portfolio 1/2
6 ans d’expérience
hugo.dessis@gmail.com
06 37 11 14 77
Hugo Dessis architecte d’intérieur — designer04 saint-germain-des-prés
Transformation d’appartements haussmanniens en pied-à-terre haut de gamme
12 guersant
Conception des espaces communs de bureaux
22 centre Pompidou
Réaménagement lourd de la BPI (Bibliothèque Publique d’Information) du centre Pompidou
32 journal Libération Réhabilitation lourde de bureaux pour l’installation du journal Libération
52 avenir
Reconfiguration d’un T1 en grand studio
56 saïda
Restructuration d’un T2 avec création d’une chambre supplémentaire
60 la halle aux films
Projet de diplôme Transformation de la halle aux poissons du Havre
66 transformation des situations construites
Ouvrage collégial et prospectif sur les enjeux de la reconversion des bâtiments existants

plan préexistant
plan préexistant
Transformation et modernisation
phases réalisées : études et suivi de chantier année + lieu : 2023-2024, Paris 6e & 7e
MOA : privés
MŒ : AB Kasha, missions complètes
surface + coût travaux : 122 à 167 m² | NC
photos : AB Kasha
complètes d’appartements de styles Empire à Haussmannien en pied-à-terre haut-de-gamme et à destination d’une clientèle anglophone — Sous la direction et suivant l’expertise multiple de AB Kasha, à la fois marchand de biens, agence immobilière et de design, l’exercice architectural se situe entre la restitution et l’interprétation des dispositions d’origine d’appartements de prestige. Au-delà de l’attention apportée à l’usage, cette approche donne lieu à une part scénographique importante dans la reproduction de toutes les caractéristiques architecturales et décoratives du style Haussmannien, adaptée à un confort et une habitabilité modernes « augmentés » (climatisation, omniprésence de la lumière naturelle, reconquête de hauteurs sous plafonds et de volumes éloquents, grande fluidité des circulations, agencements sur-mesure, maillage domotique et électrique dense, matérialité noble, recours aux savoir-faire de métiers d’arts, etc.).
plan après projet
plan après projet





plan préexistant
plan préexistant
plan après projet
plan après projet





plan préexistant rez-de-chaussée
plan préexistant rez-de-jardin
Conception des espaces communs de bureaux — Le 32.Guersant est un immeuble de bureaux multilocataires restructuré en 2018 pour la foncière Gecina. Le projet a été co-conçu par deux ateliers d’architecture, l’un mandataire des travaux de réhabilitation générale et l’autre, Canal architecture, auteur des aménagements du socle de l’immeuble. La programmation des usages et le tracé des principaux axes de circulation ont été conjointement déterminés par les deux architectes. Les ambiances intérieures des espaces communs ont ensuite été approfondies par Canal.
plan après projet rez-de-chaussée
plan après projet rez-de-jardin guersant
phases réalisées : conception des agencements avec missions mobilier et signalétique + ACT année + lieu : livraison 2018, Paris 17e MOA : Gecina
MŒ : Canal architecture (mission design) avec LBBA architectes surface + coût agencements : 2 100 m² | 2,3 M€ photos : Canal architecture, LBBA




axonométrie du rez-de-chaussée

axonométrie du rez-de-jardin




Les travaux d’agencements réalisés concernent l’ensemble des espaces partagés et des circulations du socle actif de l’immeuble étagé sur une double hauteur ouverte sur l’extérieur, ainsi que les neuf paliers d’étages distribuant les 12 300 m² de bureaux. Le rez-de-chaussée réunit les lieux et services d’accueil, les salons de détente et la galerie traversante. Au niveau inférieur, le rez- de- jardin ouvre au café-lounge et au RIE de 180 places, espaces de réception et de travail informel qui se déploient autour d’un patio et de son jardin-miroir. Les deux niveaux se prolongent l’un l’autre sans rupture, reliés par de larges prises de vues, de douces déambulations et l’omniprésence de la lumière naturelle.
Dans la volonté de favoriser les échanges des 1 200 utilisateurs de l’immeuble et satisfaire les entreprises étrangères ainsi que leurs partenaires, l’équipe de maitrise d’œuvre a proposé de s’affranchir des contours traditionnels des équipements tertiaires pour emprunter ceux de l’hôtellerie. Les modes de travail évoluent et tendent aujourd’hui à se rapprocher de codes visuels plus domestiques. Une fois la porte tambour de l’immeuble traversée, l’espace d’accueil signale d’emblée ce décalage : l’image du hall est proche de celle d’un lobby. Les éclairages y sont inattendus, les miroirs trompeurs, les mobiliers feutrés, les motifs surdimensionnés. Les espaces sont étendus et décloisonnés, ils se prêtent à de multiples situations de travail grâce aux connectiques dispersées sur un vaste panorama quasi cinématographique.
Semblables à ce qu’un décorateur-ensemblier concevrait, les agencements mis en œuvre agissent comme des leurres dissimulant la présence de structures bâties de l’immeuble telles que les descentes de charge, gaines d’ascenseur et cages d’escaliers. Ils fabriquent l’identité forte du lieu en jouant avec la rudesse du béton coffré, le calepin de la pierre de Vals ou les charpentes acier laissées à nu. Leur processus de fabrication, presque industriel, permet de bénéficier d’une pose accélérée en fin de chantier grâce au préassemblage en atelier, la livraison avec finitions et la rapidité d’installation sur site.








La banque d’accueil-conciergerie se situe latéralement à l’entrée de l’immeuble et se développe sur près
de onze mètres de long, autour de poteaux qu’elle dissimule. Réalisé en inox et linoleum, l’ensemble se dresse comme un décor en plusieurs plans successifs dont les matières tour à tour réfléchissantes, brillantes et mates font écho à la façade ciselée de l’immeuble, faite de verre et d’aluminium.
Comme une invitation à visiter les lieux et s’orienter vers le jardin, sa forme prend celle d’une virgule qui amorce la course du chemin de marche en moquette conduisant vers le rez-de-jardin.















zone hors périmètre BPI
plan existant niveau +3
plan existant niveau +2
plan existant niveau +1
centre Pompidou
Réaménagement lourd
de la BPI (Bibliothèque Publique d’Information) du centre Pompidou — Le projet consiste à redéfinir l’organisation spatiale globale de la BPI en lui restituant ses principales dispositions d’origine de 1977. Les trois plateaux de l’équipement retrouvent ainsi davantage de fluidité, de lumière et de profondeur de vues : le principe des grands plateaux libres en somme, hérité des utopies urbaines et architecturales des années 60, et concrétisé par les architectes Piano, Rogers et Franchini lors de l’édification du centre Pompidou à Paris.
phases réalisées : DIAG, APS, APD, PRO-DCE, ACT année + lieu : 2017-2021 (projet interrompu), Centre Georges-Pompidou, Paris 4e
MOA : BPI (Bibliothèque Publique d’Information)
MOA délégué : OPPIC (Opérateur du Patrimoine et des Projets Immobiliers de la Culture)
MŒ : Canal architecture, mission complète surface + coût travaux : 10 400 m² | 10 M€
vues perspectives : Canal architecture
plan projet niveau +3
plan projet niveau +2
plan projet niveau +1




































Cédric Price, diagramme des possibles du Fun Palace, 1961
Depuis l’ouverture du centre Pompidou en 1977 et un premier réaménagement opéré en 2000, des modifications ont progressivement conduit les trois niveaux de la BPI à devenir visuellement déconnectés et encombrés de volumes cloisonnés empêchant la lumière de pénétrer le cœur des plateaux, des flux ont été inversés et les départements littéraires de plus en plus stratifiés.
Vingt ans plus tard, l’objectif est de gommer ces détournements successifs pour rétablir la flexibilité fonctionnelle et visuelle de la bibliothèque sur ses 10 000 m² d’architecture permissive. Des interventions techniques et structurelles permettent notamment de rétablir les flux publics côté Piazza, reporter les blocs de services en fond de plateau selon la logique technique du bâtiment et supprimer le compartiment des escalators (remplacés par de larges escaliers sur une trémie ouverte) pour relier les niveaux entre eux et reconquérir les perspectives nord-sud ouvrant à une déambulation sans rupture ni obstacle visuel sur le grand paysage intérieur continu de l’équipement.
La deuxième partie du projet concerne les agencements « design » déclinés en 27 « composants ». À l’instar de micro-architectures évènementielles, ils installent le programme sur les trois niveaux et répondent aux offres et services d’accueil, de consultation et d’exposition, tous reliés par un faisceau signalétique lumineux.
Aborder le projet de transformation de la BPI est l’occasion de revisiter certains manifestes mécanistes de la seconde moitié du XXe siècle, et particulièrement les travaux convoquant la notion de « composant » qui ont inspiré architectes et designers entre les années 50 et 70. Ce terme souligne la distinction entre « structure » et « remplissage » ; entre la pérennité du système construit et la mobilité des unités qui l’occupent. Le « composant » fait donc référence à l’indépendance d’un objet par rapport à son environnement, soit la revendication d’une autonomie des objets qui génèrent l’espace et toute forme d’activité par leurs seules présences.
Le caractère exceptionnel du bâtiment, le programme du projet et l’impératif d’un chantier en site occupé réclament de l’agilité et offrent la possibilité de réinvestir ce champ de conception théorique en dissociant les travaux techniques et structurels des agencements. Il s’agit alors de réduire le second-œuvre pour orienter la majorité des agencements vers une démarche d’installation d’objets autonomes, quasi industriels et proche de la conception sérielle, plutôt que vers une campagne traditionnelle de chantier. Au-delà de résonner avec l’esprit d’origine du bâtiment, ce procédé d’aménagement privilégie une fabrication d’équipements hors les murs, pré- assemblés et testés en atelier, permet de coordonner les différents corps de métiers sur un seul site, offrir un gain de temps de pose et anticiper les réserves.













plan préexistant niveau +1
plan préexistant rez-de-chaussée
plan préexistant niveau -1
Réhabilitation lourde de bureaux pour l’installation du journal Libération — Pour la quatrième fois en 30 ans, l’atelier Canal accompagne l’organe de presse dans son déménagement pour investir sur trois niveaux le socle d’un immeuble de logements en copropriété. Outre la restructuration et l’aménagement des intérieurs, l’intervention porte sur la reconquête du niveau de sous-sol, la sécurisation de l’enveloppe extérieure des locaux et la transformation du toit-terrasse.
phases réalisées : études + PC / ACT, VISA, DET, suivi de chantier partiel
année + lieu : livraison 2022, Paris 13e
MOA : privé
MŒ : Canal architecture, mission complète surface + coût travaux : 1 800 m² | 3,1 M€ photos + vues perspectives : Canal architecture

plan après projet niveau +1

plan après projet rez-de-chaussée
plan après projet niveau -1


extrait du carnet de coupes et sélection de perspectives

Lors du premier déménagement de Libération dans un ancien garage en 1987, le premier geste architectural fut de tout ouvrir pour apporter le plus de transparence entre les services de rédaction afin de remédier aux risques d’un manque de communication dûe à leur informatisation quasi totale. Combiné au caractère atypique des lieux, ce principe d’aménagement fonde depuis au sein du journal une nouvelle façon de travailler qui perdure. À l’occasion du nouveau déménagement de Libération dans un ancien centre médico-social, il est souhaité de retrouver les mêmes conditions de travail que dans le garage, doublées d’un nouveau mode d’organisation en « flex office ».
La découverte d’un sous-sol est le point de départ du projet. Faisant partie du périmètre des locaux sans y être directement relié à l’origine, il en devient l’espace central sous la forme du comité de rédaction, captant la lumière zénithale du rez-de-chaussée à travers les escaliers flottants créés qui réunifient dorénavant les différents étages du journal. Le reste du sous-sol est affecté au stockage et organes techniques permettant de consacrer rez-de- chaussée et premier étage aux postes de travail des 260 journalistes, services administratifs et lieux de détente. Le système constructif poteaux-poutres du bâtiment permet de libérer les niveaux de toutes cloisons et coffrages ; l’ossature structurelle ainsi que les réseaux sont dénudés et seuls quelques compartiments vitrés sont stratégiquement positionnés pour répartir les grandes familles rédactionnelles du journal. Au premier étage, la végétalisation de la toiture-terrasse permet de masquer des cheminements techniques dont les buses cylindriques signalent aujourd’hui l’entrée du journal depuis la rue.
Avec un budget contraint par les bouleversements de 2020, le défi du projet s’observe sur le plan de la sûreté et du confort. D’une part, il aura fallu rendre sécuritairement étanches les locaux, notamment en reconstituant les accès avec la création d’un double sas d’entrée anti-intrusion et l’élaboration d’une ceinture pare-balles en doublure des menuiseries extérieures remplacées. D’autre part, les plafonds de chaque espace sont le résultat d’une grande attention afin de garantir aux utilisateurs tout le confort nécessaire en termes de thermique, acoustique, lumière et renouvellement d’air : chemins de câbles, gaines, ventilateurs, baffles et suspensions cheminent parmi le maillage des poutres des plafonds dont la hauteur reste domestique. Ce feuilletage, laissé apparent, est un exemple de l’esthétique obtenue, sans grand artifice, correspondant à l’esprit du journal et respectant le budget pour un coût global de 1 700 € / m².















hugo.dessis@gmail.com
Hugo Dessis architecte d’intérieur — designer 6