Incontroluce 22 FR - iGuzzini magazine

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ร dition franรงaise

II. 2010


Chers lecteurs, Les expositions ressemblent de plus en plus à une école où les meilleurs architectes viennent proposer de nouveaux concepts et de nouvelles technologies pour leur donner corps. Ces dernières années, la lumière a joué le rôle d’un véritable matériau dans la création des espaces et des architectures, dépassant ainsi le simple usage fonctionnel auquel elle était destinée avant. L’EXPO de Shanghai en apporte la preuve évidente. La lumière doit aujourd’hui être considérée comme une matière propre à la création de l’architecture au même titre que la brique, le ciment, le verre ou l’acier. Du Crystal Palace, palais de verre et d’acier conçu par Paxton en 1851, à la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier, pour ne citer que ces deux exemples notoires, son rôle se limitait naguère à l’emploi de la lumière naturelle. À présent, les technologies d’éclairage artificiel, les nouvelles lampes à décharge, les LED, OLED et autres LASER commandés par des systèmes informatisés de plus en plus sophistiqués transposent dans le monde réel des effets et des situations jusqu’alors cantonnés au cinéma. Tout ceci mériterait d’être soutenu par une stratégie précise, celle-là même que nous présentons depuis quelques années dans notre campagne publicitaire « Better light for a better life ».Une phrase qui rappelle le slogan de l’EXPO 2010 : « Better City, Better Life ».

Adolfo Guzzini


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Incontroluce

II. 2010

Table des matières

II

Éditorial

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Étude Entretien avec Georges Berne/Lao Bei

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Projets Une œuvre entre musique et lumière : le Nessun Dorma de Chen Yifei

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Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » Pavillon italien

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Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » Pavillon français

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Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » UBPA - Pavillons B2 et C1

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Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » UBPA - Pavillon B3-2

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Le nouveau Musée de l’Acropole

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La restructuration de la Cour des Comptes

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Le Caravage

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L’Exposition Darwin

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Le nouveau terminal des passagers de l’Aéroport international de Carrasco

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Le nouveau Théâtre Condominio

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La boutique Herren Globus de l’Aéroport de Zurich

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Le Lyon Housemuseum

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Le nouvel éclairage de la Boutique Manufactum

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Le Parc et le Pont Kurilpa

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L’Eglise de Wesley

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Le Parc du Tibidabo

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La Place Cervantès

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Les 1 001 Arbres de Copenhague

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Culture d’entreprise iGuzzini illuminazione à New York

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La délégation des Marches à l’antenne iGuzzini de Shanghai

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Nouveau catalogue en ligne

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Young Creative Poland

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La société iGuzzini participe au projet LOW3

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La famiglia come valore imprenditoriale. (La famille comme valeur d’entreprise) Luigi Moretti architetto. Dal razionalismo all’informale. (Luigi Moretti, architecte : du rationalisme à l'informel)

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Georges Berne hôte d’iGuzzini illuminazione Quatrième forum de discussion italo-russe Guildford Design Awards

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Le Trésor du Suaire Prix Abu Dhabi


Étude

Entretien avec Georges Berne/Lao Bei

Comment est née la collaboration avec Adam Yu, le maître d’ouvrage ? A-t-il lancé un concours ? Ou vous connaissiez-vous déjà ? Les origines de la collaboration constituent une belle histoire. Adam Yu a consulté bien évidemment avant de me rencontrer : quelques concepteurs lumière peutêtre, j’en doute, plutôt des fabricants de matériel d’éclairage. A priori la réponse qu’ils apportaient pour l’éclairage de la laque ne le satisfaisait pas. C’est une jeune femme française qui s'appele Helene Lemerle, en chinois nommée Lina attachée aux actions culturelles auprès de lui qui m’a trouvé, via un de ses amis qui lui a donné mon nom. Ils ont fait une recherche « en ligne » et sont tombés sur l’article d’une journaliste, Carine Lenfant, qui avait tracé il y a quelques années mon parcours en l’illustrant. Mes références l’ont séduit, notamment le fait d’avoir éclairé Mona Lisa (la Joconde) en 1993 et puis d’avoir été confronté à des œuvres monumentales comme la Fée Electricité au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Disons pour clore cette question qu’il y a eu un faisceau de raisons qui m’a été assez favorable… Français… sur Paris… Attaché à de nombreuses actions culturelles…

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Comment est né le projet d’éclairage ? Le client avait-il exprimé une idée personnelle ? A-t- il expliqué quel type de lumière il souhaitait ? A-t-il posé des restrictions de frais ou Autres ? Ou bien a-t-il demandé des idées, des propositions parmi lesquelles il a fait son Choix ? J’ai demandé à le rencontrer avant tout travail, pour voir, voir Nessun Dorma, voir l’environnement, bien saisir sa demande. Je pense que mon profil atypique l’a surpris, les a surpris. Je lui ai donné immédiatement la réponse technique que nul ne lui avait donné : éclairer cette laque en évitant tout reflet, je lui en ai fait la démonstration dans la foulée avec le matériel d’éclairage scénique à disposition, un projecteur « dernier cri » de type Varylight, qui coûte une fortune en Europe, d’autant plus en Chine, le top des éclairages scéniques motorisés… Que je n’ai pas spécialement choisi…. Une fois la démonstration faite et réussie, je lui ai soumis l’idée qu’il ne fallait pas surenchérir de lumière, un petit peu suffisait pour révéler cette laque, pour exciter les ors, quelques lux, de l’ordre de 200 à 300 lux, et non pas des milliers comme il avait pu l’envisager. Voici : quelques minutes… un repas partagé chinois bien épicé comme je les adore… Je ne suis pas allé au-delà… Je pense cependant que j’ai mis deux ans à bien comprendre ce qu’il souhaitait pour cette œuvre… éviter tout reflet, bien sûr, mais au-delà il recherchait une émotion préalablement vécue par l’éclairage artificiel… Une émotion qu’il a mis du temps à exprimer. Nous n’avons donc parlé de rien d’autre, pas de technologie, pas d’argent. J’ai vu qui il était, j’ai vu Nessun Dorma. Il m’a accepté. J’ai accepté d’œuvrer pour lui. La seule condition était de relever un challenge : concevoir et réaliser en 6 mois pour l’inauguration de la laque, le 28 Avril 2008.

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Photos : Lv Hengzhong 1. L’œuvre Nessun Dorma éclairée 2.3.4. Différentes phases d’allumage du produit conçu pour l’occasion

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Quelle est l’idée générale de la mise en lumière que vous avez créée ?

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Avant de parler mise en lumière, parlons du projet. La laque Nessun Dorma, de part sa position dans l’Atrium de l’immeuble et l’étagement de bureaux qui la cadrent, nécessite pour bien la percevoir, et éviter tout reflet, un éclairage localisé, très localisé, c’est à dire intensif, et en conséquence démultiplié pour répondre à sa dimension de 40 m de haut sur 14 m de large… Les mots ne suffisent pas expliquer cette condition, ce sont nos dessins qui, méthodologiquement, ont avancé l’esprit, le parti, la solution, les solutions, parce qu’il n’y avait pas qu’une solution. L’esprit était d’arriver à mettre en place une installation qui laisse dans tous les cas la parole à l’œuvre. L’encastrement était cependant impossible.., donc l’intégration. Le parti proposait de mettre en œuvre de l’ordre de 300 à 500 projecteurs en fonction de la performance souhaitée. Le nombre de 300 + 5 précisément a été retenu. Les solutions organisaient spatialement différentes installations de ces matériels d’éclairage. Nous avons avancé pas à pas… J’ai avancé en donnant tout de mon savoir, de mes méthodes, en pleine confiance, sans jamais nulle peur, nul regret… Adam Yu m’a raconté moult fois la légende de la princesse Turandot, figure majeure de la laque Nessun Dorma… Comme il la conte assez souvent, presque quotidiennement à ses amis, à ses relations… Je lui ai aussi demandé de nombreuses fois. Il m’a chanté l’Opéra de Puccini… Il aime le chanter. Il m’a introduit dans les « nuages » symbolisant les scènes successives qui trament la légende…De son doigt il désignait, à 30m de distance…C’est là qu’est né assez simplement le fait que la lumière pouvait l’aider en étant scénographiée pour accompagner son discours. Mais deux ans ont passé…Le luminaire, l’objet-lumière, s’est affirmé, bien involontairement. Et j’ai senti qu’il voulait quelque chose d‘unique.


Étude

Entretien avec Georges Berne/Lao Bei

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5. Un dessin tiré du projet d’éclairage 6. Les brides de fixation du produit

La laque, lumière-objet, est apparue dans une relative splendeur de par l’éclairage artificiel. Adam Yu a vu ma passion grandir jour après jour, imperceptiblement. Il m’a finalement demandé une interprétation-lumière de l’Opéra de Puccini, et je me suis finalement exécuté avec une joie que je ne me connaissais pas… Il y a toujours eu une lutte, une crainte que le reflet ne soit pas totalement contrôlé, jusqu’au bout, je n’ai jamais été sûr, j’ai toujours douté. J’ai beaucoup lu sur la laque, son usage, sa fragilité, sa brillance J’ai compris presque sur la fin que je ne devais pas lutter contre, mais œuvrer avec le reflet Le brillant extrême de la laque a ses raisons : forcer le regard à aller au-delà… N’est-ce-pas ? Nessun Dorma présente par ailleurs un double contrôle du reflet : l’abstraire pour voir Turandot, le matérialiser pour que Turando nous voit, car ses yeux ne s’éveillent que s’ils contiennent la flamme du reflet. Tout ceci est resté très simple. Comment le concept a-t-il été transformé en effets d’éclairage réels, en une vraie mise en lumière ? Il pourrait y avoir plusieurs réponses et je choisirais peut-être celle que vous n’attendez pas. La demande d’Adam Yu était directe : bien éclairer Nessun Dorma, dans le respect de la qualité du lieu. La scénographie de la lumière a été proposée pratiquement dès le début, dès notre deuxième rencontre. Elle était évidente, logique pour nous. Elle ne l’a pas été pour Adam Yu, mais confiant, respectueux de notre art, il ne l’a jamais écarté… C’est avec le temps qu’il a été convaincu, sans anticipation, lorsque la dernière touche du projet de mise en lumière a consisté à programmer cette lumière grandeur nature. Il l’a vu alors devenir tel un fluide parcourant symbole après symbole Nessun Dorma : 300 projecteurs s’animant simultanément ou successivement selon des intensités différenciées pour conter… Il y a quelque chose du dragon dans cet objet qui met en scène cette laque, un dragon à 300 têtes, chacune crachant son feu… le « dragon-lumière » fut un mot de Vincent Valère, l’homme-lumière de la Caisse des Monuments et des Sites lorsqu’il a vu notre projet en cours d’étude.

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Étude

Entretien avec Georges Berne/Lao Bei

8’18’’ * Ce nouveau cabinet a été fondé en 2007 par François Migeon, président de Grandeur nature, et Georges Berne, de l’Observatoire. L’addition des compétences d’un ingénieur et d’un concepteur lumière, c’est, à travers deux entreprises distinctes, l’alliance de la rigueur technique et de l’émotion artistique. 8’18’’ apporte une touche française à une perspective mondiale. *Huit minutes et 18 secondes, c’est le temps nécessaire à un photon pour parcourir la distance Soleil-Terre. Georges Berne Né à Marseille en 1956, il combine une formation technico-scientifique à un bagage artistique. Entre 1980 et 1985, il travaille pour la société Philips, puis embrasse la profession de concepteur lumière jusqu’en 1991. Il fonde « L’Observatoire 1 » l’année suivante, puis « L’Observatoire International » en 1993. Vice-président de l’ELDA (European Lighting Designer Association) en 1994/1995, il co-fonde 8’18’’ en 2007 et est fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2009. Dernières œuvres culturelles sur lesquelles il a été récemment collaboré par « L'observatoire 1 » ou 8’18’’ sont les suivantes: Pompidou Centre d'Art de Metz avec Shigeru Ban et Jean de Gastines, 2010; Cité internationale de la dentelle et de la mode à Calais avec Alain Moatti et Henri Rivière 2009; le Musée Cham à Da Nang avec Renaud Piérard 2008; le Musée d'Art Moderne à Alger avec Halim Faidi, 2007. En cours: le Musée de civilisations européennes et méditerranéennes à Marseille avec Rudy Ricciotti; le département des Arts de l'Islam du Louvre Musée à Paris, avec Rudy Ricciotti et Mario Bellini; Louvre d'Abou Dabi avec Jean Nouvel.

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Quelles difficultés techniques avez-vous rencontrées ? Nous pouvons là parler du matériel d’éclairage. La première difficulté a été de convaincre, iGuzzini en l’occurrence, qu’il fallait aller au-delà d’un simple matériel d’éclairage-catalogue, que nous souhaitions un matériel extrême : - très « professionnel », et j’utilise ce qualificatif sans que cela soit péjoratif, dans le sens où l’accès aux lampes dans le cadre de leur remplacement devait s’effectuer sans modifier le réglage des projecteurs, ce qui induit une réflexion sur les verrouillages du réglage… - très « pointu », et j’utilise encore ce qualificatif sans que cela soit péjoratif, dans le sens ou chacune des 60 structures portant globalement les 300 projecteurs devait pouvoir être réglée à 1° près. Ainsi réglée les unes à côté des autres tel le froissé d’un tissu Fortuny. - très « limité » dans l’usage du protocole DALI équipant l’ensemble. Ce protocole est plutôt destiné à un usage tertiaire que scénique dans le sens théâtral du terme… Première et finalement seule difficulté en trois volets : réglages, programmation, pérennisation.

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Contact

7. L’intégralité du dispositif

2, rue Smetana 92000 Nanterre - France Tel. + 33 6 08 92 68 10 Courriel : georges.berne@wanadoo.fr 8.18@orange.fr

Considérations et remerciements Je remercie Adam Yu, 8’18’’, Claire-Lise Bague, concepteur lumière, et son assistant Anthony Perrot, qui ont fait plus que m’épauler. Je remercie également la fine équipe de Winland, qui a secondé Adam Yu sur ce projet, et Lina qui, plus qu’une intermédiaire, m’a servi d’interprète du début à la fin. Je remercie particulièrement Sam Qui,qui a remplacé, pour une période Lina et aussi un grand remerciement à Hou Dong. Je remercie les trois filiales iGuzzini en France, en Italie et à Pékin, qui ont chacune joué un rôle : iGuzzini France pour leur soutien technique et relationnel, la filiale italienne pour le développement et la mise au point des appareils d’éclairage et de commande, et la branche chinoise pour la mise en œuvre. Et pour leur émerveillement devant le résultat. Vous aurez compris que je n’aurais pas fait grand chose sans eux, et que ça n’a été, à aucun moment, le travail d’un seul. Ils m’ont appelé Lao Bei dès qu’on a commencé à travailler ensemble. Pour eux, je m’appellerai toujours ainsi, Bei comme Berne, et Lao comme l’ancien, le sage.

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Une œuvre entre musique et lumière Le Nessun Dorma de Chen Yifei

Projets

Maître d'oeuvre Adam Yu Projet d’éclairage 8’18” - Georges Berne

Pékin (Chine)

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Passionné d’art lyrique, le milliardaire chinois Adam Yu voue une adoration particulière à Giacomo Puccini. En 2008, il a voulu commémorer le 150e anniversaire de la naissance du compositeur par une œuvre d’art grandiose. Il a ainsi chargé l’artiste Chen Yifei de réaliser une création immense inspirée de Turandot, opéra inachevé de Puccini dont l’air de Nessun Dorma a été interprété par les plus grands ténors. L’œuvre en question est une peinture réalisée suivant la technique traditionnelle de la laque chinoise.

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De grosses tesselles forment une œuvre de 40 mètres de haut et de 15 mètres de large sur toute la hauteur d’un flanc de l’atrium central du Winland International Finance Center, immeuble plurifonctionnel appartenant à Adam Yu. Cette peinture rappelle douze moments importants de vie de la princesse Turandot. L’éclairage a pour but de souligner chacun de ces moments et d’illuminer l’œuvre, soit entièrement, soit en la dévoilant progressivement. La complexité de cette intervention était telle que iGuzzini a dû concevoir un produit

spécial permettant d’associer des sources lumineuses et des optiques qui puissent se marier entre elles et illuminer l’œuvre dans sa totalité. L'appareil ainsi créé utilise des sources lumineuses dichroïques de 50 W à très basse tension, toutes dimmables, et offre un cône d’ouverture de 4 à 8 degrés ainsi qu’une température de couleur de 3 000 K. Le dispositif conçu pour l’occasion se compose d’un ensemble de structures rectangulaires, longues et étroites, où sont logées les lampes.

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Photos : Lv Hengzhong 1.2.3.4. Différentes situations lumineuses créées par l’appareil d’éclairage et son système de commande.

Chacune de ces structures est fixée à un bras pouvant s’incliner verticalement de 30° à la verticale, degré par degré. Résultat : une onde de lumière dont les réglages nécessaires aux effets finaux sont maintenus par des freins mécaniques en cas d’entretien ou de nettoyage de l’appareil, le tout étant géré par un système de commande. La création de cet appareil procède d’une étroite collaboration entre d’une part le propriétaire, Georges Berne, chargé du projet d’éclairage de l’œuvre, et la société iGuzzini, et d'autre part la société iGuzzini. Son mécénat a valu à Adam Yu de recevoir le grand prix Puccini, une récompense que la Fondation du festival Puccini décerne en association avec le gouvernement italien aux « puccinophiles » du monde entier.

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Projets

Expo Shanghai 2010 “Better City, Better Life” Pavillon italien

Conception Studio Iodice & Associati Architecte en chef Giampaolo Imbrighi

Shanghai (Chine)

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L’architecte Giampaolo Imbrighi a imaginé un édifice pouvant rendre compte des aspects les plus novateurs de l’immense patrimoine culturel italien. Parallélépipède écrasé, recomposé et cerné d’eau sur trois de ses côtés, ce pavillon de plus de 3 600 m² et 18 mètres de haut se trouve dans la zone C de l’exposition. Parfaitement en phase avec le thème de l’événement, il a été pensé pour se comporter comme une « créature bioclimatique » : ici, les outils d’exposition, de protection et de stockage thermique reposent davantage sur l’observation de la nature que sur des technologies de

réchauffement, de refroidissement et d’éclairage. La lumière artificielle est gérée par des systèmes de gestion de l’éclairage qui optimisent la consommation d’énergie. C’est d’ailleurs parce que la lumière revêt dans cette construction une importance capitale que son projet et son contrôle ont été confiés à un scénographe tel que Giancarlo Basili, lequel s’est tourné vers iGuzzini pour l’éclairage artificiel. Cœur du pavillon, la grande place représente toutes les places d’Italie puisque l’aménagement intérieur s’inspire de la trame urbaine des villes de la Botte.

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Maîtrise d'ouvrage LVS Exhibition Service Co., Ltd. Shanghai Greenland Construction Group Gestion de projet Bureau Veritas Greater China

Scénographie lumineuse Giancarlo Basili Partenaire technique iGuzzini illuminazione iGuzzini Chine

Photos : Lv Hengzhong 1.2. Vue extérieure. Sur la photo de nuit, on peut voir l’effet créé par le ciment transparent.

Dans l’entrée, les effets de lumière sont le fait d’appliques Cestello à sources halogènes PAR 30 qui sont positionnées autour de la partie haute des profils d’acier tenant les baies vitrées. Dans la cour, cœur du projet, c’est une véritable voûte céleste qui a été réalisée au moyen de lampes PAR 30, tandis que des Cestello à sources halogènes QR 111 illuminent de manière ciblée via différents cônes de lumière les murs sur lesquels sont figurés un orchestre symbolique et l’illustration de la mode, dans la zone « joy of living », avec vêtements et mannequins apprêtés. Au centre de la cour, une reproduction fidèle de la coupole de Brunelleschi abrite l’escalator menant à l’étage supérieur. Au rez-de-chaussée, l’exposition permanente à travers laquelle l’Italie se raconte est organisée par la Triennale de Milan sur cinq espaces consacrés chacun à un thème en particulier. Parmi eux, l’espace « Making of » nous offre une rétrospective sur l’évolution industrielle, de l’artisanat à la production en série. De petites vitrines donnent à voir les outils ayant servi à la fabrication d’objets marquants de l’histoire du design, objets que l’on retrouve à l’extérieur.

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » Pavillon italien

3. La reproduction du théâtre de Vicence dans le hall 4. Le mur de musique

L’éclairage arrive de manière uniforme sur les présentoirs, et de manière zénithale sur les objets exposés dehors, sur les totems et au sol, ce qui fait émerger des îlots lumineux bien délimités et imprime un rythme ombre-lumière. Ce résultat est obtenu grâce à l’utilisation des projecteurs Tecnica montés sur rail et commandés par système DALI. Les objets de la salle « I-Tech » sont représentatifs de la technologie italienne (Vespa, Fiat 500, appareils Tecnogym). L’éclairage est assuré ici par des réglettes à lampes fluorescentes T16 dimmables et gérables également via le protocole DALI. La zone « A bite of Italy » est dévolue à ce que l’imaginaire collectif associe le plus volontiers à l’Italie, à savoir la bonne bouffe. Éclairés indirectement par des réglettes T16 installées sur les vitrines et par des projecteurs i24, des myriades d’épis de blé et de coquelicots rouges tombent du plafond, tandis que quelques appareils Le Perroquet soulignent de leur émission ponctuelle le mouvement des épis que font danser des ventilateurs. Jaillissant du sol de bois, un majestueux olivier voit ses nœuds mis en exergue par d’autres systèmes Le Perroquet. Toute la salle bénéficie d’une lumière fluorescente chaude de 2 700 K provenant du rétro-éclairage des présentoirs où sont exposés vin et pâtes.

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » Pavillon italien

Les zones de service du premier étage sont éclairées selon leur utilité : l’espace événementiel, où la plus grande souplesse est de mise, est équipé de projecteurs Tecnica sur rail à technologie DALI. Des suspensions Le Perroquet illuminent le café et le restaurant, tandis que les points de passage bénéficient des traits lumineux de l’iN100, dont les capteurs de lumière naturelle permettent de régler l’émission et qui restituent à l’intérieur ce que l’on peut voir à l’extérieur du pavillon. Au deuxième étage, occupé essentiellement par des bureaux, on a installé des appareils i88, tandis que des encastrés Reflex et iN100 tirent les zones de passage de l’obscurité. On retrouve des encastrés Reflex à lampe QR 111, gages d’un grand confort visuel, dans l’auditorium, ainsi que des Ledplus pour baliser les gradins. L’éclairage est géré par Lighting Management System Master Pro.

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5. Le mur de la mode 6. La zone I-Tech

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » Pavillon français

Maîtrise d'ouvrage Cofres SAS Entreprise générale CCEED Direction des travaux et de la scénographie Jacques Ferrier Architectures

Shanghai (Chine)

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Jacques Ferrier a choisi de traiter le thème de l’exposition de Shanghai « Better City, Better Life » en évoquant la ville sensorielle/sensuelle, invitation à reprendre contact avec le plaisir et le désir de vivre en ville. Si, pour l’architecte, la technique a dominé l’existence de l’humanité au siècle dernier, le défi consiste aujourd’hui à replacer l’homme au cœur du noyau urbain grâce à ses cinq sens, auxquels les Chinois ont coutume d’ajouter l’équilibre et le mouvement. Le pavillon est un grand cube posé sur un miroir d’eau. Ceint d’un treillis d’acier recouvert de béton renforcé à la fibre de verre couleur pierre, en référence au château de Chambord, il rappelle les réalisations de l’ingénieur Eugène Freyssinet, inventeur du béton précontraint.

L’intérieur étant d’un seul tenant, la trame extérieure d’acier contribue au dégagement des forces horizontales grâce à des bielles métalliques. Noyau scénographique du pavillon, une rampe de 250 mètres de long descend autour d’un jardin à la française. Une imposante fresque vidéo constituée d’une trentaine d’écrans et complétée de plusieurs chefs-d’œuvre impressionnistes empruntés au musée d’Orsay illustre l’équilibre entre technique et sensualité, création et pérennité, ville et territoire. Un produit conçu tout spécialement pour ce projet par iGuzzini éclaire la façade. Jacques Ferrier et le studio Sexton ont imaginé un concept très simple consistant à placer des « bougies » dans

chacune des mailles du treillis qui habille l’édifice. Le produit devait être simple, économique, et assumer deux fonctions principales : briller comme une bougie depuis l’extérieur, et éclairer la structure principale du pavillon vu de l’intérieur, afin que le maillage soit visible par contraste. Pour ce faire, l’équipe composée d’un architecte et d’un concepteur lumière a pensé à une simple lampe fluorescente vissée, facile à déposer, économique et insérée dans un écran diffuseur (à 180° vers l’extérieur) en tôle percée. Dans certains cas, cette tôle recouvre le produit à 360° afin d’éviter tout éblouissement au niveau des fenêtres et des ouvertures du bâtiment.

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Projet d’Êclairage Georges Sexton Associates

Photos : Lv Hengzhong 1.2. Vues de nuit

Directrice du projet Pauline Marchetti Partenaire technique iGuzzini Chine

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » UBPA - Pavillons B2 et C1

Maîtrise d'ouvrage Shanghai World Expo Land Holding Projet architectural mOa (marioOcchiuto architetture)

Shanghai (Chine)

Un concours a été lancé dans le cadre de l’exposition universelle de Shanghai afin de récompenser le meilleur projet de réhabilitation de certains bâtiments industriels situés à l’intérieur de la zone réservée à l’expo. Cette zone, l’UBPA (Urban Best Practise Area), et les nouveaux pavillons réalisés, le B2 et le B3-2, accueillent eux-mêmes une exposition consacrée aux meilleures pratiques urbaines dans plusieurs villes du monde. Le prix est revenu à l’agence mOa (marioOcchiuto architetture). Impliqué depuis des années dans le développement durable au plan architectural et déjà présent sur d’importants projets en Chine,

Mario Occhiuto a élaboré pour ce concours un projet combinant technologie de pointe et éco-compatibilité tout en exportant le savoir-faire italien. Élément-clé du projet, l’aération du mur est permise par de grandes plaques de briques perforées qui recouvrent les vieux édifices industriels comme une deuxième peau. Ce revêtement remplit une double fonction : d’abord, il protège les pavillons et en améliore les performances thermiques ; ensuite, il offre une décoration qui fait sortir ces bâtiments du lot. Les plaques, qui se composent en réalité de briques broyées et reconstituées à l’aide de résines et de quartz naturels, présentent des motifs inspirés des céramiques de Vietri. L’éclairage de l’édifice B2 a été confié à Francesca Storaro, qui a pu s’appuyer sur les conseils et les produits d’iGuzzini. Dès le départ, le projet s’est focalisé sur les économies d’énergie et les technologies d’éclairage à LED et rendement élevé, ce qui a conduit à choisir l’encastré Linealuce RGB et le système de commande Colour Equalizer. La variation chromatique reprend la valeur symbolique des couleurs dans les œuvres d’art italiennes, notamment celles du XVIe siècle. Aux édifices à restaurer s’ajoute un bâtiment érigé ex nihilo (C1 Building), qui constitue le point d’accueil de toute la zone de l’UBPA.

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Chefs de projet Massimo Baragli Alessandro Izzo Projet structurel et installations Favero & Milan Ingegneria

Ingénierie Tonji University

Photos : Lv Hengzhong 1. La façade du pavillon B2

Projet d’éclairage du bâtiment B2 Francesca Storaro

2. Effets créés par la lumière à travers les briques

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » UBPA - Pavillons B2 et C1

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3. Le flanc du pavillon B2 et l’accès au C1 4. La cour intérieure du pavillon C1

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Projets

Expo Shanghai 2010 « Better City, Better Life » UBPA - Pavillon B3-2

Maîtrise d’ouvrage World Expo Shanghai 2010 Holding Company Projet architectural Archea Associati

Shanghai (Chine)

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Archea Associati a conçu un simple conteneur rectangulaire de 78 x 28 mètres à la demande du maître d’oeuvre. Complètement vide, cet espace neutre avait pour finalité d’héberger les aménagements de la ville qui étaient parties prenantes dans l’Urban Best Practise Area. Cette création s’inscrivant dans le programme de coopération entre l’Expo et le ministère italien de l’Environnement, le projet a permis de transformer « l’enveloppe » d’origine industrielle en mécanisme de diffusion de la lumière naturelle. L’espace est ainsi éclairé pendant la journée sans consommer d’énergie. La couverture, quant à elle, comprend des abris et un treillis de poutres d’acier qui a été garni afin de composer une succession de surfaces réfléchissantes diffusant la lumière vers le haut.

La nuit, l’éclairage artificiel vise à recréer les effets de la lumière du jour. C’est la raison pour laquelle des projecteurs Platea à décharge avec optique routière très allongée ont pris place à l’intérieur des abris. Sur les surfaces visibles de ces derniers, on trouve des encastrés Frame équipés de deux lampes à décharge et d’une source halogène dévolue à l’éclairage de secours. Les parois externes, en métal, sont recouvertes de panneaux de silicone qui transforment l’enveloppe du bâtiment en une surface chaude et vibrante. Variable et colorée, la lumière des encastrés Light Up RGB met en évidence l’irrégularité de cette surface en faisant apparaître des taches de couleur.

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Structures et installations Favero & Milan ingegneria Entreprise de construction Shanghai Construction Company

Partenaire technique iGuzzini illuminazione iGuzzini Chine

Photos : Lv Hengzhong 1. Vue extérieure avec éclairage variable et coloré 2. Les gorges lumineuses du plafond

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Projets

Le nouveau Musée de l’Acropole

Maîtrise d'ouvrage Organisme de construction du nouveau musée de l’Acropole (OANMA) Projet architectural Bernard Tschumi Architects

Athènes (Grèce)

Si le musée de l’Acropole est sorti de terre, c’est pour que l’on y expose les vestiges les plus importants et les plus significatifs de l’Acropole et des flancs de la colline. Imaginé par l’architecte Bernard Tschumi en collaboration avec Michael Photiadis, et inauguré à l’été 2009, le musée de l’Acropole s’étend sur 25 000 m² et offre plus de 14 000 m² de surface d’exposition. Sa forme architecturale répond à trois grandes exigences : maintenir le contact visuel avec les monuments de l’Acropole, montrer l’intégralité des sculptures du Parthénon, et adapter le bâtiment aux fouilles archéologiques qui ont lieu jusque dans ses fondations. Les parois vitrées de la galerie du Parthénon assurent le lien visuel entre les sculptures exposées dans le musée et le monument dont elles proviennent. De là, le visiteur profite en effet d’une vue imprenable sur l’Acropole, les collines historiques environnantes et l’Athènes moderne. À l’intérieur de la galerie du Parthénon, le noyau se compose d’un espace rectangulaire en béton, aux dimensions et à l’orientation identiques à celles du temple d’Athéna, et qui permet d’en admirer la frise dans son intégralité. À sa base, le musée semble « flotter » sur une centaine de piliers en béton qui offrent un refuge extraordinaire aux fouilles en cours. Outre ces recherches archéologiques, au soussol, les collections occupent trois niveaux. Au rez-de-chaussée, la galerie des pentes de l’Acropole est consacrée aux vestiges issus des sanctuaires retrouvés sur les flancs de

la célèbre colline, ainsi qu’à ceux de la vie quotidienne des Athéniens à différentes époques. Au premier étage, le visiteur peut suivre l’évolution de l’Acropole. Les sections est et sud accueillent la galerie archaïque : haute de 9 mètres et baignée de lumière naturelle, elle recèle de magnifiques sculptures qui ornaient les premiers temples de la colline. On y trouve également les offrandes votives des fidèles, parmi lesquelles de splendides korés archaïques (représentations de jeunes femmes), des hippeis (cavaliers), des statues de la déesse Athéna, des sculptures masculines, des reliefs sur marbre et, plus petits, des dons votifs en bronze et en argile. L’exposition s’achève au troisième étage avec le volume vitré et rectangulaire de la galerie du Parthénon. Les sculptures en relief des frises du Parthénon, qui représentent la procession panathénienne, sont exposées en continu, à l’extérieur, tout autour de cette partie du musée. Les métopes, panneaux de marbre offrant des représentations en relief de la mythologie grecque, ont pris place entre les colonnes en acier du Parthénon. Quant aux deux énormes frontons, éléments triangulaires couronnant les façades, ils ont été hissés sur des piédestaux à l’est et à l’ouest de la galerie, dans la position même qu’ils auraient occupé dans le temple de l’Acropole. Le fronton est dépeint la naissance de la déesse Athéna, sortie du crâne de son père Zeus, tandis que le fronton ouest représente la querelle entre Athéna et Poséidon sur les terres de l’Attique.

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Principaux intervenants Joel Rutten, Adam Dayem, Jane Kim, Aristotelis Dimitrakopoulos, Eva Sopeoglou, Kim Starr, Anne Save de Beaurecueil, Joel Aviles, Valentin Bontjes van Beek, Jonathan Chace, Allis Chee, Thomas Goodwill, Robert Holton, Liz Kim, Daniel Holguin, Michaela Metcalfe, Justin Moore, Georgia Papadavid, Kriti

Siderakis, Véronique Descharrères, Cristina DeVizzi, Kate Linker.

Projet d’éclairage Arup Lighting - Florence Lam

Photos : Nikos Daniilidis, avec l’aimable autorisation du musée de l’Acropole et de Nikos Pilos

Architecte associé Michael Photiadis, ARSY

Partenaire technique Diathlasis S.A.

1. Vue du bâtiment de nuit

Ingénierie structurelle et mécanique Arup

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Projets

Le nouveau Musée de l’Acropole

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Le programme des expositions du musée s’est enrichi d’un grand nombre de vestiges provenant de l’Athènes antique et découverts au cours des fouilles menées avant la construction du musée. Celles-ci sont visibles à plusieurs endroits du rez-de-chaussée et aux étages supérieurs grâce à une série de différentes ouvertures vitrées savamment placées. Le projet d’éclairage que l’on doit à l’agence Arup Lighting a été récompensé (catégorie

Excellence and Sustainability) lors de la 27e édition des International Association of Lighting Designers (IALD) Awards. L’appréciation était la suivante : « L’approche holistique du nouveau musée de l’Acropole crée une chorégraphie de jeux d’ombre et de lumière tant par l’éclairage naturel que par l’éclairage architectural. » Le projet visait à traiter la lumière naturelle comme une thématique afin d’ajouter une quatrième dimension à la collection et à

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2. La frise du Parthénon 3. Métopes et grandes sculptures de la galerie du Parthénon

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l’architecture du musée. L’éclairage ponctuel des projecteurs Tecnica, qui souligne le caractère des marbres en relief et permet de distinguer les originaux des copies, trouve un équilibre avec la lumière naturelle diffuse qui provient d’en haut ou des vitres latérales. De ce fait, l’opération a permis de recréer les conditions extérieures dans lesquelles les sculptures étaient initialement visibles.

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Projets

La restructuration de la Cour des Comptes Paris

En 1898, l’architecte Constant Moyaux est chargé des plans et de la construction des archives de la Cour des comptes. Il lui faudra dix ans pour mener le projet à son terme. Par son pragmatisme structurel fonctionnel et les moulures de briques qui ornent les façades donnant sur la cour, ce bâtiment rend hommage à l’école de Chicago. Destiné au stockage de documents comptables, il a été conçu alors comme un immense rayon en maçonnerie. Les couloirs, perpendiculaires aux accès périphériques qui desservaient les espaces de rangement, profitaient de la lumière du jour traversant les fenêtres côté cour, entre les archives et le palais Cambon qui abrite les salles d’audience, la bibliothèque et d’autres lieux importants de la magistrature. Autour du soubassement en pierre, recouvert d’une baie vitrée, se dressaient huit étages dans une élégante incrustation de terre cuite rythmée par l’acier des cabochons, les croix des têtes d’entrait et le calcaire des clefs de voûte et autres corniches, plates ou crénelées. Entre 1976 et 1978, un silo central indépendant de la structure principale est venu cacher l’atrium sur cinq niveaux pour offrir un complément indispensable aux zones d’archivage. En 2000, la Cour des comptes devait augmenter ses effectifs afin de gérer la certification du bilan de l’État et il a été décidé d’externaliser les archives. L’espace ainsi libéré a permis d’accueillir les nouveaux venus et de regrouper les différents sièges jusqu’alors dispersés dans le quartier. Cette restructuration a été particulièrement complexe en raison de contraintes multiples, dont l’inscription des façades et du toit de la cour à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Un audit technique a précédé la destruction totale du silo central et la rénovation du reste du bâtiment dans le but de transformer chaque étage en bureaux. Ce changement de destination a constitué un véritable défi, les travaux indispensables effectués sur la structure ne devant pas diminuer la hauteur des plafonds, déjà très réduite.

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Direction des travaux Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie Projet architectural Goudchaux Architecte et Associés Daufresnes, Le Carrée & Associés

Économiste J.P.Tohier & Associés

BET Fluides BETHAC

Étude sur l’impact acoustique AVEL Acoustique

Partenaire technique iGuzzini illuminazione France S.A.

Photos : Didier Boy de la Tour 1. L’espace central au-dessus de la cour 2. La cour et son banc qui couvre l’appareillage technique 3. Vue d’un couloir sur les bureaux

BET Structure SCYNA 4

Espace stratégique permettant d’accéder aux bureaux du rez-de-chaussée, la cour intérieure, dont le parquet central couvre en partie le soubassement rocheux d’origine, comprend une grande estrade en bois, sorte de siège géant, qui cache élégamment le système de chauffage central, d’aération et de climatisation. Dans ce grand volume, les effets de lumière des appliques iRoll 65 à émission up-down soulignent les murs percés de grandes fenêtres. Les trois façades qui surplombent le toit vitré de la cour ont retrouvé leur aspect d’antan tout comme les bâtis métalliques originels restaurés. La texture de la brique, quant à elle, se trouve mise en exergue par la lumière rasante de Linealuce LED disposés

tout autour du plafond vitré de l’atrium. À l’intérieur, les quatre teintes des parois et les huit couleurs des portes marquent une distinction entre les étages, les accès et les bureaux, où les postes de travail sont protégés et isolés par des panneaux de hauteur différente ou par des cloisons en double vitrage acoustique, elles-mêmes dissimulées derrière un store blanc. Ces bureaux sont éclairés par des systèmes Action dotés de modules à écran dark light dans les zones abritant des écrans informatiques, et de modules de lumière d’accent dans les zones de passage. Les couloirs internes, quant à eux, disposent de Plafoni 44 et les couloirs externes d’encastrés Sistema 44.

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Le Caravage

Projets

Écuries du Quirinal, Rome (Italie) Du 20 février au 13 juin 2010

L’exposition proposée par Claudio Strinati et organisée par Rossella Vodret et Francesco Buranelli obéit à un choix bien précis du point de vue philologique : seules sont exposées les œuvres historiquement et indiscutablement reconnues comme étant de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage. De ce fait, on peut y contempler 24 toiles du maître et 15 chefs-d’œuvre provenant de différents palais et églises de la capitale italienne. Pour la première fois, il est ainsi possible de visiter le cabinet scientifique du cardinal Del Monte, unique fresque du peintre, dans la résidence actuelle des princes Boncompagni-Ludovisi. L’espace aménagé au sein des « écuries » pour cette exposition a été pensé par le cabinet de Michele De Lucchi et éclairé par des appareils iGuzzini, partenaire technique de l’événement.

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Sous le haut patronage du Président de la République

Agencement aMDL - Michele De Lucchi

Promoteurs Ville de Rome - Service des politiques culturelles et de la communication Agence spéciale PalaExpo Fondation Roma

Partenaire technique iGuzzini illuminazione

Photos : Alfredo Cacciani 1.2. Deux salles de l’exposition

Michele De Lucchi a choisi de faire du rouge, par endroits agrémenté de touches gris-bleu très sombres, la couleur dominante de l’exposition. L’éclairage, ponctuel dans son ensemble, est assuré par des sources dichroïques de 35 et 50 W à faisceaux de 24 et 38 degrés. Montés sur rail, les projecteurs dimmables Tecnica sont parfois de couleur noire et cachés dans les gorges du plafond afin d’éclairer les tableaux et panneaux explicatifs, parfois blancs et installés sur des supports visibles.

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Projets

L’Exposition Darwin

Maîtrise d'ouvrage Musée d’Histoire Naturelle Projet d'agencement et d'éclairage Sutton Vane Associates Partenaire technique iGuzzini illuminazione UK

Londres (Angleterre)

Au printemps 2009, le Musée d’Histoire Naturelle de Londres a consacré une exposition à Charles Darwin et à son voyage à bord du Beagle vers les îles Galapagos, qui lui aurait inspiré la doctrine évolutionniste à l’origine de son traité « Sur l’origine des espèces ». D’une renommée mondiale dans l’étude du monde naturel, le musée accueille des expositions nombreuses et variées qui s’étendent des fossiles de dinosaures à la baleine bleue grandeur nature, en passant par un

mammifère extraordinaire auquel tout étudiant anglais est appelé à rendre visite tôt ou tard dans le cadre de l’étude des sciences ou de la biologie. C’est l’agence londonienne Sutton Vane Associates qui s’est chargée de l’aménagement et de l’éclairage de la nouvelle et prestigieuse exposition Darwin au Musée d’Histoire Naturelle. S’agissant de l’éclairage, il convenait de mettre en valeur les éléments exposés tout en réalisant un éclairage fonctionnel et discret.

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Photos : Sutton Vane Associates 1.2. Différentes zones de l’exposition

Le choix du Tecnica dans sa version noire et de la lampe QR CBC 51 a permis d’obtenir un éclairage des plus flexibles. Plus de 120 projecteurs de ce type ont été montés sur des rails, noirs également, complétés par plus de 50 appareils Pixel Plus à lampes basse tension et lampes aux halogénures métalliques. Le schéma d’éclairage de l’exposition a concouru dans la catégorie Public Building Lighting des Lighting Design Awards de Londres.

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Projets

Le nouveau terminal passagers de l’Aéroport International de Carrasco

Projet architectural Rafael Viñoly Architects Projet d’éclairage Studio Ricardo Hofstadter Ricardo Hofstadter Joel Fregosi

Montevideo (Uruguay)

Les grandes lignes du projet d’éclairage ont consisté à mettre en valeur les principaux éléments architecturaux, répondre aux exigences du cahier des charges et garantir une efficacité énergétique notable (bien qu’il n’existe aucune norme en la matière en Uruguay). Il s’agissait de mettre en valeur surtout le toit de 350 mètres de long (dont 150 mètres à l’intérieur) et de près de 80 mètres de large en son centre. Juste en-dessous se trouvent le hall des départs et la terrasse de l’aéroport, d’où les

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Maîtrise d'ouvrage Puerta del Sur SA

accompagnants peuvent voir les avions décoller. Les niveaux d’éclairement stipulés dans le cahier des charges étant nettement supérieurs aux recommandations internationales, l’équipe a dû se tourner vers des sources très efficaces, essentiellement des lampes fluorescentes, des lampes à décharge avec un très bon rendement chromatique et des ballasts électroniques, tout en veillant à ne pas augmenter la consommation d’énergie. Le choix des systèmes d’éclairage s’est fait en fonction de leur rôle dans les différentes zones de l’aéroport : hall des départs, comptoir d’enregistrement, terrasse, sans oublier le toit et les espaces relatifs à l’embarquement ou au débarquement (service d’immigration, salle d’embarquement, livraison des bagages, douane, arrivées et centres commerciaux). Indirect, l’éclairage du hall des départs et de la terrasse s’effectue par réflexion sur le toit. Afin de respecter le cahier des charges, qui exigeait ici un éclairement de 300 lux, près de 280 projecteurs asymétriques (non iGuzzini) équipés de lampes aux halogénures métalliques

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Partenaire technique Proyecto Illuminacion

Photos : Francisco Nocito et Archives iGuzzini 1. La courbe caractéristique du projet de Viñoly 2.3. L’aéroport et son cadre naturel 4. Le terminal de nuit

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de 400 W ont été montés sur la structure portante du toit. Si l’on considère que la zone interne ainsi éclairée fait près de 10 000 m² et que la puissance utilisée est de 136 kW (pertes dans les ballasts incluses), on obtient une densité de 14 W/m² qui constitue, même pour une lumière totalement indirecte, une valeur acceptable au plan énergétique.

Les mêmes appareils - quoique en moins grand nombre - éclairent la partie extérieure du toit, ce qui donne un total de 370 lampes pour l’éclairage de l’intégralité du toit. Dans cette même zone externe au bâtiment, les accès à l’étage des départs sont, eux aussi, éclairés par la seule réflexion du toit, qui offre un éclairement moyen de 80 lux.

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Projets

Le nouveau terminal passagers de l’Aéroport International de Carrasco

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Le service immigration, les salles d’embarquement, le point de livraison des bagages, la douane et les accès sont éclairés au moyen de tubes fluorescents Lineup et de systèmes Hub disposés en lignes continues. Équipés de tubes de type T8, de 36 et 58 W, couleur 830 avec ballasts électroniques, les Lineup disposés dans la zone d’enregistrement éclairent le mur et le périmètre autour du tapis à bagages. Très élevés (600 et 300 lux), les niveaux d’éclairement moyens requis contractuellement pour ces espaces s’avèrent très probants avec une densité de seulement 15 W/m² et 7,5 W/m². Les zones commerciales, qui bénéficient d’une

combinaison d’émissions downlight complétées de deux projecteurs encastrés au plafond avec lampes aux halogénures métalliques de 35, 70 et 150 W (selon la hauteur), sont pourvues de systèmes The Reflex et Frame. Des Woody à lampe halogène mettent les espaces verts en exergue, tandis qu’au dehors, les accès au niveau des départs et à la terrasse supérieure sont éclairés indirectement par des MaxiWoody de 150 W avec optique Superspot et lentilles de distribution elliptique. Enfin, l’accès aux salons VIP est doté d’appareils Balisage à LED, et la zone de stationnement présidentielle de projecteurs Lingotto à émission directe et indirecte, et de Platea 250 W.

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5. Le hall avec l’éclairage linéaire au plafond 6. L’une des salles d’attente dans l’espace d’embarquement

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Projets

Le nouveau Théâtre Condominio

Projet architectural Studio Amati - Alfredo Amati Federica Finanzieri (conception) Romina Sambucci (direction des travaux) Maria Luisa Gioffredi Simulation 3D Christopher Stack

Gallarate (Italie)

C’est dans un contexte général de rénovation culturelle de la ville que le conseil municipal de Gallarate a racheté le théâtre historique Condominio, un bijou d’architecture érigé en 1862 et dont l’intérieur fit l’objet de profondes modifications après-guerre. Le projet de restauration de l’édifice et sa modernisation ont été confiés au Studio Amati de Rome. L’interconnexion originelle des volumes internes étant partiellement conservée, la composante phare du projet a été de rétablir la corrélation étroite existant entre la salle et le foyer ; autrement dit, le rapport entre le spectacle et le public. Pour rendre au foyer ses fonctions initiales, il a fallu placer le parterre sur un plan incliné et le situer plus haut dans la galerie. Le projet prévoyait, en outre, deux salles : la principale, qui peut accueillir 647 spectateurs, et une salle plus petite de 132 places assises. Les caractéristiques techniques de ces espaces permettent d’en profiter simultanément. La petite salle est en effet aménagée pour retransmettre en différé un événement qui se

déroule dans la salle principale, ce qui accroît en quelque sorte la capacité de cette dernière. Autre spécificité du projet : le choix des matériaux des façades extérieures. L’entrée principale est soulignée par l’ajout d’une marquise légère en verre et en acier. La jonction entre le corps ancien et la partie rénovée se compose d’une bande verticale en verre derrière laquelle serpentent les accès aux salles. Le long de la Via Verdi, un volume légèrement saillant trahit, par sa forme courbe, la salle de spectacle qu’il cache. Recouverte d’une nouvelle peau de métal chatoyante, la tour scénique fait fonction, par son jaillissement architectural, de point de repère. L’acoustique de la salle par MateriAcustica s.r.l., une société issue de la faculté d’ingénierie de Ferrare, département d’ingénierie, a fait l’objet d’une attention particulière. Matériau le plus utilisé, que ce soit pour le sol ou le revêtement des murs, le bois est présent sous plusieurs configurations, en panneaux multicouches lisses ou percés, afin d’offrir

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Coordination générale Studio Amati s.r.l.

Installations Paolo Torelli

Structures Sergio Tremi Proietti Alfredo Morgante Domenico di Berardino

Acoustique MateriAcustica s.r.l. Roberto Pompoli Nicola Prodi Giampietro Ricci

Collaborateurs Giulio Baiocco Alessandro Balasso Annabella Bucci Alessandra Zenga Gianluca Abbati

Photos : Luigi Filetici 1.2. Vues extérieures, de jour et de nuit 3. Le parterre

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un bon rendement, et dans des géométries différentes sur les parois (panneaux courbes, plats, à caissons). Le dispositif d’éclairage intérieur, qui a été étudié en fonction des activités du théâtre, repose sur un choix d’appareils harmonisé et apte à faire ressortir les traits architecturaux des volumes. Dans la salle de réunion, les encastrés The Reflex à lampe halogène dichroïque, qui font écho à ceux du parterre, sont équipés d’une optique professionnelle à faible luminance produisant une lumière diffuse. Des encastrés fixes Quasar disposés selon l’emplacement des orateurs éclairent, quant à eux, le plan de travail. Dans la salle de théâtre, on retrouve les

mêmes systèmes The Reflex, et donc le même éclairage « éthérée », tandis que l’atrium du rez-de-chaussée est équipé, sur chacune de ses colonnes, de projecteurs Kriss à lames de lumière verticales qui accentuent les voûtes. En outre, des tubes fluorescents fixés au chapiteau des colonnes sont logés derrière l’habillage du mur externe de la salle, dont la transparence fait office de diffuseur. Dans les espaces communs, des encastrés fluorescents Easy à écran décoratif ont intégré le faux plafond afin d’offrir un niveau d’éclairement satisfaisant. Enfin, des encastrés Light Up Walk Professional sont utilisés à l’extérieur.

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Projets

La boutique Herren Globus de l’Aéroport de Zurich

Maîtrise d'ouvrage Herren Globus Projet architectural Bauabteilung Magazine zum Globus AG Michele D'Ambrosio Rico Schmid

Zurich (Suisse)

La célèbre marque suisse Herren Globus, qui peut se targuer d’une longue expérience dans le secteur du vêtement masculin, possède 23 points de vente répartis dans tous les cantons de la Confédération helvétique. Elle s’adresse aux hommes de tout âge qui ont un œil attentif à la mode et au style, du costume d’homme d’affaires à la tenue décontractée. Chargée de mettre en lumière la boutique située dans l’aéroport de Zurich, la société iGuzzini a opté pour des clairs-obscurs très prononcés qui instaurent une atmosphère théâtrale et font ressortir avec justesse les articles exposés. L’architecture intérieure et l’éclairage soulignent, par la diversité des couleurs et des matériaux, la démarcation entre les rayons « business » et casual. Si le premier fait preuve d’une sobriété et d’une luminosité qui se reflètent dans le blanc des murs et des revêtements de plafond, le second s’affiche en noir et anthracite. La société iGuzzini a employé des projecteurs sur rail et des encastrés downlight de la série Express. Déjà en place dans d’autres points de vente, ce nouveau concept d’éclairage sera appliqué à trois nouvelles boutiques : une en cours de construction et deux qui n’en sont encore qu’à l’état de projet.

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Conception de l’installation électrique Hefti. Hess. Martignoni. Zürich AG Christoph Köchli

Partenaire technique iGuzzini illuminazione Schweiz AG

Photos : Günther Laznia 1.2. Différentes zones de la boutique

Gestion des travaux de construction Sulzer + Buzzi Baumanagement AG Urs Bleuer

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Projets

Le Lyon Housemuseum

Maîtrise d'ouvrage et projet architectural Corbett Lyon Partenaire technique E.C.C. Lighting

Melbourne (Australie)

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Le Lyon Housemuseum est un projet culturel à financement privé développé par la famille Lyon pour soutenir et divulguer l’art, l’architecture et la musique contemporaine. En 2002, la famille Lyon a eu l’idée de construire un nouveau bâtiment susceptible de remplir la double fonction d’habitation et de musée afin d’abriter une très importante collection d’art contemporain australien. Son intention était de l’ouvrir au public en l’étayant d’une série de programmes éducatifs et d’événements culturels. L’objectif n’était pas de créer un lieu de vie de grande dimension, ni un musée publique

classique, mais une sorte d’hybride qui aurait permis de réunir l’art et l’habitat, la maison et le musée, en mélangeant les concepts publics et privés dans un édifice nouveau auquel on donnerait le nom de Housemuseum. Situé dans le quartier de Kew, à Melbourne, ce Housemuseum compose, dans sa réalisation, avec les exigences domestiques habituelles et les besoins opératifs et fonctionnels d’un musée public ouvert à tous. Il s’inspire notamment des musées et collections d’art privés que l’on trouve au domicile de certains et dont les origines remontent à la Renaissance, à l’instar de la Wunderkammer du XVIIIe siècle et des

musées domestiques des XIX et XXe siècles que réalisèrent Frick, Guggenheim, Soane et tant d’autres. L’édifice s’articule ici autour de deux grands espaces d’exposition : un cube blanc haut de deux niveaux dans sa partie antérieure, et une « caisse noire » de même hauteur à l’arrière. Placés aux deux extrémités du bâtiment, ces éléments présentent des vidéos d’art et des œuvres importantes en sculpture et peinture, entre autres des installations. Les quartiers privés de la famille, qui se présentent sous la forme de « boîtes » habillées de bois et se divisent entre le rez-de-chaussée et le premier

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Photos : Dianna Snape, grâce à l’aimable autorisation du Lyon Housemuseum et de la famille Lyon 1.2. Différents espaces du Lyon Housemuseum

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étage, comprennent chambres, salle de bains, armoires, bureau et séjours. Lorsque les boîtes sont fermées, ces zones échappent à la vue des visiteurs. Elles sont, du reste, volontairement ambiguës dans la lecture que l’on peut en faire : la cuisine est aussi le café du musée, la caisse noire où sont diffusés les films d’art, à l’arrière du bâtiment, fait office de home cinema et de salon où les membres de la famille peuvent passer la soirée, tandis que le bureau est à même de servir de bibliothèque de recherche et d’archives pour les étudiants et les universitaires de passage. Au centre de la construction, une salle de

musique à hauteur double se distingue par l’immense fresque peinte par l’artiste Brook Andrew. Utilisé pour les concerts et les débats sur le thème de l’art et de l’architecture, ce volume comprend un orgue à tuyaux au design personnalisé dont on joue en famille ou dans le cadre de récitals donnés en public. Au rez-dechaussée, les espaces du Housemuseum s’écoulent vers l’extérieur en jardins que fréquentent, là encore, les Lyon ou le public venu admirer l’exposition de sculptures. Béton blanc, pierre bleue et plans d’herbe disséminés dans les zones paysagères forment

les initiales de la maison-musée, « LHM », ce qui permet de la signaler sur la nouvelle vue aérienne que propose Google Earth (le Housemuseum vu de l’espace), tout en essayant de connecter cette petite galerie d’art australienne au réseau mondial des musées et des institutions culturelles. Pour répondre aux multiples fonctions que la lumière doit remplir dans un environnement aussi complexe et disparate, le choix des appareils s’est porté essentiellement sur des projecteurs très basse tension posés sur rails, tels que les Trimmer Parallel et les Laser, auxquels on a ajouté des encastrés Pixel Plus et Quasar.

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Projets

Le nouvel éclairage de la Boutique Manufactum

Maîtrise d'ouvrage Manufactum GmbH Aménagement - Francfort Landau + Kindelbacher Projet d’éclairage Tropp Lighting Design

Francfort (Allemagne)

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C’est dans l’immeuble Podium du nouvel Opernturm de Francfort, face à l’Alte Oper, qu’a eu lieu en novembre 2009 l’inauguration du huitième point de vente de la chaîne de grands magasins Manufactum et d’un commerce de denrées alimentaires de sa filiale brot&butter. L’entreprise, vieille de plus de vingt ans, cultive depuis toujours son caractère unique grâce à une recette simple : sous le slogan « Il y a encore de bonnes choses » (en allemand, « Es gibt sie noch, die guten Dinge »), Manufactum propose des produits de qualité parmi lesquels des objets d’occasion, des vêtements et de l’alimentation. Son stock impressionnant est exposé à Francfort sur plus de 1 100 m2 par un système de présentoirs modulaires conçu tout spécialement par la société.

Linéaire et présent à toutes les hauteurs, ce dispositif flexible dégage une impression d’ordre et d’homogénéité qui vise à donner aux articles la toile de fond et l’orientation adéquates. Le choix des matériaux d’exposition est particulièrement intéressant : par son mobilier en chêne, la boutique évoque davantage la variante contemporaine d’un bureau commercial traditionnel qu’un grand magasin. Le projet d’aménagement et de décoration intérieure a été élaboré par l’agence d’architecture munichoise Landau + Kindelbacher, avec lequel Manufactum a déjà conçu les boutiques, très réussies, de Munich et Cologne. Sa filiale de Francfort, Tropp Lighting Design, s’est, quant à elle, chargée de la mise en lumière.

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Partenaire technique iGuzzini illuminazione Deutschland GmbH

Photos : grâce à l’aimable autorisation de Manufactum 1.2. L’aménagement de la boutique de Francfort

L’éclairage ayant pour thème central la présentation des marchandises, deux facteurs ont revêtu une importance fondamentale dans sa mise en place : la discrétion et la fonctionnalité, qui devait être maximale. Il fallait donc une lumière discrète, quoique capable de souligner avec justesse les articles exposés. Ces exigences ont plaidé en faveur des encastrés High Performance Pixel Plus, que l’on a installés par deux en les escamotant dans le plafond et qui composent une image effacée et homogène. Ces appareils côtoient avec bonheur les lampes rondes signées Manufactum et Pfarré Lighting Design, désormais parfaitement identifiables par la clientèle. Grâce à leur rendement élevé, les projecteurs Pixel Plus éclairent les articles exposés, tout en limitant les émissions de chaleur et la consommation d’énergie. Leurs bonnes performances chromatiques et leur brillance mettent véritablement les produits en valeur, tandis que le spill-ring évite tout éblouissement. En outre, les architectes d’intérieur Landau et Kindelbacher ont accordé une importance notable à la souplesse de l’éclairage, permise par le réglage des projecteurs. La mise en lumière a naturellement dû tenir compte également de la position centrale des grands magasins Manufactum dans l’Opernturm, raison pour laquelle l’effet vers l’extérieur a été accentué par une luminosité importante, résultat d’un éclairement vertical de grande hauteur.

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Projets

Le Parc et le Pont Kurilpa

Maîtrise d'ouvrage Queensland Department of Public Works Projet architectural Cox Rayner Design structurel Arup

Brisbane (Australie)

Le paysage urbain de Brisbane s’est enrichi d’une nouvelle icône : le pont Kurilpa, piste cyclable et passage piétonnier de 470 mètres entre Tank Street et le parc Kurilpa. Résultat d’une collaboration pleine de créativité entre Arup, Cox Rayner et Baulderstone Hornibrook, son design s’inspire du concept de « tenségrité », en vertu duquel des architectes et des ingénieurs créent un système dont la solidité structurelle est

une synergie équilibrée des composants de tension et de compression. Le « produit fini », extrêmement léger et incroyablement solide, est ici mis en exergue par un éclairage futuriste. L’éclairage du pont Kurilpa a été pensé par une équipe de spécialistes d’Arup, et notamment Paul Guger, qui a joué sur le lien tangible entre l’ouvrage piétonnier et la galerie d’art moderne. Le pont est ainsi éclairé comme s’il s’agissait d’une œuvre

d’art permanente dont chacun des éléments contribue à la beauté de l’ensemble. Du point de vue conceptuel, l’objectif relatif au paysage nocturne était double : d’abord, dévoiler la structure afin de mettre en évidence l’unité et la robustesse des supports verticaux dressés en direction du ciel, d’une part, et les drôles d’éléments suspendus obéissant à la « tenségrité », d’autre part ; ensuite, ce qui était tout aussi primordial, transformer la

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Conception de l’éclairage Arup

Photos : Michael Pickerill 1.2. Le pont vu sous des angles différents

Construction Baulderstone Hornibrook Partenaire technique E.C.C. Lighting

traversée du pont en un divertissement et donner envie d’en découvrir les particularités. Le Kurilpa est, du reste, l’une des premières passerelles au monde à être alimentée par l’énergie solaire. Ses 84 panneaux photovoltaïques fournissent entre 75 et 100 % de l’électricité nécessaire aux encastrés Linealuce de 28 W, ainsi qu’aux Bollard, Bliz et Light Up Walk Professional de 26 W à vitre antidérapante.

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Projets

L’Eglise de Wesley

Maîtrise d'ouvrage Église unitaire d’Australie Partenaires Heritage Perth Ville de Perth Projet d’éclairage Wood & Grieve Engineers

Perth (Australie-Occidentale)

Heritage Perth gère actuellement le projet « Light up the City », qui vise à mettre en place un éclairage éco-durable sur la façade de certains bâtiments importants de la ville de Perth. Pour cela, des appareils à faible consommation d’énergie éclaireront de manière spectaculaire les édifices les plus en vue à la nuit tombée et corroboreront, par la même occasion, le surnom de « ville de lumière » de Perth. Les propriétaires sont priés d’éteindre les lampes à l’intérieur des bâtiments. Cela permet de faire des économies d’énergie - on passe du mégawatt

au kilowatt - et de favoriser la scénographie lumineuse de Perth tout en ranimant le centreville et en invitant un maximum de monde à le fréquenter après le coucher du soleil. L’église de Wesley est probablement l’un des édifices religieux les plus marquants du centre de Perth. Érigée en 1870 à l’intention d’une congrégation méthodiste alors en pleine expansion, elle est l’œuvre de Richard Roach Jewell, responsable des travaux publics d’Australie Occidentale, qui a adopté le style gothique académique de l’époque victorienne.

Choisie pour la finesse de son architecture et son emplacement sur un important carrefour, la Wesley Church a été le premier bâtiment de la ville éclairé dans le cadre de la campagne « Light up the City » d’Heritage Perth. La proposition a d’ailleurs été accueillie avec enthousiasme par les autorités ecclésiastiques, qui ont collaboré avec l’association. Outre le fait qu’il faisait du développement durable une condition essentielle du projet, le canevas d’Heritage Perth prévoyait que la consommation liée à l’éclairage ne devait pas dépasser 0,05 kWh par mètre carré de façade. Par conséquent, et par souci d’efficacité énergétique, le plan lumière de l’église a été établi en s’appuyant sur différents appareils iGuzzini fluorescents, à LED et aux halogénures métalliques des gammes Woody, Linealuce et Light Up, gages d’harmonie avec les produits iGuzzini utilisés dans toutes les rues piétonnes de Perth. Du reste, la façade ne devant pas être trop éclairée, le choix de chaque système a été dicté par l’éclairage général provenant des rues et constructions environnantes. Des maquettes complexes en 3D avec accessoires étalons et tests d’application ont été réalisées sur place par Wood & Grieve Engineers en suivant les conseils de Mondoluce, spécialiste de l’éclairage. Pour atteindre la consommation prévue, l’ensemble du dispositif est contrôlé « par étapes » pendant toute la nuit. Pendant les premières heures de la soirée, et en tenant compte de la lumière des immeubles voisins, toutes les sources éclairantes sont nécessaires afin de produire un effet maximal. En deuxième partie de soirée, on baisse l’émission des appareils pour économiser l’énergie et, en même temps, préserver la durée

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Conseiller Heritage Ronald Bodycoat Architects

Partenaire technique Mondoluce

Photos : Ron Tan 1.2. L’église Wesley et son cadre urbain

Entreprises adjudicataires Mirvac (construction) Elder Electric (électricité)

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de vie des lampes aux halogénures métalliques. Les systèmes à LED et les modèles fluorescents basse consommation restent allumés toute la nuit, même si l’on constate une légère diminution de la luminosité due au moindre éclairage des sources environnantes. Les accessoires optiques disponibles, à savoir les filtres à faisceau elliptique et les cadreurs, sont utilisés discrètement afin d’éviter que la lumière n’envahisse les constructions environnantes et ne gêne les passants.

La durée et la résistance avérée des produits iGuzzini face aux actes de vandalisme ont constitué un second critère de choix. Bien que le projet soit financé grâce au partenariat de la ville et d’Heritage Perth, l’entretien de l’installation demeure de la responsabilité de l’Église Unitaire. Aussi, compte tenu du budget alloué à la maintenance, la fréquence de remplacement des lampes et la résistance aux coups ont pesé considérablement dans le choix des produits iGuzzini.

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Projets

Le Parc du Tibidabo

Maîtrise d'ouvrage Parc d’atraccions del Tibidabo SA BSM - Barcelona Serveis Municipals Administration Rosa Ortiz Ingénierie et manutention Josep Mª Gaudés

Barcelone (Espagne)

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Le parc du Tibidado est juché sur une colline de quelque 500 mètres de haut d’où l’on peut voir toute la ville s’étendre jusqu’à la mer. À la fin du XIXe siècle, Salvador Andreu i Grau, médecin, pharmacien et inventeur de pastilles pour la toux, rachète le parc qui s’étend sur ce contre promontoire à la famille Parés Cayrol et entame une série de travaux. Sur la colline, on trouve l’église du Sacré-Cœur, la Tour des télécommunications de Collserola, l’Observatoire Fabra, l’Hôtel Florida, puis l’actuel Luna Park du Tibidabo. Le parc est relié à la ville par le tramway bleu (Tramvia Blau) qui monte du quartier de Sant Gervasi. De familles

en sociétés de gestion, le parc change de propriétaire à plusieurs reprises avant qu’en 1999, la ville de Barcelone ne se porte acquéreur, donnant ainsi le coup d’envoi de plusieurs opérations de requalification, telles que la restructuration du « Marionetarium » par l’architecte Josep Miàs, la création de la nouvelle Plaça dels Somnis (Place/Belvédère des rêves), ainsi que la restauration et l’élargissement des allées qui traversent le parc. Concernant ces dernières, le studio Varis Arquitectes a signé un nouveau projet d’éclairage en utilisant uniquement des appareils à LED Woody, MaxiWoody et Light Up light.

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Pour le Camì del Cel et les zones environnantes, la nouvelle Place-Belvédère et l’éclairage général du Parc Architecture Varis Arquitectes SLP Ingénierie Tecnivallés

Pour la restructuration du « Marionetarium »

Concepteur lumière Pablo Martínez

Projet architectural Miàs arquitectes

Partenaire technique iGuzzini illuminazione España

Photos : Josè Hevia 1. Les allées du parc et leur éclairage ponctuel 2. Des attractions

Ingénierie Proisotec (Projectes i Solucions Tècniques)

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Les projecteurs MaxiWoody à LED monochrome, température de couleur de 3 100 K et optique Spot désignent les zones de transit et font la jonction entre les espaces sans interférer avec l’éclairage des attractions ou la nature environnante. Les projecteurs Woody de 12 x 1 W à optique Flood, qui affiche la même température de couleur (3 100 K), ont pris place dans les zones boisées proches des allées. Les arbres plus imposants que l’on trouve dans les zones piétonnes sont mis en relief par des encastrés de sol Light Up à LED de 12 x 1 W à optique orientable. Au final, l’éclairage s’avère très efficace au point de vue énergétique, puisque des 172 points lumineux existants, on est passé à près de 600 sans augmenter la puissance absorbée. La pollution lumineuse est nulle et les coûts d’entretien nettement réduits.

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Projets

La Place Cervantès

Maîtrise d'ouvrage Ajuntament de Lleida - Tomàs Ferré Architecte Francesc Oró Ingénieur Ramón Cortés

Lleida (Espagne)

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Exception faite de l’axe commercial (Eix comercial) de Lleida, l’ensemble constitué de l’Avinguda de Catalunya, la Ramla d’Aragò, l’Avinguda de Balmes et l’Alcade Rovira Roure regroupe les principales activités économiques, politiques et culturelles de la ville. Des institutions comme le Musée de Lleida, la Bibliothèque, l’Evêché ou l’Université, des services tels que la gare de bus et le Trésor public, ainsi que diverses organisations professionnelles et de santé forment un tissu

social qui, conjugué à la zone commerçante, composent le quartier le plus représentatif de la cité catalane. En 2009, l’éclairage de ces artères a fait l’objet d’une rénovation en profondeur. À l’origine, de vieux réverbères équipés de lampes aux vapeurs de sodium HST 400 W servaient principalement à l’éclairage de la chaussée, si bien qu’ils éclairaient surtout la voie au détriment de presque toutes les zones piétonnes. Le système Lavinia a contribué à la remise à

neuf du dispositif. Grâce à ses lampes aux vapeurs de sodium HST de 250 W et à ses excellentes performances routières, il a permis d’améliorer les anciennes conditions lumineuses en s’intégrant à des réverbères Lavinia et Delo. Leur optique de distribution de la lumière a recours à la technologie des diodes électroluminescentes (de 39 ou 59 W selon les cas). Ce choix n’a pas seulement abouti à un meilleur éclairage global en réservant aux trottoirs et aux espaces piétonniers la valeur

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Partenaire technique iGuzzini illuminazione España

Photos : Josè Hevia 1.2. La place Cervantès vue sous plusieurs angles

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qu’ils méritaient ; il a également réussi à réduire la puissance utilisée de 25 à 30 %, avec des économies d’énergies évidentes. C’est au cœur de ce nouvel axe urbain que s’ouvre la place Cervantès, une petite esplanade qui a abandonné son statut de simple support de monument et d’outil de régulation de la circulation pour se transformer en un véritable salon de ville. Cette mutation explique son intégration dans la trame urbaine voisine. Agrémentée d’espaces verts, elle dispose

désormais d’un système d’éclairage adapté à sa personnalité et à sa fonction d’ensemble. La clé de voûte de la rénovation, qui est donc l’emploi des LED, a permis l’installation des Lavinia LED et des Argo tout autour de la place. Au centre, en revanche, on a opté pour une solution différente et personnalisée qui associe la projection des MaxiWoody LED au confort et à l’atmosphère propres à la lumière indirecte du Nuvola.

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Projets

Les 1001 Arbres de Copenhague

Maîtrise d'ouvrage Ville de Copenhague

Copenhague (Danemark)

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Le studio SLA a remporté le concours organisé en 2006 par la capitale danoise en vue de requalifier le nord-ouest de la ville. Le projet « 1001 arbres » entendait donc réhabiliter cette zone aux fortes disparités culturelles, car multi-ethnique et peuplée d’habitants de tous âges. En plein essor, elle dispose d’un parc qui s’avère être un symbole, mais aussi l’outil d’un changement positif. Une série de réunions qui furent l’occasion de recueillir l’opinion et les idées des habitants quant à l’utilisation de cet espace a donné naissance aux travaux. Immense, le parc offre tellement de possibilités que chacun y trouvera un endroit où exercer son passe-temps favori. Outre les infrastructures sportives à disposition des élèves de l’école Frederikssundsvej comme des riverains, des activités de plein air impossibles ailleurs dans le quartier, telles que des barbecues, des échecs et du théatre sur l’herbe, seront ici permises. Infini, le champ des possibles reflète la richesse et la diversité culturelle du nord-ouest. Le projet de SLA repose sur quatre éléments simples : des

arbres, des allées, des lampes et des buttes de forme conique. Les soixante-trois espèces d’arbres sélectionnées offrent une vaste palette de couleurs au parc tout au long de l’année. Parmi les essences exotiques, on notera la présence du cerisier japonais, du sapin coréen et du cèdre rouge de l’Est américain, tandis que le sorbier suédois, l’aubépine et le pin sylvestre sont plus habituels sous ces latitudes. Les mâts lumineux qui se détachent dans les frondaisons rendent la fréquentation du parc plus sûre lorsque la nuit tombe. Un dédale d’allées goudronnées traverse tout cet espace vert, d’où une continuité entre les différents secteurs, de la place Hulegårds, à l’extrémité nord, à Ørnevej, au sud. Quant aux trois buttes de quelque 15 mètres de haut, qui sont devenues des points de repère dans le quartier, elles marquent les trois parties du parc tout en accentuant l’harmonie qui s’en dégage et en lui donnant de la profondeur. L’éclairage scénographique et coloré est assuré par 246 Multiwoody équipés de plusieurs filtres de couleur et fixés à des mats tout aussi bigarrés.

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Projet architectural SLA - Stig L. Andersson, Rasmus Astrup, Friedemann Rüter, Thomas Kock, Salka Kudsk, Signe Høyer Frederiksen, Michelle Nielsen-Dharmaratne, Cecilie Milsted Lind, Simone Maxl et Martin Søberg

Collaborateurs Jan Sonnergaard Lemming & Eriksson 2+1

Photos : Grâce à l’aimable autorisation de SLA 1. Un plan tiré de la présentation du projet 2. La lumière colorée à différents endroits du parc

Partenaire technique iGuzzini illuminazione Danmark

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Culture d’entreprise

iGuzzini illuminazione à New York

L’inauguration du 25 mai 2010 a marqué l’arrivée d’iGuzzini en tant que partenaire technique à New York. C’est à Manhattan, dans un local de quelque 500 m² situé au deuxième étage d’un élégant immeuble du Midtown, que seront désormais accueillis les architectes, designers et autres lighting designers s’intéressant aux thématiques de l’éclairage. À l’instar des autres salles d’exposition iGuzzini de dernière génération, le show-room new-yorkais se distingue par son « laboratoire de la lumière », espace à l’intérieur duquel des ambiances types ont été recréés. Son musée, sa boutique et sa façade en briques permettent d’expérimenter et d’évaluer concrètement les effets des sources et des appareils, et de comprendre ainsi pourquoi l’éclairage joue un rôle déterminant dans la perception des formes et des couleurs. Cet espace vise également à accueillir des événements et des initiatives de sensibilisation quant à l’utilisation intelligente de la lumière. Un bon éclairage, c’est l’un des moteurs de l’ensemble du processus qui mène à un projet de qualité.

iGuzzini lighting NA, Ltd 60 Madison Avenue, 2nd floor New York, NY 10010 USA tel. +1 212 481 8188 www.iguzzini-na.com

De gauche à droite : George M. Beylerian (président de Material ConneXion), Adolfo Guzzini, Massimo Vignelli (architecte) et Francesco Maria Talò (consul général). Photos : Peter Dressel

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Culture d’entreprise

La délégation des Marches à l’antenne iGuzzini de Shanghai

4 juin 2010. Le siège d’iGuzzini illuminazione a été officiellement inauguré à l’occasion de la mission institutionnelle et économique organisée par la région des Marches pendant la première semaine de juin. Objectif de ce rassemblement de personnalités politiques et du monde de l’entreprise au sein du pavillon italien : l’ouverture de la « Casa Marche ». Pour l’occasion, le président de la Région, Gian Mario Spacca, a été officiellement invité à couper le ruban de notre filiale, active depuis 2006 sur le territoire chinois. Animée par la traditionnelle danse des lions, la cérémonie s’est déroulée en présence de la délégation des Marches et de plusieurs responsables chinois : M. Tang Hailong, Maire Adjoint du district de Fengxian, MM. Li Zhen et Peter Jin, respectivement Directeur Général et Directeur Général Adjoint de la zone industrielle de Fengpu, Mme Sophie Ji Fenghua, Directrice du Service Clientèle de cette zone, et M. Wang Jian, Patron de la branche de Fengxian de la Bank of Communication.

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Culture d’entreprise

Nouveau catalogue en ligne

Le nouveau catalogue en ligne d’iGuzzini est disponible depuis octobre 2010 sur le site www.iguzzini.com. Plus riche en termes de qualité et de quantité des données fournies, il propose une navigation très intuitive. La recherche des appareils est facilitée selon davantage de critères, tels que leurs caractéristiques techniques, leur typologie ou leurs secteurs d'application. Les valeurs photométriques peuvent être téléchargées sous les formats les plus courants et utilisés. Ce nouveau catalogue est proposé dans les 5 langues du site iGuzzini.

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Culture d’entreprise

Young Creative Poland Triennale de Milan (Italie) du 14 au 19 avril 2010

Young Creative Poland, groupe qui réunit de jeunes designers en devenir, a exposé au Salon du meuble de la Triennale de Milan des projets extrêmement novateurs dans différents secteurs, à savoir le design de mobilier, le design industriel, les arts graphiques, la mode, l’architecture et l’ingénierie. Après avoir fait quasiment l’unanimité au Festival du Design de Londres, ce groupe a notamment présenté sur la scène milanaise les projets d’Oskar Zieta, Tomek Rygalik, Beton, Kompott, Puff-Buff, Jaroslaw Kozakiewicz, Moomoo Architects et Maria Jeglinska, auxquels se sont ajoutés les travaux d’arts graphiques et d’animation de Monika Zawadzki, Tomasz Baginski, Fontarte, KIS, Truth et m-city. La Pologne, qui est aujourd’hui l’un des viviers les plus florissants du design européen, a hérité naturellement du mouvement en vogue entre les années 1930 et 1960, auquel l’exposition de Young Creative Poland à Milan était dédiée. Organisation et design de l’exposition Miska Miller-Lovegrove www.youngcreativepoland.com

Co-organisatrices et productrices Anna Pietrzyk-Simone et Monika Unger Arts graphiques Studio Fernando Gutierrez Partenaire technique pour l’éclairage iGuzzini illuminazione

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Culture d’entreprise

La société iGuzzini participe au projet LOW3 de l’Universitat Politecnica de Catalunya, récompensé lors du concours Solar Decathlon Europe.

La maison solaire LOW3, qui a rapporté un maximum de points à l’Universitat Politècnica de Catalunya (UPC) lors de l’épreuve d’architecture du concours international Solar Decathlon Europe, a permis à l’établissement catalan de rafler le premier prix avec deux autres universités : l’Aalto University Finland (Finlande) et le Virginia Polytechnic Institute & State University (États-Unis). Le prix d’architecture couronne le premier des deux exercices du Solar Decathlon Europe, concours international organisé par le Ministère espagnol de l’Urbanisme en collaboration avec l’Université Polytechnique de Madrid et du Ministère américain de l’Énergie. Le jury d’attribution a évalué la qualité du design architectural des maisons, leur cohérence, la flexibilité des espaces, l’application de stratégies bioclimatiques et l’intégration de systèmes technologiques. La maison solaire LOW3 (Low energy + Low impact + Low cost) de l’UPC, qui était l’un des cinq projets espagnols engagés dans le concours, mais le seul à remporter cette première épreuve, a été conçue pour être bien plus qu’une habitation autosuffisante au plan énergétique. Elle procède d’une analyse complète du cycle de vie de ses matériaux et composants, d’une optimisation du processus de construction et d’une polyvalence qui l’aide à s’adapter aux changements d’utilisation (agrandissement, rénovation technologique, réemploi et recyclage). Son autosuffisance énergétique lui est assurée

par le photovoltaïque et des systèmes solaires thermiques. Du reste, ce prototype est réalisé avec des matériaux éco-durables à faible coût, produits localement, rénovables, simples et efficaces. Au-delà des vertus énergétiques de la construction, l’objectif est donc d’optimiser au maximum le cycle de l’eau et des matériaux. L’équipe du LOW3, qui se compose de 40 étudiants de l’Escola Tècnica Superior d’Arquitectura del Vallès (ETSAV) de l’UPC, a été suivie par des enseignants de cet établissement et dirigée par le professeur Torsten Masseck. Soutenu par le Département des Machines et Moteurs Thermiques, et le groupe Architecture et Développement durable (iPAUS) de l’UPC, l’Institut Catalan de l’Energie (ICAEN), le Ministère de l’Environnement de la Generalità de Catalogne et l’Adigsa, le projet est également parrainé par de nombreuses entreprises : Schneider Electric, Schott Solar, Rehau, iGuzzini, Aislux, Ininsa, Black&Decker, Finnforest, Fupicsa, Solarlux, Gutex, Homatherm, Stanley, Grundfos, Biohouse, ProClima et Junkers Groupe Bosch. Les autres sociétés qui ont collaboré aux projets sont Biolan, Grupo JG, Zicla, Bioclim, Klein Iberica, Polysun, Unex, ABC, Armacell, Humiambiente, SI Capital, TFM, Espacio Solar, Viru, Bec, Siemens, Espais Domòtics, Espacio Solar, Fustilan, BEC, ElectroDH, Novallini, Giró, Schutz, Galindo et l’école La Salle de l’université Ramon Llull. Le 26 juin, le Virginia Polytechnic Institute & State University a été déclaré vainqueur.

Concorso Solar Decathlon Europe http://www.sdeurope.org

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Culture d’entreprise

La famiglia come valore imprenditoriale (La famille comme valeur d'entreprise)

Luigi Moretti architetto. Dal razionalismo all’informale. (Luigi Moretti, architecte : du rationalisme à l'informel) Rome, MAXXI, du 30 mai au 28 novembre 2010

En 2009, la Fimag, société financière qui contrôle iGuzzini illuminazione, a fait publier un ouvrage intitulé “ La Famille comme valeur d’entreprise ” à l’occasion du 50e anniversaire de l’entreprise. Essentiellement photographique, ce livre retrace l’histoire d’iGuzzini et de toutes les personnes qui ont pris part au succès de la société familiale des Guzzini. On y trouve des témoignages à la fois précieux et surprenants, comme celui de Carlo Azeglio Ciampi, ex-président de la République italienne, qui se souvient que, jeune fonctionnaire de la filiale de la Banque d’Italie à Macerata, il avait découvert l’esprit d’entreprise de sociétés qui n’en étaient alors qu’à leurs débuts.

Cette exposition propose une lecture complète de l’œuvre de Luigi Moretti, l’un des principaux protagonistes de la culture architecturale du XXe siècle. Ses activités pratiques et théoriques sont illustrées sous forme de dessins, maquettes et photographies d’époque. La société iGuzzini illuminazione est partenaire technique de cette rétrospective organisée pour l’inauguration du musée MAXXI. L’éclairage des clichés - anciens ou réalisés dernièrement par Gabriele Basilico des maquettes et des détrempes de Moretti a été confié à des projecteurs Tecnica programmés et gérés au moyen du système de commande Master Pro.

Réalisation Bruno Reichlin Maristella Casciato Organisation MAXXI (Musée National des Arts du XXIe siècle) Archives de l’Epoque Moderne Université de la Suisse italienne Archives Centrales de l’État Photo : Simone Cecchetti

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Culture d’entreprise

Georges Berne hôte d’iGuzzini illuminazione

Quatrième forum de discussion italo-russe

Guildford Design Awards Guildford (Royaume-Uni)

Rome, le 2 décembre 2009 Le 23 juillet 2010, Georges Berne a donné dans nos murs une conférence sur son expérience de concepteur lumière. Conséquence de notre collaboration sur le projet « Nessun Dorma », cette rencontre s’inscrivait parfaitement dans la philosophie d’iGuzzini Partners for Better light, à savoir que seule la coopération entre tous les professionnels impliqués dans un projet peut aboutir à un rapport entre lumière et architecture de qualité.

C’est à l’occasion du sommet bilatéral entre le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, et le président de la Fédération de Russie, Dimitri Medvedev, que s’est tenu au siège romain du Ministère du Développement économique, le 2 décembre dernier, le quatrième forum de discussion italo-russe organisé par les gouvernements des deux pays. Ouverts par le ministre transalpin des Affaires étrangères, Franco Frattini, et conclus par le désormais ex-Ministre du Développement économique, Claudio Scajola, et par le Ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Victor Khristenko, les travaux se sont concentrés sur les rapports bilatéraux dans les domaines politique, économique et culturel. Mariastella Gelmini, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Sandro Bondi, ministre des Biens et Activités culturels, y ont également pris part. Comme d’habitude, les participants ont aussi pu compter sur la présence de représentants haut placés du monde politique, économique et institutionnel italien et russe, entre autres : Emma Marcegaglia, président de la Confindustria, et Anatoly V. Torkunov, recteur de l’université de Moscou.

La cérémonie de remise des Guildford Design Awards a eu lieu le 21 octobre 2009. Créés et remis par le Conseil Municipal de Guildford depuis 1987, ces prix visent à participer au renforcement des normes de qualité et de la prise de conscience relatives à la protection de l’environnement sur le territoire de la ville. La société iGuzzini a été récompensée dans la catégorie « nouvelle construction » dans le secteur commercial pour son nouveau siège situé à Peasmarsh. La soirée a eu pour maître de cérémonie Wayne Hemingway, fondateur de la ligne de vêtements Red or Dead, et désormais président de Building for Life, a Commission for Architecture and the Built Environment (CABE), association vouée à la promotion de l’excellence dans les nouvelles constructions.

De gauche à droite : Luisa Todini, co-président du forum de discussion italo-russe, Adolfo Guzzini, Claudio Scajola, ex-Ministre, et Victor Khristenko, Ministre russe de l’Industrie et du Commerce.

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Culture d’entreprise

Le Trésor du Suaire

Prix Abu Dhabi

Palais royal de Turin (Italie) du 17 avril au 23 mai 2010

La direction des Biens Architecturaux et Paysagers de la province de Turin, Asti, Coni, Bielle et Verceil a profité de la dernière ostension du Saint Suaire pour présenter un itinéraire de visite inédit du palais royal de Turin, où le Trésor du Suaire a été exposé pour la première fois. Ce parcours a également permis de découvrir la précieuse collection de la fondation Humbert II et Marie-Josèphe de Savoie, qui compte plus de trente gravures représentant les principales ostensions de 1563 à 1931. Marie-Gabrielle de Savoie était présente à la conférence de presse. Partenaire technique de l’exposition « Dal Tesoro della Sindone alla Collezione Sindonica di Umberto II di Savoia » (Du Trésor du Suaire à la Collection de Humbert II de Savoie), iGuzzini en a assuré l’éclairage au moyen d’appareils Linealuce à LED.

Système d’éclairage routier à LED, Archilede s’est vu décerner le CityBuild Abu Dhabi Excellence in Construction Award 2010. Un prix prestigieux qui récompense les entreprises ayant contribué de façon significative au progrès dans des domaines clés du secteur de l’habillement au MoyenOrient. Notre appareil s’est imposé dans la catégorie « meilleur produit en BTP » pour la raison suivante : « Archilede affiche un design novateur et permet d’économiser jusqu’à 40 % d’énergie ».

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Incontroluce

II. 2010

Incontroluce Revue semestrielle internationale sur la culture de la lumière XIIe année, 22 Rédaction Centre d’études et de recherche iGuzzini Fr.ne Sambucheto, 44/a 62019 Recanati MC, Italia Tél : +39 071 7588250 Fax : +39 071 7588295 rc@iguzzini.it iGuzzini illuminazione spa 62019 Recanati, Italia via Mariano Guzzini, 37 Tél : +39 071 75881 Fax : +39 071 7588295 iguzzini@iguzzini.it www.iguzzini.com Vidéo : 071-7588453 Projet graphique Studio Cerri & Associati Éditeur iGuzzini illuminazione spa Ont collaboré à ce numéro iGuzzini illuminazione China Ltd. iGuzzini illuminazione Danmark iGuzzini illuminazione Deutschland GmbH iGuzzini illuminazione España S.A. iGuzzini illuminazione France S.A. iGuzzini illuminazione Schweiz AG iGuzzini illuminazione UK Diathlasis S.A. (Grèce) E.C.C. Lighting LTD (Australie hors Austr.-Occidentale) Mondoluce (Australie-Occidentale) Proyecto Illuminaciòn (Argentine) Photo de couverture Lv Hengzhong Achevé d’imprimer en : octobre 2010 Tecnostampa, Recanati

Errata Incontroluce n. 21 Page 21 : le projet d’éclairage est attribué au studio Methis - Marinella Patetta. Le nom exact de ce studio est Methis Lighting. Page 31 : photo publiée grâce à l’aimable autorisation de la Fondation Barbara Capocchin. Pages 34, 35, 47 : les photos sont de Paolo Carlini.

La rédaction décline toute responsabilité en cas d’inexactitudes et d’omissions dans la liste des crédits relatifs aux projets et fournis par nos collaborateurs. Toute réintégration ou rectification sera reportée dans le prochain numéro.


9.2625.000.0

Georges Berne / 8’18’’ / Studio Iodice e Associati / Giampaolo Imbrighi Jacques Ferrier Architectures / mOa - marioOcchiuto architetture Archea Associati / Bernard Tschumi Architects / Goudchaux Architecte et Associés / Daufresnes, Le Carrée & Associés / aMDL - Michele De Lucchi Sutton Vane Associates / Rafael Viñoly Architects / Studio Amati Bauabteilung Magazine zum Globus / Corbett Lyon / Landau + Kindelbacher / Cox Rayner / Varis Arquitectes SLP / Francesc Oró / SLA


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