Rentrée littéraire Impressions Nouvelles 2017

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Shelter market Chantal Montellier bande dessinée société - politique 978-2-87449-541-0 112 pages 20 € 22 x 30 cm

en librairie le 24 août

Une puissante fable politique, dans la lignée de 1984, Soleil vert et Brazil.

Sur fond de couvre-feu, d’état d’urgence et de montée des extrémismes, un couple très “upper middle class”, Thérésa et Jean, se rend chez des amis. Ils s’arrêtent pour chercher un cadeau à Shelter market, un centre commercial souterrain, qui sert aussi d’abri anti atomique. À peine sont-ils entrés dans ce bunker de la consommation qu’une voix leur annonce qu’un bombardement nucléaire vient d’avoir lieu. Les portes blindées se ferment aussitôt. Très vite, on assure aux clients qu’ils peuvent s’estimer heureux de leur sort : ils seront abrités et nourris gratuitement jusqu’à ce que la vie redevienne possible à l’extérieur. Face aux abus de pouvoir et autres dérives fascisantes, Thérésa, Jean et quelques autres personnes finissent par réagir…

Plus que jamais le message de Chantal Montellier est d’actualité. Son cri contre la normalisation consumériste et l’État policier prend ici une nouvelle dimension.

Comme l’a écrit Thierry Groensteen, « l’œuvre militante et forte de Chantal Montellier apparaît clairement comme une œuvre de combat. Parce que Montellier s’est tenue aux côtés des opprimés, des aliénés, de ceux qui ne rentraient pas dans le moule, qui ne savaient comment s’inscrire dans une réalité hostile, et qu’elle leur a prêté son talent. Mais aussi parce que, pour se faire entendre, pour exister comme artiste, sans jamais faire de concession ni flatter les dominants, elle a dû batailler et payer le prix fort. »

Les robots aussi croient à l’amour fou Luc Giard Jean-Marie Apostolidès roman graphique science-fiction 978-2-87449-461-1 176 pages 20 € 17 x 24 cm

en librairie le 24 août

Un univers étrange dans la lignée des romans de Philip K. Dick.

Johnny Bing est un robot mutant créé par Marvel Laboratories en Californie. Le désir de s’intégrer aux hommes est plus développé chez lui que chez d’autres machines, mais il est incapable de contrôler sa violence et devient un tueur en série, bientôt recherché par la police. Il fuit d’abord à Boston puis en France.

En 2085, la France est un pays dévasté, suite à une catastrophe nucléaire qui a entraîné l’effondrement du pouvoir politique. Camille Séjourné, jeune artiste qui a perdu toute sa famille dans ce désastre, essaie vainement d’écrire un roman qui rendrait compte de son expérience traumatique. La rencontre entre Camille et Johnny va permettre progressivement de redresser un pays en proie à la misère et à la folie.

Sous la forme d’une fable, les auteurs s’interogent sur notre civilisation qui fait un usage fréquent de l’Intelligence Artificielle : quelle est la place de la technologie dans nos relations ? la machine est-elle l’avenir de l’homme ?

Jean-Marie Apostolidès est professeur de littérature française et d’études théâtrales à l’Université de Stanford (Californie).

Il est l’auteur de plusieurs livres très influents dans le domaine de l’histoire culturelle.

Originaire du Québec, en plus de 30 ans, Luc Giard a pratiqué le dessin, le collage, la peinture, la sculpture et la bande dessinée et créé une oeuvre touchant à l’art brut.

Dans la nuit la plus noire se cache l’humanité Récits des justes du Rwanda Jacques Roisin essai - témoignage Histoire contemporaine 978-2-87449-548-9 320 pages - 22 € 14,5 x 21 cm aussi en epub

en librairie le 21 septembre

Jacques Roisin s’est rendu au Rwanda plusieurs années de suite afin de recueillir les témoignages de vingt Hutus qui ont sauvé des Tutsis lors du génocide de 1994.

Dans Au cœur du sauvetage, la première partie, l’auteur rapporte les témoignages exhaustifs de six de ces sauveteurs. Comment ont-ils procédé ? Pourquoi ont-ils sauvé alors que d’autres génocidaient ?

Etaient-ils écrasés par la peur ? etc.

Dans la seconde partie, Les vrais héros sont silencieux, l’auteur commente la conduite des vingt sauveteurs hutus. Il présente les différentes formes d’oppositions au génocide rencontrées au Rwanda et le contexte historique de la fanatisation et de la haine anti-Tutsis.

Enfin, sur base de son expérience rwandaise mise en relation avec ses consultations cliniques dans le domaine de la violence, il aborde une réflexion approfondie sur la question de la sollicitude humaine : comment le bien et le mal, comment l’humanité viennent-ils à l’être humain ?

Jacques Roisin est docteur en psychologie, psychanalyste et chargé de cours à la Faculté de Droit et Criminologie de l’Université de Louvain. Ses enseignements concernent la victimologie ainsi que la dégradation des conflits sociaux en crimes de masse et génocides. Il travaille depuis de nombreuses années dans le domaine de l’aide aux personnes traumatisées et aux exilés.

Il a déjà publié aux Impressions Nouvelles René Magritte. La première vie de l’homme au chapeau melon.

De fer et de verre La Maison du Peuple de Victor Horta

Nicole Malinconi récit art - architecture 978-2-87449-543-4 176 pages - 16 € 14,5 x 21 cm aussi en epub

en librairie le 7 septembre

C’est d’abord l’histoire d’un lieu : la Maison du Peuple, bâtie en 1895 par Victor Horta en plein cœur de Bruxelles, dont on apprendra que sa démolition fut décidée, à peine 70 ans plus tard, par ceux-là mêmes qui l’avaient fait construire. Le lieu était pourtant prestigieux ; l’architecte rompait avec le style prudent de ses prédécesseurs, innovait avec la ligne courbe, l’asymétrie, l’honneur rendu au fer, au verre, à la lumière.

Bref, celui qui révolutionnait l’art de bâtir et devenait un des maîtres de l’Art Nouveau, offrait au jeune Parti Ouvrier Belge un lieu à la hauteur de ses aspirations. C’est donc aussi l’histoire du socialisme naissant, en Belgique, des combats de ceux qui ne jouissaient à peu près d’aucun droit et prétendaient manger un pain digne de ce nom, de la traversée de deux guerres par un pays qui se voulait neutre ; l’histoire d’un mouvement ouvrier et coopératif, puis d’un parti socialiste devenu un appareil, capable, sous prétexte de modernité, de détruire “sa” Maison sans états d’âme...

Depuis Hôpital silence, son premier livre publié en 1985 aux éditions de Minuit, Nicole Malinconi s’inspire de la réalité quotidienne, de l’ordinaire de la vie, des gens et des mots, ceci aboutissant moins à des fictions romanesques qu’à ce qu’elle qualifie elle-même d’ « écriture du réel ». Parmi ses ouvrages : Hôpital silence suivi de L’attente (Espace Nord), Nous deux (Espace Nord, Prix Rossel 1993), Vous vous appelez Michelle Martin (Denoël), Séparation (Les Liens qui Libèrent), Un grand amour (Esperluète).

L’Épinard de Yukiko Frédéric Boilet édition originale, revue et augmentée bande dessinée roman graphique érotisme - voyage 978-2-87449-542-7 160 pages 16,5 x 23,5 cm 19 €

en librairie le 7 septembre

Salué avec grand enthousiasme à sa parution en 2001 par le public comme par la critique, L’Épinard de Yukiko est une œuvre à la fois inclassable et immédiatement reconnaissable. Ces deux charmes n’ont aujourd’hui rien perdu de leur force. L’histoire est simple, mais d’une intensité et d’une tendresse peu communes : la rencontre entre un auteur français de bande dessinée installé à Tōkyō, et Yukiko, une jeune Japonaise avec qui il vit une parenthèse amoureuse et érotique. L’usage de la vidéo, dont Frédéric Boilet se sert comme croquis, et l’attention portée aux plus petits détails de la vie quotidienne, à l’image de l’un des grands apports de la Nouvelle Vague à l’imaginaire cinématographique, donnent à cette histoire une profondeur et une justesse sans équivalent dans le monde de la bande dessinée. L’Épinard de Yukiko relate l’émergence d’une impossible passion (Yukiko aime un autre homme, qu’elle attend) au cœur d’un monde saisi de façon à la fois précise et rêveuse.

Avec le Rayon vert paru en 1987, Frédéric Boilet expérimente une méthode de travail pour laquelle il recourt à la vidéo. Sa rencontre avec Benoît Peeters oriente son travail vers des récits au quotidien teintés d’humour : Love Hotel, Tōkyō est mon jardin et Demi-tour. En 2001, il publie L’Épinard de Yukiko. Après avoir joué une dizaine d’années durant un rôle de passeur entre le monde des mangas et celui de la bande dessinée, Frédéric Boilet quitte le Japon fin 2008.

Son ouvrage le plus récent, 286 jours, est un récit photographique en collaboration avec Laia Canada en 2014.

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