Affichage publicitaire : le décret qui fâche

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Olympiades des métiers

MARDI 15 MARS 2011

Affichage publicitaire : le décret qui fâche Par Bakhta Jomni

Un décret sur l’affichage publicitaire complétant la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 a été mis en consultation par le ministère de l’Écologie. Cette consultation publique a pris fin le 11 mars dernier. La législation n’avait pas évolué depuis plus de 30 ans, faisant dire à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, que la démarche « volontariste » de cette loi avait pour objectif de « mettre fin à un état de non-droit ». Après cette consultation qui a donné lieu à plus de 1500 contributions sur le site du ministère, le projet de décret interministériel fera l’objet d’une discussion entre les ministères de

l’Écologie, de la Culture et celui des Finances, avant de passer en consultation au Conseil d’État. Il remplacera alors le règlement issu de la loi de 1979. Le projet de décret Dès septembre, les nouvelles règles en vigueur du décret pourraient viser les différents supports de publicité et notamment les panneaux publicitaires des entrées des villes et les panneaux grand format en 4x3 mètres. Les bâches destinées à camoufler les travaux et ravalements de façades seront également SUITE >

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web-toprint multicanal

Chris Gould rejoint Canon Europe Canon Europe vient de nommer Chris Gould au poste de directeur du tout nouveau dépar tement Production Photo Printing. Il aura notamment pour mission de développer l’approche commerciale auprès des professionnels de la finition photo à travers l’Europe. La création de ce nouveau département vise à diversifier l’activité de Canon. Chris Gould dispose de plus de vingt-cinq ans d’expérience dans l’industrie de la photo. Avant de rejoindre Canon Europe, il a occupé différentes fonctions dans le domaine de la finition photo chez Agfa, Dixon Stores Group (UK) et 3M. Cette nomination intervient alors que Canon a présenté, le 3 mars dernier, à Cologne (Allemagne), DreamLabo 5000, une presse jet d’encre numérique destinée au marché de l’impression photo (calendriers, albums, etc.).

LE RDV À VENIR 18 au 21 mars Salon du livre (Paris) • Plus concentrée dans le temps, cette 31e édition met les littératures du Nord à l’honneur et fête les 30 ans de la loi sur le prix unique du livre. www.salondulivre-paris.com


encadrées. Elles ne pourront dépasser la taille maximale de 12 m2 et leur durée d’utilisation sera limitée dans le temps. Les publicités lumineuses seront par ailleurs autorisées uniquement entre 6 heures et minuit durant les périodes d’obscurité tout comme les enseignes des magasins. Elles seront limitées aux agglomérations de plus de 10000 habitants. Cette restriction ne s’appliquera pas en revanche au mobilier urbain. Les écrans numériques auront quant à eux une surface limitée à 2,50 mètres.

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Les annonceurs en colère La réaction des annonceurs ne s’est pas fait attendre. L’Union des annonceurs a ainsi appelé le gouvernement à « une révision complète » du texte, considéré comme « extrêmement restrictif ». « Son application aurait des conséquences très négatives pour tous les professionnels », a assuré Didier Beauclair, directeur médias de l’UDA, à l’AFP le jour de la clôture de la consultation. « Le texte est beaucoup plus restrictif que prévu », a déclaré Stéphane Dottelonde, président de l’Union de la publicité extérieure (UPE), au quotidien Le Figaro. « 90 % des dispositifs publicitaires sont menacés si le texte est appliqué en l’état ». Selon lui, le secteur en sortirait fortement affaibli ce qui pourrait se solder par la disparition de 65 % des panneaux en format 4x3 et surtout par la perte de 15000 emplois. Du côté du Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique (Synafel), on dénonce « un amalgame continuel avec la publicité ». « La confusion entre enseigne et publicité entretenue par le décret nous laisse perplexes », a observé Guillaume Tondeur, président du Synafel. « C’est

une atteinte à la liberté de commerce. (…) Le projet actuel attaque la nécessaire visibilité des commerces et entreprises sur le lieu où elles exercent leur activité tout en maintenant les incohérences en termes de lutte contre la pollution visuelle », s’indigne son syndicat dans un communiqué. Les associations insatisfaites « La fin des couloirs publicitaires dans les entrées de ville est en passe de devenir une réalité. (…) Cette réglementation va enfin stopper la lente dégradation de nos paysages urbains et péri-urbains et améliorer notre cadre de vie et l’image même de nos villes », a déclaré la ministre de l’Écologie à la presse lors de la présentation du projet. Les associations de lutte pour la réduction de la publicité dans l’espace public n’ont pourtant pas été convaincues par cette déclaration. Le collectif des Déboulonneurs estime ainsi que le gouvernement ménage les professionnels. Il reproche au passage à ses derniers de brandir systématiquement la menace de la mort de la profession dès que la taille des panneaux d’affichage est remise en question. Tout comme le Synafel, l’association dénonce certaines incohérences. Elle pointe, par exemple, les affichages de 50 m2 qui seront toujours visibles en zones champêtres, autour des aéroports et des gares. Idem pour les véhicules publicitaires toujours autorisés malgré les émissions polluantes qu’ils représentent en sus de leur impact visuel. Le collectif a profité de l’occasion pour noter que les réglementations sont souvent négligées. À titre d’exemple, un tiers des 700 panneaux publicitaires installés dans la commune de Lille ne respectent pas le règlement local de publicité voté en 2007. n

Précision suisse au service de la découpe

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L’entreprise familiale Zünd se niche au cœur des montagnes suisses. Créé en 1984 par Karl Zünd et géré avec ses deux fils, ce spécialiste de la découpe à plat compte aujourd’hui 135 employés. Ses machines ont été installées dans plus de 100 pays et une croissance constante depuis 25 ans lui a permis de générer un chiffre d’affaires de 74 millions de francs suisses en 2010 (soit environ 57 millions d’euros). Le constructeur a élargi ses marchés au fil du temps et vise aujourd’hui non seulement les professionnels des arts graphiques mais aussi ceux du packaging, du cuir, du textile, du verre ou de l’automobile. Retrouvez notre diaporama de l’usine Zünd sur francegraphique.com. B. J.

Enbref LE POLAR DE GOVART Après «Bondues sans confession» paru en 2009, Philippe Govart (HP France) publie son second polar, «Marcq ou crève!» toujours aux Éditions Ravet-Anceau, dans la collection Polars en Nord. Celle-ci est composée de romans

policiers dont l’intrigue a pour cadre la région Nord-Picardie où l’auteur est né en 1962 et où il vit toujours (Lille). L’ouvrage a été réalisé intégralement chez CPI Firmin Didot. La couverture a été imprimée sur une HP Indigo 7000 et les pages intérieures ont été imprimées sur une HP Inkjet Webpress T300.


P2i lance son propre site internet P2i, Pôle d’innovation de l’imprimerie basé à la Cité de l’imprimerie et des industries graphiques à Lille (59), est l’un des 22 pôles d’innovation mis en place par le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Au service de la filière artisanale de l’industrie graphique, P2i vient de lancer son propre site* dans le prolongement de sa newsletter baptisée « Regards croisés sur l’innovation dans les industries graphiques ». « Ce site a pour objectif de mettre à disposition des internautes ses ressources documentaires, d’illustrer concrètement des actions menées auprès des entreprises artisanales et aborder avec elles le processus d’innovation, facteur de développement et de compétitivité », précise Nathalie Morel, coordinateur de

projets au sein de P2i. Rappelons que le Pôle d’innovation de l’imprimerie a pour vocation d’encourager, de promouvoir et d’accompagner les projets d’innovation des imprimeurs et des artisans. Pour ce faire, P2i propose à ces derniers trois services principaux visant à développer la veille technologique, à diffuser l’information et la connaissance et, enfin, à assurer un appui technique ou une orientation vers des centres de ressources adéquates. Porté par la structure Amigraf, organisme de formation continue dans les métiers de la chaîne graphique, P2i dispose d’un outil extrêmement pratique présentant non seulement les différents services du Pôle (assistance individuelle, accompagnement collec-

tif, information et formation, outils dédiés aux TPE), mais également des clés pour, par exemple, construire un projet ou pour créer un club d’excellence. Sans oublier de nombreux témoignages de chefs d’entreprise de l’artisanat et de PME de la chaîne graphique. R. P. * www.innovation-imprimerie.com

Mens sana in corpore sano* Durant une semaine, du 7 au 11 mars, les 44 champions de l’équipe de France des métiers se sont retrouvés à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) à Paris dans le bois de Vincennes pour un premier stage de préparation sportive, physique et mentale. Objectif: profiter d’un entraînement de haut niveau pour se préparer à la compétition internationale qui se déroulera à Londres au mois d’octobre prochain. Rappelons que cette compétition organisée par WorldSkills International est l’occasion pour des garçons et filles médaillés d’or dans leurs métiers et pays respectifs de s’affronter au plan mondial. Les 41e Olympiades des métiers ont, le 5 février dernier, récompensé en France 44 jeunes de moins de 23 ans: ce sont eux qui défendront les couleurs de la France à

Londres dans une compétition qui réunira un millier de participants en provenance de 54 pays. Parmi les lauréats français, figurent Alexia Roux et Julien Mercier (ici en photo). Âgée de 19 ans, Alexia Roux est originaire de la région Languedoc-Roussillon et a remporté la médaille d’or dans la catégorie Arts graphiques et prépresse. Elle est en première

année de BTS Communication visuelle à Marseille. Âgé également de 19 ans, Julien Mercier est en seconde année de Bac Pro Imprimerie à Limoges. Originaire du Limousin, il a pour sa part remporté la médaille d’or dans la catégorie Imprimerie. « L’importance de ce premier regroupement consiste dans la construction d’un esprit d’équipe dont les fondations joueront un rôle important dans la réalisation des objectifs de performance de cette équipe à l’international », précise-t-on chez WorldSkills France. Toujours est-il que le programme de cette semaine à l’INSEP était particulièrement chargé et musclé: footings matinaux, renforcement musculaire, pratique de sports individuels et collectifs. Un deuxième stage est prévu au mois de juillet. R. P. * Un esprit sain dans un corps sain.


Le multicanal et le web-to-print pour imprimeur France Graphique : Pourquoi avez-vous fait le pari de la publication multicanal avec QuarkXPress 9 ? Ray Schiavone : Nous avons cherché à créer un outil pour répondre aux besoins de la publication print et digitale en fonction des remontées que nous avons eu de la part des éditeurs, des agences de design et des imprimeurs. Le workflow print était redondant avec celui du digital et l’arrivée des outils mobiles allait encore en ajouter un. Nous les avons intégrés et nous avons automatisé tous les process de conversion vers les différentes plateformes de diffusion du contenu. F.G.: Ce rêve de l’édition sur plusieurs supports tarde pourtant à se concrétiser. R. S. : Les éditeurs doivent gérer la diffusion de leurs informations sur plusieurs supports,

mais l’imprimé est celui qui continue de les faire vivre. Malgré tout, la tendance au multicanal se retrouve sur tous les marchés et partout dans le monde. Elle n’évolue pas en revanche à la même vitesse. Pour la presse quotidienne, par exemple, les éditeurs américains abandonnent le papier beaucoup plus rapidement qu’en Europe. Concernant la presse magazine, il y a plus de titres et moins de volume. Les Européens aiment leurs magazines et on commence à voir apparaître des titres plus ciblés, comme Forbes Life, une émanation de Forbes. F. G. : Vous proposez également une plateforme de web-to-print. Comment s’organise ce modèle ? R. S. : Le web-to-print est une nouvelle offre que nous proposons aux imprimeurs et

Ray Schiavone, PDG de Quark, a fait le pari de l’édition multicanal.

nous espérons qu’elle va croître très fortement cette année. Une solution de base coûte environ 45 000 euros et nous récupérons une petite partie des revenus générés en fonction du volume imprimé. Nous proposons également un service Brain Manager pour accompagner nos clients dans l’optimisation de leur offre commerciale. G. B.

Éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de- Gaulle – 92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. : 01 77 92 98 20 – www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : Christophe Czajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée et salons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entre parenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : Guillaume Bregeras (96 06) ; gbregeras@etai.fr • Rédacteur en chef adjoint : Rodolphe Pailliez (96 05) ; rpailliez@etai.fr • Rédactrice : Bakhta Jomni (93 60) ; bjomni@etai.fr • Secrétaire de rédaction : Philippe Abgrall (96 13) ; pabgrall@etai.fr • Directeur de la publicité : Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; vduregne@etai.fr • Assistante : Martine Fourment (96 56) ; mfourment@etai.fr • Responsable du studio : Thierry Michel (96 30) ; tmichel@etai.fr • Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Directeur de la promotion et de la diffusion : Bénédicte Hartog ; bhartog@gisi.fr • Directeur de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; msleprince@groupe-etai.fr • Directeur des abonnements : Patricia Rosso ; prosso@gisi.fr • Responsable des abonnements : Marie-Christine Soyeux (97 99) ; mcsoyeux@groupe-etai.fr •


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