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pascal Quineau

Zoom : certification

Soucieuse de la satisfaction de ses adhérents, de ses clients, l’Urcoopa est engagée dans des démarches de certifications depuis la fin des années 90.

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Tout au long de ces années, l’Urcoopa a été certifiée ISO 9002, ISO 9001 puis GBP AC.

Aujourd’hui, l’Urcoopa détient une certification pour chacun de ses sites industriels. Ils sont certifiés RCNA -Référentiel de Certification de la Nutrition Animale. Ce référentiel s’inscrit dans une démarche de qualité de produits adaptés à chaque espèce et à chaque stade physiologique et de sécurité sanitaire des aliments.

Depuis 2015 l’Urcoopa s’est engagée au côté de ses éleveurs pour développer une filière “ bio ”. L’Urcoopa détient une certification selon le mode de production biologique en tant que distributeur d’aliments pour le bétail “ bio ”.

Aujourd’hui, des aliments sont importés de métropole, des essais pour produire localement ont débutés depuis 2019. Une première production locale a d’ailleurs été commercialisée juste avant le début de la crise Covid 19. L’objectif est de pouvoir à terme produire des aliments en local pour les éleveurs réunionnais mais également pour les particuliers.

Un peU d’histoire

Plus d’un quart de siècle aux côtés des éleveurs, cela crée des liens. En contribuant à la mise en place de nombreux outils structurant pour l’élevage réunionnais, l’Urcoopa fait bien plus que de la nutrition animale.

C’est en 1982 qu’a commencé l’aventure Urcoopa. TERRA COOP, la Coopérative Agricole du Nord Est (CANE), la Coopérative des Producteurs de Porc de la Réunion (CPPR) et la SICALAIT ont décidé de développer en commun une activité de nutrition animale et ont créé l’Urcoopa, l’Union Réunionnaise des Coopératives Agricoles.

Cet outil a permis aux éleveurs réunionnais de bénéficier d’un aliment de qualité et d’entraîner une baisse des prix en optimisant l’approvisionnement des matières premières.

Progressivement, les éleveurs ont pu atteindre les performances techniques de leurs homologues européens, ce qui a permis de générer plus d’activité et de partager la croissance entre les éleveurs coopérateurs. Les élevages se sont organisés en filières de production.

L’Urcoopa a participé à l’organisation de l’aval des filières en mettant en place des outils de transformation de la production locale et en assurant leur commercialisation sur le marché réunionnais.

En s’appuyant sur ses valeurs coopératives, l’Urcoopa poursuit ses engagements historiques : développer l’élevage local en synergie avec l’ensemble des acteurs des filières animales et ainsi servir l’économie réunionnaise.

Aujourd’hui, l’Union de coopératives Urcoopa est la propriété collective et indivisible de ses 1 200 éleveurs adhérents. Pour la satisfaction des éleveurs, l’Urcoopa est engagée dans l’amélioration continue des aliments et services associés. Cette qualité, l’Urcoopa la garantit aussi pour l’ensemble des aliments distribués en sacs dans les jardineries et magasins agricoles de l’île.

En 35 ans, les élevages réunionnais ont évolué pour devenir des entreprises d’un grand professionnalisme, mais toujours de taille humaine, permettant d’offrir aux Réunionnais des produits de qualité. L’Urcoopa défend ce modèle d’élevage familial, spécifique à La réunion.

Ces élevages familiaux maintiennent une activité économique indéniable dans les hauts de l’Île et contribuent grandement à l’aménagement du territoire ainsi qu’à l’attrait touristique de l’île.

Un éleveur génère 7 emplois directs ou indirects à la Réunion. Plus de 20 000 personnes sont donc aujourd’hui directement ou indirectement liées à l’élevage local.

l’urcoopa, plus de 35 ans au service de l’élevage

L’Union des coopératives Réunionnaises est née en 1982 de la volonté de quatre coopératives d’unir leurs forces : Terracoop et la coopérative agricole du Nord Est (Cane), spécialisées dans l’importation de matériel agricole, la Sicalait (production de lait) et la coopérative de production du porc à La Réunion (CPPR).

L’Urcoopa travaille également avec les autres coopératives agricoles par le biais des Interprofessions notamment, mais aussi avec les jardineries et magasins agricoles de proximité où les particuliers souhaitant se livrer à des activités liées à l’élevage peuvent se fournir en aliment. La coopérative dispose de deux usines, situées à Saint-Paul et au Port. L’usine du Port est spécialisée dans l’alimentation des volailles et celle de Saint-Paul, dans les autres productions. Les deux usines emploient, à elles seules, 170 personnes.

Technicien agricole puis agriculteur depuis 1994, Pascal Quineau a été élu président de l’Union Réunionnaise des Coopératives Agricoles (Urcoopa) le 19 juin dernier. Il salue le travail effectué par l’ensemble du secteur agricole réunionnais, qui a su faire face aux difficultés du confinement et maintenir l’approvisionnement de l’île.

M. Quineau rappelle également que l’Urcoopa n’est pas cantonnée dans un simple rôle de fabrication d’aliments pour animaux. L’Urcoopa est un maillon clé de la chaine de production locale, en particulier dans sa mission de conseil et de soutien aux éleveurs réunionnais.

• Vous venez d’être élu à la tête de l’Urcoopa, comment voyez-vous le développement de votre coopérative ?

Pascal Quineau : L’Urcoopa est au service de l’agriculture réunionnaise. C’est plus qu’une usine de fabrication d’aliments pour l’élevage. Elle remplit de nombreuses missions, de conseil et d’accompagnement des éleveurs et de l’ensemble des coopératives. En association avec elles, nous suivons et conseillons les jeunes agriculteurs qui s’installent. Nous fournissons un appui technique personnalisé et, bien sûr, de l’alimentation de qualité adaptée aux exigences de l’élevage réunionnais.

Nous soutenons, comme nous l’avons toujours fait, une agriculture familiale, pour un revenu décent des agriculteurs. Nous sommes les acteurs d’une agriculture qui respecte les standards européens et leurs normes. L’agriculture française et européenne possèdent un des meilleurs niveaux de qualité au monde.

• À cause de l’épidémie de Covid-19, La Réunion a été confinée plusieurs mois.

Comment l’Urcoopa a-t-elle vécu cet événement ?

Pascal Quineau : Les filières agricoles de La Réunion ont été au rendez-vous dans leur gestion de la crise COVID 19. L’ensemble des outils a été mis à forte contribution pour permettre l’alimentation continue de l’île en viande, lait et œufs. Il y a eu une hausse de la demande qui a touché l’ensemble du secteur. A l’Urcoopa, nous avons remarqué une progression des commandes d’aliments au cours des deux premières semaines, sans doute lié au besoin de créer des stocks de sécurité chez nos clients et adhérents.

Malgré quelques difficultés d’approvisionnement notamment en matières premières, nous avons assuré la continuité de nos activités et garanti nos engagements vis-à-vis de nos éleveurs et de nos filières.

Comment expliquer cette hausse de la demande ?

Pascal Quineau : Il y a plusieurs explications derrière ce phénomène. Durant le confinement les ménages ont davantage consommé et cuisiné. Les familles ont dû compenser les habituels 120 000 repas servis en cantine. Or, on le sait, dans les cantines, on trouve près de 80 % de viandes sont importées. La viande péi a donc trouvé de nouveaux débouchés. Ce phénomène s’est prolongé au-delà du confinement, car les écoles sont restées fermées. Avec plus de temps libre, beaucoup de Réunionnais se sont également remis aux fourneaux pour le plaisir. La demande des particuliers a créé un effet de levier chez les agriculteurs que nous fournissons. Nous avons su satisfaire cette nouvelle demande, sans que les prix augmentent !

• Est-ce que l’expérience acquise durant le mouvement des Gilets jaunes a servi de premier test ?

Pascal Quineau : En partie, mais les deux événements étaient très différents. Durant le mouvement des gilets jaunes, il y a eu des blocages, notamment au Port, et des phénomènes de violences. Pendant la crise du COVID-19 l’ensemble de la chaîne était mobilisée. Du docker qui réceptionne les conteneurs, à l’agriculteur sur son exploitation, en passant par les salariés dans nos usines, tout le monde était en activité et pouvait l’être.

• Quel est l’avenir d’Urcoopa aujourd’hui ?

Pascal Quineau : Nous venons de lancer une ligne de fabrication d’aliment “ bio” pour le marché de la volaille et de poules pondeuses.

L’enjeu est de de fabriquer un aliment bio local moins cher et offrir une alternative à l’importation.

Nous allons continuer à jouer à jouer notre rôle coopératif pour le développement de l’agriculture à La Réunion et pour satisfaire le consommateur réunionnais en fournissant les produits et services qui permettent aux agriculteurs réunionnais de produire au meilleur coût.

Il y a des marges de croissance pour l’élevage dans l’île et nous avons la volonté et les capacités de le soutenir. Il y a enfin un changement générationnel à venir et nous répondrons présents, à travers la formation et l’accompagnement !

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