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Les acteurs communautaires

Les conseillers municipaux

Depuis quelques années, grâce à l’appui des communes par l’État, les conseillers municipaux, choisis au sein des membres de la communauté, participent de plus en plus aux actions de développement, de promotion et de protection des couches sociales vulnérables, dont les enfants et les femmes. Les membres du conseil municipal agissent comme intermédiaires entre les demandes sociales et les politiques publiques. Leur rôle est primordial dans l’identification des priorités au sein de chaque secteur ou village qu’ils représentent. Ainsi, les acteurs institutionnels publics et ceux issus des ONG et associations n’hésitent pas à les solliciter en vue de trouver des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés les enfants dans leur commune.

Les chefs coutumiers et religieux

Les associations et organisations de ressortissants

Ils ont un pouvoir réel dans la société burkinabè, plus particulièrement au niveau des communautés. Ils bénéficient du soutien et du respect de la population. Leurs actions relèvent du plaidoyer et de la sensibilisation sur des sujets comme les droits de l’enfant, l’excision ou les violences en milieu scolaire. Ils jouent également le rôle de facilitateurs lors de certains conflits.

Elles constituent une ressource importante pour faciliter le retour en famille, le suivi et le soutien aux enfants étrangers vers leur localité d’origine. Elles interviennent également dans l’accompagnement des enfants en situation difficile. Mentionnons, par exemple, l’action des logeurs, grandes sœurs et grands frères, qui constituent des organisations de ressortissants dans certaines localités avec le soutien de Terre des hommes Lausanne. Bien qu’aucun texte officiel ne semble régir ces pratiques, ces organisations de ressortissants agissent comme un centre d’hébergement et d’accueil temporaire, au moyen notamment des familles qui les composent, afin de faciliter la transition de mode de vie. De plus, elles veillent à ce que les filles accueillies aient l’âge minimum requis pour travailler, soit 16 ans, à défaut de quoi elles sont raccompagnées dans leur famille. Elles peuvent également référer ou signaler les cas de maltraitance à d’autres organismes spécialisés.

Les maîtres artisans

Ils participent à l’éducation des jeunes par la transmission de connaissances et de savoir-faire. Par ce rôle, ils sont en mesure d’influencer de manière significative l’avenir de leurs protégés, notamment en leur permettant d’apprendre un métier qui leur donnera la possibilité de gagner leur vie

Les maîtres coraniques

Les agents de santé à base communautaires (ASBC)

Dans certains cas, les enfants sont envoyés dans une école coranique en raison des croyances religieuses de leurs parents. Dans d’autres cas, c’est la pauvreté ou l’éloignement des infrastructures scolaires qui poussent les parents à confier leurs enfants à un maître coranique. Cependant, il est important de souligner que certaines pratiques des maîtres coraniques relevées par les acteurs de la protection de l’enfant peuvent entrer en contradiction avec les droits des enfants (enfants en situation de rue, mendicité des enfants, etc.).

Ces personnes sont sélectionnées dans et par leur communauté conformément à des critères définis, et reçoivent une formation de base sur des activités communautaires pour offrir localement des services préventifs, promotionnels et curatifs sous l’encadrement technique d’un personnel de santé