Impact Campus 2 avri l 2013

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VOLUME 27 |

N° 24

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LE MARDI 2 AVRIL 2013

VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

TIRAGE FACEBOO DEUX CD K : DEUX PAIR ET BILLETS POES DE SPECTACL UR LE E SUUNS AUDE CERCLE LE 5 AVRIL

Quels effets pour le projet Keystone XL ? | 5 Échoppe nippone | 11 Épipen et défibrillateur : utilisation libre | 12

PLANTS AND ANIMALS

Rock de nature

PHOTO : HUBERT GAUDREAU

Remparts : vers la deuxième ronde | 15


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OPINIONS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 impactcampus @ImpactCampus

Opinions

La complainte du Fuck

@HubertGaudreau Rédacteur en chef

C

’est peut-être mon humeur pascale qui me place dans cet état de pensée, mais je me demandais si, tout comme moi, vous étiez tannés de toute cette haine. De ce constant combat que certains mènent avec acharnement contre l’ennemi public numéro un : l’autre. Vous savez, cette personne parfois trop désagréable sur

votre mur Facebook qui, probablement empreint d’une haine viscérale envers l’humanité, se plaît à commenter tout ce qu’il peut en contredisant celui qui propose l’idée. Un polémiste comme dirait l’autre, une de ces personnes qui, au fil du temps, finit par tellement haïr tout qu’on sait prévoir son opinion réfractaire. De ce type de personne, je peux ouvertement, mais tristement, affirmer en faire partie. Bien malgré moi, direz-vous peut-être, en portant ce chapeau d’éditorialiste, mais je dois avouer aussi sévir à d’autres occasions, n’ayant à ce moment aucune autre excuse que ma morosité. Alors cette semaine, je tente une cure, une sorte d’expérience de bonheur et de bonnes nouvelles qui peut-être m’aidera à me changer un peu l’esprit et à changer l’esprit

«  surcritique  » de certains. Voici l’idée ( dont je vous propose aussi l’essai ) : identifiez ces individus de mauvaise mine sur les différents médias sociaux, choisissez un de leurs nombreux argumentaires ou commentaires polémiques et répondez d’une bonne nouvelle. Cela calmera le jeu et engendrera peut-être un mouvement de bonne humeur soudain. Si je fais ce constat cette semaine, c’est parce qu’on peut observer ces derniers temps une vague de mécontentement générale face à tout. Cela engendre souvent des disputes, des colères soudaines et même des engueulades à proprement parler entre plusieurs personnes. Le climat malsain de polarisation des opinions qui règne actuellement au Québec est devenu alarmant, comme je l’avais déjà

mentionné antérieurement, car le débat « politically correct » n’a plus sa place. On préfère y aller de coups vicieux et d’arguments vides pour finir une argumentation, sans que l’autre ne puisse répondre. On met le feu aux poudres avec un tweet (  difficile d’étaler son opinion de façon précise en 140 caractères ), on attaque quelqu’un avec un montage vidéo quelconque et on discrédite l’autre sans même l’entendre. Résultat : rien n’avance, des cliques se forment, et on finit par se complaire dans sa propre ignorance. J’ai peut-être bien tort sur toute la ligne, mais permettez-moi quand même de vous dire qu’on ne pourra jamais avoir tous individuellement raison et que même les plus brillants d’entre nous acquerront la vertu dans ce merveilleux concept qu’est le consensus.

Erratum Une erreur s’est glissée dans l’article « Un nouveau transporteur de médicaments  », p.12, dans l’édition du 26 mars 2013. Dans l’image présentant le mode d’action des MSN, il est indiqué que la gelification se produit à un pH supérieur à 5 et la libération du médicament à un pH inférieur à 5. Or, il s’agit de l’effet inverse en fonction du pH.

Solution de la semaine passée


SOMMAIRE | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013

Sommaire Opinions

PHOTOGRAPHES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

La complainte du Fuck | 2

J

Souveraineté : Khadir plaide la participation populaire | 4

PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, BRUNO LEMELIN

Actualités

e cherche des photographes pour assister gratuitement à des événements en tout genre! Seul critère  : posséder un appareil photo minimalement de type

Bridge ou Reflex. Lâche-moi le « ouin, mais je suis pas très bon… ». Écrit à: photos@impact.ulaval.ca. Quelques exemples de ce que tu pourrais photographier :

Sport : Rouge et Or, Crashed Ice, Événements d’envergure

Directeur général: Jean-Philippe Duphily direction@impact.ulaval.ca

Actualités : Politique, Conférences, Personnalités publiques

Directrice adjointe: Céline de Laissardière da@impact.ulaval.ca

Art : Musique, Danse, Théâtre, Improvisation, Art visuel

Sciences : Laboratoire, Mise en scène, Concepts, Portrait

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau redaction@impact.ulaval.ca

Photo de la semaine Alexia Mercier | Retenir son souffle

Chef de pupitre arts: Miléna Babin arts@impact.ulaval.ca Chef de pupitre sports: Raphaël Bergeron-Gosselin sports@impact.ulaval.ca

PHOTO : COURTOISIE, GABRIEL TALBOT-LACHANCE

Directrice de la photographie: Claudy Rivard photos@impact.ulaval.ca Production: Mathieu Parent Stéphanie Turgeon-Girard production@impact.ulaval.ca IMPACT CAMPUS 1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6 Téléphone: (418)  656-5079 Télécopieur: (418) 656-2398 Publicité: Fabrice Coulombe Téléphone: (418) 656-3979 publicite@impact.ulaval.ca

PHOTO : MARIE-CLAUDE SAVOIE

Ah ! La bouffe

Plongeon à partir du toit d’un ponton sur le lac Mégantic

Journalistes: Pier-Olivier Forget, Catherine Gilbert, Élise Magnin, Marie-Claude Savoie, Mathieu Turgeon, Raphaël Lavoie, Pierre-Guy Veer, Denis-Michel Thibault, Camille Ozuru, Hugo Lafleur, Nathan Murray, Jessica Pineau. Caricature: Sébastien Blondeau

Loukkoum Cupcake: Bonheur en bouche | 11

Correctrices : Christine Hébert Marilou Cloutier

PHOTO : COURTOISIE

Sciences et techno

Conseil d’administration transitoire : Pier-Luc Gauthier, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel, François Gagnon, Francis Gagnon, Carol-Anne Gauthier, François Lachance, Romain Thibaud, Camille Zawadzki IMPACT CAMPUS ne se tient pas responsable de la page CADEUL (7), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au: http://impactcampus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Arrêt précoce de l’allaitement : Un risque pour les bébés | 12

Impression: Publications Lysar inc. Tirage: 10 000 exemplaires PHOTO : COURTOISIE, STÉPHANE TRUDEL

Sports

De Québec à Newcastle United | 14

Chef de pupitre actualités: Jérôme Boucher actualites@impact.ulaval.ca

Chef de pupitre sciences: Valérie Désyroy sciences@impact.ulaval.ca

Arts et culture

Quand le Petit Prince pète sa coche | 8

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Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval, qui est en processus de fusion avec Réseau Radio Campus Laval afin de se regrouper sous la Corporation des Médias Étudiants de l’Université Laval.


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ACTUALITÉS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013

Une lettre du gouvernement fédéral qui fait réagir | 6

Actualités

Souveraineté :

Khadir plaide la participation populaire PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, BRUNO LEMELIN

Comme le Parti québécois, Québec Solidaire ( QS ) est un parti séparatiste. Toutefois, leur démarche d’ascension à un nouveau pays est divergente. Alors que les décisions au PQ sont l’affaire d’une élite, accuse Amir Khadir, député de QS dans Mercier, celles de QS veulent inclure une forte participation populaire. M. Khadir est venu expliquer cette « clé de voûte » de la séparation ( son expression ), au travers de ses tirades collectivistes et anticapitalistes, lors d’une conférence le 27 mars dernier.

Pierre-Guy Veer

«

On dit souvent que la Révolution tranquille a débuté en 1960, rappelle M. Khadir. Or, les politiques adoptées par Jean Lesage et Daniel Johnson n’étaient qu’une réponse partielle à ce qui bouillonnait bien avant. » Il cite en exemple les luttes pour les droits sociaux, les luttes syndicales et ouvrières. « Ces gens ont fait de la prison et ont vécu l’oppression, mais ils se sont tenus debout. Ils sont aussi à l’origine

du réveil du peuple québécois, qui s’est rendu compte que son avenir ne serait pas sous un pouvoir fédéral étranger. »

après le référendum. On croyait que la séparation était avant tout une question identitaire  ; c’est ignorer la réalité historique. »

« Toutefois, les tentatives de se séparer jusqu’à présent ont été un échec, poursuit-il. En 1980 et en 1995, c’est comme si le PQ avait demandé un chèque en blanc à la population, sur une question alambiquée, afin que les décisions importantes soient prises

Les bienfaits de l’assemblée constituante « Dès la Déclaration du Bas-Canada des Patriotes en 1838, on affirmait qu’on choisirait des délégués pour écrire une constitution pouvant être modifiée selon la volonté du peuple, pas

selon celle des élites », ajoute-t-il. Ainsi naissait l’idée d’assemblée constituante au Québec, la clé d’un futur pays.

« Dans les années 60, trois États généraux ont discuté du dispositif des consultations populaires. Ce sont les mêmes assises que celles des Patriotes, soutient M. Khadir. Les députés sont élus pour agir selon le cadre constitutionnel existant, pas pour le modifier. Pour le faire, il faut demander au peuple par référendum. » « Le peuple du Québec a toujours vécu sous domination étrangère ; jamais on ne lui a demandé son avis sur la gouvernance, le droit, les impôts, etc. », dit M. Khadir. Lors du processus de 1995, Jacques Parizeau avait bien organisé une commission itinérante, mais son idée est qu’elle s’oc-

cuperait de points bien précis : «  Doit-on avoir une armée  ? Doit-on garder la monnaie canadienne ? Comment se partagerat-on la dette ? Toutefois, les gens ont débattu de tellement plus car ils voulaient discuter de leur futur pays. On voulait aller au-delà du chèque en blanc demandé. » Il a donné l’exemple du Venezuela pour montrer le succès des assemblées constituantes. Hugo Chavez l’avait délégué afin de peut-être apporter les changements qu’il voulait au pays. Il a statué que le pétrole et les ressources faisaient partie du patrimoine collectif du pays. Ainsi, Chavez pouvait plaider l’appui populaire dans ses politiques. «  Le seul vrai rapport de force quand un pays s’affirme, c’est la force du peuple », conclut-il.

La phase II des États généraux sur la souveraineté du Québec sera lancée le 6 avril. C’est samedi prochain, le 6 avril 2013, qu’aura lieu la « phase 2 » des États généraux sur la souveraineté du Québec. Pour l’occasion, une grande assemblée de quelque 500 délégués souverainistes se rassembleront à l’Hôtel Pur de Québec.

Jérôme Boucher

T

rois grands chantiers seront alors lancés. Le premier portera sur la souveraineté populaire et le pouvoir constituant. Le deuxième se penchera quant à lui sur l’économie et la souveraineté et le troisième chantier visera à éta-

blir un plan cohérant de mobilisation et d’action politique. Selon M. Gilbert Paquette, président du Conseil sur la souveraineté du Québec, ces chantiers se poursuivront partout

au Québec et ce, jusqu’à la fin de l’année. « Nous misons sur l’action de la société civile, avec l’appui des quatre partis politiques souverainistes ( Parti québécois, Option nationale, Québec solidaire et le Parti in-

PHOTO : COURTOISIE, ÉLISABETH ÉMOND

dépendantiste  ), pour remettre dans le débat public des questions fondamentales pour notre émancipation nationale  », précise M. Paquette.

Rappelons que les derniers coups de sonde sur l’appui en faveur de la souveraineté du Québec démontraient que 39 % des québécois appuient toujours le projet.


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Quels effets pour le projet Keystone XL ? Moins d’une semaine après le déraillement d’un train transportant du pétrole canadien au Minnesota, c’est au tour de l’Arkansas, plus précisément la petite ville de Mayflower de vivre un déversement pétrolier d’envergure.

Jérôme Boucher

C

et oléoduc, qui permet d’acheminer du pétrole entre l’Illinois et le Texas, a une capacité d’environ 90 000 barils sur une base quotidienne. Selon les dernières informations corroborées par toutes les grandes chaînes américaines, environ 10 000 barils de brut ont été déversés. Exxon Mobil, entreprise responsable de cet oléoduc, avait récupéré environ 4 500 barils au moment de mettre sous presse. Pour l’entreprise, l’évènement arrive à un bien mauvais moment puisque lundi dernier, le département américain des transports avait ordonné une amende de 1,7M $ à son endroit pour des

infractions aux règles de sécurité lors d’un bris d’oléoduc qui a eu lieu en 2011, dans le Montana. À ce moment, pas moins de 238 000 litres de pétrole avaient été déversé. C’est aussi un moment bien mal choisi pour l’ensemble des pétrolières puisque le département d’État américain étudie en ce moment le projet de pipeline Keystone XL censé acheminer du brut des sables bitumineux albertains vers les États-Unis. Depuis longtemps, les pétrolières tentent de rassurer citoyens et décideurs publics par rapport au pétrole des sables bitumineux, beaucoup plus corrosif que le pétrole conventionnel.

Est-ce une mort annoncée du projet  ? Trop tôt pour se prononcer, mais parions que ce déversement relancera le débat sur la nécessité de cet oléoduc. D’autant plus qu’un rapport du Conseil national de recherche des États-Unis récemment publié rappelle qu’en 2030, la consommation de pétrole des américains sera probablement deux fois moins grande qu’actuellement, en raison des grandes initiatives environnementales de l’administration Obama. Sachant que le prix des ressources énergétiques renouvelables telles que le solaire, l’éolien ou l’hydroélectricité est continuellement en baisse, est-ce que les États-Unis

prendront le risque à la fois environnemental et moral de commander du pétrole albertain qui, par-dessus le marché, est très difficile à raffiner ? Selon l’Agence internationale de l’Énergie, treize pays ont tiré au moins 30 % de leur énergie de ressources renouvelables. Sachant que le président Obama est bien décidé à se joindre à cette liste de pays, Keystone XL pourrait donc ne jamais voir le jour. D’autant plus que l’argument habituel des principaux partisans du projet Keystone XL est de moins en moins acceptable, soit la diminution de la dépendance américaine au pétrole étranger. M. Joe Biden, le vice-président américain, a récemment affirmé que l’idéal serait « de diminuer la dépendance américaine au pétrole, point. » Reste que la facture demandée pour ce projet risque d’être le principal facteur de décision.

Pour plusieurs Américain( e )s, les emplois et les revenus créés avec ce pipeline sont bien plus intéressants que les impacts du projet sur le réchauffement climatique.

[ ... ] l’hydroélectricité est continuellement en baisse, est-ce que les États-Unis prendront le risque à la fois environnemental et moral de commander du pétrole albertain qui, par-dessus le marché, est très difficile à raffiner ?


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Une lettre du gouvernement fédéral qui fait réagir Alors que le débat fait actuellement rage à la Chambre des communes autour de la réforme de l’assurance-emploi, le gouvernement Harper a décidé de faire une mise au point en envoyant une lettre aux résidents du Québec et des Maritimes. Les partis d’opposition pourfendent cette initiative en la qualifiant de « propagande déguisée ».

Jérôme Boucher

L

e document, envoyé dans une grande enveloppe brune, tente de rassurer les citoyens en précisant quelques dispositifs de ladite réforme. On y dit, en caractère gras, que « l’assurance-emploi sera là pour aider ( les prestataires à se trouver un emploi ), comme cela a toujours été le cas ».

Crédible Corée du Nord Raphaël Lavoie

«

Des excuses, des excuses, il ne veut même pas en donner, le salaud. »

Délicieux, le fil Twitter officiel de la Corée du Nord. Pendant que la communauté internationale retient son souffle et fixe Pyongyang, il y a un responsable des communications nord-coréen qui se vide le coeur. Terminée la retenue sur les médias sociaux, en voilà un gouvernement qui lâche son fou.

On y souligne aussi l’initiative du gouvernement de « jumeler les Canadiens et les Canadiennes ( les prestataires) aux emplois disponibles ».

Vengeance, trahison, provocation, on n’y va pas de main morte. Dallas et Top modèles n’ont qu’à bien se tenir, on a le sens du mélodrame au nord de Séoul. On chigne comme des pros là-bas. Et quand Kim JongUn est fâché, on s’arrange pour que ça paraisse.

Le NPD, de son côté, qualifie la chose de «  propagande déguisée » en rappelant que le document est rempli de « semi-vérités », en citant comme exemple l’affirmation disant que « les Canadiens n’ont pas à déménager pour se trouver un emploi ». Les néo-démocrates rappellent que selon les nouvelles dispositions de l’assurance-emploi, un individu peut être contraint d’accepter un emploi dans un rayon de 100 kilomètres de sa résidence.

Parce que si les missiles de Kim JongUn risquent de se transformer en pétards mouillés, la riposte occidentale, elle, ne sera certainement pas douce

Les envois de ces lettres se poursuivront au cours des prochaines semaines, au Québec et dans les Maritimes. Le gouvernement n’a pas encore précisé si d’autres

Ce qui est intéressant là-dedans, c’est que l’illogisme belliqueux de Pyongyang se prolonge jusque sur Internet. Difficile de piger les motivations exactes de la petite dictature. On tire des menaces un peu partout, un peu n’importe comment. On brandit la menace d’une guerre « thermonucléaire » alors que les États-Unis survolent en avions militaires la Corée du Sud. En simplifiant au maximum, on pourrait dire que le « Chef suprême de la République populaire et démocratique de Corée » cherche uniquement à prouver son existence aux yeux du monde. « Eille, eille, ici, ici ! Moi aussi je suis capable ! » Ah, la crise de la trentaine.

La lettre du gouvernement fédéral

lettres pourraient être envoyées ailleurs au Canada.

Source : La Presse canadienne.

Trouvez les 7 erreurs

La Corée du Nord dit posséder l’arme nucléaire. Pourtant, beaucoup semblent croire que Kim Jong-Un a plutôt sorti ses Mega Bloks et tenté de reproduire deux ou trois plans de fusée atomique. Qui dit vrai ? À ce point-ci, sans être trop défaitiste, on pourrait dire que la réponse nous viendra sous peu. Cela dit, si j’avais un petit cinq à mettre en jeu, je parierais sur la survie du peuple américain. Pas que Kim n’est pas convaincant, sauf que... À lire sur les plus récents éclats de Pyongyang, j’ai l’impression d’assister à la perte de contact avec la réalité d’un jeune mésadapté social en quête d’attention. Dans une cour d’école, pour ajouter à l’image. Se faire voir et entendre, au risque de faire péter la moitié de la planète. Il y a des limites à vouloir faire du bruit, si ce n’est que pour agiter nos casseroles neuves. Où est-ce que la Corée du Nord veut en venir avec ses vidéos de propagande « cheaps » et ses défilés militaires qui semblent mis en scène pour le théâtre d’été ? Je me demande si quelqu’un quelque part au gouvernement réalise le peu d’impact qu’ont ces manifestations à l’international, si ce n’est que fournir en matériel les émissions satiriques d’informations. Tout de même, si on rit beaucoup de Pyongyang ( j’en fais d’ailleurs un devoir quotidien ), la situation actuelle est tendue et mérite d’être prise au sérieux. Parce que si les missiles de Kim Jong-Un risquent de se transformer en pétards mouillés, la riposte occidentale, elle, ne sera certainement pas douce. Reste donc à espérer que les esprits se refroidissent et que l’impasse se dénoue. Mais pour cela, il faudra que le leader « suprême » nord-coréen se trouve un joujou autre que les nerfs d’Obama. Et ça, malheureusement, je doute fort qu’il en soit capable.



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Critique littéraire : Traders, hippies et hamsters | 10

Arts et culture

Plants and Animals

Artisans de talent PHOTO : HUBERT GAUDREAU

Silence complet durant les performances, acclamations entre chaque morceau, ainsi fut rythmé le concert de Plants and Animals le 29 mars dernier au Théâtre Petit Champlain.

Camille Ozuru

L

e groupe est composé de trois membres  : Warren Spicer, guitariste et chanteur, Nicolas «  Nic  » Basque, aussi guitariste et chanteur, et Matthew « Woody » Woodley, batteur et chanteur. Cela faisait un an qu’ils n’avaient pas donné de concert à Québec. Ils ont donc profité de la scène du Théâtre Petit Champlain pour faire découvrir leur album The End Of That, sorti en avril 2012. La formation a commencé sa représentation par le premier titre de leur dernier album, Before. Le public — un peu plus de 300

personnes - a tout de suite été conquis par cette chanson qui a permis de commencer en douceur un spectacle de 1 h 30. Lors des chansons plus rythmées telles que Lightshow ou encore l’incontournable Bye Bye Bye, les têtes se balançaient alors que les pieds se chargeaient de taper la cadence. Le public, qui avait clairement apprécié le spectacle, a tout de suite réclamé un rappel. Plants and Animals, c’est d’abord une histoire d’« amitié », ont expliqué Nic, Warren et Woody,

originaires d’Halifax, qui jouent de la musique ensemble depuis l’âge de dix ans. Nic, de Montréal, les a connus alors qu’ils poursuivaient tous les trois des études en musique électroacoustique. «  On s’est rencontrés à l’Université Concordia il y a quelques années, Warren, Woody et moi », a-t-il commenté. Ils définissent leur musique comme un croisement entre le rock, le folk et l’indie-rock. « Je trouve toujours difficile de décrire les styles de musique, s’est

exprimé Nic, notre descendance c’est celle du rock, du folk, c’est de là qu’on vient. Maintenant on dit musique indie, c’est des descendants du rock un peu plus électro, mais je pense qu’on fait partie de cette mouvance-là, puisqu’on fait ça par nous-mêmes.  » En effet, le groupe ne travaille avec aucun producteur, et c’est de là que vient leur côté «  artisanal  » qui nous permet de les catégoriser dans le mouvement indie. L’album The End Of That a été enregistré au La Frette Studio à La Frette-sur-Seine, près de Paris. « C’est un vieux manoir qui a une super vibe, a expliqué Nic, il appartient à Olivier Bloch Lainé qui est le conjoint de Marie-Jo Thério, c’est un super studio ! » Le groupe s’y est enfermé durant

deux semaines afin d’enregistrer son disque. Leur idée était de faire un album assez «  épuré  », « dénudé » et « simple », où « les personnalités de chaque musicien étaient mises en avant .» « On avait vraiment besoin de faire quelque chose d’épuré où les musiciens sont en danger, prêts à s’écrouler, car il n’y a rien pour camoufler les erreurs », a ajouté le guitariste. Plants and Animals s’envolera au mois d’avril pour la France. Ils y resteront deux semaines afin de faire quelques concerts à Paris et ses environs et ainsi, approfondir leur relation avec le public français. Ils se consacrent actuellement à la préparation d’un nouvel album, toujours sous le même label que leurs précédents disques, Secret City Records.

Le Bras canadien et autres vanités

Quand le Petit Prince pète sa coche Nous sommes en 2032. L’astéroïde B612 est devenu un véritable dépotoir et notre Petit Prince chéri un guide touristique homosexuel, sado-maso, dépressif et désabusé. Dans un récit d’un humour cinglant et provocateur, il nous livre un portrait noir de la condition humaine actuelle.

Marie-Claude Savoie

À

l’arrivée de son millionième visiteur, le Petit Prince ( Hubert Bolduc  ), qui n’en peut plus de faire visiter son petit astéroïde aux fans de St-Exupéry, décide de faire d’une famille ringarde ses propres marionnettes grandeur nature et de leur offrir un séjour qu’ils ne sont pas prêts d’oublier : leur faire mettre en scène son propre récit de notre monde contemporain. C’est ainsi, bien malgré eux, qu’ils interprètent l’arrivée d’Atlas ( Emmanuel Bédard ) sur Terre après que le Bras canadien

en ait fait voir de toutes les couleurs à son entrejambe. Réincarné en musulman marocain, c’est à l’aide de sa fille (  Marjorie Audet  ) qu’il entreprend de retrouver ce fameux bras et ainsi goûter à nouveau à ce plaisir inoubliable. Abordant le multiculturalisme de notre société de plus en plus fastfood et du « je veux tout, maintenant et ici », c’est dans une fable trash que l’auteur, Jean-Philippe Lehoux, nous transporte. Tous

accoutrés de tenues sadomasochistes, les comédiens interprètent une foule de personnages plus déjantés les uns que les autres. Une Janine ( Valérie Laroche ) tantôt astronaute, tantôt touriste tourmentée, une chanteuse jazz ( Joëlle Bourdon ) qui fait le tour du monde les yeux fermés et qui se transformera peu à peu en prostituée, ou encore un papillon monarque suicidaire, un chef d’armée assoiffé de guerres, un skieur allemand… grâce auxquels Jean-Michel Girouard

Par sa scénographie, Le Bras canadien et autres vanités nous fait redécouvrir la petite salle du Premier Acte. À croire que le Petit Prince y a squatté quelques mois avant de nous inviter.

PHOTO : COURTOISIE, GABRIEL TALBOT LACHANCE

dévoile toute la polyvalence de son jeu. D’une crédibilité frappante, chacun de ses personnages a sa propre identité et il se fond dans leur peau tel un caméléon. Moralisatrice, Le Bras canadien et autres vanités est une pièce qui ne laissera personne indifférent par les réflexions qu’elle suscite. Toute-

fois, elle aurait davantage brillé en étant plus directe dans ses critiques, trop éparpillées. Malgré tout, le Petit Prince arrive bien à nous faire voyager dans sa vision du monde d’une tristesse absurde, mais bien réelle. Ne manquez pas Trainspotting, la prochaine pièce du théâtre Premier Acte, qui sera présentée du 9 au 27 avril.


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Génial point final Ou génial, point final. Tout dépend de l’utilisation de la virgule, comme ponctuation rythmique. Dans tous les sens, on arrive à l’information que Ponctuation est un groupe de génie.

FORÊT

Hugo Lafleur

AUDIOGRAM de l’album, beaucoup plus facile à voir et à apprécier en 33 tours. L’image est un collage de symboles représentant les thèmes de l’album, inspiré de Yokoo Tadanori. Le groupe réussit avec succès le défi de présenter un son plein et équilibré avec seulement deux instruments ( trois si on compte la voix de Guillaume ). Pour ce faire, Guillaume joue avec un accordage altéré assez grave et dispose d’un ampli costaud, alors que Maxime bénéficie d’un jeu solide avec un floor et un bass drum bien amplifié. Les deux instrumentistes peuvent ainsi couvrir un spectre plus large et rejoindre leurs plans sonores dans un registre grave et sombre.

PHOTO : COURTOISIE, THIERRY LACASSE

A

rrivant sur scène dans un brouillard épais, éclairés de lumière à contre-jour, l’ambiance glauque pouvait apparenter les membres de Ponctuation aux chevaliers de l’Apocalypse : le point final de l’humanité. Dans toute leur candeur et leur agressivité juvénile, ils nous ont servi leur nouvel album au complet, tel un voyage à travers cette prise de conscience, comme si le train des génies précoces était passé sans crier gare, et que la vie avec ses drames et ses excentricités allait

continuer avec ou sans nous. Dans un univers où ces créateurs ne sont plus qu’un souvenir, il ne reste que l’éphémère plaisir de profiter du reste de la vie, morceau par morceau, point par point, d’une manière ponctuelle. Parlant du 27 Club, la pièce éponyme de l’album est arrivée en plein milieu du spectacle, nous offrant cet instant lourd, plein d’une réflexion contemplatrice sur l’ironie de la vie. Cette réflexion sur le sujet est aussi présente sur la couverture

La formation réduite laisse plus de place à la chimie fraternelle, véritable bombe sur scène, qui amène la symbiose au point le plus élevé. Alors que Guillaume se trémousse avec sa tignasse frisée, Maxime défonce sa batterie en transe, la bouche ouverte. Les deux ont aussi plus de possibilités pour improviser sur la forme; Guillaume a pu se permettre quelques improvisations sonores en jouant avec les effets de son amplificateur ( un trémolo, par exemple ) et de ses pédales, traitant ces sections comme des créations de matière sonore en temps réel, au lieu de faire uniquement des solos traditionnels. Ponctuation n’aura peut-être jamais l’attestation officielle de faire partie du 27 Club, mais il est sur la bonne voie pour figurer au panthéon des rois du rock ‘n roll. Et comme le disent les habitants du Poncturoyaume  : Ponctuation n’est pas mort, vive Ponctuation ! Point Final.

FORÊT

L

a pop éthérée, aérienne, vaporeuse ou atmosphérique — choisissez — est à la mode, en vogue chez les critiques comme chez un certain public, qui trouve là de quoi rassasier un appétit dévorant pour l’expérimentation, la nouveauté, la « recherche musicale ». Dans la lignée de Karkwa, Forêt, premier album du duo éponyme, constitue une offrande qui ravira probablement les inconditionnels du genre. Au cœur du projet, trois composantes essentielles, qui se marient pour donner naissance à cette Forêt instrumentale et vocale. Une musique, d’abord : celle de Joseph Marchand, guitariste et compositeur, collaborateur d’Ariane Moffatt et de Pierre Lapointe, qui coréalise l’album avec François Lafontaine — le claviériste du groupe Karkwa, eh oui ! Cette musique enrobe véritablement l’album, tout en textures, en motifs, en atmosphères. À cette armature brumeuse mais omniprésente vient se greffer une voix : celle d’Émilie Laforest, envoûtante et légère, qui hante les différentes pièces, comme flottant d’une chanson à l’autre, intense mais évanescente. Et, au-delà, il y a les textes du poète Kim Doré, auteur principal des chansons, des textes puissants, nostalgiques, émouvantes incantations. En dépit de cela, et malgré la collaboration de musiciens et d’artistes chevronnés ( Philippe Brault à la basse, Robbie Custer à la batterie, Guido del Fabro au violon et à la mandoline, Pierre Girard à la prise de son et au mixage, et même Pierre Lapointe, qui pousse la note dans L’amour de marbre ), la Forêt du duo formé par Laforest et Marchand demeure profondément rébarbative. On appréciera l’effort musical, le produit exigeant, mais rien à faire : la musique écrase et agresse par sa densité, ses innombrables répétitions, sa volonté de tout envelopper, d’inonder littéralement l’album en vagues successives, entêtantes, souvent hypnotiques mais rarement agréables. Quant à la voix d’Émilie Laforest, d’une rare beauté, et qui rappelle parfois les effets vocaux de Marie-Pierre Arthur, en plus éthérée, elle surnage difficilement : le rythme incantatoire de paroles presque psalmodiées touche souvent à la monotonie, et l’oreille se rebiffe, l’attention vole loin de paroles pourtant superbes. On cherchera presque toujours vainement la mélodie agréable dans l’ensemble, malgré quelques pièces plus réussies — Je tombe avec la pluie et Après la guerre, notamment. Certains apprécieront cette musique « hantée », mais la plupart trouveront à cette balade en forêt bien peu d’agréments.

2/5 Nathan Murray


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SAUVER la littérature TRADERS, HIPPIES ET HAMSTERS MARINA LEWYCKA ALTO

C

’est le printemps et les bons romans pour les vacances commencent déjà à arriver sur les tablettes des librairies. Bientôt disponible ( 23 avril ), le quatrième bouquin de Marina Lewycka risque d’être un incontournable de la saison. La réputation de Lewycka n’est plus à faire : son premier roman, Une brève histoire de tracteur en Ukraine, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, a remporté de prestigieuses récompenses

en Angleterre et a été traduit en trente-deux langues. Ses deux suivants n’ont peut-être pas gagné de prix, mais ils étaient tout aussi bons et ont fait le tour de la planète. Voilà maintenant qu’elle nous arrive avec une histoire de hippies, de finances et de rongeurs. Tous les éléments sont là pour créer un roman sérieusement irrésistible ! Traders, hippies et hamsters, c’est l’histoire de Doro, hippie jusqu’aux os, sur le point de marier son compagnon de longue date, Marcus. C’est

Sérieusement irrésistible ! aussi celle de leurs enfants : Serge le mathématicien, qu’on suit dans les dédales hasardeux du monde des finances; Clara, qui enseigne à des jeunes défavorisés pour essayer de se donner bonne conscience et Oolie-Anna, enfant trisomique de 23 ans, rayon de soleil pour ceux qui ont la chance de la connaître. Ce roman, c’est surtout la rencontre entre deux générations foncièrement différentes décidées à se rejoindre à mi-chemin entre les idéaux communistes révolutionnaires des années 70 et les égocentriques rêves capitalistes des années 2000. Franchement, il est difficile de résumer les 611 pages de Traders, hippies et hamsters en seulement quelques phrases. L’histoire implique plusieurs destins si finement imbriqués les uns dans les autres que si l’on oublie une partie du récit, il risque de s’écrouler complètement.

Chose certaine, l’auteure nous offre encore une fois des personnages attachants, drôles, plus vrais que nature. Elle réussit à lier tous ces destins épars par le fil ténu, mais incassable, de l’amour filial. Le vrai exploit de Lewycka, c’est d’avoir été capable de rendre accessible le monde impénétrable des hautes finances en plus de nous faire rire de nos propres défauts de jeunes modernisés en quête de grandes vérités. Elle sait si bien mélanger le sérieux et l’absurde qu’il est difficile de résister à son humour rassembleur.

Je lève donc mon chapeau à Marina Lewycka, qui a su faire d’un sujet aussi sérieux que la crise économique de 2008 une trame de fond parfaite pour une saga familiale comique. Et je le lève à vous, qui aurez l’audace de sortir des sentiers battus et qui choisirez de lire Traders, hippies et hamsters plutôt que d’opter pour le très convenu best-seller de la saison dont tout le monde parle. Vous ne le regretterez pas !

Jessica Pineau


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Ah ! la bouffe

QUALITÉ GÉNÉRALE

FAIBLE

BUDGET

PAS CHER

BON

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MOYEN SORTIE

EXCELLENT

ON AIME AIME MOINS

DU MOIS

Loukoum Cupcake

Bonheur en bouche Épiceries fines, saucisseries, maisons de thé, mixologie… La diversité gourmande explose à Québec depuis quelque temps, au grand bonheur des foodies ! Plusieurs passionnés de bouffe profitent de cette vague gastronomique afin de partager leur passion culinaire. C’est le cas de la pâtisserie spécialisée Loukoum sur la 3e avenue à Limoilou, qui nous fait découvrir le cupcake sous de nouveaux visages !

Marie-Claude Savoie

C

’est en septembre dernier que la propriétaire et chef pâtissière Ariel Pinsonneault ouvrait son deuxième Loukoum dans l’arrondissement Limoilou. Celle qui sucrait le bec de la rue St-Joseph a ainsi profité de l’engouement pour ses produits et de la popularité toujours croissante du quartier afin de prendre un peu d’expansion, au grand bonheur des amoureux de sucre ! D’ailleurs, le nouvel endroit offre toute une nouveauté

aux habitués de ses créations : le Cupcake bar.

autres pâtisseries confectionnées sur place !

Le concept est simple : vous choisissez votre gâteau de base et y ajoutez le crémage, la décoration et une injection de saveur si les papilles vous le disent ! Sinon, vous avez toujours le choix entre près de 40 saveurs différentes, disponibles selon l’humeur des pâtissières Loukoum. Mais ça, c’est sans compter les cakes pop et

Saveurs originales Ce qui me plait le plus chez Loukoum, ce sont les saveurs originales que la propriétaire a développées. Parmi mes coups de cœur, le café Baileys, avec son crémage léger recouvert d’un mince filet de caramel où une injection de la liqueur n’attend qu’à imbiber le gâteau. Il y a aussi le Matcha, qui

marie à merveille le thé du même nom et la fraise, sans oublier le traditionnel petit gâteau au chocolat !

PHOTO : MARIE-CLAUDE SAVOIE

La qualité des produits

Tout en bouche dévoile des saveurs intenses et fraiches, et bien qu’on parle de pâtisseries, rien de trop sucré. Chez Loukoum, jamais on ne sent de sucre raffiné sous la dent ! Les ingrédients sont tous choisis avec soin et ça se sent. Vous n’avez qu’à bien observer le crémage à la vanille pour y apercevoir les petites graines provenant de la gousse de l’épice ! De quoi déculpabiliser après avoir savouré son troisième gâteau de suite, car c’est bien presque impossible de ne s’arrêter qu’à un ! Je parle par expérience. Alors, allez-y, laissez-vous tenter ! Je vous le jure, les cupcakes éloignent le malheur !

Certains pourraient trouver les gâteaux un peu secs

Excellent

Échoppe nippone Hosaka-Ya est un izaka moderne, ces bars à tapas japonais qui proposent des plats faits pour être partagés. Extras populaires au Japon, Hosaka-Ya fait figure de pionnier à Québec en nous proposant une alternative nipponne aux sushis - bien que pour les passionnés du genre, il en propose également.

Valérie Désyroy

H

osaka-Ya est à l’antipode des restaurants japonais chics et plutôt onéreux dont on a l’habitude. Ici, attendez-vous davantage à un bistro de quartier où l’on vous reconnaîtra après deux ou trois visites. Dès l’arrivée dans le petit demi sous-sol de la 3e avenue, on part en voyage dans cette ambiance bon enfant, mélange de promiscuité, de confort minimaliste et de déco rustico-kitsch. La cuisine d’Hosaka-Ya est juste  : less is more. Ici, pas de surenchères ostentatoires et pompeuses dans

les courts énoncés du menu, pas de fantaisies superficielles dans les présentations. À la place, des produits d’une fraîcheur irréprochable, des préparations originales, bien choisies, de qualité, et un service sympatiquement brouillon, d’une gentillesse rarissime dans le milieu de la restauration. Ok, on a mangé quoi chez M. Hosaka, lui-même en cuisine ce soir-là ? La carte se divise en deux : aux traditionnels sushis, nous avons préféré tester les tsunamis, ces petits

tapas japonais qui se déclinent en 11 versions. J’ai eu un vrai coup de coeur pour la pieuvre crue au wasabi, d’une tendreté irréelle et où la chaleur du wasabi est parfaitement dosée. Mon invité à quant à lui craqué pour les pétoncles au yuzu ultra moelleux : l’agrume se montrait bien présent, et une petite salsa de prune apportait un relief intéressant. Le poulet frit est une tuerie pour les amateurs du genre. Amateurs d’un certain colonel, voici une ré-interprétation qui décoiffe - et je serais volontiers partie avec 4-5 litres de la petite

sauce type mayo qui accompagnait les pépites. Point négatif ou positif, au choix selon que vous possédez un appétit européen ou américain  : les portions ici sont justes, donc rien ne sert de guillotiner votre repas du midi pour concentrer votre quota calorique de la journée chez Hosaka-Ya.

L’authenticité de la cuisine Le confort des chaises et la petitesse de la salle

En final, j’ai raffolé de la crème glacée à la sauce soya, c’était agréable de ne pas se « retaper » l’éternelle glace au thé vert dont je suis complètement blasée. Au-delà du raffinement exotique de sa cuisine, la véritable force d’Hosaka-Ya réside dans l’authenticité et la volonté de partage d’une culture gastronomique riche et variée, gastronomie souffrant malheureusement d’une armée de clichés fadasses.

Excellent


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Sciences et techno

Arrêt précoce de l’allaitement :

Un risque pour les bébés PHOTOS : COURTOISIE, FOTOPEDIA, MIKE.HANLON, CREATIVE COMMONS

Selon une étude américaine de l’institut « Centers for Disease Control and Prevention », plus d’un tiers des femmes américaines introduisent trop tôt de la nourriture solide dans l’alimentation de leur enfant. Acte prématuré et non sans conséquence puisqu’ une introduction trop précoce peut conduire à des maladies chroniques, telles que l’obésité ou le diabète.

Elise Magnin

L

’allaitement, maternel ou au biberon, constitue l’unique nourriture du bébé durant les premiers mois de sa vie. Le lait maternel ou le lait infantile délivre en bonnes proportions des nutriments et des vitamines dont les bébés ont besoin. Généralement, les professionnels de santé recommandent de commencer à introduire les aliments solides vers l’âge de 6 mois. Leurs corps sont alors prêts à accepter et à utiliser les aliments, et le lait ne suffit plus à lui seul à satisfaire tous les besoins nécessaires à leur développement.

Le journal Pediatrics a récemment publié les résultats d’une enquête menée auprès de 1334 femmes pendant deux ans : 93 % d’entre elles disent avoir donné de la nourriture solide à leur enfant avant leurs 6 mois, 40 % avant leurs 4 mois et 9 % même avant leur 4e semaine. D’après Ann Condon-Meyers, diététicienne pédiatrique au Medical Center and Children’s Hospital de Pittsburgh, ces résultats ne sont pas surprenants ; son rôle de praticienne lui permet souvent de constater ce phénomène.

La moitié de ces femmes justifie leur action en disant avoir agi sur conseils de leur médecin. Les autres raisons les plus citées sont : « mon bébé est assez grand », « mon bébé avait faim », « mon bébé veut manger comme moi » et « je veux donner une alimentation en supplément du lait maternel ou en poudre ». L’arrêt précoce de l’allaitement exclusif peut également traduire des difficultés économiques, précise le pédiatre TJ Gold, la nourriture solide étant moins chère que le lait en poudre. Les mères

qui allaitent elles-mêmes leurs enfants les premiers mois, et qui n’ont donc pas besoin d’acheter du lait en poudre, sont d’ailleurs moins nombreuses à introduire du « solide » avant l’âge recommandé ( 24 % contre 53 % ). Ces résultats indiquent qu’une grande proportion de femmes est donc mal informée quant à la nutrition de leur enfant, suggérant que les médecins euxmêmes ne sont pas familiers avec les recommandations actuelles. Introduire de la nourriture solide trop tôt est inquiétant : les enfants nourris précocement avec des aliments solides présentent un fort risque de développement de maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète ou l’eczéma. Au-delà des difficultés à mastiquer et à déglutir correctement, le gain

de calories est supérieur à celui de nutriments indispensables : l’apport nutritionnel se voit donc dilué. De plus, offrir de la nourriture solide avant l’âge recommandé peut diminuer la durée de l’allaitement maternel, privant ainsi précocement l’enfant des effets bénéfiques du lait. Les résultats de cette étude mettent en lumière la forte prévalence et le risque d’une introduction précoce d’aliments solides dans l’alimentation des bébés. Il est donc nécessaire que les professionnels de santé fournissent des indications claires et précises afin de guider les parents dans la diversification alimentaire de leur enfant. L’OMS, l’UNICEF et désormais les États-Unis recommandent l’allaitement exclusif jusqu’à six mois.

Ouverts à l’usage de tous

Épipen et défibrillateur cardiaque À compter du 4 avril prochain, les Québécois n’auront plus besoin d’avoir été formés au préalable avant de pouvoir administrer l’Épipen à une personne en choc anaphylactique ou encore de procéder à une réanimation cardiorespiratoire à l’aide d’un défibrillateur externe. Ce nouveau règlement permettra entre autres d’augmenter le niveau de sécurité des enfants et des personnes allergiques dans les lieux publics.

Pierre-Olivier Forget

E

n 2006, Québec avait déjà fait augmenter le nombre de premiers intervenants autorisés à réagir en assouplissant sa réglementation. En effet, moyennant une formation reconnue en secourisme, les Québécois se sont vus retirer l’obligation de détenir une prescription afin de pouvoir se procurer un auto-injecteur d’adrénaline ( Épipen ). La réglementation continue de s’assouplir, puisqu’à partir du 4 avril prochain, « toute personne »,

en l’absence d’un ambulancier ou d’un premier répondant, pourra utiliser un défibrillateur externe afin de procéder à une réanimation cardiorespiratoire. Il en est de même pour les cas d’allergies pour lesquels « toute personne » pourra, à l’aide de l’Épipen, injecter de l’adrénaline à un tiers en étant de choc anaphylactique. Changement attendu Avant l’adoption de cette nouvelle réglementation, poser ces gestes sans avoir suivi une formation re-

connue en secourisme au préalable était considéré comme un acte médical illégal. Pour les personnes ayant à intervenir fréquemment auprès des enfants, cette modification de la loi représente donc un véritable soulagement. Comme l’indique Marie-Josée Bettez, présidente de « Déjouer les allergies », Québec se trouvait dans l’urgence d’agir. « On ne pouvait pas faire dépendre la vie d’un enfant sur une formation  », soutient-elle. La présidente se réjouit du fait que les personnes allergiques seront

désormais mieux encadrées, car quiconque pourra agir en situation d’urgence sans se risquer à contrevenir à la loi. La formation fait la différence La Société de sauvetage, un organisme à but non lucratif, image qu’ « il n’y a pas de bons ou de mauvais moments pour faire une crise cardiaque », ni de « bons ou de mauvais moments pour avoir une réaction allergique grave ». L’organisme à visée préventive soutient toutefois que malgré le caractère imprévisible de ces situations d’urgence, il est nécessaire de savoir réagir de manière méthodique et avec sangfroid. Pour ce faire, il est possible de suivre une formation au contenu adapté dont la durée peut varier de 30 minutes à 16 heures. Les formations reconnues par un organisme

national tel que la Société de sauvetage, la CSST, Ambulance StJean, la Croix-Rouge ou encore la Fondation des maladies du cœur assurent que le brevet obtenu aux suites du cours sera de qualité et que son contenu est à jour et valide. Présentement, seulement 8 % des Québécois détiennent une formation en premiers soins. Pourtant, selon la Fondation des maladies du cœur, le fait de savoir de quelle manière réagir en cas d’arrêt cardiaque peut faire augmenter les chances de survie et de récupération d’un peu plus de 30 %. Aujourd’hui, tous les cours de premiers soins offerts proposent une initiation à l’utilisation du défibrillateur externe automatisé ainsi qu’à celle de l’auto-injecteur d’adrénaline.


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Maison Earthship Une maison pouvant être autosuffisante, c’est possible ? Bien sûr, il s’agit des maisons Earthship, les maisons les plus autonomes, écologiques et économiques au monde.

Catherine Gilbert

A

vec les années, la protection de l’environnement prend de plus en plus sa place dans les valeurs des gens. C’est bien beau et facile de recycler, d’aller travailler

en vélo, mais avez-vous déjà pensé à rendre votre maison écologique ? L’origine de ce type de projet remonte à la période hippie, c’est

la volonté du retour à la terre qui a donné l’idée dans les années 1970. Le premier promoteur à avoir pensé à ce genre de maison est l’Américain Michael Reynolds.

Pour construire une maison Earthship, il suffit de fouiller dans un bac de recyclage. En effet, elles sont principalement construites à l’aide de pneus usés, de canettes en aluminium, de bouteilles en verre et de boîtes de conserve. Pour tout faire tenir ensemble, du bois et de la boue sont utilisés. Pendant que Michael Reynolds créait la maison Earthship, il n’a pas pensé à combien de garde-robes il pourrait y

mettre, mais plutôt à comment utiliser les phénomènes de la physique et de la biologie pour avoir un bâtiment capable de prendre soin de ses habitants et n’ayant besoin d’aucune source d’énergie extérieure. Chauffage et climatisation C’est bien agréable de ne pas avoir à débourser de l’argent à Hydro-Québec, mais avec un climat comme celui au Québec, la maison

PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN IMPACT CAMPUS | COURTOISIE, EARTSHIP

Earthship serait-elle capable de s’adapter et de garder une température confortable pour les gens qui y vivent ? OUI !

[ ... ] un bâtiment n’ayant besoin d’aucune source d’énergie extérieure Dans ce type de maison, il n’y a aucun type de chauffage. Ses faces est, ouest et nord sont complètement enterrées et le sol n’est pas isolé. La température normale se situe entre 2 et 10°C, car il s’agit de la température du sol. Ce qui permet de chauffer l’intérieur est la face sud qui est uniquement composée de fenêtres et où l’on retrouve une serre qui permet la production de fruits et de légumes. À cet endroit, la température varie beaucoup, car elle capte la chaleur du soleil et la conserve. C’est grâce à cette serre que la température des autres pièces peut se maintenir à une température de 20°C. Il existe également un système de climatisation qui permet de rafraîchir la maison lors des grandes chaleurs. Il s’agit uniquement de faire sortir l’air chaud de la serre et de laisser

entrer l’air frais par des tuyaux situés au sud de la maison. Eau Aucun puits artésien n’est nécessaire. La consommation d’eau se limite à l’eau de pluie. Celle-ci est accumulée dans des citernes lors des grandes pluies et peut être utilisée à l’année. L’eau est utilisée quatre fois plutôt qu’une. La première utilisation est l’eau à boire. Ensuite, elle sert à arroser les plantes retrouvées dans la serre. Les plantes filtrent l’eau et ce qui en reste va remplir la toilette. Les eaux usées sortent du bâtiment et se retrouvent dans une piscine située dans la terre. Cette eau permet de faire pousser des arbres fruitiers ou un jardin extérieur. Électricité Puisque les besoins en électricité ont grandement diminué, les habitants peuvent s’équiper de panneaux solaires ou d’éoliennes. Combien coûte ce genre de maison ? 10 000 $ si vous la construisez vousmême. Si le luxe vous plaît, il est également possible de demander l’aide d’entrepreneurs spécialisés dans le domaine. Les maisons Earthship sont un investissement important à long terme pour votre portefeuille, mais également pour la préservation de l’environnement.


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SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013 impactcampus @ImpactCampus

Sports

De Québec à Newcastle United PHOTO : COURTOISIE, STÉPHANE TRUDEL

Le soccer est un sport fort populaire partout dans le monde. Plusieurs personnes le pratiquent dans le but qu’un jour ce sport puisse devenir un moyen de gagner sa vie. Ce rêve est en train de devenir réalité pour Alain Matiabo, un jeune attaquant qui évolue présentement pour Québec-Centre.

Denis-Michel Thibeault

A

lain Matiabo est arrivé avec sa famille à Québec alors qu’il avait 14 ans. Le jeune homme, originaire du Congo, jouait déjà à son sport depuis qu’il avait 8 ans. C’est son père qui est à l’origine de la passion du jeune homme. En fait, son père était entraineur au Congo et a transmis la «  maladie du foot » à sa famille. Une semaine après l’arrivée de la famille Matiabo à Québec, Alain pratiquait déjà sa passion pour QuébecCentre pour l’équipe U-14 au niveau AAA. Le jeune homme a su profiter des conseils de ses entraîneurs du moment pour se frayer un chemin jusqu’au Newcastle United. Un rêve qui devient réalité «  Lorsque j’étais jeune, je disais souvent à mon père qu’un jour il me verrait à la télévision », a avoué Matiabo. Alors que son frère évoluait en deuxième division anglaise à Coventry City, Alain avait bien failli aller le rejoindre à l’académie du club, mais faute d’avoir les papiers de citoyenneté canadienne, Matiabo avait dû repousser son rêve à plus tard. Deux ans passent et son frère, évoluant maintenant pour Newcastle United, parle

d’Alain au gérant du club anglais, et l’équipe décide de lui donner une chance. Le jeune homme de Québec s’envolera donc en juin pour rejoindre les rangs du club et faire un pas de plus vers son rêve d’être un joueur professionnel. Il aura la chance de pouvoir se mesurer à des joueurs de meilleur calibre là-bas en Angleterre. « Le foot est bien différent là-bas. Je me donne quelques matchs pour m’adapter, mais je crois être capable de faire bonne figure. Se mesurer à des joueurs de meilleur calibre me permettra de me développer comme un meilleur joueur et jouer un jour pour un grand club anglais comme Arsenal. » De grands objectifs Il part de Québec avec de grandes ambitions. Le jeune attaquant, un partisan de Chelsea FC, aimerait un jour évoluer comme régulier dans la première ligue d’ici 2014 ou 2015. Celui qui compte sur sa vitesse et sa vision du jeu pour se démarquer compare son style à des joueurs comme Théo Walcott ou encore Alex Oxdale-Chamberlain.

La préparation physique du joueur est très importante. Il a d’ailleurs pu compter sur un support important de l’Université Laval dans sa préparation où il travaille régulièrement sa biomécanique. Un support important Alain Matiabo compte sur un support formidable de son père qui lui enseigne encore quelques trucs. Mais outre les précieux conseils de l’ancien entraîneur congolais, Alain peut compter sur son entraîneur personnel, Mario Albert, afin de se rapprocher plus près du calibre de jeu des Anglais qui l’attendent à Newcastle. Il travaille constamment sur et hors terrain afin de pouvoir s’envoler. Mais présentement, son plus gros défi se trouve au niveau du financement. Il lui manque encore plusieurs dollars avant de s’envoler. Les dates des campagnes de financement restent encore à confirmer, mais l’équipe qui entoure Alain travaille d’arrache-pied afin de mettre en place les derniers détails pour que le Québécois d’adoption puisse aller montrer tout son savoir-faire. Pour en apprendre plus et soutenir Alain Matiabo, vous pouvez consulter son site web : www.matiabo.com

s é t i v i Ac t

S P E P au

La fin de la session et le début de l’été qui approche ne signifient pas la fermeture de tous les pavillons de l’Université. Le PEPS offre à ses abonnés et à toute la population de Québec un vaste éventail d’activités qui seront offertes cet été. Voici une brève énumération des possibilités qui s’offrent à vous afin de demeurer ou commencer à être actif durant la saison estivale. • • • • • • • • • • • • • • • •

Activités aquatiques Arts martiaux Conditionnement physique et mieux être Cardio vélo Conditionnement physique sur musique Cours privés de golf, natation et tennis Danse Escalade Cours jeunesse Premiers soins et RCR Cours prénataux Sports de raquettes Cours de trampoline Cours de yoga Ligue intra-muros Et plusieurs autres


SPORTS | IMPACTCAMPUS.QC.CA | MARDI 2 AVRIL 2013

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Un chapitre de la rivalité se termine Les Remparts de Québec ont éliminé les Saguenéens de Chicoutimi en six rencontres dimanche après-midi, remportant trois des quatre matchs disputés cette semaine.

Mathieu Turgeon

A

lors que la série était égale avec une victoire de chaque côté, la série se transportait à Chicoutimi pour le troisième et le quatrième match. Pour commencer, les deux équipes avaient rendez-vous mardi au Centre Georges-Vézina. Les Remparts ont rapidement pris une avance de deux buts alors que Mikhaïl Grigorenko n’a eu besoin que de vingt secondes pour déjouer Christopher Gibson. Jason Houde a marqué l’autre but un peu moins de trois minutes plus tard. Vers le milieu de la période, Charles Hudon a réduit l’avance de Québec à un but avec son premier des présentes séries. En deuxième, les deux rivaux se sont échangé chacun

deux buts. Laurent Dauphin et Charles Hudon ont marqué pour les Saguenéens alors que pour Québec, les buts sont venus de Logan Shaw et Nick Sorensen. C’était alors 4-3 en faveur de la troupe de Patrick Roy. Alexandre Boivin a inscrit un cinquième filet pour les Remparts, avant que Sorensen ne mette la rencontre hors de portée des Sags en portant la marque à 6-3. Grâce à cette victoire, Québec prenait l’avance 2-1 dans la série 4 de 7. Mercredi, Chicoutimi avait la chance de se reprendre devant ses partisans. Les Remparts avaient visiblement d’autres plans, eux qui n’ont mis que cinq minutes pour marquer leur premier but.

Nick Sorensen, qui connaissait de bonnes séries, inscrivait son sixième en quatre rencontres. En deuxième, Jason Houde a doublé l’avance des siens avec son deuxième des séries en milieu de période. La rencontre s’est terminée dans la même direction avec deux buts en avantage numérique de Jérémy Beaudry et Mikhaïl Grigorenko, en route vers une victoire de 4-0 qui donnait alors l’avance de 3-1 dans les séries en faveur de Québec. François Brassard a stoppé les 32 lancers dirigés vers lui pour réaliser le blanchissage. Pour le cinquième match, la série se transportait au Colisée Pepsi vendredi soir. Étant au pied du

mur, les Saguenéens ont pris les devants 1-0 en première période quand Sébastien Sylvestre a déjoué François Brassard. Au deuxième vingt, le capitaine des Sags, Charles Hudon, a ajouté à l’avance des siens avec son troisième des éliminatoires. En troisième, Jérémy Beaudry a profité d’un avantage numérique pour réduire l’écart à 2-1. Charles Hudon a toutefois freiné la remontée en marquant son deuxième du match dans un filet désert pour ramener la série à 3-2 à l’avantage des Remparts. De retour à Chicoutimi, les Saguenéens tentaient de pousser la série à sa limite et les Remparts de gagner la série et de passer à la ronde suivante. Mikhaïl Grigorenko a donné l’avance à Québec en début de match et Martin Lefebvre a fait 2-0 en avantage numérique. Avec deux minutes à jouer au premier engagement, Thomas Gobeil a lui

aussi profité d’un avantage d’un homme pour inscrire les Sags au pointage. En deuxième, Kurt Etchegary a ramené les Remparts en avant par deux buts, mais Charles Hudon a déjoué François Brassard avec quinze secondes à la période. Alors que son équipe tirait de l’arrière 3-2, Mathieu Gagnon a permis à Chicoutimi de créer l’égalité lors d’un surnombre au début du troisième vingt. Le temps régulier ne faisant pas de maître, la prolongation fut nécessaire. Assisté d’Anthony Duclair, Frédéric Bergeron a donné la victoire aux Diables rouges, envoyant ainsi les Saguenéens en vacances. Pour la série quart de finale, les Remparts affronteront soit les Huskies de Rouyn-Noranda ou les Foreurs de Val-d’Or. Tout dépendra du résultat de la série entre Val-d’Or et le Rocket de l’Îledu-Prince-Édouard. Nous connaîtrons donc les futurs adversaires des Remparts ce soir ( lundi ).



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