Options Carrières hiver / printemps 2011

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options carrières pour les étudiants des cégeps, collèges et universités

www.magazineoptionscarrieres.com hiver / printemps 2011 / Volume 25 No 1

16 Étudier à

l’étranger

24 Créez votre

emploi de rêve

42 13 erreurs

majeures à éviter lors d’activités de réseautage

Comment utiliser les

médias sociaux pour trouver un emploi



options carrières hiver / printemps 2011

« vous avez

le pouvoir d’inventer votre emploi de rêve – si vous ne trouvez pas un emploi correspondant à vos intérêts, inventez-le ! page 24

04 25 ans de

24 Créez votre emploi

succès dans le domaine des carrières

de rêve

Par Philippe Desrochers

09 Une carrière où on fait ce qu’on aime, c’est possible !

comportementale… ça mange quoi en hiver ? Par Amélie Bédard

Par Denise M. Perrier, selon un article d’Alan Kearns paru en 2008

12 10 mots-clés pour un meilleur CV Par Amélie Bédard

14 Réussir une entrevue

46 Pourquoi choisir

un programme d’enseignement coop à l’université ? Par Theresa Myra

30 L’importance de

l’affinité en milieu de travail Par Kerri Zanatta-Buehler

34 Comment utiliser les

téléphonique

médias sociaux pour trouver un emploi

16 Étudier à l’étranger

39 Les réseaux sociaux

21 Le secteur des mines

Par Mélanie Boutin

Par Panagiota Panagakos

éviter lors d’activités de réseautage Par Pete Leibman

28 l’entrevue

Par Amanda Sage

42 13 erreurs majeures à

Par Linda Hart and Ian Ingles

Par Rowena Selby

du point de vue des entreprises

vous ouvre les bras !

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Nous aimerions remercier nos annonceurs…

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Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec

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Association des courtiers d’assurances du Canada

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AXA Canada Inc.

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Centre de santé Inuulitsivik

22

Centre national d’animation et de design (NAD)

41

Coalition pour la promotion des professions en assurances de dommages / Chambre de l’assurance de dommages

8

Entente 3R – Conférence régionale des élu(e)s de la Côte-Nord

40

Financière Sun Life

ii

Gendarmerie royale du Canada (GRC)

10

Héma-Québec

48

Hôtels Fairmont

50

Jobillico – Le Réseau interactif de l’emploi au Québec

38

MacDonald, Dettwiler & Associates Ltd.

37, 48

Office national de l’énergie

49

Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ)

7

Société de transport de Montréal

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TECHNOCompétences [Comité sectoriel de main d’œuvre des technologies de l’information et des communications (TIC)]

45

L’Association canadienne de la paie (ACP)

20

Université Laval

2

Ville de Malartic

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options carrières

mot du rédacteur

B

Rédacteur en chef

onjour ! Je m’appelle Paul et je suis le nouveau rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Je suis heureux de faire votre connaissance ! En tant que spécialiste en emploi et personne qui a pris de nombreuses décisions d’embauche, je suis un grand amateur de ce magazine et de son équipe de collaborateurs de premier plan. C’est en même temps avec enthousiasme et modestie que je considère la chance de faire partie de cette importante publication. D’autant que ce numéro de janvier 2011 marque un important jalon : le début de la 25e année d’Options Carrières. Pour souligner le chemin parcouru, nous avons décidé dans ce numéro de célébrer le passé et de nous pencher sur ce que nous réserve l’avenir.

Paul Smith Rédacteur en chef – version française

Denise M. Perrier Gestion de projet – gordongroup

Kita Szpak Direction artistique / Gestion de l’impression – gordongroup

Leslie Miles Conception et montage – gordongroup

Laura Willsher DIRECTION DES VENTES PUBLICITAIRES – GORDONGROUP

Thomas Krayer VENTES PUBLICITAIRES – gordongroup

Kirill Kornilov Luc Perron Collaborateurs

Amélie Bédard Mélanie Boutin Philippe Desrosiers Linda Hart Ian Ingles Pete Liebman Theresa Myra Panagiota Panagakos Amanda Sage Rowena Selby Kerri Zanatta-Buehler Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM)

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9. Pour toute information sur l’abonnement, veuillez contacter Paul D. Smith :

Téléphone : 613-634-2359 Courriel : pauls@cacee.com Site Web : www.magazineoptionscarrieres.com Pour toute information sur la publicité, veuillez contacter Thomas Krayer, directeur des ventes publicitaires chez gordongroup :

Téléphone : 613-288-5362 Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : tkrayer@gordongroup.com Site Web : www.gordongroup.com ISSN: 0835-3921 L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services. La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire des centres de carrières. NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.

En ce qui concerne notre passé, nous vous invitons à rencontrer avec nous certaines des personnes qui ont assumé le poste de directeur général de l’ACSEE depuis 1986. Elles expriment ici leurs réflexions sur le rôle qu’Options Carrières a joué et continue de jouer dans l’organisation et dans la planification de carrière en milieu postsecondaire. Quant à l’avenir, nous y consacrons des articles sur le recrutement social, une nouvelle technique par laquelle les employeurs recourent à des sites de réseaux sociaux pour joindre des employés potentiels. Plus du tiers des employeurs qui ont répondu à notre Enquête de référence de 2010 ont indiqué qu’ils utilisent maintenant le recrutement social; si vous utilisez des réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, ne manquez pas de lire ces textes ! Le présent numéro témoigne de ce que j’estime être le point fort d’Options Carrières : le contenu est pertinent, actuel et ancré dans le concret, et vous pouvez faire confiance aux conseils offerts. Les articles que vous lisez ici proviennent de personnes qui excellent dans leur travail et en lesquelles leurs clients et homologues ont pleine confiance. En outre, ces articles ont tous été approuvés par un comité de spécialistes en emploi. C’est pourquoi vous, le lecteur, pouvez aussi leur faire confiance. Et dans un monde où quiconque possède une connexion Internet peut diffuser ses opinions à l’échelle mondiale, une source d’information de confiance est un bien d’une valeur inestimable. J’espère que la lecture du magazine vous sera agréable, que ce soit sur papier ou en ligne à www.magazineoptionscarrieres.com, où vous trouverez encore plus d’information ainsi qu’un excellent contenu interactif à l’intention d’étudiants comme vous à la recherche d’une carrière. Bon succès dans vos préparatifs à la transition des études au travail ou à votre prochaine étape quelle qu’elle soit. C’est votre vie, votre carrière et votre Options Carrières. Tirez-en le maximum. Bien cordialement,

Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L'Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 www.acsee.com

Paul Smith Rédacteur en chef

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Par Amanda Sage

Certaines choses ne changent pas. En 25 ans d’existence, le magazine Options Carrières – la ressource nationale pour étudiants de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) – a certes évolué en réponse aux besoins croissants de ses lecteurs. Nous avons réinventé la version française, lancé l’édition secondaire et répondu à l’appel des médias sociaux en créant notre publication en ligne à MagazineOptionsCarrieres.com. Malgré tous les changements, une chose est restée immuable : notre engagement à produire des outils de planification de carrière et de l’information de grande qualité auxquels les étudiants partout au Canada peuvent se fier.

Une voix passionnée Graham Donald, directeur général, ACSEE (1993 à 2001) Graham Donald affirme vouloir aider les étudiants à trouver leur voie « parce que j’étais moimême désorienté à l’université ». Ayant peiné à décider de sa carrière quand il était aux études, il comprend exactement ce que c’est de ne pas savoir ce qu’on veut comme profession – ou même ce qu’on veut faire de sa vie. Lorsqu’il a terminé l’université, il s’est appuyé sur son expérience pour développer un guide des carrières destiné à aider les étudiants à répondre aux mêmes questions qu’il se posait. Sa création était si valable qu’elle a attiré l’attention de l’ACSEE. L’organisation a repris la publication à son compte et a engagé Graham. Le reste appartient à l’histoire. « Je me suis passionné pendant toute ma carrière pour le succès professionnel et le perfectionnement des étudiants », affirme Graham. Son emploi actuel l’atteste. À titre de président du groupe Brainstorm Strategy, il conseille les employeurs sur la façon de mettre au point des stratégies de recrutement sur les campus et il mène des recherches sur des questions entourant le cheminement de carrière. « Je crois que la société et l’économie

bénéficient largement de ce que les gens puissent mieux réussir leur entrée dans le monde du travail », dit-il. Pendant son mandat à l’ACSEE, une des grandes contributions de Graham a été de repousser les frontières d’Options Carrières de façon à servir le plus grand nombre possible d’étudiants. « Nous cherchions toujours de nouveaux moyens de toucher différents publics », se rappelle-t-il. Il s’est assuré de présenter une variété d’industries dans la publication et il s’est employé à améliorer la version française, répondant aux besoins d’un plus large éventail d’étudiants.

Le magazine Options Carrières reste fidèle à cet engagement parce que nous avons toujours veillé à ce que les personnes qui prennent les grandes décisions tiennent passionnément à aider les étudiants à trouver l’épanouissement dans leur carrière. Nous discutons ici avec trois anciens directeurs généraux de l’ACSEE ainsi qu’avec le directeur général actuel, Paul Smith, au sujet de ce qui n’a cessé de faire d’Options Carrières une ressource de premier plan pour votre transition des études au travail.

« le contenu rédactionnel est écrit par des gens passionnés dont toute la carrière est vouée à tenter d’améliorer les possibilités et les choix de carrière des étudiants. »

Graham est fier de ce que lui et son équipe ont pu apporter à Options Carrières. Il estime que le succès du magazine est attribuable en grande partie à deux facteurs. Le premier est son excellent canal de distribution. « Les campus ont grandement aidé à diffuser le magazine et à le rendre accessible à leurs étudiants », dit-il. Le deuxième facteur est l’équipe qui travaille fort en coulisse pour qu’Options Carrières offre les meilleures ressources qui soient aux étudiants en quête d’une carrière. Selon ses propres mots, « le contenu rédactionnel est écrit par des gens passionnés dont toute la carrière est vouée à tenter d’améliorer les possibilités et les choix de carrière des étudiants. »

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Une ressource de confiance Jeremy O’Krafka, directeur général, ACSEE (2003 à 2006) Jeremy O’Krafka a voué sa carrière à aider les autres à lancer leurs propres carrières. Son engagement en ce sens était évident pendant son mandat à l’ACSEE, et il y reste fidèle aujourd’hui. Dans son poste actuel auprès de Biz Launch, il offre un enseignement pratique et des ressources aux entrepreneurs pendant leurs cinq premières années en affaires.

« Une des choses que nous tenions toujours à faire était d’apporter une réponse aux grandes questions que se posent les étudiants en train de se chercher une carrière »

Une expérience évolutive Anne Markey, directrice générale, ACSEE (2006 à 2010) Lorsqu’elle a assumé le rôle de directrice générale de l’ACSEE, Anne Markey était bien décidée à faire passer Options Carrières à un nouveau niveau. Elle savait tout le succès que le magazine avait connu dans ses deux premières décennies et elle voulait qu’il touche un public encore plus vaste. Anne a apporté une nouvelle perspective à la publication lorsqu’elle a lancé son édition pour étudiants au secondaire. « Options Carrières – édition secondaire a été pensé comme complément de l’édition postsecondaire, dit-elle. Les deux publications jouent un rôle important en aidant les étudiants canadiens dans leur transition vers l’emploi ou vers des études supérieures. Grâce à l’édition secondaire, les étudiants au secondaire ont pour la première fois eu accès à une ressource sur les programmes d’apprentissage, le collège, l’université et le monde du travail comme options après leurs études secondaires. » 6

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« C’est devenu un thème de ma carrière, dit-il. Il y a une grande ressemblance entre la situation d’étudiants qui lancent leurs carrières et d’entrepreneurs qui lancent une entreprise. Il s’agit de leur fournir des ressources et l’accès à des conseils pour les aider à comprendre quels sont les éléments nécessaires pour démarrer, puis réellement réaliser leur potentiel dans leur entreprise ou leur carrière. » Pendant qu’il était directeur général de l’ACSEE, Jeremy a fait tout ce qu’il a pu pour qu’Options Carrières soit une de ces précieuses

Anne croit fermement à la valeur du magazine pour les étudiants aussi bien au secondaire qu’au postsecondaire. Elle dit qu’il fournit une information claire et concise qu’ils peuvent utiliser immédiatement et conserver à titre de référence pour le moment où ils s’apprêtent à choisir une voie de carrière. « Options Carrières met à la disposition des étudiants de tous les niveaux une vaste information objective, ajoute Anne. Lorsque les étudiants arrivent au postsecondaire, ils y trouvent une perspective nationale équilibrée sur la planification de leurs carrières et de leurs emplois. » En plus d’aider à lancer Options Carrières – édition secondaire, Anne a joué un rôle de premier plan dans les mesures prises pour dynamiser l’édition en ligne du magazine, MagazineOptionsCarrieres. com. « Pour moi, il était important que nous développions l’édition en ligne pour mieux répondre aux besoins du milieu, » explique-t-elle. Sous sa gouverne, le magazine virtuel a pris un essor, offrant aux étudiants une tribune interactive leur permettant à la fois de se renseigner auprès de spécialistes des carrières et de s’exprimer. www.maga z i n eo p t io n sca r r i e r es.com

ressources. « Une des choses que nous tenions toujours à faire était d’apporter une réponse aux grandes questions que se posent les étudiants en train de se chercher une carrière, dit-il. Je crois que c’est ce que la publication continue de faire aujourd’hui. » À l’ACSEE, Jeremy a apporté de nombreux changements pour qu’Options Carrières soit au diapason de chaque génération successive de lecteurs. Sachant que le contenu répondait bien aux besoins des lecteurs, il a porté son attention sur la présentation graphique du magazine. Il lui a ainsi donné une allure plus fraîche et plus dynamique qui était aussi plus séduisante pour les jeunes. La détermination de Jeremy à créer une publication satisfaisant aux besoins des étudiants et s’adaptant en fonction de l’évolution de la demande est une des grandes raisons pour lesquelles le magazine reste aussi apprécié aujourd’hui, un quart de siècle après son lancement. « C’est la ressource à laquelle les étudiants font confiance lorsqu’ils cherchent leur voie de carrière, dit Jeremy. Voilà quel est le point fort d’Options Carrières. »

« Lorsque les étudiants arrivent au postsecondaire, ils y trouvent une perspective nationale équilibrée sur la planification de leurs carrières et de leurs emplois. »


Une solution dynamique Paul Smith, directeur général, ACSEE (depuis 2010) Au moment où Paul Smith prend la relève d’Anne, il vise à perpétuer le succès d’Options Carrières tout en poursuivant le développement de la publication en ligne. « Je veux amener le magazine de plain-pied dans l’univers numérique interactif et dynamique, dit-il. Pas au point où nous n’aurions plus de version papier, mais pour mettre la voie numérique au premier plan. Lorsque vous préparez du contenu, vous pensez d’abord à la façon dont il cadrera avec le monde numérique, puis à la façon dont vous pouvez extraire une version papier de la version numérique. C’est un revirement complet de l’ancienne façon de faire les choses. » La vision qu’a Paul du magazine comprend une plus grande interactivité et de plus amples possibilités de participer à des discussions et de poser des questions, ce qui rehaussera la valeur qu’en retirent les étudiants. « La priorité accordée au numérique exige un nouveau regard, soutient-il. Nous devons

constamment reconsidérer le contenu en ligne. « Le rôle de l’ACSEE – et Nous devons mieux profiter du potentiel du support, d’Options Carrières – est et prévoir des blogues des étudiants, des blogues d’être une ressource de des employeurs... Les possibilités seront aussi confiance, l’endroit où les nombreuses que notre imagination sera féconde.» Pour les étudiants, dit-il, la plus grande place faite au numérique signifie qu’ils peuvent aller en ligne à toute heure du jour ou de la nuit pour obtenir des réponses à leurs questions sur leur carrière. Paul y voit une grande responsabilité, et il est bien décidé à faire en sorte que les étudiants trouvent d’emblée les bonnes réponses. « Le rôle de l’ACSEE – et d’Options Carrières – est d’être une ressource de confiance, l’endroit où les étudiants peuvent trouver une réponse en sachant qu’elle est exacte, dit Paul. N’importe qui peut publier une liste des dix meilleurs tuyaux pour la rédaction d’un CV. La personne qui vient dans notre site Web et y trouve une telle liste peut être sûre qu’elle a fait l’objet d’une réflexion rigoureuse et qu’il s’agit de conseils de qualité. Voilà le rôle que nous continuerons de jouer. » Oc

étudiants peuvent trouver une réponse en sachant qu’elle est exacte. »



Une carrière où

on fait ce qu’on aime, c’est possible !

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l vous est sûrement arrivé de voir quelqu’un à l’œuvre, entièrement absorbé par sa tâche, dans un état presque serein. J’observais l’autre jour une architecte qui travaillait sur des plans, totalement concentrée, avec un léger sourire aux lèvres. Bien qu’il était presque 18 h, il émanait d’elle une telle intensité que j’ai pensé : « Voilà une personne qui adore son

Par Denise M. Perrier, selon un article d’Alan Kearns paru en 2008

travail ! ». Plus tard, j’ai bavardé avec elle quelques minutes et elle m’a dit, des étoiles dans les yeux, qu’elle faisait ce qu’elle aimait et que les longues heures ne l’embêtaient pas tant que ça. Ce qui comptait pour elle était d’exercer son métier avec la passion qui l’animait et qui lui avait permis de surmonter des obstacles rencontrés au cours de son cheminement professionnel.

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Alors, comment trouver sa voie ? Quel est le secret pour avoir une carrière satisfaisante ? Vous connaissez sûrement une personne pour qui carrière rime avec calamité – ou pour qui elle constitue une fin en soit qui rapporte des sous. Une récente étude de la Harvard Business School démontre que 58 % des travailleurs américains sont malheureux dans leur emploi. C’est triste hiv er / p rin t em p s 2 0 1 1

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de constater combien de gens languissent au sein d’un emploi qu’ils détestent ou trouvent peu satisfaisant. Pourtant, qui dit qu’ils sont obligés de se soumettre à un tel sort ? La recherche de tout emploi, particulièrement celui de vos rêves, requiert de la volonté de même qu’une bonne dose de motivation et de détermination. Par où commencer ? Dans un premier temps, il est important que vous reconnaissiez ce qui vous attire, ce que vous ne pouvez supporter et ce sur quoi vous pourriez faire des compromis. Par exemple, quels étaient vos sujets préférés à l’école ? Vers quel genre d’informations gravitezvous normalement ? En ouvrant un journal, quel type d’articles lisez-vous en premier lieu ?

qui était une brillante biologiste, mais elle s’est rendu compte après trois ans de pratique que sa véritable passion était l’histoire médiévale. Elle a fait le saut et termine l’année prochaine son doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne. Elle ne sait pas encore ce qu’elle fera par la suite, mais elle vit son rêve d’étudier dans un domaine qui la fascine et elle a confiance en l’avenir. Et vous, votre emploi de rêve se trouve-t-il dans un domaine lié à ce que vous étudiez actuellement ou dans une discipline totalement différente ? Voici une piste de réflexion en dix points qui vous aidera à bien cerner les éléments essentiels de l’emploi de vos rêves.

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Dites-vous bien que ce n’est pas parce que vous n’excellez pas dans un domaine particulier que vous ne devriez pas le considérer. J’ai une amie

| Passion La passion est une partie importante de l’équation satisfaction/emploi. Qu’est-ce qui vous captive ? Dans vos temps libres, que lisezvous ? Quels sujets aimeriez-vous intégrer dans

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votre emploi de rêve ? Rappelez-vous que ce n’est pas parce que vous excellez dans une matière qu’elle constitue le domaine que vous devez choisir pour faire carrière. Cernez les secteurs d’activités qui vous intéressent et dans lesquels vous vous voyez évoluer. C’est une question difficile, mais primordiale.

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| salaire L’argent nous permet bien entendu de combler des besoins immédiats et de jouir de la vie. C’est une récompense tangible pour le travail réalisé. Toutefois, même si vous aimeriez gagner beaucoup d’argent, la partie gain de votre rêve doit être équilibrée avec d’autres facteurs. Tout le monde connaît quelqu’un qui touche un gros salaire, mais qui est trop pressé pour en profiter. C’est un choix qui peut être coûteux en fin de compte. Posez-vous la question : qu’est-ce qui est important pour moi au niveau salarial ? Quel style de vie m’attire ? Vous arriverez peut-être à la conclusion que, malgré que l’argent soit


effectivement essentiel, vos priorités s’appuient sur une vie équilibrée, alliant famille, amis, exercice physique, loisirs, bénévolat, etc.

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| où ça ? Où voulez-vous travailler ? Dans une ville ? En banlieue ? Dans une région éloignée ? Dans la nature ? À l’étranger ? Pour cet exercice, mettez de côté vos idées préconçues et voyez grand. Le monde vous est accessible ! Pensez à des échanges universitaires ou des stages à l’étranger; ils peuvent donner lieu à des choix intéressants. En d’autres mots, allez voir ailleurs; votre emploi de rêve s’y trouve peut-être.

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Quelques ressources intéressantes pour faire un choix de carrière » Faire le bon choix, par Jonah Lherer » Le palmarès des carrières 2011 (à paraître en janvier 2011), Patricia St-Pierre » Bible des gestes du monde des affaires, Francis Brière » Savoir me vendre, Véronique Winum et Delphine Barrais » Dictionnaire Septembre des métiers et professions, Le monde du travail de A à Z

| Rôle Le rôle que vous jouez dans votre emploi est important. Vous pouvez travailler dans le domaine que vous avez choisi, mais si votre rôle n’est pas celui que vous auriez espéré, l’emploi peut être aussi insatisfaisant. Par exemple, vous effectuez un travail technique dans le cadre d’un projet, mais vous aimeriez travailler du côté créatif. Où vous voyez-vous au sein d’une équipe ? Voulezvous mener ou suivre ? Préférez-vous travailler seul ? Qu’est-ce qui est important pour vous : l’avant-scène ou les coulisses ?

final ? Vous pouvez aussi considérer un contexte qui combine les deux modes.

| Travailler chez soi ou non L’Internet a grandement facilité le télétravail, mais cet arrangement ne convient pas à tout le monde. Certains aiment avoir des interactions avec l’équipe, alors que d’autres préfèrent travailler seuls dans le calme de leur domicile. Est-ce que vous vous voyez faire votre boulot de la maison ? Aimeriez-vous une combinaison des deux options ? Ou avez-vous plutôt besoin de l’énergie de collègues pour rehausser votre productivité ?

| Talents Tout être humain veut contribuer à quelque chose, et la mise à profit de vos talents s’avère l’aspect le plus important lorsque vient le temps de créer votre emploi de rêve. Un bon nombre de vos talents peuvent être utilisés dans la carrière de votre choix. Quels sont ceux dont vous voulez vous servir dans un contexte professionnel ?

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| Heures L’aspect temps se rattache étroitement au taux de salaire de votre emploi de rêve. Tenez-vous à un nombre d’heures fixes par jour ou préférez-vous un horaire souple ? Les heures supplémentaires sontelles une option ? Si oui, dans quelles conditions ?

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| Style de gestion À moins que vous vouliez être votre propre patron, le style de gestion peut avoir un effet considérable sur votre satisfaction à l’égard du travail. Le style de gestion de votre employeur devrait convenir à votre style de travail. Désirez-vous travailler étroitement avec votre superviseur ou préférezvous travailler seul et soumettre ensuite le produit

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| Valeurs Vos valeurs constituent un facteur fondamental de votre satisfaction au travail. Si, pour vous, le respect des autres est très important, vous ne serez pas heureux dans un environnement de travail qui ne vit pas cette valeur. Par contre, si vous évoluez dans un milieu professionnel qui épouse votre éthique et vos principes, vous vous épanouirez probablement au-delà de vos espérances.

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| Avantages Le nombre d’avantages sociaux qui vous importeront dépend de votre situation dans la vie. Si vous avez des personnes à charge, l’assurance maladie, l’assurance de soins dentaires et l’assurance invalidité sont essentielles. Par contre, même si vous n’avez pas de personnes à charge, vous devriez réfléchir sur la question. Évaluez vos besoins dans ce domaine et décidez du type de programme d’avantages qui accompagnerait votre emploi de rêve. Ne sous-estimez pas l’importance des avantages sociaux parce que la vie apporte son lot de maladies et de blessures à tout âge. En outre, les avantages liés à votre emploi comprennent aussi des primes comme des congés et des options d’achat d’actions. Ici encore, qu’est-ce qui est important pour vous ?

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Répondre à ces questions ne sera pas nécessairement facile. Cherchez de l’aide. Consultez des gens qui vous connaissent bien, comme des membres et des amis de votre famille, des professeurs et anciens employeurs, et demandez-leur des valider vos réponses. Notre perception de soi-même est parfois un peu à côté, et le point de vue de personnes en qui vous avez confiance peut vous aider beaucoup. Une fois que vous aurez terminé le profil de l’emploi de vos rêves, il vous faut équilibrer ce portrait par rapport aux emplois que vous avez déjà occupés. En reconnaissant des modèles passés qui ne vous convenaient pas, vous serez plus sensible aux possibilités qui s’offrent à vous et vous pourrez aller de l’avant dans votre vie personnelle et professionnelle. Félicitations ! Vous êtes en route vers une carrière de rêve. Bonne chance ! Oc

Fondateur de CareerJoy, expert en carrières chez Workopolis, conseiller de confiance de Chapters/Indigo, et auteur de Get the Right Job Right Now!, Alan Kearns est l’une des premières autorités canadiennes sur les questions de gestion de carrière. Élu l’un des 40 meilleurs entrepreneurs de moins de 40 ans, Alan est un contributeur régulier aux médias canadiens sur les dernières tendances dans la main-d’oeuvre canadienne. Il est aussi l’hôte du très populaire balado axé sur les carrières et intitulé « CareerJoy Conversations. »

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mots-clés pour un

Par Amélie Bédard

CV

meilleur

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Vous le savez sans doute, le curriculum vitae est un outil essentiel dans votre recherche d’emploi. En fait, votre CV n’est rien de moins que votre carte de visite, votre passeport, votre laissezpasser pour l’entrevue que vous souhaitez obtenir. Vous devez donc accrocher votre lecteur, c’està-dire l’employeur, dès les premières secondes de lecture. Ici, pas de deuxième chance ! Votre CV plaira ou ne plaira pas et c’est pourquoi vous devez mettre toutes les chances de votre côté pour faire une bonne impression. Voici dix mots-clés pour vous aider à maximiser l’efficacité de votre CV. Adapté Pour chaque emploi auquel vous postulez, vous devriez avoir un CV approprié. Prenez soin de lire la description du poste. Mettez l’accent sur vos compétences et vos réalisations en lien avec les exigences de l’emploi convoité. Par exemple, si le poste demande une bonne maîtrise de l’anglais et que vous connaissez bien la langue de Shakespeare, il ne faut pas hésiter à mettre cette aptitude en évidence. Outil marketing Démarquez-vous des autres ! Mais, attention, il faut être différent sans être extravagant. Mieux vaut une présentation sobre et professionnelle. C’est dans le choix des mots et dans votre façon de présenter l’information qu’il est important d’utiliser votre sens du marketing. Véridique Comprenons-nous bien, vous devez être vendeur, accrocheur, mais surtout… VRAI ! Inventer ou exagérer des faits n’est jamais une solution. L’honnêteté est toujours de mise dans un processus de recherche d’emploi. Vous pouvez indiquer à la fin de votre CV que des références pourront être fournies sur demande. À la suite d’une entrevue, il est fréquent que les employeurs contactent les

un bon CV est un allié incontestable qui vous ouvrira les portes du marché du travail. Une fois ces portes ouvertes, ce sera à vous de jouer ! personnes référées afin de se faire une meilleure idée du candidat. Sans fautes Les documents truffés de fautes ne font jamais bonne impression. Faites-vous corriger par un ami, un professeur ou un parent. Si vous ne soignez pas la qualité de votre français, cela pourrait vous coûter votre place à l’entrevue. Personnalisé Le CV est votre portrait professionnel sur papier. Ce n’est pas le portrait de votre meilleur ami, de votre sœur ou de votre voisin. Vous êtes unique et il est important que votre CV le soit aussi. Bien sûr, vous pouvez vous fier à des modèles de CV pour ce qui est de la mise en page et des informations essentielles à fournir. L’idée est de le mettre à votre image tout en respectant les règles établies. Concis Vous devez faire preuve de concision et de clarté. Sachez que deux pages sont recommandées pour un CV et une page pour une lettre de présentation. Pour certains secteurs, des CV plus élaborés sont préférables (ex. : domaine scientifique, recherche et développement, informatique, etc.). Les personnes qui cumulent beaucoup d’expérience auront aussi un CV plus long. N’oubliez pas que les informations les plus importantes doivent se retrouver au début. Et… action ! Utilisez des verbes d’action pour décrire vos expériences. En plus de rendre le contenu dynamique, cela apporte une uniformité dans vos descriptions de tâches et de compétences. Voici des exemples de verbes auxquels vous pourriez recourir : collaborer, superviser, coordonner, organiser, participer, travailler, rédiger, etc.

O p t io n s Ca rrières

Professionnel Même s’il s’agit de votre premier emploi dans votre domaine, votre CV doit être de calibre professionnel. Vous avez peut-être déjà eu de petits boulots qui méritent certainement d’être mentionnés. Vous pouvez aussi parler de réalisations scolaires ou parascolaires, de prix que vous avez remportés, etc. L’important est de projeter l’image d’une personne professionnelle, motivée et fiable. Jamais sans ma lettre ! Un CV devrait toujours être accompagné d’une lettre de présentation. Tout comme le CV, il est important d’adapter la lettre en fonction de l’emploi pour lequel vous postulez. C’est dans cette lettre que vous pourrez détailler vos compétences et les appuyer par des exemples concrets. Conseils d’expert Une fois votre CV et votre lettre de présentation rédigés, que vous reste-t-il à faire ? Faire valider vos documents par un professionnel demeure la solution la plus profitable. Rencontrer un conseiller en emploi du centre des carrières ou du service de placement de votre institution d’enseignement vous permet d’avoir l’heure juste. En plus d’y trouver des conseils judicieux sur le CV, vous en apprendrez davantage sur le marché de l’emploi, sur l’entrevue et bien plus. En terminant, n’oubliez pas qu’un bon CV est un allié incontestable qui vous ouvrira les portes du marché du travail. Une fois ces portes ouvertes, ce sera à vous de jouer ! Oc

Amélie Bédard est chargée de communication au Service de placement de l’Université Laval.

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Réussir une

Par Panagiota Panagakos

entrevue téléphonique

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Les entrevues téléphoniques ne sont pas faciles, parce que vous ne pouvez pas voir les réactions et le langage non verbal de l’intervieweur.

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e nombreux recruteurs recourent à des entrevues téléphoniques pour sélectionner des candidats qu’ils invitent ensuite à des entrevues en personne. La pratique est courante quand le nombre de candidats est très grand ou quand les candidats sont très éloignés du lieu de l’entrevue. Les entrevues téléphoniques peuvent être difficiles pour la personne interviewée parce qu’elle ne peut pas voir l’intervieweur. Si vous êtes interviewé par téléphone, vous risquez donc d’être encore plus nerveux que vous ne le seriez dans une entrevue en personne. Voici quelques conseils pour vous aider à vous préparer à une entrevue téléphonique.

Rappelez-vous que sur le campus, tous les endroits ne reçoivent pas un signal.

d’assurance et une allure plus professionnelle au téléphone.

Trouvez un lieu tranquille Veillez à ce qu’il n’y ait pas de bruit de fond au lieu que vous choisissez pour l’entrevue. Éteignez la télévision ou la musique, et indiquez à vos colocataires que vous avez besoin de calme jusqu’à la fin de l’appel téléphonique.

Préparez-vous Préparez une entrevue téléphonique comme vous prépareriez une entrevue en personne. Faites des recherches sur l’entreprise, passez en revue l’offre d’emploi et entraînez-vous à répondre à des questions d’entrevue. Vous aurez ainsi un ton naturel et assuré.

Si on vous téléphone à un moment qui ne vous convient pas, tentez de reporter l’entrevue Si un recruteur téléphone pour vous interviewer à un moment inopportun, ne vous sentez pas obligé de l’accepter, surtout si vous n’êtes pas préparé. Au lieu, dites au recruteur que vous ne pouvez pas discuter immédiatement parce que vous avez un conflit d’horaire, et que vous souhaitez prendre rendez-vous à un autre moment. Suggérez quelques dates et heures auxquelles vous êtes disponible.

Entraînez-vous Les entrevues téléphoniques ne sont pas faciles, parce que vous ne pouvez pas voir les réactions et le langage non verbal de l’intervieweur. La personne interviewée devient donc souvent très nerveuse quand le silence se fait après qu’elle a répondu à une question. Elle peut alors être tentée de se remettre à parler pour combler le vide. En fait, le silence est souvent dû à ce que l’intervieweur prend des notes sur les réponses. Entraînez-vous aux entrevues téléphoniques avec le concours d’un ami ou d’un conseiller d’orientation professionnelle de votre école. Demandez ensuite les commentaires sur la façon dont vous répondez aux questions. Demandez en particulier si vous parlez clairement et posément, et si vous dites souvent « euh » ou des formules superflues comme « vous savez » ou « comme ».

Utilisez une ligne terrestre Une ligne téléphonique terrestre offre une meilleure réception qu’un téléphone cellulaire. Si vous ne disposez pas d’une ligne terrestre, assurez-vous que votre téléphone cellulaire reçoit un message clair à l’endroit où vous prévoyez vous trouver lors de l’entrevue.

Portez une tenue professionnelle Habillez-vous comme s’il s’agissait d’une entrevue en personne. Ne restez pas en pyjama, en tenue d’entraînement ou autres vêtements que vous portez pour vous détendre. En vous habillant convenablement et en maintenant une bonne posture, vous aurez naturellement plus

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Documentation Tenez les documents nécessaires à portée de la main. Ayez votre CV devant les yeux pour que vous puissiez vous y reporter pendant l’entrevue. Ne le lisez toutefois pas directement puisque l’intervieweur le percevra. Passez plutôt votre CV en revue à l’avance, et assurez-vous que vous êtes en mesure de répondre sans regarder à toute question que l’intervieweur risque de poser. Ayez aussi un stylo et du papier pour pouvoir prendre des notes, ainsi qu’un verre d’eau au cas où votre gorge s’assèche. Suivi Ne manquez pas de respecter le protocole normal des entrevues : envoyez un courriel de suivi à votre intervieweur, le remerciant de son temps et réitérant votre intérêt pour le poste. Oc

Panagiota Panagakos est consultante principale chez Careersma! (www. careersma.ca), une entreprise de gestion de carrières et de consultation en éducation.

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« Je suis en route pour Barcelone. Je t’envoie un tweet en arrivant ! »

« Je viens de parler avec mon cousin de NouvelleZélande sur Skype. C’était comme s’il était de l’autre côté de la rue. »


Étudier à

l’étranger Par Rowena Selby

Aujourd’hui, le monde est plus petit que jamais. Différents médias sociaux aident à pallier l’éloignement géographique. Les distances restent là, mais nous considérons maintenant que nous pouvons tous voyager à notre guise à l’étranger.

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E

n effet, il semble aujourd’hui admis qu’un étudiant de premier cycle peut acquérir de l’expérience internationale, que ce soit en étudiant à l’étranger dans le cadre de son programme ou en faisant un stage de travail ou de bénévolat immédiatement après avoir obtenu son diplôme. En plus de découvrir de nouveaux peuples et de nouvelles perspectives, les étudiants peuvent suivre des cours qui ne sont pas proposés par leur établissement, apprendre une langue étrangère et vivre une belle expérience de voyage tout en échappant au rude hiver canadien. Les étudiants

d’aujourd’hui comprennent du reste combien il importe d’apprendre à mieux connaître différentes cultures, aptitudes et attitudes dans un monde complexe, un contexte mondialisé et un marché professionnel hautement compétitif.

d’établissements étrangers. Les échanges avec les pays d’Australasie et d’Europe sont déjà pratique courante depuis longtemps, mais s’y ajoutent maintenant des partenariats avec des universités d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Un voyage d’échange offre la possibilité séduisante d’étudier à l’étranger en payant les frais de scolarité au tarif de votre propre université plutôt qu’au tarif souvent exorbitant imposé aux étudiants internationaux. La plupart des universités canadiennes ont conclu des ententes sur les échanges avec un éventail

Les étudiants peuvent choisir un échange d’un semestre ou d’une année complète, habituellement au cours de la troisième année de leur programme canadien. C’est une occasion à ne pas manquer : vous revenez à votre université avec les crédits obtenus à l’étranger en plus d’une expérience qui pourrait changer votre vie. Communiquez avec le centre des affaires internationales ou le bureau des échanges de votre faculté, et des conseillers vous aideront à remplir les formalités de demande et à clarifier les aspects logistiques et personnels.

Faites le pas, mettez-vous au défi, envisagez une expérience à l’étranger. Et allez-y, rêvez !

Il existe d’autres options pour étudier à l’étranger. Peut-être avez-vous toujours rêvé de vivre en Italie, mais votre université n’a pas d’accord d’échange avec le pays de la langue romantique, de l’art ancien et des mets succulents. Vous pouvez demander une lettre de permission de votre université de façon à pouvoir obtenir ailleurs des crédits qui compteront pour votre diplôme. Vous devrez d’abord vous assurer que l’université à laquelle vous voulez étudier est agréée. Vous devrez aussi demander à votre conseiller pédagogique si les cours que vous envisagez conviennent à votre diplôme et si les crédits acquis à l’étranger s’y appliqueront. Notez toutefois que vous serez un étudiant international à cette université, et donc soumis aux tarifs internationaux. Vous pouvez aussi suivre une formation linguistique de courte durée ou vous inscrire à un programme d’été, soit à une université ou une autre organisation. Vérifiez s’il existe des cours enseignés à l’étranger auxquels votre université est associée. Par exemple, les étudiants de l’Université Queen’s peuvent étudier au château Herstmonceux au Royaume-Uni, tandis que les étudiants de l’Université de Toronto peuvent choisir parmi un éventail de programmes d’été à l’étranger, que ce soit en sciences de la vie en Équateur et dans les îles Galapagos, ou en études sur la paix et les conflits à Nairobi et dans le Massaï Mara. 18

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Des ressources » The Canadian Guide to Working and Living Overseas (en anglais seulement), par Jean-Marc Hachey (Intercultural Systems) ou visitez le site français de Professeur Hachey au www.workingoverseas.com/book-french

Work your Way around the World, par Susan Griffith (Vacation Work Publications)

De nombreuses organisations organisent des expériences d’études à l’étranger, aidant à régler tous les détails depuis l’admission de l’étudiant à un établissement étranger jusqu’à la paperasserie comme l’obtention de visas et l’assurancemaladie. Les bons programmes prévoient aussi des services d’orientation sur place, des systèmes de soutien en cas d’urgence et des cours sur les langues et les cultures. AustraLearn, DAAD, Language Learning Abroad et le Centre for CrossCultural Study en sont des exemples. Le bénévolat à l’étranger est une excellente option pour l’étudiant qui recherche un défi. Vous pouvez travailler avec des enfants de la rue au Pérou, participer à la promotion de la santé et à la sensibilisation au sida au Guyana, enseigner les rudiments de l’informatique dans un refuge pour femmes en Afrique du Sud, prodiguer des soins dans un établissement de santé en Thaïlande, et ainsi de suite. Certaines universités accordent des crédits pour de telles expériences, mais la plupart ne le font pas encore. Vous devez toutefois savoir que le bénévolat n’est pas une option bon marché. Les organismes bénévoles ont fait beaucoup de progrès pour ce qui

Guides Lonely Planet Travel : www.lonelyplanet.com – et recevez des tweets sur votre destination à http://twitter.com/lonelyplanet

WikiTravel, un guide touristique gratuit : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikitravel

Expérience internationale Canada : www.international.gc.ca

Programme de stages internationaux pour les jeunes : www.acdi-cida.gc.ca/psij

Programme vacances-travail : www.swap.ca

est d’assurer un soutien sur place, de veiller à la sécurité et de promouvoir l’éthique d’un bénévolat responsable, mais les coûts des stages de bénévolat ont sensiblement augmenté. Les étudiants doivent être conscients de leurs propres limites et besoins, ils devraient poser des questions et ils devraient rechercher des témoignages d’anciens bénévoles pour s’assurer de la crédibilité de l’organisation et du programme qui les intéressent. Les programmes Basecamp Volunteer Abroad, Cross-Cultural Solutions, Projects Abroad et Youth Challenge International sont autant d’organisations offrant des possibilités de bénévolat. Il est aussi possible de travailler à l’étranger, bien que ce soit souvent en vue d’acquérir de l’expérience après avoir obtenu un diplôme. Les étudiants empressés de commencer leur carrière, mais souhaitant travailler à l’étranger peuvent rechercher des postes ou des stages professionnels dans des domaines précis. Ils devront souvent participer à un concours, et effectuer leurs recherches bien à l’avance. Vous pouvez communiquer avec des entreprises qui ont des bureaux à l’étranger. Pensez aussi à vous renseigner sur le Programme de stages internationaux pour les jeunes de l’ACDI et

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d’autres programmes gouvernementaux de stages à l’étranger. Ceux qui souhaitent simplement passer du temps dans un autre pays en gagnant ce qu’il faut pour subsister peuvent demander un visa vacancestravail. Tout dépendant du pays où vous voulez aller, ces visas ont une durée de validité se situant entre trois mois et deux ans et permettent à une personne de moins de 30 ans de travailler dans le secteur des services. Le problème est qu’il est souvent possible de trouver un emploi seulement une fois sur place. Vous pouvez demander un visa vacances-travail directement auprès de l’ambassade, du consulat ou de la haute commission du pays qui vous intéresse, ou vous pouvez vous adresser à une organisation comme SWAP, qui s’occupe de toutes les formalités de votre part. Faites le pas, mettez-vous au défi, envisagez une expérience à l’étranger. Et allez-y, rêvez ! Oc

Rowena Selby est conseillère en études à l’étranger au Centre international de l’Université Queen’s (QUIC).

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n autre semestre s’amorce et vous êtes déjà submergé par vos cours et vos activités scolaires après un repos bien mérité durant les Fêtes. Cependant, avant que vous ne replongiez dans votre quotidien, nous avons une demande à vous faire : pensez à nous. « Nous », c’est le secteur de l’exploitation minière. Pourquoi penser à nous ? Pour des emplois gratifiants, de grandes perspectives de carrière, des possibilités de voyages à l’étranger et de bons salaires.

Le

secteur des mines vous ouvre les bras !

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Voici ce qui arrive : dans l’industrie minière, au cours des dix prochaines années, un grand nombre de personnes prendront leur retraite. Il s’offrira donc d’extraordinaires débouchés de carrières, et vous devez dès maintenant obtenir l’éducation et la formation dont vous aurez besoin pour pouvoir profiter de ces occasions. Les emplois dans les mines sont payants et comme de nombreuses entreprises minières exercent leurs activités partout dans le monde, les employés ont souvent l’occasion de voyager et de visiter des endroits bien intéressants tout en gagnant un bon salaire. Lors de salons des carrières, nous avons constaté que la plupart des gens ne connaissent pas notre industrie. Il est dommage que le secteur minier soit si mésestimé alors que la majorité de ce qui nous entoure – notamment dans les domaines du transport, de la médecine,

Les emplois dans les mines sont payants et de nombreuses entreprises minières exercent leurs activités partout dans le monde.

du divertissement – a été rendue possible grâce à l’industrie minière. Il faut noter que notre industrie n’est plus ce qu’elle était il y a cinq ou dix ans. Ça bouge beaucoup et nous croyons que vous seriez intéressé à en connaître davantage au moment où vous explorez vos options de carrière. Au-delà de l’exploitation minière L’industrie minière se préoccupe des collectivités au sein desquelles elle exerce ses activités; chaque année, notre secteur appuie de nombreuses causes sociales à l’échelle de la communauté dans le cadre de Stratégies de responsabilité sociale des entreprises et des compagnies minières. Notre industrie se préoccupe de la durabilité de l’environnement : saviez-vous qu’une entreprise minière a transformé un parc à résidus (des eaux usées) en un habitat de terres humides pour les canards ? Et qu’une autre a tenu compte des habitudes de migration des caribous avant de construire les routes qui menaient jusqu’au site d’exploitation ? Le secteur minier est un secteur de haute technologie. Par exemple, vous pouvez creuser sous la surface du sol dans les T.N.-O. à l’aide d’une pelle actionnée par une commande à distance à Toronto. Le secteur minier est ouvert et en transformation; à l’heure actuelle, 50 % des conducteurs de grands routiers d’une des principales compagnies minières du Canada sont des femmes. Un cliché : les heures de travail Comme d’autres, vous pensez peut-être que l’horaire de travail dans le secteur minier exige de passer chaque jour 16 heures sous terre avec une pelle et une pioche. Au Canada aujourd’hui, c’est loin de la réalité.

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Voyons ce qu’il en est. Les horaires dans le secteur minier diffèrent selon le choix de carrière. Certaines personnes travaillent de 9 h à 17 h, cinq jours par semaine. D’autres peuvent être engagées pour travailler selon un horaire de deux semaines de travail et deux semaines de congé (soit un horaire adapté à des allers-retours en avion). De plus, de nombreuses mines ne se trouvent même pas sous terre, mais extraient les métaux et les minerais qui serviront entre autres à la fabrication d’ordinateurs, d’éviers de cuisine, de bicyclettes, de maquillage ou d’écrans solaires au moyen de l’exploitation à ciel ouvert. Le cycle minier comprend quatre phases : l’exploration, l’aménagement, l’exploitation et la remise en état. Il existe actuellement plus de 120 métiers et professions dans ce secteur, allant des ventes et des finances à l’ingénierie et à la géologie, à la conduite de machinerie lourde, à la

Il existe actuellement plus de 120 métiers et professions dans ce secteur, allant des ventes et des finances à l’ingénierie et à la géologie, à la conduite de machinerie lourde, à la santé et sécurité, au contrôle environnemental, aux relations avec les communautés locales et aux ressources humaines, en passant par les TI et la simulation graphique.


santé et sécurité, au contrôle environnemental, aux relations avec les communautés locales et aux ressources humaines, en passant par les TI et la simulation graphique. Vous étudiez peut-être déjà dans l’un de ces domaines et vous prévoyez déterminer au cours de cette année scolaire le secteur auquel vous voudriez accéder l’été prochain ou une fois votre diplôme en main. Si c’est le cas, lisez ce qui suit… Nous disposons de ressources et de programmes intéressants pour vous aider à explorer vos ressources. Le Programme MentorVitruel de l’industrie minière (PMV) Vous pouvez participer à notre programme MentorVirtuel (PMV). Le PMV utilise la technologie pour jumeler des étudiants de programmes postsecondaires avec des travailleurs de

calibre de l’industrie minière à des fins de perfectionnement et d’amélioration du curriculum vitæ. Grâce à l’accès en ligne, la distance géographique ne constitue plus un problème pour les personnes jumelées puisque le mentorat se fait principalement par l’entremise du portail du programme MentorVirtuel. Les participants peuvent avoir recours à la messagerie instantanée, aux blogues, à un babillard électronique de groupe, aux courriels et à d’autres moyens pour communiquer avec leurs partenaires de la communauté du programme MentorVirtuel. Même si vous n’êtes pas certain de vouloir travailler dans ce secteur, vous pouvez participer au programme pour en apprendre davantage au sujet de l’industrie et ainsi être en mesure de faire un choix plus éclairé. Rendez-vous sur le site Web www.unecarrieredanslesmines.ca.

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Emplois d’été Si vous êtes en mesure d’obtenir un diplôme et vous cherchez une carrière excitante, rendezvous à notre site www.mihr.ca/fr et explorez les possibilités qui s’offrent à vous. Vous pouvez aussi consulter notre site Facebook en cherchant Explorez vos ressources, ou consulter le site www.youtube.com/exploreformore (en anglais seulement). N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ou questions et à consulter notre nouvelle vidéothèque et nos autres ressources ! Ayez l’esprit ouvert… une carrière dans le secteur minier offre bien plus que vous le pensez ! Oc

Cet article a été soumis par le Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (RHiM). www.conseilrhim.ca / info@mihr.ca

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Créez votre

Par Philippe Desrochers

emploi de rêve Si vous ne trouvez pas un emploi correspondant à vos intérêts, inventez-le !

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L

e président d’une entreprise en plein essor m’a récemment avoué « ne pas avoir le temps de dire quoi faire » à son personnel. Il veut que ses employés – les nouveaux comme les vétérans – prennent l’initiative d’apporter des solutions aux problèmes de l’entreprise. Pourtant, de trop nombreux employés d’entreprises de toutes les tailles attendent les instructions d’un superviseur pour structurer leur action. Ces deux attitudes sont aux antipodes. Les êtres humains ont un besoin fondamental de structure. Les écoles et les entreprises savent que si vous fournissez une structure à des personnes, elles comprennent ce qu’on attend d’elles et donc travaillent plus efficacement. Cependant, le souci de la structure n’est plus d’actualité dans un nombre croissant d’entreprises où les anciennes hiérarchies et méthodes d’organisation sont remplacées par de petites équipes et des solutions plus souples... et moins de structure. Dans ce contexte, vous avez le pouvoir d’inventer votre emploi de rêve. En faisant preuve d’initiative personnelle, vous créez non seulement le cadre dont vous avez besoin pour vous rassurer, mais aussi la possibilité d’inventer votre prochaine étape.


les stratégies indiquées ici peuvent produire de bons résultats.

Au travail :

Si vous occupez un emploi depuis plus de six mois et savez intuitivement que vous avez acquis la confiance de votre patronne, procédez comme suit :

1

Demandez verbalement à votre patronne si elle perçoit des défis à relever dans un domaine particulier de l’entreprise.

2

Le cas échéant, demandez-lui si elle est disposée à recevoir quelques recommandations quant à la façon dont vous pourriez aider à les relever.

3 4 5

Rédigez une proposition d’une page résumant le problème et vos recommandations. Prenez rendez-vous avec votre patronne pour lui présenter votre document. Demandez à votre patronne si elle est d’accord avec vos stratégies et si vous pouvez les mettre en œuvre.

6

Après trois mois, négociez une augmentation de salaire à la lumière de vos responsabilités accrues. Note : Attaquez-vous uniquement à des problèmes ou défis qui vous passionnent. Exemple : Geneviève travaillait depuis des années comme préposée au service à la clientèle d’une caisse d’épargne, mais elle rêvait de travailler au service de développement organisationnel à prodiguer aux employés une formation en leadership. Elle a recouru à la stratégie ci-dessus, en l’appliquant au service qui l’intéressait. Elle a d’abord demandé à son supérieur l’autorisation de s’adresser au dirigeant de l’autre service. Elle a ensuite suivi les étapes et obtenu l’approbation initiale voulue pour préparer une proposition. Qu’elle finisse ou non par s’assurer un poste dans le service de ses rêves, Geneviève a appris comment inventer son emploi de rêve tout en travaillant pour son entreprise.

À la recherche d’un emploi :

Si vous ne trouvez pas une offre d’emploi correspondant à vos intérêts, inventez-la :

1

Demandez une rencontre d’information avec le dirigeant du service d’une entreprise au sein duquel vous aimeriez travailler.

2

Consacrez la plus grande partie de la rencontre à vous renseigner sur les difficultés particulières du service. Vous devez vous assurer, avant la fin de la rencontre, de poser cette question : « Si vous ne réglez pas tel problème, quelle en sera à votre avis l’incidence sur votre entreprise ? »

3

Dans les jours suivants, envoyez un courriel pour remercier votre interlocuteur et lui demander s’il aimerait recevoir des recommandations qui pourraient régler certains de ses problèmes. Il est indispensable de poser cette question.

4 5

S’il dit oui, rédigez une proposition d’une page résumant le problème et les solutions. Envoyez-lui votre proposition, puis téléphonez-lui pour discuter de ses premières impressions.

6

S’il apprécie votre proposition, prenez rendez-vous pour discuter de sa mise en œuvre – et de l’invention de votre emploi de rêve. Exemple : Mario rêvait de travailler au service du marketing d’un nouveau centre de conditionnement physique. Il était membre d’un tel centre. Il a communiqué avec la directrice et a demandé de la rencontrer pour discuter

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de l’entreprise et de l’industrie. Pendant la rencontre, de très importants problèmes ont été abordés. À sa grande surprise, la directrice a dit à Mario qu’il pourrait lui être utile. Avant la fin de la rencontre, il était embauché à titre d’adjoint au marketing. Les choses ne vont pas toujours aussi vite, mais les stratégies indiquées ici peuvent produire de bons résultats. Oc

Philippe Desrochers est facilitateur en perfectionnement professionnel global, conférencier (gestion de carrière), auteur de 99 Things You Wish You Knew Before… Landing Your Dream Job disponible dans Amazon.com, et gestionnaire du service de carrières pour les diplômés en commerce au Centre des carrières en gestion Hari B. Varshney de l’École de gestion Sauder de l’Université de la Colombie-Britannique. Le Centre des carrières travaille aussi bien avec les employeurs qu’avec les étudiants afin de créer des liens entre la communauté et de futurs dirigeants d’entreprises. Il fournit aux étudiants un éventail de services de gestion de carrière, et il offre aux employeurs une variété de puissants services de recrutement. En recrutant des diplômés de Sauder, les organisations obtiennent des personnes compétentes et motivées apportant de nouvelles perspectives et de nouvelles idées.

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l’entrevue comportementale… Par Amélie Bédard

ça mange quoi en hiver ? Comment s’y préparer et bien performer

Qu’est-ce que l’entrevue comportementale ? C’est un Canadien, M. Tom Janz (Ph. D.), qui a développé la méthode de l’entrevue comportementale et l’a fait connaître en 1977. Cette technique est demeurée dans l’ombre pendant plusieurs années avant de devenir de plus en plus populaire auprès des grandes entreprises qui recrutent notamment pour des postes de professionnels et de cadres. De nos jours, l’entrevue comportementale est reconnue comme une méthode efficace aux résultats plus que satisfaisants. Lors de ce type d’entrevue, les questions posées sont liées aux comportements passés, aux expériences et aux réalisations du candidat interviewé. « Le comportement antérieur est le meilleur indicateur du comportement futur, précise René Beaulieu, conseiller en emploi au Service de placement de l’Université Laval. Il a été démontré scientifiquement que cette méthode est plus valide que l’entrevue traditionnelle ou que l’entrevue situationnelle parce que l’on mise sur les jeux de rôles. C’est une technique objective qui permet de distinguer les meilleurs candidats des “beaux parleurs” ».

de déterminer si votre profil correspond à ses attentes. Voici quelques exemples : • Parlez-moi d’une expérience où vous avez eu à travailler sous pression. • Décrivez une situation au cours de laquelle vous avez démontré du leadership. • Décrivez une expérience où vous avez eu à présenter un projet devant un public. • Parlez d’un conflit auquel vous avez fait face. Comment avez-vous réagi ? Ces questions aideront le recruteur à évaluer notamment votre facilité à communiquer, votre capacité à gérer des conflits et votre aptitude à mener plusieurs projets de front. Même si cela semble simpliste, il n’est pas toujours facile de parler de soi, surtout en situation d’évaluation. Pour cette raison, une bonne préparation s’impose ! Bien se préparer pour mieux performer Généralement, l’employeur qui utilise l’entrevue comportementale comme processus de sélection informe les candidats au préalable. Il est même possible que les candidats reçoivent une liste de questions une trentaine de minutes avant l’entrevue pour se préparer.

Ce que l’employeur veut savoir… L’employeur ne se contentera pas de questions du genre : « Parlez-moi de vous » ou « Pourquoi devrais-je vous embaucher ? » puisque celles-ci ne permettent pas d’évaluer efficacement vos compétences en lien avec l’emploi offert.

Les jours précédant votre entrevue, préparez-vous en identifiant des expériences antérieures liées à la description du poste. Faites un bilan des projets, activités et événements auxquels vous avez participé. Dégagez les compétences que ces projets vous ont permis de développer.

Les questions de l’intervieweur viseront votre comportement lors de situations précises afin

Prenez des notes, car une préparation écrite restera plus longtemps gravée dans votre mémoire. Vous

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n’avez pas d’expérience sur le marché du travail ? Référez-vous à votre parcours académique (travaux scolaires ou activités parascolaires). N’inventez rien et n’exagérez pas les faits seulement dans le but de répondre à une question en particulier. Rappelezvous que l’honnêteté prime toujours ! Quelques trucs infaillibles • Lorsque vous décrivez vos expériences, utilisez la méthode CAR : C = Contexte de l’événement — 15 % de la réponse A = Actions que vous avez posées — 70 % de la réponse R = Résultats de vos actions — 15 % de la réponse • De préférence, racontez une histoire qui a un début et une fin et où vous avez eu du succès. Prenez soin de bien décrire les actions que vous avez posées. • Utilisez le « je ». L’employeur veut en connaître davantage sur vous et sur votre contribution au sein d’une équipe de travail. • Faites attention à votre langage corporel, au ton de votre voix et à vos expressions faciales. N’oubliez pas que le sourire est toujours gagnant. • Pratiquez-vous avec une personne en qui vous avez confiance. Ainsi, il sera plus facile de vous améliorer. Bonne préparation et surtout, bonne entrevue ! Oc

Amélie Bédard est chargée de communication au Service de placement de l’Université Laval.

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Par Kerri Zanatta-Buehler

L’importance de

l’affinité en milieu de travail : Ce que vous devez savoir pour réussir l’entrevue

L

e monde du travail est un milieu en constante évolution avec ses pratiques, ses personnalités et ses modalités. Le fait de posséder les compétences nécessaires pour répondre aux exigences d’un travail était jadis suffisant pour vous assurer un emploi – mais cette époque est révolue. Aujourd’hui, il y a de nombreux aspects complexes à prendre en compte. Que vous soyez en transition de carrière, en quête de votre premier emploi après l’obtention de votre diplôme ou seulement au début de vos études, il est essentiel que vous sachiez ce qu’il faut non seulement pour obtenir un emploi, mais aussi pour le conserver.

D’abord, la recherche d’un emploi a acquis un sens résolument nouveau, sans rapport avec ce qui se faisait avant. La recherche d’un emploi implique aujourd’hui un ensemble bien plus complexe d’étapes en vue de trouver une possibilité, se renseigner à son sujet et communiquer avec l’employeur. Le monde des offres d’emploi en ligne présente à tout instant de nombreuses possibilités, et la façon de demander un emploi a sensiblement changé. Si vous réussissez à obtenir un appel après que vous avez envoyé votre CV, la prochaine étape cruciale est l’entrevue. Cette étape est devenue

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un exercice bien plus élaboré que simplement de répondre à des questions telles que « Pourquoi voulez-vous travailler pour nous ? », ou « Où voulez-vous en être dans cinq ans ? » Aujourd’hui, les entrevues d’embauche vont plus loin, visant à découvrir dans quelle mesure il y a affinité entre vous et la culture de l’organisation. De plus en plus, les organisations fondent leurs décisions d’embauche sur cette notion de l’affinité. Il existe aujourd’hui un marché pour les entreprises dont le service principal consiste à évaluer l’affinité entre un candidat à un emploi et un milieu de travail, ce qui en dit long sur hiv er / p rin t em p s 2 0 1 1

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Pendant l’entrevue, ce que l’équipe chargée de l’embauche cherche réellement à savoir est ceci : est-ce que ce candidat nous convient ? Et inversement, est-ce que nous convenons à ce candidat ?

ce candidat ? L’affinité avec une organisation comporte de nombreux aspects, relevant en partie des compétences techniques et en partie des qualités personnelles. Les questions posées à l’entrevue doivent servir à déterminer l’affinité, et ce, plus spécialement à l’égard de domaines revêtant une importance particulière. En voici des exemples : Compétences et qualifications : Avez-vous les titres de compétence de base nécessaires pour réussir dans ce poste ? Allez-vous poursuivre une formation continue afin de perfectionner vos compétences actuelles, d’accroître vos connaissances et de remplir sans cesse mieux votre rôle ? l’importance qu’accordent les organisations à l’intégration d’un nouveau collaborateur relativement à leur équipe, leur mission et leur philosophie. Ce souci découle souvent d’expériences passées avec un nouvel employé qui n’a pas convenu et des efforts requis pour le remplacer. Les organisations veulent tout faire pour embaucher le bon candidat. Par ailleurs, il n’est pas rare que des organisations prévoient des tests dans le cadre de leur processus d’embauche. Si vous assistez à une entrevue d’embauche aujourd’hui, vous devriez vous attendre à une forme d’évaluation destinée à produire votre profil ou un rapport sur votre personnalité, vos préférences et vos attitudes. Il s’agit parfois de questions écrites où vos réponses seront évaluées selon des critères prédéterminés. Même si techniquement il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, toutes les réponses aideront à dresser votre portrait. Le résultat est utilisé comme outil pour en arriver à une décision, en plus de votre CV et de votre entrevue. Pendant l’entrevue, ce que l’équipe chargée de l’embauche cherche réellement à savoir est ceci : est-ce que ce candidat nous convient ? Et inversement, est-ce que nous convenons à

Disposition au travail en équipe : La collaboration fait-elle partie de votre philosophie personnelle ? Serez-vous un membre actif de l’équipe, capable de bien vous entendre avec les personnes et les personnalités en place ? Quelles contributions pourrez-vous faire pour renforcer le groupe ? Discipline : Êtes-vous une personne autonome capable d’établir des priorités, de régler les problèmes et d’achever les tâches de façon productive et en temps opportun, le tout avec peu ou pas de supervision ? Vision : Êtes-vous capable d’adopter une vue d’ensemble et de travailler en faisant preuve de vision afin d’aider l’organisation à progresser dans la réalisation des plans et des objectifs nécessaires à son succès ? Avez-vous votre propre plan ? Communication : Êtes-vous capable de communiquer verbalement et par écrit d’une façon professionnelle, aussi bien au sein de l’organisation qu’avec les clients et autres interlocuteurs externes ?

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Étiquette et jugement : Connaissez-vous l’étiquette des affaires – la façon de vous comporter professionnellement avec divers publics, savez-vous faire preuve de jugement et agir comme digne représentant de votre organisation aussi bien à l’interne qu’à l’externe ? Contribution : Serez-vous un membre de l’organisation apportant une contribution, de la créativité et de nouvelles idées de façon à engendrer un changement source de progrès ? Accueillerez-vous le changement comme une occasion de repousser vos propres limites et de grandir sur les plans personnel et professionnel ? Un détail très important à garder à l’esprit pendant une entrevue est qu’il s’agit d’un échange bidirectionnel. Il importe certes que l’organisation évalue la mesure dans laquelle vous lui convenez, mais il importe tout autant que vous déterminiez si l’organisation vous convient ainsi qu’à vos besoins et à vos objectifs. Pour ce faire, il est toujours recommandé que vous prépariez des questions pour l’intervieweur qui aideront les deux parties à tirer des conclusions. L’organisation aura ses questions à poser, ne manquez pas d’apporter les vôtres. Ne vous découragez pas. Les entrevues en quête du bon emploi peuvent ressembler au magasinage en quête de la paire de chaussures parfaite : comme vous passerez beaucoup de temps dans vos souliers, il est primordial qu’ils soient de la bonne taille et confortables. Vous devrez peut-être essayer quelques paires avant de trouver ce qu’il vous faut, alors poursuivez votre magasinage. Oc

Kerri Zanatta-Buehler est spécialiste de l’emploi à l’Institut de technologie et d’enseignement supérieur du Collège Sheridan.

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Par Linda Hart and Ian Ingles

Comment utiliser les

mĂŠdias sociaux pour trouver un emploi


Que sont les médias sociaux ? Ces dernières années, les médias sociaux sont devenus un aspect de plus en plus important de la vie de nombreux étudiants. Il est donc logique de les examiner sous l’angle de la planification de carrière et de la recherche d’emploi des nouveaux diplômés. Qu’entend-on par « médias sociaux » ? De nombreuses définitions se trouvent en ligne ou ailleurs, mais un thème commun en émerge : l’intégration de la technologie et de l’interaction sociale en vue de créer du contenu dans un esprit de collaboration. Peu importe comment ils sont définis, il est indéniable que les médias sociaux peuvent influer sur la façon dont une personne recherche un emploi et même sur la façon dont une personne est perçue en tant que candidat à un emploi. Quelle incidence les médias sociaux auront-ils sur la façon dont les employeurs vous perçoivent ? Il s’agit d’une question importante à vous poser à l’ère de Facebook et de LinkedIn. Si vous interrogez divers recruteurs, vous obtenez un vaste éventail de réponses et peu de consensus. Lisez ce qui suit : vous y trouverez des éléments à tenir en ligne de compte dans vos propres pérégrinations dans le monde des médias sociaux. Types de médias sociaux Il existe de nombreux types de médias sociaux, chacun avec ses propres caractéristiques et vocations. Certains sont plus restrictifs que d’autres, prévoyant des lignes directrices destinées à rehausser l’expérience en ligne des utilisateurs. Les principaux types de médias sociaux sont les sites de réseaux sociaux dans lesquels les utilisateurs peuvent nouer des liens et échanger de l’information entre eux – comme YouTube où les utilisateurs échangent des vidéos, ou Facebook et LinkedIn où les utilisateurs échangent toutes sortes de renseignements personnels. Il y a également Twitter, où les utilisateurs communiquent des nouvelles et informations au moyen de courts messages et de liens Internet. Font aussi partie des médias sociaux les sites de blogues, baladodiffusions, forums et autres groupes de discussion.

prises d es e n t r e iliser voient ut é r p u o t n ur utilise ux dans le ia c o s x u a rmi l es r és e didats. Pa n a c e d e t recherch rivilégien p celles-ci, cette fin. LinkedIn à

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95 %

Comment tirer parti des médias sociaux au service de votre carrière Si vous cherchez votre premier emploi ou envisagez une réorientation de carrière, les réseaux sociaux facilitent grandement vos recherches. Selon le rapport de l’Enquête de référence sur le recrutement sur le campus 2010 de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE), le recours des employeurs au recrutement social a progressé de 11 % dans la dernière année. « Les recruteurs canadiens visiteront moins de campus cette année, estime le directeur général de l’ACSEE Paul Smith. Ils comptent de plus en plus sur les sites Web de médias sociaux comme LinkedIn, Facebook et YouTube pour trouver leurs employés. » Le site de réseau social le plus efficace pour les chercheurs d’emploi est sans doute LinkedIn. Ce site axé sur la carrière compte actuellement plus de 75 millions d’utilisateurs, et offre un moyen idéal d’augmenter les possibilités d’emploi en mettant en valeur son expérience, ses compétences et ses aptitudes aux yeux d’employeurs potentiels. LinkedIn vous permet de créer un profil constituant un CV, de faire du réseautage avec des gens du milieu qui vous intéresse, de toucher des organisations auprès desquelles vous aimeriez travailler, de découvrir des possibilités d’emploi et O p t io n s Ca rrières

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d’effectuer des recherches sur des employeurs. Le tout peut vous conférer un avantage concurrentiel au moment de vous présenter à une entrevue. Par exemple, vous pouvez consulter le profil de votre intervieweur pour découvrir les éventuels intérêts communs entre vous. Dans LinkedIn, vous pouvez consulter des pages d’entreprises présentant le personnel actuel, les embauches récentes, les pratiques de recrutement, les tendances en matière d’emploi et d’autres renseignements sur l’entreprise. D’après les résultats de l’enquête sur le recrutement social réalisée en 2009 par Jobvite, un fournisseur de solutions de recrutement de prochaine génération, 80 % des entreprises utilisent ou prévoient utiliser les réseaux sociaux dans leur recherche de candidats. Parmi celles-ci, 95 % privilégient LinkedIn à cette fin. Pour tirer le meilleur parti de LinkedIn au service de votre carrière, il est important de créer un profil complet. Votre profil devrait présenter un résumé soigneusement confectionné, contenant des mots clés qui seront repérés par les moteurs de recherche, comprenant une photo de qualité professionnelle de vous-même, précisant le type d’emploi que vous cherchez et fournissant de l’information sur vos études, votre expérience de travail, votre expérience

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bénévole, vos activités extrascolaires et vos stages ou autres expériences coop. Il devrait aussi s’y trouver des recommandations de superviseurs ou de professeurs actuels ou passés. Quand vous cherchez des recommandations à verser à votre profil, demandez-en à ceux qui vous apprécient le plus. Assurez-vous que les recommandations sont à la fois actuelles et positives, et contiennent des commentaires précis sur vos compétences, vos connaissances et vos aptitudes. Les recommandations devraient provenir de personnes ayant une bonne plume et sachant écrire sans fautes d’orthographe ou de grammaire – qui feraient mauvaise impression. Quand vous demandez une recommandation, indiquez des renseignements précis que vous souhaitez voir abordés (p. ex., « Pouvez-vous mentionner le projet auquel j’ai travaillé et la qualité ou l’incidence de mon travail ? »). À ne pas oublier quand vous utilisez des médias sociaux Quel que soit le média social que vous privilégiez, votre information est accessible aux employeurs. Rappelez-vous que « si vous affichez quelque chose, quelqu’un le trouvera ». Affichez donc seulement de l’information que vous voudriez qu’un employeur potentiel ou actuel découvre.

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Certaines organisations procèdent à des vérifications très approfondies des antécédents. Par exemple si vous envisagez une carrière comme policier, vous pouvez vous attendre à ce qu’il y ait une vérification très rigoureuse, y compris parmi tout ce qui peut se trouver en ligne. Si vous avez dit en entrevue que vous ne buvez pas d’alcool, mais que votre page Facebook vous montre un verre à la main, votre intervieweur aura une bonne raison de douter de votre franchise. Des recherches commandées par Microsoft indiquent qu’aux États-Unis, les gestionnaires de l’embauche et les recruteurs utilisent largement Internet pour faire des recherches sur les demandeurs d’emploi. Parmi les gestionnaires de l’embauche, 70 % avaient déjà rejeté des candidats en raison d’information se trouvant dans leur profil en ligne. Soyez attentif à ce que vous mettez en ligne. Dans certaines carrières, par exemple auprès du Service canadien du renseignement de sécurité, il peut vous être interdit d’indiquer votre emploi en ligne pour éviter le risque qu’une organisation d’espionnage étrangère s’intéresse à vous. Faites en sorte que vos renseignements personnels soient accessibles seulement à vos amis, mais affichez publiquement l’information que vous aimeriez faire connaître d’employeurs potentiels. Et veillez à ce que vos renseignements en ligne soient exacts et professionnels. En guise de conclusion… Il se présente de toute évidence des possibilités de tirer parti des médias sociaux dans votre recherche d’une nouvelle carrière. Il y a également des écueils à éviter. En pensant aussi bien à ces deux aspects, les étudiants d’aujourd’hui pourront profiter des médias sociaux à leur avantage dans le marché de l’emploi d’aujourd’hui. Oc

Linda Hart est directrice adjointe, Éducation coopérative et services d’orientation professionnelle, Université de Guelph. Ian Ingles est coordonnateur des services d’emplois au Centre des carrières et de l’emploi, Université Ryerson.

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Par Mélanie Boutin

Les réseaux sociaux du point de vue des entreprises Avec l’ampleur et la popularité qu’occupent les réseaux sociaux, les entreprises doivent maintenant y être présentes si elles ne veulent pas perdre le contrôle de leur image.

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LinkedIn est le plus important réseau professionnel qui compte plus de 75 millions de membres inscrits dans le monde.

Leur implication dans les réseaux sociaux est devenue essentielle afin de rejoindre leurs clientèles qui utilisent de plus en plus le Web social. À cet effet, quels réseaux sont les plus exploités par les entreprises et dans quels buts le font-elles ? Nous verrons plus en détail les quatre principaux réseaux utilisés par les recruteurs, dont Facebook, LinkedIn, Twitter et YouTube. Plusieurs entreprises détiennent leur groupe ou leur page Facebook afin de créer une communauté et de communiquer un événement. Facebook est utilisé par les entreprises pour montrer leur expertise par

l’entremise de publicité, de partager des images et des fichiers, pour donner une image active de leur entreprise, pour recruter des collaborateurs, des partenaires, des clients en rencontrant les amis des amis. Ce réseau leur permet d’effectuer des sondages d’opinion afin de connaître leurs clientèles et la satisfaction envers leurs services. Enfin, les entreprises utilisent Facebook afin d’effectuer une veille sur les secteurs actifs et leurs concurrents en sondant la popularité des groupes. Bref, Facebook est davantage utilisé par les entreprises pour créer un contact avec leurs clientèles et le marché. Bien que Facebook peut être un vivier important de recrutement dû au

nombre élevé de membres, il ne doit pas être le seul canal utilisé. Certes, beaucoup de recruteurs y sont inscrits, mais d’une manière personnelle plutôt que professionnelle. Pour sa part, LinkedIn est le plus important réseau professionnel qui compte plus de 75 millions de membres inscrits dans le monde. Les entreprises l’utilisent de plus en plus comme méthode de recrutement puisque, dans ce logiciel, une section carrières est présente. À moindre coût, les entreprises peuvent afficher les postes ouverts dans leurs compagnies en


plus de pouvoir recevoir les candidatures via ce réseau. L’un des principaux avantages pour les recruteurs est que les candidats, qui peuvent postuler en ligne sur LinkedIn, doivent y être inscrits. Par conséquent, le recruteur a accès au profil du candidat, ce qui lui fournit des informations supplémentaires. De plus, LinkedIn permet le recrutement par cooptation, c’est-àdire en ayant recours aux contacts « virtuels » de ses propres employés pour effectuer le recrutement. En fait, plusieurs entreprises demandent à leurs employés de se créer un compte LinkedIn et d’y être un membre actif. Ceci crée, dans un premier temps, un réseau professionnel dans son domaine d’activité, mais aussi une source non négligeable de contacts lors de période de recrutement ou de recherche de partenariat. Cette méthode de recrutement est très efficace en plus d’être gratuite. Puis, LinkedIn est exploité par les entreprises afin de bâtir leur réputation

numérique, de partager des contenus, d’interroger le marché et de réseauter via les groupes LinkedIn (par secteurs d’activités). De son côté, Twitter est une plate forme de communication qui aide les entreprises à rester en direct avec leurs clients. Les entreprises l’utilisent afin de recueillir des retours d’utilisateurs et des renseignements sur leur marché, de construire des relations et de partager des informations avec les clients, les partenaires ou toutes autres personnes intéressées par l’entreprise. Ce réseau permet de répondre aux questions des clients presque en direct. Puis, Twitter est un canal de vente puissant dans le cadre d’une stratégie multicanal. À titre d’exemple, en 2009, Dell a généré 6,5 M$ de revenus grâce à leur compte Twitter.1 1 www.product-reviews.net/.../ twitter-generates-65-million-profit-for-dell/

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Enfin, YouTube est un puissant relai aux médias traditionnels. Les entreprises l’utilisent principalement pour effectuer de la publicité et développer leur réputation. Il est de plus en plus utilisé par les recruteurs. Ces derniers créent des vidéos dans lesquels ils expliquent qui ils sont, leurs missions, leurs valeurs, leurs techniques de recrutement, ce qu’ils recherchent chez un employé, etc. Ce lien YouTube est mis sur leur compte LinkedIn par exemple. Maintenant que vous avez une meilleure idée de l’utilisation que font les employeurs des réseaux sociaux, servez-vous de ces outils sciemment et stratégiquement, et bonne chance ! Oc

Mélanie Boutin est étudiante à la maîtrise, Sciences de l’orientation, Université Laval.

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Par Pete Leibman

erreurs majeures à éviter lors d’activités de réseautage

I

l y a bien longtemps, quand j’étais un étudiant de 21 ans, le réseautage m’a aidé à obtenir mon emploi de rêve auprès de la direction d’une équipe sportive professionnelle. J’ai beaucoup appris de cette expérience et pendant les sept dernières années à travailler dans « le vrai monde ». Voici des conseils pour éviter les 13 erreurs majeures que font les étudiants lors d’activités et occasions de réseautage.

Erreur 1 :

Omettre de se préparer Réseautage suppose conversation, donc soyez prêt à discuter ! Renseignezvous sur les actualités et tendances de l’industrie ou organisation qui organise la rencontre. De plus, faites des recherches sur les conférenciers vedettes ou autres personnes importantes qui risquent d’être présentes, et préparez quelques questions à leur intention.

Erreur 2 :

Assister aux mauvaises activités de réseautage Les activités de réseautage varient en qualité. Assister à une rencontre de l’industrie dans laquelle vous voulez travailler peut être plus utile que d’assister à dix rencontres qui ne concernent pas une industrie donnée ou qui ne sont pas particulièrement pertinentes à vos objectifs de carrière.

Erreur 3 :

Entretenir des attentes irréalistes Si vous avez des attentes excessives, vous n’en serez que plus nerveux. Visez donc simplement à faire de nouvelles rencontres, à avoir des conversations et à nouer des liens – et non à obtenir un emploi sur le champ.

Erreur 4 :

Discuter uniquement avec les personnes que vous connaissez déjà N’utilisez pas vos amis comme des béquilles. Tentez de discuter avec deux nouvelles personnes à l’heure. Une fois que vous vous y mettez, vous découvrirez peut-être que vous avez véritablement envie d’en rencontrer encore d’autres.

Erreur 5 :

Manger ou boire à des rencontres Il y a trop de problèmes qui peuvent survenir si vous mangez ou buvez. Par exemple, vous pouvez renverser quelque chose sur votre chemise, ou manger un aliment qui restera sur votre haleine. À moins d’être dans une situation où il serait malséant de ne pas manger, prenez une collation une heure avant la rencontre et ne consommez ensuite que de l’eau.

Erreur 6 :

Improviser la façon de se présenter Préparez une façon concise, claire et convaincante de vous présenter. Après vous être nommé, dites par exemple : « Je suis président du Comité étudiant d’athlétisme de l’Université Unetelle, et je suis ici pour me renseigner sur le marketing sportif. » Tenez-vous en à 5 ou 10 secondes, voire moins.

Erreur 7 :

Demander un emploi trop tôt Il doit exister de la confiance et un rapport entre vous et votre interlocuteur avant qu’il ne soit disposé à vous proposer un emploi ou une recommandation. Créez d’abord une relation.

Erreur 8 :

Verser dans la polémique Certains sujets sont toujours à éviter, comme le sexe, la religion et la politique. Évitez tout sujet de discussion ou de blague qui pourrait mettre votre interlocuteur mal à l’aise.

Erreur 9 :

Interrompre des conversations privées Ne vous présentez qu’à des personnes qui sont seules, ou alors en groupes de trois personnes ou plus. N’interrompez pas deux personnes O p t io n s Ca rrières

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Le réseautage n’est pas un concours de collecte de cartes professionnelles; le but est de créer des relations. Une conversation importante vaut mieux que dix rencontres superficielles.

À moins d’être dans une situation où il serait malséant de ne pas manger, prenez une collation une heure avant la rencontre et ne consommez ensuite que de l’eau.

La « magie » du réseautage se produit quand vous effectuez le suivi APRÈS une rencontre. Certains sujets sont toujours à éviter, comme le sexe, la religion et la politique. Évitez tout sujet de discussion ou de blague qui pourrait mettre votre interlocuteur mal à l’aise.

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en discussion entre elles – à moins qu’elles ne soient côte à côte parcourant la salle du regard, ce qui signifie qu’elles sont disposées à rencontrer d’autres personnes.

Erreur 10 :

Parler uniquement de soi-même La meilleure façon d’entamer et d’entretenir une conversation est de poser des questions intéressantes à votre interlocuteur. Vous pouvez commencer en lui demandant comment il a débuté dans telle organisation ou telle industrie.

Erreur 11 :

Communiquer de mauvais messages non verbaux Souriez, serrez la main fermement et croisez le regard de votre interlocuteur quand vous faites une rencontre, sinon, les gens ne vous feront pas confiance ou ne vous respecteront pas. La question semble élémentaire, mais les premières impressions sont TRÈS puissantes, et de nombreux étudiants les négligent.

Erreur 12 :

Privilégier la quantité au lieu de la qualité Le réseautage n’est pas un concours de collecte de cartes professionnelles; le but est de créer des relations. Une conversation importante vaut mieux que dix rencontres superficielles.

Erreur 13 :

Négliger d’assurer un bon suivi La « magie » du réseautage se produit quand vous effectuez le suivi APRÈS une rencontre. Dans les 24 heures qui suivent votre rencontre avec une personne, passez à l’étape suivante en vue de créer une relation – par exemple en demandant un rendez-vous pour obtenir plus d’information. Plus de 80 % des emplois ne sont pas annoncés, et plus de 70 % des emplois sont dotés grâce à des relations personnelles et au réseautage. Si vous voulez obtenir un meilleur emploi plus vite grâce au réseautage, vous DEVEZ éviter ces 13 erreurs ! Oc

Pete Leibman est le créateur du Dream Job College Tour et de la Journée des carrières sportives des Wizards de Washington, événements auxquels ont participé des milliers d’étudiants depuis 2004. Pour obtenir d’autres conseils au sujet de réseautage ou des renseignements sur le Dream Job College Tour de 2011, visitez le site Web de Pete Leibman à www.IdealizeNow.com. Vous pouvez aussi écrire directement à Pete@IdealizeNow.com.

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Pourquoi choisir un

programme d’enseignement Par Theresa Myra

coop à l’université ?

Qu’est-ce qu’un programme d’enseignement coopératif ? Selon l’Association canadienne de l’enseignement coopératif (ACDEC), un « programme d’enseignement coopératif » est un programme qui alterne des périodes d’études et des périodes de travail dans un domaine approprié des affaires, de l’industrie, des gouvernements, des services sociaux ou de toute autre profession en fonction des critères suivants : (i) l’établissement d’enseignement coopératif met au point ou approuve chaque situation de travail en tant que situation d’apprentissage valable; (ii) l’étudiant coopératif effectue un travail utile et n’est pas confiné à un simple rôle d’observateur; (iii) l’étudiant coopératif est rémunéré pour le travail qu’il accomplit;

(iv) l’établissement d’enseignement coopératif assure le suivi des progrès de l’étudiant coopératif;

transition des études au travail aussi bien que des études de premier cycle à un programme professionnel postsecondaire.

(v) l’employeur coopératif supervise le travail de l’étudiant et évalue son rendement;

L’enseignement coop expose les étudiants à des carrières qu’ils n’auraient pas nécessairement envisagées. Les étudiants progressent ainsi sur les plans personnel et professionnel. L’option coop en est une à laquelle les étudiants devraient accorder mûre réflexion au moment de choisir leur université et leur orientation future.

(vi) le temps consacré en stages de travail représente au moins 30 % du temps consacré aux études. L’enseignement coopératif, ou coop comme on l’appelle souvent, a assurément pris de l’élan et gagné en popularité. La conjoncture économique, la hausse des frais d’inscription aux établissements postsecondaires et l’importance qu’attachent les employeurs et les étudiants à l’acquisition d’une expérience de travail dans le cadre de leur diplôme de premier cycle sont autant d’éléments qui ont mis en valeur l’expérience coop. Un diplôme d’un programme coop peut être un précieux atout lors de la

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Pourquoi choisir un programme coop ?

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Expérience : Vous obtiendrez une précieuse expérience professionnelle pratique. Apprentissage : Votre stage de travail vous permettra d’appliquer les compétences acquises aux études et d’en acquérir de nouvelles. hiv er / p rin t em p s 2 0 1 1

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Croissance : Vous perfectionnerez vos aptitudes personnelles et professionnelles, vous apprendrez à mieux vous connaître et vous obtiendrez de précieux commentaires des éducateurs coop et professionnels qui travailleront avec vous pendant votre programme.

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Reconnaissance : L’enseignement coop est reconnu à l’échelle locale, nationale et internationale.

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Options : Vous aurez la possibilité d’explorer des options de carrière.

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Coûts : Le revenu que vous gagnerez aidera à compenser les coûts des études. Possibilités : Des études réalisées par Ressources humaines et Développement des compétences Canada ont indiqué que les études postsecondaires coopératives mènent à de meilleures possibilités d’emploi à temps plein au terme des études.

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Contacts : Vous ferez d’importantes rencontres pendant vos stages de travail. Variété : Vous en apprendrez énormément sur l’éventail des emplois qui existent dans votre domaine d’intérêt et des disciplines connexes. Oc Theresa Myra est coordonnatrice du recrutement d’employeurs pour les programmes d’enseignement coopératif en sciences, Université Dalhousie, Halifax (Nouvelle-Écosse).

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Voici ce que des étudiants coop en sciences ont à dire sur leur expérience » « La formule coop vaut le coup puisque vous obtenez une expérience pratique, une supervision individuelle et des recommandations pour votre CV, avant même d’obtenir votre diplôme. Les possibilités de réseautage sont formidables. Je n’envisageais même pas la biologie marine jusqu’à ce que je voie une affiche annonçant le programme coop en biologie marine un soir où j’allais au cinéma. Je me suis dit que c’était une excellente occasion, et me voici dans ma dernière année avec trois excellentes recommandations, et convaincue d’avoir beaucoup appris. Je crois que j’ai appris davantage de mon expérience coop que dans mes cours. » Amy Ryan, étudiante coop en sciences, spécialisation en biologie marine, 2009-2010

« M’inscrire en sciences coop est la meilleure décision que je n’aie jamais prise. Ce sera un avantage de pouvoir obtenir une précieuse expérience de travail dans trois institutions différentes. Dans un programme coop, on peut apprendre beaucoup de choses qui ne s’enseignent pas dans les cours. On rencontre aussi beaucoup de gens dans l’industrie, ce qui fait autant de contacts qui seront utiles à la recherche d’un emploi. Grâce au programme coop en sciences, je sais mieux ce que j’aimerais faire après mes études – et j’aurai le CV qui me permettra de le faire. Les possibilités sont infinies ! » Mary Bateman, étudiante coop en sciences, spécialisation en chimie, 2009-2010

« Le choix d’un programme coop en sciences est ma meilleure décision à l’université. Le fait de pouvoir passer de périodes d’études à des périodes de travail est non seulement rafraîchissant, mais aussi utile pour mettre en pratique la théorie apprise en classe dans des situations concrètes de la vie réelle. Les aptitudes techniques qu’on apprend pendant chaque stage sont d’une valeur inestimable, directement pertinentes au domaine d’intérêt, et transférables. En plus, j’ai trouvé mon directeur de spécialisation pendant un stage pratique et j’ai pu consacrer quatre mois complets de recherche à mon projet de spécialisation, ce qui a été tout simplement fantastique. On arrive à la fin du programme avec plus d’un an d’expérience pratique et de solides recommandations. Étudier dans un programme coop est assurément une façon de se distinguer ! » Jillian Soh, étudiante coop en sciences, spécialisation en biologie, 2009-2010

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