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Esprit

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CoeUR

Des histoires qui vous toucheront particulièrement et qui vous feront apprécier ce que l’on tient parfois pour acquis.

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L’isolement de l’age mur i i i i

Omanovic, 88 ans Bosnie

La guerre de Bosnie a duré de 1992 à 1995. Elle a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et a déplacé près de la moitié des habitants du pays. De nombreuses familles se sont exilées, fuyant ce conflit qui, on le sait maintenant, était un génocide. Une fois que la violence a pris fin, beaucoup de gens comme Omanovic Hanife et son mari ont décidé de rentrer au pays. Parce qu’après tout, la Bosnie, c’était chez eux.

« Nous avons tout perdu durant la guerre de Bosnie. Notre maison a été détruite et notre fils a été tué dans un des camps. Nous sommes devenus réfugiés et ne sommes revenus ici qu’en 2002. Même à ce moment, nous avons dû vivre dans une tente pendant six mois. C’est grâce à l’aide de bonnes personnes que nous avons pu rebâtir notre maison. » Après trois ans de guerre, l’économie bosnienne était en ruine. Il était difficile de trouver un emploi, et à cause de cela, les trois enfants d’Omanovic n’ont pas pu rester avec leurs parents. Beaucoup ont fini par déménager en ville pour avoir de meilleures perspectives d’avenir. Au début, ils se sont débrouillés.

« Mais maintenant, nous sommes vieux et n’avons pas d’argent, nous explique Omanovic. Mon mari est retraité, et nous survivons principalement à l’aide de sa pension. Mais ce revenu sert surtout à payer nos médicaments et nos factures. Nous n’avons aucun moyen d’acheter de la viande, même si elle est bon marché. »

« Nous avons toujours dû vivre avec des difficultés, mais la vie est maintenant encore plus difficile depuis que nous sommes vieux, malades et

incapables de prendre soin de nousmêmes. À cause de la guerre, nos voisins ne sont plus là et nos enfants luttent pour vivre dans d’autres villes. Nous ne recevons presque plus de visite maintenant. »

À cause du contexte économique difficile, leurs enfants ont du mal à gagner leur propre vie en ville. La première fois que nous avons visité Omanovic, tous ses enfants étaient sans emploi. L’isolement qui vient avec la vieillesse est encore plus prononcé pour ce couple. « L’Aïd al-Adha est un temps où la famille se réunit, mais ce n’est plus le cas pour nous depuis de nombreuses années. » Elle nous a dit que, bien souvent, le personnel d’Islamic Relief est la seule visite qu’ils reçoivent pendant des mois.

Malgré cela, ils ne se laissent pas abattre par leur situation. Ils restent optimistes de l’aide d’Allah qui leur parvient par l’intermédiaire de bonnes personnes. « Sans l’aide de bonnes personnes, nous n’aurions jamais l’occasion de goûter à de la viande. Nous plaçons notre confiance en Allah. Nous aimerions remercier tous ceux qui participent à ce bon travail. Qu’Allah vous récompense tous. »

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