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Le magazine du commerce suisse
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1er HandelsDialog
Entreprise
Enquête 2030
Commerce 2030 : suggestions et résultats des discussions de groupe. À partir de la page 4
Chez Bio Partner Schweiz, la durabilité est au cœur des préoccupations. Page 12
Les experts du commerce extérieur désignent les défis à relever. Vous préférez lire en numérique ? Page 17
Entrer dans les cercles Nous affrontons l’avenir lors-
ron 9 milliards de francs, comme
qu’il se produit. C’est exacte-
le montrent des calculs conser-
ment ce qui est en train de se
vateurs. En plus de l’argent et de
passer. En effet, toute question sur
la force d’innovation, c’est surtout
les développements futurs fournit
de la puissance cérébrale qui est
des réponses pour le présent. Que
requise. Les commerçants ont tout
pouvons-nous
devons-nous
intérêt à s’assurer les plus grands
faire maintenant pour que le com-
talents et à miser sur la forma-
merce suisse se dirige vers l’avenir
tion et la formation continue.
que les commerçants et les clients
Dans ce contexte, ceux pour qui
souhaitent ? C’était également la
la coopération signifie action ac-
et
question centrale posée lors du
sûre : l’interaction entre la numé-
pour tous. Pour atteindre une
tive et concrète ont les meilleures
1er HandelsDialog numérique de
risation, l’économie circulaire et
telle interaction prochainement,
chances.
Commerce Suisse. Une chose est
la logistique constituera un défi
le commerce doit investir envi-
À partir de la page 2
Des secteurs
Commerce Suisse
Félicitations
Dagmar Jenni et Martin Stoll sur les défis
Les nouveaux membres du comité direc-
363 diplômes d’apprentissage branche com-
dans le commerce de détail et le commerce
teur : Daniel Broglie et Matthias Anliker.
merce et 105 diplômes de spécialistes du
textile. Page
Page 11
commerce extérieur. Pages
10
14 et 18
Économie circulaire
Éditorial Tourner rond Le commerce joue un rôle central dans l’économie circulaire. Entretien avec Kaspar Engeli, directeur de
l’agriculture, puis le commerce et, dans une
Commerce Suisse
très large mesure, le consommateur. C’est lui qui décide en fin de compte de ce qu’il
Quelles sont les chances que l’économie
mange et de ce qu’il jette. Il existe à chaque
devienne plus circulaire ?
étape des applications intelligentes : des
L’utilisation économe des ressources est es-
drones peuvent surveiller les champs afin que
La Suisse importe de nombreuses marchan-
sentielle et augmente, notamment grâce
chaque plante soit fertilisée individuellement
dises qui sont souvent transformées avant
aux solutions numériques intelligentes. Dans
plutôt que selon le principe de l’arrosoir. Dans
d’être réexportées. Des problèmes se font
l’économie circulaire, le défi est de construire
le commerce, des chaînes du froid optimales
sentir tout au long de la chaîne d’approvi-
et d’entretenir des circuits toujours plus
peuvent réduire le gaspillage alimentaire.
sionnement et l’instabilité augmente. Les
« étanches ». Cela commence par la question
Des produits de saison sont généralement
raisons en sont multiples : au début de la
de la longévité des produits et se poursuit
plus frais et génèrent moins de déchets.
chaîne d’approvisionnement, des goulets
par le recyclage et le retraitement ou, mieux
Pour finir, nous, les consommateurs, devons
d’étranglement se produisent en raison de
encore, la réutilisation. Sur ce thème, on en-
changer notre état d’esprit. Pour cela aussi, il
la réduction des capacités de production et
fonce des portes ouvertes dans le commerce.
existe des outils intelligents, comme les em-
de la fermeture des entreprises et des ports.
Derrière cela, il y a la prise de conscience qu’il
ballages intelligents, qui nous indiquent si un
Certains produits comme les puces ou le ma-
est économique de se comporter de manière
aliment est encore consommable ou non.
gnésium font totalement défaut. Si la mar-
écologique.
chandise est disponible, ce sont les navires
Combien faut-il investir
et les conteneurs qui manquent. Certains
Comment réduire le gaspillage
dans l’économie circulaire ?
navires sont à quai dans des ports africains
alimentaire ?
Pour que l’économie circulaire fonctionne, des
et n’ont pas de marchandises à transporter.
Le gaspillage alimentaire est un sujet im-
investissements de plusieurs milliards sont
Dans d’autres régions du monde, ce sont des
portant. Il est à l’origine de 25 % de l’impact
nécessaires. Tous les produits sont concernés,
navires ainsi que les conteneurs vides qui ne
environnemental de l’alimentation en Suisse.
et il s’agit de mettre en place des solutions
sont pas disponibles pour le commerce. Et
De très nombreux acteurs sont ici impliqués.
aussi complètes que possible. La planification
ce, alors que la demande est forte et que
Au premier niveau, la production, c’est-à-dire
et la mise en œuvre sont particulièrement
l’on procède à la reconstitution des stocks. Les coûts de production de nouveaux conteneurs ont entre-temps parfois été multipliés par dix. Les cargaisons aussi. Cela renchérit la marchandise et ralentit le transport. Tout cela entraînera de nouvelles hausses de prix, tant pour les achats des grossistes que pour les prix de vente à la clientèle et aux consommateurs. Je vous souhaite une lecture passionnante du magazine « Le Commerce ».
Kaspar Engeli Directeur de Commerce Suisse Le gaspillage alimentaire va de la production au consommateur en passant par le commerce.
2
Le Commerce 3/21
Économie circulaire
Il n’y a pas de déchets, seulement de la matière. Le recyclage est l’une des manières d’utiliser cette « matière première ».
complexes. La recherche peut faire des propositions pour la gestion
beaucoup d’efforts. Ainsi, le secteur informatique reprend tous les ap-
des matériaux ainsi que pour des flux de marchandises intelligents.
pareils. Le recyclage va ici jusqu’aux terres rares. Les produits sont
Selon les cas, la mise en œuvre nécessite des installations techniques
démontés, et les micro-pièces ensuite réintroduites dans le circuit. Il
de recyclage ou de retraitement. Il s’agit de projets très complexes et
en va de même avec les textiles ou l’acier. Il me semble important que
très coûteux, qui sont surtout rentables à long terme.
cela se fasse sur une base volontaire. De telles solutions ne peuvent pas être imposées par l’État.
De plus, toute solution technologique doit être fondamentalement ouverte, y compris dans l’économie circulaire. Selon le secteur et les pro-
À quoi ressemble un recyclage réussi ?
duits, on parle de circuits mondiaux. Nous devons tous apporter notre
Le recyclage doit être pensé du point de vue du consommateur. Cela
contribution et ne pas penser que nous pouvons offrir une solution
nécessite un changement de paradigme, la prise de conscience que
toute faite depuis la Suisse. Dans ce domaine, il faut s’unir au niveau
la participation est volontaire parce qu’elle est utile et durable. Une
international, que ce soit politiquement, dans le cadre de l’UE, ou par
fois ce point de vue acquis, il faut le multiplier et mettre en œuvre le
le biais de conglomérats d’entreprises ou à l’échelle de la branche.
système. Il est important de disposer de structures adaptées pour la valorisation. Il est nécessaire de disposer des capacités requises pour
Que peuvent faire les différentes branches ?
accepter de grandes quantités et les recycler proprement, bien et rai-
Chaque branche doit définir pour elle-même ce qui est durable et
sonnablement. Bien sûr, les produits doivent également être adaptés.
utile. Il s’agit ensuite d’entamer le dialogue avec le client. Peut-être
Mais entre-temps, la recherche a déjà bien avancé. Je pars du principe
qu’ensemble, on peut faire prendre conscience de ce que l’on réalise. Il
qu’il n’y a pratiquement plus de marchandises pour lesquelles le recy-
existe des possibilités d’influence réciproque, du consommateur vers
clage ne vaut pas la peine.
le commerce et la production, et inversement. Ce type d’échange a déjà lieu dans de nombreux secteurs. Selon les cas, il faut par exemple
Comment le commerce suisse peut-il s’engager ?
prendre en compte des aspects saisonniers ou des questions sur l’ori-
Le commerce est en principe prêt à donner un coup de main pour le
gine. Certains produits ne sont présents qu’à un ou deux endroits dans
recyclage. Cependant, la question des coûts doit être résolue. Le recy-
le monde, d’autres sont disponibles partout. Certains produits sont uti-
clage entraîne des frais parfois immenses, du fait de la logistique et
lisés de manière saisonnière une fois par an, d’autres cinquante fois
de la nécessité de disposer d’une infrastructure
par an. Selon la branche, les facteurs d’influence et les questions qui
complète. Il faut que tout le monde, l’ensemble
se posent varient.
de la société, participe. Une chose est sûre : les coûts doivent être répercutés sur les pollueurs.
Comment promouvoir le recyclage ?
Pour certains modèles, les frais sont déjà pré-
Le recyclage est un élément clé de l’économie circulaire ; de très nom-
levés au moment de la vente. Les solutions
breuses recherches sont menées dans ce domaine. Certaines branches
qui fonctionnent nécessitent une interaction
affichent déjà un taux de recyclage de 90 %. Cela demande parfois
sophistiquée.
Le Commerce 3/21
Accès direct à l’interview vidéo
3
HandelsDialog
Murmures d’avenir Lors du 1er HandelsDialog numérique, les experts Manuela Kägi, Andreas Burgener, Reto Föllmi ainsi que les jeunes talents Julia Bucher, Guillaume Baldi et Tabea Hofer ont osé jeter un regard sur l’avenir du commerce avec des déclarations d’introduction.
Un marketing audacieux
Un salaire équitable pour tous
Julia Bucher, l’une des meilleures apprenties employé de commerce
Tabea Hofer, l’une des meilleures apprenties employé de commerce
2019
2021
«
Le commerce suisse est pionnier en
« En matière de numérisation, d’autres
matière de durabilité. Nous avons de très
pays sont en avance sur la Suisse. Les heures
bonnes innovations et de superbes nou-
d’ouverture sont un sujet supplémentaire de
veaux produits. Mais nous sommes trop
préoccupation. Aujourd’hui, les jeunes plani-
prudents en matière de commercialisation.
fient moins qu’avant. Il leur vient spontané-
Les risques sont en partie surpondérés et les
ment à l’esprit, le soir à dix heures ou le di-
grandes opportunités manquées. À l’étran-
manche, de vouloir encore faire des achats.
ger,
des
pro-
Cela représente un défi. Car en même temps,
duits similaires sont parfois importés,
ils souhaitent ne travailler que de 9 heures à 16 heures et disposer de
mais une importance beaucoup plus
beaucoup de temps libre. D’où viennent donc les collaborateurs ? Si
grande est accordée à la commercia-
j’avais une entreprise dans le commerce, je veillerais à ce que les ho-
lisation. Il serait bon que les clients
raires de travail soient équitables, tout en étant adaptés au quotidien
puissent déjà voir en ligne ce qui est
des collaborateurs et des clients. Mon souci est en outre que tous les
disponible dans le magasin. Sinon, ils
acteurs de la chaîne d’approvisionnement soient payés de manière
sont déçus une fois sur place. Et seuls
équitable, et pas seulement les grandes marques.
les clients heureux reviennent.
»
Entrer dans le village Guillaume Baldi, l’un des meilleurs apprentis employé de commerce 2021
«
»
Mieux ressentir les besoins Reto Föllmi, SIAW Université de Saint-Gall, chaire d’économie internationale avec spécialisation en commerce extérieur et macroéconomie
« Le commerce mondial stagne depuis
Les comportements d’achat changent.
la crise financière, bien que les accords de
De plus en plus de personnes évitent les
libre-échange aient fortement augmenté
grands centres commerciaux et préfèrent
entre 1990 et 2016. Cela rend les choses
les petites boutiques qui leur offrent de la
de plus en plus compliquées pour les com-
convivialité. Cette tendance se renforce avec
merçants et les exportateurs. C’est pour-
le télétravail. Davantage de commerçants
quoi, comme le montrent nos données,
quitteront les centres commerciaux, plus
seule la moitié des commerçants utilisent
chers pour eux, et
les accords commerciaux. Pour la Suisse, l’accès au marché reste une
s’installeront par exemple dans les vil-
question centrale. Car nous sommes plus orientés vers l’international
lages. L’écologie fait également
qu’un pays européen moyen. Cependant, nos voisins européens sont
partie des grands défis. Cela
ceux qui sont les plus proches de nous, et nos
concerne aussi bien le
principaux partenaires commerciaux. Je vois des
transport que la traçabili-
opportunités futures dans les développements
té ou les matériaux utilisés.
technologiques continus. Grâce à l’analyse des
À l’avenir, la réalité virtuelle
données, nous pouvons beaucoup mieux sen-
jouera un rôle de plus en plus
tir les besoins des consommateurs et maîtriser
important dans le com-
l’approche personnalisée des clients. Nous sa-
Accès direct à
merce suisse.
vons plus rapidement si le produit s’envole ou
la vidéo
4
»
Le Commerce 3/21
HandelsDialog s’il fait un flop. En fonction du comportement de mobilité des clients, des emplacements de vente optimaux sont en outre choisis.
»
Boîte aux lettres mobile
Canaux de vente pour les petits producteurs Manuela Kägi, présidente du conseil d’administration Bio Partner Schweiz AG
Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse
«
« Le commerce doit assumer une plus
En 2030, vous serez peut-être assis dans
grande responsabilité dans la production
une voiture de tourisme et communiquerez
d’ici 2030. Se confronter aux défis et vivre de
avec un bus en disant que vous allez bien-
véritables partenariats : planifier et chercher
tôt arriver à un nœud routier et que vous
des solutions ensemble. En cas de conditions
voulez monter dans le transport en com-
météorologiques comme celles de cette an-
mun. Il est possible que les transports pu-
née, il faut aussi accepter des marchandises
blics ne circulent réellement que lorsqu’ils
qui ne correspondent peut-être pas aux
ont des clients et pas simplement à vide.
normes habituelles. Cela permet d'éviter le gaspillage alimentaire, et
Vous disposerez d’une interface homme-machine qui vous permettra
nous amène à respecter à nouveau davantage le tra-
d’accéder à différents services. C’est aussi de cette manière que vous
vail et à assurer le revenu des personnes. Outre
communiquerez avec vos ateliers. À l’avenir, le camion
les formats en libre-service, l’automatisa-
de livraison pourrait effectuer le dernier
tion continue, et les achats en ligne,
demi-kilomètre différemment d’au-
il faut des formats individuels qui
jourd’hui. Vous ouvririez votre coffre
permettent les rencontres et les
depuis votre bureau au moyen
échanges, qui valorisent la valeur
d’une application. Ce serait votre
de l’alimentation dans sa diver-
nouvelle boîte aux lettres. À un
sité, et connaissent et apprécient
moment ou un autre après 2030, la
les histoires et les personnes qui se
palette robotisée pourrait se rendre
trouvent derrière.
jusqu’au client final.
Le Commerce 3/21
»
»
5
HandelsDialog
Dans l’espace numérique Les invités se sont répartis en huit groupes et ont échangé pendant trois sessions de questions-réponses de 15 minutes : commerçants, jeunes talents et experts. Extraits de cinq résumés sur le thème Le commerce en 2030 :
Économie circulaire
Logistique
Hôte : Andreas Steffes, secrétaire Commerce Suisse
Hôte : Georg Burkhardt, directeur de SVTL Suisse. Association pour la
« L’événement a merveilleusement
bien fonctionné. J’ai trouvé particulièrement
inspirant
de discuter par-delà les
logistique à température dirigée
« Lors du Handels-
Dialog, que
j’ai
de
appris
nombreux
frontières. Mes invités
sujets concernant la
venaient des secteurs
logistique sont dis-
de la production, du
cutés dans le com-
B2B et du B2C, ce qui
merce,
a permis de rassembler
les commerçants ne
une
grande
diversité
d’idées. Principale conclusion : nous ne disposons pas à ce jour d’un modèle de marché solide pour l’économie circulaire.
mais
que
les attribuent pas à la logistique. En tant qu’expert en logistique, c’était très intéressant pour moi. C’est pourquoi je salue l’intensification de ce dialogue.
Si l’on souhaite conserver des produits en circuit fermé, avant qu’ils
Nous nous tenons mutuellement informés, par exemple en ce qui
ne deviennent des déchets, une série de questions se pose : jusqu’à
concerne des projets comme Cargo sous terrain. La vision : d’ici 2030,
quel point dois-je déconstruire les produits, par exemple dans les bâti-
les marchandises seront transportées sous terre. Car il est clair que les
ments ? Est-ce que je parle ensuite de bâtiments entiers que je garde
livraisons par voie aérienne avec des dizaines de milliers de drones
en circuit ou d’éléments isolés, comme les cellules humides ? Ou de
n’ont guère de sens. D’autres thèmes prioritaires en matière de logis-
machines que je peux utiliser pour d’autres tâches ? Notre réponse,
tique sont ce que l’on appelle le dernier kilomètre et la logistique ur-
non définitive : les idées doivent naître différemment à chaque ni-
baine. Pour trouver des solutions adéquates, la politique, le commerce
veau de la chaîne de valeur. Une chose est sûre : à l’avenir, les bâ-
et la logistique doivent collaborer intensivement. Un autre point est
timents, de même que la plupart des produits, doivent devenir plus
la sécurité des chaînes d’approvisionnement ; là aussi, les efforts de
flexibles. Pour que l’économie circulaire fonctionne, la traçabilité est
formation doivent être renforcés au sein des entreprises. D’ici 2030,
également essentielle. Quand je sais ce que j’ai utilisé et où et quels
la numérisation sera également un thème central de la logistique. Il
sont les produits que j’utilise, je peux réfléchir à QUAND ces produits
existe certes déjà aujourd’hui de très nombreuses données, mais on
seront disponibles dans l’économie circulaire. Tout cela dans l’esprit
n’est pas encore en mesure de les évaluer correctement pour optimi-
de l’urban mining. Tant que je ne peux pas tracer les produits, il est
ser les processus logistiques. Des espoirs existent dans la mesure où
très difficile d’obtenir la quantité suffisante de matériaux secondaires.
de plus en plus de start-ups, y compris suisses, se penchent sur cet
Les réponses à ces questions font probablement partie des premières
aspect
réalisations pionnières attendues. Également important : les thèmes
».
de la traçabilité et de l’économie circulaire doivent être abordés indé-
Gaspillage
pendamment des matières et de manière intersectorielle. Le B2C et
Hôte : Roland Kunz, CEO, kiener + wittlin ag
le B2B doivent être considérés dans leur ensemble. Pour cela, il faut
« J’ai été agréablement surpris par la qualité
des plateformes ouvertes et transparentes ainsi que des techniques
de l’implication des participants dans les dis-
de numérisation. En tant qu’association, nous sommes appelés à offrir
cussions. Ce n’est pas forcément évident dans
des plateformes de discussion sur ces thèmes centraux et à encoura-
l’espace virtuel. Je résume volontiers quelques
ger la recherche de solutions.
points : le thème du gaspillage concerne au
Accès direct aux
sens strict les déchets, l’élimination, le tri et
vidéos
6
»
Le Commerce 3/21
HandelsDialog le recyclage des déchets ainsi que, dans le cadre
qu’ils ont étudié le sujet en profondeur, ils mettent souvent en œuvre
du processus global, l’aspect du gaspillage dans
les solutions mieux que les autres. C’est dans cette approche que ré-
son ensemble. Il ne s’agit donc pas seulement
side une force particulière du commerce et des entreprises helvé-
de matière, mais aussi de gestion du temps,
tiques en général. Parfois, il vaut la peine de regarder d’abord ce que
d’argent, d’énergie, de savoir-faire, de ma-
font les concurrents à l’étranger, puis de les suivre ou de les imiter,
tières premières et de la surface de la terre,
et enfin de se hisser au sommet en termes de qualité. Un deuxième
pour ne citer que quelques domaines. En
constat important : en ce qui concerne les systèmes numériques et les
ce qui concerne les déchets, nous nous
bases de données, les commerçants devraient s’imposer davantage.
sommes penchés sur les thèmes de la ge-
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises commerciales se trouvent
nèse, des dates d’expiration, des pièces de
encore en position de sandwich entre fournisseurs et clients.
rechange, des prix des réparations et des emballages. Notre constat : aujourd’hui en-
Innovation
core, la responsabilité des déchets est sou-
Hôte : Arno Zindel, Channel Director Distribution DACH,
vent laissée au consommateur, qui peut avoir l’impression d’être abandonné à luimême. Les participants au HandelsDialog ont confiance dans les nouvelles techno-
»
Canon (Schweiz) AG
« L’éventail des points de vue était énorme, ce qui a rendu la discussion très passionnante. Il existe un grand potentiel
logies qui apporteront des solutions pour une
d’inventivité ; nous devons absolu-
gestion intelligente des déchets. Il a également été question
ment continuer à l’exploiter. L’idéal
de la responsabilité sociale en matière de recyclage, de produits in-
serait d’approfondir la multitude
telligents et de déchets. Selon moi, cet aspect ne se limite pas à la
de
Suisse, mais doit être considéré globalement. Ainsi, on a de plus en
distincts.
thèmes
lors
d’événements
plus de mal à accepter le fossé mondial entre les riches et les pauvres. Le fait qu’on ait d’un côté, des pays pauvres en mode de survie et de
C’est avec plaisir que j’aborde certains
l’autre des pays riches qui vivent dans l’abondance est également une
points : dans le commerce, nous sommes
forme de gaspillage. Lors des tables rondes, les participants étaient
toujours confrontés à l’innovation, car en tant
conscients qu’en tant que consommateur, on peut et on doit limiter sa
que consommateurs, nous sommes directement au courant des évo-
consommation. J’ai également trouvé très intéressant l’aspect des ob-
lutions. C’est justement dans le commerce transfrontalier que l’on sou-
jectifs en matière de gestion des déchets dans les entreprises. Notre
haiterait encore plus d’innovations, par exemple dans la bureaucratie
conseil aux directeurs : réfléchissez concrètement à la gestion des
douanière ; celle-ci est encore considérée comme trop compliquée.
déchets et formulez quelques objectifs et étapes de mise en œuvre.
Autres déclarations : avec les deux grands acteurs en Suisse, de nom-
Dans ce contexte, les invités ont mentionné des attentes envers la
breux petits détaillants ont été un peu mis au pied du mur et ont dis-
politique : le législateur pourrait lancer des innovations pour que les
paru. Dans ce contexte, les formats innovants de nouveaux détaillants
entreprises se développent davantage sur le thème des déchets.
spécialisés au coin de la rue pour les légumes, le poisson et autres
»
Numérisation
d’innovations dans la dualité entre le commerce en ligne et le com-
Hôte : Elias Welti, secrétaire Commerce Suisse
«
merce stationnaire. L’objectif devrait être de réunir le meilleur des deux
Nous avons trouvé l’échange
mondes. Dans la perspective de 2030, il est important pour le com-
avec un cercle très large de parti-
merce de gros ou le commerce extérieur de savoir comment la Suisse
cipants, comme des débu-
se positionne dans ce nouvel univers. Les entreprises pourraient éga-
tants, des anciens, des
lement être soutenues afin que les processus deviennent plus simples
conseillers, des entrepre-
et plus efficaces. Les start-ups pourraient être
neurs et des employés,
aidées, par exemple en rendant les petites entre-
vraiment passionnant. Le
prises de commerce visibles sur les plateformes.
principal message était
En outre, chaque société commerciale devrait es-
que les Suisses sont
quisser un chemin de numérisation pour les cinq
rarement les premiers
prochaines années. Les associations et l’adminis-
en matière de numéri-
tration pourraient aider les entreprises commer-
sation. Cependant, une fois
Le Commerce 3/21
sont désirés. Les participants ont trouvé qu’il existait un grand réservoir
ciales à mettre en œuvre ces mesures.
»
Accès direct à la vidéo
7
Numérisation
Connectez-vous !
Lors de la récente conférence de presse en ligne de Commerce Suisse, le thème central était la situation actuelle et future du commerce. En l’espace de trois jours, les messages ont été publiés environ 80 fois dans les médias suisses. Conclusion : la prochaine vague de numérisation arrive. Elle coûte des milliards. Les commerçants ont fait d’énormes progrès en matière de numérisa-
en sandwich entre la clientèle et les fournisseurs. Les deux ont leurs
tion au cours des six dernières années. A l’époque, Commerce Suisse
propres systèmes numériques que la PME devrait utiliser ou qui de-
estimait que les investissements nécessaires s’élevaient à environ 4
vraient être compatibles avec leur propre système. Il est clair que cela
milliards de francs. Il est probable qu’ils soient aujourd’hui bien plus
implique des coûts et des efforts supplémentaires pour les PME. Le
élevés. Les budgets ont été massivement augmentés. Si nous par-
simple fait de devoir faire face aux frais peut empêcher cette mise
tons du principe que les quelques 35 000 entreprises commerciales
en réseau. Commerce Suisse demande donc que des progrès soient
investiront en moyenne 250 000 de francs au cours des prochaines
réalisés dans la compatibilité des systèmes numériques. Cela simpli-
années, nous parlons d’environ 9 milliards d’investissements dans des
fierait et accélérerait considérablement la numérisation du commerce
domaines tels que :
de détail à l’échelle nationale. À l’avenir, nous collaborerons davantage
➜ interfaces intelligentes ➜ big data ➜ stockage sécurisé de données / protection des données ➜ solutions de cloud ➜ sécurité ➜ cadastre des matières premières utilisées et traçabilité /
avec la recherche et les universités. Mise en réseau requise ici aussi ! Mise en réseau humaine Quels que soient les thèmes qui seront abordés dans le commerce d’ici 2030 : outre la mise en réseau numérique, la mise en réseau humaine doit être renforcée.
économie circulaire
➜ ➜
Le mot-clé est la coopération, que ce soit entre
obstacles et contraintes réglementaires
fournisseurs, négociants et clients ou entre
résilience des chaînes d’approvisionnement
chercheurs et sociétés commerciales. En tant qu’association, Handel Schweiz va promouvoir
Le thème de la mise en réseau numérique présente de grands défis. Ainsi, les PME actives dans le commerce de gros sont souvent prises
8
et soutenir ces coopérations.
Accès direct à la vidéo
Le Commerce 3/21
Rétrospective et perspectives
Vote de 1921 sait 275 francs par mois pour la nourriture et les produits d’agrément. Le lait et la crème représentaient à eux seuls 44 francs. Aujourd’hui, ce sont 634 francs pour les repas et encore 580 pour les restaurants et les hôtels. Les crises frappent toujours le commerce au cœur. Ainsi le journal Gewerkschaftliche Rundschau für die Schweiz écrivait en 1922 : La monstrueuse crise économique de 1921 se reflète dans les chiffres totaux des importations et des exportations. Une importation de 4,2 milliards de francs en 1920 contre 2,3 milliards de francs en 1921. Une chute de près de 50 % en un an ! Les exportations, qui s’élevaient à Le 30 janvier 1921, 71,4 % des Suisses ont accepté l’initiative po-
3,3 milliards de francs en 1920, ont chuté à 2,1 milliards. Une chute
pulaire concernant la soumission des traités internationaux au réfé-
d’environ un tiers !
rendum facultatif. C’est pourquoi, cent ans plus tard, le 7 mars 2021,
En 1921, le commerce de gros existait tout
la Suisse a voté sur l’accord de libre-échange entre les pays de l’AELE
comme le commerce de détail. En Suisse, les
et l’Indonésie - heureusement avec les femmes et avec une issue
grands magasins et les petites boutiques domi-
positive ! Une grande partie de ce que les consommateurs mettent
naient la scène. L’un des pionniers était Jelmoli,
aujourd’hui dans leur panier d’achat déterminait déjà le budget des
dont l’histoire remonte à 1833. Le succès rapide
ménages en 1921. Ainsi, un haut fonctionnaire (à l’époque la catégo-
était dû au concept, nouveau à l’époque, de
rie la plus riche dans les statistiques suisses sur les ménages) dépen-
« prix fixes ».
Accès direct à la vidéo
Commerce 2021
«
Lisa Dang, l’une des meilleures apprenties em-
sions de CO₂. Je pense que nous avons déjà réalisé beaucoup de choses
ployé de commerce 2021, aujourd’hui active
en 2021. Néanmoins, l’efficacité pourrait être accrue dans le commerce
dans la gestion de la relation client de Manor.
dans son ensemble. Cela vaut aussi bien pour le temps passé que pour
Lors de la rencontre avec les médias organisée
les émissions de CO₂. Nous pourrions par exemple travailler encore plus
par Commerce Suisse, ce jeune talent a pré-
sur notre suffisance, c’est-à-dire économiser les matériaux et l’énergie. En
senté « son commerce ».
Suisse, nous ne sommes pas encore aussi innovants que nos concurrents
Je vois un grand potentiel pour l’avenir. Je pense
internationaux. Au Japon, par exemple, il y a des affiches aux arrêts de
par exemple que nous devrions encourager
bus qui font la promotion de produits. Si je scanne la marchandise avec
davantage le commerce en ligne en Suisse, afin que la clientèle achète
mon smartphone, elle me sera livrée à domicile. Personnellement, j’aime
moins à l’étranger. En ce qui concerne la logistique, on pourrait utiliser en-
faire du shopping chez mon employeur. Mais je
core plus souvent CFF Cargo, c’est-à-dire transporter les marchandises sur
vois également beaucoup de belles choses dans
les rails. Il serait également possible de recourir davantage à des coursiers
les magasins de seconde main. Je pense que c’est
à vélo. Je suis donc très heureuse que mon employeur propose ce der-
une tendance que beaucoup de jeunes suivent.
nier type de transport. Émettre moins de CO₂ est un défi pour le monde
Les innovations en matière de recyclage sont déjà
entier, pas seulement pour la Suisse. Ce que nous négligeons toujours,
en vogue, mais elles pourraient être davantage
Direkt zum
c’est l’environnement. Ici, nous devons appliquer des mesures rapides.
encouragées. Pour cela, la participation de tout le
Accès direct à Videointerview
Dans ce domaine, l’accent sera encore mis sur la réduction des émis-
monde est nécessaire.
«
Le Commerce 3/21
la vidéo
9
Nouvelles des secteurs
Polyester recyclé
«
Martin Stoll, propriétaire Martin Stoll
sport. C’est le cas, par exemple, de sports comme le cyclisme ou la randon-
Textilagentur GmbH
née. Les textiles sont désormais achetés à 50 % en ligne. Les jeunes sont de
Dans le secteur du textile, le design, la distri-
moins en moins nombreux à se rendre en ville pour faire leurs courses. La
bution et la vente sont encore souvent basés
demande de vêtements de travail de haute qualité est élevée, par exemple
en Suisse. Les marques helvétiques rapatrient
dans le secteur de la construction. Ici, les tissus sont souvent entièrement en
de plus en plus leur production de Chine vers
coton et doivent être solides. Le tissu le plus vendu au monde est le denim.
l’Europe, par exemple dans les pays de l’Est ou
La tendance est aux tissus comme le coton bio ou le polyester recyclé, qui
«
en Turquie. La production en Europe a l’avantage
se vendent bien, même chez les grands acteurs du secteur. Le recyclage est
de permettre aux marques de surfer plus rapidement sur les tendances.
attesté par des certificats. En Italie, c’est surtout la laine qui est recyclée.
Les produits bon marché proviennent principalement d’Extrême-Orient.
Cependant, le recyclage ne permet pas de couvrir
Les consommateurs modifient leurs attentes en matière de textile. Dans
l’ensemble des besoins en tissus. Les métiers de
le monde du travail, le look casual est majoritairement de mise. La mode
l’industrie textile ne sont plus très demandés. Même
doit avant tout être bon marché ; environ deux tiers des consommateurs
les détaillants à succès ne trouvent souvent plus de
portent des jeans sans marque. Avec les tendances qui changent plusieurs
successeur. Le KaDeWe de Berlin permet d’identifier
fois par an, les vêtements sont portées de moins en moins longtemps. Il est
les tendances possibles pour les grands magasins.
également probable que plus personne ne raccommode ses chaussettes. En
Le shopping doit être une petite aventure plutôt
même temps, on investit beaucoup d’argent pour avoir la bonne tenue de
luxueuse, avec nourriture et boisson incluse.
Accès direct à l’interview vidéo
Les détaillants suisses
«
Dagmar Jenni, directrice de Swiss Retail
d'œil en Asie ou aux États-Unis afin d'identifier et d'évaluer à temps les
Federation
éventuelles tendances technologiques qui pourraient arriver en Suisse.
Il est réjouissant que les détaillants suisses
Notre plateforme de tendances Future Retail Switzerland nous y aide
restent compétitifs malgré des coûts de
également. Il est aujourd'hui important de relier les données de tous
consommation intermédiaire supérieurs d'en-
les points de contact avec le client, afin d'offrir par exemple un conseil
viron 50 % à ceux de leurs concurrents des
personnalisé et une meilleure expérience client. Une autre tendance
pays limitrophes. Il s'avère également que les
dans le commerce de détail est que les aspects de durabilité ont de plus
«
commerçants ont su réagir avec agilité aux
en plus d'influence dans la décision d'achat. Ceux-ci peuvent avoir les
changements structurels grâce à des concepts adaptés et qu'ils ont pu
facettes les plus diverses et concerner par exemple l'assortiment, les
augmenter leur productivité. Les achats en Suisse sont devenus 28 %
indications sur les produits, la production ou la recyclabilité des produits.
moins chers au cours des 25 dernières années, si bien que les prix dans
En matière de durabilité, nous observons souvent
les quatre pays voisins ne sont en moyenne que 19 % plus bas que chez
ce que l'on appelle le "Attitude-Behaviour-Gap" :
nous - malgré une charge de coûts plus élevée. Outre l'optimisation de
la clientèle n'agit pas en fonction de ses propres
la chaîne de création de valeur au cours des dernières années, le thème
valeurs. Le défi des détaillants est d'aider la clien-
récurrent a été la numérisation et le commerce en ligne. La numéri-
tèle à combler ce fossé. D'une manière générale,
sation est le moteur de l'innovation chez les détaillants. Pour réussir à
le commerce de détail a montré, même pendant
l'ère numérique actuelle, de plus en plus de commerçants misent sur
la pandémie, qu'il était capable de s'adapter et
Accès direct à
une stratégie omnicanale. Il vaut en outre la peine de jeter un coup
d'innover. En ce sens, l'avenir reste passionnant!
l’interview vidéo
10
Le Commerce 3/21
Du Comité
Chaîne de création de valeur
«
Matthias Anliker, membre du comité
L’une de mes préoccupations personnelles est la responsabilité
directeur de Commerce Suisse depuis 2021
du commerce au sein de la chaîne de création de valeur. Un com-
Dans mon environnement professionnel
merce équitable donne à chacun une chance de s’épanouir. Dans ce
principal, en tant que développeur d’entre-
contexte, le commerce représente une contribution importante au
prise chez Leiser AG, je travaille dans un mi-
développement durable de notre monde et de notre société, tous
lieu extrêmement passionnant et plein de
secteurs confondus, au niveau national et international. Les collabo-
responsabilités. J’aime beaucoup intégrer les
rateurs sont la base pour créer de la valeur ajoutée pour les clients.
«
connaissances pratiques dans l’activité de
C’est pourquoi, chez Commerce Suisse, la formation constitue une
l’association. En tant que membre du comité et actuellement vice-pré-
tâche essentielle, depuis les matières enseignées au niveau de l’école
sident de l’Association suisse de l’industrie des machines de chantier
obligatoire et l’engagement dans la formation commerciale de base,
VSBM, j’entretiens depuis 2014 de très bons contacts avec Commerce
jusqu’à la formation de spécialiste du commerce
Suisse. Je me réjouis de contribuer à créer des conditions-cadres
extérieur et à diverses formations continues.
optimales pour un commerce suisse libre, fort, durable et orienté
Valable pour tous les commerçants : lors des
vers l’avenir. La force d’une association dépend de la somme de ses
contacts avec les clients, il faut proposer des
membres. Avec plus de 33 associations sectorielles et plus de 4000
solutions sur mesure à partir d’un vaste assorti-
entreprises issues des secteurs les plus divers, c’est une multitude
ment et créer ainsi des partenariats durables,
d’attentes, de besoins et d’intérêts qui se rencontrent. Il s’agit de les
stables et positifs. Là encore, l’échange d’expé-
structurer et de les regrouper.
riences peut nous rendre plus forts ensemble.
Accès direct à l’interview vidéo
Intelligence collective
«
Daniel Broglie, membre du comité directeur
leur importance, les grandes entreprises ne cessent de se développer. Le
de Commerce Suisse depuis 2021
gagnant remporte tout. Pour les autres, il faut quand même trouver des
Le commerce est l’un des secteurs d’activité les
niches pertinentes. Durabilité : Greta Thunberg nous salue. Nous faisons
plus importants et les plus anciens du monde.
bien de concevoir nos produits et services de manière vraiment durable ;
Pour la petite Suisse, il l’est particulièrement.
le recyclage et la logistique gagnent également en importance. Connec-
Pour moi, le commerce est une passion. Je suis
tivité : l’interconnexion de tous les appareils a d’énormes conséquences.
membre du comité directeur de Commerce
Les mots clés sont la numérisation, l’automatisation, la production de
Suisse depuis quelques années. Faire partie
masse individualisée. L’individu, analogique et non copiable, sera de plus
«
d’une association était autrefois un privilège, un honneur. Aujourd’hui,
en plus important pour la décision d’achat à l’avenir.
à une époque où tout va très vite et où les surcapacités existent, les as-
La formation et la formation continue sont pour moi des éléments clés
sociations sont sur la sellette. Je suis heureux de faire ma part pour que
de l’activité d’une association. Il est très logique
Commerce Suisse apporte une contribution pertinente à ses membres.
que l’association aborde des thèmes généraux et
De mon point de vue, le défi est le suivant : faire que le réseau soit vécu.
propose des formations continues, par exemple
Ce n’est que lorsque nous parvenons à jeter des ponts entre nos membres
concernant les questions douanières complexes
et l’association que notre réseau vit et s’épanouit. Mon postulat est le
ou les taxes sur la valeur ajoutée. Il en va de
suivant : intelligence collective. Nous ferions bien, à l’avenir, d’examiner
même, par exemple, pour l’utilisation de nou-
de près les trois mégatendances que sont la mondialisation, la durabilité
veaux outils. C’est là que l’association peut tous
et la connectivité. Globalisation : les frontières nationales perdent de
nous faire avancer.
Le Commerce 3/21
Accès direct à l’interview vidéo
11
Entreprises
Du champ à l’assiette
Le bio devient un marché de plus en plus porteur, comme le
matières premières. Lorsque le bio est en plein essor, les produits se
montrent de manière impressionnante une croissance de 20 % en 2020
font plus rares. L’agriculture ne pourra pas réagir aussi rapidement, et
et une part de marché de près de 11 %. Le principal fournisseur de
les conditions climatiques sont devenues plus exigeantes, avec comme
produits bio dans le commerce spécialisé suisse s’appelle Bio Partner
conséquences de mauvaises récoltes ou un sur-stockage. Il me semble
Schweiz. L’entreprise, dont le siège est à Seon, a doublé son chiffre d’af-
très important d’avoir des partenaires qui ne sont pas seulement là
faires au cours des onze dernières années pour atteindre 160 millions
quand le soleil brille, mais aussi quand il y a des défis à relever. »
de francs. L’accent est mis sur les détaillants biologiques individuels, qui bénéficient d’un soutien important, notamment en matière de com-
L’un des partenaires s’appelle Biomilk. Andreas Lieberherr, membre
mercialisation. En dehors du commerce biologique, les 4000 clients
du conseil d’administration, plaide pour la transparence dans la
proviennent des secteurs de la vente au détail, de la restauration et
chaîne de création de valeur : « si un yaourt coûte 1,80 ou 2 francs, il
de la transformation. Environ 400 collaborateurs travaillent sur les sites
faut savoir qui reçoit quel montant. Chez nous, nous faisons aussi des
de Seon, St. Blaise et dans 15 magasins propres en Suisse alémanique
calculs de coûts complets pour savoir ce qu’il faut pour élever une vache
et au Tessin. Dans l’entrepôt de Seon, 10 000 articles sont disponibles,
de manière à obtenir un bon produit ? En conséquence, la répartition
prêts à être fournis dans toute la Suisse. Ils sont livrés par la flotte de
dans la chaîne de valeur doit être telle que chacun puisse bien faire son
camions à vocation écologique ou par transport ferroviaire.
travail. » La transparence implique également que les clients puissent suivre la production. Des codes QR sur les produits de Biomilk renvoient
Manuela Kägi, présidente du conseil d’administration, explique :
à des portraits d’agriculteurs. Les clients peuvent en outre se rendre à
« Le fait de gérer nos propres magasins nous montre directement à quel
la laiterie ou chez les agriculteurs et voir par eux-mêmes comment la
point il est difficile pour notre clientèle de faire des achats de manière
production est réalisée.
durable. Pour que ce voyage du champ à l’assiette soit couronné de succès et donc durable pour tous les acteurs de la chaîne de création de
Bio Partner est en train de démontrer, avec un nouveau produit, com-
valeur, de véritables partenariats sont nécessaires. Cette approche n’est
ment l’innovation naît du partenariat. La réunion des deux pionniers du
pas une attitude romantique, mais un investissement durable. Nous
bio Soyana et Biofarm a débouché sur la première boisson à l’avoine
sommes confrontés à des défis majeurs en termes de disponibilité des
largement disponible issue de l’agriculture biologique suisse. La durabilité et le commerce équitable jouent également un rôle important pour les produits importés. Pakka, par exemple, avec sa large gamme de noix, est l’un des partenaires commerciaux stratégiques de Bio Partner. Pour chaque produit vendu en Suisse, 5 centimes sont reversés à la Fondation Pakka, qui soutient des projets dans les pays d’origine, paie et garantit des prix minimums stables aux partenaires du Sud, préfinance partiellement les récoltes, et conclut des contrats à long terme.
12
Accès direct aux vidéos
Le Commerce 3/21
Grosshändler einen Anstieg der Nachfrage verzeichnen. Die Entwicklung der Ertragslage blieb in den vergangenen drei Monaten positiv. Eine Mehrheit der Umfrageteilnehmenden konnte den mengenmässigen Warenverkauf gegenüber dem Geschäftslage, Urteil Situation des affaires, jugement Vorjahresquartal ausweiten. Die Lieferfristen sind vermehrt 60 angestiegen. Nachdem die Grosshändler seit Ende 2019 40 Lagerabbau vermelden, sind die Lagerbestände im einen Berichtsquartal im Vorjahresvergleich erstmals wieder ange20 stiegen. Die Bestände werden als angemessen beurteilt. Die Zahl 0der Beschäftigten wurde erneut erhöht und wird trotzdem−20vermehrt als zu niedrig angesehen. Die Verbesserung der Wettbewerbsposition setzt sich im Berichtsquartal fort. −40 Als wichtigster Hemmnisfaktor gilt mit einem Anteil von 40% Lors de la dernière enquête KOF2019 de Commerce 2017 2018 2020Suisse, 92 % 2021 des die wirtschaftlichen und gesetzlichen Rahmenbedingungen. 500 grossistes suisses interrogés ont déclaré que la situation comoriginal Von einer ungenügenden Nachfrage sind immer weniger glattebonne Komponente/lissé merciale était ou satisfaisante. On observe une accélération Grosshändler eingeschränkt. Leicht zugenommen haben die de la demande, ce que confirme un grossiste sur deux. Les nouvelles Meldungen bezüglich eines Mangels an Arbeitskräften; 12% sont également positives en ce qui concerne les revenus. Plus de la Nachfrage, 3 Monate der Betriebe sindletzte davon betroffen.
original glatte Komponente/lissé
Commerce de gros 60
Nachfrage, letzte 3 Monate Demande, 3 derniers mois
40
Eclaircissements
moitiéDemande, des personnes questionnées génèrent davantage de revenus. 3 derniers mois
60 9 % des entreprises déplorent une baisse dans ceMonate domaine. En DieSeules Nachfrageerwartungen für die kommenden drei de quantité, il est die également possible sind de vendre davantage sindtermes im positiven Bereich, Unternehmen aber etwas 40 de marchandises. weniger zuversichtlich als im Vorquartal. Die Lieferfristen 20 dürften sich bei 61% der Umfrageteilnehmenden verlängern, chaînes d’approvisionnement perturbées sontsinken. une source bei Les 36% konstant bleiben und parfois lediglich bei 3% 0 d’inquiétude. Celles-ci ont décuplé le coût nouveaux containers. Nach wie vor ist mit einem Anstieg derdes Beschäftigung zu −20 Cela ralentit le transport und et rend les marchandises plus chères, rechnen. Die EinkaufsVerkaufspreise dürften weiterpour les grossistes pour les consommateurs. L’évolution du perspürbar steigen.comme Der Optimismus hinsichtlich der künftigen −40 sonnel est2017 positive. effectifs ont 2020 été réduits 2021 au cours 2018 que les 2019 Geschäftslage dauert Alors an.
20
0
−20 −40
60 40
2021
original glatte Komponente/lissé
Situation des affaires Stocks AP
20 20 0 10 −20 0 −40 −10 −20 −30
Demande
2017
2018
2019
2020
2021
2018
2019
2020
2021
2020
2021
original lissé 2017
des derniers trimestres, on assiste maintenant à un nombre croissant original
original lissé
glatte Komponente/lissé d’embauches.
Stocks AP
Personnes occupées, 3 derniers mois
20
40
10
20
0 26.10.2021 / Nina Mühlebach
0
−10
−20
−20 −30
−40 2017
2018
2019
2020
original lissé
Die Kommentare orientieren sich vor allem an den von Saison- und Zufallseinflüssen bereinigten Werten (glatte Komponente). Personnes occupées, 3 derniers mois
4
Commerce 2021 2018 de gros 2019 suisse2020
2017
40Des
2021
2017
2018
2019
original lissé
VJQ = Veränderung gegenüber Vorjahresperiode
différents secteurs
Intermédiation commerciale : pour la première fois depuis plusieurs trimestres, l’évolution est considérée comme favorable. Produits
20
agricoles de base : les grossistes continuent de faire état d’une bonne situation commerciale. Produits alimentaires et de luxe : au cours du trimestre sous revue, les ventes de marchandises ont dépassé celles de l’année précédente en termes de volume. Biens d’usage
0
et de consommation : les entreprises estiment que la situation est bonne. La demande devrait continuer à augmenter. IT : 60 % des personnes interrogées qualifient la situation des affaires de favorable. Le volume des ventes de marchandises a de nouveau pu être sensi-
−20
blement augmenté. La situation des revenus a également évolué de manière satisfaisante. Machines et équipements : l’état des affaires
−40est
qualifié d’exceptionnellement positif. Les grossistes s’attendent à une nouvelle augmentation de la demande. Autre commerce de
gros spécialisé : 74 % une évolution positive du volume des ventes de marchandises. 2017 2018des grossistes 2019 interrogés 2020signalent2021 original lissé
Le Commerce 3/21
VJQ = Veränderung gegenüber Vorjahresperiode
13
Apprentissage
363 forces fraîches
363 jeunes ont récemment terminé leur apprentissage d’employé de commerce. Commerce Suisse a particulièrement honoré les 14 meil-
«
leurs apprentis de 2021. Nous nous sommes entretenus personnellement avec sept d’entre eux.
Guillaume Baldi,
22 ans, a effectué son
collaboratrice spécialisée dans la comptabilité. Dans deux ans, elle enta-
apprentissage chez Coop à Renens. Depuis son
mera une formation continue. La numérisation sera selon elle également
enfance, il se sent proche du commerce. Guil-
centrale à l’avenir. Mais elle peut cependant également s’imaginer que
laume Baldi : « J’aime l’ambiance générale. Il y a
dans quelques années, le commerce stationnaire aura à nouveau davan-
«
beaucoup à apprendre dans le commerce. Ce der-
tage le vent en poupe. Peut-être la clientèle se sera-t-elle alors fortement
nier est en constante évolution et il faut toujours
habituée au commerce numérique et recherchera-t-elle à nouveau da-
s’adapter aux autres. » Selon lui, l’un des points
forts du commerce suisse est l’exportation, notamment de produits de luxe. Avec son très bon travail de fin d’études, Guillaume Baldi s’est classé deuxième. Il suit maintenant une formation d’agent immobilier afin de
«
pouvoir négocier des biens immobiliers dans l’entreprise familiale.
Tabea Hofer, 19 ans, a fait son apprentissage chez Landi à Bolligen. C’est ainsi qu’elle en est venue à son métier : « J’ai d’abord fait un essai dans le commerce de détail, car j’étais intéressée
«
«
vantage l’expérience d’achat authentique sur place. Manor à Bâle est l’entreprise formatrice de
Mara Odermatt, 20 ans. Son intérêt pour le textile l’a mise en contact avec son employeur actuel. Désormais, elle souhaite avant tout prendre
«
pied dans son métier et entamer plus tard une formation continue en marketing numérique. Dans le commerce, il y a beaucoup de portes ouvertes, ex-
plique-t-elle : « On trouve toujours une activité passionnante dans les nom-
par les entretiens de vente. Mais pendant mon
breuses branches commerciales. » Le fait que le commerce suisse évolue
stage d’initiation à Landi, on m’a demandé si je
constamment et surtout qu’il suive la numérisation fait, selon elle, partie
ne voulais pas faire l’apprentissage d’employé de
de ses points forts. Mais dans ce domaine, tous les potentiels sont encore
commerce. » Actuellement, elle travaille chez Landi Seetal AG en tant que
loin d’être exploités. Cela vaut également pour l’exportation, estime-t-elle.
Mentions légales Éditeur : Commerce Suisse, Case postale, Güterstrasse 78, 4010 Bâle • Édition : 5 000 exemplaires • Langues : allemand, français Annonces/Publicité : Tél. +41 61 228 90 30, E-mail : publicite@commerce-suisse.com Concept, design, rédaction : Iris Wirz c&p communications, iriswirz.com
14
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Le Commerce 3/21
Apprentissage
«
Après
avoir
terminé
Fabienne Oesch
l’école
cantonale,
était à la recherche
d’une expérience professionnelle. Elle a trouvé
«
son premier emploi à la Coop de Wangen près
«
Estefania Bassi, 18 ans, a découvert le commerce en ligne de portes et d’huisseries pendant son apprentissage. Son entreprise formatrice, la société JELD-WEN Suisse, dont le siège est à
«
d’Olten, et s’y est sentie très bien entourée dès
Bremgarten, mise sur le commerce en ligne
le début. Ayant désormais achevé son appren-
en tant que grossiste professionnel de portes. Il
tissage, elle travaille avec enthousiasme dans
n’est toutefois pas encore possible de configurer
le domaine des achats. En août, elle a en outre entamé une maturité
en ligne le modèle souhaité. Les clients envoient les plans par mail. Ces
professionnelle. Elle considère que l’une des grandes forces de son
derniers sont ensuite transmis à la préparation du travail. Pour Estefania
employeur est son réseau national. Si elle avait un souhait à formuler,
Bassi, une chose était claire dès le départ lors de sa recherche d’une place
elle opterait pour des heures d’ouverture plus longues. Pour l’avenir,
d’apprentissage : « Je trouve le commerce beaucoup plus intéressant et
elle s’attend à une nouvelle augmentation des achats en ligne. « De
varié que d’autres secteurs. » Ses attentes ont été satisfaites : en tant
plus en plus d’entreprises vont miser dessus », considère la jeune
qu’apprentie, elle a appris à connaître l’ensemble du processus, de l’achat
femme de 19 ans.
des matières premières à la livraison et à la facturation, en passant par la
«
Nick Vogel a 18 ans et a terminé son apprentissage d’employé de commerce chez Schwarz Stahl AG à Lenzbourg. L’entreprise familiale, qui existe depuis près de 200 ans, propose une offre
«
variée allant de l’acier et du métal à la domotique et au génie civil, au bâtiment et aux techniques de fermeture. L’entreprise exploite par ailleurs
son propre centre d’artisanat à Lenzbourg. Nick Vogel apprécie la diver-
«
production et la distribution.
Raphael Gruber, 24 ans, vient de terminer son apprentissage chez Stöckli Medical à Oberkirch (LU). Il est venu au commerce après avoir interrompu ses études. Faire un apprentissage
«
d’employé de commerce dans la branche commerce lui a semblé être une meilleure alternative que de commencer une autre filière. Il souhaite
sité offerte par le commerce. Il sait d’expérience que chaque client a des
à présent exercer son métier pendant quelques années : « Je veux ex-
besoins différents. Les prix et la disponibilité des produits commerciaux
périmenter ce que c’est que de devoir se consacrer à 100 % à son tra-
peuvent varier chaque jour. En conséquence, il faut s’adapter quotidien-
vail. » Il suivra en outre des formations continues, que ce soit auprès de
nement à une nouvelle situation. Après quelques années d’expérience
son employeur ou dans le secteur du commerce. « Sans importations, le
professionnelle, Nick Vogel souhaite entamer des études d’économie.
commerce suisse ne peut pas survivre », pense Raphael Gruber. « Des
Prévoyant, il déclare : « Avec ces connaissances supplémentaires, je
emplois seront-ils supprimés ou créés à l’avenir ? La question essentielle
pourrai plus tard occuper des postes de direction. »
est de savoir ce qui va se passer dans les dix prochaines années. »
Accès direct à la vidéo
Le Commerce 3/21
15
Méthodes de paiement
Solution avec PayPal
Plus que jamais, les consommateurs comptent sur les moyens d’achat et
Optimisation pour les commerçants, flexibilité pour les clients
de paiement numériques. Ce faisant, ils souhaitent disposer d’un choix de
La nouvelle plateforme PayPal Commerce pour les commerçants en
méthodes de paiement. Selon une étude du cabinet d’audit KPMG, près
Suisse intervient en tant que solution complète précisément à ce ni-
de la moitié des personnes interrogées (48 %) citent l’absence de leur
veau : les commerçants bénéficient d’un accès groupé aux produits
méthode de paiement préférée comme motif d’abandon d’un achat en
et services de PayPal nécessaires à l’exploitation et à la croissance
ligne. Le manque de choix dans les méthodes de paiement est ainsi la
de leur activité. La plateforme offre également une toute nouvelle
deuxième raison la plus fréquente d’abandon d’un achat en Suisse, seule-
expérience utilisateur, avec des méthodes de paiement entièrement
ment dépassée par des frais de livraison trop élevés (69 %). Le baromètre
intégrées et une protection contre la fraude assistée par IA, aidant ain-
suisse du commerce électronique de La Poste Suisse et de la HWZ Haute
si les commerçants à optimiser leurs processus et à développer leurs
école d’économie de Zurich montre également que les Suisses préfèrent
activités. La plateforme PayPal Commerce et ses services peuvent être
avoir le plus grand choix possible de méthodes de paiement différentes.
utilisés par tous les commerçants disposant d’un compte professionnel
Selon cette étude, la plupart des personnes interrogées préfèrent payer
PayPal, sans intégration supplémentaire dans leur compte.
par carte de crédit ou par facture (76 % dans les deux cas). Viennent juste après les paiements mobiles (35 %), la carte de débit PostFinance (32 %)
Avec le nouveau PayPal Checkout, les commerçants peuvent désor-
et PayPal (31 %). Un mélange sûr et équilibré de modes de paiement est
mais accepter les paiements par PayPal, carte de crédit et prélève-
donc décisif pour les commerçants en ligne helvétiques.
ment automatique grâce à une intégration simple. Ils offrent ainsi aux clients la flexibilité de payer comme ils le souhaitent et atteignent
Les exigences envers les détaillants augmentent en même temps que
également ceux qui ne disposent pas d’un
les besoins croissants des clients. Cependant, il peut être difficile, en
compte PayPal.
particulier pour les petites entreprises, de s’adapter rapidement tout en
Pour en savoir plus sur les autres services et
gardant à l’esprit des questions telles que la prévention de la fraude. Pour
produits de la plateforme PayPal Commerce,
répondre aux attentes des clients, il leur faut optimiser leur activité tant
scannez le code QR.
en ligne que sur le point de vente.
16
Le Commerce 3/21
Commerce extérieur
La valeur du libre-échange Les spécialistes suisses du commerce extérieur annoncent égale-
gner du temps et de l’argent. Les accords de libre-échange entre pays
ment une amélioration de la situation des affaires pour cette an-
tiers sont importants pour 57 % des entreprises ou les aident égale-
née. Pour 2021, environ 40 % des personnes interrogées s’attendent
ment à gagner du temps et à réduire leurs coûts. Cela vaut surtout
à une augmentation. Pour la période 2022-2024, 27 % des experts en
pour les entreprises qui pratiquent le trafic tiers, c’est-à-dire qui font
commerce extérieur prévoient un boom et 17 % une stagnation à un
le commerce, depuis la Suisse, de marchandises livrées par des pays
faible niveau. Pour 46 %, il est trop tôt pour des prévisions.
tiers à d’autres pays tiers.
Commerce extérieur : Développement 2021
Il s’agit de revoir les processus (18 %), trouver de nouveaux fournisseurs (11 %), modifier les contrats (8 %), et faire face à la hausse des
4%
coûts (8 %). Pour répondre à ces exigences, le savoir-faire est essen-
14 %
Comme de 2015 à 2019
Pour 48 % des personnes interrogées, l’économie circulaire a une grande importance, que ce soit maintenant (9 %) ou à l’avenir (39 %).
Divers Pas de réponse
Repenser et mettre en œuvre des processus
tiel. Mais cela semble encore faire défaut dans un tiers des entre41 %
Augmentation
20 %
prises. Selon l’enquête, 16 % des personnes interrogées estiment que les connaissances en matière d’économie circulaire manquent encore dans leur entreprise. 11 % estiment que les fournisseurs ne possèdent pas le savoir-faire nécessaire et 7 % trouvent qu’il y a un manque de spécialistes adéquats.
21 %
Commerce extérieur : changements les plus importants jusqu’en 2030
Comme en 2020
Le libre-échange est très important pour les entreprises actives dans
Collaborateurs
le commerce extérieur. Dans l’enquête, 84 % des entreprises ont déclaré que les accords de libre-échange entre la Suisse et d’autres pays étaient très importants pour elles ou qu’ils leur permettaient de ga-
8% Transport et logistique
Commerce extérieur : un défi pour l’économie circulaire
26 % 19 %
Divers Coûts trop élevés 8% Modification des contrats 8 % Recherche de nouveaux fournisseurs
23 %
7%
Numérisation 34 %
Manque de savoir-faire et de personnel qualifié
24 % Durabilité / économie circulaire
D’ici 2030, les spécialistes du commerce extérieur s’attendent à ce que les changements im-
11 %
portants concernent les canaux de distribution et les marchés (26 %), la durabilité et l’écono14 %
Pas de réponse
Le Commerce 3/21
Canaux de distribution / marchés
mie circulaire (24 %), la numérisation (23 %),
18 % Révision des processus
ainsi que le transport, la logistique et le stockage (19 %).
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17
Commerce extérieur
Force de savoir-faire Nous félicitons chaleureusement les 105 nouveaux profession-
vieille de 184 ans, n’a cessé d’évoluer au fil de l’histoire. Ses conseils
nels du commerce extérieur.
ont été bien accueillis par les diplômés. Martin Schuler, président de la commission d’examen pour les formations continues dans le com-
Les spécialistes du commerce extérieur fraîchement diplômés de-
merce extérieur, a souligné l’importance des
vraient prendre soin du « champion de la mondialisation qu’est la
examens fédéraux pour l’économie : « Nous
Suisse » et se préparer intérieurement à affronter sans cesse de nou-
avons besoin en Suisse de bons spécialistes
veaux défis et changements. C’est ce qu’a recommandé Matthias To-
du commerce extérieur. C’est en effet la seule
bler, délégué du conseil d’administration de Scherer & Bühler, qui est
façon pour les entreprises helvétiques d’être à
intervenu à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes au
égalité avec leurs concurrents étrangers ou de
Centre de la culture et des congrès d’Aarau. Pour illustrer son propos,
les dépasser. La Suisse a ici une grande chance
«
il a raconté comment son entreprise, négociante en vin de Meggen,
Marc Leimann,
33 ans, ne peut qu’être
d’accord : « Chaque jour, il faut trouver de nouvelles solutions à de nouveaux problèmes. Rien
«
Martina Bühler
«
chef d’équipe export chez PANOLIN International Corporation, un fabricant de lubrifiants, il se
a obtenu la deuxième
place, avec la note de 5,2. Elle travaille chez Nolax AG. L’entreprise ouvre de nouveaux do-
ne reste comme avant. Nous aurons toujours besoin de plus de savoir-faire. » En tant que
Accès direct à la vidéo
pour l’avenir. »
maines d’application et débouchés pour le sec-
«
teur des adhésifs. Martina Bühler dispose d’une longue expérience dans le commerce extérieur. La formation continue qu’elle a suivie lui a per-
sent prêt à affronter les prochaines phases de croissance grâce à ses
mis de consolider ses connaissances. Son activité est pour elle sans
connaissances accrues. Il apprécie le fait que les connaissances pro-
cesse source de fascination. « Je suis en contact avec des personnes
fessionnelles nouvellement acquises lui donnent également de l’assu-
de différents pays, je découvre d’autres mentalités et cultures. » Dans
rance dans son poste actuel au sein de l’entreprise. Marc Leimann a
une prochaine étape, Martina Bühler souhaite suivre une formation
terminé sa formation continue de spécialiste du commerce extérieur
continue pour devenir responsable du commerce extérieur ou direc-
en 1ère place, avec la note de 5,3.
trice des ventes.
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L’exemple du commerce du vin
passé, à la variabilité des récoltes. Après que le Gothard est devenu
Matthias Tobler, délégué du conseil d’administration de Sche-
franchissable, l’entreprise familiale Scherer & Bühler s’est développée
rer & Bühler, a expliqué à quel point les entreprises doivent être
parallèlement aux voies de transport et aux raccordements ferro-
flexibles dans le commerce extérieur, en prenant l’exemple de
viaires en Suisse. En 1964, la première ligne d’embouteillage a été
son entreprise, négociante en vin, vieille de 184 ans. En
installée. Aujourd’hui, il est possible de remplir jusqu’à 18 000 bou-
Suisse, 60 % des vins consommés sont importés. Sur le
teilles par heure. Les importations proviennent de 220 producteurs de
marché suisse du vin, les entreprises agissent aujourd’hui
vin du monde entier. En 1995, un entrepôt douanier ouvert a en outre
de manière très libérale et compétitive. Cela n’a pas tou-
été créé, qui permet également la réexportation. La production de vin
jours été le cas, comme l’a expliqué Matthias Tobler :
en propre a débuté en 2010 avec l’achat des deux domaines Grillette
« Avant, il y avait des contingents dans l’importation de
et Grisoni dans le canton de Neuchâtel. La culture est biodynamique.
vin, en fait il s’agissait d’un commerce contingenté. Cela
Bien que le commerce soit en partie de plus en plus déterminé par In-
a rendu le commerce extérieur paresseux. Aujourd’hui,
ternet, Scherer & Bühler mise désormais également sur le commerce
il existe en Suisse un contingent global de 170 millions
de détail. Ainsi, la première boutique phare a été ouverte à Bâle à
de litres de vin, qui n’est toutefois pas épuisé. En rai-
l’automne 2020 ; d’autres sont prévues. Matthias Tobler : « Le modèle
son du changement de système, les négociants en vin
commercial doit toujours être modifié. Jusque dans les années 1990,
s’orientent désormais beaucoup plus vers les consomma-
cela se produisait une fois par génération. Aujourd’hui, chaque généra-
teurs. » Parallèlement, ils sont exposés, comme par le
tion doit inventer le modèle commercial au moins deux ou trois fois. »
Le Commerce 3/21
Commerce extérieur
«
Lukas Wilhelm, 26 ans, travaille pour l’entreprise Omya à Oftringen, un fournisseur leader de minéraux industriels. Lui aussi a obtenu
«
la deuxième place avec une note finale de 5,2.
«
Loris Trecco, 34 ans, a débuté dans le commerce extérieur en tant qu’agent d’importation et d’exportation. Il est heureux de mieux connaître les directives relatives à la circula-
«
S’il a choisi de suivre la formation continue, c’est
tion transfrontalière des marchandises grâce à
parce que la Suisse dépend de l’importation et
la formation continue et de pouvoir appliquer
de l’exportation. Il explique : « La formation
ses nouvelles connaissances dans son activité.
continue de spécialiste du commerce extérieur est pour moi une pre-
Le contact avec la clientèle internationale lui procure beaucoup de
mière étape. Elle me donne les moyens de progresser dans le monde
plaisir : « Les autres cultures et coutumes représentent un défi, no-
du travail. Dans cinq ans, j’aimerais bien me retrouver ici, mais pour pas-
tamment en ce qui concerne la gestion du temps et la planification.
ser à l’étape suivante, celle de responsable fédéral du commerce exté-
C’est passionnant de voir comment le monde entier est interconnecté
rieur. » Il est convaincu que la mondialisation va continuer à s’intensifier.
et comment nous comblons chaque jour une grande distance avec le
«
Mirjam Schöni
«
client. »
a terminé sa formation
continue de spécialiste du commerce extérieur à la 3ème place, avec une note de 5,1. Dès le début, la jeune femme de 24 ans s’est forte-
«
ment intéressée à l’exportation. Son employeur
Caroline Weber, 29 ans, a été en contact avec l’import-export dès son apprentissage. « J’étais fascinée par les réglementations du commerce international. Les changements sont
«
Serto AG à Frauenfeld fournit des raccords pour
fréquents. Avec la mondialisation croissante,
les applications les plus diverses. Mirjam Schöni
de nouvelles activités et réglementations sont
explique : « Je veux comprendre ce qui se passe avec les produits une
apparues. Il faut toujours être à jour, également
fois qu’ils ont quitté notre entreprise. » Dans cinq ans, Mirjam Schöni
en ce qui concerne l’envoi de marchandises. La formation continue de
se voit toujours dans l’exportation, peut-être même dans un poste à
spécialiste du commerce extérieur m’a ouvert une porte immense. Ré-
l’étranger. Le commerce extérieur offre de très nombreuses opportu-
cemment, mon diplôme m’a d’ailleurs permis de trouver mon nouvel
nités de carrière, estime-t-elle.
emploi. »
Martin Schuler, président de la commission d’examen (à g.), se réjouit de la motivation des spécialistes du commerce extérieur.
Le Commerce 3/21
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S’affilier à Commerce Suisse Permet de bénéficier de toute une palette de
auprès de tous ces organismes. La formation
lectives, qui permettent à chaque membre et
prestations de service : la défense des inté-
est un des fers de lance de Commerce Suisse.
à ses employés, personnel de sociétés affi-
rêts politiques, qui peut s’étendre jusqu’au
Des apprentis employés de commerce sont
liées, de profiter d’indemnités journalières et
conseil juridique ou une aide dans le cadre
formés de façon décentralisée dans toute
de soins médicaux. Autres prestations propo-
de démarches administratives. Parmi les
la Suisse. Ils sont formés aux questions re-
sées dans le domaine des prestations de ser-
prestations de service, on compte les affaires
latives au commerce et parfaitement pré-
vices matérielles : services d’agent de change
sociales, la caisse de compensation, la Fonda-
parés au métier de commerçant. Un autre
ou contrat-cadre DPD pour envoyer des colis à
tion LPP et les caisses de compensation pour
domaine d’intervention est constitué par les
tarifs préférentiels.
allocations familiales. Chaque membre bé-
prestations de service dans le domaine des
Plus d’informations sur
néficie d’avantages administratifs et sociaux
assurances, par exemple des conventions col-
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