L’aide relationnelle redonne le sentiment d’exister en restaurant la dignité de la personne, en mettant l’accent sur son importance. C’est cette estime peu à peu retrouvée qui permet à la personne d’investir dans des actions concrètes qui vont lui permettre de maîtriser les événements perturbateurs qui l’assaillent. L’aide relationnelle est comme un « détour » permettant à la personne de faire face concrètement à ses difficultés.
D - L’impossibilité d’aider une personne contre son gré La réussite de l’aide relationnelle repose sur la collaboration de la personne à son aide. En conséquence, la personne qui aide n’a ni la maîtrise du but à atteindre, ni celle de l’itinéraire à parcourir pour y arriver. Elle doit être très vigilante sur sa propre attitude et ne pas prendre « les commandes », c’est-à-dire tenter d’influencer, de dire quoi faire, de faire la morale et ainsi plonger la personne en difficulté ou en détresse dans la dépendance et dans la perte d’autonomie. Pour aider valablement quelqu’un, il faut que celui-ci le souhaite. Il peut l’exprimer explicitement ou implicitement, d’une façon claire ou d’une façon confuse, mais il faut qu’il y ait une demande, une démarche volontaire. La collaboration de la personne à son aide est primordiale, il faut qu’elle s’implique dans son aide. La principale ressource que possède la personne pour s’en sortir, c’est elle-même. La personne qui aide est certes importante, mais reste secondaire.
> La motivation de la personne qui a besoin d’aide La personne demande de l’aide parce qu’à ses propres yeux ou à ceux d’autrui, elle est plongée dans une situation difficile qu’elle n’arrive pas à maîtriser et qu’elle doit résoudre. Les difficultés peuvent surgir du contexte général de la vie qui devient défavorable, mais aussi de ses rapports avec elle-même ou de ses rapports avec les autres. C’est souvent le poids de la souffrance, les inconvénients d’une situation ou l’inconfort d’une prise de position qui font que la personne demande de l’aide.
L'aide relationnelle
La question fondamentale est donc : la personne veut-elle être aidée ? Plus elle est sous tension, plus elle va le vouloir. La réussite de l’aide repose donc sur la motivation de la personne ; elle est souvent liée au « niveau de démoralisation ». La personne doit avoir envie de changer, d’être aidée, de s’en sortir. Cette envie peut chuter fortement et aller même jusqu’au rejet de la personne qui aide. En fait, cette variation dépend des circonstances et de la réalité intérieure de la personne. C’est souvent un parcours en dents de scie qui est vécu dans une relation d’accompagnement.
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Partie 1