20 Ans de PICG: Leçons Apprises dans la Conservation des Gorilles de Montagne

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planification de la GRNT à travers le Grand Virunga et aussi au travers du Rift Albertin Central et même au delà. Il est clair que l’une des stratégies pour remplir ces rôles sera la continuation et la croissance du partenariat avec une gamme de partenaires hautement expérimentés opérant au sein du Paysage du Rift Albertin Central. Le second aspect d’institutionnalisation important pour mentionner ici est le type d’accord nécessaire pour opérationnaliser les activités du secrétariat, et le statut légal du secrétariat lui-même. Le MoU actuel et la Déclaration Tripartite offrent des engagements moins contraignants pour travailler vers la collaboration, mais il y a un désir pour un accord plus robuste. Lors de la réunion du secrétariat en Décembre 2008, trois options principales ont été considérées: 1. Un traité négocié et signé créant le SET. Ceci serait négocié au niveau présidentiel (cependant, en Uganda la Constitution autorise la délégation). Ceci est le niveau le plus profond d’engagement du moment que de sa ratification résulterait un accord légal contraignant pour l’exécution entière du contenu du Traité. De telles traités ont été utilisées ailleurs, par exemple pour créer le Parc Transfrontalier de Kgalagadi. 2. Un traité moins substantif qui offre au SET une personnalité légale et engageant les pays seulement à une coopération et pas à une série d’actions contraignantes. L’Initiative du Bassin du Nil est un exemple d’un accord réel fonctionnel qui, néanmoins manque d’un traité formel sur l’utilisation du Nil. 3. Etablir le SET en tant qu’ONG. Ceci n’a pas été sérieusement considéré car le Secrétariat manquerait alors l’autorité d’état. Du moment que l’option 1 était considérée la plus désirable, le consensus a été plus facilement réalisé pour considérer l’option 2 comme étape immédiate. Ceci était largement dû à la situation politique qui prévalait par laquelle il était quasiment irréaliste de voir les présidents Kabila, Kagame et Museveni ensemble pour discuter des problèmes de gestion des parcs. Aussi était il clair que l’option 2 n’empêchait pas une tentative plus tard de négocier un traité plus substantif.

Ci-dessus: Le projet Bamboo avec les fonds du SET. Photo par J. D. Hakuzimana/SET. Ci-dessous: Le voyage d’étude pour les représentants du AAPs en RDC, Rwanda et Ouganda. Sponsorisé par le SET.Photo par A. B. Masozera/PICG.

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Même si la situation politique ne favorise pas actuellement le traité, ce n’est pas le seul problème qui serait éventuellement nécessaire à résoudre. L’autre problème est que l’Uganda a développé un cadre légal beaucoup plus fort pour la gestion environnementale et il serait difficile pour la DRCongo et le Rwanda d’opérer sur des standards harmonisés. Le Plan d’Action Environnemental National de 1991 et la Politique de Gestion Environnementale de 2004 de l’Uganda offrent des types de cadres qui ne peuvent pas facilement être reproduits dans les autres pays. Le problème plus large en rapport avec le traité contraignant est de trouver le juste équilibre entre les contraintes, l’action collective légalement contraignante et la capacité des nations à répondre à leurs propres besoins. Pour le cas de l’Initiative du Bassin du Nil, par exemple, les uns considèrent qu’un traité pourrait réduire la capacité des nations à développer les mécanismes décisifs pour l’adaptation aux changements climatiques. Financement

Le passage de la Phase 1 à la Phase 2 a impliqué l’établissement d’un secrétariat avec des coûts de base considérables. Ceci comporte un nombre d’implications. • Premièrement et comme mentionné avant, il a requis le financement des donateurs, d’où l’attachement du SET à l’exécution d’un projet de quatre ans, parallèlement à son engagement plus large à un plan de dix ans sur une zone géographique beaucoup plus large.


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