HOELZLE.journal – Édition 27

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Le magazine pour les systèmes électroniques et électriques des véhicules

Aithon Robotics X Hoelzle

Utilisation de drones dans la construction / 4

Le système d’assistance de changement de direction en pratique

Systèmes d’assistance pour réduire les risques de l’angle mort / 8

L’efficacité malgré un ombrage partiel

Les panneaux solaires et le rôle des diodes de dérivation / 12

La formule des champions du monde

Visite du meilleur mécanicien de machines agricoles / 14

VOTRE CONTACT SUR PLACE

Roman Brülhart

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Ralph Bahrt

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Francesco Intini

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Roger Peyer

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Meta Fauler

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Noe Lochmatter Responsable des ventes

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Hansueli Hui

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MENTIONS LÉGALES

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Sur place chez vous, dans toute la Suisse

BIENVENUE!

Chères lectrices, chers lecteurs,

Quel est le point commun entre des drones ultra-modernes, des systèmes d’assistance de changement de direction, des panneaux solaires et un séjour linguistique non loin des Alpes valaisannes? Difficile à dire à première vue, et pourtant, tous ces éléments sont réunis par une même pensée: il s’agit d’évoluer, d’explorer de nouveaux horizons et de quitter les sentiers battus pour rendre notre monde un peu meilleur, un peu plus sûr ou un peu plus intéressant.

Tandis que certaines personnes révolutionnent le secteur de la construction avec des drones, montrant ainsi ce que la technologie peut accomplir au-delà de son image de gadget, d’autres misent sur des systèmes d’assistance de changement de direction pour augmenter la sécurité au sein de la circulation routière. D’autres encore bricolent des modules solaires efficaces, qui fournissent de l’énergie propre même en cas d’ombrage partiel. Et parce que même le meilleur moteur ne démarre pas toujours au quart de tour, nous donnons dans ce Journal des conseils adaptés aux spécialistes de demain.

Mais la présente édition ne se concentre pas seulement sur des innovations techniques: si l’on souhaite élargir son horizon, on peut aussi partir en séjour linguistique ou se lancer dans une aventure de voyage. Que l’on se rende dans une région francophone de Suisse ou à moto jusqu’en Chine, ce sont les petits et les grands départs qui nous font grandir. Et c’est précisément de cela qu’il s’agit: avoir le courage, la curiosité et l’ouverture nécessaires pour tenter de nouvelles choses.

Je vous souhaite une bonne lecture, de belles découvertes et beaucoup d’émerveillement. Laissez-vous inspirer par les idées, les inventions et les expériences. En effet, quel que soit votre choix – inspecter des murs à l’aide d’un drone, apprendre une langue étrangère ou faire preuve de vos talents à l’occasion d’un championnat du monde –, il existe toujours un nouvel horizon à atteindre.

Profitez bien de cette édition!

Bien à vous, Simon Baumann

Directeur

AITHON ROBOTICS X HOELZLE

ALORS QU’ILS RELEVAIENT ENCORE DE LA SCIENCE-FICTION IL Y A QUELQUES ANNÉES, ILS SE SONT AUJOURD’HUI IMPOSÉS DANS NOS VIES: LES DRONES. EN UNE POIGNÉE DE DÉCENNIES, UN OBJET GÉNÉRALEMENT RÉSERVÉ À UN USAGE MILITAIRE, AU PRIX EXORBITANT, EST DEVENU UN JOUET ACCESSIBLE POUR LES PARTICULIERS. AU-DELÀ DU MARCHÉ DE LA CONSOMMATION, ON DÉVELOPPE DES DRONES POUR DIFFÉRENTES APPLICATIONS PROFESSIONNELLES, PAR EXEMPLE POUR LES UTILISER DANS LA CONSTRUCTION.

NOE LOCHMATTER, RESPONSABLE DES VENTES

«AITHON Robotics» est une start-up fondée par un groupe d’étudiants à l’EPF. Ces jeunes esprits sont arrivés avec une idée brillante, des connaissances et une vision. Aithon Robotics se trouve dans le parc d’innovation de l’EPF à Dübendorf, qui se situe lui-même sur l’aérodrome de Dübendorf. Hasard? Peut-être, mais c’est en tout cas le lieu idéal pour la start-up. À l’ombre des Super Pumas et des avions PC-7, un objet volant jusqu’alors inconnu prend son envol:

le prototype de drone d’Aithon Robotics, déjà utilisé pour de premiers mandats sur des ponts et dans le bâtiment.

Au début, on ne pouvait pas s’imaginer que ce quadricoptère (un drone équipé de quatre hélices) effectuerait des tests pour des visites de chantier ultérieures. À l’origine, l’objectif était tout autre.

Roman Dautzenberg, CEO d’Aithon Robotics, nous explique l’idée de départ: «Nous avons fait nos débuts à l’EPF il y a quelques années, dans le cadre d’un projet de recherche. Nous voulions mettre au point un drone pour le sauvetage en montagne, capable de percer des trous et de fixer des ancrages dans la roche. Mais nous nous sommes vite rendu compte que cela était presque impossible à cause des conditions rudes en montagne. Nous avons toutefois constaté par la suite que les drones connaissaient une forte demande dans le secteur de la construction.»

Les drones sont utilisés depuis longtemps sur les chantiers et pour la maintenance des ponts. Il servent à faire des photos, par exemple des plans rapprochés des fissures dans les ponts. «Nous nous sommes alors dit que nous pourrions aussi utiliser des drones pour identifier plus en détail ces fissures, mettre en place des capteurs, ou même effectuer des réparations», déclare Roman.

L’équipe d’Aithon Robotics présente son drone à Noe Lochmatter de Hoelzle.

Le mode de fonctionnement du drone

C’est ainsi qu’est née l’idée du drone d’Aithon Robotics. Ce quadricoptère peut porter différents outils. Outre des capteurs pour l’analyse du bâti, il est même possible d’y charger une perceuse à percussion, permettant de réaliser des forages extrêmement précis dans des lieux difficiles d’accès. Voici comment se déroule une intervention:

1. Vol et mise en place

Une fois arrivé au point souhaité sur l’objet, le drone est mis en place sur la surface à l’aide d’un système de fixation conçu par Aithon Robotics à cet effet et composé de quatre ventouses spéciales. Pour fonctionner en continu, l’appareil est alimenté par un câble électrique et une Instagrid ONE.

2. Rotation

Après s’être mis en place, le drone pivote de 90 degrés autour de son propre axe, de sorte que la force de poussée des hélices s’exerce à la perpendiculaire du mur et puisse être réutilisée. Cette étape présente en plus l’avantage de permettre au poids de l’outil d’être maintenu dans le centre de gravité du drone pendant le vol, ce qui garantit un vol stable, même avec un outil lourd.

3. Détermination de l’emplacement

L’interaction n’est utile que si elle est précise. Un système de positionnement permet de placer les outils et d’installer les capteurs au bon endroit et avec précision. Pour les tâches de scannage, les instruments peuvent être déplacés le long de la surface selon une trajectoire contrôlée, afin de garantir une qualité maximale des données.

4. Interaction à haute puissance

Ventouser, tourner, forer: le drone d’Aithon Robotics en service sur un pont.

Le premier vol d’essai avec une Instagrid ONE dans le hangar de Dübendorf.

Le prélèvement de carottes, le perçage de trous ou le vissage de capteurs sont des actions qui nécessitent des forces importantes. Les hélices aident le mécanisme à fournir ces forces. Pendant l’interaction, le ou la pilote peut surveiller la progression et intervenir en cas de besoin.

L’alimentation électrique, point de départ d’une collaboration

drone peut peser jusqu’à 15 kilogrammes et a besoin d’une puissance de 2.5 à 3 kilowatts, ce qui implique aussi des exigences strictes pour la source d’alimentation», explique Timon Mathis, CTO d’Aithon Robotics. «Cette puissance n’est pas simplement fournie par une batterie placée dans le drone, elle est envoyée du sol vers le haut. Nous avons donc, directement depuis le sol, un câble qui fournit 48 volts à nos moteurs. Nous utilisons pour cela deux blocs d’alimentation d’une puissance de deux kilowatts chacun, qui doivent fonctionner sur différentes phases.»

Au début, l’équipe assurait l’alimentation électrique à l’aide de générateurs à carburant. Toutefois, si le drone effectue des manœuvres en vol, la consommation grimpe immédiatement et les générateurs classiques sont incapables de suivre cette hausse. Par ailleurs, la taille et le poids des générateurs représentaient des aspects négatifs, car le point de départ des vols n’est pas toujours facile d’accès.

C’est en recherchant une solution pour l’alimentation électrique que Timon Mathis est tombé sur Hoelzle. L’application revêtant alors un caractère inédit avec des exigences très élevées, un vol d’essai du drone en présence des deux entreprises a été organisé.

AITHON Robotics

aithon-robotics.ch

Pour garantir un vol sûr, il est nécessaire de fournir au drone une alimentation électrique fiable. Ce fut un défi particulier pour l’équipe d’Aithon Robotics: «Avec l’outil embarqué, notre

Partenariat entre Aithon Robotics et Hoelzle

L’essai fut un franc succès. L’Instagrid ONE s’est avérée être la source d’énergie la plus fiable jusqu’ici pour le vol du drone. Timon Mathis est ravi: «Dans les faits, il suffirait même d’une seule Instagrid ONE pour couvrir les besoins en électricité d’une opération. Mais grâce à la deuxième Instagrid et à l’Instagrid Link, nous pouvons faire fonctionner le drone sans interruption en débranchant à chaque fois l’une des deux Instagrids pour la recharger avec un générateur.»

L’équipe de Hoelzle a été séduite par Aithon Robotics et son drone. Simon Baumann, directeur de Hoelzle, a lui aussi repéré dès le début le potentiel de la start-up: «La précision du drone d’Aithon et l’Instagrid ONE extrêmement puissante montrent comment des idées innovantes peuvent se rejoindre en pratique pour permettre à quelque chose d’entièrement nouveau de voir le jour.»

Ainsi, Hoelzle ne se contente pas de soutenir le projet: un partenariat est aussi né entre la jeune équipe de créateurs et l’entreprise familiale de longue date. Simon Baumann y voit le premier d’une nombreuse liste de jalons à venir: «Chez Hoelzle, nous sommes fermement convaincus que le progrès naît de l’innovation et de la coopération.»

Et maintenant?

À l’avenir, Hoelzle continuera de rendre compte de l’évolution d’Aithon Robotics. Les articles seront publiés dans le Journal, mais aussi sur les réseaux sociaux LinkedIn et Facebook, ainsi que dans la newsletter. Nous vous garantissons des histoires passionnantes sur la progression d’une jeune entreprise. ®

Hoelzle met son savoir-faire et son énergie au service d’Aithon Robotics

PARLEZ-VOUS FRANÇAIS?

Séjour linguistique en Valais

DE SEPTEMBRE À MI-NOVEMBRE, J’AI EU L’OCCASION DE VIVRE UNE AVENTURE PASSIONNANTE À SION: UN SÉJOUR LINGUISTIQUE, QUI M’A FAIT PROGRESSER

AUSSI BIEN SUR LE PLAN DU TRAVAIL QUE DE LA LANGUE. AU COURS DE CES DIX SEMAINES, J’AI TRAVAILLÉ AU GARAGE MORANDINI SÀRL, TOUT EN SUIVANT DES COURS À L’ÉCOLE DE LANGUES ARDÉVAZ.

PASCAL LENHERR, CONSEILLER CLIENTÈLE ET ACHATS OPÉRATIONNELS

J’ai été impressionné par le savoir-faire et le professionnalisme du garage Morandini Sàrl, spécialiste en systèmes électriques de véhicules. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est de pouvoir suivre au plus près les transformations et les équipements pour les organismes d’urgence et les entreprises de taxis. Mes collègues Éric et Jérôme m’ont offert un accueil chaleureux et un soutien permanent, tant au travail qu’en me donnant des conseils utiles pour le quotidien dans un environnement nouveau. Grâce à leur prévenance, je me suis vite senti à ma place et j’ai pu approfondir dans un espace de travail francophone ce que j’avais appris pendant mes études.

À l’école de langues Ardévaz, j’ai pu dérouiller mon français de manière ciblée et l’améliorer considérablement. Nous étions un groupe bigarré d’étudiants venus du monde entier, ce qui rendait le cours varié et passionnant. Ce fut l’occasion de faire de nombreuses rencontres intéressantes avec des personnes issues de diverses cultures.

Les loisirs étaient aussi au rendez-vous: j’ai pu explorer les paysages remarquables du Valais à pied et à vélo. Les montagnes qui s’élevaient vers le ciel, les vignobles pittoresques et les vallées hétéroclites se réunissaient en un tableau tout simplement inoubliable.

Je remercie de tout cœur le garage Morandini Sàrl pour son accueil chaleureux et sa superbe collaboration, ainsi que l’entreprise Hoelzle de m’avoir donné la possibilité d’effectuer ce séjour linguistique. Cette période m’a permis de vivre de précieuses expériences professionnelles et personnelles, et j’en suis très reconnaissant.

Je me souviendrai sans doute longtemps de ce séjour! ®

Une fois par semaine, Nicole et Désirée se retrouvent à la réunion d’équipe pour échanger – l’équipe financière chevronnée conserve ainsi une vue d’ensemble sur son secteur d’activité aux multiples facettes.

LE SYSTÈME D’ASSISTANCE DE CHANGEMENT DE DIRECTION EN PRATIQUE

LE DANGER LIÉ À L’ANGLE MORT SUR LES CAMIONS EST BIEN CONNU, MAIS ON A TENDANCE À L’OUBLIER AU QUOTIDIEN, CE QUI DONNE LIEU À DES SITUATIONS PARTICULIÈREMENT PÉRILLEUSES.

LE RISQUE EST SOUVENT ACCRU POUR LES PIÉTONS ET LES CYCLISTES. LES SYSTÈMES D’ASSISTANCE DE CHANGEMENT DE DIRECTION AIDENT À L’ATTÉNUER.

La pièce maîtresse de l’art. BVS71000: une caméra et un moniteur

Les camions qui circulent dans les aéroports ou en ville ont beaucoup de choses en commun. Dans ces deux situations, le véhicule se déplace dans un environnement très fréquenté et dynamique, et, dans les deux cas, des personnes et d’autres véhicules avancent souvent très proches les uns des autres. Les dangers liés à l’angle mort sont alors accentués. Grâce aux progrès de la technologie, il existe un nouvel outil permettant d’atténuer le risque pour toutes les personnes impliquées. Pour la première fois, la boutique de Hoelzle propose un système d’assistance de changement de direction, sous le numéro de d’article BVS71000. Il s’agit ici d’une solution 3-en-1: détection des objets en mouvement, image vidéo de la zone couverte et avertissement actif (visuel et acoustique).

Le produit est déjà largement utilisé, notamment sur les deux véhicules suivants:

En Allemagne, les assistants de changement de direction sont obligatoires sur les camions nouvellement immatriculés

AÉROPORT DE ZURICH

La ville de Zurich teste des mesures visant à réduire le nombre d’accidents mortels entre des vélos et des camions. C’est également le cas des pompiers de l’aéroport de Schutz & Rettung Zürich (SRZ), pour qui la sécurité est un sujet de premier ordre. Première organisation de sauvetage en Suisse, la SRZ s’intéresse constamment aux innovations techniques dans ce domaine. Aujourd’hui, ses nouveaux camions sont déjà équipés de systèmes d’assistance de changement de direction, et de tels dispositifs sont également installés sur certains véhicules existants. Parmi eux, le Mercedes-Benz Actros 3346 de 2008, sur lequel l’article BVS71000 a été monté et fonctionne déjà en pratique. Les responsables indiquent que la phase de test se passe bien jusqu’à présent. Ils ont notamment apprécié l’installation simple du produit, qui a rapidement été opérationnel. Pour l’instant, aucun défaut, problème ou dysfonctionnement notable n’a été constaté.

VILLE DE WINTERTHOUR DÉPARTEMENT CONSTRUCTION ET MOBILITÉ

Non loin de l’aéroport de Zurich, un autre véhicule est déjà équipé du système d’assistance BVS71000. Il s’agit d’un camion à ordures entièrement électrique de type Volvo Futuricum, qui appartient à la ville de Winterthour. Ici, l’initiative est venue du chauffeur lui-même. Avec la forte hausse du nombre de vélos électriques dans le trafic urbain et l’espace de circulation qui se restreint sans cesse, les chauffeuses et chauffeurs ont de plus en plus de mal à garder une vue d’ensemble.

Le chauffeur de la ville de Winterthour est très satisfait du dispositif jusque-là et compte le conserver. Seuls quelques aspects mineurs le dérangent pour l’instant: par exemple, le système est très sensible et réagit aussi à des objets mobiles, tels que des feuilles. Il n’a toutefois pas l’intention de s’en passer: on n’est jamais trop prudent.

depuis l’été 2024. En Suisse, on peut encore décider soi-même d’en équiper ou d’en ajouter ou non sur son véhicule, mais des exemples actuels font état d’une grande satisfaction parmi les chauffeuses et chauffeurs qui ont commencé à utiliser des

assistants de changement de direction. Malgré toute la prudence et l’expérience possibles, ces systèmes renforcent la sécurité en circulation. ®

Caméra et moniteur en service à l’aéroport de Zurich
Caméra et moniteur en service dans la ville de Winterthour

INSTALLATION SIMPLE, PROTECTION EFFICACE

Dispositif anti-martres à batterie

QUAND ON DÉCIDE D’ACHETER UNE NOUVELLE VOITURE, ON S’INTERROGE SOUVENT SUR LE MOTEUR: À COMBUSTION, HYBRIDE OU ÉLECTRIQUE? LES MARTRES SONT UN PEU MOINS REGARDANTES QUANT AU CHOIX DU BON VÉHICULE. HEUREUSEMENT, LES FABRICANTS DE DISPOSITIFS ANTI-MARTRES SONT TOUT AUSSI FLEXIBLES QUE CES MUSTÉLIDÉS NOCTURNES.

Depuis quelques années, le nombre de dommages causés par des martres recule en Suisse, mais le montant des dommages, lui, reste relativement constant avec environ 8 millions de francs par an. C’est ce que montrent des chiffres publiés par Axa pour l’année 2022. La baisse du nombre de cas peut avoir différentes causes. Les véhicules neufs sont généralement mieux protégés par le revêtement optimisé des pièces sensibles. Par ailleurs, on gare de plus en plus souvent les véhicules dans des garages et des parkings souterrains la nuit. Si les coûts totaux n’ont guère changé de leur côté, c’est notamment en raison des travaux de réparation devenus plus complexes.

Les véhicules modernes possèdent plus de composants électriques et de câbles que ce n’était le cas il y a quelques années encore, ce qui rend les réparations plus fastidieuses. Encore plus ennuyeux: les dommages causés aux câbles haute tension des véhicules électriques et hybrides. Même s’ils sont protégés au mieux en usine, ces faisceaux de câbles subissent des dégâts considérables lorsqu’ils sont la cible de martres. Les câbles haute tension

endommagés doivent être entièrement remplacés, car il n’est pas autorisé à les réparer, ce qui donne souvent lieu à un dommage total. Les câbles de recharge entre le boîtier électrique mural et le véhicule sont aussi une proie de choix pour les martres.

Protection anti-martres pour les véhicules électriques, hybrides et de camping

En raison du risque financier élevé, il est également recommandé d’installer un dispositif anti-martres sur les voitures électriques et hybrides. Contrairement aux véhicules avec moteur à combustion, il est toutefois conseillé d’opter ici pour un système autonome à batterie, de préférence mis en place indépendamment de l’électronique de bord complexe. L’installation est ainsi simplifiée et moins coûteuse.

Les camping-cars et autres véhicules, qui doivent être arrêtés longtemps pour le rechargement de leur batterie à l’aide d’un chargeur, devraient eux aussi être équipés d’un appareil sur batterie protégé contre les martres. Les dispositifs anti-martres

traditionnels ne sont pas capables de faire la différence entre la tension normale à bord lorsque le moteur est en marche et la tension du chargeur. Dès qu’un chargeur est raccordé, ces systèmes le confondent avec le moteur en marche et désactivent la protection anti-martres. Par ailleurs, si la batterie du véhicule se vide suite à un arrêt prolongé, le dispositif anti-martres autonome continue de fonctionner.

Il y a une autre raison pour laquelle les camping-cars intéressent tant les martres: ces dernières laissent des traces odorantes dans le compartiment du moteur. Comme les camping-cars changent souvent d’emplacement, ces traces odorantes peuvent attirer d’autres martres à divers endroits. Il arrive donc régulièrement que différentes martres visitent un même camping-car sur plusieurs emplacements.

K&K dans la boutique en ligne de Hoelzle

L’entreprise allemande K&K est spécialisée dans la protection contre les martres et propose des solutions variées. Ses appareils sont étanches à l’eau et de construction robuste. Les brosses à haute tension de K&K sont exclusivement conçues pour dissuader les animaux: elles chassent les martres à l’aide de décharges électriques, qui se déclenchent en cas de contact. Les pattes et le museau sensibles des mustélidés offrent ici une bonne prise potentielle, mais aussi leur corps dans son intégralité, car les brosses passent à travers leur fourrure dense et isolante pour entrer en contact direct avec la peau, sans toutefois blesser ni tuer l’animal. Les appareils combinés sont équipés d’une technologie à ultrasons en plus des brosses à haute tension. Les ultrasons suffisent généralement à repousser les jeunes martres, dotées d’une

Ils coûtent beaucoup d’argent et de travail: les dommages causés par des martres sur des câbles de véhicule.

meilleure ouïe. Ils sont la plupart du temps moins efficaces contre les martres plus âgées et plus expérimentées, c’est pourquoi il est recommandé de choisir des appareils combinés, qui comportent également des brosses à haute tension.

Les systèmes repousse-martres à batterie classiques de K&K sont disponibles dans la boutique en ligne de Hoelzle. ®

Efficace et autonome. Set repousse-martre, composé de brosses à haute tension (vue détaillée à droite), d’un appareil à ultrasons et d’un compartiment pour batterie. Art. M9700

L’EFFICACITÉ MALGRÉ UN OMBRAGE PARTIEL

Les panneaux solaires et le rôle des diodes de dérivation

DANS LE JOURNAL 22, NOUS AVIONS PRÉSENTÉ LES CARACTÉRISTIQUES ET RÉPONDU AUX QUESTIONS FRÉQUENTES RELATIVES AUX DIFFÉRENTS PANNEAUX SOLAIRES, AUX AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU MONTAGE EN SÉRIE ET EN PARALLÈLE, ET À BIEN D’AUTRES SUJETS. DANS CET ARTICLE, NOUS NOUS PENCHONS DE PLUS PRÈS SUR LE THÈME DE L’OMBRAGE PARTIEL DES CELLULES SOLAIRES.

LOUIS KASPER, PRODUCT MANAGER

L’ombrage partiel des panneaux solaires

Avant toute chose, qu’est-ce qu’un ombrage partiel et dans quelles situations joue-t-il un rôle? Lorsque l’on monte des cellules ou des panneaux solaires sur des bâtiments et dans des applications fixes, on le fait généralement à des endroits où l’on attend un rayonnement solaire pendant toute la journée. Par exemple, sur les toits des maisons, on voit toujours des installations photovoltaïques du côté exposé au soleil, et pas du côté à l’ombre. Pour atteindre un rendement maximal, les cellules solaires ont besoin d’un rayonnement solaire le plus direct possible. Un angle d’inclinaison de 30 à 35 degrés est considéré comme optimal, car il permet au soleil de rayonner à angle droit sur les modules. Mais comme cela n’est pas toujours possible, chaque construction est un compromis. En effet, tout ne dépend pas seulement du lieu et de l’orientation du toit et des panneaux par rapport au soleil, mais aussi de l’altitude du lieu (hauteur par rapport au niveau de la mer; les altitudes les plus élevées étant les plus avantageuses). Comme on le sait, il suffit d’un ciel nuageux pour empêcher la production d’énergie. Il en va de même avec l’ombrage. Si un camping-car équipé de cellules solaires sur le toit se gare à l’ombre d’arbres, par exemple, l’énergie ne pourra pas être produite – il peut suffire d’une grosse feuille. Ce qui pose déjà un dilemme. D’une part, on cherche à se protéger de

la chaleur en se mettant à l’ombre, mais, d’autre part, on doit pouvoir générer de l’énergie avec l’installation photovoltaïque. Dans de telles situations, on peut utiliser des panneaux solaires transportables pour obtenir malgré tout de l’électricité, en les plaçant au soleil et en les raccordant à la batterie supplémentaire à l’aide d’une rallonge de câble.

Il existe aussi des configurations dans lesquelles le dispositif est exposé au soleil au début, mais finira par se retrouver à l’ombre à mesure que le soleil se déplacera, que ce soit en raison de sa proximité avec des arbres, des bâtiments ou d’autres objets (par exemple antenne TV parabolique sur le toit du véhicule). Les différentes cellules d’un panneau solaire sont montées en série pour pouvoir générer une tension adaptée. Le nombre de cellules, compris entre 18 et 96, dépend de la taille du panneau. Mais que se passe-t-il lorsqu’un élément d’un montage en série tombe en panne? L’unité dans son ensemble tombe alors en panne, car une défaillance implique une interruption, et peut ainsi paralyser l’intégralité d’un système. L’ombrage partiel ainsi que l’encrassement de cellules solaires recèlent un autre problème: les cellules concernées forment une résistance qui risque de les faire chauffer fortement. On appelle cela des «hotspots».

Il est possible de les éviter en montant les groupes de cellules en parallèle dans le panneau solaire et en les munissant d’une diode de dérivation. Ainsi, en cas d’ombrage partiel du panneau, ce n’est pas toute la production d’énergie qui est mise à l’arrêt: le courant peut poursuivre sa course jusqu’au prochain groupe en passant par les diodes de dérivation.

Que plusieurs panneaux solaires soient montés en série ou en parallèle n’a alors aucune importance. Les diodes de dérivation permettent d’éviter une panne totale du panneau complet et, le cas échéant, de toute la production d’énergie. On utilise généralement deux à quatre de ces diodes, en fonction du nombre de groupes de cellules montés en parallèle. Sur un panneau solaire à 36 cellules, par exemple, on monte normalement en parallèle trois groupes de douze cellules chacun. Ces groupes sont alors équipés de trois diodes de dérivation. Si l’un de ces trois groupes de cellules est ombragé, on perd alors un tiers de la puissance solaire.

Certains fabricants n’utilisent pas ou que peu de diodes de dérivation. La raison est évidente: la majorité des installations photovoltaïques n’est tout simplement pas concernée par le problème de l’ombrage. La situation est différente lorsqu’elles sont utilisées pour des activités de plein air. Les véhicules tout-terrain, les caravanes, les camping-cars et les bateaux font partie des cas d’application concernés. Des tests indépendants ont confirmé que le nombre de diodes de dérivation jouait ici un rôle important. L’entreprise Büttner (Dometic), entre autres, emprunte une autre voie

HOTSPOTS

Camping-car sous un arbre: les emplacements de camping dans la verdure sont très appréciés. Mais cette même ombre, si bienfaisante, peut avoir un effet traître sur la production de courant solaire.

et propose dans son assortiment la «CDS Power Line» avec des panneaux de 130 watts et 210 watts. Sa particularité: ici, une diode de dérivation est montée par cellule. Ainsi, la version 130 watts compte 44 cellules avec 44 diodes de dérivation. On est donc assuré qu’en cas d’ombrage partiel, seules certaines cellules cesseront de fonctionner, et pas des groupes de cellules entiers, ce qui permet d’obtenir un rendement nettement meilleur en cas d’ombrage partiel et de luminosité restreinte. ®

Comme les cellules solaires d’un module sont montées en série, le même courant passe à travers toutes les cellules. Si une ou plusieurs cellules se retrouvent partiellement ombragées, leur production d’électricité sera largement réduite. Les cellules ombragées ne peuvent plus faire circuler le courant des autres cellules dans le module, mais comme les autres cellules, qui ne sont pas à l’ombre, continuent à produire de l’électricité, elles la «forcent» à passer dans les cellules ombragées. Ces dernières ne fonctionnent alors plus comme des sources d’électricité, mais comme des résistances qui ralentissent la course du courant. Elles deviennent des consommateurs, pour ainsi dire, qui transforment en chaleur l’excédent de courant des autres cellules. C’est ainsi que les «hotspots» apparaissent. Dans des cas extrêmes, les cellules solaires peuvent être endommagées, ce qui donne lieu à une panne totale. Cela concerne en particulier les cellules solaires sans diodes de dérivation, ou les cas dans lesquels ces dernières sont défectueuses et ne permettent donc pas de contourner le groupe de cellules affecté.

Deux

Module avec ombrage
Les diodes de dérivation sont montées de cette manière dans un module solaire. Même en cas d’ombrage partiel, le module peut toujours produire de l’électricité.
diodes de dérivation pour deux groupes solaires.

LA FORMULE DES CHAMPIONS DU MONDE

LE SYSTÈME DE FORMATION DUALE APPLIQUÉ EN SUISSE PERMET D’APPRENDRE UN MÉTIER À PARTIR DE ZÉRO ET FAIT NAÎTRE LES PROS DE DEMAIN. PARFOIS MÊME DES CHAMPIONS DU MONDE. À L’OCCASION DES WORLDSKILLS 2024, CEDRIC LANG A ÉTÉ ÉLU MEILLEUR MÉCANICIEN DE MACHINES AGRICOLES AU MONDE. LES RAISONS À L’ORIGINE DE SON SUCCÈS SONT MULTIPLES.

«Un métier avec des tracteurs!»: voilà une réponse que l’on entend souvent quand on demande à un enfant ce qu’il veut faire plus tard. De tels rêves enfantins peuvent toujours changer, mais, parfois, ils restent et se transforment peu à peu en objectif de vie concret. Le système de formation suisse offre une alternative professionnelle au lycée, ce qui est très peu courant dans le monde. Ici, on peut apprendre un métier en travaillant la pratique en entreprise et la théorie en école professionnelle.

Cedric Lang est quelqu’un qui a toujours rêvé de faire «un métier avec des tracteurs». Dès sa plus tendre enfance, ce jeune homme de Schaffhouse s’est passionné pour les machines agricoles. «Mon grand-père avait un train miniature dans sa cave. Très jeune, j’ai pu réaliser avec lui des travaux manuels et du bricolage. Mon père aussi avait un petit atelier dans sa cave, où je pouvais m’amuser avec mes modèles réduits de tracteurs. Et mon parrain est agriculteur, il a une ferme. C’est ainsi que mon souhait de devenir mécanicien de machines agricoles a progressivement pris forme.»

Du talent, de la motivation et le bon coach

L’enthousiasme, le talent et la motivation, Cedric les avait déjà. Mais pour préparer un jeune talent aux WorldSkills, il faut des aptitudes supplémentaires, aussi bien sur le plan professionnel qu’humain. On attribue à cet effet des coachs aux futurs participants et participantes. Outre leurs connaissances professionnelles spécialisées, ces coachs ont aussi déjà de l’expérience dans le domaine de la formation et les WorldSkills. C’est ainsi que Cedric Lang a rencontré Martin Schär.

Il y a 35 ans, Martin Schär a lui-même suivi un apprentissage pour devenir mécanicien de machines agricoles. Martin trouve une grande motivation et une véritable fascination dans le fait de travailler avec des jeunes. «C’est le top, c’est l’élite de nos jeunes professionnels. Ils réfléchissent vite et on peut vraiment les pousser.» Quand on lui demande s’il aurait lui-même été candidat aux

WorldSkills, Martin Schär commence par rire: «Non, je n’aurais jamais eu ce niveau-là au même âge. J’ai toujours fonctionné un peu comme un diesel.»

Pour Martin Schär, les bases d’un tel succès sont posées dès l’enfance, où, dès tout petit, on veut faire «un métier avec des tracteurs». L’environnement joue aussi un rôle crucial. Les parents de Cedric ont choisi des parcours professionnels différents: son père est anesthésiste, sa mère est kinésithérapeute. Cedric ne voulait pas aller au lycée, il souhaitait suivre son rêve d’enfant. Et sa famille l’a soutenu dans cette voie. Ensuite, c’est avant tout l’entreprise de formation qui est importante. Il faut une bonne entreprise de formation, qui encourage les apprentis, qui les pousse à donner le meilleur d’eux-mêmes, qui éveille et marque les talents. Après tout, les apprentis sont les spécialistes de demain et pas de la main-d’œuvre à bas prix.

Si toutes les conditions sont réunies et qu’un apprenti ou une apprentie brille par son talent et sa motivation, on peut envisager une participation à des tournois professionnels. Pour parvenir jusqu’aux WorldSkills, on commence généralement par remporter une victoire lors d’un tournoi local, comme les SwissSkills ou les EuroSkills.

Après sa première réussite aux SwissSkills, Cedric Lang a pu s’attaquer à la préparation pour les WorldSkills. C’est ici que son coach est entré en scène, afin de s’assurer que Cedric puisse approfondir un maximum de compétences sur sa courte période d’entraînement. Martin Schär a pu composer un programme optimal pour Cedric: «Nous n’apprenons rien par cœur. Je suis presque plutôt un organisateur. Je regarde quels sont les besoins et j’essaie ensuite d’organiser ce qu’il faut. Il y a beaucoup de gens doués en Suisse, qui savent très bien travailler et qui ont les bons appareils à disposition.»

Grâce à l’organisation de Martin Schär, Cedric a pu s’entraîner à la journée dans d’autres entreprises pour pratiquer des situations spécifiques. En plus d’établissements de machines agricoles et de chantier, il a également travaillé chez des importateurs et s’est régulièrement rendu au centre de formation d’AM Suisse à Aarberg. Ici, les participants sont encadrés et entraînés directement par l’association. Ils peuvent également choisir un coach mental, qui les prépare à vivre les journées difficiles du tournoi, précisément pour gérer le stress et le travail sous les feux de la rampe. Cedric connaissait déjà bien ce deuxième aspect grâce à un passe-temps assez peu banal de son enfance: «J’ai participé au cirque jeunesse chez nous, à Schaffhouse, pendant 13 ans. J’allais à l’entraînement deux fois par semaine. Chaque année, au printemps, nous érigions un chapiteau sous lequel nous présentions un spectacle de cirque.»

Il lui a fallu un peu plus de préparation en ce qui concerne la langue. On ne trouve pas l’expression «Mécanique de machines agricoles», ni «Landmaschinenmechanik» en allemand, dans le classement des WorldSkills 2024. La langue officielle du tournoi est l’anglais, et Cedric en avait bien conscience. L’apprentissage de l’anglais a représenté une part importante de sa préparation. Tout son vocabulaire professionnel, les pièces du tracteur, les bavardages avec les autres participants: il fallait maîtriser tout cela très vite. Mais Cedric, notre «Worldchampion in Heavy Vehicle Technology», a également dépassé cet obstacle avec brio.

La compétition commence

Dans la catégorie Mécanique de machines agricoles aux WorldSkills, les participants doivent s’illustrer dans six disciplines: Moteur diesel, Hydraulique, Électricité, Transmissions, Direction et Freinage. Les coachs des participants préparent les exercices pour les concurrents. On veille ici à assurer un bon brassage: dans la mesure du possible, on associe un coach et un participant issus de régions différentes, voire de continents différents. À partir de la préparation des stations, plus aucun échange n’a eu lieu entre Cedric et Martin: c’est une règle tacite, et elle est respectée. Pendant la compétition, Martin n’a guère eu le temps d’encourager Cedric, car il était en même temps juré pour un autre participant. Ce n’est qu’au fur et à mesure de la compétition que Martin a appris, par les autres coachs, comment se débrouillait son protégé.

Une visite passionnante pour les deux parties: Cedric Lang en visite chez Hoelzle

La préparation et le dur labeur ont fini par payer. Cedric Lang devient champion du monde 2024 dans la catégorie Mécanique de machines agricoles. Cette réussite est aussi celle de son coach, une récompense pour son travail. Mais la Suisse elle aussi, en tant que pôle de formation, contribue à cette histoire. Le palmarès des WorldSkills 2024 est remarquable: les participants et participantes suisses ont décroché pas moins de 15 médailles au total, dont sept en or. La Suisse prouve ainsi qu’elle fait très bien son travail en matière de formation.

De la pratique à la théorie

Dès le lendemain de son retour de Lyon, Cedric entame un nouveau chapitre: il démarre ses études de génie mécanique à l’EPF de Zurich. Pour l’instant, le lien avec la pratique ne lui manque pas, car il continue à faire des travaux manuels en parallèle de son cursus. Il a récemment créé sa première entreprise, Longus Crafts, l’occasion pour lui d’allier sa passion pour l’artisanat avec celle de l’art: il réalise des sculptures et des projets personnalisés pour des clients, comme des braseros ou des accessoires de cirque en métal.

Il ne sait pas encore précisément ce qu’il fera à la fin de ses études, mais il veut se lancer dans un projet porteur d’avenir, afin de restituer quelque chose au monde. Il considère qu’il y a encore beaucoup de place pour de nouvelles évolutions, afin de résoudre plusieurs problèmes non réglés pour le monde agricole. En ce sens, Cedric porte un regard assez critique sur le secteur. Les grands fabricants de machines agricoles proposent tous les articles possibles et imaginables pour être compétitifs entre eux dans tous les domaines, au lieu de

Martin Schär discute avec Noe Lochmatter. Pour le HOELZLE.journal, il présente en détail la préparation d’un champion du monde des métiers.

se spécialiser davantage et de coopérer. Mais il observe aussi des évolutions positives, notamment les projets d’avenir de John Deere, Fendt et autres, qui montrent ce qui est possible pour rendre l’agriculture plus efficace. Ces entreprises utilisent des drones, de l’IA et des robots. La société Ecorobotix, qui a mis au point une IA pour la reconnaissance des plantes, est un bon exemple venu de Suisse. La conduite autonome basée sur des données GPS évolue elle aussi à toute vitesse, bien que les champs soient souvent trop petits pour cette technologie en Suisse. Toutefois, «ici aussi, on utilise de plus en plus de systèmes GPS pour le guidage de trajectoire, qui permettent de semer en ligne droite», résume Cedric après différents entretiens avec des spécialistes à l’Agrama. Il voit également du potentiel dans le développement des entraînements électriques, au moins au niveau des technologies d’entraînement hybrides ou des petits véhicules dans l’agriculture. Il n’exclut pas de fonder une entreprise dédiée à la résolution de tels problèmes. À cette fin, il continue de se former en parallèle de ses études et reste constamment à l’affût de cours susceptibles de l’intéresser. Il prévoit notamment de participer à une formation MRS chez Hoelzle. Les systèmes de commande le fascinent, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, car il est grand amateur de modélisme.

Cedric a des objectifs ambitieux et une motivation incroyable. Ce qui le pousse, c’est le plaisir qu’il prend à travailler. Selon lui, c’est le moyen le plus essentiel pour parvenir au succès: «Si tu prends vraiment du plaisir à ce que tu fais, alors le temps que tu y consacres n’a plus vraiment d’importance.» ® Source de la photo de couverture: ©WorldSkills

Une concentration maximale pour arriver au succès: Cedric Lang aux WorldSkills 2024 à Lyon. Photos: ©WorldSkills

QUAND ON PART EN VOYAGE...

À moto jusqu’en Chine

IL Y A DES MOMENTS DANS LA VIE OÙ L’ON SE DIT: C’EST MAINTENANT OU JAMAIS. CAR QUI SAIT CE QUE L’AVENIR NOUS RÉSERVE? IL FAUT RÉPONDRE À L’APPEL DE SES DÉSIRS. GRAND FAN DE MOTO ET DE VOYAGES, JE ME DEMANDE CHAQUE HIVER QUELLE SERA MA DESTINATION L’ANNÉE PROCHAINE.

LOUIS KASPER, FAN DE MOTO

Même si j’ai déjà parcouru les routes de Thaïlande, de Namibie, d’Afrique du Sud et de nombreuses régions d’Europe, je n’avais encore jamais fait de voyage à moto sur beaucoup plus de deux semaines. C’est ainsi qu’après quelques hésitations, j’ai décidé de partir pour un voyage organisé jusqu’en Chine par voie terrestre.

Nous sommes partis de Munich avec 13 autres participants, deux guides et un véhicule suiveur, vers notre destination: Lhassa, la capitale du Tibet. Nous avions prévu de parcourir 11’800 kilomètres, nous en avons finalement fait 14’000 en 42 jours, avec de nouvelles sensations à chaque heure et des paysages qui changeaient d’un jour à l’autre. Comme on le dit si bien: autres lieux, autres mœurs. Nous avons tout vu, des contrôles routiers les plus stricts jusqu’au chaos le plus complet. Mais il y avait une constante: nous avons toujours été bien traités, et parfois même accueillis avec une immense chaleur et beaucoup d’enthousiasme.

Mes étapes préférées ont été la Turquie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan, où nous avons souvent été accueillis par des poignées de main et célébrés comme des stars du rallye. Mais au cours de ce voyage, j’ai aussi pris conscience de la beauté de l’Europe. J’ai vu la diversité et la beauté de la nature qui nous entoure et j’ai réalisé à quel point nos standards sont élevés. Je voudrais également remercier ici toute l’équipe de gestion de produit de Hoelzle, qui m’a permis d’effectuer ce voyage en assurant des remplacements. Merci, les gars! ®

#HoelzleAcademy

Des connaissances utiles pour les professionnels de demain

Ma voiture ne démarre pas. D’où cela peut-il venir?

Ça cliquette, ça clignote, puis ça s’arrête. La voiture refuse tout simplement de démarrer. Ou alors, elle se met en marche, mais elle se comporte bizarrement. Ça arrive. Si tu arrives à interpréter correctement les signes, tu peux généralement identifier plus facilement le problème.

Batterie de démarrage

Dans le HOELZLE.journal 26, nous nous étions penchés de plus près sur la batterie de démarrage. C’est ici que réside l’une des causes les plus fréquentes des problèmes d’allumage: une batterie de démarrage déchargée ou défectueuse. Lorsque tu mets le contact et que ta voiture ne réagit pas ou que tu entends juste un clic, c’est probablement la batterie.

Comment le vérifier? Prends un multimètre et mesure la batterie au niveau des deux pôles. À l’arrêt, la tension optimale est comprise entre 12.6 et 13.6 volts. Si tu mesures une tension inférieure à 12.5 volts, ta batterie est partiellement déchargée et il faut la recharger à l’aide d’un chargeur.

Alternateur

Tu as rechargé ou remplacé ta batterie de démarrage. Maintenant, il est recommandé de contrôler également l’alternateur. En effet, si le problème se situe là, la batterie de démarrage va rapidement se décharger de nouveau.

Pour contrôler l’alternateur, replace le multimètre sur les deux pôles de la batterie.

Tension à l’arrêt 12.8 - 13.0 V La batterie est entièrement chargée

Démarrage du moteur 13.8 - 14.4 V L’alternateur fonctionne correctement

Marche à vide du moteur, environ 2’500 tr/min 13.8 - 14.4 V L’alternateur fonctionne correctement

Ces valeurs peuvent varier légèrement selon le type et le fabricant de la batterie de démarrage.

Si la tension n’augmente pas lorsque tu démarres le moteur et montes à 2’500 tours par minute, et que la batterie de démarrage est chargée et intacte, alors l’alternateur est probablement défectueux.

Dans cette rubrique, nous voulons transmettre les bases sur les systèmes électriques de véhicules aux professionnels de demain. Les élèves, apprentis et tous ceux et celles qui souhaitent se consacrer au sujet des systèmes électriques et électroniques de véhicules trouveront ici des informations passionnantes et des connaissances utiles pour leur quotidien professionnel. Ces sujets sont élaborés en concertation avec le département de formation professionnelle de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA).

Mesure également l’intensité de l’alternateur à l’aide d’une pince ampèremétrique. Tu trouveras l’intensité en ampères sur la plaque signalétique de l’alternateur. Si l’intensité que tu mesures est nettement inférieure à cette valeur, l’alternateur pourrait être défectueux, même si la tension mesurée était correcte.

Lors de notre test effectué sur un véhicule parfaitement fonctionnel, la tension mesurée sur le véhicule à l’arrêt était légèrement inférieure à la norme (12.32 volts), mais les valeurs mesurées après le démarrage (13.93 volts) et à 2’500 tours par minute (14.09 volts) étaient optimales.

Autres causes possibles en détail

1. Démarreur défectueux

Le démarreur est le composant qui met le moteur en mouvement lorsque tu tournes la clé de contact. Si tu entends seulement un clic, il est possible que le démarreur soit défectueux. Il peut s’agir d’un problème mécanique ou électrique, à faire vérifier par un mécanicien.

2. Problème d’alimentation en carburant

Si le moteur tourne mais ne démarre pas, cela peut être dû à l’arrivée de carburant. Les causes possibles sont les suivantes:

• Le réservoir est vide (oui, ça arrive à tout le monde!).

• La pompe à carburant ne fonctionne pas.

• Le filtre à carburant est obstrué.

3. Système d’allumage défectueux

S’il y a un problème dans le système d’allumage, ce dernier ne fonctionne pas. Cela peut concerner:

• Les bougies d’allumage (usées ou défectueuses),

• La bobine d’allumage (défectueuse).

4. Problèmes avec le système électrique

Les voitures modernes sont équipées de nombreux systèmes électroniques, qui sont tous reliés les uns aux autres. Lorsqu’un dispositif de commande ou un câble important est défectueux, cela peut empêcher ta voiture de démarrer. Contrôle les messages d’erreur sur l’ordinateur de bord (le cas échéant).

GUIDE RAPIDE ET VUE D’ENSEMBLE

1. La batterie de démarrage, suspecte numéro un

o Examine attentivement la batterie de démarrage. Les contacts sont-ils bien serrés?

o Les lumières de la voiture fonctionnent-elles?

o Mesure le courant au repos à l’aide d’un multimètre.

2. Écoute attentivement, les bruits en disent long

o Que se passe-t-il lorsque tu mets le contact? Les voyants lumineux du tableau de bord s’allument-ils? Lorsque tu tournes la clé de contact pour démarrer ta voiture, entends-tu seulement un clic ou le moteur tourne-t-il?

Comportement du véhicule Causes possibles

Pas de bruit, pas de lumières

On entend un clic, le moteur ne tourne pas

Le moteur tourne, mais ne démarre pas

Les lumières clignotent, le moteur ne démarre pas

3. Coup d’œil à l’intérieur

Batterie de démarrage déchargée ou câbles desserrés

Démarreur défectueux ou batterie de démarrage déchargée ou défectueuse

Problèmes d’alimentation en carburant ou avec le système d’allumage

Batterie ou alternateur défectueux

o Vois-tu des câbles desserrés ou des dommages visibles?

o Les fusibles sont-ils tous intacts (voir Journal 23)?

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HOELZLE.journal – Édition 27 by HOELZLE AG - Issuu