GESTION PREVISIONNELLE DES INONDATIONS ET DES PHENOMENES DE STRESS HYDRIQUES DANS LE PAYSAGENAMUROIS

INFRASTRUCTURE, SUPPORT DE PAYSAGES

GESTION PREVISIONNELLE DES INONDATIONS ET DES PHENOMENES DE STRESS HYDRIQUES DANS LE PAYSAGE NAMUROIS

Grumiaux Isadora

Je remercie ma marraine de travail Madame Aurore Degré pour ses conseils avisés, je remercie aussi Nicolas van Cutsem de la ville de Namur, Noé Hanciaux pour la méthodologie pratique et Manu Harchies pour la précision de l’analyse de terrain(Icedd). J’exprime ma gratitude à tous les acteurs avec qui j’ai échangé afin de préciser davantage mon sujet et qui m’ont permis d’éclairer mes questionnements

Master en architecture du paysage, Atelier PFE_Q10_2021.

Encadrants : Hugues Sirault coordinateur (HECH), Thierry Kandjee (ULB), Grégory Mahy (ULg).

TABLE DES MATIERES 1 Comment concilier le cycle anthropique de l’eau et les phénomènes imprévisibles de l’élément naturel dans le paysage namurois en 2050 ? .................................................................................................................................1-6 Indice ......................................................................................................................1-4 Etat de l’art...............................................................................................................5 Hypothèse................................................................................................................6 2 Trois séquences paysagères, trois parcours de l’eau différents où se rencontrent divers usages...................................................................................................................7-12 Diagnostic...............................................................................................................8-11 Enjeux de paysage nécessaire...............................................................................12 Objectifs..................................................................................................................12 3 D’un nuage jusque dans les profondeurs du sol... Un voyage en plusieurs étap es............................................................................................................................13-22 Scenarios pour des paysages nécessaires............................................................13-16 Choix d’un scénario spatialisé................................................................................17-18 Programmation dans le temps................................................................................18 Elaboration du projet...............................................................................................19-22 4 Une pratique paysagère qui illustre une reconsidération du périmètre des enjeux hydrologiques.......................................................................................................23-24 Contribution............................................................................................................24 Limites de l’étude...................................................................................................24 Perspectives...........................................................................................................24 5 Bibliographie...........................................................................................................25-26

1: Comment concilier

le cycle anthropique de l’eau et les phénomènes imprévisibles de l’élément naturel dans le paysage namurois en 2050 ?

1

INDICES Echelle du bassin de la Meuse :

Rtbf.be 2013

Moustique.be??

Echelle de la commune :

Le Soir 2020

Sud info 2012

2

INDICES

Communes impactées par la sécheresse - Iweps 2020

Villes mosanes touchées par les inondations en 2100 Beckers A. 2013

Le bassin de la Meuse wallon est menacé par une augmentation du niveau de la Meuse

causant des inondations dans le futur. Trois villes wallonnes subiront plus de dommages financiers à cause de ces inondations : Namur, Liège et Seraing (Teller, 2020). En parallèle, des menaces de stress hydrique annoncent des impacts sur différents secteurs. Namur est une commune qui a été touchée trois années successives par ces phénomènes de stress hydriques (Iweps, 2020).

INDICES COMPLEMENTAIRES

Au cours du temps, ce paysage né de la rencontre de plusieurs cours d'eau, a connu diverses inondations par ruissellements (urbain et agricole) ou par débordement.

Nord du sillon Sambre-et-Meuse

FUSAGx-UHAGx (modèle EPICgrid)

3

La construction du paysage namurois, par l'homme au cours du temps, a pu amplifier ces phénomènes. Ainsi, le sol du paysage agricole, sous une activité intensive, est désormais plus sensible au ruissellement et s'est érodé, perdant de sa qualité et impactant la qualité des masses d’eau souterraines.

Ainsi, lors de forte pluie, certaines parcelles sont susceptibles d'être le point de départ de coulées boueuses.

SPW Environnement - DEE 2020

En outre, le sol au nord du sillon Sambre-et-Meuse est particulièrement sensible car il s'agit d'un sol limoneux. Ce sol, lorsqu'il est caractérisé par un bon drainage est aussi sensible au phénomène de stress hydrique lors de forte chaleur.

SPW - DGO3 - DRCE (CNSW) 2018

Conclusion : On observe dès lors une plus grande sensibilité aux questions d’inondation et de stress hydrique sur le nord du sillon Sambre-et-Meuse (au nord de la ville de Namur) L’unité hydrologique qui correspond est le bassin versant du Houyoux, un affluent de la Meuse dans lequel se jettent trois ruisseaux namurois ; le ruisseau du Fond Morivaux, le Frizet et l’Arquet. Une analyse contextuelle va permettre de justifier le choix final du sous-bassin versant.

Bassin versant du Houyoux

Bomel en 2012 (source : Sudinfo.be)

Aléas d’inondations et axes de ruissellement du bassin versant du Houyoux - réalisation personnelle sur base des données Lidaxes et Aléas d’inondation.

4

ETAT DE L’ART Organisme

Sujet traité - Echelle

La cellule Giser : Rapport d’analyse et recommandations pour réduire le ruissellement et l’érosion sur le territoire de la commune de Namur (2014)

-Echelle de la parcelle agricole.

La cellule Giser a établi un rapport qui propose diverses aménagements localisés sur des parcelles agricoles.

-Prise en compte ponctuelle, proposition de mesures techniques et précises.

Cependant, non prise en compte des impacts paysagers des solutions proposées.

-Plan wallon qui a pour but de gérer et réduire les risques dus aux inondations du district hydrographique international de la Meuse, conformément aux Plan P.L.U.I.E.S. et le obligations de la Directive 2007/60/CE. Plan de gestion des -Cette Directive a pour objet d’établir un cadre pour risques d’inondation l’évaluation et la gestion des risques d’inondation, (2016 - 2021) ​ afin de réduire les conséquences négatives pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées aux inondations dans la Communauté européenne.

-Mise en évidence des enjeux dûs aux inondations, à l’échelle du bassin de la Meuse et de ses sous bassins hydrographiques.

-Echelle communale.

-Outil de lutte contre l’étalement urbain -Description des atouts paysagers, des Schéma de manques, des risques naturels, évaluation développement environnementale, cartographie, liaison communal écologique à préserver, etc.

(2012) -Différents secteurs à enjeux désignent les endroits où la ville de Namur veut axer son développement (rôle structurant dans le développement de Namur)

-Mise en évidence de zones disponibles pour la construction et concernées par un aléa d’inondation (potentiel foncier)​

Code de l’eau (2004)

Apport pour le PFE regard critique

-Non prise en compte du paysage (contexte spatial ; relief) dans les secteurs à enjeux.

-Région wallonne.

-Justification des objectifs à -Mise en évidence de l’eau en tant que patrimoine mettre en place. commun.

-Base légale qui indique notamment l’obligation d’infiltrer les eaux à la parcelle.

-Echelle de l’espace public et de l’espace privé. -Différents outils applicables -Fiches explicatives pour les différents ouvrages en milieu urbain et périurbain Bruxelles et techniques de gestion des eaux pluviales. selon le concept de nouvelle Environnement rivière urbaine. : Guide Bâtiment Durable Base intéressante pour la (2015) réalisation d’une boite à outils.

Jacques Teller : Le bassin -Problématique des inondations du bassin de la Meuse, la gestion de la Meuse wallon (horizon 2100) et mise en prévisionnelle des risques évidence du concept de ville résiliente. inondation, conférence For Urban Passion (2020) 5

-Amorçe de la réflexion sur le concept de résilience face aux inondations, de manière multiscalaire.

Plusieurs spécialistes ont abordé la question des inondations par débordement de la Meuse, ou des inondations par ruissellements urbain ou agricole. Cependant, très peu d’auteurs mettent en évidence les impacts de leurs mesures d’un point de vue paysager. C’est pourquoi il serait aussi intéressant de proposer une réponse à cette question au travers de ce projet de fin d’étude. De plus, l’échelle de travail n’est pas toujours celle du bassin versant qui est pourtant le périmètre de définition d’un cours d’eau.

HYPOTHESE Les indices confirment qu’à court terme, les inondations par ruissellements et le phénomène de stress hydrique sont les principales menaces pour le territoire namurois. A noter qu'une prise en compte des volumes d'eau par ruissellement participe à la réduction des phénomènes d'inondation par débordement de la Meuse, cours d'eau navigable étant le principal exutoire des cours d'eau aux alentours.

Ainsi la question de la gestion de l'eau dans le paysage namurois à l'horizon 2050 se pose.

Dans ce projet de fin d’étude, je souhaite proposer l’hypothèse de réponse :

Et si l’on adoptait une gestion résiliente de l’eau, au travers d’une pratique paysagère de l’échelle du bâtiment jusqu’à celle du bassin versant ?

Photographie personnelle

6

2: Trois séquences

paysagères, trois parcours de l’eau différents où se rencontrent divers usages.

7

Pour répondre à cette hypothèse, il est nécessaire de préciser, le périmètre d’étude au sein du bassin versant, pour lequel les enjeux sont les plus menaçants.

Le paysage namurois peut être défini en deux séquences paysagères selon la CPDT ; «l’Agglomération périurbaine namuroise» et le «Centre urbain namurois».

Le bassin versant du Houyoux se trouve sur ces deux séquences paysagères.

Le choix du sous-bassin versant se justifie par les volumes d’eau à gérer. Le sous-bassin versant du Rau d’Arquet contient le plus grand volume d’eau à gérer, qui est finalement rejeté dans la Meuse. De plus, ce sous-bassin versant peut être subdivisé en deux séquences paysagères distinctes de part et d’autre de la E411. Un travail sur ce sousbassin permet ainsi de gérer une quantité d’eau en amont de la Meuse et de la Corbeille.

Etant donné que la Corbeille ne peut être délimitée par un bassin versant, sa délimitation est considérée comme une unité hydrologique. Elle est définie par une forte densité batie qui impose une gestion de l’eau spécifique.

Photographies personnelles 8

Du bassin versant de l’Houyoux à celui du 34,21%

14,2 %

0,03 % 50,65 %

Légende: Réseau hydrographique Parcelles agricoles Prairies Forêts Batiments Voiries Occupation du sol du bassin versant du Houyoux - réalisation personnelle.

Coupes représentatives des trois séquences :

W

Chemin de Cognelée

A

N91

2962 m

B

Plateau de Berlacomine

Rue du Rond Chêne

F

2970

C

9

Rue de l’Evêche

Cathédrale Saint-Aubain

Rue Basse Marcelle

C

1453 m

u Rau d’Arquet Légende:

Légende:

Thalweg Talus

Réseau hydrographique Parcelles agricoles

Ligne de crête

Lignes à haute tension Prairies Forêts Batiments Voiries Tracé historique

Exutoire

Occupation du sol du bassin versant du Rau d’Arquet - réalisation personnelle.

Route de Wasseiges

Composants du relief - réalisation personnelle

Grand Bois de Grande Salle

Rau d’Arquet

A’

m

Rue Frères Biéva Rau d’Arquet

Rue Joseph Wanet

Avenue du Parc

Rue des Centre sportif de Mésanges Bleues Bouge Rue des Etourneaux

B’

0m

Rue des Carmes

Rue Saint-Joseph

Rue de Fer

Rue Rogier

N9

C’

10

Ligne de crête

Les cartes A.F.O.M. sont des réalisations personnelles sur base de données SIG de l’Icedd et du géoportail wallon.

Surfaces perméables Parcelles agricoles Surfaces enherbées Surfaces boisées

FAIBLESSES

ATOUTS

Analyse contextuelle Batiments Rau d’Arquet Cours d’eau vouté Masses d’eau de surface Réseau écologique Zone tampon Zone centrale restaurable Zone centrale Zone de liaison Parcelles agricoles Projet de voie verte urbaine

Surfaces imperméables Routes Batiments Parkings Surfaces minéralisées Déversoir d’orage Masses d’eau de surfaces Réseau d’égouttage Egoût sous pression

Périmètre d’intérêt culturel, historique ou esthétique Périmètre d’intérêt paysager (S.D.C.) S.G.I.B. Prairies

Aléa d’inondation élevé faible moyen très faible Axes de ruissellement

MENACES

OPPORTUNITES

Su De rfac ns es ité im de pe po rmé pu ab lat le ion s

Egoût gravitaire

élevé moyen faible Parcelles agricoles Sensibles au ruissellement Sensibles au stress hydrique

Surfaces boisées

Cultures

Points de vue remarquables

Services écosystémiques : Production

Régulation Culturel Maintient Lieux qualité de vie de l’air Animaux-plantes Réduct. impacts sauvages visuels,sonores comestibles Protect. érosion, Protect. de la ruissellement ressource en eau Support à la prod. agricole

11

Prod. de bois

Régulation climat local

ATOUTS

-Un réseau écologique mis à jour selon une trame verte et bleue (mise à jour du PCDN à travers le SDC)​ -Des documents communaux (schémas, plans) qui permettent le dessin d’une ville en transition : • le projet de voie verte urbaine, encourager une mobilité alternative (action n°20 - Plan climat énergie) • le soutien d’une agriculture durable (action n°23 - Plan climat énergie) -L’objectif de préservation des terres agricoles de bonne qualité dans le schéma de développement communal ainsi qu’une valorisation du maillage bleu.

-Des mesures de restriction de l’usage d’eau douce pour l’arrosage des plantations de villes en 2019.

OPPORTUNITES

-La ville étudie sa vulnérabilité par rapport au changement climatique. Elle souhaite proposer des mesures d’adaptation basées sur les services écosystémiques. ​ => base d’un projet de paysage résilient​ -Opportunité de prendre en compte les enjeux depuis la source (amont-aval) afin de considérer le cycle naturel de l’eau.

-Préserver les différentes zones ou les différents espaces dont l’intérêt est mis en avant (SGIB, périmètre d’intérêt culturel et paysager, points de vue remarquables)

Enjeux Aléa d’inondation élevé faible moyen très faible Parcelles agricoles Sensibles au ruissellement Sensibles au stress hydrique Rues sensibles au ruissellement Zone vulnérable au nitrate Habitants touchés par les inondations Fracture paysagère

Cartographie des enjeux - réalisation personnelle sur base des données Lidaxes et Aléas d’inondation.

FAIBLESSES

-Une pratique de l’agriculture conventionnelle qui appauvrit le sol (un sol limoneux sensible à l’érosion et au bon drainage le sensibilisant au stress hydrique) et la qualité des eaux souterraines (polluées par du nitrate et des pesticides, les nappes libres sont sensibles à la pollution.)

-Un paysage fragmenté​dû à l’urbanisation et l’aménagement d’infrastructures (lignes à haute tension, voiries régionales, etc.)

-Un système de gestion des eaux pluviales qui rejette des eaux non traitées dans la Meuse en cas de fortes pluies. De plus, le réseau d’égouttage est vétuste et non conçu pour une «crue éclaire».

-La Corbeille est une des zones les plus sensibles au ruissellement (provenants des plateaux agricoles sur les hauteurs) car l’évacuation des eaux est compliquée en raison du relief en «cuvette». C’est aussi une zone avec une densité de population élevée et une densité batie élevée.

MENACES

Le changement climatique : • Les prédictions actuelles annoncent une intensification des épisodes pluvieux hivernaux ainsi qu’une augmentation de l’intensité et de la fréquence des épisodes orageux estivaux ​ • Une augmentation de la température, l’évapotranspiration s’intensifiera et le niveau des nappes phréatiques diminuera, ce qui engendrera des problèmes d’approvisionnement en eau.

Réflexion sur le réseau d’égouttage ; Certaines infrastructures ne sont pas construites pour des évènements extrêmes

Objectifs

Différenciation des flux d’eau => reconsidérer le cycle naturel de l’eau, une gestion de l’amont vers l’aval. L’eau est un élément naturel contre lequel l’homme a lutté. Il s’agirait de vivre avec ce cycle naturel.

Qualité de l’eau ; Lors d’évènements pluvieux extrêmes, une partie de l’eau n’est pas traitée et est évacuée directement dans la Meuse.

Réduire les émissions de polluants émanant de différentes sources (voiries, intrants des parcelles agricoles).

Aléas : des de

Développer une structure paysagère résiliente (sècheresse et inondations par ruissellement)

climatiques accentuation phénomènes saisonnalité

Réflexion sur l’imperméabilisation, en contexte urbain et rural.

Cette imperméabilisation impose une accumulation de l’eau localisée qui conduit à des inondations

Désimperméabilisation : favoriser la rétention, l’infiltration.

L’infiltration doit se faire de manière diffuse et non pas concentrée en raison des sols calcaires. Ainsi, il est important d’infiltrer en amont.

Qualité des sols (Pratique agricole : perte de fertilité, érosion,...)

Lutter contre l’érosion du sol par l’adoption de pratiques agricoles qui respectent la qualité des sols/sous-sols (soutien d’une pratique agricole durable)

Fragmentation du paysage. Il s’est aussi homogénéisé en perdant des éléments composants le paysage (haies, vergers, prairies humides,...)

Requalification des ensembles paysagers, défragmentation.

Permettre de pénétrer le paysage avec une mobilité douce et un réseau de cheminement.

12

3:D’un nuage jusque

dans les profondeurs du sol... Un voyage en plusieurs étapes Le concept de résilience aux inondations, s’applique à différentes échelles ; du bâtiment au bassin versant (Lhomme, 2013).

La scénarisation du projet va se décliner selon trois types d’espace et d’échelles différentes ; les parcelles agricoles, les espaces à caractère privé et les espaces à caractère public.

Afin de répondre aux différents objectifs cités dans le chapitre précédent, une boite à outil a été établie. Cette boite reprend des outils de gestion durable de l’eau pour les milieux ruraux, périurbains, et urbains. Chaque outil a été évalué selon des avantages ou inconvénients. Ensuite, une sélection a été effectuée afin d’adapter les outils au site étudié.

Scénario 1 :

Le premier scénario concerne les parcelles agricoles. Ces dernières sont localisées en majeure partie dans la séquence rurale du bassin versant du Rau d’Arquet, mais on en retrouve aussi quelques unes dans la séquence périurbaine. Elles sont donc en majeure partie en amont du bassin versant. A cet endroit, l’infiltration de l’eau y est cruciale car elle fait partie de la zone de captage de Vedrin.

Les parcelles sensibles au ruissellement se voient transiter en agroforesterie afin de réduire les risques d’érosion du sol tout en maintenant une activité agricole. Un réseau de haies entoure les parcelles sensibles au stress hydrique afin de créer un microclimat et de restructurer le paysage.

Scénario 2 :

Le deuxième scénario concerne les espaces à caractère privatif : les jardins, les intérieurs d’ilots et les toitures. Ils sont présents essentiellement en milieu périurbain mais on en retrouve quelques uns dans la Corbeille. Dans ce scénario, on vise la gestion de l’eau à la parcelle. On la stocke chez soi par le moyen d’une citerne afin de la réutiliser pour diverses usages, ou on la laisse s’écouler jusque dans une mare de stockage mitoyenne. Afin de choisir des espaces privatifs qui pourraient réceptionner les eaux de pluies, les toitures plates ont été mises en évidence ainsi que les coeurs d’ilot et les jardins de plus de 500 m² selon la théorie du Guide du batiment durable de Bruxelles Environnement.

Scénario 3 :

Le troisième scénario concerne les espaces publics. Différents espaces publics (places, rues, terrains de sport, cours d’école, plaine de jeux, parcs et espaces verts publics) sont mobilisés afin de récolter une quantité d’eau pluviale. Un nombre important de place publiques et cours d’école est localisé dans la Corbeille de Namur.

La particularité de ce scénario est la rencontre avec les autres usages de l’espace public : la mobilité, les marchés, les espaces de détente, etc.

13

Grand bois de Grande Salle

Illustration du scénario 1

Rue des Mésanges Bleues

Illustration du scénario 2

Rue Rogier

Illustration du scénario 3 14

Situation existante : Parcelles agricoles

Espaces à caractère privé

10%

Surfaces imperméables

90%

30% 70%

Périurbain

Rural

Surfaces perméables

Espaces à caractère public

15%

53%

47%

85%

Espaces à caractère privé

6%

Espaces à caractère public

84%

Urbain

94%

Parcelles agricoles

Espaces à caractère privé

Parcelles qui alternent sol nu et végétation Parcelles sensibles au stress hydrique Parcelles sensibles au ruissellement

Surfaces minéralisées Toitures plates Jardins privés

16%

Espaces à caractère public Parcs publics et espaces verts Plaines de jeux Cours d’école Rues

Places Ronds-points Terrains de sport

Conclusion des scénarios :

Pour vérifier l’efficacité des scénarios, une comparaison des surfaces perméables et imperméables On constate que pour le deuxième scénario des espaces à caractère privé, la séquence urbai surfaces perméables. Concernant le troisième scénario, on peut aussi observer une amélioration po Afin de garantir une efficacité de gestion des eaux, il est donc néce 15

Situation projetée : Espaces à caractère privé

Parcelles agricoles

10%

Espaces à caractère public

31% 69%

90%

15%

48%52%

85%

Espaces à caractère privé

Espaces à caractère public 29%

52% 42%

Parcelles agricoles

Espaces à caractère privé

Zone tampon

Surfaces perméabilisées Toitures stockantes

Agroforesterie Parcelles entourées de haies

Bassins secs ou jardin de pluie

s a été effectuée en situation avant et après projet. ine bénéficie d’une augmentation considérable des our la séquence urbaine et la séquence périurbaine. essaire de combiner les trois scénarios.

71%

Espaces à caractère public Parcs publics et espaces verts Places perméables Arbres de pluie

Fossé

Noue

Massif

Cours d’école perméables Rues perméables partiellement

Plaines de jeux, terrains de sport, rondspoints : bassin sec

Rues aménagées par des chicanes (arbres de pluie ou jardin de pluie) Bassin d’orage souterrain

16

Evaluation des scénarios Scénario 1 : Les parcelles agricoles

Réponse aux enjeux

Avantages

Inconvénients

Scénario 2 : Scénario 3 : Les espaces à caractère privé Les espaces à caractère public

-En instaurant un mode d’agriculture plus durable, les eaux souterraines verront leur qualité s’améliorer. Le réseau de haies favorisent la résilience des cultures au réchauffement climatique en instaurant des microclimats. Ce réseau de haie permettrait d’unir le paysage périurbain namurois en créant une maille sur l’ensemble du bassin versant du Rau d’Arquet.

L’augmentation de la strate boisée permet une meilleure infiltration de l’eau ainsi qu’une interception.

L’agroforesterie permet de répondre à l’enjeu d’érosion tout en assurant une économie par l’agriculture. La zone tampon souligne le lit majeur du cours d’eau.

-Ce scénario permet de sensibiliser les riverains à l’importance de l’eau comme patrimoine commun (code de l’eau).

-Il permet de prendre en compte une partie des volumes d’eau.

-Aussi, en réutilisant l’eau, on évite d’utiliser de l’eau douce pour des usages domestiques et on évite le risque de pénurie d’eau potable.

-Ce scénario souligne les déplacements de l’eau dans l’espace public, afin que son cycle soit exposé à la vue de tous . Il permet ainsi de sensibiliser à sa gestion et d’offrir un meilleur cadre de vie.

-Il prend en compte une partie des quantités d’eau.

-Les aménagements du paysage agricole permettent -La ville de Namur incite à l’installation de de dynamiser les vues du paysage en ponctuant ces citernes en offrant des primes. espaces par l’ajout d’éléments linéaires (agroforesterie).

De plus, ils complètent le réseau écologique existant.

-Des primes sont octroyées en Wallonie pour la plantation et l’entretien des arbres agricoles.

-Ce scénario peut proposer une alternative au projet de mobilité du centre en y intégrant une réflexion sur la gestion de l’eau.

-Une partie des terres de cultures devient une zone -Ce scénario impose l’abandon -La mobilité risque d’être impactée par tampon de prairie. Seule une partie des quantités d’eau d’espaces privés au détriment d’espaces certains aménagements. Seule une partie est prise en compte. mitoyens. Seule une partie des quantités des quantités d’eau est prise en compte. d’eau est prise en compte.

17

Séquence rurale

28 948,65 m3

Séquence périurbaine

4565,73 m3

Séquence urbaine

39 723,94 m3

La Corbeille

Le bassin versant du Rau d’Arquet

Combinaison des trois échelles de travail 20 283,23 m3

18 970,93 m3

3815,73 m3

3666,73 m3

33 346,45 m3

31 403,21 m3

Les volumes d’eau ont été calculés pour une période de retour de 25 ans et une durée de 12h afin de pallier à la limite de la formule utilisée.

Précision du zoom projet - Schéma directeur Légende :

Précision des zooms projet

Les périmètres des cinq zooms de projet illustrent l’application des combinaisons de scénario.

Trois zooms sont localisés dans la séquence rurale afin d’illustrer la transition du paysage agricole et des infrastructures qu’on y retrouve. Le zoom de la séquence périurbaine concentre des espaces publics (parc, centre sportif) et des espaces privés.

Finalement, le zoom situé dans la Corbeille se justifie par la présence de l’ancien tracé de l’Houyoux et de la concentration d’espaces privés et publics .

Programmation Phase 0 : Consultation avec les acteurs de terrain et les riverains pour le projet après avoir défini des zones à enjeux. Cette phase est essentielle pour réaliser un travail sur l’ensemble du bassin versant étudié et considérer le cycle de l’eau dans son entiereté.

Phase 1 : Mise en place des nouvelles infrastructures. Aménagement des espaces publics et des parcelles agricoles.

Phase 2 : Adaptation des espèces et appropriations des aménagements par les habitants.

(Développement de ballades touristiques et pédagogiques depuis le centre vers le paysage périurbain afin de sensibiliser à l’importance l’élement naturel)

18

PROJETS

Immersion dans la lisière

Coupe BB’ lisière : 1/500 ème

Réappropriation des chemins de campagnes

Coupe AA’ Agroforesterie : 1/500 ème

Zoom agroforesterie : 1/2

Palette végétale :

Agroforesterie et zones de lisière

A

Populus tremula

Betulus pendula

Rubus idaeus

A

Sorbus aucuparia

‘

Succisa pratensis

Vicia Cracca

Légende : Agroforesterie

Prunus spinosa

19

Haie et fossé

Palette végétale : Zones humides

Phalaris arundinacea

Carpinus betulus

Acer ruburm

Eriophorum angustifolium

Corylus avellana

Quercus bicolor

Zoom zone humide : 1/125 ème Légende : Haies Zone humide

200 ème

Zoom lisière : 1/200 ème Légende : Lisière

B

Fossé

B‘

Cheminement piéton

20

Palette minérale : Coupe FF’ Rue Pépin - Jardin de pluie : 1/250 ème

Revêtements perméables

Pavés béton (teinte évocatrice)

Pavements à larges joints

Coupe GG’ Rue du Lombard : 1/500 ème

Zoom Urbain : 1/250 ème

Légende : Bassin sec Toitures stockantes Arbres pluie

F ‘

G‘

F

Jardin de pluie

Parking symbolisant l’ancien tracé

G

Parking perméable

21

Trottoir perméable

é

Zoom Périurbain : 1/200 ème

D E E‘

C

C

‘

D‘

Coupe CC’ Rue des Mésanges Bleues Dévoiement : Légende : 1/250 ème Mares en coproTrottoirs perméables Chemin piéton immersif Bassin sec

priétes

Dévoiement Jardin de pluie

Massif

Coupe DD’ Centre sportif Bouge : 1/100 ème

Coupe EE’ Parc Ramier : 1/100 ème

22

4: Une pratique paysagère

qui illustre une reconsidération du périmètre des enjeux hydrologiques

23

Contribution : Ce projet de fin d’étude permet de questionner les infrastructures existantes et leur efficacité par rapport à des phénomènes naturels à l’heure actuelle et dans une perspective future.

Au travers de ce projet, une reconsidération de l’échelle de travail selon un cycle et selon le bassin versant permet de proposer des solutions pour des enjeux multiples.

Aussi, ce travail soulève l’importance de travailler avec l’eau et ses mouvements afin d’en tirer parti pour aborder le dessin d’un cycle anthropique durable de l’eau.

Finalement, ce projet souligne la diversité du paysage namurois. En effet, l’imaginaire de la ville de Namur est accentué selon le centre ville historique (la Citadelle, les bords de Sambre et Meuse, etc.) grace à son potentiel touristique et son titre de capitale de la Wallonie. Ce travail permet d’élargir la vision du paysage namurois afin que les séquences périurbaines et rurales s’intègrent dans l’imaginaire.

Limites du projet : La thématique de l’eau nécessite une connaissance précise du fonctionnement du cyle de l’eau et de ses enjeux. Dès lors, il est impératif de travailler en collaboration avec des hydrologues afin de préciser au mieux les volumes d’eau à gérer. Ces volumes d’eau sont en effet important à déterminer pour dimensionner correctement les aménagements. Des calculs ont été établis pour définir ces dimensionnements mais une étude complémentaire du potentiel d’infiltration des sols aurrait été intéressante.

Ensuite, le manque d’accès aux parcelles privatives ne permet pas d’offrir des réponses précises au regard de la situation existante.

Le manque de consultation des riverains et acteurs de terrains (agriculteurs, hydrologues…) : Il aurrait été intéressant de consulter des agriculteurs pour évaluer dans quelle mesure les aménagements proposés s’accordent avec leur vision futur des pratiques agricoles.

Une analyse pour comprendre le rapport des riverains au cours d’eau : Quel est le rapport des riverains avec le ruisseau, sont-ils sensibles à la gestion de l’eau et ses enjeux ?

Perspectives : Ce travail dessine un paysage résilient qui pourrait inspirer les communes concernées par des enjeux similaires au sein du territoire wallon.

24

5: Bibliographie

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Bibliographie : -Beckers A., Dewals B., Erpicum S., Dujardin S., Detrembleur S., Teller J., Pirotton M., Archambeau P., (2013). Contribution of land use changes to future flood damage along the river Meuse in the Walloon region​. (Fichier pdf) -Cellule Giser. (2014). Rapport : diagnostic et recommandations détaillées. (Fichier pdf) -CPDT, (2017). Atlas des Paysages de Wallonie. La Vallée de la Meuse. (Fichier pdf) -Contrat de rivière Haute-Meuse. (2019). Protocole d’Accord 2020-2022 des partenaires du Contrat de rivière Haute-Meuse. (Fichier pdf) -Harchies M., (2020). Le réseau écologique de Namur. Conception, Opérationnalisation et Contribution à l’Adaptation au Changement Climatique. (Fichier pdf) -Icedd. (2011). Schéma de structure communal de la ville de Namur. (Fichier pdf) -IWEPS, SPW Environnement - DEMNA., (2020). Carnet prospectifs n°4, Risque de raréfaction des ressources en eau sous l’effet des changements climatiques : quelques enjeux prospectifs.

(Fichier pdf) -Lhomme S., Laganier R., Diab Y., Serre D., (2013). La résilience de la ville de Dublin aux inondations : de la théorie à la pratique.

-Région wallonne, Agence Wallonne de l’air et du climat., (2011). L’adaptation au changement climatique en région wallonne. (Fichier pdf) -Serre D., (2013). La ville résiliente aux inondations Méthodes et outils d’évaluation.

-Stratec. (2015). Rapport d’incidences environnementales du Plan de Gestion des Risques d’Inondation en Wallonie (PGRI) du district hydrographique international de la Meuse. (Fichier pdf) -Région Wallonne. (2004). Code de l’eau.

Webographie : -Données cartographiques (SIG) disponibles sur https://data.namur.be/pages/accueil/ -Données cartographiques (SIG) disponibles sur https://geoportail.wallonie.be/walonmap#BBOX=-40250.87058674119,361585.8705867412,14376.85530437727,169489.14469562273 -Bruxelles Environnement, Guide Bâtiment Durable « Gérer les eaux pluviales à la parcelle» disponible sur https://www.guidebatimentdurable.brussels/fr/vue-d-ensemble-des-dispositifs. html?IDC=5292

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Résumé du récit