres du Conseil scientifique de l’Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer, des membres de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, des médecins oncologues, des médecins radiologues, des anato-

mo-pathologistes, des gynécologues et des chercheurs scientifiques représentant différentes universités du Royaume, dans le but de faire le point à travers leurs expériences afin p de d prévenir le cancer du sein et d’améliorer lio la qualité de vie des patientes atteintes de ce type de cancer. at Pour Po le Pr Nezha Alami, en marge de sa conférence au Congrès International de Cancérologie (6-7 mai 2011, BéniMellal), c’était l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement de la recherche sur le cancer du sein et d’inviter les acteurs principaux à conjuguer leurs efforts afin de constituer une coalition de recherche en génétique moléculaire et recherche translationnelle. D’autres types de cancer pourraient également être inclus, tels les cancers de l’utérus, des ovaires, de la prostate, du colon… L’Université Internationale de Casablanca a saisi l’opportunité de cet événement pour discuter de projets de collaboration avec les laboratoires de recherche sur le cancer. De plus, pendant le séjour du Dr Leyland-Jones au Maroc, le Pr Nezha Alami a programmé plusieurs sessions de travail avec les laboratoires de recherche de l’Université Hassan II et les laboratoires de référence dans l’industrie pharmaceutique à Casablanca, et des accords de principe ont été conclus pour des conventions de partenariat entre l’Université Internationale de Casablanca et la Faculté de médecine et de pharmacie et la Faculté des Sciences de l’Université Hassan II Casablanca.

DON DU SANG

CE GESTE HUMAIN ET GÉNÉREUX QUI DEVRAIT ÊTRE RÉGULIER ET VOLONTAIRE Coordonnée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du CroissantRouge (FICR), la Société internationale de transfusion sanguine (SITS) et la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS), la Journée mondiale des Donneurs de Sang ( JMDS) est célébrée le 14 juin de chaque année. Cet évènement est une occasion pour la sensibilisation à la nécessité de donner régulièrement du sang afin d’éviter les pénuries dans les hôpitaux et les dispensaires, en particulier dans les pays en développement, où les quantités de sang disponibles sont très limitées. Chaque année, un pays différent accueille la Journée Mondiale du Donneur de Sang. Cette année, l’événement aura lieu en Argentine et portera le thème : « Plus de sang, c’est plus de vie ». Au Maroc, le réseau national de transfusion sanguine, créé en 1999, est composé de 16 centres régionaux, de 13 banques de sang et de 29 antennes réparties sur tout le territoire marocain. Le Centre national de transfusion sanguine, qui gère ce réseau, célèbre régulièrement cet évènement annuel en vue de promouvoir le don volontaire de sang parmi les Marocains, lesquels ne donnent généralement leur sang que pour rendre service à un membre de leur propre famille !


Flash Santé

A propos des Polyphénols… :

Le café et ses composés bioactifs, les antioxydants. Le café a été découvert en Ethiopie autour du 3ème siècle, et a depuis traversé les continents pour devenir l’une des boissons les plus consommées dans le monde après l’eau. Depuis quelques années, le café fait l’objet d’intenses recherches dans différents domaines liés à la santé (maladies neurodégénératives, cancer du colon, cancer du foie, maladies cardiovasculaires, applications en dermatologie...).

Le café, source naturelle en antioxydants Des analyses chimiques ont mis en évidence la présence d’antioxydants non seulement dans le café vert mais aussi dans le café après torréfaction. Le café serait une des plus grandes sources alimentaires en antioxydants. Les antioxydants du café vert sont représentés par les polyphénols, en particulier l’acide chlorogénique. Pendant la torréfaction du café, la capacité antioxydante du café serait conservée car une partie de l’acide chlorogénique est convertie en une autre classe d’antioxydants qui se nomment les « mélanoïdes » formés à la suite de la combustion des glucides et des protéines du café.

L’alimentation joue un rôle important et nécessaire pour maintenir un bon équilibre oxydatif Les antioxydants présents dans les aliments sont nécessaires pour aider l’organisme à se protéger d’un excès de production de radicaux libres pouvant créer des dommages cellulaires. Les antioxydants présents dans les aliments sont représentés par certaines vitamines (vitamine C, A et E), minéraux (Sélénium, cuivre…) et les phytonutriments (polyphénols).

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• C’est une famille très large : plus de 5,000 composés aux propriétés structurales communes • Ils sont exclusivement présents dans les plantes : Fruits, légumes, graines, feuilles… • Ils ont des effets protecteurs variés (contre les UV, les parasites, le stress oxydant et dommages cellulaires…) • Ils sont responsables de la couleur (e.g. fruits rouges) • Ils sont responsables de certaines propriétés organoleptiques (e.g. amertume dans le pamplemousse, astringence dans le thé, café).

1. Hollman, P.C.H. Journal of the Science of Food and Agriculture, 81, 842-852, 2001. 2. Clifford, M.N. et al. Journal of the Science of Food and Agriculture, 79, 362-372, 1999. 3. Olthof, M.R. et al. Journal of Nutrition, 131, 66-71, 2001. 4. Higdon J.V., Critical Reviews in Food Science and Nutrition, 101-123 (2006) 5. Tunnecliffe J.M., Appl. Physiol. Nutr. Metab. 33 : 1290-1300, 2008 6. Nehlig A, Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 23, 563-576, 1999 7. Armstrong, L. International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism, 12, 189-206, 2002. 8. Andersen L, Am J Clin Nutr, 83, 1039-1046, 2006


Flash Santé

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JOURNÉES DE PRINTEMPS DE L’ACPP

VALIDATION ET UNIFICATION D’UN CALENDRIER VACCINAL PUBLIC/PRIVÉ vé ! Cette session a également été marquée par l’intervention du Dr Robert Cohen, pédiatre infectiologue français, qui a porté sur les vaccins anti-Papillomavirus et leur efficacité optimale quand ils sont administrés avant les premiers rapports sexuels. Le Dr Cohen a aussi exposé une étude (Présentation Gall S, AACR, Los Angeles, 14-18 avril 2007) mettant en évidence à 5.5 ans d’une protection croisée contre les infections par les types HPV 45 et 31 du vaccin HPV des laboratoires GSK (Cervarix®). Celui-ci a rappelé l’effet protecteur de ce vaccin contre les génotypes 16 et 18 (principaux génotypes oncogènes des cancers du col de l’utérus), sa capacité à induire une protection croisée vis-à-vis de certains autres types d’HPV oncogènes, la tolérance satisfaisante de l’adjuvant qui le contient (ASO4) ainsi que son accessibilité au Maroc (Cervarix® est le vaccin contre le cancer du col de l’utérus le moins cher sur le marché marocain). La reprise de la banque INFOVAC Maroc, un forum de discussion entre experts nationaux et internationaux sur la vacci-

Les pédiatres de l’Association casablancaise des pédiatres privés (ACPP) se sont retrouvés durant les journées de printemps qui se sont déroulées le 30 avril et le 1er mai 2011, à Marrakech, dans la convivialité et la bonne humeur. En effet, ces journées scientifiques à caractère social, qui ont réuni une centaine de médecins et leurs familles (350 participants au total), ont abordé des sujets qui intéressent les pédiatres dans leur pratique quotidienne, à savoir la pneumo-allergologie pédiatrique, la vaccinologie, la nutrition et la pédopsychiatrie. La manifestation a débuté par une projection de films sur le développement psychomoteur de l’enfant de 0 à 6 ans et la consultation en pédopsychiatrie avant de laisser place aux discussions qui ont tourné, entre autres, sur la théorie de l’attachement de l’enfant. Durant la session vaccinologie, les représentants de la direction de la population du ministère de la Santé, les Dr Khalid Lahlou et Mohamed Brikkat, ont présenté le calendrier vaccinal national unifié, une première pour le secteur pri-

nation, ont été annoncés lors de la session vaccinologie. Le Dr Cohen, également coordonnateur du réseau d’information sur les vaccins INFOVAC France, a parlé de l’expérience française et encouragé l’initiative du Maroc dans ce sens. Ce site Internet (www.infovac-maroc.com) a aussi la particularité d’avoir un espace dédié au grand public, où ce dernier peut poser des questions ayant trait à la vaccination à un panel de professionnels. La première journée de cette manifestation scientifique a été clôturée par un symposium sur la nutrition -qui a été d’un grand apport-, où l’on a discuté de l’impact de la flore intestinale sur le système immunitaire. La deuxième journée a été dédiée à la pneumo-allergologie pédiatrique avec des discussions sur la prise en charge de l’enfant asthmatique, une mise au point exhaustive de la maladie et ses nouvelles thérapeutiques ainsi qu’une présentation de différents cas cliniques pour plus d’interactivité avec les participants.

MOT DU DR MOULAY SAID AFIF MO

PRÉSIDENT DE L’ACPP P

« Tout d’abord, je tiens à dire, au nom de l’ACPP, que nous condamnons les actes terroristes commis à Marrakech le 28 avril dernier, qui ont mis en péril la sécurité des citoyens et la stabilité de notre pays. Notre association a maintenu ses journées de printemps malgré

cet attentat et tous les pédiatres adhérents à l’ACPP ainsi que tous nos invités étrangers (venus d’Algérie, de Tunisie et de France) ont répondu présents à cette rencontre, preuve de la stabilité de notre pays. L’ACPP a voulu également rendre hommage, à travers ces journées de printemps, à notre ami et confrère disparu récemment, le Dr Amine Slaoui. p JJe profite de l’occasion pour réitérer mes sincères condoléances à toute la m ffamille du défunt. Le programme, riche et diversifié, de cette rencontre a permis aux médecins participants de faire un tour d’horizon sur différents sujets qui intéressent leur profession de près et le choix s’est porté sur la pédopsychiatrie, la nutrition, la pneumo-allergologie et la vaccination.

D’ailleurs, les Docteurs Khalid Lahlou et Mohamed Brikkat, de la Direction de la population (ministère de la Santé) nous ont fait l’honneur d’être présents à cette manifestation pour présenter le calendrier vaccinal national unifié qui a reçu l’adhésion de tous les présents. Nous saluons cette initiative participative du ministère de la Santé qui a fait en sorte que le secteur de la pédiatrie privée soit partie prenante dans le programme national d’immunisation (PNI). C’est la première fois que nous disposons d’un calendrier vaccinal public/privé unifié et nous en sommes fiers, d’autant que ce calendrier n’a rien à envier aux calendriers des pays développés, surtout après l’introduction récente des vaccins anti-rotavirus et anti-pneumococcique. »


Flash Santé

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Actu produits

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Vaccin pneumococcique polysaccharidique conjugué (adsorbé)

Protection nouvelle génération Synflorix™ Vaccin pneumococcique polysaccharidique conjugué (adsorbé). Suspension injectable. FORMES, PRESENTATIONS ET COMPOSITION : Suspension injectable. Le vaccin est une suspension trouble blanche. - 0,5 ml de suspension en seringue préremplie. Boîte de 1 ou 10.- 0,5 ml de suspension en flacon. Boîte de 1, 10 ou 100.- 1 ml de suspension en flacon pour 2 doses. Boîte de 100. Une dose de 0,5 ml contient :Polysaccharide pneumococcique sérotype 11,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 41,2 : 3 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 51,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 6B1,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 7F1,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 9V1,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 141,2 : 1 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 18C1,3 : 3 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 19F1,4 : 3 mcg. Polysaccharide pneumococcique sérotype 23F1,2 : 1 mcg. 1 adsorbé sur phosphate d’aluminium : 0,5 mg Al3+. 2 conjugué à la protéine vectrice D (dérivée de l’Haemophilus influenzae non typable) :9-16 mcg. 3 conjugué à la protéine vectrice de l’anatoxine tétanique : 5-10 mcg. 4 conjugué à la protéine vectrice de l’anatoxine diphtérique : 3-6 mcg. CLASSE PHARMACOLOGIQUE : Vaccin pneumococcique. INDICATIONS : Immunisation active contre les maladies invasives et les otites moyennes aiguës causées par Streptococcus pneumoniae chez les nourrissons et les enfants âgés de 6 semaines à 2 ans. Voir rubriques ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’ et ‘Propriétés pharmacodynamiques’ pour l’information sur la protection contre les sérotypes pneumococciques spécifiques. Synflorix doit être utilisé selon les recommendations officielles qui tiennent compte de l’impact des maladies invasives dans les différents groupes d’âge ainsi que de la variabilité de l’épidémiologie des sérotypes dans les différentes zones géographiques. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Posologie : Les schémas vaccinaux avec Synflorix doivent suivre les recommandations officielles. Nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois : Le schéma de primovaccination comprend trois doses de 0,5 ml avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses (voir rubriques ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’ et ‘Propriétés pharmacodynamiques’). Une dose de rappel est recommandée au moins 6 mois après la dernière dose de la primovaccination et préférentiellement entre 12 et 15 mois (voir rubrique ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’). Nourrissons et enfants plus âgés non vaccinés :- nourrissons âgés de 7 à 11 mois : Le schéma de vaccination comprend deux doses de 0,5 ml avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses. Une troisième dose est recommandée au cours de la deuxième année de vie, avec un intervalle d’au moins 2 mois entre les doses. - enfants âgés de 12 à 23 mois : Le schéma de vaccination comprend deux doses de 0,5 ml avec un intervalle d’au moins 2 mois entre les doses. L’utilité d’une dose de rappel à la suite de ce schéma vaccinal n’a pas été établie (voir rubrique ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’). Il est recommandé aux sujets qui reçoivent une première dose de Synflorix de terminer le schéma de vaccination complet avec Synflorix. Mode d’administration : Le vaccin doit être administré par injection intramusculaire. Les sites recommandés sont la face antérolatérale de la cuisse chez les nourrissons, ou le muscle deltoïde de la partie supérieure du bras chez les jeunes enfants. Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination : Un fin dépôt blanc avec un surnageant incolore et limpide peut être observé durant le stockage de la seringue préremplie. Ceci ne constitue pas un signe de détérioration. Le contenu de la seringue préremplie doit être inspecté visuellement, avant et après agitation, pour mettre en évidence la présence de particules étrangères et/ou un aspect physique anormal avant administration. Si l’un ou l’autre cas est observé, jetez le vaccin. Le vaccin doit être amené à température ambiante avant utilisation. Le vaccin doit être bien agité avant utilisation. Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients, ou à l’une des protéines vectrices. Comme avec les autres vaccins, l’administration de Synflorix doit être différée chez les sujets présentantune maladie fébrile aiguë sévère. Cependant une infection mineure telle qu’un rhume n’est pas une contre-indication à la vaccination. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI : Comme pour tous les vaccins injectables, il est recommandé de toujours disposer d’un traitement médical approprié et d’assurer une surveillance pour le cas rare où surviendrait une réaction anaphylactique suivant l’administration du vaccin. Le risque potentiel d’apnée avec nécessité de surveillance respiratoire pendant 48-72h doit être soigneusement pris en compte lors de l’administration des doses de primovaccination chez les grands prématurés (nés à 28 semaines de grossesse ou moins) et particulièrement chez ceux ayant des antécédents d’immaturité respiratoire. En raison du bénéfice élevé de la vaccination chez ces nourrissons, l’administration ne doit pas être suspendue ou reportée. Synflorix ne doit en aucun cas être administré par voie intravasculaire ou intradermique. Il n’existe pas de données disponibles sur l’administration de Synflorix par voie sous-cutanée. Comme avec les autres vaccins administrés par voie intramusculaire, Synflorix doit être administré avec précaution chez les sujets présentant une thrombocytopénie ou un trouble de la coagulation, en raison du risque de saignement qui peut survenir lors de l’administration intramusculaire du vaccin chez ces sujets. Les recommandations officielles pour l’immunisation contre la diphtérie, le tétanos et l’Haemophilus influenzae de type b doivent être également suivies. Il n’y a pas de preuve suffisante sur une protection de Synflorix contre des sérotypes pneumococciques non inclus dans le vaccin ou contre l’Haemophilus influenzae non typable. Synflorix ne protège pas contre d’autres micro-organismes. Comme pour tout vaccin, Synflorix peut ne pas protéger tous les sujets vaccinés contre les infections pneumococciques invasives ou les otites moyennes dues aux sérotypes contenus dans le vaccin. La protection attendue contre les otites moyennes dues aux sérotypes pneumococciques vaccinaux est nettement plus faible que la protection contre les maladies invasives. De plus, les otites moyennes étant dues à de nombreux microorganismes autres que les sérotypes de Streptococcus pneumoniae vaccinaux, la protection globale attendue contre les otites moyennes est limitée (voir rubrique ‘Propriétés pharmacodynamiques’). Dans les études cliniques, Synflorix a induit une réponse immunitaire pour les 10 sérotypes contenus dans le vaccin, mais le taux de réponse variait selon les sérotypes. La réponse immunitaire fonctionnelle aux sérotypes 1 et 5 a été d’une amplitude plus faible que celle observée avec les autres sérotypes vaccinaux. On ne sait pas si la réponse immunitaire fonctionnelle plus faible contre les sérotypes 1 et 5 pourrait entraîner une efficacité protectrice plus faible contre les infections invasives ou les otites moyennes dues à ces sérotypes (voir rubrique ‘Propriétés pharmacodynamiques’). Synflorix est indiqué chez l’enfant âgé de 6 semaines à 2 ans. Les enfants doivent recevoir le schéma de vaccination Synflorix adapté à leur âge déterminé au moment de l’initiation de la primovaccination (voir rubrique ‘Posologie et mode d'administration’). Les données de tolérance et d’immunogénicité ne sont pas encore disponibles chez les enfants de plus de 2 ans. La réponse immunitaire obtenue après deux doses de Synflorix chez les enfants âgés de 12 à 23 mois est comparable à celle obtenue après trois doses chez le nourrisson (voir rubrique ‘Propriétés pharmacodynamiques’). La réponse immunitaire à la dose de rappel après deux doses chez l’enfant âgé de 12 à 23 mois n’a pas été évaluée, mais une dose de rappel pourrait être nécessaire pour assurer une protection individuelle optimale. Cependant, chez les enfants âgés de 12 à 23 mois à haut risque de maladie pneumococcique (tels que les enfants ayant une drépanocytose, une asplénie, une infection par le VIH, une maladie chronique, ou une immunodépression), un schéma en 2 doses pourrait ne pas être suffisant pour obtenir une protection optimale. Chez ces enfants, un vaccin pneumococcique polyosidique à 23 valences doit être administré à partir de 2 ans, lorsque celui-ci est recommandé. L’intervalle entre le vaccin pneumococcique conjugué (Synflorix) et le vaccin pneumococcique polyosidique à 23 valences ne doit pas être inférieur à 8 semaines. Il n’y a pas de donnée disponible sur une éventuelle diminution de la réponse immunitaire induite lors de l’administration ultérieure de doses de vaccin pneumococcique polyosidique ou de vaccin pneumococcique conjugué chez des enfants ayant reçu une primovaccination par Synflorix. Les données de tolérance et d’immunogénicité ne sont pas disponibles chez les enfants ayant un risque accru d’infections à pneumocoque (drépanocytose, dysfonctionnement splénique congénital ou acquis, infection par le VIH, maladie maligne, syndrome néphrotique). Les enfants ayant une réponse immunitaire altérée, suite à un traitement immunosuppresseur, à une anomalie génétique, à une infection par le VIH, ou d’une autre origine, peuvent avoir une réponse en anticorps réduite après vaccination. L’administration prophylactique d’un traitement antipyrétique avant ou immédiatement après l’administration du vaccin peut réduire l’incidence et l’intensité de réactions fébriles post-vaccinales. Cependant, des données suggèrent que l’utilisation prophylactique du paracétamol pourrait réduire la réponse immunitaire de Synflorix. La pertinence clinique de cette observation aussi bien que l’impact d’antipyrétiques autres que le paracétamol sur la réponse immunitaire de Synflorix restent inconnues. L’administration d’antipyrétiques est recommandée : - pour les enfants recevant simultanément Synflorix et un vaccin coquelucheux à germes entiers, en raison du taux plus élevé de réactions fébriles (voir rubrique ‘Effets indésirables’), - pour les enfants ayant des antécédents de convulsions avec ou sans fièvre. Le traitement antipyrétique doit être instauré selon les recommandations locales. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS : Utilisation avec d’autres vaccins : Synflorix peut être administré simultanément aux vaccins monovalents ou combinés suivants (incluant DTCa-HepB-P/Hib et DTCe-HepB/Hib) : vaccin diphtérique, tétanique, coquelucheux acellulaire (DTCa), vaccin de l’hépatite B (HepB), vaccin poliomyélitique inactivé (P), vaccin de l’Haemophilus influenzae de type b (Hib), vaccin diphtérique, tétanique, coquelucheux à germes entiers (DTCe), vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR), vaccin varicelle (V), vaccin méningococcique du sérogroupe C conjugué (conjugué à la protéine CRM197 et à l’anatoxine tétanique), vaccin poliomyélitique oral, et vaccin oral à rotavirus. Les différents vaccins injectables doivent toujours être administrés en différents sites d’injection. Des études cliniques ont démontré que les réponses immunitaires et les profils de tolérance des vaccins co-administrés n’étaient pas affectés, à l’exception de la réponse au poliovirus inactivé de type 2, pour lequel des résultats inconsistants ont été observés au cours des études (séroprotection variant de 78% à 100%). La pertinence clinique de cette observation n’est pas connue. Aucune interférence négative n’a été observée avec les vaccins méningococciques conjugués quelle que soit la protéine vectrice (conjugué à la protéine CRM197 et à l’anatoxine tétanique). Une augmentation de la réponse en anticorps au conjugué Hib-anatoxine tétanique, aux antigènes diphtérique et tétanique a été observée. Utilisation de traitements immunosuppresseurs systémiques : Comme avec les autres vaccins, il est possible qu’une réponse satisfaisante ne soit pas obtenue chez les patients recevant un traitement immunosuppresseur. Utilisation d’antipyrétiques en traitement prophylactique : Voir rubrique ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’. Incompatibilité : En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments. GROSSESSE ET ALLAITEMENT : Synflorix n’est pas destiné à l’adulte. Les données concernant l’utilisation chez les femmes durant la grossesse ou l’allaitement et les études de reproduction chez l’animal ne sont pas disponibles. EFFETS INDESIRABLES : Au cours des études cliniques, 12 879 doses de Synflorix ont été administrées en primovaccination à 4 595 nourrissons sains. De plus, 3 870 enfants ont reçu une dose de rappel de Synflorix au cours de leur deuxième année de vie. Dans toutes les études, Synflorix a été administré simultanément aux vaccins pédiatriques recommandés. Les réactions indésirables les plus fréquemment observées après une primovaccination ont été une rougeur au site d’injection et une irritabilité, survenues respectivement pour 38,3% et 52,3% de l’ensemble des doses. Après l’administration de la dose de rappel, ces réactions indésirables sont survenues respectivement pour 52,6% et 55,4% des doses. La majorité de ces réactions ont été d’intensité légère à modérée et de courte durée. Aucune augmentation de l’incidence ou de la sévérité des réactions indésirables n’a été observée avec l’administration des doses successives du schéma de primovaccination. Une augmentation de la réactogénicité a été rapportée à la dose de rappel comparativement aux doses du schéma de primovaccination avec Synflorix. La réactogénicité était plus élevée chez les enfants ayant reçu simultanément un vaccin coquelucheux à germes entiers. Dans une étude clinique les enfants ont reçu simultanément un vaccin DTCe et soit Synflorix (N=603) soit Prevenar 7-valent- (N=203). Après le schéma de primovaccination , une fièvre ≥38°C et >39°C a été rapportée respectivement chez 86,1% et 14,7% des enfants ayant reçu Synflorix et 82,9% et 11,6% des enfants vaccinés avec Prevenar 7-valences. Dans des études comparatives, despossible événements indésirables Les réactions indésirables (suivant une primovaccination ou une dose de rappel) considérées commel’incidence ayant un lien de causalité avec locaux et généraux rapportés dans les 4 jours suivant chaque dose de vaccination était comparable entre Synflorix et Prevenar 7 valences.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél. : 212 (0) 522 480 002 - Fax : 212 (0) 522 480 041

la vaccination ont été classées selon leur fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : Très fréquent : (≥1/10). Fréquent : (≥1/100 et <1/10). Peu fréquent : (≥1/1 000 et <1/100). Rare : (≥1/10 000 et < 1/1 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Affections du système nerveux : Très fréquent : somnolence. Rare : convulsions fébriles et non fébriles. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Peu fréquent : apnée chez les grands prématurés nés à28 semaines de grossesse ou moins (voir rubrique ‘Mises en garde spéciales et précautions d'emploi’). Affections gastro-intestinales : Peu fréquent : diarrhée, vomissements. Affections de la peau et du tissus sous-cutané : Rare : éruption cutanée, urticaire. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Très fréquent : perte d’appétit. Troubles généraux et anomalies au site d'administration : Très fréquent : douleur, rougeur, gonflement au site d’injection, fièvre (≥38°C, température rectale). Fréquent : induration au site d’injection, fièvre (>39°C, température rectale). Peu fréquent : ecchymose, saignement et nodule au site d’injection, fièvre (>40°C, température rectale)*. Affections du système immunitaire : Rare : réactions allergiques (telles que dermatite allergique, dermatite atopique, eczéma). Affections psychiatriques : Très fréquent: irritabilité. Peu fréquent: cris anormaux. * rapportée à la dose de rappel. SURDOSAGE : Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Propriétés pharmacodynamiques : Classe pharmacothérapeutique: vaccins pneumococciques. Données épidémiologiques : Les 10 sérotypes pneumococciques inclus dans ce vaccin représentent les principaux sérotypes pathogènes en Europe, ce qui couvre environ 56% à 90% des souches isolées lors d’infections pneumococciques invasives (IPI) chez l’enfant âgé de moins de cinq ans. Dans ce groupe d’âge, les sérotypes 1, 5 et 7F représentent entre 3,3% et 24,1% des IPI selon le pays et la période étudiés. L’otite moyenne aiguë (OMA), est une maladie infantile fréquente avec différentes étiologies, 60 à 70% des épisodes cliniques d’OMA peuvent être d’origine bactérienne. Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae non typable (HiNT) sont les causes les plus fréquentes d’OMA bactériennes dans le monde. 1. Infections pneumococciques invasives (incluant septicémie, méningite, pneumonie bactériémique et bactériémie) : L’efficacité protectrice de Synflorix contre les IPI n’a pas été étudiée. Comme recommandé par l’OMS, l’évaluation de l’efficacité potentielle est basée sur la comparaison de la réponse immunitaire des 7 sérotypes communs à Synflorix et à un autre vaccin pneumococcique conjugué pour lequel l’efficacité protectrice a été évaluée antérieurement (Prevenar 7 valences). La réponse immunitaire vis-à-vis des 3 sérotypes additionnels de Synflorix a également été mesurée. Au cours d’un essai comparatif direct versus Prevenar 7 valences, la non-infériorité de la réponse immunitaire de Synflorix mesurée par ELISA a été démontrée pour tous les sérotypes, à l’exception des sérotypes 6B et 23F (borne supérieure de l’IC à 96,5% de la différence entre les groupes >10%) (Tableau 1). Pour les sérotypes 6B et 23F respectivement 65,9% et 81,4% des nourrissons vaccinés à 2, 3 et 4 mois ont atteint le seuil d’anticorps (0,20 µg/ml) un mois après avoir reçu la troisième dose de Synflorix, contre 79,0% et 94,1% après 3 doses de Prevenar 7 valences). La pertinence clinique de ces différences n’est pas connue. Pour les trois sérotypes additionnels de Synflorix (1, 5 et 7F), le pourcentage des sujets vaccinés atteignant ce seuil était respectivement de 97,3%, 99,0% et 99,5% et était au moins aussi bon que la réponse globale de Prevenar 7 valences contre les 7 sérotypes communs (95,8%). Tableau 1 : Analyse comparative entre Prevenar 7-valent et Synflorix sur le pourcentage de sujets ayant des concentrations en anticorps >0,20 µg/ml un mois après la troisième dose.

Anticorps

Synflorix

Prevenar 7 valences

%

Difference en %≥ 0,20 µg/ml Prenevar 7-valent moins Synflorix)

N

%

N

Anti-4

1106

97,1

373

100

2,89

1,71

4,16

Anti-6B

1100

65,9

372

79,0

13,12

%

7,53

IC 96,5% 18,28

Anti-9V

1103

98,1

374

99,5

1,37

-0,28

2,56

Anti-14

1100

99,5

374

99,5

-0,08

-1,66

0,71

Anti-18C Anti-19F

1102 1104

96,0 95,4

374 375

98,9 99,2

2,92 3,83

0,88 1,87

4,57 5,50

Anti-23F

1102

81,4

375

94,1

12,72

8,89

16,13

Après primovaccination, les moyennes géométriques des concentrations en anticorps (MGC) obtenues pour Synflorix contre les 7 sérotypes communs étaient inférieures à celles obtenues avec Prevenar 7 valences. Les MGC dosées avant le rappel (8 à 12 mois après la dernière dose de primovaccination) étaient généralement similaires pour les 2 vaccins. Après la dose de rappel, les MGC obtenues avec Synflorix étaient inférieures pour la plupart des sérotypes communs avec Prevenar 7 valences. Dans la même étude, Synflorix a induit des anticorps fonctionnels contre tous les sérotypes vaccinaux. Pour chacun des sept sérotypes communs aux deux vaccins, 87,7% à 100% des sujets vaccinés avec Synflorix et 92,1% à 100% de ceux vaccinés avec Prevenar 7-valences ont atteint un titre d’OPA ≥8 un mois après la troisième dose. La différence entre les deux vaccins en termes de pourcentage de sujets présentant des titres d'OPA ≥8 était inférieure à 5% pour tous les sérotypes communs aux deux vaccins, y compris pour les sérotypes 6B et 23F. Après primovaccination et rappel, les moyennes géométriques des titres en anticorps OPA (MGT) induites par Synflorix étaient inférieures à celles induites par Prevenar 7 valences pour les 7 sérotypes communs, excepté pour le sérotype 19F. Concernant les sérotypes 1, 5 et 7F, le pourcentage de sujets vaccinés avec Synflorix ayant atteint un titre d’OPA ≥8 était respectivement de 65,7%, 90,9% et 99,6% après le schéma de primovaccination et 91,0%, 96,3% et 100% après la dose de rappel. La réponse OPA pour les sérotypes 1 et 5 était inférieure à la réponse pour chacun des autres sérotypes. Les conséquences sur l’efficacité protectrice ne sont pas connues. La réponse au sérotype 7F était comparable à celle des 7 sérotypes communs aux deux vaccins. L’administration d'une quatrième dose (dose de rappel) au cours de la deuxième année de vie a induit une réponse en anticorps anamnestique, mesurée par un test ELISA et un test d’OPA pour les dix sérotypes inclus dans le vaccin, démontrant l’induction d’une mémoire immunitaire après la primovaccination en trois doses. 2. Otite moyenne aiguë (OMA) : Lors d’un essai randomisé en double aveugle à grande échelle, réalisé en République tchèque et en Slovaquie, évaluant l’efficacité du vaccin contre l'otite moyenne aiguë (POET), 4 968 nourrissons ont reçu un vaccin expérimental à onze valences (11Pn-PD) contenant les dix sérotypes du Synflorix (avec le sérotype 3, pour lequel l’efficacité n’a pas été démontrée) ou un vaccin contrôle (vaccin contre l’hépatite A) selon le schéma vaccinal 3, 4, 5 et 12-15 mois. L’efficacité du vaccin à 11 valences vis-à-vis du premier épisode d’OMA du à un sérotype vaccinal a été de 52,6% (IC 95%: 35,0-65,5). L’efficacité pour chaque sérotype vis-à-vis du premier épisode d'OMA a été démontrée pour les sérotypes 6B (86,5%, IC 95% : 54,9-96,0), 14 (94,8%, IC 95% : 61,0-99,3), 19F (43,3%, IC 95% : 6,3-65,4) et 23F (70,8%, IC 95% : 20,8-89,2). Pour les autres sérotypes vaccinaux, le nombre de cas d’OMA rapportés durant l’étude était trop faible pour permettre de conclure sur l’efficacité. L’efficacité contre tout épisode d’OMA à pneumocoque quel que soit le sérotype était de 51,5% (IC 95% : 36,8-62,9). Aucune augmentation de l’incidence des OMA dues à d’autres bactéries pathogènes ou à des sérotypes non-vaccinaux n’a été observée dans cette étude. L’efficacité vaccinale estimée contre un épisode clinique d’otite moyenne, quelle que soit l'étiologie était de 33,6% (IC 95% : 20,8-44,3). En se basant sur une comparaison immunologique de la réponse vaccinale fonctionnelle (OPA) de Synflorix avec la formulation à onze valences utilisée durant l’essai POET, il est attendu que Synflorix confère une efficacité protectrice similaire contre les OMA pneumococciques. 3. Données supplémentaires d’immunogénicité : Au total, huit études réalisées dans divers pays d'Europe, au Chili et aux Philippines ont évalué l'immunogénicité de Synflorix après une primovaccination en trois doses (N=3 089) suivant différents schémas vaccinaux (à l’âge de 6-10-14 semaines, 2-3-4, 3-4-5 ou 2-4-6 mois). Une quatrième dose (de rappel) a été administrée à 1 976 sujets au cours de six études cliniques. D’une manière générale, des réponses vaccinales comparables ont été observées pour les différents schémas évalués, bien que des réponses immunitaires un peu supérieures aient été notées pour le schéma 2-4-6 mois. En complément du schéma de primovaccination à 3 doses, l’immunogénicité de Synflorix a été étudiée avec un schéma de primovaccination en 2 doses chez les sujets de moins de 6 mois. Un pourcentage inférieur de sujets avec des titres en OPA ≥8 a été observé pour certains sérotypes pour les sujets ayant reçu 2 doses comparativement à ceux en ayant reçu 3, sans impact significatif sur le pourcentage de sujets ayant une concentration en anticorps ≥0,20 µg/ml (ELISA). Au total, les MGC en anticorps (ELISA) et MGT en OPA obtenus après primovaccination et la persistance de la réponse immunitaire jusqu’au rappel à l’âge de 11 mois étaient inférieurs dans le groupe ayant reçu 2 doses. Dans les 2 schémas, une réponse immunitaire après la dose de rappel a été observée, témoignant de l’immunogénicité induite par la primovaccination, même si pour certains sérotypes, avec un schéma en 2 doses, un plus faible pourcentage de sujets avait des titres en OPA ≥8. Les conséquences cliniques de la réponse immunitaire plus faible après primovaccination et après rappel avec un schéma de primovaccination en 2 doses ne sont pas connues. Le schéma de primovaccination en 3 doses est recommandé pour garantir une protection optimale. Une étude clinique a évalué la vaccination chez les enfants âgés de 7 à 11 mois et de 12 à 23 mois. Les enfants du groupe 7-11 mois ont reçu un schéma de primovaccination en 2 doses suivi d’un rappel durant la seconde année de vie. Les réponses immunitaires après la dose de rappel de Synflorix dans ce groupe d’âge étaient généralement similaires à celles observées après la dose de rappel chez les nourrissons ayant reçu un schéma de primovaccination en 3 doses avant l’âge de 6 mois. La réponse immunitaire obtenue après 2 doses de Synflorix chez les enfants âgés de 12 à 23 mois était comparable à celle obtenue après 3 doses chez les nourrissons, sauf pour 18C et 19F pour lesquels la réponse était supérieure chez les enfants âgés de 12 à 23 mois. La nécessité d’une dose de rappel après 2 doses chez les enfants âgés de 12 à 23 mois, n’a pas été établie. La persistance des anticorps à long-terme n’a pas été étudiée après l’administration d’un schéma de primovaccination plus rappel chez les nourrissons ou après l’administration de 2 doses chez l’enfant plus âgé. Lors d’une étude clinique, il a été démontré que Synflorix pouvait être administré en dose de rappel durant la seconde année de vie chez les enfants ayant reçu un schéma de primovaccination en 3 doses de Prevenar 7 valences. Cette étude a montré que la réponse immunitaire vis-à-vis des sept sérotypes communs était comparable à celle obtenue après une dose de rappel Prevenar 7 valences. Cependant, les enfants ayant reçu Prevenar 7 valences en primovaccination ne sont pas primovaccinés contre les sérotypes additionnels contenus dans Synflorix (1, 5, 7F). On ne peut donc pas conclure sur le niveau et la durée de protection contre les infections invasives à pneumocoques et les otites moyennes dues à ces 3 sérotypes chez les enfants de ce groupe d’âge ayant reçu une seule dose de Synflorix. Données de sécurité préclinique : Les données non cliniques issues des études conventionnelles de sécurité pharmacologique, toxicité avec une dose unique et/ou avec des doses répétées, avec un vaccin à 11-valent similaire à Synflorix, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. CONDITIONS DE CONSERVATION : A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. A conserver dans l’emballage extérieur d'origine à l’abri de la lumière. Sur prescription médicale. GlaxoSmithKline Maroc Ain El Aouda Région de Rabat. Synflorix® est une marque déposée des sociétés du Groupe GlaxoSmithKline Pour toute information complémentaire, veuillez contacter GlaxoSmithKline Maroc, 42-44 Angle Boulevard Rachidi et Rue Abou Hamed AlGhazali, Casablanca. Tél : 212 (0) 522 48 00 02, Fax : 212 (0) 522 48 00 41.


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RENCONTRES NATIONALES DE GÉRONTOLOGIE 4e DU NOM

POUR UNE VIEILLESSE RÉUSSIE Sous l’égide de Madame la ministre du Développement Social de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, les 4e Rencontres nationales de gérontologie ont été organisées par l’Association de Gérontologie Espoir (AGE), le 7 mai dernier, à Casablanca. « Comment bien vieillir » était le thème de cette rencontre qui a rassemblé plus de 300 médecins spécialistes (internistes, gériatres…), généralistes et professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens). « Le thème choisi cette année est un sujet qui est au cœur des préoccupations des médecins, pharmaciens, infirmiers et autres professionnels de la santé. Tout le monde sait qu’avec l’âge, les maladies deviennent de plus en plus fréquentes et le handicap de plus en plus présent. Afin de préserver un capital physiologique et de santé qui va nous servir après nos 60 ans, il faut se préparer bien avant l’âge de la retraite en adoptant un mode de vie sain focalisé généralement sur une alimentation équilibrée, de l’exercice physique et mental et

surtout un engagement soutenu dans la vie sociale. Les professionnels de la santé doivent préparer les gens à bien vieillir en prenant en considération les maladies chroniques, qui sont nombreuses chez la personne âgée (ostéoporose, diabète, insuffisance cardiaque…) et il faut assurer un bon suivi chez les médecins traitants et les spécialistes. Il faut également faire éviter certains événements intercurrents chez la personne âgée, tels que l’iatrogénie, les chutes et les troubles de l’équilibre, qui peuvent faire basculer cette personne dans une situation de décompensation et de perte d’autonomie à la fin de sa vie. Il s’agit là de véritables syndromes gériatriques nécessitant une approche globale et multidimensionnelle », a déclaré le Dr Mustapha Oudghiri, Président de l’AGE. Lors de ce colloque animé par d’éminents experts nationaux et internationaux, un atelier a été réservé aux pharmaciens pour insister sur le rôle fondamental et incontournable qu’ils peuvent jouer dans l’accompagnement des personnes âgées et de leurs familles.

Pr Joel BELMIN, gériatre à Paris, lors de son exposé sur les chutes chez les personnes âgées.

PRÉVENTION DES MALADIES CHRONIQUES

LES MÉDECINS DENTISTES ÉGALEMENT CONCERNÉS Dans le cadre du mois de la santé buccodentaire, Colgate a organisé en partenariat avec les Facultés de médecine dentaire, le Conseil national de l’Ordre des médecins dentistes, la Société marocaine de parodontologie et d’implantologie et le Collectif déontologique, une rencontre nationale autour du thème : « Rôle du médecin dans la prévention des maladies chroniques ». La table ronde, tenue le 12 avril dernier à Casablanca, a réuni nombre d’intervenants du domaine médical et a remporté un vif succès au regard de l’importance du thème débattu. Parmi les objectifs de cette manifestation, l’information sur les liens existant entre la santé bucco-dentaire, l’état de santé général et la sensibilisation des médecins dentistes sur leur rôle en matière de prévention et de dépistage précoce des maladies chroniques tels que diabète, cancers, maladies cardiovascu-

laires… En effet, la maladie parodontale est considérée comme la 6e complication du diabète. Les patients diabétiques de type 2 atteints de parodontites contrôlent difficilement leur diabète. Le traitement des parodontites chez les patients diabétiques améliore considérablement le contrôle de leur glycémie. D’autre part, la recherche scientifique a montré que les individus présentant des parodontites courent 1,7 fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les individus ayant un parodonte sain. De même, l’incidence de l’infarctus du myocarde est très élevée chez une population ayant des parodontites comparée à une population saine… tout cela confirme que le traitement parodontal est un soin nécessaire chez les patients affectés de maladies chroniques car il a un impact direct sur ces dernières. Il affecte

positivement l’état de santé à long terme des patients porteurs de ces affections et présente un rapport bénéfices/coût positif en matière de dépenses, tout en réduisant la morbidité des malades chroniques. Les intervenants ont également appelé les organismes d’assurance à couvrir les soins bucco-dentaires et de les inclure dans les référentiels thérapeutiques de prise en charge des maladies chroniques en cours de validation par les pouvoirs publics et l’ANAM. L’ensemble des participants a souligné l’importance de leur engagement auprès des autres professionnels de la santé pour une prise en charge intégrée et globale des maladies chroniques à travers le renforcement des équipes pluridisciplinaires et l’introduction des affections buccodentaires dans les référentiels des bonnes pratiques face aux maladies chroniques.


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LES MYOPATHIES AU MAROC

UNE RENCONTRE D’INFORMATION ET D’ACCOMPAGNEMENT DES MALADES Dans le cadre de ses activités sociales, l’Association marocaine de lutte contre les myopathies (AMM) a organisé le 8 mai 2011, en partenariat avec le Centre National Mohammed VI des Handicapés de Salé, la rencontre annuelle de ses membres au titre de l’année 2011. En plus de lieu de rencontre et d’échange entre patients membres de l’AMM et leurs familles, cette manifestation constitue une occasion d’information auprès d’experts impliqués dans la prise en charge des maladies neuromusculaires qui prodiguent les conseils nécessaires pour la prise en charge et l’adaptation aux difficultés de la vie quotidienne engendrées par la maladie et le handicap. Le programme a compté des ateliers thématiques d’information, notamment sur la génétique, la kinésithérapie, la prise en charge respiratoire, l’appareillage ainsi qu’une conférence sur les avancées de la recherche scientifique dans le domaine des maladies neuromusculaires et un débat sous forme de questions directement posées aux experts présents. Depuis deux ans, l’AMM œuvre à un projet de création de centres de proximité, de réadaptation et de loisirs adaptés aux maladies neuromusculaires qu’elle souhaite multiplier à travers le royaume. Les deux premiers centres pilotes, à Rabat et Casablanca, seront fonctionnels à compter de ce mois. D’un autre côté, dans le cadre des projets de l’AMM, le Gouverneur Directeur de l’Agence urbaine de Casablanca a mis à la disposition de

l’AMM un lot de terrain au niveau du pôle urbain de Nouaceur qui servira à la construction d’ un Centre national de référence comportant un centre de formation et de production d’aides techniques, en collaboration avec l’OFPTT et le lycée Sacré-Cœur de Saint-Brieuc, en France, un centre de prise en charge du handicap (rééducations motrice, respiratoire et ergothérapie), un centre d’hébergement des patients et de leur famille et un centre de loisirs adapté au handicap. L’étude de faisabilité et la réalisation de ce centre sont en cours.

JOURNÉE NATIONALE DE L’ENFANT

LES LABORATOIRES PFIZER RAPPELLENT L’INTÉRÊT DE LA VACCINATION À l’occasion de la Journée nationale de l’enfant, qui a lieu le 25 mai de chaque année, les laboratoires Pfizer ont célébré l’enfance sous le thème : « La protection de la santé de nos enfants par la vaccination ». En effet, le Maroc fait partie des pays pionniers qui se sont engagés pour assurer à l’enfant marocain le droit à la santé par la vaccination, conformément à la convention des droits de l’Enfant. Dans la même perspective, le ministère de la Santé a introduit récemment deux vaccins dans son programme national d’immunisation (PNI). Il s’agit de la vaccination contre le Rotavirus, responsable d’environ 42 % des diarrhées au Maroc, lesquelles constituent la deuxième cause de mortalité infantojuvénile, et de la vaccination contre les infections invasives dues au pneumocoque, première cause des méningites bactériennes au Maroc et des pneumonies qui constituent aussi la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans (4000 enfants chaque année !). Devant ces derniers chiffres alarmants, les labora-

toires Pfizer concoctent des programmes riches, des tables rondes et des congrès qui sensibilisent la population contre les différentes formes d’infection à pneumocoque qui englobent plusieurs maladies mortelles telles la pneumonie, la méningite, les otites moyennes aiguës et la septicémie. Des infections qui peuvent être évitées grâce à la prévention par la vaccination. Ainsi, l’initiative du ministère de la Santé incluant le vaccin anti-pneumococcique 13-valent dans le PNI est à saluer. Depuis le 29 octobre 2010, ce vaccin est disponible gratuitement dans les dispensaires du Royaume afin de protéger les nourrissons et les jeunes enfants. À ce jour, plus de 60 millions de nourrissons et enfants en bas âge ont été vaccinés par le vaccin antipneumococcique13-valent à travers le monde. L’inclusion de la vaccination antipneumococcique dans les programmes nationaux de vaccination a été suivie d’une réduction significative de l’incidence des infections pneumococciques graves (notamment méningites et pneumonie).

CONGRÈS EURO-MAGHRÉBIN DE CHIRURGIE

LA CHIRURGIE SOUS TOUTES LES COUTURES La Société marocaine de chirurgie (SOMACHIR) et la Société marocaine de chirurgie digestive (SMCD), en collaboration avec le BGES (Belgian Group For Endoscopic Surgery) et le Club français de coelio-chirurgie ont organisé à Marrakech le congrès Euro-maghrébin, les 5 et 7 mai 2011. Cette manifestation a été axée sur quatre thèmes essentiels : les cancers digestifs : étage sus-mésocolique, la chirurgie bariatrique, la chirurgie d’urgence et les actualités dans la pathologie chirurgicale digestive. Le programme scientifique comprenant 17 sessions variées a traité de sujets d’actualité, notamment la chirurgie hépatique, les pathologies bénignes et malignes, la chirurgie des voies biliaires, la chirurgie pariétale, la chirurgie colorectale, les innovations technologiques… En outre, des ateliers, des communications libres et des séances vidéo ont également figuré au menu de cette rencontre à laquelle ont participé des médecins spécialistes nationaux et étrangers.


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“ Je peux le faire. ”

Il donne aux patients l’insuline dont ils ont besoin, sans perturber leur mode de vie.

• Facile à apprendre et facile à utiliser • Force d’injection minime et douce 2 • Leger 2

1

Pour plus d’informations concernant l’utilisation, veuillez vous référer au manuel d’utilisation fourni avec le stylo. Humalog Mix25 KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. C’est une suspension pré-mélangée. Son principe actif est l’insuline lispro. Humalog Mix25 KwikPen contient 25 % d’insuline lispro en solution dans l’eau dont l’action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée. Humalog Mix25 KwikPen contient 75 % d’insuline lispro en suspension avec du sulfate de protamine dont l’action est prolongée. Posologie et administration: La posologie doit être déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog Mix25 peut être administré peu de temps avant les repas et, le cas échéant, peut être administré juste après les repas. Humalog Mix25 ne doit être administré par injection sous-cutanée. Humalog agit rapidement (environ 15 minutes). Voir les résumés des caractéristiques du produit pour obtenir des renseignements supplémentaires, y compris des profils temps-action. Contre-indications: hypoglycémie. Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un des excipients. Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi: Utilisation dans la grossesse: des données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effets délétères de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du fœtus / nouveau-né. Les besoins en insulinechutent habituellement au cours du premier trimestre et augmentent au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres. Les patientes diabétiques doivent informer leur médecin si elles sont enceintes ou envisagent une grossesse. L'insuline lispro doit être envisagée chez les enfants uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide .Les besoins en insuline peuvent être réduits en présence d'insuffisance rénale, insuffisance hépatique, de maladie ou perturbations affectives.. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d'espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Humalog KwikPen est utilisé dans le traitement du diabète. Son action est plus rapide que l’insuline humaine normale car la molécule d’insuline a été légèrement modifiée.Humalog KwikPen est une solution aqueuse stérile, limpide et incolore.Posologie et mode d'administration: La posologie est déterminée par le médecin, selon les besoins du patient. Humalog peut être administré peu de temps avant les repas. Quand cela est nécessaire, Humalog peut être administré juste après les repas. Les préparations d'Humalog doivent être administrées par injection sous-cutanée. Si nécessaire, Humalog peut également être administré par voie intraveineuse, par exemple, en vue de contrôler la glycémie en cas d’acido-cétose, de maladie aiguë, en période opératoire ou post-opératoire. Après administration sous-cutanée, Humalog agit rapidement et possède une durée d'action (2 à 5 heures) plus courte que l'insuline rapide. Contre-indications: Hypersensibilité à l'insuline lispro ou à l'un de ses composants. Hypoglycémie. Mises en gardes spéciales et précautions d'emploi: Les besoins en insuline peuvent diminuer chez les patients présentant une insuffisance hépatique du fait d’une diminution de la capacité de la gluconéogenèse et de la diminution de l’élimination de l’insuline ; cependant, chez les patients ayant une insuffisance hépatique chronique, l’augmentation de l’insulino-résistance peut conduire à une augmentation des besoins en insuline. Les besoins en insuline peuvent augmenter au cours d'une maladie ou de perturbations affectives. Le transfert d'un patient à un autre type d'insuline ou à une autre marque doit se faire sous strict contrôle médical. Le changement de concentration, de marque (fabricant), de type d’insuline, d’espèce, et/ou de méthode de peut nécessiter une modification de posologie. Les capacités de concentration et les réflexes peuvent être diminués en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un risque pour les patients dans des situations où ces facultés sont de première importance comme la conduite automobile ou l’utilisation de machines. L’administration d’insuline lispro aux enfants de moins de 12 ans doit être envisagée uniquement dans le cas d’un bénéfice attendu par rapport à l’insuline rapide. Grossesse et allaitement: Les données sur un grand nombre de grossesses exposées n'indiquent pas d'effet indésirable de l'insuline lispro sur la grossesse ou sur la santé du foetus/nouveau-né. Effets secondaires: L'hypoglycémie est l'effet indésirable le plus fréquent de l'insulinothérapie. Allergie locale est fréquente et se résout habituellement. L'allergie générale est rare mais potentiellement plus grave depuis les cas graves peuvent être mortelles. La lipodystrophie est rare. Réferences: 1. Data on file, Eli Lilly and Company. 2. Ignaut D, Opincar M, Lenox S. FlexPen and KwikPen prefilled insulin devices: a laboratory evaluation of ergonomic and injection force characteristics. J Diabetes Sci Technol. 2008;2(3):533-537.


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MALADIES LYSOSOMALES

DES PATHOLOGIES RARES ET LOURDES, MAIS QUI SE TRAITENT

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DANS L’OBJECTIF DE SENSIBILISER LES MÉDECINS À LA PRISE EN CHARGE DES MALADIES LYSOSOMALES, UNE JOURNÉE A ÉTÉ CONSACRÉE À CE THÈME SAMEDI 14 MAI.

rganisée par le Comité des résidents de pédiatrie de Casablanca, sous la présidence du Pr H. Hadj Khalifa et en collaboration avec les laboratoires Afric-Phar et Genzyme, cette manifestation a permis la diffusion d’une information scientifique pointue axée sur la détection, la prise en charge et les traitements de ces maladies disponibles au Maroc. L’accent a été mis sur quatre pathologies lysosomales (il en existe une cinquantaine), des maladies rares et graves, liées à un déficit enzymatique secondaire à une mutation sur un gène. Ce déficit enzymatique entraîne une accumulation de substances non dégradées dans les lysosomes de différents organes. La plus fréquente de ces maladies, la maladie de Gaucher, est la conséquence d’un déficit enzymatique en glucocérébrosidase (ou bêta-glucosidase acide) responsable d’une accumulation de glucocérébroside dans les macrophages tissulaires. Les cellules de Gaucher ainsi formées s’accumulent préférentiellement dans le foie, la rate et la moelle osseuse provoquant les symptômes de la maladie qui peuvent apparaître chez l’enfant ou chez l’adulte. La maladie de Gaucher se manifeste généralement par une hépatosplénomégalie, une anémie, une thrombopénie et des atteintes osseuses, avec des douleurs, une ostéopénie, voire une ostéoporose et parfois des fractures. Un retard de croissance est observé chez les enfants. Le dosage sanguin de l’activité de la glucocérébrosidase permet de poser le diagnostic. La maladie de Fabry, dont la transmission est liée au chromosome X, est due à un déficit enzymatique en alpha-galactosidase A. Elle provoque l’accumulation de glycosphingolipides (le GL-3 en particulier) dans les lysosomes de nombreuses cellules de l’organisme. Les hommes sont généralement plus sévèrement atteints que les femmes, mais un nombre non négligeable, parmi ces dernières, présente des atteintes sévères. La maladie débute généralement dans l’enfance ou l’adolescence. Les symptômes initiaux sont des lésions cutanées

(angiokératomes), des douleurs des extrémités (acroparesthésies), une hypohidrose, ainsi que des opacités cornéennes spécifiques (cornée verticillée). À l’âge adulte, la maladie évolue vers une insuffisance rénale, des troubles cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. En l’absence de prise en charge, la maladie de Fabry conduit au décès chez les hommes avant l’âge de 55 ans. La mucopolysaccharidose de type I est secondaire à un déficit enzymatique en alpha-Liduronidase. Le spectre de sévérité clinique s’étend de formes très sévères avec retard mental à des formes plus atténuées avec intelligence normale et progression plus lente. Les patients présentent, selon le degré de sévérité, une dysmorphie faciale, un retard de croissance et des atteintes organiques multiples : atteintes ostéo-articulaires, cardiaques, respiratoires, ORL, digestives, oculaires et neurologiques qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Le dosage des glycosaminoglycanes urinaires permettra d’orienter le diagnostic vers une mucoplysaccharidose. Le diagnostic sera ensuite confirmé par dosage de l’activité de l’alpha L iduronidase dans les leucocytes ou sur fibroblastes. Enfin, la maladie de Pompe est une myopathie métabolique due au déficit d’une enzyme, l’alpha-glucosidase acide. Il s’ensuit une accumulation anormale de glycogène dans les lysosomes des cellules musculaires. Les formes symptomatiques de la maladie de Pompe sont très variables, depuis la forme d’apparition précoce du nourrisson jusqu’à des formes d’apparition tardive chez l’adulte. La forme d’apparition précoce se caractérise chez le nourrisson par une hypotonie majeure et une cardiomégalie majeure. En l’absence de traitement, l’évolution est généralement fatale lors de la première année de vie. Dans les formes d’apparition tardives, les symptômes peuvent débuter dès l’enfance, pendant l’adolescence ou à l’âge adulte. Les patients souffrent principalement d’une faiblesse des muscles, des membres du tronc et des muscles respiratoires pouvant ainsi diminuer la capa-

cité respiratoire. En l’absence de traitement, l’évolution lente conduit inexorablement vers un handicap moteur et/ou respiratoire nécessitant le recours à une aide à la marche, de la canne au fauteuil roulant, et/ou à une assistance ventilatoire mécanique. Pour chacune de ces quatre pathologies, des traitements appropriés par enzymes recombinantes permettent une réelle modification de l’évolution naturelle de la maladie, évitant l’apparition de complications lourdes et irréversibles dont certaines conduisent au décès. Le premier traitement mis au point dans ce domaine et ciblant la maladie de Gaucher, date de 1994. La production d’une protéine humaine recombinante est coûteuse. Elle nécessite un long processus de fabrication qui fait appel au génie génétique et à la biotechnologie. Or, ces maladies dites rares intéressent peu. En France, par exemple, la maladie de Gaucher ne touche pas plus de 300 personnes. Genzyme fabrique ces enzymothérapies qui sont distribuées par Afric-Phar au Maroc. Les estimations portent à 120 le nombre de patients marocains actuellement diagnostiqués pour une maladie lysosomale. De plus en plus de pays accordent des prises en charge aux patients, mais au Maroc ce processus est encore long et fastidieux. Alors, pour soutenir et accompagner ces patients, l’association Espoir Vaincre les Maladies Lysosomales (EVML) a été créée il y a trois ans au Maroc. EVML aide notamment les patients à obtenir des prises en charge auprès des organismes concernés et les accompagne dans la constitution du dossier et dans le suivi. « Le suivi est important car le traitement, administré sous forme de perfusion tous les quinze jours ou toutes les semaines, selon les cas, ne doit jamais être interrompu. S’il est arrêté, la maladie reprend son cours, de nouvelles lésions s’installent définitivement et tout le bénéfice obtenu jusqu’alors est perdu », explique Mohamed Kejairi, Directeur Business et Développement chez Afric-Phar. D’où la nécessité d’un encadrement solide et continu de la part de l’ensemble des intervenants.


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Rach Rachida HABBAL, Professeur cardiologue au CHU Ibn Rochd de Casablanca, lors de l’atelier sur l’hypertension artérielle chez le sujet âgé.

JOURNÉES NATIONALES DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE

FOCUS SUR LE DIABÈTE La Société marocaine d’hypertension artérielle si (SMHTA) a (SM organisé ses XVIIe organis Journées nationales les 29 et 30 avril derniers, à Casablanca. Plusieurs présentations ont été consacrées au diabète et le Pr Driss Zaïd, Président de la SMHTA, a déclaré à ce sujet : « L’éducation thérapeutique du patient, la sensibilisation la plus large possible en faveur de nouveaux styles de vie en rupture avec la sédentarité, un travail pédagogique de proximité pour

une meilleure observance des traitements devraient représenter pour les médecins, toutes spécialités confondues, une motivation gratifiante et générer des conduites professionnelles consensuelles et citoyennes ; elles devraient ainsi orienter la connaissance vers l’action et, à terme, réduire les inégalités sociales. Les acteurs présents et futurs ne peuvent rester indifférents. » Le programme scientifique de ces journées a traité de la maladie rénale chronique et, bien sûr, des nouveautés concernant la prise en charge de l’hypertension artérielle. Des symposiums ont abordé des thèmes d’actualité tels que les liens et les consé-

quences de l’hypertension artérielle et de la microcirculation, l’anémie et le risque cardiovasculaire, l’intérêt des associations fixes dans le traitement de l’hypertension artérielle en plus de deux ateliers organisés en pré-congrès, respectivement sur l’HTA de l’enfant et l’adolescent et l’HTA du sujet âgé. En vue d’encourager le développement de la recherche clinique dans le domaine de l’HTA, un prix d’une valeur de 10.000 DH a été attribué, en fin du congrès, à la meilleure communication orale, celle du Dr Dounia Kamal en l’occurrence, du service de néphrologie de CHU Ibnou Rochd de Casablanca, intitulée « Grades d’HTA et nephropathies ».

LES ORL ET LES CHIRURGIENS MAXILLO-FACIAUX

RÉUNIS AU XXXIVE CONGRÈS NATIONAL DE LA SMORL La société marocaine d’ORL et de chirurgie cervico-faciale a organisé son XXXIVe Congrès national les 29, 30 avril et 1er mai 2011. Ce dernier a été axé sur quatre thèmes principaux cette année, à savoir les acouphènes et l’hypnose, les reprises en chirurgie otologique, les septorhinoplasties et la place de la chirurgie endoscopique dans la pathologie bénigne de la corde vocale. Des conférenciers de renommée internationale et nationale sont venus enrichir par leurs expériences les différentes sessions de cette manifestation scientifique. Plusieurs ateliers ont figuré au menu de cette rencontre, notamment sur les septoplasties de Cottle, les corrélations racio-chirurgicales dans la pathologie de l’oreille moyenne et du rocher, la prise en charge des tumeurs bénignes naso-sinusiennes, le ronflement et le syndrome de l’apnée obstructive du sommeil, la chirurgie thyroïdienne, les évidements ganglionnaires cervicaux, la papillomatose laryngée… Le programme scientifique de ce congrès a également compris des communications libres, affichées, des symposiums et des tables rondes traitant plusieurs sujets d’actualité, de quoi combler les connaissances des nombreux médecins participants. D’un autre côté, dans le cadre de leur stratégie de soutien de la recherche et de leur partenariat de longue date avec les sociétés savantes et le corps médical marocain, les laboratoires IdexPharme ont offert durant ce congrès, en collaboration avec la SMORL, le Prix National d’ORL 2011. D’un montant de 1 000 €, ce prix a été attribué à Ilham

LALYA (CHU de Casablanca, Hôpital du 20 Août) pour son poster : « Myxome du maxillaire chez l’enfant ». Notons également que le site web www.smorl.ma est désormais en ligne. Destiné à tous les ORL et chirurgiens maxillo-faciaux , il contient des nouvelles publiées en temps réel. « Un grand effort de sensibilisation est fait pour que tous nos confrères adhèrent à ce site web afin qu’un annuaire de l’ORL voit le jour lors du prochain congrès de la SMORL. », ajoute à ce propos le Pr Zine Elabidine Nourallah Laraqui, Président de la SMORL. De g. à d., les Prs Kadiri (CHU de Casablanca), Elayoubi (Rabat), Laraqui (Président de la SMORL) et M. Mohamed SKALI (Directeur général d’IdexPharme).


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AFROREB

COMBATTRE LA RAGE EN AFRIQUE Transmise par morsure, léchage de la peau excoriée ou par griffure d’animaux infectés, la rage est une zoonose qui attaque le système nerveux et le cerveau et qui se diffuse dans de nombreux tissus dont les glandes salivaires. Chaque année, la rage menace encore près de 3,3 milliards de personnes vivant dans les zones enzootiques, soit principalement en Asie et en Afrique, où le chien est le principal hôte et vecteur de la maladie. L’Afrique est le continent le plus touché avec 44 % de décès par rage survenant dans le monde, selon les chiffres rapportés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) dont 30 à 50 % des sujets sont des enfants de moins de 15 ans ! Depuis 2008, AfroREB (Africa Rabies Expert Bureau) s’est fixé pour objectif de trouver des solutions adaptées afin d’éradiquer une maladie pour laquelle un vaccin, développé il y a plus de 100 ans par les Instituts Pasteur, a largement prouvé son efficacité. Le colloque scientifique et médical, qui s’est tenu du 23 au 26 mai, et qui a réuni un ensemble d’experts provenant de 15 pays d’Afrique francophone et de France, en collaboration avec l’Alliance mondiale contre la rage, le centre national de référence de la rage de l’Institut Pasteur de Paris, le Centre colla-

borateur de l’OMS et le réseau SEARG (Southern and Eastern African Rabies Group), a été l’occasion, pour chaque pays représenté, de dresser un état des lieux de la situation de la rage en Afrique et d’échanger sur les mesures mises en place pour le traitement des animaux réservoirs de la maladie et la prise en charge des patients infectés en pré et post-exposition. Au Maroc, la situation est alarmante avec 416 cas de rage animale recensés annuellement contre 20 à 30 cas pour la rage humaine dont 85 % des cas résultent d’une morsure par un chien infecté ! Des chiffres probablement en sous-estimation face à une maladie dont la prise en charge nécessite « de mettre l’accent sur les activités de surveillance épidémiologiques, sur l’intervention coordonnée de plusieurs départements ministériels, et sur l’amélioration de la prise en charge post-exposition des sujets infectés par une prophylaxie définie selon les recommandations de l’OMS », souligne le Dr Ben Mamoun Abderrahmane, chef de la Division des maladies transmissibles au ministère de la Santé. Toutefois, « les programmes d’éradication de

la rage, axés sur les mesures sanitaires (gestion de la population canine) et médicales (vaccination), mis en place depuis 2003, ont montré des résultats plus qu’encourageants avec une baisse de 44 % des cas de rage au Maroc », indique le Dr Mostapha Bouaissi, membre de la direction générale des Collectivités locales. Des plans de lutte, dont l’application dans les zones les plus touchées constitue une vraie contrainte, continuent d’être menés comme c’est le cas dans la région de Rabat où un essai pilote sur la vaccination orale des chiens a été réalisé et qui pourrait apporter des résultats plus que positifs, puisqu’il a largement fait ses preuves aux Etats-Unis et en France par l’éradication complète de la maladie. Une étude remarquable, menée en collaboration avec des chercheurs français, a été saluée par l’assemblée. « Au cœur de la lutte contre la rage » et acteur de la journée mondiale de la rage célébrée le 28 septembre, AfroREB tente de sensibiliser les professionnels de santé et de santé publique ainsi que la population à une maladie négligée, pour contrôler la propagation du virus de la rage dans le but d’ éliminer la rage humaine.

Pr Abderrahim HAROUCHI, affaibli par la maladie, lors du congrès maghrébin de chirurgie pédiatrique.

CONGRÈS MAGHRÉBIN DE CHIRURGIE PÉDIATRIQUE

HOMMAGE AU PROFESSEUR ABDERRAHIM HAROUCHI La Société marocaine de chirurgie pédiatrique (SMCP), en partenariat avec la Fédération maghrébine de chirurgie pédiatrique (FMCP), a organisé son XVIIIe congrès national couplé au Xe congrès maghrébin, les 5, 6 et 7 mai 2011, à Casablanca. D’éminents praticiens marocains, maghrébins et étrangers ont assisté à des communications libres, orales et affichées, deux tables rondes sur la pathologie hépatobiliaire et les traumatismes du cartilage de croissance ainsi qu’à des conférences d’enseignement portant sur les malformations utéro-vaginales, les séquelles des arthrites septiques de la hanche, la chirurgie de l’Hypospadias… Cette rencontre a été marquée par le vibrant hommage rendu au Professeur Abderrahim Harouchi pour tout ce qu’il a réalisé dans le domaine de la pédiatrie,

pour ses actions en tant qu’ancien ministre de la Santé et en tant que membre fondateur de l’association Afak. M. André Azoulay, conseiller du Roi, le Pr Moulay Taher Alaoui, président de l’Ordre national des médecins au Maroc et le Pr Hakima Himmich, présidente de l’Association de lutte contre le Sida, étaient présents à cette cérémonie auprès de plusieurs autres personnalités des secteurs de la santé, de la politique, associatif, culturel et artistique pour souligner le parcours remarquable du Pr Harouchi, son habileté chirurgicale et son dévouement pour le métier. Bien qu’affecté par la maladie, le Pr Harouchi, très ému par cet hommage, a présenté un exposé sur les grands faits marquants dans le domaine de la chirurgie pédiatrique de 1976 à 2010.


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CATARACTE

Le Dr Chahbi entouré du Dr Tlemsani et de M. Djerrari.

UNE CÉCITÉ RÉVERSIBLE Le 29 avril dernier, l’association « Al Amal » pour la prise en charge des personnes âgées a invité le Dr Chahbi, spécialiste en ophtalmologie, à faire le point sur une pathologie à l’origine d’une cécité heureusement réversible, la cataracte. « La cataracte est une opacification du cristallin qui entraîne une baisse de l’acuité visuelle, jusqu’à la cécité totale lorsqu’elle n’est pas traitée. Elle affecte essentiellement les sujets âgés, mais certains enfants en sont également atteints », précise le Dr Chahbi Mohamed. Or, il existe depuis de nombreuses années un traitement par ultrasons qui permet de retirer le cristallin opacifié pour le remplacer par un cristallin artificiel. Une intervention chirurgicale qui ne dure que quelques minutes, mais que près de 500 000 personnes attendent encore au Maroc, selon le Dr Chahbi. « La cataracte est une priorité nationale et internationale », affirmet-il. « Elle entre dans le cadre du programme de l’OMS qui vise, entre autres, à éradiquer d’ici 2020 toutes les formes de cécité réversibles. Le Maroc a gagné la bataille contre le trachome. Il

faut accélérer la cadence si l’on veut gagner celle contre la cataracte », précise encore le Dr Chahbi qui réalise bénévolement des opérations de cataracte dans le cadre des actions initiées par l’association Al Amal.

BIOLOGIE MÉDICALE

UNE JOURNÉE RICHE EN DÉBATS En collaboration avec le secrétariat général du Gouvernement, le ministère de la Santé, le conseil national de l’Ordre des médecins, le conseil des Pharmaciens biologistes, le centre marocain des Etudes juridiques et le collège marocain de Biologie, la chambre syndicale des Biologistes a organisé sa 3e journée juridique de biologie médicale le 23 avril dernier. Une occasion de dresser un état des lieux de la législation actuelle avant de proposer une série de recommandations, en s’appuyant notamment sur des expériences internationales. Car cette manifestation, la première de cette ampleur, a réuni des professionnels venus de France, du Portugal, d’Algérie et de Tunisie. « En France, par exemple, la législation a autorisé l’ouverture du capital des laboratoires à des inves-

tisseurs non biologistes », précise le Dr Slimani, président de la chambre syndicale des biologistes. « Forts de leur expérience, nos confrères français nous ont vivement conseillé de ne pas reproduire le même schéma, à moins de poser de solides garde-fous, au risque de détourner la biologie de son objectif primaire, c’est-à-dire une biologie au service du citoyen », poursuit-il. Autre sujet largement débattu, l’actualisation de la loi 12-01 autour de trois points, notamment la possibilité d’exploiter les laboratoires sous forme de société commerciale (SARL et GIE), d’exercer sur un autre site dans le cadre de la mutualisation, et de se faire remplacer par un collègue en cas de nécessité. « Ces pratiques, admises ailleurs, facilitent l’exercice de la profession », indique le Dr Slimani. Enfin, une

dernière séance de discussions a été consacrée à la mise en place du GBEA (Guide des bonnes exécutions des analyses) auquel tous les laboratoires devront se conformer d’ici novembre 2011. Une véritable mise à niveau des pratiques, qui s’inscrit dans le cadre d’une amélioration progressive et continue et qui rencontre l’adhésion de la profession avec, toutefois, une volonté de concertation entre les instances de la profession et les organes qui seront chargés des inspections. « Cette journée a été particulièrement instructive. Les représentants du ministère de la Santé et du secrétariat général du Gouvernement ont enrichi le débat par des pistes de réformes, ce qui nous a permis, à l’issue de cette manifestation, d’élaborer des recommandations concertées », conclut le Dr Slimani.


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CONGRÈS ANNUEL DE LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DE NEUROLOGIE

SCLÉROSE EN PLAQUES ET MALADIE DE PARKINSON Pr Mostafa EL ALAOUI FARIS.

D le cadre de la formation médicale Dans continue des jeunes praticiens neurologues marocains, la Société Marocaine de Neurologie (SMN) a organisé ses Journées de Printemps les 14 et 15 mai 2011, à la Tour Hassan de Rabat. Sur le thème principal des « Actualités en Neurologie », cette manifestation a été principalement axée sur la prise en charge des princ maladies neurodégénératives, dont la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques (SEP). La SEP est une maladie inflammatoire grave, due à un conflit antigène-anticorps affectant le système nerveux central, qui touche surtout la femme jeune de 18 à 35 ans. Maladie relativement fréquente au Maroc avec une prévalence approximative de 20/100 000 habitants contre 90 à 120/100 000 en Europe du Nord, elle bénéficie d’avancées technologiques comme l’IRM qui facilite le diagnostic, mais également des développements biologiques avec la mise sur le marché de nombreuses molécules dont les anticorps monoclonaux, les immunosuppresseurs et surtout les Interférons Bêta, plus connus sous le nom de Rebif®, un traitement lancé en 2004 au Maroc par les laboratoires Merk Serono. Ce traitement sera accompagné prochainement de la mise à disposition, au Maroc, d’un « dispositif d’administration innovant et d’utilisation simplifiée » pour une meilleure adhérence et un meilleur suivi des bénéfices du traitement de la SEP. Ce dispositif est déjà distribué gratuitement en Tunisie et il le sera graduellement dans le reste du Maghreb comme l’avaient annoncé les laboratoires Merck Serono lors du sixième congrès maghrébin, organisé par la fédération maghrébine de neurologie, qui s’est tenu les 6 et 7 mai derniers à Tunis. Toutefois, « le problème qui se pose au Maroc est celui de l’assurance maladie qui ne couvre pas toute la population alors que les médicaments pour la prise en charge de la SEP sont très chers. L’effort doit donc être fait à ce niveau », souligne le Pr Mohamed Yahyaoui, neurologue à l’hôpital des spécialités du CHU Ibn Sina de Rabat, Salé.

Pr Jean-Philippe AZULAY.

tre Un effort de prise en charge qui doit être es entrepris pour la plupart des maladies neurologiques comme c’est le cas, éga-lement, pour la maladie de Parkinson. En effet, cette maladie est très peu prise en charge au Maroc puisqu’elle ne béné-es ficie que du traitement par des agonistes uffidopaminergiques, un traitement insuffi sant et coûteux pour les patients sans assurance maladie. Selon le président de la SMN, le Pr Mostafa El Alaoui Faris, « les problèmes de la prise en charge sont essentiellement dus au peu de médicaments s’adressant à cette pathologie mis sur le marchés par les laboratoires pharmaceutiques, mais aussi par un manque de visibilité dans la politique de santé des pouvoirs publics. » La maladie de Parkinson, deuxième pathologie neurologique après la maladie d’Alzheimer, est une maladie neurodégénérative qui progresse au Maroc, où l’espérance de vie a atteint les 74 ans. Il est donc nécessaire d’assurer une prise en charge plus ciblée sur les risques des complications nuisibles au quotidien des malades et qui se doit d’être d’autant plus précoce que la pathologie présente aujourd’hui « beaucoup de formes jeunes ayant la caractéristique de survenir tôt et avec une grande fréquence des complications », souligne le Pr Jean-Philippe Azulay, neurologue à Marseille. Un objectif que visent les laboratoires Novartis avec l’introduction d’un nouveau traitement au Maroc dont l’action est de réduire les mouvements anormaux comme la dyskinésie ou les effets estompés du traitement entre chaque prise. Cette 16e édition des Journées de Printemps de la SMN a aussi été l’occasion pour le Président, le Pr Mostafa El Alaoui Faris, de rappeler avec fierté le déroulement du Congrès mondial de neurologie qui aura lieu du 12 au 18 novembre 2011 au Maroc. Un congrès où les médecins neurologues du Maghreb seront en majorité présents et où plusieurs neurologues marocains tiendront leur conférence en anglais.

RÉGION DE TAFILALT

UNE CARAVANE PLURIDISCIPLINAIRE Dans le cadre de ses actions médicales et humanitaires, l’association EPODE (Ensemble Pour le Développement et l’Environnement) a organisé une action médicale les 13,14 et 15 mai 2011 à Rissani (Tafilalt), en partenariat avec l’Association Club Explore Maroc et en collaboration avec l’association Fadae Al Fath (Rissani). Les activités ont eu lieu en même temps au centre de santé et à l’hôpital de la ville. Grâce à la bonne organisation de l’équipe de la caravane abritant différentes spécialités médicales, les deux zones d’action ont pu être gérées efficacement. À l’hôpital Rissani, la pharmacie mobile d’EPODE a délivré gracieusement aux patients des médicaments d’une valeur totale de 80 000 DH, offerts par les laboratoires Synthémedic. Une campagne de circoncision, dirigée par trois chirurgiens

pédiatres a bénéficié à 40 enfants. De même, 200 consultations pédiatriques ont été effectuées ainsi que 114 consultations gynécologiques et 80 échographies réalisées avec l’échographe mobile délivré par Top Médical. Le centre de santé Rissani, quant à lui, a été réservé au consultations de médecine générale (350 femme et 150 hommes), de dermatologie (200 patients), gastro-entérologie (100 bénéficiaires), endocrinologie (65 bénéficiaires), néphrologie (30 bénéficiaire), pneumologie (50 participants), cardiologie (60 bénéficiaires) et traumatologie (50 bénéficiaires). Par ailleurs, une centaine de tests de glycémie ont été effectués. Bravo à l’association EPODE et au dévouement de ses membres et partenaires !


Flash Santé Rebif® Nouvelle Formule Un nouveau progrès dans la prise en charge de la SEP

Une Efficacité Reconnue ƒ 80% des patients sous RNF sont maintenus SEP RR. 1 ƒ Efficacité prouvée par plus de 8 années de données cliniques. 2

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Références : 1. Kappos et al. Neurology 2006;67:944-53. 2. PRISMS - PRISMS LTFU. 3. Giovannoni G et al. Mult Scler 2009; 15: 219-228.

Merck Serono is a division of Merck

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Actu produits

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groupe B contribue à freiner la perte de cheveux, augmenter leur nombre, stimuler leur croissance et augmenter le volume. ■ Capillaire Fortifiant (190 DH) : une formule associant de la cystine (acide aminé essentiel à la composition de la Kératine) d’origine naturelle, du zinc, du cuivre et des vitamines B contribuant à nourrir les cheveux et les ongles de l’intérieur et à agir sur la structure des cheveux, des ongles et la pigmentation naturelle du cheveu. ■ Anti-rides Q10 (249 DH) : une formule antiâge avec des anti-oxydants d’origine naturelle (lycopène8mg, sélénium-50mg, lutéine – 3mg, vitamine E-10mg) et Co-Enzyme Q10 ■ Femme 45+ Rétention d’eau (149 DH) : une formule associant un extrait de pépins de raisin (OPC), un extrait de graines de lin (lignanes) et de la vitamine C qui aide à réduire la rétention d’eau, les sensations de gonflement inconfortables et à affiner et alléger les jambes.

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MALÉATE DE TRIMÉBUTINE

AXIMYCINE

®

(Desloratadine) est un antihistaminique non sédatif, à action prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques. ® (Desloratadine) possède une activité antihistaminique H1 plus puissante et plus durable que celle de la loratadine.

INDUCTAN

MICROPAKINE L.P.

GASTRO-ENTÉROLOGIE

=

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7 comprimés

■ Laboratoire Sothema ■ Nouvelle présentation Boîte de 60 comprimés de 1 mg PPM : 73,00 DH Boîte de 60 comprimés de 2 mg PPM : 105,00 DH Boîte de 60 comprimés de 3 mg PPM : 140,00 DH Boîte de 60 comprimés de 4 mg PPM : 176,00 DH

VIAGRA SILDENAFIL ■ Laboratoire Pfizer ■ Baisse de prix Boîte de 50 mg /1 comprimé PPM : 92,80 DH au lieu de 132,60 DH Boîte de 50 mg /4 comprimés PPM : 314,20 DH au lieu de 448,80 DH Boîte de 100 mg /1 comprimé PPM : 144,50 DH au lieu de 170,00 DH Boîte de 100 mg /4 comprimés PPM : 494,20 DH au lieu de 581,40 DH


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INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES SONT NOMBREUSES ET DE PLUS EN PLUS RÉPANDUES, MÊME DANS CERTAINS PAYS OÙ ELLES SEMBLAIENT AVOIR PRESQUE DISPARU. UNE RECRUDESCENCE DE LA SYPHILIS ET DE GONORRHÉES A ÉTÉ OBSERVÉE AU DÉBUT DES ANNÉES 2000 EN FRANCE ET DANS D’AUTRES PAYS EUROPÉENS. AU MAROC, L’ASSOCIATION IST ZÉRO ESTIME À PLUS DE 600 000 LES NOUVEAUX CAS CHAQUE ANNÉE. SI DES TRAITEMENTS EXISTENT POUR EN COMBATTRE CERTAINES, D’AUTRES RESTENT INCURABLES À CE JOUR, ET LES COMPLICATIONS QUI Y SONT LIÉES SONT LOURDES. D’OÙ L’IMPORTANCE D’ADOPTER DES COMPORTEMENTS SEXUELS RESPONSABLES.

E

nviron 340 millions de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST) curable chaque année, soit presque un million chaque jour. En 1995, les estimations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) portaient à 170 millions les nouveaux cas de trichomonase, à 89 millions les infections à chlamydia, à 62 millions les blennorragies, à 12 millions les cas de syphilis et à 7 millions les nouveaux cas de chancre mou. Ceci pour les infections guérissables, car il en existe d’autres qui restent incurables à ce jour et dont certaines sont responsables de pathologies lourdes (cancers, cirrhoses du foie et, bien sûr, sida). Au total, plus de 30 bactéries, virus et parasites pathogènes se transmettent par la voie sexuelle, et le non recours au traitement, quand il existe, peut avoir des conséquences graves. Outre le risque de stérilité, aussi bien chez l’homme que chez la femme, toujours selon l’OMS, « en l’absence de traitement, les chlamydioses entraînent une infection génitale haute symptomatique dans 10 à 40 % des cas. Les lésions tubaires qui en résultent sont à l’origine de 30 à 40 %

Avec la collaboration du Pr Abdelhak Sekkat, Professeur en dermatologie et vénérologie, Président de la Ligue marocaine de lutte contre les MST.

des cas de stérilité. Le risque de gros- perdent la vue à cause de cette affection ». sesse extra-utérine est de 6 à 10 fois plus Il est par ailleurs aujourd’hui admis élevé chez les femmes qui ont déjà eu une qu’une IST non traitée, provoquant ou infection génitale haute et de 40 à 50 % non une ulcération, peut multiplier par des grossesses extra-utérines sont consé- dix le risque de contraction et de transmission du VIH. cutives à une infection génitale haute ». Dans le même schéma, 25 % Un phénomène qui risque de des femmes enceintes s’amplifier atteintes de syphilis préUne IST coces donnent naissance Les IST sont depuis non traitée, à un enfant mort-né. Le longtemps considéprovoquant pourcentage de fausse rées comme un vériou non une couche ou d’accouchetable problème de santé ulcération, peut ment avant terme en cas publique et, dans les de gonococcie non traipays en développemultiplier par tée peut atteindre 35 %, ment, 17 % des pertes dix le risque de celui des décès périnaéconomiques liées aux contraction et taux 10 %. Et « en l’abproblèmes de santé de transmission sence de prophylaxie, 30 leur sont attribuées. Un du VIH. à 50 % des nourrissons phénomène qui risque nés de mères ayant une de s’amplifier au regard gonorrhée non traitée et des tendances sociales, jusqu’à 30 % de ceux nés de mères ayant démographiques et migratoires. Les plus une chlamydiose non traitée contractent courantes provoquent des syndromes tels une ophtalmie du nouveau-né qui peut que l’écoulement urétral, les ulcères géniconduire à la cécité. À l’échelle mondiale, taux, l’œdème inguinal, la tuméfaction du entre 1000 et 4000 nouveau-nés par an scrotum, les pertes vaginales, des dou-


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VIH (Virus de l’Immuno-déficience Humaine)

leurs abdominales basses et des infections ophtalmiques du nouveau-né, mais elles sont parfois asymptomatiques, ce qui facilite leur transmission d’une personne à l’autre ou de la mère à l’enfant. La prévention, qui consiste à éviter les relations sexuelles, même sans pénétration, avec des partenaires multiples et à utiliser des moyens de protection (préservatif masculin en latex) reste donc le meilleur moyen de lutte contre les IST. Pour certaines, comme l’hépatite B ou les papillomavirus, des vaccins sont disponibles, sous certaines conditions. Lorsqu’une infection est suspectée, l’examen de laboratoire permet d’identifier précisément l’agent pathogène en cause et de prescrire le traitement adapté. En attendant le résultat des examens, le patient doit s’abstenir de toute relation sexuelle. Si l’infection est avérée, il doit prévenir et encourager son partenaire (ou ses partenaires) à consulter pour que ce dernier entreprenne à son tour un traitement.

Les pathologies les plus courantes La gonorrhée. Connue également sous le nom vulgaire de « chaude-pisse », ou blennorragie, elle est due à la bactérie Neisseria Gonorrhea (ou gonocoque). Elle provoque chez les hommes et les femmes des brûlures au passage de l’urine

et/ou un écoulement jaune verdâtre par la verge, le vagin ou l’anus, des douleurs au bas-ventre et, pour les hommes, des testicules enflés et douloureux (orchite et/ ou épididymite). En fonction de sa localisation, la gonorrhée est parfois asymptomatique. Lorsqu’elle n’est pas traitée, elle peut être à l’origine du rétrécissement de l’urètre chez l’homme et de stérilité ; chez la femme, elle peut être à l’origine de ce qu’on appelle la maladie inflammatoire pelvienne pouvant entraîner le décès et au mieux la stérilité. Elle peut contaminer les yeux du nouveau-né à la naissance d’où l’instillation systématique à ce dernier d’un collyre antibiotique à la naissance. Il est recommandé d’orienter la prescription vers une combinaison d’antibiotiques car l’infection gonococcique est souvent associée à une infection à chlamydia trachomatis et à la syphilis. (approche syndromique). La chlamydiose. Les symptômes de la chlamydiose, infection due au chlamydia trachomatis, sont similaires à ceux de la gonorrhée : brûlures au passage de l’urine et/ou écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus, des douleurs au basventre chez la femme pouvant aboutir à une maladie inflammatoire pelvienne et une orchite et/ou épididymite (pour les hommes). Cependant, cette infec-

tion est plus souvent asymptomatique, notamment chez la femme. Les risques de stérilité, de grossesse extra-utérine et d’atteinte du nouveau-né font aussi partie des complications possibles. Le traitement par antibiotiques permet la guérison, un traitement combiné prévient l’infection au gonocoque et la syphilis. La syphilis. Le Treponema pallidum est la bactérie responsable de la syphilis. Elle provoque des symptômes qui, bien qu’ils puissent passer inaperçus, se manifestent selon trois phases. Le stade primaire est caractérisé par l’apparition d’une ulcération non douloureuse associée à une polyadénopathie locale. Le tout disparaît spontanément, sans traitement, en un ou deux mois. Quelques semaines plus tard, des rougeurs apparaissent sur la peau et les muqueuses, accompagnées de maux de tête. Là encore, la disparition des lésions peut être spontanée. Durant les deux premiers stades, un traitement approprié éradique définitivement la maladie. Quand la maladie n’a pas été traitée, elle passe dans 15 à 20 % au stade tertiaire qui, lui, est incurable ; ce stade est essentiellement caractérisé par des troubles neurologiques graves, cardiovasculaires et ostéo-articulaires. Le diagnostic de la syphilis est effectué par test sanguin (à répéter en cas de doute). Elle se traite


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FONDAMENTAUX par antibiotiques. À noter que l’infection au VIH modifie l’histoire naturelle de la syphilis, ce qui la rend plus difficile à diagnostiquer. En cas de grossesse, le risque de transmission au fœtus est de l’ordre de 50 % (syphilis congénitale) avec possibilité d’avortement spontané et de mortinalité.

L’infection à Candida albicans. L’infection à Candida albicans (champignon) provoque une vaginite prurugineuse chez la femme avec des pertes ressemblant à du lait caillé. Les causes des candidoses chez la femme sont multiples : diabète, toilettes intempestives par savons ou produits antiseptiques, médicaments, surtout les antibiotiques, les immunosuppresseurs, etc.

Le chancre mou. L’infection à Heamophilus ducreyi, ou chancre mou, se manifeste par l’apparition d’un chancre La vaginose bactérienne. Elle survient essentiellement au niveau du fourreau de chez la femme qui utilise très souvent des la verge ou du scrotum chez l’homme et produits antiseptiques pour sa toilette au niveau vulvaire chez la femme, qui se intime ce qui perturbe la flore vaginale et transforme rapidement en une ulcération provoque des pertes vaginales purulentes plus ou moins étendue associée, parfois présentant une odeur d’ail. Elle peut dans quelques jours plus tard, à des adénopa- certains cas aboutir à la maladie inflamthies unilatérales le plus souvent suppu- matoire pelvienne. rées et douloureuses. L’examen en laboratoire de la bactérie après L’herpès génital. L’herprélèvement par frottis pès génital est dû au permet de confirmer le virus herpes simplex diagnostic du chancre qui a la particularité de mou, une infection plus récidiver ou de se réacPlus de 30 fréquente chez l’homme tiver. Il se manifeste par bactéries, virus que chez la femme. Le des lésions vésiculaires et parasites traitement par antibioen grappes et des ulcépathogènes se tiques permet d’obtenir rations ano-génitales, transmettent la guérison d’une infecprécédées généralepar la voie tion considérée comme ment d’une sensation étant un facteur très de picotements dans la sexuelle dont favorisant de la transrégion affectée. L’hercertains peuvent mission et de l’acquisipès, lorsqu’il se déclare, atteindre les tion du VIH. À noter est douloureux. Tounouveau-nés. que toutes les maladies tefois, de nombreuses sexuellement transmispersonnes infectées ne sibles peuvent jouer le présentent pas de sympmême rôle favorisant. tômes. L’examen visuel des lésions et l’historique suffisent en règle générale à La trichominase. La trichomonase vagi- poser le diagnostic. Des traitements antinale met en cause le trichomonas vagi- viraux sont disponibles qui permettent nalis, un parasite qui passe la plupart du uniquement de diminuer la sévérité et temps inaperçu chez l’homme contaminé les symptômes de l’herpès. Le risque le (exceptionnellement, un écoulement uré- plus important lié à l’herpès concerne la tral). On peut le contracter aussi au bain contamination du fœtus au cours de la maure ou sur les sièges de cabinets de toi- grossesse, et du nouveau-né au moment lette. Chez la femme, il est responsable de de l’accouchement (troubles neurolola plus prurigineuse des vaginites avec des giques sévères…) pertes vaginales abondantes et bulleuses et un érythème du vagin. Il peut provoquer L’infection à Papillomavirus. Une inun accouchement avant terme chez la fection due à l’Human Papilloma Virus femme enceinte et un faible poids de nais- (HPV) se manifeste par des condylomes sance chez le nouveau-né. Le traitement génitaux, appelés aussi condylomes acuantibiotique, après identification du para- minés, qui apparaissent sur ou à proxisite par examen de laboratoire, est efficace. mité de la vulve, dans le vagin ou l’anus,

sur le col de l’utérus, ainsi que sur le pénis, le scrotum, l’aine et la cuisse. Ils peuvent être uniques ou multiples, petits ou gros. Sur le col de l’utérus, ils forment souvent des tâches. Il est possible de les enlever, mais cela ne désactivera pas le virus. De plus, dans 80 % des cas, l’infection, qui touche aussi bien les hommes que les femmes, est asymptomatique. Les atteintes du nouveau-né sont rares, mais le virus HPV est retrouvé dans 80 % des cas de cancers du col de l’utérus, principale complication de l’infection. Il existe un vaccin, proposé à titre préventif dès 14 ans, chez les jeunes filles n’ayant pas eu encore de rapport sexuel, ou, au plus tard, dans l’année suivant le premier rapport. L’hépatite B. L’hépatite B est une infection sexuellement transmissible, mais d’autres modes de contamination sont possibles. Les symptômes sont ceux de l’hépatite : fièvre, fatigue, jaunisse ; seul un test sanguin permet d’identifier précisément le virus. Aucun traitement ne permet aujourd’hui de parvenir à une guérison de l’hépatite B, mais la prise en charge participe au contrôle de l’infection et à la prévention de l’apparition des complications telles que fibrose, cirrhose, cancer du foie et risque de contamination du nouveau-né par la mère. Le vaccin contre l’hépatite B constitue aujourd’hui le meilleur moyen de lutte et de prévention. Le Sida. Le Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise ou Sida est provoqué par le VIH (Virus de l’Immuno-déficience Humaine). Plus de 20 millions de personnes sont décédées à cause du Sida dans le monde et au moins 40 millions de personnes vivent avec le virus aujourd’hui. Les premiers signes sont semblables à ceux de la grippe ou de la mononucléose et le virus est identifiable par test sanguin. Il n’existe pas encore de vaccin, mais le traitement par trithérapie permet de bloquer la réplication du virus, ce qui autorise un meilleur pronostic vital que par le passé. Le risque de transmission au fœtus est très important. Il peut être réduit à 2 % si la prise en charge de la femme est appropriée. La prévention constitue aujourd’hui le seul moyen de lutte efficace.


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CAPM MATÉRIOVIGILANCE OU PHARMACOVIGILANCE DES DISPOSITIFS MÉDICAUX Les dispositifs médicaux (DM) ont permis à la médecine de réaliser de grandes avancées, cependant, leur utilisation n’est pas dénuée de risques. De surcroît, la mondialisation et le libre-échange favorisent la mise en circulation de DM d’une qualité parfois inférieure. Au Maroc, selon la circulaire n°7 du 19 février 1997, un DM désigne « tout instrument, appareil, équipement, produit, à l’exception des produits d’origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et les logiciels intervenant dans son fonctionnement, destinés par un fabricant à être utilisés chez l’homme à des fins diagnostiques, préventives, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ». Selon les recommandations de l’OMS, la sécurité et le fonctionnement optimal d’un DM implique tous les acteurs concernés : les pouvoirs publics, le fabricant, l’importateur ou le vendeur, l’utilisateur, ainsi que le public. L’utilisation sécuritaire des DM exige la compliance des fabricants aux normes de fabrication, un contrôle pré-commercialisation ainsi que la mise en place d’un système de surveillance des risques inhérents à leur utilisation après leur commercialisation. La matériovigilance est un système de surveillance défini par la circulaire n°3/ DMP du 28 janvier 1997 comme étant « le signalement et l’enregistrement des incidents ou des risques d’incidents, l’éva-

luation et l’exploitation des informations signalées dans un but de prévention, la réalisation de toutes études ou travaux concernant la sécurité d’utilisation des DM et la réalisation et le suivi des actions correctives décidées ». La matériovigilance n’a pas pour objectif d’identifier la cause d’un incident lié à l’utilisation d’un DM survenu à une date donnée dans un établissement donné, mais elle vise plutôt à éviter qu’il ne se reproduise à nouveau. L’enregistrement des DM au Maroc est supervisé par la Commission Consultative d’Enregistrement des DM et le suivi après commercialisation est assuré par la Commission Nationale Consultative de Pharmaco-Toxico–Réacto–Matériovigilance et Essais Thérapeutiques. À noter que le Centre National de Pharmacovigilance participe au système national de

matériovigilance par le recueil des incidents liés aux DM. En 2010, ce dernier, suite à la création d’une unité de matériovigilance, a collecté une soixantaine de déclarations d’incidents relatifs aux DM. La plupart de ces incidents ont été transmis à la Direction du Médicament pour contact du fabricant et mise en place de mesures correctives (voir tableau). Devant la grande diversité et la large utilisation des DM, omniprésents auprès des malades aussi bien en milieu hospitalier qu’à domicile, il est devenu indispensable de développer au jour le jour l’activité de matériovigilance afin d’assurer la sécurité de leur emploi. À cet effet, le CNPV exhorte tous les utilisateurs de DM à signaler tout problème rencontré au cours de leur utilisation afin de réduire la récurrence de ces incidents.

PRODUITS

NB DE CAS

EFFETS INDÉSIRABLES

GRAVITÉ

EVOLUTION

Latex

45

Allergie de contact

Non

Favorable

Anneau gastrique

1

Invagination gastrique étranglée

Hospitalisation

Favorable

Câble de la lithotritie mécanique

2

Rupture du câble

Hospitalisation

Favorable

Ballon intragastrique

8 3 1

Vomissements Gastrite Ulcère gastrique

Non

Favorable

Fil

1

Casse (pas solide)

Sans préjudice

Sparadrap

1

Ne colle pas

Sans préjudice

Clamp

1

Ne clampe pas

Sans préjudice

Bistouri

1

Non tranchant

Sans préjudice

Bibliographie 1- Circulaire Commission Nationale Consultative de PharmacoToxico–Réacto–Matériovigilance et Essais Thérapeutiques. N°3/ DMP du 28 Janvier 1997. 2- Le dispositif médical : aspects réglementaires et économiques. Évolution sur les dix dernières. Thèse n° 101 année 2003 Université

Claude Bernard – Lyon 1 Faculté de Pharmacie Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques. 3- Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé AFSSAPS. 4- Base de données du Centre Marocain de Pharmacovigilance.

ERRATUM Une malencontreuse erreur s’est glissée dans l’article « Plan de gestion de risque (PGR) – Informations et échanges entre pharmaciens casablancais » (rubrique Univers Pharma, p. 36, numéro 33 de mai 2011). L’intervenant à la table ronde organisée par les laboratoires MSD (qui apparaît sur la photo) est en effet le Dr Anis El Mekaoui, Directeur médical MSD Maroc et non pas le Dr Anis El Medkouri. Toutes nos excuses au Dr El Mekaoui et à nos lecteurs.



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SOIXANTE ANS AU SERVICE DE LA SANTÉ

L

FILIALE DU GROUPE SANOFI-AVENTIS, MAPHAR CÉLÈBRE AU COURS DE CETTE ANNÉE 2011 SES 60 ANS DE PRÉSENCE AU MAROC.

eader historique du secteur pharmaceutique au Maroc, Maphar a fortement contribué au développement d’une industrie pharmaceutique marocaine de pointe. En effet, de nombreux laboratoires internationaux font confiance à Maphar pour l’enregistrement, la production, la distribution et la commercialisation de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques ainsi que des gammes diététiques et des dispositifs médicaux. Maphar a établi sa notoriété et sa fiabilité en respectant rigoureusement les standards du Groupe Sanofi-Aventis. « Nos expertises couvrent l’ensemble des métiers de l’industrie pharmaceutique : industriel, supply chain, réglementaire, médical, laboratoire de contrôle, opérations support », a indiqué Michel Portal, Directeur des opérations Maphar. Le site industriel de Maphar Zenata a bénéficié de plus de 500 millions de DH d’investissements au cours de ces 5 dernières années pour la modernisation de son outil de production. Il s’agit à ce titre de l’investissement industriel le plus important jamais consenti par le Groupe en Afrique, ce qui témoigne de la volonté du Groupe Sanofi-Aventis d’affirmer sa présence industrielle et de renforcer la croissance de ses activités au Maroc. Cette montée en puissance technologique, accompagnée de l’accroissement des capacités de production, a permis au Groupe Sanofi-Aventis de positionner

sa filiale au Maroc comme un hub régio- Cet important projet, situé à Ain Sebâa, nal pour la production de son traitement et relatif à la construction d’une plate(Coarsucam®) contre le paludisme. forme logistique à la pointe de la techno« Le site industriel de Zenata est certifié logie, devrait être opérationnel à la fin de par l’OMS (Organisation Mondiale de l’année 2012. Le montant total de l’invesla Santé) pour la production du médica- tissement se monte à 20 millions d’euros. ment utilisé dans le traitement contre la Concernant l’accès aux médicaments, Malaria (Coarsucam®) qui est exporté Maphar a développé une activité « médidans plus de 30 pays d’Afrique subsa- caments génériques » pour le compte de harienne », a déclaré Rachid Lamrini, Sanofi-Aventis ainsi que d’autres laboDirecteur des affaires ratoires. À travers cette pharmaceutiques et orientation stratégique, pharmacien responsable Maphar concrétise sa de Maphar. volonté de participer acDans le cadre de « Le Groupe Sanofitivement et de manière sa politique de Aventis produit ainsi responsable à l’effort des l’intégralité du Coarsuautorités marocaines de développement, cam® (soit + de 12 milsanté pour améliorer Maphar lance lions de traitements par l’accès aux médicaments un nouvel an) sur le site de Maphar dans notre pays. investissement Zenata qui devient ainsi Avec près de 60 millions pour moderniser une plate-forme d’exd’unités conditionnées et développer portation vers l’Afrique en 2011, plus de 500 subsaharienne. Par ailspécialités pharmaceuses capacités de leurs, notre production tiques, un site industriel distribution. en 2010 a atteint 60 mil(Maphar Zenata) cerlions de boîtes, ce qui tifié par l’OMS et des positionne le site industriel de Zenata investissements réguliers, Maphar met à comme leader sur son marché », précise la disposition des acteurs de santé et des Alain Richard, Directeur des affaires in- patients toute son expertise, ses compédustrielles de Maphar. tences ainsi que ses certifications natioÀ l’occasion de ses 60 ans, Maphar pour- nales et internationales depuis sa création suit sa politique de développement au en 1951. Les femmes et les hommes de Maroc en lançant un nouvel investisse- Maphar sont tous mobilisés pour contriment destiné à moderniser et à dévelop- buer au développement de la santé au per ses capacités de distribution. Maroc.


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INTERVIEW DE RACHID LAMRINI, NI,, DIRECTEUR DES AFFAIRES PHARMACEUTIQUESS R ET PHARMACIEN RESPONSABLE DE MAPHAR Doctinews. 2011 coïncide avec le 60e anniversaire de Maphar : quelles sont, brièvement, les principales étapes historiques de Maphar ? Rachid LAMRINI. La première dénomination sociale de Maphar était Copharma, en 1951. Le changement de raison sociale a été opéré en 1964 ; Copharma est devenu Maphar. Ont suivi des opérations de fusions acquisitions qui ont contribué au développement de Maphar et à son leadership. On citera notamment les étapes suivantes : ■ 1981 : Maphar devient filiale du Groupe Sanofi ; ■ 1989 : acquisition de la société Sopharma, basée à Zenata ; qui a permis à Maphar de renforcer son activité vétérinaire et diététique ; ■ 1990 : Maphar renforce son pôle bio-industrie à travers l’acquisition de quatre sociétés spécialisées dans les secteurs floraux et caroubes avant de le céder quatre ans plus tard ; ■ 1999 : fusion de Sanofi et de Synthélabo au niveau international qui a donné naissance au Groupe Sanofi-Synthélabo. Au niveau du Maroc, cela s’est traduit par un rapprochement entre Maphar et Synthémedic ; ■ 2004 : Fusion Aventis et Sanofi-Synthélabo et création du Groupe Sanofi-Aventis. Depuis cette fusion, le Groupe SanofiAventis est présent au Maroc avec 2 filiales : Sanofi-Aventis Maroc et Maphar. Quelles sont les activités de Maphar et ses indicateurs clés ? Maphar est une entreprise marocaine qui contribue activement depuis plus de 60 ans au développement de l’industrie pharmaceutique au Maroc. Les activités de Maphar concernent l’enregistrement, la production, la distribution et la commercialisation des produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques ainsi que des gammes diététiques et des dispositifs médicaux pour le compte de laboratoires commettants internationaux (Abbott ;

Amdipharm ; Astra Zeneca ; Biocodex ; Celgène ; Danone ; Guerbet ; Innothera ; Ipsen ;; Janssen Cilag ; Omega Pharma ; Pierre Fabre ; Sanofi-Aventis…). Maphar assure également des prestations liées à l’héberge-ment de la force de vente des commettantss et au support des activités. Les expertises développées par Maphar sont conformes aux standards du Groupe SanofiAventis et couvrent l’ensemble des métiers de l’industrie pharmaceutique : production, contrôle et assurance qualité, achats, logistique, distribution, affaires réglementaires et médicales, opérations support… Les indicateurs clés de Maphar sont : ■ Plus de 30 laboratoires commettants ; ■ Production de plus de 60 millions de boîtes en 2010 ; ■ Plus de 520 spécialités pharmaceutiques commercialisées ; ■ 640 collaborateurs ; ■ 1,15 milliard de DH de chiffre d’affaires en 2010. Qu’en est-il de l’export ? Le site industriel de Maphar Zenata a bénéficié de plus de 500 millions de DH d’investissements au cours de ces 10 dernières années pour la modernisation de son outil de production. Il s’agit, à ce titre, de l’investissement industriel le plus important jamais consenti par le Groupe en Afrique, ce qui témoigne de la volonté du Groupe SanofiAventis d’affirmer sa présence industrielle et de renforcer la croissance de ses activités au Maroc. Cette montée en gamme technologique, accompagnée d’un accroissement des capacités de production, a permis au Groupe Sanofi-Aventis de positionner Maphar comme un hub régional pour la production de son traitement contre le paludisme. ASAQ® (Association fixe d’artésunate (AS) et d’amodiaquine (AQ) pour les marchés publics et Coarsucam® pour les marchés privés sont fabriqués dans le site industriel du Groupe à Casablanca (Zenata) qui est certifié par l’OMS pour la production de ce médicament antipaludéen, exporté dans

plus de 30 pays d’Afrique Subsaharienne. Le Groupe Sanofi-Aventis produit l’intégralité de ce médicament (soit plus de 12 millions de traitements) sur le site de Maphar Zenata qui devient ainsi une plateforme d’exportation vers l’Afrique, ce qui est valorisant en termes de positionnement et de transfert de technologie pour l’industrie pharmaceutique au Maroc. Concrètement, quelles sont les perspectives de développement de Maphar ? Si je dois décrire les perspectives de développement de Maphar, je parlerais de trois axes : Tout d’abord, consolider notre partenariat avec les laboratoires internationaux commettants et attirer au Maroc de nouveaux partenaires intéressés par le marché marocain et par notre sérieux et notre expertise. Le renforcement de notre capacité de production et de distribution rentre dans ce cadre. Je rappelle qu’il est prévu de finaliser à Ain Sebâa, pour fin 2012 début 2013, notre plateforme logistique/distribution la plus moderne d’Afrique pour un investissement avoisinant les 200 millions de DH. Ensuite, renforcer notre statut de producteur exclusif de l’antipaludéen ASAQ® / Coarscucam® pour le compte des pays d’Afrique Subsaharienne et valoriser notre positionnement d’exportateur sud-sud. Enfin, contribuer activement au développement des « médicaments génériques » au Maroc et accompagner les efforts des autorités de santé pour renforcer l’accès aux médicaments en participant à la stratégie 2008-2012 voulue et tracée par le ministère de la Santé. Etant un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique au Maroc, nous nous inscrivons totalement dans cette stratégie de renforcement de l’accès aux médicaments.


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OENOBIOL® LA MARQUE RÉFÉRENCE DES COMPLÉMENTS NUTRITIONNELS BEAUTÉ DÉBARQUE AU MAROC Dr Asmae Bennis, médecin nutritionniste et esthétique, Casablanca

Gaëlle Berbineau, directrice de l’activité Consumer Healthcare, Sanofi-Aventis.

OENOBIOL®, leader des compléments nutritionnels beauté en France, a lancé son activité au Maroc, lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca le 26 mai 2011. Créé en 1985, le laboratoire OENOBIOL® fait partie du Groupe SanofiAventis depuis octobre 2009. OENOBIOL® s’adresse aux femmes et développe avec succès le concept de la beauté par la nutrition. Il s’agit d’une nouvelle approche de la beauté qui apporte une solution naturelle et efficace pour prendre soin de soi. OENOBIOL® innove par son approche synergique : une information nutritionnelle permettant d’effectuer des choix judicieux et des compléments de beauté efficaces et sûrs. Les compléments beauté OENOBIOL® sont élaborés avec des actifs d’origine naturelle et font l’objet d’études cliniques contrôlées démontrant leur sécurité et leur efficacité. Cette approche correspond à une vision à long terme de prévention par la nutrition. OENOBIOL® a acquis sa notoriété avec le lancement, en 1989, d’OENOBIOL® Solaire, un complément alimentaire qui protège la peau et l’aide à mieux bronzer en activant la synthèse de mélanine. Fort du succès de cette gamme, le laboratoire OENOBIOL® a développé une offre globale de compléments alimentaires pour la peau, les soins capillaires, la minceur et les femmes âgées de 45 ans et plus. Géré par Sanofi-Aventis Maroc, le lancement d’OENOBIOL® a débuté en mai 2011 par la mise sur le marché de six références, dont deux produits phares : OENOBIOL® solaire intensif et Topslim®, qui permet d’atteindre son objectif minceur tout en se faisant plaisir. La seconde phase de lancement est programmée pour le mois de novembre 2011 avec cinq nouvelles références. « Plus que jamais, la nutrition est amenée à jouer un rôle majeur dans les solutions beauté, car elle permet de pallier certains déficits dus à une alimentation peu variée ou déséquilibrée. C’est toute la philosophie d’OENOBIOL® basée sur l’entretien du capital beauté. Prendre soin de sa peau, de ses cheveux, de sa silhouette, c’est essentiel. Les compléments alimentaires OENOBIOL® sont autant d’apports nutritionnels spécifiques et efficaces pour préserver ce capital. OENOBIOL®, ambitionne de devenir un acteur majeur des compléments nutritionnels beauté au Maroc », a déclaré Gaëlle Berbineau, Directeur de l’activité Consumer Healthcare (CHC) au sein de Sanofi-Aventis Maroc. La distribution de la gamme OENOBIOL® au Maroc se fera par le biais d’un réseau de pharmacies et de parapharmacies partenaires soigneusement sélectionnées.

ADN FORMATIONS LA GARANTIE D’UNE FORMATION DE DÉLÉGUÉ MÉDICAL EFFICIENTE Chez ADN Formations, la formation du délégué médical se fait conformément au référentiel métier, à l’éthique et à la déontologie de la visite médicale. L’enseignement de base comprend des modules théoriques -connaissances médicales et pharmacologiques, techniques de vente et communication-, des modules pratiques sous forme de stage terrain, ainsi que d’autres modules professionnels spécifiques à ADN, tel que la certification « PNL pour visiteurs médicaux », « la conduite défensive », l’accompagnement formatif aux changements préparant le formé aux évolutions futures du secteur pharmaceutique et à l’idée de les préparer. Cette formation accélérée, modulable à partir du positionnement des candidats lors des entretiens de sélection, se déroule en 4 mois minimum, avec un volume horaire de 700 heures, durant toute la semaine, y compris les samedis, dimanches et jours fériés. Les intervenants, permanents et vacataires, sont tous des experts (médecins, pharmaciens, coaches certifiés, masters en PNL…) dotés d’une grande expérience dans leur domaine respectif et d’une compétence avérée dans la formation, constituent le socle du cabinet ADN Formations depuis sa création en 2004. « Outre la formation axée sur le développement personnel dispensée sous forme de séminaires, (ADN est un cabinet de formation et non une école) ADN Formations est le seul organisme à instaurer une formation sélective, une évaluation continue, un contrat d’engagement du formé aux obligations actuelles inhérentes au cadre de la formation et aux devoirs futurs du métier, un accès à la formation des apprenants sur entretien et tests de validation conduits par une psychologue conseillère de bilan ; ces tests ont pour objet d’identifier les capacités adaptatives aux apprentissages de l’apprenant et ses aptitudes actuelles et futures à l’employabilité, car nous avons des attentes très précises concernant le profil de nos candidats. Ce process nous permet de mieux cibler le profil le plus adapté à la demande et aux besoins spécifiques de chaque recruteur. Résultat, nous sommes les seuls à avoir un taux d’insertion de 100 % de nos candidats satisfaits de leur placement comme le prouvent leurs témoignages sur notre page facebook », explique M. Abdellatif Kezzaz, Directeur d’ADN Formations et consultant en recrutement.


UNIVERS U NIVERS P PHARMA HARMA

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UNIVERS PHARMA

NOVARTIS

« LE MONDE DE DEMAIN »

«

LES 1er ET 2 MAI DERNIERS, LE LABORATOIRE NOVARTIS A CONVIÉÉ UNE TRENTAINE DE JOURNALISTES ISSUS DE PLUSIEURS PAYS (CHINE, THAÏLANDE, LIBAN, EGYPTE, ALGÉRIE, MAROC…) À DÉCOUVRIR SON CAMPUS INSTALLÉ À BÂLE (SUISSE). UNE OCCASION POUR LE GROUPE DE DÉVOILER SA STRATÉGIE AVEC UN FOCUS SUR LES ACTIVITÉS DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT QUI MOBILISENT DES MOYENS CONSÉQUENTS.

N

otre stratégie à long terme repose sur trois priorités », indique David Epstein, Directeur de Novartis Pharmaceuticals, « étendre notre avance en matière d’innovation en développant de nouvelles offres et de nouvelles applications pour nos traitements actuels, accélérer la croissance dans toutes nos divisions par le lancement de nouvelles solutions et le renforcement de notre présence dans les marchés émergents, et améliorer la productivité pour libérer des ressources qui seront dédiées à nos investissements en matière de recherche et développement. » Car la recherche et le développement sont une préoccupation majeure pour Novartis. Près de 6000 scientifiques et médecins travaillent au sein des Novartis Institutes for BioMedical Research (NIBR)

qui se composent de neuf laboratoires de recherche répartis sur trois continents (Amérique, Europe et Asie). Pour encourager l’échange d’idées, la créativité et l’innovation, le laboratoire de Bâle a été conçu sur le modèle de zones de travail multispaciales qui facilitent le contact et la collaboration entre les différents chercheurs issus de différentes disciplines, un modèle qui sera appliqué progressivement à tous les NIBR. Les chercheurs disposent par ailleurs d’un système de communication semblable à un « I-Phone » qui permet la circulation permanente de l’information et du savoir à l’échelle mondiale.

Développer selon les besoins des patients « Notre stratégie de recherche est dictée par les besoins des patients », précise le Dr Tewis

Bouwmeester, de la division Développement et Voies moléculaires. « Notre travail se base sur une approche intégrée qui consiste à explorer les voies moléculaires des maladies, ce qui nous permet de trouver sans cesse de nouvelles applications pour nos produits. » L’Afinitor®, par exemple, a d’abord été utilisé pour le cancer du rein, puis son indication a été étendue aux tumeurs cérébrales bénignes associées à une sclérose tubéreuse et aux tumeurs neuro-endocrines progressives d’origine pancréatique (PNET). Il est actuellement en phase d’étude pour le cancer du sein métastatique. « Avec les connaissances que nous avons acquises aujourd’hui dans le domaine des biotechnologies, nous sommes de plus en plus en mesure de développer des traitements capables d’agir sur les perturbations subies par l’organisme »,


UNIVERS PHARMA confirme le Dr Paul Herrling qui dirige l’institut de développement de la recherche médicale mondiale de Novartis. « Nous menons également des recherches sur différents types de populations qui montrent des résistances spécifiques à certains traitements. »

De nouvelles pistes de travail Aujourd’hui, le pipeline de Novartis, qui comprend l’ensemble des projets en développement, est conséquent et porteur d’espoir pour de nombreux patients. Le DEB025 (alisporivir), par exemple, va entrer en phase III d’ici quelques mois. « Il s’agit d’un inhibiteur de la cyclophiline que nous utilisons dans le traitement de l’hépatite C chronique », explique le Dr Michael Steel, qui dirige le département développement clinique et affaires médicales. « Nous développons de plus en plus de traitements pour atteindre les virus, mais comme ces derniers présentent des résistances, nous avons donc travaillé sur d’autres pistes de traitements. » Parfois, c’est en essayant de comprendre certaines formes de résistance aux traitements que l’on en développe de nouveaux. « En essayant de comprendre pourquoi certains patients atteints de leucémie myéloïde chronique avec présence du chromosome Philadelphie (LMC Ph+) ne répondaient pas au traitement par Glivec®, nous avons pu mettre au point une nouvelle génération de traitement, le Tasigna®, qui offre de meilleurs résultats à l’ensemble des patients », illustre M. Philippe Barrois, Directeur de la Business Unit Oncology des pays Emergents. « Nous avons également identifié un gène présent chez 30 % des personnes qui développent un cancer de l’utérus, 25 % des personnes qui présentent un cancer du sein, 15 % un cancer de la vessie et 15 % un cancer du colon. L’idée est d’analyser ce qui se passe pour développer des traitements selon le type de patients et non pas le type de maladie. » Dans le domaine des maladies cardiovasculaires et respiratoires, l’activité de recherche est également très intense. Selon Carolina Steiner, directrice médicale du département Système Respiratoire, en 2030, les maladies respiratoires chroniques causeront plus de décès que le cancer ou le sida réunis. En 2000, elles étaient déjà à l’origine de près de 2,7 millions de décès dans le monde. « Nous disposons de traitements pour combattre les maladies respiratoires comme Onbrez Breezhaler®, un antagoniste bêta 2 à action

ultra-longue et prolongée sur 24 heures en prise unique quotidienne, pour le traitement de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou Xolair®, premier anticorps monoclonal humanisé homologué, indiqué dans le contrôle de l’asthme chez les patients atteints d’asthme allergique persistant sévère, mais nous poursuivons nos recherches qui portent actuellement sur le traitement de six maladies respiratoires. »

Permettre l’accès aux médicaments Une part de plus en plus importante de l’activité de Novartis se concentre également sur les marchés émergents. « Au cours des cinq dernières années, le nombre de patients traités avec nos produits a doublé sur ces marchés » indique le Dr Rainer Boehm, Directeur de la région Afrique, Moyen-Orient et Asie. « Dans certains pays, les besoins en médicaments sont très importants et largement insatisfaits. C’est pourquoi nous concentrons plus de 20 % de notre activité Recherche et Développement pour trouver des solutions à la fois économiques et novatrices destinées à ces marchés. » Des efforts qui s’orientent aussi vers la mise en place de programmes médicaux destinés à des populations qui ont un accès très limité aux soins médicaux. En 2010, plus de 85 millions de malades ont bénéficié de programmes initiés par Novartis, dont 80 millions ont reçu des médicaments contre le paludisme « vendus » sans marge ou bénéfice au secteur public. Un engagement pris sur cinq ans, en 2010, en collaboration avec l’OMS, va par ailleurs permettre à 1,1 million de lépreux de recevoir un traitement. D’autres programmes concernent la tuberculose, la fièvre jaune, certains cancers… « En Inde, nous avons développé un programme baptisé « Arogya Parivor » ou « familles en bonne santé, en sanskrit, précise Dorje Mundle Directeur du département corporate citizenship, un pays où l’OMS a conclu que 65 % de la population avait un accès limité aux soins médicaux. Nous avons introduit 79 produits issus de 11 spécialités en nous basant sur les maladies développées dans le monde rural et nous avons mis en place un programme de prévention qui s’appuie sur un réseau de 300 éducateurs. 42 millions de patients issus de 28 000 villages ont déjà bénéficié de ce programme mené en partenariat avec 50000 pharmacies et cliniques. » Une initiative

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fructueuse que Novartis envisage d’ores et déjà d’étendre en Chine et en Afrique Subsaharienne.

CARTE D’IDENTITÉ Siège social : Bâle (Suisse) ; Produits distribués dans plus de 140 pays ; 119 418 personnes employées dans le monde dont 12 500 en Suisse ; Plus de 900 millions de patients traités dans le monde. Novartis est organisée autour de quatre grandes divisions opérationnelles : ■ Division pharmaceutique, ■ Division vaccins et diagnostics (tests sanguins), ■ Division générique, Sandoz, ■ Division santé familiale. En avril 2011, Novartis a achevé sa fusion avec Alcon, spécialiste des produits de soins dans le domaine oculaire. La division pharmaceutique, qui réalise 60 % du chiffre d’affaires du groupe, développe et commercialise des médicaments délivrés sur ordonnance, protégés par des brevets. Elle est organisée autour des domaines thérapeutiques suivants : ■ Maladies cardiovasculaires et métaboliques, ■ Cancérologie (hématologie comprise), ■ Diagnostics moléculaires, ■ Neuroscience et ophtalmologie, ■ Maladies respiratoires, ■ Soins hospitaliers intégrés, ■ Autres. Novartis compte près de 80 filiales réparties dans quelque 40 pays et dispose d’un portefeuille de plus de 60 médicaments-clés commercialisés. 147 projets sont en cours de développement et concernent l’introduction de nouveaux produits, de nouvelles indications ou de nouvelles formulations pour des produits existants.


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UNIVERS PHARMA PHARMACIE P HARMACIE

POURQUOI PAS UNE SARL ? DEPUIS UIS LE 1ER JANV JANVIER VIER 22011 011 ET JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2011 2011, LES PHARMA PHARMACIES D’OFFICINE QUI OPTENT POUR LE PASSAGE AU STATUT DE SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (SARL) BÉNÉFICIENT D’UN CERTAIN NOMBRE D’AVANTAGES. DANS CETTE INTERVIEW, FOUAD AKESBI, EXPERT-COMPTABLE, DÉCRYPTE CES DERNIERS.

Doctinews. En quoi consiste le passage de la pharmacie d’officine au statut de SARL ? Fouad Akesbi. Il consiste en l’apport total de l’actif et du passif d’une personne physique à une personne morale créée à cet effet. C’est une disposition de droit commun dont tout le monde peut bénéficier et qui s’avère intéressante pour les pharmaciens car la loi de Finances 2011 a reconduit un dispositif fiscal avantageux en introduisant une neutralité fiscale totale. Toutefois, pour en bénéficier, il faut satisfaire à trois conditions. Tout d’abord, les éléments d’apport doivent être évalués par un commissaire aux apports choisi parmi les personnes habilitées à exercer les fonctions de commissaire aux comptes. Ensuite, ledit apport doit être effectué entre le 1er janvier et le 31 décembre 2011. Enfin, il faut consituer une société pour recevoir cet apport qui doit, en outre, souscrire une déclaration dans les 30 jours suivant l’apport.

Quels sont les avantages dont peut bénéficier un pharmacien qui opte pour la transformation de son officine en SARL ? En termes de fiscalité, dans l’ancien système, la cession d’un fonds de commerce était soumise à une imposition, générale-

ment au taux le plus élevé, soit 38 %. Dans le cadre de cette loi de finances, il existe une neutralité fiscale pour les éléments amortissables, alors que pour les éléments non amortissables, les plus-values éventuelles seront imposées lors de la cession ou du retrait. Il s’agit d’un transfert de l’imposition au moment de la réalisation. Pour la plupart des officines, je pense que cette cession n’aura pas lieu car ces éléments resteront dans le patrimoine de la personne morale, c’est-à-dire la SARL. Et dans le cadre de la transmission par héritage, par exemple, il sera plus avantageux de transférer des parts sociales avec un taux d’imposition à 20 %. Dans le cas de la donation, cela ne change rien au système actuel. Autre avantage non négligeable, le taux d’impostion au titre de l’IS (Impôt sur les Sociétés) est réduit de moitié, soit 15 % au lieu de 30 % pour les officines dont le chiffre d’affaires est inférieur à 3 millions de dirhams. Un avantage qui est surtout valable pour les sociétés dont le résultat imposable est supérieur à 163 000 dirhams (voir tableau). Enfin, le montant des droits d’enregistrement de l’acte constatant l’apport est fixé à 1.000 dirhams.

Quels sont les avantages sociaux dont peut bénéficier le pharmacien grâce à cette transformation ?

Peut-on évaluer plus précisément le coût de la transformation ?

L’administration fiscale ne va pas se dessaisir d’un droit de vérification sur l’exploitation des exercices non prescrits, c’est-à-dire les quatre exercices antérieurs. Mais cela ne veut pas dire que le contrôle fiscal sera systématique. Je pense que les pharmacies n’ont pas grand-chose à craindre puisqu’elles se fournissent auprès des laboratoires pharmaceutiques.

À ces droits d’enregistrement, il faut bien entendu ajouter les honoraires du commissaire aux apports qui dépendent également des actifs de l’officine soit, à titre indicatif, entre 15 000 et 20 000 dirhams. Pour la constitution de la société, il faut compter environ 10 000 dirhams supplémentaires.

S’il na pas atteint l’âge de la retraite, le pharmacien peut s’octroyer un salaire et, grâce aux cotisations, bénéficier de la retraite et d’une couverture médicale avec l’Assurance Maladie Obligatoire. Il peut compléter la retraite de base de la CNSS par une retraite complémentaire souscrite auprès de la CIMR ou opter pour une retraite par capitalisation. Des optimisations fiscales sont également possibles car le salaire est une charge déductible dans la comptabilité de la SARL. Les charges liées aux avantages sociaux accordés aux salariés, comme la prise en charge d’une partie des cotisations à la retraite complémentaire, permettent également une optimisation fiscale.

Si le pharmacien souhaite s’entourer d’associés, sur quelle base sera-t-il imposé lors de la vente d’une partie des parts sociales ? Dans la mesure où il vend une partie des parts sociales, il sera imposé à hauteur de 20 %.

Le passage au statut de SARL ne risquet-il pas d’engendrer un contrôle fiscal systématique ?

Bénéfice réalisé

48 000

100 000

163 800

250 000

400 000

IR

1 800

16 800

38 492

70 600

127 600

IS 15 %*

11 280

23 500

38 493

58 750

94 000

IS 30 %*

17 760

37 000

60 606

92 500

148 000

* Y compris la taxe sur les dividendes


UNIVERS PHARMA

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SPÉCIAL

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GESTION DU DIABÈTE DE TYPE 2 PENDANT LE RAMADAN

IL FAUT CONSEILLER ET ACCOMPAGNER LES PATIENTS

L

e mois sacré du Ramadan approche à grand pas remettant à l’ordre du jour la fatidique question que se posent les patients diabétiques : « Dois-je jeûner ou pas ? » Même si cette décision doit être discutée avec le médecin traitant bien avant le début du Ramadan, beaucoup de musulmans diabétiques (de type 2) jeûnent pendant le Ramadan sans avis médical, exposant ainsi leur santé à des complications et des risques aigus. C’est une situation où se révèle l’importance de l’échange et de la discussion entre les patients et leurs médecins traitants qui ont la compétence nécessaire pour prodiguer les conseils adéquats pour vivre pleinement et sainement cette période de jeûne… Nous avons rencontré pour vous le Pr Fatima Marouan, endocrinologue - diabétologue et Présidente de la Société Marocaine d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition (SMEDIAN), pour avoir plus d’explications sur ce sujet. Le Pr Fatima Marouan, endocrinologue - diabétologue et Présidente de la Société Marocaine d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition (SMEDIAN).

Quelle est l’évaluation que le médecin traitant doit faire avec son patient diabétique avant de convenir avec lui s’il doit jeûner ou pas ?

Doctinews. Quel est le profil du patient diabétique (diabète de type 2) pouvant jeûner durant le mois de Ramadan ?

Pr Fatima Marouan. Ce sont les patients qui ont un diabète de type 2 bien équilibré et ayant reçu une éducation thérapeutique bien évaluée, autrement dit, des patients qui ont bien compris et leur maladie et leur traitement et qui ont appris comment gérer les situations d’urgences.

Le médecin doit s’assurer que son patient a bien compris sa maladie et les messages éducatifs qui lui ont été enseignés ainsi que le traitement (diététique, activité physique et médications orales ou éventuelle insulinothérapie) prescrit. D’autre part, le médecin doit rechercher d’éventuelles complications : faire pratiquer un examen du fond de l’œil (FO), une consultation de cardiologie et un bilan biologique à la recherche d’éventuelles perturbations.

À quel moment cette évaluation médicale doit-elle se dérouler ? Nous devons parler du jeûne bien avant la période du Ramadan pour sensibiliser nos patients et leur donner le temps de se faire à l’idée éventuelle de jeûner ou non.

En parler tôt donne au médecin le temps d’expliquer les raisons pour lesquelles il vaut mieux ne pas jeûner, par exemple, dans certaines situations. En parler tôt laisse le temps au patient autorisé à jeûner de comprendre les aménagements à effectuer pour jeûner sans dégâts pour sa santé. Selon une étude récente (*), il est recommandé aux diabétiques de type 2 d’entreprendre une évaluation médicale au moins un à deux mois avant le début de Ramadan.

Quels sont les risques associés au jeûne d’une personne diabétique de type 2? Une hyperglycémie pourrait apparaître si le patient jeûne sans avoir adapté son régime et son traitement à son état de santé et à la période de jeûne, c’est-à-dire s’il fait honneur à l’excès de sucreries et de mets gras qui ornent nos tables de Ramadan. D’autre part, un


SPÉCIAL

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L’inhibiteur de la DPP-4* disponible dans plus de

86 PAYS

Une prise par jour

Pour les patients diabétiques de type 2: JANUMET® est indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie, en complément du régime alimentaire et de l’exercice physique chez les patients insuffisamment contrôlés par la metformine seule à la dose maximale tolérée ou chez les patients déjà traités par l’association sitagliptine/metformine. JANUMET est aussi indiqué en association à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. JANUMET® est également indiqué en addition à l’insuline (trithérapie) lorsque l’insuline et la metformine, seules, à doses stables, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. JANUVIA® est indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie en association à la metformine, lorsque celle-ci, utilisée en monothérapie avec régime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie; en association à un sulfamide hypoglycémiant, lorsque celui-ci, utilisé en monothérapie, à la dose maximale tolérée, avec régime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie et lorsque la metformine est contre-indiquée ou n’est pas tolérée; en association à un sulfamide hypoglycémiant et à la metformine, lorsqu’une bithérapie avec ces deux médicaments avec régime alimentaire et exercice physique ne permet pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. Chez les patients diabétiques de type 2 pour lesquels l’utilisation d’un agoniste des récepteurs PPARγ (thiazolidinedione) est appropriée: JANUVIA est indiqué en association à cet agoniste des récepteurs PPARγ, lorsque celui-ci, utilisé en monothérapie avec régime alimentaire et exercice physique, ne permet pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. JANUVIA® est également indiqué en addition à l’insuline (avec ou sans metformine) lorsqu’une dose stable d’insuline avec régime alimentaire et exercice physique ne permet pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie.

Avant de prescrire, veuillez consulter les mentions légales complètes du produit. †

*DPP-4 = dipeptidyl peptidase-4.

166-168 Bd Zerktoumi - Casablanca (Maroc)

Trademark of Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, USA, Copyright © 2009 Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, USA. All rights reserved. 06-11 JAN-2009-W-1299201-J 06-11 JAN-2010-MEA-(MC)-1445-J-NAR


Mentions lĂŠgales JANUVIAÂŽ (sitagliptine, MSD) :

Mentions lĂŠgales JANUMETÂŽ (sitagliptine/mĂŠtformine, MSD) :

JANUMETÂŽ 50 mg/1000 mg comprimĂŠs pelliculĂŠs JANUMETÂŽ 50 mg/850 mg comprimĂŠs pelliculĂŠs. COMPOSITION (*). COMPOSITION (*) : Principes actifs : 50 mg de sitagliptine (sous forme de phosphate monohydratĂŠ) et 1000 mg de chlorhydrate de metformine. INDICATIONS : Chez les patients diabĂŠtiques de type 2, Janumet est indiquĂŠ pour amĂŠliorer le contrĂ´le de la glycĂŠmie, en complĂŠment du rĂŠgime alimentaire et de l’exercice physique sCHEZ LES PATIENTS INSUFFISAMMENT CONTRĂ™LĂ?S PAR LA METFORMINE SEULE ĂŒ LA DOSE MAXIMALE TOLĂ?RĂ?E OU CHEZ LES PATIENTS DĂ?JĂŒ TRAITĂ?S PAR L ASSOCIATION SITAGLIPTINE METFORMINE sEN ASSOCIATION ĂŒ UN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT (trithĂŠrapie) lorsque les doses maximales tolĂŠrĂŠes de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrĂ´le adĂŠquat de la glycĂŠmie. sEN TRITHĂ?RAPIE AVEC UN AGONISTE DES RĂ?CEPTEURS ACTIVATEURS DE LA PROLIFĂ?RATION des peroxysomes gamma (PPARČ–) (thiazolidinedione) lorsque les doses maximales tolĂŠrĂŠes de metformine et de l’agoniste des rĂŠcepteurs PPARČ– NE PERMETTENT PAS D OBTENIR UN CONTRĂ™LE ADĂ?QUAT DE LA GLYCĂ?MIE sEN ADDITION ĂŒ L INSULINE TRITHĂ?RAPIE LORSQUE L INSULINE ET LA METFORMINE SEULES ĂŒ DOSES stables, ne permettent pas d’obtenir un contrĂ´le adĂŠquat de la glycĂŠmie. 0/3/,/')% %4 -/$% $ !$-).)342!4)/. s.E PAS DĂ?PASSER MG DE SITAGLIPTINE s! PRENDRE FOIS PAR JOUR AU COURS DES REPAS POUR DIMINUER LES EFFETS INDĂ?SIRABLES GASTRO INTESTINAUX LIĂ?S ĂŒ LA METFORMINE s MG DE SITAGLIPTINE FOIS PAR JOUR DOSE DEMETFORMINE DĂ?JĂŒ PRISE PAR LE PATIENT s%N ASSOCIATION ĂŒ UN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT OU ĂŒ L INSULINE ENVISAGER DE DIMINUER LA POSOLOGIE DE CES DERNIERS POUR RĂ?DUIRE LE RISQUE D HYPOGLYCĂ?MIE s)NSUFFISANTS RĂ?NAUX NE PAS UTILISER EN CAS D )2 MODĂ?RĂ?E OU SĂ?VĂ’RE s)NSUFFISANTS HĂ?PATIQUES NE PAS UTILISER s3UJETS ĂŠGĂ?S PRUDENCE CHEZ LES PATIENTS ANS SURVEILLER LA FONCTION RĂ?NALE POUR PRĂ?VENIR UNE ACIDOSE LACTIQUE s%NFANTS NON RECOMMANDĂ? EN DESSOUS DE ANS #/.42% ).$)#!4)/.3 s(YPERSENSIBILITĂ? AUX SUBSTANCES ACTIVES OU ĂŒ L UN DES EXCIPIENTS s!CIDOCĂ?TOSE DIABĂ?TIQUE PRĂ?COMA DIABĂ?TIQUE s)NSUFFISANCE RĂ?NALE MODĂ?RĂ?E OU SĂ?VĂ’RE CLAIRANCE DE LA CRĂ?ATININE ML MN s!FFECTIONS aiguĂŤs susceptibles d’altĂŠrer la fonction rĂŠnale, telles que dĂŠshydratation, INFECTION GRAVE CHOC ADMINISTRATION INTRAVASCULAIRE DE PRODUITS DE CONTRASTE IODĂ?S s-ALADIES AIGUĂ‘S OU CHRONIQUES POUVANT PROVOQUER UNE HYPOXIE tissulaire telles que insuffisance cardiaque ou respiratoire, infarctus du MYOCARDE RĂ?CENT CHOC s)NSUFFISANCE HĂ?PATIQUE s)NTOXICATION Ă?THYLIQUE AIGUĂ‘ ALCOOLISME s!LLAITEMENT -)3%3 %. '!2$% 30%#)!,%3 %4 02%#!54)/.3 $ %-0,/) s.E PAS UTILISER CHEZ LES PATIENTS DIABĂ?TIQUES DE TYPE ET ABSOLUMENT PAS POUR LE TRAITEMENT DE L ACIDOCĂ?TOSE DIABĂ?TIQUE s,ES PATIENTS DOIVENT Ă?TRE INFORMĂ?S DU SYMPTĂ™ME CARACTĂ?RISTIQUE D UNE PANCRĂ?ATITE AIGUĂ‘ DOULEUR ABDOMINALE INTENSE ET PERSISTANTE s%N CAS DE PANCRĂ?ATITE ARRĂ?TER *ANUMET ET LES AUTRES MĂ?DICAMENTS SUSPECTS s&ONCTION RĂ?NALE SURVEILLER RĂ?GULIĂ’REMENT LA CRĂ?ATININĂ?MIE AU MOINS FOIS PAR AN EN CAS DE FONCTION RĂ?NALE NORMALE AU MOINS ĂŒ FOIS PAR AN CHEZ LES PATIENTS AYANT UNE CRĂ?ATININĂ?MIE SUPĂ?RIEURE OU Ă?GALE ĂŒ LA LIMITE SUPĂ?RIEURE DE LA NORMALE ET CHEZ LES PATIENTS ĂŠGĂ?S s#AS GRAVES DE RĂ?ACTIONS D HYPERSENSIBILITĂ? AVEC LA SITAGLIPTINE ARRĂ?TER LE TRAITEMENT ET INSTAURER UN AUTRE TRAITEMENT ANTIDIABĂ?TIQUE s)NTERVENTIONS CHIRURGICALES ET ADMINISTRATION DE PRODUITS DE CONTRASTE IODĂ?S INTERROMPRE LE TRAITEMENT HEURES AVANT ET NE LE REPRENDRE QUE HEURES AU MOINS APRĂ’S SI LA FONCTION RĂ?NALE EST NORMALE s-ODIFICATION DE L Ă?TAT CLINIQUE CHEZ LES PATIENTS DONT LE DIABĂ’TE DE TYPE Ă?TAIT PRĂ?ALABLEMENT ĂŠquilibrĂŠ : rechercher acidocĂŠtose ou acidose lactique. En cas de suspicion, ARRĂ?TER LE TRAITEMENT ET HOSPITALISER LE PATIENT D URGENCE ).4%2!#4)/.3 !6%# $ !542%3 -%$)#!-%.43 %4 !542%3 &/2-%3 $ ).4%2!#4)/. s2ISQUE D ACIDOSE LACTIQUE EN CAS D INTOXICATION Ă?THYLIQUE AIGUĂ‘ s#IMĂ?TIDINE ET AUTRES AGENTS CATIONIQUES s0RODUITS DE CONTRASTE IODĂ?S s'LUCOCORTICOĂ•DES BĂ?TA AGONISTES DIURĂ?TIQUES )%# s3URVEILLER LES PATIENTS ĂŒ RISQUE DE TOXICITĂ? DE LA DIGOXINE &%#/.$)4% '2/33%33% %4 !,,!)4%-%.4 NE PAS UTILISER #/.$5)4% $% 6%()#5,%3 %4 54),)3!4)/. $%3 -!#().%3 PRUDENCE %&&%43 ).$%3)2!",%3 NAUSĂ?ES BAISSE de la glycĂŠmie, somnolence, douleur abdominale haute, hypoglycĂŠmie, CONSTIPATION CĂ?PHALĂ?ES DIARRHĂ?E VOMISSEMENTS OEDĂ’ME PĂ?RIPHĂ?RIQUE TOUX INFECTION FONGIQUE CUTANĂ?E INFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPĂ?RIEURES ĂŠtourdissements, rhinopharyngites, rĂŠactions d’hypersensibilitĂŠ incluant ANAPHYLAXIE ANGIO OEDĂ’ME RASH URTICAIRE LĂ?SIONS CUTANĂ?ES EXFOLIATIVES Y COMPRIS SYNDROME DE 3TEVENS *OHNSON APPARUES DANS LES MOIS SUIVANT L INSTAURATION DU TRAITEMENT VOIRE DĂ’S LA PREMIĂ’RE PRISE VASCULARITE cutanĂŠe, pancrĂŠatite y compris pancrĂŠatite hĂŠmorragique et nĂŠcrosante fatale ou non, altĂŠration de la fonction rĂŠnale y compris insuffisance rĂŠnale AIGUĂ‘ NĂ?CESSITANT PARFOIS LE RECOURS ĂŒ LA DIALYSE DOULEURS ABDOMINALES PERTE D APPĂ?TIT GOĂ&#x;T MĂ?TALLIQUE ACIDOSE LACTIQUE CARENCE EN VITAMINE " troubles de la fonction hĂŠpatique, hĂŠpatite. SURDOSAGE (*). PROPRIETES 0(!2-!#/,/')15%3 #LASSE PHARMACOTHĂ?RAPEUTIQUE MĂ?DICAMENTS UTILISĂ?S DANS LE DIABĂ’TE ASSOCIATION D AGENTS HYPOGLYCĂ?MIANTS ORAUX CODE !4# ! "$ $/..%%3 !$-).)342!4)6%3 s,ISTE ) s! - - *!.5-%4 MG $-0 .#) s! - - *!.5-%4 $-0 .#) s2%02%3%.4!.4 ,/#!, ,ABORATOIRES -ERCK 3HARP $OHME "D :ERKTOUNI #ASABLANCA -AROC TĂ?L 0OUR UNE INFORMATION COMPLĂ’TE CONSULTER LE 2Ă?SUMĂ? DES #ARACTĂ?RISTIQUES DU 0RODUIT 0OUR UNE INFORMATION COMPLĂ’TE CONSULTER LE 2Ă?SUMĂ? DES #ARACTĂ?RISTIQUES DU Produit sur le site internet de l’EMA.

JANUVIAÂŽ 100 mg, comprimĂŠs pelliculĂŠs. COMPOSITION (*) : Principe actif : 100 mg de sitagliptinesous forme de phosphate de sitagliptine monohydratĂŠ. ).$)#!4)/.3 #HEZ LES PATIENTS DIABĂ?TIQUES DE TYPE *ANUVIA EST INDIQUĂ? POUR AMĂ?LIORER LE CONTRĂ™LE DE LA GLYCĂ?MIE %N MONOTHĂ?RAPIE sCHEZ LES patients insuffisamment contrĂ´lĂŠs par le rĂŠgime alimentaire et l’exercice physique seuls pour lesquels la metformine est contre-indiquĂŠe ou n’est PAS TOLĂ?RĂ?E %N BITHĂ?RAPIE ORALE EN ASSOCIATION ĂŒ sLA METFORMINE LORSQUE CELLE CI UTILISĂ?E EN MONOTHĂ?RAPIE AVEC RĂ?GIME ALIMENTAIRE ET EXERCICE PHYSIQUE NE PERMET PAS D OBTENIR UN CONTRĂ™LE ADĂ?QUAT DE LA GLYCĂ?MIE sUN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT LORSQUE CELUI CI UTILISĂ? EN MONOTHĂ?RAPIE ĂŒ LA DOSE MAXIMALE TOLĂ?RĂ?E AVEC RĂ?GIME ALIMENTAIRE ET EXERCICE PHYSIQUE NE PERMET pas d’obtenir un contrĂ´le adĂŠquat de la glycĂŠmie et lorsque la metformine EST CONTRE INDIQUĂ?E OU N EST PAS TOLĂ?RĂ?E sUN AGONISTE DES RĂ?CEPTEURS 00!2ÂŹ (thiazolidinedione), lorsque celui-ci est appropriĂŠ et que son utilisation en MONOTHĂ?RAPIE AVEC RĂ?GIME ALIMENTAIRE ET EXERCICE PHYSIQUE NE PERMET pas d’obtenir un contrĂ´le adequate de la glycĂŠmie. En trithĂŠrapie orale, en ASSOCIATION ĂŒ sUN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT ET ĂŒ LA METFORMINE LORSQU UNE BITHĂ?RAPIE AVEC CES DEUX MĂ?DICAMENTS AVEC RĂ?GIME ALIMENTAIRE ET EXERCICE PHYSIQUE NE PERMET PAS D OBTENIR UN CONTRĂ™LE ADĂ?QUAT DE LA GLYCĂ?MIE sUN AGONISTE DES RĂ?CEPTEURS ACTIVATEURS DE LA PROLIFĂ?RATION DES PEROXYSOMES gamma (PPARČ– ET ĂŒ LA METFORMINE LORSQUE L AGONISTE DES RĂ?CEPTEURS PPARČ– EST APPROPRIĂ? ET QU UNE BITHĂ?RAPIE AVEC CES DEUX MĂ?DICAMENTS AVEC RĂ?GIME ALIMENTAIRE ET EXERCICE PHYSIQUE NE PERMET PAS D OBTENIR UN CONTRĂ™LE ADĂ?QUAT DE LA GLYCĂ?MIE *ANUVIA EST Ă?GALEMENT INDIQUĂ? EN ADDITION ĂŒ L INSULINE AVEC OU SANS METFORMINE LORSQU UNE DOSE STABLE D INSULINE AVEC rĂŠgime alimentaire et exercice physique ne permet pas d’obtenir un contrĂ´le adĂŠquat de la glycĂŠmie. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION (*) : COMPRIMĂ? PAR JOUR %N ASSOCIATION ĂŒ UN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT OU ĂŒ l’insuline, la posologie du sulfamide hypoglycĂŠmiant ou de l’insuline peut Ă?TRE RĂ?DUITE POUR DIMINUER LE RISQUE D HYPOGLYCĂ?MIE s)NSUFFISANTS HĂ?PATIQUES PAS D ADAPTATION POSOLOGIQUE EN CAS D INSUFFISANCE HĂ?PATIQUE LĂ?GĂ’RE ĂŒ MODĂ?RĂ?E s3UJETS ĂŠGĂ?S PAS D ADAPTATION POSOLOGIQUE PRUDENCE CHEZ les patients * ANS s%NFANTS NON RECOMMANDĂ? EN DESSOUS DE ANS #/.42% ).$)#!4)/.3 (YPERSENSIBILITĂ? ĂŒ LA SUBSTANCE ACTIVE OU ĂŒ L UN DES excipients. MISES EN GARDE SPECIALES ET PRECAUTIONS D’EMPLOI (*) : s.E PAS UTILISER CHEZ LES PATIENTS DIABĂ?TIQUES DE TYPE OU POUR LE TRAITEMENT DE L ACIDOCĂ?TOSE DIABĂ?TIQUE s,ES PATIENTS DOIVENT Ă?TRE INFORMĂ?S DU SYMPTĂ™ME caractĂŠristique d’une pancrĂŠatite aiguĂŤ : douleur abdominale intense et PERSISTANTE s%N CAS DE SUSPICION DE PANCRĂ?ATITE ARRĂ?TER *ANUVIA AINSI QUE LES AUTRES MĂ?DICAMENTS SUSPECTS s)NCIDENCE DES HYPOGLYCĂ?MIES OBSERVĂ?ES AVEC LA SITAGLIPTINE AJOUTĂ?E ĂŒ UN SULFAMIDE HYPOGLYCĂ?MIANT AU COURS DES ESSAIS CLINIQUES SUPĂ?RIEURE AU PLACEBO s.E PAS UTILISER EN CAS D INSUFFISANCE RĂ?NALE MODĂ?RĂ?E ĂŒ SĂ?VĂ’RE s#AS GRAVES DE RĂ?ACTIONS D HYPERSENSIBILITĂ? ARRĂ?TER le traitement et instaurer un autre traitement antidiabĂŠtique. INTERACTIONS !6%# $ !542%3 -%$)#!-%.43 %4 !542%3 &/2-%3 $ ).4%2!#4)/. s3URVEILLER LES PATIENTS ĂŒ RISQUE DE TOXICITĂ? DE LA DIGOXINE &%#/.$)4% '2/33%33% %4 !,,!)4%-%.4 NE PAS UTILISER #/.$5)4% $% 6%()#5,%3 %4 54),)3!4)/. $%3 -!#().%3 PRUDENCE %&&%43 ).$%3)2!",%3 : nausĂŠes, baisse de la glycĂŠmie, somnolence, diarrhĂŠe, douleur abdominale HAUTE HYPOGLYCĂ?MIE CONSTIPATION FLATULENCE GRIPPE OEDĂ’ME PĂ?RIPHĂ?RIQUE CĂ?PHALĂ?ES VOMISSEMENTS TOUX INFECTION FONGIQUE CUTANĂ?E INFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPĂ?RIEURES Ă?TOURDISSEMENTS RHINOPHARYNGITES arthrose, douleurs des extrĂŠmitĂŠs, rĂŠactions d’hypersensibilitĂŠ incluant ANAPHYLAXIE ANGIO OEDĂ’ME RASH URTICAIRE LĂ?SIONS CUTANĂ?ES EXFOLIATIVES Y COMPRIS SYNDROME DE 3TEVENS *OHNSON APPARUES DANS LES MOIS SUIVANT L INSTAURATION DU TRAITEMENT VOIRE DĂ’S LA PREMIĂ’RE PRISE VASCULARITE CUTANĂ?E pancrĂŠatite aiguĂŤ y compris pancrĂŠatite hĂŠmorragique et nĂŠcrosante fatale ou non, altĂŠration de la fonction rĂŠnale y compris insuffisance rĂŠnale aiguĂŤ NĂ?CESSITANT PARFOIS LE RECOURS ĂŒ LA DIALYSE 352$/3!'% 02/02)%4%3 0(!2-!#/,/')15%3 #LASSE PHARMACOTHĂ?RAPEUTIQUE -Ă?DICAMENTS UTILISĂ?S DANS LE DIABĂ’TE )NHIBITEUR DE LA DIPEPTIDYLPEPTIDASE $00 CODE !4# ! "( $/..%%3 !$-).)342!4)6%3 s,ISTE ) s! - - $-0 .#) s 2%02%3%.4!.4 ,/#!, ,ABORATOIRES -ERCK 3HARP $OHME "D :ERKTOUNI #ASABLANCA -AROC TĂ?L 0OUR UNE INFORMATION COMPLĂ’TE CONSULTER LE 2Ă?SUMĂ? DES #ARACTĂ?RISTIQUES DU 0RODUIT SUR LE SITE DE l’EMA.


SPÉCIAL

risque d’hypoglycémie et de coma hypoglycémique existe chez le patient traité notamment par les sulfamides hypoglycémiants ou l’insuline, et qui jeûne de façon anarchique sans en avoir parlé avec son médecin et sans avoir apporté les changements nécessaires tenant compte du jeûne.

Quelles sont les complications d’une hypoglycémie non traitée ? Une hypoglycémie peut mener à un coma et peut-être à la mort si aucun traitement n’ est entrepris. Des conseils de prévention de l’hypoglycémie doivent être donnés à distance de la période de Ramadan d’où l’importance de l’éducation qu’il faut revoir avec les patients à cette occasion. C’est dire l’importance de la prévention.

Combien de Marocains sont atteints de diabète de type 2 et combien d’entre eux jeûnent sans avis médical ? D’après les estimations, à peu près 1,5 million de Marocains ont un diabète de type 2, mais nous n’avons pas de données épidémiologiques précises quant au nombre de ceux qui jeûnent sans avoir demandé l’avis de leur médecin. On ne dispose que d’appréciations approximatives tirées de l’expérience pratique ; peut-être un peu plus de la moitié.

Quel est le suivi qui doit être fait par un patient qui a choisi de jeûner, à quel moment doit-il arrêter de jeûner et y

a-t-il des outils pouvant aider le patient à faire ce suivi chez lui ? Le patient doit pratiquer une autosurveillance glycémique et être attentif à toute modification de ses glycémies. Dans ce cas, il doit consulter son médecin sans attendre. D’une manière générale, le patient diabétique de type 2 doit arrêter de jeûner si sa glycémie est < 60 mg/dl (< 3,3 mmol/L) ou > 300 mg/dl (16.7 mmol/L). Des brochures d’information peuvent aider ces patients ainsi que des tableaux de suivi de leur glycémie qu’ils discuteront avec leur médecin. A cet effet, la SMEDIAN et les laboratoires MSD ont collaboré pour produire du matériel pédagogique qui sera mis à la disposition des patients par l’intermédiaire de leur médecin. Nous espérons que ce livret les aidera à gérer au mieux cette période critique.

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libré. Les sucres lents sont très préconisés avant le début du jeûne (au Shour), ce qui permettra de stabiliser les niveaux de glycémie du jeûneur et de réduire son appétit pendant le jour. Les sucres rapides, suivis de glucides à action lente sont quant à eux très conseillés lors de la rupture du jeûne (au Ftour). Les premiers augmentent rapidement les niveaux de glycémie. Les produits alimentaires riches en acides gras saturés sont à éviter et il est conseillé de boire beaucoup de liquides. Le patient diabétique ayant choisi de jeûner devrait maintenir son activité physique habituelle en essayant d’éviter de pratiquer des exercices rudes à la fin du jeûne, au risque d’augmenter le risque d’hypoglycémie (*).

Une consultation après le Ramadan est-elle nécessaire ? Absolument. Elle sert à évaluer un éventuel impact du jeûne sur l’équilibre du diabète et un réajustement possible du traitement.

Quelles sont les recommandations (traitement, régime alimentaire, exercice…) qu’un patient diabétique doit La relation malade/médecin suivre pendant son jeûne ? revêt toute son importance Les conseils s’associant au jeûne d’un pa- dans la gestion du diabète tient diabétique de type 2 sont individua- pendant le Ramadan. Comment lisés et adaptés à la situation de ce dernier. faire pour optimiser la Ils peuvent éventuellement inclure un discussion et l’échange entre changement ou une adaptation de traite- le médecin et son patient ? ment pour maintenir de bons niveaux de glycémie pendant le Ramadan. Le patient doit également contrôler son taux de glycémie fréquemment durant la journée. Il va sans dire que le régime alimentaire pendant le Ramadan doit être sain et équi-

Pour conclure, le médecin doit expliquer à son patient diabétique de type 2 ayant choisi de jeûner les risques qu’il encourt et lui prodiguer des conseils appropriés pour lui permettre de reconnaître les symptômes de ces risques. Comme l’a annoncé le Pr Marouan, un livret d’information intitulé « Comment gérer le jeûne pendant Ramadan » a été lancé par les laboratoires MSD avec le soutien de la SMEDIAN. Destiné aux patients atteints de diabète de type 2 et ayant choisi de jeûner pendant le Ramadan, ce programme d’éducation soutiendra sans doute les médecins traitants dans leurs échanges avec ces malades sur ce sujet.

Il est important d’être vraiment à l’écoute du (de la) patient(e) pour « entendre » son vrai désir et l’aider soit à jeûner, si tel est son souhait et que son état de santé le lui permet, ou bien le (la) dissuader de jeûner en lui expliquant les risques pour sa santé.

En plus de contenir des recommandations aidant les patients à gérer leur diabète pendant le Ramadan, ce livret inclut des outils utiles comme un tableau de suivi de la glycémie, permettant aux patients d’enregistrer leur niveau de glycémie pendant ce mois sacré, ou encore un calendrier pour la gestion de la consommation alimentaire quotidienne et pour le choix de l’horaire de prise des médicaments… « Comment gérer le jeûne pendant Ramadan » est disponible via MSD Maroc. Bon Ramadan à toutes et à tous !

* Al Arouj M, Assaad-Khalil S, Buse J, Fahdil I, Fahmy M, Hafez S, Hassanein M, Ibrahim M, Kendall D, Kishawi S, Al-Madini A, Nakhi A, Tayeb K, Thomas A. ADA “Recommendations for the Management of Diabetes During Ramadan”. Diabetes Care. August 2010;33:8.


GLOSSAIRE

50

HYPOLIPEMIANTS Les hypolipémiants sont des médicaments actifs destinés à faire baisser le taux de graisse dans le sang. Par prise uniquement orale, ils sont classés en trois principales catégories : fibrates, statines et résine chélatrice des acides biliaires et du cholestérol. Ils peuvent parfois, avec précaution, être utilisés par complémentarité.

PRINCIPAUX HYPOLIPEMIANTS FIBRATES Ce sont des principes actifs qui agissent directement sur la synthèse par le foie des VLDL et du cholestérol dont les taux plasmatiques se trouvent diminués, tout en inhibant partiellement l’activité des HMG-CoA réductase. Il sont principalement indiqués pour le traitement de l’hypercholestérolémie, des hyperlipidémies, associées ou non à une hypertrycéridémie, et les hypertriglycéridémies pures. Ils assurent une réduction du cholestérol total (LDL Triglycérides, apoprot.b) tout en favorisant une augmentation du bon cholestérol (HDL + apoprot. A1). DESIGNATION

LABORATOIRES

PRÉSENTATION / PPM (en dirhams)

DCI

LIPANTHYL

ABBOTT/MAPHAR

FENOFIBRATE

LOFAT

GENPHARMA

FENOFIBRATE

67MG BTE 60CPS

160MG BTE 30CPS

200MG BTE 30CPS

178,00

196,40

60,00

80,00

STATINES (INHIBITEURS DE L’HMG-COA REDUCTASE) Les statines sont une classe d’hypolipémiants qui agissent par inhibition compétitive et réversible de l’enzyme de la biosynthèse du cholestérol (HMG-CoA réductase) dont l’effet hypolipémiant se traduit, d’une part, par la diminution de la synthèse du cholestérol intracellulaire, ce qui favorise la captation du LDL cholestérol circulant et renforce son catabolisme, et d’autre part, par une action directe sur la diminution des LDL, via leurs précurseurs les VLDL qui seront inhibés. Il existe 3 grandes statines qui présentent communément une résorption digestive rapide et une capacité d’absorption aux protéines plasmatiques variable (50 % la simvastatine/ 95 % l’atorvastatine).

SIMVASTATINE PRÉSENTATION / PPM (en dirhams) DESIGNATION

LABORATOIRES

DCI

CIVASTINE

BOTTU

SIMVASTATINE

10MG 10MG 20MG 20MG 20MG 20MG 20MG 40MG 40MG 40MG 40MG BTE BTE BTE BTE BTE BTE BTE BTE BTE BTE BTE 28CPS 40CPS 14CPS 28CPS 30CPS 40CPS 60CPS 28CPS 30CPS 40CPS 60CPS 70,00

69,00

130,00

245,00

LIPISTAT

IPHARMA

SIMVASTATINE

NOCOL

AFRIC-PHAR

SIMVASTATINE

99,00

198,00

198,00

396,00

REDLIP

TECNIMEDE

SIMVASTATINE

130,00

250,00

245,00

480,00

STATICOL

POLYMEDIC

SIMVASTATINE

ZOVAS

STERIPHARMA

SIMVASTATINE

75,00

130,00

50,00

245,00

100,00 124,00

AUTRES STATINES PRÉSENTATION / PPM (en dirhams) DESIGNATION

LABORATOIRES

PRAVASTATINE GT 10 MG TECNIMEDE

DCI

5MG BTE 30CPS

10MG BTE 15CPS

PARVASTATINE

CRESTOR

ASTRA ZENECA/MAPHAR ROSUVASTATINE

TORVA

MP MAGHREB

ATORVASTATINE

210,00

10MG BTE 30CPS 122,00

20MG BTE 15CPS

260,00 91,00

175,00

20MG BTE 30CPS 220,00 256,00

147,00

Afin d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne figurent pas dans cette liste.

280,00

40MG BTE 30CPS 315,00


GLOSSAIRE

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DOSSIER

DOSSIER

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DIARRHÉE AIGUË

UNE PATHOLOGIE À NE PAS SOUS-ESTIMER

LA DIARRHÉE EST LE SYMPTÔME D’UNE INFECTION INTESTINALE TRANSMISE LE PLUS SOUVENT PAR L’EAU, DES ALIMENTS CONTAMINÉS OU D’UNE PERSONNE À UNE AUTRE. LES AGENTS PATHOGÈNES EN CAUSE SONT NOMBREUX, BIEN QUE LE ROTAVIRUS SOIT À L’ORIGINE DE 80 % DES CAS DE DIARRHÉES AIGUËS CHEZ L’ENFANT. LES RISQUES DE DÉSHYDRATATION ÉTANT RÉELS, IL FAUT TOUJOURS PRENDRE AU SÉRIEUX CETTE AFFECTION.


Avec la collaboration du Dr Mohamed AMINE, Spécialiste des maladies de l’appareil digestif, Casablanca.

F

réquente, la diarrhée aiguë, c’estDeux classes de bactéries à-dire l’émission d’au moins trois Les bactéries, autres agents en cause dans selles liquides par jour apparue ré- les diarrhées, peuvent être séparées en deux cemment, est parfois grave, surtout classes. Certaines, comme les colibacilles chez le nourrisson et le jeune enfant. C’est (Escherichia coli), vibrion cholérique, la deuxième cause de mortalité chez l’en- des souches de salmonelles, shigelles et fant de moins de cinq ans dans le monde, staphylocoques … stagnent à l’intérieur après la pneumonie, avec 1,5 million de de l’intestin et sécrètent une toxine qui décès chaque année selon l’Organisation pénètre la muqueuse et stimule la sécrétion Mondiale de la Santé. Les pays où sévit la de sodium, et donc d’eau. Elles provoquent malnutrition sont les plus touchés, mais la des diarrhées avec des selles souvent très diarrhée est présente dans le monde entier. abondantes, aqueuses, afécales, des douAu cours de ces vingt dernières années, la leurs abdominales, mais pas de symptômes morbidité des maladies diarrhéiques a peu infectieux, la forme la plus grave étant due évolué. Chaque enfant de moins de cinq au vibrion cholérique (choléra). ans présente en moyenne trois épisodes D’autres, comme les salmonelles, shigelles, de diarrhée par an. Même en France, yersinia enterocolitica, staphylocoques, où l’évolution des cas de diarrhée est le campylobacter… attaquent directement la plus souvent bénigne, certaines formes muqueuse intestinale. Ces bactéries, dites de diarrhée aiguë sont responsables de invasives, donnent de selles d’aspect glairodécès, environ 45 à 80 par an, selon les sanglant. estimations. Dans la plupart des cas, les L’intensité des symptômes est cependant enfants meurent sous l’effet de très variable, déshydratation. Les diarrhées selon la bactéconduisent également à des rie contractée. hospitalisations plus ou moins De manière coûteuses et prolongées. assez généGénéralement Chez l’enfant, 80 % des diarrale, certains d’apparence rhées sont d’origine virale et indic ateurs banale, la diarrhée peuvent aider le rotavirus, principal agent n’en est pas moins infectieux incriminé, provoque au diagnostic. la deuxième cause des gastro-entérites sévères, Les infections de mortalité chez à Campysources d’un tiers des hospitalisations pour diarrhée et de lobacter (C. l’enfant de moins 500 000 décès dans le monde jejuni et C. de cinq ans dans chaque année. Les diarrhées, Coli essenle monde. hydriques et fécales, sont soutiel lement) sont considévent accompagnées de vomissements, ce qui augmente le rées comme risque de déshydratation. Dans certains la source bactérienne de gastro-entérites cas, vomissements et douleurs abdomi- la plus courante dans le monde. Selon nales précèdent la diarrhée de quelques l’OMS, elles provoquent plus de cas de heures ou quelques jours. D’autres agents diarrhées que les salmonelles dans les pays viraux, tels les adenovirus, coronavirus, développés et en développement et l’incienterovirus… sont parfois isolés. Le dia- dence des infections humaines à Camgnostic est appuyé par la fréquence des pylobacter a beaucoup augmenté. Les selles, le contexte épidémique, le lieu de symptômes de l’infection se traduisent par vie de l’enfant (collectivité, type crèche, une diarrhée glairo-sanglante avec fièvre, école…), la manifestation d’un syndrome vomissements et douleurs abdominales et viral quelques jours plus tôt et les vomis- durent entre trois à six jours avec un risque sements. important d’épidémie dans les collectivités.

Les diarrhées à Shigella, dont les estimations font état de quelque 160 millions d’infections chaque année dans les pays en voie de développement, se manifestent classiquement par une diarrhée fébrile, hydrique les deux ou trois premiers jours, suivie d’un syndrome dysentrique franc (coliques abdominales, épreintes, ténesme, selles contenant du mucus, du pus et du sang). Les diarrhées aiguës à Salmonelles sont souvent causées par les S. Typhi murium, S. Enteritidis, S. Virchow, bien que plus de 2 000 variétés de salmonelles soient pathogènes pour l’homme. Les diarrhées sont aqueuses ou dysentriques, selon les cas, et accompagnées de nausées et vomissements avec de la fièvre dans 70 % des cas. Les bactéries connues sous la dénomination Escherichia coli, ou colibacilles, se retrouvent fréquemment dans le tube digestif, mais la plupart des souches sont inoffensives. Elles sont transmises par les aliments contaminés, le lait cru, l’eau souillée et les mains sales et se propagent rapidement, d’où le risque d’épidémie dans les collectivités. L’infection, le plus souvent due à E. Coli enterohémorrhagique, se manifeste par des diarrhées peu fébriles avec des crampes abdominales qui évoluent parfois en diarrhées sanglantes. Les diarrhées à staphylocoques pathogènes provoquent des symptômes brutaux. Deux à quatre heures après la contamination (ingestion de charcuteries, crèmes, gâteaux… eux-mêmes contaminés), le patient présente des vomissements, une diarrhée

53

DOSSIER

DIARRHÉE AIGUË UNE PATHOLOGIE À NE PAS SOUS-ESTIMER


DIARRHÉE AIGUË UNE PATHOLOGIE À NE PAS SOUS-ESTIMER

DOSSIER

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aqueuse, des crampes diffuses, mais rarement de la fièvre. Le Yersinia, plus particulièrement le Yersinia enterocolitica, est une bactérie présente dans le sol et que l’on retrouve dans l’eau, les végétaux et la viande. Les infections à Yersinia enterocolitica présentent un tableau clinique habituel à celui d’une gastro-entérite, c’est-à-dire des douleurs abdominales, des diarrhées, de la fièvre et des vomissements. Le Vibrion cholérique déclenche un tableau clinique bien spécifique parfois quelques heures seulement après la contamination par l’intermédiaire de l’eau, des fruits et légumes (arrosage par eau polluée), des produits marins ou des mains. La diarrhée fréquente (entre 10 à 50 par jour), aqueuse, avec des grains riziformes, d’odeur fade, sans glaire ni sang, est accompagnée de vomissements abondants en « jet » et de crampes abdominales. La déshydratation est très rapide. D’autres germes plus ou moins saprophytes de l’intestin, c’est-à-dire y vivant habituellement sans créer de troubles, peuvent, après avoir subi un déséquilibre, se révéler pathogènes et entraîner une diarrhée aiguë. Parmi les germes responsables, les plus fréquents sont les entérocoques, le welchia perfringens, les protéus, les pyocyaniques, les klesbielles… Ce déséquilibre est parfois causé par l’absorption de médicaments comme les antibiotiques. Les diarrhées médicamenteuses sont d’ailleurs en constante augmentation. Enfin, avec les virus et les bactéries, certains parasites sont responsables de diarrhées. L’amibiase aiguë provoque un syndrome dysentrique dont le responsable est l’entamoeba dysenteriae dans sa forme histolytica. La giardiose, également fréquente au Maroc, déclenche une diarrhée sous forme de selles pâles et graisseuses.

Meilleure thérapie, la réhydratation Dans la majorité des cas, le traitement des diarrhées aiguës passe avant tout par la lutte contre la déshydratation. La diarrhée entraîne une perte d’eau importante qu’il faut absolument compenser par l’absorption de liquides (eau et électrolytes). La réhydratation doit donc être systématique,

même en cas de vomissements. C’est seulement si l’enfant refuse de boire ou s’il présente des vomissements incoercibles que l’hospitalisation sera envisagée pour entreprendre une réhydratation par tubage gastrique ou perfusion intraveineuse. L’OMS a mis au point des solutions de réhydratation orale (SRO) peu coûteuses et faciles à utiliser. Le principe repose sur le fait que, quelle que soit l’étiologie de la diarrhée, les possibilités d’absorption intestinale des électrolytes persistent. Les solutions contiennent du glucose, lequel facilite l’absorption entérocytaire du sodium. L’eau suit l’absorption du sodium. L’enfant peut boire à volonté. Un régime anti-diarrhéique sera mis en place, qui exclut le lait de vache et tous les laitages ainsi que les jus de fruits purs. Il est important que l’enfant se réalimente assez rapidement pour éviter le cercle vicieux de la dénutrition qui favorise la pérennisation de la diarrhée. L’idéal est de commencer à nourrir l’enfant environ quatre heures après le début de la thérapie par réhydratation orale à l’aide de petits repas (ou tétées) fréquents. Chez les nourrissons, la poursuite de l’allaitement maternel ne pose aucun problème. En revanche, si l’enfant est nourri au lait artificiel, il est nécessaire d’utiliser une préparation spécifique. Lorsque l’alimentation de l’enfant est diversifiée, il faut privilégier les aliments sans fibres, riches en pectines et en tanins comme les carottes, le riz, les pommes de terre, les bananes ou les pommes, par exemple. Les traitements par antibiotiques ne sont généralement pas indiqués puisque 80 % des diarrhées de l’enfant sont dues à des virus. Toutefois, lorsque la diarrhée se prolonge, s’accompagne de signes systémiques (fièvre, frissons, signes extradigestifs) ou si l’on suspecte une diarrhée invasive et que l’on s’oriente vers la prescription d’une antibiothérapie, une coproculture est vivement conseillée. Elle permet d’identifier la bactérie et d’orienter la prescription d’antibiotiques qui s’impose particulièrement en cas de Shigellose, de Salmonella typhimurium ou de Choléra. Pour les infections à Escherichia coli entéropathogène, Campylobacter jejuni, salmonelles et Yersinia, la prescription n’est pas systématique. Elle tient compte du terrain ou de la clinique.

Les traitements des diarrhées aiguës de l’enfant par agents anti-diarrhéiques ont une action antiseptique intestinale sur la fréquence de la diarrhée, ou interviennent dans la modification et le rééquilibrage

PREMIER ENNEMI À COMBATTRE, LA DÉSHYDRATATION La déshydratation est l’événement le plus à craindre en cas de diarrhée. Le risque est d’autant plus grand que s’y ajoutent d’autres causes de perte en eau et électrolytes (sodium, chlorure, potassium et bicarbonate) comme les vomissements, la transpiration excessive et la perspiration. Si le liquide et les électrolytes perdus par l’organisme ne sont pas remplacés, la déshydratation peut entraîner des convulsions, un coma et même la mort. Le diagnostic de déshydratation est clinique. Les premiers symptômes apparaissent à partir d’une perte d’environ 3 % du poids corporel. L’enfant a soif, il est agité, irritable, le pli cutané persiste et les yeux s’enfoncent (cernes oculaires). Ces symptômes s’aggravent en cas de déshydratation sévère (10 % du poids corporel) et s’accompagnent d’un état de choc, d’une diminution de la conscience, de l’émission rare d’urine, d’une froideur et de l’humidité des extrémités, d’un pouls faible et rapide, d’une tension artérielle faible ou indétectable et d’une pâleur de la peau. L’absence de signes cliniques en début de déshydratation est un risque à considérer car elle survient en quelques heures seulement. Il est donc important, au cours de la consultation, de sensibiliser les parents sur la nécessité d’hydrater régulièrement l’enfant et de consulter à nouveau au moindre doute.


DOSSIER


DOSSI DOSSIER SSIE S ER

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DIARRHÉE AIGUË UNE PATHOLOGIE À NE PAS SOUS-ESTIMER de la flore intestinale grâce à leurs facultés d’inhibition de la prolifération des germes pathogènes. Plusieurs classes d’anti-diarrhéiques sont disponibles sur le marché. Les lopéramides bloquent le passage des selles et préviennent la perte excessive d’eau -contre-indiqués chez l’enfant de moins de deux ans. Les antiseptiques intestinaux (Nifuroxazide, Tibroquinol…) agissent en « aseptisant » la flore intestinale des bactéries pathogènes et des bactéries commensales/saprophytes. Les adsorbants et pansements (smectites et autres argiles) sont des traitements symptomatiques qui évitent l’irritation du tube digestif en tapissant ses parois. Enfin, les médicaments probiotiques inhibent la prolifération des germes pathogènes en rééquilibrant la flore intestinale. Certains d’entre eux, comme le Saccahromyces boulardii lyophilisé (Ultra-Levure) et le Lactobacillus rhamnosus GG sont recommandés par la Société Européenne de Gastro-Entérologie, Hépathologie et Nutrition Pédiatrique (ESPGHAN) en complément de l’administration d’un soluté de réhydratation orale avec supplémentation de zinc. Le SRO, avec supplémentation de zinc figure, par ailleurs, au chapitre des recommandations élaborées par l’OMS pour traiter la diarrhée aiguë de l’enfant.

Environ 1,1 milliard de personnes ont, aujourd’hui encore, un accès insuffisant à l’eau salubre et 2,4 milliards ne disposent d’aucun moyen d’assainissement. Or, comme l’indique l’OMS, « pour la majeure partie des populations qui vivent dans des pays développés où les moyens d’assainissement et l’eau saine sont à la portée de tous, et l’hygiène domestique et personnelle est relativement bonne, la diarrhée survient rarement ». Par ailleurs, pour prévenir les diarrhées associées aux antibiotiques chez les patients à risque, l’association de certains médicaments probiotiques avec l’antibiothérapie

À CHAQUE AGENT PATHOGÈNE SA SPÉCIFICITÉ Agents pathogènes

Signes cliniques associés à la diarrhée

Modes de transmission

Traitements à associer aux SRO

Shigella

Sang dans les selles Fièvre Syndrome dysentrique

Interhumaine Oro-fécale

Antibiotiques

Salmonella

Vomissements et/ou nausées Sang dans les selles Fièvre (70 % des cas)

Alimentation interhumaine

Antibiotiques pour Salmonella typhimurium

Campylobacter

Vomissements et/ou nausées Fièvre Douleurs abdominales Sang dans les selles

Alimentation Animaux

Antibiotiques, selon le terrain ou la clinique

Yersinia

Inflammation fécale Vomissements et/ou nausées Fièvre Douleurs abdominales Sang dans les selles

Alimentation Eau

Antibiotiques, selon le terrain ou la clinique

Escherichia Coli

Vomissements et/ou nausées Crampes abdominales Peu de fièvre

Alimentation

Antibiotiques, selon le terrain ou la clinique

Staphylocoque pathogène

Vomissements Crampes abdominales Fièvre rare

Alimentation interhumaine

Antibiotiques, selon la souche et le terrain

Vibrio Cholera

Vomissements en « jet » Crampes abdominales

Eau interhumaine

Antibiotiques, selon la souche (de plus en plus de résistance)

Entamoeba Histolytica (amibiase)

Douleurs abdominales Fièvre

Eau Alimentation interhumaine

Antibiotiques

Giardiase

Douleurs abdominales banales mais récurrentes volontiers péri-ombilicale Ballonnements, éructations, nausées, voire vomissements,syndrome de malabsorption avec amaigrissement

Eau Alimentation interhumaine

Antibiotiques

Virus

Vomissements Douleurs abdominales pouvant précéder de quelques heures ou jours la diarrhée

Oro-fécale interhumaine

La prévention, l’affaire de tous La prévention reste bien entendu le meilleur moyen de lutte contre la diarrhée aiguë. Pour éviter la transmission de personne à personne, quelques mesures d’hygiène s’imposent. Il est important de se laver les mains après être allé aux toilettes, après être entré en contact avec un animal et avant de manipuler la nourriture. Certains aliments, comme les viandes, doivent être bien cuits pour éviter la contamination. Le lavage des fruits et légumes consommés crus est important et la conservation des aliments mérite une attention particulière. Il appartient par ailleurs aux autorités de faciliter l’accès à l’eau salubre pour la consommation courante et pour l’arrosage. L’arrosage des légumes avec des eaux usées peut être à l’origine d’une amibiase. Enfin, l’amélioration des réseaux d’assainissement s’inscrit également dans le cadre de la prévention.

permet de réduire le nombre d’épisodes diarrhéiques. Elle évite l’interruption du traitement dont les conséquences, tels l’aggravation de la pathologie initiale et le risque accru d’infection à Clostridium difficile, sont sérieuses. Quoi qu’il en soit, si la diarrhée, chez le nourrisson et l’enfant, constitue de prime abord une pathologie simple et banale, il n’en demeure pas moins qu’elle peut, en réalité, mettre le pronostic vital de l’enfant en jeu. D’où la nécessité d’y remédier le plus tôt possible et de rassurer la mère pour une meilleure compléance de la thérapeutique et du régime alimentaire.


DOSSIER

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INTERVIEW INSTITUTIONNEL

« LES MÉDECINS MAROCAINS, GÉNÉRALISTES OU SPÉCIALISTES, PRIVÉS OU HOSPITALIERS, SONT TRÈS CONSCIENTS DU POUVOIR D’ACHAT DE LEURS PATIENTS ET PRESCRIVENT DE PLUS EN PLUS DES GÉNÉRIQUES POUR FACILITER L’ACCÈS AUX SOINS. » M. ABDELGHANI EL GUERMAI M GUERMAI, PRÉSIDENT FONDATEUR DE L’AMIP ET DES LABORATOIRES GALENICA


INTERVIEW INTERVIEW

Abdelghani

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EL GUERMAI L’INDUSTRIE USSTRIE PPHARMACEUTIQUE HARMACEUTIQUE EEST ST UUNN DDOMAINE OMAINE QQU’ U’ABBDELGHANI DELGHA EL GUERMAÏ CONNAÎT BIEN. EN QUALITÉ D’ACTEUR D’ABORD, PUISQU’IL A FONDÉ DÈS 1978 LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES GALENICA, SPÉCIALISÉS DANS LE DÉVELOPPEMENT, LA FABRICATION, LA PROMOTION ET LA VENTE DE MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES, PUIS EN QUALITÉ DE FERVENT DÉFENSEUR DES INTÉRÊTS DE LA PROFESSION PUISQU’IL A CRÉÉ, EN 1985, L’AMIP (ASSOCIATION MAROCAINE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE) DONT IL EST L’ACTUEL PRÉSIDENT. DANS CET ENTRETIEN, IL S’EXPRIME SUR LES SUJETS QUI FONT, DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES, L’ACTUALITÉ. Doctinews. Pouvez-vous nous dresser un rapide portrait de l’industrie pharmaceutique marocaine ? Abdelghani EL GUERMAI. C’est déjà 60 ans d’expérience ! 32 laboratoires, disposant chacun d’un site propre de production et représentant un total de 200 laboratoires nationaux et internationaux. Parmi ces derniers, les plus grandes multinationales sont présentes au Maroc depuis plusieurs décennies. Tous les actes pharmaceutiques tels que la fabrication, l’importation, la distribution, la dispensation, sont régis par une réglementation rigoureuse, perpétuellement mise à jour pour répondre aux standards internationaux. Sur le plan de la qualité, l’OMS classe le Maroc zone Europe et le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments vient de recevoir sa deuxième accréditation par les Instances Européennes. Ce qui signifie objectivement le label de qualité et de crédibilité de l’Industrie Pharmaceutique marocaine. Quelques chiffres : ■ 6000 présentations de spécialités pharmaceutiques enregistrées au ministère de la Santé. ■ 8 milliards de DH = C.A. secteur privé au niveau industriel (PGHT).

■ 12 milliards de DH = C.A. total global =

officines, hôpitaux, cliniques. Soit une consommation moyenne de 350 DH par habitant/an. C’est-à-dire une consommation très faible par habitant, répartie très inégalement selon les patients et les régions. À titre de comparaison : - C.A. médicaments France = 55 milliards d’Euros, c’est-à-dire ± 600 milliards de DH, c’est-à-dire 50 fois plus pour une population 2 fois plus grande. - C.A. de la téléphonie mobile au Maroc : Maroc Télécom : 31,7 milliards de DH Méditel : 5,7 milliards de DH Wana-Inwi : 3,8 milliards de DH C.A. Total : 41,2 milliards de DH, c’est-àdire une consommation moyenne de 1375 DH par habitant/an. ■ C.A. à la fabrication locale = ± 65 %. ■ C.A. à l’importation = ± 35 %. ■ 300 millions d’unités/an. ■ 11000 pharmacies ouvertes dans toutes les régions du Maroc. ■ 40 grossistes qui desservent toutes les pharmacies. Selon la dernière étude sectorielle publiée par l’ODE (Observatoire de l’Entrepreunariat), l’industrie

pharmaceutique marocaine dispose de tous les atouts pour s’imposer comme une industrie à forte valeur ajoutée aussi bien au niveau national qu’international. Comment expliquez-vous que l’activité export ne porte que sur 10 % de la production nationale ? L’activité export est une activité difficile et complexe. Effectivement, la part dédiée à l’export reste en deça des capacités des laboratoires marocains. Le médicament est un produit de consommation particulier qui, en plus de spécificités pharmaceutiques, nécessite de la part du laboratoire exportateur de nombreuses conditions et de savoir-faire. C’est du business international qui obéit aux lois de commerce et de compétition classiques. Notre activité export est jeune et ne peut aspirer à prendre une grande part rapidement. Par ailleurs, les multinationales maîtrisent toutes les régions du monde depuis plusieurs décennies et disposent d’importants moyens que nous n’avons pas encore. D’autre part, la concurrence asiatique est présente aujourd’hui partout et sur le plan des prix nous ne pouvons pas l’égaler. Enfin, nos propres laboratoires se créent des concurrences sur les mêmes produits et dans les mêmes pays.


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INTERVIEW INSTITUTIONNEL La même étude préconise un renforcement de la production destinée à l’export qui s’appuierait surtout sur le médicament générique et en direction des pays du continent africain. Qu’en pensent les industriels ? L’export des médicaments fabriqués au Maroc est représenté en grande majorité par les génériques des laboratoires nationaux. Pour renforcer cette activité, nous sommes tenus de nous organiser d’une manière efficace et synergique. En ce qui concerne le continent africain, nous disposons effectivement de quelques atouts, politiques, géographiques… mais nous n’en tirons pas encore tout le profit possible. De plus, le pouvoir d’achat de ces destinations est faible et elles ne disposent pas de structures organisées. Je peux vous dire, néanmoins, qu’avec l’encouragement du ministère du Commerce Extérieur, nous avons de bonnes perspectives. La politique du médicament offre aujourd’hui une large place aux médicaments génériques. Pour les laboratoires nationaux, surtout présents dans ce secteur, s’agit-il d’une opportunité ? On ne peut pas parler de politique spécifique d’encouragement du médicament générique au Maroc. Sur le plan technique, le dossier pharmaceutique du générique est pratiquement identique à celui du princeps et il exige des génériqueurs nationaux des efforts énormes et très coûteux. De plus, la multiplicité des génériques pour certaines DCI n’est pas de nature à développer et rentabiliser leur production, ni même à garantir leur survie. Aussi, faut-il le souligner, sur le plan pratique, le générique -au Maroc- est confronté à des difficultés plus importantes que le princeps, particulièrement en ce qui concerne la promotion médicale. De plus, la politique du ministère de la Santé d’imposer des prix très bas pour les génériques d’une part, et la concurrence irrationnelle entre laboratoires, d’autre part, ne sont pas bénéfiques pour un développement significatif du générique au Maroc. Ce que nous avons proposé est simple. Il s’agit d’un système déjà expérimenté et en routine dans de nombreux pays : ■ Limiter le nombre de génériques par DCI ; ■ 1 DCI = 1 générique par laboratoire fabricant = 1 prix étudié. Unifier les prix pour tous les génériques de la même DCI facilitera les démarches à tous

les niveaux : prescripteurs, pharmaciens et remboursement. ■ Enfin, dans certains pays organisés, les médecins sont tenus de prescrire un certain pourcentage significatif de génériques. Une telle mesure pourrait bien être adoptée également au Maroc. Pratiquement, dans tous les pays anglosaxons, le générique occupe 60-65 % du marché. En revanche, le manque à gagner risque d’être conséquent pour les filiales de multinationales. Quelle(s) stratégie(s) peuvent-elles adopter pour faire face ? Le marché pharmaceutique est ouvert à tous les laboratoires et comme vous le savez, les plus grands génériqueurs sont les multinationales ! Aujourd’hui, tous les laboratoires exploitent des génériques. De plus, les multinationales disposent de plus en plus de produits innovants (biotechnologie …) dont les profits sont largement plus importants. Que pensez-vous du droit de substitution accordé aux pharmaciens d’officine ? Il est tout à fait légitime d’accorder le droit de substitution aux pharmaciens. Néanmoins, cette opération doit être encadrée et il faut respecter certaines conditions dans l’intérêt général et en particulier celui du malade. Cette question ne sera tranchée qu’après commun accord entre toutes les parties concernées : ministère de la Santé, médecins, pharmaciens, caisses de remboursement… Aujourd’hui, il existe encore des freins à l’essor du médicament générique, notamment la méfiance d’une partie des médecins vis-à-vis de ces médicaments. Pensez-vous que le dispositif juridique relatif à la bioéquivalence des médicaments génériques puisse les rassurer ? Je ne pense pas qu’il s’agisse là d’une question seulement juridique. En effet, la méfiance, visà-vis du générique, dont vous parlez existe, mais je peux vous certifier qu’elle est minime. Au contraire, sans qu’ils ne soient contraints à le faire, les médecins marocains, généralistes ou spécialistes, privés ou hospitaliers, confiants dans la qualité de nos produits et conscients du pouvoir d’achat de leurs patients, prescrivent de plus en plus des génériques pour faciliter l’accès aux soins. Il s’agit d’une publicité mal placée, diffamatoire que l’on veut justifier par l’absence des tests de bioéquivalence pour freiner l’évolution du

générique national. Aussi faut-il savoir que, selon les directives de l’OMS : ■ La bioéquivalence n’est pas obligatoire pour tous les produits ni pour toutes les formes galéniques. ■ Pour de nombreux produits, les laboratoires nationaux ont procédé à des études de bioéquivalence. ■ Pour d’autres, les tests in-vitro sont faits couramment et sont largement suffisants pour démontrer l’efficacité des produits concernés. ■ Le recul de l’utilisation des génériques au Maroc, depuis plus de 30 ans, constitue la meilleure preuve d’efficacité et d’innocuité des génériques fabriqués au Maroc. Il est important de noter aussi que pratiquement 80 % des médicaments consommés dans nos hôpitaux sont des génériques et concernent toutes les classes thérapeutiques, sans jamais noter le moindre incident ou échec. Nous ne pouvons que nous féliciter de la confiance que nous témoignent aussi bien les médecins que les confrères pharmaciens ainsi que de l’excellente coopération que nous entretenons avec eux. À titre d’exemple, sachez que le taux de pénétration des génériques atteint 45 à 50 % dans certaines classes telles que la gastroentérologie, l’antibiothérapie ou la cardiologie (avec une importante disparité dans la part de marché d’un générique à l’autre Dans de nombreux cas, le chiffre d’affaires d’un seul princeps équivaut à celui d’une dizaine de génériques de même DCI). Cette performance des génériques, toute relative, s’explique par plusieurs facteurs : ■ Les mesures de plus en plus strictes imposées par le ministère de la Santé afin de garantir le maximum de qualité, ce que nous acceptons et adoptons. ■ Le rôle important que jouent le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments et la Direction de Pharmacovigilance afin de veiller sur le respect de la qualité et éviter toute dérive. ■ La mise à niveau des laboratoires pharmaceutiques dont les investissements de ± 300 millions de dirhams chaque année, concernent surtout les installations et matériels de qualité ainsi que la formation des cadres. ■ Les bonnes pratiques de fabrication que tous les laboratoires marocains maîtrisent font du Maroc l’un des leaders internationaux dans la qualité de production du médicament, princeps ou génériques.


INTERVIEW Concernant le régime de l’AMO, la loi 65-00 a institué l’obligation de rembourser le médicament sur la base du générique, quand il existe. Cette mesure répond également à un objectif de rationalisation des dépenses et d’équilibre financier. Pensez-vous qu’il soit possible de mettre en place un système d’assurance maladie qui vise l’équilibre financier ? L’AMO est une très importante affaire qui a été étudiée à plusieurs reprises sans arriver à un résultat satisfaisant pour tous, vu que le nombre d’adhérents n’a jamais été suffisant. Pour ma part, on ne peut parler d’équilibre financier. Le remboursement sur la base du prix de référence du générique constituera certainement une économie substantielle, mais cela ne suffira jamais à répondre aux besoins de la population. Comme vous le savez ± 75 % de nos concitoyens ne disposent d’aucune couverture médicale et c’est à ce niveau qu’il faut agir. Si l’État n’investit pas directement pour les prendre en charge, le problème ne changera pas. Heureusement, selon les dernières informations, la mise en place du RAMED est prévue avant la fin 2011 et ceci constitue une bonne nouvelle Pensez-vous que la baisse des prix des médicaments et des marges des pharmaciens préconisée par le bureau d’études BCG contribuera à cet équilibre ? L’étude BCG s’est basée sur des données d’autres pays dont les conditions socioéconomiques sont différentes de celles du Maroc. De plus, BCG s’est appuyé sur des projections d’évolution complètement utopiques sans tenir compte des réalités marocaines. Force est de constater que le marché global stagne depuis 2010 et certains laboratoires sont même en régression. Une baisse unilatérale et généralisée des prix des PPM et des marges des répartiteurs et officinaux serait catastrophique ; au moins 30 % des pharmaciens sont à la limite de la faillite. Au contraire, il est opportun de trouver des solutions appropriées pour sauver ce secteur. Aussi, tout le monde sait que ce ne sont pas ces baisses qui vont permettre de couvrir les besoins des 75 % de démunis, ni équilibrer les caisses des mutuelles. On sait également que le médicament ne représente qu’une petite part des soins que doit subir le patient. Il est vrai que certains prix sont

excessifs et doivent diminuer, tout comme d’autres, trop bas, devront augmenter pour éviter leur disparition. Mais rassurons-nous, le ministère de la Santé, en collaboration avec toutes les parties concernées, est en train d’élaborer un nouvel arrêté ministériel en vue de mettre en place un mode de calcul de prix et des marges dans l’intérêt général en tenant compte des réalités socio-économiques nationales.

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Êtes-vous optimiste pour l’avenir ? Malgré la concurrence qui devient de plus en plus agressive et la stagnation du marché, il faut rester optimiste. N’oublions pas que nous vivons une crise internationale et qu’on n’en est pas encore sorti. Personnellement, malgré tous les événements conjoncturels, politiques, sociaux et économiques, je crois en l’avenir de notre pays et je reste convaincu que les changements attendus seront bénéfiques. Cependant, il faut rester vigilant et appliquer une gestion rigoureuse. Il est également nécessaire que le ministère de la Santé mette en place des mesures d’accompagnement pour sauvegarder l’équilibre de toute la chaîne de notre secteur : industrie, répartition et officines. Car si l’un d’eux flanche, il entraînera les autres avec lui.

Vous êtes également Président fondateur des laboratoires pharmaceutiques GALENICA, fondés il y a plus de vingt ans. Comment a évolué cette entreprise ? Les laboratoires GALENICA ont démarré effectivement la production de leurs spécialités en 1980 et dès le début nous nous sommes orientés exclusivement vers le Vous avez toujours été un fervent défenseur développement et la fabrication des géné- de la fabrication locale. Pour quelles riques. Nous avons toujours sélectionné raisons ? nos produits en fonction des besoins les Effectivement, je défendrai toujours la fabriplus importants au Maroc et nous avons cation locale, mais à condition qu’elle soit toujours mis l’accent sur la qualité et l’ac- effectuée dans le respect des normes internacessibilité. Nous avons également toujours tionales. Il s’agit du médicament et il faut que tenu compte de l’éthique qui régit notre toute la rigueur et le sérieux soient de mise. profession : la pharmacie est un métier La fabrication locale comprend de nombreux noble dont nous avons avantages par rapport à le monopole. Aussi estl’importation. D’abord, il indispensable de le comme dans tout autre UNE BAISSE respecter pour préserver domaine, la fabrication UNILATÉRALE ET ses lettres de noblesse. c’est de l’industrie, c’estÀ cet effet, depuis le déà-dire la création d’emGÉNÉRALISÉE DES part, nous travaillons en plois et de richesse. PRIX DES PPM ET bonne coopération avec Dans notre domaine, DES MARGES DES plusieurs centres unic’est encore plus imporRÉPARTITEURS ET versitaires européens et tant. Car la fabrication OFFICINAUX SERAIT des experts nationaux et locale, particulièrement CATASTROPHIQUE. internationaux. des génériques maroNous venons d’achever cains, constitue un patrila construction et les moine thérapeutique installations de notre nouvelle usine sur national qui met à l’abri toute la population 23 000 m² de superficie couverte, répon- contre nombre d’aléas et d’imprévus. dant à toutes les normes BPF et dont la Un médicament fabriqué localement est complètement maîtrisé, et il présente une capacité est de 50 millions d’unités. Nous assurons nous-mêmes la promotion traçabilité totale. de nos produits et nous disposons de plu- De plus, son prix est encadré par l’Adminissieurs programmes de développement : tration et une fabrication locale permet, sans nouveaux produits pour le marché natio- difficulté, de planifier les besoins en médinal, nouvelles destinations à l’export, par- caments et de mettre en place des stocks de tenariat de façonnage pour certains labora- sécurité pour le pays. toires locaux et étrangers. L’industrie pharmaceutique est un des fleuNotre devise est d’être toujours à l’écoute rons de l’industrie nationale, il est donc légides médecins et des pharmaciens avec qui time et nécessaire de continuer de l’encouranous entretenons une fructueuse et excel- ger et de la développer. lente collaboration.


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INSTITUTIONNEL

POUR ATTEINDRE UNE FIABILITÉ TOTALE

LES LABORATOIRES DU CHIS CENTRALISÉS ET RESTRUCTURÉS DEPUIS 2007, LE CENTRE HOSPITALIER IBN SINA DE RABAT (CHIS) S’EST ENGAGÉ DANS UNE DÉMARCHE DE RÉORGANISATION DE SES LABORATOIRES DE BIOLOGIE VISANT À CENTRALISER TOUTES LES DISCIPLINES DANS UN PLATEAU SITUÉ AU SEIN DE L’ÉTABLISSEMENT. DEUX ANS APRÈS LE DÉBUT DE CETTE RESTRUCTURATION -QUI A NÉCESSITÉ UN BUDGET COLOSSAL DE 29 MDH-, LES OBJECTIFS ONT ÉTÉ ATTEINTS ET D’AUTRES CHAMPS D’AMÉLIORATION SONT EN PHASE D’EXPLORATION.

L

e Centre Hospitalier Ibn Sina de Rabat (CHIS) regroupe dix établissements sanitaires dont six disposaient de leurs propres laboratoires d’analyses médicales. Un audit du ministère des Finances, effectué en 2003, avait relevé de nombreuses défaillances au niveau de ces laboratoires, dont les plus importantes étaient l’insalubrité des locaux, l’inadaptation des techniques et des compétences aux besoins des patients et aux attentes des prescripteurs, le retard important dans les temps de réponse, la fréquence élevée des interruptions de service dues à des pannes itératives et/ ou à des insuffisances logistiques lors de l’approvisionnement en réactifs et fongibles et la non-conformité des conditions de travail au regard des standards internationaux en matière de sécurité du personnel. Face à ces multiples insuffisances, une solution s’imposait et une expertise qualifiée était nécessaire.

LA NAISSANCE D’UN PROJET En 2007, la direction du CHIS a fait appel à une assistance technique canadienne composée d’experts des labora-

toires du CHU de Montréal pour établir du projet avec détermination. La resun diagnostic technique et organisation- tructuration effective des laboratoires a nel et proposer des pistes de réorganisa- commencé en 2009 par le regroupement tion. Le CHU de Montréal a été choisi de la biochimie de l’Hôpital d’Enfants de car il venait de clôturer avec succès, Rabat (HER) et de l’Hôpital Ibn Sina au l’année précédente, son projet de regrou- niveau de ce dernier et s’est poursuivie par la centralisation pement des laboratoires de ses hôpitaux des activités d’hémaet centres de santé (21 tologie de l’HIS et de sites différents dans un l’HER en 2010 (82 % L’intérêt du centre rayon de 36 Km) dans des examens de biohospitalier, de ses chimie et d’hématola grande aggloméprofessionnels et de logie du CHIS se fairation de Montréal. ses patients est dans saient au niveau de ces Cette mission d’experdeux établissements). tise s’est soldée par un la centralisation des Les activités des laborapport technique et laboratoires du CHIS. ratoires de l’Institut une réunion du conseil national d’oncologie d’administration du CHIS qui avait validé le projet consistant (INO), de l’Hôpital des spécialités (HSR), à centraliser les laboratoires du CHIS. de l’Hôpital Moulay Youssef (HMY) et Le site choisi était celui de l’Hôpital Ibn de l’Hôpital El Ayachi (HEY) ont été gelées et ces laboratoires fermés de façon Sina (HIS). Convaincue que cette restructuration progressive au cours de l’année 2010 avec était dans l’intérêt de l’établissement, des transfert de leurs activités vers le plateau professionnels de la santé et des patients centralisé du CHIS. Le laboratoire de et qu’elle apporterait qualité, efficacité, bactériologie est en train de faire l’objet rapidité, traçabilité, rationalité et per- de la même procédure, sachant qu’il sera formance, la direction du CHIS a piloté suivi par ceux de parasitologie, de virolola mise en place des différents éléments gie et d’anatomie pathologique en 2012.


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(d’un coût de 4.5 millions de DH) qui reliera l’Hôpital des Enfants, la Maternité du Souissi, l’Hôpital des spécialités à l’Hôpital Ibn Sina et qui permettra de transporter les échantillons directement du service clinique au laboratoire central en moins de… 4 minutes.

LE PROJET EN DATES ■ 2003 : réalisation d’un audit

DES TECHNIQUES HIGH-TECH Les nouveaux laboratoires du CHIS ont bénéficié de matériels très performants et d’une capacité de production élevée, dont des équipements de dernière génération installés pour la première fois au Maroc. La continuité du service dans les laboratoires est assurée par des automates en miroir. Le service est amélioré par la réduction des délais de remise des résultats aux services de soins qui sont passés d’une moyenne de cinq heures à moins de deux heures et par une offre de service fonctionnant 24h/24, 7jour/7, sans interruption. Ce matériel de pointe a permis également d’améliorer et de fiabiliser les process de contrôle de qualité internes, et les contrôles de qualité externes ont été systématisés. L’éventail des analyses offertes a été élargi avec l’introduction de nouveaux tests de sérologie virale et parasitaire, toxicologie et dosage des médicaments. Le projet a été complété par l’implantation d’un système d’information commun informatisé qui permet un retour instantané des résultats par Intranet et/ ou Internet, directement chez le médecin prescripteur. Résultat, un gain de temps considérable, une utilisation rationnelle et optimale du matériel de laboratoire, des prestations de meilleure qualité, une

productivité en hausse et l’augmentation des analyses réalisées. Après deux années de fonctionnement, les prescriptions ont connu une croissance de 20 % et le taux de disponibilité du laboratoire a atteint 100 %, sans aucune interruption de service durant cette période.

DE RENFORCEMENT EN RENFORCEMENT… En marge du projet de réorganisation des laboratoires du CHIS, d’autres mesures ont été prises afin de consolider le dispositif, telle la fiabilisation du transport des prélèvements entre les services producteurs et le laboratoire central avec l’objectif d’instaurer un système de transport intersites efficace et fiable en matière d’acheminement et d’intégrité des échantillons et des résultats. Un véhicule assure quatre navettes/jour entre les établissements hospitaliers à faible demande d’examens et onze navettes pour ceux ayant une demande plus forte, pour collecter l’ensemble des prélèvements, les transporter dans des conditions de sécurité suffisantes et les livrer au laboratoire central. En août 2011, un dispositif encore plus efficace, pour l’acheminement des prélèvements biologiques, sera mis en service. Il s’agit d’un système de transport pneumatique à haut débit

(commandité par le ministère des Finances) opérationnel et de gestion du CHIS qui a fait ressortir la non-conformité des laboratoires de biologie des établissements du CHIS. ■ 28 septembre 2005 : résolution du Conseil d’administration du CHIS visant la création d’un laboratoire central. ■ Mai 2007 : examen de la situation des laboratoires du CHIS par une équipe d’experts composée de responsables des laboratoires du CHU de Montréal. ■ 1er juin 2007 : proposition de pistes de réorganisation des laboratoires du CHIS émise par les experts canadiens et acceptation à l’unanimité des chefs de services des laboratoires de migrer vers un laboratoire central. ■ 2009 : regroupement du laboratoire de biochimie de l’HER et de l’HIS au niveau de ce dernier. 6 avril 2009 : mise en place d’un comité stratégique et d’un comité technique pour la gestion du projet. ■ 2010 : regroupement des activités d’hématologie de l’HIS et de l’HER sur le modèle de l’expérience de biochimie. ■ 2011 : transfert des activités des laboratoires de l’HSR, de l’INO, de l’HEY et de l’HMY et regroupement des activités de bactériologie (en cours). ■ 2012 : regroupement des activités de parasitologie, virologie et anatomie pathologique.


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QU QUELQUES QUESTIONS AU PROFESSEUR AL MOUNTACER CHARIF P CHEFCHAOUNI, C DIRECTEUR DU CHIS.

QU’A APPORTÉ LE NOUVEAU MODE D’ORGANISATION DES LABORATOIRES DU CHIS AU CENTRE HOSPITALIER, AU PERSONNEL SOIGNANT ET AUX PATIENTS ? Pour les médecins prescripteurs et pour les patients, il a apporté l’assurance d’une prestation de qualité, disponible 24h/24, dans des délais très courts et une offre de tests élargie à des examens qui n’étaient jusqu’alors pas disponibles dans le secteur public. Pour le personnel des laboratoires, il a apporté de nouveaux défis en matière de formation continue, de gestion participative, mais également de meilleures conditions de travail et la fierté de délivrer une prestation de qualité, reconnue par leurs collègues.

POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER L’INTÉRÊT ET LE FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME DES AUTOMATES EN MIROIR ? Tout automate connaît des périodes de non fonctionnement au cours de son cycle de vie: pannes, maintenance préventive, calibrations périodiques sont autant de périodes d’arrêt de l’appareil. Si les tests peuvent être réalisés sur un autre appareil, il est toujours difficile d’assurer la même qualité des analyses car les appareils sont sensiblement différents et les modes de fonctionnement diffèrent également, parfois d’une gamme à l’autre pour la

même marque d’appareil. Il est donc essentiel de s’assurer qu’en cas d’arrêt d’un automate, que ccelui de secours soit fonctionnel selon les mêmes règles, avec les se mêmes réglages, les mêmes réactifs mê et la même cadence de travail que le premier. C’est à cette condition que prem nous sommes certains que la fiabilité et la pérennité sont assurées quel que soit l’automate sur lequel l’analyse a été effectuée. Le deuxième appareil étant un double parfait du premier, ils sont dits en miroir ! Il faut également signaler que l’archivage informatique et le serveur de résultats sont également doublés et que les archives sont systématiquement sauvegardées en RAID 5 sur une baie de stockage située sur un autre site.

PARLEZ-NOUS UN PEU DU SYSTÈME INFORMATIQUE QUI RELIE LES LABORATOIRES AUX AUTRES SERVICES... Ce système exploite le réseau intranet du CHIS qui combine fibre optique et connexion haut débit sans fil pour permettre à tous les hôpitaux du CHIS de communiquer entre eux de façon sécurisée et économique. Le serveur de résultats situé au laboratoire délivre à la demande les résultats à un serveur Web qui tient les résultats à la disposition des médecins à partir de n’importe quel ordinateur connecté au réseau, à condition que l’utilisateur dispose du droit de consulter les résultats, l’identification se faisant par un couple identifiant et mot de passe, sécurisés par un cryptage de 128 bits. Depuis quelques mois, les médecins ont également la possibilité de consulter la base de données des résultats par Internet à partir d’un PC situé n’importe où sur le Web ou par un smartphone doté d’une

connexion Data. Les médecins qui en font la demande peuvent également obtenir les résultats automatiquement sur la messagerie mail dès leur validation par le médecin biologiste. Les fonctionnalités de recherche multicritère, d’appel de l’historique des analyses d’un patient, d’alerte sur le franchissement des valeurs normales admises sont bien entendu offertes aux praticiens.

COMMENT SE PASSE LE CONTRÔLE QUALITÉ AU SEIN DES LABORATOIRES ? Trois niveaux de contrôle qualité sont mis en place. Le premier est celui du système documentaire et du recueil systématique d’incident qui permettront l’obtention, dans quelques mois, de la certification ISO 9001 version 2000. Le deuxième correspond au contrôle de qualité interne qui comprend des tests de contrôle toutes les heures. Les résultats sont colligés par le système informatique ; de très nombreuses informations sur la qualité des tests, les conditions techniques de réalisation des analyses sont ainsi colligées et mises à profit pour maintenir la fiabilité des résultats. Le troisième niveau est celui du contrôle qualité externe qui consiste à effectuer mensuellement des tests en double par un laboratoire étranger certifié pour s’assurer de la conformité des résultats.

Y A-T-IL DES PROJETS DE CERTIFICATION PRÉVUS POUR LES NOUVEAUX LABORATOIRES DU CHIS? Deux laboratoires sont en cours de certification ISO 9001 V2000 : le laboratoire central d’hématologie et le laboratoire de virologie à l’hôpital des spécialités. La certification devrait être obtenue avant la fin de l’année.


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ALTER ALTE ALTERNATIVE RNAT NA ATIV VE TROUBLES DU SOMMEIL ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE…

TOTALEMENT ANTINOMIQUES ! UNE ÉTUDE AMÉRICAINE (1) A MONTRÉ QUE LE RISQUE D’ACCIDENT OU DE QUASIACCIDENT EST QUATRE À SIX FOIS PLUS ÉLEVÉ POUR UN CONDUCTEUR SOMNOLENT PAR RAPPORT À UN CONDUCTEUR VIGILANT.. EVALUER ET TRAITER LES CAUSES DE LA SOMNOLENCE AU VOLANT POURRAIT DONC CONTRIBUER À ÉVITER UN GRAND NOMBRE D’ACCIDENTS DE LA ROUTE, SURTOUT AU MAROC OÙ L’ON A ENREGISTRÉ, D’OCTOBRE 2010 À FÉVRIER 2011, 24 829 ACCIDENTS DONT 1 187 MORTELS. DES CHIFFRES QUI ONT TOUT DE MÊME BAISSÉ D’ENVIRON 11 %, COMPARÉS À LA MÊME PÉRIODE DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE, APRÈS L’ENTRÉE EN VIGUEUR, LE 1er OCTOBRE 2010, DU NOUVEAU CODE LA ROUTE ! (2) Avec la collaboration du Dr Fouzia KADIRI, Chef du Service ORL et Responsable du Centre du Sommeil au CH Mohammed V de Casablanca.

L

a somnolence a un effet négatif certain sur la conduite automobile car elle est la cause directe de 20 % des accidents de la circulation ! On pourrait même comparer le manque de sommeil à une prise d’alcool puisqu’il a été démontré qu’une nuit blanche équivaut à une alcoolémie de 80 mg d’alcool par 100 ml de sang (en France et en Belgique, par exemple, le taux légal est de 50 mg d’alcool par 100 ml de sang) et

que deux heures de sommeil de moins par nuit, cumulées sur deux semaines, sont l’équivalent d’une nuit blanche. La fatigue serait le principal coupable de la somnolence et le syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS), la principale cause médicale (la somnolence est trois fois plus fréquente chez les patients présentant un SAOS). La somnolence diminue la concentration et la capacité de réagir à un événement inattendu. C’est pour cette raison que, durant l’évaluation du risque de somnolence chez un patient conducteur, il faut non seulement prendre en compte les accidents où ce conducteur s’est endormi, mais aussi tous les autres. Les accidents de la route causés par la somnolence surviennent très souvent à la fin de la nuit ou au milieu de l’après-midi (heures correspondant au cycle journalier de l’hypovigilance physiologique) ; dans la plupart des cas, il s’agit de sorties de route sur autoroutes avec absence de passagers et absence de signes d’évitement. Il existe néanmoins d’autres causes d’hypersomnolence diurne, tels la narcolepsie (prévalence de 0,07 %), le syndrome des

jambes sans repos (7 %), la prise de certains médicaments ou encore la dépression qui doit être recherchée en l’absence d’étiologie g évidente. Somnolence diurne excessive = épisodes de sommeil involontaires au cours de la vie sociale ou professionnelle : ■ Légère : peu de répercussion, ■ Modérée : répercussion modérée, ■ Sévère : importante perturbation.

Evaluation de la somnolence Les troubles attentionnels et la somnolence sont les plaintes principales des patients porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). L’évaluation de la vigilance chez ces patients est donc déterminante, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Pour ce faire, en plus de la connaissance des antécédents d’accidents du patient et des facteurs associés, plusieurs tests existent pour aider le clinicien. La méthode la plus utilisée pour le diagnostic, mais également pour le suivi

Références (1) Klauer S, Dingus TA, Neale V et al. The impact of driver inattention on near-crash/crash risk : An analysis using the 100-car naturalistic driving study data. Contract No. DTNH22-00-C 07007 (Task Order No. 23), Blacksburg VA : Virginia Technological Transportation Institute 2006: P. 226. (2) Selon le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) (3) D’après une présentation du Dr Pierre Maye, pneumologue, directeur Clinique du sommeil et Professeur agrégé au CHUM, Université de Montréal (lors de la journée provinciale de sensibilisation à la fatigue au volant - 14 Octobre 2010)


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Raccourcit le délai d'endormissement Réduit le nombre d'éveils nocturnes Augmente la durée totale du sommeil Insomnie occasionnelle : Jusqu'à 5 jours de traitement

Insomnie transitoire :

Jusqu'à 3 semaines de traitement

Sujet Adulte 1 comprimé le soir immédiatement avant le coucher 1- IDENTIFICATION DU MEDICAMENT a) COMPOSITION : ZOLPIDEM (hémitartrate) …………………………………………………………………. 10 mg Excipients …………………………………………………… q.s.p. un comprimé pelliculé sécable. b) FORME PHARMACEUTIQUE ET PRESENTATION : Comprimés pelliculés sécables- Boîte de 20 comprimés. c) CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE HYPNOTIQUE ET SEDATIF – (N : Système nerveux central) . 2- DANS QUELS CAS UTILISER CE MEDICAMENT : Ce médicament est préconisé dans le traitement de l’insomnie. 3- ATTENTION a) DANS QUELS CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT : Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : - antécédents d’allergie à l’un des composants du médicament - insuffisance respiratoire sévère - insuffisance hépatique sévère - syndrome d’apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil). Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes : - enfant de moins de 15 ans - association avec l’alcool - allaitement - myasthénie (maladie caractérisée par une tendance excessive à la fatigue musculaire). EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. b) MISES EN GARDE SPECIALES : Si une perte d’efficacité survient lors de l’utilisation répétée du médicament, n’augmentez pas la dose. L’arrêt brutal du traitement peut entraîner un rebond d’insomnie : réapparition de manière exagérée de l’insomnie qui a motivé le traitement. Ce phénomène est transitoire : respectez la prescription de votre médecin. Un risque de dépendance physique et psychique est attaché à l’utilisation de ce médicament si la dose et/ou la durée de traitement ne sont pas respectées. En cas de dépendance physique, l’arrêt brutal du traitement peut entraîner des symptômes de sevrage : insomnie, maux de tête, douleurs musculaires, anxiété, tension, agitation, confusion et irritabilité. Dans les cas sévères, on peut observer une perte de la réalité, des troubles de la personnalité, des hallucinations, des convulsions, une hypersensibilité à la lumière, au bruit et à tout contact physique, un engourdissement et des picotements des extrémités. Ce médicament peut être à l’origine de troubles de la mémoire. Ceux-ci surviennent le plus souvent quelques heures après la prise du produit. Il est recommandé de prendre votre médicament immédiatement avant le coucher et de vous mettre dans les conditions les plus favorables pour une durée de sommeil de plusieurs heures. Chez certains patients, en particulier les sujets âgés et les enfants, ce médicament peut entraîner des effets contraires aux effets recherchés : - aggravation de l’insomnie, cauchemars - nervosité, irritabilité, agitation, agressivité, accès de colère - idées délirantes, hallucinations, troubles du comportement. Dans ce cas, vous devez interrompre le traitement et consulter votre médecin. En raison de la présence de lactose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de galactosémie, de syndrome de mal absorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase (maladies métaboliques rares). c) PRECAUTIONS D’EMPLOI : La prise de ce médicament nécessite un suivi médical renforcé, notamment en cas d’insuffisance rénale, de maladie chronique du foie, d’alcoolisme, et d’insuffisance respiratoire. Un contrôle régulier par votre médecin est nécessaire, notamment du fait du risque de survenue d’idées suicidaires. La prise d’alcool est formellement déconseillée pendant la durée du traitement. Si votre insomnie persiste au-delà de 4 semaines de traitement, il est nécessaire de consulter votre médecin qui réévaluera le diagnostic et le traitement. EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN. d) INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES INTERACTIONS : AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS MEDICAMENTS, IL FAUT SIGNALER SYSTEMATIQUEMENT TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN. e) GROSSESSE- ALLAITEMENT : L’utilisation de ce médicament est déconseillée, par mesure de prudence, durant les trois premiers mois de la grossesse. L’utilisation de ce médicament pendant le dernier trimestre de la grossesse expose le nouveau-né à la survenue de troubles neurologiques et respiratoires à la naissance, ainsi qu’à un éventuel syndrome de sevrage. Il convient donc d’éviter l’utilisation du zolpidem, dans la mesure du possible, pendant cette période. Dans le cas où ce médicament est prescrit jusqu’à l’accouchement, il est nécessaire d’effectuer une surveillance médicale du nouveau-né. Ce médicament passe dans le lait maternel : en conséquence, si la prise de ce médicament paraît indispensable, vous ne devez pas allaiter. D’UNE FAÇON GENERALE, IL CONVIENT AU COURS DE LA GROSSESSE OU DE L’ALLAITEMENT DE TOUJOURS DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN AVANT D’UTILISER UN MEDICAMENT. f) CONDUCTEURS ET UTILISATEURS DE MACHINES : Somnolence, troubles de la mémoire, difficultés de concentration et troubles musculaires peuvent altérer la capacité à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d’altération de la vigilance est encore accru. - LISTE DES EXCIPIENTS DONT LA CONNAISSANCE EST NECESSAIRE POUR UNE UTILISATION SANS RISQUE CHEZ CERTAINS PATIENTS : Lactose 4- COMMENT UTILISER CE MEDICAMENT a)POSOLOGIE -Adulte de moins de 65 ans : 1 comprimé à 10 mg par jour. -Sujet âgé de plus de 65 ans, insuffisant hépatique : la posologie est de ½ comprimé par jour. Prenez votre médicament immédiatement avant le coucher. Ne pas dépasser un comprimé par jour. Se conformer à l’ordonnance de votre médecin. CE MEDICAMENT VOUS A ETE PERSONNELLEMENT DELIVRE OU PRESCRIT DANS UNE SITUATION PRECISE : -IL NE PEUT PAS ETRE ADAPTE A UN AUTRE CAS. -NE PAS LE CONSEILLER À UNE AUTRE PERSONNE. b)MODE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie orale. c) FREQUENCE ET MOMENT AUXQUELS LE MEDICAMENT DOIT ETRE ADMINISTRE La prise du médicament immédiatement avant le coucher diminue le risque de survenue d’effets non souhaités et gênants (voir Effets non souhaités et gênants). d) DUREE DU TRAITEMENT : Le traitement doit être aussi bref que possible, de quelques jours à quelques semaines. Si l’insomnie persiste, consultez votre médecin. e) CONDUITE À TENIR EN CAS DE SURDOSAGE : Prévenir immédiatement un médecin. f) CONDUITE A TENIR AU CAS OU L’ADMINISTRATION D’UNE OU PLUSIEURS DOSES A ETE OMISE : Prenez le médicament le lendemain, à l’heure habituelle ; ne doublez pas la dose. g) RISQUE DE SYNDROME DE SEVRAGE : Respectez la dose prescrite (Cf. Mises en garde). 5- EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS : COMME TOUT PRODUIT ACTIF, CE MEDICAMENT PEUT, CHEZ CERTAINES PERSONNES, ENTRAINER DES EFFETS PLUS OU MOINS GENANTS : -Ils peuvent survenir surtout dans l’heure qui suit la prise du médicament. Il est donc nécessaire de le prendre immédiatement avant le coucher pour diminuer le risque d’apparition de ces effets (voir Posologie) : - troubles de la conscience - réactions paradoxales de type psychiatrique (Cf. Mises en garde spéciales) - vertiges, troubles de l’équilibre, étourdissements, difficulté à coordonner des mouvements - maux de tête - somnolence pendant la journée, baisse de la vigilance - faiblesse musculaire - vision double. - Plus rarement ont été signalés : - fatigue - troubles digestifs - modification de la libido - manifestations cutanées. - L’utilisation de ce médicament peut entraîner des troubles de la mémoire (voir Mises en garde spéciales). – Accoutumance, dépendance, rebond d’insomnie (voir Mises en garde spéciales). SIGNALEZ A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN TOUT EFFET NON SOUHAITE ET GENANT QUI NE SERAIT PAS MENTIONNE DANS CETTE NOTICE.

LABORATOIRES SYNTHEMEDIC


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thérapeutique, est le questionnaire d’Epworth qui permet une appréciation initiale. Le test d’OSleR (Oxford Sleep Resistance Test) représente une variante du test de maintien de l’éveil (TME) proposée par le groupe d’Oxford. Au cours de ce test, l’endormissement n’est plus attesté par la visualisation directe des électroencéphalogrammes, mais par une absence répétée de réponse à une stimulation lumineuse. Le test itératif de latence d’endormissement (TILE) permet une évaluation objective de la somnolence diurne excessive. Pour que ces deux derniers tests soient fiables, il est nécessaire que les techniques de réalisation soient effectuées selon les recommandations publiées par les sociétés savantes américaine et française. Les TME et TILE restent difficiles à effectuer en routine clinique (nécessité d’appareillages et de personnels qualifiés). Toutes ces techniques « objectives » ont des normes publiées, mais souvent établies sur de petits échantillons de population. Définition du syndrome d’apnées obstructives du sommeil = critères A ou B + critère C ■ A : somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres facteurs, ■ B : deux au moins des critères suivants non expliqués par d’autres facteurs : - Ronflement sévère et quotidien, - Sensations d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil, - Eveils répétés pendant le sommeil, - Sommeil non réparateur, - Fatigue diurne, - Difficultés de concentration, - Nycturie (plus d’une miction par nuit), ■ C : Critères polysomnographiques ou polygraphiques : index d’apnée-hypopnée > 5 / h de sommeil

Diagnostic du SAOS Le risque d’accidents chez les patients atteints d’apnée obstructive du sommeil étant de deux à sept fois plus élevé que chez une population normale, il est impératif de rechercher chez un somnolent un SAOS. C’est l’étude de l’enregistrement du sommeil et des paramètres

cardio-respiratoires qui nous permet de faire le diagnostic de cette pathologie des voies aériennes supérieures dûe au relâchement et à la collabsibilité des muscles du pharynx. Le bilan électrophysiologique est réalisé soit dans un Centre du Sommeil, soit en ambulatoire. Le résultat de cette exploration est défini par le nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil. Apnée = pause respiratoire > 10 s Hypopnée= diminution du débit respiratoire > 50 % avec désaturation en oxygène et/ou micro-éveil Sévérité du syndrome des apnées obstructives du sommeil SAOS/ Index d’apnée-hypopnée (IAH)/ heure de sommeil ■ Léger : IAH est > 5 et <15 événements par heure ; ■ Modéré : IAH est ≥15 et <30 événements par heure ; ■ Sévère : IAH ≥30 événements par heure.

Facteurs associés à l’augmentation des risques de somnolence au volant ■ Durée de sommeil de moins de 5 heures par nuit (dette de sommeil), ■ Prise d’alcool, ■ Prise de sédatifs et de narcotiques, ■ Horaires de travail variables, ■ Trajet de longue durée.

Le SAOS, un syndrome à prendre au sérieux Le SAOS entraîne un sommeil de mauvaise qualité avec des conséquences néfastes sur la vie active : manque d’attention, troubles de l’humeur, troubles de la concentration, diminution de la libido, problèmes socioprofessionnels, fatigue chronique et, plus grave encore, la somnolence diurne excessive peut entraîner un accident du travail ou un accident de la route. Le SAOS augmente de 300 % (3) le risque d’hypertension, d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) et d’accident cérébral vasculaire (AVC). Les patients qui présentent un IAH (Index d’apnée-

hypopnée) élevé, surtout associé à une insuffisance cardiaque droite ou à une somnolence diurne excessive, doivent être considérés comme présentant un risque élevé d’accident. Pour prévenir un SAOS, il convient de traiter précocement le ronflement (non traité, celui-ci se complique dans 10 % des cas d’un SAOS), avoir un poids santé, éviter le tabac, l’alcool et les hypnotiques. Le traitement du SAOS relève des spécialistes qui vont juger du choix entre le traitement diététique, de l’orthèse d’avancée mandibulaire, de la chirurgie ou de la pression positive continue (PPC). De manière générale, lorsqu’un patient présente une pathologie de type syndrome d’apnées obstructives du sommeil, il semble important de mettre en place une stratégie visant à limiter tout épisode de privation de sommeil ou tout travail en horaires postés qui peuvent aggraver significativement la somnolence lors de la conduite automobile. Il est également important de sensibiliser le conducteur à l’augmentation du risque d’accidents en présence de somnolence diurne excessive…


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Sélection

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UN MOTEUR DE RECHERCHE QUI SAIT PRÉDIRE… CONNU COMME LE PLUS POPULAIRE DES MOTEURS DE RECHERCHE DANS LE MONDE, GOOGLE A APPORTÉ UN NOUVEAU CONCEPT POUR FACILITER LA RECHERCHE DE SES UTILISATEURS, PLUS CONNU SOUS LE NOM DE L’OPTION « PRÉDICTION DE REQUÊTES ». UNE FONCTIONNALITÉ QUI PERMET D’ÉCRIRE ET, SIMULTANÉMENT, DE DISPOSER D’UNE LISTE DE RÉSULTATS LES PLUS DEMANDÉS PAR LES INTERNAUTES ET CE, PAR PAYS ! POUR SATISFAIRE LA CURIOSITÉ DE CHACUN, NOTRE SÉLECTION DU MOIS S’EST LAISSÉ ALLER À DRESSER L’ABÉCÉDAIRE DES MOTS LES PLUS DEMANDÉS AU MAROC ET SES ALENTOURS.

Q

ui ne s’est pas déjà rendu sur Google ? Une question à laquelle peu de personnes répondront par la négative. En effet, ne serait-ce que pour la recherche d’une traduction, un achat en ligne ou encore pour les assoiffés d’actualités, Google est le leader des moteurs de recherche. Il s’est aujourd’hui amélioré avec sa nouvelle fonction de recherche prédictive dont bénéficie « Google. co.ma ». L’internaute va ainsi taper une lettre de l’alphabet

A : Alwadifa-maroc.com B : Fun-labo.com (jeux de billard) C : Lexilogos.com (clavier arabe) D : Dafatir.com E : Ebuddy.com F : Facebook.com G : Gmail.com H : Hotmail.com I : Iam.com

J : Jeux.com K : Kooora.com L : Lematin.ma M : Msn.com N : Namjsat.com O : Oncf.ma P : Panet.co.il Q : Mp3quran.net R : Rekrute.com

Dans cette liste, les sites de liens sociaux et de messageries tels que Ebuddy, Facebook ou encore Hotmail sont très largement représentés, aux environs de 20 % des sites les plus demandés au Maroc via Google. Les sites purement marocains, soit environ 20 % de la liste, ciblent les domaines de l’information comme Lematin.ma, du recrutement avec Alwadifa-maroc.com ainsi que des forums tels que Startimes.com ou Dafatir.com, forum de discussion sur les livres éducatifs. En comparaison, Google.tn, le moteur de recherche de nos homologues tunisiens - avec qui les utilisateurs de Google.co.ma partagent neuf sites en commun parmi les plus demandés en Tunisie (Facebook.com, Hotmail.com, Jeux.com, Youtube. com, Panet.com) – révèle peu de recherches sur les sites d’informations ou de services à la personne au profit des sites de divertissement comme Rekza.com. Bien que cette fonction puisse permettre un gain de temps et offrir une nouvelle utilisation du moteur de recherche, la « prédiction des requêtes » peut, à tout moment et très simplement, être désactivée. Il suffit, dans la page Google, de cliquer sur Paramètres de recherche (situé en haut à droite). Une simple fonction qui a déjà été améliorée dans les pays occi-

sur « Google.co.ma » et il va voir apparaître une liste de mots dont le premier correspond au plus demandé par les internautes marocains. L’intérêt de la prédiction est de permettre à l’utilisateur un gain de temps en matière de saisie des mots, d’identifier une erreur au cas où le mot serait mal orthographié, mais aussi de trouver d’autres informations utiles. Voici donc les 26 sites en tête de l’alphabet :

S : Startimes.com T : Translate.google.com U : Ultrasmaroc.com V : Voitureaumaroc.com W: Facebook.com X : Xn--mgbaaicoc7c5irae4bj.com Y : Youtube.com Z : Zeturf.com dentaux puisque « Google.com » ou « Google.fr » détiennent le nouveau module Google Instant qui met à jour en temps réel les résultats qui correspondent à la requête la plus probable d’être saisie. Une longueur d’avance et un Google largement utilisé dans la recherche de sites de vente en ligne comme Amazon.com, Ebay.com ou des sites de services comme la SNCF.com ou Mapquest. A noter par ailleurs que les moteurs de recherche Google.com et Google.fr sont toujours et encore utilisés pour la recherche de sites générateurs de liens sociaux, de messagerie instantanée ou non et de divertissements commeYoutube.com, XBOX.com et l’incontournable Facebook.com. Toutefois, sur l’ensemble de la liste que nous avons pu dresser par pays, il apparaît clairement que les sites médicaux ne sont pas les plus recherchés par les utilisateurs de Google. En attendant que Google.co.ma bénéficie lui aussi d’un accélérateur de vitesse dans la recherche d’informations sur Internet, le classement des mots les plus recherchés pourrait prochainement bénéficier de nouveaux thèmes basés à la fois sur la curiosité et les besoins des utilisateurs marocains pour qui Google est devenu le site le moins recherché, mais le plus utilisé.



Détente

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MOTS - CROISES

Bonne vue ez le médecin : Un gars consulte ch e atins quand je me lèv - Docteur, tous les m vie dans la glace, j’ai en et que je me regarde ? que ça peut bien être de vomir... Qu’est-ce nd : Le médecin lui répo est que mais ce qui est sûr, c’ s, pa is sa ne je h, A nte ! votre vue est excelle

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? C’est grave docteur ur vous, vous avez mauvaise nouvelle po e un i J’a : nt tie pa Le docteur au un cancer. ? - On peut le guérir n... no - J’ai bien peur que eur ! ue dois-je faire doct Q !! e ai e, ai e, ai ie, A boue... - Essayez les bains de cancer ? - Ça va guérir mon rre... vous habituera à la te - Ah ça non, mais ça

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HORIZONTALEMENT 1

Déremboursé à tout-va par les temps qui courent. 2 Essentiel pour un bon diagnostic. Exprime l’indifférence. 3 Article. Versée depuis peu au médecin qui exerce en zone sous-médicalisée. 4 Un lieu d’exercice pour médecins haut gradés. Un vaccin administré au cabinet. 5 Non communiqué. Grand dieu. Princesse de Kiev. 6 Elle stridule. Parti politique. 7 Vieille langue. Col des Alpes. 8 Ses patients sont morts, mais il les soigne quand même. Etat idéal pour un examen clinique. 9 Conifère. Attendri. 10 Chevalier en jupons. Maladie humaine à qui l’on donne parfois des noms d’oiseaux.

C’est du sérieux ! médecin : nsultation chez son Un patient est en co au sérieux ! rsonne ne me prend pe é, ér sp se dé is su - Je pond le médecin. - Vous plaisantez ? ré

PHOTO DU MOIS ANTIVIRUS

RÉPONSE

VERTICALEMENT 1 2 3 4

Ça n’est pas une dépression passagère. Illégal pour le médecin marron. Accord russe. Alcool. Quand il est médical, c’est une nécessité absolue d’agir. 5 Une base alimentaire que tout médecin doit conseiller. 6 On en met dans la tisane...ou dans le pastis. Greffer. 7 Mousse. 8 Stupéfait. À l’entendre, il est riche. 9 Volonté enfantine. Ces produits sont-ils bons pour la santé ? 10 Un autre nom pour le médecin.

E O N I

G R

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MA/AUG/12/DEC/10

AilesCom


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