GrandChelem 27, Avril 2012

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Facebook.com/lacosteTennis

RÊVE FRANÇAIS

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AMERICAN DREAM

Lacoste souhaite bonne chance à tous les crocodiles français et américains ainsi qu’à Guy Forget, capitaine de l’équipe de France, pour le match France / États-Unis en 1/4 de finale de la Coupe Davis. rêve américain


editorial www.welov

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etennis.

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TENNIS MAGAZINE DE 100% GRATUIT 2012 MARS / AVRIL

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Yes, we can !

« Capitaine de l’Equipe de france, c’est un poste incroyable, même s’il y a beaucoup de pression. on fera donc les comptes au moment opportun. » Lionel Roux, à propos de la succession au poste de Capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis.

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et marquent les mémoires. Des mots au sens si fort qu’ils portent des causes et des combats. Des mots qui parlent parfois plus que les

actions elles-mêmes. « Yes, we can. » Ces trois mots de Barack Obama, dans sa course à la Présidence des Etats-Unis, en 2008, font désormais partie d’un

« C’est vrai qu’ils s’acharnent au travail, mais ce n’est pas toujours très technique, ni ludique. En revanche, ils y vont ! ils vont servir des balles, des balles et des balles, taper des centaines d’autres balles... » douard Roger-Vasselin, sur la manière dont les Américains s’entraînent

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I

l est des mots qui frappent des générations

panthéon de verbes créateurs. « Yes, we can. » A sa modeste échelle, l’aventure de GrandChelem et de Welovetennis est imprégnée de ces paroles. A l’approche du cinquième anniversaire de notre projet web, c’est bien le « yes, we can » qui résume l’engagement de la Rédaction. De la passion, une forme de foi, la volonté de croître en menant à bien notre mission, comme l’arbre grandit et déploie ses ramures,

« Je n’aime pas avoir du monde sur mon dos. Avec deux coaches seulement pour dix joueuses en championnat universitaire, il arrivait qu’on mène nous-mêmes nos séances d’entraînement. Du coup, on cherche plus, on s’analyse plus, on se corrige davantage. »

donnant ses fruits, de l’ombre et un peu d’oxygène. La profonde conviction que les efforts sont créateurs à force de patience. Cette conviction, c’est celle de l’homme qui progresse, les yeux bandés, mais d’un

Julie Coin au sujet de son passage dans le circuit universitaire

pas ferme et sûr malgré sa route accidentée. Cette conviction, elle fait de notre projet une œuvre américaine. « Yes, we can. » C’est ainsi que nos témoins

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voient les Etats-Unis pour ce dossier spécial US. « Là-bas, tout est possible, il n’y a pas de limites. »

Notre Grand Test Chaussures organisé au Sophia Country Club, à Sophia Antipolis en partenariat avec l’académie ISP.

L’avis est unanime. Pour l’Américain, « je suis le plus

31 paires testées et les notes d’une podologue chevronné,

que l’on veut inscrire au forceps dans les esprits de

pour connaître l’équipement le plus adapté à sa pratique.

nos petits Frenchies, à l’aube d’un quart de finale

fort et je peux tout. » « Yes, we can », c’est enfin ce

explosif face aux Etats-Unis. Qu’ils soient, eux aussi, en ce week-end de Coupe Davis, plus Américains que les Américains. Qu’ils aient foi en leurs chances de gagner cette rencontre… et de ramener, dans quelques mois, le Saladier d’Argent. « Yes, we can ! » C’est la foi du champion, tout simplement.

La rédaction Diffusion : 40 000 exemplaires dans 800 points en France - Liste des points disponibles sur www.welovetennis.fr GrandChelem, le magazine gratuit 100% tennis - Fondateur et Directeur de la Rédaction : Laurent Trupiano (laurent.trupiano@grandchelem.fr) - Création artistique et mise en page : Séverine Hébrard (SBDesign – Studio Graphique. www.sbdesign.pro) Conseiller Editorial : Rémi Capber (remi.capber@grandchelem.fr) - Rédacteurs : Gwendoline Cordeliers, Pauline Dahlem, Vincent Grethen, Audrey Riou - Site internet : http://www.welovetennnis.fr - Responsable E-Commerce : Audrey Riou (audrey.riou@grandchelem.fr) - GrandChelem est édité par la société Convergence Media, 8 rue Joseph Cugnot, 38300 Bourgoin-Jallieu - Rédaction : 04 27 44 26 30 – Publicité : 06 60 26 37 76 - Régie : Offensive Communication (Frédéric Sebbane) - Crédits photos : Sport Vision

em 28 So rt ie de Gra nd Ch el dé bu t ma i 20 12

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PETITS POTINS

Bague au doigt ou corde au cou ?

Ô

rage, ô désespoir… ô vieillesse ennemie ! Et oui, les années passent et ces Messieurs mûrissent… avant de se marier. Nous avons le grand regret d’annoncer à toutes nos lectrices célibataires la fin d’un des plus grands fantasmes de l’histoire du tennis. Un classique parmi les classiques. Les noces prochaines… de Marat Safin. Et oui. Entre la bague et le vice, notre coureur de jupons préféré a fait le choix le plus inattendu. Celui de l’engagement, celui du raisonnable. L’heureuse élue ? Anna Druzyaka – une Anna, encore une… Cette mannequin, pas des plus vilaines, il faut le reconnaître, avait partagé le quotidien du Russe pendant deux ans, leur romance prenant fin en 2009 avec la retraite du beau gosse. Une ex-petite amie au goût de reviens-y ? Les jalouses enragent – et rappellent, furieuses, ce très fameux précepte : « Ne jamais fricoter à nouveau avec l’une de ses ex ! » Quoi qu’il en soit, l’Apollon de la petite balle jaune se construit une stabilité, sa décision est prise. Fort de son élection au Parlement et d’une carrière politique encore verte, il a pris sa décision… et bien prise, puisque c’est un mariage à double cérémonie qu’il offre à sa belle : l’une à New-York, l’autre à Moscou. Voilà, tout est dit. Finies les rêveries coupables de ces Dames au coin du lit… Finis les soupirs de biche énamourée… Et soulagement général chez la gent masculine ! Mais attention, Messieurs, ne souriez pas vite, égalité de traitement oblige. Maria, ça vous dit quelque chose ? Non ? Oui ? C’est ça. Miss Sharapova va, elle aussi, s’engager avec son basketteur de Sasha Vujacic. Rahlala… Les temps sont durs !

« Mon frère a jeté son iPhone après que j’ai perdu un point et l’a cassé, la nuit dernière... Est-ce un signe de folie ou celui d’un bon frère ? Peut-être les deux… » Ryan Harrison, en mode « j’ai une famille de dingues »

« Ce n’est pas facile de perdre et je déteste ça. Je ne connais rien de pire que la défaite. Je sais comment je jouais avant et j’essaie de le retrouver. C’est une question de patience et de foi en soi. Si je suis dans le top 5 depuis trois ans, c’est bien que je devais faire quelque chose de pas si mal que ça... » Caroline Wozniacki, championne cherche victoires

vendredi 23 mars à 15h20

2895 fans La communauté Facebook de Welovetennis augmente chaque jour un peu plus.

Vendredi 23 Mars, notre compteur indiquait 2895 fans. Pour vous motiver, nous avons décidé de récompenser un nouveau membre. Une main innocente de la rédaction de Grand Chelem tirera donc au sort un nouveau membre au mois d’avril, ce sera le nouveau membre du mois. Il aura droit à un pack de son choix sur la boutique Kdotennis.com.

Alors cliquez vite sur «J’aime» et rejoignez nous sur notre Facebook. Devenir membre c’est aussi la possibilité d’avoir des bons de réductions et de participer à nos jeux concours toute l’année.

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PETITS POTINS

Les aventures de GastroMan et sa super diarrhée

E

n terre californienne, au pays du cinéma, un acteur impromptu s’est glissé dans le casting d’Indian Wells, le premier blockbuster de la saison : la gastro, alias GastroMan. Vous avez bien lu. La gastro et ses surprises – plutôt mauvaises… –, ses courses aux toilettes, ses jolis teints verdâtres. Résultat : une pluie de forfaits et d’abandons, de joueurs et joueuses qui choisissent de quitter le tournage, rebutés par ce malencontreux comédien, désagréable partenaire lorsqu’il vous faut tourner des scènes de match ou de petite balle jaune. Le grand Roger Federer en personne, 16 fois oscarisé et rôle principal de ce western US, a été mis à mal… pour une courte durée – sa fièvre avait une autre source. Un autre a joué son texte et donné la réplique au gastrique interprète sans en souffrir aucunement : Novak Djokovic. S’il s’est cantonné au second rôle et aux demi-finales, il sort indemne de ces deux semaines de film grâce à son remède miracle… Explications : « Il paraît que les utilisateurs d’Apple ont moins de chance d’attraper le virus. Bien. Maros et moi, nous avons décidé d’utiliser nos smartphones comme première ligne de défense immunitaire face à la gastro qui sévit sur Indian Wells. » Simple. Efficace. Mais pas donné. On s’est renseigné : la Sécu a refusé de rembourser nos iPhones.

4eme Open GDF Suez de Gonesse

Pascale Rakotozafiarison

« On veut pérenniser le tournoi »

Pascale Rakotozafiarison, Directrice du 10 000$ de Gonesse, se confie sur l’organisation de son tournoi. Cette quatrième édition, qui s’est déroulée du 19 au 26 mars, a vu la participation surprise et la victoire d’Iryna Brémond, 104ème joueuse mondiale… Comment le tournoi est accueilli dans la région ? Les retours sont positifs depuis quatre ans ? Vous savez, dans le temps, il y avait un très beau tournoi, un 75 000$, qui s’est tenu à Sarcelles, puis à Pontoise. Mais le tournoi a disparu. Il y a quatre ans, la Ligue m’a contactée avec le projet d’un nouveau tournoi dans la région. On cherchait un club pour l’organiser. J’ai tout de suite accueilli cette proposition avec grand plaisir. C’est une vraie chance de pouvoir organiser un tournoi féminin professionnel, car, en France, il y en a dix à peine, des 10 000$. Et puis, c’est formidable pour les enfants de l’école de tennis. Ils ont la possibilité de voir de près des joueuses qui veulent faire du tennis leur métier. La valeur d’exemple est importante pour nos jeunes : si certains désirent se lancer dans cette voie, ça leur permet de voir à quel point il faut travailler pour atteindre le niveau professionnel. D’autant qu’un 10 000$, c’est un tournoi qui représente les premiers pas dans le monde pro, au plus bas de l’échelle. Les tournois du Grand Chelem, comme Roland Garros, représentant, eux, le dernier échelon…

Iryna est revenue naturellement cette année (NDLR : Iryna Brémond a remporté le tournoi en 2010, alors qu’elle était classée 220ème) ? Oui, oui, elle s’est inscrite comme les autres et je suis très heureuse de l’avoir accueillie à nouveau. C’est un vrai bonheur ! en 2010 et elle a remis ça cette année. C’est génial pour la promotion du tournoi, c’est un réel plus. Aujourd’hui, c’est comme si elle faisait partie de la maison, elle est vraiment sympathique. on a regardé ses matches avec intérêt, les adhérents du club avaient envie de la voir jouer.

Sur un tournoi comme celui-ci, quel est le classement des joueuses ? La moins bien classée se situe aux alentours de la 800ème place. Cette année, on a eu la chance d’avoir Iryna (Brémond), avec nous. Elle est 104ème, elle, mais, sinon, ça démarre autour des 250.

Ca vous plairait ? Je pense qu’un 10 000$ correspond plus à notre image, à notre club. Il ne faut pas être trop ambitieux non plus. Je préfère organiser un super bon 10 000$, plutôt que d’attirer moins de monde sur un 25 000$. Et puis, dans un 25 000$, on aurait moins de joueuses de la région dans le tableau.

Vous avez des objectifs à long terme ? Pour l’instant, on veut pérenniser le tournoi à 10 000$. Un moment, on avait pensé à le développer, à faire plus, mais notre structure intérieure, du moins, l’architecture, ne nous permet pas trop de voir plus grand. L’important, c’est de continuer à proposer un bon tournoi 10 000$ pour qu’il attire les gens du club et de la région. Mais, c’est vrai, on pourrait envisager de passer à 25 000$…

Ce genre de tournois met en lumière d’autres aspects du tennis, moins connus du grand public ? Tout à fait. Ce ne sont pas les finales des Open où les filles touchent de gros chèques et une belle coupe. Ce sont des tournois difficiles dans lesquels elles apprennent énormément. Elles viennent prendre des taules, de grosses dérouillées et il faut gérer tout ça. Un 10 000$, c’est bien. C’est familial. Les joueuses viennent avec leurs parents, quelques fois. Ce sont des filles ou très jeunes, ou revenant de blessures, en recherche de confiance. Parfois, elles sont en fin de carrière et viennent se faire plaisir. Propos recueillis par Vincent Grethen

Gonesse, 10 000$ - Finale 2012 : Iryna Brémond (FRA/1) bat Audrey Bergot (FRA/2), 7-6(2) 6-3

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petits potins Une Maria peut en cacher une autre…

M

aria… Maria… Maria… Non, pas Sharapova ! Mais cette autre Maria que ces Messieurs connaissent. Oui, Kirilenko, voilà ! Cette jolie Russe, aussi proche de son homonyme basketteur que la vodka l’est du jus de carotte, a fait l’actu, ces derniers temps. Actu sportive, okay, puisque la 22ème joueuse mondiale frise son tout meilleur classement et sort d’un quart à Indian Wells. Mais, surtout… actu antisportive, avec un bien drôle écart de conduite dans le désert californien. On vous refait la scène : Maria 1 affronte Maria 2, sa copine de toujours. Maria 1, c’est celle dont on vient de parler. Maria 2, c’est l’autre, de la toute première ligne. Compliqué, hein ? Débrouillez-vous ! Bref. Sur une montée dans le terrain de Maria 2, Maria 1, au moment de sa reprise d’appui, tape trois coups de raquette sur le court. Juste avant que Maria 2 ne frappe son revers. La sanction tombe, immédiate : point pour Maria 2, car geste d’antijeu de Maria 1 selon l’arbitre, énervée. S’ensuit des discussions… Etait-ce intentionnel ? On aime beaucoup notre Maria 1, mais difficile de donner tort au corps arbitral, au vu des ralentis. Réaction de Maria 2 : « Je pense qu’elle s’est trompée de sport. Sa raquette n’est pas une crosse de hockey ou quelque chose comme ça. » Aïe, Maria 1 – Kirilenko ! A l’heure où les joueuses sortent de l’hiver et profitent de la plage, à Miami, sous les palmiers et sur le sable fin, l’on préfère oublier cette Maria roublarde et se rappeler la Maria ni-anti, ni-sportive d’un des derniers Sports Illustrated « spécial maillots de bain ». Quoique… Ce cliché de Miss Kirilenko, photoshopé, très certainement, est loin d’être fair-play pour la gent féminine !

« Misa (Michaela Krajicek) est une fille très gentille, mais étrange. Elle n’a pas le sens de la réalité. […] J’ai quelques fois dit qu’elle ressemblait à Baloo, le gros ours du Livre de la Jungle. C’était peut-être un peu trop brusque. Mais Baloo était aussi le héros du film. » Le coach de Krajicek a son nounours... INTERNATIONAUX DE TENNIS MASCU LIN www.opendeq uimper.com

2eme open BNP PARibas banque de bretagne de quimper

Même si vous n’avez pas eu une finale avec un Tricolore, le cru 2012 a été bon, visiblement ? C’est clair, maintenant, on a atteint une certaine vitesse de croisière. Encore une fois, notre tournoi a rencontré son public, avec des tribunes toujours pleines et un vrai enthousiasme. Ca valide l’idée que cette région manquait d’un événement sportif de cette envergure. On dirait que vous grandissez très vite… Nos partenaires et les acteurs locaux favorisent notre croissance et, comme le Parc des Expositions de Quimper va être entièrement rénové, en 2015, le tournoi prendra encore un nouveau départ.

Vous avez aussi assisté au retour de PHM ? Oui, c’était émouvant. D’ailleurs, il a très bien enchainé après, à Rotterdam. L’air breton lui a fait du bien ! (Rires) Sportivement, j’ai été impressionné par le Russe Evgeny Donskoy, qui a notamment sorti Marc Gicquel. Quelle est votre plus grande fierté ? Que le tournoi suscite autant d’intérêt et d’envie, ce qui confirme que la Bretagne est une région de tennis. L’autre petit événement, c’est aussi d’avoir fait la Une du Télégramme. Ce n’est pas rien, surtout quand on sait ce que représente ce quotidien ici.

Laurent - studio

2e ÉDITION

6 au 12 février 2012

50 000 $ + H

Tennis de Creac’h

Gwen

reservations@open dequimper.com VILLE DE QUIM PER

Sijsling vainqueur

Cette deuxième édition s’est déroulée à Quimper, du 6 au 12 février dernier. C’est le Néerlandais Igor Sijsling qui s’est imposé en finale, face au Tunisien Malek Jaziri, 6-3 6-4.

Propos recueillis par Vincent Grethen

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crédit photo : Patrice

La deuxième édition de l’Open de Quimper a confirmé l’ancrage de cet événement dans l’actualité de la région. Maintenant, c’est la perspective d’un déménagement dans le Parc des Expositions de Quimper en 2015 qui est en ligne de mire.

Agena

Mathieu Blesteau « Notre tournoi est installé »

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petits potins

nis.fr http ://www.weloveten

Monte-Carlo : une 106ème édition qui promet...

D

RENDEZ-VOUS avril 2012

u 14 au 22 avril prochains aura lieu la 106

ème

édition du Monte-Carlo Rolex Masters.

ATP

Comme chaque année, les organisateurs ont

9 au 15 avril

su réunir un plateau exceptionnel, regroupant 17 des

• Casablanca (ATP 250) • Houston (ATP 250)

20 meilleurs joueurs du monde. Les Français seront

15 au 22 avril

également bien représentés, puisque Jo-Wilfried

• Monte-Carlo (Masters 1000)

23 au 29 avril

Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet, Gilles Simon et Michael Llodra, en attendant d’autres qualifiés ou invi-

• Barcelone (ATP 500) • Bucarest (ATP 250)

tés, devraient tous répondre présents. Seul manque à

30 avril au 6 mai • Munich (ATP 250) • Belgrade (ATP 250) • Estoril (ATP 250)

l’appel Roger Federer, mais il n’est pas impossible que le Suisse demande, comme l’an passé, une invitation

WTA

au dernier moment. En revanche, son grand rival,

2 au 8 avril

• Charleston (Premier)

Rafael Nadal, sept fois titré à Monaco, a confirmé sa participation. Pour cette semaine méditerranéenne, quelques nouveautés sont au programme. Un écran

9 au 15 avril

géant va être installé sur le court des Princes dès le vendredi, afin de retransmettre les matches du court

• Barcelone (International) • Copenhague (International)

central pour les spectateurs n’y ayant pas accès. Les enfants pourront également profiter d’un espace

23 au 29 avril

d’animations, où un grand nombre de jeux et d’activités seront organisés. Bref, comme chaque année, le

• Stuttgart (Premier) • Fès (International)

Monte-Carlo Rolex Masters multiplie ses efforts de modernisation, pour proposer un spectacle digne de

30 avril au 6 mai

son standing. Le mot de la fin à Zeljko Franulovic, Directeur de l’événement : « Notre tournoi demeure

• Estoril (International) • Budapest (International)

un des plus prestigieux au monde. C’est, pour nous, une très grande fierté, mais ça nous impose aussi

COUPE DAVIS

de garder à l’esprit que le succès dans la durée d’un tel événement passe par une volonté permanente

6 au 8 avril

d’innover. C’est exactement ce que nous essayons de faire au quotidien, sans jamais oublier l’essentiel :

• Quarts de finale de Coupe Davis : France-Etats-Unis

respecter l’histoire et préserver l’âme du Monte-Carlo Rolex Masters. »

FED CUP

21 au 22 avril

• Demi-finales • Barrages du Groupe Mondial II : France-Slovénie

Le retour de Novak Djokovic Alors qu’il était au sommet de sa forme début avril, l’an passé, Novak Djokovic avait choisi de faire une croix sur le Monte-Carlo Rolex Masters. Le Serbe, qui restait sur quatre titres consécutifs à Melbourne, Dubaï, Indian Wells et Miami, avait simplement besoin de récupérer. Mais, cette saison, le numéro un mondial est fermement décidé à participer au tournoi monégasque. Et pour cause. « Je me considère un peu comme chez moi ici. J’habite ici et j’y viens dès que je peux, entre chaque compétition. J’avais été très déçu de manquer l’événement l’an passé. J’ai donc vraiment hâte de jouer le tournoi cette année. » Le Serbe, qui a annoncé faire de Roland Garros, seul tournoi du Grand Chelem qu’il n’a pas encore gagné, son objectif majeur son objectif majeur en 2012, fera tout pour lancer sa saison sur terre battue de la meilleure des manières. Son ambition, elle est simple : battre Rafael Nadal, invaincu depuis 2003 sur le Rocher, et s’adjuger son premier titre monégasque. En voilà un beau défi !

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Les adieux d’Ivan Ljubicic

Le 7 mars dernier, Ivan Ljubicic annonce qu’il jouera le dernier tournoi de sa carrière à Monte-Carlo, à deux pas de là où il réside. Grand Monsieur du circuit, ex-numéro trois mondial, 10 fois titré en simple et vainqueur de la Coupe Davis en 2006, le Croate de 33 ans veut passer à autre chose. « Se retirer n’est jamais une décision facile pour un athlète professionnel. Mais je suis impatient d’entamer la prochaine étape de ma vie. » Les hommages se sont multipliés depuis l’annonce de cette retraite. A commencer par Roger Federer, ami de longue date du Croate : « Ivan a fait beaucoup de bien au tennis, pas seulement sur le terrain, mais également en-dehors où il s’est investi dans la politique de ce sport. C’est triste de le voir s’en aller, mais je pense que ça arrive au bon moment pour lui, alors qu’il vient d’avoir une deuxième fille. Il a eu une carrière magnifique et je ne peux que le féliciter pour ça. » Le mot de la fin à son coach de toujours, Riccardo Piatti : « Merci à toi, Ivan, pour tous les grands souvenirs que tu m’as donnés. Le tennis t’a fait grandir en tant que personne. Bonne chance pour les prochains challenges que tu auras dans ta vie. » Avec la retraite de Fernando Gonzalez à Miami, c’est un peu le début de la fin pour cette génération… Celle des trentenaires. Celle de Federer.

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OPEN DE NICE CÔTE D’AZUR NICE LAWN TENNIS CLUB

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GRANDCHELEM FRANCE Propos recueillis par Vincent Grethen

Open GDF Suez de Bron-Parilly 10 000$ A la rencontre de… Maryna Zanevska

« Mon rêve le plus profond, remporter un Grand Chelem » Maryna Zanevska a survolé ce premier Open GDF Suez de Bron-Parilly. Des victoires en deux manches, jusqu’à la lutte en trois, en finale, face à Anastasyia Vasylyeva, 5-7 7-6 6-3. Une belle vainqueur pour un tournoi 10 000$ réussi : GrandChelem a décidé de vous faire découvrir, à travers ce portrait, cette jeune fille de 18 ans, 358ème mondiale, qui s’est aussi imposée à Mâcon et à Dijon. J’imagine que tu es contente de ce titre à Lyon (face à Anastasyia Vasylyeva, 5-7 7-6 6-3) ? Oui, bien sûr ! On a toutes les deux très bien joué… On a réalisé un beau combat, un très bon match et c’est clair que je suis très heureuse d’avoir pu l’emporter. Tu enchaînes les bons résultats en France. C’est un pays qui te réussit bien? J’adore la France ! J’aime venir jouer ici, car j’accumule les belles victoires. Je suis vraiment dans une bonne période. Avec ces victoires à Mâcon, Bron et Dijon, on peut parler d’un très bon début de saison… Ce ne sont pas de gros tournois, puisqu’il s’agit seulement de 10 000$. Je les ai joués pour prendre confiance, pour m’habituer et accumuler des

matches, pour me construire de l’expérience. Mais oui, c’est, pour l’instant, un très bon début. Avec l’expérience que j’engrange, je me sens prête à disputer des tournois plus importants. Le grand public ne te connaît pas encore. Quand as-tu commencé à jouer au tennis ? Je viens d’Odessa, en Ukraine, et j’ai commencé à jouer là-bas vers l’âge de 11 ans. Mes débuts dans le tennis… (Elle réfléchit) C’est une histoire assez intéressante, je trouve. En fait, je voulais commencer à jouer à six ans. Mais, lorsque je suis allée au club, il n’y avait personne ! Ni coaches, ni joueurs. Du coup, je me suis dit que le tennis n’était pas le sport dans lequel je devais me lancer. Dans ce club, qui était une sorte de centre omnisports, on pouvait aussi pratiquer le football ou la gymnas-

tique. Et j’ai rencontré une fille qui m’a conseillé la gym. Du coup, j’ai d’abord fait de la gym pendant deux ans. Au terme de ces deux années, je me suis blessée au dos et j’ai dû m’arrêter. Le médecin m’a même dit que je ne pourrais peut-être plus pratiquer aucun sport. Mais, bon… Je suis passée outre. J’ai commencé à jouer au tennis pour le plaisir. Et j’ai adoré ça ! Semaine après semaine, j’aimais de plus en plus. J’ai gagné un premier tournoi en Roumanie. A partir de là, j’ai décidé de voir plus loin et de consacrer mon temps à ce sport ! Quels sont tes objectifs pour le reste de la saison ? C’est difficile de m’exprimer à ce sujet, pour l’instant. Je ne me suis pas encore vraiment fixée d’objectifs. Après Bron et Dijon, je me suis réservée un petit break pour m’entraîner et me reposer, afin de revenir en forme.

Jean Wallach « Le challenge ? Se faire plaisir ! » Jean Wallach, Président de la Ligue du Lyonnais, fait le point sur la première édition du tournoi ITF 10 000$ de Bron.

« Cette première édition a été une réussite sportive pour nos joueuses françaises et, surtout, lyonnaises. Tout s’est globalement bien déroulé, tant dans l’organisation, que dans l’accueil du public, qui est venu nombreux cette semaine. Ca, c’est un vrai point positif. Mieux, on a vu deux jeunes, Océane Dodin et Fiona Ferro, qui ont fait de très beaux

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parcours. Elles sont très prometteuses. Fiona n’a que 15 ans et jouait, là, son premier 10 000$. Elle est talentueuse et va très rapidement exploser, je pense. Je voudrais également dire un mot sur Gaëlle Desperrier. Certes, cette joueuse lyonnaise est un peu moins jeune, elle a 24 ans, mais elle vient de décider de se lancer sur le circuit professionnel. Elle

avait déjà joué une finale en 10 000$, plus jeune, puis a été freinée par tout un tas de blessures. Elle était en quarts, ici, à Lyon, après s’être sortie des qualifications. Pour l’année prochaine, on va d’abord essayer de se stabiliser. L’objectif sera d’apporter quelques améliorations, d’accueillir encore plus de public et de se faire plaisir. Voilà, c’est ça le challenge. »

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Je suis un peu malade, là. Après, on verra, mais je pense disputer un 25 000$ en avril, en Belgique. Quand tu as commencé à jouer au tennis, quel était ton rêve ultime ? Mon rêve le plus profond, c’est de remporter un Grand Chelem. L’US Open. Je ne sais pas pourquoi je pense à celui-là en particulier… Peut être parce que j’ai gagné là-bas, en Junior ? C’est un souvenir fantastique. L’atmosphère y était géniale, alors j’ai très envie de revenir y jouer et de rester le plus longtemps possible dans le tournoi. C’est plus compliqué de devenir une joueuse professionnelle quand on est originaire d’Ukraine que lorsqu’on est Française ou Espagnole ? Pour être honnête, oui, vraiment. Je fais partie des meilleures, en Ukraine,

mais je n’ai jamais reçu d’aide de la part de mon pays. Il y a une Fédération de tennis, mais elle ne nous aide pas vraiment. La France, à l’inverse, possède des institutions très fortes. Le pays procure un soutien financier aux meilleurs, il les encadre, il les aide dans leur progression. Je n’ai jamais bénéficié de ce genre d’aide en Ukraine. En venant d’un autre pays européen, je suis sûre que je pourrais arriver au top plus facilement. Mais je reste fière d’être Ukrainienne, même si ça n’a pas toujours été simple. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, mais, vous savez, ça fait longtemps que je ne suis plus en Ukraine. J’ai quitté le pays à l’âge de 11 ans. Je suis partie m’entraîner aux USA, puis en Allemagne et, désormais, je suis en Belgique depuis quatre ans.



GRANDCHELEM FRANCE 2eme open de guadeloupe / du 26 mars au 1er avril

Christian Forbin « La première édition a été un vrai succès populaire » Les explications de Christian Forbin, Président de la Ligue de Guadeloupe, sur l’organisation de l’Open de Guadeloupe, un tournoi Challenger 100 000$+H.

Les changements

Le plateau

« La première édition a été un vrai succès populaire. Une étude statistique a montré que le tournoi était la deuxième plus grande manifestation sportive de Guadeloupe, après le tour cycliste. Cette année, on s’est dit qu’il fallait organiser un tournoi encore plus attractif. C’est ça, notre créneau. Améliorer l’accueil des joueurs, car ce sont eux qui font le tournoi. Améliorer les conditions d’accueil et d’exercice de la presse. Et faire en sorte que le public soit content. On a donc fait venir Thierry Eon (NDLR : animateur du tournoi de Bercy). Il sera là pour animer et mettre l’ambiance entre les matches, chargé d’animations diverses au village, des jeux-concours… Chaque année, pour grandir, il faut innover. »

« On a quand même Olivier Rochus, 51ème mondial, que tout le monde connaît. Arnaud Clément, qui revient. Pour Arnaud, je me suis laissé dire qu’il faisait sa dernière tournée sur le circuit. On a, aussi, Nicolas Mahut, Benoît Paire... Ce sont des joueurs qui déplacent le public et qui jouent bien au tennis. Autre point positif : nous avons beaucoup plus de joueurs d’origine antillaise qui participent. Josselin Ouanna, qui n’est pas au mieux de sa forme, certes, mais qui est connu en Guadeloupe. Gianni Mina, également. Ce qui est important, c’est de savoir que ces joueurs vont attirer du public. On va venir les voir jouer et les encourager. »

Le tennis guadeloupéen « Aujourd’hui, je dois vous dire que des gars comme Gianni, ce ne sont pas des arbres qui cachent la forêt. Dans le programme de la Fédération, il y a le groupe Avenir National. Or, c’est notre Ligue – pourtant toute petite, avec 4500 licenciés – qui a le plus de jeunes dans ce groupe. Six joueurs, quatre garçons et deux filles. La relève est assurée et il y a de quoi être optimiste lorsqu’on est bénévole. »

Les objectifs « Tout d’abord, pérenniser l’événement. Voir si cette date est bonne. Après, on verra. Il faut d’abord penser à faire vivre le tournoi, car, comme je l’ai dit, il y a une situation économique compliquée en Guadeloupe. Il faut convaincre les sponsors de rester avec nous. »

Propos recueillis par Vincent Grethen

JAMES BLAKE en guest star, à l’Open de Guadeloupe Du 26 mars au 1er avril prochains aura lieu la deuxième édition de l’Orange Open de Guadeloupe, au Centre de Ligue du Gosier. Ce tournoi de la catégorie Challenger, 100 000$+H, s’inscrit comme l’un des événements tennis majeurs de la région des Caraïbes. Et, comme l’an passé, bon nombre des meilleurs joueurs mondiaux ont répondu favorablement à l’invitation. Côté français, Arnaud Clément, Nicolas Mahut, Josselin Ouanna, Albano Olivetti, Edouard Roger-Vasselin, Benoît Paire et le régional de l’étape, Gianni Mina, seront tous présents. Mais la vraie tête d’affiche de cette édition reste certainement l’Américain James Blake, 32ans, ex-numéro quatre mondial, invité à la dernière minute après sa défaite à Miami. On espère retrouver son punch et son énorme coup droit sur les courts du Gosier ! Le tableau sera une nouvelle fois très relevé cette année, puisque 14 des 32 joueurs présents font partie des 120 meilleurs joueurs mondiaux. Alors n’hésitez pas à venir assister aux matches dans ce cadre magnifique, les billets sont à partir de 7$, seulement !

Challengers, case départ du circuit ATP Si le circuit ATP monopolise souvent l’attention des médias, les tournois Challengers nous rappellent le parcours qu’empruntent les champions pour atteindre la lumière. GrandChelem s’est penché sur la question. La deuxième division du tennis professionnel : pour qui, pour quoi, comment.

«

Les Challengers sont l’antichambre du très haut niveau », expliquait Karine Molinari, co-organisatrice de l’Open de Guadeloupe, dans notre numéro 22. Une antichambre par laquelle, aujourd’hui, tout joueur est contraint de passer, dans son cheminement vers le top 100. Roger Federer y a gagné son tout premier titre chez les grands, à Brest, en 1999, mais Rafael Nadal, un peu plus tard, et Andre Agassi, 15 ans plus tôt, sont aussi passés par cette étape. Une antichambre qui voit des profils variés stationner en son sein, du Junior ou nouveau venu, au vétéran en mal de sensations. « Si je joue un Challenger, c’est pour gagner des points et essayer de remonter au classement », confirme Arnaud Clément. Une antichambre elle-même nivelée en cinq catégories différentes : les 35 000$, les 50 000$, les 75 000$, les 100 000$ et les 125 000$. Un titre en 35 000$, qui vaut 80 points au classement et 5000$ de prize money ; contre 125 points et 18 000$ en 125 000$. Dans cette hiérarchie bien établie, l’Open de Guadeloupe, un 100 000$+H, fait partie de l’élite des tournois Challengers. Cette élite, dont les épreuves titillent même, en termes d’organisation, certains ATP 250 limités… « Il y a des Challengers extrêmement

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bien rodés qui sont mieux organisés que certains Grands Prix, qui tournent très bien, où tout est top pour les joueurs », confirme Arnaud Clément. Evidemment, c’est loin d’être le cas pour l’ensemble des 147 tournois Challengers organisés de juillet 2011 à juin 2012. « En Ouzbékistan, c’était particulier », se souvient Stéphane Robert, grand habitué. « Il fallait payer ta chambre tous les soirs avec des liasses de billets, parce que la monnaie ne valait rien. Il y avait des militaires qui contrôlaient l’entrée du sauna… » L’Ouzbékistan, un pays dans lequel pas moins de quatre épreuves sont organisées… Rien à voir avec le 125 000$ de Dallas, où les moyens et le contexte sont différents. Le tournoi du Gosier est un peu de ce deuxième type, entre cadre idyllique et accueil idéal, à quelques heures de vol de Miami, où se dispute, dans le même temps, la deuxième semaine du Master 1000. C’est cette image qu’on retiendra pour décrire le circuit Challenger : pas toujours si loin que ça des lumières de l’ATP… mais la mer est là, qu’il vous faut traverser, pour rallier les rivages du très, très haut niveau.

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Le circuit Challenger, c’est… • 147 épreuves de juillet 2011 à juin 2012, organisées dans 40 pays sur les cinq continents.

• 65% de tournois dotés de 35 000 ou 50 000$. 23% de tournois dotés de 100 000 ou 125 000$. • 21 épreuves organisées en Italie, 15 aux Etats-Unis, 13 au Brésil, neuf en France, sept en Allemagne et six en Colombie. Mais aussi au Kazakhstan, en Equateur, à Saint Marin ou en Corée. • 9 255 000$ de prize money, soit 1,5 millions et 30 tournois de moins qu’en 2008. • Une Masters Cup, organisée pour la première fois en 2011, à Sao Paulo, basée sur un classement Challengers, prenant en compte les résultats des joueurs sur ce circuit.


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T VO L ES E U Q


GrandChelem France

Esprit d’équipe... A l’occasion du quart de finale de la Coupe Davis face aux Etats-Unis à Monte-Carlo, nous sommes allés à la rencontre de Jean-Christophe Faurel, capitaine de l’équipe de France juniors et Arnaud Di Pasquale, directeur du haut niveau au sein de la Direction Technique National. Ils définissent pour GrandChelem ce que signifie l’Esprit d’équipe et son apprentissage au sein des équipes de jeunes. Interviews

Jean-Christophe Faurel

« Partager en équipe des moments de joie ou de peine, ça marque pour toujours » Les jeunes Français semblent avoir la possibilité de se frotter à des compétitions collectives très tôt… En effet, les joueurs et joueuses français ont la chance de pouvoir jouer des compétitions par équipes, où ils représentent leur pays, dès l’âge de 13 ans. C’est très formateur en termes d’état d’esprit, car ils apprennent à jouer et à se battre non seulement pour eux, comme ils le font tout au long de l’année, mais aussi pour leur pays et leurs coéquipiers. D’ailleurs, très tôt, certains se montrent plus sensibles à ça que d’autres. Toi qui t’occupes des jeunes, est-ce qu’il est facile d’inculquer des valeurs d’équipe quand on sait que les joueurs sont en compétition les uns avec les autres durant l’année ? Et qu’étant jeunes, ils ont plus de mal à prendre du recul… La plupart du temps, les jeunes sont surmotivés lors de ces compétitions et sont même meilleurs que le reste de l’année. Ils ne jouent pas que pour eux et se sentent le devoir de se surpasser. Dans ces compétitions par équipes, les joueurs se connaissent et sont très souvent copains, donc c’est rare de rencontrer des problèmes d’entente. L’état d’esprit y est très sain. Porter les couleurs de la France quand on est jeune, c’est particulier. Quels sont tes mots pour leur permettre d’assumer tout ça ? La première chose que je leur dis, c’est que s’ils sont là, c’est qu’ils l’ont mérité ! Ensuite, j’essaie de les raccrocher à des valeurs très simples, comme le courage, la généro-

sité et l’humilité. Sortir du court la tête haute, en ayant donné le meilleur d’eux-mêmes à chaque instant.

charismatiques, dans le top 30-50, et les voir évoluer en Coupe Davis, ça motive et ça donne envie d’être à leur place un jour.

Quand on est gamin, quel est l’enseigneParmi les nations, où se situe le niveau de ment principal qu’on peut tirer de ces performance de ton équipe et quels sont les compétitions ? A mon sens, la gestion du stress dans plusieurs prochains objectifs ? Les Français, dans les catégories de jeunes, sont souvent situations : jouer dans un pays étranger où le public est dans les tous meilleurs. Les résultats en sont la confircontre toi ; ou l’inverse et jouer devant son public, avec mation ! Les 15-16 ans ont gagné la Winter Cup le mois des gens qui t’attendent ! Commencer ton match lorsque dernier et, cet été, l’objectif, c’est ton équipe est menée 1-0, ce la Coupe Borotra (Championnats n’est jamais évident non plus. « Les jeunes joueurs d’Europe par équipes) où les Tu es dos au mur… Comme quatre demi-finalistes seront quand tu dois disputer un double s’identifient beaucoup sélectionnés pour aller jouer la décisif 30 minutes après avoir aux champions, les voir Coupe du Monde à Barcelone, perdu 7-6 au troisième set. Tout ça demande beaucoup de évoluer en Coupe Davis, en octobre. L’équipe de cet hiver était composée de Quentin force morale. Certains jeunes ça motive » Halys, Johan Tatlot et Thomas y arrivent déjà très tôt. C’est Brechemier. L’équipe de cet été, souvent bon signe pour la suite elle, sera annoncée environ deux lorsqu’ils parviennent à tourner semaines avant le début de la compétition et chacun decette pression de manière positive. Partager en équipe ces vra gagner sa place. Pas mal de jeunes de cet âge jouent moments de joie ou de peine, ça marque pour toujours et très bien… Je pense à Benjamin Bonzi, qui s’entraîne à ça donne envie de se dépasser le reste de l’année pour Boulouris, ou Maxime Janvier, à Poitiers, qui, eux aussi, mériter de revivre ces moments. auraient pu faire partie de l’équipe. La concurrence est Quelle est l’influence des aînés chez tes rude, il va leur falloir aller chercher leur sélection ! jeunes ? Vous parlez d’eux comme on parle Les Juniors, c’est le dernier point de passage d’exemples ? C’est un influence très importante, oui, car les jeunes avant le grand bain ? Comment tu gères joueurs s’identifient beaucoup aux champions. En France, cette situation ? A l’INSEP, avec Aloïs Beust, Pascal Lasserre et Sébastien on a la chance d’avoir quatre ou cinq gars très forts,

Poublet, on est en charge de quatre joueurs nés en 1994. C’est donc leur dernière année ici. Cette saison, d’ailleurs, ils ont encore un double projet : le tennis et le bac… L’an prochain, il n’y aura plus que le tennis. Il s’agira de devenir un champion. Certains seront peut-être au CNE, à Roland Garros, d’autres évolueront dans des structures privées… Quoi qu’il en soit, comme tu le dis, ils seront plongés dans le grand bain du circuit ATP et cette transition n’est pas toujours facile à gérer lorsqu’on a 18 ans. S’approprier son projet et savoir s’entourer sont deux facteurs primordiaux. Notre devoir, c’est d’essayer de les responsabiliser au maximum. Dès leur première année senior, il faut qu’ils soient capables d’être 100% autonomes sur les tournois. Plus besoin que les entraîneurs aillent chercher les balles d’entraînement, réserver les courts ou leur rappeler qu’il faut corder les raquettes pour le lendemain, s’inscrire dans les tournois, réserver les hôtels et les billets d’avion, etc. C’est à eux de s’en occuper ! D’ailleurs, certains le font déjà très bien. Ils doivent comprendre que nous ne sommes que des GPS pour eux. Ce sont eux qui tiennent le volant. Venir aux entraînements et faire le job, ça ne suffira pas. Ils ont à être demandeurs et toujours en recherche de ce qui va pouvoir les rendre meilleurs. Et connaître parfaitement l’identité de leur jeu, être performant dans l’analyse de leurs qualités et défauts, ainsi que dans la fixation de leurs objectifs d’amélioration… Cette recherche de la progression, elle les placera dans le vrai, même lorsqu’ils feront de mauvais choix. « Le champion a l’habitude de faire ce que le perdant n’aime pas faire. » Makis Chamalidis (Psychologue à la FFT) a tout dit !

Arnaud di Pasquale « Défendre les couleurs de son pays, c’est la motivation ultime » La Copa Del Sol, la Coupe Galéa, la Jean Borotra, la Soisbault… Mais aussi la Fed Cup et la Coupe Davis : on peut dire que les joueurs et joueuses tricolores ont l’avantage et le privilège de pouvoir toucher de très près la notion d’esprit d’équipe tout au long de leur carrière ? Exactement. Je dirais même que l’esprit d’équipe fait partie de l’ADN du tennis français. Et nous avons d’ailleurs régulièrement de très bons résultats. C’est une vraie tradition. Ca fait partie de nos objectifs et, ce, pour toutes les tranches d’âge. C’est un point assez fondamental dans la formation de nos espoirs. Pourquoi ? Tout simplement parce que le joueur de tennis est naturellement centré sur lui-même. Il ne faut pas oublier que le tennis est un sport individuel. Pour ces compétitions, il doit sortir de cet état et penser au groupe, à son équipe. Défendre les couleurs de son pays, ce n’est pas rien, c’est une vraie motivation.

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J’ai même envie de la qualifier de motivation ultime. C’est pourquoi, dans les pôles et les messages qu’on fait passer à toutes les générations, on insiste sur cette idée : celle de rendre à la nation ce qu’elle leur a donné en leur permettant de progresser, d’être entraînées dans des conditions optimales par des cadres techniques de haut niveau.

n’est pas le même quand on joue pour son pays. Ca, c’est un véritable apprentissage du très haut niveau. C’est pour ça que nos équipes sont très motivées et très bien préparées à ces échéances. Porter le fameux survêtement bleu-blanc-rouge frappé du coq, entendre les hymnes… Tout ça complète la formation de nos futures élites.

C’est facile d’inculquer ces valeurs quand on sait que les joueurs sont en compétition les uns avec les autres durant l’année ? C’est un travail à part entière et il faut aussi avoir le bon discours. Après, c’est l’ambiance qui fait le reste, l’idée de se battre contre d’autres pays. On n’a pas besoin de pousser nos jeunes champions, ils comprennent très vite les enjeux et leurs responsabilités. C’est la magie du collectif, se surpasser pour l’autre, former un groupe, échanger, participer et, au final, gagner ensemble. Toutes ces compétitions sont les prémices de la Coupe Davis. On y apprend énormément de choses, notamment sur le plan mental. Le poids d’une défaite

Toi-même, tu en sais quelque chose, puisque, paradoxalement, si tu n’as jamais été sélectionné en Coupe Davis, tu restes le seul médaillé olympique tricolore… Exactement, et je regrette bien sûr de ne pas avoir eu le privilège de jouer la Coupe Davis. En revanche, la sensation des Jeux Olympiques, sans être similaire, est aussi incroyable. L’émotion est décuplée par cette impression de faire partie d’une équipe de France globale, une équipe de France de tous les sports. Je me souviens d’être parti gonflé à bloc ! Rien ne pouvait m’arrêter.

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14 millions de balles de tennis sont consommées, chaque année, en France.

Les balles sont broyées en granulats de caoutchouc qui permettent de réaliser des tapis de sol sportif. L’équation est simple : 40 000 balles collectées permettent de produire 100 m² de surfaces. Ces terrains sont destinés à être offerts par les ligues régionales, dans le cadre de parrainages, à des structures locales à vocation sociale, sanitaire ou éducative. Depuis 2009, 13 réalisations de sols sportifs, dont 10 en 2011, ont permis de doter ces structures : pour exemple, à Gonesse, dans le Val-d’Oise, un terrain multisport de 90 m² destiné à des enfants handicapés au sein de l’institut d’éducation motrice ou à Toulouse, un tapis d’évolution de 150 m 2 destiné aux enfants hospitalisés au sein du CHU. En 2010, 600 000 balles de tennis usagées ont été collectées et 900 000 balles en 2011 grâce aux clubs. La collecte 2012 devrait permettre d’en recueillir plus d’un million et près de 9 nouveaux projets sont en cours de finalisation. Pour en savoir plus et contribuer vous aussi à cette action éco-citoyenne, rendez-vous sur www.fft.fr

23 ligues participent à cette opération en 2011 : Alsace, Auvergne, C.B.B.L. (Côte Basque, Béarn et Landes), Dauphiné-Savoie, Champagne, Essonne, Flandres, Franche-Comté, Guyenne, Limousin, Lorraine, Lyonnais, Midi-Pyrénées, Normandie, Pays de la Loire, Paris, Picardie, Provence, Seine-et-Marne, Seine-SaintDenis, Val-de-Marne, Val-d’Oise et Yvelines.

© FFT / Direction communication et marketing - Agence Verte - Photo : Shutterstock

Forte de ce constat, la Fédération Française de Tennis lance l’Opération Balle Jaune dès 2008, avec le soutien de la société COVED. L’objectif de cette action environnementale, éducative et sociale consiste à collecter les balles usagées dans les clubs et à les recycler.


YES, WE CAN !

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Lionel Roux « On est les favoris » A l’aube de ce quart de finale de Coupe Davis face aux Etats-Unis, la France semble ne plus avoir le droit à l’erreur, tant les conditions lui paraissent favorables. Revue des effectifs et perspectives d’avenir en compagnie de l’entraîneur du team France, Lionel Roux. Jouer les Etats-Unis, c’est mieux que jouer la Suisse de Roger Federer ? Je pense que c’est bien de jouer les Etats-Unis, même s’ils sont capables de sortir de grandes performances. Sur le papier, c’est évident qu’on est les favoris. Pour ce qui est de la Suisse et cette idée qu’elle aurait été une nation plus fun à affronter… C’est le cadet de nos soucis ! Si le destin nous propose les Etats-Unis, il faut juste saisir notre chance. Notre objectif, c’est d’aller jusqu’au bout de cette compétition. Ca me tient particulièrement à cœur, car il se peut que ce soit aussi ma dernière saison. Guy Forget va arrêter, mais, toi, tu vas forcément te positionner, non ? Tu es le favori, il ne reste que toi… (Rires) Je serai donc un choix par défaut... Non, au contraire, ça paraît logique que tu sois désigné ! C’est toi qui le dis. Plus sérieusement, c’est évidemment quelque chose qui ne se refuse pas. Mais, pour l’instant, ce n’est pas l’actualité – il y a un quart de finale à gagner. Tu es quand même candidat ? J’ai été cité parmi les huit prétendants dans le fameux article de L’Equipe, suite à la déclaration de Guy. Mais quand tu me demandes si je vais me positionner, je te réponds : « On verra. » Ce sont les joueurs qui décident ? Pas tout à fait, mais je vois mal un candidat être recalé si l’ensemble des joueurs l’ont sélectionné. On dirait que tu as peur de te déclarer candidat… Non, je n’ai pas envie de le faire comme ça, ni de faire du lobbying ou des effets d’annonce. Ce n’est pas dans mon tempérament. Après, il y en a d’autres qui font la course et je pense que c’est normal et logique. Je le répète : Capitaine de l’Equipe de France, c’est un poste incroyable, même s’il y a beaucoup de pression. On fera donc les comptes au moment opportun. Pour l’instant, l’actualité et ce qui me motive, c’est de pouvoir contribuer au formidable challenge d’une victoire en Coupe Davis, la dernière année du mandat de Guy. Finir sur une victoire, ce serait magnifique pour lui et pour nous tous. Revenons à la rencontre, face aux Etats-Unis. Comment fait-on le choix de la surface et du lieu, sachant que ça peut être déterminant, comme on l’a vu pour la Suisse, à Fribourg ? Le choix, c’est une discussion. Dès qu’on a gagné à Vancouver, on s’est mis autour d’une table pour évoquer le sujet. Chacun a donné son avis libre-

ment. Moi, j’attendais un peu, je ne voulais pas influencer les joueurs – Guy non plus. Par le passé, on a plutôt joué sur les faiblesses des autres, au lieu de s’appuyer sur nos forces et, quelques fois, il faut bien l’avouer, on s’est trouvés un peu coincés. Là, les options étaient claires : c’était la terre battue dehors ou le dur en salle. Après que Gilles et Richard ont été consultés, le choix s’est porté sur la terre battue en extérieur. Cette décision prise, on a organisé un nouveau tour de table avec Christophe Fagniez, chargé de la Coupe Davis à la Fédération Française. On lui a donné les options et ça a été à lui de décrocher le meilleur lieu. Le « meilleur lieu » : le Monte Carlo Country Club. Une riche idée, non ? Tout le monde est ravi, les joueurs, les médias, les supporters et, je crois, même les Américains ! La Coupe Davis a lieu quelques jours avant le début du tournoi, ça leur permettra peut-être d’y participer… (Rires) C’est la première fois que le Monte Carlo Country Club accueille un tel événement, je trouve ça magique. En plus, c’est à Roquebrune, donc ce n’est pas Monaco ! (Rires) On sait très bien qu’il va y avoir des critiques, qu’on va nous expliquer que c’est un peu l’équipe suisse qui joue à Monaco (NDLR : l’ensemble des joueurs français du team, Llodra excepté, habite en Suisse)… De quoi alimenter une petite polémique. J’ai en mémoire l’épisode de Toulon avec l’équipe d’Action Discrète, de Canal+, qui était venue déguisée en groupe de supporters helvétiques. Mais, ça, c’est pour l’anecdote, car France-Etats Unis à Monte Carlo, ça a de la gueule...

Jouer la Suisse, ça aurait été aussi un sacré rendez-vous… Je le répète, le staff, comme les joueurs, on n’a aucune déception par rapport à ça. Pour GrandChelem, la petite révélation de ce début de saison, c’est Julien Benneteau, qui revient au premier plan. Tu partages cet avis ? Julien n’est pas un nouveau joueur cette saison. Il a juste connu un creux à cause de sa blessure. J’ai le souvenir d’un Bennet’ conquérant, face à l’Espagne, à Clermont. Un vrai guerrier. Aujourd’hui, je ne suis pas surpris. Il a beaucoup bossé. Je me rappelle les très gros efforts qu’il avait consentis pour essayer de revenir et de jouer la finale face à la Serbie. Quelle volonté ! Le fait d’être présent dans l’équipe, c’est une vraie récompense pour son investissement et son implication. Julien, c’est un mec de Coupe Davis. Il la vit avec ses tripes, il respire les valeurs de cette compétition. La présence de Loïc Courteau lui a également fait beaucoup de bien. Ils ont un super feeling, ça fait la différence. Et puis, battre Gilles à l’Open d’Australie a été positif pour lui.

« Les deux points que l’on ne doit pas perdre, c’est ceux contre Fish »

Tu as été surpris par la performance d’Isner, face à la Suisse ? Isner, ce n’est pas vraiment une surprise. On se rappelle tous de son match face à Nadal, l’an dernier, à Roland Garros. Qu’il batte Roger Federer dans les conditions que m’a décrites Pascal Maria, l’arbitre de la rencontre, ça ne m’étonne pas plus que ça. Jim Courrier, qu’on avait rencontré en Australie, se frottait presque les mains. Il nous avait confié que jouer en indoor, à 600 mètres d’altitude, sur une terre battue installée pour l’événement, ça convenait parfaitement à son team. Les matches lui ont donné raison. De la part des Suisses, c’est une erreur tactique, selon moi. Installer une terre, c’est très compliqué. Au final, vous avez beaucoup de faux rebonds et elle se creuse rapidement.

Il y a un problème Gilles Simon ? Bien sûr que non. Gilles Simon, j’ai appris à le connaître, à comprendre son mode de fonctionnement. C’est facile de lui tirer dessus, mais il n’a jamais eu des matches super faciles. Gilles, dans sa façon de fonctionner, c’est un mec plus perso, mais ça n’est pas l’un des plus compliqués, loin de là. Cette expérience en Coupe Davis ne t’incite pas à vouloir devenir coach ? D’abord, je ne peux pas, je n’ai pas le droit en tant qu’entraîneur de l’équipe de France et c’est assez logique. Autrement, je pourrais influencer des décisions en faveur du joueur dont j’aurais la responsabilité. Ca créerait des tensions. Après, entraîner, ça m’intéresse, mais ça dépend du projet et du joueur. Il faut qu’il y ait une dimension affective forte. En revanche, vivre toute l’année aux côtés de mon joueur, ça, je sais que ce ne serait pas possible. Je crois que ce type de fonctionnements, ça tue le couple. C’est bien et positif de ne pas être tout le temps sur le dos de ton gars, je pense que tu travailles mieux de cette manière. C’est plus qualitatif.

Il ne faut pas déformer mes propos. J’ai juste affirmé qu’il pouvait améliorer son retour de revers. Ce n’est pas vraiment la même chose… Il a mérité sa cinquième place mondiale ? Concernant ce sujet, j’ai une formule que je sors souvent et qui résume bien ma pensée : tu ne voles pas ton classement. A GrandChelem, on a du mal à suivre la carrière de Gaël Monfils... Ce n’est pas mon cas ! (Rires) J’ai découvert Gaël et, avec le temps, je pense avoir des clefs et compris certaines choses. Tu serais donc prêt à le défendre si l’on attaquait sa préparation, son calendrier, son investissement… Bien sûr que oui ! Même si, par rapport à son programme, j’estime qu’il devrait parfois penser un peu plus à sa santé. Ce que je veux dire, c’est que Gaël est en accord avec lui-même. Il ne se ment pas. Si tu lui définis dix choses à faire pour devenir numéro un mondial, il préfèrera peutêtre n’en faire que deux et être huitième. En revanche, il y a une chose qu’il désire par dessus tout : gagner Roland Garros. S’il veut devenir numéro un, il tentera le truc, mais à sa façon. Gaël, c’est un affectif, un mec qui a un cœur énorme. Et si tu arrives à rentrer dans son cercle, il est capable de tout donner. Pour revenir à ce quart de finale France-EtatsUnis : où se situe la clef de la rencontre ? La composition de l’équipe des Etats-Unis risque d’être la même que face à la Suisse. Donc, s’il y a deux points que l’on ne doit pas perdre, c’est ceux contre Fish. Je pense que Mardy est l’adversaire le plus prenable sur terre. En double, en revanche, les Bryan, c’est fort. Mais c’est aussi une épée de Damoclès : si Fish ou Isner se blesse, Jim sera obligé de faire jouer l’un des jumeaux en simple… Ce n’est pas vraiment ce qui se fait de mieux. Sur le double, selon moi, c’est du 50-50, avec un léger avantage pour les Américains. Jim Courier est en costard-cravate, au bord du court. Plutôt original, non ? Oui, ça m’avait surpris la première fois. Au final, je trouve ça plutôt bien, mais ne compte pas sur moi pour faire pareil ! Entretien réalisé par Laurent Trupiano

Sur Jo (Tsonga), tu as été plutôt dur après Bercy. Tu parlais d’un déficit en revers ? Quand tu dis que j’ai été dur, je tiens à préciser que je n’ai jamais dit qu’il était faible en revers.

Lionel Roux, sixième homme ou sixième roue du carrosse ? Le sujet de la succession de Guy Forget est sensible. Cependant, il semble que Lionel Roux ne fasse pas partie du bon wagon aux côtés de Sébastien Grosjean, Nicolas Escudé, Cédric Pioline, Amélie Mauresmo, ou encore Arnaud Clément. Drôle de situation, d’autant que Lionel, entraîneur aux côtés du Capitaine depuis la prise du pouvoir de la nouvelle génération, a toujours montré un dévouement sans failles et un grand souci du détail. Si Lionel ne fait pas, pour l’instant, acte de candidature, les événements pourraient en faire le candidat idéal. Le candidat d’une continuité et d’une connaissance minutieuse des attentes de nos champions.

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YES, WE CAN !

John Isner,

un building made in USA A bientôt 27 ans, John Isner vient d’intégrer le top 10 pour la première fois de sa carrière (10ème). Fort de ses récentes victoires sur Roger Federer et Novak Djokovic, le géant américain a, semble-t-il, passé un cap. Les hommes de Guy Forget devront particulièrement s’en méfier sur les courts du Monte-Carlo Country Club. Voici pourquoi. « Je sais que j’ai les armes pour battre n’importe qui. » En ce début de printemps 2012, John Isner est l’un des hommes les plus confiants du circuit. Et pour cause, ce géant de 111 kg, qui culmine à 2m06, réalise le meilleur départ de sa carrière. A 26 ans, l’Américain vient de battre Roger Federer en Coupe Davis et Novak Djokovic en demi-finale, à Indian Wells. En atteignant sa toute première finale en Master 1000, cet ancien membre de l’Université de Géorgie s’est également offert une place dans le top 10. « Je ne suis pas surpris qu’il joue si bien en ce moment », avoue Roger Federer, en Californie. « John a tout dans son tennis pour réussir. Depuis la première fois que je l’ai affronté, il y a près de cinq ans, j’ai toujours pensé qu’il intégrerait le top 10 un jour. Je suis content qu’il y soit parvenu et je crois qu’il va y rester pendant un sacré bout de temps. Franchement, ce n’est pas le genre de gars qu’on a envie de voir dans son tableau. Avec le service qu’il possède, c’est quelqu’un de très difficile à affronter. » Vous l’aurez compris : le service, première, comme seconde balle, est incontestablement l’arme maîtresse de ce colosse des courts. « Quand il est en danger, il met sans problème 20-30 km/h de plus dans sa première et ça change tout », explique Gilles Simon, récente victime du géant à Indian Wells. « Quant à la seconde balle, avec les rebonds hauts, c’est impossible de retourner ses énormes kicks. » Gaël Monfils confirme : « Quand John sert, d’abord, tu ne vois pas partir la balle. Et quand tu l’as repérée, elle rebondit au-dessus de ta tête. Je fais 1m92 et le mec peut me lobber sans problème. Tout le monde sert super bien, mais, lui, c’est vraiment n’importe quoi. C’est une boucherie ! » Outre le service, Isner possède également un très bon coup droit d’attaque, ainsi qu’un jeu de fond de court musclé et plutôt solide. « C’est simple, Isner, c’est un Karlovic en puissance », résume Andy Murray. Alors comment expliquer l’éclosion tardive de ce joueur, qui

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semble enfin exploiter son potentiel, à bientôt 27 ans ? Parole à l’intéressé : « J’ai toujours été assez lent à la maturation. Chez les Juniors, j’avais un niveau décent, sans plus. Puis je suis devenu numéro un de mon « college » quelques temps après. J’ai toujours progressé en prenant de l’âge. Je me suis moi-même surpris année après année. Quand j’ai intégré le top 50, il y a 2 ans, j’ai commencé à croire que je pourrais être top 10 un jour. Puis, j’ai continué à progresser. Et maintenant que j’y suis, j’ai l’impression d’être à ma place, tout simplement. »

« J’ai toujours pensé qu’Isner intégrerait le top 10 un jour » Avec la confiance accumulée ces six derniers mois et ses récentes victoires face aux meilleurs, le géant gagne en appétit. « Certes, j’ai 26 ans et ce n’est pas vraiment jeune. Mais je sens que mes meilleures années de tennis sont devant moi. Ma victoire contre Roger en Coupe Davis a été énorme pour ma confiance, comme celle contre Djokovic. Et la confiance est peut-être la chose la plus importante au tennis. Regardez les meilleurs, ils ont toujours confiance en eux. Je vais essayer de continuer à surfer sur cette vague et on verra jusqu’où elle me mènera. » Dans ces conditions, quelles ambitions John Isner peut-il légitimement nourrir ? Car si l’Américain est devenu particulièrement dangereux, il n’en reste pas moins un joueur hautement perfectible. Son déplacement manque cruellement de vivacité, comme de précision. Techniquement, sa volée et son revers restent assez sommaires. Enfin, tactiquement, Big John manque encore souvent de variation et d’inspiration. Mais, peu importe. Isner a effectué toute sa formation aux Etats-Unis, baignant dans l’ambiance du « think positive, believe in yourself » 100% américain. Demandez-lui s’il craint le quatuor magique Federer-Nadal- Djokovic-Murray… Il vous répondra « non ». « Quel que soit mon

adversaire, quand j’entre sur le court, je le fais pour gagner et je crois en la victoire. » Se sent-il capable de gagner un Grand Chelem ? Il vous répondra oui. « Même si c’est très dur physiquement, je crois que je peux le faire ».

« Je sens que mes meilleures années de tennis sont devant moi » On attendait Mardy Fish ou les Bryan Brothers, mais John Isner constituera certainement l’atout principal de l’équipe américaine lors du quart de finale France-USA, à Monaco. Le choix de la terre battue, prétendue moins bonne surface du joueur US, prend, aujourd’hui, tout son sens. « Mais ne croyez pas que je déteste ça ! » répond l’intéressé. « Au contraire, j’aime la terre. Pour moi, cette surface ressemble un peu au dur extérieur, comme il y avait à Indian Wells. Le court est lent, mais la balle rebondit tout de même très haut, ce qui est parfait pour moi. Je peux vous le dire, je n’ai absolument pas peur de jouer sur terre et je ne crains personne. » Les joueurs, peut-être. Mais le public... « John aurait dû jouer la finale à Bercy, l’an passé », se souvient Roger Federer. « Il avait eu trois balles de match contre Jo-Wilfried Tsonga en demi-finales, à chaque fois sur des secondes balles. Et sur ces points-là, il n’y était pas allé franchement, sans doute un peu impressionné par le public qui supportait Jo. Alors qu’en Amérique, il est soutenu et croit encore plus en lui. » Bonne nouvelle, ce quart de finale de Coupe Davis se jouera en France. C’est déjà ça !x

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France

Joueurs : Jo-Wilfried Tsonga (6ème), Gilles Simon (13ème), Gaël Monfils (14ème), Richard Gasquet (17ème), Julien Benneteau (33ème), Michael Llodra (5ème en double) Capitaine : Guy Forget Parcours 2011 : battue en demi-finales par l’Espagne, à Cordoue Quarts de finale : sur les 10 dernier quarts de finale joués, la France s’est imposée cinq fois (2001, 2002, 2004, 2010, 2011) ; elle reste sur deux victoires consécutives en quarts de finale, contre l’Espagne, en 2010, et l’Allemagne, en 2011 Classement : la France est 4ème au classement des nations Groupe mondial : la dernière relégation de la France remonte à 1998 Titres en Coupe Davis : neuf (dernier titre en 2001)

Etats-Unis

Joueurs : Mardy Fish (8ème), John Isner (10ème), Andy Roddick (34 ème), Donald Young (46 ème), Ryan Harrison (73 ème), Bob et Mike Bryan (1ers en double) Capitaine : Jim Courier Parcours 2011 : battus en quarts de finale par l’Espagne, à Winston Salem Quarts de finale : sur les 10 derniers quarts de finale joués, les Etats-Unis se sont imposés à sept reprises ; ils restent, néanmoins, sur deux défaites consécutives à ce stade de la compétition en 2009 et 2011 ; ils n’ont plus joué les demi-finales de la Coupe Davis depuis 2008 Classement : les Etats-Unis sont 7ème au classement des nations Groupe mondial : la dernière relégation des Etats-Unis remonte à 1988 Titres en Coupe Davis : 32 (dernier titre en 2007)

France-Etats-Unis, l’historique

France-Etats-Unis : 7-8 ; 2-4 depuis le début de l’ère Open Rencontres jouées en France : 6-1 pour la France Rencontres jouées sur terre battue : 5-1 pour la France


Organix V1 MP

Organix V1 OS

www.volkltennis.com Distribution France: MARLAN Sarl Contact : Arnaud BARAZER – tel : 06 09 31 38 76 Marlan.voelkl.tennis@wanadoo.fr G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

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L’affaire » m a e t S / e c i « Ju ttes illégales y a-t-il des raque sur le circuit ?

raient avec des raquettes uit mondial. Certains athlètes joue circ du es rsiv cou les s dan déjà mois très sérieuse La rumeur enfle depuis quelques instances du tennis mondial. La tes hau plus aux tée por rap ent L’affaire a été rapidem de la Wilson Juice et de la en passe d’être jugées illégales. s, les propriétés exceptionnelles usé acc des c ban Au . sier dos du saisie International Tennis Court* a été et de la WTA. s par plusieurs tops 50 de l’ATP sée utili t Wilson Steam, actuellemen

Des joueurs ias , ont essuyé les par les méd utilisateurs de la Juice et de la Steam harcelés kori et Feliciano Lopez, tous trois hi les courts. Petra Kvitova, Kei Nishi concernant la possible illégalité er leurs avis Et l’affaire a déjà enva ces joueurs ont été appelés à donn du eux. Lors d’interviews séparées, er court à l’interview ; Lopez a répon coup et plâtres de journalistes soupçonn micro e son ent brutales. Kvitova a préféré rendr lais. l’ang imem e unan rendr été comp ont plus ions ne réact de Les feint é, a de leur raquette. Kei Nishikori, visiblement très énerv par des « personnes stupides » et que cette affaire était orchestrée ! On vous le dit, ce sujet est sensible

Un dossier et des pièces

à conviction

apportées D’après nos sources, les preuves jours. Nous avons au dossier s’accumulent au fil des principales de ièces des p l’une rer réussi à nous procu ire « Juice/Steam ». ce qu’on appelle désormais l’affa ci-dessous), nous D’après cet extrait (voir document s techniques précis pouvons comprendre que des point éléments qui des nt mme Nota e. seraient mis en caus joueurs et joueuses favoriseraient outrageusement les en termes de puissance et de lift.

La liste des joueurs du top 100 concernés par l’affaire « Juice/Steam » • Juan Martin Del Potro : Wilson Juice 100

• Kei Nishikori : Wilson Steam

• Petra Kvitova : Wilson Steam

• Ernests Gulbis : Wilson Juice

• Feliciano Lopez : Wilson Juice 100

• Michael Llodra : Wilson Juice 100

• Victoria Azarenka : Wilson Juice

légal

illégal

Le débat : légales ou illégales ? La Wilson Juice et la Wilson Steam peuvent-elles être considérées comme illégales ? Ce débat secoue déjà la toile. En attendant le jugement de l’ITC, la marque Wilson a lancé un grand sondage auprès des internautes via son Facebook. A l’heure actuelle, 75% des votants estiment que ces raquettes sont tout à fait légales.

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à toi de juger :

Quel est ton verdict ? L‘utilisation des raquettes Wilson Juice et Steam est-elle légale ou illégale ? Tu pourras bientôt t‘exprimer.

légal

illégal

Suis le cours de l‘instruction sur la page facebook de We Love Tennis. G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

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YES, WE CAN ! Dossier réalisé par Rémi Capber, Pauline Dahlem, Vincent Grethen, Audrey Riou et Laurent Trupiano

BORN IN THE USA Le tennis US, espoirs et déchéance

Les académies, usines à champions made in USA

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n août 2010, et pour la première fois depuis la création du classement ATP en 1973, aucun Américain, hommes et femmes confondus, ne figurait dans le top 10 mondial. Cette claque a contraint les responsables de l’USTA, la Fédération Américaine, à voir la vérité en face : le tennis US va mal. Andy Roddick, dernier Américain à avoir gagné un Grand Chelem et occupé la place de numéro un mondial chez les Messieurs, a récemment quitté le top 30. Quant à Mardy Fish et aux Williams Sisters, ils semblent plus proches de la fin que du début. « C’est vrai qu’il n’y a plus grand monde », confie notre témoin Cyril Saulnier. « C’est le jeu, il y a des générations moins riches. Il y a des cycles. C’est un peu partout pareil. ». Bonne nouvelle : il semblerait que la génération 90-93 soit un excellent cru outre-Atlantique. Chez les Messieurs, quatre jeunes retiennent l’attention : Denis Kudla (19 ans, 176ème), Donald Young (22 ans, 46ème), Jack Sock (19 ans, vainqueur de l’US Open juniors 2010) et, surtout, Ryan Harrison, 22 ans et 46ème mondial. Chez les femmes, l’avenir s’annonce aussi radieux. Christina McHale, Sloane Stephens et Irina Falconi ont crevé l’écran lors du dernier US Open. Ces trois jeunes femmes, toutes âgées de moins de 21 ans, incarnent le renouveau du tennis américain. Souhaitons-leur de percer rapidement !

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n 1978, Nick Bollettieri crée la première académie de tennis au monde, à Bradenton, en Floride. Plus de 50 courts sont construits sur des dizaines d’hectares avec une ambition simple : former à la chaîne les futurs champions de tennis. Le concept se développe, prend forme et les résultats tombent rapidement. Andre Agassi, Pete Sampras, Monica Seles ou encore Jim Courier accèdent au plus haut niveau, après s’être entraînés sur les courts de l’ami Nick. Au total, pas moins de 10 numéros un mondiaux ont été formés en tout ou partie, par Bollettieri. Comment expliquer une telle réussite ? Sans doute par cette méthode d’entraînement 100% dédiée au sport et mise en œuvre dans un lieu confiné où les jeunes parlent, vivent et mangent tennis au quotidien. La discipline de fer, mêlée à la pratique intensive du tennis, ainsi qu’aux nombreuses séances de préparation physique et mentale n’ont qu’un seul but : développer, chez les joueurs, une confiance en eux sans limite. Le maître des lieux impose même à ses athlètes de passer un temps quotidien dans la « salle de guerre de Nick » où sont enseignées toutes sortes de stratégies, « afin de préparer les joueurs aux challenges du tennis d’aujourd’hui », explique-t-on sur le site web de l’académie. Must du must en la matière, la Bollettieri Tennis Academy a inspiré beaucoup d’autres champions ou entrepreneurs. Depuis 20 ans, ces établissements fleurissent dans le monde entier et particulièrement aux Etats-Unis. John McEnroe, Chris Evert, Martina Navratilova ou encore Jimmy Connors ont tous créé le leur. Un tel développement interroge : les académies semblent être devenues un business plus qu’un outil de formation. « Vue la popularité de certaines d’entre elles, il ne faut pas se cacher qu’il y a une vraie connotation business dans tout ça », témoigne Cyril Saulnier. « Même s’il est vrai qu’un certain noyau de joueurs de qualité a été détecté à partir de là, grâce au travail plus personnel et individualisé qui est fait avec les athlètes, je pense qu’aujourd’hui, toute académie a besoin de cette partie commerciale qui les fait vivre, tout simplement. »

Cyril Saulnier, Ex-48ème joueur mondial

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«Là-bas tout est possible. Il n’y a pas de limites.» Vous avez vécu quelques années aux Etas-Unis. Pourquoi être parti là-bas ? Qu’est-ce que vous en avez retiré ? J’ai effectivement vécu aux Etats-Unis de 2003 à 2007. C’était une très belle expérience. Ca m’a sorti de mon train-train, de ce que je faisais quotidiennement en France. Ca m’a permis d’évoluer, d’être plus ambitieux en termes d’entraînement, notamment. Aux US, j’ai eu la possibilité de m’entraîner avec des meilleurs joueurs, chose que je ne pouvais pas faire dans le sud de la France. Partir m’a ouvert pas mal de portes. Là-bas tout est possible. Il n’y a pas de limites. Il n’y a pas les mêmes jalousies qu’en France. Ici, tout le monde est jaloux, de l’un, de l’autre. Aux Etats-Unis, c’est plutôt chacun pour soi : vous bossez, vous y arrivez. Et rien n’est impossible. Ca n’empêche pas l’envie, mais toujours dans le bon sens : celui de vouloir évoluer et progresser, l’émulation. Les académies type Bollettieri, c’est toujours le moyen idéal de parvenir au haut niveau ou c’est devenu plutôt une forme de business ? De toute façon, aujourd’hui, vue la popularité de certaines académies, il faut reconnaître qu’il y a une vraie connotation de business. Je pense qu’il existe un certain noyau

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de joueurs de qualité qui ont été détectés par ce biais. On y développe un travail plus personnel, plus individualisé. Mais toute académie a besoin d’une approche commerciale qui la fait vivre. C’est évident. Est-ce que cette approche prend le dessus dans le cas américain, ou est-ce qu’il y a toujours la volonté de dénicher la perle rare, ça, je ne sais pas… Il y a une différence dans les méthodes d’entraînement ? Edouard Roger-Vasselin nous a dit que les Français insistaient plus sur la technique que les Américains. C’est votre avis ? Complètement. Nous, on est beaucoup sur la technique, la gestuelle… Et, pour ma part, je pense que c’est primordial. Maintenant, ça va peut-être à l’encontre de certaines valeurs. Nous, on est plus sur la sensation et la recherche du geste parfait. L’Américain reste plus général : il va frapper des balles au panier, des balles et des balles, ce qui va permettre de développer d’autres qualités. Être plus dans le combat, trouver des solutions par soi-même. C’est réellement ce qui est important dans le tennis : que le joueur puisse trouver des solutions à ses problèmes lorsqu’il est seul sur le court.

Les deux systèmes se valent ? Oui, je pense. Dans le système français, on est vraiment dans la vérité. Si le joueur n’a pas une technique adéquate, orientée vers le haut niveau, ce sera très difficile pour lui de percer et sa capacité à se battre ne lui suffira pas. Maintenant, on voit aussi des joueurs qui n’ont pas des qualités techniques incroyables, mais qui développent des facultés de combat et de mental qui prennent le dessus sur la technique. Ils ont aussi la possibilité de travailler leur technique par la suite et de s’améliorer, malgré tout. On a l’impression que le tennis américain vit une période de creux, malgré les derniers résultats de John Isner… Les générations précédentes, avec Sampras ou Agassi, étaient exceptionnelles. Ils ont eu de très, très grands champions. Maintenant, il reste Roddick… … qui est plutôt sur la fin ! Oui, qui est sur la fin. Mais qui reste un grand champion. Et puis Isner ou Fish. Sachant que Fish est de la même génération que Roddick... C’est vrai qu’il n’y a plus grand monde. Il y en a qui montent aussi, à l’image de Young ou Harrison. D’ailleurs, je pense que les Américains avaient beaucoup misé sur Donald Young et, ce, depuis des années. Mais il a tardé à confirmer. Aujourd’hui, même s’il est quand même 50ème ou 60ème mondial, je pense qu’il a déçu pas mal d’espoirs. Et puis il y a des générations moins riches. Il y a des cycles. C’est un peu partout pareil. Vous avez un champion américain préféré, qui représenterait le mieux la mentalité américaine ? J’ai beaucoup aimé Pete Sampras, surtout son jeu. Mais ma préférence va à Agassi. Pourquoi ?

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Tout ce qu’il a pu faire et ce qu’il représente : son tennis, son côté humain. Il est complètement différent d’un Sampras, qui restait vraiment dans son coin et ne partageait rien du tout. Agassi, c’est un Monsieur, tout simplement. Sur le terrain, comme en-dehors. Et ça, pour moi, ça a une grande importance. On peut le comparer aujourd’hui à Federer ou à Nadal. Une anecdote particulière à nous raconter ? Rien de bien particulier, mais je me souviens d’un match que j’ai joué contre Andy Roddick, à Indianapolis. Je mène un set-un break et le match tourne. Je perds le jeu décisif du deuxième, puis 6-4 au troisième. C’était quand même un super match, avec Roddick qui fait le show, le public... Ce sont des expériences comme celle-là qui démontrent encore une fois la mentalité américaine : on est là, on y croit sans arrêt, du premier au dernier point. C’est vraiment ce qui ressort. Entretien réalisé par Pauline Dahlem


YES, WE CAN ! Diagnostic du tennis américain : à l’heure où Mardy Fish et Andy Roddick, trentenaires, peinent à trouver leur rythme, les « stars and stripes » semblent en berne. L’éclaircie John Isner, top 10 à 26 ans, vient colorer un tableau assez sombre. Alors, hypocondrie, maladie chronique ou rhume passager ? Analyse des points forts et points faibles du tennis US et de ses caractéristiques.

L’histoire américaine, éternel prestige

Les USA, place forte de l’ATP et de la WTA

«

A mon sens, les Etats-Unis restent et resteront l’une des plus grandes nations du tennis », avait un jour confié Martina Navratilova. Près de vingt ans après la retraite d’une des plus grandes championnes américaines, force est de constater que cette affirmation est toujours d’actualité. Le passé des États-Unis reste tellement glorieux qu’il semble difficile de les voir, un jour, démis du titre honorifique de « plus grande nation du tennis ». Et pour cause : sur les 23 numéros un mondiaux que ce sport a connu depuis le début de l’ère Open, en 1968, huit sont Américains. Chez les femmes, la statistique est toute aussi impressionnante, puisque sept des 21 numéros un sont Américaines. Un record, évidemment. Les Etats-Unis sont également en tête des nations les plus titrées en Coupe Davis, avec 32 Saladiers d’Argent, et en Grand Chelem, avec 124 titres, hommes et femmes confondus. Un record, un de plus. « Les générations précédentes, avec Sampras ou Agassi, étaient exceptionnelles. Ils ont eu de très, très grands champions », confirme Cyril Saulnier. « Les Connors, Courier, McEnroe... Moi, j’ai beaucoup aimé Pete Sampras, surtout son jeu. Mais ma préférence va à Agassi. Pourquoi ? Tout ce qu’il a pu faire et ce qu’il représente : son tennis, son côté humain. On peut le comparer aujourd’hui à Federer ou à Nadal.» Des champions à la pelle et des records par dizaine : un sacré héritage pour les générations américaines d’aujourd’hui...

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C

réée en 1972, l’Association du Tennis Professionnel, plus connue sous la dénomination ATP, supervise l’ensemble des tournois du circuit masculin tout au long de l’année. Elle prend les grandes décisions sur la programmation, ainsi que sur les orientations économiques du jeu. Problème : beaucoup reprochent à cette institution son hyper-américanisation. Et pour cause, sur les 13 membres du Comité Directeur, sept sont Américains, soit plus de la moitié. Dans ces conditions, certains craignent que les intérêts US soient favorisés et, ce, alors que la très grande majorité des meilleurs joueurs mondiaux est Européenne, non Américaine. D’autre part, 20% des tournois ATP et trois des neuf Masters 1000 se trouvent sur le sol américain. De grosses périodes de tournois dans des moments clefs de l’année, dont l’enchaînement Indian Wells-Miami en mars et WashingtonMontréal-Cincinnati en août se situent également sur le continent nord-américain. « Il y avait effectivement de longues périodes de compétition aux Etats-Unis », se souvient Cyril Saulnier. « Au final, c’est l’un des pays où l’on joue le plus de tournois dans l’année. » Pas de doute, les States sont bel et bien une, si ce n’est la, place forte du tennis mondial.

Edouard Roger Vasselin, 89ème joueur mondial

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«Les Américains, on les trouve souvent assez arrogants» On aimerait réussir à cerner la mentalité américaine. Quand vous affrontez un Américain, il y a une différence avec les autres joueurs ? Ils sont un peu atypiques, ils ont un peu tous les mêmes caractéristiques. Assez forts, costauds, avec un bon service. C’est surtout ça. Même quand on joue un Américain qu’on ne connaît pas forcément, on s’attend à un gros serveur, quelqu’un de puissant, assez agressif. Voilà le jeu typiquement pratiqué. Après, sur le plan mental, ils sont volontaires. Mais, nous, Français, on les trouve souvent assez arrogants. C’est peut-être leur langage, leur manière de s’exprimer. J’ai aussi des amis sur le circuit qui sont Américains, donc il n’y a pas de problème ! Le think positive ne se remarque pas tant que ça. Quelles sont leurs méthodes d’entraînement ? C’est assez dur, non ? C’est vrai qu’ils s’acharnent au travail, mais ce n’est pas toujours très technique, ni ludique. En revanche, ils y vont ! Ils vont servir des balles, des balles et des balles, taper des centaines d’autres balles... Il n’y a pas de petit jeu technique à la Française. C’est surtout ça qui nous différencie. Et leurs forces ? La puissance, d’abord. L’agressivité, également. Et une forme d’aura sur le court. Pour eux, il s’agit de montrer qu’ils sont Américains, qu’ils sont forts. C’est un peu ça. Par contre, techniquement, ils sont globalement plus faibles que les Français ? Je pense. En France, on a une formation exceptionnelle. Tous les joueurs français sont très forts techniquement. Les Américains, eux, sont plutôt sur la répétition des frappes, des enchaînements, beaucoup plus que sur l’aspect technique. C’est

mon impression, je peux me tromper ! L’US Open, c’est un peu le symbole du tournoi à l’Américaine ? Il y a des différences avec Roland Garros ou Wimbledon, j’imagine ? L’US Open, c’est effectivement le symbole par excellence du tournoi à l’Américaine. Mais il y a plus de cachet à Roland ou Wimbledon, on sent beaucoup plus la dimension historique. L’US Open, c’est un peu le grand show à l’Américaine. Ils ont la chance d’avoir des night sessions, ils font des feux d’artifice, lancent la musique, leur court central est énorme.... Quand on joue, il y a beaucoup de bruit. C’est très grand, ça fait très Etats-Unis. Roland Garros, on dit que c’est tout petit, mais, moi, je trouve que ça fait son charme. Et vous, personnellement, vous appréciez tout ce show ? Oui, parce que c’est l’US Open, parce que ça reste un Grand Chelem, donc un tournoi important. Ce qui est super sympa, surtout à l’US Open, c’est qu’on est à New York. C’est ça qui fait la différence. Après, le site en lui-même est très bien, mais on sent qu’ils en font quand même

beaucoup autour de l’événement. A la télé, etc. Sinon, je n’ai jamais eu la chance de jouer en night session, donc je ne peux rien dire là-dessus. Et le public américain ? On sent qu’à Wimbledon et à Roland Garros, c’est un public de connaisseurs. Le public américain, lui, vient voir du show, du spectacle. Sur les petits courts, c’est différent, ils s’y connaissent. Mais sur les gros courts, on vient voir un spectacle. S’il n’y a pas la musique aux changements de côté et les pom pom girls au début du match, ça ne les intéresse pas. Certains joueurs français trouvent pesantes les longues périodes de tournois, aux Etats-Unis. C’est votre cas aussi ? C’est un peu le problème du calendrier et les joueurs ont râlé par rapport à ça. La tournée Indian Wells-Miami est vraiment longue. Heureusement, les tournois sont super bien organisés, on est dans des cadres idylliques, donc on ne va pas faire la fine bouche. On est quand même bien là-bas, mais c’est vrai que ça fait un peu loin. Et le Master 1000 de Cincinnati ? Je l’ai fait, oui, et c’est vrai que c’est... un peu

perdu ! C’est spécial. Le site est au milieu de nulle part. Il y a de grandes étendues et, là, un grand stade. Ca fait un super site, mais on ne sent pas le côté pittoresque de Roland ou Wimb’. C’est un peu paumé. Et le tennis américain, aujourd’hui, vous en pensez quoi ? On ne les voit pas trop, les Américains, en fait. Par exemple, Mardy Fish, on se demande tous ce qu’il est venu faire ici, à Marseille (NDLR : l’entretien a été réalisé durant l’Open 13). Il y a beaucoup de tournois aux USA et ils préfèrent jouer là-bas, ce qui peut se comprendre aussi. Moi, j’adore rester en France ou en Europe, c’est pareil. Mais, du coup, on ne les voit pas trop sur le circuit. Même s’il y en a quelques uns que je connais bien, les autres, je ne les croise quasiment jamais. Leur numéro un, c’est qui ? Fish. Ah oui ! C’est vrai, Fish ! Bien sûr, Fish. Mais il manque un peu de personnalité. Il paraît qu’il n’est pas très apprécié… Ouais. Et puis, le public, je ne pense pas qu’il l’identifie. Fish, huitième mondial, s’il passe dans la rue, ici, à mon avis, personne ne le reconnaît. Et, même aux Etats-Unis, je ne sais pas. Roddick est quand même beaucoup plus connu. Mais c’est vrai qu’ils restent un peu entre eux, les Américains. En Australie, par exemple, il y a deux vestiaires différents. Et les Américains sont toujours ensemble, dans le plus petit des deux. Dans le grand vestiaire, il y a les Français, les Espagnols, tout le monde, quoi ! Et, dans le petit, les Américains. Entretien réalisé par Pauline Dahlem

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YES, WE CAN

Julie Coin

« En partant aux Etats-Unis, je savais que ma vie allait changer »

Rencontrée au 10 000$ de Mâcon, Julie Coin, aujourd’hui 270ème mondiale, est revenue, avec nous, sur son parcours. Un parcours fleurant bon l’Amérique, cette Amérique universitaire, cette Amérique de la formation. C’est quoi la mentalité américaine ? Toujours être positif, savoir aussi mieux gérer ses émotions, essayer de ne rien montrer et viser toujours la gagne. Cet état d’esprit m’a beaucoup aidé à prendre confiance en moi, car, plus que la mentalité en soit, c’est l’environnement qui est également dans cette logique. Au final, ça te booste vraiment. Et même en cas de défaite, ce qui peut arriver (rires), on trouve la force de repartir. Quel a été ton cheminement jusqu’aux Etats-Unis ? Pour être sincère, je n’y pensais pas vraiment, moi. Mais mon petit ami avait émis l’idée. Il y tenait vraiment. On a donc étudié la question. J’étais en DEUG et classée -30. Je ne jouais pas beaucoup de tournois, car mes études me prenaient beaucoup de temps. En partant aux Etats-Unis, je savais que ma vie allait changer et, surtout, que j’aurais l’opportunité de plus jouer. De plus, avec mon classement, je pouvais aussi espérer intégrer une équipe de très bon niveau, là-bas. J’ai donc pris soin de bien choisir mon université. J’en ai visité plusieurs et, finalement, j’ai débarqué à Clemson. Avec le recul, tu es contente de ces choix-là ? Evidemment. Si j’étais restée en France, je serais, aujourd’hui, professeur de sport. Quand je suis partie, mon niveau ne me permettait pas d’avoir un programme

pour intégrer le circuit. Je ne faisais pas partie des meilleures de ma génération. Alors, au lieu de faire mes armes dans les tournois ITF, je les ai faites aux Etat-Unis. Avec la répétition des compétitions et l’atmosphère qui règne dans une université quand on est une joueuse de haut niveau, on mûrit beaucoup plus vite qu’en Europe, sur le circuit secondaire. Après être revenue des Etat-Unis, tu as cassé la baraque ? Non, il a fallu attendre trois ans pour que tout se mette tranquillement en place et que je prenne conscience que je pouvais atteindre le top 100. En ne comptant que sur toimême, comme toujours... Oui, ça aussi c’est la mentalité américaine : être responsable, savoir se débrouiller, ne pas avoir peur des critiques. Là bas, quand un coach a envie de te dire quelque chose, il est clair. Quand je suis revenue, naturellement, je me suis installée chez moi, à Amiens, et, petit à petit, j’ai pu mettre en pratique tout ce que j’avais appris là-bas.

du monde sur mon dos. Avec deux coaches seulement pour dix joueuses en championnat universitaire, il arrivait qu’on mène nous-mêmes nos séances d’entraînement. Du coup, on cherche plus, on s’analyse plus, on se corrige davantage. On ne s’appuie pas que sur les solutions de son entraîneur. Sauf qu’aujourd’hui, pour rebondir, tu as choisi un coach... Avec Arnaud (Le Cloerec), qui est aussi allé aux Etats-Unis, on se connaît depuis longtemps. Le dialogue est permanent, on a le même âge. Il me comprend bien. Ce n’est pas un coach classique. Il nous a expliqué que tu avais une hargne terrible en match par équipe. Que ça l’avait impressionné. C’est lié au fait que j’ai joué au handball pendant très longtemps. L’esprit d’équipe, se battre pour les autres, j’y trouve un réel épanouissement.

Le paradoxe, c’est qu’à l’issue de cette période, tu as choisi, à 26 ans, de rentrer dans le giron fédéral… A 26 ans, c’est vrai que ça peut paraître original. De toute façon, je n’ai jamais fait les choses comme les autres ! (Rires)

On te rencontre ici, au Tennis Club de Mâcon, sur un 10 000 dollars… C’est un peu dur, non ? Sur le plan sportif, oui, mais, pour le reste, j’ai été très bien accueillie. Evidemment, il faut être réaliste. Je m’approche des 30 ans et c’est peut-être ma dernière année sur le circuit. Je ne veux pas végéter au delà de la 250ème place mondiale. J’ai défini des objectifs clairs.

On a l’impression que tu aimes cette idée de responsabilité, de responsabilisation ? Exactement. Je n’aime pas avoir

Lesquels ? Revenir dans les 100, voire 150, avoir la possibilité de rejouer de grands tournois.

Qu’as-tu gardé de la culture américaine, qui t’accompagne dans ta vie de tous les jours ? La langue ! Si je visionne un film ou une série en Français, j’ai l’impression de regarder « les Feux de l’Amour » ! (Rires) Toi aussi, tu conseillerais aux Françaises d’aller aux Etats-Unis ? Bien sûr ! D’autant que, chez les filles, avec un bon classement, on obtient une bourse assez aisément. Il y a une règle de parité aux USA. Donc, forcément, comme les filles ne font pas de football américain, ça laisse plus de latitude au tennis. Pour une fille classée entre -2/6 et -30, ça peut constituer une vraie transition, un réel apprentissage du haut niveau, plus efficace que celui des ITF, à mon sens. Ton meilleur souvenir, c’est forcément ton succès sur Ana Ivanovic, alors numéro un mondiale, à l’US Open 2008, sur l’Arthur Ashe Stadium… Et bien, non, tu n’y es pas du tout ! (Rires) Mon meilleur souvenir, c’est ma sélection en Fed Cup, face aux Etats-Unis, à Liévin, en 2009. J’en ai eu des frissons et, malgré la défaite, c’était très intense. Toute ma famille et mes proches étaient là. A l’inverse, lors de mon succès face à Ivanovic, j’étais un peu ailleurs, sur un petit nuage. Entretien réalisé par Laurent Trupiano et Rémi Capber

Stéphane Bécouarn « Sans un bon dossier scolaire, on ne peut rien faire » ISP est devenu l’organisme de référence pour accéder aux universités américaine, quel est votre savoir faire ? On connaît parfaitement ce métier d’intermédiaire, puisqu’on le pratique depuis 1998. Cette ancienneté nous apporte une expertise et une courbe d’expérience importante. Concernant les bourses qui financent le cursus, la situation est moins facile que par le passé, car les administrations préfèrent donner des bourses à des joueurs locaux. Chez ISP, nous nous offrons et proposons toujours une analyse complète de candidature US avant de s’engager dans un projet, cela évite les mauvaises surprises. Tu insistes sur le dossier scolaire… C’est devenu la clef. Un très bon joueur avec une moyenne passable ne sera pas accueilli comme par le passé. Il en va de même pour le niveau d’anglais. Là encore, le passage obligé, c’est le TOEFL et le SAT (examens d’anglais).

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Le montage du dossier est fastidieux ? Tout seul, c’est juste trop compliqué et pas conseillé. Et, là aussi, nos contacts permettent de ne pas perdre de temps, choisir le bon programme académique et de maximiser les chances pour que le dossier soit accepté. Chez ISP, notre but, ce n’est pas le volume, mais la qualité. Il faut que le joueur parte dans de bonnes conditions, avec un vrai projet et dans une université qui sera heureuse de l’intégrer à son team. Je suis en contact permanent avec les coaches, je leur envoie un portrait, une vidéo de nos joueurs… Le joueur français a la cote, outre-Atlantique ? Oui, car notre formation technique est connue et reconnue. Nos classements veulent dire quelque chose, c’est une base, mais, après, chaque coach a sa théorie, le type de joueurs qu’il veut recruter. Ce n’est pas comme un mercato, mais c’est vrai que les caractéristiques du joueur rentrent aussi en ligne de compte. D’autant qu’aux Etats-Unis, on connaît aussi la valeur que l’on donne au mental. Ca, il ne faut pas l’oublier et on l’inculque lors de la formation du joueur.

Quand le joueur est enfin parti, ça doit être un soulagement ? (Rires) Non, au contraire ! (Rires) Le travail continue. La mission d’ISP, c’est aussi d’assurer une liaison, de régler quelques pépins. Depuis 1998, on a permis à plus de 500 joueurs de partir aux Etats-Unis… et on compte bien atteindre les 1000 !

Tout savoir pour aller aux USA

Niveau de tennis minimum : 15/1 chez les filles, comme chez les garçons / Coût d'une année scolaire sans bourse : entre 20 000 et 50 000$ / Choix de départ : deux rentrées possibles (mi-août ou début janvier) / Système : 12 à 15h de cours par semaine + 2 à 3h d'entraînement par jour / Logement : sur le campus de l'Université (appartement ou chambre universitaire) / Domaines d’étude : commerce, droit, management du sport, kiné, psychologie, informatique… / Profil du joueur : niveau Bac, jusqu'à la Licence

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yes we can

Welcome to USA

Le pionnier, le chercheur d’or et l’aventurier : ce pourrait être le titre d’un film de Martin Scorcese. Mais c’est plutôt le résumé de trois itinéraires différents. Des espoirs du tennis tricolore, partis aux Etats-Unis défendre les couleurs d’une Université pour finalement revenir sur leurs terres, forts d’une expérience inédite.

Daniel Courcol «Quand je suis parti, j’étais un enfant. Quand je suis revenu, j’étais un homme» C’est quoi, la mentalité américaine ? Moi, ce n’est pas tant l’arrogance qui me gène. Mais plutôt que la gagne semble parfois justifier toutes les formes de comportement. Et puis, la première chose qui m’a frappé en arrivant aux Etats-Unis, c’est qu’en feuilletant le quotidien USA Today, j’ai constaté qu’il n’y avait pas le classement ATP, mais un money ranking... Donc, je dirais que la mentalité US, c’est la gagne pour le fric. A ce point-là ! Oui, sauf sur le circuit universitaire, puisqu’il n’y a pas d’argent. En revanche, on rentrait bien sur le court le mors aux dents avec la ferme intention de tout faire pour l’emporter. Et quand je dis tout, c’est tout… C’est-à-dire ? Avec six simples en simultanée et deux arbitres seulement, je vous laisse imaginer les dégâts. Il s’agissait, finalement, d’auto-arbitrage… Tu évoques la triche ? Oui, j’ai même envie de dire que c’est aux USA que j’ai appris à tricher. Lorsque j’ai été face à un mec qui me volait systématiquement les points cruciaux, et bien j’ai eu tendance à lui rendre la monnaie de sa pièce... Mais je ne trichais jamais le premier. C’était fréquent ? Ce n’était pas systématique et je ne veux pas généraliser, mais ça arrivait. Surtout si le match devenait tendu et serré. Malgré ça, j’ai quand même l’impression que tu évoques cette période avec beaucoup de nostalgie... Je ne vais pas mentir, mais mes deux ans aux USA et, plus exactement, à Mississipi State ont

été les plus belles années de ma vie. Quand je suis parti, j’étais un enfant. Quand je suis revenu, j’étais un homme. En France, j’étais plutôt paresseux pour mes études. Là-bas, je me sentais bien et je me suis très vite épanoui. La vie dans le campus était un vrai régal, comme dans les films. Quand je suis revenu au bercail, j’avais un diplôme de marketing et, en plus, j’avais progressé dans mon tennis. C’était extra !

« C’est aux USA que j’ai appris à tricher » Tu conseillerais à un Français de partir ? Plutôt mille fois qu’une. C’est un truc unique. Après, je suis bien tombé, même si mon université était perdue dans une petite ville de 15 000 habitants. J’ai un cousin qui a tenté la même expérience, il est tombé sur un coach d’un autre âge et ça a été un désastre. Aujourd’hui, quels joueurs américains symbolisent le mieux l’esprit US ? McEnroe et Connors, c’est évident. Tous les deux faisaient vraiment tout pour l’emporter. Intimidation, mauvaise foi, cris, provocations… Ce duo-là représente parfaitement l’esprit américain. Je ne dirais pas ça de Sampras, toujours concentré sur son jeu et son efficacité. Idem pour Agassi, certes spectaculaire, show-business, mais toujours correct sur le court. Un gentleman, rien à voir avec Jimbo ou Mac. Aujourd’hui, tu suis le tennis ? Oui, de loin, mais j’ai un problème au genou,

donc je ne peux jouer qu’une fois par semaine. Etant sociétaire du Tennis Club de Paris, je ne suis jamais loin de l’actualité. Mais je dirais que c’est la culture du sport à l’américaine qui m’a vraiment marqué. Quand j’ai débarqué à Mississippi State, j’ai découvert un Coliseum de 15 000 places, un stade de foot US de 50 000 places... Deux jours après mon arrivée, je suis allé encourager l’équipe de basket. En face, le pivot était Shaquil O’Neal … En plus, tu as mis ton empreinte sur l’histoire du sport universitaire… (Rires) Oui, j’ai eu le titre de numéro un universitaire, avec le seul regret de n’être pas parvenu à remporter le Championnat et, ce, à cause d’une défaite au second tour face à un inconnu qui se nommait Davide Sanguinetti. Par la suite, il a plus marqué le circuit pro que moi, puisqu’il a quand même atteint la 42ème place mondiale. Cette place t’a quand même permis de rentrer dans le Hall of Fame du sport dit de « college » ? Oui et j’en suis très fier. Dès que tu as fini ton cursus universitaire, tu as tenté l’aventure du circuit ATP, non ? Oui, exactement, et j’ai vite fait un bilan pragmatique de la situation. Je progressais, mais je savais, au fond de moi, que je prenais un vrai risque : celui de plafonner et, surtout, de ne pas parvenir à construire ma vie. Donc, un jour, je suis aux qualifications de l’Open d’Australie… et je sais que je vais vite ranger ma raquette, que je ne vais pas lutter pour aller dans le top 100

et attendre, angoissé, une retraite sportive. Ca a surpris beaucoup de monde, mais, pour moi, c’était logique. Tu retiens quoi de cette courte période sur le circuit ? Pas grand-chose. Je ne parvenais pas à prendre un réel plaisir. Le tennis de haut niveau, c’est vraiment grandiose quand on est au top, quand on joue la Coupe Davis, quand on fait partie de l’élite. Quand même, il doit y avoir de bons souvenirs... Pas à Roland Garros, car, sorti des qualifications, j’ai joué sur un petit court. Mais, effectivement, mon match sur le Central de Bercy, face à Volkov (NDLR : en 1995, au premier tour, défaite 4-6 6-3 6-3)... Quand j’ai marché, avant de pénétrer dans la salle, où m’attendaient au moins 9000 personnes, j’ai eu la gorge vraiment serrée. Ca a été une belle expérience. Avoir vécu ce type de moments, ça te sert encore aujourd’hui ? Quand j’ai une grosse réunion à mon travail, là, oui, j’y pense. Ca me permet de rester concentré. Et quand il s’agit de présenter un gros projet au board de la FNAC*, il s’agit de ne pas se louper ! Dernière question : tu as une habitude culinaire made in USA ? Ni le hamburger, ni la dinde de Thanksgiving… mais le cheesecake, je ne peux pas m’en passer ! (Rires) *Daniel Courcol travaille désormais au département e-commerce de la FNAC Entretien réalisé par Laurent Trupiano

Jérôme Vanier «Ce pays transpire le sport» Entretien réalisé par Vincent Grethen

Tu peux nous parler de ton parcours ? Je fais partie d’une génération qui a connu la transition du tennis amateur vers le sport professionnel. J’ai commencé à jouer alors qu’il n y avait pas de tennis à la télé, ou très peu. On s’entraînait une fois par semaine. J’ai connu la mise en place de la structure fédérale, les années Borg, fin 70, début 80... Puis, j’ai eu la chance d’être détecté dans les premiers stages mis en place. J’ai fait partie des meilleurs Français. A l’époque, il n’y avait pas de courts couverts et il fallait louer les terrains à la municipalité. J’ai vécu ma progression tout en suivant une scolarité normale, mais l’on n’avait pas le droit, pour autant, à des horaires aménagés. Par rapport au classement, je suis monté à 15 en première année junior. Avec l’arrivée de l’ordinateur, je suis devenu -4 directement. Ensuite, j’ai eu la chance d’intégrer le Bataillon de Joinville lors de mon service militaire. On pouvait faire des tournois, s’entraîner à Roland

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Garros… A la fin du service, j’étais 24ème Français. Mais seuls les meilleurs étaient pris en charge et rien n’était vraiment structuré. Donc je me suis retrouvé livré à moi-même. Dans le même temps, j’ai gagné mes deux premiers points ATP, ce qui m’a permis d’être 350ème. Un classement qui reste relatif, car il y avait moins de concurrence et de tournois. A cette époque, tu avais envie d’en faire ton métier ? On ne parlait pas de sport professionnel, il n’y avait pas beaucoup d’argent à la clef. Je continuais à jouer pour le plaisir, j’apprenais de manière ludique, dirons-nous. Après le Bac, j’avais un certain niveau. C’est vraiment là que j’ai décidé de devenir joueur professionnel. Mais comment s’entraîner ? A l’époque, j’avais de la famille qui vivait aux USA et qui m’encourageait à les rejoindre. Je me suis dis : « Pourquoi pas, c’est une nouvelle expérience. » Je

pars un peu comme ça. Je suis certainement le premier joueur français à m’exiler làbas en y restant le cycle complet, c’est-à-dire les quatre années d’études. C’est ta famille qui te pousse à y aller… J’arrive à Dallas en 1979. Je choisis cette ville, car ma sœur, qui a été numéro un française dans les années 80, y avait disputé une rencontre avec l’équipe de France. Elle avait logé chez un coach qui cherchait des joueurs pour lancer un programme de tennis à l’Université. C’est ainsi que les premiers contacts se sont noués avec les USA. Et j’ai débarqué là-bas avec le Bac en poche. Au final, j’ai fait mon cursus à SMU (Southern Methodist University), à Dallas.

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Quelles étaient les conditions pour rentrer à l’Université ? J’ai dû passer le TOEFL et le SAT, des tests d’anglais, et le Bac. Les sportifs de haut niveau bénéficiaient d’une certaine reconnaissance au sein de l’Université ? Oui, tout à fait. En fonction de tes résultats, obtenus lors des matches par équipes et des tournois individuels, tu obtenais un certain nombre de points, qui t’offraient un classement. Et, chaque année, je faisais partie des meilleurs joueurs du pays. Je devenais alors All American. A l’époque, des gars comme Scott Davis ou Tim Mayotte, qui ont été classés dans le top 30 plus tard, ont été All American.


yes we can Arnaud le Cloerec «Tout est réuni pour que tu puisses être performant» Tu peux te présenter, en quelques mots ? Je suis de la génération de Nicolas Mahut. J’ai un parcours plutôt classique : ça veut dire le CREPS, à Poitiers, l’INSEP et, normalement, le CNE. Mais, lors de mon passage à l’INSEP, je me suis blessé. Cette année d’arrêt m’a fait prendre du retard et sortir du système presque naturellement. Par la suite, j’ai quand même tenté l’aventure du circuit et je suis parvenu à gagner quatre points ATP ! (Rires) Quatre points ? Tu les as acquis où ? En Afrique ! Lors d’une tournée en Namibie et au Botswana. Je jouais -30, promo, et très vite je me suis dit que je n’avais pas le niveau pour aller plus haut. Surtout, j’avais envie de reprendre mes études. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de partir aux Etats-Unis. A l’époque, j’avais déjà des contacts avec Charles Auffray, de l’académie ISP, et c’est en utilisant leur savoirfaire que j’ai pu partir. Ca s’est fait en deux mois. C’est si simple ? Non, pas du tout. Il faut monter un dossier, ce n’est pas aussi facile que ça. Mais l’académie ISP possède de vrais contacts outre-Atlantique. On m’a proposé un plan sympa en Virginie. J’ai signé très vite ; c’était un billet pour l’aventure, mais, aussi, pour acquérir une vraie formation avec le cursus universitaire qu’on me proposait. Au départ, je partais en explorateur, pour tester. Au final, j’y suis resté quatre ans. J’ai fini avec un bachelor et un master en management du sport. Toute université a un emblème. C’était quoi dans la tienne ? Le « rams », le bélier. On était quand même 30 000 chez VCU (Virginia Centre Univesity), je te laisse imaginer ! L’université a fait parler d’elle dernièrement, quand son équipe de basket a atteint le Final Four de la fameuse March Madness. Quel est le niveau du championnat universitaire ? Ca dépend. Il y a quand même 2 500 universités, donc on trouve un peu de tout et de n’importe quoi. Chaque université présente des équipes. VCU était en division une. Tout y est super bien organisé. Le niveau de jeu se situe entre promo et -4/6. Ca ressemble donc à nos interclubs de haut niveau. La différence, c’est que ça a lieu toute l’année.

Qu’est-ce que cette expérience aux USA t’a apporté ? A SMU, j’ai eu la chance d’être coaché par Dennis Ralston, arrivé en même temps que moi, qui a gagné des titres en Grand Chelem et qui a entraîné Chris Evert. Pendant un temps, il a aussi entraîné Yannick Noah et a été Capitaine de l’équipe américaine de Coupe Davis. Beaucoup d’expérience. J’ai pu être le sparringpartner de Chris Evert, car c’était l’époque de la rivalité Evert-Navratilova. Comme j’étais gaucher, je m’entrainais avec Chris Evert à Roland Garros pour qu’elle pratique, avant de retrouver Navratilova. Cette expérience a été extraordinaire. C’est vraiment le paradis pour tout universitaire… Ce pays transpire le sport. On évoluait dans des conditions géniales. J’ai eu la chance d’avoir de supers entraîneurs avec un vrai passé tennistique, comme Warren Jacques, Australien, qui a entraîné Kevin Curren, finaliste à Wimbledon, et Steve Denton. Des joueurs qui

La filière universitaire américaine semble vraiment connue. Il doit y avoir beaucoup d’étrangers dans les différentes équipes… Il y a quelques équipes 100% américaines, comme Harvard ou Stanford, mais c’est plutôt rare. En fait, il existe des coaches qui ne veulent pas recruter d’étrangers. Un peu comme l’Athletico Bilbao, en Liga, qui ne joue qu’avec des Basques. Après, si on regarde le top 100 des joueurs universitaires, c’est 70% d’étrangers. C’est aussi pour cette raison que la Fédération a arrêté de donner une wildcard pour l’US Open au champion universitaire... C’était tout le temps un étranger ! Le format des rencontres paraît assez spécial. Tu peux nous l’expliquer ? En fait, il y a six simples et trois doubles. L’originalité, c’est que l’on commence par les doubles. Il y a donc trois doubles disputés en simultané. L’autre particularité : ils se jouent en un set de huit jeux. A la fin de ces doubles, l’équipe qui a remporté le plus de ces trois matches gagne un point. Les simples commencent donc avec une équipe qui mène un à zéro. Ces six simples se déroulent en deux manches gagnantes, sur un format classique. Mais eux aussi sont joués en simultané. Ca procure plus de sensations fortes ! (Rires) On ne peut pas calculer, comme en France... Une question me brûle les lèvres : il y a des cheerleaders ? (Rires) Non, pas pour le tennis, mais pour les grands sports US. Mais, sur les meilleurs campus de tennis, il y avait pas mal de monde, une moyenne de 1000 spectateurs environ. Ils font souvent beaucoup de bruit et il y a une super ambiance. Comment tu définirais, toi, la mentalité américaine ? Je dirais que c’est la culture du « tout est possible ». Et, au tennis, c’est pareil. Quand tu arrives là-bas, tu n’as pas de classement et ton coach ne connaît pas vraiment ton niveau. Tu

ont fait partie des meilleurs mondiaux... Pourquoi les Américains passent-ils moins par la filière universitaire, désormais ? C’est le fonctionnement actuel et le tennis professionnel qui veulent ça. A l’époque, une fois de plus, on n’était qu’aux débuts de la structure actuelle. Donc, la règle, c’était d’abord de faire le cursus universitaire et, ensuite, de tenter le circuit pro. Très peu de joueurs se lançaient dans cette aventure avant 20 ans. Pourtant, c’était une solution permettant de s’entraîner quatre heures par jour dans un environnement structuré, tout en continuant ses études. Ce n’était pas comme aujourd’hui, où presque tous les pays bénéficient de bonnes structures pour encadrer les jeunes joueurs. Il y avait beaucoup de préparation physique ? Non, très peu. On jouait énormément, on

peux donc être -15 et te trouver face à un 15/4 et, là, il faut juste gagner le match. Ca, c’est au début, car, par la suite, au bout d’une année de compétition, tu l’obtiens, ce classement. Reste que, pour moi et pour répondre à ta question, la mentalité américaine, c’est n’avoir peur de rien et la volonté de tout bouffer.

Tu conseillerais à un jeune ayant un profil similaire au tien d’aller aux Etats-Unis ? Oui. Oui, cent fois oui ! Pour l’expérience de vie, mais aussi pour son niveau de jeu et son épanouissement personnel. A 17 ou 18 ans, si tu n’es pas parmi l’élite de ton pays, c’est une vraie solution pour pouvoir continuer des études, tout en jouant au haut niveau. C’est également grisant, car tu es une petite star. Tu joues beaucoup et, quoi qu’on dise, tu progresses presque automatiquement. Tout est réuni pour que tu puisses être performant : les horaires de cours, les équipements… Tout, vraiment tout. A l’Américaine, en somme ! (Rires)

Quelle est la place du tennis, aujourd’hui, aux Etat-Unis ? Il y a deux formes de tennis. Le loisir, avec les fameux Country Clubs. Là, il y a un vrai business, car ce sont des consommateurs de tennis, qui prennent beaucoup de cours individuels. Personnellement, j’ai donné des cours dans la banlieue de New-York, dans un très beau club et ça marchait plutôt bien. Je me souviens même avoir reçu un gros billet... Ca n’existe pas en France. Après, l’autre secteur, c’est celui des académies – Nick Bollettieri en est le parfait exemple. Je connais pas mal de gens qui y sont allés ; c’est l’usine. D’autant qu’aujourd’hui, Bollettieri ne sort plus personne. Il récupère, il recycle. Il ne faut surtout pas l’assimiler à une école de formation. De plus, les académies sont tellement développées que ça pose des problèmes. C’est pour ça que la Fédération US a du mal. Elle ne peut pas maîtriser, repérer les espoirs, mener de vrais programmes comme chez nous. C’est peut être l’une des explications du trou que connaissent les Etats-Unis en ce moment, au haut niveau, chez les hommes, comme chez les femmes.

Ca t’est déjà arrivé de jouer sur terre battue, là-bas ? Jamais ! Tout se joue sur greenset. Et tu as dû rencontrer des stars du circuit actuel ? Oui, ou plutôt une : John Isner. Et alors ? Alors, la première fois, je l’ai battu. C’était sa deuxième année et il ne savait pas jouer en fond de court. Il n’envoyait que des sacs au service. L’année d’après, il avait mis des choses en place et il est devenu imbattable. Il n’a pas perdu un match pendant deux ans avec l’université de Georgia. Et j’ai pris une bonne raclée... J’ai également joué l’Allemand Benjamin Becker ou l’Indien Somdev Devverman. Que-ce qui t’a le plus marqué au cours de cette expérience ? Cette volonté de toujours avoir envie de pousser les gars. Mais aussi une vraie arrogance. L’exemple le plus criant, c’est cette façon de se proclamer Champion du Monde quand, par exemple, une équipe gagne le titre en NBA. Non, tu n’es pas Champion du Monde, mais Champion des Etat-Unis... Mais il faut le reconnaître : ce sont des bosseurs. Alors que, chez nous, je dirais qu’on a tendance à très vite pleurnicher...

Et puis, il faut dire qu’aujourd’hui, il y a plus de concurrence que par le passé… Oui. En même temps, les Etats-Unis ont eu des générations de folie. McEnroe, Connors, Sampras, Courier, Chang… Idem chez les femmes, avec Chris Evert, Davenport, les sœurs Williams. Le vrai souci des Américains, désormais, c’est qu’ils ne font plus autant peur que par le passé. D’ailleurs, ils ont du mal à être performants hors de leurs bases. Ils restent trop chez eux, où le nombre de tournois demeure très important.

tapait la balle tout le temps, chaque exercice était organisé sous forme de points avec les huit joueurs du programme. Et le fait de taper tous les jours, sans compter les matches, nous a fait beaucoup progresser. Sinon, j’ai connu la transition vers les débuts de la structure fédérale, les premiers étirements, les premiers préparateurs physiques… Sur quels aspects tu as le plus appris ? L’aspect mental, le fait de ne rien lâcher, de me battre sur tous les points. Je suis devenu plus Américain que Français. Sur le circuit, je voyageais plus souvent avec les Américains qu’avec les Français.

Entretien réalisé par Laurent Trupiano et Rémi Capber

l’étranger, ils avaient surtout envie de rentrer ! (Rires) La société a changé, les mentalités aussi. En restant en France, tu penses que tu aurais eu le même parcours ? Non, je ne pense pas. Je n’étais pas assez mature. J’avais besoin d’être guidé. En allant aux USA, j’ai pu continuer mes études. C’est important d’avoir un bagage scolaire ! C’était un bon compromis. D’un côté, j’ai pu m’épanouir dans ma passion et, de l’autre, j’ai obtenu un diplôme reconnu.

Comment les autres joueurs français ont-ils vécu cette expérience ? C’était assez unique, car, à l’époque, les gens n’aimaient pas beaucoup voyager. Ils préféraient rester chez eux. Dès qu’ils étaient à

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Les chaussures testées ADIDAS

• Barricade 7.0 femme • Barricade 7.0 homme

ARTENGO

• TS850 Femme • TS910 Homme

ASICS

• Gel Solution Speed femme • Gel Solution Speed homme • Gel Resolution 4 femme • Gel Resolution 4 homme

BABOLAT

• Propulse 3 femme • Propulse 3 homme • V Pro All Court femme • V Pro homme

K-SWISS

• Big Shot homme

LOTTO

• Raptor Ultra III femme • Raptor Ultra III homme

HEAD

• Speed Pro II Homme • Prestige Pro II Homme • Speed Pro Femme

NIKE

• Lunar Speed 3 • Air Max Mirabelle 3 • Zoom Vapor 9 Tour • Air Max Court Ballistec 4.3 • Zoom Breathe 2K11

PRINCE • T 24 • T 22

WILSON

• Tour Ikon femme • Tour Ikon homme • Tour Vision II femme • Tour Vision II homme

emy qui nous a ad Ac is nn Te SP d’I ipe qu l’é te tou à Un grand merci rains du Sophia Country Club. ter les r su ts tes s ce t an nd pe lis eil cu ac magazzi ine ne dd’ ’i innffoorma rmatti ioonnss GGRRAATTUUIT IT ssur ur le le ttenn enni iss -- ttrri ime messttrri iel el -- MMAARRSS//AAVVRRI ILL 22001122 GGRRAANNDDCCHHEELLEEMM -- maga

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cahier test chaussures grandchelem

Les numéro

1 du test chaussures

Ce classement s’effectue en fonction de la note globale. Cette note est la moyenne de la note des testeurs(ses) et de la note de la podologue.

A

u terme de longues discussions passionnées, GrandChelem a conclu ses délibérations. La Babolat Propulse 3 a été désignée grande gagnante chez les femmes devançant de peu la Wilson Ikon, la Asics Gel Resolution 4 et la Lotto Raptor Ultra III. Chez les hommes, la Wilson Tour Vision II s’arroge d’un demi-point la première place, devant la Asics Gel Solution Speed, la Babolat Propulse III, la Head Prestige Pro II et la Nike Zoom Vapor Tour 9, toutes quatre ex-aequo.

17/20

16/20

Homme :

Femme : Babolat Propulse 3

Wilson Tour Vision II

Lydie Chosson, notre podologue-pédicure

Podologue-pédicure depuis 12 ans, Lydie Chosson s’est spécialisée dans la podologie du sport. Au service des joueurs de l’OL pendant 2 ans (2000-2002), elle exerce désormais dans son cabinet à l’Arbresle (69).

Les 5 phases du test de la structure de la chaussure 1) Vérification du matelassage et de la languette « Je commence par vérifier manuellement si le matelassage est bien rembouré et si les coutures intérieures sont fines et soignées. Ensuite j’évalue le système pour maintenir la languette de protection. »

2) Test de l’essorage « Comme son nom l’indique, je fais subir à la chaussure des torsions latérales comme lorsque l’on essore une serviette. Ce test permet d’évaluer la solidité de la chaussure mais aussi l’efficacité de son système de torsion. »

3) Test du cambrion « Le cambrion est une pièce solide qui rallie semelle avant et talon. C’est un élément essentiel. La chaussure de tennis ne doit pas se plier en son milieu mais à l’avant car un joueur se déplace avec une impulsion sur la pointe des pieds. J’applique donc mes mains sur le talon et sur la pointe et j’exerce une pression pour voir où la chaussure se plie. »

4) Vérification du marquage du semelage « Le semelage d’une chaussure de tennis doit être adhérent tout en permettant de glisser en toute sécurité. Je vérifie donc les striures, les zones d’accroche et la cohérence du dessin du semelage. »

5) Test de la semelle d’usure « Un ponçage de quelques secondes avec mon touret et ma mini-ponceuse m’aide à vérifier la qualité des matériaux utilisés pour la semelle d’usure. »

les bonnes surprises En marge des résultats officiels de nos tests, la rédaction de GrandChelem a tenu à féliciter quelques modèles qui ont très agréablement surpris notre panel de testeurs(ses).

Meilleur rapport qualité/prix

La jolie surprise homme

La jolie surprise femme

Artengo TS 910

Head Prestige Pro II

Lotto Raptor Ultra III

A seulement 69,95€, cette Artengo possède un rapport qualité/prix imbattable. Et son amorti n’a rien à envier aux modèles affichant un prix bien plus élevé...

30

Un très beau 15,5/20 pour ce nouvel opus de la marque autrichienne. En n’en pas douter, avec ce modèle, Head revient en force sur le marché.

G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

Le switch du modèle phare masculin chez les femmes est un franc succès. Le design a lui aussi été très bien étudié. Un 15,5/20 bien mérité !


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cahier test chaussures grandchelem

L’avis de nos joueurs-testeurs, classés 15 à -15, après 30 minutes de jeu

L’avis de nos joueuses-testeuses, classées 15 à -15, après 30 minutes de jeu.

Adidas Barricade 7.0 L’avis de notre podologue agréée. Retrouvez le détail de son test 30

Pour plus de précisions, nous vous invitons à consulter les tableaux récapitulatifs de notations aux critères établis par nos soins. Vous trouverez ces tableaux en clôture du test femme (page ci-contre) et du test homme (p35)

ARTENGO TS850 amorti

+

maintien

note : 14/20

-

adhérence

Deuxième ex-æquo pour le critère esthétique, Un très bon cru, chez Adidas. Bons matéla Barricade 7.0 a charmé nos testeuses. En riaux, matelassage agréable. Le problème phase de jeu, le pied est sécurisé, car très d’adhérence constaté par les joueuses bien maintenu. Malheureusement, en termes devrait s’atténuer au fil des jeux. La semelle d’adhérence, elle est moins convaincante. Petit souci : une de la Barricade est conçue pour durer. Plus elle s’use, plus languette trop fine, qui laisse sentir les lacets. elle accroche.

ASICS Gel Resolution 4

prix : 49,95 euros

+

prix : 130 euros

note : 13/20

-

prix : 130 euros

+

finition intérieure

Plutôt massive, la TS 850 a, néanmoins, montré de belles qualités. Son amorti est efficace, mais le semelage étant épais, certaines joueuses se sont senties trop haut-perchées. Confortable et spacieuse, cette chaussure conviendra parfaitement aux pieds larges.

Une chaussure correcte qui aurait mérité une finition intérieure plus soignée. Plutôt robuste, la TS 850 reste un peu trop rigide au niveau du semelage. Le système d’amorti est bien pensé. Néanmoins la semelle résiste peu à l’abrasion. L’usure promet d’être rapide.

matériaux

note : 15,5/20

-

semelle

C’est tout bon pour la Resolution 4, qui prend la seconde place chez nos testeuses. Un peu plus de maintien, surtout au niveau de la cheville, en ferait la chaussure parfaite. Seules les couleurs n’ont pas été du goût de tout le monde.

ASICS Gel Solution Speed

BABOLAT Propulse 3

prix : 140 euros

prix : 110 euros

+

note : 14,5/20

-

look

+

torsion

Coup de cœur unanime pour son design et son rose détonnant. Cette poids plume excelle chez les joueuses aux gabarits légers. Attention, chez les joueuses plus charpentées, l’amorti et l’adhérence perdent en efficacité.

La semelle de la Solution Speed est très souple et présente des performances moyennes face à la torsion. Sa légèreté est un plus non négligeable. Malgré tout, un meilleur maintien et une rigidité plus importante de la semelle sont attendus pour 2013.

BABOLAT V Pro confort

note : 14/20

-

-

réglages

Numéro une pour nos testeuses, elle fait un quasi sans faute. Seules remarques : une esthétique trop mastoc’ et un contour de cheville un peu mou. Sinon, la Propulse 3 est en phase de devenir le « must have » de cette saison 2012.

prix : 120 euros

+

réglages

Il faut prendre un peu de temps pour tirer la quintessence de cette chaussure. Ses performances sur le terrain ont convaincu nos joueuses. Malgré son confort extrême, une pliure du cuir sur les orteils s’avère douloureuse. Gêne qui s’atténue au fur-et-à mesure du jeu.

32

note : 17/20 La Propulse 3 présente les meilleures notes du test concernant les matériaux. Notre podologue déplore néanmoins un tour de cheville un peu mou. Impeccable côté semelage et languette ; on aimerait le même travail sur les réglages qui se révèlent en-deçà.

HEAD Speed Pro

prix : 90 euros

+

semelage

Notre podologue attendait plus de confort pour un modèle connu comme étant un vrai chausson. La Resolution 4 reste une chaussure de très bonne qualité qui a passé tous les tests haut-la-main. Un bémol, cependant, concernant l’usure de la semelle, qui est plutôt rapide.

La V-Pro n’a ni brillé, ni déçu. Cette chaussure présente des qualités techniques honorables. On notera une très bonne résistance à l’usure du semelage et un rembourrage généreux. On regrettera, cependant, un système de réglage minimaliste.

sécurité

note : 13,5/20

-

poids

La Speed Pro n’a pas particulièrement conquis notre panel de joueuses... Trop large, pour certaines, trop lourde, pour d’autres, cette chaussure présente des caractéristiques masculines rebutant ces demoiselles. Reste que sur le court, elle est performante...

G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

Notre podologue a noté une trop grande rigidité pour un modèle féminin. Il aurait aussi fallu un peu plus de matelassage pour rendre la chaussure plus confortable. Dommage, dans les autres domaines, la Speed Pro s’en sort très bien.


cahier test chaussures grandchelem

chaussures

femmes

LOTTO Raptor Ultra III

PRINCE T 24

prix : 120 euros

prix : 99.99 euros

+

finition

note : 15,5/20

-

+

rembourrage

Toujours de bonne facture, la Lotto est très agréable à porter. Légère et enveloppante, elle manque cependant de confort. Mais la finition minutieuse a séduit les joueuses qui, cerise sur le gâteau, ont pu choisir entre deux couleurs de lacets.

semelle de propreté

note : 13,5/20

-

confort

Si, au premier coup d’œil, la T24 n’a pas convaincu les joueuses par son style trop classique, elle s’est montrée plutôt satisfaisante en phase de jeu. Un travail sur le confort aurait été le bienvenu, la T24 se montrant un peu sèche.

Un coup de cœur pour les matériaux utilisés, qui sont de grande qualité. La Lotto Raptor Ultra III possède tous les atouts pour répondre aux critères imposés à une chaussure de tennis. On attend pour l’année prochaine un rembourrage un peu plus conséquent.

NIKE Lunar Speed 3

NIKE Air Max Mirabella 3

prix : 125 euros

prix : 90 euros

+

finition intérieure

note : 13,5/20

-

+

rigidité

La Lunar Speed 3 est très étroite. De plus, le manque de garniture à l’intérieur du chausson laisse une impression de grande rigidité. Quant à son revêtement plastifié, il chauffe vite le pied. Bref, la Lunar… n’a pas décroché la lune.

+

solidité

prix : 120 euros

+

look

L’Ikon aurait pris la première place, si son look avait été plus étudié. Malgré le rose, les joueuses n’ont pas apprécié un style trop compact. C’est dommage, car elle remplit parfaitement tous les autres critères de notre test.

Sœur quasi jumelle de la Tour Vision II, la Ikon remporte, elle aussi, les suffrages de notre podologue. A la différence que cette chaussure conviendra, elle, parfaitement aux joueuses aux gabarits plus lourds, sa semelle étant plus rigide.

*Les critères sont notés sur 4

CRITÈRES JOUEUSES*

Adidas Barricade 7 Artengo TS 850 Asics Gel Resolution 4 Asics Solution Speed Babolat Propulse 3 Babolat V Pro Lotto Raptor Ultra III Head Speed Pro Nike Lunar Speed 3 Nike Air Max Mirabella 3 Prince T24 Wilson Ikon Wilson Vision II

Avec son 16/20, la Mirabella 3 a été appréciée par notre podologue. Robuste sans être trop rigide, elle permet une bonne glisse grâce à la très haute qualité de sa semelle. Bémol concernant le système Air Max : il augmente le risque d’entorse.

WILSON Tour Vision II note : 16/20

-

amorti

Charpentée, la Max Mirabella 3 fait merveille en termes de maintien. Elle s’avère aussi très confortable dès l’insertion du pied. L’amorti est son principal point faible. On peut sentir le sol sur les appuis marqués.

Une trop grande rigidité pour une chaussure femme. Ca s’explique par une semelle de torsion trop dure. C’est dommage, car il y a eu un beau travail sur la finition intérieure et la semelle de propreté.

WILSON Tour Ikon prix : 110 euros

note : 14/20

-

maintien

Si notre podologue a été séduite par le travail sur la semelle de propreté, qui assure un confort optimal à la voûte plantaire, elle le fut moins par le contrefort arrière, trop souple. Avec le temps, celui-ci pourrait frotter le tendon d’Achille.

MAINTIEN 3 2,5 3 2,5 4 3 3,5 3 3 3 3 3 3

AMORTI 2 3 3 3 3 3 3 3 2 2 3 3,5 2,5

CONFORT 3 3 4 2,5 4 3 2,5 2 2 3 2,5 3,5 3

ADHÉRENCE 2 2,5 4 2,5 4 3 3 3 3 2 3 3 3,5

souplesse

note : 15,5/20

-

maintien avant-pied

Son talon bondissant rend la Vision II très nerveuse. Sa rapidité sur le court est bien équilibrée par une adhérence impeccable. Seulement, l’avant de la chaussure, très large, laisse le pied se balader. D’où un maintien approximatif, que déplorent les testeuses.

Première ex-æquo de ce test technique, la Tour Vision II est le modèle idéal pour les joueuses aux petits gabarits. D’une grande souplesse, elle n’oublie pas d’assurer le maintien nécessaire du pied en action. Coup de cœur pour la qualité des matériaux.

CRITÈRES podologue*

ESTHÉTIQUE 3 2,5 2 4 2 2 3 2 2 2 2 2 2

NOTE 13 13,5 16 14,5 17 14 15 13 12 12 13,5 15 14

MATÉRIAUX 3 2,5 3 3 4 3 3,5 2,5 2,5 3 3 3 3,5

MATELASSAGE 3 2,5 3 3 3 3 3 2,5 2,5 3 2,5 4 4

RÉGLAGES 3 2,5 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3,5

LANGUETTE 3 2,5 3 3 3,5 3 3 3 3 3 2 3 3

SEMELAGE 3 2,5 3 2,5 3,5 2 3,5 3 4 4 3 4 3

NOTE 15 12,5 15 14,5 17 14 16 14 15 16 13,5 17 17

Note globale 14 13 15,5 14,5 17 14 15,5 13,5 13,5 14 13,5 16 15,5

G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

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cahier test chaussures grandchelem

Adidas Barricade 7.0

ARTENGO TS910

prix : 130 euros

prix : 69,95 euros

+

robustesse

note : 15/20

-

+

dynamisme

La Barricade est axée sur le maintien et la sécurité. Assez étroite, sans être inconfortable, elle a été très appréciée des testeurs. Un poil moins rapide que ses concurrentes en situation de jeu, elle permet néanmoins de déraper les yeux fermés.

Une chaussure robuste. Les matériaux sont de bonne qualité. La semelle étant très dure, la Barricade 7.0 promet une usure lente. Revers de la médaille, la chaussure reste lourde et pas très dynamique.

amorti

note : 13/20

-

aération

Un très bon amorti et un confort correct font de cette TS 910 une bonne chaussure. Cependant, le maintien du pied et l’adhérence peuvent laisser à désirer sur les appuis marqués. A revoir, aussi, le look trop simple, qui n’a pas forcément convaincu les testeurs.

ASICS Gel Solution Speed

ASICS Gel Resolution 4

prix : 140 euros

prix : 130 euros

+

dynamisme

note : 15,5/20

-

+

trop souple

La nouvelle ASICS a été très appréciée. Ultra-légère et confortable, la Solution Speed rafle tous les suffrages côté maintien et amorti. En revanche, sur le plan esthétique, les uns ont adoré, les autres ont détesté.

La Solution Speed s’en sort très bien. Elle possède toutes les qualités de sa grande sœur Resolution en y apportant légèreté et rapidité. Notre podologue a cependant regretté une trop grande souplesse et une semelle de propreté trop simple.

maintien

note : 14/20

-

semelle

C’est une chaussure complète, alliant confort, sécurité et bonne aération. On regrette que son amorti moyen lui ôte en dynamisme. A noter, les testeurs ont parfois eu quelques soucis d’adhérence. Attention aux glissades...

BABOLAT Propulse 3

BABOLAT V Pro All Court

prix : 125 euros

prix : 100 euros

+

matériaux

note : 15,5/20

-

+

réglage

La Propulse 3 allie performance et esthétique. Le semelage Michelin a fait mouche. Les testeurs ont été ravis de son adhérence. Quelques remarques concernant le confort ont été notées : un frottement sur l’avant-pied et une rigidité sur l’extérieur du pouce.

La Propulse 3 récolte les meilleures notes du test concernant les matériaux. Cette chaussure est sûre, robuste et conçue pour durer. La prochaine génération devra se concentrer sur les réglages, notre podologue n’ayant pas été convaincue par le système de scratch.

confort

-

prix : 100 euros

prix : 120 euros

finition impeccable

-

+

torsion

Classée première ex-æquo chez nos joueurs, la Prestige fait carton plein. Ont, notamment, été soulignés, un maintien exceptionnel, un confort et une adhérence sans faille. Ajoutez à cela un rouge sobre et une ligne élégante et le tour est joué.

Une très bonne chaussure qui conviendra parfaitement aux gabarits légers. Sa semelle intermédiaire étant très souple, les baraqués doivent l’éviter. Les matériaux utilisés sont de très haute qualité et la finition impeccable.

+

spacieuse

note : 14/20

-

note : 14/20

-

emplacement aération

Plébiscite pour une sensation de sécurité. Grâce à un bon rembourrage, ce côté costaud n’entame en rien le confort du chausson. Pour ce qui est du dynamisme et de la propulsion, on ne peut pas en dire autant...

prix : 130 euros

+

rigidité

Appréciée pour son confort et sa robustesse, la Big Shot a su trouver son public. Très spacieuse à l’avant, elle ne compresse pas le pied. D’où un possible problème de maintien. On conseillera donc la K-Swiss aux joueurs qui ont le pied large.

34

réglage

Notre podologue constate un joli travail de matelassage sur l’arrière-pied, qu’elle aurait aimé retrouver sur l’avant. La V-Pro jouit des bonnes performances en test du semelage Michelin. Plus de rigidité serait à envisager pour un meilleur maintien du pied.

Un très bon système de réglage et un semelage résistant font de cette Head une chaussure convaincante. Sa finition intérieure soignée est un plus. Remarque de notre podologue : l’aération sous la chaussure est en contact direct avec le pied. En cas de pluie, l’eau pourrait s’infiltrer.

LOTTO Raptor Ultra III

K-SWISS Big Shot prix : 130 euros

maintien

Aussi accrocheuse que la Propulse 3, la V-Pro All Court a surtout misé sur le confort. Son talon imposant étonne sans pour autant déséquilibrer le joueur. Point négatif : son épaisse languette est efficace, mais ne permet pas un laçage optimal.

HEAD Speed Pro II

+

Votre pied ne fait qu’un avec la Resolution 4. Elle assure un maintien optimal. Néanmoins, les éléments permettant ce maintien étant très rigides, des douleurs au frottement peuvent se ressentir. A noter, une semelle qui s’use rapidement lors du test d’abrasion.

note : 14,5/20

HEAD Prestige Pro II note : 15,5/20

La TS 910 assure un très bon maintien au niveau du talon, mais n’est malheureusement pas aussi efficace sur l’avant-pied. La semelle assure bien son rôle d’amorti, mais reste un peu rigide. Un peu plus d’aération serait la bienvenue.

Les tests techniques confirment que la Big Shot siéra à ravir aux gabarits forts. Les matériaux utilisés promettent une belle résistance. Cependant, ceux qui ont le talon sensible pourraient être dérangés pas la tige arrière, très rigide.

matériaux

note : 15/20

-

temps d’adaptation

Si, à l’insertion du pied, on peut avoir une impression de rigidité, une fois le cuir détendu, la Raptor III s’avère très dynamique. Très stable, elle permet de se sentir bien ancré sur le terrain. Le petit plus : le choix entre deux couleurs de lacets.

G R A N D C H E L E M - maga z i ne d ’ i n f o rma t i o n s G R A T U IT s ur le t enn i s - t r i me s t r i el - M A R S / A V R I L 2 0 1 2

La Raptor Ultra III présente un avantage indéniable : son cuir. Plus vous jouez, plus la chaussure se moule à votre pied. Ajoutez à ça une finition parfaite et une aération bien pensée. On peut juste regretter que ce modèle ne soit qu’un copier-coller de l’année dernière.


cahier test chaussures grandchelem

NIKE Zoom Vapor 9 Tour

NIKE Air Max Court Ballistec 4.3

prix : 125 euros

prix : 125 euros

+

look

note : 15,5/20

-

+

finition intérieure

Autre coup de cœur du panel des joueurs, la Vapor 9 Tour de Roger a séduit par sa légèreté et son amorti. Hyper rapide sur le court, elle assure dans tous les domaines : reprises d’appuis, glissades, courses vers l’avant. Et, en plus, elle est jolie !

Ces chaussures sont très dynamiques. Elles permettent une belle propulsion tout en restant en sécurité, l’arrière-pied étant bien maintenu. Petite déception concernant la finition intérieure ; trop d’éléments sont en contact direct avec le pied.

adhérence

PRINCE T 22

prix : 100 euros

prix : 120 euros

semelle

note : 14,5/20

-

+

confort

La Zoom Breathe 2K11 est une chaussure complète. Aucun défaut majeur n’a été relevé, si ce n’est un chausson un peu étroit. Son comportement sur le terrain passe tous nos tests avec brio. Les joueurs auraient simplement apprécié un peu plus de maintien.

La Zoom Breathe 2K11 a passé tranquillement nos tests. Coup de cœur pour la semelle qui résiste fortement à l’abrasion. Un travail sur le confort serait à apporter, notamment en garnissant plus l’intérieur du chausson et rendant la semelle moins rigide.

+

amorti

matériaux

Une chaussure qui encaisse très bien la torsion. La finition intérieure mériterait un peu plus d’attention. Comme les autres Nike, sa semelle ne s’usera pas vite. Le système Air Max ne rassure pas notre podologue. Cette bulle d’air nuit à la stabilité.

note : 14/20

-

temps d’adaptation

Il manque de la garniture dans le chausson pour que cette chaussure soit plus confortable. La languette mériterait, elle aussi, d’être plus maintenue. A mettre au crédit de la T22, des matériaux nobles et un système de lacets bien pensé.

WILSON Tour Vision II note : 14/20

-

languette

Si les testeurs ont immédiatement été convaincus par son look, il leur a fallu bien 20 minutes pour s’adapter à la T22. Par la suite, prime alors une sensation désagréable d’instabilité, la chaussure étant légèrement inclinée vers l’avant.

WILSON Tour Ikon prix : 110 euros

-

Très appréciée pour son style, la Nike de Rafa a montré de belles performances au niveau du semelage. Avec une belle adhérence et un très bon amorti, la Court Ballistec 4.3 s’en est très bien sortie. Petit hic : sa languette très courte bute sur le devant de la cheville.

NIKE Zoom Breathe 2K11 +

note : 14/20

prix : 120 euros

+

coutures sensibles

L’Ikon se démarque surtout par son amorti. Elle procure une bonne sensation de propulsion et de rapidité sur le court. A noter tout de même, quelques remarques concernant les coutures intérieures qui peuvent être irritantes.

Modèle à conseiller aux joueurs ayant des pieds larges. C’est une chaussure robuste qui permet peu de torsion. Les coutures de languette sont moins bien travaillées que le reste de la chaussure. Malgré cela, la Ikon conviendra parfaitement aux grands costauds.

chaussures Adidas Barricade 7 Artengo TS 910 Asics Gel Resolution 4 Asics Solution Speed Babolat Propulse 3 Babolat V Pro K-Swiss Big Shot Lotto Raptor Ultra III Head Speed Pro II Head Prestige Pro II Nike Zoom Vapor Tour 9 Nike Air Max Court Ballistec 4.3 Nike Zoom Breathe 2K11 Prince T 22 Wilson Tour Ikon Wilson Tour Vision II

MAINTIEN 3,5 2,5 3 3,5 3 2,5 3 2 3 3 3 2 2,5 3 2,5 3

AMORTI 2,5 3,5 2 3,5 3 2,5 2,5 3 3 2,5 4 3,5 3 2,5 3,5 3

-

aucun

Un chausson moelleux à souhait qui sécurise le pied, une adhérence performante qui assure un dynamisme à toute épreuve et un look très classieux ont enchanté les joueurs. La Tour Vision II a confirmé sa place parmi les meilleures chaussures tennis du marché.

Numéro 1 du podium podologue, la Tour Vision II perfe dans tous les domaines. Son matelassage optimal promet un confort dans toutes les situations. Mention spéciale pour les nombreux réglages qui assurent parfaitement leur rôle.

hommes

CRITÈRES JOUEURS*

*Les critères sont notés sur 4

réglage

note : 16/20

CONFORT 3 2,5 3,5 3 2 3 3 3 3 3,5 3,5 2 2,5 3 2,5 3,5

ADHÉRENCE 3 3 2 2,5 3,5 3,5 2,5 3 3 3,5 3 3 3 2,5 2,5 3

CRITÈRES podologue*

ESTHÉTIQUE 3 2,5 3,5 2,5 3,5 2,5 3 3 2,5 3,5 3,5 3,5 3 3 3 3

NOTE 15 14 14 15 15 14 14 14 14,5 16 17 14 14 14 14 15,5

MATÉRIAUX MATELASSAGE 3,5 3 2 2,5 2,5 2,5 3 3 4 3 3 3 3 2,5 3,5 3 2,5 2 3 2,5 2,5 2 2,5 2,5 3 2,5 3 2,5 3 2,5 3 4

RÉGLAGES 3 2,5 3 3,5 2 2,5 2,5 3 3,5 3 3 3 3 3 3 3,5

LANGUETTE 2,5 2,5 3 3 3,5 3 3 2,5 2 3 3 2,5 3 2,5 2,5 3

SEMELAGE 3 2,5 3 3,5 3,5 3,5 3 4 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3 3 3

NOTE 15 12 14 16 16 15 14 16 13,5 15 14 14 15 14 14 16,5

Note globale 15 13 14 15,5 15,5 14,5 14 15 14 15,5 15,5 14 14,5 14 14 16

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is back... Le Sophia Country Club

Dans les années 80, tous les grands champions sont venus au Sophia Country Club, hôtel-resort mythique entre Nice et

Antibes, pour se préparer aux grandes échéances du calendrier. Le plus illustre fut Yannick Noah, qui y trouva l’environ-

nement idéal dans son chemin vers le titre à Roland Garros, en 1983. Après une période plutôt terne, le Sophia Country Club a été repris par un management ambitieux et créatif. Rénové de A à Z, il peut désormais s’appuyer sur l’expertise

de l’académie ISP et d’outils de préparation hors normes, dont certains en exclusivité mondiale. Cet endroit chargé d’histoire va très vite redevenir une place forte de la préparation physique de très haut niveau. Rencontre avec Philippe Avice, Managing Director.

On ne reconnaît plus le Sophia Country Club ! C’était un peu l’objectif ! (Rires) Plus sérieusement, on a tout repensé. L’ensemble des 155 chambres a été rénové pour être plus conforme à un hôtel de standing quatre étoiles. Comme notre fil directeur est le bien-être, on s’est attaché à rendre tous les environnements zen, accueillants. Vous n’avez quand même pas touché à la piscine en forme de raquette ! C’était impossible, c’est la marque de fabrique du lieu. En revanche, l’ensemble du complexe a été repensé. C’est aussi le cas de la restauration avec l’ouverture du Life and Live Caffé. Là aussi, il y a de l’ambition ? Ce sera une avant-scène d’artistes en

devenir, mais des stars viendront aussi jouer ici. On pense inviter des stars du sport qui sont aussi des artistes en herbe. Je sais, par exemple, que Tipsarevic s’est déjà essayé comme DJ… L’idée de l’hôtel, c’est de devenir un lieu de préparation et de régénération physiques et mentales ? Tout à fait. Avec un spa de 600m² – hydrothérapie, cryothérapie, sauna infrarouge –, on est à la pointe, dans ce qui se fait de mieux. Un champion, comme un cadre de haut niveau, doit pouvoir, en un week-end, faire un bilan précis de ses déficiences et de ses carences. Ce type de personnes est très sollicité. On leur demande d’être toujours performants.

Ici, à Sophia, avec un encadrement de haut niveau, on va pouvoir utiliser des techniques innovantes. C’est votre programme « Rebalance » ? Oui. Ce programme est une cure personnalisée de rééquilibrage, de revitalisation et de correction des effets du stress par le traitement conjugué de la sonothérapie et de la chromothérapie. Les principaux bénéfices obtenus par la cure « Rebalance » sont la restauration et l’augmentation du niveau de vitalité, la diminution du niveau de stress ou encore l’amélioration de la qualité du sommeil. Je le répète, c’est le bien-être et la revitalisation qui sont au centre du projet du nouveau Sophia Country Club.

de 30 à 36 degrés présente des effets positifs sur l’équilibre de vitalité. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont des études cliniques très poussées. Centre de remise en forme, alors, mais aussi centre sportif ? Golf et, bien sûr, tennis, en collaboration avec ISP. Mais nos installations sont efficaces pour toutes les disciplines, notamment pour préparer des grandes échéances. On va d’ailleurs accueillir prochainement des équipes cyclistes – le team de sprint olympique belge est déjà venu. On a aussi quelques idées festives pour faire du Sophia Country Club un passage obligatoire.

Bien-être, sauf si on fait une cure de chaleur dans vos cabines volcan ? (Rires) (Rires) Vous avez tort ! S’exposer quelques minutes à une température

Alain Pistolesi, Directeur du Sophia Country Club « Redonner ses lettres de noblesse à cet établissement, c’est un vrai challenge sportif. On cherche, donc, forcément la performance. Nos installations, nos rénovations, mais aussi la proximité de la mer, de Nice, de son aéroport international… Tout ça m’a séduit quand on m’a choisi pour mener la mission de faire un nouveau Sophia Country Club, moderne et luxueux. Il y a toujours cette idée qu’on doit souffrir pour être au top physiquement et mentalement… Nos outils vont prouver le contraire. Ca aussi, c’est une petite révolution. »

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Olé, Tecnifibre ! De l’autre côté des Pyrénées, la marque française a mis en place un programme NEXT ambitieux. Fort d’un team regroupant les meilleurs jeunes espagnols, Tecnifibre est déjà un acteur majeur du tennis en Espagne. France, Etats-Unis, Chine, Espagne… Tecnifibre tisse sa toile avec son programme NEXT. Et la philosophie reste toujours la même, quel que soit le pays d’origine. « Les jeunes sont au centre de notre stratégie », explique Alex Papineau, responsable promotion en Espagne. « Notre objectif est d’accompagner ces jeunes vers le haut niveau et de créer de belles histoires avec eux. » Mais au final, quel est le plus Tecnifibre ? « Tout simplement, une approche différente du Sport Marketing où l’humain prédomine. La performance est un point important bien sur, mais dans tous nos projets, nous n’oublions pas la notion de proximité, de plaisir et d’échanges. Au jour le jour, nous travaillons sur l’animation du team et l’accompagnement personnalisé de nos jeunes dans leur projet sportif. Nous considérons que nous ne sommes pas seulement l’équipementier du sportif. C’est pour ça que nous l’intégrons dans un dispositif complet, où nos conseils peuvent permettre d’être encore plus efficace sur et en-dehors du court », affirme encore Alex Papineau.

Pour atteindre ces objectifs, Tecnifibre a constitué un team puissant, dense et de qualité. « En trois ans, nous avons monté une équipe de 60 jeunes, dont 75% de moins de 15 ans. Ce fut un gros travail de détection à mettre en place pour découvrir de jeunes joueurs prometteurs dont le profil colle avec nos valeurs. Cela a été possible grâce à notre expertise, mais aussi à notre réseau de coach et notre envie de nous investir dans un pays qui respire le tennis. » Parmi ces 60 jeunes, déjà plusieurs titres de Champion d’Espagne, mais aussi d’Europe, sont à mettre à l’actif du Team Next Espagne. « L’un des symboles de notre programme en Espagne, c’est Alberto Barroso, numéro un des moins de 16 ans, en Espagne », continue Alex Papineau. « Il est chez Tecnifibre depuis qu’il a 10 ans. Il s’entraîne au CAR (NDLR: l’équivalent de l’INSEP), sous la direction, entre autre, de Carles Vicens. Parvenir à détecter les talents dès leur plus jeune âge et grandir avec eux, c’est toujours une aventure assez spéciale. Dans le même esprit, chez les filles, nous avons une jeune comme Paula Badosa, qui

joue avec Tecnifibre depuis qu’elle a débuté le tennis », développe Alexandre. « Membre de la sélection espagnole, cette joueuse catalane compte déjà plusieurs titres nationaux par équipes, ainsi que de nombreux succès en double sur le circuit ITF. » On l’a compris le team vise le très très haut niveau: « Nous ne recherchons pas seulement la future « star » du tennis espagnol mais des jeunes passionnés qui prennent du plaisir dans leur sport et se reconnaissent dans le projet Next. Ces joueurs sont de vrais « partenaires » pour Tecnifibre. Les jeunes s’approprient totalement le programme NEXT, et c’est eux qui le font vivre. »

convivialité et accompagnement du champion. « L’Espagne est devenue une grande nation du tennis et le mouvement n’est pas prêt de s’inverser. S’investir auprès des jeunes, c’est aussi permettre à de nouvelles générations de prendre le relais d’illustres champions qui ont fait l’histoire de la petite balle jaune – et ils sont plutôt nombreux ! C’est pour ça que nos objectifs sont élevés », conclut Alex Papineau.

Une fois de plus, le programme Next combine donc performance,

Carles Vicens

coordinateur national du haut niveau junior à la RFET (Fédération espagnole de tennis)

« La philosophie de la marque, c’est de croire et d’accompagner les jeunes espoirs dans leur développement sportif. » Quel a été ton parcours ? J’ai travaillé pendant plus de 20 ans à la Fédération Catalane de Tennis, en tant que coordinateur technique des centres d’entraînements fédéraux. Depuis quelques années, j’ai intégré la Real Federación Española de Tenis (Fédération Espagnole de Tennis), où je suis le coordinateur national du haut niveau pour les Juniors, dans toute l’Espagne. Je travaille au quotidien avec les Directeurs Techniques des Ligues espagnoles pour les accompagner dans leur travail auprès de leurs meilleurs jeunes. Et je suis aussi le sélectionneur des équipes nationales jeunes. Quelles relations entretiens-tu avec Tecnifibre ? Je suis en contrat coach avec Tecnifibre, depuis près de 15 ans. J’ai beaucoup de respect pour cette marque qui grandit petit à petit. Je me reconnais dans leurs valeurs et je me sens très impliqué dans leur programme joueurs. Je m’investis au quotidien pour les accompagner. J’informe et oriente Alex (le responsable promotion de la marque en Espagne) sur les joueurs à bon potentiel. Je fais tester le matériel aux jeunes et n’hésite pas à les

conseiller sur tel ou tel produit, suivant les caractéristiques de chaque joueur. Que penses-tu du programme NEXT, mis en place par Tecnifibre ? La philosophie de la marque, c’est de croire et d’accompagner les jeunes espoirs dans leur développement sportif. Je trouve ce programme vraiment intéressant et cohérent. On les fait grandir en famille, patiemment, on les guide, en misant sur le fait qu’un jour, peut-être, ils seront sur le devant de la scène ! Alberto Barroso et Ferràn Calvo, deux jeunes espoirs espagnols, font partie du team Tecnifibre. Tu peux nous dire quelques mots sur eux ? Effectivement, Alberto et Ferran sont des espoirs du tennis espagnol, avec lesquels nous sommes en train de travailler à la RFET. Ils s‘entraînent tous les deux au CAR, le centre d’entraînement national. Ils sont le reflet du projet de regroupement national des meilleurs juniors, véritable action de détection et de développement de nos jeunes talents sur toute l’Espagne. Ce sont les 2 meilleurs en moins de 16 ans en Espagne. Ils font partie de l’Équipe Nationale Ils font d’ailleurs une super équipe de double ! A la RFET, on est fiers d’eux !

Son matériel

Alberto Barroso, Numéro 1 Espagnol des -16 ans joue avec une raquette TFight 295, un cordage Black Code 1.32, Tour 12.R

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