Les Rendez-vous du Parc, une invitation Ă lâaction !
Dâavril Ă septembre 2025
Animations ouvertes Ă tous Infos et inscription obligatoire sur parc-naturel-briere.com (rubrique les rendez-vous du Parc)
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Expressions "LA JEUNESSE N'EST QU'UN MOT". PIERRE BOURDIEU Les deux prĂ©cĂ©dents numĂ©ros de SINON s'Ă©taient distinguĂ©s par les tĂ©moignages de plus de 600 jeunes sur leurs prĂ©occupations et leurs rĂȘves, sur une Ă©poque qu'ils sont prĂȘts Ă mordre Ă pleines dents. Tous s'Ă©taient prononcĂ©s sur une sociĂ©tĂ© qui les questionne et qui parfois galope vers l'incertain.
SINON#12 2025 : L'expression de cette jeunesse, consultée chaque année par la rédaction de SINON, a souvent évoqué son rapport au temps qui passe. Le temps, l'ùge⊠ainsi a surgi le sujet de la transmission intergénérationnelle, que nous avons décidé d'aborder dans ce pertinent nouveau numéro.
Qu'il a Ă©tĂ© excitant de s'interroger sur ces Ă©nergies qui circulent entre les jeunes et les vieux, dans un sens comme dans lâautre, avec ces Ă©changes de culture, dâexpĂ©riences, de savoir-faire, de points de vue, qui peuvent bien souvent nous donner confiance Ă tous pour envisager l'avenir !
SINON #12 : Jeunes/vieux qu'est-ce qu'on partage ? C'est donc le fil rouge du magazine oĂč l'on retrouve ici Le Grand tĂ©moignage et les nombreuses confidences des jeunes rĂ©dacteurs qui disent comment ils se nourrissent ou pas des liens qu'ils entretiennent avec leurs aĂźnĂ©s. Ce cahier central est illustrĂ© par le jeune photographe nazairien Nicksigo dont les images mettent en relief jeunes et anciens qui se rencontrent sur des lieux majeurs de notre territoire. Faisant sociĂ©tĂ© ensemble.
Aussi, SINON #12 est alimenté d'interviews, de regards sur l'actualité, de chroniques et critiques culturelles diverses, mais aussi d'illustrations et d'une bande dessinée, pour produire le tome 3 de cette série, "Une jeunesse, une époque", toujours aussi passionnante.
David Daunis
Rédacteur en chef
Ă souligner : SINON nâaurait pas Ă©tĂ© Ă©ditĂ© sans la confiance accordĂ©e par la citĂ© scolaire et le site des Beaux-Arts de Saint-Nazaire, le service jeunesse de Montoir-de-Bretagne et tous les relais Ă©ducatifs actifs ainsi que les intervenants qui ont participĂ© Ă ce numĂ©ro.
Avec le précieux soutien de :
Sinon c'est qui ? Ăric GuĂ©rin Un chef comme InvitĂ© spĂ©cial
L'actu' de la rĂ©dac' Ăcologie : le choc dâune chic planĂšte
I.A, aujourdâhui câest comme cela que nous lâappelons
Bertrand Béchard L'art de juger la photographie
Le Grand TĂ©moignage et son portfolio 50 tĂ©moignages de lycĂ©ens et dâĂ©tudiants sur le thĂšme :
Jeunes/Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
Portfolio : 12 lieux / 12 photos par le photographe Nicksigo oĂč le partage
Jeunes/Vieux s'opÚre sur le territoire de l'agglomération nazairienne.
ITW : David Samzun (Maire de Saint-Nazaire)
Savoir rester jeune
Qu'est-ce qui nous lie ? Paroles du monde : héritage de nos anciens.
Dossier musique ITW de Mathias Val : professeur et initiateur des Irréductibles
Témoignages : la musique, mes parents et moi
Le Quizz des Irréductibles
66 Retours d'Expériences Ciné-débat : aprÚs le film, la réalité
Gagner en confiance avec le théùtre : Qui-suis je ?
70 73 La BD
Rubriques cultes Mes BD
Mes séries
Roi de musette de Léa Kutlay
COMITĂ DE RĂDACTION - Florentin Delacour
- Ameline Dhoosche
- Margaux Delcourt
- Théo Delporte
- Léa Kutlay
#12 Sinon c'est qui ? BEAUX-ARTS NANTESSAINT-NAZAIRE - Classe préparatoire de l'école des Beaux-Arts de Nantes-SaintNazaire
LYCĂE ARISTIDE-BRIAND -Terminale HLP
- Terminale générale 02
- PremiÚre et terminale TG04 spécialité musique
- Terminale TSTMG1
- Terminale TSI2D3
- Classe de MLDS PĂŽle Insertion arrivants
PHOTOGRAPHIE - Nicksigo
MAISON DES JEUNES DE MONTOIR-DE-BRETAGNE - Florian Quelleuc
- Yakim Perrut
Ăric GuĂ©rin JEUNES-VIEUX QUâEST-CE QUâON PARTAGE ? Par le comitĂ© de rĂ©daction
Ăric GuĂ©rin avait 25 ans lorsqu'il s'est lancĂ© dans l'aventure : ouvrir le restaurant gastronomique
La Mare aux Oiseaux à SaintJoachim. C'était il y a 30 ans tout juste. Le "jeune chef", dont on taira l'ùge, nous parle de l'histoire de son établissement devenu institution, et des jeunes qui constituent son équipe.
Quelle importance donnez-vous Ă la jeunesse ? En quoi est-elle porteuse dans votre vie ?
La jeunesse câest lâessence mĂȘme de mon mĂ©tier, je me suis installĂ© Ă la Mare aux Oiseaux Ă 25 ans aprĂšs avoir quittĂ© ma famille, mes amis, mes amours et ma vie parisienne.
Câest un choix de vie que jâai pris trĂšs jeune et de ce fait mes jeunes collaborateurs sont devenus ma famille de cĆur et la Mare aux Oiseaux notre maison de vie. Dans mon parcours, je suis profondĂ©ment attachĂ© a la transmission.
Transmettre un savoir-faire bien entendu, mais aussi un savoir ĂȘtre, une certaine vision, une sensibilitĂ©, un respect de soit, de lâautre et de son environnement. Notre rĂŽle avec FĂ©lix est de tracer un chemin de vie pour toute ma jeune Ă©quipe, et que chacun y trouve sa place avec ses diffĂ©rences.
La jeunesse me donne lâĂ©lan, elle me pousse au quotidien pour que
je reste en mouvement, elle me ramĂšne sans arrĂȘt Ă lâessentiel de mes premiers choix, le pourquoi de ce mĂ©tier.
Je cherche sans arrĂȘt Ă mâadapter Ă elle et pas le contraire, ce qui me pousse Ă une remise en question, mais aussi Ă une certaine jeunesse dâesprit.
Accueillir des jeunes pour les former et vivre avec eux, câest planter les graines de demain, mais câest aussi le plaisir de les voire grandir et de les aider a sâĂ©panouir dans un monde agitĂ©, oĂč lâavenir semble flou.
Câest aussi de belles histoires humaines, des rencontres incroyables, une vĂ©ritable famille dans laquelle mes enfants sont
© Thomas Louapre
depuis 30 ans de perpĂ©tuels adolescents qui deviennent des femmes et des hommes, câest dâune richesse folle.
Vous sentez-vous parfois un vieux chef ? Pourquoi ? Sinon, quand vous sentirez-vous vieux chef ?
Non ! Pas encore.
Les remises en question, lâĂ©volution permanente des comportements mâoblige Ă rester jeune. La vie en communautĂ©, les sorties, leur culture me maintiennent Ă flot malgrĂ© lâĂ©cart generationnel.
Un vieux chef certainement pas, mais un Papa chef oui ! Le jour oĂč je me sentirai vieux, je crois que je tirerai ma rĂ©vĂ©rence car ce jour lĂ jâaurai perdu le dialogue...
La vocation de cuisinier vous a-telle Ă©tĂ© transmise par des aĂźnĂ©s ? Quâest-ce que les aĂźnĂ©s vous apportent encore aujourdâhui ?
Jâai fais mes choix, le premier câest celui dâavoir voulu entrer Ă lâĂ©cole hĂŽteliĂšre Ă 15 ans (sans savoir si je voulais ĂȘtre cuisinier ou serveur), je voulais avoir un genre de chĂąteau magique pour que les gens y passent un moment de rĂȘve au contact dâune nature heureuse et gĂ©nĂ©reuse. Puis Ă 25 ans jâai aussi fais le choix de tout quitter pour vivre en BriĂšre loin de Giverny et de Paris oĂč jâai grandis.
Ce qui a Ă©tĂ© trĂšs fort dans ma jeunesse câest la culture de mes parents, lâamour quâils avaient
du voyage et le fait de nous le faire partager, leur regard sur le monde avec une immense ouverture, puis la Galerie dâart de ma mĂšre Ă la maison, les artistes qui partageaient notre vie tous les week-end, les amis toujours trĂšs nombreux autour de la table familiale.
je leur doit ma culture et mon regard artistique, lâart de recevoir, la fraternitĂ©, le respect, le goĂ»t des belles et bonnes choses.
Mon grand pĂšre a jouĂ© un rĂŽle trĂšs important dans la transmission de son amour de la nature. Ă travers la chasse il mâa appris Ă observer, Ă dĂ©crypter la nature, Ă dĂ©couvrir mille merveilles que beaucoup ne voient pas.
Ă la Mare aux Oiseaux, l'art de s'appliquer en cuisine avec Romain T. et Romain D.
© La Marre aux Oiseaux
« mes jeunes collaborateurs sont devenus ma famille de cĆur » Un oiseau qui vole, un animal au coin du bois, une fleur, un champignon, un arbreâŠ
Que signifie pour vous dâĂȘtre appelĂ© "chef" en cuisine ?
Gratifiant ? Pesant ?
Chef de cuisine nâest pas Ă mes yeux le plus important mĂȘme si ce mot chef Ă Ă©tĂ© le dĂ©but dâune lourde responsabilitĂ© des mes 25 ans.
Aujourdâhui jâai surtout la casquette de chef dâentreprise ce qui veut dire que je suis responsable du bien-ĂȘtre, de la vie et de la formation des 50 jeunes qui travaillent Ă mes cotĂ©s.
Je suis le garant de la bonne santé de la Maison qui nous fait vivre et je dois anticiper tous les coups et en soigner les maux.
Câest lourd mais passionnant et une mission de chaque instant.
Ma plus belle rĂ©ussite câest la beautĂ© de la Mare aux Oiseaux, dâavoir transformĂ© une petite auberge perdue sur une Ăźle en BriĂšre en "place to be" oĂč se rendent des gens du monde entier, câest une vĂ©ritable vitrine vivante pour le territoire de BriĂšre et ses alentours.
Le travail que nous faisons sur lâhumain au quotidien est Ă©puisant mais tellement gratifiant, câest magique de vivre avec ma team de telles aventures et dâĂ©crire ensemble notre quotidien et lâaventureâŠ.
Suivez-vous ou réinventezvous des recettes transmises de génération en génération ?
Est-ce que vous laissez de lâespace pour que vos jeunes apportent des idĂ©es de crĂ©ations gastronomiques ?
Il mâarrive rĂ©guliĂšrement dâaller piocher une sauce traditionnelle de la cuisine française mais cela sâarrĂȘte lĂ . Je fais une cuisine trĂšs personnelle et jâessaie de ne pas tomber dans les piĂšges de lâimage trĂšs prĂ©sente avec les rĂ©seaux pour conserver mon style.
Je commence chaque création par un dessin que je réalise le dimanche matin en fonction de la liste que Benjamin mon responsable producteur aura laissé sur mon bureau.
Le dimanche soir aprÚs le dernier service de la semaine je distribue les dessins des nouveaux plats pour la semaine à venir à mes équipes.
Ils se réunissent alors par équipes et commencent à échanger sur le comment de la réalisation.
Le fait de ne pas leur donner de véritables recettes les pousse à réfléchir et à utiliser leurs connaissances, à ce moment là ma création devient collective et multigénérationelle.
Nous avons un contrat moral avec chaque jeune qui passe la porte de la maison
_ je te protĂšge mais tu me protĂšges _ je te forme et tu te challenges _on ne travaille pas Ă la Mare aux
Oiseaux mais "pour" la Mare aux Oiseaux
_ nous ne travaillons pas ensemble, mais nous vivons ensemble en cherchant un Ă©panouissement personnel au travers dâun mĂ©tier choisi
Votre cuisine est-elle source de partage entre différentes générations ?
La cuisine est un langage créatif, qui se partage, rend heureux, ouvre les portes du monde. Le savoir vivre que nous transmettons à la Mare doit aussi se transmettre pour faire demain une génération de restaurateurs heureux comme je le suis.
Quand on voit "la mal bouffe" sâĂ©tendre Ă la jeunesse, comment voyez-vous son rapport avec la gastronomie ou la bonne cuisine ?
La bonne ou la mauvaise cuisine, câest encore une fois une notion de transmission.
Si on cuisine à la maison de bonnes choses avec de bons produits il y a de grandes chances que demain on réitÚre les gestes de la famille.
Si les parents nous transmettent la culture du restaurant gastronomique il y a de grandes chances quâon y prenne goĂ»t
Loin de toute transmission un jeune a de grandes chances de suivre le groupe et de sâengouffrer dans la mal bouffe, car câest souvent plus simple et plus accessible.
© Paul Stefanaggi
© La Marre aux Oiseaux
© La Marre aux Oiseaux
© Eloi Stichelbaut
Léa Pochet ( Seconde du Chef) et Ernest Gatineau ( Chef de partie) s'affairent en cuisine.
Yassine Barclays, concentré sur la cuisson
Jeune prĂ©occupĂ©e LE CHOC DâUNE CHIC PLANĂTE ! Et quand est-il de notre chĂšre planĂšte ? Entre un monde dâincertitudes et dâexploitation des ressources, notre terre oscille entre souffrances et victoires. Lorsque des humains dĂ©truisent des Ă©cosystĂšmes, dâautres luttent pour leurs sauvegardes. Entre cataclysme ici et contradictions lĂ , est-il encore possible dâenvisager un avenir ?
Toujours Ă se questionnerâŠsur la planĂšte, la transition, le futur ? Et se demander si lâon peut bĂątir un monde meilleur ensemble ? Ne serait-ce quâouvrir les yeux ensemble ? Il y a deux ans, je faisais dĂ©jĂ une tentative dâĂ©tat des lieux sur la transition Ă©cologique. Je soulignais notamment les
Par Margaux Delcourt Illustrations : Léa Kutlay
enjeux de production des Ă©nergies renouvelables, les avantages de changer les gestes du quotidien, de prĂ©server la biodiversitĂ©, respecter le vivant, relever les avantages du recyclage etc. etcâŠpour mettre en avant la cause climatique. Mais aujourdâhui, quel constat peut-on faire, les choses ont-elles Ă©voluĂ©, ont-elles Ă©tĂ© comprises ? Vaste sujet.
ChĂšre PlanĂšte⊠Aujourdâhui, la planĂšte elle-mĂȘme montre ses souffrances qui sont visibles par nous tous, tellement Ă©normes, tellement gargantuesques. Le catalogue sâouvre avec des catastrophes naturelles dĂ©vastatrices quâon ne prĂ©sente plus, tristement connues par le monde entier. Les exemples sont
trop nombreux : inondations Ă Rennes ou Ă ValenceâŠdes incendies en Gironde, ou mĂȘme en Amazonie ou Ă Los Angeles⊠sans parler des sĂ©ismes et des tsunamis⊠PrĂšs de chez nous ou Ă lâautre bout du monde. Avec ce sentiment dâimpuissance mais avec une urgence toujours palpable pour le globe terrestre et ceux qui y habitent. Que faire ?
Et pendant ce temps⊠des pays font machine arriĂšre en exploitant toujours plus dâĂ©nergies fossiles. Le prĂ©sident des Etats-Unis, Donald Trump, souhaite relancer au maximum lâextraction pĂ©troliĂšre et gaziĂšre (notamment en Arctique). « Drill, baby, drill. » La France nâest pas non plus irrĂ©prochable. DerniĂšrement le SĂ©nat a votĂ©
le retour des pesticides tueurs dâabeilles : les nĂ©onicotinoĂŻdes. Et en mĂȘme temps, la Finlande, sĂ»rement pas exemplaire, se prĂ©sente comme un pays pionnier en ce qui concerne lâattĂ©nuation de la pollution atmosphĂ©rique et du changement climatique. On sây perd ?
PrĂšs de chez nous⊠Mais si on sâarrĂȘte prĂšs de chez nous, si lâon se questionne sur lâenvironnement Ă lâĂ©chelle locale, mĂȘme constat. MĂȘmes alertes, sur un bienĂȘtre bouleversĂ©. Parlons de nos habitudes, celles de lâhumain, du quotidien, qui ne sâadapte toujours pas suffisamment, pas Ă la hauteur des attentes de son amie la terre. Plus de voitures, plus de constructions avec un Ă©talement urbain plus important. En face, pourtant, les actions se multiplient, individuelles et collectives, comme lâaccessibilitĂ© des vĂ©los, le dĂ©veloppement des transports en commun, lâouverture de nouveaux espaces vertsâŠ. Mais on ressent nĂ©anmoins cette stagnation et ce besoin dâagir plus que tout. Ăa donne le vertige ?
« Concevons un monde rempli de promesses plutĂŽt qu'un lieu de dĂ©vastation. » Et pendant ce temps⊠de nombreuses actions sont menĂ©es par des associations et des ONG qui luttent pour notre avenir : Greenpeace, CLER, Global Chance, Fondation pour la Nature et lâHomme, Reclaim FinanceâŠ. Des organismes qui mĂšnent une guerre en faveur du climat, contre les institutions et les financements. Leurs actions ne se rĂ©sument pas seulement Ă manifester, elles sont lĂ pour Ă©tablir des dialogues avec lâĂ©tat et les grandes entreprises et chercher des solutions. Et parfois ça marche.
Ă nous de changer les choses⊠parce quâil est encore temps dâagir et de lutter pour un avenir meilleur. Garder espoir, trouver de nouvelles solutions. La vie continue et nous devons nous adapter. Un autre monde est possible, il suffit juste de faire quelques ajustements pour protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes environnants. Ăcrivons une autre histoire ; diffĂ©rente de celle de lâanĂ©antissement des ĂȘtres vivants et de notre propre perte. Concevons un monde rempli de promesses plutĂŽt quâun lieu de dĂ©vastation. Prouvons quâil nâest pas trop tard pour agir.
Jeune connectĂ© L'I.A, AUJOURDâHUI CâEST COMME CELA QUE NOUS LâAPPELONS Elle signifie Intelligence artificielle, et elle est partout, en tout cas lĂ oĂč elle ne lâest pas, elle le sera demain. Câest dire. On nâutilise mĂȘme plus son nom pour la nommer, mais un diminutif (IA). Cela montre bien notre accoutumance avec celle-ci, pourtant si rĂ©cente.
En fait, les modĂšles dâIA tels que nous les connaissons pour le grand public nâexistent que depuis 2022, et pourtant, aujourdâhui, nous lâutilisons tous beaucoup, et elle fait partie de notre environnement. Cela paraĂźt trĂšs rapide, eh bien, câest en fait la course Ă lâIA. Les sites, les logiciels et mĂȘme les Ătats⊠sont tout simplement dans une course effrĂ©nĂ©e Ă lâIA. Câest un peu la course Ă celui qui aura la meilleure technologie. Câest fou. Maintenant, dĂšs que je vais sur un site, il me propose de tester leur nouvelle IA. Câest pour cela que tout va si vite, sans vraiment de limite, car, dâune part, les Ătats sont eux-mĂȘmes en concurrence donc ils ne vont pas mettre de frein, et, dâautre part, chacun veut mettre au point la meilleure technologie !
Elle est tellement rĂ©cente quâelle pose beaucoup de questions, et surtout, elle a dĂ©jĂ eu de nombreux impacts, ce qui nâest pas rassurant. En effet, en 2023, Ă Hollywood, pendant 5 mois, tout Ă©tait Ă lâarrĂȘt pour cause de grĂšve des scĂ©naristes, puis des acteurs. Ă tel point que jâai dĂ» attendre longtemps pour la saison finale de ma sĂ©rie prĂ©fĂ©rĂ©e, Ă cause dâune IA⊠Ils demandaient une meilleure rĂ©munĂ©ration et surtout un encadrement de lâIA. Câest un exemple, je vous laisse imaginer tous les mĂ©tiers dans le futur quâelle pourra remplacer quand elle sera encore plus dĂ©veloppĂ©e⊠Alors l'IA câest quoi vraiment sur le plan technique ? Pour faire simple, câest comme une grosse boĂźte avec des algorithmes surentraĂźnĂ©s Ă laquelle on a donnĂ© des donnĂ©es en quantitĂ©s incalculables. Si on se penche vraiment dessus, on ne sait mĂȘme pas comment elle fonctionne Ă lâintĂ©rieur, pas mĂȘme les crĂ©ateurs. Vous vous rendez compte ? Ă tel point quâune partie des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par OpenAI (crĂ©ateur de ChatGPT) est utilisĂ©e pour la recherche
du fonctionnement de lâIA et la prĂ©vention des risques ! Encore une fois, elle nâest que trĂšs rĂ©cente, quâest-ce que cela peut devenir dans quelques annĂ©es ? Un exemple qui peut faire peur : en 2015, Facebook a créé une IA quâils ont dĂ» dĂ©sactiver car elle sâĂ©tait mise Ă crĂ©er son propre langage et ils ne savaient absolument pas ce quâelle disait.
Je pense que lâIA est quelque chose de bien, une innovation majeure de notre Ă©poque qui nâarrive que tous les 30 ans environ, comme lâarrivĂ©e dâInternet Ă lâĂ©poque. Oui, ça peut surprendre, interroger, et en fait, les limitations commencent dĂ©jĂ par lâindividu qui lâutilise, comme avec lâexemple dâInternet. Je dirais que cela commence par une utilisation qui nous fait gagner du temps, mais pas pour des choses qui remplacent notre cerveau naturel. Continuer de chercher, tĂątonner, Ă la limite faire vĂ©rifier par lâIA aprĂšs. Car, quelles pourraient ĂȘtre les consĂ©quences sur lâĂ©volution du cerveau humain avec des dizaines dâannĂ©es dâutilisation dâIA dans notre Ă©volution ?
Par Théo Delporte
EXEMPLE DE CRĂATION D'IMAGE AVEC L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Peux-tu me faire une photo d'une prairie avec des arbres ?
Peux-tu ajouter des montagnes dans le fond et un lac ?
Peux-tu ajouter un immeuble futuriste sur le lac ?
Peux-tu ajouter une maison et des chevaux ?
Peux-tu ajouter une voiture abandonnée sur la droite ?
Bertrand Béchard CHOPEUR D'INSTANTS Par la classe préparatoire des Beaux-arts - Site de Saint-Nazaire
Qu'est-ce qui anime le photographe nantais Bertrand Béchard ?
Le plus souvent le théùtre de la rue, Ă Nantes, Paris, New-York ou ailleurs, pourvu qu'il y ait des passants et des dĂ©cors. L'objectif de son appareil s'oriente sur le quotidien imprĂ©visible, lĂ oĂč le spectacle de la vie est grave ou lĂ©ger, poignant ou cocasse, pour choper lâimprobable rĂ©alitĂ©. Les personnages qu'il saisit sont des contemporains, connectĂ©s Ă l'Ă©poque ou en dĂ©calage. La photographie peut ĂȘtre inĂ©dite, parfois triste, souvent joyeuse. Le regard de Bertrand BĂ©chard est singulier, futĂ© et Ă©loquent.
Ătude d'Ćuvres photographiques :
SINON a invitĂ© les Ă©lĂšves des Beaux-Arts du site de Saint-Nazaire Ă Ă©changer avec Bertrand BĂ©chard et Ă se pencher sur son travail photographique. Ils ont jouĂ©, par l'Ă©crit, Ă l'exercice du jugement et de l'interprĂ©tation face Ă trois clichĂ©s tirĂ©s d'une sĂ©lection du photographe, sur demande de notre rĂ©daction, en lien avec la thĂ©matique de SINON#12. "Jeunes/Vieux, qu'est-ce qu'on partage ?â"
© Bertrand Béchard
Il faut lâĆil dâun bon photographe pour anticiper ce genre de moments. Moi, mon regard se pose avec empathie sur le visage de cette dame, toute contente de faire sa promenade, ne se doutant pas que, durant cette dĂ©ambulation, un photographe a capturĂ© ce qui, si elle lâavait vu, lâaurait sĂ»rement fait bien rire.
Suzanne Legrand - Beaux arts
La peau flasque du menton tremblotait au rythme de la canne vacillante. Les pas hĂ©sitants frayaient un chemin invisible guidĂ©s par le vrombissement des moteurs. A chaque appui sur le sol, la canne tĂątonnait lâespace Ă lâaveugle. L'atmosphĂšre de la ville, dense et bruyante, mĂȘlant voix, klaxons et moteurs enveloppait chaque coin de la ville d'un mouvement sonore incessant.
Vincent Thomas - Beaux arts
Sous le regard du panneau «âDĂ©jĂ vuâ», une femme aveugle avance avec sa canne blanche, maĂźtresse dâun monde quâelle ressent au-delĂ du visible. Le noir et blanc magnifie la scĂšne, transformant son chemin en un voyage intĂ©rieur. Les lignes de la ville deviennent un Théùtre oĂč lâautonomie triomphe de lâincertitude. Une image poignante qui murmure la force, le courage et la beautĂ© dâune perception diffĂ©rente.
Odessa Renaudin - Beaux arts
Les passants passent, pressĂ©s, sans mĂȘme la remarquer. Pourtant, elle, elle ressent tout. Chaque bruit, chaque vibration sous ses pas lui sert de repĂšre. Sa canne effleure le sol et trace son chemin avec une prĂ©cision qui force lâadmiration. On se demande si elle se sent en sĂ©curitĂ©, si elle a peur parfois. Mais en la regardant marcher, on a surtout lâimpression quâelle maĂźtrise mieux cette ville que ceux qui ont leurs yeux pour la voir.
Justine Oberthur - Beaux arts
«ââAvancer Ă tĂątons dans un monde familier, le «ââdĂ©jĂ vuââ» guide les pas dâune inconnue. » Loan Vincent - Beaux arts
Elle traverse la rue, canne Ă la main, affrontant lâinvisible urbain. DerriĂšre elle, une enseigne, «âDĂ©jĂ -vuâ» ironise son trajet sans gĂȘne. Pourtant, chaque pas est une exploration et un dĂ©fi contre lâincertitude. Sous cette connotation absurde, elle avance sans exactitude. Chaque croisement, chaque trottoir est une rĂ©ussite silencieuse et la soulage dâun poids. Le monde semble familier, mais pour elle, chaque traversĂ©e est une premiĂšre fois.
Loan Vincent - Beaux arts
Bertrand Béchard
Voici un homme qui assume son identitĂ© excentrique dans un monde oĂč les personnes suivent un style vestimentaire plus banal et similaire les uns et les autres. Mais elle peut aussi reprĂ©senter une autre Ă©poque oĂč l'extravagance avait une place plus prĂ©sente dans la sociĂ©tĂ© que celle d'aujourd'hui. L'homme peut Ă©galement donner une impression de solitude et de dĂ©tachement par rapport aux autres personnes se trouvant dans cette gare.
Lynna - Beaux arts
Quelque chose dâamĂ©ricain dans ce regard, une pointe de dĂ©dain qui observe avec audace ceux qui riront de sa fourrure ! Mais alors, cette fourrure, audacieuse ou ridicule ? Moi, je pense que cet homme doit venir dâun monde bien Ă©loignĂ© du nĂŽtre pour porter autant dâintĂ©rĂȘt Ă la mode animale.
Suzanne Legrand - Beaux arts
Je me demande quel mauvais quart dâheure Ă pu passer ce petit animal. Le moins du monde, jâaimerais me retrouver pendante sur le cou dâun ĂȘtre humain. Jâessaye de soulager ce malaise en me disant qu'il peut voyager Ă travers cette ridicule chemise fleurie.
Arwen Fendeleur - Beaux arts
«ââSon manteau en fourrure est impossible Ă ignorer. Il a une prĂ©sence, un style bien Ă lui, et il marche comme si le reste nâexistait pas.â» Justine Oberthur - Beaux arts
MĂȘlĂ© Ă cette foule pressĂ©e et monotone, un homme dâune extravagance frappante dĂ©tonne. Dans son imposante fourrure, il avance avec allure. Les passants de l'Ăšre moderne semblent Ă peine remarquer sa prĂ©sence singuliĂšre. Pourtant un contraste se discerne, lâindividualisme Ă©clatant face au conformisme dâune sociĂ©tĂ© sans lumiĂšre. RĂ©sistant Ă ce systĂšme conventionnel, cet homme traverse lâindiffĂ©rence de la modernitĂ© de sa prestance habituelle.
Loan Vincent - Beaux arts
Dans cette foule anonyme, une silhouette se dĂ©tache du reste, majestueuse et hors du temps. DrapĂ©e dâun manteau de fourrure qui semble porter lâempreinte dâun autre siĂšcle, cette personne avance indiffĂ©rente aux regards. Son visage marquĂ©, figĂ© dans une expression grave, contraste avec le flot pressĂ© des passants. Ici, modernitĂ© et extravagance sâaffrontent en silence. Cette silhouette est une apparition, une Ă©nigme, un poĂšme en mouvement dans le tumulte du quotidien.
Odessa Renaudin - Beaux arts
© Bertrand Béchard
La collision entre les temps. Le futur va à grande vitesse tandis que le présent va lentement vers le passé. Différence d'époque, différence de technologie, différence de point de vue, l'ancien et le nouveau, c'était - c'estce sera, directions opposées, progrÚs.
Stéphane Rakotomalala - Beaux arts
Cette image en noir et blanc capture un puissant contraste entre le passĂ© et le futur. Un vieil homme, appuyĂ© sur un dĂ©ambulateur, marche avec lenteur tandis quâen arriĂšre-plan, une affiche gĂ©ante montre un personnage en combinaison high-tech absorbĂ© par un ordinateur. Ce face-Ă -face souligne le poids du temps, lâaccĂ©lĂ©ration du progrĂšs et la place de lâhumain dans un monde de plus en plus dominĂ© par la technologie.
Abed Nego Gnanguenon - Beaux arts
Dâun cĂŽtĂ©, un homme qui marche avec difficultĂ©, sâappuyant sur son dĂ©ambulateur. De lâautre, une Ă©norme affiche dâun pilote de course, symbole de vitesse. Ce contraste saute aux yeux. Lui ne court plus depuis longtemps, mais il avance, coĂ»te que coĂ»te. Chaque pas demande un effort, mais il ne lĂąche rien. Il y a quelque chose de touchant Ă le voir progresser ainsi, comme si, malgrĂ© le temps qui passe, il refusait de ralentir complĂštement.
Justine Oberthure - Beaux arts
Dans cette ville du Nord-Est des ĂtatsUnis, les robots, les humains et les Daft Punk vivent en harmonie dans une atmosphĂšre futuriste et bienveillante. Câest dans cette ville, qui encourage le progrĂšs, que nous avons mis en place un systĂšme oĂč les IA se rendent disponibles pour sâoccuper de vos parents en perte dâautonomie.
Suzanne Legrand - Beaux arts
«ââContraste gĂ©nĂ©rationnel, lâancien est lent face Ă un avenir qui file Ă toute vitesse. » Loan Vincent - Beaux arts
Le temps trace son chemin, lent et fragile, tandis quâun vieil homme avance, appuyĂ© sur son dĂ©ambulateur. DerriĂšre lui, figĂ©e dans lâimmensitĂ© dâune affiche, une silhouette semble le narguer, casque brillant, posture assurĂ©e. Deux mondes se frĂŽlent sans se croiser : la vitesse et la lenteur, le passĂ© et lâavenir, la chair et lâillusion. Mais qui, de lâhomme ou de lâimage, porte en lui la vĂ©ritable essence du mouvement et du tempsâ? Peut-ĂȘtre que la course la plus importante nâest pas celle que lâon croit.
Odessa Renaudin - Beaux arts
©
Bertrand Béchard
Le Grand Témoignage ET SON PORTFOLIO 230
jeunes de l'agglomération nazairienne ont participé au Grand Témoignage (un ou deux témoignages par jeune) de SINON #12 Jeunes/Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
grandes questions ont été transmises aux jeunes : Ce que je partage / ce qu'il est difficile de partager avec les Vieux
formes d'expression écrite : une courte phrase et une version longue pour un texte plus explicatif.
témoignages ont été sélectionnés sur les 300 reçus. à l'instar de l'année passée un choix difficile et contraint, fait en proportion du nombre de participants et de la pagination du magazine.
portfolio rĂ©alisĂ© par le photographe nazairien NicksigoassociĂ© pour l'occasion Ă notre magazine, dont le talent et le regard se prĂȘtent depuis quelques annĂ©es Ă se rapprocher des citoyens de sa ville.
50 2 2 1 12
lieux sur Saint-Nazaire et son agglomĂ©ration ont Ă©tĂ© choisis comme des sites considĂ©rĂ©s majeurs, oĂč le partage intergĂ©nĂ©rationnel est souvent privilĂ©giĂ©.
Le grand témoignage
Le fils/Antton/ 25 ans/Amateur passionné
Le pÚre/Stéphane/ 56 ans/entraßneur 6X champion de France
Le boxing Nazairien-Saint-Nazaire
Le grand-pĂšre/ Roland/78 ans/ Ancien entraĂźneur 2X champion d'Europe
Célia TG02
Qu'est-ce qu'on partage avec les plus vieux ?
Pourquoi ? Le partage avec les plus vieux c'est avant tout le partage d'une vie. Pour moi le partage c'est avant tout une expĂ©rience qu'on fait vivre Ă l'interlocuteur, un voyage Ă travers les souvenirs et les pensĂ©es de quelqu'un. Qui n'est jamais restĂ© Ă Ă©couter pendant des heures des grands parents conter leurs histoires de jeunesse, comme un monde Ă part, une histoire digne des plus grands contes de fĂ©es, ces souvenirs datant de temps qui nous paraissent inconnus, des souvenirs embellis par les annĂ©es, sublimĂ©s par nos rĂȘves, car au final un souvenir n'est qu'un rappel du passĂ© mĂ©langĂ© Ă du rĂȘve ? Bref cet Ă©change avec la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente est le mĂ©lange des rĂȘves d'hier et d'aujourd'hui, le face Ă face de rĂȘves mĂ»rs rĂ©alistes et endurcis par les annĂ©es face au rĂȘves blancs immaculĂ©s encore stĂ©riles pour le monde extĂ©rieur et de la vie rĂ©elle. Ces Ă©changes peuvent donc ĂȘtre parfois raides ; en effet les ailes d'un rĂȘve d'enfant peuvent se trouver brisĂ©es, amochĂ©es par les paroles d'une personne ĂągĂ©e agissant comme un mur, un obstacle infranchissable pour la vision d'un enfant. Le partage avec les plus vieux peut donc ĂȘtre une Ă©preuve qui remet en question nos rĂȘves mais au final un rĂȘve n'a pas pour but d'ĂȘtre fixe. Au contraire pour les personnes ĂągĂ©es recevoir les rĂȘves de jeunes Ăąmes comme des oisillons Ă chĂ©rir, Ă regarder se dĂ©velopper peut rappeler les souvenirs d'enfance d'Ăąmes endurcies, car les rĂȘves des personnes ĂągĂ©es soit sont rĂ©alisĂ©s soit ont Ă©chouĂ©, il est donc du devoir des personnes ĂągĂ©es que leurs expĂ©riences, leurs anciens rĂȘves devenus souvenirs ou rĂ©alitĂ© servent Ă Ă©lever les rĂȘves des jeunes Ăąmes sans les dĂ©truire ; il est du devoir de ces personnes de permettre aux ailes de rĂȘves juvĂ©niles de s'Ă©tendre sans brĂ»ler en voulant toucher le soleil.
Louka Langevin TSTIDD3
Jeunes/Vieux On partage
Denis Lucas
Classe : TSTI2D3
Les vieux apportent lâexpĂ©rience, les jeunes diffusent lâinnocence. Julie/47 ans/ coordonnatrice du PĂŽle Insertion Arrivants
Ibrahim/17 ans/ élÚve du PÎle Insertion Arrivants
Lycée Aristide Briand-Saint-Nazaire
LâHISTOIRE
Célestine Christofor Nsuka
Classe : TSTMG1
Pour commencer les vieux comme les autres tranches dâĂąge partagent la vie sur terre, on vit tous sur la mĂȘme planĂšte et on est tous homo sapiens. On partage une mĂȘme sociĂ©tĂ© et pour beaucoup une mĂȘme histoire quand on habite dans un pays en particulier ou quâon fait partie de la mĂȘme nation. La vieillesse est un cycle naturel que tous les hommes partageront un jour, donc malheureusement moi aussi un jour on mâappellera la vieille.
LES SIMILARITĂS
Yasmine Alahiane
Classe : TSTMG1
Quand je rĂ©flĂ©chis Ă ce quâon partage avec les « vieux », comme on les appelle parfois, je me rends compte quâil y a pas mal de choses. Par exemple, on partage des valeurs et des souvenirs qui traversent les gĂ©nĂ©rations. Je pense Ă des trucs comme la famille ou mĂȘme des traditions. Quand mes grands-parents me racontent des histoires de leur jeunesse, je suis surpris de voir que, mĂȘme si câĂ©tait il y a des dĂ©cennies, ils ressentaient des choses similaires Ă moi aujourdâhui : le stress pour lâavenir, les amitiĂ©s importantes, ou les galĂšres.
Yobeurst
LâANTHROPOCĂNE
Gabin Trofigguer
Classe : TSTMG1
Ils nous enseignent la vie grĂące Ă leur expĂ©rience et nous leur enseignons le progrĂšs de notre gĂ©nĂ©rationâŠce partage signe la passation de pouvoir gĂ©nĂ©rationnelle au sein de notre sociĂ©tĂ© et enseigne aux nouveaux dĂ©tenteurs du monde de l'anthropocĂšne des connaissances du passĂ© pour mieux prĂ©parer les progrĂšs du futur. Cette transmission de savoir sur le monde est bĂ©nĂ©fique pour nous, comme pour les gĂ©nĂ©rations anciennes, car ils peuvent partir en ayant le sentiment du devoir accompli et de laisser le monde entre de bonnes mains.
Classe : TGO2
Ma grand-mĂšre joue Ă Wonderland, et je lâaide Ă finir les niveaux difficiles. ©
Nicksigo
Jeunes/Vieux On partage
APPRENDRE
Pervin Gecit
Classe : TSTI2D3
Les plus vieux peuvent nous apprendre comment nous comporter en prĂ©sence des autres, nous apprendre Ă ne pas ĂȘtre trop naĂŻf et Ă ne pas faire confiance Ă tout le monde, la politesse, le respect, la culture, la vie en elle-mĂȘme, mais il n'est pas vrai que le jeune nâapprenne rien aux vieux. Les vieux apprennent de la nouvelle gĂ©nĂ©ration, les nouveaux styles, la nouvelle mode, les nouvelles inventions mais aussi la technologie, les nouvelles inventions, les nouveaux styles musicaux.
S'ENRICHIR
Hugo Denié
Classe : TSTI2D3
Les personnes ĂągĂ©es peuvent penser que les jeunes sont trop impatients ou quâon va trop vite, et nous, on peut les trouver un peu dĂ©passĂ©es ou rigides. Mais si on prend le temps de discuter, de sâĂ©couter et de se comprendre, ces diffĂ©rences deviennent une richesse. En fait, on se complĂšte. Les plus ĂągĂ©s nous aident Ă voir plus loin et Ă Ă©viter certaines erreurs, et les jeunes, on leur apporte une nouvelle maniĂšre de voir les choses. Ensemble, on peut vraiment apprendre beaucoup et avancer mieux. Cette relation est essentielle parce quâelle montre quâon fait tous partie dâune mĂȘme sociĂ©tĂ©, avec des rĂŽles diffĂ©rents mais tout aussi importants.
Nayla/ 10 ans/ élÚve Lucie/ 33 ans/ Enseignante
Le conservatoire
Musique et DanseSaint-Nazaire
Isidor
Classe : TGO2
«âJeunes et vieux, nous partageons la mĂȘme Histoire, qui nâest que la somme de nos histoires personnelles.â» ĂTRE PRĂSENT
Ălisa MahĂ©
Classe : TSTMG1
Partager du temps avec les personnes ĂągĂ©es, câest passer des moments simples mais prĂ©cieux avec elles. Cela peut ĂȘtre discuter, Ă©couter leurs histoires, jouer Ă des jeux, les aider dans leurs tĂąches ou simplement ĂȘtre prĂ©sent Ă leurs cĂŽtĂ©s. Câest leur montrer quâelles comptent, leur apporter de la compagnie pour Ă©viter quâelles ne se sentent seules, et en Ă©change apprendre de leur expĂ©rience et de leur sagesse.
Agathe
Classe : TGO2
« Il nây a pas dâĂąge pour sâenrichir mutuellement. ©
Nicksigo
Lilian Subra Classe : TGO2
Jean-Paul/70 ans/ Employé de Café
Jeanne/25 ans/ Gérante
Café Chez la Bretonne-Saint-Nazaire
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Velojet
Classe : TGO2
Avec les vieux, on peut partager nos expĂ©riences, les nĂŽtres comme les leurs. On peut leur apprendre Ă utiliser les nouvelles technologies, et eux peuvent nous raconter leur passĂ©, et ainsi nous aider Ă comprendre lâhistoire du monde. MĂȘme si on ne vit pas tout Ă fait dans la mĂȘme rĂ©alitĂ©, cela ne nous empĂȘche pas de partager les mĂȘmes idĂ©es.
Jeunes/Vieux On partage
DISCUTER
Chris
Classe : TGO2
On peut tout partager avec les vieux car mĂȘme si on nâa pas le mĂȘme Ăąge, on vit les mĂȘmes Ă©motions et chacun a des expĂ©riences Ă raconter. En discutant avec eux, on apprend plein de choses, on dĂ©couvre dâautres points de vue et on peut Ă©changer nos idĂ©es. Cela renforce nos liens.
Velojet
Classe : TGO2
La vie se partage, peu importe lâĂąge quâon a. DISCUTER FOOTBALL
Thysma
Classe : TGO2
Jâaime le foot. Comparer le foot dâavant Ă celui dâaujourdâhui, voilĂ un sujet que jâadore partager avec les vieux. Discuter avec eux pour savoir par exemple si les clĂ sicos dâavant Ă©taient meilleurs, avec des joueurs comme Ronaldinho, Roberto Carlos ou encore Iniesta. Mais aussi Ă©changer au sujet des exploits des joueurs actuels et des performances des clubs. Cela me rend nostalgique, je me demande si ce nâĂ©tait pas mieux avant, quand il nây avait pas autant dâargent mis en jeu.
Jeunes/Vieux
On partage
Milo Pelaud
Classe : TG02
«âCe que les plus ĂągĂ©s ont Ă partager avec nous, nâest pas un fardeau mais un hĂ©ritage Ă transmettre.» SE PROJETER Sullivan TrĂ©guier
Classe : TGO2
On peut tout partager avec les personnes ĂągĂ©es. Ă ma grand-mĂšre, je dis ce que jâai sur le cĆur, on se raconte des anecdotes, on se prodigue des conseils. Ce quâelle me raconte me rend nostalgique, jâai lâimpression que sa jeunesse Ă©tait plus permissive que la nĂŽtre. Je fais attention que cette nostalgie ne mâempĂȘche pas de me projeter dans le futur, mais je trouve important de conserver ses valeurs. Câest cette transmission de valeurs qui fait tenir notre sociĂ©tĂ©.
LA MĂMOIRE NoĂ© Cuny
Classe : TSTI2D3
On partage une histoire. Les plus vieux ont vĂ©cu des Ă©vĂ©nements qui ont façonnĂ© le monde oĂč nous vivons aujourdâhui. Par exemple, les guerres, les rĂ©volutions ou les grandes inventions technologiques. En Ă©coutant leurs rĂ©cits, on comprend mieux comment le passĂ© a influencĂ© notre prĂ©sent. Câest une forme de transmission : ils nous transmettent leur mĂ©moire pour quâon ne refasse pas les mĂȘmes erreurs et pour quâon puisse avancer.
Héloïse Fauvel
Classe : TGO2
«âJeunes et vieux partagent la mĂȘme condition humaine, par exemple le langage, le temps, lâoxygĂšneâŠâ» LE RĂCONFORT Alexis Oheix
Classe : TSTI2D3
Partager avec les plus vieux, ce n'est pas que recevoir des leçons ou écouter des souvenirs. On leur donne aussi quelque chose : du temps, de l'attention, et parfois un peu de réconfort. Beaucoup de personnes ùgées se sentent seules, alors passer du temps avec elles peut les rendre vraiment heureuses. Et ce n'est pas un effort pour rien : en retour, on découvre souvent leur façon de voir la vie, leur sagesse face aux problÚmes, et ça peut nous aider à mieux affronter les nÎtres. C'est un échange qui fait du bien à tout le monde.
Le pÚre/ Mohamed/51 ans/ gérant commerçant
Le fisl/Adem/ 19 ans/ Commerçant
RÎtisserie Momo-le marché-Saint-Nazaire
Jeunes/Vieux
On partage
Sabrina Kadima
Classe : TSTMG1
«âAvec les anciens, on partage des Ă©clats de rire, des rĂ©cits et une prĂ©cieuse sagesseâ». LES VALEURS
Mina
Classe : TGO2
Câest intĂ©ressant dâĂ©couter le point de vue des vieilles personnes sur le monde actuel. Je pose beaucoup de questions Ă ma grand-mĂšre pour connaĂźtre ses expĂ©riences, savoir ce qui lui a permis de devenir qui elle est aujourdâhui, avec ses valeurs. Et aussi, elle peut me conseiller en fonction de ce quâelle a vĂ©cu.
LE MONDE
Ewen Le Gallic
Classe : TGO2
Partager, câest avoir des choses en commun. Entre gĂ©nĂ©rations, on partage le monde dans lequel on vit, câest-Ă -dire les villes, les forĂȘts, les plaines et tous les lieux publics. On partage aussi les institutions, telles que les Ă©coles. De tout cela, parce que câest commun, nous devons prendre soin. Selon moi, le rĂŽle des vieux auprĂšs de nous est de nous transmettre des capacitĂ©s et nous enseigner des connaissances.
Henri/78 ans/Bénévole à l'atelier Bois
Samuel/14 ans/ collégien
Association L'outil en main-Saint-Nazaire
LâUNIVERS Victor Floch
Classe : TGO2
eunes et vieux, nous partageons lâessentiel. Les plus belles choses de lâunivers, Ă commencer par lâeau et lâoxygĂšne, des Ă©lĂ©ments simples mais parfaits pour notre corps. La nature intacte et apaisante. La passion et les rĂȘves, les deux conditions qui donnent un sens au mot « libertĂ© ». Avec mon grand-pĂšre, je partage un regard Ă©merveillĂ© sur tout ça.
Jeanne Legarez
Classe : TSTMG1
«âOn partage des mĂ©moires, des souvenirs et des connaissances sur des Ă©vĂ©nements passĂ©s auxquels seuls les vieux ont pu assister car nous nâĂ©tions pas encore lĂ .â»
© Nicksigo
Jeunes/Vieux
On partage
Hugo Migadel
Classe : TSTI2D3
«âEntre l'Ă©lan des jeunes et la sagesse des vieux, c'est le temps qui tisse le plus beau des ponts.â» Alexis/43 ans/ GĂ©rant
Isaac/25 ans/ Skateur
Fifty Fifty Skateshop-Saint-Nazaire
Jeunes/Vieux On partage
PARTIR EN VACANCES Kenzo Herpin Nang
Classe : TSTIDD3
Dans ma famille, les relations entre gĂ©nĂ©rations sont vraiment fortes. Quand jâĂ©tais petit, mes grands-parents et arriĂšre-grands-parents Ă©taient les piliers de notre famille. Mon grand-pĂšre mâa appris des expressions et racontĂ© des histoires passionnantes, et il mâaccompagnait toujours Ă mes matchs de foot. Avec ma grand-mĂšre, on jouait Ă des jeux de sociĂ©tĂ© ou on cuisinait des gĂąteaux ensemble. On partait souvent en vacances, que ce soit en camping ou dans dâautres villes, et ces moments ont créé une vraie complicitĂ©. Jâai aussi connu mes arriĂšregrands-parents, qui Ă©taient trĂšs attentionnĂ©s. Ils avaient toujours des petites surprises pour moi, comme des gĂąteaux ou des crĂȘpes que je considĂšre encore comme les meilleures du monde.
LA RĂCIPROCITĂ
Nolan Bourse
Classe : TGO2
Pour avancer, il faut Ă©largir son regard sur les choses et apprendre de chacun. Ă cet Ă©gard, les moments de partage avec les anciens sont essentiels, car ils nous apportent une perspective diffĂ©rente sur le monde. On nâa pas le mĂȘme vĂ©cu, ni les mĂȘmes connaissances, ils peuvent nous Ă©clairer et nous conseiller. Et rĂ©ciproquement.
RESSERER LES LIENS
Mathis Delalande
Classe : TGO2
Jeunes et vieux, on peut sâapporter des choses mutuellement. Par exemple ceux qui se sont battus pour la France peuvent nous aider Ă prendre conscience de la chance dâĂȘtre nĂ©s, dans les annĂ©es 2000, en temps de paix. Nous, on peut aider les vieux Ă avoir accĂšs aux nouvelles technologiques. Cela peut resserrer les liens, en fabriquant des souvenirs des bons moments passĂ©s ensemble.
Lily-Rose/21 ans/ Stagiaire en cuisine
Restaurant gastronomique La Mare aux Oiseaux-Saint-Joachim
CONSEIL ET HUMOUR
Célia
Classe : TGO2
Les moments que je partage avec mes grands-parents sont trĂšs importants pour moi. Mon grand-pĂšre, qui a toujours fait beaucoup de sport, mâaccompagne dans le mien, en me prodiguant conseils et humour. Avec ma mamie, je parle et sa sagesse me rassure. Je me sens proche dâeux, ce lien mâaide Ă avancer. Mais je me sens aussi un peu Ă©loignĂ©e dâeux comme si leur expĂ©rience Ă©tait dâun autre temps.
Ăric/55 ans/ Chef de cuisine
Amy Bop
Classe : TSTMG1
«âOn partage des moments avec les personnes ĂągĂ©es pour renforcer les liens familiaux, transmettre des leçons de vie et prĂ©server les traditions.â» © Nicksigo
Le
Khelian Coindet
Classe : TSTMG1
«âIl est difficile de partager lâexpĂ©rience du temps, car chaque gĂ©nĂ©ration vit des rĂ©alitĂ©s uniques.â» Merce/25 ans/ RĂ©sident
Véronique/66 ans/ Résidente
L'envolée de la Chrisalide-Lieu de vie inclusif-Saint-Nazaire
LA SEXUALITĂ
Isys Joseph-Augustin
Classe : TSTMG1
Pour moi, il est assez difficile de partager avec les personnes ùgées tout ce qui nous a été inculqué comme tabou ou interdit.
Par exemple, je ne pourrai jamais aller volontairement parler Ă mes grands-parents de la sexualitĂ© ou du fait de consommer des drogues, si ce nâest sur le ton de lâhumour, pour la simple et bonne raison que ce serait extrĂȘmement gĂȘnant pour moi.
Cela dit je pense aussi que cela dĂ©pend de lâĂ©ducation, de leur gĂ©nĂ©ration et de leur propre approche vis Ă vis du sujet, sâils trouvent eux-mĂȘmes que ces sujets sont tabous.
On ne partage pas
Yasmine Alahiane
Classe : TSTMG1
«âOn partage des valeurs et des Ă©motions avec les "vieux", mais la technologie et les mentalitĂ©s nous sĂ©parent.â» LES NORMES ET LES HABITUDES
Amy Bop
Classe : TSTMG1
Les personnes ĂągĂ©es de ma famille qui ont grandi dans un autre environnement que le mien pensent que le mariage doit ĂȘtre engagĂ© dĂšs la majoritĂ©, alors que pour moi et les personnes de ma gĂ©nĂ©ration cela est bien trop tĂŽt. De plus les dĂ©bats autour de sujets actuels tels que les droits sociĂ©taux peuvent ĂȘtre compliquĂ©s (ils sont souvent homophobes) car leur point de vue est ancrĂ© dans des normes et habitudes dâune autre Ă©poque.
Mes expĂ©riences personnelles telles que le stress liĂ© aux Ă©tudes ou encore Ă la pression sociale sont difficiles Ă partager car malheureusement les personnes ĂągĂ©es ont du mal Ă comprendre ces dĂ©fis, ayant vĂ©cu dans un contexte trĂšs diffĂ©rent. En conclusion les difficultĂ©s de communication entre les gĂ©nĂ©rations peuvent ĂȘtre liĂ©es Ă des diffĂ©rences culturelles, aux expĂ©riences de vie et aux prĂ©jugĂ©s. Il faut ĂȘtre patient et chercher des points communs pour faciliter la communication.
Jeunes/Vieux On ne partage pas
LE PATRIARCAT
Jeanne Legarez
Classe : TSTMG1
De mon point de vue, ce qui nous est la plupart du temps impossible de partager avec les vieux sont les idĂ©es, quâelles soient politiques ou encore culturelles.
Tout simplement parce que les vieilles personnes ont connu une sociĂ©tĂ© plus « traditionnelle », avec des idĂ©es politiques un peu plus fermĂ©es que de nos jours mais Ă©galement des idĂ©es sur la place des femmes au sein dâune sociĂ©tĂ© encore plus patriarcale que maintenant, avec une considĂ©ration des femmes minimale et leurs droits peu nombreux.
Ce qui est encore plus impossible avec les vieux est de leur faire comprendre que la sociĂ©tĂ© change et que le monde Ă©volue, que leurs vieilles idĂ©es sont obsolĂštes dans une sociĂ©tĂ© qui ne demande quâĂ ĂȘtre amĂ©liorĂ©e.
Alain/82 ans/ Rameur
Sofia/25 ans/ Rameuse
SNOS Aviron-Saint-Nazaire
Ali El Magaless
Classe : TG02
«âJeunes et vieux partagent la mĂȘme planĂšte en pĂ©ril, mais les jeunes nâen sont pas responsables.â» LA SOLITUDE ET INTERNET
Wassil Egot
Classe : TG02
Difficile de faire comprendre aux vieilles gĂ©nĂ©rations que le sentiment de solitude est immense depuis quâinternet existe. Cet outil qui devrait permettre de trouver des personnes qui nous correspondent, nous place cruellement en face de notre condition. Comment ne pas se sentir diffĂ©rent quand, aprĂšs une rude journĂ©e sans avoir reçu ni sourire ni une parole tendre, parce que notre individualitĂ© dĂ©note dans ce paysage humain uniforme, on se connecte et on mesure combien nous sommes seuls et pas les autres ?
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Lisa Nicol
Classe : TSTMG1
Il est difficile de partager avec les vieux des expĂ©riences liĂ©es aux nouvelles technologies, comme l'utilisation des rĂ©seaux sociaux ou les jeux vidĂ©o. Ces Ă©lĂ©ments font partie de notre quotidien, mais ils n'ont pas eu l'occasion de vivre dans un monde aussi connectĂ©, ce qui rend leur comprĂ©hension de ces aspects plus compliquĂ©e. C'est presque impossible de leur transmettre ce que ça reprĂ©sente vraiment pour nous, car ces outils façonnent nos relations, notre travail et mĂȘme notre identitĂ©, dâune maniĂšre quâils nâont jamais connue. Ce sont des rĂ©alitĂ©s qui appartiennent Ă notre Ă©poque et qui leur resteront souvent Ă©trangĂšres.
Ewen Le Gallic
Classe : TGO2
«âOn partage le mĂȘme monde mais pas les mĂȘmes rĂȘves.â» © Nicksigo
Le
Jeunes/Vieux On ne partage pas
LâAMOUR
Isidor
Classe : TG02
Jâai du mal Ă exprimer mon amour envers les plus vieux que moi, que ce soit mes parents ou mes grandsparents. Et pourtant je tiens Ă eux. Il mâarrive de voir des vidĂ©os montrant quâil faut profiter de ses proches avant quâils partent, partager des moments avec eux au lieu de rester dans ma chambre. Jâessaye de plus en plus de suivre cette idĂ©e.
LA PLANĂTE
Victor Floch
Classe : TG02
Wassil Egot
Classe : TG02
«âJeune ou vieux, nous sommes tous soumis Ă la mĂȘme montre, mais la leur a quelques tours dâavance.â» «âMĂȘme mon pĂšre ne sait pas Ă©teindre la lumiĂšre dâun clavier dâordinateur alors quâil est encore jeune !â» GRANDIR AVEC SON ĂPOQUE
Héloïse Fauvel
Classe : TG02
Jeunes et vieux ne peuvent pas avoir le mĂȘme avis sur certaines choses. Non pas parce quâils ne le veulent pas, mais parce quâils ne le peuvent pas. Une personne ayant grandi Ă une Ă©poque dont les normes et les façons de penser paraissent aujourdâhui perverties, ne peut pas voir les choses comme nous. Par exemple, il paraĂźt impensable Ă notre gĂ©nĂ©ration de vivre sous une monarchie.
VIEILLIR
Agathe
Classe : TG02
Avec les trĂšs vieilles personnes, il est presque impossible de partager certaines choses. Mes grands-parents ayant un Ăąge avancĂ©, je nâai pas pu partager de vĂ©ritables expĂ©riences avec eux. Je nâai plus que deux grands-mĂšres, toutes les deux avec des problĂšmes de santĂ©. Câest pour cela quâil mâest difficile de discuter et partager des choses avec elles.
Angélina/24 ans/ Pompier
Brigitte/63 ans/ Pompier volontaire retraitée
Caserne de pompiers-Montoir-de-Bretagne
Jeunes/Vieux On ne partage pas
PROFITER DE LA VIE
Gwendoline
Classe : TG02
Nous, les jeunes, on a du mal Ă partager notre vision du temps avec les personnes ĂągĂ©es. Elles ont souvent un regard nĂ©gatif sur le temps quâil leur reste Ă vivre, alors que nous, nous voudrions que chaque jour nous offre la chance de vivre et ressentir de nouvelles choses. Cela nous Ă©loigne. Pourtant, lâenvie de profiter de la vie est prĂ©sente en chacun. En tant que jeunes, on pourrait se donner la mission de raviver cette envie chez les vieux.
Maylie Bouliguand
Classe : TG02
«âPour eux, la technologie, câest une fenĂȘtre sur un monde inconnu. Pour nous, câest une porte quâon ouvre sans y penser.â» Odette/93 ans/ RĂ©sidente
Tristan/25 ans/ Aide-soignant
La Résidence du Traict-Ephad Saint-Nazaire
PARTAGER LA NOSTALGIE
Margaux Delcourt
Je ne peux pas partager la mĂȘme nostalgie avec une personne beaucoup plus ĂągĂ©e. Nous avons diffĂ©rentes maniĂšres de voir les choses. Nous partageons tous une affection pour nos souvenirs, surtout les personnes ĂągĂ©es. Ils semblent parfois plus vivre dans leurs souvenirs, tandis que les jeunes sont plus dans la construction de leur avenir.
PASSER SOUS SILENCE
Gaël
Classe : TG02
Difficile de partager la mĂȘme vision du monde avec les vieux qui disent « câĂ©tait mieux avant ». Ils occultent les discriminations et les non-droits de leur Ă©poque, cela me scandalise. Par exemple, je me rĂ©jouis que les droits des femmes et des homosexuels Ă©voluent positivement. Alors non, le monde nâĂ©tait pas mieux avant, mais il a Ă©voluĂ© sans que certains vieux sây intĂ©ressent.
Classe : TG02 «âLes vieux, ils ont du mal avec les notifications. Ils paniquent dĂšs quâils entendent un "ding" ». Melzo
© Nicksigo
David Samzun SAVOIR RESTER JEUNE ! ITW rédigée par Mina et Delacamber Robles (TG02 - Lycée Aristide Briand - Saint-Nazaire Enseignant : C. Drouet)
David Samzun, maire de Saint-Nazaire depuis 2014, et prĂ©sident de la communautĂ© dâagglomĂ©ration de la rĂ©gion nazairienne, a acceptĂ© dâĂȘtre le grand tĂ©moin pour Sinon cette annĂ©e. Il est venu parler de sa vision des rapports entre jeunes et vieux Ă la classe de terminale gĂ©nĂ©rale 02. Une rencontre sympa avec quelquâun qui nâa pas peur du regard des autres.
Jeunes et vieux : sont-ils si diffĂ©rentsâ?
La différence entre jeunesse et
vieillesse ne tient pas tellement Ă lâĂąge du corps, mais avant tout Ă la perception quâon a de soi-mĂȘme. Est jeune celui qui comprend bien les enjeux de la sociĂ©tĂ©, qui sâinforme, câest dâabord une question dâhabiletĂ© intellectuelle. Est vieux celui qui ne comprend plus ce qui se passe autour de lui, celui qui dit «âcâĂ©tait mieux avantâ». Je vais vous faire une confidence, je ne me sens pas vieux.
Comment rester jeuneâ?
Il faut rester ouvert, lire beaucoup, sâintĂ©resser Ă tout, chercher Ă connaĂźtre et comprendre. Les rencontres humaines et la
curiositĂ© pour ce quâon ne connaĂźt pas sont aussi des facteurs clĂ©s. Pour rester jeune, il faut dĂ©velopper sa culture, par exemple en se laissant entraĂźner Ă des spectacles quâon nâaurait pas forcĂ©ment choisis soi-mĂȘme, il faut sortir de sa zone de confort.
La jeunesse est-elle un atoutâ?
Oui, bien sĂ»r que la jeunesse est un atout ! Câest aussi sâinsurger devant lâinjustice et les inĂ©galitĂ©s. Câest pour ça quâen politique, on a besoin que les jeunes sâengagent ou nous interpellent. La jeunesse nâa pas de dĂ©faut, les jeunes ont bien raison de ne pas supporter la position de
« Ătre jeune, câest avoir de lâĂ©nergie et du temps devant soi. » lâadulte qui est donneur de leçons. Mais, en rĂ©alitĂ©, la situation de la jeunesse est plurielle : il y a une jeunesse qui va bien, et qui nous demande «âOĂč peut-on faire la fĂȘte Ă Saint-Nazaireâ?â». Mais il y a aussi une jeunesse qui va mal et qui nous interpelle pour savoir comment elle va manger, se loger, se soigner, se dĂ©placer.
La transmission entre jeunes et vieux, qui en est responsableâ?
Tout le monde transmet, et câest de la responsabilitĂ© de chacun dans la sociĂ©tĂ©. Que faut-il transmettreâ?
Les savoirs et lâexpĂ©rience, car câest ce qui Ă©claire le passĂ© et ce qui
permet de regarder lâavenir. Mais la transmission, cela fonctionne dans les deux sens. Il faut ĂȘtre Ă lâĂ©coute des jeunes et leur faire de la place. La politique, ce nâest pas un mĂ©tier, câest un sacerdoce, et il faut savoir arrĂȘter quand câest le bon moment. Je considĂšre que lâĂąge de la retraite, câest un Ăąge pour faire autre chose que de la politique, car la vie offre dâautres ressources.
Faire la fĂȘte, câest une des façons de vivre sa jeunesse. Est-ce possible Ă Saint-Nazaireâ?
Oui, les jeunes ont besoin de lieux pour faire la fĂȘte et notre ville en a besoin. Peu de personnes,
en rĂ©alitĂ©, se plaignent des fĂȘtes Ă Saint-Nazaire. Nous sommes trĂšs attentifs aux demandes des jeunes concernant lâouverture dâĂ©tablissements de nuit et lâimplantation dâĂ©quipement sportifs ouverts Ă tous. Mais pour avoir des lieux festifs qui tiennent, il faut une clientĂšle. Câest pourquoi nous favorisons lâinstallation des Ă©tudiants Ă Saint-Nazaire.
David Samzun et Mina © David Daunis
D'ici
Qu'est-ce qui nous lie ? PAROLES DU MONDE : HĂRITAGE DE NOS ANCIENS Par les Ă©lĂšves PĂŽle Insertion Arrivants du LycĂ©e - Saint-Nazaire
Accueillis dans le bassin nazairien, les Ă©lĂšves du PĂŽle Insertion Arrivants de la MLDS du LycĂ©e Aristide Briand viennent des quatre coins du monde, porteurs dâhistoires, de cultures et de rĂȘves. Au fil des cours de français animĂ©s par Mme Laurendeau, ils ont choisi de partager le portrait dâun aĂźnĂ© qui les inspire, un ĂȘtre cher porteur de sagesse et d'apprentissage. Ce travail met en lumiĂšre l'importance de la transmission, reliant leur hĂ©ritage culturel Ă leur nouvelle vie en France, tissant ainsi des ponts entre hier et demain, entre leur langue parentale et langue française.
MamĂšre, Sely
Jâaime quand elle cuisine.
Jâaime quand elle parle avec moi de ses expĂ©riences de vie.
Jâaime quand elle joue avec moi.
Elle mâa appris Ă travailler.
Elle mâa appris Ă cuisiner.
Elle mâa appris Ă jouer au piano.
En langue arabe :
Mon éducatrice, Aurélie
Jâaime quand elle mâaccompagne.
Jâaime quand elle est gentille avec moi quand je suis Ă©mu.
Jâaime quand elle me fait rire.
Elle mâa appris Ă vivre en France. Elle mâa appris Ă communiquer en France.
Elle mâa appris Ă utiliser lâordinateur.
En langue soussou :
Jana, égyptienne
Alya, ivoirien
Eveline, sénégalaise
Ma cousine, Vero Jâaimais mâoccuper du linge avec elle.
Jâaimais discuter, cuisiner et jouer avec elle.
Elle mâa appris Ă ĂȘtre une fille responsable.
Elle mâa appris Ă prendre soin de notre famille.
Elle mâa appris Ă cuisiner.
Vladyslav, ukrainien Ma mĂšre Anna Jâaime quand je cuisine avec elle.
Jâaime quand elle raconte des histoires sur son enfance.
Jâaime quand elle mâaide Ă faire des choses que je ne sais pas faire.
Elle mâa appris Ă cuisiner.
Elle mâa appris Ă marcher.
Elle mâa appris Ă parler.
En langue wolof :
En langue ukrainienne :
Mon frĂšre, Aboubacar
Jâaimais quand chez nous, nous partagions les choses.
Jâaimais quand nous mangions dans la mĂȘme assiette.
Jâaime quand il me donne des conseils.
Il mâa appris Ă ĂȘtre gentil. Il mâa appris Ă respecter les personnes.
En langue malinké :
Abdoulaye C., guinéen
Mon pĂšre, Ibrahima
Jâaimais quand on mangeait le dĂźner ensemble.
Il mâa appris Ă ĂȘtre sage et respectueux dans la vie.
Il mâa donnĂ© la chance dâaller Ă lâĂ©cole et de saisir cette opportunitĂ© car lui nâavait pas eu cette chance.
En langue peuhl :
Mon pĂšre, Khalid
Jâaime mon pĂšre, ma famille.
Jâaime parler avec mon pĂšre.
Jâaimais cuisiner avec mon pĂšre.
Il mâa appris Ă lire et Ă Ă©crire.
Il mâa appris Ă jouer au football.
Il mâa appris de bonnes choses.
En langue pachto :
En langue dioula :
Mon éducatrice, Aurélie
Elle travaille au SAMNA.
Jâaime quand elle sâoccupe de mon intĂ©gration en France.
Jâaime quand elle mâaccompagne dans tout ce que je fais. Elle mâa appris Ă parler de beaucoup de choses. Elle mâapprend Ă ĂȘtre autonome.
Abdoulaye K., ivoirien
Ibrahim, afghan
Elhadj, guinéen
Fatoumata, guinéenne
MamĂšre, Awa Jâaime tous les moments passĂ©s ensemble.
Elle mâa appris Ă faire la cuisine.
Elle mâa appris Ă marcher.
Elle mâa appris Ă faire de bonnes choses.
En langue malinké :
Mon frĂšre, Zahir Jan Jâaime quand il conduit sa voiture avec moi.
Il mâa appris Ă faire du cerf-volant. Il mâa appris Ă travailler en France. Il mâa appris Ă ĂȘtre sĂ©rieux en France.
Ma mĂšre, Khadija
Elle est gentille et elle mâa acceptĂ©.
Elle mâa donnĂ© beaucoup de choses.
Elle mâa appris Ă respecter les personnes.
Elle mâa appris Ă faire la priĂšre.
Elle mâa appris Ă ĂȘtre gentil.
En langue pachto :
En langue malinké :
Akhmatjan, afghan
Moussa, guinéen
Mon pĂšre, Idrissa
Mon pĂšre aimait sa famille, surtout sa femme, ma mĂšre.
Il a toujours fait le bien pour sa famille.
Jâaimais quand nous prions ensemble le matin avant lâĂ©cole.
Il mâa appris Ă faire la priĂšre.
Il mâa Ă©duquĂ©, mâa appris Ă lire et Ă Ă©crire.
Il mâa montrĂ© lâamour dâun pĂšre envers ses enfants.
Il mâa appris Ă ĂȘtre courageux et respectueux.
Il mâa appris Ă ne jamais abandonner ma mĂšre, mon deuxiĂšme Dieu sur terre.
Ma grand-mĂšre
Jâaimais quand on se parlait.
Jâaimais quand elle me racontait des histoires.
Jâaimais manger avec elle.
Elle mâa appris que la vie est plus belle en famille.
Elle mâa appris que prendre soin de sa famille est une prioritĂ© dans la vie.
Elle mâa appris que le travail et la patience mĂšnent au succĂšs.
En langue soussou :
Naby, guinéen
En langue arabe :
Diango, malien
Mathias Val Professeur et initiateur du concert salade des irréductibles
NOTRE PROF A-T-IL ENCORE LA PĂCHE ? ITW rĂ©digĂ©e par Justine Veslin et prĂ©parĂ©e par les musiciens de la TG04 - LycĂ©e A.Briand - Saint-Nazaire
Professeur de musique depuis ses 28 ans au lycĂ©e, (mais surtout reconnu pour sa chevelure radieuse) il est Ă©galement chef dâorchestre et Ă lâorigine du fabuleux «âconcert saladeâ», qui a lieu chaque annĂ©e au Théùtre et au VIP de SaintNazaire. «âJâai mis en place tout ce que jâai rĂȘvĂ© dâavoir quand jâĂ©tais jeuneâ».
Madhuri : Y-a-t -il des styles de musiques qui rassemblent toutes les gĂ©nĂ©rationsâ?
On se retrouve tous sur les mĂȘmes musiques, mĂȘme les plus ringardes. En voiture, parents comme enfants, tout le monde chante voyage-voyage !
Roxane/Julyan : Y-a-t-il des musiques aimĂ©es par les jeunes que tu aurais aimĂ© Ă©couter dans ta jeunesseâ?
Pour le rap et lâelectro, jây voyais une musique trop peu riche, jâĂ©tais snob [âŠ] jâai mis du temps Ă apprĂ©cier cette musique-lĂ . Les Daft Punk par exemple, je ne trouvais pas ça assez mĂ©lodique, je critiquais beaucoup le Sample et le Djing, mais je me rends compte maintenant que câest hyper inventif, jâai beaucoup appris.
Laura/Justine : ApprĂ©cies-tu la musique des artiste Ă©mergents, notamment ceux qui utilisent de lâautotuneâ?
JâĂ©coute de toutâ! Comme vous vous Ă©coutez des musiques de vieux, moi jâĂ©coute des musiques de jeunes, heu.. sauf la K-pop
Pour ce quâil en est de lâautotuneâ: Quand câest utilisĂ© par Katerine ça me fait bien marrer, lâautotune câest un peu le filtre pour enlever les rides quoi [âŠ] jâaime bien quand câest utilisĂ© dans la musique hyper bourrin, trĂšs assumĂ©. Mais Ă petite dose. Jâai besoin dâavoir un vrai rapport avec les sons : un vrai son de guitare, un vrai son de voix. Morwenna/Randy : Pensestu que la maniĂšre dont nous consommons la musique influence notre Ă©couteâ?
Votre génération écoute la musique différemment. Les plateformes vous offrent tout, tout de suite. Quand j'étais au collÚge, il m'arrivait de passer plusieurs fois par semaine dans le magasin de disque pour demander si le dernier AC-DC ou YES était sorti. Je connaissais tous mes vinyles par coeur, mon électrophone n'en pouvait plus. Aujourd'hui, Il n'y a plus cette attente, cette
implication. Vous ne profitez probablement pas de la mĂȘme maniĂšre, mais je trouve gĂ©nial cette facilitĂ© d'accĂšs. Je sais pas si votre Ă©coute est mieux ou moins bien, elle est diffĂ©rente.
LeĂŻla : Remarquez- vous une diffĂ©rence entre les jeunes du dĂ©but de votre carriĂšre, et ceux dâaujourdâhuiâ?
Oui, vos comportements sont diffĂ©rents des jeunes dâil y a 25 ans. Vous me permettez dâĂȘtre connectĂ© Ă votre gĂ©nĂ©ration [âŠ] je sais que je vieillis, mais vous mâobligez presque Ă ne pas vieillir trop vite, câest trĂšs agrĂ©able, vous mâapportez beaucoup de choses. [âŠ] Ă part les Ă©crans, qui sont une vacuitĂ© terribleâ! Câest lĂ que je vois que je vieillis, estimer que le monde va trop vite câest vraiment une rĂ©flexion de vieuxâ!
Justine : Comment imaginez-vous lâavenir du concert saladeâ?
Super bienâ! ça me dĂ©passe et jâaime ça. AprĂšs vous yâaura une salade, et aprĂšs moi, jâespĂšre quâil y en aura dâautres aussi. Je ferai tout pour que ce projet de concert salade me survive.
Je sais que je vieillis, mais vous mâobligez presque Ă ne pas vieillir trop vite, câest trĂšs agrĂ©able...
© Martin Rebierre
Quizz musique 150 IRRĂDUCTIBLES POUR UN CONCERT SALADE Quizz prĂ©parĂ© par les musiciens de la TG04 - LycĂ©e A.Briand - Saint-Nazaire
. Création du concert salade : 1997
. Présenté chaque année en mai
. Initiateur et directeur artistique : Mathias Val
1/ Pourquoi les irréductibles s'appellent comme ça ?
[a] Parce que plusieurs scĂšnes leur a refusĂ© de les laisser se produire mais qu'ils ont quand mĂȘme persĂ©vĂ©rer.
[b] Parce que M.Val voulais faire une pause mais que les élÚves ont tellement insisté qu'il les à traiter d' « irréductibles » et que c'est resté.
[c] Parce que lors dâune des premieres rĂ©pĂ©titions, quelquâun a fait une blague en comparant le groupe Ă un village dâirrĂ©ductibles, et le nom est restĂ©.
2/ Est-ce que tous les élÚves du lycée peuvent participer au concert salade ?
[a] Oui, le concert est ouvert à tous les élÚves
[b] Bien sur que non, ce n'est que pour les musiciens (spé musique, option musique ou fanfare )
[c] Seulement Ă ceux qui aiment la salade
3/ Quelle musique nâa jamais ouvert le concert salade ?
[a] Résiste de France Gall
[b] Quand on arrive en ville de Michel Berger
[c] Alexandrie Alexandra de Claude François
. Collaboration : Gwendolina Bonnet, Lisa Paul et Frédric Petit. . Les musiciens et chanteurs sont des élÚves du lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire
4/ Dans quelle ville les Irréductibles n'ont-ils jamais joué ou chanté ?
[a] Prague
[b] Budapest
[c] Barcelone
[d] Dublin
5/ Les irréductibles n'ont jamais :
[a] Participé à un journal télé
[b] Chanté devant le président
[c] FĂȘtĂ© leur 30ans
6/ Quel artiste nâa jamais Ă©tĂ© repris par les irrĂ©ductibles ?
[a] MilĂšne Farmer
[b] Johny Halliday
[c] Eddy Mitchel
[d] Dalida
7/ Quel instrument nâa jamais Ă©tĂ© pratiquĂ© par un Ă©lĂšve lors dâun concert salade ?
[a] Le ukulélé
[b] Le thérémin
[c] Caron
8/ Quelle chanson a chantĂ© Zaho de Sagazan la premiĂšre fois quâelle a chantĂ© en solo au concert salade ?
[a] Ma Philosophie d'Amel Bent
[b] La bonne étoile de M
[c] Battez-vous des Brigitte
. Ădition 2025 : les 15,16 et 17 mai 2025 au Théùtre Ă Saint-Nazaire
9/ Quelle chanson de comĂ©die musicale nâa jamais Ă©tĂ© reprise par les IrrĂ©ductibles ?
[a] Quand on arrive en ville dans Starmania
[b] Nother day of sun dans Lalaland
[c] Hopelessly devoted to you dans Grease
10/ Quelle instrument magnifique emprunté par Les Beatles à un maitre du genre été utilisé par les Irréductibles ?
[a] Des castagnettes
[b] Un harmonica en verre
[c] Un Sitar
11/ Quelle était la chanson d'ouverture du concert des 20 ans des Irréductibles ?
[a] They don't care about us de Michael Jackson
[b] Lluba un chant traditionnel russe
[c] Supremacy de Muse
12/ Quelle célébrité de la chanson POP française est venue interpréter 2 titres sur scÚne avec les Irréductibles en 2024 ?
[a] Clara Luciani
[b] Zaho de Sagazan
[c] Aya Nakamura
La musique : on partage ou pas AYA NAKAMURA OUI, MAIS AUSSI MOZART Témoignages de la premiÚre et terminale
GO4 - Lycée A.Briand - Saint-Nazaire
Quâest-ce que mes
parents écoutent et qui me fait kiffer ?
Et pourquoi ?
Cargodenuit - TG04
Le rendez-vous annuel avec ma grand-mĂšre, câest autour dâun vinyle de Barbara. Nous avons lâhabitude de lancer un de ses disques sur sa platine vinyle et de lâĂ©couter, avec une tasse de thĂ©. Notre chanson prĂ©fĂ©rĂ©e, câest Ma plus belle histoire dâamour câest vous, et nous la chantons Ă tue-tĂȘte, ce sont des moments uniques.
Malo spennel - 1G04
Ma Maman Ă©coute du le chanteur anglais George Michael depuis longtemps ; elle aime beaucoup. Depuis que jâai dĂ©couvert le best of Ladies & Gentlemen de cet artiste, jâĂ©coute plus de George Michael quâelle.
Armelle Lafaye - 1G04
J'ai fait découvrir la chanson Cancion sin miedo de Vivir quitana à mes parents et ils la trouvent poignante. Ils aiment le sujet qu'elle défend, un symbole du mouvement contre les violences faites aux femmes. Une chanson poignante, engagée et féministe !
Victor Diguet - 1G04
Mes parents Ă©coutent Michael Jackson, câest un artiste qui me plaĂźt Ă©normĂ©ment car sa musique est recherchĂ©e avec des accords hors du commun, des structures prĂ©cises et des mises en place plaisantes qui ajoutent un cĂŽtĂ© « technique » aux sons.
Mazarine Boquet-Izacard - 1G04
Mon pĂšre mâa fait dĂ©couvrir Kerry James, qui est un artiste que jâaime beaucoup et que jâĂ©coute rĂ©guliĂšrement. On se retrouve sur du rap des annĂ©es 90 comme NTM, MinistĂšre A.M.E.R ou Oxmo Puccino. On aime tous les deux des musiques Ă textes, le rap conscient.
Victor Aubineau - TG04
Les chansons des annĂ©es 80-90 comme Moderne Talking, The Police, Queen, Texas, a-ha, The Clash, Wham!, Ace of Base. Ces musiques me font kiffer car ce sont des musiciens qui travaillent longtemps avec leur imagination et sans lâaide dâobjets Ă©lectroniques.
Garance Bourdoncle - 1G04
Avec ma mĂšre, on Ă©coute beaucoup de musique, mais on se met souvent dâaccord sur France Gall, câest intemporel. Elle adore chanter Laisse tomber les filles au piano avec moi. Mon pĂšre prĂ©fĂšre M., surtout sa reprise de Ă toi de Joe Dassin. Par contre, ils nâaiment pas le rap français, que jâadore Ă©couter.
Laura Grados le VĆux - TG04
Ma mĂšre et ma sĆur Ă©coutent autant le rock de Queen que les compositions de Mozart et cela me fait kiffer. De la musique qui me rentre dans la peau et mâambiance, trouvant Ă©galement le sens des paroles de Freddy Mercury le chanteur de Queen magnifiques.
Nathaëlle Durand
"Ma mÚre m'a fait découvrir 'les comédies musicales notamment Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Roméo et Juliette, qui sont des albums que j'aime beaucoup. De mon cÎté, j'ai essayé de faire découvrir à ma mÚre Le black métal, mais il semblerait qu'elle ait détesté, surtout Jinjer, Dagoba et Gojira...."
Quâest-ce que mes parents (ou grandparents) Ă©coutent et qui mâinsupporte ? Et pourquoi ? #Auhasard - 1GO4
Quand mon pĂšre Ă©coute Foo Fighters, je passe un sale quart dâheure. Mon pĂšre Ă©coute toute sorte de Rock, Hard Rock, et lorsquâil met la musique Ă fond je ne supporte pas ! Ce sont vraiment des goĂ»ts musicaux que je ne partage pas avec lui, Ă son plus grand dĂ©sespoir.
Victor Aubineau - TG04
La variĂ©tĂ© française ne mâinsupporte pas en soit mais câest la musique que mes parents Ă©coutent et qui me dĂ©plaĂźt le plus, avec des artistes comme Michel Berger, Pierre Bachelet ou encore Julien Clerc. Pour moi ce style de musique manque dâĂ©nergie et les textes me semblent dĂ©suets.
Maëlys Pennanguer - 1G04
Je considĂšre que ce n'est pas de la musique quand on se contente de faire boum boum sur un tam tam. Ma mĂšre Ă©coute de la batukada et ça, je n'aime pas du tout. Je trouve ça un peu trop rĂ©pĂ©titif et bruyant. MalgrĂ© la richesse des rythmes et la diversitĂ© des instruments comme les percussions (basse, rĂ©pinique... ) c'est peu mĂ©lodieux et mĂȘme monotone.
The Clash
Michel Berger © Album Combat rock © Album
Vivre
Zoé Vouyoux
Un artiste que mes parents Ă©coutent mais que je dĂ©teste pourrait ĂȘtre Tom Waits parce que je nâaime pas du tout ni le jazz ni sa voix. Sinon jâĂ©coute Eminem mais mes parents nâaiment pas parce quâils ne supportent pas du tout le rap !
Quâest-ce que jâĂ©coute et qui fait kiffer mes parents ? Et pourquoi ? Madhuri Velayoudom - TG04
Mes parents aiment quand j'écoute des musiques du monde qui font voyager. Par exemple, quand j'écoute du reggae, mon pÚre apprécie, car cela lui rappelle sa culture et la chaleur des ßles. De plus, ils aiment aussi quand j'écoute des musiques des années 80, car elles swinguent et ils peuvent danser.
Mazarine Boquet-Izacard - 1G04
Ma mĂšre nâaime pas le rap mais ça arrive quâon la surprenne Ă fredonner du Aya Nakamura (surtout briser câest sa chanson prĂ©fĂ©rĂ©e...). Câest moi qui lui ai fait dĂ©couvrir les morceaux de cette artiste Ă la rythmique entraĂźnante !
Laura Grados le VĆux - TG04
En soit rien de ce quâils Ă©coutent mâinsupporte seulement lorsque le compagnon de ma maman Ă©coute sa musique trop forte alors que le calme mâest nĂ©cessaire.
Quâest-ce que jâĂ©coute et qui insupporte mes parents ? Victor Diguet - 1G04
Mes parents ont une haine pour le rap français et le rap en gĂ©nĂ©ral. Il mâarrive dâĂ©couter du rap sur mon enceinte de temps Ă autre et mes parents me demandent Ă CHAQUE fois de couper la musique. Cela doit ĂȘtre une question de gĂ©nĂ©rationâŠ
Victor Aubineau - TG04
Mes parents nâaiment pas le mĂ©tal en gĂ©nĂ©ral Ă part quelques musiques de nu-mĂ©tal et de trash mĂ©tal. Ils nâaiment pas cette musique car les chanteurs utilisent des techniques vocales de cris qui ressemblent selon eux plus Ă du bruit qu'Ă du chant.
Mathieu Chédid
Foo Fighters © Album Qui de noous deux ? © Album The Essentials
AprÚs le film, la réalité JEUNES VIEUX, RESPECT ! Par
Yakim et Florian
> Maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne
Un mercredi aprÚs-midi, à la maison des jeunes de Montoirde-Bretagne, jeunes et aßnés s'étaient donné rendez-vous pour un ciné-débat autour du film Sales Gosses réalisé par Frédéric Quiring en 2016. Une comédie humoristique qui bouscule les clichés sur le troisiÚme ùge, avec un jeune moniteur qui doit s'occuper d'une colo de personnes ùgées et plutÎt turbulentes. Yakim et Forian nous donnent leurs avis .
Yakim : Jâai trouvĂ© que câĂ©tait trĂšs rĂ©ussi. Des situations drĂŽles pour un scĂ©nario original. La situation des vieux qui vont acheter des capotes, ou celle oĂč le jeune demande Ă la vieille dame des capotes quâelle n'a plus parce qu'elle les a malheureusement dĂ©jĂ utilisĂ©es m'a amusĂ©. Une comĂ©die parfois caricaturale mais qui confirme aussi que lorsqu'on prend le temps de connaĂźtre les personnes ĂągĂ©es, on peut trĂšs bien sâentendre avec elles, jusqu'Ă passer des soirĂ©es Ă jouer et bien rigoler ensemble.
qu'on peut avoir ensemble.
Quâavez-vous pensĂ© du filmâ?
Correspond-il Ă la rĂ©alitĂ©â?
Florian : Jâai trouvĂ© ce film intĂ©ressant sur le sujet fort du rapprochement de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes, tout en adoptant un ton drĂŽle.
Le film Sales gosses vous a-til rappelĂ© des expĂ©riences personnellesâ?
Florian : Je me suis retrouvĂ© dans le personnage principal puisque je connais la position dâassistant animateur. Ce qui mâa rappelĂ© lâimportance et le besoin dâĂȘtre bienveillant, et des liens Ă©troits
Yakim : Oui je lâai dĂ©jĂ vĂ©cu, notamment avec mes grandsparents, souvent en mode camping. Ăa se passe Ă chaque fois bien car ils mâapprennent des choses que souvent je ne connais pas. Je pense aux moments oĂč je fais du foot avec mon papi. Il m'est arrivĂ© de lui apprendre Ă jongler avec un ballon et de lui faire essayer un monocycle. On se plaĂźt Ă ĂȘtre ensemble. Avec eux c'est simple et facile, ils sont si respectueux. Pensez-vous quâil est simple que les jeunes et les vieux partagent des moments ensembleâ?
Florian : On hĂ©site souvent Ă aller vers les plus vieux. Sans doute parce quâon considĂšre quâon a des styles de vie diffĂ©rents. Le truc est que quand les gens se libĂšrent, que la sauce prend, ils peuvent apprendre les uns des autres et finalement câest
chouette. Les anciens parlent de leurs expĂ©riences de vie. Les jeunes vont parler du prĂ©sent, de leurs vacances. La diffĂ©rence de gĂ©nĂ©ration peut entraĂźner des dĂ©bats et des tas de questions. Le partage dĂ©pend du comportement des personnes, des situations et du caractĂšre de chacun. Ce qui est sĂ»r câest que les aĂźnĂ©s peuvent apporter des leçons de vie.
Yakim : oui, on peut partager. Elles savent ce quâĂ©tait ĂȘtre jeune et se mettent alors Ă notre hauteur. Ce qui apporte une relation de confiance, ce qui permet de partager nos histoires respectives. Ils peuvent transmettre des savoirs. Par exemple, mon grand-pĂšre mâa appris la maçonnerie, et mâa donc donnĂ© des idĂ©es sur les mĂ©tiers manuels. Ma grand-mĂšre, elle, m'a appris Ă tricoter. Je ne pense pas que j'aurais appris tout ça avec les gens de mon Ăąge.
Quâavez-vous pensĂ© du film
Salles Gosses que vous avez vu avec les jeunes de la maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne .
Jâai beaucoup apprĂ©ciĂ© cette idĂ©e de faire se rencontrer les diffĂ©rents Ăąges. LâidĂ©e dâun jeune animateur seul qui a eu du mal Ă accepter dâanimer un groupe dâanciens et quâon voit pleurer Ă la fin du film lorsquâil sâen sĂ©pare. Le sujet de ce que partagent les jeunes et les vieux qui semble vous toucher particuliĂšrement ?
Oui, jâai un contact avec les anciens de mon Ăąge puisque je mâoccupe du troisiĂšme Ăąge de Montoir. Et en mĂȘme temps jâai aussi un lien avec les jeunes puisque jâai dĂ©jĂ fait des camps avec les adolescents avec lâOSCM et anciennement
Startâair, aujourdâhui MDJ (Service jeunesse de la ville). Jâaime beaucoup cela, je viens de temps en temps leur faire des crĂȘpes et parfois faire des jeux avec eux. Je ressens la nĂ©cessitĂ© dâavoir un contact avec la jeunesse. Lâabsence de dialogue avec eux peut me manquer. Et ils me le rendent bien. Pour lâanecdote, en retour dâun camp en Espagne ils mâavaient Ă©crit sur une carte postale qui disait : «âBabeth tu es notre mami de cĆur, on tâaimeâŠâ». Jâai trouvĂ© ça adorable. Dâailleurs jâai les larmes aux yeux qui montent quand jâen reparle. Alors oui, je reviens souvent ici. Ils me reconnaissent. Je les vois grandir. Et eux aussi me voient changer. Câest bien.
Montoir-de-Bretagne
76 ans
Comment expliquez-vous cette relation jeune/vieux ?
Vous voulez dire, cette envie de rester en contact avec les jeunes ? Et bien vous savez jâai Ă©tĂ© une enfant abandonnĂ©e, jâai frĂ©quentĂ© lâorphelinat. Alors je pense que jâai envie de leur donner ce que je nâai pas eu. Je ressens le besoin de les protĂ©ger de la peine et la misĂšre que jâai vĂ©cues.
Et eux vous le rendent bien disiez-vous ?
Oui. En plus des gestes gentils comme la carte postale, ils ne me jugent jamais sans respect. Jamais ils ne diront Babeth tu nâes pas belle, tu es grosseâŠJamais je nâai entendu de remarque dĂ©placĂ©e. Je le souligne ça !
Du respect et du partage ?
Oui, par exemple quand on faisait des veillĂ©es, on faisait des jeux de sociĂ©tĂ©, on jouait aussi Ă Fort Boyard. Et Ă chaque fois ils me demandaient de lâaide pour rĂ©ussir. Je dois avouer que parfois il mâarrivait de tricher pour les aider (rires).
Tout cela vous rend bien ?
Oui ça me rend bien quâils mâacceptent comme je suis, ça me rend bien quâils soient dâaccord pour partager des moments conviviaux. Ăa me rend forte, plus forte. Je peux dire quâils sont mĂȘme plus affectueux que mes petitsenfants. Ils me donnent beaucoup dâamour, avec toujours un mot gentil pour me prouver leur affection.
© David Daunis
© David Daunis
Qui suis-je ? GAGNER EN CONFIANCE AVEC LE THĂĂTRE Article Ă©crit par Elza Brulet et Justine VeslinTerminale HLP - LycĂ©e A. Briand - Saint-Nazaire
Spectacle philosophique portĂ© par lâĂ©quipe des professeurs de la spĂ©cialitĂ© HLP du lycĂ©e Aristide Briand : Romain Artaud, Marie Frelin, Elodie Marchand-Fallot, Lisa Paul, Ă©crit et interprĂ©tĂ© par les 83 élĂšves de terminale HLP. Mise en scĂšne : Lisa Paul, avec lâaide de Morgane Maisonneuve, comĂ©dienne professionnelle.
Le premier semestre de HLP porte sur la question Qui suisje ? Nous interrogeant sur notre identitĂ©, Ă©ducation, et comment construire notre moi. Câest au fur et Ă mesure des sĂ©ances que nos professeurs ont commencĂ© Ă nous parler dâun projet qui paraissait invraisemblable voire mĂȘme fou. Faire une piĂšce de théùtre avec les trois classes de HLP sur notre thĂšme. Les questions ont rapidement fusĂ©, comment rendre abordable la philosophie ? Est-ce que cela doit ĂȘtre comique ? quelle forme ? Notre projet se met en place : une enquĂȘte Ă la recherche du moi, chaque classe jouant un acte, avec humour, panache et rĂ©fĂ©rences philosophiques. La prĂ©paration du spectacle Pour la prĂ©paration du spectacle,
nous avions des consignes assez larges, des travaux dâĂ©criture et dâinventions sur des sujets sensibles qui nĂ©cessitent une implication personnelle, parler de soi. Ces travaux d'Ă©criture consistaient Ă crĂ©er des scĂšnes, dialogues et monologues. Nous Ă©tions trĂšs libres sur la forme et le fond. La question Qui suis-je ?, vaste et impliquant un engagement personnel, nous plonge dans une rĂ©elle quĂȘte de notre identitĂ©. Elle nous interroge sur ce quâest le moi, sur la permanence de notre identitĂ© derriĂšre les changements permanents, sur la pression sociale, la responsabilitĂ©, la question du genre et la construction du moi par lâĂ©ducation. Remettant en cause les prĂ©jugĂ©s que nous avions. Trois grandes questions nourriront les trois actes du spectacle : Quâestce qui fait que je suis moi ? Ma sensibilitĂ© rĂ©vĂšle-t-elle qui je suis ?
LâĂ©ducation mâempĂȘche-t-elle de devenir moi ou me permet-elle de lâĂȘtre pleinement ?
Par la suite, nos professeurs ont rĂ©uni nos travaux pour en faire une seule et unique piĂšce. On sâest rĂ©parti les tĂąches, chacun jouant
un rĂŽle, entre la mise en scĂšne, la musique ou encore les affiches. Puis viennent les rĂ©pĂ©titions : il a fallu apprendre son texte, apprendre Ă jouer, parler fort, bouger, exagĂ©rer, oublier la honte, et le ridicule, quitte Ă paraĂźtre loufoque. Nous avons eu la chance dâavoir pu travailler avec de vraies comĂ©diennes, nous permettant de nous perfectionner, et devenir nous-mĂȘme des comĂ©diens en herbe.
C'est en alliant nos compétences, et avec une motivation débordante que nous avons pu créer ce spectacle.
Les représentations
PremiÚre représentation, il y a du monde, beaucoup de monde,
Savoir qui on est, on s'en moque. Ce qui compte, c'est ce quâon en fait ! des Ă©lĂšves et des professeurs. Le trac, les mains moites, derniĂšres retouches maquillages dans les loges avant de se retrouver en coulisses. Le bruit des siĂšges qui se remplissent, le discours des professeurs, le rideau se lĂšve. Ăa commence. PremiĂšre scĂšne, musique, les transitions, lâacte deux, puis le dernier, et enfin le salut. Tout se dĂ©roule parfaitement, et lorsque lâon se rĂ©unit tous pour saluer le public et que le rideau se ferme, un soulagement ainsi quâune joie intense se propagent parmi nous. Mais ce bonheur ne fut que fugace, une deuxiĂšme reprĂ©sentation nous attend dans quelques heures et malgrĂ© les louanges de nos spectateurs, le
stress reste prĂ©sent : ce soir ce sont nos proches qui viennent. MalgrĂ© la fatigue, et le stress nous avons rĂ©ussi Ă faire de nouveau une magnifique performance, cependant un lĂ©ger sentiment de regret plane, on aurait pu faire mieux. Câest pourquoi, le jour suivant, nous Ă©tions encore plus motivĂ©s Ă nous dĂ©passer.
La derniĂšre reprĂ©sentation, fut la plus rĂ©ussie, mĂȘme si ça semblait impossible nous avons donnĂ© encore plus dâĂ©nergie, d'investissement pour un rĂ©sultat qui Ă nos yeux semblait parfait. Et alors que le rideau se ferme, un sentiment d'euphorie, d'accomplissement. Nos peurs, le trac, la tension, tout sâefface alors
que nous nous prenons dans les bras, professeurs, élÚves, tous mélangés, ensemble et fiers.
Ce que cela nous a appris Pour beaucoup dâentre nous, ce fut une premiĂšre approche du théùtre, donc la dĂ©couverte dâun art, et pas seulement dans lâĂ©crit mais aussi dans lâaction, dâune façon plus concrĂšte. Ăa nous a permis de savoir nous exprimer, de nous tenir sur scĂšne, de jouer un rĂŽle, un moyen pour chacun dâaffronter ses peurs, sa timiditĂ©, de gagner confiance en soi. Et puis câest Ă©galement montrer que lâon peut apprendre de diffĂ©rentes façons, plus ludique mais tout aussi enrichissante.
Mes BD LE CHOC DES GĂNĂRATIONS... OU PAS ! Les trois bandes dessinĂ©es que je vous ai sĂ©lectionnĂ©es dĂ©peignent une jeunesse nouvelle, naĂŻve et qui ne craint pas de braver les interdits, face Ă une gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©e qui essaye de leur apprendre des leçons de vie grĂące Ă leur expĂ©rience passĂ©e.
ULYSSE ET CYRANO
par Antoine Cristau, Xavier Dorison et StĂ©phan Servain Ăditions Casterman
DestinĂ© Ă entrer dans lâĂ©cole Polytechnique, Ulysse voit sa vie basculer quand sa famille se retrouve soupçonnĂ©e dâavoir aidĂ© les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Afin de prĂ©server lâimage de sa famille, son pĂšre lâenvoie Ă la campagne. Câest lĂ quâil fait la rencontre de Cyrano, un ex-chef cuisinier bourru et plein de secrets.
Cette BD contient des scĂšnes explicites de cuisine gastronomique. Si vous voulez conquĂ©rir mon cĆur (et avoir -30% sur votre prochain achat en librairie), venez avec une terrine de lapin (recette indiquĂ©e Ă la fin de lâouvrage).
MOBILIS par Juni Ba Ăditions Bayard
Alors que le Capitaine Nemo Ăšre sans but sur la planĂšte Terre, devenue hostile, il fait la rencontre de Aurora. Une petite fille de 5 ans abandonnĂ©e dans un caisson Ă la dĂ©rive. Bien que trĂšs grognon, notre capitaine dĂ©cida de la sauver et de lâaccueillir dans son sous-marin. Au fil des annĂ©es, Aurora va apprendre Ă connaĂźtre notre capitaine et son passĂ© douloureux. Ai-je envie que l'apocalypse arrive plus tĂŽt que prĂ©vu pour que, moi aussi, je fasse la rencontre dâun capitaine aigri au passif plutĂŽt douteux ? Oui totalement.
MINUIT PASSĂ par GaĂ«l Geniller Ăditions Delcourt
Quand Guerlain et son fils reviennent vivre dans le manoir familial, dâĂ©tranges phĂ©nomĂšnes se produisent : Des bruits suspects, des portes qui sâouvrent et trois corbeaux cueilleurs de fleurs.
Ces phénomÚnes sont-ils bienveillants ?
Vous trouvez quâun bĂ©bĂ© qui rigole câest mignon ? Et bah cette BD lâest encore plus !
La relation entre Guerlain et son fils est tellement mignonne quâelle en ferait pĂąlir un cĆur de pierre. *Note Ă moi-mĂȘme : Appeler mon papa pour lui dire que je lâaime*
Par Ameline Dhoosche
Mes sĂ©ries MON TOP 90 000 ! Voici mon top des sĂ©ries. Les sĂ©ries que je vais vous prĂ©senter ici sont des sĂ©ries pour toutes les gĂ©nĂ©rations, en passant des enjeux dâun groupe de jeunes Ă un prof en crise de la cinquantaine. Il y en a pour contenter tout le monde, avec des enjeux tous plus fous les uns que les autres. Vous allez voir, câest incroyable !
STRANGER THINGS Ma sĂ©rie nostalgie, câest une sĂ©rie que jâai dĂ©vorĂ©e en quelques jours et que jâai visionnĂ©e 10 fois (non, je ne suis pas fou) ! Ă chaque fois que je revois un extrait passant de la petite ville de Hawkins, aux Ătats-Unis, dans les annĂ©es 80, ou que je rĂ©entends une musique, cela me met dans une nostalgie et me donne envie de tout re-regarder ! Lâambiance, les dĂ©cors, la musique⊠câest fou. Ă chaque saison, je me demande si mes personnages prĂ©fĂ©rĂ©s vont rĂ©ussir Ă sauver la ville contre les monstres du Monde Ă lâEnvers, cette fois-ci.
BREAKING BAD Ma sĂ©rie scĂ©nario, trĂšs prenante, elle raconte lâhistoire folle dâun prof de physique qui devient lâun des plus grands barons de la drogue aux Ătats-Unis. Au dĂ©but, on pense quâil est complĂštement fou, mais en fait, câest un pur gĂ©nie ! Comme son crĂ©ateur, quâil lâĂ©crit, finalement. Aucune sĂ©rie ne mâa autant tenue en haleine pour ses rebondissements et son suspense constant. Ce que jâadore, câest que chaque plan, chaque scĂšne est rĂ©alisĂ©e au millimĂštre pour plonger le spectateur en plein milieu du trafic !!!
GAMES OF THRONES Ma sĂ©rie univers, normalement, câest le genre de sĂ©rie que je ne regarde pas, car je ne suis pas du tout attirĂ©e par cet univers mĂ©diĂ©val. Mais lĂ , apparemment, ça valait le coup⊠alors jâai essayĂ©, et effectivement, ça nâa pas du tout Ă©tĂ© comme je le pensais. On est directement plongĂ© dans le monde de Westeros et ses enjeux. Elle possĂšde des dĂ©cors tellement rĂ©alistes, avec un tel mĂ©lange dâactions importantes, quâon oublie que ce nâest pas le monde rĂ©el que Daenerys Targaryen veut conquĂ©rir. Jâai ressenti un vide lorsque je lâai terminĂ©eâŠ
Par Théo Delporte
Discussion avec papi Charles et maman
- Léa Kutlay -
Je repenseâŠ
Ah elle, elle avait pas de rhumatismes dans les doigts.
âŠĂ Yvette Horner.
CâĂ©tait une rousseâŠ
Ah, oui
Cette femmeâŠ
âŠcâĂ©tait une diva de lâaccordĂ©on.
Un jour, elle mâditâŠ
En fait
Jâavais dĂ©jĂ essayĂ© parce que jâavais un oncle qui jouait .
« ça tâintĂ©resse lâaccordĂ©on ? »
Yvette Horner jâla connaissais parce que jâavais Ă©tĂ© au mariage de sa belle-sĆur.
Elle y faisait la noceâŠ
Bon
Et une fois, au bar avec les copains, elle est venue !
Puis quand je suis allĂ© travailler Ă ParisâŠ
comme maraĂźcherâŠ
Je me suis fait plaisir Ă acheter un accordĂ©onâŠ
Elle mâa demandĂ© de la remplacerâŠ
âŠsalle Wagram Ă Paris !
Jâai jouĂ© trois ou quatre dimanchesâŠ
Mais mes patrons mâont dissuadĂ© de continuer.
« Quand tu vas tâenjĂŽler lĂ -dedans, tu pourras plus tâen passer ! »
Et ils avaient raison !
Ils mâont ditâŠ
Parce que câest un mĂ©tier de dingue !
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Remerciements
L'association Culture Pop félicite tous les jeunes de 15-25 ans qui ont participé à ce numéro, et tient à remercier :
Les directions d'Ă©tablissements scolaires, de lycĂ©es et dâuniversitĂ©, les professeurs, les intervenants spĂ©cialisĂ©s, les chargĂ©s-es de coordination pĂ©dagogique, les animateurs de la maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne, tous les responsables des lieux qui apparaissent dans le portfolio, ainsi que et toutes les personnes qui ont donnĂ© leur accord pour se joindre Ă la thĂ©matique : Jeunes / Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
Un projet soutenu par l'agglomération nazairienne ainsi que par des partenaires privés ou associatifs.
Ăditeur
Association Culture Pop Pays de la Loire
66, rue EugĂšne Daviers 44 600 Saint-Nazaire
Avec la collaboration de Popamine N° ISSN : 2678-0356
Directeur de publication :
Alain Geffray, président de Culture Pop
Rédaction en chef / coordination générale : David Daunis
Direction artistique /mise en page : Julien Pouplin
Commercialisation et communication : David Daunis
Relecture :
David Daunis, Alain Geffray, Martine Vaillant-Prot, Chantal Daunis.
AVEC LA PARTICIPATION DE :
Lycée Aristide-Briand à SaintNazaire : Avec le suivi de Loïc Merot (CPE)
Coordination pédagogique :
. Romain Artaud (Professeur de philosophie)
. Catherine Drouet (Professeure de philosophie)
. Lisa Paul (Professeure de philosophie)
. Mathias Val (Professeur de musique)
.Julie Briand (coordinatrice pédagogique PÎle Insertion Arrivants)
. Gaëlle Laurendeau ( Enseignantecoordinatrice UPE2ALP-LGT
Beaux-arts Nantes Saint-Nazairesite de Saint-Nazaire : Avec le suivi de LeĂŻla Zerrouki (Direction des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire - Site de SaintNazaire)
Coordination pédagogique
. Frédéric Amprou (Critique d'art, professeur de culture artistique contemporaine)
Photographie / Portfolio Nicksigo
Secteur jeunesse de Montoir-deBretagne
. Adrien Cabelguen - Coordinateur
. Lilly Thomas Salin - Animatrice
. Collaboration du CCAS de Montoirde-Bretagne
Distribution de SINON :
Distributeurs : Antoine Allamelou, Xavier Carvalho , Hervé Le Béchec, Jonathan Michaud, et les jeunes de la rédaction
Impression :
La Mouette - 44 500 La Baule.