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Héroïnes
HeROiNES i ..
Des histoires de femmes qui ont fait avancer leurs communautés, leur groupes ou leurs idées.
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Des bienfaitrices irremplaçables.
Rien n’arrete une mere i i i
Zenab, 27 ans Tchad
Les femmes sont souvent les membres les plus négligés de la société. On leur refuse leurs droits, on ne priorise pas leur éducation, mais elles réussissent quand même. Et c’est leur sacrifice et leur travail acharné qui font avancer de nombreuses familles et communautés. Zenab est une de ces femmes.
Zenab est née au Nigéria, comme son mari. À l’instar de bien des Nigériennes, elle a dû fuir sa terre natale pour échapper aux menaces de groupes extrémistes. Au cours des 7 dernières années, 2,3 millions de personnes ont été déplacées par la menace de violence au Nigéria. Des centaines de milliers d’entre eux ont fui dans un pays voisin, comme le Cameroun, le Niger ou le Tchad, pour y trouver sécurité. Zenab a aussi dû partir s’y réfugier. Malheureusement, elle a perdu de nombreux êtres chers dans le processus. « Je suis née et j’ai grandi au Nigéria, tout comme feu mon mari, qui était pêcheur. Lui et mon père ont été tués dans une attaque perpétrée par des groupes extrémistes. Quand cela s’est produit, j’étais enceinte de mon dernier enfant. Avant cela, nous vivions en paix dans notre demeure familiale, et depuis, je ne sais pas où se trouvent ma mère et mes frères et sœurs. »
Malgré la perte de tant de membres de sa famille, Zenab continue d’accorder la priorité à sa jeune famille de cinq enfants. En tant que chef du foyer, elle a de la difficulté à subvenir à leurs besoins. Elle essaie de trouver du travail un peu partout. Malgré ses circonstances déchirantes, Zenab se montre reconnaissante pour ses bénédictions, qu’elle continue de compter.
vêtements pour gagner un revenu et, parfois, des personnes généreuses me donnent leurs restes de nourriture, que je peux rapporter à la maison pour mes enfants. C’est par la grâce d’Allah que mes cinq enfants et moi survivons. »
Néanmoins, cette mère réfugiée peine à soutenir sa grande famille avec son revenu instable. Elle voit l’écart entre les besoins de ses enfants et ce qu’elle arrive à fournir.
« À cause de mon revenu limité, je n’envisage même pas de manger de la viande. C’est cher, et je ne peux pas me le permettre. Mes enfants ont l’air faibles, et leur santé n’est pas aussi bonne que celle des autres enfants qui nous entourent, je sais que c’est parce que nous n’avons pas de viande à manger. » célébrations de l’aïd auxquelles les musulmans participent chaque année, et elle est spécialement touchée de recevoir de la viande en cadeau de Qurbani et d’Udhiya.
« L’Aïd al-Adha, que nous appelions avant Aïd al-Kabir (le grand Aïd), est un des jours les plus heureux pour tous mes frères et sœurs en islam. C’est un moment où même les plus démunis comme nous peuvent trouver une raison de célébrer. La viande que nous recevons nous aidera, moi et mes enfants, pendant 2 semaines. Je vais la couper en morceaux et en cuisiner aussitôt. Je ferai sécher le reste, pour que nous puissions la conserver et en manger d’autres jours. J’aimerais remercier Allah et tous ceux qui nous aident en ce jour béni. »