Examiner newsletter july2013 french version

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Concernant l’évaluation de travaux d’arts visuels à partir d’images numérisées, la fidélité et la fiabilité des images ont donné lieu à de nombreux commentaires en raison de la diversité des équipements utilisés par les examinateurs pour recevoir ces images et des compétences de ces derniers dans ce domaine. Mon opinion sur ce point repose sur mes 18 ans d’expérience en tant qu’examinatrice pour les sessions d’examens de mai et de novembre : en fin de compte, je ne vois que des différences négligeables entre le fait de procéder à l’évaluation d’un travail selon les nouvelles procédures d’envoi des travaux au format électronique et le fait de réaliser ce travail d’évaluation à partir du dossier de travail et des photos qu’il contient (le dossier étant la seule ressource dont dispose le réviseur de notation pour procéder à la révision). L’impact reste le même ; si le travail est parfaitement adapté aux descripteurs définis pour sa création, aucune expressivité ou aucun contenu personnel n’est perdu en raison de l’adoption d’une nouvelle méthodologie d’évaluation. En d’autres termes, tant que l’élève et l’enseignant collaborent et cherchent ensemble à atteindre les notes correspondant aux descripteurs les plus élevés, le résultat sera toujours positif. Apprendre à enseigner le cours d’arts visuels du Programme du diplôme prend toujours beaucoup de temps. Le programme doit sa singularité à un programme d’études ouvert qui nécessite une approche individuelle. L’enseignant d’art a la capacité de s’adapter au changement et d’adopter une approche originale en matière d’enseignement et d’apprentissage qui est centrée sur l’excellence et cherche en permanence à répondre aux attentes des élèves et de la communauté. Dans notre monde au rythme effréné rempli d’imprévus, la difficulté vient du fait de trouver de nouvelles manières d’intégrer les éléments affectifs et sociaux afin d’enrichir un apprentissage authentique et de prendre part à des pratiques de découverte de soi conçues pour développer les capacités d’observation, d’innovation, de perception et d’interprétation. Selon vous, de quelle manière la notation électronique influera-t-elle sur l’assurance de la qualité et la fiabilité des notes attribuées aux candidats ? Le travail des candidats n’est en rien abîmé ou altéré par le nouveau système ; la note attribuée compare le travail d’un élève et son degré de maîtrise par rapport à des normes spécifiques, indépendamment du fait que l’examinateur externe ne puisse être en contact direct avec le travail. Qu’elles prennent la forme de dossiers de travail contenant des photographies ou d’images numériques chargées en ligne, les preuves fournies par les candidats doivent montrer de manière claire et cohérente les qualités visuelles, les idées et les contextes inhérents au travail, par l’intermédiaire d’un compte rendu visuel de ce dernier. « Chaque élément compte » ; tout travail envoyé doit être minutieusement défini par rapport à la déclaration du candidat. Les images envoyées doivent avoir une bonne résolution et être accompagnées de pages des cahiers de recherche montrant des recherches approfondies, une analyse critique, le processus de développement en jeu et un jugement personnel. L’envoi d’une ou de deux photographies montrant une vue d’ensemble du travail réalisé facilite l’évaluation du travail présenté. Bien que n’étant pas obligatoire, l’entretien avec l’élève peut être une formidable occasion pour un candidat de fournir de plus amples informations sur les processus et les idées sous-tendant son travail, ce qui permettra de mettre en évidence davantage de liens existant entre son travail et sa recherche. De plus, les travaux en trois dimensions et les travaux en atelier plus complexes peuvent être présentés sous la forme d’une courte vidéo dans laquelle il est possible de zoomer afin de pouvoir observer les différences subtiles de traitement de la surface ainsi que les détails du travail. C’est également une excellente façon de présenter des travaux en deux dimensions contenant des pièces multiples auxquelles une représentation à l’aide d’une image ne rendrait pas justice. Le fait qu’une image numérique puisse être manipulée et améliorée peut constituer une inquiétude découlant de l’impossibilité de « toucher » le travail. Mais cela ne constitue-t-il pas en soi une activité d’apprentissage visuelle ? Pensez-vous que votre rôle d’examinatrice vous aide à être une meilleure enseignante ?

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