C’est sur l’état présent de la recherche française que porte l’analyse de Raymond Piccoli. Le diagnostic est sévère. S’interrogeant sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans notre pays, l’auteur le présente comme un « système en perdition ».
L’enthousiasme a disparu des laboratoires, la science semble y avoir perdu son âme. Au désir de connaître s’est substituée la peur de l’incertain. Tout un système s’est mis en place qui a connu ces dernières années des remaniements et des « innovations » bureaucratiques toujours plus dures. Le mode de fonctionnement de la recherche obéit ainsi à un principe d’hypercentralisation et d’hyperhiérarchisation.
Et les chercheurs passent, aujourd’hui, une part essentielle de leur temps à répondre à des sortes d’appels d’offres conçus sur le modèle de l’industrie, sans atteindre l’efficacité du monde industriel.
Raymond Piccoli montre avec force les blocages et les absurdités d’un système qu’il est urgent de fluidifier. Il nous adresse un message de te