Plastiques, profits & pouvoirs

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PLASTIQUES, PROFITS & POUVOIR

Comment les entreprises pétrochimiques font dérailler le traité mondial sur les plastiques

RÉSUMÉ

La pollution plastique nuit à la santé, aggrave les inégalités sociales, détruit la biodiversité et participe à la crise climatique. Sans mesure urgente, la production de plastique pourrait tripler d’ici à 2050.1 Pour lutter contre cette pollution, le traité mondial sur les plastiques, qui entrera dans sa phase finale de négociation en août 2025, représente notre meilleure chance — sinon la seule — de changer le cours des choses.

Mais des données sectorielles obtenues par Greenpeace UK révèlent que depuis le début des négociations en novembre 2022, sept entreprises des secteurs de la pétrochimie et des combustibles fossiles dont les lobbyistes participent aux négociations — Dow, ExxonMobil, BASF, Chevron Phillips, Shell, SABIC et INEOS — ont produit suffisamment de plastiques pour remplir l’équivalent de 6,3 millions de bennes à ordures, 2 soit 5 bennes et demie par minute.

Au cours de la même période, ces entreprises ont également augmenté leur capacité de production de plastiques de 1,4 million de tonnes, 3 pérennisant ainsi la pollution plastique. C’est notamment le cas d’INEOS, le plus important producteur britannique de plastique, dont la capacité de production a augmenté d’un cinquième depuis novembre 2022.4

La chaîne de production de bouteilles en plastique tourne à plein régime, illustrant la vitesse effrénée à laquelle le plastique à usage unique envahit la planète. © Edwin Tan / iStock

Ce rapport révèle comment certaines des plus importantes entreprises pétrochimiques au niveau mondial sont en train d'accroître leur production de plastique tandis que leurs lobbyistes envahissent les assemblées chargées de négocier le traité dans le but d’affaiblir les ambitions et de détourner l’attention vers de fausses solutions telles que le recyclage chimique.

Le plastique occupant une place de plus en plus centrale dans le modèle de croissance de l’industrie pétrolière, les lobbyistes tentent de dominer les négociations tout en se positionnant comme les partenaires indispensables à la résolution de la crise du plastique. Ainsi, les pressions exercées pour affaiblir le traité sont loin d’être accessoires: elles sont au cœur même de la stratégie commerciale de ces entreprises.

Dow et ExxonMobil — deux des plus grands producteurs mondiaux de plastiques à usage unique5 — comptent le plus grand nombre de délégués présents aux négociations et sont également très fortement représentés par les associations industrielles. Cela montre combien ceux qui ont le plus à perdre d’une réglementation efficace sont ceux qui s’efforcent le plus ardemment de la bloquer et de la vider de sa substance.

Au cours des négociations, ces entreprises ont réalisé des bénéfices colossaux grâce à la production de plastique. À elle seule, Dow a gagné environ 5,1 milliards de dollars grâce au plastique6 — tandis qu’elle dépêchait pas moins de 21 lobbyistes aux négociations du traité mondial sur les plastiques.7, 8

Que des entreprises de combustibles fossiles et de pétrochimie se voient autorisées à façonner un traité destiné à mettre fin à la pollution plastique dont elles sont les premières à tirer profit est une contradiction fondamentale au cœur de ces négociations.

Pour protéger l’intégrité du traité mondial sur les plastiques, Greenpeace UK, Greenpeace International et nos alliés appelons les Nations Unies à:

+ Interdire la participation des représentants des industries pétrolière, gazière et pétrochimique aux négociations du traité et aux futures Conférences des Parties;

+ Inclure dans le texte du traité une politique stricte en matière de conflit d’intérêts;

+ Garantir la participation des scientifiques, des peuples autochtones, des communautés en première ligne et des groupes de la société civile œuvrant dans l’intérêt public.

Le temps est venu d’écarter les pollueurs de ces négociations et de veiller à ce que ce traité tienne ses promesses, à savoir mettre fin à la pollution plastique pour de bon.

1LES ENJEUX: LA RAISON D'Ê TRE DU TRAITÉ MONDIAL SUR LES PLASTIQUES

En août 2025, la sixième et probablement dernière ronde de négociations en vue d’un traité mondial sur les plastiques se tiendra à Genève, en Suisse. Ce traité représente une occasion unique de s’attaquer à la pollution plastique à sa source. Il vise à réglementer l’ensemble du cycle de vie des plastiques,9 offrant ainsi un moyen de freiner la destruction de l’environnement, de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et de protéger la santé humaine.

Mais cet objectif est menacé. Les acteurs de l’industrie des combustibles fossiles font pression pour obtenir des conditions plus souples et s’opposent à des limites de production contraignantes tandis qu’ils encouragent des mesures en aval priorisant le recyclage et la gestion des déchets.10 Or, en l’absence de contrôles en amont – notamment de plafonds de production – la pollution plastique continuera d’augmenter, tout comme ses effets dévastateurs sur le climat, la nature et la santé.11, 12, 13

1.1 UNE OCCASION DÉCISIVE DE METTRE FIN À LA POLLUTION PLASTIQUE

En 2022, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a lancé des négociations en vue de conclure un traité mondial sur les plastiques –l’initiative internationale la plus ambitieuse à ce jour pour lutter contre la crise de la pollution plastique. Contrairement aux initiatives précédentes, qui se focalisaient uniquement sur les déchets, l’approche de ce traité englobe l’ensemble du cycle de vie des plastiques : de la phase de production et de conception jusqu’à la consommation, la mise au rebut et la pollution dans tous les environnements.14

Cette évolution témoigne d’une prise de conscience croissante du fait que se concentrer uniquement sur la phase de mise au rebut revient à ignorer les causes profondes de la pollution plastique.15 La production de plastique a connu une croissance exponentielle ces dernières décennies sous l’impulsion des entreprises pétrolières et pétrochimiques, tandis que les systèmes de gestion des déchets peinent à faire face. Il en résulte une pollution galopante qui touche de manière disproportionnée les communautés marginalisées et à faibles revenus, exposées à ses effets toxiques.16, 17

Il est urgent de mettre en œuvre des mesures pour limiter la production de plastique. Comme la souligner à plusieurs reprises le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), nous devons "fermer le robinet"18 et ne pas simplement nous contenter d’éponger le sol.

Si le traité mondial sur les plastiques prévoit des mesures rigoureuses et contraignantes, il pourrait devenir l’un des accords environnementaux les plus importants depuis l’Accord de Paris.19

1.2 LA RIPOSTE DE L’INDUSTRIE

Toutefois, le traité est menacé. Les géants des secteurs des combustibles fossiles et de la pétrochimie, ainsi que leurs associations professionnelles, ont exercé une forte influence sur les négociations, cherchant visiblement à réduire la portée du traité et à transférer la responsabilité en aval.20

L’industrie préconise les mesures suivantes:

+ Aucune limitation de la production de plastique vierge.21, 22, 23

+ Une priorité accordée au recyclage et à la gestion des déchets,24 ce qui ne tient pas compte du fait que l’industrie du recyclage ne traite actuellement qu’environ 9% des déchets plastiques25 et ne devrait pas dépasser les 17% d’ici à 206026 – soit un taux largement inférieur aux besoins actuels, a fortiori aux besoins futurs, en matière de traitement des déchets plastiques.

+ Le recyclage chimique en tant que solution privilégiée,27 28, 29 – bien que cette méthode soit coûteuse, inefficace et souvent plus polluante que les méthodes conventionnelles.30, 31, 32

Ces mesures servent avant tout un modèle économique rentable fondé sur une production sans cesse croissante. Dans le même temps, la responsabilité de la pollution plastique est régulièrement imputée aux consommateurs et aux gouvernements des pays du Sud global, qui ont le moins contribué à la crise et sont les moins équipés pour y faire face.34

1.3 POURQUOI EST-CE IMPORTANT?

Le plastique est un produit dérivé des combustibles fossiles : 99% des plastiques sont produits à partir de pétrole et de gaz.35 À l’heure où le monde commence à se détourner des énergies fossiles, les compagnies pétrolières comptent sur le plastique pour maintenir à flot leur modèle économique.36, 37

Sans mesure de plafonnement, la production de plastique pourrait tripler d’ici à 2050.38 Selon les projections, elle devrait représenter 45% de la demande nette de pétrole en 2040,39 ce qui se traduirait par une augmentation de la pollution, des émissions40 et des risques pour la santé humaine, en particulier pour les populations du Sud global, déjà durement touchées.

La raffinerie de pétrole de Grangemouth, propriété d’INEOS, représente environ un tiers de la production de plastique au Royaume-Uni. © Munro1 / iStock

LE LOBBY DU PLASTIQUE: PROMOTEUR DE LA POLLUTION 2

De puissantes entreprises du secteur des combustibles fossiles et de la pétrochimie travaillent à faire dérailler les ambitions du traité mondial sur les plastiques, non seulement en faisant pression pour affaiblir les objectifs, mais également en augmentant leur production de plastique au moment même où les négociations sont en cours.

Une stratégie en deux volets semble se dessiner: noyer le processus sous les groupes de pression et mettre en place les infrastructures nécessaires pour garantir la croissance future de l’industrie.

2.1 6,3 MILLIONS DE BENNES À ORDURES, ET CE N’EST PAS FINI…

Depuis le début des négociations en novembre 2022, sept entreprises des secteurs des combustibles fossiles et de la pétrochimie dont les lobbyistes participent aux négociations — Dow, ExxonMobil, BASF, Chevron Phillips, Shell, SABIC et INEOS — ont produit à elles seules suffisamment de plastiques pour remplir l’équivalent de 6,3 millions de bennes à ordures, 41 soit 5 bennes et demie par minute.

Et ce rythme ne ralentit pas. Ces mêmes entreprises ont augmenté leur capacité de production de 1,4 million de tonnes au cours de la même période.42

Depuis le début des négociations en novembre 2022, sept entreprises des secteurs des combustibles fossiles et de la pétrochimie dont les lobbyistes participent aux négociations ont produit à elles seules suffisamment de plastiques pour remplir l’équivalent de 6,3 millions de bennes à ordures.

Ces sept entreprises comptent parmi les groupes de pression les plus influents dans le processus de négociations du traité, avec pas moins de 70 lobbyistes43, 44 déployés depuis le début des négociations.

2.2 UNE MARÉE DE LOBBYISTES ET UNE INFLUENCE CONSIDÉRABLE

Les délégations représentant l’industrie des combustibles fossiles et l’industrie pétrochimique ont investi le terrain des négociations du traité mondial sur les plastiques et leur présence s’est renforcée à chaque nouveau cycle de négociations.

Lors de la première session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-1) en Uruguay, les délégués des entreprises et les associations professionnelles avaient déjà pris place dans les salles de négociation officielles.45 Lors de la quatrième session (CIN-4) au Canada, 196 lobbyistes représentant les industries de la chimie et des combustibles fossiles étaient inscrits pour y participer, soit davantage de délégués que n’en comptaient les 87 plus modestes délégations nationales réunies et trois fois plus que le nombre de scientifiques indépendants46 (voir le graphique 1).

Lors de la cinquième session (CIN-5) en Corée du Sud à la fin de l’année 2024, un nombre record de 220 lobbyistes représentant l’industrie de la pétrochimie étaient inscrits, formant ainsi la plus importante délégation présente aux négociations, devant celles de l’Union européenne et de ses États membres réunis. Les lobbyistes étaient également trois fois plus nombreux que les délégués de la Coalition des scientifiques pour un traité

efficace sur les plastiques, et neuf fois plus nombreux que les représentants du Caucus des peuples autochtones47 (voir le graphique 2). Cette session, censée être la dernière, n’a pu aboutir à un accord et les négociations ont été prolongées jusqu’en 2025.

Présence des lobbyistes de l'industrie pétrochmique lors des négociations sur le traité mondial sur les plastiques

Graphique 1: Nombre de lobbyistes des secteurs des combustibles fossiles et de a chimie lors de chaque ronde de négociations du traité, montrant une présence accrue de l’industrie au fil du temps.48

Délégués par catégories lors de la cinquième session (INC-5)

Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes

Graphique 2: Nombre de délégués par groupe lors de la cinquième session, montrant que les lobbyistes de l’industrie pétrochimique constituent la délégation la plus importante.49

Ces chiffres ne reflètent toutefois pas l’influence réelle du lobby du plastique, car ses représentants sont souvent intégrés aux délégations nationales, notamment celles de la Chine, de l’Iran et de la Finlande.50 Cela lui confère un accès privilégié et le soustrait à tout contrôle.

Plusieurs entreprises se distinguent par leur représentation particulièrement importante lors des négociations. C’est le cas de Dow, qui a dépêché pas moins de 21 délégués tout au long des cycles de négociations, suivi d’ExxonMobil avec 14 délégués, de BASF avec 13

délégués, de Chevron Phillips avec 7 délégués, de SABIC avec 6 délégués et d’INEOS avec 4 délégués. 51, 52 Bon nombre des ces entreprises figurent également parmi les principaux producteurs mondiaux de plastique vierge à usage unique, Dow et ExxonMobil se classant dans le trio de tête au niveau mondial. 53 Ceux qui ont le plus à perdre d’une réglementation efficace sont également ceux qui s’efforcent le plus ardemment de la bloquer.

Il est essentiel de noter que l’influence de ces entreprises va bien au-delà de ses représentants directs. De puissantes associations professionnelles — notamment Plastics Europe, American Industry Council (ACC), American Fuel & Petrochemical Manufacturers (AFPM) et le Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic) — exercent également des pressions en leur nom. Ces "organisations-paravents" défendent des positions favorables à l’industrie tout en protégeant leurs membres de toute forme de contrôle.54

L’ampleur et l’impact de ce lobbying informel sont également très préoccupants. Les observateurs de la société civile rapportent que de nombreux délégués arrivent plusieurs jours avant le début des négociations officielles pour organiser des dîners privés, des réceptions et des réunions individuelles qui influencent les relations et les arguments avancés. Ces tactiques rappellent celles utilisées lors des négociations sur le climat, lors desquelles le lobbying en coulisses façonne souvent les résultats avant

Granulés de plastique vierge issus de combustibles fossiles utilisés dans la fabrication de produits et d’emballages en plastique. © aydinmutlu / iStock

L’envergure du complexe pétrochimique de Baytown, propriété d’ExxonMobil, met en évidence à quel point les géants pétroliers misent sur le plastique pour leurs profits futurs. © Aaron M. Sprecher / Greenpeace

même le début des négociations.55

L’envergure de la présence du lobby des combustibles fossiles et son niveau d’accès aux délégués, tant officiel qu’officieux, mettent en évidence le déséquilibre structurel des négociations. Tandis que les représentants des populations affectées par la pollution et les experts indépendants peinent à se faire entendre, non seulement les pollueurs ont une place à la table des négociations, mais ils dominent également les débats.

2.3 ÉTUDES DE CAS : MISER SUR LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION DE PLASTIQUE

Tandis qu’elles font pression pour affaiblir le traité mondial sur les plastiques, les grandes entreprises du secteur des combustibles fossiles développent leurs infrastructures de production de plastique, pariant ainsi contre la réglementation et scellant notre avenir dans un monde pollué par le plastique.

ExxonMobil

ExxonMobil a considérablement augmenté son empreinte plastique dans les dernières années. En décembre 2022, l’entreprise a doublé la capacité de production de polypropylène de son usine de Baton Rouge, en Louisiane, pour atteindre 450 000 tonnes par an.56 Elle poursuit actuellement son projet Coastal Plain dans le comté de Calhoun, au Texas,57 qui consiste en un immense vapocraqueur destiné à convertir le gaz de schiste extrait du bassin permien58, 59 en près de 2,7 millions de tonnes de polyéthylène

par an, principalement à des fins d’exportation vers l’Asie. En outre, le nouveau complexe pétrochimique d’Exxon en Chine, dont l’ouverture est prévue cette année,60 permettra la production d’au moins 2,5 millions de tonnes de polyéthylène et de polypropylène.61 L’extension de ces usines souligne l’engagement à long terme d’ExxonMobil en faveur d’une production croissante de plastique vierge.

INEOS

Les analyses produites par Greenpeace UK montrent qu’INEOS, le plus important producteur de plastique du Royaume-Uni, a augmenté sa capacité de production de plus d’un cinquième depuis le début des négociations sur le traité, 62 notamment grâce à d’importants travaux d’agrandissement en Belgique soutenus par le gouvernement britannique.63, 64 Son craqueur d’éthane Project ONE, un projet de 4 milliards d’euros à Anvers, sera le plus grand d’Europe.65, 66

INEOS exerce une forte influence par l’intermédiaire de multiples associations professionnelles telles que Plastics Europe.67 Publiquement, INEOS reprend les arguments défendus par Plastics Europe, mettant explicitement en garde contre la mise en place de plafonds de production,68, 69 et préconisant une approche axée sur le recyclage. Cela retarderait l’adoption d’une réglementation significative tout en permettant la poursuite de la croissance de la production.

Shell

Alors que Shell promeut l’économie circulaire dans ses messages publics,70 l’entreprise continue d’investir massivement dans la production de plastique vierge. Le complexe pétrochimique de Shell en Pennsylvanie est entré dans sa phase opérationnelle en novembre 2022,71 au moment même où le processus du traité a été lancé, augmentant sa capacité de production de polyéthylène de plus de 1,6 million de tonnes par an. 72 Sa capacité mondiale de production de polyéthylène a ainsi plus que doublé pour atteindre environ 2,3 millions de tonnes en 2024.73

Ces exemples montrent clairement que les entreprises de combustibles fossiles ne restent pas les bras croisés. Elles construisent activement les infrastructures nécessaires pour produire davantage de plastique pour les décennies à venir, tout en exerçant des pressions pour retarder, affaiblir ou faire échouer le traité destiné à les en empêcher.

2.4 TIRER PROFIT DE LA POLLUTION

Faire pression pour affaiblir le traité n’est pas un projet anodin. Face à la stagnation de la demande mondiale de pétrole, le plastique représente un secteur de croissance important pour les entreprises du secteur des combustibles fossiles.74

Par exemple:

+ Depuis le début des négociations, Dow a gagné environ 5,1 milliards de dollars grâce au plastique,75 tout en dépêchant au moins 21 lobbyistes76 aux négociations du traité.

+ Shell a tiré 326 millions de dollars de sa production de plastique en 202377 et 956 millions de dollars supplémentaires en 2024.78

+ ExxonMobil a encaissé un total de 5,3 milliards de dollars depuis le début des négociations grâce à sa division produits chimiques, qui comprend les matières premières utilisées pour la production de plastiques, telles que le polyéthylène et le polypropylène.79

Ces profits mettent en lumière le conflit d’intérêts fondamental au cœur des négociations sur le traité. Les entreprises qui développent leur production font pression contre la réglementation, car un traité ambitieux menace leur modèle économique et leurs profits à long terme.

Depuis le début des négociations, Dow a gagné 5.1 milliards de dollars grâce au plastique tout en dépêchant

au moins 21 lobbyistes aux négociations sur le traité.

LES ROUAGES DE L’INFLUENCE

Les négociations sur le traité mondial sur les plastiques sont devenues le théâtre des jeux de pouvoir corporatifs. Craignant des restrictions sur la production de plastique, les grandes entreprises de combustibles fossiles et de pétrochimie ont mobilisé d’importants moyens de lobbying, non seulement en marge des négociations, mais dans les salles mêmes où celles-ci se déroulent.

3.1 DIFFÉRENTS TRAITÉS, MÊMES TACTIQUES

L’obstruction observée dans le cadre du traité mondial sur les plastiques reflète le comportement de l’industrie lors des négociations sur le climat. Selon le Center for International Environmental Law (CIEL), les entreprises de combustibles fossiles et de pétrochimie usent des mêmes tactiques:82

+ RETARDER: faire traîner le processus en longueur.

+ DÉTOURNER L’ATTENTION: mettre l’accent sur la gestion des déchets et le recyclage plutôt que sur la réduction de la production.

+ DISCRÉDITER: miner le consensus scientifique et étouffer les voix de la société civile.

+ DOMINER: dépêcher d’importantes délégations pour dominer les débats.

“Ces stratégies sont directement tirées des manuels de négociations sur le climat."
Delphine Lévi Alvarès, CIEL 83

Cela s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large qui consiste, pour les pollueurs, à se positionner en tant que partenaires dans la résolution de la crise tout en bloquant les mesures nécessaires pour y remédier. Parmi les tactiques courantes, on peut citer : la promotion du recyclage chimique, malgré ses effets polluants avérés et son manque de viabilité commerciale à grande échelle;84 le financement de projets symboliques de nettoyage destiné à détourner l’attention et à masquer l’augmentation de la production; et la promotion d’un discours en faveur de l’économie circulaire, fondé sur de vagues promesses de recyclage et de réutilisation afin de justifier la poursuite du développement de la production.

L’organisme Alliance to End Plastic Waste (AEPW) est un des exemples les plus flagrants de cette stratégie de diversion. En 2024, une enquête de Greenpeace Unearthed révélait les pratiques d’écoblanchiment de l’AEPW, dont les membres fondateurs incluent notamment Shell, ExxonMobil, Dow et TotalEnergies. Ainsi, pendant que l'AEPW faisait la promotion de projets de nettoyage de déchets plastiques dans les pays du Sud, cinq de ses membres en produisaient plus de 1 000 fois la quantité prétendument récupérée en cinq ans.85 L’enquête a en outre mis en évidence le fait que l’AEPW a été spécifiquement créée pour que les débats politiques mondiaux ne portent non plus sur des mesures contraignantes de réduction des plastiques, mais sur des approches de gestion des déchets, favorisées par l’industrie.

Les industriels travaillent également en coulisses pour influencer les politiques nationales. Lors du cycle électoral de 2022 aux États-Unis, les entreprises pétrochimiques et les associations professionnelles de l’industrie du plastique connues pour leur lobbying anti-traité ont collectivement dépensé près de 60 millions de dollars en contributions électorales et en lobbying auprès du Congrès. Les industriels travaillent également en coulisses pour influencer les politiques nationales. Lors du cycle électoral de 2022 aux États-Unis, les entreprises pétrochimiques et 86

Torchage sur le site de Grangemouth, propriété d’INEOS, où 30 à 35 milliards de granulés de plastique sont produits chaque jour, soit suffisamment pour fabriquer 60 millions de bouteilles en plastique. © George Clerk / iStock

les associations professionnelles de l’industrie du plastique connues pour leur lobbying anti-traité ont collectivement dépensé près de 60 millions de dollars en contributions électorales et en lobbying auprès du Congrès.

Mais les efforts de l’industrie pour influencer le traité ne se limitent pas au lobbying officiel. Des cas d’ingérences et d’intimidations ont été signalés, notamment des allégations selon lesquelles des représentants de l’industrie auraient pris pour cible des scientifiques indépendants, 10 et fait pression sur des délégations nationales pour qu’elles remplacent certains experts techniques par d’autres experts davantage acquis à l’industrie.

Il ne s’agit pas seulement d’un problème lié à quelques acteurs malveillants: le problème est structurel. Les Nations Unies ne disposent toujours pas d’une politique contraignante et applicable en matière de conflits d’intérêts dans le cadre des négociations multilatérales sur l’environnement. En conséquence, des processus décisionnels essentiels dans des domaines allant du climat à la biodiversité, en passant par les produits chimiques, restent largement exposés à l’influence des entreprises.

Granulés de plastique vierge, matière première issue de combustibles fossiles utilisée dans la production mondiale de produits et d’emballages en plastique. © Vadimborkin / iStock

LUTTE CONTRE LA POLLUTION PLASTIQUE: LES CONFLITS D’INTÉRÊTS BLOQUENT TOUT PROGRÈS

Il existe une contradiction fondamentale au cœur des négociations sur le traité mondial sur les plastiques : les entreprises de combustibles fossiles et de pétrochimie qui tirent profit de la pollution plastique sont celles-là mêmes qui sont autorisées à façonner le traité destiné à y mettre fin. Cela n’est pas seulement inapproprié, c’est un cas d’école en matière de conflit d’intérêts.

4.1 LES GRANDS POLLUEURS ÉTOUFFENT TOUTES LES AUTRES VOIX

Des entreprises telles qu’ExxonMobil, Shell et INEOS augmentent leur production de plastique vierge tout en exerçant des pressions contre l’instauration de plafonds et en faisant la promotion de solutions telles que le recyclage chimique. Leur participation aux processus d’élaboration du traité n’est d’ailleurs pas dénuée d’intérêts : il s’agit d’une stratégie destinée à protéger le modèle économique dont elles tirent profit et à retarder toute réglementation. Il en résulte un déséquilibre profond dans lequel les pollueurs se voient offrir une tribune, tandis que les populations les plus touchées par la pollution plastique peinent à se faire entendre.

Les industriels "font passer les profits qu’ils tirent des combustibles fossiles avant la santé humaine," – une dynamique qui sape à la fois la légitimité du traité et sa capacité à produire des résultats significatifs. À moins que des règles ne soient mises en place, le traité mondial sur les plastiques risque de devenir le tout dernier accord rédigé par ceux-là mêmes qu’il est censé réglementer.

90

La version préliminaire du traité reflète clairement l’influence de l’industrie, faisant explicitement référence à la participation du secteur privé dans des domaines clés. Cela pourrait renforcer la mainmise des entreprises sur la structure du traité en accordant aux pollueurs un rôle officiel dans sa mise en œuvre, son suivi et son financement.

Or, cette influence érode la crédibilité du processus. Des groupes de la société civile, des représentants des communautés en première ligne, ainsi que certains négociateurs gouvernementaux ont exprimé leur inquiétude face aux manœuvres des lobbyistes de l’industrie fossile qui entravent les progrès, déforment les données scientifiques et réduisent au silence les voix moins influentes.

Sans garanties contraignantes, le traité risque de devenir un instrument au service de l’industrie plutôt qu’un levier de changement réel.

4.2 EXCLURE LES POLLUEURS DES NÉGOCIATIONS SUR LE TRAITÉ

“Il existe une conflit fondamental et irréconciliable entre les intérêts de l’industrie du plastique [...] et les droits humains et intérêts politiques des populations affectées par la crise de la pollution plastique.”

Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme95

Un traité visant à réduire la pollution plastique ne peut pas être élaboré par ceux qui tirent profit de la production toujours croissante de plastique.

À moins de mesures décisives, le traité mondial sur les plastiques restera vulnérable à la mainmise des entreprises. Le temps est venu d’agir. 91, 92, 93, 94

Des emballages plastiques du Royaume-Uni, exportés sous le label « recyclables », finissent illégalement dans des décharges en Malaisie, faisant ainsi peser la responsabilité du traitement des déchets sur les pays les moins équipés pour y faire face. © Nandakumar S. Haridas / Greenpeace

5 RECOMMANDATIONS DE GREENPEACE

Afin de préserver l’intégrité du traité mondial sur les plastiques et de garantir un véritable changement, Greenpeace appelle les Nations Unies et le Secrétariat du Comité intergouvernemental de négociation à:

1. INTERDIRE LA PARTICIPATION DES LOBBYISTES DES INDUSTRIES PÉTROLIÈRE, GAZIÈRE ET PÉTROCHIMIQUE

AUX NÉGOCIATIONS SUR LE TRAITÉ MONDIAL SUR LES

PLASTIQUES ET AUX FUTURES CONFÉRENCES DES PARTIES

Les entreprises qui tirent profit de la pollution plastique ne doivent pas être autorisées à influencer le traité destiné à mettre fin à cette pollution. Les Nations Unies doivent adopter des règles claires visant à exclure de l’ensemble des espaces et processus décisionnels liés au traité tous les acteurs de l’industrie de la chimie et des combustibles fossiles, qu’ils soient observateurs officiels, représentants de l’industrie au sein de délégations nationales ou lobbyistes non officiels.

Il existe un précédent clair en matière de prévention des conflits d’intérêts. La Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac exclut explicitement les représentants de l’industrie du tabac de l’élaboration de politiques, reconnaissant que leurs intérêts et leurs motivations sont incompatibles avec les objectifs de santé publique.

Manifestation en faveur du traité mondial sur les plastiques, Paris. © Noemie Coissac / Greenpeace

2. INCLURE DANS LE TRAITÉ UNE POLITIQUE STRICTE EN MATIÈRE DE CONFLIT D’INTÉRÊTS

Le traité doit inclure des garanties contraignantes contre tout abus d’influence. Celles-ci doivent s’inspirer du modèle de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac et s’appliquer à tous les organes chargés de la mise en œuvre du traité.

En priorité, les Nations Unies doivent:

+ Reconnaître la nécessité d’éviter toute influence des groupes d’intérêts dans le préambule du traité.

+ Supprimer du texte du traité toute référence susceptible d’ancrer l’influence du secteur privé dans la mise en œuvre du traité.

+ Élaborer au plus vite une politique en matière de conflit d’intérêts pour tout organe subsidiaire scientifique du traité chargé d’identifier les produits et les substances chimiques à réglementer.

3. GARANTIR LA PLEINE PARTICIPATION DU PUBLIC ET DE LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE

Le traité doit donner la priorité aux personnes les plus affectées par la crise de la pollution plastique. Les Nations Unies doivent garantir la participation des scientifiques indépendants, des peuples autochtones, des communautés en première ligne, des collecteurs de déchets et des groupes de la société civile œuvrant dans l’intérêt public afin que ceux-ci puissent contribuer aux négociations et à la mise en œuvre du traité.

Si l’objectif est de mettre fin à la pollution plastique, les règles ne peuvent pas être dictées par ceux qui en tirent profit.

Manifestation en faveur du traité mondial sur les plastiques à la décharge de Dandora, au Kenya. © Greenpeace / Selvin Marete

ANNEXES

ANNEXE A : MÉTHODOLOGIE – 6,3 MILLIONS DE BENNES À ORDURES

L’analyse de Greenpeace repose sur les estimation de la production mondiale de polypropylène (PP) et de polyéthylène (PE) pour les exercices financiers 2022 (novembre, décembre),96 2023 et 2024 des entreprises Dow, ExxonMobil, BASF, Chevron, Shell, SABIC et INEOS, réalisées par Market Research Future.97

Les estimations de production de Market Research Future sont basées sur les informations divulguées dans les rapports d’entreprises (tels que les rapports annuels, les présentations aux investisseurs et les communiqués de presse) complétées par des informations obtenues auprès de plateformes industrielles tierces, notamment Polymerupdate, Argus, Intratec et Plastics World, qui peuvent inclure des données relatives aux usines. Market Research Future s’appuie également sur des sources fiables au sein de l’industrie. La modélisation des données de production de Market Research Future tient également compte des prix de vente, de la capacité des sites de production, des taux d’utilisation et des données relatives à l’offre et à la demande.

Pour calculer une équivalence en bennes à ordures, nous nous sommes basés sur une benne à ordures standard au Royaume-Uni, qui peut transporter approximativement 12 tonnes de déchets plastiques. Ce calcul repose sur la capacité de charge type du Dennis Eagle Elite 6, un véhicule de collecte de déchets très répandu au Royaume-Uni dont le poids total en charge peut atteindre 26 000 kg.98

Calcul:

Total du plastique produit (75 447 000 tonnes) ÷ 12 = 6 287 250 nombre estimé de bennes à ordures.

Arrondi au centième de millier le plus proche: 6,3 millions.

Cette estimation couvre deux des trois polymères les plus utilisés au monde, que l’on trouve couramment dans les emballages et les produits de consommation courante. Elle exclut d’autres types de plastiques tels que le PET et le polystyrène, et exclut également les données de production de 2025, bien que les négociations du traité se poursuivent cette année. Le chiffre final est donc une sous-estimation de la production totale de plastique pendant cette période.

ANNEXE B : MÉTHODOLOGIE – DÉVELOPPEMENT DE LA CAPACITÉ DE PRODUCTION

L’analyse de Greenpeace UK s’appuie sur les données de Market Research Future concernant les entreprises Dow, ExxonMobil, BASF, Chevron, Shell, SABIC et INEOS — sept des principaux lobbyistes du traité.

L’estimation reflète les augmentations confirmées de la capacité de production de polyéthylène (PE) et de polypropylène (PP) entre 2022 et 2024, totalisant environ 1,4 million de tonnes.

Remarque: Ce chiffre est probablement sous-estimé. Il exclut les projets construits depuis 2024, les autres types de plastiques (par exemple le PET) et les extensions d’usines non confirmées.

ANNEXE C : MÉTHODOLOGIE – AUGMENTATION DE LA CAPACITÉ DE PRODUCTION D’INEOS

Cette estimation est basée sur les capacités de production de polyéthylène (PE) et de polypropylène divulguées dans les rapports annuels d’INEOS99 pour la période 2022–2024.

La capacité de polyéthylène est passée de 3 538 kilotonnes per annum (kta) en 2022 4238 kta en 2024.

La capacité de polypropylène est passée de 1 798 kta en 2022 à 2 251 kta en 2024.

Au total, cela représente une augmentation de 21,61% de la capacité de production liée aux plastiques.

Cette augmentation est principalement due à l’extension des sites de l’entreprise aux ÉtatsUnis (Battleground, Cedar Bayou, Chocolate Bayou), à l’acquisition en 2024 du site de Lavéra en France et au projet Tianjin Nangang Ethylene en Chine.

ANNEXE D : MÉTHODOLOGIE – BÉNÉFICES LIÉS AUX PLASTIQUES

Depuis novembre 2022, les bénéfices réalisés par Dow dans le secteur du plastique sont estimés à 5,1 milliards de dollars, un chiffre fondé sur le bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) déclaré par l’entreprise pour sa division Emballages et plastiques spéciaux.

En 2023, Dow a déclaré un BAII de 2,7 milliards de dollars pour cette division.

En 2024, le résultat déclaré s’élevait à 2,373 milliards de dollars.

Le total de ces montants s’élève à 5,073 milliards de dollars, arrondi à environ 5,1 milliards de dollars.100

La division Emballages et plastiques spéciaux comprend les principaux produits plastiques tels que le polyéthylène, le PEHD, le PEBD, le PEBDL et les plastomères polyoléfiniques, ce qui en fait un indicateur raisonnable des bénéfices de Dow dans le secteur des plastiques.

Remarque: ce calcul repose spécifiquement sur les données financières annuelles pour 2023 et 2024, en raison de l’absence de données trimestrielles publiques pour la période débutant en novembre 2022. Il exclut également les bénéfices de 2025, bien que les négociations se poursuivent cette année, ce qui signifie que le total des bénéfices depuis le début des négociations est probablement sous-estimé.

RÉFÉRENCES

Résumé

1 World Economic Forum (2016). ‘The New Plastics Economy’ https://www3.weforum.org/docs/WEF_The_ New_Plastics_Economy.pdf

2 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les données de Market Research Future et sur l’estimation de la capacité moyenne des bennes. Les chiffres reflètent la production de plastique des sept entreprises qui comptent le plus grand nombre de lobbyistes déclarés lors des cinq cycles de négociations (CIN 1–CIN 5), et sont disponibles sur demande adressée à press.uk@ greenpeace.org. La méthodologie complète est disponible à l’annexe A.

3 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les données de Market Research Future. Les chiffres reflètent l’augmentation entre 2022 et 2024 de la capacité de production des sept entreprises qui comptent le plus grand nombre de lobbyistes déclarés lors des cinq cycles de négociation (CIN 1–CIN 5). La méthodologie complète est disponible à l’annexe B.

4 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les informations divulguées par les entreprises et des données industrielles. INEOS a augmenté sa capacité de production de 21,61% depuis novembre 2022. La méthodologie complète est disponible à l’annexe C.

5 Minderoo Foundation (2023). ‘Plastic Waste Makers Index 2023’ https://cdn.minderoo.org/content/ uploads/2023/02/04205527/Plastic-Waste-MakersIndex-2023.pdf

6 Sur la base du BAII déclaré par Dow pour sa division Emballages et plastiques spéciaux (2023-2024). Voir l’annexe D pour la méthodologie complète.

7 Analyse réalisée par Greenpeace de la liste des lobbyistes présents au premier cycle de négociations (CIN-1), disponible sur demande adressée à press.uk@ greenpeace.org.

8 Analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ ciel.org. Remarque: Les chiffres sous-estiment probablement la présence réelle en raison des affiliations non déclarées.

1. Les enjeux: la raison d’être du traité mondial sur les plastiques

9 Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) (dernière mise à jour : juin 2025). Intergovernmental Negotiation Committee (INC) on Plastics Pollution. https://www.unep.org/inc-plasticpollution

10 InfluenceMap (2024). ‘Corporate Advocacy on the UN Global Plastics Treaty’ https://influencemap.org/briefing/ Corporate-Advocacy-on-the-UN-Global-PlasticsTreaty-30143

11 OECD (2022). Perspectives mondiales des plastiques, '2.6. Les rejets de plastiques ont de multiples conséquences sur les plans environnemental, sanitaire et économique’ www.oecd.org/en/publications/global-plastics-outlook_ de747aef-en/full-report/component-7.html#section-d1e4942

12 IKHAPP (2024). ‘Human Health in the Global Plastics Treaty’. Document d’orientation. https://ikhapp.org/ wp-content/uploads/2024/09/Human-Health-PolicyBrief_26.11.2024.pdf

13 OECD (2022). ‘Selon l’OCDE, les déchets plastiques produits au niveau planétaire devraient presque tripler d’ici 2060', communiqué de presse, 3 juin 2022. https:// www.oecd.org/en/about/news/press-releases/2022/06/ global-plastic-waste-set-to-almost-triple-by-2060.html

14 PNUE (dernière mise à jour: juin 2025). Intergovernmental Negotiation Committee (INC) on Plastics Pollution. www.unep.org/inc-plastic-pollution

15 ClientEarth (2024). ‘Global Plastics Treaty INC-4 Negotiations’ www.clientearth.org/media/0l2cxybs/ global-plastics-treaty-inc-4-negotiations-clientearthbriefing-april-2024.pdf

16 PNUE (2021). ‘NEGLECTED: Environmental Justice Impacts of Marine Litter and Plastic Pollution’ https:// wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/35417/ EJIPP.pdf

17 Karali, N., Khanna, N. & Shah, N. (2024). ‘Climate Impact of Primary Plastic Production’. https:// energyanalysis.lbl.gov/publications/climate-impactprimary-plastic

18 PNUE (2023). ‘Turning off the Tap: How the world can end plastic pollution and create a circular economy’ www.researchgate.net/publication/370825570_Turning_ off_the_Tap_How_the_world_can_end_plastic_pollution_ and_create_a_circular_economy

19 L. Parker (2022). 'The world’s nations agree to fix the plastic waste crisis', National Geographic, 2 mars 2022. www.nationalgeographic.com/environment/article/ world-nations-agree-to-fix-the-plastic-waste-crisis

20 V. Volcovici & G. Dickie (2024). 'Oil, chemical industry lobbyists flood UN talks on cutting plastic pollution', Reuters, 25 avril 2024. www.reuters.com/business/ environment/oil-chemical-industry-lobbyists-pile-untalks-curb-plastics-2024-04-25

21 INEOS (2023). ‘INEOS views on the UN Global Plastics Treaty’ https://hoering.miljodirektoratet.no/Hoering/Last NedSp%C3%B8rsm%C3%A5lUttalelseVedlegg/9de2d 4b9-b6c0-455a-9b36-57d4fe47b579

22 Plastics Europe (2024). ‘Pre-INC-4 Statement on the Global Plastics Treaty negotiations’, communiqué, 17 avril 2024 https://plasticseurope.org/media/pre-inc-4statement/

23 A. Smith (2024). 'Industry responds to US pivot on plastics production limits', Plastics Recycling Update, 21 août 2024. https://resource-recycling.com/ plastics/2024/08/21/industry-responds-to-us-pivot-onplastics-production-limits/

24 Plastics Europe (2024). 'Pre-INC-4 Statement on the Global Plastics Treaty negotiations', communiqué, 17 avril 2024. https://plasticseurope.org/media/pre-inc-4statement/

25 OCDE (2022). Perspectives mondiales des plastiques : Déterminants économiques, répercussions environnementales et possibilités d’action. www.oecd. org/fr/publications/perspectives-mondiales-desplastiques_5c7bba57-fr.html

26 OCDE (2022). 'Selon l’OCDE, les déchets plastiques produits au niveau planétaire devraient presque tripler d’ici 2060', communiqué de presse, 3 juin 2022. www. oecd.org/en/about/news/press-releases/2022/06/ global-plastic-waste-set-to-almost-triple-by-2060.html

27 Plastics Europe (2024). ‘The Global Plastics Agreement’ https://plasticseurope.org/wp-content/ uploads/2024/04/INC-4-key-policy-asks_ A4Document_240410_Final.pdf

28 Dow (2024). ‘Let’s work together to end plastic pollution: Our position on the Global Plastics Pollution Agreement’ https://corporate.dow.com/en-us/purposein-action/circular-economy/plastics-treaty.html

29 J. Winters & E. Sanders (2025). '“Plastics Are Awesome”: Inside the Energy Department’s Partnership with the Plastics Industry', Grist, 3 février 2025. https:// grist.org/accountability/energy-department-americanchemistry-council-chemical-recycling/

30 NRDC (2025). ‘“Chemical Recycling” Is a Toxic Trap’, 11 mars 2025. www.nrdc.org/resources/chemical-recycling

31 Center for Climate Integrity (2025). ‘The Fraud of Advanced Recycling: How Big Oil and the Plastics Industry are Promoting a False Solution to the Plastic Waste Crisis’ https://climateintegrity.org/projects/ advanced-recycling-fraud

32 Quicker, P. (2023). ‘Status, potentials and risks of chemical recycling of waste plastics: Study on the evaluation of approaches for the feedstock recycling of plastic waste’ https://circularplasticsnl.org/wp-content/ uploads/2024/06/2024-Quickner-Status-potentialsand-risks-of-chemical-recycling-of-waste-plastics.pdf

33 De Groot, B. & MacNeil, R. (2025). ‘Towards a theory of “Big Plastic”. Review of International Political Economy, 1–19, 30 mai 2025. www.tandfonline.com/doi/ full/10.1080/09692290.2025.2498424

34 Break Free From Plastic (2024). ‘Study by European University blames Global South for plastic pollution, overlooks the role of plastic industry and waste trade’ communiqué, 6 septembre 2024. www. breakfreefromplastic.org/2024/09/06/european-study-

blames-global-south-for-plastic-pollution

35 CIEL (2017). ‘Fueling Plastics: Fossils, Plastics & Petrochemical Feedstocks’ www.ciel.org/wp-content/ uploads/2017/09/Fueling-Plastics-Fossils-PlasticsPetrochemical-Feedstocks.pdf

36 Carbon Tracker (2020). ‘The Future’s Not in Plastics' infographie. https://carbontracker.org/wp-content/ uploads/2020/09/Plastics_Infographic5NE-1.pdf

37 BloombergNEF (2022). ‘The World’s Addiction to Plastic in Five Charts’, 16 août 2022. https://about.bnef. com/insights/finance/the-worlds-addiction-to-plasticin-five-charts/

38 World Economic Forum (2016). ‘The New Plastics Economy: Rethinking the future of plastics’ https:// www3.weforum.org/docs/WEF_The_New_Plastics_ Economy.pdf

39 Carbon Tracker (2020). ‘The Future’s Not in Plastics: Why plastics demand won’t rescue the oil sector’ https://carbontracker.org/reports/the-futures-not-inplastics/

40 N. Karali, N. Khanna, N. Shah (2024). Climate Impact of Primary Plastic Production, Lawrence Berkeley National Laboratory https://eta-publications.lbl.gov/ sites/default/files/2024-09/climate_and_plastic_report_ lbnl-2001585.pdf

2. Le lobby du plastique: promoteur de la pollution

41 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les données de Market Research Future et sur l’estimation de la capacité moyenne des bennes. Les chiffres reflètent la production de plastique des sept entreprises qui comptent le plus grand nombre de lobbyistes déclarés lors des cinq cycles de négociations (CIN 1–CIN 5), et sont disponibles sur demande adressée à press.uk@greenpeace.org. La méthodologie complète est disponible à l’annexe A.

42 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les données de Market Research Future. Les chiffres reflètent l’augmentation entre 2022 et 2024 de la capacité de production des sept entreprises qui comptent le plus grand nombre de lobbyistes déclarés lors des cinq cycles de négociation (CIN 1–CIN 5). La méthodologie complète est disponible à l’annexe B.

43 Analyse réalisée par Greenpeace de la liste des lobbyistes présents au premier cycle de négociations (CIN-1), disponible sur demande adressée à press.uk@ greenpeace.org.

44 Analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ ciel.org. Remarque : Les chiffres sous-estiment probablement la présence réelle en raison des affiliations non déclarées.

45 Analyse réalisée par Greenpeace de la liste des

lobbyistes présents au premier cycle de négociations (CIN-1), disponible sur demande adressée à press.uk@ greenpeace.org.

46 CIEL (2024). ‘Fossil Fuel Lobbyists Outnumber National Delegations, Scientists, and Indigenous Peoples at Plastics Treaty Negotiations’, communiqué, 25 avril 2024. www.ciel.org/news/fossil-fuel-andchemical-industry-influence-inc4

47 CIEL (2024). ‘Fossil Fuel Lobbyists Flood Final Scheduled Round of Global Plastics Treaty Negotiations’, communiqué, 27 novembre 2024. www.ciel.org/news/ inc-5-lobbyist-analysis/

48 Les données sont issues de l’analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ciel.org.

49 Les données sont issues du communiqué du CIEL daté du 27 novembre 2024: 'Fossil Fuel Lobbyists Flood Final Scheduled Round of Global Plastics Treaty Negotiations' www.ciel.org/news/inc-5-lobbyistanalysis/

50 Les données sont issues du communiqué du CIEL daté du 27 novembre 2024: 'Fossil Fuel Lobbyists Flood Final Scheduled Round of Global Plastics Treaty Negotiations' www.ciel.org/news/inc-5-lobbyistanalysis/

51 Analyse réalisée par Greenpeace de la liste des lobbyistes présents au premier cycle de négociations (CIN-1), disponible sur demande adressée à press.uk@ greenpeace.org

52 Analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ ciel.org. Remarque: Les chiffres sous-estiment probablement la présence réelle en raison des affiliations non déclarées.

53 Minderoo Foundation (2023). ‘Plastic Waste Makers Index 2023’ https://cdn.minderoo.org/content/ uploads/2023/02/04205527/Plastic-Waste-MakersIndex-2023.pdf

54 InfluenceMap (2024). ‘Corporate Advocacy on the UN Global Plastics Treaty’ https://influencemap.org/briefing/ Corporate-Advocacy-on-the-UN-Global-PlasticsTreaty-30143

55 CIEL (2025). ‘Conflict of Interest in the Global Plastics Treaty’ https://www.ciel.org/wp-content/ uploads/2025/05/Conflict-of-Interest-in-the-GlobalPlastics-Treaty.pdf

56 ExxonMobil (2022). 'ExxonMobil doubles polypropylene production at Baton Rouge', communiqué, 6 décembre 2022. https://corporate. exxonmobil.com/news/news-releases/2022/1206_ exxonmobil-doubles-polypropylene-production-atbaton-rouge

57 ExxonMobil (s.d.). ‘Coastal Plain Project’ https:// corporate.exxonmobil.com/locations/united-states/ coastal-plain

58 Texas Comptroller of Public Accounts (2024). ‘J0014: ExxonMobil Calhoun County Application Supplement 1’ https://assets.comptroller.texas.gov/open-data/jeti/ J0014/J0014-exxon-calhou-appsupp1.pdf

59 ExxonMobil (2025). ‘How we’ve harnessed the best of both in the Permian Basin’, article, 5 mai 2025. https://corporate.exxonmobil.com/locations/unitedstates/permian-basin/newsroom/2025/how-weveharnessed-the-best-of-both-in-the-permian-basin

60 T. Sher Li Yap & C. Aizhu (2025). ‘ExxonMobil buys naphtha as China petchem complex enters test runs, sources say’, Reuters, 28 février 2025. https://www. reuters.com/business/energy/exxonmobil-buysnaphtha-china-petchem-complex-enters-test-runssources-say-2025-02-28/

61 ICIS (2023). ‘ExxonMobil China cracker project to add 2.5m tonnes/year of PE, PP capacity – CFO’, article, 6 décembre 2023. https://www.icis.com/explore/ resources/news/2023/12/06/10951400/exxonmobilchina-cracker-project-to-add-2-5m-tonnes-year-of-pepp-capacity-cfo

62 L’analyse de Greenpeace UK est basée sur les informations divulguées par les entreprises et des données industrielles. INEOS a augmenté sa capacité de production de 21,61% depuis novembre 2022. La méthodologie complète est disponible à l’annexe C.

63 ICIS (2024). ‘INEOS Belgium cracker project given green light following 2023 legal challenge’, article, 8 janvier 2024. www.icis.com/explore/resources/ news/2024/01/08/10959756/ineos-belgium-crackerproject-given-green-light-following-2023-legalchallenge/

64 ClientEarth (2024). ‘UK Government gives €700m backing to INEOS plastic plant in Belgium – lawyers react’, communiqué, 1er mars 2024. www.clientearth. org/latest/press-office/press-releases/uk-governmentgives-700m-backing-to-ineos-plastic-plant-in-belgiumlawyers-react/

65 INEOS (2025). ‘Sir Jim Ratcliffe hosts Prime Minister Bart De Wever at INEOS €4bn Project ONE ethane cracker in Antwerp’, communiqué, 10 juin 2025. www. ineos.com/news/shared-news/sir-jim-ratcliffe-hostsprime-minister-bart-de-wever-at-ineos-4bn-projectone-ethane-cracker-in-antwerp2/

66 ClientEarth (2024). ‘UK Government gives €700m backing to INEOS plastic plant in Belgium – lawyers react’, communiqué, 1er mars 2024. www.clientearth. org/latest/press-office/press-releases/uk-governmentgives-700m-backing-to-ineos-plastic-plant-in-belgiumlawyers-react/

67 Plastics Europe (s.d.). ‘Membres' https:// plasticseurope.org/fr/membres/

68 INEOS (2024). ‘INEOS views on the UN Global Plastics Treaty’ https://hoering.miljodirektoratet.no/Hoering/Last NedSp%C3%B8rsm%C3%A5lUttalelseVedlegg/9de2d 4b9-b6c0-455a-9b36-57d4fe47b579

69 Environment, Food and Rural Affairs (EFRA) Committee (2025). ‘Oral evidence: Preventing waste and enabling a circular economy’, 8 juillet 2025. https:// committees.parliament.uk/oralevidence/16284/pdf/

70 Shell (2025). ‘Resource use and circular economy’ www.shell.com/sustainability/environment/resourceuse-and-circular-economy.html

71 StateImpact Pennsylvania (2022). ‘Shell’s ethane cracker, a mammoth plastics plant near Pittsburgh, begins operations’, 15 novembre 2022. https:// stateimpact.npr.org/pennsylvania/2022/11/15/shellsethane-cracker-a-mammoth-plastics-plant-nearpittsburgh-begins-operations/

72 Shell (2022). ‘Shell Polymers Monaca’ www.shell.us/ about-us/who-we-are/shell-usa-at-a-glance/projectsand-locations/shell-polymers.html

73 Shell (2025). ‘Annual Report and Accounts 2024’ https://www.shell.com/investors/results-and-reporting/ annual-report.html

74 Carbon Tracker (2024). ‘Oil majors gamble on petchems to shore up demand’, communiqué, 5 décembre 2024. https://carbontracker.org/petchem-pr/

75 Sur la base du BAII déclaré par Dow pour sa division Emballages et plastiques spéciaux (2023-2024). Voir l’annexe D pour la méthodologie complète.

76 Analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ ciel.org.

77 Shell (2024). Annual Report and Accounts 2023. Voir 'Manufacture of plastics in primary form' (p. ex. le polyéthylène). www.shell.com/investors/results-andreporting/annual-report-archive/_jcr_content/root/ main/section_812377294/tabs/tab/text.multi. stream/1742905301176/ ce28b952e201476287788cfcf35406e464f9785c/ shell-annual-report-2023.pdf

78 Ibid.

79 ExxonMobil (2025). ‘Annual Report on Form 10-K for the year ended December 31, 2024’ https://investor. exxonmobil.com/sec-filings/annual-reports

80 Sur la base du BAII déclaré par Dow pour sa division Emballages et plastiques spéciaux (2023-2024). Voir l’annexe D pour la méthodologie complète.

81 Analyse réalisée par le CIEL de la liste des lobbyistes présents, disponible sur demande adressée à press@ ciel.org.

3. Les rouages de l’influence

82 CIEL (2025). ‘Conflict of Interest in the Global Plastics Treaty’ www.ciel.org/wp-content/uploads/2025/05/ Conflict-of-Interest-in-the-Global-Plastics-Treaty.pdf

83 CIEL (2024). 'Fossil Fuel Lobbyists Flood Final Scheduled Round of Global Plastics Treaty Negotiations', communiqué, 27 novembre 2024. www.ciel.org/news/ inc-5-lobbyist-analysis/

84 Center for Climate Integrity (2025). ‘New Report: The Fraud of Advanced Recycling’, communiqué, 8 mai 2025. https://climateintegrity.org/news/view/new-report-thefraud-of-advanced-recycling

85 Greenpeace Unearthed (2024). ‘Companies behind campaign to ‘end plastic waste’ produced 1,000 times more plastic than it cleaned up’, article, 20 novembre 2024. https://unearthed.greenpeace.org/2024/11/20/ alliance-to-end-plastic-waste-oil-chemical-exxonshell-total/

86 Center for Biological Diversity (2023). ‘Political Spending by Industry Attendees of the Third Global Plastics Treaty Negotiation Session in Nairobi, Kenya, Nov. 2023’ www.biologicaldiversity.org/programs/ oceans/pdfs/Center_analysis_INC3-industry_political_ spending_11-17-23.pdf?_gl=1*1svp4fs*_gcl_ au*ODI0MzU0NDY5LjE3NTIwNzgxOTI (58,2 millions de dollars est le chiffre total pour les groupes professionnels/entreprises suivants : ACC, AFPM, Braskem, Chevron, Dow, EPS Industry Alliance, ExxonMobil, Milliken Chemical, The Vinyl Institute)

87 L. Heath (2024). 'Campaign of harassment to suppress plastic health warnings’, iNews, 27 novembre 2024. https://inews.co.uk/news/campaign-harassmentsuppress-plastic-health-warnings-3402394

88 Ralston, R., Almroth, B.C., Radvany, R., Farrelly, T., et al., (2025). Democratic Legitimacy and the Global Plastics Treaty. One Earth Volume 8, Issue 5, 101315 www.cell.com/one-earth/fulltext/S25903322%2825%2900141-1

89 Mail & Guardian (2024). ‘Plastics industry unduly influences SA’s Global Plastic Treaty’, 25 novembre 2024. https://mg.co.za/news/2024-11-25-plasticsindustry-unduly-influences-sas-global-plastic-treaty/

4. Lutte contre la pollution plastique: les conflits d’intérêts bloquent tout progrès

90 D. Dias & T. Wholf (2024). ‘Countries fail to agree deal to “end the world’s plastic pollution crisis”’, CBS News, 2 décembre 2024. https://www.cbsnews.com/news/ plastic-treaty-negotiations-pollution-crisis/

91 SourceMaterial (2024). ‘Manufactured Doubt: The Plastics Industry Is Taking Lessons from Big Oil to Undermine Science’ https://www.source-material.org/ plastics-science-merchants-doubt-oil-tobacco/

92 Greenpeace (2023). ‘Open Letter to UNEP: Urgent Action Needed to Address Fossil Fuel Industry Influence on Global Plastics Treaty’, 20 mai 2023. www. greenpeace.org/static/planet4-internationalstateless/2023/05/dcb4dbd6-greenpeace-letter-tounep-inc2.pdf

93 J. McDermott (2024). ‘Negotiators fail to reach an agreement on a plastic pollution treaty. Talks to resume next year’, Associated Press, 2 décembre (2024). https:// apnews.com/article/plastic-pollution-treaty-southkorea-75187319a8cebc6e54fc1557ff40b266

94 Ralston, R., Almroth, B.C., Radvany, R., Farrelly, T., et al., (2025). Democratic Legitimacy and the Global Plastics Treaty. One Earth Volume 8, Issue 5, 101315 www.cell.com/one-earth/fulltext/S25903322%2825%2900141-1

95 Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR) (2022). ‘Key human rights considerations for the negotiations to develop an international legally binding instrument on plastic pollution’ www.ohchr.org/sites/default/files/documents/ issues/climatechange/2022-12-01/OHCHR-inputs-INC1. pdf

Annexes

96 Les négociations au sein du Comité intergouvernemental de négociation (CIN) ont débuté en novembre 2022.

97 Market Research Future (s. d.). Site web www. marketresearchfuture.com/

98 Trest (2024). ‘Bin Lorry FAQs: A Comprehensive Guide to UK Refuse Trucks and Vehicles’ https://trest.uk/blog/ bin-lorry-faqs-a-comprehensive-guide-to-uk-refusetrucks-and-vehicles/

99 INEOS Group Holdings S.A. (2022-2024). ‘Annual Reports’ www.ineos.com/investor-relations/annualreports/

100 Dow Inc. (2025). ‘Annual Report 2024’ https://s23. q4cdn.com/981382065/files/doc_financials/2024/ar/ Dow_2024_Annual_Report_Web.pdf

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