Henri Rivière, estampes, galerie Cécile Loiret.

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19 rue Noé - 56000 VANNES cecileloiretmeije@gmail.com 02 97 26 25 12 - 06 22 28 93 95 galerie-cecileloiret.fr mardi : 15h-19h mercredi au samedi : 10h30-13h / 15h-19h

Henri Rivière, Estampes

L’exposition à la galerie cécile loiret. Né à Paris en 1844, Henri Rivière, peintre et graveur, est d’abord illustrateur puis se lie au symbolisme du groupe du chat noir jusqu’à sa fermeture en 1897. Comme beaucoup d’artistes de la fin du 19 ème et début 20 ème siècle, Henri Rivière est particulièrement touché par le modernisme des estampes japonaises dont il appliquera ensuite les théories sur ses propres sujets.

L’exposition met en avant le Japonisme du graveur en présentant une sélection des différentes estampes des grandes séries bretonnes et parisiennes qu’il a imprimées avec Verneau et chez Verneau à Paris entre 1897 et 1917. En Bretagne, ce sont essentiellement le Finistère et les Côtes d’Armor qui inspirent Henri Rivière, la côte et les paysages mais aussi le travail des hommes en symbiose avec la nature. Les vues parisiennes se concentrent autour de Notre-Dame de Paris en 1900 et à la construction de Montmartre. Une quarantaine de lithographies originales est présentée, toutes en parfait état avec les marges pleines et les couleurs d’origine, certaines sur papier Chine, numérotées et contresignées. Nous préparons également quelques rares pièces pour cet évènement, lithographies inhabituelles et quelques bois.

L’exposition est organisée en collaboration avec Yann Le Bohec qui viendra signer l’ouvrage, Catalogue raisonné des gravures.

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lithographie n° 13 de la série La Féérie des Heures

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L’Orage qui monte

Sommaire

- Le Japonisme quelques mots

- Les Aspects de la Nature

- Le Beau Pays de Bretagne

- Les Paysages Parisiens

- La Féérie des Heures

- Au Vent de Noroît

Au vent de Noroît vu par Gérard Camoin

- Photos de l’exposition

- Henri Rivière, biographie

- Bibliographie et remerciements

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Le néologisme Japonisme désigne l’influence de l’art japonais des estampes d’abord sur les peintures impressionnistes, puis sur les travaux des Post-impressionnistes. À partir de 1860, l’Extrême Orient et en particulier le Japon, deviennent une source d'inspiration pour les peintres français et européens qui opèrent une révolution dans leur art. À cette époque, Beaucoup d’ artistes souhaitent abandonner la tradition classique et académique pour se lancer avec enthousiasme dans les nouvelles expérimentations en termes d’idées et de techniques. Les impressionnistes sont les premiers à appliquer l’enseignement que les arts japonais proposent pour le traitement de la forme et de l’espace. Ils découvrent alors un style nouveau de perspective et abandonnent le rendu scientifique au profit d’une perspective en diagonale, ou en vue plongeante, et d’un espace en deux dimensions.

Les grands principes esthétiques du japonisme ouvrent la voie à la modernité pour ceux, qui, comme Henri Rivière, les appliquent sur leurs propres sujets.

On définit les préceptes du japonisme grâce aux caractéristiques suivantes :

- Simplification des formes

- Couleurs rehaussées d’un trait noir

- Asymétrie dans la composition

- Sujets coupés du cadre

- Vue plongeante

Et en priorité, les jeux d’ombres et de lumières, le modelé, le volume des êtres et des choses disparaissent au profit de la ligne qui seule, doit tout faire comprendre.

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Le Japonisme en quelques mots
Hirochige - Collection Monet Hokusai - Mont Fuji
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Nuit en mer lithographie originale par Henri Rivière série Les Aspects de la Nature

Les Aspects de la Nature

Série de 16 lithographies en 12 couleurs chacune, imprimée chez Verneau entre 1897 et 1899, 25 exemplaires sur Chine, numérotées et contre-signées, 1000 exemplaires sur vélin, chaque planche mesure 54,5 x 83 cm sans les marges.

11 lithographies de cette série sont présentées, toutes dans un parfait état et marges pleines.

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1 - La Baie
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3 - La Falaise

Toute la série des Aspects de La Nature est destinée à faire apprécier la poésie de la Terre. Henri Rivière ne localise pas les lieux mais on reconnait des fragments de la Bretagne sur chacune des planches, excepté sur celle-ci, qui représente les Alpes. Habité par le Japonisme, peut-être en hommage à Hokusaï, Henri Rivière semble se permettre de mélanger le Mont Fuji et les Alpes pour réaliser cette lithographie.

Les 36 vues du Mont Fuji par Katsushika Hokusaï

Reflet sur le lac Kawaguchi

1830

4 - La Montagne
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- Soir d’Eté
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6 - Le Fleuve

8 - Le Crépuscule

7 - L’Ile
11 - Le Coucher de Soleil 13

10 - Le lever de la lune

Rare épreuve sur Chine, numérotée et contre-signée

14 - La Plage
16 - Le Cap 15

Série de 20 lithographies en 12 à 14 couleurs chacune, imprimée chez Verneau entre 1891 et 1917, à raison d’une planche par an.

500 exemplaires sur Vélin plus une édition de 100 exemplaires, numérotés et signés.

Chaque planche mesure 23 x 35 cm sans les marges.

5 lithographies de cette série sont présentées, toutes dans un parfait état et marges pleines.

Le Beau Pays de Bretagne
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5 - Bateaux au mouillage à Tréboul

Parfaite illustration du japonisme avec la vue plongeante, la simplification des formes, les sujets qui sortent du cadre et les couleurs rehaussées d’un trait noir.

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13 - Le Vieux Moulin à Loguivy

Rare épreuve numérotée et contre-signée au crayon bleu.

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14 - Le Port de Douarnenez
15 - Le Trieux à Kermarie
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19 - La Baie de Douarnenez

Les Paysages parisiens

Série de 8 lithographies tirées en 12 couleurs

Imprimée chez Verneau et par Verneau en 1900, 1000 exemplaires sur Vélin, plus une édition de 25 exemplaires sur Chine, numérotés et signés.

Chaque planche mesure 52,5 x 82 cm sans les marges.

4 lithographies de cette série sont présentées, toutes dans un parfait état et marges pleines.

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7- Notre Dame vue du Quai d’Austerlitz

Cette planche est très audacieuse dans sa composition avec la gargouille en premier plan, cette vue plongeante et la flèche de Notre Dame qui sort du cadre. En appliquant les principes esthétiques du japonisme à la réalisation de cette lithographie en 1900, Henri Rivière devient résolument moderne.

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4 - Du haut des Tours de Notre Dame

2 - Paris vu de Montmartre Epreuve sur Chine, contre signée et numérotée

« Entre les volutes du balcon je vois toute l’enfilade de la rue Montmartre, les toits et les cheminées nettement silhouettées sur le ciel ».

Né en 1864 dans l’appartement de ses parents rue Montmartre, Henri Rivière relate ses premières impressions des paysages parisiens.

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6 - L’Institut et la Cité

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La Féérie des Heures

Série de 16 lithographies en 12 couleurs chacune, imprimée chez Verneau et par Verneau entre 1901 et 1902 25 exemplaires sur Chine, numérotés et contre-signés, 1000 exemplaires sur vélin, chaque planche mesure 24 x 60 cm sans les marges.

14 lithographies de cette série sont présentées, toutes dans un parfait état et marges pleines.

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16 - Les derniers rayons 9 - La pleine Lune 12 - Le Crépuscule

Fidèle à la Bretagne, Henri Rivière y puise les sujets des 16 lithographies de la Féérie des Heures. Cette remarquable série, où l’artiste applique à nouveau tous les préceptes du japonisme sur ses sujets bretons, en allant même jusqu’à imiter le format des estampes japonaises, est une véritable synthèse thématique de ses séries bretonnes précédentes, en se concentrant cette fois sur un moment de la journée ou de la saison qui révèle la symbiose entre la Nature et les hommes qui en vivent.

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7 - L’Averse
3 - L’Arc-en-ciel
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14 - La Neige
15 - La Nuit
-
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L’Aube

4 - La Brume

5 - Le Premier Quartier

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11 - Le Calme Plat 29

Série de 4 estampes en 12 ou 15 couleurs , imprimée chez Verneau et par Verneau , entre 1901 et 1902, 25 exemplaires sur Chine, numérotés et contre-signés, 1000 exemplaires sur vélin, chaque planche mesure 37,5 x 49,5 cm sans les marges.

Les 4 lithographies de cette série sont présentées, toutes dans un parfait état et marges pleines.

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Vent de Noroît
Au

2 - Le Travail aux Champs

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« Au vent du Noroit »

Série de 4 lithographies

Henri Rivière, ce peintre parisien tombé amoureux de la Bretagne, éminent représentant du Japonisme français nous laisse une œuvre importante par la quantité et la qualité.

Je dois reconnaître que beaucoup de ses paysages, malgré la beauté de leur équilibre parfait, ne me procurent jamais autant d’émotions que ses œuvres donnant à voir des personnages.

Dès qu'il y a « de l'humain », cela me « parle » plus qu'un paysage dépeuplé, non habité.

Oserai-je avouer que cela me « crie » ?... Si je puis me permettre ce néologisme.

Rivière nous compte ici le temps arrêté à la mesure de l'humanité des humbles.

Parce que cette humanité raconte toujours une histoire vraie ou véridique à inventer, à réinventer.

Cette série d’Henri Rivière nous « dit » du parfum de la sueur du « populaire » et de l'odeur de la mer.

Ne suis-je en mon regard qu'un « populariste » ?...

J’invente ce mot, ce terme, ce personnel mouvement poétique et pictural.

Pardon, cher Henri !

La littérature et la poésie de la gestuelle humaine au travail m’ont toujours griffé au plus profond de l’âme.

De la même façon que mes attirances de regardeur, de voyeur de l’art m’ont invariablement dirigé vers les photographes de l’humain populaire, mon cœur se donne volontiers aux peintres qui donnent à voir l’instant de la vie des « fourbus » de la terre et de l’océan. Je suis né de ceux-là. Et Rivière me ramène à l’image de mes aïeux.

Le photographe Robert Doisneau éduqua mon regard, ma vision de l’art populaire. Avec Izis, Édouard Boubat, Willy Ronis et Sabine Weiss, il fut l'un des principaux représentants français du courant de la photographie humaniste.

Henri Rivière et quelques autres peintres, le réaliste normand Jean-François Millet, et en littérature, le parisien naturaliste Émile Zola ou le presque Nantais proudhonien Jules Vallès, sont de ceux qui ont fait route avec les artistes du social qui ont peint ou dépeint les « petites gens ».

Cette série de lithographies humanistes « Au vent du Noroit » est bouleversante de vérité reconstruite par la mise en scène du peintre. Certes, elles sont millimétrées au cordeau, Japonisme oblige, mais elles racontent toutes les quatre une histoire, la même histoire, celle de la condition humaine d’un instant donné, du travail et de la vie simple des hommes, des femmes, des enfants et des vieux.

Rivière, en journaliste qu’il fut à ses débuts, nous donne à lire l’Histoire d’un peuple. L’Histoire des peuples.

L’Histoire majuscule.

Gérard Camoin

Auteur, poète, acteur, marionnettiste

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Les Mousses
Le Port Les Vieux
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Henri Rivière naît à Montmartre dans l’appartement familial en 1864. Lorsque la guerre éclate, en 1870, la famille s’établit dans le village natal de son père dans les Pyrénées. Contemplatif, le jeune Henri y découvre la nature qui sera toujours présente dans son oeuvre : la terre, la mer, les saisons, l’aube, le crépuscule…

Henri revient à Paris après la guerre et fréquente une école de quartier où il se lie d’amitié avec Paul Signac. De la Butte Montmartre au Musée du Louvre, entre peinture et lecture, il s’initie seul aux techniques de la gravure sur bois, de la photographie et de la céramique. L’unique enseignement professionnel qu’il recevra, en compagnie de Signac, a lieu à l’atelier du père Bin, maire de Montmartre et professeur de peinture.

En 1881, lors de vacances avec son frère à Saint-Briac, Rivière découvre la Bretagne et peint de nombreuses aquarelles sur le motif. Cette même année, à Montmartre, Rodolphe Salis ouvre un cabaret nommé le Chat Noir, lieu de rencontre pour des artistes tels que Toulouse Lautrec, Willette, Goudeau, Caran d’Ache… Les habitués, Rivière en particulier, participent activement au journal hebdomadaire du cabaret dont les illustrations témoignent de l’influence du Japon sur leurs recherches. À ce sujet, il écrit : « je fus chargé de la cuisine du journal, ce qui m’intéressait beaucoup, car j’aimais déjà la technique de l’impression et de la reproduction de dessins. »

En 1885, Le Chat Noir s’agrandit, les artistes donnent naissance à un théâtre d’ombres qui remporte immédiatement un vif succès. Salis confie à Rivière la direction du nouveau théâtre qu’il conservera durant onze années, innovant sans cesse, construisant lui-même les décors en zinc, carton, ficelles, verres colorés…

1844-1951 36
Henri Rivière

En 1892, lors de l’exposition des peintres graveurs chez Durand Ruel, Henri Rivière expose 19 planches et connaît sa première notoriété. Dès lors, il est en possession de tous les éléments dont il a besoin. Georges Toudouze note à ce propos : « il a senti la raison maîtresse de ses travaux, il a la prescience de la formule qu’il va chercher, il a la volonté, il a l’outil, (bois aujourd’hui, pierre demain) il a le moyen d’expression (l’estampe) ». Après la fermeture du Chat Noir, en 1896, Rivière travaille à sa première grande édition lithographique. S’inscrivant avec plaisir dans le mouvement de démocratisation de l’art, Rivière devient, avec l’éditeur

Eugène Verneau, le maître de l’estampe grand format tirée à de nombreux exemplaires. Destinées d’abord aux écoles, aux maisons, aux boutiques, ses lithographies rencontrent un grand succès. Ses séries, «Aspects de la Nature, Paysages Parisiens, Féerie des Heures, Au Vent de Noroît, Les Trente-six vues de la Tour Eiffel, Le Beau Pays de Bretagne» sont le résultat d’un travail herculéen. Durant dix-sept années, il séjourne en Bretagne de Mai à Octobre et réalise des centaines d’aquarelles au dessin minutieux. L’hiver venu, il réutilise ces travaux afin d’aboutir à des effets d’ensemble.

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a propos des lithographies, Arsène Alexandre, écrivait dans le journal Le Figaro : « on n’imagine pas ce que comportent d’opérations les plus simples de ces images : près de quinze tirages successifs, dont chacun est lui-même constitué d’encrages qui varient plusieurs fois d’un bout à l’autre de la pierre ; des calculs anxieux des valeurs et des superpositions de tons ; des initiatives et des audaces à dérouter les meilleurs ouvriers. (…) Les lithographies de M. Rivière diffèrent profondément de bien des estampes répandues en ces dernières années avec un peu trop de confiance ; elles donnent l’impression de la simplicité profonde grâce à la profonde opiniâtreté (…) » tandis que beaucoup d’œuvres de ce temps séduisent, par une « beauté du diable », une petite intention heureuse, mais qui s’évaporera bientôt, le travail étant superficiel et la matière indifférente et creuse. »

Apres le décès de Eugene Verneau, vers 1906, Henri Rivière termine les lithographies qu’il avait commencées mais n’entreprend aucune nouvelle série et se remet à l’eau-forte qu’il n’avait pas pratiquée depuis seize ans. À partir de 1911, il revient dans le monde de l’art mais devient, par goût, un artiste solitaire hors des modes et de la vue du public. Il accepte néanmoins la proposition du Musée des Arts Décoratifs d’exposer ses œuvres. En 1921, 209 pièces (aquarelles, bois, eaux-fortes) sont ainsi présentées au public.

Après la mort de sa femme en 1943, il se remet à l’aquarelle, mais à partir de 1944, il comprend qu’il deviendra aveugle et ne pourra plus peindre. Il terminera ses jours très entouré par ses amis. Il note d’ailleurs dans ses mémoires : « J’ai de bons amis que j’aime et qui m’aiment : avec ma très chère Berthe, mon vieil André, plus qu’un frère pour moi, ma tendre Henriette, ma gentille petite filleule Geneviève…mon bon et fidèle Barbier, je suis entouré de si cordiales amitiés que je me demande parfois comment j’ai pu les mériter. »

Le 24 août 1951, Henri Rivière meurt à l’âge de quatre-vingt-sept ans.

Aujourd’hui les oeuvres de Henri Rivière sont conservées dans de nombreux musées dont celui de Pont-Aven et le musée départemental breton à Quimper. De nombreuses expositions sont organisées et ses planches sont conservées à Bibliothèque Nationale de France à Paris.

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Bibliographie

Henri Rivière, Armond Fields, Editions Hubshmid & Bouret

La Bretagne de Henri Rivière, Editions Langlaude

Hokusai, Hiroshige, Henri Rivière, Editions Locus Solus catalogue de l’exposition au musée départemental breton en 2014.

Henri Rivière, Pierre Gamet, Editions Chasse Marée

Henri Rivière, peintre et imagier , Georges Toudouze, Editions Henri Floury

Remerciements

À Yannick Doyen, Philippe Renaud, Yann Le Bohec et François Courty

A Henri Rivière

Aux accrocheurs, correcteurs, soutiens amicaux, encadreurs et prêteurs

Aux visiteurs, acheteurs, amateurs, découvreurs, collectionneurs

Aux amoureux de Henri Rivière.

Autres artistes de la galerie :

odon - Antoine Schneck - Denis Monfleur - Bernard Bouin - Rodolphe

Le Corre - Oscar Yana - Olivier Lavorel - Philippe Lagautrière - Olivia

Clavel - Varban Christov - Jean-François Baudé - Philippe Jeannot -

Dany Guèble - Pierre Converset - Gildas Flahault - Jean-Luc Parant -

Claude et Marie-José Carret - Yann Guillon - Odile de Wismes - Ronan

Barrot - Hervé Quéré - Illes Sarkantyu - Yves Cotten - Daniel Lambert -

Corinne Véret-Collin - Godeleine Auger - Gwendal Lego - Solen Olivier

- Michel Lablais - André Derain - Chas Laborde - Pierre Collin - Cécile

Craneguy - Jun Sasaki.

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41 19 rue Noé - 56000 VANNES cecileloiretmeije@gmail.com 02 97 26 25 12 - 06 22 28 93 95 galerie-cecileloiret.fr du mardi au samedi de 10h30 à 13h et de 15h00 à 19h. dimanche de décembre de 16h à 19h00
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