PORTFOLIO - HUGO PISSAVY

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PORTFOLIO
Hugo Pissavy

PORTFOLIO Hugo Pissavy

HUGO PISSAVY

Architecte D.E 26 ANS

Disponible le 1er septembre

07 88 37 79 94

hugopissavy.pro@gmail.com

@pastrypissavy

72 rue Louis Blanc

75010 Paris

Permis B - vélo personnel

Travail en équipe - RigueurConvivialité - Ponctualité

Français: langue maternelle

Anglais: niveau C2

Italien: niveau B1

Espagnol: niveau A2

FORMATION

ARCHITECTE DIPLÔMÉ D’ÉTAT, MENTION BIEN

ENSACF, Master EVAN (Entre Ville Architecture et Nature)

MEMOIRE

Architectes pluriactifs

ANNÉE D’ÉCHANGE UNIVERSITAIRE INTERNATIONAL

USA, University Of New Mexico, Architecture and Landscape Architecture Department

RAPPORT D’ÉTUDES

L’éléphant de la Bastille, étude à différentes échelles d’une architecture monumentale et de sa conception

LICENCE D’ARCHITECTURE

École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont -Ferrand

HYPOKHÂGNE, CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES (CPGE)

Lycée Blaise Pascal, Clermont-Ferrand

BACCALAURÉAT, SÉRIE LITTÉRAIRE MENTION ASSEZ BIEN

Lycée de Chamalières

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE / S TAGES

VENDEUR / PÂTISSIER (2 MOIS)

Copains, Paris / Montreuil

SERVEUR VENDEUR (5 MOIS)

Amorino, Paris

STAGE EN AGENCE D’ARCHITECTURE (6MOIS)

Commune, Lyon

STAGE EN AGENCE D’ARCHITECTURE (1MOIS)

Marcillon-Thuilier Architectes, Clermont-Ferrand

STAGE DE CHANTIER BÉNÉVOLE

Association C.H.A.M. Restauration de la poudrière de la Citadelle de Lille

VENDEUR SAISONNIER (1 MOIS CHAQUE ANNÉE)

Maison des Fromages, Egliseneuve d’Entraigues

AGENT D’ACCUEIL ET DE SURVEILLANCE (1 MOIS)

Musée National de Malmaison et Bois-Préau, Rueil-Malmaison

VIE ASSOCIATIVE / CONCOURS

CONCOURS SE RECENTRER: HABITER CE BOURG RURAL EN 2040: 2ÈME PRIX

Imaginer 50 nouveaux Logements, LCLC et CAUE du Finistère

MAQUETTE DU MÉMORIAL DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE (NANTES)

Tous pour l’Architecture, 5ème Biennale du Réseau des maisons de l’architecture, Association ArchiMade

RÉAMÉNAGEMENT D’UN RESTAURANT (ESQUISSE)

Association ArchiMade, travaux finis

PRÉSIDENT DU BUREAU DES ETUDIANTS ARCHITECTES (BDEA)

ENSACF

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MAQUETTE
SKETCHUP TABLETTE GRAPHIQUE VECTORWORKS INDESIGN ARCHICAD ILLUSTRATOR AUTOCAD PHOTOSHOP Art Dessin Photographie Cuisine Aquarelle Pâtisserie Voyage Ecologie
Histoire
IMOVIE
2022 2021 2019-2020 2019 2019 2015-2016 2015 2023 2022 2021 2019 2018 2015-2017 2015 2021 2020-2021 2018 2017-2018

PROJETS D’ÉTUDES

ENSACF, dommaine d’études EVAN Entre Ville Architecture et Nature

SOMMAIRE:

- Stratégie territoriale: Parc naturel de proximité. Semestre 9-PFE

- Coopérative agricole, centre culturel, parc périurbain. Semestre 10-PFE

- Stratégie territoriale: Adaptation à un monde post-carbone. Semestre 7

- Complexe fluvial: Arsenal, port de fret, et gare. Semestre 7

- Développement d’un bassin de rétention, aménagement des voies ferrées désaffectées Semestre8

- Stratégie territoriale: Projet de redynamisation d’un territoire rural Semestre 6

- Cure et centre de thérapie Semestre 6

- Ferme pédagogique et gîte Semestre 6

- Restructuration urbaine : La recyclerie Semestre 5

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STRATÉGIE TERRITORIALE PARC NATUREL DE PROXIMITÉ Braga, PORTUGAL

SEMESTRE 9 : Projet de fin d’études

ENSACF, Master EVAN, 2021

GROUPE: A. DOUTRE / L. MONSIMIER / P. PICANDET / H. PISSAVY

ENGADREMENT: L. GANGAROSSA / O. GUYON / D. ROBIN

L’analyse du territoire bracarien introduit le projet de stratégie au travers d’un récit fictionnel illustré. Il met en scène le sol, comme témoin du palimpseste de l’activité humaine et martyre de l’anthropisation perpétuelle des terres ensauvagées, mettant en danger leur richesse écosystémique intrinsèque. L’étude identifie néanmoins une certaines quantité de terres en «déprise» (dénuées d’activités productives, déclarées comme non exploitées), dont la valeur écosystémique représente alors un enjeu de préservation face à la valeur économique. Ces terres se retrouvent menacées par les excès de l’anthropisation: Urbanisation, étalement pavillonnaire et perméabilisation des sols. Pollution des terres, nappes et cours d’eau due aux équipements de la ville prolifère (déchetterie, relais électrique). Exploitation des sols dans les carrières de granite. Culture intensive et monospécifique de l’eucalyptus au profit de l’industrie décentralisée de la pâte à papier. Caractère invasif de l’eucalyptus, essence asséchant les sols et favorisant les incendies.

L’ évolution du territoire dans sa dynamique actuelle mènerait dans un scénario distopique à une perte de biodiversité irréparable, une monotonie paysagère, un assèchement toujours plus sévère des sols, et une perte de certaines activités locales au profit de l’industrie de la pâte à papier.

La stratégie se développe alors sur la figure topographique, des montagnes Dos Picos et de Carvalho, autour de la vallée de l’Este, relief marqué par une concentration de zones de déprise et une diversité de tissus urbains et paysagers. L’ensemble vient constituer un parc naturel de proximité dédié au vivant : faune, flore, bracariens et habitants des communes qui le composent.

Le projet de stratégie cherche alors à porter un regard résilient et raisonné pour permettre des interventions architecturales, urbaines et paysagères. Celles-ci devront alors veiller à préserver les richesses écosystémiques des sites, les qualités paysagères, voire les révéler.

Cela implique alors de composer avec le déjà là, un paysage hérité et les éléments intrinsèques au site: le territoire palimpseste. Les processus de projet s’axent alors autour d’une symbiose entre un édifice et son site, son sol, sa biodiversité qui l’entoure: un paysage construit.

Ils cherchent ainsi à résoudre cette question d’un vivre ensemble dans un parc protégé, de programmes permettant un dialogue entre humain et non humain.

A travers cette stratégie, il ne s’agit pas de sanctuariser ces espaces de déprise mais plutôt de se confronter à des situations plus complexes, plus riches où la prise de conscience de la valeur écosystémique de ces hauteurs provoquent in fine un attachement et un soin porté à ces territoires.

Quatre thématiques non exhaustives sont traitées afin de répondre à ces enjeux.

La première propose l’accompagnement de la régénération des forêts en réimplantant des essences endogènes, qui in fine permettront un usage raisonné de ces ressources tout en maintenant un abri pour la biodiversité. La seconde s’attache à solutionner les nuisances et pollutions crées par les équipements de la ville prolifère dont les abords en déprise sont des lieux avec un potentiel compensatoire suite à leur exploitation. La quatrième met en place des franges agriubaines alliant habitat, activités agricoles de proximité et préservation de la biodiversité, offrant une forme d’étalement souhaitable une limite à l’urbanisation. Suite à la préservation et diversification de ces paysages constituant ce parc de proximité, la dernière thématique redonne à voir la richesse de ce fragment de territoire, son potentiel de contemplation et de loisir.

La stratégie met ainsi en avant et diffuse l’importance de prendre soin du milieu afin de trouver un équilibre entre vivants.

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RÉCIT FICTIONNEL

Autobiographie d’un sol palimpseste

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Etat utopique

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Etat existant - Déprises
11 Etat distopique

COOPÉRATIVE AGRICOLE, CENTRE CULTUREL, PARC PÉRIURBAIN Braga, PORTUGAL

SEMESTRE 10, Projet de fin d’études, ENSACF, master EVAN, 2022

ENCADREMENT: P. DUFOUR

Ce programme s’implante sur une enclave périurbaine, une ancienne quinta prise en tenaille entre une voie rapide, le front de taille granitique de 90m de haut d’une ancienne carrière, par l’arrivée invasive de l’eucalyptus, et par l’étalement urbain. Ces terres qui se sont peu à peu ensauvagées sont alors menacées de perdre leur richesse écosystémique. Le projet envisage alors d’investir ce site pour le protéger en mettant en place une frange urbaine entre le tissu urbain et le cœur ensauvagé. Il s’appuie alors sur des préexistances: murs de soutènement, terrasses fertiles, ruines à un stade plus ou moins avancé. Un nouvel ensemble vient alors être constitué autour d’un nouvel espace public, offrant en entrée de site une mixité programmatique: coopérative agricole, caves et conserverie, un restaurant et une cantine ouvrière, un centre culturel et une résidence d’artistes. Au cœur de site, une halle de représentation et d’exposition fait face au front de taille.

Le projet en entrée de site s’organise autour de deux édifices conservés: Un bâtiment industriel avec une toiture en shed, ancienne coopérative agricole, qui vient faire l’objet d’une réhabilitation, et les murs périphériques maçonnés d’une ancienne bâtisse en ruine, qui eux sont réinvestis d’un nouvel édifice. L’espace public en belvédère s’oriente vers les terrasses et leurs cultures nouvelles, et fait face au cœur de site ensauvagé et son front de taille. Le RDC accueille alors les programmes en lien avec l’espace public (coopérative, centre culturel, parking), et le R-1 les programmes en relation avec la production agricole (caves, conserverie, restaurant). La résidence d’artistes prend place à l’intermédiaire des deux milieux .

Une place vient constituer un nouvel espace public, qui se prolonge sous une halle, dont l’usage sera tantôt dédié aux ateliers du centre culturel, tantôt à des marchés pour les usagers des terrasses cultivées voisines, dont la culture est vivrière. Une double orientation est alors assumée. D’un côté, le très minéral (la ville, le front de taille), de l’autre le très végétal (le parc ensauvagé, les terrasses de culture). Le projet propose alors une transition d’un environnement à l’autre, par les jeux de vues, pas les jeux de topographie, et par l’évolution du calepinage des sols, depuis la place et au travers du parking, laissant progressivement plus de place au végétal et à l’ensauvagement. L’analogie entre ces deux atmosphères se retrouve dans les architectures et le principe structurel: Maçonneries en blocs de granite brut de sciage ou en béton de granite, sur lesquels viennent se superposer une structure bois. Ce système constructif est directement inspiré des ateliers dans les carrières aux soubassements créés par l’excavation, et structure acier légère, laissant à voir la matière brute et les préexistances, et offrant des surfaces utiles conséquentes.

L’inertie permise par le semi-enterrement des caves ainsi qu’une ventilation naturelle aident à la conservation des denrées. Les toitures et systèmes d’évacuation des EP permettent le stockage des eaux dans des bassins, et leur réutilisation pour l’irrigation, ou pour l’usage propre du bâtiment après traitement sur place. Le château d’eau préexistant est conservé à cet effet.

Un parcours suivant les tracés des anciens chemins de la quinta donne à voir l’ensauvagement, et le protège par un décollement du sol sur les parties le plus riches. Il abouti sur la halle plurifonctionnelle, lieu de contemplation finale face à ce promontoire granitique de 90m de haut. Cette structure anticipe par son assemblage sa propre déconstruction, pour le jour où la présence de l’homme constituerait une menace à l’équilibre des écosystèmes qui l’entourent. Elle trouverait alors une place dans le prolongement de la halle édifiée en entrée de site, les deux étant pensée sur un plan et un dimensionnement identiques. Le lieu serait alors entièrement laissé à l’ensauvagement.

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STRATÉGIE TERRITORIALE ADAPTATION À UN MONDE

POST-CARBONE

Pont-du-Château et Aulnat, Puy de Dôme, FRANCE

SEMESTRE 7

ENSACF, Master EVAN, 2020

GROUPE: R. FIORESE / M. FOSSE / L. LUCET / L. MONSIMIER / S. MONTBEL / P. PICANDET / H. PISSAVY

ENGADREMENT: A. BEGEL / B. BOUCHET / J.D. PRIEUR

Ce projet s’inscrit dans un scénario envisageant la fin du monde carboné. Face à l’amenuisement des ressources fossiles et au besoin toujours croissant d’énergies, les intérêts de états producteurs et consommateurs mèneraient à des tensions géopolitiques, débouchant sur une privatisation progressive des ressources. Les états européens, très dépendants, se retrouveraient alors privés de pétrole, nécessitant une adaptation rapide sur tous les plans: se déplacer, produire, consommer, habiter, construire etc.

En considérant la faiblesse des stocks de secours dont on dispose, et en s’appuyant sur les protocoles de rationnement, de priorisation et d’attitudes compensatoires déjà réfléchis à l’échelle nationale et européenne, cette stratégie se concentre sur une approche plus locale, celle d’une métropole et de son territoire rural de proximité, à savoir Clermont-Ferrand. La zone d’étude s’intéresse alors à un fragment de ce territoire métropolitain, qui aura valeur d’exemple. Le réseau ferré dans toutes ses échelles prenant une importance capitale dans le monde décarbonné, cette zone étudiée s’étend le long d’un axe ferroviaire reliant Clermont-Fd à Thiers, en trois points distincts: La gare d’Aulnat, ville limitrophe de Clermont-Fd; le croisement de la voie ferrée et de l’autoroute, au milieu des plaines agricoles de la Limagne; à la gare de Pontdu-Chateau, au croisement avec l’Allier. La stratégie se développe alors prioritairement sur un périmètre de 15min à pied autour des ces points de référence. Elle propose donc une mutation progressive mais soutenue vers un monde décarbonné en s’appuyant sur les préexistences, les infrastructures, les études sociales, afin d’en comprends les enjeux.

Chacun des périmètres permettre s’intéresse dans cette stratégie à une problématique.

-Celui d’ Aulnat questionne la transformation des modes d’habiter dans un tissu pavillonnaire, par la porosité des îlots au coeur desquels se développe l’agriculture urbaines. Elle réintégrant les commerces de proximité à proximité immédiate de la gare, et s’interroge sur l’avenir de grosses infrastructures devenues obsolètes, comme l’aéroport.

-Le périmètres dans la plaine agricole de la Limagne, une des plus fertiles d’Europe, propose des alternatives de cultures, dédiées non plus à l’industrie agro-alimentaire, mais à l’alimentation direct des habitants de la métropole, et plus si besoin. Pour se faire la stratégie propose un nouveau point d’arrêt du réseau ferré, profitant de l’ infrastructures d’un pont autoroutier. Ici se redéveloppe une forme d’habiter, le hameau, accueillant la main d’œuvre agricole nécessaire aux nouvelles cultures. Enfin, elle propose les débuts d’une réponse locales aux besoins énergétiques notamment électriques, accrus après la disparition de énergies pétrolières. Cette réponse est ici développée dans les hameaux sous la forme de tours mutualisant serres de culture, habitat, château d’eau et centrale géothermique, utilisant la chaleur naturelle des sols de ces terres volcaniques.

-Enfin, le dernier périmètre à Pont-du-Château s’intéresse à la mutualisation et multiplication des mobilités et moyens de transport. Il s’appuie sur le croisement de la voie ferrée avec l’Allier pour relancer le transport fluvial et la batellerie, à l’origine même de la création ville. Le réseau ferré est développé avec la création d’une gare de fret au niveau de la zone industrielle spécialisée dans le btp et la métallurgie. L’association de ces équipements et du lycée mécanique voisin permettent d’actionner la transition productive vers les nouveaux matériaux de construction, et la production de modes de transports décarbonnés, en recyclant notamment le parc automobile devenu obsolète.

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COMPLEXE FLUVIAL:

ARSENAL, PORT DE FRET, ET GARE

Pont-du-Château, Puy de Dôme, FRANCE

SEMESTRE 7

ENSACF, Master EVAN, 2020

GROUPE: L. MONSIMIER / H. PISSAVY

ENGADREMENT: A. BEGEL / B. BOUCHET / J.D. PRIEUR

Ce projet prend place dans le contexte développé précédemment d’une stratégie territoriale d’adaptation à un monde post-carbone. Le programme proposé à Pont-du-Château a pour objectif de répondre aux nouveaux besoins en terme de mobilité et de transport, des biens comme des personnes. Il développe à l’échelle urbaine et sur différentes temporalités une évolution du quartier de la gare et des abords industriels des voies ferrées. Du fait de la présence du train, nouvellement privilégié, ce quartier deviendrait central, nécessitant une place nouvelle aux services généralement présents en centre-bourg: place publique, commerces, services civils. Une passerelle piétonne serait greffée au pont, reliant la rive droite, ses habitations et ses industries à la ville des 15 minutes à pied. Enfin, le programme principal du complexe fluvial prendrait place à la croisée des voies et de l’Allier, juste en aval du pont, sur les berges de la rive droite, se connectant ainsi facilement aux industries, à la nouvelle gare de fret, et au lycée mécanique situés juste derrière. Il renoue ainsi avec les origines mêmes de la ville, fondée sur l’artisanat de la batellerie. Est alors ré-envisagé un approvisionnement direct en bois de construction depuis le Forez en amont, et des échanges commerciaux avec l’aval, l’Allier étant un affluent de la Loire.

Le programme de complexe fluvial est prévu pour accueillir différents services en un même édifice:

L’ arsenal se compose de la chaine d’assemblage des charpentes de coques, et d’une forge. Ils occupent le rez de chaussée, afin de donner accès directement à la rampe de largage des barges. Pour faire face aux risques de crues exceptionnelles, les maçonneries sont implantées parallèlement au cours de l’Allier, opposant ainsi mois de résistance au courant. Elles sont constituées à la base en béton, puis progressivement en béton de site dont les passes sont de moins en moins concentrées en ciment. Les épaisseurs et doubles murs abritent les ateliers, espaces de stockage et escaliers. Dans la charpente, un séchoir à chanvre (dont la stratégie relance la culture) profite de la chaleur et de la ventilation naturelle, et une corderie s’étend sur toute la longueur du bâtiment. Enfin on trouve au premier étage le stockage du fret fluvial, protégé des inondations, et les locaux administratifs, seuls espaces isolés, et chauffés par l’inertie du conduit de cheminée de la forge. Enfin, un espace est réservé pour la gare fluviale.

La couverture en polycarbonate (recyclé dans les usines plus haut) permet l’éclairage général des ateliers en journée, et le rétroéclairage des quais de déchargement le soir , notamment en hiver. Ces quais sont constitués d’une rampe en béton, permettant le bon fonctionnement du port quelle que soit l’élévation de l’Allier.

Enfin, dans l’hypothèse d’une autre crise, environnementale par exemple, comme l’assèchement de l’Allier, le projet anticipe par ses matériaux et leur assemblage sa propre ruine: pourrissement de la charpente, érosion des maçonneries légères, dégradation mais persistance des maçonneries plus lourdes. Une fois ces matériaux rendus au milieu duquel ils sont issus, le site deviendrait alors une plateforme libre à un nouvel usage, ou serait progressivement laissé à l’ensauvagement, avec ces quelques vestiges comme témoins de l’ère post-carbone.

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DÉVELOPPEMENT D’UN BASSIN DE RÉTENTION, AMÉNAGEMENT DES VOIES FERRÉES DÉSAFFECTÉES

Downtown Albuquerque, New Mexico, USA

SEMESTRE 8:

University of New Mexico, Landscape Architecture Department, 2020

ENCADREMENT: K.N. KAMBIC / R. SCHLUNTZ

Ce projet vient répondre à différents enjeux de la ville d’Albuquerque: l’usage réfléchi et raisonné des ressources en eau en zone désertique, l’apport d’ombre et la place de la nature, la restructuration de quartiers industriels et sensibles, le lien entre le quartier des affaires et la vieille ville, l’attractivité culturelle et touristique.

Le projet prend place sur l’avant dernière des 15 sections de la voie ferrée faisant l’objet d’un projet urbain de sentier pédestre. Ce tronçon désaffecté traverse ici le Sawmill district, ancien quartier industriel en pleine restructuration, à proximité de la vieille ville où se concentrent les activités culturelles et touristiques. Le site s’étend sur une vaste parcelle avec très peu de topographie, pas plus d’un pied, à l’exception en son centre d’un bassin de rétention d’eau, récupérant les eaux pluviales des parkings environnants. Le projet se saisit de cette opportunité d’un apport en eau, amélioré par une extension des systèmes de récupération des EP, sur l’espace public et en toitures, et par l’apport d’eau d’un ancien acequia (système d’irrigation hérité des colonies espagnoles), révélé par une étudiante sur le tronçon voisin, et protégé en amont par une «ha-ha fence».

Le bassin existant est restructuré en trois degrés dont la topographie crée un parcours aquatique par gravité. Les bassins supérieur et intermédiaire servent à la filtration des EP, aux galets puis au sable, et seront donc secs la plupart du temps. Le dernier bassin est alimenté en permanence par les eaux de l’acequia et à l’occasion par les EP filtrées. Le projet limite l’évaporation des eaux par de la végétation ou par des murs et terrasses, favorisant le développement de la biodiversité. Une série de structures et édifices sur le même modèle architectural, permettent de créer de l’ombre et des haltes le long des voies, des espaces d’observation de la nature dans les bassins, un espace de performance artistique libre dans des wagons désaffectés, ou d’accueillir des services manquants au Sawmill district.

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29 COUPE B (15,2m) COUPE A COUPE C COUPE D COUPE E
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STRATÉGIE TERRITORIALE

PROJET DE REDYNAMISATION D’UN

TERRITOIRE RURAL

Commnauté de communes Berg et Coiron, Ardèche

SEMESTRE 6: Territoires ruraux en projet

ENSACF 2018-2019

GROUPE: V. CHAPUT / L. MONSIMIER / P. PICANDET / H. PISSAVY

ENCADREMENT: P. AYAD / M. LOUNIS / B. RETIF / M. ROLLIN

Ce projet s’appuie sur une étude territoriale des contreforts du plateau de Coiron, vaste table volcanique de basalte, jusqu’à la montagne de Berg, qui lui fait face. La reconquête de ces territoires ruraux ardéchois, portée pas les communautés de communes, constitue des enjeux économiques, écologiques et sociaux. L’étude se concentre sur la communauté de communes de Berg et Coiron, un territoire enclavé, du fait de la topographie très marquée et de la proximité de deux pôles majeurs dans la région, Montélimar et Aubenas, qui captent toute l’attractivité.

L’étude territoriale fait apparaître différents constats: Les coteaux abruptes, jouissant pourtant d’une exposition idéale ont été délaissés par l’agriculture. Le terroir conservé et la nature préservée constituent une richesse et un attrait touristique. La situation à mi-chemin entre Aubenas et Montélimar, attire en réalité une nouvelle population, dont l’exemple récurent est le couple qui s’installe, l’un dans l’agriculture, l’autre dans l’artisanat ou le (para)médical. Une population nouvelle jeune souvent désireuse de développer l’attractivité et l’activité ultra-locale.

Le projet envisage alors une reconquête agricole des coteaux en terrasses par la réintroduction de l’âne, et par le retour de cultures adaptées à ce milieu, notamment de plantes médicinales. Des fermes pédagogique engagent le développement de cette nouvelle agriculture, et s’étend à la production locale de produits cosmétiques, à base de plantes et de lait d’ânesse. L’aspect touristique se voit lui aussi développé et permet de fermer la boucle d’une économie circulaire en favorisant la consommation locale de cette production. Un centre de cure basé sur la proximité de la nature, des animaux et le bien-être, permet le développement des gîtes le long des sentiers de randonnée, dont certains avaient disparu, qui sont alors révélés et à nouveau reliés.

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CURE ET CENTRE DE THÉRAPIE

Saint-Jean le Centenier, Ardèche

SEMESTRE 6: Territoires ruraux en projet

ENSACF 2018-2019

GROUPE: V. CHAPUT / L. MONSIMIER / P. PICANDET / H. PISSAVY

ENCADREMENT: P. AYAD / M. LOUNIS / B. RETIF / M. ROLLIN

Ce programme fait partie des phases finales de la redynamisation territoriale du Berg et Coiron. Il vient en effet diversifier l’offre touristique basée sur le bien-être au contact de la nature, et s’inscrit dans l’économie circulaire mise en place, en ayant l’usage de produits de l’agriculture nouvelle (lait d’ânesse, plantes médicinales, production pharmaceutique locale), et en créant la demande de logement pour les gîtes.

Le projet prend place sous le front de taille d’une ancienne carrière de basalte, en contrebas du sentier de randonnée reliant Saint-Jean le Centenier à Roche-Chérie, Saint-Pons et Saint-Genest en Coiron.

L’implantation crée un jardin pincé entre l’émergence basaltique et l’architecture qui elle s’ouvre comme un panorama sur la grand paysage. L’édifice affiche une série de blocs assumant un archétype de masse, en dialogue avec l’émergence basaltique qui les domine. Ils abritent sur deux niveaux les différents équipements de la cure, suivant une gradation du public au privé, du hall d’accueil et son restaurant, en passant par les bains, les salles de massage, jusqu’aux chambres des résidents.

Chacun des blocs est séparé d’un interstice appartenant à un registre plus filigrane, uniquement en rez-de-chaussée, accueillant un espace de transition, et permettant des ouvertures et des vues cadrées sur la vallée depuis le jardin.

Le deuxième bloc, plus oblong et plus haut que les autres, est occupé en toiture par un solarium, offrant une vue panoramique à 360°, sorte de figue de proue, s’élançant vers le grand paysage.

L’accès depuis le parking terrassé observe un enfoncement progressif dans l’épaisseur du sol, et se prolonge par une circulation horizontale, en enfilade et traversante en rez de chaussée, le long du mur de soutènement Nord. La circulation verticale est elle propre à chaque bloc. L’ensemble s’intègre dans la minéralité brute de son contexte par l’association du béton de basalte, et de blocs de basalte brutes de sciage, extraits sur place lors des travaux d’excavation.

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FERME PÉDAGOGIQUE ET GÎTE Roche-Chérie, Ardèche

SEMESTRE 6: Territoires ruraux en projet ENSACF 2018-2019

GROUPE: V. CHAPUT / H. PISSAVY

ENCADREMENT: P. AYAD / M. LOUNIS / B. RETIF / M. ROLLIN

Ce programme s’implante à Roche-Chérie, un hameau à moitié abandonné, traversé par un sentier de randonnée, et présentant une curiosité géologique exceptionnelle: un neck basaltique, auquel s’adosse une chapelle. Le projet est développé en différentes phases, selon le processus d’économie circulaire mis en place dans le projet territorial. La ferme arrive dans un premier temps, son activité s’étend ensuite avec le développement de l’aspect pédagogique. Dans une dernière phase, elle se diversifie avec l’arrivée de l’hébergement touristiques, ici un gîte, répondant à la fois à la demande accrue des randonneurs, et nouvelle des patients de la cure .

L’ensemble reprend, par certains procédés constructifs, sa matérialité, son implantation, des caractéristiques de l’architecturale vernaculaire locale. Les corps bâtis sont protégés des vents dominants par la végétation existant. Ils reprennent le même langage architectural d’un socle maçonné en pierre banchée, élevé d’une ossature bois. Leur configuration crée une cour semi-ouverte orientée face au vallon et au coteau d’en face.

Un bassin de récupération des EP permet l’arrosage et à l’abreuvage des animaux dans l’étable, l’excédent étant rejeté dans le cours d’eau adjacent. Les jeux de toitures offrent une qualité d’éclairage zénithal naturel dans l’espace pédagogique et dans le gîte, ainsi qu’une ventilation naturelle dans la grange et le séchoir, permettant un séchage optimale du fourrage et une conservation idéal des plantes médicinales.

L’espace de la cour centrale présente un jeu de terrasses permettant de rattraper la topographie et d’organiser la vie de la ferme. La terrasse supérieure est dédiée à l’usage public et privé, avec le logement de l’agriculteur, l’accueil du gîte, et l’espace pédagogique. La cour basse est réservée à l’usage agricole, elle dessert la stabulation, le point de collecte du lait, le hangar mécanique, et le séchoir.

Une réserve de fourrage contribue à isoler le gîte et le logement de l’agriculteur du vent et du froid. La bande en soutènement profite de l’inertie du sol pour le cellier et la cave.

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RESTRUCTURATION URBAINE LA RECYCLERIE Quartier Saint-Jacques, Clermont-Ferrand

SEMESTRE 5: milieu, metropoles, territoire

ENSACF 2018-2019

GROUPE: L.CONGESTRI / L. PIARD / H. PISSAVY / H. ROCHE

ENCADREMENT: L. LÉOTOING / G. BENIER / P. LEAU / P. MOINARD

Le projet de restructuration s’appuie sur la destruction programmée de la « Muraille de Chine », barre de 320m de long, sur 8 niveaux, comptant 354 logements, et de la tour voisine. Le quartier Saint-Jacques dont elle est l’emblème, compte 80% de logements sociaux, et est considéré comme un quartier difficile. Le projet d’urbanisme s’appuie donc sur des enjeux sociaux, mais aussi environnementaux. Ces deux aspects sont alors déclinés dans le projet à différentes échelles et intégrés dans une réflexion prenant en compte l’espace et du temps. La restructuration se base alors sur un système de récupération et de transformation in situ des matériaux de déconstruction des deux immeubles, mettant en avant trois procédés: la réutilisation, le réemploi, le recyclage. Ces procédés s’appliquent aux matériaux, mais aussi aux espaces. La voirie, les interstices urbains, certains bâtiments sont réinterrogés et sont l’objet de transformations, de greffes architecturales, de mutations programmatiques. Dans une dynamique d’économie des interventions lourdes, des matériaux, et des ressources, le projet propose de conserver et d’étendre des aménités déjà en place comme un réseau de chaleur, dont la chaufferie, dans un des bâtiments à démolir, est conservée accolé d’un nouveau programme, la halle de chantier du quartier, qui une fois restructuré deviendra un complexe sportif.

La voirie, les espaces publics et les sols sont eux aussi restructurés: réduction la place de la voiture laissant une place nouvelle aux mobilités douces, à la végétation et à la biodiversité par la perméabilisation des sol.

Enfin, le projet appelle à préserver une vie de quartier appréciée de ses habitants, il donne une nouvelle place aux structures sociales et associations de quartier, autour d’un nouvel espace public, en belvédère sur la métropole, longeant et prolongeant le tracé de l’ancienne muraille, avec une activité économique développée et une mixité sociale retrouvée.

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