Les Rendez-vous du Parc, une invitation à l’action !
D’avril à septembre 2025
Animations ouvertes à tous Infos et inscription obligatoire sur parc-naturel-briere.com (rubrique les rendez-vous du Parc)
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Expressions
"LA JEUNESSE N'EST QU'UN MOT". PIERRE BOURDIEU
Les deux précédents numéros de SINON s'étaient distingués par les témoignages de plus de 600 jeunes sur leurs préoccupations et leurs rêves, sur une époque qu'ils sont prêts à mordre à pleines dents. Tous s'étaient prononcés sur une société qui les questionne et qui parfois galope vers l'incertain.
SINON#12 2025 : L'expression de cette jeunesse, consultée chaque année par la rédaction de SINON, a souvent évoqué son rapport au temps qui passe. Le temps, l'âge… ainsi a surgi le sujet de la transmission intergénérationnelle, que nous avons décidé d'aborder dans ce pertinent nouveau numéro.
Qu'il a été excitant de s'interroger sur ces énergies qui circulent entre les jeunes et les vieux, dans un sens comme dans l’autre, avec ces échanges de culture, d’expériences, de savoir-faire, de points de vue, qui peuvent bien souvent nous donner confiance à tous pour envisager l'avenir !
SINON #12 : Jeunes/vieux qu'est-ce qu'on partage ? C'est donc le fil rouge du magazine où l'on retrouve ici Le Grand témoignage et les nombreuses confidences des jeunes rédacteurs qui disent comment ils se nourrissent ou pas des liens qu'ils entretiennent avec leurs aînés. Ce cahier central est illustré par le jeune photographe nazairien Nicksigo dont les images mettent en relief jeunes et anciens qui se rencontrent sur des lieux majeurs de notre territoire. Faisant société ensemble.
Aussi, SINON #12 est alimenté d'interviews, de regards sur l'actualité, de chroniques et critiques culturelles diverses, mais aussi d'illustrations et d'une bande dessinée, pour produire le tome 3 de cette série, "Une jeunesse, une époque", toujours aussi passionnante.
David Daunis
Rédacteur en chef
À souligner : SINON n’aurait pas été édité sans la confiance accordée par la cité scolaire et le site des Beaux-Arts de Saint-Nazaire, le service jeunesse de Montoir-de-Bretagne et tous les relais éducatifs actifs ainsi que les intervenants qui ont participé à ce numéro.
Avec le précieux soutien de :
Sinon c'est qui ?
Éric Guérin
Un chef comme Invité spécial
L'actu' de la rédac'
Écologie : le choc d’une chic planète
I.A, aujourd’hui c’est comme cela que nous l’appelons
Bertrand Béchard
L'art de juger la photographie
Le Grand Témoignage et son portfolio
50 témoignages de lycéens et d’étudiants sur le thème :
Jeunes/Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
Portfolio : 12 lieux / 12 photos par le photographe Nicksigo où le partage
Jeunes/Vieux s'opère sur le territoire de l'agglomération nazairienne.
ITW : David Samzun (Maire de Saint-Nazaire)
Savoir rester jeune
Qu'est-ce qui nous lie ?
Paroles du monde : héritage de nos anciens.
Dossier musique
ITW de Mathias Val : professeur et initiateur des Irréductibles
Témoignages : la musique, mes parents et moi
Le Quizz des Irréductibles
66 Retours d'Expériences
Ciné-débat : après le film, la réalité
Gagner en confiance avec le théâtre : Qui-suis je ?
70 73 La BD
Rubriques cultes
Mes BD
Mes séries
Roi de musette de Léa Kutlay
COMITÉ DE RÉDACTION
- Florentin Delacour
- Ameline Dhoosche
- Margaux Delcourt
- Théo Delporte
- Léa Kutlay
#12 Sinon c'est qui ?
BEAUX-ARTS NANTESSAINT-NAZAIRE
- Classe préparatoire de l'école des Beaux-Arts de Nantes-SaintNazaire
LYCÉE ARISTIDE-BRIAND
-Terminale HLP
- Terminale générale 02
- Première et terminale TG04 spécialité musique
- Terminale TSTMG1
- Terminale TSI2D3
- Classe de MLDS Pôle Insertion arrivants
PHOTOGRAPHIE - Nicksigo
MAISON DES JEUNES DE MONTOIR-DE-BRETAGNE
- Florian Quelleuc
- Yakim Perrut
Éric
Guérin
JEUNES-VIEUX QU’EST-CE QU’ON PARTAGE ?
Par le comité de rédaction
Éric Guérin avait 25 ans lorsqu'il s'est lancé dans l'aventure : ouvrir le restaurant gastronomique
La Mare aux Oiseaux à SaintJoachim. C'était il y a 30 ans tout juste. Le "jeune chef", dont on taira l'âge, nous parle de l'histoire de son établissement devenu institution, et des jeunes qui constituent son équipe.
Quelle importance donnez-vous à la jeunesse ? En quoi est-elle porteuse dans votre vie ?
La jeunesse c’est l’essence même de mon métier, je me suis installé à la Mare aux Oiseaux à 25 ans après avoir quitté ma famille, mes amis, mes amours et ma vie parisienne.
C’est un choix de vie que j’ai pris très jeune et de ce fait mes jeunes collaborateurs sont devenus ma famille de cœur et la Mare aux Oiseaux notre maison de vie. Dans mon parcours, je suis profondément attaché a la transmission.
Transmettre un savoir-faire bien entendu, mais aussi un savoir être, une certaine vision, une sensibilité, un respect de soit, de l’autre et de son environnement. Notre rôle avec Félix est de tracer un chemin de vie pour toute ma jeune équipe, et que chacun y trouve sa place avec ses différences.
La jeunesse me donne l’élan, elle me pousse au quotidien pour que
je reste en mouvement, elle me ramène sans arrêt à l’essentiel de mes premiers choix, le pourquoi de ce métier.
Je cherche sans arrêt à m’adapter à elle et pas le contraire, ce qui me pousse à une remise en question, mais aussi à une certaine jeunesse d’esprit.
Accueillir des jeunes pour les former et vivre avec eux, c’est planter les graines de demain, mais c’est aussi le plaisir de les voire grandir et de les aider a s’épanouir dans un monde agité, où l’avenir semble flou.
C’est aussi de belles histoires humaines, des rencontres incroyables, une véritable famille dans laquelle mes enfants sont
depuis 30 ans de perpétuels adolescents qui deviennent des femmes et des hommes, c’est d’une richesse folle.
Vous sentez-vous parfois un vieux chef ? Pourquoi ? Sinon, quand vous sentirez-vous vieux chef ?
Non ! Pas encore.
Les remises en question, l’évolution permanente des comportements m’oblige à rester jeune. La vie en communauté, les sorties, leur culture me maintiennent à flot malgré l’écart generationnel.
Un vieux chef certainement pas, mais un Papa chef oui ! Le jour où je me sentirai vieux, je crois que je tirerai ma révérence car ce jour là j’aurai perdu le dialogue...
La vocation de cuisinier vous a-telle été transmise par des aînés ? Qu’est-ce que les aînés vous apportent encore aujourd’hui ?
J’ai fais mes choix, le premier c’est celui d’avoir voulu entrer à l’école hôtelière à 15 ans (sans savoir si je voulais être cuisinier ou serveur), je voulais avoir un genre de château magique pour que les gens y passent un moment de rêve au contact d’une nature heureuse et généreuse. Puis à 25 ans j’ai aussi fais le choix de tout quitter pour vivre en Brière loin de Giverny et de Paris où j’ai grandis.
Ce qui a été très fort dans ma jeunesse c’est la culture de mes parents, l’amour qu’ils avaient
du voyage et le fait de nous le faire partager, leur regard sur le monde avec une immense ouverture, puis la Galerie d’art de ma mère à la maison, les artistes qui partageaient notre vie tous les week-end, les amis toujours très nombreux autour de la table familiale.
je leur doit ma culture et mon regard artistique, l’art de recevoir, la fraternité, le respect, le goût des belles et bonnes choses.
Mon grand père a joué un rôle très important dans la transmission de son amour de la nature. À travers la chasse il m’a appris à observer, à décrypter la nature, à découvrir mille merveilles que beaucoup ne voient pas.
À la Mare aux Oiseaux, l'art de s'appliquer en cuisine avec Romain T. et Romain D.
« mes jeunes collaborateurs sont devenus ma famille de cœur »
Un oiseau qui vole, un animal au coin du bois, une fleur, un champignon, un arbre…
Que signifie pour vous d’être appelé "chef" en cuisine ?
Gratifiant ? Pesant ?
Chef de cuisine n’est pas à mes yeux le plus important même si ce mot chef à été le début d’une lourde responsabilité des mes 25 ans.
Aujourd’hui j’ai surtout la casquette de chef d’entreprise ce qui veut dire que je suis responsable du bien-être, de la vie et de la formation des 50 jeunes qui travaillent à mes cotés.
Je suis le garant de la bonne santé de la Maison qui nous fait vivre et je dois anticiper tous les coups et en soigner les maux.
C’est lourd mais passionnant et une mission de chaque instant.
Ma plus belle réussite c’est la beauté de la Mare aux Oiseaux, d’avoir transformé une petite auberge perdue sur une île en Brière en "place to be" où se rendent des gens du monde entier, c’est une véritable vitrine vivante pour le territoire de Brière et ses alentours.
Le travail que nous faisons sur l’humain au quotidien est épuisant mais tellement gratifiant, c’est magique de vivre avec ma team de telles aventures et d’écrire ensemble notre quotidien et l’aventure….
Suivez-vous ou réinventezvous des recettes transmises de génération en génération ?
Est-ce que vous laissez de l’espace pour que vos jeunes apportent des idées de créations gastronomiques ?
Il m’arrive régulièrement d’aller piocher une sauce traditionnelle de la cuisine française mais cela s’arrête là. Je fais une cuisine très personnelle et j’essaie de ne pas tomber dans les pièges de l’image très présente avec les réseaux pour conserver mon style.
Je commence chaque création par un dessin que je réalise le dimanche matin en fonction de la liste que Benjamin mon responsable producteur aura laissé sur mon bureau.
Le dimanche soir après le dernier service de la semaine je distribue les dessins des nouveaux plats pour la semaine à venir à mes équipes.
Ils se réunissent alors par équipes et commencent à échanger sur le comment de la réalisation.
Le fait de ne pas leur donner de véritables recettes les pousse à réfléchir et à utiliser leurs connaissances, à ce moment là ma création devient collective et multigénérationelle.
Nous avons un contrat moral avec chaque jeune qui passe la porte de la maison
_ je te protège mais tu me protèges _ je te forme et tu te challenges _on ne travaille pas à la Mare aux
Oiseaux mais "pour" la Mare aux Oiseaux
_ nous ne travaillons pas ensemble, mais nous vivons ensemble en cherchant un épanouissement personnel au travers d’un métier choisi
Votre cuisine est-elle source de partage entre différentes générations ?
La cuisine est un langage créatif, qui se partage, rend heureux, ouvre les portes du monde. Le savoir vivre que nous transmettons à la Mare doit aussi se transmettre pour faire demain une génération de restaurateurs heureux comme je le suis.
Quand on voit "la mal bouffe" s’étendre à la jeunesse, comment voyez-vous son rapport avec la gastronomie ou la bonne cuisine ?
La bonne ou la mauvaise cuisine, c’est encore une fois une notion de transmission.
Si on cuisine à la maison de bonnes choses avec de bons produits il y a de grandes chances que demain on réitère les gestes de la famille.
Si les parents nous transmettent la culture du restaurant gastronomique il y a de grandes chances qu’on y prenne goût
Loin de toute transmission un jeune a de grandes chances de suivre le groupe et de s’engouffrer dans la mal bouffe, car c’est souvent plus simple et plus accessible.
Léa Pochet ( Seconde du Chef) et Ernest Gatineau ( Chef de partie) s'affairent en cuisine.
Yassine Barclays, concentré sur la cuisson
Jeune préoccupée
LE CHOC D’UNE CHIC PLANÈTE !
Et quand est-il de notre chère planète ? Entre un monde d’incertitudes et d’exploitation des ressources, notre terre oscille entre souffrances et victoires. Lorsque des humains détruisent des écosystèmes, d’autres luttent pour leurs sauvegardes. Entre cataclysme ici et contradictions là, est-il encore possible d’envisager un avenir ?
Toujours à se questionner…sur la planète, la transition, le futur ? Et se demander si l’on peut bâtir un monde meilleur ensemble ? Ne serait-ce qu’ouvrir les yeux ensemble ? Il y a deux ans, je faisais déjà une tentative d’état des lieux sur la transition écologique. Je soulignais notamment les
Par Margaux Delcourt Illustrations : Léa Kutlay
enjeux de production des énergies renouvelables, les avantages de changer les gestes du quotidien, de préserver la biodiversité, respecter le vivant, relever les avantages du recyclage etc. etc…pour mettre en avant la cause climatique. Mais aujourd’hui, quel constat peut-on faire, les choses ont-elles évolué, ont-elles été comprises ? Vaste sujet.
Chère Planète… Aujourd’hui, la planète elle-même montre ses souffrances qui sont visibles par nous tous, tellement énormes, tellement gargantuesques. Le catalogue s’ouvre avec des catastrophes naturelles dévastatrices qu’on ne présente plus, tristement connues par le monde entier. Les exemples sont
trop nombreux : inondations à Rennes ou à Valence…des incendies en Gironde, ou même en Amazonie ou à Los Angeles… sans parler des séismes et des tsunamis… Près de chez nous ou à l’autre bout du monde. Avec ce sentiment d’impuissance mais avec une urgence toujours palpable pour le globe terrestre et ceux qui y habitent. Que faire ?
Et pendant ce temps… des pays font machine arrière en exploitant toujours plus d’énergies fossiles. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, souhaite relancer au maximum l’extraction pétrolière et gazière (notamment en Arctique). « Drill, baby, drill. » La France n’est pas non plus irréprochable. Dernièrement le Sénat a voté
le retour des pesticides tueurs d’abeilles : les néonicotinoïdes. Et en même temps, la Finlande, sûrement pas exemplaire, se présente comme un pays pionnier en ce qui concerne l’atténuation de la pollution atmosphérique et du changement climatique. On s’y perd ?
Près de chez nous… Mais si on s’arrête près de chez nous, si l’on se questionne sur l’environnement à l’échelle locale, même constat. Mêmes alertes, sur un bienêtre bouleversé. Parlons de nos habitudes, celles de l’humain, du quotidien, qui ne s’adapte toujours pas suffisamment, pas à la hauteur des attentes de son amie la terre. Plus de voitures, plus de constructions avec un étalement urbain plus important. En face, pourtant, les actions se multiplient, individuelles et collectives, comme l’accessibilité des vélos, le développement des transports en commun, l’ouverture de nouveaux espaces verts…. Mais on ressent néanmoins cette stagnation et ce besoin d’agir plus que tout. Ça donne le vertige ?
« Concevons un monde rempli de promesses plutôt qu'un lieu de dévastation. »
Et pendant ce temps… de nombreuses actions sont menées par des associations et des ONG qui luttent pour notre avenir : Greenpeace, CLER, Global Chance, Fondation pour la Nature et l’Homme, Reclaim Finance…. Des organismes qui mènent une guerre en faveur du climat, contre les institutions et les financements. Leurs actions ne se résument pas seulement à manifester, elles sont là pour établir des dialogues avec l’état et les grandes entreprises et chercher des solutions. Et parfois ça marche.
À nous de changer les choses… parce qu’il est encore temps d’agir et de lutter pour un avenir meilleur. Garder espoir, trouver de nouvelles solutions. La vie continue et nous devons nous adapter. Un autre monde est possible, il suffit juste de faire quelques ajustements pour protéger les écosystèmes environnants. Écrivons une autre histoire ; différente de celle de l’anéantissement des êtres vivants et de notre propre perte. Concevons un monde rempli de promesses plutôt qu’un lieu de dévastation. Prouvons qu’il n’est pas trop tard pour agir.
Jeune connecté
L'I.A, AUJOURD’HUI C’EST
COMME
CELA QUE NOUS L’APPELONS
Elle signifie Intelligence artificielle, et elle est partout, en tout cas là où elle ne l’est pas, elle le sera demain. C’est dire. On n’utilise même plus son nom pour la nommer, mais un diminutif (IA). Cela montre bien notre accoutumance avec celle-ci, pourtant si récente.
En fait, les modèles d’IA tels que nous les connaissons pour le grand public n’existent que depuis 2022, et pourtant, aujourd’hui, nous l’utilisons tous beaucoup, et elle fait partie de notre environnement. Cela paraît très rapide, eh bien, c’est en fait la course à l’IA. Les sites, les logiciels et même les États… sont tout simplement dans une course effrénée à l’IA. C’est un peu la course à celui qui aura la meilleure technologie. C’est fou. Maintenant, dès que je vais sur un site, il me propose de tester leur nouvelle IA. C’est pour cela que tout va si vite, sans vraiment de limite, car, d’une part, les États sont eux-mêmes en concurrence donc ils ne vont pas mettre de frein, et, d’autre part, chacun veut mettre au point la meilleure technologie !
Elle est tellement récente qu’elle pose beaucoup de questions, et surtout, elle a déjà eu de nombreux impacts, ce qui n’est pas rassurant. En effet, en 2023, à Hollywood, pendant 5 mois, tout était à l’arrêt pour cause de grève des scénaristes, puis des acteurs. À tel point que j’ai dû attendre longtemps pour la saison finale de ma série préférée, à cause d’une IA… Ils demandaient une meilleure rémunération et surtout un encadrement de l’IA. C’est un exemple, je vous laisse imaginer tous les métiers dans le futur qu’elle pourra remplacer quand elle sera encore plus développée… Alors l'IA c’est quoi vraiment sur le plan technique ? Pour faire simple, c’est comme une grosse boîte avec des algorithmes surentraînés à laquelle on a donné des données en quantités incalculables. Si on se penche vraiment dessus, on ne sait même pas comment elle fonctionne à l’intérieur, pas même les créateurs. Vous vous rendez compte ? À tel point qu’une partie des revenus générés par OpenAI (créateur de ChatGPT) est utilisée pour la recherche
du fonctionnement de l’IA et la prévention des risques ! Encore une fois, elle n’est que très récente, qu’est-ce que cela peut devenir dans quelques années ? Un exemple qui peut faire peur : en 2015, Facebook a créé une IA qu’ils ont dû désactiver car elle s’était mise à créer son propre langage et ils ne savaient absolument pas ce qu’elle disait.
Je pense que l’IA est quelque chose de bien, une innovation majeure de notre époque qui n’arrive que tous les 30 ans environ, comme l’arrivée d’Internet à l’époque. Oui, ça peut surprendre, interroger, et en fait, les limitations commencent déjà par l’individu qui l’utilise, comme avec l’exemple d’Internet. Je dirais que cela commence par une utilisation qui nous fait gagner du temps, mais pas pour des choses qui remplacent notre cerveau naturel. Continuer de chercher, tâtonner, à la limite faire vérifier par l’IA après. Car, quelles pourraient être les conséquences sur l’évolution du cerveau humain avec des dizaines d’années d’utilisation d’IA dans notre évolution ?
Par Théo Delporte
EXEMPLE DE CRÉATION D'IMAGE AVEC
L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Peux-tu me faire une photo d'une prairie avec des arbres ?
Peux-tu ajouter des montagnes dans le fond et un lac ?
Peux-tu ajouter un immeuble futuriste sur le lac ?
Peux-tu ajouter une maison et des chevaux ?
Peux-tu ajouter une voiture abandonnée sur la droite ?
Bertrand Béchard
CHOPEUR D'INSTANTS
Par la classe préparatoire des Beaux-arts - Site de Saint-Nazaire
Qu'est-ce qui anime le photographe nantais Bertrand Béchard ?
Le plus souvent le théâtre de la rue, à Nantes, Paris, New-York ou ailleurs, pourvu qu'il y ait des passants et des décors. L'objectif de son appareil s'oriente sur le quotidien imprévisible, là où le spectacle de la vie est grave ou léger, poignant ou cocasse, pour choper l’improbable réalité. Les personnages qu'il saisit sont des contemporains, connectés à l'époque ou en décalage. La photographie peut être inédite, parfois triste, souvent joyeuse. Le regard de Bertrand Béchard est singulier, futé et éloquent.
Étude d'œuvres photographiques :
SINON a invité les élèves des Beaux-Arts du site de Saint-Nazaire à échanger avec Bertrand Béchard et à se pencher sur son travail photographique. Ils ont joué, par l'écrit, à l'exercice du jugement et de l'interprétation face à trois clichés tirés d'une sélection du photographe, sur demande de notre rédaction, en lien avec la thématique de SINON#12. "Jeunes/Vieux, qu'est-ce qu'on partage ? "
Il faut l’œil d’un bon photographe pour anticiper ce genre de moments. Moi, mon regard se pose avec empathie sur le visage de cette dame, toute contente de faire sa promenade, ne se doutant pas que, durant cette déambulation, un photographe a capturé ce qui, si elle l’avait vu, l’aurait sûrement fait bien rire.
Suzanne Legrand - Beaux arts
La peau flasque du menton tremblotait au rythme de la canne vacillante. Les pas hésitants frayaient un chemin invisible guidés par le vrombissement des moteurs. A chaque appui sur le sol, la canne tâtonnait l’espace à l’aveugle. L'atmosphère de la ville, dense et bruyante, mêlant voix, klaxons et moteurs enveloppait chaque coin de la ville d'un mouvement sonore incessant.
Vincent Thomas - Beaux arts
Sous le regard du panneau « Déjà vu », une femme aveugle avance avec sa canne blanche, maîtresse d’un monde qu’elle ressent au-delà du visible. Le noir et blanc magnifie la scène, transformant son chemin en un voyage intérieur. Les lignes de la ville deviennent un Théâtre où l’autonomie triomphe de l’incertitude. Une image poignante qui murmure la force, le courage et la beauté d’une perception différente.
Odessa Renaudin - Beaux arts
Les passants passent, pressés, sans même la remarquer. Pourtant, elle, elle ressent tout. Chaque bruit, chaque vibration sous ses pas lui sert de repère. Sa canne effleure le sol et trace son chemin avec une précision qui force l’admiration. On se demande si elle se sent en sécurité, si elle a peur parfois. Mais en la regardant marcher, on a surtout l’impression qu’elle maîtrise mieux cette ville que ceux qui ont leurs yeux pour la voir.
Justine Oberthur - Beaux arts
« Avancer à tâtons dans un monde familier, le « déjàvu » guide les pas d’une inconnue. »
Loan Vincent - Beaux arts
Elle traverse la rue, canne à la main, affrontant l’invisible urbain. Derrière elle, une enseigne, « Déjà-vu » ironise son trajet sans gêne. Pourtant, chaque pas est une exploration et un défi contre l’incertitude. Sous cette connotation absurde, elle avance sans exactitude. Chaque croisement, chaque trottoir est une réussite silencieuse et la soulage d’un poids. Le monde semble familier, mais pour elle, chaque traversée est une première fois.
Loan Vincent - Beaux arts
Bertrand Béchard
Voici un homme qui assume son identité excentrique dans un monde où les personnes suivent un style vestimentaire plus banal et similaire les uns et les autres. Mais elle peut aussi représenter une autre époque où l'extravagance avait une place plus présente dans la société que celle d'aujourd'hui. L'homme peut également donner une impression de solitude et de détachement par rapport aux autres personnes se trouvant dans cette gare.
Lynna - Beaux arts
Quelque chose d’américain dans ce regard, une pointe de dédain qui observe avec audace ceux qui riront de sa fourrure ! Mais alors, cette fourrure, audacieuse ou ridicule ? Moi, je pense que cet homme doit venir d’un monde bien éloigné du nôtre pour porter autant d’intérêt à la mode animale.
Suzanne Legrand - Beaux arts
Je me demande quel mauvais quart d’heure à pu passer ce petit animal. Le moins du monde, j’aimerais me retrouver pendante sur le cou d’un être humain. J’essaye de soulager ce malaise en me disant qu'il peut voyager à travers cette ridicule chemise fleurie.
Arwen Fendeleur - Beaux arts
« Son manteau en fourrure est impossible à ignorer. Il a une présence, un style bien à lui, et il marche comme si le reste n’existait pas. »
Justine Oberthur - Beaux arts
Mêlé à cette foule pressée et monotone, un homme d’une extravagance frappante détonne. Dans son imposante fourrure, il avance avec allure. Les passants de l'ère moderne semblent à peine remarquer sa présence singulière. Pourtant un contraste se discerne, l’individualisme éclatant face au conformisme d’une société sans lumière. Résistant à ce système conventionnel, cet homme traverse l’indifférence de la modernité de sa prestance habituelle.
Loan Vincent - Beaux arts
Dans cette foule anonyme, une silhouette se détache du reste, majestueuse et hors du temps. Drapée d’un manteau de fourrure qui semble porter l’empreinte d’un autre siècle, cette personne avance indifférente aux regards. Son visage marqué, figé dans une expression grave, contraste avec le flot pressé des passants. Ici, modernité et extravagance s’affrontent en silence. Cette silhouette est une apparition, une énigme, un poème en mouvement dans le tumulte du quotidien.
La collision entre les temps. Le futur va à grande vitesse tandis que le présent va lentement vers le passé. Différence d'époque, différence de technologie, différence de point de vue, l'ancien et le nouveau, c'était - c'estce sera, directions opposées, progrès.
Stéphane Rakotomalala - Beaux arts
Cette image en noir et blanc capture un puissant contraste entre le passé et le futur. Un vieil homme, appuyé sur un déambulateur, marche avec lenteur tandis qu’en arrière-plan, une affiche géante montre un personnage en combinaison high-tech absorbé par un ordinateur. Ce face-à-face souligne le poids du temps, l’accélération du progrès et la place de l’humain dans un monde de plus en plus dominé par la technologie.
Abed Nego Gnanguenon - Beaux arts
D’un côté, un homme qui marche avec difficulté, s’appuyant sur son déambulateur. De l’autre, une énorme affiche d’un pilote de course, symbole de vitesse. Ce contraste saute aux yeux. Lui ne court plus depuis longtemps, mais il avance, coûte que coûte. Chaque pas demande un effort, mais il ne lâche rien. Il y a quelque chose de touchant à le voir progresser ainsi, comme si, malgré le temps qui passe, il refusait de ralentir complètement.
Justine Oberthure - Beaux arts
Dans cette ville du Nord-Est des ÉtatsUnis, les robots, les humains et les Daft Punk vivent en harmonie dans une atmosphère futuriste et bienveillante. C’est dans cette ville, qui encourage le progrès, que nous avons mis en place un système où les IA se rendent disponibles pour s’occuper de vos parents en perte d’autonomie.
Suzanne Legrand - Beaux arts
« Contraste générationnel, l’ancien est lent face à un avenir qui file à toute vitesse. »
Loan
Vincent - Beaux arts
Le temps trace son chemin, lent et fragile, tandis qu’un vieil homme avance, appuyé sur son déambulateur. Derrière lui, figée dans l’immensité d’une affiche, une silhouette semble le narguer, casque brillant, posture assurée. Deux mondes se frôlent sans se croiser : la vitesse et la lenteur, le passé et l’avenir, la chair et l’illusion. Mais qui, de l’homme ou de l’image, porte en lui la véritable essence du mouvement et du temps ? Peut-être que la course la plus importante n’est pas celle que l’on croit.
jeunes de l'agglomération nazairienne ont participé au Grand Témoignage (un ou deux témoignages par jeune) de SINON #12 Jeunes/Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
grandes questions ont été transmises aux jeunes : Ce que je partage / ce qu'il est difficile de partager avec les Vieux
formes d'expression écrite : une courte phrase et une version longue pour un texte plus explicatif.
témoignages ont été sélectionnés sur les 300 reçus. À l'instar de l'année passée un choix difficile et contraint, fait en proportion du nombre de participants et de la pagination du magazine.
portfolio réalisé par le photographe nazairien Nicksigoassocié pour l'occasion à notre magazine, dont le talent et le regard se prêtent depuis quelques années à se rapprocher des citoyens de sa ville.
50 2 2 1 12
lieux sur Saint-Nazaire et son agglomération ont été choisis comme des sites considérés majeurs, où le partage intergénérationnel est souvent privilégié.
Le grand témoignage
Le fils/Antton/ 25 ans/Amateur passionné
Le père/Stéphane/ 56 ans/entraîneur 6X champion de France
Le boxing Nazairien-Saint-Nazaire
Le grand-père/ Roland/78 ans/ Ancien entraîneur 2X champion d'Europe
Célia TG02
Qu'est-ce qu'on partage avec les plus vieux ?
Pourquoi ?
Le partage avec les plus vieux c'est avant tout le partage d'une vie. Pour moi le partage c'est avant tout une expérience qu'on fait vivre à l'interlocuteur, un voyage à travers les souvenirs et les pensées de quelqu'un. Qui n'est jamais resté à écouter pendant des heures des grands parents conter leurs histoires de jeunesse, comme un monde à part, une histoire digne des plus grands contes de fées, ces souvenirs datant de temps qui nous paraissent inconnus, des souvenirs embellis par les années, sublimés par nos rêves, car au final un souvenir n'est qu'un rappel du passé mélangé à du rêve ? Bref cet échange avec la génération précédente est le mélange des rêves d'hier et d'aujourd'hui, le face à face de rêves mûrs réalistes et endurcis par les années face au rêves blancs immaculés encore stériles pour le monde extérieur et de la vie réelle. Ces échanges peuvent donc être parfois raides ; en effet les ailes d'un rêve d'enfant peuvent se trouver brisées, amochées par les paroles d'une personne âgée agissant comme un mur, un obstacle infranchissable pour la vision d'un enfant. Le partage avec les plus vieux peut donc être une épreuve qui remet en question nos rêves mais au final un rêve n'a pas pour but d'être fixe. Au contraire pour les personnes âgées recevoir les rêves de jeunes âmes comme des oisillons à chérir, à regarder se développer peut rappeler les souvenirs d'enfance d'âmes endurcies, car les rêves des personnes âgées soit sont réalisés soit ont échoué, il est donc du devoir des personnes âgées que leurs expériences, leurs anciens rêves devenus souvenirs ou réalité servent à élever les rêves des jeunes âmes sans les détruire ; il est du devoir de ces personnes de permettre aux ailes de rêves juvéniles de s'étendre sans brûler en voulant toucher le soleil.
Louka Langevin TSTIDD3
Jeunes/Vieux
On partage
Denis Lucas
Classe : TSTI2D3
Les vieux apportent l’expérience, les jeunes diffusent l’innocence.
Julie/47 ans/ coordonnatrice du Pôle Insertion Arrivants
Ibrahim/17 ans/ élève du Pôle Insertion Arrivants
Lycée Aristide Briand-Saint-Nazaire
L’HISTOIRE
Célestine Christofor Nsuka
Classe : TSTMG1
Pour commencer les vieux comme les autres tranches d’âge partagent la vie sur terre, on vit tous sur la même planète et on est tous homo sapiens. On partage une même société et pour beaucoup une même histoire quand on habite dans un pays en particulier ou qu’on fait partie de la même nation. La vieillesse est un cycle naturel que tous les hommes partageront un jour, donc malheureusement moi aussi un jour on m’appellera la vieille.
LES SIMILARITÉS
Yasmine Alahiane
Classe : TSTMG1
Quand je réfléchis à ce qu’on partage avec les « vieux », comme on les appelle parfois, je me rends compte qu’il y a pas mal de choses. Par exemple, on partage des valeurs et des souvenirs qui traversent les générations. Je pense à des trucs comme la famille ou même des traditions. Quand mes grands-parents me racontent des histoires de leur jeunesse, je suis surpris de voir que, même si c’était il y a des décennies, ils ressentaient des choses similaires à moi aujourd’hui : le stress pour l’avenir, les amitiés importantes, ou les galères.
Yobeurst
L’ANTHROPOCÈNE
Gabin Trofigguer
Classe : TSTMG1
Ils nous enseignent la vie grâce à leur expérience et nous leur enseignons le progrès de notre génération…ce partage signe la passation de pouvoir générationnelle au sein de notre société et enseigne aux nouveaux détenteurs du monde de l'anthropocène des connaissances du passé pour mieux préparer les progrès du futur. Cette transmission de savoir sur le monde est bénéfique pour nous, comme pour les générations anciennes, car ils peuvent partir en ayant le sentiment du devoir accompli et de laisser le monde entre de bonnes mains.
Classe : TGO2
Ma grand-mère joue à Wonderland, et je l’aide à finir les niveaux difficiles.
Les plus vieux peuvent nous apprendre comment nous comporter en présence des autres, nous apprendre à ne pas être trop naïf et à ne pas faire confiance à tout le monde, la politesse, le respect, la culture, la vie en elle-même, mais il n'est pas vrai que le jeune n’apprenne rien aux vieux. Les vieux apprennent de la nouvelle génération, les nouveaux styles, la nouvelle mode, les nouvelles inventions mais aussi la technologie, les nouvelles inventions, les nouveaux styles musicaux.
S'ENRICHIR
Hugo Denié
Classe : TSTI2D3
Les personnes âgées peuvent penser que les jeunes sont trop impatients ou qu’on va trop vite, et nous, on peut les trouver un peu dépassées ou rigides. Mais si on prend le temps de discuter, de s’écouter et de se comprendre, ces différences deviennent une richesse. En fait, on se complète. Les plus âgés nous aident à voir plus loin et à éviter certaines erreurs, et les jeunes, on leur apporte une nouvelle manière de voir les choses. Ensemble, on peut vraiment apprendre beaucoup et avancer mieux. Cette relation est essentielle parce qu’elle montre qu’on fait tous partie d’une même société, avec des rôles différents mais tout aussi importants.
Nayla/ 10 ans/ élève Lucie/ 33 ans/ Enseignante
Le conservatoire
Musique et DanseSaint-Nazaire
Isidor
Classe : TGO2
« Jeunes et vieux, nous partageons la même Histoire, qui n’est que la somme de nos histoires personnelles. »
ÊTRE PRÉSENT
Élisa Mahé
Classe : TSTMG1
Partager du temps avec les personnes âgées, c’est passer des moments simples mais précieux avec elles. Cela peut être discuter, écouter leurs histoires, jouer à des jeux, les aider dans leurs tâches ou simplement être présent à leurs côtés. C’est leur montrer qu’elles comptent, leur apporter de la compagnie pour éviter qu’elles ne se sentent seules, et en échange apprendre de leur expérience et de leur sagesse.
Agathe
Classe : TGO2
« Il n’y a pas d’âge pour s’enrichir mutuellement.
Avec les vieux, on peut partager nos expériences, les nôtres comme les leurs. On peut leur apprendre à utiliser les nouvelles technologies, et eux peuvent nous raconter leur passé, et ainsi nous aider à comprendre l’histoire du monde. Même si on ne vit pas tout à fait dans la même réalité, cela ne nous empêche pas de partager les mêmes idées.
Jeunes/Vieux
On partage
DISCUTER
Chris
Classe : TGO2
On peut tout partager avec les vieux car même si on n’a pas le même âge, on vit les mêmes émotions et chacun a des expériences à raconter. En discutant avec eux, on apprend plein de choses, on découvre d’autres points de vue et on peut échanger nos idées. Cela renforce nos liens.
Velojet
Classe : TGO2
La vie se partage, peu importe l’âge qu’on a.
DISCUTER FOOTBALL
Thysma
Classe : TGO2
J’aime le foot. Comparer le foot d’avant à celui d’aujourd’hui, voilà un sujet que j’adore partager avec les vieux. Discuter avec eux pour savoir par exemple si les clàsicos d’avant étaient meilleurs, avec des joueurs comme Ronaldinho, Roberto Carlos ou encore Iniesta. Mais aussi échanger au sujet des exploits des joueurs actuels et des performances des clubs. Cela me rend nostalgique, je me demande si ce n’était pas mieux avant, quand il n’y avait pas autant d’argent mis en jeu.
Jeunes/Vieux
On partage
Milo Pelaud
Classe : TG02
« Ce que les plus âgés ont à partager avec nous, n’est pas un fardeau mais un héritage à transmettre.»
SE PROJETER
Sullivan Tréguier
Classe : TGO2
On peut tout partager avec les personnes âgées. À ma grand-mère, je dis ce que j’ai sur le cœur, on se raconte des anecdotes, on se prodigue des conseils. Ce qu’elle me raconte me rend nostalgique, j’ai l’impression que sa jeunesse était plus permissive que la nôtre. Je fais attention que cette nostalgie ne m’empêche pas de me projeter dans le futur, mais je trouve important de conserver ses valeurs. C’est cette transmission de valeurs qui fait tenir notre société.
LA MÉMOIRE
Noé Cuny
Classe : TSTI2D3
On partage une histoire. Les plus vieux ont vécu des événements qui ont façonné le monde où nous vivons aujourd’hui. Par exemple, les guerres, les révolutions ou les grandes inventions technologiques. En écoutant leurs récits, on comprend mieux comment le passé a influencé notre présent. C’est une forme de transmission : ils nous transmettent leur mémoire pour qu’on ne refasse pas les mêmes erreurs et pour qu’on puisse avancer.
Héloïse Fauvel
Classe : TGO2
« Jeunes et vieux partagent la même condition humaine, par exemple le langage, le temps, l’oxygène… »
LE RÉCONFORT
Alexis Oheix
Classe : TSTI2D3
Partager avec les plus vieux, ce n'est pas que recevoir des leçons ou écouter des souvenirs. On leur donne aussi quelque chose : du temps, de l'attention, et parfois un peu de réconfort. Beaucoup de personnes âgées se sentent seules, alors passer du temps avec elles peut les rendre vraiment heureuses. Et ce n'est pas un effort pour rien : en retour, on découvre souvent leur façon de voir la vie, leur sagesse face aux problèmes, et ça peut nous aider à mieux affronter les nôtres. C'est un échange qui fait du bien à tout le monde.
Le père/ Mohamed/51 ans/ gérant commerçant
Le fisl/Adem/ 19 ans/ Commerçant
Rôtisserie Momo-le marché-Saint-Nazaire
Jeunes/Vieux
On partage
Sabrina Kadima
Classe : TSTMG1
« Avec les anciens, on partage des éclats de rire, des récits et une précieuse sagesse ».
LES VALEURS
Mina
Classe : TGO2
C’est intéressant d’écouter le point de vue des vieilles personnes sur le monde actuel. Je pose beaucoup de questions à ma grand-mère pour connaître ses expériences, savoir ce qui lui a permis de devenir qui elle est aujourd’hui, avec ses valeurs. Et aussi, elle peut me conseiller en fonction de ce qu’elle a vécu.
LE
MONDE
Ewen Le Gallic
Classe : TGO2
Partager, c’est avoir des choses en commun. Entre générations, on partage le monde dans lequel on vit, c’est-à-dire les villes, les forêts, les plaines et tous les lieux publics. On partage aussi les institutions, telles que les écoles. De tout cela, parce que c’est commun, nous devons prendre soin. Selon moi, le rôle des vieux auprès de nous est de nous transmettre des capacités et nous enseigner des connaissances.
Henri/78 ans/Bénévole à l'atelier Bois
Samuel/14 ans/ collégien
Association L'outil en main-Saint-Nazaire
L’UNIVERS
Victor Floch
Classe : TGO2
eunes et vieux, nous partageons l’essentiel. Les plus belles choses de l’univers, à commencer par l’eau et l’oxygène, des éléments simples mais parfaits pour notre corps. La nature intacte et apaisante. La passion et les rêves, les deux conditions qui donnent un sens au mot « liberté ». Avec mon grand-père, je partage un regard émerveillé sur tout ça.
Jeanne Legarez
Classe : TSTMG1
« On partage des mémoires, des souvenirs et des connaissances sur des événements passés auxquels seuls les vieux ont pu assister car nous n’étions pas encore là. »
« Entre l'élan des jeunes et la sagesse des vieux, c'est le temps qui tisse le plus beau des ponts. »
Alexis/43 ans/ Gérant
Isaac/25 ans/ Skateur
Fifty Fifty Skateshop-Saint-Nazaire
Jeunes/Vieux
On partage
PARTIR EN VACANCES
Kenzo Herpin Nang
Classe : TSTIDD3
Dans ma famille, les relations entre générations sont vraiment fortes. Quand j’étais petit, mes grands-parents et arrière-grands-parents étaient les piliers de notre famille. Mon grand-père m’a appris des expressions et raconté des histoires passionnantes, et il m’accompagnait toujours à mes matchs de foot. Avec ma grand-mère, on jouait à des jeux de société ou on cuisinait des gâteaux ensemble. On partait souvent en vacances, que ce soit en camping ou dans d’autres villes, et ces moments ont créé une vraie complicité. J’ai aussi connu mes arrièregrands-parents, qui étaient très attentionnés. Ils avaient toujours des petites surprises pour moi, comme des gâteaux ou des crêpes que je considère encore comme les meilleures du monde.
LA RÉCIPROCITÉ
Nolan Bourse
Classe : TGO2
Pour avancer, il faut élargir son regard sur les choses et apprendre de chacun. À cet égard, les moments de partage avec les anciens sont essentiels, car ils nous apportent une perspective différente sur le monde. On n’a pas le même vécu, ni les mêmes connaissances, ils peuvent nous éclairer et nous conseiller. Et réciproquement.
RESSERER LES LIENS
Mathis Delalande
Classe : TGO2
Jeunes et vieux, on peut s’apporter des choses mutuellement. Par exemple ceux qui se sont battus pour la France peuvent nous aider à prendre conscience de la chance d’être nés, dans les années 2000, en temps de paix. Nous, on peut aider les vieux à avoir accès aux nouvelles technologiques. Cela peut resserrer les liens, en fabriquant des souvenirs des bons moments passés ensemble.
Lily-Rose/21 ans/ Stagiaire en cuisine
Restaurant gastronomique La Mare aux Oiseaux-Saint-Joachim
CONSEIL ET HUMOUR
Célia
Classe : TGO2
Les moments que je partage avec mes grands-parents sont très importants pour moi. Mon grand-père, qui a toujours fait beaucoup de sport, m’accompagne dans le mien, en me prodiguant conseils et humour. Avec ma mamie, je parle et sa sagesse me rassure. Je me sens proche d’eux, ce lien m’aide à avancer. Mais je me sens aussi un peu éloignée d’eux comme si leur expérience était d’un autre temps.
Éric/55 ans/ Chef de cuisine
Amy Bop
Classe : TSTMG1
« On partage des moments avec les personnes âgées pour renforcer les liens familiaux, transmettre des leçons de vie et préserver les traditions. »
« Il est difficile de partager l’expérience du temps, car chaque génération vit des réalités uniques. »
Merce/25 ans/ Résident
Véronique/66 ans/ Résidente
L'envolée de la Chrisalide-Lieu de vie inclusif-Saint-Nazaire
LA SEXUALITÉ
Isys Joseph-Augustin
Classe : TSTMG1
Pour moi, il est assez difficile de partager avec les personnes âgées tout ce qui nous a été inculqué comme tabou ou interdit.
Par exemple, je ne pourrai jamais aller volontairement parler à mes grands-parents de la sexualité ou du fait de consommer des drogues, si ce n’est sur le ton de l’humour, pour la simple et bonne raison que ce serait extrêmement gênant pour moi.
Cela dit je pense aussi que cela dépend de l’éducation, de leur génération et de leur propre approche vis à vis du sujet, s’ils trouvent eux-mêmes que ces sujets sont tabous.
On ne partage pas
Yasmine Alahiane
Classe : TSTMG1
« On partage des valeurs et des émotions avec les "vieux", mais la technologie et les mentalités nous séparent. »
LES NORMES ET LES HABITUDES
Amy Bop
Classe : TSTMG1
Les personnes âgées de ma famille qui ont grandi dans un autre environnement que le mien pensent que le mariage doit être engagé dès la majorité, alors que pour moi et les personnes de ma génération cela est bien trop tôt. De plus les débats autour de sujets actuels tels que les droits sociétaux peuvent être compliqués (ils sont souvent homophobes) car leur point de vue est ancré dans des normes et habitudes d’une autre époque.
Mes expériences personnelles telles que le stress lié aux études ou encore à la pression sociale sont difficiles à partager car malheureusement les personnes âgées ont du mal à comprendre ces défis, ayant vécu dans un contexte très différent. En conclusion les difficultés de communication entre les générations peuvent être liées à des différences culturelles, aux expériences de vie et aux préjugés. Il faut être patient et chercher des points communs pour faciliter la communication.
Jeunes/Vieux
On ne partage pas
LE PATRIARCAT
Jeanne Legarez
Classe : TSTMG1
De mon point de vue, ce qui nous est la plupart du temps impossible de partager avec les vieux sont les idées, qu’elles soient politiques ou encore culturelles.
Tout simplement parce que les vieilles personnes ont connu une société plus « traditionnelle », avec des idées politiques un peu plus fermées que de nos jours mais également des idées sur la place des femmes au sein d’une société encore plus patriarcale que maintenant, avec une considération des femmes minimale et leurs droits peu nombreux.
Ce qui est encore plus impossible avec les vieux est de leur faire comprendre que la société change et que le monde évolue, que leurs vieilles idées sont obsolètes dans une société qui ne demande qu’à être améliorée.
Alain/82 ans/ Rameur
Sofia/25 ans/ Rameuse
SNOS Aviron-Saint-Nazaire
Ali El Magaless
Classe : TG02
« Jeunes et vieux partagent la même planète en péril, mais les jeunes n’en sont pas responsables. »
LA SOLITUDE ET INTERNET
Wassil Egot
Classe : TG02
Difficile de faire comprendre aux vieilles générations que le sentiment de solitude est immense depuis qu’internet existe. Cet outil qui devrait permettre de trouver des personnes qui nous correspondent, nous place cruellement en face de notre condition. Comment ne pas se sentir différent quand, après une rude journée sans avoir reçu ni sourire ni une parole tendre, parce que notre individualité dénote dans ce paysage humain uniforme, on se connecte et on mesure combien nous sommes seuls et pas les autres ?
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Lisa Nicol
Classe : TSTMG1
Il est difficile de partager avec les vieux des expériences liées aux nouvelles technologies, comme l'utilisation des réseaux sociaux ou les jeux vidéo. Ces éléments font partie de notre quotidien, mais ils n'ont pas eu l'occasion de vivre dans un monde aussi connecté, ce qui rend leur compréhension de ces aspects plus compliquée. C'est presque impossible de leur transmettre ce que ça représente vraiment pour nous, car ces outils façonnent nos relations, notre travail et même notre identité, d’une manière qu’ils n’ont jamais connue. Ce sont des réalités qui appartiennent à notre époque et qui leur resteront souvent étrangères.
Ewen Le Gallic
Classe : TGO2
« On partage le même monde mais pas les mêmes rêves. »
J’ai du mal à exprimer mon amour envers les plus vieux que moi, que ce soit mes parents ou mes grandsparents. Et pourtant je tiens à eux. Il m’arrive de voir des vidéos montrant qu’il faut profiter de ses proches avant qu’ils partent, partager des moments avec eux au lieu de rester dans ma chambre. J’essaye de plus en plus de suivre cette idée.
LA PLANÈTE
Victor Floch
Classe : TG02
Wassil Egot
Classe : TG02
« Jeune ou vieux, nous sommes tous soumis à la même montre, mais la leur a quelques tours d’avance. »
« Même mon père ne sait pas éteindre la lumière d’un clavier d’ordinateur alors qu’il est encore jeune ! »
GRANDIR AVEC SON ÉPOQUE
Héloïse Fauvel
Classe : TG02
Jeunes et vieux ne peuvent pas avoir le même avis sur certaines choses. Non pas parce qu’ils ne le veulent pas, mais parce qu’ils ne le peuvent pas. Une personne ayant grandi à une époque dont les normes et les façons de penser paraissent aujourd’hui perverties, ne peut pas voir les choses comme nous. Par exemple, il paraît impensable à notre génération de vivre sous une monarchie.
VIEILLIR
Agathe
Classe : TG02
Avec les très vieilles personnes, il est presque impossible de partager certaines choses. Mes grands-parents ayant un âge avancé, je n’ai pas pu partager de véritables expériences avec eux. Je n’ai plus que deux grands-mères, toutes les deux avec des problèmes de santé. C’est pour cela qu’il m’est difficile de discuter et partager des choses avec elles.
Angélina/24 ans/ Pompier
Brigitte/63 ans/ Pompier volontaire retraitée
Caserne de pompiers-Montoir-de-Bretagne
Jeunes/Vieux
On ne partage pas
PROFITER DE LA VIE
Gwendoline
Classe : TG02
Nous, les jeunes, on a du mal à partager notre vision du temps avec les personnes âgées. Elles ont souvent un regard négatif sur le temps qu’il leur reste à vivre, alors que nous, nous voudrions que chaque jour nous offre la chance de vivre et ressentir de nouvelles choses. Cela nous éloigne. Pourtant, l’envie de profiter de la vie est présente en chacun. En tant que jeunes, on pourrait se donner la mission de raviver cette envie chez les vieux.
Maylie Bouliguand
Classe : TG02
« Pour eux, la technologie, c’est une fenêtre sur un monde inconnu. Pour nous, c’est une porte qu’on ouvre sans y penser. »
Odette/93 ans/ Résidente
Tristan/25 ans/ Aide-soignant
La Résidence du Traict-Ephad Saint-Nazaire
PARTAGER LA NOSTALGIE
Margaux Delcourt
Je ne peux pas partager la même nostalgie avec une personne beaucoup plus âgée. Nous avons différentes manières de voir les choses. Nous partageons tous une affection pour nos souvenirs, surtout les personnes âgées. Ils semblent parfois plus vivre dans leurs souvenirs, tandis que les jeunes sont plus dans la construction de leur avenir.
PASSER SOUS SILENCE
Gaël
Classe : TG02
Difficile de partager la même vision du monde avec les vieux qui disent « c’était mieux avant ». Ils occultent les discriminations et les non-droits de leur époque, cela me scandalise. Par exemple, je me réjouis que les droits des femmes et des homosexuels évoluent positivement. Alors non, le monde n’était pas mieux avant, mais il a évolué sans que certains vieux s’y intéressent.
Classe : TG02
« Les vieux, ils ont du mal avec les notifications. Ils paniquent dès qu’ils entendent un "ding" ».
ITW rédigée par Mina et Delacamber Robles (TG02 - Lycée Aristide Briand - Saint-Nazaire Enseignant : C. Drouet)
David Samzun, maire de Saint-Nazaire depuis 2014, et président de la communauté d’agglomération de la région nazairienne, a accepté d’être le grand témoin pour Sinon cette année. Il est venu parler de sa vision des rapports entre jeunes et vieux à la classe de terminale générale 02. Une rencontre sympa avec quelqu’un qui n’a pas peur du regard des autres.
Jeunes et vieux : sont-ils si différents ?
La différence entre jeunesse et
vieillesse ne tient pas tellement à l’âge du corps, mais avant tout à la perception qu’on a de soi-même. Est jeune celui qui comprend bien les enjeux de la société, qui s’informe, c’est d’abord une question d’habileté intellectuelle. Est vieux celui qui ne comprend plus ce qui se passe autour de lui, celui qui dit « c’était mieux avant ». Je vais vous faire une confidence, je ne me sens pas vieux.
Comment rester jeune ?
Il faut rester ouvert, lire beaucoup, s’intéresser à tout, chercher à connaître et comprendre. Les rencontres humaines et la
curiosité pour ce qu’on ne connaît pas sont aussi des facteurs clés. Pour rester jeune, il faut développer sa culture, par exemple en se laissant entraîner à des spectacles qu’on n’aurait pas forcément choisis soi-même, il faut sortir de sa zone de confort.
La jeunesse est-elle un atout ?
Oui, bien sûr que la jeunesse est un atout ! C’est aussi s’insurger devant l’injustice et les inégalités. C’est pour ça qu’en politique, on a besoin que les jeunes s’engagent ou nous interpellent. La jeunesse n’a pas de défaut, les jeunes ont bien raison de ne pas supporter la position de
« Être jeune, c’est avoir de l’énergie et du temps devant soi. »
l’adulte qui est donneur de leçons. Mais, en réalité, la situation de la jeunesse est plurielle : il y a une jeunesse qui va bien, et qui nous demande « Où peut-on faire la fête à Saint-Nazaire ? ». Mais il y a aussi une jeunesse qui va mal et qui nous interpelle pour savoir comment elle va manger, se loger, se soigner, se déplacer.
La transmission entre jeunes et vieux, qui en est responsable ?
Tout le monde transmet, et c’est de la responsabilité de chacun dans la société. Que faut-il transmettre ?
Les savoirs et l’expérience, car c’est ce qui éclaire le passé et ce qui
permet de regarder l’avenir. Mais la transmission, cela fonctionne dans les deux sens. Il faut être à l’écoute des jeunes et leur faire de la place. La politique, ce n’est pas un métier, c’est un sacerdoce, et il faut savoir arrêter quand c’est le bon moment. Je considère que l’âge de la retraite, c’est un âge pour faire autre chose que de la politique, car la vie offre d’autres ressources.
Faire la fête, c’est une des façons de vivre sa jeunesse. Est-ce possible à Saint-Nazaire ?
Oui, les jeunes ont besoin de lieux pour faire la fête et notre ville en a besoin. Peu de personnes,
en réalité, se plaignent des fêtes à Saint-Nazaire. Nous sommes très attentifs aux demandes des jeunes concernant l’ouverture d’établissements de nuit et l’implantation d’équipement sportifs ouverts à tous. Mais pour avoir des lieux festifs qui tiennent, il faut une clientèle. C’est pourquoi nous favorisons l’installation des étudiants à Saint-Nazaire.
Par les élèves Pôle Insertion Arrivants du Lycée - Saint-Nazaire
Accueillis dans le bassin nazairien, les élèves du Pôle Insertion Arrivants de la MLDS du Lycée Aristide Briand viennent des quatre coins du monde, porteurs d’histoires, de cultures et de rêves. Au fil des cours de français animés par Mme Laurendeau, ils ont choisi de partager le portrait d’un aîné qui les inspire, un être cher porteur de sagesse et d'apprentissage. Ce travail met en lumière l'importance de la transmission, reliant leur héritage culturel à leur nouvelle vie en France, tissant ainsi des ponts entre hier et demain, entre leur langue parentale et langue française.
Mamère, Sely
J’aime quand elle cuisine.
J’aime quand elle parle avec moi de ses expériences de vie.
J’aime quand elle joue avec moi.
Elle m’a appris à travailler.
Elle m’a appris à cuisiner.
Elle m’a appris à jouer au piano.
En langue arabe :
Mon éducatrice, Aurélie
J’aime quand elle m’accompagne.
J’aime quand elle est gentille avec moi quand je suis ému.
J’aime quand elle me fait rire.
Elle m’a appris à vivre en France. Elle m’a appris à communiquer en France.
Elle m’a appris à utiliser l’ordinateur.
En langue soussou :
Jana, égyptienne
Alya, ivoirien
Eveline, sénégalaise
Ma cousine, Vero
J’aimais m’occuper du linge avec elle.
J’aimais discuter, cuisiner et jouer avec elle.
Elle m’a appris à être une fille responsable.
Elle m’a appris à prendre soin de notre famille.
Elle m’a appris à cuisiner.
Vladyslav, ukrainien
Ma
mère Anna J’aime quand je cuisine avec elle.
J’aime quand elle raconte des histoires sur son enfance.
J’aime quand elle m’aide à faire des choses que je ne sais pas faire.
Elle m’a appris à cuisiner.
Elle m’a appris à marcher.
Elle m’a appris à parler.
En langue wolof :
En langue ukrainienne :
Mon frère, Aboubacar
J’aimais quand chez nous, nous partagions les choses.
J’aimais quand nous mangions dans la même assiette.
J’aime quand il me donne des conseils.
Il m’a appris à être gentil. Il m’a appris à respecter les personnes.
En langue malinké :
Abdoulaye C., guinéen
Mon père, Ibrahima
J’aimais quand on mangeait le dîner ensemble.
Il m’a appris à être sage et respectueux dans la vie.
Il m’a donné la chance d’aller à l’école et de saisir cette opportunité car lui n’avait pas eu cette chance.
En langue peuhl :
Mon père, Khalid
J’aime mon père, ma famille.
J’aime parler avec mon père.
J’aimais cuisiner avec mon père.
Il m’a appris à lire et à écrire.
Il m’a appris à jouer au football.
Il m’a appris de bonnes choses.
En langue pachto :
En langue dioula :
Mon éducatrice, Aurélie
Elle travaille au SAMNA.
J’aime quand elle s’occupe de mon intégration en France.
J’aime quand elle m’accompagne dans tout ce que je fais. Elle m’a appris à parler de beaucoup de choses. Elle m’apprend à être autonome.
Abdoulaye K., ivoirien
Ibrahim, afghan
Elhadj, guinéen
Fatoumata, guinéenne
Mamère, Awa J’aime tous les moments passés ensemble.
Elle m’a appris à faire la cuisine.
Elle m’a appris à marcher.
Elle m’a appris à faire de bonnes choses.
En langue malinké :
Mon frère, Zahir Jan J’aime quand il conduit sa voiture avec moi.
Il m’a appris à faire du cerf-volant. Il m’a appris à travailler en France. Il m’a appris à être sérieux en France.
Ma mère, Khadija
Elle est gentille et elle m’a accepté.
Elle m’a donné beaucoup de choses.
Elle m’a appris à respecter les personnes.
Elle m’a appris à faire la prière.
Elle m’a appris à être gentil.
En langue pachto :
En langue malinké :
Akhmatjan, afghan
Moussa, guinéen
Mon père, Idrissa
Mon père aimait sa famille, surtout sa femme, ma mère.
Il a toujours fait le bien pour sa famille.
J’aimais quand nous prions ensemble le matin avant l’école.
Il m’a appris à faire la prière.
Il m’a éduqué, m’a appris à lire et à écrire.
Il m’a montré l’amour d’un père envers ses enfants.
Il m’a appris à être courageux et respectueux.
Il m’a appris à ne jamais abandonner ma mère, mon deuxième Dieu sur terre.
Ma grand-mère
J’aimais quand on se parlait.
J’aimais quand elle me racontait des histoires.
J’aimais manger avec elle.
Elle m’a appris que la vie est plus belle en famille.
Elle m’a appris que prendre soin de sa famille est une priorité dans la vie.
Elle m’a appris que le travail et la patience mènent au succès.
En langue soussou :
Naby, guinéen
En langue arabe :
Diango, malien
Mathias Val
Professeur et initiateur du concert salade des irréductibles
NOTRE PROF A-T-IL ENCORE LA PÊCHE ?
ITW rédigée par Justine Veslin et préparée par les musiciens de la TG04 - Lycée A.Briand - Saint-Nazaire
Professeur de musique depuis ses 28 ans au lycée, (mais surtout reconnu pour sa chevelure radieuse) il est également chef d’orchestre et à l’origine du fabuleux « concert salade », qui a lieu chaque année au Théâtre et au VIP de SaintNazaire. « J’ai mis en place tout ce que j’ai rêvé d’avoir quand j’étais jeune ».
Madhuri : Y-a-t -il des styles de musiques qui rassemblent toutes les générations ?
On se retrouve tous sur les mêmes musiques, même les plus ringardes. En voiture, parents comme enfants, tout le monde chante voyage-voyage !
Roxane/Julyan : Y-a-t-il des musiques aimées par les jeunes que tu aurais aimé écouter dans ta jeunesse ?
Pour le rap et l’electro, j’y voyais une musique trop peu riche, j’étais snob […] j’ai mis du temps à apprécier cette musique-là . Les Daft Punk par exemple, je ne trouvais pas ça assez mélodique, je critiquais beaucoup le Sample et le Djing, mais je me rends compte maintenant que c’est hyper inventif, j’ai beaucoup appris.
Laura/Justine : Apprécies-tu la musique des artiste émergents, notamment ceux qui utilisent de l’autotune ?
J’écoute de tout ! Comme vous vous écoutez des musiques de vieux, moi j’écoute des musiques de jeunes, heu.. sauf la K-pop
Pour ce qu’il en est de l’autotune : Quand c’est utilisé par Katerine ça me fait bien marrer, l’autotune c’est un peu le filtre pour enlever les rides quoi […] j’aime bien quand c’est utilisé dans la musique hyper bourrin, très assumé. Mais à petite dose. J’ai besoin d’avoir un vrai rapport avec les sons : un vrai son de guitare, un vrai son de voix. Morwenna/Randy : Pensestu que la manière dont nous consommons la musique influence notre écoute ?
Votre génération écoute la musique différemment. Les plateformes vous offrent tout, tout de suite. Quand j'étais au collège, il m'arrivait de passer plusieurs fois par semaine dans le magasin de disque pour demander si le dernier AC-DC ou YES était sorti. Je connaissais tous mes vinyles par coeur, mon électrophone n'en pouvait plus. Aujourd'hui, Il n'y a plus cette attente, cette
implication. Vous ne profitez probablement pas de la même manière, mais je trouve génial cette facilité d'accès. Je sais pas si votre écoute est mieux ou moins bien, elle est différente.
Leïla : Remarquez- vous une différence entre les jeunes du début de votre carrière, et ceux d’aujourd’hui ?
Oui, vos comportements sont différents des jeunes d’il y a 25 ans. Vous me permettez d’être connecté à votre génération […] je sais que je vieillis, mais vous m’obligez presque à ne pas vieillir trop vite, c’est très agréable, vous m’apportez beaucoup de choses. […] à part les écrans, qui sont une vacuité terrible ! C’est là que je vois que je vieillis, estimer que le monde va trop vite c’est vraiment une réflexion de vieux !
Justine : Comment imaginez-vous l’avenir du concert salade ?
Super bien ! ça me dépasse et j’aime ça. Après vous y’aura une salade, et après moi, j’espère qu’il y en aura d’autres aussi. Je ferai tout pour que ce projet de concert salade me survive.
Je sais que je vieillis, mais vous m’obligez presque à ne pas vieillir trop vite, c’est très agréable...
Quizz préparé par les musiciens de la TG04 - Lycée A.Briand - Saint-Nazaire
. Création du concert salade : 1997
. Présenté chaque année en mai
. Initiateur et directeur artistique : Mathias Val
1/ Pourquoi les irréductibles s'appellent comme ça ?
[a] Parce que plusieurs scènes leur a refusé de les laisser se produire mais qu'ils ont quand même persévérer.
[b] Parce que M.Val voulais faire une pause mais que les élèves ont tellement insisté qu'il les à traiter d' « irréductibles » et que c'est resté.
[c] Parce que lors d’une des premieres répétitions, quelqu’un a fait une blague en comparant le groupe à un village d’irréductibles, et le nom est resté.
2/ Est-ce que tous les élèves du lycée peuvent participer au concert salade ?
[a] Oui, le concert est ouvert à tous les élèves
[b] Bien sur que non, ce n'est que pour les musiciens (spé musique, option musique ou fanfare )
[c] Seulement à ceux qui aiment la salade
3/ Quelle musique n’a jamais ouvert le concert salade ?
[a] Résiste de France Gall
[b] Quand on arrive en ville de Michel Berger
[c] Alexandrie Alexandra de Claude François
. Collaboration : Gwendolina Bonnet, Lisa Paul et Frédric Petit. . Les musiciens et chanteurs sont des élèves du lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire
4/ Dans quelle ville les Irréductibles n'ont-ils jamais joué ou chanté ?
[a] Prague
[b] Budapest
[c] Barcelone
[d] Dublin
5/ Les irréductibles n'ont jamais :
[a] Participé à un journal télé
[b] Chanté devant le président
[c] Fêté leur 30ans
6/ Quel artiste n’a jamais été repris par les irréductibles ?
[a] Milène Farmer
[b] Johny Halliday
[c] Eddy Mitchel
[d] Dalida
7/ Quel instrument n’a jamais été pratiqué par un élève lors d’un concert salade ?
[a] Le ukulélé
[b] Le thérémin
[c] Caron
8/ Quelle chanson a chanté Zaho de Sagazan la première fois qu’elle a chanté en solo au concert salade ?
[a] Ma Philosophie d'Amel Bent
[b] La bonne étoile de M
[c] Battez-vous des Brigitte
. Édition 2025 : les 15,16 et 17 mai 2025 au Théâtre à Saint-Nazaire
9/ Quelle chanson de comédie musicale n’a jamais été reprise par les Irréductibles ?
[a] Quand on arrive en ville dans Starmania
[b] Nother day of sun dans Lalaland
[c] Hopelessly devoted to you dans Grease
10/ Quelle instrument magnifique emprunté par Les Beatles à un maitre du genre été utilisé par les Irréductibles ?
[a] Des castagnettes
[b] Un harmonica en verre
[c] Un Sitar
11/ Quelle était la chanson d'ouverture du concert des 20 ans des Irréductibles ?
[a] They don't care about us de Michael Jackson
[b] Lluba un chant traditionnel russe
[c] Supremacy de Muse
12/ Quelle célébrité de la chanson POP française est venue interpréter 2 titres sur scène avec les Irréductibles en 2024 ?
[a] Clara Luciani
[b] Zaho de Sagazan
[c] Aya Nakamura
La musique : on partage ou pas
AYA NAKAMURA OUI, MAIS AUSSI MOZART
Témoignages de la première et terminale
GO4 - Lycée A.Briand - Saint-Nazaire
Qu’est-ce que mes
parents écoutent et qui me fait kiffer ?
Et pourquoi ?
Cargodenuit - TG04
Le rendez-vous annuel avec ma grand-mère, c’est autour d’un vinyle de Barbara. Nous avons l’habitude de lancer un de ses disques sur sa platine vinyle et de l’écouter, avec une tasse de thé. Notre chanson préférée, c’est Ma plus belle histoire d’amour c’est vous, et nous la chantons à tue-tête, ce sont des moments uniques.
Malo spennel - 1G04
Ma Maman écoute du le chanteur anglais George Michael depuis longtemps ; elle aime beaucoup. Depuis que j’ai découvert le best of Ladies & Gentlemen de cet artiste, j’écoute plus de George Michael qu’elle.
Armelle Lafaye - 1G04
J'ai fait découvrir la chanson Cancion sin miedo de Vivir quitana à mes parents et ils la trouvent poignante. Ils aiment le sujet qu'elle défend, un symbole du mouvement contre les violences faites aux femmes. Une chanson poignante, engagée et féministe !
Victor Diguet - 1G04
Mes parents écoutent Michael Jackson, c’est un artiste qui me plaît énormément car sa musique est recherchée avec des accords hors du commun, des structures précises et des mises en place plaisantes qui ajoutent un côté « technique » aux sons.
Mazarine Boquet-Izacard - 1G04
Mon père m’a fait découvrir Kerry James, qui est un artiste que j’aime beaucoup et que j’écoute régulièrement. On se retrouve sur du rap des années 90 comme NTM, Ministère A.M.E.R ou Oxmo Puccino. On aime tous les deux des musiques à textes, le rap conscient.
Victor Aubineau - TG04
Les chansons des années 80-90 comme Moderne Talking, The Police, Queen, Texas, a-ha, The Clash, Wham!, Ace of Base. Ces musiques me font kiffer car ce sont des musiciens qui travaillent longtemps avec leur imagination et sans l’aide d’objets électroniques.
Garance Bourdoncle - 1G04
Avec ma mère, on écoute beaucoup de musique, mais on se met souvent d’accord sur France Gall, c’est intemporel. Elle adore chanter Laisse tomber les filles au piano avec moi. Mon père préfère M., surtout sa reprise de À toi de Joe Dassin. Par contre, ils n’aiment pas le rap français, que j’adore écouter.
Laura Grados le Vœux - TG04
Ma mère et ma sœur écoutent autant le rock de Queen que les compositions de Mozart et cela me fait kiffer. De la musique qui me rentre dans la peau et m’ambiance, trouvant également le sens des paroles de Freddy Mercury le chanteur de Queen magnifiques.
Nathaëlle Durand
"Ma mère m'a fait découvrir 'les comédies musicales notamment Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Roméo et Juliette, qui sont des albums que j'aime beaucoup. De mon côté, j'ai essayé de faire découvrir à ma mère Le black métal, mais il semblerait qu'elle ait détesté, surtout Jinjer, Dagoba et Gojira...."
Qu’est-ce que mes parents (ou grandparents) écoutent et qui m’insupporte ? Et pourquoi ?
#Auhasard - 1GO4
Quand mon père écoute Foo Fighters, je passe un sale quart d’heure. Mon père écoute toute sorte de Rock, Hard Rock, et lorsqu’il met la musique à fond je ne supporte pas ! Ce sont vraiment des goûts musicaux que je ne partage pas avec lui, à son plus grand désespoir.
Victor Aubineau - TG04
La variété française ne m’insupporte pas en soit mais c’est la musique que mes parents écoutent et qui me déplaît le plus, avec des artistes comme Michel Berger, Pierre Bachelet ou encore Julien Clerc. Pour moi ce style de musique manque d’énergie et les textes me semblent désuets.
Maëlys Pennanguer - 1G04
Je considère que ce n'est pas de la musique quand on se contente de faire boum boum sur un tam tam. Ma mère écoute de la batukada et ça, je n'aime pas du tout. Je trouve ça un peu trop répétitif et bruyant. Malgré la richesse des rythmes et la diversité des instruments comme les percussions (basse, répinique... ) c'est peu mélodieux et même monotone.
Un artiste que mes parents écoutent mais que je déteste pourrait être Tom Waits parce que je n’aime pas du tout ni le jazz ni sa voix. Sinon j’écoute Eminem mais mes parents n’aiment pas parce qu’ils ne supportent pas du tout le rap !
Qu’est-ce que j’écoute et qui fait kiffer mes parents ? Et pourquoi ?
Madhuri Velayoudom - TG04
Mes parents aiment quand j'écoute des musiques du monde qui font voyager. Par exemple, quand j'écoute du reggae, mon père apprécie, car cela lui rappelle sa culture et la chaleur des îles. De plus, ils aiment aussi quand j'écoute des musiques des années 80, car elles swinguent et ils peuvent danser.
Mazarine Boquet-Izacard - 1G04
Ma mère n’aime pas le rap mais ça arrive qu’on la surprenne à fredonner du Aya Nakamura (surtout briser c’est sa chanson préférée...). C’est moi qui lui ai fait découvrir les morceaux de cette artiste à la rythmique entraînante !
Laura Grados le Vœux - TG04
En soit rien de ce qu’ils écoutent m’insupporte seulement lorsque le compagnon de ma maman écoute sa musique trop forte alors que le calme m’est nécessaire.
Qu’est-ce que j’écoute et qui insupporte mes parents ?
Victor Diguet - 1G04
Mes parents ont une haine pour le rap français et le rap en général. Il m’arrive d’écouter du rap sur mon enceinte de temps à autre et mes parents me demandent à CHAQUE fois de couper la musique. Cela doit être une question de génération…
Victor Aubineau - TG04
Mes parents n’aiment pas le métal en général à part quelques musiques de nu-métal et de trash métal. Ils n’aiment pas cette musique car les chanteurs utilisent des techniques vocales de cris qui ressemblent selon eux plus à du bruit qu'à du chant.
Un mercredi après-midi, à la maison des jeunes de Montoirde-Bretagne, jeunes et aînés s'étaient donné rendez-vous pour un ciné-débat autour du film Sales Gosses réalisé par Frédéric Quiring en 2016. Une comédie humoristique qui bouscule les clichés sur le troisième âge, avec un jeune moniteur qui doit s'occuper d'une colo de personnes âgées et plutôt turbulentes. Yakim et Forian nous donnent leurs avis .
Yakim : J’ai trouvé que c’était très réussi. Des situations drôles pour un scénario original. La situation des vieux qui vont acheter des capotes, ou celle où le jeune demande à la vieille dame des capotes qu’elle n'a plus parce qu'elle les a malheureusement déjà utilisées m'a amusé. Une comédie parfois caricaturale mais qui confirme aussi que lorsqu'on prend le temps de connaître les personnes âgées, on peut très bien s’entendre avec elles, jusqu'à passer des soirées à jouer et bien rigoler ensemble.
qu'on peut avoir ensemble.
Qu’avez-vous pensé du film ?
Correspond-il à la réalité ?
Florian : J’ai trouvé ce film intéressant sur le sujet fort du rapprochement de générations différentes, tout en adoptant un ton drôle.
Le film Sales gosses vous a-til rappelé des expériences personnelles ?
Florian : Je me suis retrouvé dans le personnage principal puisque je connais la position d’assistant animateur. Ce qui m’a rappelé l’importance et le besoin d’être bienveillant, et des liens étroits
Yakim : Oui je l’ai déjà vécu, notamment avec mes grandsparents, souvent en mode camping. Ça se passe à chaque fois bien car ils m’apprennent des choses que souvent je ne connais pas. Je pense aux moments où je fais du foot avec mon papi. Il m'est arrivé de lui apprendre à jongler avec un ballon et de lui faire essayer un monocycle. On se plaît à être ensemble. Avec eux c'est simple et facile, ils sont si respectueux. Pensez-vous qu’il est simple que les jeunes et les vieux partagent des moments ensemble ?
Florian : On hésite souvent à aller vers les plus vieux. Sans doute parce qu’on considère qu’on a des styles de vie différents. Le truc est que quand les gens se libèrent, que la sauce prend, ils peuvent apprendre les uns des autres et finalement c’est
chouette. Les anciens parlent de leurs expériences de vie. Les jeunes vont parler du présent, de leurs vacances. La différence de génération peut entraîner des débats et des tas de questions. Le partage dépend du comportement des personnes, des situations et du caractère de chacun. Ce qui est sûr c’est que les aînés peuvent apporter des leçons de vie.
Yakim : oui, on peut partager. Elles savent ce qu’était être jeune et se mettent alors à notre hauteur. Ce qui apporte une relation de confiance, ce qui permet de partager nos histoires respectives. Ils peuvent transmettre des savoirs. Par exemple, mon grand-père m’a appris la maçonnerie, et m’a donc donné des idées sur les métiers manuels. Ma grand-mère, elle, m'a appris à tricoter. Je ne pense pas que j'aurais appris tout ça avec les gens de mon âge.
Qu’avez-vous pensé du film
Salles Gosses que vous avez vu avec les jeunes de la maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne .
J’ai beaucoup apprécié cette idée de faire se rencontrer les différents âges. L’idée d’un jeune animateur seul qui a eu du mal à accepter d’animer un groupe d’anciens et qu’on voit pleurer à la fin du film lorsqu’il s’en sépare. Le sujet de ce que partagent les jeunes et les vieux qui semble vous toucher particulièrement ?
Oui, j’ai un contact avec les anciens de mon âge puisque je m’occupe du troisième âge de Montoir. Et en même temps j’ai aussi un lien avec les jeunes puisque j’ai déjà fait des camps avec les adolescents avec l’OSCM et anciennement
Start’air, aujourd’hui MDJ (Service jeunesse de la ville). J’aime beaucoup cela, je viens de temps en temps leur faire des crêpes et parfois faire des jeux avec eux. Je ressens la nécessité d’avoir un contact avec la jeunesse. L’absence de dialogue avec eux peut me manquer. Et ils me le rendent bien. Pour l’anecdote, en retour d’un camp en Espagne ils m’avaient écrit sur une carte postale qui disait : « Babeth tu es notre mami de cœur, on t’aime… ». J’ai trouvé ça adorable. D’ailleurs j’ai les larmes aux yeux qui montent quand j’en reparle. Alors oui, je reviens souvent ici. Ils me reconnaissent. Je les vois grandir. Et eux aussi me voient changer. C’est bien.
Montoir-de-Bretagne
76 ans
Comment expliquez-vous cette relation jeune/vieux ?
Vous voulez dire, cette envie de rester en contact avec les jeunes ? Et bien vous savez j’ai été une enfant abandonnée, j’ai fréquenté l’orphelinat. Alors je pense que j’ai envie de leur donner ce que je n’ai pas eu. Je ressens le besoin de les protéger de la peine et la misère que j’ai vécues.
Et eux vous le rendent bien disiez-vous ?
Oui. En plus des gestes gentils comme la carte postale, ils ne me jugent jamais sans respect. Jamais ils ne diront Babeth tu n’es pas belle, tu es grosse…Jamais je n’ai entendu de remarque déplacée. Je le souligne ça !
Du respect et du partage ?
Oui, par exemple quand on faisait des veillées, on faisait des jeux de société, on jouait aussi à Fort Boyard. Et à chaque fois ils me demandaient de l’aide pour réussir. Je dois avouer que parfois il m’arrivait de tricher pour les aider (rires).
Tout cela vous rend bien ?
Oui ça me rend bien qu’ils m’acceptent comme je suis, ça me rend bien qu’ils soient d’accord pour partager des moments conviviaux. Ça me rend forte, plus forte. Je peux dire qu’ils sont même plus affectueux que mes petitsenfants. Ils me donnent beaucoup d’amour, avec toujours un mot gentil pour me prouver leur affection.
Article écrit par Elza Brulet et Justine VeslinTerminale HLP - Lycée A. Briand - Saint-Nazaire
Spectacle philosophique porté par l’équipe des professeurs de la spécialité HLP du lycée Aristide Briand : Romain Artaud, Marie Frelin, Elodie Marchand-Fallot, Lisa Paul, écrit et interprété par les 83 élèves de terminale HLP. Mise en scène : Lisa Paul, avec l’aide de Morgane Maisonneuve, comédienne professionnelle.
Le premier semestre de HLP porte sur la question Qui suisje ? Nous interrogeant sur notre identité, éducation, et comment construire notre moi. C’est au fur et à mesure des séances que nos professeurs ont commencé à nous parler d’un projet qui paraissait invraisemblable voire même fou. Faire une pièce de théâtre avec les trois classes de HLP sur notre thème. Les questions ont rapidement fusé, comment rendre abordable la philosophie ? Est-ce que cela doit être comique ? quelle forme ? Notre projet se met en place : une enquête à la recherche du moi, chaque classe jouant un acte, avec humour, panache et références philosophiques. La préparation du spectacle Pour la préparation du spectacle,
nous avions des consignes assez larges, des travaux d’écriture et d’inventions sur des sujets sensibles qui nécessitent une implication personnelle, parler de soi. Ces travaux d'écriture consistaient à créer des scènes, dialogues et monologues. Nous étions très libres sur la forme et le fond. La question Qui suis-je ?, vaste et impliquant un engagement personnel, nous plonge dans une réelle quête de notre identité. Elle nous interroge sur ce qu’est le moi, sur la permanence de notre identité derrière les changements permanents, sur la pression sociale, la responsabilité, la question du genre et la construction du moi par l’éducation. Remettant en cause les préjugés que nous avions. Trois grandes questions nourriront les trois actes du spectacle : Qu’estce qui fait que je suis moi ? Ma sensibilité révèle-t-elle qui je suis ?
L’éducation m’empêche-t-elle de devenir moi ou me permet-elle de l’être pleinement ?
Par la suite, nos professeurs ont réuni nos travaux pour en faire une seule et unique pièce. On s’est réparti les tâches, chacun jouant
un rôle, entre la mise en scène, la musique ou encore les affiches. Puis viennent les répétitions : il a fallu apprendre son texte, apprendre à jouer, parler fort, bouger, exagérer, oublier la honte, et le ridicule, quitte à paraître loufoque. Nous avons eu la chance d’avoir pu travailler avec de vraies comédiennes, nous permettant de nous perfectionner, et devenir nous-même des comédiens en herbe.
C'est en alliant nos compétences, et avec une motivation débordante que nous avons pu créer ce spectacle.
Les représentations
Première représentation, il y a du monde, beaucoup de monde,
Savoir qui on est, on s'en moque. Ce qui compte, c'est ce qu’on en fait !
des élèves et des professeurs. Le trac, les mains moites, dernières retouches maquillages dans les loges avant de se retrouver en coulisses. Le bruit des sièges qui se remplissent, le discours des professeurs, le rideau se lève. Ça commence. Première scène, musique, les transitions, l’acte deux, puis le dernier, et enfin le salut. Tout se déroule parfaitement, et lorsque l’on se réunit tous pour saluer le public et que le rideau se ferme, un soulagement ainsi qu’une joie intense se propagent parmi nous. Mais ce bonheur ne fut que fugace, une deuxième représentation nous attend dans quelques heures et malgré les louanges de nos spectateurs, le
stress reste présent : ce soir ce sont nos proches qui viennent. Malgré la fatigue, et le stress nous avons réussi à faire de nouveau une magnifique performance, cependant un léger sentiment de regret plane, on aurait pu faire mieux. C’est pourquoi, le jour suivant, nous étions encore plus motivés à nous dépasser.
La dernière représentation, fut la plus réussie, même si ça semblait impossible nous avons donné encore plus d’énergie, d'investissement pour un résultat qui à nos yeux semblait parfait. Et alors que le rideau se ferme, un sentiment d'euphorie, d'accomplissement. Nos peurs, le trac, la tension, tout s’efface alors
que nous nous prenons dans les bras, professeurs, élèves, tous mélangés, ensemble et fiers.
Ce que cela nous a appris Pour beaucoup d’entre nous, ce fut une première approche du théâtre, donc la découverte d’un art, et pas seulement dans l’écrit mais aussi dans l’action, d’une façon plus concrète. Ça nous a permis de savoir nous exprimer, de nous tenir sur scène, de jouer un rôle, un moyen pour chacun d’affronter ses peurs, sa timidité, de gagner confiance en soi. Et puis c’est également montrer que l’on peut apprendre de différentes façons, plus ludique mais tout aussi enrichissante.
Mes BD
LE CHOC DES GÉNÉRATIONS... OU PAS !
Les trois bandes dessinées que je vous ai sélectionnées dépeignent une jeunesse nouvelle, naïve et qui ne craint pas de braver les interdits, face à une génération plus âgée qui essaye de leur apprendre des leçons de vie grâce à leur expérience passée.
ULYSSE ET CYRANO
par Antoine Cristau, Xavier Dorison et Stéphan Servain Éditions Casterman
Destiné à entrer dans l’école Polytechnique, Ulysse voit sa vie basculer quand sa famille se retrouve soupçonnée d’avoir aidé les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Afin de préserver l’image de sa famille, son père l’envoie à la campagne. C’est là qu’il fait la rencontre de Cyrano, un ex-chef cuisinier bourru et plein de secrets.
Cette BD contient des scènes explicites de cuisine gastronomique. Si vous voulez conquérir mon cœur (et avoir -30% sur votre prochain achat en librairie), venez avec une terrine de lapin (recette indiquée à la fin de l’ouvrage).
MOBILIS par Juni Ba Éditions Bayard
Alors que le Capitaine Nemo ère sans but sur la planète Terre, devenue hostile, il fait la rencontre de Aurora. Une petite fille de 5 ans abandonnée dans un caisson à la dérive. Bien que très grognon, notre capitaine décida de la sauver et de l’accueillir dans son sous-marin. Au fil des années, Aurora va apprendre à connaître notre capitaine et son passé douloureux. Ai-je envie que l'apocalypse arrive plus tôt que prévu pour que, moi aussi, je fasse la rencontre d’un capitaine aigri au passif plutôt douteux ? Oui totalement.
MINUIT PASSÉ par Gaël Geniller Éditions Delcourt
Quand Guerlain et son fils reviennent vivre dans le manoir familial, d’étranges phénomènes se produisent : Des bruits suspects, des portes qui s’ouvrent et trois corbeaux cueilleurs de fleurs.
Ces phénomènes sont-ils bienveillants ?
Vous trouvez qu’un bébé qui rigole c’est mignon ? Et bah cette BD l’est encore plus !
La relation entre Guerlain et son fils est tellement mignonne qu’elle en ferait pâlir un cœur de pierre. *Note à moi-même : Appeler mon papa pour lui dire que je l’aime*
Par Ameline Dhoosche
Mes séries
MON TOP 90 000 !
Voici mon top des séries. Les séries que je vais vous présenter ici sont des séries pour toutes les générations, en passant des enjeux d’un groupe de jeunes à un prof en crise de la cinquantaine. Il y en a pour contenter tout le monde, avec des enjeux tous plus fous les uns que les autres. Vous allez voir, c’est incroyable !
STRANGER THINGS
Ma série nostalgie, c’est une série que j’ai dévorée en quelques jours et que j’ai visionnée 10 fois (non, je ne suis pas fou) ! À chaque fois que je revois un extrait passant de la petite ville de Hawkins, aux États-Unis, dans les années 80, ou que je réentends une musique, cela me met dans une nostalgie et me donne envie de tout re-regarder ! L’ambiance, les décors, la musique… c’est fou. À chaque saison, je me demande si mes personnages préférés vont réussir à sauver la ville contre les monstres du Monde à l’Envers, cette fois-ci.
BREAKING BAD
Ma série scénario, très prenante, elle raconte l’histoire folle d’un prof de physique qui devient l’un des plus grands barons de la drogue aux États-Unis. Au début, on pense qu’il est complètement fou, mais en fait, c’est un pur génie ! Comme son créateur, qu’il l’écrit, finalement. Aucune série ne m’a autant tenue en haleine pour ses rebondissements et son suspense constant. Ce que j’adore, c’est que chaque plan, chaque scène est réalisée au millimètre pour plonger le spectateur en plein milieu du trafic !!!
GAMES OF THRONES
Ma série univers, normalement, c’est le genre de série que je ne regarde pas, car je ne suis pas du tout attirée par cet univers médiéval. Mais là, apparemment, ça valait le coup… alors j’ai essayé, et effectivement, ça n’a pas du tout été comme je le pensais. On est directement plongé dans le monde de Westeros et ses enjeux. Elle possède des décors tellement réalistes, avec un tel mélange d’actions importantes, qu’on oublie que ce n’est pas le monde réel que Daenerys Targaryen veut conquérir. J’ai ressenti un vide lorsque je l’ai terminée…
Par Théo Delporte
Discussion avec papi Charles et maman
- Léa Kutlay -
Je repense…
Ah elle, elle avait pas de rhumatismes dans les doigts.
…à Yvette Horner.
C’était une rousse…
Ah, oui
Cette femme…
…c’était une diva de l’accordéon.
Un jour, elle m’dit…
En fait
J’avais déjà essayé parce que j’avais un oncle qui jouait .
« ça t’intéresse l’accordéon ? »
Yvette Horner j’la connaissais parce que j’avais été au mariage de sa belle-sœur.
Elle y faisait la noce…
Bon
Et une fois, au bar avec les copains, elle est venue !
Puis quand je suis allé travailler à Paris…
comme maraîcher…
Je me suis fait plaisir à acheter un accordéon…
Elle m’a demandé de la remplacer…
…salle Wagram à Paris !
J’ai joué trois ou quatre dimanches…
Mais mes patrons m’ont dissuadé de continuer.
« Quand tu vas t’enjôler là-dedans, tu pourras plus t’en passer ! »
Et ils avaient raison !
Ils m’ont dit…
Parce que c’est un métier de dingue !
Votre avis nous intéresse ! Pour rejoindre le comité de rédaction de Sinon, écrivez-nous : sinon@popamine.com
Remerciements
L'association Culture Pop félicite tous les jeunes de 15-25 ans qui ont participé à ce numéro, et tient à remercier :
Les directions d'établissements scolaires, de lycées et d’université, les professeurs, les intervenants spécialisés, les chargés-es de coordination pédagogique, les animateurs de la maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne, tous les responsables des lieux qui apparaissent dans le portfolio, ainsi que et toutes les personnes qui ont donné leur accord pour se joindre à la thématique : Jeunes / Vieux qu'est-ce qu'on partage ?
Un projet soutenu par l'agglomération nazairienne ainsi que par des partenaires privés ou associatifs.
Éditeur
Association Culture Pop Pays de la Loire
66, rue Eugène Daviers 44 600 Saint-Nazaire
Avec la collaboration de Popamine N° ISSN : 2678-0356
Directeur de publication :
Alain Geffray, président de Culture Pop
Rédaction en chef / coordination générale : David Daunis
Direction artistique /mise en page : Julien Pouplin
Commercialisation et communication : David Daunis
Relecture :
David Daunis, Alain Geffray, Martine Vaillant-Prot, Chantal Daunis.
AVEC LA PARTICIPATION DE :
Lycée Aristide-Briand à SaintNazaire : Avec le suivi de Loïc Merot (CPE)
Beaux-arts Nantes Saint-Nazairesite de Saint-Nazaire : Avec le suivi de Leïla Zerrouki (Direction des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire - Site de SaintNazaire)
Coordination pédagogique
. Frédéric Amprou (Critique d'art, professeur de culture artistique contemporaine)
Photographie / Portfolio Nicksigo
Secteur jeunesse de Montoir-deBretagne
. Adrien Cabelguen - Coordinateur
. Lilly Thomas Salin - Animatrice
. Collaboration du CCAS de Montoirde-Bretagne
Distribution de SINON :
Distributeurs : Antoine Allamelou, Xavier Carvalho , Hervé Le Béchec, Jonathan Michaud, et les jeunes de la rédaction