Extrait de "Un long regard sur l'Inde"

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Catherine ClĂŠment

Un long regard sur l’Inde

LES I M P R E S S I O N S N O U V E L L E S


Professeur, journaliste, romancière et philosophe, Catherine Clément a écrit une quarantaine de romans et d’essais aux thématiques très variées. Elle a vécu cinq ans en Inde avant d’y revenir à de nombreuses reprises, y puisant l’inspiration d’ouvrages comme Le voyage de Théo, Pour l’amour de l’Inde, Les mille romans de Bénarès, Dictionnaire amoureux des Dieux et des Déesses. Elle dirige aujourd’hui l’Université populaire du quai Branly, tout en continuant son œuvre.


Catherine Clément

Un long r e ga r d sur l’Inde LES IMPRESSIONS NOUVELLES



Extrait



Pour Dalip et Nandini Mehta

Prologue

Je ne voulais pas aller en Inde. N’importe quel autre pays, mais pas celui-là ! Non, je ne voulais pas. Après l’assassinat de mes grands-parents à Auschwitz, que nous avons appris très tard, ma mère a consolé cet impossible deuil en portant un sari orange à la maison, embouchant une conque tous les matins, comme toute adepte de la Ramakrishna Mission, une organisation caritative très respectable par ailleurs. En 1946, arborer un sari couleur safran n’étant pas très convenable pour une pharmacienne diplômée officiant rue du Cherche-Midi à Paris, elle y renonça vite. Mais cette image terrible et farfelue ne m’avait pas quittée. J’étais haut fonctionnaire au Quai d’Orsay lorsqu’en 1983, je fus nommée Secrétaire Générale de l’Année de l’Inde en France, manifestation décidée par Indira Gandhi et François Mitterrand. Missions en Inde obligatoires tous les trois mois ! Catastrophe. J’ai tenté de ruser, mais rien à faire. Après la mousson de l’été 1983, on me mit dans un avion pour Delhi. Frayeur, panique, éblouissement : ce sont exactement les sensations qu’éprouvent les novices avant, pendant et après leur initiation. Donc c’était fait. Passage to India réussi. À cette époque, il fallait réserver son appel téléphonique au moins six heures à l’avance. Je dus m’y rendre au moins quatre fois officiellement avant l’assassinat de madame Gandhi à l’automne 1984, sans compter une interview d’Indira en français, filmée à Delhi par Josée Dayan. L’Année de l’Inde se déroula en 1985, puis s’acheva. Je me languissais de l’Inde, mais je n’avais plus rien à y faire. L’Inde est une manigance. Par quel miracle mon compagnon fut-il nommé ambassadeur à Delhi, contre toute attente, alors même qu’il ne l’avait pas demandé ? Un coup de l’Inde. Nous y avons vécu presque cinq ans, de 1987 à 1991, assez pour y retourner pratiquement chaque année. Entre temps, Rajiv Gandhi avait lancé un gigantesque plan d’informatique pour son pays, si parfait qu’assez vite les portables ont rendu inutiles les lignes téléphoniques. Mon premier Apple fut indien, en 1988.


Comme tous les membres de ma famille, j’aquarellais depuis l’adolescence. On ne mesure peutêtre pas ce que représente une aquarelle à peindre pendant une heure en Inde. En deux secondes, il y a foule. On sait l’Inde peuplée et son peuple, très curieux, mais aquareller au milieu de cent badauds qui se mêlent de corriger votre copie, c’est autre chose. « Il manque une fenêtre, là, à gauche ! – Mais le ciel n’est pas rose ! – Tu as oublié un arbre derrière le mur. » Leur œil est rapide, impitoyable, indiscret, troublant. Je finis par inventer un « truc » de ma façon. Au bout de cinq minutes, je lançais : « Cela coûte une roupie pour le coup d’œil ! »

Un pélerinage dans l’Inde du Sud

Le peuple indien est curieux, mais marchand. La foule s’éclipsait. Deux ou trois fois, il m’arriva de gagner vingt roupies.

On ne mesure pas non plus combien l’Inde était dangereuse dans la période du terrorisme sikh. Parfois, je me suis retrouvée bêtement avec mes pinceaux et ma boîte, coincée par un couvre-feu inattendu. Couvre-feu signifie émeute, et elle n’est pas décidée à l’avance. Si ce n’est pas le couvre-feu, c’est une vache au galop dont vous êtes l’esclave ; elle non plus ne prévient pas. Quand ce n’est pas la vache, ce sont les pires ennemis de l’aquarelliste : les singes. Les singes dégringolent des arbres en bande et vous chipent les pinceaux, le papier – une fois, des amis sont arrivés alors que des macaques finissaient de dévisser les roues de la voiture. Il arrive que les singes soient gentils. Ils prennent un pinceau et ils font de l’aquarelle sur le sable. Surtout, les laisser faire ! Ils finiront pas se lasser. Autant dire que chacune des aquarelles ici présentes est porteuse d’un récit. Celles qui ont été tranquillement peintes le doivent à des grand-prêtres ou des Maharajas, car pour aquareller, être l’« official hostess » de la France aux côtés d’un ambassadeur présente certains avantages protocolaires.


J’ai englobé dans mes récits sur l’Inde deux de ses voisins, le Bhoutan et le Népal. Ce sont deux nations indépendantes, dont l’une est un royaume – les rois du Bhoutan ont inventé l’indice de BNB, Bonheur National Brut, à la place du Produit National Brut – et l’autre, le Népal, une toute neuve république. À la différence de l’Inde où les bouddhistes forment une petite communauté au regard des grandes masses de l’hindouisme (900 millions minimum) et de l’islam (250 millions maximum), le Népal et le Bhoutan pratiquent le bouddhisme, devenu « tibétain » après avoir quitté l’Inde. Puisque le prince Siddharta, le futur Bouddha, est né aux frontières du Népal et a fondé le bouddhisme en Inde, il m’a paru légitime de faire une place aux deux pays où ce mouvement s’est transformé en religion. Aquareller y procure la même plénitude et les attroupements n’y sont pas moins nombreux.

Srinagar, sur le lac Dal Une paysanne travaille dans son jardin flottant

Et puis quelquefois se tisse un lien inattendu. Ce sont des enfants rêveurs, qui vont chercher de l’eau sans que j’aie rien demandé, qui s’assoient et regardent, regardent de tous leurs yeux. Ou bien ce sont les terribles Dom, la caste des incinérateurs, qui, sur les champs de crémation, refusent férocement toute photographie et toute caméra, mais que l’aquarelle attendrit et qui sont aux petits soins, attends, on va enlever la vertèbre qui n’a pas brûlé, et on va te mettre un coussin, tu seras mieux sur les marches. À vingt mètres, tu vois bien les bûchers ? Ça ira ? J’ai choisi des aquarelles qui me rappelaient des Indiens. Plus encore que l’Inde, ce sont les Indiens que j’aime. Malicieux, généreux, vifs comme l’écureuil, débrouillards, rusés, tendres maquignons et cœurs de feu. Mystiques ? Oh non. C’est une marchandise pour les Occidentaux. On discute des dieux à l’infini, mais la mystique, c’est du commerce, Karma-Cola, selon le titre du formidable livre de Gita Mehta. Ce que je préfère chez les Indiens ? Leur incroyable courage, et leurs sourires.


Goa la dorée À l’époque de la Renaissance européennes et des conquêtes génocidaires, les Portugais expatriés en Inde avaient un port d’attache, Goa, conquise par Albuquerque en 1510, qui n’était pas regardant sur les massacres. Jusque-là port de transit pour les pélerins allant vers La Mecque, Goa devint un port de commerce ébouriffant pour les soies, brocarts, épices, joyaux, ivoire, etc. La ville ne tarda pas à briller autant que Lisbonne, obtenant les mêmes privilèges : une chambre municipale, un vice-roi et un tribunal de l’Inquisition. C’est de cette époque que date son surnom de « Goa la dorée ». Puis, peu à peu, les jésuites mirent la main sur le commerce et une nouvelle capitale naquit, Panjim. Goa commença à s’éteindre. Mais le catholicisme était profondément implanté dans cette région de l’Inde peuplée de cathédrales baroques, dorées à l’intérieur comme au Mexique, marquant les maisons peintes en blanc et bleu vif, et gérant

les croix des cimetières comme celui-ci, à Calangute. Des tombes bien propres, bien blanches, un cimetière en ordre.


Pourtant, un bien mauvais garçon traîna dans les tripots de Goa la dorée, que ses vice-rois successifs n’arrivèrent pas à dompter. Ce type-là baisait à couilles rabattues, perdait au jeu, buvait, et c’est même parce qu’il avait trop de dettes qu’il s’était engagé comme soldat dans l’expédition de Cabral après sa découverte du Brésil. Il écrivait aussi, de longs poèmes en vers, qu’il envoyait chez les puissants de Lisbonne pour récolter un peu d’argent. Puis il rentra au pays en ayant composé un très très long poème qu’il s’en fut offrir au jeune roi Sébastien, en 1572. Le roi vierge, adorablement cinglé, se fit lire le poème en son entier et donna une pension au poète. Cela s’appelait Les Luisiades, resté comme un chefd’œuvre de la littérature. Luis de Camoens, le vieux mauvais garçon, mourut le jour où le Portugal fut rattaché à l’Espagne du roi Philippe II, en 1580, en disant : « Avec moi, meurt le Portugal. » À cette date, à Fathepur Sikri, trois jésuites s’étaient mis en tête de convertir le Grand Moghol, qui les fit tourner en bourriques avec une exquise politesse.


Dans un quartier musulman C’est un tout petit village dans le Rajasthan : à peine cinq cents habitants. En France, on dirait un lieudit, car en Inde, la taille moyenne d’un village est d’environ cinq à dix mille habitants. Kochar est vraiment minuscule, mais cela ne l’empêchait pas, au tournant des années 90, d’être divisé en quartier musulman et quartiers hindous, eux-même subdivisés en parias et basses castes. Enfin, je ne devrais pas écrire le mot de paria (Untouchable en anglais, Intouchable en français) : depuis une vingtaine d’années, les basses castes et les parias se sont regroupés en une catégorie unique, les Dalits – les défavorisés. Ce qui n’empêche pas, bien entendu, les Intouchables d’avoir leur propre parti politique, ni les basses castes le leur. Qu’est-ce qui distingue les maisons entre elles ? Rien. Ah si. Les maisons musulmanes et les maisons des parias sont souvent plus nettes et propres que les autres. Pourquoi ? Résumé simplifié. La métaphysique hindoue pose comme critère absolu la pureté, qui n’a rien à voir avec la propreté. La pureté dépend du rang de sa caste de naissance, et de rien d’autre. Au sommet des castes, le brahmane-prêtre se doit d’avoir une pureté radicale qui sert d’étalon aux autres castes. Il se lavera pour se puri-

fier, lui, quand l’ombre d’un paria croise la sienne, parce que le paria, qui n’appartient pas à l’espèce humaine, est impur par définition, mais le brahmane n’accordera aucune attention aux ordures, que les impurs sont chargés de ramasser. Tel était et est encore largement dans les villages l’état de la situation. Sauf que. Dès l’indépendance, inscrite dans la constitution rédigée par le leader des Intouchables de l’époque, le docteur Ambedkar, la discrimination positive corrige les inégalités de fait du système des castes, d’ailleurs théoriquement aboli. En 1988, une commission révisa la discrimination positive et l’élargit considérablement, pour le malheur des brahmanes qui se sentirent concurrencés (cent-vingt étudiants s’immolèrent par le feu, le plus jeune avait douze ans). Pourquoi la commission Mandal inventa-t-elle « le certificat de caste » ? La guerre des castes commença. Les castes, sous-castes, hautes castes, Intouchables, s’organisèrent en partis politiques. Les « Dalits » sont en marche, rien ne les arrêtera, et d’ailleurs, le premier ministre élu en 2014 est fils de cordonnier. Voilà qui change profondément la démocratie indienne, dirigée jusque-là par une élite composée des trois castes supérieures, et par l’élite des musulmans et des sikhs. D’un coup, dans la décennie 90, quatre cent millions d’Indiens entrèrent dans la petite bourgeoisie.



La grande mosquée à Lucknow Capitale de l’Uttar Pradesh, l’état le plus peuplé de l’Inde, Lucknow est une grande ville bruyante dont les monuments blancs, noircis par les moussons, témoignent d’une histoire pleine de grâce, de furie et de musique. Très tôt envahie par les conquêtes musulmanes, Lucknow devint plus tard la capitale du royaume de l’Oudh (ou Awad), sur lequel régnèrent de fastueux nawabs, équivalent des Médicis à Florence. J’ai une particulière affection pour le dernier nawab, Wajid Ali Khan, détrôné par les troupes anglaises pendant la révolte des cipayes, en 1857. Sur ses portraits, on voit ce gros géant aux joues rebondies coiffé d’une plume ébouriffée, on dirait le Falstaff de Shakespeare mis en musique dans l’opéra de Verdi. Un tonneau. Mais un

tonneau utile. Bon administrateur, généreux à l’extrême, il entreprit de faire revivre le kathak, l’une des danses anciennes de l’Inde, mathématique et virevoltante, une étonnante merveille que le tonneau dansait lui-même gracieusement. Un bon, un grand nawab. Les cipayes prirent Lucknow, qui fut reprise par les armées anglaises qui prirent soin de calomnier Wajid Ali Khan en le faisant passer pour débauché. Le nawab avait un harem, alors forcément… Ouste ! Détrôné. Wajid Ali Khan partit en exil à Calcutta avec sa fortune, ses femmes et ses danseuses, et choisit de tout dépenser pour le kathak, sa danse. Les immenses monuments très baroques de Lucknow sont presque toujours noircis des pluies d’été, mais ce soir-là, par un effet de lumière inattendu, la grande mosquée était d’une émouvante blancheur.



Deux terribles dieux dans un champ Au fond, sur la colline, on aperçoit le fort de Neemrana, une immense citadelle transformée en hôtel par Francis Wacziarg et Aman Nath, deux très chers amis. La campagne est celle du Rajasthan, champs de moutarde principalement. Le village de Neemrana s’étend au bas du fort et c’est là que se trouvent ces deux temples très simples. Le fanion rouge désigne un temple du dieu Shiva, ici sous sa forme terrible de Bhairava, crocs devant, regard fou. Bhairava porte le crâne de Brahma, le dieu créateur, car il vient de lui couper la tête. Enfin, pas « la » tête, mais la cinquième tête de Brahma. Voici les faits. Après avoir créé l’univers, le dieu Brahma (peau et barbe bien blanches) créa sa fille Saraswati, laquelle, déjà très bien élevée, entreprit de faire le tour de son Créateur. Or elle était si belle que la tête de Brahma fut prise d’un désir incestueux. Une deuxième, une troisième, une quatrième têtes poussèrent à côté de la première tête de Brahma, pour suivre du regard la beauté de sa fille. Puis, honteux, Brahma comprit ce qui se passait et une cinquième tête lui poussa sur le crâne, la tête de la honte.

Le Créateur ne pouvait pas rester dans cet état. Sur demande, le dieu Shiva coupa la cinquième tête de Brahma, qui lui resta collée à la paume. C’est alors qu’il prit la forme courroucée de Bhairava. Il y avait de quoi ! Le dieu dut faire pénitence, accomplir de nombreux pélerinages pour que cette damnée cinquième tête, devenue crâne, cesse de lui coller à la peau. Une fois détaché, le crâne de Brahma devint le bol à aumones des ascètes. Mais pourquoi châtier le dieu Shiva qui avait rendu service ? Parce que, de Brahma, viennent les brahmanes et que le crime de brahmanicide, imprescriptible, mérite la mort. Certes, Shiva avait soulagé Brahma, mais il n’en était pas moins fautif au regard de la pureté du système. Le tout petit temple est celui de Kâli, émanation filiale de Shiva et de quelques autres dieux. Elle aussi est terrible, et faite pour effrayer. Langue tirée, collier de têtes décapitées, jupes de bras coupés, cheveux hérissés, dire que les Bengalis l’appellent tous « Notre Mère »… Temples dans la campagne. Et terreur sur les champs.



Le cimetière anglais, Park Street, Calcutta Fondée par les puissants agents de la Compagnie anglaise des Indes orientales, la ville de Calcutta fut longtemps la capitale du « Raj », l’empire des Indes. C’est une affaire qui vient de loin. La première mission marchande en Inde est envoyée en 1600 par la reine Élisabeth Première au « roi Achebar », c’est-à-dire l’empereur Akbar. En 1690, les Anglais bâtissent Calcutta. Le premier cimetière pour les expatriés britanniques s’ouvre en 1767… et se referme en 1830. Pourquoi si vite ? Eh bien, il suffit de lire les lettres gravées sur les pierres tombales pour peu à peu comprendre que les fillettes, les gamins, les ados, les jeunes adultes mouraient « des fièvres » avant la quarantaine. « Les fièvres » : paludisme, fièvre jaune, dysenterie, amibiases, etc. Mais pas seulement. On peine à le croire. À compter de 1830, les représentants de la Compagnie britannique crurent bon de se vêtir comme s’ils étaient à Londres, quelle que soit la température. En mars et avril, en octobre et novembre, il fait entre 25 et 40° Celsius à Calcutta. Imaginez les poulettes enveloppées dans des fourrures par 30°, ou décolletées en juillet sous les pluies de mousson… La vie mondaine des Blancs coloniaux à Calcutta étant calquée sur la vie mondaine à Londres, rien n’était adapté à la


situation, ni en hiver ni en été. Et ça mourait, ça mourait beaucoup. Les tombes sont toutes dans le style romantique, très belles, étrangement couvertes de bougainvillées. C’est un endroit tragiquement colonial. Avant 1830, les représentants anglais de la « Company » vivaient à l’indienne dans des maisons aérées, vêtus de coton et de châles de Cachemire s’il faisait un peu frais. Ils avaient chez eux leurs « Bibis », des concubines indiennes avec qui ils avaient des enfants. Puis, alors qu’une jeunesse anglaise désargentée s’engageait dans la « Company », ses nouveaux représentants vécurent à Calcutta comme à Londres. La « Company » ne survécut pas à la grande révolte des cipayes, que le gouvernement indien a décidé d’appeler depuis 2007 « la première guerre pour l’indépendance de l’Inde ». De 1857 à 1858, deux cent mille Indiens de toutes castes et religions combattirent l’envahisseur anglais, et perdirent cette guerre. En 1875, la reine Victoria raya d’un trait de plume la East Indian Company. Les Indes devinrent le joyau de l’empire britannique et en 1876 la reine Victoria devint son impératrice. La capitale fut transférée de Calcutta à New-Delhi en 1922. Calcutta demeure la capitale de l’État du West Bengal, adossé à sa partie jumelle, le Bangladesh, indépendant depuis 1971.



Table des matières Prologue 5 Goa la dorée 8 Dans un quartier musulman 10 La grande mosquée à Lucknow 12 Deux terribles dieux dans un champ 14 Le cimetière anglais, Park Street, 16 Calcutta Shopping à Pondi 18 Un temple dans la campagne 20 Esquisse d’extase 22 « Chinavala » 24 Jardins de thé à Darjeeling 26 Jaunpur : la mosquée des Sharqi, un 28 échafaudage et Cendrillon L’école de Tagore à Shantiniketan 30 La bibliothèque nationale du Bhoutan 32 La ruine qui n’existe plus 34 La synagogue de Cochin (Kochi) 36 Le tombeau du poète à Nizamuddin 38 East Le palais royal à Kathmandou 40 Tank de Banganga à Mumbaï 42

Le petit stupa sous l’eucalyptus 44 Le sanctuaire soufi de la ville d’Ajmer 46 Les buffles de Naugari 48 Les cénotaphes à Jaisalmer 50 Les gens de Nizamuddin 52 Les « parapluies » de Fathepur Sikri 56 Trongsa Dzong 58 Un aperçu du Brahmapoutre 60 Deux couchers de soleil dans la baie de 62 Cochin Une tombe à Lucknow 66 Vagins artificiels 68 Bûchers en plein jour 70 Haridwar, ville sainte sur le Gange 72 Crépuscule et aurore sur le Gange 74 Petits et grands temples sur les quais de 78 Bénarès L’étang immémorial 80 Pushkar, la ville blanche 84 Champs de moutarde vus du Fort de 86 Neemrana Décor de cinéma 90

Le Pandit de l’École Française 92 d’Extrême-Orient Le pavillon de marbre 94 Le Taj Mahal 96 Le stupa dans le parc aux gazelles à 100 Sarnath (Bénarès) Les cerfs-volants au-dessus de l’observa102 toire de Bénarès Les montures des dieux 104 Sur le lac Dal, une mosquée, un village 106 Quand Radhu danse 108 Le tombeau d’Humayun 110 Une rizière et un homme 112 Le fort de Ramnagar 114 Lodi gardens 116 Danseuses aborigènes 120 La mosquée de la perle 122 Islam indien (Agra) 124 Trois petits temples hindous (Bénarès)

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Un long regard sur l’Inde OCTOBRE 2016

« Comme tous les membres de ma famille, j’aquarellais depuis l’adolescence. On ne mesure peut-être pas ce que représente une aquarelle à peindre pendant une heure en Inde. En deux secondes, il y a foule. On sait l’Inde peuplée et son peuple, très curieux, mais aquareller au milieu de cent badauds qui se mêlent de corriger votre copie, c’est autre chose. Je finis par inventer un “truc” de ma façon. Au bout de cinq minutes, je lançais : “Cela coûte une roupie pour le coup d’œil !” Autant dire que chacune des aquarelles ici présentes est porteuse d’un récit. J’ai choisi des images qui me rappelaient des Indiens. Plus encore que l’Inde, ce sont les Indiens que j’aime. Malicieux, généreux, vifs comme l’écureuil, débrouillards, rusés, tendres maquignons et cœurs de feu. Mystiques ? Oh non. C’est une marchandise pour les Occidentaux. On discute des dieux à l’infini, mais la mystique, c’est du commerce… Ce que je préfère chez les Indiens ? Leur incroyable courage, et leurs sourires. » Catherine Clément

EAN 9782874494260 ISBN 978-2-87449-426-0 128 pages – 29 €

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