A l’heure où ces quelques lignes prennent vie, le masque de Banksy semble une énième fois
tomber tandis que Genève se résout enfin à enfiler le sien. Celui d’une capitale culturelle
européenne et non d’une simple province ornée d’un jet d’eau et d’une horloge fleurie. Comme
à l’accoutumée, la révolution se fait assurément et, surtout, discrètement. A commencer par
la Cité de la Musique qui, prévue en 2022, ambitionne à la fois de soulager les ensembles
locaux tout en hissant Genève au rang de port d’attache pour orchestres symphoniques de
haut vol et d’aimant pour les mélomanes des contrées environnantes. L’ADC et la place Sturm
(Vieille-Ville) se verront, quant à elles, flanquées d’un espace de 220 places destiné à la danse
contemporaine et à renforcer la réputation de la ville en la matière. Il va de soi que Genève a bien plus à offrir au monde que son quartier des banques, la renommée de son lac ou celle de ses enseignes d’horlogeries.